• #EPR de #Flamanville : le raccordement de la centrale au réseau retardé de trois mois, annonce EDF
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/02/epr-de-flamanville-le-raccordement-de-la-centrale-au-reseau-retarde-a-la-fin

    02/09/2024

    L’Autorité de sûreté #nucléaire a donné son accord, lundi, à l’entreprise française pour la production des premiers électrons, mais la mise en service commercial n’aura pas lieu avant « la fin de l’automne », selon EDF. Le chantier accuse déjà douze ans de retard.

    • Communiqué de la Criirad ce jour :
      "La divergence de l’EPR de Flamanville autorisée malgré des essais émaillés de problèmes

      L’Autorité de Sûreté Nucléaire a donné ce lundi 2 septembre 2024, et en deux jours seulement, l’autorisation à EDF de procéder à la divergence du réacteur EPR de Flamanville[1]. C’est le feu vert pour lancer, pour la première fois, les réactions nucléaires en chaîne dans la cuve du réacteur.
      Ce “premier battement de cœur” est surtout le premier pas sur un chemin risqué car c’est à la suite de la divergence que des éléments hautement radioactifs vont s’accumuler dans le réacteur. Or les premières phases des essais de démarrage ont été à l’image du chantier : truffées de problèmes et de difficultés.

      La divergence de l’EPR, étape-clé après le chargement du combustible dans la cuve, était annoncée comme imminente début juillet par EDF[2]. Mais ce n’est que le 30 août que l’industriel a finalement transmis sa demande à l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Un retard qui s’explique par des difficultés qui sont survenues lors des essais de démarrage dès qu’ils ont commencé mi-mai, après que la cuve ait été chargée de combustible. Les opérations de démarrage ont même été suspendues pour être “sécurisées”[3]. De nombreux incidents ont été déclarés au cours de l’été par EDF[4], démontrant à la fois des problèmes matériels et organisationnels, mais aussi des difficultés à piloter l’installation et à appliquer les règles d’exploitation, le code de la route validé par l’autorité de sûreté.

      Malgré ces incidents et des “aléas techniques” conséquents (notamment au niveau de capteurs du circuit primaire)[5], l’ASN n’aura pris que deux jours pour répondre favorablement à la demande d’autorisation de divergence déposée par EDF. L’Autorité affirme avoir étudié le bilan des essais, pris en compte les incidents survenus et avoir réalisé ses propres contrôles. Ce qu’il faudra prendre pour argent comptant, puisque qu’aucun rapport d’inspection, aucun élément technique n’a été rendu public au jour où l’ASN accorde cette énième autorisation.

      Ces retards et ces difficultés rencontrés lors du démarrage du réacteur font écho aux nombreux problèmes qui ont émaillé la conception et la construction de l’installation. Dont plusieurs ne sont à ce jour pas résolus : fluctuations hydrauliques et vibrations excessives fragilisant les assemblages de combustible et induisant des variations de flux neutronique, couvercle de la cuve à remplacer dès le premier arrêt…

      L’autorisation de démarrage accordée début mai était déjà un pari à haut risque, dénoncé par la CRIIRAD et par plusieurs associations qui ont porté plainte en justice[6]. Cette autorisation de divergence accordée en un week-end, malgré des essais chaotiques et des difficultés avérées, montre que la précipitation est toujours de mise. Les enjeux politiques et industriels continuent à prendre le pas sur les enjeux de sûreté et de radioprotection."

    • uhu

      cette mise à l’arrêt « prouve que le système de sécurité fonctionne bien »

      Puisque c’est la seule chose qui fonctionne, on devrait arrêter toutes les centrales, par sécurité.

      #macronerie Mais non ce n’est pas un échec …

  • La police peut-elle extraire les données de votre téléphone ? Fuite de documents chez Cellebrite - La Grappe
    https://lagrappe.info/?La-police-peut-elle-extraire-les-donnees-de-votre-telephone-Fuite-de-doc

    Des documents internes de Cellebrite datant d’avril ont récemment fuités. Ils révèlent les avancées techniques de leurs dernières mise à jour et les appareils dont ils sont capables d’extraire des données.

    Cellebrite est une entreprise israélienne qui, depuis 2020, a déployé dans les comicos Francais un de leurs UFED « le kiosk » : un outil d’extraction de données. Pour en savoir plus n’hésitez pas à aller voir cet article précédemment publié sur Rebellyon.

    Des documents internes de l’entreprise datant d’avril et destinés à leurs clients ont récemment fuités. Ils révèlent les avancées techniques de leurs dernières mise à jour. D’après leur support de communication seul les iPhone récents et les Google Pixel resteraient inaccessibles au logiciel.
    Toutes les infos de l’article sont à mettre au conditionnel étant donné qu’elles sont basées sur des documents promotionnels de l’entreprise. À noter également qu’elles représentent l’état des capacité de Cellebrite à un instant T, capacités qui sont amenées à changer plus ou moins vite.

    #surveillance #police #téléphone #sécurité #ordiphone #smartphone #Cellebrite #Israël

  • Celtic Interconnector : Projet d’interconnexion entre la France et l’Irlande
    https://www.rte-france.com/projets/nos-projets/celtic-interconnector

    Le projet d’interconnexion électrique France-Irlande, dénommé #Celtic_Interconnector, consiste à créer une liaison souterraine et sous-marine de 700 mégawatts (MW) entre le poste électrique 400 000 volts de La Martyre (Finistère, France) et le poste électrique 220 000 volts de Knockraha (Comté de Cork, Irlande).

    – 700 MW de capacité d’échange au total,
    de quoi alimenter en électricité 450 000 foyers
    – 575 Kms de long,
    dont 500 km pour la partie sous-marine
    – 2 porteurs de projet : RTE et EirGrid

    Les liaisons existantes entre l’Irlande et la Grande-Bretagne et entre la Grande-Bretagne et le continent

    Les projets d’interconnexion électriques dans l’Union européenne (2018)

    Les six routes maritimes étudiées
    (apparemment, celle retenue est celle qui part de la côté nord et passe au large des Scilly

    le tracé terrestre (courant continu)
    tel que soumis à l’enquête publique

    le poste de La Martyre est un nœud stratégique du réseau situé sur 2 lignes 400 kV

    source : RTE - Dossier de concertation janvier 2019

  • En Irlande, la consommation électrique des data centers dépasse celle des maisons en ville
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/07/24/en-irlande-la-consommation-electrique-des-centres-de-donnees-depasse-celle-d


    Enseigne du fournisseur de services Oracle, devant des bureaux de la société, à Dublin, le 18 octobre 2021.
    TOM BERGIN / REUTERS

    Les data centers consomment désormais plus d’un cinquième de l’électricité du pays, qui concentre un grand nombre de ces installations très énergivores.

    Au rythme auquel grandissent les centres de données en Irlande, cela devait arriver un jour. Les data centers établis dans le pays, devenu un pôle d’attraction européen de ces installations très énergivores, consomment à présent plus d’électricité que l’ensemble des maisons en ville, selon des chiffres officiels publiés mardi 23 juillet.

    D’après l’agence nationale irlandaise des statistiques, les centres de données ont utilisé 21 % du total de la consommation électrique mesurée en 2023 dans le pays, contre 5 % en 2015 et 18 % en 2022.

    Pour la première fois, leur consommation a dépassé celle des maisons en ville, qui s’élevait à 18 % en 2023 et à 19 % en 2022. Les maisons à la campagne, quant à elles, représentent 10 % du total de la consommation à l’échelle du pays.

    Une demande en accélération avec les progrès de l’IA
    Ce record risque d’alimenter un débat de plus en plus houleux en Irlande sur les besoins énergétiques des centres de données, ces vastes entrepôts où sont stockées les montagnes d’informations utilisées par les entreprises et les particuliers. La pression qu’ils exercent sur le réseau électrique fait grandir des inquiétudes, d’autant que la demande va s’accélérer avec les progrès de l’intelligence artificielle.

    Cette année, l’opérateur public du réseau d’électricité irlandais EirGrid a prédit l’émergence de « défis d’approvisionnement en électricité » au cours de la décennie à venir, du fait notamment d’une « croissance de la demande tirée par les grands utilisateurs d’énergie et les centres de données ».

    D’ici à 2028, les centres de données devraient consommer près de 30 % de l’électricité irlandaise, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie publié en janvier. Des géants internationaux de la technologie tels que Google, Meta, Amazon et TikTok exploitent déjà certains des plus de quatre-vingts centres de données en Irlande, avec plusieurs extensions ou encore nouvelles installations en projet.

  • L’Ukraine sous une chaleur étouffante en pleine restriction de courant
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/lukraine-sous-une-chaleur-etouffante-en-pleine-restriction-

    AFP parue le 17 juill. 2024 - 20h20

    Plusieurs villes d’Ukraine ont annoncé mercredi avoir battu des records de chaleur, des températures plus dures à supporter depuis les attaques russes dévastatrices contre le réseau énergétique qui ont entraîné des restrictions d’électricité.

    Un station météorologique d’Etat couvrant la région de Kiev a indiqué que la température avait atteint mardi +36 C°, dépassant le record pour un 16 juillet établi en 1931.

    Le réchauffement climatique, #célérusses

    (Au prochain tribunal de Nuremberg, pour juger les russes pour tous les génocides commis en Ukraine contre les centrales électriques, on t’expliquera que l’accès à la climatisation électrique est un droit de l’homme occidental, et qu’il s’agit donc d’une circonstance aggravante)

  • Concilier pensée anti-industrielle et intersectionnelle
    https://dijoncter.info/concilier-pensee-anti-industrielle-et-intersectionnelle-5541

    Critique sociale de la dématérialisation du monde, analyse du pouvoir nucléaire, réflexion sur le contrôle numérique…La pensée anti-industrielle est indispensable d’une part à la critique du capitalisme et de ce qu’il détruit du vivant et d’autre part pour nous organiser afin d’y faire face et construire d’autres manières d’être au monde. Pourtant, nombreux·ses sont celleux qui ne veulent plus en entendre parler, vu que certains de ses chefs de file ont des postures antiféministes. Nous proposons donc une plongée utile dans la pensée anti-industrielle, en racontant ses apports, ses limites et en tentant des pistes pour qu’il puisse être possible d’être critique de la société industrielle et féministe aussi ! Durée : 1h40 Source : Sucré-salé, (...)

    https://dijoncter.info/IMG/mp3/intersectionnel_et_antiindustrialisme.mp3

  • Radio : Celia Izoard, Intoxication minière au XXIe siècle, 2024 – Et vous n’avez encore rien vu…
    https://sniadecki.wordpress.com/2024/06/27/rmu-izoard-metaux

    Celia Izoard, journaliste et philosophe, spécialiste des nouvelles technologies au travers de leurs impacts sociaux et écologiques présente son dernier ouvrage La Ruée minière au XXIe siècle, enquête sur les métaux à l’ère de la transition (Seuil, janvier 2024).

    Une nouvelle ruée minière d’une ampleur inédite a commencé. Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, il faudrait produire en vingt ans autant de métaux qu’on en a extraits au cours de toute l’histoire de l’humanité.

    Entretien réalisé par Morgan Large de Radio Kreiz Breizh le 23 avril 2024.

    https://ia802200.us.archive.org/2/items/rmu-093-izoard-metaux/RMU_093_Izoard-Metaux.mp3

    #interview #Célia_Izoard #mine #extractivisme #ruée_minière #critique_techno #voiture #batterie #énergie #pollution #écologie #téléphone #smartphone #datacenter #métaux #transition #radio #audio #Radio_Kreiz_Breizh #radio_zinzine

  • Kiss of Death ? Merci Poutine ! La Russie plaide pour le RN | 16h06 Libé Live | 03.07.24

    https://www.liberation.fr/politique/elections/en-direct-legislatives-2024-tondelier-attal-et-bardella-en-lice-pour-le-p

    La Russie plaide pour le RN. A quelques jours du second tour des élections législatives, le ministère des Affaires étrangères russe apporte implicitement son soutien au RN. Dans un tweet, son compte officiel déclare que « le peuple français veut une politique étrangère souveraine qui serve ses intérêts nationaux et une rupture avec le diktat de Washington et de Bruxelles ». Et ajoute : « Les responsables français ne pourront ignorer ces profonds changements d’attitude de la grande majorité des citoyens ». Son message est accompagné d’une photo de Marine Le Pen.

    #célérusses

  • À cause des voitures électriques, un peuple indonésien risque l’extermination
    https://reporterre.net/A-cause-des-voitures-electriques-un-peuple-indonesien-risque-l-extermina

    La transition énergétique de l’Occident provoque une ruée vers le nickel dans les écosystèmes fragiles d’Indonésie. Parmi les principaux acteurs, une entreprise française accusée de faire disparaître un peuple autochtone.

    #extractivisme #nickel #Indonésie

  • Minuit moins dix à l’horloge de Poutine – #Politoscope

    https://politoscope.org/2024/07/3471

    David Chavalarias, Directeur de Recherche CNRS

    Le projet Politoscope observe depuis 2016 le militantisme politiques sur \X{}. Nous avons développé des méthodes pour analyser les dynamiques sociales et de débats, ainsi que les manipulations d’opinions.

    Permettant de passer en accéléré ces dynamiques sociales, il est possible de caractériser un processus d’affaiblissement puis d’inversion du front républicain à l’approche des #législatives de 2024 et d’identifier les stratégies de subversion qui l’ont favorisé. Ces stratégies de basse intensité, pilotées ou influencées pour la plupart par le Kremlin, se déploient sur des échelles de temps trop longues pour que les acteurs du débats en aient conscience. Elles visent à déstructurer la société française de manière systémique pour provoquer une transition vers une société fermée ou une démocratie illibérale.

    Dans un contexte de reconfiguration brutale de l’espace politique suite à la dissolution de l’#Assemblée_nationale, les efforts du #Kremlin sont sur le point de payer. Cette étude identifie une convergence d’intérêts entre le régime de #Poutine et l’extrême-droite française. Elle explicite certaines mesures actives mises en place par le Kremlin depuis au moins 2016 pour déstabiliser la société française et montre comment certaines d’entre-elles entrent en synergie ces jours-ci pour faire tomber voire s’inverser le front républicain. Ceci est la dernière étape avant la prise de contrôle de la France par des personnalités politiques moins hostiles au régime de Poutine.

    https://x.com/TheoLaubry/status/1512009330991763457/photo/1

    Dans ce dispositif, les communautés politiques préoccupées par le conflit israélo-palestinien et la montée de l’antisémitisme ou de l’islamophobie sont instrumentalisées afin de compromettre tout barrage contre une extrême-droite banalisée au second tour des législatives

    rapport en entier : https://hal.science/hal-04629585v1/document

    • Je ne dis pas que Poutine ne tente rien. Je dis que c’est désopilant comme on nous découvre systématiquement un complot russe hyper-efficace et hyper-complexe, pour expliquer ce que tout le monde sait pourtant clairement : plutot hitler que le front populaire. Mais nan, c’est Poutine qui tire les ficelles. Que depuis 2 ans, il est manifeste que des membres du RN ont eu des postes importants dans nos institutions, afin de gouverner avec Macron, et on va te dire que c’est de la faute à Poutine, qui est intervenu avec des armées d’usines à trolls sur X, où évidemment, tout le monde sait que c’est là bas que les décisions se prennent.
      Les effets des inégalités, des politiques du FMI, du néolibéralisme, du TINA, tout cela, ça n’existe pas, pour ces gens très sérieux, adepte du tag #célérusses (et si cépalérusses, cémélenchon ou n’importe quelle tête de gauche qui dépasse un petit peu trop).

    • on aura plus de billes après l’émission demain auposte... il me semble que ce papier ne fait qu’un état des lieux d’un changement de forme des forces politiques dans leurs argumentaires (Fig. 8). Il ne parle pas d’influence Russe ici, même si c’est l’idée que la propagande de poutine est à l’origine de cela (improuvable). Je suis d’accord que la causalité n’est pas a question, mais je trouve l’analyse des réseaux intéressante... Une polarisation qui change de sens (sans jugement de valeur à priori ni sur les causes de ce changement de polarisation : politiques néolibérales ou propagande russo/chinoise... ou encore stratégie politiques des partis fr).

    • mais j’approuve le danger à pointer du doigt uniquement l’ingérence russe, qui n’est clairement qu’une part des causes de ces changements de polarisation du débat français

    • Je n’ai pas lu au delà de l’extrait. De plus, j’approuve et accepte toutes tes nuances.

      Mais. L’idiocratie dans laquelle nous sommes contraints de naviguer, elle doit beaucoup à l’ingérence multiforme américaine. Même si dans nos contrées, on continue de faire comme si elle n’existait pas, comme si les dirigeants allemands n’étaient pas complètement intoxiqués par cette ingérence, et tous les autres autour, comme si Nuland n’avait jamais éructé « Fuck the EU », etc.

      C’est impressionnant comme pour faire sérieux, on s’escrime à ignorer l’éléphant au milieu de la pièce.

    • https://www.mediapart.fr/journal/international/030724/legislatives-la-russie-affiche-sa-preference-pour-le-rn?userid=67f9b701-15

      [...]
      Un soutien embarrassant pour le #RN
      Sept ans plus tard, le soutien de la Russie est devenu embarrassant pour le Rassemblement national. Depuis l’invasion de l’Ukraine, Jordan Bardella tente de faire oublier les onze années de soutien actif au Kremlin de son parti, et les deux prêts obtenus en 2014 par celui-ci et son fondateur, à hauteur de 11 millions d’euros. « Il y a eu une naïveté collective à l’égard des intentions et des ambitions de Vladimir Poutine », avait déclaré le président du RN en février 2022. En septembre 2023, le parti a fini par rembourser son prêt russe, tant le sujet était devenu un « boulet » et un « angle d’attaque politique », de l’avis même de ses cadres.

      Mais dans le même temps, le RN a exclu les armes offensives de l’aide à apporter à l’Ukraine, s’est opposé aux sanctions énergétiques à l’égard de la #Russie, a souhaité, parmi les modalités de résolution du conflit, la reconnaissance d’une Crimée russe et la garantie d’une Union européenne et d’une Organisation du traité de l’Atlantique nord (Otan) sans l’Ukraine. Quant à Marine Le Pen, si elle a estimé, dès les premiers jours de la guerre en Ukraine, que Poutine avait « franchi la ligne rouge », elle s’est par la suite montrée clémente à l’égard de la Russie, imputant l’« escalade » à Emmanuel Macron, qu’elle qualifie de « va-t-en-guerre ».

      En juin, aux élections européennes comme aux élections législatives, le parti a investi des candidats ostensiblement prorusses, à l’image de Thierry Mariani et Pierre Gentillet, qui dirigent respectivement le Dialogue franco-russe et le Cercle Pouchkine. Selon le décompte de Mediapart, au moins quinze candidat·es investi·es aux législatives ont effectué, avant 2022, des missions d’observation électorale pour la Russie ou des visites à haut niveau à Moscou, ou bien ont été les piliers d’associations faisant la promotion du régime de Vladimir Poutine.

      Le RN compte aussi toujours dans ses rangs la Franco-Russe Tamara Volokhova, conseillère politique de son groupe au Parlement européen, qui a été en contact avec un espion russe, mais aussi en lien avec Alexandre Babakov, le conseiller de Poutine à l’origine du prêt accordé au RN. Questionné sur son cas par Gabriel Attal, lors du débat télévisé, le 25 juin, Jordan Bardella a semblé embarrassé.

      Deux jours plus tard, Mediapart révélait que la fondation de l’ex-eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser avait perçu 255 000 euros en échange d’interventions pro-Poutine au Parlement européen, en marge du prêt russe qu’il avait négocié pour le parti en 2014.

      Dès son arrivée à la tête du Front national, en 2011, Marine Le Pen avait érigé le soutien au Kremlin en politique officielle du parti. En novembre 2014, année de l’obtention des deux prêts russes, elle avait convié une délégation de la Douma et offert une tribune à son vice-président. Deux ans plus tard, elle avait à nouveau signé un projet de prêt russe – finalement resté sans suite – qui prévoyait le versement de 3 millions d’euros pour « financer la campagne électorale présidentielle ».

      En 2017, deux mois avant d’être reçue par Vladimir Poutine, la présidente du Front national avait à nouveau donné des gages au Kremlin : elle avait affirmé à CNN, à rebours de la position de l’Union européenne et des États-Unis, qu’il n’y avait pas eu d’« invasion de la Crimée » et que celle-ci n’avait « jamais été ukrainienne ».

      À l’étranger, le Rassemblement national a reçu tout récemment un autre soutien : celui du ministre israélien des affaires de la diaspora. Le 1er juillet, Amichai Chikli a déclaré que la possibilité que Marine Le Pen devienne présidente de la République était « excellent pour Israël », compte tenu de sa « position ferme » au sujet du Hamas, de la Cour pénale internationale et de l’antisémitisme, a rapporté Haaretz. Le ministre a ajouté que le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou était « apparemment du même avis »

    • l’entretien, très riche, avec David Chavalarias :

      https://www.auposte.fr/elections-revelations-le-kremlin-a-lassaut-des-reseaux-sociaux-et-de-la-repu

      « Une étude du #CNRS, révélée dimanche soir, dévoile des manœuvres de longue haleine pour affaiblir le débat public en france. Selon #David_Chavalarias, directeur d’études du CNRS, les élections #législatives sont le point d’orgue d’une #manipulation à l’œuvre depuis 2016. »

  • #celluloid Media Player Sees First Update This Year
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/06/celluloid-0-27-released-whats-new

    A new version of Celluloid, an open-source media player for Linux, has been released. Celluloid (originally called GNOME #mpv, albeit many moons ago) is an MPV-based media player able to leverage many of MPV’s ‘powerful playback capabilities’, but wrapped up within a more modern-looking GUI. The latest Celluloid 0.27 releases serves as the the first major update to the app this year. It introduces a small clutch of changes aimed at improving overall performance, usability, and appearance. Of these, the most eye-catching change is this: Celluloid 0.27 gains a new option to use a floating window bar instead of a […] You’re reading Celluloid Media Player Sees First Update This Year, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #App_Updates #mediaplayers

  • Législatives : vertige de l’électeur de gauche, entre espoir, peur et colère | Libé | 16.06.24

    https://www.liberation.fr/politique/legislatives-vertige-de-lelecteur-de-gauche-entre-espoir-peur-et-colere-2

    Cette peur [du FN au pouvoir] est le carburant d’une colère. Intense. Contre ce chef de l’État qui se vante d’avoir balancé une « grenade dégoupillée » dans les pieds de ses adversaires de tous bords et qui se targue d’être de ceux qui écrivent l’histoire pour ne pas la subir. Quitte à jouer l’avenir immédiat de la France à la roulette russe [...]

    #célérusses (plaisanterie formelle)

  • How Russia is trying to disrupt the 2024 Paris Olympic Games - Microsoft On the Issues
    https://blogs.microsoft.com/on-the-issues/2024/06/02/russia-cyber-bots-disinformation-2024-paris-olympics

    Russia is ramping up malign disinformation campaigns against France, French President Emmanuel Macron, the International Olympic Committee (IOC), and this summer’s Olympic Games in Paris. While Russia has a decades-long history of targeting the Olympic Games, the Microsoft Threat Analysis Center (MTAC) has observed old tactics blending with artificial intelligence (AI) in malign activity that may intensify as the 2024 Paris Opening Ceremony approaches. These operations have two principal aims:

    – Denigrate the reputation of the IOC
    – Create the expectation of violence breaking out in Paris at the Games

    Parce qu’évidemment, il n’y a aucune raison légitime de dénigrer le CIO ou de vouloir manifester en France dans les prochains mois, eu égard à la politique de destruction systématique des protections collectives.

    #célérusses

  • Quand des puissances étrangères ciblent les outre-mer français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/quand-des-puissances-etrangeres-ciblent-les-outre-mer-francais-5403867


    Banderole en soutien à Poutine et drapeau azéri lors de la manifestation contre la réforme du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, le 28 mars 2024.
    Capture d’écran X

    Russie, Chine, Azerbaïdjan, Comores... Plusieurs pays mènent des opérations d’ingérences ou de déstabilisation dans les outre-mer français. La Nouvelle-Calédonie et Mayotte sont les plus visées.
    […]
    L’Azerbaïdjan à la manœuvre
    La lointaine république du Caucase a en effet pris fait et cause pour le mouvement indépendantiste kanak via le Groupe d’initiative de Bakou (GIB) qui a été créé le 6 juillet 2023. Ce groupe de réflexion et d’influence affiche, parmi ses objectifs principaux, de “soutenir le combat contre le colonialisme et le néo-colonialisme”. Mais le GIB semble avoir une vision du colonialisme limitée à la France. Dans une vidéo promotionnelle, son directeur exécutif, Abbas Abbasov - ancien cadre du fonds pétrolier de l’État d’Azerbaïdjan - énumère les “colonies” concernées. Et il cite : la Nouvelle-Calédonie, la Guyane française, la Polynésie française, la Guadeloupe et la Corse. De fait, sur les réseaux sociaux, 90% des propos du GIB concernent les outremers français et ils sont accompagnés d’une multitude de mots clés comme #politiquecolonialefrançaise. Au lendemain de la manifestation de Nouméa, le fil X (ex-Twitter) du GIB se félicite de cette mobilisation et de la présence du drapeau national azéri dans le cortège.

    https://www.radiofrance.fr/s3/cruiser-production-eu3/2024/05/b521ff77-571f-40e4-9c8e-2b26972f61cb/860_sc_photo-5-cale-donie-1e-re.webp
    Sur un tshirt floqué du groupe d’initiative de Bakou, on peut lire « Non au dégel du corps électoral » et « Non à la colonie de peuplement », le jeudi 28 mars 2024.
    Capture d’écran d’un reportage Nouvelle-Calédonie Première

  • Emmanuel Macron recevra des élus de Mayotte à l’Élysée vendredi
    https://www.ouest-france.fr/mayotte/emmanuel-macron-recevra-des-elus-de-mayotte-a-lelysee-vendredi-1f026cec

    Le président de la République va recevoir des élus mahorais vendredi 17 mai 2024. À l’ordre du jour : la suppression du droit du sol. « Un impératif », selon les parlementaires Sylvain Maillard et Bruno Retailleau, présents sur l’île début mai.

    La date est, désormais, connue. Plusieurs élus mahorais ont rendez-vous ce vendredi 17 mai 2024 à l’Élysée. Emmanuel Macron leur remettra deux projets de loi – l’un constitutionnel, l’autre « ordinaire » (sur la sécurité, le développement économique…) – relatifs à l’avenir de Mayotte. Charge à eux de rendre un avis sur ces textes d’ici à la fin juin. Avant leur adoption en conseil des ministres en juillet, puis un débat au Parlement à la rentrée.

    La mesure la plus attendue – parce que la plus polémique – est la suppression du droit du sol dans ce 101e département français. Cette volonté est affichée par le gouvernement depuis la mi-février et un séjour de Gérald Darmanin sur l’île. Mais elle est loin de faire consensus, à gauche comme au sein de la majorité.

    La pression russe
    « C’est pourtant un préalable avant tout autre investissement à l’école, à l’hôpital… Il faut stopper cette pompe inspirante, ce flux migratoire des Comores vers Mayotte, » insiste Sylvain Maillard. Le président des députés Renaissance s’est rendu sur l’île début mai, au côté de Marie Guévenoux, la ministre des Outre-mer. « Des élus mahorais nous ont lancé un appel au secours. »

    Hasard du calendrier, Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, était également sur place au même moment, à l’invitation « d’amis élus. » Il décrit une situation « vraiment apocalyptique. Deux chiffres : les homicides y sont quatre fois plus nombreux que dans l’Hexagone. C’est le plus fort taux d’Europe. 77 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. C’est cinq fois plus qu’en métropole. »

    Lui aussi milite pour la fin du droit du sol. « Il y a un consensus total à Mayotte, même si cette disposition ne réglera pas tout et engendrera de vives discussions, surtout à l’Assemblée. » Le Vendéen plaide, par ailleurs, pour l’adoption « de lois exceptionnelles en faveur de l’île. On ne peut plus y mettre de rustines. Elle est en train de sombrer. Il y a un risque de guerre civile. »

    Parmi les autres priorités que Bruno Retailleau préconise : le renforcement de la lutte contre l’immigration clandestine – la consolidation « du rideau de fer », comme l’appelle Sylvain Maillard – et une diplomatie ferme à l’égard des Comores. Un pays, d’ailleurs, de plus en plus noyauté par les Russes, insistent les parlementaires. Le régime encourage la « conquête » de Mayotte par les Comoriens pour déstabiliser la France.

  • Ingérences Russes : Viginum & co sauvent [surtout] le personnel politique | Mediapart | 20.04.24

    https://www.mediapart.fr/journal/international/200424/les-dessous-de-la-bataille-francaise-contre-la-desinformation-russe

    Quant aux lois passées afin de prévenir les ingérences étrangères, elles posent des risques pour les libertés publiques, dénoncent certains. « Je me demande si le vrai piège que les Russes nous tendent ne consiste pas, au nom de notre défense, à durcir de nouveau nos lois, à restreindre encore nos libertés, s’interroge à voix haute le député (Renaissance) et cadre dans le numérique, Éric Bothorel. Il ne faut pas sous-estimer cette possibilité. »

    #célérusses

  • Le dérèglement climatique va « décimer les économies du G20 », avertit le chef de l’ONU Climat
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-dereglement-climatique-va-decimer-les-economies-du-g20-a

    AFP parue le 10 avr. 2024 - 15h46

    Le G20, divisé sur les questions géopolitiques, ne peut pas « reléguer au second plan » un dérèglement climatique qui « va décimer » leurs économies, a averti mercredi le chef de l’ONU Climat, plaidant pour un « nouvel accord » financier à même d’aider les pays en développement à lutter contre le réchauffement.

    Ces gens de l’ONU sont d’une malveillance. On en arriverait à être d’accord avec Israël et à conclure que l’ONU est un ennemi du monde libre et non faussé.

  • Des #mines pour sauver la planète ?

    Pour réaliser la #transition_énergétique, il faudrait extraire en vingt ans autant de métaux qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité. C’est « l’un des grands #paradoxes de notre temps », constate #Celia_Izoard.

    Journaliste, traductrice et philosophe, Celia Izoard examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques du développement des nouvelles technologies. Ce nouvel ouvrage s’intègre dans cette veine en explorant les effets délétères de la transition énergétique et numérique.

    La #transition verte nécessite d’extraire du #sous-sol des quantités colossales de #métaux. Ils seront ensuite destinés à la production des énergies bas carbone qui sauveront la planète. Cette course aux métaux supposée sauver la planète du dérèglement climatique n’aggrave-t-elle pas le chaos écologique, les dégâts environnementaux et les inégalités sociales ?

    Celia Izoard mène une vaste enquête sur ce phénomène mondial, inédit et invisible. Si d’autres ouvrages ont également mis en avant l’insoutenabilité physique d’une telle transition, la force de ce livre est d’élaborer un panorama de cette question grâce à des enquêtes de terrain et une analyse fournie sur les aspects culturels, politiques, économiques et sociaux des mines et des métaux.

    Le #mythe de la #mine_verte

    Au début du livre, Celia Izoard part à la recherche des mines du XXIe siècle, « responsables », « relocalisées », « 4.0 », ou encore « décarbonées, digitales et automatisées ». Par un argumentaire détaillé et une plongée dans des mines en #Espagne ou au #Maroc, l’autrice démontre que derrière ce discours promu par les institutions internationales, les dirigeants politiques et les milieux d’affaires se cache un autre visage. Celui de la mine prédatrice, énergivore et destructrice. Celui qui dévore l’habitat terrestre et le vivant.

    De façon locale, le processus de « radicalisation » de la mine industrielle est détaillé par le prisme de ses ravages sociaux. La mine est avant tout « une gigantesque machine de #déracinement » (p. 54), qui vide des espaces en expropriant les derniers peuples de la planète. En outre, la mine contemporaine expose les populations à diverses maladies et à l’intoxication. Dans la mine de #Bou-Azzer au Maroc, on extrait du « #cobalt_responsable » pour les #voitures_électriques ; mineurs et riverains souffrent de cancers et de maladies neurologiques et cardiovasculaires.

    L’ampleur globale de la #prédation du #secteur_minier au XXIe siècle est aussi esquissée à travers la production grandissante de #déchets et de #pollutions. Le secteur minier est l’industrie la plus polluante au monde. Par exemple, une mine industrielle de #cuivre produit 99,6% de déchets. Stockés à proximité des #fosses_minières, les stériles, de gigantesques volumes de roches extraits, génèrent des dégagements sulfurés qui drainent les #métaux_lourds contenus dans les roches et les font migrer vers les cours d’#eau. Les tuyaux des usines crachent en permanence les #résidus_toxiques qui peuvent, en fonction du #minerai traité, se composer de #cyanure, #acides, #hydrocarbures, #soude, ou des #poisons connus comme le #plomb, l’#arsenic, le #mercure, etc. Enfin, les #mines_zéro_carbone sont des #chimères car elles sont toutes très énergivores. La quantité nécessaire pour extraire, broyer, traiter et raffiner les métaux représentent environ 8 à 10% de l’#énergie totale consommée dans le monde, faisant de l’#industrie_minière un principal responsable du dérèglement climatique.

    La face sombre de la transition énergétique

    Dans la seconde partie, Celia Izoard montre que les élites sont « en train d’enfouir la crise climatique et énergétique au fond des mines » (p. 62). Cet impératif d’extraire des métaux pour la transition coïncide avec le retour de la question des #matières_premières sur la scène publique, dans un contexte où les puissances occidentales ont perdu leur hégémonie face à la Chine et la Russie.

    Depuis quand la transition implique-t-elle une relance minière et donc le passage des #énergies_fossiles aux métaux ? Cet argument se diffuse clairement à la suite de la publication d’un rapport de la Banque mondiale en 2017. En collaboration avec le plus gros lobby minier du monde (l’ICMM, International Council on Mining and Metals), le rapport stipule que l’industrie minière est appelée à jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique – en fournissant des technologies bas carbones. #Batteries électriques, rotors d’éoliennes, électrolyseurs, cellules photovoltaïques, câbles pour la vague d’électrification mondiale, toutes ces infrastructures et technologies requièrent néanmoins des quantités faramineuses de métaux. La transition énergétique des sociétés nécessiterait d’avoir recours à de nombreux métaux de base (cuivre, #nickel, #chrome ou #zinc) mais aussi de #métaux_rares (#lithium, #cobalt, #lanthanide). L’#électrification du parc automobile français exige toute la production annuelle de cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de lithium.

    Au XXIe siècle, la matière se rappelle donc brusquement aux puissances occidentales alors qu’elles s’en rêvaient affranchies dans les années 1980. Pourtant, les sociétés occidentales n’avaient évidemment jamais cessé de se fournir en matières premières en s’approvisionnant dans les mines et les industries délocalisées des pays du Sud. Ce processus de déplacement avait d’ailleurs contribué à rendre invisible la mine et ses pollutions du paysage et de l’imaginaire collectif.

    Sous l’étendard de la transition qui permet d’anticiper les contestations environnementales et de faire adhérer les populations à cette inédite course mondiale aux métaux se cache le projet d’une poursuite de la croissance et des modes de vie aux besoins énergétiques et métalliques démesurés. Cette nouvelle légende de l’Occident capitaliste justifie une extraction de métaux qui seront également destinés aux entreprises européennes du numérique, de l’automobile, l’aérospatial, l’armement, la chimie, le nucléaire et toutes les technologies de pointe.

    « Déminer le #capitalisme »

    Ce #livre explore ensuite dans une troisième partie l’histoire du capitalisme à travers celle de la mine et des métaux. Elle montre comment s’est fondé un modèle extractiviste reposant sur des idéologies : le Salut, le Progrès, le Développement – et désormais la Transition ? L’extractivisme est permis par l’élaboration et le développement d’un ensemble de croyances et d’imaginaires qui lui donnent une toute puissance. C’est ce que Celia Izoard nomme : la « #cosmologie_extractiviste » (p. 211). Accompagnée par une législation favorable et des politiques coloniales menées par l’État et la bourgeoisie, puis par l’industrialisation au XIXe siècle, cette matrice a favorisé notre dépendance à un régime minier. Aux yeux du peuple amazonien des Yanomamis, les Blancs sont des « mangeurs de terre » (p. 215).

    Comment sortir de cette vision du monde occidental structuré autour de la mine dont l’objectif est l’accumulation de capital et de puissance. La solution minière, comme technologique, à la crise climatique est un piège, affirme Celia Izoard. Le mouvement climat doit passer par la #décroissance_minérale, par un « sevrage métallique autant qu’un sevrage énergétique » (p. 291). La réduction des consommations énergétiques et matérielles est une solution réaliste. Le quotidien des occidentaux est surminéralisé à l’instar de l’objet emblématique de notre surconsommation quotidienne de métaux : le smartphone. Il contient à lui seul, sous la forme d’alliage complexe, plus de 50 métaux. Les métaux ne devraient-ils pas être réservés aux usages déterminés comme essentiels à la vie humaine ?

    Pour sortir du #régime_minier, il est d’abord urgent de rendre visible la surconsommation de métaux dans le débat public. D’une part, cela doit passer par des mesures politiques. Instaurer un bilan métaux au même titre que le bilan carbone car l’idéologie de la transition a créé une séparation illusoire entre les ressources fossiles toxiques (charbon, pétrole et gaz) et l’extraction métallique, considérée comme salutaire et indispensable. Ou encore cibler la surconsommation minérale des plus riches en distinguant émissions de luxe et émissions de subsistance, comme le propose déjà Andreas Malm. D’autre part, pour « déminer le capitalisme » (p. 281), cela devra passer par un processus de réflexions et de débats collectifs et démocratiques, de mouvements sociaux et de prises de consciences individuelles, en particulier dans les pays hyperindustrialisés dont la surconsommation de métaux est aberrante.

    Non content de contourner l’obstacle de la « transition énergétique », l’extractivisme pousse les frontières toujours plus loin, justifiant la conquête de nouveaux eldorados : le Groenland, les fonds océaniques, voire les minerais extraterrestres. Face au processus de contamination et de dégradation de la planète mené par le secteur minier et industriel, les luttes contre les projets s’intensifient. Récemment, ce sont les Collas, peuple indigène du Chili, qui s’opposent aux géants miniers. Ces derniers ont pour projet d’extraire du lithium dans le salar de Maricunga ; cela entraînera le pompage de millions de mètres cubes d’eau dans les profondeurs des déserts de sel, ces emblèmes de la cordillère des Andes. La communauté colla en sera d’autant plus affaiblie d’autant plus qu’elle souffre déjà de l’exode urbain et de l’assèchement de la région. Les éleveurs devront aussi abandonner leurs élevages et s’engager vers les immenses cités minières de la région. En outre, la transhumance, la biodiversité, une quarantaine d’espèces sauvages locales (le flamant rose chilien, les vigognes ou les guanacos, etc.), sont menacées. Appuyés par leur porte-parole Elena Rivera, ils ne comptent pas se laisser faire et ont fait un recours au Tribunal environnemental de Santiago, qui traite des nombreuses controverses écologiques dans le pays. Au XXIe siècle, les débats et luttes organisés autour de l’extraction au Chili, deuxième pays concentrant le plus de lithium sur la planète, prouvent que les pauvres et les derniers peuples de la planète sont en première ligne face aux effets délétères sous-jacents à la « transition verte ».

    https://laviedesidees.fr/Des-mines-pour-sauver-la-planete
    #changement_climatique #climat #extractivisme

  • Retex Menace nucléaire : les discours et les actes | Mediapart | 27.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/international/270324/menace-nucleaire-les-discours-et-les-actes

    à la fois précise et pédagogique, avec la chercheuse Héloïse Fayet, responsable du programme « Dissuasion et prolifération », au centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (Ifri).

    Elle revient notamment sur les derniers discours de Vladimir Poutine concernant l’arme nucléaire, qu’elle invite à nuancer. « On ne voit rien, sur le terrain, qui laisserait penser que les [forces armées] russes s’apprêtent à l’utiliser », relève-t-elle.

    Nous voilà rassuré.es ! Toute cette peur armaguedonesque déversée sur le bon peuple d’occident, p.ex. par Biden, #célérusses !

  • JO 2024 et baignades en Seine : une guerre des nuages russe ?

    Un facétieux écrivain invité de la nouvelle édition du nouveau Nouvel Obs vient d’y publier une remarquable, et très sérieuse, Tribune qui apporte de l’eau au moulin de notre croisade contre l’aberration des baignades en Seine ourdies par Mme Hidalgo et consorts depuis dix ans. Car dans le contexte international que nous connaissons, c’est bien une nouvelle attaque de trolls de Saint Pétersbourg, via la géoingénierie, qui pourrait couler l’esquif porté par la mondovision que notre association de malfaiteurs s’efforce contre toute évidence de maintenir à flots à coup de menteries extravagantes. Réjouissant. Fluctuat ET mergitur ?

    https://www.eauxglacees.com/JO-2024-et-baignades-en-Seine-une-guerre-des-nuages-russe?var_mode=calc

  • Le nucléaire selon LeMaire | Mediapart | 21.03.24

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210324/nucleaire-cet-uranium-russe-que-la-france-continue-d-importer

    Interrogé par Mediapart, le cabinet de Bruno Le Maire, désormais chargé du nucléaire, semble tomber de sa chaise : « C’est complètement faux, la France ne dépend pas de la Russie pour l’enrichissement de son uranium. » Et invite à se méfier de Greenpeace car « cette association a toujours tout fait pour décrédibiliser le nucléaire français ».

    Vivement la dissolution.

    Presque un demi milliard d’import par an - 358 et 400 millions - en 2022 et 2023, tamponnés par la douane française.

    #célérusses

    • Henri Proglio, ancien PDG d’EDF, qui a expliqué en décembre 2022 à la commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, qu’il siégeait au conseil consultatif international de Rosatom « parce qu[’il] y trouve un intérêt intellectuel, d’une part, qu’[il] connaî[t] ces personnes depuis toujours, d’autre part » : « Je ne vois donc pas pourquoi je leur ferais l’affront de démissionner, que cela fasse plaisir ou pas à certains. » Et d’ajouter : « EDF et le nucléaire français continuent de travailler avec le nucléaire russe, et elle devra encore durablement travailler avec les nucléaires russe et chinois, ne vous en déplaise ! »

    • Alors pourquoi continuer d’acheter autant d’uranium transformé à Rosatom ? L’ancienne ministre de l’énergie, Agnès Pannier-Runacher, y avait répondu devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, lors de l’examen de la loi d’accélération du nucléaire, en mars 2023. « EDF est liée par contrat avec une entreprise russe et la non-exécution de ce contrat apporterait plus d’argent à la Russie que son exécution minimale, avait-elle expliqué. Nous ne sommes pas idiots : nous donnons le minimum d’argent à la Russie. C’est aussi simple que cela. »

      Et un contrat, c’est sacré. Avec un état voyou ou pas. Il faut respecter les règles de l’OMC. Sinon c’est la porte ouverte à la chienlit. C’est pas comme les « sanctions » :-)

    • Alors pourquoi continuer d’acheter autant d’uranium transformé à Rosatom ?

      Plusieurs hypothèses pour répondre à cette question sont abordées dans ce rapport Power Plays Developments in Russian Enriched Uranium Trade, du RUSI, qui consacre son troisième chapitre, le plus long…, à la France.

      The Royal United Services Institute (RUSI) is the world’s oldest and the UK’s leading defence and security think tank. Its mission is to inform, influence and enhance public debate on a safer and more stable world. RUSI is a research-led institute, producing independent, practical and innovative analysis to address today’s complex challenges.
      Since its foundation in 1831, RUSI has relied on its members to support its activities. Together with revenue from research, publications and conferences, RUSI has sustained its political independence for 193 years.

      https://static.rusi.org/SR-power-plays-web-final.pdf

      Parmi les pistes évoquées :
      • constitution de stock pour anticiper un renforcement des sanctions visant spécifiquement l’uranium
      • réorientation des flux qui partaient en Suède, flux totalement interrompus au lendemain de l’invasion de l’Ukraine ; la France écoulerait ce qui passait par la Suède

      la synthèse du rapport (lecture vivement recommandée !)

      This report examines the extent of Western (European and US) dependencies on Russian enriched uranium and identifies ways in which Rosatom may be continuing to access global, including Western, nuclear fuel supply chains, despite some efforts in the US and Europe to diversify away from Russian supply. The report studies changes in Russian enriched uranium trade patterns since the start of 2022 to identify possible indicators of efforts to adapt to restrictions on Russian uranium supply that have been or may be introduced by governments and companies.

      The report examines four main case studies. In the first case study, the report outlines possible Chinese displacement activity using Russian material, identifying trade patterns that suggest that increased imports of Russian enriched uranium into China may be facilitating greater exports of Chinese enriched uranium supply, including to the US. The second case study addresses well-documented increases in enriched uranium imports from Russia to France and considers a range of possible explanations for this growth. While the precise flow and use of the additional Russian material that is being imported into France is difficult to ascertain definitively, it appears that France may be offering an outlet for Russian enriched uranium that is no longer welcome in other countries. This may be facilitating the reallocation of Russian supplies across European utilities’ supply chains, allowing Russia to continue accessing the European nuclear fuel market even as some countries seek to diversify away from Russian supply. The third case study examines reported deliveries through France and possibly the Netherlands of Russian enriched uranium to a French-owned fuel fabrication facility in Germany. The trade data reviewed for this report could not confirm the extent of deliveries to Germany of Russian material through third countries, or whether there have been shifts in such activity since the start of 2022; however, any such deliveries to Germany may be providing an additional option for Russian enriched uranium imports no longer welcome in other countries and may potentially be used in the future fabrication of VVER assemblies in Germany. The fourth case study touches on US dependencies on Russian enriched uranium and the likely limits of a proposed US ban on imports of Russian uranium in limiting Russia’s role in global nuclear fuel supply chains and Rosatom revenues.

      Ultimately, the report demonstrates how Russia may be able to take advantage of incongruencies in sanctions or other restrictions, as well as persistent contractual dependencies and supply challenges, to maintain access to Western nuclear fuel supply chains and continue generating revenue through its enriched uranium exports. To improve effectiveness, any future sanctions or other bans aimed at limiting Russia’s presence in global nuclear fuel supply chains must be multilateral and accompanied by a concerted effort to increase Western and partner capacity across the supply chain, to successfully undercut dependence on Russian supply.

      It is worth noting that most of the activities described in this report are entirely legal and likely represent logical efforts by companies to adapt to the changing trade and geopolitical landscape while continuing to meet whatever contractual obligations they may have for continued purchase and import of Russian material. As such, the report does not imply any violations of the laws of any relevant jurisdiction, or any international laws or sanctions. As described in more detail in Chapter II, the delivery to the US of enriched uranium that has been displaced by Russian supply, as may be the case with Chinese enriched uranium trade, may be in contravention of US regulation, unless assurances have been given to US authorities that such displacement is not taking place.

      The practices described in this report raise questions over the extent of Western dependencies on Russian enriched uranium supply, the implications for Western energy security, the imbalance of vulnerability this may create between some Western governments and Moscow, and the effectiveness of efforts to cut Russia out of global, or even Western, nuclear supply chains. While the nuclear sector holds strategic significance for Moscow, it is not a major revenue source for Russia when compared to Russian trade in other commodities, such as oil and gas. However, as outlined in this report, Western reliance on Russian enriched uranium supply is proving challenging to shake, at least in the short term, and may create some difficulties for Western generation of nuclear energy, although experts disagree on the urgency and extent of potential challenges. The willingness, or necessity, of some Western countries to overlook Russian adaptations following efforts by other countries to limit Russian presence in Western nuclear fuel supply chains also points to a political and moral dissonance with stated US and European commitments to support Ukraine in its fight against Russian aggression.