• Désolé pour le lien FB, mais cette chronique de la #censure_ordinaire vaut d’être lue
    https://www.facebook.com/bruno.gaccio

    Salut à tous, petit communiqué à la con pour mes lecteurs du Mans, (s’il y en a), et pour ceux qui aiment bien me lire : dans la cadre de ma tournée des librairies qui restent vivantes dans nos belles régions pleines de terroirs fleurant bons le gras de porc, le pain de campagne et le bon sens pastoral, il était prévu que je passe dédicacer mon livre « de mémoire de guignol » à la Librairie Doucet ce samedi chez nos amis Manceaux. Et bien C’EST ANNULÉ. La raison est assez marrante bien que tragique. Le libraire nous à dit hier, un rien dans le malaise : « Je n’avais pas lu le livre et je pensais qu’il s’agissait d’un livre sur la sociologie des médias hors c’est un pamphlet politique », ce qui est très exagéré mais bon. S’il ne sait pas reconnaitre un pamphlet politique d’un état des lieux des émissions de satires politique en France c’est son problème, le notre c’est qu’il soit libraire, sensé vendre des livres en connaissant un minimum les catégories dans lesquels ils s’inscrivent, mais je suis indulgent avec la méconnaissance, j’ai moi même des lacunes, par exemple, j’ai du mal à saisir la différence entre un potimarron et un potiron, pourtant elle est de taille aussi, bref...
    Du côté de chez Massot on lui fait savoir que ça n’est pas grave, que c’est bien sûr dommage, que je me faisais une joie d’aller dans une ville, le Mans, persuadée que son Maire Stéphane Le Foll est un maire de gauche et que c’était une occasion de rigoler un peu mais qu’on se résout à l’inéluctable : on annule ma venue et voilà, rien de catastrophique et là, rebondissement ! Libraire en panique.
    Non on peut pas annuler, on l’a annoncé partout sur nos réseaux, les gens vont venir et, la proposition tombe : OK, il vient, il signe mais... il ne parle pas. On comprend à cet instant que le gars ne me connait pas, mais alors pas du tout. Le rire retombé, du côté de chez l’éditeur on lui répond que : bah, c’est un peu difficile de pas parler aux gens qui demandent une signature et qui viennent gentiment de dépenser 18€ pour acheter un livre. Il convient et rectifie : il propose que je parle, ok, mais... mais PAS DE POLITIQUE, pour ne pas mettre sa clientèle, qui n’est pas, selon lui, habituée à ça ni politisée devant un débat politique.
    Encore une fois, questionnement intense et rire colossal puis décision : on annule. On remercie, on promet que, une autre fois pour un livre de recettes de pâtes à l’ail nous viendrons avec plaisir dédicacer à la librairie Doucet et parler de ces pâtes Napolitaines nourrissant à la fois Cosa Nostra et le gouvernement parce qu’ils cohabitent dans les mêmes locaux et que ça, ça n’est pas politique ni polémique. On se quitte et là, on regarde qui est venu récemment dédicacer son livre( pour se faire une idée de qui ils reçoivent comme auteur qui ne fait pas de politique) et on tombe sur.... tadaaaaa : Edouard Philippe ! On vit vraiment une époque formidable. Amen.

  • Non #Facebook, c’est pas ok. Et je vais te chier dans le cou. #média #woke #moraliste_à_2_balles #US_go_home

    Ta #censure, tu te la mets dans le #fion !

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  • C’est « marrant », sur FB, cette tendance à voir la haine facilement chez les autres...
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    #haine #médias #politique #démagogie #censure #morale #société #marabout #dialogue #culture #civilisation #éducation

  • Aux gens qui me suivent /suivaient sur FB, ou Blogger (ça nous rajeunit pas), je les informe que j’ai encore été censuré sur FB pour un gag second degré à propos des danois ( qui prévoient de censurer l’humour à propos du coran) ... C’est pas gagné, le combat contre la bêtise et la démagogie est éternel. Je vais de nouveau sévir ici, en attendant d’évoluer sur wordpress, ou ailleurs. Merci de votre bienveillance :-) #vangauguin #information #censure #facebook #ironie #politique #danois #démagogie #humour #religion

  • Scholars Who Study the Middle East Are Afraid to Speak Out
    https://www.chronicle.com/article/scholars-who-study-the-middle-east-are-afraid-to-speak-out

    American college campuses have been at the center of charged political disputes in the weeks since Hamas attacked Israel on October 7, and the subsequent attacks by Israel on Gaza. These heated debates have focused on the pressures on university presidents to take a stand, the behavior of student groups, allegations of antisemitism, and the censorship of pro-Palestinian speech. But less attention has been paid to one group directly affected by the controversies: the scholars who work on and teach about the Middle East, who every day concentrate professionally on issues related to the Israeli-Palestinian dispute.

    #états-unis #démocratie #nos_valeurs #censure #liberté_d’expression #criminel

  • Recherche : à l’université, les spécialistes de la Palestine dénoncent une pression inédite - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/politique/cnrs/recherche-a-luniversite-les-specialistes-de-la-palestine-denoncent-une-pres

    Depuis le massacre perpétré en Israël par le Hamas, le 7 octobre, les chercheurs et universitaires spécialistes de la Palestine et du monde arabe ont toutes les peines du monde à porter leurs connaissances dans le débat public. Selon une vingtaine d’entre eux interrogés par l’Humanité, le gouvernement est pour beaucoup dans ce climat délétère.

    Ce sont des thésards à qui une bonne âme conseille de changer de sujet de recherche : la Palestine, ce serait gênant, quand même. C’est une chercheuse médaillée du CNRS que des éditocrates somment d’abjurer et de lancer avec le chœur que « le Hamas, c’est Daech » !

    C’est un juriste, professeur à HEC, qui se voit, pour avoir parlé d’apartheid en #Palestine, ciblé par une pétition signée par des centaines d’anciens élèves exigeant des « mesures disciplinaires » à son encontre. Ce sont des associations étudiantes qui doivent soumettre leurs communiqués à l’administration, avant publication. Ou un syndicat qui, dans une université, est tout bonnement privé d’accès aux listes de diffusion au personnel pour avoir apporté son soutien aux Gazaouis sous les bombes.

    Malveillance, dénonciation, insultes et calomnies à tous les étages

    Ce sont aussi des soirées-débats privées de salles, des colloques repoussés, un symposium international sur la Cour pénale internationale reporté… Ce sont des demandes d’autorisation qui, échappées du cadre académique, finissent sur le bureau des préfets. Ou encore des publications semi-publiques qui, même très éphémères, sont prélevées et signalées comme illicites sur la plateforme Pharos.

    C’est aussi de la malveillance, de la dénonciation, des insultes et des calomnies à tous les étages. Ce sont ensuite des sanctions possibles, de la mise en retrait à la suspension temporaire. Derrière ces signaux plus ou moins faibles, ou quasi inexistants selon le ministère, le climat général vire à la #censure et, à tout le moins, à l’#autocensure. Et ça, pour beaucoup, ça reste du jamais-vu.

    Jusque-là, à l’#université et dans la #recherche, la muraille avait tenu bon an, mal an. En novembre 2007, sur fond de révoltes à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise), Nicolas Sarkozy avait grondé à la télévision : « Quand on veut expliquer l’inexplicable, c’est qu’on s’apprête à excuser l’inexcusable. » Tout le monde, ou presque, avait haussé les épaules. En janvier 2016, le premier ministre Manuel Valls s’était glissé dans ses bottes. « Expliquer, c’est déjà un peu vouloir excuser », avait-il sermonné, et là, les sociologues avaient protesté plus vigoureusement.

    Recherche : dans un contexte de censure et de délation, le gouvernement nie toute atteinte aux libertés académiques
    https://www.humanite.fr/politique/enseignement-superieur/recherche-dans-un-contexte-de-censure-et-de-delation-le-gouvernement-nie-to

    Au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, on récuse toute idée de porter atteinte aux libertés académiques. Même si, dans certains cas, les consignes réservées au signalement des délits ont pu être appliquées de manière très extensive.

    #paywall

  • #José_Vieira : « La #mémoire des résistances face à l’accaparement des terres a été peu transmise »

    Dans « #Territórios_ocupados », José Vieira revient sur l’#expropriation en #1941 des paysans portugais de leurs #terres_communales pour y planter des #forêts. Cet épisode explique les #mégafeux qui ravagent le pays et résonne avec les #luttes pour la défense des #biens_communs.

    Né au Portugal en 1957 et arrivé enfant en France à l’âge de 7 ans, José Vieira réalise depuis plus de trente ans des documentaires qui racontent une histoire populaire de l’immigration portugaise.

    Bien loin du mythe des Portugais·es qui se seraient « intégré·es » sans le moindre problème en France a contrario d’autres populations, José Vieira s’est attaché à démontrer comment l’#immigration_portugaise a été un #exode violent – voir notamment La Photo déchirée (2001) ou Souvenirs d’un futur radieux (2014) –, synonyme d’un impossible retour.

    Dans son nouveau documentaire, Territórios ocupados, diffusé sur Mediapart, José Vieira a posé sa caméra dans les #montagnes du #Caramulo, au centre du #Portugal, afin de déterrer une histoire oubliée de la #mémoire_collective rurale du pays. Celle de l’expropriation en 1941, par l’État salazariste, de milliers de paysans et de paysannes de leurs terres communales – #baldios en portugais.

    Cette #violence étatique a été opérée au nom d’un vaste #projet_industriel : planter des forêts pour développer économiquement ces #territoires_ruraux et, par le même geste, « civiliser » les villageois et villageoises des #montagnes, encore rétifs au #salariat et à l’ordre social réactionnaire de #Salazar. Un épisode qui résonne aujourd’hui avec les politiques libérales des États qui aident les intérêts privés à accaparer les biens communs.

    Mediapart : Comment avez-vous découvert cette histoire oubliée de l’expropriation des terres communales ou « baldios » au Portugal ?

    José Vieira : Complètement par hasard. J’étais en train de filmer Le pain que le diable a pétri (2012, Zeugma Films) sur les habitants des montagnes au Portugal qui sont partis après-guerre travailler dans les usines à Lisbonne.

    Je demandais à un vieux qui est resté au village, António, quelle était la définition d’un baldio – on voit cet extrait dans le documentaire, où il parle d’un lieu où tout le monde peut aller pour récolter du bois, faire pâturer ses bêtes, etc. Puis il me sort soudain : « Sauf que l’État a occupé tous les baldios, c’était juste avant que je parte au service militaire. »

    J’étais estomaqué, je voulais en savoir plus mais impossible, car dans la foulée, il m’a envoyé baladé en râlant : « De toute façon, je ne te supporte pas aujourd’hui. »

    Qu’avez-vous fait alors ?

    J’ai commencé à fouiller sur Internet et j’ai eu la chance de tomber sur une étude parue dans la revue de sociologie portugaise Análise Social, qui raconte comment dans les années 1940 l’État salazariste avait pour projet initial de boiser 500 000 hectares de biens communaux en expropriant les usagers de ces terres.

    Je devais ensuite trouver des éléments d’histoire locale, dans la Serra do Caramulo, dont je suis originaire. J’ai passé un temps fou le nez dans les archives du journal local, qui était bien sûr à l’époque entièrement dévoué au régime.

    Après la publication de l’avis à la population que les baldios seront expropriés au profit de la plantation de forêts, plus aucune mention des communaux n’apparaît dans la presse. Mais rapidement, des correspondants locaux et des éditorialistes vont s’apercevoir qu’il existe dans ce territoire un malaise, qu’Untel abandonne sa ferme faute de pâturage ou que d’autres partent en ville. En somme, que sans les baldios, les gens ne s’en sortent plus.

    Comment sont perçus les communaux par les tenants du salazarisme ?

    Les ingénieurs forestiers décrivent les paysans de ces territoires comme des « primitifs » qu’il faut « civiliser ». Ils se voient comme des missionnaires du progrès et dénoncent l’oisiveté de ces montagnards peu enclins au salariat.

    À Lisbonne, j’ai trouvé aussi une archive qui parle des baldios comme étant une source de perversion, de mœurs légères qui conduisent à des enfants illégitimes dans des coins où « les familles vivent presque sans travailler ». Un crime dans un régime où le travail est élevé au rang de valeur suprême.

    On retrouve tous ces différents motifs dans le fameux Portrait du colonisé d’Albert Memmi (1957). Car il y a de la part du régime un vrai discours de colonisateur vis-à-vis de ces régions montagneuses où l’État et la religion ont encore peu de prise sur les habitants.

    En somme, l’État salazariste veut faire entrer ces Portugais reculés dans la modernité.

    Il y a eu des résistances face à ces expropriations ?

    Les villageois vont être embauchés pour boiser les baldios. Sauf qu’après avoir semé les pins, il faut attendre vingt ans pour que la forêt pousse.

    Il y a eu alors quelques histoires d’arrachage clandestin d’arbres. Et je raconte dans le film comment une incartade avec un garde forestier a failli virer au drame à cause d’une balle perdue – je rappelle qu’on est alors sous la chape de plomb du salazarisme. D’autres habitants ont aussi tabassé deux gardes forestiers à la sortie d’un bar et leur ont piqué leurs flingues.

    Mais la mémoire de ces résistances a peu été transmise. Aujourd’hui, avec l’émigration, il ne reste plus rien de cette mémoire collective, la plupart des vieux et vieilles que j’ai filmés dans ce documentaire sont déjà morts.

    Comment justement avez-vous travaillé pour ce documentaire ?

    Quand António me raconte cette histoire d’expropriation des baldios par l’État, c’était en 2010 et je tournais un documentaire, Souvenirs d’un futur radieux. Puis lorsqu’en 2014 un premier incendie a calciné le paysage forestier, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette.

    J’ai travaillé doucement, pendant trois ans, sans savoir où j’allais réellement. J’ai filmé un village situé à 15 kilomètres de là où je suis né. J’ai fait le choix d’y suivre des gens qui subsistent encore en pratiquant une agriculture traditionnelle, avec des outils de travail séculaires, comme la roue celte. Ils ont les mêmes pratiques que dans les années 1940, et qui sont respectueuses de l’écosystème, de la ressource en eau, de la terre.

    Vous vous êtes aussi attaché à retracer tel un historien cet épisode de boisement à marche forcée...

    Cette utopie industrialiste date du XIXe siècle, des ingénieurs forestiers parlant déjà de vouloir récupérer ces « terres de personne ». Puis sous Salazar, dans les années 1930, il y a eu un débat intense au sein du régime entre agrairistes et industrialistes. Pour les premiers, boiser ne va pas être rentable et les baldios sont vitaux aux paysans. Pour les seconds, le pays a besoin de l’industrie du bois pour décoller économiquement, et il manque de bras dans les villes pour travailler dans les usines.

    Le pouvoir central a alors même créé un organisme étatique, la Junte de colonisation interne, qui va recenser les baldios et proposer d’installer des personnes en leur donnant à cultiver des terres communales – des colonies de repeuplement pour résumer.

    Finalement, l’industrie du bois et de la cellulose l’a emporté. La loi de boisement des baldios est votée en 1938 et c’est en novembre 1941 que ça va commencer à se mettre en place sur le terrain.

    Une enquête publique a été réalisée, où tout le monde localement s’est prononcé contre. Et comme pour les enquêtes aujourd’hui en France, ils se sont arrangés pour dire que les habitants étaient d’accord.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces forêts ? Subsiste-t-il encore des « baldios » ?

    Les pinèdes sont exploitées par des boîtes privées qui font travailler des prolos qui galèrent en bossant dur. Mais beaucoup de ces forêts ont brûlé ces dernière décennies, notamment lors de la grande vague d’incendies au Portugal de 2017, où des gens du village où je filmais ont failli périr.

    Les feux ont dévoilé les paysages de pierre qu’on voyait auparavant sur les photos d’archives du territoire, avant que des pins de 30 mètres de haut ne bouchent le paysage.

    Quant aux baldios restants, ils sont loués à des entreprises de cellulose qui y plantent de l’eucalyptus. D’autres servent à faire des parcs d’éoliennes. Toutes les lois promues par les différents gouvernements à travers l’histoire du Portugal vont dans le même sens : privatiser les baldios alors que ces gens ont géré pendant des siècles ces espaces de façon collective et très intelligente.

    J’ai fait ce film avec en tête les forêts au Brésil gérées par les peuples autochtones depuis des siècles, TotalEnergies en Ouganda qui déplace 100 000 personnes de leurs terres pour du pétrole ou encore Sainte-Soline, où l’État aide les intérêts privés à accaparer un autre bien commun : l’eau.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/021223/jose-vieira-la-memoire-des-resistances-face-l-accaparement-des-terres-ete-

    #accaparement_de_terres #terre #terres #dictature #histoire #paysannerie #Serra_do_Caramulo #communaux #salazarisme #progrès #colonisation #colonialisme #rural #modernité #résistance #incendie #boisement #utopie_industrialiste #ingénieurs #ingénieurs_forestiers #propriété #industrie_du_bois #Junte_de_colonisation_interne #colonies_de_repeuplement #cellulose #pinèdes #feux #paysage #privatisation #eucalyptus #éoliennes #loi #foncier

  • Au Texas, l’enseignement du changement climatique dans le viseur des conservateurs
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/25/au-texas-l-enseignement-du-changement-climatique-dans-le-viseur-des-conserva

    Des manuels scolaires écartés, des livrets climatosceptiques envoyés aux profs : au Texas, comme dans d’autres Etats américains, des conservateurs tentent d’infléchir l’enseignement du changement climatique dans les classes, énième terrain des batailles culturelles qui fracturent les Etats-Unis.
    La semaine passée, le conseil texan de l’éducation a voté pour exclure des manuels de sciences du programme, en raison d’une approche jugée par les élus conservateurs, trop « partiale » du changement climatique.
    Les informations de certains manuels scolaires « étaient présentées d’une manière qui apprend à nos futurs scientifiques que les humains ont un impact négatif sur leur environnement », a déclaré auprès de l’Agence France-Presse Evelyn Brooks, élue républicaine du conseil.
    [...]
    Ailleurs aux Etats-Unis, l’enseignement du changement climatique est aussi un terrain de lutte d’influences, après des combats politiques sur la place du racisme ou de la sexualité dans les salles de classe.
    Dans l’Oklahoma (Sud), une agence publique entièrement financée par l’industrie pétrolière fait don de matériel pédagogique aux écoles – bien souvent en manque cruel de moyens – dans le but assumé de défendre les énergies fossiles.

    #climat #climatosceptiques #obscurantisme #censure

  • The “Harvard Law Review” Refused to Run This Piece About Genocide in Gaza | The Nation
    https://www.thenation.com/article/archive/harvard-law-review-gaza-israel-genocide


    Je poste cela ici, ne l’ayant pas déjà trouvée sur @seenthis
    Le texte est accessible à la suite de cette mise en contexte sur le site de The Nation

    On Saturday, the board of the Harvard Law Review voted not to publish “The Ongoing Nakba: Towards a Legal Framework for Palestine,” a piece by Rabea Eghbariah, a human rights attorney completing his doctoral studies at Harvard Law School. The vote followed what an editor at the law review described in an e-mail to Eghbariah as “an unprecedented decision” by the leadership of the Harvard Law Review to prevent the piece’s publication.

    Eghbariah told The Nation that the piece, which was intended for the HLR Blog, had been solicited by two of the journal’s online editors. It would have been the first piece written by a Palestinian scholar for the law review. The piece went through several rounds of edits, but before it was set to be published, the president stepped in. “The discussion did not involve any substantive or technical aspects of your piece,” online editor Tascha Shahriari-Parsa, wrote Eghbariah in an e-mail shared with The Nation. “Rather, the discussion revolved around concerns about editors who might oppose or be offended by the piece, as well as concerns that the piece might provoke a reaction from members of the public who might in turn harass, dox, or otherwise attempt to intimidate our editors, staff, and HLR leadership.”

    On Saturday, following several days of debate and a nearly six-hour meeting, the Harvard Law Review’s full editorial body came together to vote on whether to publish the article. Sixty-three percent voted against publication. In an e-mail to Egbariah, HLR President Apsara Iyer wrote, “While this decision may reflect several factors specific to individual editors, it was not based on your identity or viewpoint.”

    In a statement that was shared with The Nation, a group of 25 HLR editors expressed their concerns about the decision. “At a time when the Law Review was facing a public intimidation and harassment campaign, the journal’s leadership intervened to stop publication,” they wrote. “The body of editors—none of whom are Palestinian—voted to sustain that decision. We are unaware of any other solicited piece that has been revoked by the Law Review in this way. “

    When asked for comment, the leadership of the Harvard Law Review referred The Nation to a message posted on the journal’s website. “Like every academic journal, the Harvard Law Review has rigorous editorial processes governing how it solicits, evaluates, and determines when and whether to publish a piece…” the note began. ”Last week, the full body met and deliberated over whether to publish a particular Blog piece that had been solicited by two editors. A substantial majority voted not to proceed with publication.”

    #censure #génocide #palestine #gaza

  • Conflit israélo-palestinien : une #chape_de_plomb s’est abattue sur l’université française

    Depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le milieu de la #recherche, en particulier les spécialistes du Proche-Orient, dénonce un climat de « #chasse_aux_sorcières » entretenu par le gouvernement pour toute parole jugée propalestinienne.

    « #Climat_de_peur », « chasse aux sorcières », « délation » : depuis les attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, et le déclenchement de l’offensive israélienne sur #Gaza, le malaise est palpable dans une partie de la #communauté_scientifique française, percutée par le conflit israélo-palestinien.

    Un #débat_scientifique serein, à distance des agendas politiques et de la position du gouvernement, est-il encore possible ? Certains chercheurs et chercheuses interrogés ces derniers jours en doutent fortement.

    Dans une tribune publiée sur Mediapart (https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/151123/defendre-les-libertes-dexpression-sur-la-palestine-un-enjeu-academiq), 1 400 universitaires, pour beaucoup « spécialistes des sociétés du Moyen-Orient et des mondes arabes », ont interpellé leurs tutelles et collègues « face aux faits graves de #censure et de #répression […] dans l’#espace_public français depuis les événements dramatiques du 7 octobre ».

    Ils et elles assurent subir au sein de leurs universités « des #intimidations, qui se manifestent par l’annulation d’événements scientifiques, ainsi que des entraves à l’expression d’une pensée académique libre ».

    Deux jours après l’attaque du Hamas, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, #Sylvie_Retailleau, avait adressé un courrier de mise en garde aux présidents d’université et directeurs d’instituts de recherche.

    Elle y expliquait que, dans un contexte où la France avait « exprimé sa très ferme condamnation ainsi que sa pleine solidarité envers Israël et les Israéliens » après les attaques terroristes du 7 octobre, son ministère avait constaté « de la part d’associations, de collectifs, parfois d’acteurs de nos établissements, des actions et des propos d’une particulière indécence ».

    La ministre leur demandait de « prendre toutes les mesures nécessaires afin de veiller au respect de la loi et des principes républicains » et appelait également à signaler aux procureurs « l’#apologie_du_terrorisme, l’#incitation_à_la_haine, à la violence et à la discrimination ».

    Un message relayé en cascade aux différents niveaux hiérarchiques du CNRS, jusqu’aux unités de recherche, qui ont reçu un courrier le 12 octobre leur indiquant que l’« expression politique, la proclamation d’opinion » ne devaient pas « troubler les conditions normales de travail au sein d’un laboratoire ».

    Censure et #autocensure

    Le ton a été jugé menaçant par nombre de chercheurs et chercheuses puisque étaient évoquées, une fois de plus, la possibilité de « #poursuites_disciplinaires » et la demande faite aux agents de « signaler » tout écart.

    Autant de missives que des universitaires ont interprétées comme un appel à la délation et qu’ils jugent aujourd’hui responsables du « #climat_maccarthyste » qui règne depuis plusieurs semaines sur les campus et dans les laboratoires, où censure et autocensure sont de mise.

    Au point que bon nombre se retiennent de partager leurs analyses et d’exprimer publiquement leur point de vue sur la situation au Proche-Orient. Symbole de la chape de plomb qui pèse sur le monde académique, la plupart de celles et ceux qui ont accepté de répondre à nos questions ont requis l’anonymat.

    « Cela fait plus de vingt ans que j’interviens dans le #débat_public sur le sujet et c’est la première fois que je me suis autocensurée par peur d’accusations éventuelles », nous confie notamment une chercheuse familière des colonnes des grands journaux nationaux. Une autre décrit « des échanges hyper violents » dans les boucles de mails entre collègues universitaires, empêchant tout débat apaisé et serein. « Même dans les laboratoires et collectifs de travail, tout le monde évite d’évoquer le sujet », ajoute-t-elle.

    « Toute prise de parole qui ne commencerait pas par une dénonciation du caractère terroriste du Hamas et la condamnation de leurs actes est suspecte », ajoute une chercheuse signataire de la tribune des 1 400.

    Au yeux de certains, la qualité des débats universitaires se serait tellement dégradée que la production de connaissance et la capacité de la recherche à éclairer la situation au Proche-Orient s’en trouvent aujourd’hui menacées.

    « La plupart des médias et des responsables politiques sont pris dans un #hyperprésentisme qui fait commencer l’histoire le 7 octobre 2023 et dans une #émotion qui ne considère légitime que la dénonciation, regrette Didier Fassin, anthropologue, professeur au Collège de France, qui n’accepte de s’exprimer sur le sujet que par écrit. Dans ces conditions, toute perspective réellement historique, d’une part, et tout effort pour faire comprendre, d’autre part, se heurtent à la #suspicion. »

    En s’autocensurant, et en refusant de s’exprimer dans les médias, les spécialistes reconnus du Proche-Orient savent pourtant qu’ils laissent le champ libre à ceux qui ne craignent pas les approximations ou les jugements à l’emporte-pièce.

    « C’est très compliqué, les chercheurs établis sont paralysés et s’interdisent de répondre à la presse par crainte d’être renvoyés à des prises de position politiques. Du coup, on laisse les autres parler, ceux qui ne sont pas spécialistes, rapporte un chercheur lui aussi spécialiste du Proche-Orient, qui compte parmi les initiateurs de la pétition. Quant aux jeunes doctorants, au statut précaire, ils s’empêchent complètement d’évoquer le sujet, même en cours. »

    Stéphanie Latte Abdallah, historienne spécialiste de la Palestine, directrice de recherche au CNRS, a été sollicitée par de nombreux médias ces dernières semaines. Au lendemain des attaques du Hamas, elle fait face sur certains plateaux télé à une ambiance électrique, peu propice à la nuance, comme sur Public Sénat, où elle se trouve sous un feu de questions indignées des journalistes, ne comprenant pas qu’elle fasse une distinction entre l’organisation de Daech et celle du Hamas…

    Mises en cause sur les #réseaux_sociaux

    À l’occasion d’un des passages télé de Stéphanie Latte Abdallah, la chercheuse Florence Bergeaud-Blackler, membre du CNRS comme elle, l’a désignée sur le réseau X, où elle est très active, comme membre d’une école de pensée « antisioniste sous couvert de recherche scientifique », allant jusqu’à dénoncer sa « fausse neutralité, vraie détestation d’Israël et des juifs ».

    S’est ensuivi un déluge de propos haineux à connotation souvent raciste, « des commentaires parfois centrés sur mon nom et les projections biographiques qu’ils pouvaient faire à partir de celui-ci », détaille Stéphanie Latte Abdallah, qui considère avoir été « insultée et mise en danger ».

    « Je travaille au Proche-Orient. Cette accusation qui ne se base sur aucun propos particulier, et pour cause (!), est choquante venant d’une collègue qui n’a de plus aucune expertise sur la question israélo-palestinienne et aucune idée de la situation sur le terrain, comme beaucoup de commentateurs, d’ailleurs », précise-t-elle.

    Selon nos informations, un courrier de rappel à l’ordre a été envoyé par la direction du CNRS à Florence Bergeaud-Blackler, coutumière de ce type d’accusations à l’égard de ses collègues via les réseaux sociaux. La direction du CNRS n’a pas souhaité confirmer.

    Commission disciplinaire

    À l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), après la diffusion le 8 octobre d’un communiqué de la section syndicale Solidaires étudiant·e·s qui se prononçait pour un « soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien dans toutes ses modalités et formes de lutte, y compris la lutte armée », la direction a effectué un signalement à la plateforme Pharos, qui traite les contenus illicites en ligne.

    Selon nos informations, une chercheuse du CNRS qui a relayé ce communiqué sur une liste de discussion interne, en y apportant dans un premier temps son soutien, est aujourd’hui sous le coup d’une procédure disciplinaire. Le fait qu’elle ait condamné les massacres de civils dans deux messages suivants et pris ses distances avec le communiqué de Solidaires étudiant·e·s n’y a rien fait. Une « commission paritaire » – disciplinaire en réalité – sur son cas est d’ores et déjà programmée.

    « Il s’agit d’une liste intitulée “opinions” où l’on débat habituellement de beaucoup de sujets politiques de façon très libre », nous précise un chercheur qui déplore le climat de suspicion généralisée qui s’est installé depuis quelques semaines.

    D’autres rappellent l’importance de la chronologie puisque, le 8 octobre, l’ampleur des crimes contre les civils perpétrés par le Hamas n’était pas connue. Elle le sera dès le lendemain, à mesure que l’armée israélienne reprend le contrôle des localités attaquées.

    Autre cas emblématique du climat inhabituellement agité qui secoue le monde universitaire ces derniers jours, celui d’un enseignant-chercheur spécialiste du Moyen-Orient dénoncé par une collègue pour une publication postée sur sa page Facebook privée. Au matin du 7 octobre, Nourdine* (prénom d’emprunt) poste sur son compte une photo de parapentes de loisir multicolores, assortie de trois drapeaux palestiniens et trois émoticônes de poing levé. Il modifie aussi sa photo de couverture avec une illustration de Handala, personnage fictif et icône de la résistance palestinienne, pilotant un parapente.

    À mesure que la presse internationale se fait l’écho des massacres de civils israéliens auxquels ont servi des ULM, que les combattants du Hamas ont utilisés pour franchir la barrière qui encercle la bande de Gaza et la sépare d’Israël, le chercheur prend conscience que son post Facebook risque de passer pour une célébration sordide des crimes du Hamas. Il le supprime moins de vingt-quatre heures après sa publication. « Au moment où je fais ce post, on n’avait pas encore la connaissance de l’étendue des horreurs commises par le Hamas, se défend-il. Si c’était à refaire, évidemment que je n’aurais pas publié ça, j’ai été pétri de culpabilité. »

    Trop tard pour les regrets. Quatre jours après la suppression de la publication, la direction du CNRS, dont il est membre, est destinataire d’un mail de dénonciation. Rédigé par l’une de ses consœurs, le courrier relate le contenu du post Facebook, joint deux captures d’écran du compte privé de Nourdine et dénonce un « soutien enthousiaste à un massacre de masse de civils ».

    Elle conclut son mail en réclamant « une réaction qui soit à la mesure de ces actes et des conséquences qu’ils emportent », évoquant des faits pouvant relever de « l’apologie du terrorisme » et susceptibles d’entacher la réputation du CNRS.

    On est habitués à passer sur le gril de l’islamo-gauchisme et aux attaques extérieures, mais pas aux dénonciations des collègues.

    Nourdine, chercheur

    Lucide sur la gravité des accusations portées à son égard, Nourdine se dit « démoli ». Son état de santé préoccupe la médecine du travail, qui le met en arrêt et lui prescrit des anxiolytiques. Finalement, la direction de l’université où il enseigne décide de ne prendre aucune sanction contre lui.

    Également directeur adjoint d’un groupe de recherche rattaché au CNRS, il est néanmoins pressé par sa hiérarchie de se mettre en retrait de ses fonctions, ce qu’il accepte. Certaines sources universitaires affirment que le CNRS avait lui-même été mis sous pression par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour sanctionner Nourdine.

    Le chercheur regrette des « pratiques vichyssoises » et inédites dans le monde universitaire, habitué aux discussions ouvertes même lorsque les débats sont vifs et les désaccords profonds. « Des collègues interloqués par mon post m’ont écrit pour me demander des explications. On en a discuté et je me suis expliqué. Mais la collègue qui a rédigé la lettre de délation n’a prévenu personne, n’a pas cherché d’explications auprès de moi. Ce qui lui importait, c’était que je sois sanctionné », tranche Nourdine. « On est habitués à passer sur le gril de l’#islamo-gauchisme et aux #attaques extérieures, mais pas aux dénonciations des collègues », finit-il par lâcher, amer.

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    Sciences Po en butte aux tensions

    Ce mardi 21 novembre, une manifestation des étudiants de Sciences Po en soutien à la cause palestinienne a été organisée rue Saint-Guillaume. Il s’agissait aussi de dénoncer la « censure » que subiraient les étudiants ayant trop bruyamment soutenu la cause palestinienne.

    Comme l’a raconté L’Obs, Sciences Po est confronté à de fortes tensions entre étudiants depuis les attaques du Hamas du 7 octobre. Le campus de Menton, spécialisé sur le Proche-Orient, est particulièrement en ébullition.

    Une boucle WhatsApp des « Students for Justice in Palestine », créée par un petit groupe d’étudiants, est notamment en cause. L’offensive du Hamas y a notamment été qualifiée de « résistance justifiée » et certains messages ont été dénoncés comme ayant des relents antisémites. Selon l’hebdomadaire, plusieurs étudiants juifs ont ainsi dit leur malaise à venir sur le campus ces derniers jours, tant le climat y était tendu. La direction a donc convoqué un certain nombre d’étudiants pour les rappeler à l’ordre.

    Lors d’un blocus sur le site de Menton, 66 étudiants ont été verbalisés pour participation à une manifestation interdite.

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    En dehors des cas particuliers précités, nombre d’universitaires interrogés estiment que le climat actuel démontre que le #monde_académique n’a pas su résister aux coups de boutoir politiques.

    « Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit », retrace Didier Fassin. « On l’avait vu, sous la présidence actuelle, avec les accusations d’islamo-gauchisme contre les chercheuses et chercheurs travaillant sur les discriminations raciales ou religieuses. On l’avait vu, sous les deux présidences précédentes, avec l’idée qu’expliquer c’est déjà vouloir excuser », rappelle-t-il en référence aux propos de Manuel Valls, premier ministre durant le quinquennat Hollande, qui déclarait au sujet de l’analyse sociale et culturelle de la violence terroriste : « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser. »

    « Il n’en reste pas moins que pour un certain nombre d’entre nous, nous continuons à essayer de nous exprimer, à la fois parce que nous croyons que la démocratie de la pensée doit être défendue et surtout parce que la situation est aujourd’hui trop grave dans les territoires palestiniens pour que le silence nous semble tolérable », affirme Didier Fassin.

    Contactée, la direction du #CNRS nous a répondu qu’elle ne souhaitait pas s’exprimer sur les cas particuliers. « Il n’y a pas à notre connaissance de climat de délation ou des faits graves de censure. Le CNRS reste très attaché à la liberté académique des scientifiques qu’il défend depuis toujours », nous a-t-elle assuré.

    Une répression qui touche aussi les syndicats

    À la fac, les syndicats sont aussi l’objet du soupçon, au point parfois d’écoper de sanctions. Le 20 octobre, la section CGT de l’université Savoie-Mont-Blanc (USMB) apprend sa suspension à titre conservatoire de la liste de diffusion mail des personnels, par décision du président de l’établissement, Philippe Galez. En cause : l’envoi d’un message relayant un appel à manifester devant la préfecture de Savoie afin de réclamer un cessez-le-feu au Proche-Orient et dénonçant notamment « la dérive ultra-sécuritaire de droite et d’extrême droite en Israël et la politique de nettoyage ethnique menée contre les Palestiniens ».

    La présidence de l’université, justifiant sa décision, estime que le contenu de ce message « dépasse largement le cadre de l’exercice syndical » et brandit un « risque de trouble au bon fonctionnement de l’établissement ». La manifestation concernée avait par ailleurs été interdite par la préfecture, qui invoquait notamment dans son arrêté la présence dans un rassemblement précédent « de nombreux membres issus de la communauté musulmane et d’individus liés à l’extrême gauche et ultragauche ».

    La section CGT de l’USMB n’a pas tardé à répliquer par l’envoi à la ministre Sylvie Retailleau d’un courrier, depuis resté lettre morte, dénonçant « une atteinte aux libertés syndicales ». La lettre invite par ailleurs le président de l’établissement à se plier aux consignes du ministère et à effectuer un signalement au procureur, s’il estimait que « [le] syndicat aurait “troublé le bon fonctionnement de l’établissement” ». Si ce n’est pas le cas, « la répression syndicale qui s’abat sur la CGT doit cesser immédiatement », tranche le courrier.

    « Cette suspension vient frontalement heurter la #liberté_universitaire, s’indigne Guillaume Defrance, secrétaire de la section CGT de l’USMB. C’est la fin d’un fonctionnement, si on ne peut plus discuter de manière apaisée. »

    Le syndicat dénonce également l’attitude de Philippe Galez, qui « veut désormais réguler l’information syndicale à l’USMB à l’aune de son jugement ». Peu de temps après l’annonce de la suspension de la CGT, Philippe Galez a soumis à l’ensemble des organisations syndicales un nouveau règlement relatif à l’utilisation des listes de diffusion mail. Le texte limite l’expression syndicale à la diffusion « d’informations d’origine syndicale ou à des fins de communication électorale ». Contacté par nos soins, le président de l’USMB nous a indiqué réserver dans un premier temps ses « réponses et explications aux organisations syndicales et aux personnels de [son] établissement ».

    Interrogé par Mediapart, le cabinet de Sylvie Retailleau répond que le ministère reste « attaché à la #liberté_d’expression et notamment aux libertés académiques : on ne juge pas des opinions. Il y a simplement des propos qui sont contraires à la loi ».

    Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche fait état de « quelques dizaines de cas remontés au ministère ». Il reconnaît que des événements ont pu être annulés pour ne pas créer de #trouble_à_l’ordre_public dans le climat actuel. « Ils pourront avoir lieu plus tard, quand le climat sera plus serein », assure l’entourage de la ministre.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/211123/conflit-israelo-palestinien-une-chape-de-plomb-s-est-abattue-sur-l-univers
    #université #Israël #Palestine #France #7_octobre_2023 #délation #ESR

  • Une coalition de 6 organisations attaque en justice le dangereux règlement de l’UE sur les contenus terroristes
    https://www.laquadrature.net/2023/11/09/une-coalition-de-6-organisations-attaque-en-justice-le-dangereux-regle

    Le 8 novembre 2023, une coalition de six organisations – La Quadrature du Net (LQDN), Access Now, ARTICLE 19, European Center for Not-for-Profit Law (ECNL), European Digital Rights (EDRi) et Wikimedia France – a déposé…

    #Censure

  • Dans les collèges parisiens, le rectorat déprogramme un film d’animation sur une réfugiée palestinienne – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/cinema/dans-les-colleges-parisiens-le-rectorat-deprogramme-un-film-danimation-su

    Le premier mail du #rectorat est tombé le 12 octobre, à l’attention de l’Association des cinémas indépendants parisiens (CIP), qui coordonne le dispositif « Collège au cinéma ». Au deuxième trimestre de cette année, les classes de sixièmes et de cinquièmes parisiennes n’étudieront finalement pas le film d’animation Wardi, qui a pour héroïne une fillette palestinienne vivant dans un camp de réfugiés à Beyrouth. Une décision du recteur de l’académie de #Paris, inédite en trente ans d’existence des dispositifs d’éducation à l’image (qui touchent 2 millions d’élèves par an), témoignent des professionnels désemparés. Un mail aux #enseignants la justifie par le « contexte d’extrême tension internationale et de ses conséquences potentielles sur notre territoire ». « Plusieurs enseignants ont fait remonter au rectorat des interrogations quant à l’opportunité de diffuser cette année ce film d’animation qui a pour cadre le conflit israélo-palestinien », étaye le courrier, estimant que « les circonstances dramatiques que connaît actuellement le Proche-Orient, la diffusion et l’exploitation pédagogique de Wardi pourrait se révéler très délicate ».

    Co-portée par le ministère de l’Education nationale, le ministère de la Culture, l’association l’Archipel des lucioles et le CNC, l’opération « Collège au cinéma » vise à faire découvrir aux classes plusieurs films retenus par un comité de sélection national, paritairement composé de représentants de la culture, de professionnels de l’image et de l’enseignement. Dans Wardi, le Norvégien Mats Grorud raconte l’exclusion sociale et politique du peuple palestinien à travers le regard d’une enfant de 11 ans, et retrace l’histoire traumatique de son grand-père, chassé de son village au moment de la #Nakba en 1948. Commandes de dossiers pédagogiques, recherche d’intervenants pour les classes, tout était prêt – figurent également au programme les 400 coups de François Truffaut et Tous en scène de Vincente Minnelli.

    « Donner des clés »

    Le jour où les CIP sont informés de cette déprogrammation, les enseignants venaient de compléter leur formation, suivie d’un temps d’échanges. Contrairement à ce que le rectorat laisse entendre, rien ne permet alors de conclure à un mouvement de panique, affirme Patrick Facchinetti, délégué général de l’Archipel des lucioles : « Si c’étaient les enseignants eux-mêmes qui avaient souhaité déprogrammer le film au regard du contexte actuel ou d’un manque de formation, on n’aurait pas le pouvoir de leur imposer de le projeter. Au contraire, cela aurait été entendable ! » Et d’ajouter : « Cette décision unilatérale nous pose question. L’école doit rester plus que jamais un sanctuaire où construire l’#esprit_critique des #élèves, apprendre à décoder les images et former des citoyens éclairés. On trouve regrettable de mettre de côté ce #film au regard de son sujet, alors que les jeunes sont en permanence inondés par les images et qu’il est nécessaire de leur donner des clés. »

    Si une marge de discussion semblait encore possible au matin du 13 octobre, jour de l’attaque au couteau dans un lycée d’Arras où est tué l’enseignant Dominique Bernard, le ton du rectorat s’est soudain fait sans appel. Invoquée : l’impossibilité d’assurer la sécurité des enseignants, en première ligne quand il s’agit d’aborder des sujets si complexes. Un comité d’urgence convoqué le 24 octobre en présence de la Drac Ile-de-France et de la ville de Paris n’y fait rien. Contacté par Libération, le rectorat de l’académie de Paris parle plus prudemment d’un #report : « Tous les professeurs qui participent à “Collège au cinéma” ne sont pas professeurs d’#histoire #géographie et par conséquent, ne possèdent pas tous les outils pédagogiques pour expliciter la complexité du contexte actuel. En l’état il nous semblait plus opportun de reporter la projection du film Wardi. » Le film est par ailleurs maintenu par les recteurs des quatre autres départements qui l’avaient sélectionné (le Val-de-Marne, la Lozère, le Lot-et-Garonne et la Marne), dissipant les soupçons d’un arbitrage du ministère de l’Intérieur lui-même.

    « Un si beau témoignage »

    « Les œuvres ne sont pas coupables », déclarait justement l’Observatoire de la liberté de création dans son communiqué du 25 octobre, dénonçant « la vague de déprogrammations et de reports d’œuvres d’artistes palestiniennes et palestiniens, ou dont le sujet a un rapport avec la Palestine ». Peu d’annulations sèches ont été comptabilisées jusqu’ici, mais les ajournements d’événements (tels ceux proposés à l’Institut du monde arabe en marge de l’exposition « Ce que la Palestine apporte au monde ») en disent long sur un climat inflammable.

    La sortie le 8 novembre du documentaire Yallah Gaza de Roland Nurier, collection de témoignages sur la situation dramatique de l’enclave palestinienne et le quotidien des civils #gazaouis, en offre encore un exemple. La tournée d’avant-premières prévues dans le réseau du GRAC (qui regroupe les salles Art et Essai de proximité en dehors de Paris) a connu trois déprogrammations en Rhône-Alpes, les exploitants se disant contraints de reporter des séances sous la pression des préfectures ou des mairies locales. « Ces gérants de salles ont cédé, explique Roland Nurier, mais dans 90 % des cas le film est maintenu, les exploitants répondent aux collectivités que le film n’est pas du tout un appel à la haine. Dans un petit village du Tarn-et-Garonne, on a quand même mis quatre gendarmes devant le cinéma… En cas de trouble à l’ordre public j’imagine, alors qu’il n’y a jamais eu aucun souci dans les débats que j’ai animés. »

    Sans nouvelles des protagonistes de son documentaire, à l’exception de son chef opérateur gazaoui Iyad Alasttal, le cinéaste ajoute, ému : « Je ne comprends pas les motivations de déprogrammer un film comme le mien ou comme Wardi, un si beau témoignage de transmission. C’en est presque ridicule. Je ne fais que constater dans mes déplacements une forte empathie du public, une demande de compréhension et de contextualisation de la situation. » La projection de Yallah Gaza prévue à l’Assemblée nationale le 9 novembre est encore à l’ordre du jour, malgré l’interdiction de la venue de la militante Mariam Abudaqa, membre du Front populaire de libération de la Palestine (classée comme organisation terroriste par l’Union européenne) et frappée d’un arrêté d’expulsion.

    « Wardi » : une jeune réfugiée palestinienne sur les traces de son passé
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/06/13/wardi-une-jeune-refugiee-palestinienne-sur-les-traces-de-son-passe_6042769_3
    Sortie du film "Yallah Gaza" de Roland Nurier
    https://www.france-palestine.org/Sortie-du-film-Yallah-Gaza-de-Roland-Nurier

    #déprogrammation #Palestine #Palestiniens #Proche-Orient

  • Noura Erakat sur X :

    Cable TV is caving under tremendous pressure. CBSNews refused to post my intvw, @ABC refused to post @m7mdkurd, @CNN refused to post @YousefMunayyer. They want us on to cry about our dead but not to provide context or discuss responsibility. #Gaza

    https://twitter.com/4noura/status/1713290237009678437

    #MSM #censure #démocraties

  • Polizei Berlin verbietet pro-palästinensische Demo heute am Pariser Platz
    https://www.berliner-zeitung.de/news/polizei-verbietet-pro-palaestinensische-demo-am-pariser-platz-li.21

    Les procureurs d’état berlinois et leur bras armé la police viennent de définir comme acte criminel (délit de « Volksverhetzung » introduit contre la propagande nazie) la revendication de la libération de la Palestine.

    Merci aux amis de #Hamas de #Tsahal, vous venez de nous libérer davantage de notre marge d’expression personnelle et politique.

    Alors soyez rassurés, si jamais vous m’entendez revendiquer la liberté pour la région « from the river to the sea » , il s’agira de Berlin d’Est en Ouest « from the river Spree to the sea WannSee » ou dans l’autre sens « from the river Havel to the sea MüggelSee ». ;-)

    Il n’y a pas de liberté pour les habitants des pays en guerre et les perspectives pour les Européens sous domination de l’OTAN sont plutôt sombres. Pourtant un de ces jours les guerres dans lequelles vous êtes actuellement en train de nous embarquer seront terminées et avec un peu de soutien extérieur nous aurons reconquis notre liberté.

    Dans le passé notre tentative d’extermination des peuples slaves nous a déjà valu notre propre libération. ... ex oriente pax , ça vous rappelle quelque chose ?

    13.19.2023 von Sophie Barkey - Vor dem Brandenburger Tor sollte heute um 16 Uhr eine Demonstration in Solidarität mit Palästina stattfinden. Wie in den letzten Tagen kommt nun ein kurzfristiges Verbot der Polizei.

    Die Berliner Polizei hat am Freitag eine angekündigte Demonstration mit dem Titel „Frieden in Nahost – Stopp der Krieg in Nahost“ verboten. Die Kundgebung sollte von 16 Uhr bis 18 Uhr auf dem Pariser Platz stattfinden. 60 angekündigte Teilnehmer wollten dabei ihre Solidarität mit Palästina und Gaza demonstrieren. Auch jede Ersatzveranstaltung ist laut Mitteilung der Polizei bis zum 19. Oktober untersagt.

    Zur Erklärung heißt es weiter, „dass die unmittelbare Gefahr besteht, dass es bei der Versammlung zu volksverhetzenden, antisemitischen Ausrufen, Gewaltverherrlichungen, dem Vermitteln von Gewaltbereitschaft und dadurch zu Einschüchterungen sowie Gewalttätigkeiten kommen kann.“

    Die für heute auf dem #PariserPlatz angemeldete Versammlung „Frieden in Nahost - Stopp den Krieg in Nahost!“ sowie alle Ersatzveranstaltungen wurden nach Abwägung sämtlicher Interessen von der Versammlungsbehörde bis zum 19.10.23 verboten.
    Die Gründe finden Sie in unserer PM:…
    — Polizei Berlin (@polizeiberlin) October 13, 2023

    Angesichts des Terrorangriffs auf Israel wollen Berliner Staatsanwaltschaft und Polizei rigider gegen israelfeindliche Parolen bei Demonstrationen von Palästinensergruppen vorgehen. Die Verwendung der oft verwendeten Parole „From the River to the Sea, Palestine will be free“ werde jetzt von der Staatsanwaltschaft als strafbar eingeordnet, sagte eine Polizeisprecherin am Freitag der Deutschen Presse-Agentur. Mit dem Satz ist gemeint, es solle ein freies Palästina geben auf einem Gebiet vom Fluss Jordan bis zum Mittelmeer - dort wo sich jetzt Israel befindet. Entsprechende Landkarten zeigen bei Demonstrationen das Gebiet ganz in grün, der Farbe des Islam.

    Die Staatsanwaltschaft sehe bei der Parole einen Anfangsverdacht auf Volksverhetzung, weil das Existenzrecht Israels dadurch betroffen sei, sagte die Sprecherin. Bei dem entsprechenden Paragrafen 130 heißt es, bestraft werde, wer gegen „nationale, rassische, religiöse oder durch ihre ethnische Herkunft bestimmte Gruppen“ zum Hass aufstachele oder zu Gewalt- oder Willkürmaßnahmen auffordere. Verboten sind laut Gesetz schon lange Parolen wie „Tod den Juden“. Andere Parolen, die Israel angreifen, sind dagegen als Meinungsäußerung zulässig.

    Wegen Gewaltaufrufen der islamistischen Palästinenser-Organisation Hamas hat sich die Berliner Polizei bereits besonders auf diesen Freitag und das anstehende Wochenende vorbereitet. Israelische und jüdische Einrichtungen werden noch mehr als sonst geschützt. Demonstrationen oder Ansammlungen palästinensischer Gruppen sollen wegen möglicher antisemitischer Inhalte entweder sehr genau beobachtet oder verboten werden.

    Nach dem Terrorangriff auf Israel und den darauffolgenden Bombardierungen der israelischen Armee im Gazastreifen rief die Hamas Muslime auf der ganzen Welt zu Protesten auf. Das israelische Außenministerium und der Nationale Sicherheitsrat warnten: „Es ist davon auszugehen, dass es in verschiedenen Ländern zu Protestveranstaltungen kommen wird, die in Gewalt umschlagen können.“ Israelis wurde empfohlen, sich von Demonstrationen fernzuhalten.

    Am Donnerstag hatten sich trotz Verboten immer wieder Gruppen von Menschen mit Palästinenser-Fahnen oder -Symbolen zusammengefunden. Am Potsdamer Platz versammelten sich am Nachmittag einige Dutzend Menschen. Am späten Abend standen in der Pankstraße in Wedding Menschen mit Palästinenserfahnen. Die Polizei nahm von einigen Teilnehmern die Personalien auf. Nach kurzer Zeit habe sich die Gruppe wieder zerstreut, hieß es. Mehrfach hatte die Polizei geplante palästinensische Demonstrationen wegen möglicher antisemitischer Ausrufe oder Gewaltverherrlichung verboten. Auch für das Wochenende sind Demonstrationen angekündigt.

    #Allemagne #Berlin #police #justice #politique #censure #Palestine #Israël

  • Lettre ouverte à Routledge – Taylor & Francis Group
    https://academia.hypotheses.org/52769

    Censure académique des violences sexuelles et des abus de pouvoir : pas dans notre milieu universitaire ! #NotInOurAcademia #NoEnNuestraAcademia #NãoNaNossaAcademia #MeTooAcademia #MeTooESR Pour signer cette lettre, utiliser le formulaire sous ce lien et nous ajouterons votre nom. Les violences sexuelles sont très … Continuer la lecture →

    #Academic_Feminist_Fight_Club #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #censure #Études_de_genre #Études_globales #publication_scientifique

  • Projet de loi SREN et filtre « anti-arnaque » : les navigateurs comme auxiliaires de police
    https://www.laquadrature.net/2023/10/05/projet-de-loi-sren-et-filtre-anti-arnaque-les-navigateurs-comme-auxili

    Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (« SREN », parfois appelé projet de loi « Espace numérique »), qui est actuellement débattu en hémicycle à l’Assemblée nationale, comporte un article 6 qui crée une…

    #Censure

  • Une compagnie de théâtre privée de subventions pour « séparatisme » après avoir proposé de « l’urine de préfet » aux passants

    La compagnie Arlette Moreau, basée à Poitiers, s’est vu refuser le renouvellement d’une subvention en raison de ses « engagements militants non conformes au respect des lois de la République », violant ainsi le contrat d’engagement républicain créé par la loi séparatisme. Elle a déposé un recours devant le tribunal administratif.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/300923/une-compagnie-de-theatre-privee-de-subventions-pour-separatisme-apres-avoi

  • En Australie, pour le retour d’Assange à la mère patrie, la mobilisation monte.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4514

    Les soutiens internationaux à Julian Assange bloquent peut-être son extradition aux États-Unis où il est condamné à 175 ans d’emprisonnement. Ils ne suffisent pas pour sa libération de l’arbitraire, sa détention au Royaume-Uni est loin d’être acquise. Même, elle risque de satisfaire l’exigence des USA qui comptent mettre la main dessus pour accusation d’espionnage. Actualité, événement, opinion, intérêt général, information, scoop, primauté

    / #USA,_Maison_Blanche,_CIA, journaliste, poète, livre, écrits, censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #Journalisme,_presse,_médias, #Wikileaks, Internet, Web, cyber-démocratie, communication, société, (...)

    #Actualité,_événement,_opinion,_intérêt_général,_information,_scoop,_primauté #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • Une adolescente de 14 ans terrifie l’Occident et l’Ukraine – Faina Savenkova face à la censure - Donbass Insider

    Depuis trois ans qu’elle publie des textes sur sa vie d’enfant au milieu de la guerre du Donbass, Faina Savenkova a souvent fait face à l’indifférence des institutions internationales et occidentales, qui vantent tant les principes de la démocratie et des droits de l’homme. Mais désormais l’indifférence a laissé la place à des mesures plus radicales contre tous ceux qui oseraient lui donner la parole. Tant en Ukraine qu’en Occident, il semble que les autorités ont peur de ce qu’une adolescente de 14 ans peut dire sur leurs crimes respectifs, allant jusqu’aux menaces et à la censure, tant contre Faina Savenkova, que contre tous ceux qui essayent de l’aider à briser le blocus informationnel du Donbass.

    https://www.donbass-insider.com/fr/2023/09/25/une-adolescente-de-14-ans-terrifie-loccident-et-lukraine-faina-save
    https://www.donbass-insider.com/wp-content/uploads/2023/09/ombre-adolescente-monstre.jpg
    #Russie #Ukraine #censure

  • Projet de loi SREN et accès au porno : identifier les internautes ne résoudra rien
    https://www.laquadrature.net/2023/09/19/projet-de-loi-sren-et-acces-au-porno-identifier-les-internautes-ne-res

    Article co-écrit par La Quadrature du Net et Act Up-Paris. Parmi les nombreuses mesures du projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (« SREN » ou « Espace numérique ») figurent deux articles qui renforcent le contrôle…

    #Censure #Données_personnelles

  • LA LDH FORME UN RECOURS CONTRE L’ARRÊTÉ DU MINISTRE DE L’INTÉRIEUR D’INTERDICTION DE VENTE AUX MINEURS DE L’OUVRAGE DE MANU CAUSSE BIEN TROP PETIT

    Le 17 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur décidait d’interdire à la vente aux mineurs un ouvrage destiné à des adolescents, au prétexte de quelques scènes qualifiées de pornographiques sorties de leur contexte. Or, le roman de Manu Causse, Bien trop petit, décrit les affres d’un adolescent en proie au harcèlement, sujet principal du livre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/29/comme-au-siecle-passe-le-ministre-de-linterieur-a-censure-un-livre/#comment-58838

    #france #censure

  • Fédération Anarchiste Italienne
    Au comité organisateur des Rencontres Internationales Antiautoritaires St-Imier
    Chèr.e.s compagnonn.e.s,
    Nous vous remercions d’avoir accueilli avec beaucoup d’efforts une rencontre de souffle international dans un lieu qui est ainsi important pour le mouvement anarchiste.
    Quelques jours après la conclusion des #RIA_2023 de St-Imier, nous vous envoyons quelques observations de la délégation de la Fédération anarchiste italienne sur ce qui s’est passé dans les derniers jours.
    En adoptant les principes et la méthode du fédéralisme et de l’autonomie des groupes et des fédérations, nous considérons encore pleinement valable ce qui a été affirmé dans la 3e résolution du Congrès de St-Imier de 1872, selon laquelle : « vouloir imposer au prolétariat une ligne de conduite ou un programme politique uniforme, comme la voie unique qui puisse le conduire à son émancipation sociale, est une prétention aussi absurde que réactionnaire ».
    C’est pourquoi, dès le départ, nous avons salué la différence de positions et de perspectives dans le programme des RIA, estimant que cela pouvait être l’occasion d’un échange, même polémique et dur, mais quand même politique, entre des composantes du mouvement qui diffèrent pour ce qui est de leur histoire, approches théoriques, choix stratégiques, et des contextes géographiques et sociaux dans lesquels ils opèrent.
    Malheureusement, nous devons souligner que, souvent, cela n’a pas été possible. La volonté de faire des RIA un simple moment de propagande et d’imposition de sa propre ligne politique semble avoir prévalu auprès de certains secteurs. Cette approche sectaire et dogmatique s’est affirmée à travers la #censure, le mensonge, les menaces et même la violence physique. Outre la gravité de certains faits, nous sommes préoccupé.e.s par la dangereuse dérive autoritaire dont ces comportements sont le symptôme.
    Pour nous, se réunir 151 ans après le Congrès de 1872 signifie reconfirmer notre esprit de solidarité internationaliste, qui peut unir les classes exploitées et opprimées du monde entier, rejetant les divisions que les gouvernements, les capitalistes, les classes dominantes imposent pour affirmer leurs privilèges et les bénéfices. La #guerre est la manière la plus dévastatrice par laquelle l’État et le capital tentent de diviser et de massacrer le prolétariat. La guerre creuse des divisions sanglantes entre les classes exploitées et opprimées, plus profondes que les tranchées et les cratères laissés par les bombes. La guerre menée par les armées des États, dotées d’arsenaux puissants, vise à anéantir la conscience et l’autonomie politique des classes exploitées et opprimées, en les plaçant sous la discipline et l’idéologie des gouvernements. Nous pensons que la guerre, en tant que système de gouvernement imposé par des armées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières d’un pays, est le principal obstacle à la révolution sociale dans plusieurs régions.
    Nous ne sommes pas des non-violent.e.s. Nous sommes bien conscient.e.s qu’il existent des différentes stratégies, des différentes méthodes. Les classes dirigeantes et les gouvernements n’ont jamais renoncé volontairement à leurs privilèges. Il est donc très difficile que l’abolition du privilège, l’abolition de la caste policière et militaire ne soient pas violentes. En même temps, nous sommes convaincu.e.s que la cohérence entre les moyens et les fins ne doit pas être abandonnée, car : « celles et ceux qui empruntent le mauvais chemin, ne vont pas où elles et ils veulent, mais là où le chemin parcouru les mène ». C’est pourquoi nous pensons, par exemple, que le chemin de l’émancipation et de la révolution sociale ne passe pas par l’enrôlement dans les armées et les appareils d’État.
    Nous sommes préoccupé.e.s par le fait qu’au cours des RIA, il y a eu beaucoup d’espace pour des positions soutenant les politiques de guerre des États ainsi que des stratégies qui prétendant la nécessité de la participation du mouvement anarchiste dans les armées des États. Nous considérons grave que l’atelier "Anarchistes en guerre" se soit tenu dans la grande salle le samedi, à l’heure la plus favorable, le jour le plus fréquenté. Cela d’abord parce que nous estimons que, pour les raisons évoquées ci-dessus, les positions présentées dans ces ateliers étaient en contradiction avec les principes internationalistes et antimilitaristes qui animent les RIA. Ensuite, parce que dans ces ateliers les interventions critiques étaient souvent censurées, éliminant toute forme d’échange et débat. A plusieurs reprises, celles et ceux qui sont intervenu.e.s en exposant des positions différentes de celles des promoteur.e.s de ces ateliers ont été empêché.e.s d’intervenir, silencé.e.s, délégitimé.e.s et insulté.e.s par les participants. Celles et ceux qui s’indignaient de ces méthodes de gestion du soi-disant débat ont été l’objet de menaces et des provocations.
    En particulier, le débat du samedi dans la Grande Salle s’est déroulé en modalité conférence, et aucune voix critique n’a été acceptée. A une personne qui a exposé une pancarte antimilitariste on a brusquement arraché la pancarte même, en faisant de même à l’un de nos compagnons qui l’avait ramassée. Certain.e.s compagnonn.e.s ont longtemps levé la main en attendant de pouvoir intervenir sans y être autorisées. Lorsqu’une compagnonne a finalement été autorisée à parler, elle a subi une pression constante, tandis que l’un des interprètes a refusé de traduire son discours. Presque à la fin de la conférence, un de nos compagnons qui demandait de parler depuis un certain temps sans que cela lui fût permis, a pris la parole depuis la salle en prononçant de quelques phrases sans micro ; de là, il a été encerclé et presque agressé.
    A la fin de la conférence, alors que le public quittait la salle, des camarades ont crié "Pas de guerre" et dans le foyer ils ont chanté à plusieurs reprises le slogan "le prolétariat n’a pas de nation, #internationalisme, révolution". Certain.e.s nous ont crié dessus et ont essayé, de manière organisée, de nous empêcher d’exprimer nos positions même après la fin de la conférence. Nous avons subi des menaces et des provocations de la part de personnes qui, dans certains cas, ont explicitement recherché la confrontation physique.
    Ces jours-ci, de nombreux mensonges ont été racontés sur la Fédération anarchiste italienne et ses positions, même par les orateurs de certains ateliers, inclus la fausse allégation que la Fédération anarchiste italienne serait influencée par la propagande de Poutine. Pour comprendre quelles sont nos positions, nous vous invitons à lire le document "Pour un nouveau manifeste anarchiste contre la guerre", que nous avons distribué à des centaines d’exemplaires, en plusieurs langues, lors de la réunion. Le document expose nos positions politiques, sans porter de jugements sur les choix d’autres groupes ou organisations, mais défend l’#antimilitarisme comme une pratique révolutionnaire, que certains secteurs du mouvement tentaient de délégitimer avant même l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Fédération Russe :
    https://www.federazioneanarchica.org/archivio/archivio_2022/20220722manifestonowar_en.html
    Dans trois ateliers différents, nous avons présenté notre vision antimilitariste, nos pratiques quotidiennes de lutte, et nous avons également discuté avec celles et ceux qui pensaient différemment de nous en laissant la place au débat, en vue d’ouvrir des espaces de discussion et de construire des réseaux d’action commune.
    Les faits décrits ci-dessus n’ont pas eu de conséquences significatives sur notre activité, mais nous pensons tout de même qu’ils sont graves, notamment parce que des comportements violents et agressifs correspondants ont également eu lieu dans d’autres circonstances.
    Les attaques répétées contre le stand de la FA au salon du livre en sont un exemple clair. Deux fois le stand de la FA a été attaqué physiquement, car deux livres exposés étaient considérés par quelques un.e.s comme "islamophobes". Néanmoins, cela ressemble plutôt à un prétexte puisque lors de la deuxième attaque ces livres n’étaient plus sur la table. En tout cas, quels que soient les ouvrages controversés et les motifs de la contestation, cela ne justifie pas l’attaque contre le comptoir et les agressions menées même contre des compagnonn.e.s, cela ne justifie pas la tentative d’expulsion d’organisations anarchistes de la salle, la destruction et l’incendie de livres. Aussi d’autres stands de la foire aux livres ont subi des tentatives de censure similaires, même si de moindre intensité ; certains ont eu des publications volées, et d’autres ont également fait l’objet d’une attention pressante.
    Dans le cas du salon du livre, nous déplorons que les groupes de travail des RIA, au lieu d’arbitrer les différences et les tensions, soient devenus des outils pour les amplifier, demandant le dimanche matin à la FA de quitter le salon du livre, sinon le salon aurait été fermé. Dans l’assemblée du dimanche matin au salon du livre, quelqu’un est même allé jusqu’à dire que l’ouverture du salon serait dangereuse car il y avait « des centaines de personnes qui s’apprêtaient à venir » et d’intervenir si le salon du livre ouvrait les portes et la FA gardait son stand. Juste au moment où l’assemblée acceptait de garder la foire du livre ouverte, il y a eu une troisième attaque devant le stand de la FA, par trois ou quatre individus, contre un compagnon qui portait un drapeau de la FA. Comme toujours, la solution a été trouvée dans le mode d’organisation et dans l’autogestion. Les participant.e.s au salon du livre ont autogéré l’espace jusqu’au dimanche après-midi, assurant une situation de sérénité malgré les menaces.
    C’est dans ce contexte qu’un cortège de 70 personnes contre la FA et contre « l’organisation » a eu lieu, en quittant la ZAF peu avant 17 heures et en pénétrant dans la Salle des Spectacles, surdéterminant ainsi complètement l’assemblée finale. Ce qui devait être un « micro ouvert final », dans lequel nous pensions porter nos propositions et nos critiques, s’est transformé en une série de monologues, d’abord de dénigrement de la FA, puis d’attaque contre la RIA. Des questions importantes telles que la lutte contre le racisme et le patriarcat ont été soulevées, mais il n’y avait pas de place pour un quelconque débat. L’assemblée finale a commencé à ressembler beaucoup plus à un procès qu’à une assemblée. Un procès sommaire dans lequel la peine avait déjà été décidée. Quiconque a respectueusement essayé d’exprimer des opinions divergentes a été rapidement réduit.e au silence, car les opinions divergentes étaient qualifiées de « violence ».
    Nous sommes conscient.e.s qu’il y a souvent des fractures dans le mouvement, et que dans des rencontres de cette ampleur il est normal qu’il puisse y avoir une certaine tension, des conflits, et que pour donner une centralité aux luttes il faut parfois prendre des espaces. Avec certaines méthodes, cependant, il y a aussi le risque de banaliser des questions cruciales qui méritent une discussion franche. Le mouvement anarchiste a besoin de moments d’échange et de débat, pas de nouvelles formes d’autoritarisme. Au-delà des épisodes ponctuels et des solutions que nous avons trouvées collectivement à certaines occasions, le climat général dans lequel s’est déroulé le RIA est préoccupant. Les méthodes sectaires, dogmatiques et autoritaires qui ont été systématiquement mises en œuvre par certains secteurs ces jours-ci, avec intrigues, mensonges, censure, menaces, agressions physiques, doivent être rejetées.
    Les compagnonn.e.s de la Fédération Anarchiste Italienne présent.e.s aux RIA de St-Imier, le 28 juillet 2023.

    #anarchisme #woke toujours faute de mieux.

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    #Censure #Données_personnelles