• Glyphosate : un lien entre l’herbicide et les malformations prénatales établi pour la première fois – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/agriculture/glyphosate-un-lien-entre-lherbicide-et-les-malformations-prenatales-etabl

    2023-10-10 à 9h36

    Une première victoire historique après un long combat. La famille Grataloup a annoncé lundi 9 octobre au soir à plusieurs médias que le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides avait récemment retenu « la possibilité du lien de causalité entre la pathologie de l’enfant et l’exposition aux pesticides durant la période prénatale du fait de l’activité professionnelle de l’un ou des deux parents ». Une indemnisation de l’ordre de 36 000 euros, selon France Info, pour un enfant, Théo, né avec de graves malformations de l’œsophage et du larynx et ayant déjà subi 54 opérations chirurgicales. Son dossier sera réévalué à sa majorité, en 2025.

  • La liberté, par-delà la métaphysique
    https://laviedesidees.fr/La-liberte-par-dela-la-metaphysique.html

    À propos de : Olivier Boulnois, Généalogie de la liberté, Seuil. Sommes-nous libres ou nos actions ont-elles des causes naturelles ? Le problème ainsi posé est une construction métaphysique : le sens authentique de la liberté comme principe d’action a été recouvert, à partir de l’Antiquité tardive, par l’invention du libre arbitre et le poids excessif donné à l’idée de volonté.

    #Philosophie #responsabilité #liberté #causalité

    • La théorie aristotélicienne n’a pas besoin d’une instance centrale d’arbitrage (la volonté), ni de résoudre le problème de son inscription dans le déterminisme physique. La liberté pour Aristote, pensée sur le modèle de l’homme libre dans la Cité, n’est pas un attribut métaphysique, mais s’inscrit dans un horizon éthique et consiste dans la capacité de bien agir.

      L’invention du libre arbitre

      Dès lors, pourquoi et comment les concepts de volonté et de libre arbitre apparaissent-ils ? C’est le résultat d’un processus en trois étapes : l’invention chez les stoïciens de la volonté comme instance de décision (to eph’ hemin), mais dans un cadre déterministe ; l’invention du libre arbitre chez Alexandre d’Aphrodise au IIe siècle de notre ère ; l’attribution du libre arbitre à la volonté chez Augustin au Ve siècle

      #éthique
      .

    • Tattes : la justice au service des plus forts

      Il aura fallu plus de 6 ans au #Ministère_public pour arriver à « boucler » si lamentablement cette enquête : 2 requérants d’asile et 2 agents de sécurité inculpés. Les véritables responsables, ceux·celles qui ont en main de quoi contrôler la situation, ceux-là sont blanchis.

      Un centre bourré à craquer, vétuste et défaillant

      Tout en bas de l’échelle, il y a d’abord les 2 requérants qui fumaient et qui cuisinaient dans leur chambre. Mais où pouvaient-ils donc fumer, dans quels lieux réservés mais néanmoins accueillants auraient-ils pu se rencontrer dans un centre qui était bourré à craquer et qui hébergeait au moins deux fois plus de personnes que « la normale » ? Mais où pouvaient-ils donc cuisiner alors que les gens étaient entassés non seulement dans les chambres mais aussi dans les cuisines et devant les WC aux portes improbables ? Certaines familles, de retour à domicile à la sortie de la Maternité, avec un nouveau-né dans les bras, utilisaient même les plaques électriques… pour se chauffer en plein hiver !

      Il y a aussi les 2 agents de sécurité chargés d’homicide, lésions corporelles, négligence. Eux aussi tout en bas de l’échelle, oui. Que faire, comment faire dans un centre tellement brinquebalant comme était le foyer des Tattes il y a 6 ans, avec un dispositif anti-incendie défaillant, des portes coupe-feu qui s’ouvrent ou ne s’ouvrent pas, sans aucun plan clair d’évacuation des logements, des résident·es qu’on connait peu et qu’on ne comprend pas toujours ? Dans ce foyer, la panique a sans doute gagné autant les #agents_de_sécurité que les résident·es. Ils ont abandonné leur « responsabilité » pour sauver leur peau, devenant ainsi des criminels.

      Mauvaise gestion, peur et répression : les responsables doivent être poursuivis !

      Et pendant ce temps, où étaient, où sont les vrai·es responsables ? Ceux·celles qui ont permis que le foyer soit plein à craquer sans rien faire ? Ceux·celles qui font que le climat ambiant est celui de la peur de la répression avant le vivre ensemble ?

      Et aujourd’hui, où sont les sinistrés de cet incendie ? Comment les retrouver pour leurs présenter des excuses et des indemnisations ? Pourquoi les autorités refusent toujours d’octroyer un permis à l’une des rares victimes toujours à Genève, Ayop Aziz ?

      Les avocates de plusieurs plaignants ont fait #appel devant la Chambre de recours contre l’ordonnance de classement et demandent que l’#Hospice_général et son responsable sécurité incendie soient poursuivis. On en est là, on attend la réponse. Quant au #procès, pour le moment, il n’est pas encore agendé.

      Criminalisation des personnes migrantes partout, jutice nulle part

      Dans l’affaire de l’incendie des Tattes, tout comme dans celles actuellement en cours concernant le suicide d’Ali Reza au foyer de l’Etoile ou les plaintes pour agressions contre des requérants au centre de Giffers (Fribourg), c’est David contre Goliath. Les requérant·es concerné·es rêvent d’une justice helvétique, équitable et réparatrice. Mais nous savons qu’à la fin du parcours, en Suisse comme ailleurs, l’appareil judiciaire est celui du pouvoir et de l’argent.

      Il y a 6 ans que nous suivons cette histoire, que nous célébrons chaque année la triste date du 16 novembre 2014. Nous continuerons, pour ne pas oublier et pour rappeler aux autorités cantonales leur lâcheté et leur hypocrisie.

      Etat, Hospice général et société de sécurité blanchis : scandale !

      Reçu via la mailing-list Solidarité Tattes, 15.04.2021

      #responsabilité

    • Justice pour les victimes des Tattes

      Le Tribunal de police conclut à la #culpabilité de trois prévenus, un résident et deux #securitas, dans l’affaire de l’incendie des Tattes. Le responsable incendie de l’#Hospice_général sort blanchi.

      « Je remercie la justice d’avoir fait son travail, mais rien ne me ramènera mon fils. Aujourd’hui comme hier et au premier jour, la perte de mon enfant est douloureuse », confie au sortir de la salle d’audience le père de Fikre, jeune Erythréen décédé il y a plus de huit ans dans l’incendie du foyer pour requérant·es d’asile des Tattes. Au terme d’une procédure inhabituellement longue, le Tribunal de police a finalement désigné les responsables du sinistre qui avait fait un mort et une quinzaine de blessés graves.

      Le juge condamne le résident dans la chambre duquel le feu avait pris la nuit du 14 novembre 2014, ainsi que les deux agents de sécurité qui, par une succession de mauvaises décisions, avaient contribué à la propagation de la fumée. Le responsable incendie de l’Hospice général sort lui blanchi d’une procédure qui l’avait rattrapé sur le tard.

      Pas de lien de causalité

      Cet acquittement n’est pas vraiment une surprise pour les parties plaignantes, qui avaient bataillé pour que la responsabilité étatique soit elle aussi analysée. « Depuis le début, l’autorité pénale n’avait pas de volonté d’assigner sur le banc des prévenus les responsables publics », rappelle l’une des avocates, Sophie Bobillier. Le Ministère public avait d’ailleurs laissé au tribunal l’entière appréciation de la responsabilité du coordinateur incendie de l’Hospice général.

      Les reproches formulés par les parties plaignantes portaient sur le manque de formation des Securitas actifs sur le site de Vernier, mais aussi les exercices d’évacuation trop peu nombreux ou encore la vétusté d’un bâtiment pas aux normes. Le juge Olivier Lutz relève que la faute ne peut être imputée au responsable incendie qui devait gérer 45 bâtiments, ce qui ne lui laissait guère l’opportunité de vérifier que les consignes étaient comprises de tous, résident·es comme agents de sécurité.

      Les exercices incendie ? « Ils n’ont de valeur que s’ils sont exécutés avec les personnes régulièrement présentes. » Difficile d’évaluer en quoi l’organisation d’un exercice supplémentaire aurait pu changer la donne le soir du drame, alors qu’aux Tattes les résident·es et les securitas changent régulièrement.

      « Quand bien même le tribunal pourrait retenir certains manquements, il n’est pas en mesure de déterminer de liens de causalité avec le décès et les blessures graves », conclut le juge Olivier Lutz à l’encontre du responsable de l’Hospice général. Un verdict tout à la satisfaction de l’avocat de ce dernier, Pascal Junod : « Nous avons obtenu raison sur toute la ligne. Le président a très bien compris le rôle de mon client dans cette affaire complexe. »

      Trois coupables

      Des responsables, il en fallait pourtant. A commencer par le résident dans la chambre duquel le feu a pris. Sans que l’origine du foyer n’ait pu être précisément déterminée – dysfonctionnement d’une plaque chauffante ou mégots jetés dans un récipient plastique –, le trentenaire, qui a fait deux fois le déplacement depuis l’Algérie pour suivre le procès, a été reconnu coupable d’incendie, homicide et lésions corporelles graves par négligence. Quoiqu’il n’ait jamais eu l’intention de porter préjudice à qui que ce soit, « la violation de son devoir de diligence a eu des effets dramatiques », souligne le tribunal. Une faute qualifiée de « très importante », qui lui vaut une peine de prison de quinze mois avec sursis.

      Autres responsables identifiés, deux agents de sécurité. En cherchant à éteindre le feu plutôt qu’à procéder à l’évacuation du bâtiment, ils sont eux aussi reconnus coupables d’homicide et lésions corporelles graves par négligence. En premier lieu, l’agent qui a constaté le départ du feu a commis une erreur d’appréciation fatale en croyant qu’un de ses collègues – pas inculpé dans la procédure – pourrait se charger seul d’alerter tout le bâtiment. « Ce faisant, il a omis de mettre à l’abri les résidents alors que cela aurait été possible », tance le juge. Le deuxième agent inculpé avait lui aussi reconnu qu’il aurait pu « monter dans les étages et évacuer », plutôt que prêter main-forte à son collègue dans une opération impliquant de tenir ouverte une porte de secours. Tous deux écopent de jours-amendes, respectivement 240 et 180, avec sursis.

      Dernier prévenu à la procédure, un résident suspecté d’avoir constaté l’incendie sans sonner l’alarme a lui été acquitté. Le tribunal a considéré qu’on ne pouvait l’accuser d’omission de prêter secours alors qu’au moment où il constatait les premières fumées « personne ne se trouvait en danger de mort imminent » et qu’il est par ailleurs plausible qu’il soit à l’origine de l’alerte anonyme auprès des agents de sécurité.

      Reconnaissance des souffrances

      Pour les victimes, l’aboutissement de ce procès signe enfin « la reconnaissance de leur souffrance », souligne Me Bobillier. En fonction de leurs blessures, chacun d’entre eux touchera entre 500 et 30’000 francs. Le frère et le père du défunt toucheront respectivement 25’000 et 35’000 francs pour le tort moral subi, à charge des prévenus ou subsidiairement de l’Etat. « Des montants très corrects », se félicite leur avocate, Me Magali Buser. Qui souligne que le jugement reconnaît aussi la violation du principe de célérité, eu égard à une procédure qui aura traîné en longueur.

      Une ombre au tableau selon elle : l’acquittement du chef de la sécurité incendie. Les parties plaignantes étudieront à cet égard l’opportunité de faire recours.

      https://lecourrier.ch/2023/01/20/justice-pour-les-victimes-des-tattes

      #procès #justice

    • Procès des Tattes : 8 ans pour rendre l’injustice

      Le #verdict du procès de l’incendie du foyer des Tattes est tombé vendredi 20 janvier 2023 devant le tribunal de Police de Genève. Sur les cinq prévenus, trois ont été condamnés et deux ont été acquittés. L’accusé principal a été condamné à 15 mois de prison avec sursis. Le coordinateur sécurité de l’Hospice général a été acquitté.

      Ce verdict était autant prévisible qu’il a été lamentable. Le véritable coupable de la catastrophe des Tattes, l’état, n’est pas même évoqué. Et celui qui le représentait, le responsable incendie de l’Hospice général, est totalement blanchi.

      Au cours de la lecture qui aboutissait à la sentence, on a entendu un grand nombre de fois le mot « causalité ». Et la #causalité, finalement, ça ne pouvait être qu’un mégot jeté dans une poubelle ou une plaque chauffante qu’on a oublié d’éteindre. Et les coupables, ce ne pouvait être que les requérants, considérés comme négligents et irresponsables, qui fumaient et cuisinaient alors que c’était interdit. Et moins coupables, mais coupables quand même, les personnes mal payées, mal coachées, mal « formées » qui travaillaient dans cette galère et qui ont elles aussi traversé la catastrophe, mal géré les événements et paniqué dans l’incendie.

      Sans doute, le langage des tribunaux n’est pas accessible au commun des mortels, et cela depuis des siècles. Mais le bon sens me pousse à dire qu’« ils » ont tourné comme des mouches à merde autour du mégot et de la plaque chauffante, pensant peut-être nous faire oublier ainsi les véritables responsabilités, les véritables responsables.

      Nous avons pourtant dit pendant le procès à quel point les conditions déplorables de ce foyer avaient entraîné des comportements qui ne correspondaient pas aux affiches collées dans les couloirs et qui interdisaient les plaques chauffantes et la cigarette dans les chambres. Tout le monde se débrouillait pour vivre malgré tout dans ces conditions ignobles, pour se chauffer (les plaques chauffantes, pour cuisiner, mais aussi pour se chauffer !) ou pour s’amuser (fumer dans les chambres, cuisiner dans les chambres, griller le café sur des petits braseros dans les chambres). Tout le monde le savait, les intendants aussi, l’Hospice général aussi.

      Et si le responsable incendie de l’Hospice était surchargé de travail, responsable « de 30 sites et 50 bâtiments » de l’institution, pourquoi ne s’est-il jamais inquiété, n’a-t-il jamais demandé de renfort, n’a-t-il jamais fait les formations et les simulations qu’il aurait dû faire ?

      La lecture interminable de tout ce qu’on avait déjà entendu il y a plus d’un mois par le juge Lutz a donc abouti à accuser les plus faibles, les requérants et les agents de sécurité qui n’ont pas réagi comme ils devaient. 3 personnes se sont levées pour écouter la sentence. La punition, c’est qu’ils vont devoir payer eux-mêmes les dédommagements aux plaignants, soit environ une somme de 200’000 francs, sans compter d’autres frais pour rembourser les pertes de matériel. Comment ces hommes, qui doivent se sentir mal depuis déjà 8 ans, en attente du verdict, vont-ils pouvoir payer ces sommes, avec les salaires déplorables qu’ils reçoivent pour leur travail déplorable ? C’est à Poggia de payer cette facture !

      Evidemment, pas un mot sur les permis de certains sinistrés qui sont toujours F ou même « papier blanc » (Ayop) : il ne faut pas mélanger les torchons avec les serviettes. L’incendie, c’est un chapitre, l’asile, c’en est un autre.

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      K. a perdu son procès
      La justice genevoise a (encore) perdu sa dignité

      Après presque six ans d’attente, le verdict du procès qui oppose K à l’ancien Protectas du foyer de l’Étoile qui l’avait assommé a été rendu tout à l’heure. K est débouté. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas surpris qu’on n’est pas dégoûtés.

      Pourquoi ce verdict ? Parce qu’en somme la violence exercée contre K est déclarée proportionnée. Les coups qu’il a reçus, la terreur qui l’a fait tenter de se défenestrer pour s’échapper, le dommage psychologique… la justice vient de lui dire qu’il en était la cause. Pour ainsi dire, il l’avait mérité. Si un tel jugement est possible, c’est parce que le juge a choisi avec soin à qui accorder de la crédibilité ou non, et que considérer comme un doute ou un fait.

      Une violence proportionnée au prétexte principal que K aurait été armé. Crédibles, donc, les déclaration des Protectas, qui disent d’abord à plusieurs reprises que K avait en main des ciseaux et un peigne. Lesquels deviendront au fil des besoins une lame de rasoir, puis plusieurs lames, puis un rasoir de barbier, tous absent du constat de police, tous invisibles et dont aucun n’a été retrouvé ni d’ailleurs cherché. Crédibles ces armes opportunes, d’abord oubliées puis réapparues dans les mémoires des agents de sécurité quand les accusations portées contre eux le nécessitaient.

      Crédible la menace représentée par l’attitude de K, adolescent frêle, torse et pieds nus, qui est décrit s’élançant sur les agents les poings en avant, puis non le genou, puis non le pied. Crédible les autres jeunes présentés comme des émeutiers armés de trottinettes et de chaises, alors que les vidéos les montrent calmes et maitrisés.

      Crédibles encore les déclarations selon lesquels Alireza, qui s’est tué peu après, aurait baissé son pantalon pour montrer ses partie génitales. Et puis non, finalement ce serait K qui l’aurait fait. Crédible alors même que tous ceux qui le connaissent, y compris son éducateur référent, expliquent à quel point c’est invraisemblable.

      Crédibles finalement, les Protectas qui nient la perte de connaissance et déclarent avec force détail comment K serait tombé sur les fesses et aurait simulé, alors que le rapport de police le dit inconscient et que la vidéo nous le montre. Crédibles alors que devant l’accusation de non assistance ils expliquent finalement l’avoir mis en PLS et avoir appelé une ambulance.

      Le juge n’est revenu dans son jugement sur aucun de ces points. Il a conclu en revanche qu’il n’était pas prouvé que K était inconscient. Il a souligné que d’ailleurs sa version avait varié, puisqu’il n’était plus certain d’avoir été projeté au sol par les poings de l’agent ou par ses mains ouvertes. Les souffrances physiques et psychologiques subies par K ? Des « troubles passagers ». Pour le Protectas en revanche, la procédure est un « traumatisme » qui l’a atteint dans sa santé.

      L’hospitalisation de K dans un centre médical pour jeunes suicidants ? Il allait déjà mal avant.

      Tiens, un argument qu’on connaît. Comme pour Alireza H dans une autre procédure. Comme pour Alireza R plus récemment. Aucun des deux n’est plus là pour en parler.

      Le doute qui permet au juge de faire ainsi sa cueillette dans les récits qui lui sont faits, ce n’est pas une malheureuse circonstance. Ce doute a été construit par la procédure, les investigations bâclées du Ministère public et sa non entrée en matière, que le SPMI s’est empressé d’enfouir au fond d’un dossier tout en cachant l’entier de l’affaire au Tribunal de protection de l’enfant.

      En plus des 4 agents de sécurité, 10 à 15 jeunes ont assisté à tout ou partie de la scène. L’autorité pénale ne va pourtant en entendre que deux, l’un comme plaignant, l’autre comme prévenu. Quatre ans après les faits, seuls trois jeunes présents ont été entendus.

      Reçu via la newsletter Solidarité Tattes, 21.01.2023

  • What AI still can’t do - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/615189/what-ai-still-cant-do

    In less than a decade, computers have become extremely good at diagnosing diseases, translating languages, and transcribing speech. They can outplay humans at complicated strategy games, create photorealistic images, and suggest useful replies to your emails.

    Yet despite these impressive achievements, artificial intelligence has glaring weaknesses.

    Machine-learning systems can be duped or confounded by situations they haven’t seen before. A self-driving car gets flummoxed by a scenario that a human driver could handle easily. An AI system laboriously trained to carry out one task (identifying cats, say) has to be taught all over again to do something else (identifying dogs). In the process, it’s liable to lose some of the expertise it had in the original task. Computer scientists call this problem “catastrophic forgetting.”

    These shortcomings have something in common: they exist because AI systems don’t understand causation. They see that some events are associated with other events, but they don’t ascertain which things directly make other things happen. It’s as if you knew that the presence of clouds made rain likelier, but you didn’t know clouds caused rain.

    But there’s a growing consensus that progress in AI will stall if computers don’t get better at wrestling with causation. If machines could grasp that certain things lead to other things, they wouldn’t have to learn everything anew all the time—they could take what they had learned in one domain and apply it to another. And if machines could use common sense we’d be able to put more trust in them to take actions on their own, knowing that they aren’t likely to make dumb errors.

    Pearl’s work has also led to the development of causal Bayesian networks—software that sifts through large amounts of data to detect which variables appear to have the most influence on other variables. For example, GNS Healthcare, a company in Cambridge, Massachusetts, uses these techniques to advise researchers about experiments that look promising.

    In one project, GNS worked with researchers who study multiple myeloma, a kind of blood cancer. The researchers wanted to know why some patients with the disease live longer than others after getting stem-cell transplants, a common form of treatment. The software churned through data with 30,000 variables and pointed to a few that seemed especially likely to be causal. Biostatisticians and experts in the disease zeroed in on one in particular: the level of a certain protein in patients’ bodies. Researchers could then run a targeted clinical trial to see whether patients with the protein did indeed benefit more from the treatment. “It’s way faster than poking here and there in the lab,” says GNS cofounder Iya Khalil.

    Nonetheless, the improvements that Pearl and other scholars have achieved in causal theory haven’t yet made many inroads in deep learning, which identifies correlations without too much worry about causation. Bareinboim is working to take the next step: making computers more useful tools for human causal explorations.

    Getting people to think more carefully about causation isn’t necessarily much easier than teaching it to machines, he says. Researchers in a wide range of disciplines, from molecular biology to public policy, are sometimes content to unearth correlations that are not actually rooted in causal relationships. For instance, some studies suggest drinking alcohol will kill you early, while others indicate that moderate consumption is fine and even beneficial, and still other research has found that heavy drinkers outlive nondrinkers. This phenomenon, known as the “reproducibility crisis,” crops up not only in medicine and nutrition but also in psychology and economics. “You can see the fragility of all these inferences,” says Bareinboim. “We’re flipping results every couple of years.”

    On reste quand même dans la fascination technologique

    Bareinboim described this vision while we were sitting in the lobby of MIT’s Sloan School of Management, after a talk he gave last fall. “We have a building here at MIT with, I don’t know, 200 people,” he said. How do those social scientists, or any scientists anywhere, decide which experiments to pursue and which data points to gather? By following their intuition: “They are trying to see where things will lead, based on their current understanding.”

    That’s an inherently limited approach, he said, because human scientists designing an experiment can consider only a handful of variables in their minds at once. A computer, on the other hand, can see the interplay of hundreds or thousands of variables. Encoded with “the basic principles” of Pearl’s causal calculus and able to calculate what might happen with new sets of variables, an automated scientist could suggest exactly which experiments the human researchers should spend their time on.

    #Intelligence_artificielle #Causalité #Connaissance #Pragmatique #Machine_learning

  • Les uchroniques
    http://www.laviedesidees.fr/Les-uchroniques.html

    L’histoire contrefactuelle s’écrit avec des si. Et si les Alliés avaient perdu la Seconde Guerre mondiale ? Et s’il n’y avait pas eu de traite atlantique ? Deux historiens français analysent les vertus de connaissance de cet usage du passé, depuis longtemps appréciées du monde anglo-américain.

    #Recensions

    / #méthode, #contrefactuel, causalité

    #causalité

  • Droughts, heatwaves and floods: How to tell when climate change is to blame
    http://www.nature.com/articles/d41586-018-05849-9

    Researchers say that teasing out the role of human-induced global warming — as opposed to natural fluctuations — in individual weather extremes will help city planners, engineers and home-owners to understand which kinds of floods, droughts and other weather calamities are increasing in risk. And surveys suggest that people are more likely to support policies focused on adapting to climate-change impacts when they have just experienced extreme weather, so quickly verifying a connection between a regional event and climate change, or ruling it out, could be particularly effective3.

    #climat #causalité

  • Quand #Macron s’attaque au ventre des femmes africaines - Les Inrocks
    http://www.lesinrocks.com/2017/07/news/quand-macron-sattaque-au-ventre-des-femmes-africaines

    Une manière très réductrice d’expliquer le #sous-développement du continent, comme le rappelle la politologue Françoise Vergès dans le Ventre des Femmes (Albin Michel), paru en mars dernier. Dans cet ouvrage, elle met en lumière un scandale des années 1970 survenu sur l’île de la Réunion, où les femmes étaient contraintes aux avortements forcés et aux stérilisations par des médecins blancs, sans consentement. “On rend les femmes du #tiers-monde responsables du sous-développement. En réalité, on inverse la #causalité : la plupart des études prouvent aujourd’hui que c’est le sous-développement qui entraîne la #surpopulation”, explique-t-elle dans Libération, avant de poursuivre : “La théorie de la surpopulation évite aussi de questionner le rôle du #colonialisme et de l’#impérialisme dans la #pauvreté. Et ces discours visent, bien sûr, avant tout les #femmes.”

  • Vivre près des axes routiers accroît le risque de démence
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/01/05/la-pollution-accroit-le-risque-de-demence_5058034_3244.html

    Le fait de vivre à moins de 50 m d’une voie de circulation importante augmenterait de 7 % le risque de développer une démence. Le risque serait accru de 4 % pour un rayon de 50 à 100 m. C’est l’une des principales conclusions d’une étude menée par une équipe nord-américaine dont le premier auteur est le docteur Hong Chen (Public Health Ontario, Canada). Selon cette enquête qui a pris en compte les données d’une population de plus de 6 millions de résidents de l’Ontario sur une période de onze ans, entre 7 % et 11 % des cas de démence pourraient être attribués à un domicile situé à moins de 50 m d’un axe routier majeur. L’étude est publiée jeudi 5 janvier sur le site de la revue The Lancet.

    Les chercheurs ont également trouvé une association entre la survenue d’une démence et une exposition à long terme à deux polluants liés au trafic routier bien connus, le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (dont une bonne partie émane des gaz d’échappement, notamment ceux des moteurs diesel). Cependant, ces deux facteurs ne sauraient expliquer à eux seuls l’élévation du risque, selon le docteur Hong Chen et ses collègues.

    Les chercheurs canadiens et américains auteurs de cette étude sont partis des préoccupations croissantes sur les possibilités que « les expositions associées au trafic routier telles que la pollution de l’air et le bruit contribuent aux maladies neurodégénératives ». Des recherches ont montré que les polluants atmosphériques et les gaz d’échappement des moteurs diesel induisent un stress oxydatif et une neuro-inflammation des cellules du cerveau constituant la première défense immunitaire active du système nerveux central.

    http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)32399-6/fulltext
    #route #transports #polutions #santé

  • Sinusite et risque de #cancer : l’art de détourner une #étude sérieuse
    http://www.francetvinfo.fr/sante/decouverte-scientifique/sinusite-et-risque-de-cancer-l-art-de-detourner-une-etude-serieuse_1823


    En #science, toujours être très attentif aux #causalités

    L’étude ne dit absolument pas que la sinusite chronique est un facteur de risque du développement de tumeur. Elle explique qu’il s’agit vraisemblablement d’une occasion courante de diagnostic.

  • Le marteau de la responsabilité individuelle - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2015/04/le-marteau-de-la-responsabilite.html

    Et voilà donc que Philippe Val s’en prend à la « vulgate sociologique » comme un « totalitarisme mou » dont les « déterminismes sociaux » opposés à la « responsabilité individuelle » aurait conduit à rien de moins que les assassinats des membres de Charlie Hedbo. Ben voyons. C’est manifestement complètement absurde, mais du genre d’absurdité qui s’installe tranquillement dans les médias. Le coup des « excuses sociologiques », ce n’est malheureusement pas nouveau, un grand classique même d’une certaine droite - suivez mon regard, oui, là, vers cette extrémité.

    #responsabilité #liberté #sociologie #causalité

  • Study : Tobacco use declines on prime-time TV dramas - latimes.com
    http://www.latimes.com/entertainment/envelope/cotown/la-et-ct-tobacco-use-primetime-tv-dramas-20140403,0,5751556.story

    According to a study published online in the journal Tobacco Control on Thursday, there has been a dramatic decline in visibility of tobacco products on prime-time U.S. broadcast television.

    Researchers at the Annenberg Public Policy Center of the University of Pennsylvania determined this drop in portrayals of smoking and tobacco use in prime-time dramas mirrored the national decline in consumption.

    The study examined 1,838 hours of popular U.S. prime-time dramas — everything from “Gunsmoke” (in the 1950s) to “House M.D.” (in the 2000s) — shown on television over 56 years.

    Research suggested that from 1955 to 2010, tobacco use on television declined from a high of 4.96 instances per hour of programming in 1961 to 0.29 instances per hour in 2010.

    The research also noted a decline in consumption and suggested that less prime-time smoking may have led to less smoking by the general population.

    #corrélation, #causalité ?

    Les auteurs semblent ne pas hésiter à franchir le pas. Le titre de leur article (derrière #paywall à 32 € l’article…)

    Portrayal of tobacco use in prime-time TV dramas : trends and associations with adult cigarette consumption—USA, 1955–2010 — Jamieson and Romer — Tobacco Control
    http://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2014/03/17/tobaccocontrol-2012-050896

    Abstract
    Objective Although portrayal of television (TV) and movie tobacco use has been linked with initiation of cigarette smoking in adolescents, its association with smoking in adults has not been assessed. Therefore, we examined long-term and annual changes in tobacco portrayal in popular US TV dramas and their associations with comparable trends in national adult cigarette consumption.

    Methods Tobacco use in 1838 h of popular US TV dramas was coded from 1955–2010. The long-term trend and annual deviations from trend were studied in relation to comparable trends in adult per capita cigarette consumption using correlational and time-series methods that controlled for other potential predictors.

    Results TV tobacco portrayal has trended downward since 1955 in line with the historical trend in cigarette consumption. Controlling for changes in cigarette prices and other factors, annual changes of one tobacco instance per episode hour across 2 years of programming were associated with annual change of 38.5 cigarettes per US adult. The decline in TV tobacco portrayal was associated with nearly half the effect of increases in cigarette prices over the study period.

    Conclusions The correlation between tobacco portrayal in TV dramas and adult cigarette consumption is consistent with well-established effects of exposure to tobacco cues that create craving for cigarettes in adult smokers. Although tobacco use in TV dramas along with movies has declined over time, portrayal of smoking on screen media should be a focus for future adult tobacco control research and policy.

    Et d’ailleurs, il faut aussi qu’on s’occupe du câble et de YouTube… (fin de l’article du LATimes)

    However, the study, the largest ever of tobacco use on television, looked only at broadcast television shows. Cable programs, such as AMC’s “Mad Men” — where characters frequently smoke cigarettes on screen — were not part of the study.
    “Despite the decline since 1961, tobacco use on TV remains a cause for concern,” Jamieson said. “The decline in prime-time TV tobacco use is welcome news, but we need to learn more about tobacco portrayal on cable TV, YouTube, and other popular Internet-based sources.”

  • Big Data bullshit
    http://www.christian-faure.net/2013/07/16/big-data-bullshit

    A propos de : Viktor Mayer-Schönberger et Kenneth Cukier, dans leur #livre Big Data : une révolution qui va transformer notre façon de vivre, de travailler et penser. Recension de @iactu :
    http://www.internetactu.net/2013/05/14/big-data-nouvelle-etape

    Lesquels écrivent, dans leur article paru dans Le Monde Diplomatique de Juillet 2013 :
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/07/CUKIER/49318 #plo

    La manière dont la société traite l’information se trouve radicalement transformée. Au fur et à mesure que nous exploitons ces gisements pour élucider des faits ou prendre des décisions, nous découvrons que, à bien des égards, nos existences relèvent de probabilités davantage que de certitudes.

    Ce changement d’approche à l’égard des données numériques – exhaustives et non plus échantillonnées, désordonnées et non plus méthodiques, explique le glissement de la #causalité vers la #corrélation.

    On s’intéresse moins aux raisons profondes qui président à la marche du monde qu’aux associations susceptibles de relier entre eux des phénomènes disparates. L’objectif n’est plus de comprendre les choses, mais d’obtenir une efficacité maximale.

    La conclusion de C. Fauré :

    Nous vivons une époque de combinatoire des corrélations et il est plus que jamais nécessaire de dépasser la stricte catégorie de Causalité : soit à partir d’une causalité à rebours (inférence bayésienne), soit à partir des méthodes corrélatives. Et si vous voulez un exemple concret, regardez du côté du domaine de la santé dans ce que j’avais appelé la pollution relationnelle.
    http://www.christian-faure.net/2009/02/27/la-pollution-relationnelle

    On rappellera aux auteurs que nous sommes passés de la « causalité » à la « corrélation » depuis l’émergence des probabilités au XVII ° (cf. Ian Hacking, L’émergence de la #probabilité) et qu’il y a belle lurette que « nos existences relèvent de probabilités davantage que de certitudes ».

    #statistiques #data #bigdata #chiffres via @fil

  • Le chocolat engendre-t-il des tueurs en série ? | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/11/21/le-chocolat-engendre-t-il-des-tueurs-en-serie

    Le 10 octobre dernier est parue dans le fort sérieux New England Journal of Medicine une étude qui a fait les délices de la presse généraliste. On y apprenait qu’il existait un lien de corrélation extrêmement significatif entre la consommation de chocolat par un pays et le nombre de prix Nobel que ledit pays décrochait. L’information a eu tant plus d’écho qu’elle a été publiée pendant la semaine où les Nobel 2012 étaient décernés. Tout en expliquant qu’une corrélation ne signifie pas forcément un lien de cause à effet, l’auteur de cette étude, Franz Messerli, fait tout pour en dénicher un ! Pour ce cardiologue, tout est dans les flavanols, des molécules antioxydantes présentes dans le cacao, dont plusieurs études ont montré qu’elles améliorent les fonctions cognitives. Tout se tient : les pays où l’on mange beaucoup de chocolat font des habitants plus intelligents et ont donc plus de prix Nobel. La possibilité que le lien de cause à effet soit inversé – dans les pays les plus intelligents et donc les plus comblés en prix Nobel, on sait les vertus bienfaisantes du chocolat sur la santé et on en mange davantage – est, selon Franz Messerli, concevable mais improbable.

    Ce genre d’étude fait les choux gras de la presse et plaît beaucoup au public, notamment parce que le mécanisme présenté est à la fois astucieux et simple à comprendre. Il n’empêche : le glissement d’un simple lien de corrélation statistique à un lien de cause à effet est un exercice périlleux.

    #corrélation #causalité #sciences #médias

  • Responsabilité, principe de précaution et #causalité - Environnement | Dalloz Actualité
    http://www.dalloz-actualite.fr/essentiel/responsabilite-principe-de-precaution-et-causalite

    La #charte_de_l’environnement et le #principe_de_précaution ne remettent pas en cause les règles selon lesquelles il appartient à celui qui sollicite l’indemnisation du dommage à l’encontre du titulaire d’une servitude électrique d’établir que ce préjudice était la conséquence directe et certaine de celui-ci ; cette démonstration, sans exiger une preuve scientifique, pouvant résulter de présomptions graves, précises, fiables et concordantes.