• Incendie dans le hotspot de Lesbos (septembre 2020)

    12.500 demandeurs d’asile fuient les flammes et errent dans la nuit tandis que le feu pourrait réduire le camp entier en cendres, voir les vidéos sur le site d’efsyn :

    Πύρινη κόλαση στο ΚΥΤ της Μόριας - Εκκενώθηκε ο καταυλισμός

    Στις φλόγες για ακόμα μια φορά ο προσφυγικός καταυλισμός. Επεισόδια μετά την ανακοίνωση των 35 θετικών κρουσμάτων κορονοϊού. Χιλιάδες πρόσφυγες και μετανάστες σε αναζήτηση στέγης.

    Μεγάλες φωτιές καίνε από τα μεσάνυχτα όλο τον προσφυγικό καταυλισμό της Μόριας. Χιλιάδες πρόσφυγες και μετανάστες βρίσκονται αυτή την ώρα άστεγοι, κυριολεκτικά μέσα στους δρόμους.

    https://www.youtube.com/watch?v=bc-mFZTobB0&feature=emb_logo

    Περίπου 12.500 κόσμος που διέμεναν στη Μόρια εγκατέλειψαν τη δομή και αρχικά κινήθηκαν προς τον οικισμό της Παναγιούδας, ενώ μέρος τους κινήθηκε και προς άλλες κατευθύνσεις. Την ίδια ώρα διμοιρίες ΜΑΤ με κλούβες δημιούργησαν φραγμό στο ύψος του Καρά Τεπέ αποτρέποντας τους από το να μπουν στην πόλη.

    Η Πυροσβεστική Υπηρεσία προς ώρας επιβεβαιώνει ότι δεν υπάρχουν αναφορές για θύματα.

    Πώς ξεκίνησε η φωτιά
    Σύμφωνα με τις πρώτες πληροφορίες, της φωτιάς προηγήθηκαν επεισόδια που ξεκίνησαν γύρω στις έντεκα το βράδυ. Η ένταση προκλήθηκε μετά την ανακοίνωση των 35 θετικών κρουσμάτων κορονοϊού στον καταυλισμό και την άρνηση κάποιων εξ αυτών να μπουν σε καραντίνα.


    https://twitter.com/Eva_Cosse/status/1303471253802582024

    Γρήγορα οι αρνητές της καραντίνας ήρθαν σε σύγκρουση με άλλους που επεσήμαναν το κίνδυνο για όλο το καμπ ενώ ομάδες προσφύγων προσπάθησαν να διαφύγουν μέσα από το ΚΥΤ φοβούμενοι την μετάδοση του ιού.

    Γύρω στις 11.00 έκαναν την εμφάνιση τους οι πρώτες φλόγες περιμετρικά του ΚΥΤ και προς τη πλευρά του Ελαιώνα.

    Γρήγορα η φωτιά πέρασε μέσα στο ΚΥΤ και εκεί ομάδα αιτούντων παρεμπόδισε την Πυροσβεστική Υπηρεσία να εισέλθει. Τότε επενέβησαν τα ΜΑΤ που με τη χρήση δακρυγόνων και κρότου-λάμψης διέλυσαν το συγκεντρωμένο πλήθος, αλλά η φωτιά είχε αρχίσει να καίει όλες τις κρίσιμες εγκαταστάσεις όπως τα γραφεία της Ευρωπαϊκής Υπηρεσίας Ασύλου κ.α

    Φόβοι εκφράζονται και για την νέα δομή υγείας που δώρισε η Ολλανδική κυβέρνηση μιας και οι φλόγες βγήκαν έξω από το ΚΥΤ και κινήθηκαν προς όλες τις κατευθύνσεις.

    Αξίζει να σημειωθεί ότι την ώρα που ξέσπασε η πυρκαγιά, όλες οι πυροσβεστικές δυνάμεις της Λέσβου ήταν σε απόσταση 70 χιλιομέτρων προσπαθώντας να ελέγξουν το διπλό πύρινο μέτωπο που είχε ξεσπάσει νωρίτερα στην Άντισσα και την Βατούσσα αφήνοντας περί τα δέκα οχήματα στο ΚΥΤ που ήταν αδύνατον να ανταπεξέλθουν.

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/258965_pyrini-kolasi-sto-kyt-tis-morias-ekkenothike-o-kataylismos

    #Moria #feu #incendie #hotspot #asile #migrations #réfugiés #camps_de_réfugiés #Lesbos #Grèce

    (incendie qui a eu lieu le 9 septembre 2020, je suis en retard sur cet événement, j’essaie de mettre les nouvelles arrivées ensuite, notamment sur la mailing-list Migreurop, dans les prochains jours sur ce fil de discussion)

    –—

    Ajouté à la métaliste sur les incendies qui ont eu lieu en Grèce dans des camps de réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/851143

    ping @karine4 @isskein

    • Moria 09/09/20

      OFFICIEL : Lesbos est en état d’urgence depuis 4 mois
      09/09/2020 12:24:00 Société, Lesbos, Immigrants, Incendie, EKTAKTO

      Par arrêté du vice-ministre de la Protection civile et de la gestion des crises, Nikos Hardalia et décision du secrétaire général de la protection civile, Vassilios Papageorgiou, l’unité régionale de Lesbos est déclarée en état d’urgence de la protection civile, pour des raisons de santé publique.

      Cette déclaration est valable à partir d’aujourd’hui 09-09-2020 et pendant quatre (4) mois.

      Les ministres de l’Intérieur T. Theodorikakos, de l’Immigration et de l’Asile N. Mitarakis et le président d’EODY Pan. Arkoumaneas se rend à Lesbos, afin d’être informé de la situation à Moria, comme l’a déclaré le porte-parole du gouvernement St. Petsas, après la fin de la réunion gouvernementale au Palais Maximos.

      Pendant ce temps, des renforts d’Athènes ont été envoyés par la police à Lesbos, afin de faire face au problème qui s’est créé depuis la nuit après les incendies qui se sont déclarés à Moria et ont détruit une très grande partie du KYT. En particulier, trois escouades MAT ont quitté Elefsina à 7 heures du matin sur un avion militaire C-130 et devraient arriver sur l’île à 9 heures.

      Comme il est devenu connu du siège de EL.AS. Il y a déjà des forces fortes sur l’île, cependant tous les étrangers qui étaient dans le KYT après les incendies sont concentrés à l’extérieur de la structure, où ils sont gardés et cherchent des solutions pour leur logement.

      La lumière du jour montre l’ampleur de la destruction du camp - « ville » de 13 000 réfugiés et migrants à Moria. La totalité de la partie extérieure du KYT a été complètement détruite, tandis qu’une grande partie à l’intérieur du camp KYT qui continue de brûler a également été détruite. Les informations indiquent que les infrastructures d’administration et d’identification n’ont pas été incendiées, mais que le service d’asile et son équipement ont été complètement incendiés. En outre, des dommages ont été causés dans la zone de l’unité de soins intensifs et de l’unité de soins intensifs et dans la climatisation de l’unité de santé qui a été faite grâce à un don du gouvernement néerlandais.

      Une grande partie de la population de Moria a fui vers les domaines environnants, tandis qu’une autre partie s’est déplacée vers la ville de Mytilène où à la hauteur de Kara Tepe, juste avant l’usine PPC, une force de police forte a été alignée qui ne leur permet pas d’entrer dans la ville.

      L’incendie s’est déclaré vers minuit, lorsque les réfugiés et les migrants qui avaient été testés positifs pour le coronavirus ou avaient été détectés comme cas de contact ont refusé d’être isolés. Des affrontements se sont ensuivis avec d’autres réfugiés et migrants qui les ont poussés hors du camp. Ce conflit a pris à un moment donné un caractère tribal avec le résultat que des incendies ont éclaté, qui bientôt, en raison du vent fort, ont pris des dimensions.

      Il est à noter que, comme indiqué, les forces des pompiers, arrivées au camp pour tenter, ont été attaquées par des groupes de demandeurs d’asile qui ont entravé leur travail. En ce moment, les pompiers opèrent dans le camp avec le renforcement des moyens aériens, afin d’éteindre complètement le feu puis de contrôler la zone.

      Source : skai.gr

      https://www.lesvospost.com/2020/09/blog-post_50.html

      On craint une propagation du coronavirus dans tout Mytilène si les quelque 12000 réfugiés et immigrants ne sont pas expulsés immédiatement et dans une zone éloignée du tissu urbain après l’incendie qui s’est déclaré peu avant minuit mardi à Moria, exprime le maire de Mytilene S.

      « Les quelque 12 000 réfugiés ne peuvent pas rester un deuxième jour à ce moment-là. Dix ans nous ont laissés seuls sur la question des réfugiés. Les immigrants doivent être expulsés ici et maintenant. "Sinon, il y aura une propagation du virus dans toute la région", a déclaré le maire de Mytilène, Stratis Kytelis, à ethnos.gr.

      12000 réfugiés et migrants restent sur la route nationale

      Les réfugiés et les migrants restent sur la route nationale à la hauteur de Panagouda et se trouve à seulement six kilomètres de Mytilène tandis que les forces de police ont créé un barrage pour les empêcher de s’y déplacer. Trois escouades MAT avec une force totale de 60 personnes sont déjà parties du Pirée à Lesbos les forces de l’île. Il est à noter qu’à partir du contrôle des échantillons de liquide pharyngien reçus les trois jours de jeudi, vendredi et samedi par les équipes d’EODY parmi 1900 résidents de l’hôpital de Moria et 100 employés, un total de 35 cas positifs pour le virus ont été trouvés, au total des réfugiés et autres demandeurs d’asile. . Il est à noter qu’en plus des 35 réfugiés en quarantaine, 100 autres personnes étaient entrées en contact avec eux.

      Reçu via la mailing-list Migreurop, le 09.09.2020

    • Moria : “Time bomb” exploded, burned down Hotspot & “European values”


      It was short before Tuesday midnight when fires broke out in several parts in- and outside the Moria camp. The powerful winds quickly spread the flames around, through containers and tents. Total destruction. 13,000 people on the streets. The island of Lesvos has declared in “state of emergency.” Authorities investigate arson. Alarm for the 35 confirmed coronavirus cases that authorities do not know their whereabouts. No reports of fatalities or injuries.

      https://twitter.com/f_grillmeier/status/1303478067348803584

      The worst scenario happened – and while there was a scenario, plans to deal with it equaled to zero.

      https://twitter.com/th1an1/status/1303452650663370752

      A large part of the refugees and asylum seekers fled to the surrounding areas, while another part has moved to the city of Mytilene. However, strong police forces have been lined up in the area of Kara Tepe and do not allow them to enter the city.

      https://twitter.com/veramagalik/status/1303571532992712704

      Others entered the camp in the morning apparently seeking to save some of their belongings.

      https://twitter.com/KallergisK/status/1303554698083995650

      The entire camp outside the camp including thousands of olive trees have been destroyed, also a large part inside the hotspot.

      According to information the administration and identification infrastructures were not burned, but the Asylum Service and its equipment were completely burned.

      Damaged are also the area of ​​the Intensive Care Unit as wells as the new health Care unit recently donated by the Dutch Government.

      According to local media stonisi, that speaks of “uprising and fire“, clashes erupted in the camp after 35 people were confirmed positive to coronavirus on Tuesday. They, their families and their contacts refused to go in isolation in a warehouse just outside the camp. Others started to leave out of fear to contract the virus.

      The clashes “soon led to fires initially around the camp that burned all the tents outside and around the KYT and containers inside,” notes the local news website.

      https://twitter.com/SEENOTRETTUNG/status/1303445925524910086

      Three squads of riot police have been reportedly deployed from Athens to Moria.

      Authorities seek accommodation solutions for the thousands of people.

      Residents of overcrowded Moria camp have been in lockdown for several months due to the coronavirus.

      Chief of Fire Service, Konstantinos Theofilopoulos, told state broadcaster ERT on Wednesday morning, that several fires started around 10:30 at night and that they were initially hindered with thrown stones.

      He added that the fire has been largely extinguished except from the containers that are still burning inside.

      Citing sources of the National Intelligence Service, ERT reported that initially the tents outside the camp were set on fire.

      Quick are the far-right conspiracy theorists who see in the blaze “act of asymmetric warfare” against Greece and blame “Erdogan’s soldiers” for the fire.

      Prime Minister Kyriakos Mitsotakisis currently chair an emergency meeting with the ministers of Citizen Protection, Migration Policy and Asylum and Interior, the chiefs of National Intelligence and the General Staff of Armed Forces, and the head of the Civil Protection.

      The vice president of the European Commission and Commissioner for the Promotion of the European way of Life, Margaritis Schinas, expressed the Commission’s intention to assist Greece at all levels.

      EU Commissioner for Home Affairs, Ylva Johansson, said that she had agreed to fund the immediate transfer and accommodation on the Greek mainland of the 400 unaccompanied migrant children and teenagers.

      PS The fire in Moria burned down not only the camp but also the “European values”…

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/09/09/moria-fire-camp-burned-down-pictures-videos

    • Grèce : un important incendie ravage le camp de Moria, des milliers de personnes à évacuer

      Un énorme incendie a ravagé dans la nuit de mardi à mercredi le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos. Le site, qui héberge plus de 12 000 personnes, a été « détruit à 99% » selon les pompiers. La tension est à son comble sur l’île : des migrants ont empêché les pompiers de rentrer dans le camp et des membres de l’extrême droite ont « attaqué » les ONG qui tentaient de venir en aide aux exilés.

      Le camp de Moria où s’entassent plus de 12 000 migrants a pris feu dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 septembre. Selon les pompiers, le site a été presque entièrement détruit. « La quasi-totalité du camp est en feu, aussi bien à l’intérieur que les tentes qui se trouvent à l’extérieur dans l’oliveraie », a observé un photographe de l’AFP présent sur place. « Tout brûle », a déclaré sur Twitter une association d’aide aux migrants, Stand by me Lesvos.

      Plusieurs heures après le début de l’incendie, une fumée noire continuait à s’élever au dessus du camp. Le président du syndicat des pompiers de Lesbos, Yorgos Ntinos, a indiqué mercredi matin que le camp « a brûlé à 99% et le feu continue ».

      https://twitter.com/iwatnew/status/1303488090716205056

      Des centaines de demandeurs d’asile fuyaient à pied dans la nuit vers le port de Mytilène mais ont été bloqués par les véhicules des forces de l’ordre, raconte à InfoMigrants Alpha*, un migrant vivant dans un conteneur du camp de Moria. « On n’a pas dormi de la nuit et personne ne nous a donné à manger ou à boire. Il y a beaucoup de femmes et d’enfants », précise-t-il.

      D’autres personnes se sont abritées dans les collines environnant le camp. « Certains témoignages rapportent que des locaux bloquent le passage (des migrants) dans le village voisin », rapporte encore Stand by me Lesvos.

      Le site d’information locale Lesvospost explique que plus de 3 000 tentes, des milliers de conteneurs, des bureaux de l’administration et une clinique au sein du camp ont également été brûlés.

      https://twitter.com/dfherman/status/1303491672685318149

      Pour l’heure, les pompiers précisent qu’"il n’y a pas de victimes, mais quelques blessés légers avec des problèmes respiratoires dus à la fumée". Des rumeurs annonçaient mercredi matin le décès d’au moins cinq personnes - une information que n’a pas pu vérifier InfoMigrants."Je pense que d’autres morts seront à déplorer car Moria est à terre", souffle Alpha.
      État d’urgence déclaré

      La tension est à son comble sur l’île. Les pompiers affirment dans leur communiqué avoir « été empêchés d’entrer dans le camp pour intervenir » par certains groupes de réfugiés, et avoir fait appel aux forces de l’ordre pour pouvoir poursuivre l’opération de secours. Plusieurs associations racontent avoir été « attaquées » par des membres de l’extrême droite alors qu’elles tentaient de venir en aide aux migrants.

      « L’île de Lesbos est déclarée en état d’urgence » a affirmé sur la chaîne de télévision publique ERT, le porte-parole du gouvernement grec, Stelios Petsas. Une réunion gouvernementale, avec le Premier ministre et le chef de l’état-major, doit se tenir mercredi matin « pour examiner la situation à Moria et les mesures qui vont être prises ».

      https://twitter.com/f_grillmeier/status/1303446446734274565

      D’après l’agence de presse grecque ANA, les feux auraient été déclenchés à la suite de la révolte de certains demandeurs d’asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d’une personne détectée positive. « Il y a 35 cas positifs et ils doivent être isolés (...) pour empêcher la propagation » du virus, a déclaré Selios Petsas à la chaîne publique TV ERT. Tous les réfugiés du camp ont l’interdiction de quitter l’île, a-t-il ajouté.

      Selon Alpha, « des Afghans ont refusé que des agents procèdent à des tests de coronavirus ». La situation a rapidement dégénéré et « les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes ». « J’étais dans mon conteneur quand j’ai entendu du bruit à l’extérieur. Je n’ai pas voulu sortir. Mais des flammes ont commencé à entrer dans mon habitation alors je me suis enfui en courant. Le feu était juste à côté de moi, j’ai eu très peur », continue le jeune homme.

      « La zone paie le prix de l’indifférence et de l’abandon », estime sur Facebook Facebook l’association des habitants de Moria et des autres villages environnants qui appelle les autorités à agir rapidement pour trouver une solution pour les demandeurs d’asile qui se retrouvent sans abri.

      La semaine dernière, les autorités ont détecté un premier cas de coronavirus à Moria et ont mis le camp en quarantaine pour quinze jours. Après la réalisation de 2 000 tests de dépistage, 35 personnes ont été détectées positives au Covid-19 à Moria et mises à l’isolement.

      De strictes mesures de circulation ont été imposées dans les camps de migrants depuis la mi-mars. Le gouvernement n’a jamais levé ces restrictions malgré les critiques des ONG de droits de l’homme jugeant ces mesures « discriminatoires » alors que la décision a été prise de déconfiner le pays début mai. « Depuis des mois, on est bloqués à l’intérieur du camp, on ne peut pas en sortir. Cela fait un moment que la tension est palpable, les gens ont en marre d’être privés de leur liberté », dit encore Alpha.

      *Le prénom a été modifié

      https://www.infomigrants.net/fr/post/27131/grece-un-important-incendie-ravage-le-camp-de-moria-des-milliers-de-pe

    • Après l’incendie de Moria, la Commissaire appelle les autorités grecques à venir en aide à tous les sinistrés

      « Dans la nuit de mardi à mercredi, le feu a détruit en grande partie le centre d’enregistrement et d’identification de Moria et les campements informels qui l’entourent, sur l’île grecque de Lesbos. Cet incendie a considérablement dégradé les conditions de vie des plus de 12 000 demandeurs d’asile et migrants, dont plus de 4 000 enfants, qui sont retenus dans un centre d’une capacité inférieure à 2 800 places », a déclaré la Commissaire.

      « L’intervention rapide des autorités locales et des pompiers a permis d’éviter une tragédie. Toutefois, la situation reste tendue, en ce qui concerne à la fois les migrants et la population locale qui vit à proximité du camp.

      J’appelle les autorités grecques à fournir d’urgence un hébergement à toutes les personnes privées d’#abri à la suite de l’incendie, en veillant à ce qu’elles aient accès à des soins, à des installations sanitaires, à un soutien psychologique et à de la nourriture. Il faudrait accorder une attention particulière aux personnes contaminées par le coronavirus et leur dispenser les soins nécessaires.

      Il importe également que les autorités grecques de tous niveaux protègent les demandeurs d’asile et les migrants contre les agressions et s’abstiennent de tenir des propos qui pourraient attiser les tensions.

      La situation sur les autres îles grecques où sont hébergés des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants n’est guère différente de celle qui prévaut à Lesbos ; sur ces autres îles aussi, les difficultés pourraient s’aggraver. Comme beaucoup, je ne cesse de répéter qu’une aggravation de la situation semble inévitable si la Grèce et les autres États membres du Conseil de l’Europe ne changent pas de stratégie. Certes, la priorité est actuellement de répondre aux besoins humanitaires des sinistrés, mais l’incendie de Moria montre l’urgence de repenser entièrement la stratégie appliquée ces dernières années, qui a conduit à la création de camps surpeuplés, caractérisés par des conditions de vie inhumaines et intenables, à Moria et sur d’autres îles de la mer Égée. Il n’est tout simplement pas possible d’héberger les demandeurs d’asile et les migrants sur des bateaux, ou de recourir à d’autres formes d’hébergement d’urgence, en attendant que le camp de Moria soit remis en état, puis de continuer comme avant.

      Les autorités grecques n’ont toujours pas réglé une série de problèmes majeurs, comme le cantonnement des demandeurs d’asile et des migrants sur les îles de la mer Égée, le manque de structures d’accueil, sur les îles et sur le continent, et les insuffisances des politiques d’intégration et d’asile. La situation catastrophique dénoncée depuis des années par de nombreuses instances nationales et internationales est cependant aussi imputable à l’attitude des autres États membres, qui n’aident guère la Grèce en matière de relocalisation, et plus largement au manque de solidarité européenne. Ce n’est pas seulement un problème grec, c’est aussi un problème européen.

      Il n’y a plus de temps à perdre. La Grèce a besoin d’une aide concrète et de grande ampleur de la part des autres États membres du Conseil de l’Europe. Si de nombreuses collectivités locales se sont déclarées prêtes à apporter leur contribution, les autorités nationales, en revanche, se montrent trop frileuses. Je me réjouis que certains États membres semblent vouloir intensifier leurs efforts de relocalisation, mais il est urgent qu’ils agissent et que d’autres gouvernements européens suivent cette voie.

      La Grèce et ses partenaires doivent enfin se décider à régler les problèmes structurels d’une politique migratoire qui a déjà causé tant de souffrances inutiles. Attendre encore, c’est prendre le risque que d’autres drames se produisent. »

      https://www.coe.int/fr/web/commissioner/-/commissioner-calls-on-the-greek-authorities-to-provide-adequate-support-to-all-

      #sans-abri #SDF

    • ’Catastrophe’ warning as thousands left homeless by Lesbos refugee camp fire

      NGOs accuse police of blocking access to hospital for families and vulnerable migrants injured in Moria blaze.

      NGOs in Lesbos have warned that a humanitarian catastrophe is unfolding on the roads around the still burning Moria camp, where thousands of migrants are allegedly being held by police without shelter or adequate medical help.

      Annie Petros, head coordinator of of the charity Becky’s Bathhouse, said she was blocked by police from taking injured people to hospital as she drove them away from the fire.

      “When we saw there was a fire we drove as fast as we could with water to the camp, intending to take sick people to hospital. I can’t describe properly the scene we saw. There were streams of people, thousands of them, walking away from the camp. They were totally silent, terrified and traumatised, walking through thick smoke and the awful smell of burning plastic,” she said.

      “We picked up some pregnant women who needed urgent help and a teenage boy with a broken leg. When we neared the town of Mytilene there were riot police blocking the way to stop anyone reaching the town. I begged the police but their commander wouldn’t let us through. We called an ambulance and it refused to come to the roadblock.”

      Petros said she was sent along back roads, that brought them into contact with a group of anti-migrant protesters.

      She learned later that some people were attacked.

      She said the people she took to the hospital were the only ones who managed to make it through. “There are many people who need help with burns, with smoke inhalation.”

      Other aid organisations in the area said urgent work was needed to get people shelter before night fell.

      Omar Alshakal, a former refugee and founder of Refugees4Refugees, said: “The situation is out of control. We were looking after minors here and the safe place for them was lost in the fire. We lost 30 children. We are looking for them now.”

      Alshakal said the Greek government was making some effort, but the situation was severe. “We now have 12,000 people with no shelter, homeless on the main road. I have been called just now by the army, they want to get food to people and masks, sanitisation.”

      He said he was concerned that the isolation unit for Covid-19 patients was now abandoned. “We had 19 positive cases all in isolation, now they have left the camp. We have the fear they will spread the virus further.”

      The cause of the fire is unclear. Alshakal believes it was started by refugees in protest at conditions.

      The overcrowded camp is known to be a dangerous space, with small fires being lit to cook and no safe distancing between ramshackle tarpaulins used as tents.

      Moira was opened at the height of the refugee crisis in 2015. It was originally intended to hold 3,000 people. The charity MSF has been pushing the Greek authorities to improve conditions at the camp for years.

      Amir, a 19-year-old migrant from Afghanistan who teaches English in the School of Peace in the camp, said: “At about 11 last night I saw people starting fires deliberately. It was refugees who were very, very angry about the situation in this camp. We have been a long time in quarantine, you know we are under a lockdown while there are no such rules or laws for Greek people. It is racist, they are treating people like we are animals. We have needs, but we can’t leave this camp to get medicine or food.”

      He added: “The situation will now be worse for refugees. Our school is completely burned down. We had started to have hope that we could continue our learning but all that is gone now.”

      Aid groups are meeting on Wednesday evening to discuss an urgent response. They want people moved from the roadside immediately.

      Philippa Kempson of the Hope Project, said a government-ordered 3.5-mile (6km) cordon around the camp meant she couldn’t get to her supplies.

      “We have a building full of aid, nappies, water, very near Moria,” she said. “People can’t reach the city, they are out on an exposed road in 32C with children and babies. These people left the camp with what they had. We are 10km away and I had an asthma attack this morning due to the toxic smoke. Everything in there is plastic: the tents, the temporary housing blocks. And fires are still breaking out, the fire helicopter is still overhead.”

      She said the only light in the dark situation was that in two months the camp was due to be completely locked down. “Can you imagine if the fire had started in a couple of months when they had fenced it in with razor wire as they were planning to do? You would have had 12,000 people trapped in an inferno.”

      The UNHCR is working with the authorities to move people to safety. The agency said the authorities have blocked the road to stop uncontrolled movement but that vulnerable groups were being prioritised for shelter across the island and in accommodation in Mytilene, the island’s capital.

      Ylva Johansson, EU commissioner for home affairs, tweeted she had “agreed to finance the immediate transfer and accommodation on the mainland of the remaining 400 unaccompanied children and teenagers. The safety and shelter of all people in Moria is the priority.”

      The police have been approached for comment.


      https://www.theguardian.com/global-development/2020/sep/09/catastrophe-warning-as-thousands-left-homeless-by-lesbos-refugee-camp-f

    • FIRE DESTROYS MUCH OF MORIA CAMP, FOLLOWING FOUR YEARS’ EUROPEAN TOLERANCE OF FATAL RISKS TO MIGRANTS

      In the early hours of this morning, a large fire broke out in Moria Refugee Camp, which has left much of the camp destroyed, and many of the approximately 13, 000 residents displaced.

      This comes a week after the first person tested positive for COVID-19 in the camp, which was immediately followed by the government’s official initiation of works to transform Moria refugee camp to a closed controlled centre. In the days that followed, at least 30 other people have tested positive for COVID-19 – in a camp that is currently at four times’ its stated capacity, where basic preventative measures are a practical impossibility and where there was no functioning COVID-19 isolation clinic.

      The dehumanisation of migrants at the European border and apparent indifference to the impact of this protracted, unsustainable situation on the local population have had repeatedly devastating consequences. Migrants have been consistently confined to overcrowded, insecure and fundamentally inhuman conditions, where fires – often fatal – are a regular occurrence. This was not the first fire in Moria camp; it was not even the first fire in the camp this year. Such fatal risks to – and loss of – migrant lives are instead tolerated as part of the European border regime.

      Following the near destruction of Moria Camp, this morning the Greek government placed the island of Lesvos under a four month state of emergency. The police and army have been on the streets around Moria camp since the fire broke out, and three riot police squads (known as the Units for the Reinstatement of Order) were flown in from Athens this morning. As far as we know, no additional medical capacity or humanitarian aid has been mobilised or provided. The government’s immediate dispatch of security forces, before or without humanitarian assistance, continues their policy of framing migrants as a question of public order – and prioritising their securitisation as opposed to the provision of urgent assistance.

      The Greek authorities’ main priority so far seems to be the prevention of migrants’ access to Mytiline: a police blockade was established next to Kara Tepe camp in the early hours of this morning, to prevent migrants who had fled the fire from reaching the city, and it remains there to this point. Police units have also blocked the main access road to Moria camp. People who had been living in the camp are spread out on the roads around Moria camp, in the surrounding forests, and in the car park of a nearby supermarket. From what migrants have told us, there have been no state provisions – whether of essentials such as food or water, or other necessities such as hygiene facilities – in those locations.

      There has never been an evacuation plan for Moria Camp residents, and when the fire broke out last night, people were left to flee on their own – including those who had been held in the pre-removal detention centre inside Moria Camp (PRO.KE.KA.). Some of those living in the sections for vulnerable people (including unaccompanied children and single women) were woken up by police, but given no instruction of where they could or should go. At present, there remains a profound lack of information regarding the safeguarding or protection response for such groups. When we spoke with vulnerable individuals supported by Legal Centre Lesvos in the early hours of this morning, they were scattered in the forests and roads surrounding the camp, without any state support.

      There is still no official confirmation of casualties, or even hospitalisations.

      Those who have returned to Moria camp this morning have sent photos of the destroyed camp, including the remains of their tents and shelters. Residents have emphasised that the many of the facilities – including toilets and sanitation spaces – have been burnt. The already-inadequate provisions to prevent or slow the spread of COVID-19 among the camp’s population have now been destroyed, and given that over thirty residents of the camp have tested positive for the virus in recent days, a failure to implement a rapid and health-oriented response for displaced residents will no doubt increase the number of cases – and will likely overwhelm the stretched public healthcare system.

      “This fire is a visceral manifestation of European policies, which have for years tolerated the containment of migrants in dangerous, overcrowded and insecure conditions,” said Amelia Cooper, of the Legal Centre Lesvos. “Repeated fatal incidents – including the death of a seven-year-old child in a fire in Moria camp, just six months ago – have not been enough to prompt the evacuation of Moria refugee camp; neither has been the outbreak of a global pandemic, nor the detection of positive cases, nor the Greek government’s instrumentalisation of these facts to impose mass detention on camp residents. Residents of Moria camp, and migrants in hotspots across Europe, are in situations of manufactured and state-sanctioned vulnerability. This fire was not an accident, it was an inevitability.”

      https://legalcentrelesvos.org/2020/09/09/fire-destroys-much-of-moria-camp-following-four-years-european-to

    • Joint statement of 31 NGOs regarding the fire at the Registration and Identification Centre at Moria

      Greece: Transfer Refugees and Asylum seekers to Safety on Mainland

      Respect for Human Rights should Prevail over Use of Force

      Following yesterday’s fire in Moria, on Lesvos, which destroyed the Reception and Identification Centre, 31 civil society organizations call on the Greek Government to immediately provide assistance to people who lost their shelter. Those affected, among them many children and at-risk groups, must be carefully transferred to safety on the mainland.

      The transfer of at-risk groups, including unaccompanied children, pregnant women, people with disabilities, people with medical and mental health conditions, and older people should be prioritized. People who tested positive for Covid-19 should be given safe housing for the quarantine period, healthcare, and hospitalization if necessary.

      Moving people from Lesvos to mainland Greece requires finding urgent solutions to address the fact that many current housing facilities for refugees and asylum seekers are at full capacity. We urge the Greek authorities to work on a coherent plan that maximises all available resources including those from the EU and we renew our call to European leaders to share the responsibility for the reception and support of asylum seekers now more than ever.

      In these difficult times, it is of outmost importance that respect for human rights is at the centre of the response to the fire at Moria, and that authorities do not resort to use of force or inflammatory language, but take appropriate steps to de-escalate any risk of violence.

      ActionAid Hellas

      Amnesty International

      Boat Refugee Foundation

      CRWI Diotima

      ECHO100PLUS

      ELIX

      Equal Rights Beyond Borders

      Fenix - Humanitarian Legal Aid

      Greek Council for Refugees (GCR)

      Hellenic League for Human Rights

      Hellenic Platform for Development (Ελληνική Πλατφόρμα για την Ανάπτυξη)

      Help Refugees

      Hias Greece

      HumanRights360

      Humanitarian Legal Aid

      Human Rights Watch

      International Rescue Committee (IRC)

      INTERSOS Hellas

      Legal Centre Lesvos

      Médecins Sans Frontières

      Melissa

      Network for Children’s Rights

      Omnes

      Refugee Legal Support (RLS)

      Refugee Rights Europe (RRE)

      Refugee Support Aegean (RSA)

      Refugee Trauma Initiative

      Solidarity Now

      Symbiosis-School of Political Studies in Greece

      Terre des hommes Hellas

      The HOME Project

      https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1499-joint-statement-of-31-ngos-regarding-moria-refugee-camp-fire

    • New fire breaks out in Moria camp on Wed evening

      A new large fire broke out at the Reception and Identification Center in Moria early Wednesday evening, just hours after the overcrowded hotspot on the island of Lesvos was largely destroyed by the fire the previous night.

      The fire is reportedly burning in the area of ​​Eleonas, the olive grove, outside the camp, where thousands of people of who do fit in live in tents.

      https://twitter.com/g_christides/status/1303744178053165056

      Media report that the fire started in some of the 200 tents that were not burned down on Tuesday night. Explosion sounds were heard, and they probably came form the cooking devices the refugees used.

      https://twitter.com/th_voulgarakis/status/1303738169729441795

      Hundreds of people among them many families with children, were leaving the area.

      https://twitter.com/g_christides/status/1303737094704070657

      Firefighters have rushed to the scene but the blaze went out of control due to the strong winds.

      https://twitter.com/News247gr/status/1303739366179835906

      STAR TV reported from the spot that the firefighters are now trying to protect the nearby forest.

      Thousands left the camp that hosted 12,800 people.

      It remains unclear whether it is a new fire or a resurgence of the one that already destroyed much of the Moria hotspot the other night.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/09/09/moria-new-fire-wednesday-evening

    • All people in Moria camp must be evacuated to safety in wake of destructive fire

      Nearly 12,000 men, women and children have been forced to evacuate Moria refugee camp, on the island of Lesbos, Greece, after a fire tore through the camp during the night of 8 September. While the fire is not believed to have caused any deaths, the camp was almost completely burned down, and people are now on the streets, with nowhere to stay. Médecins Sans Frontières (MSF) urges Greek and EU authorities to immediately evacuate people off the island to safety.

      “Our teams saw the fire spread across Moria and rage all night long. The whole place was engulfed in flames, we saw an exodus of people from a burning hell with no direction,” says Marco Sandrone, MSF field coordinator in Lesbos. “Children were scared, and parents are in shock. We are relieved that there seem to be no victims and we are working now to address the immediate needs of the people.”

      All medical services available for the refugees and asylum seekers have been interrupted, including services at the MSF paediatric clinic.

      Almost five years of trapping people in dire conditions has led to tensions and despair. This has only increased over the last five months due to restricted movements in the camp, hastily justified as a public health measure amidst the COVID-19 pandemic. Following the recent confirmation of positive cases of COVID-19 among the camp’s residents, the increasing restrictions on people have made the situation unbearable.

      MSF has been pushing the Greek health and migration authorities to set up an adequate COVID-19 response plan for Moria, that counts on people’s collaboration and which offers dignity to the sick and to those who are infectious.

      “The Greek authorities have failed to put such a response in place, and the EU and other EU member states have disclaimed responsibility and have done close to nothing to resolve this situation,” says Aurelie Ponthieu, MSF Humanitarian Advisor on Displacement. “The years-long orchestration of human suffering and violence produced by European and Greek migration policies are to blame for the fire, and we can only hope that the same system of inhumane containment will not be reborn from the ashes in Moria.”

      MSF calls on the Greek authorities to immediately adopt an emergency response plan and to evacuate all these people to a safe place on the mainland or to other European countries. We are ready to provide the support that is needed during the emergency response.

      https://www.msf.org/refugees-moria-must-be-evacuated-wake-destructive-fire

      #MSF

    • Incendie à Moria - Evacuer MAINTENANT !

      Incendie à Moria - Evacuer MAINTENANT !

      La nuit dernière, un incendie a détruit le camp de réfugié.e.s surpeuplé de Moria. Près de 13 000 personnes vivaient dans le camp dont la capacité officielle n’est que de 2 757 personnes. Suite à ces incendies, aucune évacuation n’a été organisée. Par ailleurs, il n’y a jamais eu de plan d’évacuation pour l’ensemble du camp malgré les dangers et les conditions inhumaines. Au printemps 2020, l’Europe et la Suisse n’ont pas réussi à réaliser l’évacuation des camps et la redistribution des personnes entre les différents États européens, alors que la situation l’exigeait et malgré les mobilisations.

      Le 2 septembre, une première personne a été testée positive au Covid-19 à Moria. Au lieu d’identifier de manière systématique les possibilités d’infection, le camp entier a été mis en quarantaine. Toutes les personnes ont donc été fortement exposées au risque d’infection. La seule réponse a été leur enfermement aux frontières de l’Europe.

      Le 23 juin 2020, plus de 50 000 personnes ont demandé au Conseil fédéral de participer à des opérations d’accueil humanitaire pour évacuer les camps des îles grecques. Le 16 juin 2020, le Conseil national a approuvé la motion visant à accepter des réfugiés de Grèce et les huit plus grandes villes de Suisse ont accepté d’accueillir des réfugié.e.s directement de Grèce. Nous demandons une nouvelle fois au Conseil fédéral, à Karin Keller-Sutter en tant que cheffe du département du DFJP et au SEM d’accueillir les réfugié.e.s de Grèce et de fournir une aide d’urgence immédiate sur le terrain.

      https://www.sosf.ch/fr/sujets/schengen-europe/informations-articles/incendie-a-moria.html?zur=41

    • Thousands Moria refugees on the streets, locals set blockades, new fires

      The situation on the island of Lesvos remain tense on Thursday, with thousands of refugees and asylum-seekers to have spent the night on roadsides, fields and even cemeteries, waiting for aid and a provisional shelter. Led by the Mayor of Mytilene, locals have set blockades to hinder the government from repairing fire damages in the Moria camp or embark the vulnerable among the homeless on a ferry.

      “People that lost their shelters in #MoriaCamp due to the fires are finding shade and temporary resting ground between graves in a Greek orthodox cemetery.” via @daphnetolis.

      At the same time, new fires broke out in the camp also early Thursday afternoon to burn down what was not damage din the last two days.

      While signs hind to an “arson plan,” so far, no perpetrators have been captured, no report by the Fire Service has been issued.

      The government desperate tries to find solutions to the crisis that has emerged on the island but it is extremely difficult without the support by the local authorities and the people.

      Refugees and locals seem to agree on one point: This is “hell on earth” for both sides.

      The island has been declared a state of emergency for four months.

      New fires show “arson plan”

      Fires broke out again inside the camp early Thursday afternoon. According to state news agency amna, the fire broke οut simultaneously in three different points of the hotspot.

      The fires broke in a camp section that was not damaged by the fires on Tuesday and Wednesday, and where refugees were still living.

      The latest fire shows that despite the fact that the government has deployed several squads of police there, there is not policing in the area, which is an arson crime scene, after all, as the government says.

      According to local media stonisi, “the new fires today now prove the existence of an organized arson plan by unknown centers and for reasons currently unknown. A plan that the Police seems to not be able to deal with.”

      Refugees for a second time

      Over 12,000 people spend the second night on the streets, slept next to garbage bins and police buses. Some found no other place to spend the night other than between graves of a cemetery.

      Helpless without shelter and food, after the fire damage, they grabbed their children, helped their elderly, packed whatever they could save and left again for the Unknown and a new nightmare.

      Tear gas against children

      Riot police does not allow the refugees to reach the island capital Mytiline and set blockades at the road to Kara Tepe, where another camp operates.

      In the early morning hours of Thursday, the crowd threw stones at the police forces that responded with tear gas.

      Among the tear gas target are also children that scream in fear.

      https://www.youtube.com/watch?v=xYUwNV-0oJw&feature=emb_logo

      Locals set up blockades

      At the same time, residents and members of local authorities are opposing the government’s attempt to repair the damage in the camp and make it available again for the refugees and asylum seekers.

      Local authorities of East Lesvos had repeatedly called for de-congestion of the camp. They belive that the new situation that emerged after the fire will have them relocate to the mainland.

      They reject any government proposals to have the refugees accommodated in two military camps or in the area surrounding the Moria camp.

      Trucks and other machinery deployed by the municipality hinders the cleaning of Moria by the Armed forces, while the mayor reportedly keeps calling on locals to strengthen the blockades.

      Mayor of Mytilene, Stratis Kytelis has been reiterating that he does not accept the reopening of Moria, the establishment creation of any other accommodation structure, even a temporary one.

      He demands “the immediate refugees’ and migrants’ departure from the island in any way.”

      “We have been insisting for a long time that there should be an immediate and massive de-congestion of the camp. It is not possible for a structure designed for 2,800 people to accommodate 12,000 people,” he repeated.

      406 minors relocated to northern Greece

      With three separate flights, 406 unaccompanied refugee children were transferred from the destroyed Moria center to Thessaloniki over night.

      The children are temporary accommodated in hotels. Some of them will be transferred to other structures and some will be relocated to European countries in accordance with the relevant program.

      Before their departure form Lesvos, all minors were tested for Covid-19. For precautionary reasons, they ill stay in quarantine for 10 days. facilities in which they will be housed will be quarantined for 10 days.

      The flights were organized by the International Organization for Migration, funded by the European Commission and coordinated by the Special Secretariat for Unaccompanied Minors at the Ministry of Migration.

      Gov’t housing plan about to fail

      The ferry donated by the shipping company Blue Star Ferries for the accommodation of some 1,000 vulnerable groups docked at the port of Sigri and not at the port of Mytilene on Thursday morning. Immediately locals called for a blockade of the road.

      The two Navy landing ships for the temporary accommodation of another 1,000 vulnerable people may never come. The Defense ministry has allegedly refused to deploy them amid a Greek standoff with Turkey.

      The government is in an extreme difficult situation and is looking for other solutions.

      The Migration Ministry said in a statement on Thursday that “all the necessary actions for the immediate housing of vulnerable people and families of the Moria hotspot in specially designed areas will be carried out within the day.”, a migration and asylum ministry announcement said on Thursday.

      “The primary concern of the government is the safety of all concerned,” the announcement added, and concluded that “Behavior aiming to blackmail will not be tolerated.”

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/09/10/moria-greece-refugees-locals-new-fires-housing

    • Incendies à Lesbos : « Nous créons une zone de guerre au milieu de l’Europe »

      #Efi_Latsoudi s’insurge contre le gouvernement grec, la situation dans le camp de Moria étant prévisible selon elle. L’humanitaire appelle à une réaction de la communauté internationale.

      Le camp de Moria, à Lesbos, a été en grande partie détruit par un incendie dans la nuit de mardi à mercredi. Efi Latsoudi, figure de proue de l’aide humanitaire sur l’île et lauréate du prix humanitaire Nansen Refugee Award 2016 du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), craint que la situation des 13 000 candidats à l’asile qui y vivaient se dégrade.
      L’incendie qui ravage Moria était-il prévisible ?

      Il fallait s’y attendre. Politiquement, on se dirigeait vers ça. On opérait sans plan d’action depuis des mois. Le gouvernement grec présente la situation migratoire dans les camps comme une réussite depuis que les chiffres d’arrivées sur les îles sont en baisse. Mais les conditions de vie des migrants sont toujours aussi désastreuses. Elles ne sont que les conséquences des politiques mises en place par Athènes.
      Vous êtes actuellement à Lesbos. Que s’est-il passé hier soir ?

      C’était la guerre. Il y a eu des manifestations de migrants dans le camp en réaction au confinement total, la police a usé de gaz lacrymogène. On s’attendait à de tels mouvements de contestation : voilà six mois que les forces de l’ordre ont enfermé ces gens dans ce camp. C’est de la discrimination ! Pour essayer de protéger les mineurs face aux manifestations, ils ont été placés dans une partie isolée du camp. Et quand le feu s’est déclaré [les causes de l’incendie ne sont pas encore clairement connues, ndlr], personne n’arrivait à les sortir de là. La porte a dû être défoncée pour les évacuer.
      Comment se présente la situation au lendemain du drame ?

      Les migrants sont encerclés par les policiers sur la route qui va de Moria à la ville. Ils sont dehors, sans rien. Les autorités sont en train d’acheminer trois troupes de policiers antiémeutes d’Athènes en bateau. Le ministre a parlé des émeutes, on craint que ces événements le poussent à créer des camps totalement fermés. Il y a aussi beaucoup de réactions de la part des groupes fascistes, qui pensent que Moria est une « bombe sanitaire » [35 cas de Covid-19 ont officiellement été déclarés à Moria, ndlr] alors qu’il y a plus de contaminations au sein de la population locale que chez les migrants. Certains médias enveniment la situation. Nous sommes en train de créer une zone de guerre au milieu de l’Europe.
      Comment imaginez-vous les prochains jours ?

      Tout le monde va envoyer de l’argent et des ressources sans aucune organisation. La situation ne va pas s’améliorer et tout cela ira alimenter la rhétorique des fascistes. Nous ferons au mieux pour aider les migrants. S’il n’y a pas de réaction de la part de la communauté internationale, la population locale et les groupes xénophobes vont nous tomber dessus.

      A lire aussiLesbos, le confinement sans fin

      Le gouvernement ne considère à aucun instant que la situation puisse être le résultat de sa politique. Il a pointé du doigt les ONG internationales : c’est hypocrite. Toute l’organisation des camps comme celui de Moria ne tient que grâce aux humanitaires. Les vrais victimes de ces drames à répétition, ce sont les migrants psychologiquement traumatisés et qui ne se sentent plus humains.

      https://www.liberation.fr/planete/2020/09/09/incendies-a-lesbos-nous-creons-une-zone-de-guerre-au-milieu-de-l-europe_1

    • Four face criminal charges over Moria blaze, two minors to return to Lesvos

      Four Afghan migrants linked to the catastrophic fires that razed the Moria reception center on Lesvos last week were charged on Wednesday with arson and membership of a criminal organization and given until Saturday to prepare their defense before an investigating magistrate.

      Another two Afghans implicated in the same incident, both unaccompanied minors who were transferred to the mainland the day after the first blaze, are to return to Lesvos where they are to face a magistrate on Monday.

      The six suspects were identified on video footage of the fires that circulated on social media.

      Meanwhile most of the 13 suspects detained in connection with a fire that broke out late on Tuesday near a migrant reception center on Samos have been released due to a lack of evidence linking them to the blaze, which was extinguished before it could affect the camp.

      On Wednesday, 20 officers who are to form part of a special police service on Lesvos for a temporary camp that has been set up there arrived on the island. Although the new camp has the capacity to host up to 8,000 people, only around 1,200 had moved in by Wednesday night.

      Thousands of former Moria residents continued to sleep on the streets and in olive groves on Wednesday.

      https://www.ekathimerini.com/257058/article/ekathimerini/news/four-face-criminal-charges-over-moria-blaze-two-minors-to-return-to-le

    • Communique from the Working Group mobilisation on 45th Session of the PPT

      MORIA burns, again. This documented horror in the heart of Europe, has been denounced from its beginning (2015) by dozens of reports from human rights, humanitarian and other non-governmental organisations. Almost 20,000 (at peak last February) and at the time of the fire, 13,000 human beings were parked in a prison of mud, rubbish and violence, behind barbed wire. MORIA is a planned limbo, where refugees are being denied their right to asylum, freedom and dignity, unable to perform even the most basic daily activities, such as sleeping, eating or communicating. It was a place where health care and education were denied to 4,000 children – left without dreams; adolescents whom the abnormal rates of suicide attempts should have been an alert of the level of despair in the camp (MSF); women terrorized by daily rapes, lack of hygiene and rampant violence. Hundreds of testimonies revealing the levels of unbearable “non-life” in MORIA, were kept unheard for years.

      Now the fenced camp, which was about to be closed, has burned to the ground. But how could this construction – the abandonment of human beings reduced to “numbers and bodies” – re-emerge as an island-lager in the heart of 20th Century Europe? How has this apartheid andsuffering as planned management of the “other”, of the “migrant” been accepted and tolerated in the long silence of 5 years? This inhumane “containment” had been erected as a model for migration policies by the European Commission and the EU Member States. MORIA has been the essence of the deterrence model aimed at discouraging the flight of potential asylum seekers from countries at war and to push them back to the ruins, sealed by the EU-Turkey agreement in 2016. It is documented that on Greek islands, the Geneva Convention was being constantly violated on a daily basis. Has it been buried in Lesbos?

      The most disturbing reality of all is that MORIA is not exceptional – but part of a chain of Camps and Hotspots across Europe constructed as sites “without rights” and a systematic planned annihilation of the “other”, psychically destroyed in camps, where they could have even burned alive. The EU borders, as well as the maritime routes have also become sites of death where thousands have drowned. This situation is indicative of the overall policy of necropolitics practiced by the European Union and its member states towards migrant and refugee peoples and is combined with the policy of militarised externalisation of borders. And inside the Fortress Europe – as is graphically shown in this time of COVID-19 – the migrant workers who make up a big part of the “essential workers’ in agriculture, care and domestic work – are also denied fundamental rights, subjected to daily racism and deprived of the conditions to live a decent human life.

      As part of that Europe that still recognizes itself first of all as “human”, and joining all the movements that in these hours are making their voice heard, we, the signatories, who have been witnessing for years the tragic fate of the migrant and refugee peoples, denounce even more the fire of MORIA as a symbolic and highly visible expression of the silent, permanent, planned crime against humanity for which the European Commission the European States are responsible, as highlighted by the Permanent People’s Tribunal sentence (Hearings 2017-2019). The humanitarian interventions of these hours – already minimal in itself – can only appear as a saving face operation. Once again these pronouncements refer to a time without deadlines, and therefore confirm the existing genocidal policy – as the European Commission, and the EU governments, opt for an identity that declares itself exempt from the obligations of the civilization of law. These obligations were meant to be consistent with the ‘never again’ commitment against the extermination camps and had made Europe a place of welcome and an indicator of its own development project.

      We therefore call on the EC and all the European States:

      To urgently evacuate the island and re-locate to safety and dignity the MORIA migrant and refugee peoples.
      To end the criminalisation of migrants and refugees and the criminalisation of solidarity.

      It is Not a Crime to Migrate or to seek Asylum! It is a Human Right!

      September 14, 2020
      The movements & oganisations convening the 45th PPT Migrant & Refugee Session

      https://transnationalmigrantplatform.net/campaigns-advocacy

    • Questions arise as Greece vows to “empty Lesvos of all refugees by Easter”

      Questions arise as Greece’s Citizens Protection Minister has vowed to empty the island of Lesvos of all refugees by Easter.One main question is, of course, that if all 12,000 refugees leave in the next 6 months, why does Greece build a permanent camp on the island, expected to be in operation until 2025 and it looks as if it is going to be “the largest in Greece” if not in the whole European Union? Where will these 12,000 people stay when they leave Lesvos? How about the refugees and asylum-seekers in overcrowded camps on other islands? At the same time, it looks as if the hastily set up temporary camp in Kara Tepe, hastily due to the Moria fires, is violating rules of constructions and other issues.

      In an exclusive interview with UK’s daily The Guardian, Minister Michalis Chrysochoidis said following the fires that destroyed the overcrowded Moria camp last week, that plans would be accelerated to decongest the outpost.
      Minister: Lesvos will be empty of all refugees by Easter”

      “They will all leave,” Citizens protection Minister Michalis Chrysochoidis told UK’s daily the Guardian on Tuesday. “Of the roughly 12,000 refugees here currently, I foresee 6,000 being transferred to the mainland by Christmas and the rest by Easter. The people of this island have gone through a lot. They’ve been very patient.”

      About 70% of asylum seekers on the island were Afghans who would be awarded refugee status and given travel papers, he said. Recognised refugees can move to another EU member state for up to three months using the documents.

      Chrysochoidis, who flew into Lesbos to help oversee relief efforts, welcomed reports that Germany was prepared to take in as many as 1,500 people from Moria.

      “It’s very generous, very brave,” Chrysochoidis said of the goodwill gesture. “All over Europe, countries have their own internal political problems around this issue but I also think they [EU states] can see we are protecting the bloc’s borders, we have greatly minimised flows.”

      On the problem that stranded refugees and asylum-seekers refuse to settle in the new temporary tents camp in Kara Tepe, Chrysochoidis blamed Afghan asylum-seekers and even some NGOs.

      “There are groups of Afghans and I am afraid even some human rights organisations who are encouraging thousands of people not to go in,” said Chrysochoidis.

      “It’s non-negotiable. They will leave the island but they have to go through this new facility and get the requisite legal documents first,” the minister stressed speaking to the Guardian.

      If refugees go, why a permanent refugee camp?

      Of course, in order to have 6,000 refugees relocated to the mainland by Christmas, that is in 3 months, you have to have structures to host them. Where are they? Where are the government plans for them? And where will the remaining 6,000 people go “by Easter”? Most likely, they will also found themselves on the mainland – because so far, the famous “EU solidarity” was never strong enough to take some burden from Greece’s shoulders – and neither will it be, I’m afraid.

      And how about the refugees and asylum-seekers in the overcrowded camps on the islands like Samos and Chios and Kos? Will they be transferred to the new camp on the island where “the people have gone through a lot and have be very patient,” as the Minister said?

      Minister Chrysochoidis and the government is general is proud to have minimized the refugees flows – even though often with questionable means such as “pushbacks” that are illegal.

      So the question that arises is near: If the plan is to have all 12,000 refugees relocated away from Lesvos within the next six months, then why does Greece build a new permanent camp –the largest in the EU! – on the island of Lesvos and thus with the assistance of the European Commission?

      Will the new camp host refugees currently on the other islands and also display Greece’s readiness should an influx turn into a problem again?

      President Ursula von der Leyen said on Wednesday during her speech at the European Palriament speech that “the Commission is now working on a plan, for a joint plan with the Greek authorities for a new camp in Lesvos. We can help with asylum and return procedures and significantly improve conditions for refugees.”

      Permanent camp until 2025

      With two decisions on September 14, the Ministry for Migration and Asylum has secured the amount for the lease of land plots on Lesvos for the permanent camp until 2025.

      According to an exclusive report by local media stonisi, the Ministry uploaded on state website for public expenditures Diavgeia, the amounts needed to be paid for the lease from September 2020 until 31. December 2025. The total price to be paid is 2.9 million euros.

      €142,051 for the lease of the land plots for the operation of the temporary camp in Kara Tepe until 31. December 2020.

      €2,750,000 (550,000 euros per year) for the lease of the same land plots in Kara Tepe from 2021 until 2025.

      According to the exclusive story, the size of the whole area, extending over several hundreds of acres and including the area of ​​the Ministry of National Defense [the firing range where the temporary camp is], shows the new refugee center will be much larger than that of Moria, the largest in Greece and in the whole European Union.”

      The camp will be in direct contact with residential areas and many dozens of businesses, a few hundred meters from the village of Panagiouda, the news website notes.

      Camp set up without necessary approvals

      At he same time, regarding the temporary camp, the Technical Chamber of Northern Aegean region (TEE) denounces “massive arbitrariness” and violations of construction and others laws.

      The Mavrovouni Firing Range (Kara Tepe) for the temporary settlement of refugees and immigrants belong to the Ministry of Defense but not the coastline and the shore lines, the TEE says among others..

      In an announcement, the TEE says that the concession of the area for a camp needed approval by Environmental services, by the Marine Antiquities Authority, the Forest Service and General Staff of the Navy as well as some other departments of the state.

      The TEE raises the issue of the “highest National Security” and of the “defense of the island” that is closed to the Turkish coast.

      https://www.keeptalkinggreece.com/2020/09/16/greece-refugees-lesvos-permanent-camp

    • Greece vows to empty Lesbos of all refugees by Easter after fire

      Exclusive: minister says island ‘has been through a lot’ as he welcomes new German offer.

      The island of Lesbos will be emptied of refugees by next Easter, the Greek government has vowed, as it welcomed Germany’s offer to take in 1,500 people left without shelter.

      Following the devastating fires that destroyed the notoriously overcrowded Moria facility last week, Greece’s top public order official said plans would be accelerated to decongest the outpost.

      “They will all leave,” the civil protection minister, Michalis Chrysochoidis, told the Guardian. “Of the roughly 12,000 refugees here currently, I foresee 6,000 being transferred to the mainland by Christmas and the rest by Easter. The people of this island have gone through a lot. They’ve been very patient.”

      About 70% of asylum seekers on Lesbos were Afghans who would be awarded refugee status and given travel papers, he said. Recognised refugees can move to another EU member state for up to three months using the documents.

      Greek police detained five people on Tuesday in connection with the blazes at the camp, and are searching for one other. No more details were given but from the outset officials have attributed the fires to camp residents pressuring authorities to leave.

      Chrysochoidis, who flew into Lesbos to help oversee relief efforts, welcomed reports that Germany was prepared to take in as many as 1,500 people from Moria.

      The German coalition government on Tuesday agreed to take in a total of 1,553 people from 408 families whose protected status has been confirmed by Greek authorities, Angela Merkel’s spokesperson said.

      Last Friday, Germany said it would take up to 150 out of approximately 400 unaccompanied minors from the camp, where more than 12,000 people were left homeless by the fire in the early hours of 9 September.

      “It’s very generous, very brave,” Chrysochoidis said of the goodwill gesture. “All over Europe, countries have their own internal political problems around this issue but I also think they [EU states] can see we are protecting the bloc’s borders, we have greatly minimised flows.”

      Merkel insisted on Monday any transfer of migrants to Germany would need to go hand-in-hand with a broader European initiative, emphasising her support for Greek plans for a new reception centre on Lesbos.

      Apart from Luxembourg, no other country has so far showed a willingness to partake in a pan-European solution to the crisis in Moria.

      Some countries, such as Austria, have categorically rejected taking in people from the destroyed camp. “If we give in to this pressure now, then we risk making the same mistake we made in 2015,” said chancellor, Sebastian Kurz, referring to Merkel’s decision to take in large numbers of refugees five years ago.

      Germany’s leader faces domestic pressure from two sides on the issue. Members of her own party, the Christian Democratic Union (CDU), have warned that any resettlement programme must be carried out in a way as to avoid chaotic scenes akin to those at the height of the 2015 refugee crisis. “We must not go alone,” said CDU delegate Mathias Middelberg.

      From the other side, Merkel faces calls from her coalition partner, the centre-left Social Democratic party (SPD), and a number of federal states and city mayors across Germany for Europe’s largest economy to step up its humanitarian efforts.

      The leadership of the SPD, which will need to approve Merkel and Seehofer’s decision, has pressured its senior coalition to take in more than 5,000 people to alleviate the situation in Greece.

      German calls for resettlement schemes have until now also faced resistance from Greece, where prime minister, Kyriakos Mitsotakis, accused some residents of Moria for trying to blackmail his government by deliberately setting the fires that destroyed their camp.

      Chrysochoidis insisted it was crucial Moria’s erstwhile occupants move into a temporary camp, close to Mytilene, the island’s port capital, that the government, with the aid of the army had rushed to build. Opposition is such that seven days after the first blaze, only 1,000 had so far agreed to enter the new facility.

      Athens’ centre-right government has enlisted NGOs and distributed multi-lingual notices in a bid to encourage relocation, saying the new site provides a safe place for asylum seekers to complete applications. Many have denounced the facility as “a new Moria, another prison.”

      As tensions mounted, the Greek migration minister Notis Mitarachi alluded to the possible use of force if the displaced migrants refused to go voluntarily.

      Nine riot police units and water cannon have been dispatched to the island. “If this is not possible through discussion, then the police will have to be used,” he told Mega TV. “It is their obligation to move to the new site,” he said acknowledging for the first time that families would likely spend the winter in tents.

      The Greek government has pledged to build a new structure on the island that will be co-managed by EU agencies but says construction of the camp in a place that has yet to be decided will require at least six months.

      Concerns over Covid-19 – more than 21 asylum seekers since the fires have tested positive for the virus in addition to 35 who were diagnosed with it before – have made resettlement even more pressing.

      Close to 12,500 men, women and children have been living out in the open, often in makeshift tents of tarps and bamboo reeds. Some 406 lone migrant children, also in the camp, were flown to the mainland immediately before continuing on to European states that have agreed to accept them.

      “There are groups of Afghans and I am afraid even some human rights organisations who are encouraging thousands of people not to go in,” said Chrysochoidis, who is seen as the face of the centre-right government’s tough public order policies. “It’s non-negotiable. They will leave the island but they have to go through this new facility and get the requisite legal documents first.”

      Efforts will be launched in the coming days to clear the charred remains of what had once been Europe’s largest refugee camp. Designed to host no more than 3,000, Moria accommodated almost 10 times that number at its height and was regularly condemned by aid groups for its deplorable conditions.

      “It was a camp of shame,” the politician admitted, denying that the government was also forcibly pushing back other refugees who were trying to get to Greece . “Now it belongs to history. It will be cleared up and replaced by olive groves.”

      https://www.theguardian.com/world/2020/sep/15/after-fire-greece-vows-to-empty-lesbos-of-all-refugees-by-easter

    • Six arrested over Lesvos camp blaze

      Greek police have detained six migrants over a fire that razed the Moria refugee camp to the ground, the government said on Tuesday, as thousands of displaced people refused to move to a new facility and demanded to leave Lesbos island.

      More than 12,000 people, mostly refugees from Afghanistan, Africa and Syria, were left without shelter, proper sanitation or access to food and water after a fire tore through the overcrowded Moria migrant camp last Wednesday.

      Greek authorities believe the fire was deliberately lit by camp occupants after quarantine measures were imposed following the discovery of COVID cases on the site, but the incident has put the migrant issue firmly back on the European agenda.

      Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis repeated a call for more help from the European Union, which has struggled to find a unified approach to the migrant crisis at its borders, saying it was time for “tangible solidarity” from Europe.

      European Council President Charles Michel who visited Lesbos said the challenge was European not just Greek and urged for more commitment by EU members for a new migration policy to be effective.

      “This is difficult, a very complex situation, but on behalf of the European Union, I would want to say that I refuse to paper over this migration challenge. This is a common European challenge,” Michel said.

      Government officials in Berlin said Germany could take in up to 1,500 people stranded by the fire, in addition to 100-150 Berlin has already agreed to take in. But a wider solution has remained elusive.

      Mitsotakis said a permanent new reception facility would be built on Lesbos with EU support and that the notoriously overcrowded and squalid Moria camp “belongs to the past”.

      On the ground in Lesbos, however, thousands, including children, were still sleeping rough a week after the blaze.

      Officials were struggling to overcome resistance from migrants hoping to be allowed to leave the island who fear that life in temporary shelters being erected would be no better than the conditions they endured in Moria.

      Migrants wearing masks as a precaution against the coronavirus queued outside the camp gates to receive water, food and blankets from aid workers. The task was complicated by the need for COVID-19 tests, with at least 25 positive cases found among the displaced.

      “The big concern is that even though many thousands of places are available and will continue to be expanded, there are still less than 1,000 that have been occupied,” said Luciano Calestini, head of the Greece office of the United Nations childrens organisation UNICEF.

      Only a few hundred migrants, mainly unaccompanied minors, have been moved off Lesbos. Greek officials have said there will be no mass transfers and all asylum seekers will have to go into the new shelter.

      https://www.ekathimerini.com/257005/article/ekathimerini/news/six-arrested-over-lesvos-camp-blaze

      #arrestation

    • Reportage : une semaine après l’incendie de Moria, les migrants vivent toujours dans l’enfer de la rue

      Depuis une semaine, les quelque 13 000 personnes qui ont fui les incendies du camp de Moria, sur l’île de Lesbos, dorment à la rue. Au bord de la route de Mytilène, elles n’ont ni eau, ni nourriture, ni couverture.

      Il est environ 15h, le soleil écrase de toutes ses forces le camp qui s’est formé le long de la route qui mène de Moria à Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos. Soudainement, des centaines de personnes cessent leurs activités, quittent leur abri et forment, en l’espace de quelques secondes, une queue qui s’étend à perte de vue. Au bout de la file, des bénévoles d’un collectif d’ONG débutent une distribution de nourriture.

      Treize mille repas vont être servis. Il risque de ne pas y en avoir pour tout le monde. « Les distributions n’ont lieu qu’une fois par jour et pour avoir à manger, il faut être costaud. Il y a un problème d’organisation », déplore Michaël, originaire de République démocratique du Congo (RDC).

      Lundi 14 septembre, sur la route de Mytilène, les migrants ont faim depuis près d’une semaine. Lorsque les résidents de Moria ont fui les flammes qui ont dévoré le camp dans la nuit du 8 au 9 septembre et qu’ils ont été bloqués par la police sur cette route, certains ont pu acheter de quoi manger au grand magasin Lidl, en bord de mer.

      Mais les policiers ont rapidement exigé du gérant qu’il tire le rideau. Les stations services ont fermé, elles aussi, ainsi que tous les autres commerces le long de cette route qui mène au centre-ville de Mytilène.

      Pour se nourrir, certains rescapés de Moria demandent à d’autres migrants qui vivent dans Mytilène de leur acheter de la nourriture et de la leur apporter au camp informel qui a vu le jour. D’autres ont réussi à sauver des flammes quelques aliments qu’ils avaient achetés à Moria, souvent des paquets de pâtes.

      Gertrude et Naomi préparent un plat de légumes dans une grande marmite posée sur un feu. Ces deux Congolaises ont tenté quelques fois de récupérer de la nourriture lors des distributions mais être servi relève du combat. « Pour avoir de la nourriture, il faut se bagarrer », affirme Naomi.
      « Aidez-nous ! »

      Assises sur une grande couverture grise flanquée du logo du HCR, deux jeunes Afghanes qui s’appellent toutes les deux Zahra donnent le biberon à leurs bébés de 5 et 7 mois. « On a ramené le lait de Moria », explique l’une d’elles, en brandissant un petit sac en plastique à moitié rempli de lait en poudre.

      Les deux jeunes mères manquent de nourriture et d’eau ainsi que de vêtements pour leurs enfants. C’est ce que dit aussi une autre jeune Afghane en montrant le foulard dans lequel elle a dû emmailloter sa fille de quelques mois. « Aidez-nous ! », supplie-t-elle.

      Le seul point d’eau du camp improvisé se trouve à quelques dizaines de mètres de là et n’a rien d’officiel. Dans une rue qui remonte vers les oliveraies, les tuyaux destinés à l’irrigation ont été percés. Autour de chaque trou, plusieurs personnes se pressent pour remplir des bouteilles vides, laver un vêtement ou se rincer le visage. L’eau ruisselle en permanence dans la petite rue en pente et charrie des ordures.

      Couvertures et sacs de couchage sont également très recherchés sur le camp car les nuits sont déjà fraîches. Michaël n’a que son sweat-shirt bleu pour dormir. Le Congolais guette la route car il a entendu dire que des bénévoles distribuaient quelques sacs de couchage dans le camp. Mais tellement de personnes en manquent qu’il n’y en a sûrement déjà plus. Cependant, « ce qui nous préoccupe le plus c’est de ne pas pouvoir se doucher et aller aux toilettes », explique Michaël.

      Le seul moyen de se laver, c’est d’aller dans la mer. La plage n’est qu’à quelques minutes de marche du parking Lidl. Michaël aimerait aller se laver mais il n’a pas de savon.
      Un tiers d’enfants

      Cet après-midi, des dizaines d’enfants jouent dans la mer. La chaleur étouffante a aussi poussé quelques adultes à se mettre à l’eau.

      Azim shampouine énergiquement la tête de son fils Moustapha, 3 ans, pendant que sa fille Rokhoya rayonne de bonheur en barbotant autour de lui. Après cinq mois de confinement dans le camp de Moria, c’est la première fois qu’ils peuvent approcher la mer.

      Le camp compte plus de 4 000 enfants, selon l’Unicef, soit un tiers des migrants de Lesbos. À la nuit tombée, quand les bruits des machines de chantier qui construisent le camp provisoire sur un terrain militaire en bord de mer se taisent, on n’entend plus que les cris des enfants qui jouent. Le parking du Lidl prend des airs de cour de récréation.

      Les parents s’inquiètent de voir leurs enfants ne pas aller à l’école. La vie dans les conditions indignes du camp de Moria, puis au bord de cette route, pourrait aussi avoir des conséquences psychologiques à long terme sur ces enfants, met en garde Dimitra Chasioti, psychologue pour Médecins sans frontières (MSF).

      L’environnement dans lequel ils ont grandi pourrait affecter « la manière dont ils gèrent les difficultés mais aussi leurs interactions avec les autres », décrit-elle devant la clinique mobile installée par l’ONG à deux pas des tentes.

      Parmi les adultes, c’est l’angoisse de ne pas avoir d’information sur leur avenir – et notamment sur le nouveau camp provisoire en construction - qui est le plus difficile à gérer.

      Dimanche matin, Notis Mitarachi, le ministre grec de la Migration a déclaré que « tous les demandeurs d’asile y seraient transférés ». Selon son ministère, quelque 800 exilés sont désormais logés dans ce camp temporaire, fermé à la presse. L’AFP a recueilli des témoignages de personnes à l’intérieur qui ont affirmé n’avoir ni douche, ni matelas.

      Naomi semble aussi terrifiée à l’idée d’aller dans ce nouveau camp que de rester à la rue. Cette mère d’une fille de 5 ans et d’un garçon de 7 mois interroge : « Comment est le camp là-bas ? Est-ce que nous devrions y aller ? »

      https://www.infomigrants.net/fr/post/27269/reportage-une-semaine-apres-l-incendie-de-moria-les-migrants-vivent-to

    • Une intervention intéressante sur Lesbos de la présidente de la Commission européenne ainsi que de la chancelière allemande en réponse aux journalistes lors d’une conférence de presse portant initialement sur un sommet UE-Chine...il faut vraiment faire du suivi sur tout pour avoir les informations ! 😉

      La chancelière a eu une parole que je trouve politiquement extrêmement forte en disant la chose suivante : « la #concentration des nombres n’est pas la bonne approche ». Ce qui est remarquable c’est qu’elle a parlé en allemand, et qu’elle a utilisé le mot « #Konzentration » ("Ich glaube, dass die Konzentration auf einer Zahl der falsche Ansatz ist"). Cette phrase porte en elle quelque chose de très fort que Migreurop dénonce depuis sa fondation, l’#encampement, la stratégie des #nasses. Ce genre de #terminologie reste, en allemand, évidemment très délicat vu l’usage du terme par le régime nazi, et je doute fort que l’on puisse imaginer la chancelière d’avoir omis cet élément l’espace d’un instant. Je pencherais plutôt pour une remarque volontaire, appelant les choses par leur nom. Nos ami.es allemand.es sur cette liste auront peut-être une autre lecture, je serais heureuse de les lire à ce sujet.

      Cela n’empêchera, en suite de cette intervention, ni la chancelière, ni la présidente de la Commission européenne, de justifier de la création à venir d’un « #centre_d'accueil_européen » géré par les agences européennes et les autorités grecques en lieu et place des #hotspots actuels en Grèce (un « projet pilote » selon Van der Layen)...Ce qui finalement correspondait au plan initial comme le dénonce Migreurop depuis le départ.

      Vidéo à partir de la minute 25 et 50 secondes (question du journaliste) : prise de parole #Merkel puis #Van_der_Layen. tout est doublé en anglais
      https://www.euronews.com/2020/09/14/watch-live-eu-chiefs-update-on-summit-with-china

      Message de Marie Martin reçu via la mailing-list Migreurop, le 15.09.2020

      #Angela_Merkel

    • For many migrants, the dream of freedom ends in Lesbos

      After the devastating fires in the Moria migrant camp on Lesbos, Muhammad spent days on a sealed-off section of road with thousands of others. His most fervent wish is to leave the island, as DW’s Max Zander reports.

      “We had some hope, but we have lost it. We thought the government would take us to Athens now,” says Muhammad Sator Massi. Muhammad, who is 19, is sitting alone on a curb in the blazing sun, looking down at the ground in resignation.

      Near him, Greek garbage collectors are at work, loading one blue garbage bag after the other onto their truck with a crane. Today, they have started getting rid of the traces left by the past week. The road leading from Lesbos’ capital, Mytilene, past the Moria migrant camp is littered with plastic bottles, packaging and the remnants of temporary shelters. The bushes at the side are full of rubbish. Even though the sea is just a few steps away, there is a terrible stench.

      Muhammad has fled from Afghanistan with his aunt and uncle and their six children. They have already been on Lesbos for nine months. He says that it has been a terrible time that has left deep marks on him. After the fires last week, he set off for the capital with the other camp residents. Police stopped them and sealed off the section of road they were on. Muhammad and his family were among those forced to sleep in the open air, some on cardboard cartons on the bare ground.

      They spent more than a week under these conditions, then the police began clearing the improvised camp bit by bit. This morning, they arrived at Muhammad’s tent. The family was eating at the time, he says. A police officer threw their belongings all over the place and yelled at them, then began demolishing their shelter, Muhammad says.

      Doubtful about conditions in the new camp

      Now there is a new camp, called Kara Tepe. “They are forcing us to go there. We don’t have a choice. I don’t think it will be better than Moria; it will just be a repeat,” says Muhammad.

      Like most people here, he is afraid that the conditions there will be just as unbearable or even more so than in Moria: thousands of people in a confined space without enough toilets and showers, too little to eat, barely any medical care and violence every night.

      A spokesman for the Greek Migration Ministry insists that the conditions in the new camp are good, with toilets, running water and electricity. And he says its capacities are being expanded.

      But people who are already in the camp have reported the opposite, saying that there are far too few toilets, meals just once a day and no mattresses or blankets in the big white tents provided by the UNHCR and the Red Cross. Many are also worried because the camp, set up in haste on a former army drill ground, is likely to be situated on soil full of toxic substances and munitions. While it was being constructed, soldiers with metal detectors could be seen searching the area around the tents. But the Migration Ministry spokesman declares that “everything is safe.”

      For refugees like Muhammad, the biggest problem is the uncertainty about whether they will be allowed to leave the camp later. Greek officials have announced that it is initially to be put under quarantine, after more than 200 cases of coronavirus infection were recorded in the past few days. After two weeks, residents will be allowed to leave the camp during the day, they say. But that is not certain, and Muhammad and others are worried.

      “We came here looking for protection. We aren’t prisoners. I have been on Lesbos, in Moria, for a year. I can’t bear it any longer,” he says.

      Lost time

      Muhammad slowly gets up, because he wants to go down the road to his aunt’s family and register in the new camp with them. He seems tired and worn out. The road around him is almost deserted. Apart from the Greek garbage collectors, only a few people occasionally come by: a family from Afghanistan laden with plastic bags, a young man from Congo carrying an old, dirty tent. Muhammad sets off in the same direction and walks slowly toward the new camp.

      He is smoking a cigarette. “I never used to do that; I was sporty and kept away from people who smoke. But now it calms me down,” he says.

      He says he has changed a lot in the time here and that he is mentally exhausted. “We are losing a part of our lives here. It doesn’t feel as if we are alive,” he says while going past a police bus.

      In Afghanistan, he was well-off financially, he says. His father is a member of the provincial council in Wardak province and owns a water company. His family had money but no security. One day, Muhammad recounts, he was on his way home from school when he was stopped by some men in a car. They said they were friends of his father and asked him to get in. When he refused, they tried to drag him into the car, but he was able to pull free and run away. “When you go to school, you don’t know if you will come home alive,” he says.

      He decided to flee to Europe with his aunt. But he has given up hopes of starting a new life here, perhaps in Germany. He wanted to learn the language, study medicine and play football, his great passion.

      Rather be deported than be a prisoner

      By now, Muhammad has arrived at the new camp. Next to the road, there are groups, mostly of men, sitting and waiting in the shade of low bushes. For the moment, only families are being allowed to join the queue before the entrance. They are standing tightly packed. The police, equipped with protective clothing and masks, keep at a distance. Each person is registered and given a coronavirus test.

      Muhammad said earlier on that he would rather be deported back to Afghanistan and die there than go to this prison. But now he has no choice. He sees his aunt standing at the front of the queue. Slowly, his head bowed, Muhammad pushes his way past the other families and disappears in the crowd.

      https://www.dw.com/en/for-many-migrants-the-dream-of-freedom-ends-in-lesbos/a-54989158?maca=en-rss_top_news-13961-xml-mrss

  • A Lampedusa, des centaines de demandeurs d’asile transférés sur un ferry - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/27090/a-lampedusa-des-centaines-de-demandeurs-d-asile-transferes-sur-un-ferr

    Plus de 750 demandeurs d’asile ont été transférés, dimanche, de l’unique centre de réception de l’île italienne de Lampedusa vers un ferry afin de désaturer les lieux qui accueillent actuellement 10 fois plus de personnes que leur capacité totale. Aucun exilé concerné par le transfert n’a été testé positif au coronavirus.Les conditions de vie étaient devenues intenables : des centaines de migrants accueillis dans l’unique centre de réception de la petite île italienne de Lampedusa ont dû être transférés, dimanche 6 septembre, à bord d’un ferry afin de libérer de la place. Qu’ils aient été secourus en mer ou qu’ils soient arrivés par eux-mêmes sur l’île à bord d’embarcations de fortune, les migrants ont afflué tout l’été à Lampedusa où ils étaient plus de 2 000 pour une capacité d’hébergement de moins de 200 places. Le maire de l’île, Salvatore Martello, a indiqué que 752 demandeurs d’asile avaient été déplacés au total. Ils devront passer 14 jours en quarantaine sur le ferry, crise du Covid-19 oblige, avant d’être installés en Sicile ou ailleurs dans la péninsule pendant que leur demande d’asile est examinée. La Croix-Rouge a précisé qu’aucun des migrants transférés dimanche n’était positif au coronavirus. Un nouveau test sera pratiqué dès qu’ils seront installés convenablement à bord du ferry ainsi qu’un troisième avant leur départ dans deux semaines.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#lampedusa#hotspot#centrereception#sante#test#demandeurdasile

    • Στήνει « Γκουαντάναμο » παντού με αφορμή τον κορονοϊό

      Η είδηση της διάγνωσης Σομαλού πρόσφυγα στη Μόρια με Covid-19 έδωσε την ευκαιρία στον Νότη Μηταράκη να επαναφέρει την πρόταση για μετατροπή όλων των ΚΥΤ σε κλειστές φυλακές με 24ωρη παρακολούθηση, διπλή περίφραξη και έλεγχο αποσκευών στα πρότυπα των αεροδρομίων ● Χωρίς γιατρούς παραμένουν οι προσφυγικές δομές Λέσβου και Χίου.

      Ετοιμος να εκμεταλλευτεί πολιτικά την ύπαρξη ακόμη και ενός θετικού δείγματος κορονοϊού σε πρόσφυγα που διαμένει στη δομή της Μόριας, προκειμένου να προωθήσει τα σχέδια μετατροπής των ΚΥΤ σε φυλακές, αποδείχθηκε ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου.

      Θετικός βρέθηκε άνδρας από τη Σομαλία στο Κέντρο Υποδοχής και Ταυτοποίησης της Μόριας και τέθηκε σε καραντίνα ολόκληρο το ΚΥΤ των 13.000 ανθρώπων. Ο Σομαλός είχε λάβει άσυλο στις 17 Ιουλίου, οπότε και αναχώρησε για την Αθήνα. Ομως, χωρίς καμία μέριμνα ή υποστήριξη για τη στέγασή του σε ασφαλή χώρο, επέλεξε να επιστρέψει στη « ζούγκλα » της Μόριας στις 27 Αυγούστου, μεταφέροντας πλέον την πανδημία εντός του καταυλισμού και κάνοντας τον εφιάλτη πραγματικότητα.

      Ευνοημένος από τη συγκυρία, ο υπουργός Νότης Μηταράκης θεώρησε ευκαιρία το γεγονός για να επαναφέρει την πρόταση μετατροπής των ΚΥΤ σε κλειστές δομές-φυλακές, παρουσιάζοντας ως πρότυπο τα σχέδια για την ανέγερση της δομής της Σάμου που εισάγει αλλά και επισημοποιεί την οργουελιανή εκδοχή στη μεταναστευτική πολιτική της Ελλάδας.

      Τα ΚΥΤ, σύμφωνα με όσα παρουσίασε ο υπουργός σε σύσκεψη με τους επικεφαλής των δημοτικών παρατάξεων στη Χίο με θέμα το μέλλον της ΒΙΑΛ, αποκτούν διπλή περίφραξη με νεκρή ζώνη πλάτους έξι μέτρων, ελεγχόμενη είσοδο-έξοδο με κάρτα και δακτυλικά αποτυπώματα, πανοπτικό σύστημα παρακολούθησης με κάμερες όλο το 24ωρο, σύστημα ελέγχου αποσκευών όπως στα αεροδρόμια και φυσικά μια « μαύρη τρύπα » δικαιωμάτων που ονομάζεται ΠΡΟΚΕΚΑ και μέσα του θα χάνονται όσοι/ες κριθούν ότι δεν τηρούν τα κριτήρια παροχής ασύλου, με αόριστο τον χρόνο κράτησης. Γενικότερα, θα έλεγε κανείς ότι οι αιτούντες άσυλο σε αυτά τα κέντρα-φυλακές αντιμετωπίζονται προκαταβολικά ως ύποπτοι τέλεσης σοβαρών αδικημάτων και ως κρατούμενοι που στερούνται τα βασικά τους δικαιώματα.
      Το κρούσμα στη Μόρια

      Ο 40χρονος πρόσφυγας βρέθηκε θετικός έπειτα από τεστ στο Νοσοκομείο Μυτιλήνης, όπου οδηγήθηκε με συμπτώματα και παραμένει νοσηλευόμενος, την ώρα που στον ΕΟΔΥ έχει χτυπήσει « κόκκινος » συναγερμός, έχοντας ως μοναδικό όπλο άμυνας τα αυστηρά μέτρα περιορισμού της κυκλοφορίας, αλλά ουσιαστικό αντίπαλο την αδυναμία εφαρμογής των υγειονομικών κανόνων λόγω των άθλιων συνθηκών διαβίωσης, αλλά και την ανυπαρξία γιατρών και νοσηλευτικού προσωπικού τόσο στη Μόρια όσο και στη ΒΙΑΛ της Χίου, που επίσης έχει τεθεί εδώ και εβδομάδες σε αυστηρή καραντίνα.

      Χαρακτηριστικό είναι ότι τόσο η δομή υγείας -δωρεά της ολλανδικής κυβέρνησης, που εγκαινιάστηκε πρόσφατα με τη παρουσία της ΠτΔ κ. Αικατερίνης Σακελλαροπούλου- όσο και τα ιατρεία της Περιφέρειας στα ΚΥΤ των δύο νησιών παραμένουν χωρίς γιατρούς. Η νέα δομή ακόμη δεν έχει λειτουργήσει καθόλου, ενώ οι συμβάσεις των υπηρετούντων ιατρών με την Περιφέρεια Βορείου Αιγαίου έληξαν και η σχετική προκήρυξη, που έληξε προ ολίγων ημερών, απέβη άγονη. Το ίδιο αναμένεται και γι’ αυτήν που λήγει αύριο, παρά τις αυξημένες αποδοχές που προβλέπει για το επιστημονικό προσωπικό οι οποίες φτάνουν τις 2.500 ευρώ μηνιαίως.

      Από το υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου, ωστόσο, εκφράζουν την αισιοδοξία τους ότι σύντομα η δομή της ολλανδικής κυβέρνησης στη Μόρια θα είναι σε θέση να λειτουργήσει. Σύμφωνα με πληροφορίες, πρόθεση του υπουργείου είναι να θέσει τη δομή σε λειτουργία σε συνεργασία με κάποιες ΜΚΟ υγειονομικού χαρακτήρα που ήδη λειτουργούν εντός του ΚΥΤ. Ομως το πρόβλημα των άθλιων συνθηκών διαβίωσης, της ανυπαρξίας χώρων υγιεινής, της υπερσυγκέντρωσης ανθρώπων σε ουρές και όλα αυτά που δημιουργεί το πλήθος των 13.000 ανθρώπων σε χώρους με προδιαγραφές για 3.100 παραμένει και εκεί ουσιαστική απάντηση δεν υπάρχει.

      Η μόνη απάντηση που δίνει το υπουργείο είναι για ακόμη μία φορά η προσπάθεια εκμετάλλευσης των συνθηκών ώστε να προωθήσει τα σχέδια για μετατροπή των δομών της ΒΙΑΛ και της Μόριας σε « κλειστές ». « Το ΚΥΤ Μόριας παραμένει ανοιχτή δομή και το περιστατικό αυτό ενισχύει την ανάγκη να υλοποιηθούν οι εργασίες δημιουργίας κλειστής ελεγχόμενης δομής. Για το χρονικό διάστημα έως και τις 15/09/2020 θα απαγορεύεται ρητά η είσοδος και η έξοδος από τη δομή φιλοξενίας, ενώ η ΕΛ.ΑΣ. θα έχει ενισχυμένη παρουσία στον χώρο γύρω από τη δομή, για την τήρηση της απαγόρευσης της κυκλοφορίας καθ’ όλο το 24ωρο », αναφέρει χαρακτηριστικά σε δελτίο Τύπου, περιγράφοντας τις προθέσεις του.
      Σε εφαρμογή το σχέδιο Μηταράκη

      Το σχέδιο αυτό, που περιλαμβάνει και τη ΒΙΑΛ, ουσιαστικά έχει τεθεί σε εφαρμογή εδώ και μήνες, αλλά τις τελευταίες ημέρες μπήκε σε μια νέα φάση. Το προανήγγειλε ο κ. Μηταράκης πριν από δύο μέρες με αναρτήσεις του στον προσωπικό του λογαριασμό σε γνωστό μέσο κοινωνικής δικτύωσης, όπου σημείωνε τα εξής : « Ζητούμενο η ασφάλεια των δομών φιλοξενίας αιτούντων άσυλο. Ξεκινάμε τη μετατροπή των δομών σε κλειστών/ελεγχόμενων προς όφελος και των διαμενόντων και των τοπικών κοινωνιών ».

      Πρόθυμους συμμάχους σ’ αυτό το σχέδιο όσον αφορά τη Χίο, που μαζί με τη Λέσβο παραμένουν το αγκάθι στον σχεδιασμό (ενώ οι νέες δομές σε Λέρο, Κω και Σάμο προχωρούν κανονικά), βρήκε στην τοπική κοινότητα Χαλκειούς που υπό το βάρος της γειτονίας με την υπερπλήρη ΒΙΑΛ ασφυκτιά ψάχνοντας απεγνωσμένα για λύτρωση. Ετσι, με αίτηση προς το δημοτικό συμβούλιο Χίου, ο άλλος πρόθυμος σύμμαχος Μηταράκη, η δημοτική αρχή Κάρμαντζη, άδραξε την ευκαιρία και την έκανε αποδεκτή, απευθύνοντας τη σχετική πρόσκληση και στον υπουργό, που επίσης τη δέχτηκε άμεσα.

      Στόχος, να θέσει και πάλι το εκβιαστικό δίλημμα « ή νέος χώρος ή ΒΙΑΛ » ώστε να εισπράξει την άρνηση των επικεφαλής των παρατάξεων και να προχωρήσει το σχέδιο μετατροπής του ΚΥΤ σε ημίκλειστη φυλακή αλλά και ταυτόχρονα μονιμοποιώντας την, παρουσιάζοντας το αποτέλεσμα ως επιλογή του Δ.Σ. Χίου και ειδικά της μειοψηφίας. Τακτική που έχει δοκιμαστεί και στη Λέσβο για τη Μόρια, με τα πρώτα αποτελέσματα να είναι ήδη ορατά, αφού πρόσφατα εξασφαλίστηκαν επιπλέον 40 στρέμματα για την επέκτασή της.

      Αξίζει να σημειωθεί ότι από τις επτά παρατάξεις στο Δ.Σ. Χίου, το « παρών » έδωσαν οι πέντε, με τον Μάρκο Σκούφαλο από τη Λαϊκή Συσπείρωση και τον Μανόλη Στάθη από τον ΣΥΡΙΖΑ να αρνούνται την παρουσία τους καταγγέλλοντας τα σχέδια Μηταράκη. Οι υπόλοιποι (Κ. Τριαντάφυλλος, Μαν. Βουρνούς, Γ. Καραβασίλης και Δ. Αντώνογλου) επέμεναν στην εφαρμογή των ομόφωνων αποφάσεων του Δ.Σ. περί αποσυμφόρησης και κλεισίματος της ΒΙΑΛ και δημιουργίας δομής Καταγραφής και Ταυτοποίησης έως 500 ατόμων.

      Αντίθετα, ανοιχτός στην επανεξέταση του θέματος εμφανίστηκε ο δήμαρχος Στ. Κάρμαντζης που σημειωτέον δεν έθιξε καθόλου το θέμα της ακραίας βίας που άσκησαν στη Χίο τα ΜΑΤ κατά την επεισοδιακή τους παρουσία τον περασμένο Φεβρουάριο. Ζήτημα που έθεσαν κατά κόρον οι υπόλοιποι στη σύσκεψη καθώς και πολλά ακόμη θέματα, όπως η κατάρρευση της κοινής δήλωσης Ε.Ε. - Τουρκίας, το ζήτημα της 18μηνης εκκρεμοδικίας της αγωγής του Δήμου Χίου για την έξωση του υπουργείου από τη ΒΙΑΛ, ενώ ο Δ. Αντώνογλου εκ μέρους της Χιακής Συμπολιτείας έθεσε και το θέμα των παράνομων επαναπροωθήσεων προσφύγων.

      Τέλος, να σημειωθεί και η αποχώρηση του κ. Τριαντάφυλλου και του κ. Καραβασίλη σε κλίμα έντασης με τον κ. Μηταράκη.

      https://www.efsyn.gr/politiki/258178_stinei-gkoyantanamo-pantoy-me-aformi-ton-koronoio

      –—

      Traduction de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop :

      Le gouvernement grec a l’intention de ‘profiter’ de l’effet médiatique du premier patient de Covid au camp de #Moria pour transformer le #RIC de Moria à une sorte de Guantanamo, écrit le quotidien grec Efimerida tôn Syntaktôn :

      « Le Ministre de l’Immigration Notis Mitarakis y voit une opportunité de promouvoir la transformation de Centres de réception et Identification en structures pénitentiaires fermées, en imposant comme modèle les plans de la structure de Samos en cours de construction. Si on se fie aux déclarations du ministre lors de sa rencontre avec les chefs des factions municipales de Chios sur l’avenir de hot-spot de VIAL, les hot-spots auront une double clôture avec une zone morte de six mètres de large, toute entrée et sortie seront contrôlées avec carte et empreintes digitales, l’ensemble du camp sera sous surveillance par une système panoramique de caméras 24h / 24, il y aura même un système de contrôle des bagages équivalent à celui des aéroports et, bien sûr le « trou noir de droits » appelé PROKEKA [les centres de détention fermés avant renvoi] où seront détenus pour un laps de temps indéterminé ceux qui ne remplissent pas les conditions d’obtention d’asile. Plus généralement on pourrait dire que les demandeurs d’asile dans ces centres pénitentiaires seront traités à l’avance comme des suspects de crimes graves et comme des détenus privés de leurs droits fondamentaux. »

      Le comble de l’affaire dans cette opération d’instrumentalisation d’un cas de Covid à l’Oliveraie de Moria est le fait que le patient est un réfugiés reconnu comme tel qui avait été obligé de retourner d’Athènes où il arrivait pas à vivre faute de moyens de subsistance et de logement à l’Oliveraie. Bref il n’était qu’une énième victime de la politique gouvernementale qui prive les réfugiés de tout moyen de subsistance juste un mois après l’obtention de l’asile (Voir aussi l’article de Libération )

      En effet les déclarations du Ministre de l’Immigration Mytarakis font d’autant plus froid dans le dos que 800.000 euros seront destinés à l’installation de clôtures tandis que le seul dispensaire du camp habilité à traiter de cas Covid reste fermé faute de personnel (voir EfSyn en grec). Qui plus est il y a déjà en cours un appel d’offre pour la location pour cinq ans de champs qui entourent le camp de Moria pour l’extension de celui-ci, même au-delà du camp informel de l’Oliveraie (voir stonisi.gr ).

      L’instrumentalisation de la peur que suscite la propagation du virus – avec 111 cas dans la population locale et cinq morts depuis le 12 août à Lesbos- va de pair avec l’annonce quasi-explicite de refoulements illégaux par des membres du gouvernement. Le 2 septembre, lors d’une conférence de presse, Mr Plakiotakis, ministre de la Marine avait présenté comme un exploit le fait que les gardes côtes grecques ont dissuadé-empêché 3000 personnes d’atteindre les côtes grecques pendant le seul mois d’août. Aux questions insistantes de journalistes qui voudraient savoir par quels moyens ont eu lieu ces opérations de dissuasion, le ministre a répondu par de faux-fuyants : « « Nos officiers opèrent toujours sur la base de la légalité, ils défendent les frontières maritimes de notre patrie, mais en respectant la vie humaine en mer. Il y a une réticence de la part de la Turquie à coopérer, elle ne respecte pas les termes fondamentaux de l’accord avec l’UE » avait-il dit. pour l’immigration " ( voir EfSyn en grec). Bref le gouvernement grec en est arrivé au point de se vanter –ne serait-ce qu’à mi- mots, de refoulements illégaux.

      #Lesbos

    • Refugee Covid case sparks ’closed camps’ fears on Lesbos

      Greek government suggests need for ‘closed and controlled’ structures but NGOs fear virus is pretext for increased restrictions.

      The first recorded coronavirus case in Moria refugee camp on Lesbos, where just under 13,000 people are living in a space designed for 3,000, has led to fears that the government will use the pandemic as a pretext to create closed camps.

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/sep/04/refugee-covid-case-sparks-closed-camps-fears-on-lesbos

      #paywall

    • Les travaux de transformation de #hotspots en #centres_de_détention_fermés et contrôlés avancent à grand pas à #Lesbos et à #Chios. Le ministre Mitarakis a déjà signé à cette fin de contrats avec deux entreprises de construction qui se chargent d’y installer une double #clôture et de portiques de sécurité aux deux camps.

      (commentaire de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 06.09.2020)

      Ci-dessous des extraits d’un article publié le 4 septembre au quotidien grec Efimérida tôn Syntaktôn (https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/258311_prota-synapse-symbaseis-kai-meta-ekane-dialogo) :

      Πρώτα σύναψε συμβάσεις και μετά έκανε « διάλογο »

      Le ministre de l’Immigration et de l’Asile Notis Mitarakis a déjà signé un accord avec les entreprises de construction TERNA et AKTOR pour les projets de conversion de hot-spots à Chios et à Lesbos en prisons pour réfugiés.

      Mettant en œuvre les décisions antérieures du gouvernement M. Mitarakis immédiatement après la réunion à la mairie de Chios a signé les contrats avec « TERNA » et « AKTOR », pour les travaux d’installation d’une double clôture autour du came VIAL et de celui de Moria, respectivement, qui transforment les RIC en prisons pour les demandeurs d’asile avec entrée et sortie contrôlées.

      Suivant la méthode d’affectation directe sans appel d’offre préalable, le ministère, pour le montant de 1 031 398 euros et avec un horizon temporel de deux mois, invite "TERNA Construction SA". à entreprendre le projet « Travaux préparatoires à la clôture et au nettoyage d’un stade sur l’île de Chios ».

      Publiée sur le site diavgeia.gov (Transparence), la lettre de garantie déposée par "TERNA d’un montant de 41 600 euros, a été émise depuis le 26/8, ce qui montre que tout a été décidé d’avance et le dialogue après-coup avec la société locale n’a été qu’une manœuvre de communication.

      Cependant, la question de la légalité des travaux demeure entière, puisque, comme on le sait, le camp de VIAL est sur un site qu’est la propriété de la municipalité de Chios, qui a fait appel auprès des tribunaux en déposant une action en évacuation contre le ministère et en demandant la restitution de l’espace, le contrat de concession correspondant ayant expiré depuis 20 mois. L’affaire est en attente de jugement depuis 18 mois maintenant et personne n’est en mesure de dire quand la procédure relative sera fixée.

      Il est à noter également que le contrat de concession entre la Commune de Chios et VIAL a été signé en 2015 sous la pression d’une situation urgente, mais, cinq ans plus tard personne ne peut prétendre que le besoin d’un site pour le RIC relève toujours d’une urgence et ne pouvait pas être prévu d’avance.

      Une décision similaire a été signée par le ministre de l’Immigration et de l’Asile, avec l’entreprise de construction "AKTOR", pour que celle-ci installe une double clôture autour du hot-spot de Moria Là, le coût a été fixé à 854 390,86 euros TTC et le contrat a été signé le mercredi 2 septembre. Respectivement, là aussi, la lettre de garantie bancaire d’un montant de 34 600 euros a été émise le 7 juillet, soit il y a presque deux mois !

      Reste à voir les réactions des communautés locales et en particulier de la commune de Chalkeia à Chios et de celle de Moria à Lesbos, qui depuis cinq ans ne cessent de manifester leur opposition à l’installation de RIC à la proximité de leur village.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/258311_prota-synapse-symbaseis-kai-meta-ekane-dialogo

    • 2000 personnes qui auraient être en contact avec le réfugié somalien porteur du virus à l’ Oliveraie de Moria ;
      A ce jour nous avons le résultat de 1.600 tests de dépistage et pour 17 personnes les résultats ont été positifs
      voir en grec https://www.stonisi.gr/post/11213/17-kroysmata-koronoioy-sth-moria-realtime
      17 cas cela ne serait pas dramatique dans des conditions normales, mais avec le surpeuplement, la quasi-inexistence d’infrastructures sanitaires surtout à la partie informel du camp, l’Oliveraie, c’est extrêmement inquiétant, d’autant plus que rien n’est prévu pour l’instant pour la mise en quarantaine de porteur et la prise en charge de malades, d’autant plus que l’hôpital de Mytilène est déjà débordé par la recrudescence de cas dans la population locale, suite aux cérémonies religieuses du 15 août
      Et l’unité de soins Covid de Moria inaugurée en grande pompe par la Présidente de la République il y a une dizaine de jours n’est toujours pas fonctionnelle.

      Message de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 07.09.2020

  • Outbreak reported at Athens children’s home

    Teams of health workers were dispatched on Monday to a home for unaccompanied refugee children in Athens in a bid to contain an outbreak of #Covid-19.

    According to the General Secretariat for Civil Protection, the outbreak at the shelter in the eastern suburb of #Vyronas was detected on Monday after an unnamed individual presented symptoms of the highly contagious novel coronavirus, the Athens-Macedonian News Agency (ANA-MPA) reported.

    By Monday night, 20 children and eight workers at the facility had tested positive for the virus and just five tested negative, while more results were expected, indicating that the outbreak is quite severe.

    The shelter has been put under strict quarantine and tracing has commenced to identify any other people its workers and residents come into contact with.

    https://www.ekathimerini.com/256423/article/ekathimerini/news/outbreak-reported-at-athens-childrens-home
    #coronavirus #contamination #asile #migrations #réfugiés #MNA #mineurs_non_accompagnés #hébergement #Athènes #Grèce #contaminations #covid-19

    –—

    Contaminations dans 2 autres centres d’accueil pour migrant·es :
    – Lesbos : https://seenthis.net/messages/872979
    – Chios (#Vial) : https://seenthis.net/messages/871934

    • IRC calls for urgent evacuation of the most vulnerable refugees, as first Coronavirus case confirmed in Moria

      The first case of COVID-19 has been confirmed in Moria camp, on the Greek island of Lesvos, where over 12,000 refugees remain crammed inside and around the camp, despite numerous demands for evacuation.

      Overcrowding and limited access to clean water and washing facilities have left tens of thousands of people across the Greek islands vulnerable and exposed to the virus. COVID-19 could spread rapidly and those at risk, including the elderly, pregnant women and those with underlying health conditions, must be urgently evacuated to safety before it is too late. In the meantime, they should be ensured access to all measures of protection and medical assistance that Greek people have.

      The International Rescue Committee (IRC) is working to provide hygiene materials and sanitation facilities to asylum seekers on Lesvos, and has installed a COVID-19 triage centre outside Moria. Our teams also provide mental health support to asylum seekers living in reception facilities across three Aegean islands, where clients have reported a sense of abandonment as a result of the continuous lockdown measures since March, and the undignified conditions they live in.

      Dimitra Kalogeropoulou, IRC Greece Director, said:

      “By now, we know the devastating impact this virus can have on individuals, families and whole communities. People across the globe have been urged to distance themselves from each other in order to prevent its spread, but social distancing and basic hygiene measures like handwashing are simply impossible to adhere to in Moria, where thousands of people live in close proximity to each other with inadequate access to running water and soap.

      “As many people can be carrying the virus but not show any symptoms, it is possible there are more cases of coronavirus that have not been diagnosed. An urgent increase of healthcare and sanitation services is required, including sufficient space for isolation and quarantine.

      “For too long people have been forced to live in camps with severe overcrowding and poor sanitation, waiting for months for the decision on their asylum claims. The ultimate answer to preventing the spread of COVID-19 is through the immediate evacuation of the most vulnerable cases from the camps to safe accommodation. It is untenable that even now, people are forced to live on top of each other.”

      Our experience has shown that the COVID-19 outbreak has amplified the vulnerabilities of people seeking protection. Their dire situation during this public health crisis highlights the need to move away from ‘business as usual’, in order to promote long-term and humane solutions. European leadership is required more than ever before, whether when cooperating on health issues or to ensure those in need are protected and empowered in these difficult times.

      The IRC has provided mental health support to asylum seekers living in Lesvos, Samos and Chios since 2018. Since the outbreak of Covid-19, the IRC has scaled up its presence in Lesvos in direct response to the coronavirus outbreak, and a team of new staff members now responsible for key hygiene and health initiatives in Moria, including regular garbage collection and the installation of 24 portable toilets and water points.

      https://reliefweb.int/report/greece/irc-calls-urgent-evacuation-most-vulnerable-refugees-first-coronavirus-ca

    • #Moria camp placed under quarantine after Covid-19 case

      Moria camp on the eastern Aegean island of Lesvos was placed under quarantine on Wednesday after officials confirmed the first coronavirus case in the notoriously overcrowded facility.

      The patient, a 40-year old refugee from Somalia, has been put in isolation, officials said.

      Meanwhile, a team of experts from Greece’s National Organization of Public Health (EODY) were trying to trace the people he had contacted.

      Greece’s total number of confirmed coronavirus cases on Tuesday stood at 10,524, with 271 dead.

      https://www.ekathimerini.com/256484/article/ekathimerini/news/moria-camp-placed-under-quarantine-after-covid-19-case
      #Lesbos

    • Les premiers résultats de tests Covid-19 effectués sur les personnes vivant aux alentours de la tente du réfugié somalien hospitalisé montrent deux autres cas infectés sur les 500. 1500 tests supplémentaires ont été effectués et sont actuellement en cours d’analyse. Voir (en grec) https://www.stonisi.gr/post/11161/alla-dyo-kroysmata-koronoioy-sto-kyt-ths-morias-realtime

      Au même moment les résidents du camp de #Moria ont refusé pendant deux jours de prendre les plateaux repas qui leur sont distribués, en signe de protestation contre la quarantaine imposée. Ils dénoncent aussi leur impossibilité de se procurer de quoi se nourrir dans les supérettes improvisées qui fonctionnent dans le camp ainsi que la très mauvaise qualité de la nourriture distribuée. Ils protestent également contre la baisse de leur allocation mensuelle qui est passé de 90 à 75 euros. Aux dernières nouvelles les réfugiés ont cessé cette forme de protestation en prenant part à la distribution du repas du soir

      Source en grec https://www.stonisi.gr/post/11170/diamartyries-sth-moria

      Mail de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 06.09.2020

    • 243 Covid-19 cases detected at #Kara_Tepe facility

      A total of 243 coronavirus cases have been detected at the new temporary facility on the Greek island of Lesvos, government spokesman Stelios Petsas said Monday.

      He said authorities have conducted a total of 7,064 rapid tests at the tent camp – set up at Kara Tepe near the port of Mytilene after a blaze destroyed the Moria camp – which currently accommodates 9,200 people according to government estimates.

      The average age of the Covid-19 patients at Kara Tepe is 24 years old and most are asymptomatic, he said.

      A total 160 police and administrative staff all tested negative, he said.

      Petsas said the positive cases from Kara Tepe would be added to the country’s official Covid-19 figures released later in the day.

      https://www.ekathimerini.com/257196/article/ekathimerini/news/243-covid-19-cases-detected-at-kara-tepe-facility

    • Plus de 240 exilés positifs au Covid dans le camp provisoire de #Lesbos

      Sur les 7 000 demandeurs d’asile testés au coronavirus ces derniers jours à Lesbos en Grèce, plus de 240 sont contaminés, selon une agence sanitaire publique. Un nouveau camp de fortune érigé après que Moria a été réduit en cendres il y a dix jours compte déjà plus de 9 000 personnes pour une capacité totale de 10 000.

      Le nombre de demandeurs d’asile testés positifs au nouveau coronavirus est en forte augmentation ces derniers jours sur l’île grecque de Lesbos : plus de 240 exilés résidant dans un camp provisoire érigé à la hâte la semaine dernière après les incendies du centre d’hébergement pour migrants de Moria ont été contaminés, a annoncé lundi 21 septembre l’agence sanitaire publique Eody, citée par l’AFP.

      Sur les 7 000 personnes testées, « 243 nouvelles infections ont été découvertes », a révélé cet organisme dans un communiqué. Les tests effectués sur 120 policiers et 40 membres du personnel présents sur place ont en revanche été négatifs, selon la même source.

      Chassés de Moria par les flammes des incendies survenues les 8 et 9 septembre, des milliers de personnes ont d’abord trouvé refuge au bord des routes, dans des champs ou encore des bâtisses abandonnées. Sous la pression policière menaçant de ne pas traiter leur dossier de demande d’asile, les sans-abri ont accepté à partir de jeudi dernier de se réinstaller dans un nouveau camp de fortune situé sur un ancien champ de tir à trois kilomètres du port de Mytilène, le chef-lieu de Lesbos.
      D’une capacité maximale de 10 000, ce camp censé être provisoire compte déjà 9 000 personnes. On estime qu’au moins 12 700 exilés ont perdu leur logement de fortune depuis les incendies de Moria. Selon les autorités, le nouveau complexe souffre déjà d’un manque de couchages et est équipé d’installations sanitaires rudimentaires.

      Jusqu’à présent le nombre de contaminations dans le camp de Moria était resté relativement faible au regard des conditions de surpopulation et d’insalubrité des lieux. Pour autant, les camps de migrants et de réfugiés en Grèce sont strictement confinés depuis la mi-mars pour cause du Covid-19 alors que le reste de ce pays est retourné à la normalité début mai. Une situation dénoncée à maintes reprises par des ONG comme Amnesty International.

      Le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a promis lundi devant le parlement qu’un nouveau camp, « moderne » et « sûr », verrait le jour à Lesbos. Et que les responsables des incendies seraient expulsés. Six jeunes demandeurs d’asile afghans, accusés d’en être à l’origine, ont été placés en détention provisoire. Ils sont inculpés d’"incendie volontaire".

      https://www.infomigrants.net/fr/post/27451/plus-de-240-exiles-positifs-au-covid-dans-le-camp-provisoire-de-lesbos

    • Υγειονομικός αποκλεισμός στη ΒΙΑΛ της Χίου μόνο για πρόσφυγες

      Σε καραντίνα δεν τέθηκαν οι εργαζόμενοι που είχαν έρθει σε επαφή με τα δύο κρούσματα κορονοϊού στις έγκυες.

      « Καραντίνα μόνο για πρόσφυγες » εφαρμόζει το Υπουργείο Μετανάστευσης και Ασύλου στη ΒΙΑΛ της Χίου, εξαιρώντας από τα μέτρα τους εργαζόμενους που δουλεύουν σε ευαίσθητους τομείς, όπως τους υπαλλήλους της Υπηρεσίας Πρώτης Υποδοχής, της Υπηρεσίας Ασύλου αλλά και τις δύο μαίες που χθες συνέχιζαν να εργάζονται κανονικά προτού διακόψουν και μάλιστα αιφνιδιαστικά, υπό το πρόσχημα της απεντόμωσης.

      Τα δύο κρούσματα κορονοϊού στις έγκυες και τα πολλαπλά στις επαφές τους έθεσαν το ΚΥΤ σε υγειονομικό αποκλεισμό, αλλά και εξέθεσαν πλήρως την αδυναμία διαχείρισης της κατάστασης έκτακτης ανάγκης στη ΒΙΑΛ.

      Χαρακτηριστικό παράδειγμα οι δύο μαίες που έχει διαθέσει ο ΕΟΔΥ, οι οποίες συνέχισαν να δέχονται επισκέψεις εγκύων, παρά το γεγονός ότι είχαν έρθει σε επαφή με τις ήδη διεγνωσμένες γυναίκες, εκθέτοντας έτσι τον εαυτό τους αλλά και το σύνολο των εγκύων σε κίνδυνο.

      Ξαφνικά οι έγκυες που περίμεναν τη σειρά τους στο ιατρείο πήραν εντολή να βγουν από τον χώρο προκειμένου, όπως τους είπαν, να γίνει « απεντόμωση ». Σύμφωνα με πληροφορίες, τελικά επρόκειτο για απολύμανση, όπως ήταν φυσικό.

      Πλήρης ασυνεννοησία επικράτησε και στην Υπηρεσία Ασύλου, αφού η πλειονότητα αν όχι το σύνολο των εργαζομένων, έχοντας υπόψη τους από χθες την ΚΥΑ περί υγειονομικού αποκλεισμού, δεν πήγαν στην εργασία τους.

      Ωστόσο, μόλις στις 7.20 το πρωί ενημερώθηκαν ότι θα συνεχίσουν να εργάζονται κανονικά και έτσι σταδιακά από το μεσημέρι οι εργαζόμενοι άρχισαν να εμφανίζονται στις θέσεις τους, την ώρα που είχαν περάσει πια τα προγραμματισμένα ραντεβού για συνεντεύξεις με πρόσφυγες. Εννοείται ότι κανείς μέχρι χθες δεν ήταν σε θέση να πει με βεβαιότητα πότε και αν θα πραγματοποιηθούν οι συγκεκριμένες συνεντεύξεις.

      Στο μεταξύ, μόλις χθες το μεσημέρι το υπουργείο αποφάσισε να υπογράψει τελικά την παροχή των 300.000 ευρώ προς την Περιφέρεια Βορείου Αιγαίου, ώστε να ανοίξει η κάνουλα του Γενικού Λογιστηρίου και να εκταμιευθούν τα χρήματα που προορίζονται για προσλήψεις του απαραίτητου ιατρικού προσωπικού στα ΚΥΤ των νησιών της Περιφέρειας Βορείου Αιγαίου καθώς και για προμήθειες υλικού αντιμετώπισης της πανδημίας.

      Παρόλο που το σχετικό ΦΕΚ είχε υπογραφεί εδώ και καιρό και επιπλέον το ποσό αυτό είχε εγγραφεί στον προϋπολογισμό της Περιφέρειας, ο περιφερειάρχης Κώστας Μουτζούρης είχε αρνηθεί να προχωρήσει στις προσλήψεις και τις προμήθειες προτού να δει το ρευστό στους τραπεζικούς λογαριασμούς της οικονομικής του υπηρεσίας. Με αποτέλεσμα να στερούνται τα ΚΥΤ την παρουσία γιατρών όλο αυτό το κρίσιμο, όπως αποδείχθηκε, διάστημα.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/264424_ygeionomikos-apokleismos-sti-bial-tis-hioy-mono-gia-prosfyges

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      Traduction reçu via la mailing-list Migreurop :

      Les employées entrées en contact avec les deux femmes enceintes porteuses de coronavirus n’ont pas été mis en quarantaine.

      La « Quarantaine uniquement pour les réfugiés » est appliquée par le Ministère de l’Immigration et de l’Asile au hot-spot de VIAL à Chios : les mesures de confinement ne concernent pas les employés du camp qui travaillent dans les secteurs sensibles, comme les employés du Premier Service d’Accueil, du Service d’Asile, mais aussi les deux sages-femmes qui avaient continué à travailler hier normalement avant qu’ils ne s’arrêtent, et même brusquement, sous prétexte de désinfestation.

      Les deux femmes enceintes dépistées positives au coronavirus et les multiples cas parmi leurs contacts placent le Centre de Réception et d’Identification en quarantaine sanitaire, mais le manque de mesures appropriées concernant les employés du camp ont mis en évidence l’incapacité des autorités de gérer la situation d’urgence à VIAL.

      Un exemple typique est cela est le fait que les deux sages-femmes qui avaient été en contact avec les femmes enceintes déjà diagnostiquées, ont continué à recevoir des visites de femmes enceintes, exposant ainsi toutes les femmes enceintes mais aussi s’exposant ainsi elles-mêmes au risque de contamination.

      Le dispensaire gynécologique a fini par fermer pour une opération de désinfestation, mais bien après avoir fonctionné plusieurs heures d’affilés.

      Une incompréhension totale a également prévalu au sein du Service d’Asile, puisque la majorité sinon la totalité des salariés, ayant en tête la décision gouvernementale de confinement sanitaire, ne sont pas allés travailler.

      Cependant, ce n’est qu’à 7 h 20 du matin qu’ils ont été informés qu’ils devraient continuer à travailler normalement et donc progressivement à partir de midi les employés ont commencé à apparaître à leur poste de travail, au moment où les rendez-vous prévus pour les entretiens avec les réfugiés étaient passés. Il va sans dire que jusqu’à hier, personne n’était en mesure de dire avec certitude quand et si les entretiens spécifiques auront lieu.

      En attendant, hier à midi, le ministère a finalement décidé de signer la provision de 300.000 euros à la Région Nord-Égée, afin d’ouvrir la voie à la Comptabilité Générale de débourser l’argent destiné au recrutement du personnel médical nécessaire aux hot-spots des îles de la Région nord de la mer Égée ainsi qu’à la fourniture de matériel de protection contre la pandémie.

    • Chios camp in quarantine after at least 30 test positive for COVID-19

      The Vial camp on the Greek island of Chios has been placed under strict quarantine measures again after it was reported that at least 30 migrants had tested positive for COVID-19.

      The Greek Migration Ministry announced on Wednesday, October 14 that it would be placing the migrant camp at Vial on the Greek island of Chios under quarantine again, after at least 30 migrants reportedly tested positive for COVID-19.

      According to the news agency dpa, the quarantine measures will be in place until at least October 21. The ministry said it was now carrying out “extensive health checks.”

      This is the second time the camp on Chios has been placed under quarantine. In August the camp was placed under quarantine after first a Yemeni man and a female employee were reported to have tested positive and then three more residents found they had the virus.

      Unable to leave camp

      In August this year, the UN Refugee Agency UNHCR confirmed that there were some 121,400 migrants and refugees in Greece. About 27,700 of those were on the Greek islands and about 3,000 people were thought to be in the Chios camp at the time. At that point the camp was holding about two thirds more than its capacity.

      According to Daily Sabah, a Turkish newspaper, all migrants in the camp will be prevented from leaving its confines and only a “small number of staff members may enter the camp.” Daily Sabah estimates that there are currently “over 3,800 asylum seekers living at the Vial camp.”

      Coronavirus in Greece

      Greece has so far had relatively few cases of coronavirus compared with many other countries in Europe. According to World Health Organization data, between January 3 and October 14 this year, there were 23,060 confirmed cases of COVID-19 and 462 deaths.

      However, cases in Greece, like in many other countries, are rising. The country recorded the highest number of daily deaths so far this year on October 12, with 13 people dying from or with COVID-19.

      https://www.infomigrants.net/en/post/27938/chios-camp-in-quarantine-after-at-least-30-test-positive-for-covid-19

  • Espagne : les migrants reprennent la dangereuse route maritime des Canaries - InfoMigrants
    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200825-espagne-les-migrants-reprennent-la-dangereuse-route-maritime-canaries

    Avec un trafic dix fois moins important, le nombre de morts sur la route atlantique équivaut à la moitié des décès ou disparitions enregistrés en Méditerranée, selon l’OIM. Le flux de migrants est beaucoup moins important qu’en 2006, lorsqu’on dépassait les 30 000 arrivées, mais « la difficulté de la traversée est impressionnante », souligne Txema Santana de la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (CEAR) aux Canaries. Les embarcations ne viennent pas seulement du Maroc et de la Mauritanie, les deux pays les plus proches des Canaries, mais aussi du Sénégal, de la Gambie, à plus de 1 000 km au sud. À bord, il y a de plus en plus de femmes et d’enfants, et plus de morts en mer. La majorité des migrants fuit le Sahel et l’Afrique de l’ouest, mais certains viennent de plus loin, du Soudan du Sud ou de l’archipel des Comores dans l’Océan indien, ajoute-t-elle. Pour ces réfugiés, la pandémie de coronavirus n’est pas un frein. Une fois débarqués, ils doivent se soumettre à un test PCR et, si l’un des passagers est positif, s’isoler dans des centres d’accueil qui ne sont pas conçus pour des quarantaines. Txema Santana réclame l’accélération des transferts de l’archipel vers l’Espagne continentale pour éviter la saturation des centres d’accueil, si comme on s’y attend les traversées augmentent en septembre, avec un vent favorable et une mer plus calme.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#afrique#espagne#sante#disparition#centredaccueil#depistage#traversee

  • Le président de la région de Sicile ordonne la fermeture de tous les centres d’accueil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26812/le-president-de-la-region-de-sicile-ordonne-la-fermeture-de-tous-les-c

    Invoquant « une invasion » et des risques sanitaires dans le cadre de la pandémie de coronavirus, le président de la région Sicile, en Italie, a ordonné, dimanche, l’évacuation et la fermeture immédiate de tous les hotspots et centres d’accueil pour migrants sur son territoire, y compris ceux sur l’île de Lampedusa. Une mesure « non valide » selon Rome. « La Sicile ne peut pas continuer à subir cette invasion de migrants. » Le président de la région Sicile, Nello Musumeci, a déclaré, samedi 22 août sur sa page Facebook, qu’il faisait évacuer et fermer tous les hotspots et centres d’accueil de son territoire, débordés, dit-il, par l’afflux de migrants. Ces infrastructures sont également, selon lui, propices à la diffusion du coronavirus puisqu’il n’y est actuellement pas possible de garantir le respect des mesures sanitaires et gestes barrières.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#sicile#lampedusa#hotspots#sante#mesuresanitaire#contamination#politique#centredaccueil

  • La Sicile défie Rome en décidant de fermer tous ses centres de migrants

    Le président de la région Sicile, #Nello_Musumeci, a défié dimanche le gouvernement italien en publiant un arrêté de fermeture sur son territoire de tous les centres d’accueil de migrants, qu’il juge propices à la diffusion du coronavirus.

    https://twitter.com/Musumeci_Staff/status/1297247841807749127?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Des sources du ministère italien de l’Intérieur ont immédiatement précisé que cette mesure régionale était invalide, car de la #compétence de l’#Etat. « D’ici demain minuit, tous les migrants présents dans les « hot spots » et dans tous les centres d’accueil de Sicile devront être impérativement transférés vers des installations situées en dehors de l’île », peut-on lire dans l’arrêté d’une trentaine de pages.

    Interdiction d’entrer même avec des ONG

    Le texte ambitionne aussi d’interdire à tout migrant d’« entrer, de transiter et de faire escale sur le territoire de la région sicilienne avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG ».

    Le président de Sicile explique sa décision par le fait qu’il « n’est pas possible de garantir le séjour sur cette île dans le respect des #mesures_sanitaires de prévention de la #contagion ».

    Dans un commentaire sur les réseaux sociaux, M. Musumeci (élu président de région grâce à une alliance de droite et d’extrême-droite) a estimé que "la Sicile ne peut pas être envahie pendant que l’Europe détourne le regard et que le gouvernement ne procède à aucune expulsion". Une prise de position qui lui a valu le soutien de Matteo Salvini, le chef de La Ligue (extrême droite) et ex-ministre de l’Intérieur qui s’était employé à empêcher les débarquements de migrants dans les ports italiens.

    1200 migrants à Lampedusa

    De nombreuses petites embarcations de migrants, essentiellement des Tunisiens, continuent d’accoster sur l’île de Lampedusa, au sud de la Sicile. Il y avait dimanche environ 1 200 migrants à Lampedusa, après le transfert d’environ 300 personnes depuis vendredi vers des structures d’accueil en Sicile.

    Le navire Sea-Watch 4, appartenant à une ONG allemande, a fait savoir dimanche qu’il avait actuellement à son bord 104 migrants dont 37 mineurs, retrouvés samedi et dimanche en mer au large des côtes libyennes.

    Des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines.

    https://www.letemps.ch/monde/sicile-defie-rome-decidant-fermer-centres-migrants

    #villes-refuge #Sicile #Italie #asile #migrations #réfugiés #covid-19 #centres_pour_réfugiés #centres_d'accueil #contamination #coronavirus #pandémie #fermeture #hotspots

    Une #résistance qui n’est pas celle de l’accueil, mais celle qui se fonde sur la rhétorique de l’invasion...

    ping @thomas_lacroix @isskein @karine4

    • Sicile : la #justice italienne rejette un #arrêté #anti-migrants

      La justice italienne a rejeté jeudi un récent décret du président régional de la Sicile ordonnant la fermeture de tous les centres d’accueil de migrants, ont rapporté les médias italiens. Les mesures annoncées par le gouverneur « semblent dépasser le cadre des compétences conférées aux régions », a estimé le tribunal.

      Dans une décision rendue jeudi 27 août, la justice italienne est allée à l’encontre de la volonté du président régional de la Sicile, #Nello_Musumeci. Saisi par le gouvernement, le tribunal administratif de Sicile a ordonné la suspension d’un arrêté ordonnant la fermeture de tous les centres d’accueil de migrants de Sicile (https://www.infomigrants.net/fr/post/26812/le-president-de-la-region-de-sicile-ordonne-la-fermeture-de-tous-les-c).

      Le 23 août, le gouverneur de Sicile Nello Musumeci, avait publié cet arrêté, effectif sur le territoire de l’île qui s’étend jusqu’à Lampedusa, jugeant que les centres d’accueil de migrants contribuaient à la diffusion du coronavirus.

      L’arrêté exigeait le transfert de tous les migrants présents dans les hotspots et les centres d’accueil en Sicile « vers des installations situées en dehors de l’île », et entendait leur interdire d’entrer, de transiter et de faire escale" dans la région « avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG ».
      Pas d’’’aggravation concrète de la propagation du Covid-19’’

      Dans sa décision, le tribunal administratif a estimé « qu’aucune enquête rigoureuse n’a démontré l’existence d’une aggravation concrète (...) de la propagation du Covid-19 au sein de la population locale du fait du phénomène migratoire ».

      Les mesures annoncées par le gouverneur Musumeci « semblent dépasser le cadre des compétences conférées aux régions » dans la gestion du risque sanitaire lié au Covid-19. Elles ont par ailleurs « un impact décisif sur l’organisation et la gestion du phénomène migratoire sur le territoire italien, qui relève de la compétence exclusive de l’État (...) », toujours selon le tribunal.

      Ce tribunal doit se réunir à nouveau le 17 septembre, à la demande de la région de Sicile qui entend présenter d’autres documents pour plaider sa cause.
      Des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines. De nombreuses petites embarcations de migrants, essentiellement des Tunisiens, continuent d’accoster sur l’île de Lampedusa, au sud de la Sicile.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26931/sicile-la-justice-italienne-rejette-un-arrete-anti-migrants

    • Le président de la région de Sicile ordonne la #fermeture de tous les centres d’accueil

      Invoquant « une invasion » et des risques sanitaires dans le cadre de la pandémie de coronavirus, le président de la région Sicile, en Italie, a ordonné, dimanche, l’évacuation et la fermeture immédiate de tous les hotspots et centres d’accueil pour migrants sur son territoire, y compris ceux sur l’île de Lampedusa. Une mesure « non valide » selon Rome.

      « La Sicile ne peut pas continuer à subir cette invasion de migrants. » Le président de la région Sicile, Nello Musumeci, a déclaré, samedi 22 août sur sa page Facebook, qu’il faisait évacuer et fermer tous les hotspots et centres d’accueil de son territoire, débordés, dit-il, par l’afflux de migrants. Ces infrastructures sont également, selon lui, propices à la diffusion du coronavirus puisqu’il n’y est actuellement pas possible de garantir le respect des mesures sanitaires et gestes barrières.


      https://twitter.com/Musumeci_Staff/status/1297247841807749127

      « D’ici demain minuit, tous les migrants présents dans les hotspots et dans tous les centres d’accueil de Sicile devront être impérativement transférés vers des installations situées en dehors de l’île », peut-on lire dans l’arrêté publié dimanche.

      En date du 23 août, quelque 1 200 migrants se trouvaient sur la seule île de Lampedusa, au sud de la Sicile, qui voit accoster de nombreuses embarcations de fortune avec à leur bord essentiellement des Tunisiens. Environ 300 autres personnes avaient déjà été transférées 48 heures plus tôt vers des structures d’accueil en Sicile.

      Des sources du ministère italien de l’Intérieur ont immédiatement précisé que cette mesure régionale de fermeture des centre d’accueil et hotspots n’était pas valide, car il s’agissait d’une compétence de l’État, indique l’AFP.

      Mais alors que des dizaines de migrants hébergés dans les centres siciliens se sont avérés positifs au coronavirus ces dernières semaines, Nello Musumeci accuse le gouvernement national et l’Union européenne de « détourner le regard » sur les récents afflux de migrants « largement sous-estimés », a-t-il encore écrit sur Facebook. Le dirigeant appelle Rome à fermer ses ports aux navires humanitaires ayant secouru des migrants comme l’avait décrété l’année dernière l’ex-ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini. Ce dernier s’est d’ailleurs fendu de plusieurs tweets pour exprimer toute sa solidarité avec le président sicilien.

      https://twitter.com/matteosalvinimi/status/1297485230933184512

      Le navire Sea Watch 4, de l’ONG allemande éponyme, a fait savoir dimanche qu’il avait actuellement à son bord 104 migrants dont 37 mineurs, secourus samedi et dimanche en mer au large des côtes libyennes. L’équipage pourrait rapidement demander leur débarquement en Italie et à Malte.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/26812/le-president-de-la-region-de-sicile-ordonne-la-fermeture-de-tous-les-c

  • Étrangers malades du Covid en centres de rétention : ’’On ne va jamais guérir à ce rythme-là !’’ - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26680/etrangers-malades-du-covid-en-centres-de-retention-on-ne-va-jamais-gue

    Depuis début août, cinq personnes retenues au CRA du Mesnil-Amelot, en région parisienne et cinq policiers y travaillant ont été testés positifs au Covid-19. Les retenus ont été envoyés dans un centre administratif « spécial Covid » à Vincennes. Deux d’entre eux dénoncent auprès d’InfoMigrants un manque de soins et d’hygiène."Je me sens faible, j’ai perdu le goût et l’odorat et j’ai la diarrhée mais l’infirmière me dit qu’elle ne peut rien pour moi." Ahmed El Janati Idrissi, un Marocain de 28 ans, a été testé positif au Covid-19 le 7 août, alors qu’il était enfermé au centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot. Deux jours avant, il avait ressenti des symptômes. « J’ai demandé à passer le test. On m’a envoyé à l’infirmerie et on m’a dit que ce n’était qu’une petite grippe. Je suis reparti avec deux Doliprane », explique le retenu. « Mais deux jours plus tard, je n’arrivais plus bien à respirer. Un médecin a alors ordonné qu’on m’envoie à l’hôpital. » Il a depuis été transféré au CRA de Paris-Vincennes qui dispose d’une unité spécial Covid-19. Cinq hommes ont été contaminés par le virus depuis début août au CRA du Mesnil-Amelot, un centre abritant 77 retenus au sein duquel l’agence régionale de santé (ARS) a lancé une enquête sanitaire. Durant cette même période, cinq policiers y travaillant ont également été infectés. En réaction à ces cas, tous les nouveaux placements ainsi que les expulsions ont été suspendus, le temps d’une quatorzaine, précise la police nationale, qui gère ce centre en coordination avec la préfecture de Seine-et-Marne.

    #Covid-19#migrant#migration#france#centredetention#contamination#sante#enquetesanitaire#quarantaine

  • Profili critici delle attività delle ONG italiane nei centri di detenzione in Libia con fondi A.I.C.S.


    https://sciabacaoruka.asgi.it/wp-content/uploads/2020/07/Profili-critici-delle-attivita%CC%80-delle-ONG-italiane-nei-centr

    Résumé du rapport en anglais :
    https://sciabacaoruka.asgi.it/wp-content/uploads/2020/07/ENG-executive-summary.pdf

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    Commentaire sur le site de Melting Pot :

    Profili critici delle attività delle ONG italiane nei centri di detenzione in Libia con fondi #AICS. ASGI presenta il rapporto sugli interventi finanziati dall’#Agenzia_Italiana_per_la_Cooperazione_e_lo_Sviluppo nei centri di detenzione libici

    Tra queste troviamo: #Emergenza_Sorrisi, #Helpcode (già #CCS), #CEFA, #CESVI, #Terre_des_Hommes_Italia, #Fondation_Suisse_de_Deminage, #GVC (già #We_World), #Istituto_di_Cooperazione_Universitaria, #Consorzio_Italiano_Rifugiati (#CIR), #Fondazione_Albero_della_Vita.
    I progetti, alcuni dei quali sono ancora in corso di realizzazione, sono stati finanziati con 6 milioni di euro dall’Agenzia Italiana per la Cooperazione e lo Sviluppo (AICS).

    L’iniziativa ha suscitato, sin dall’emanazione del primo bando a novembre 2017 molto scalpore nell’opinione pubblica, sia perché il sistema di detenzione per migranti in Libia è caratterizzato da gravissimi e sistematici abusi (“è troppo compromesso per essere aggiustato”, aveva detto il Commissario ONU per i diritti umani) sia per la vicinanza temporale con gli accordi Italia-Libia del febbraio 2017. I centri di detenzione libici infatti, soprattutto quelli ubicati nei dintorni di Tripoli che sono destinatari della maggior parte degli interventi italiani, sono destinati ad ospitare anche migranti intercettati in mare dalla Guardia Costiera Libica, a cui l’Italia ha fornito e tuttora fornisce un decisivo appoggio economico, politico e operativo.

    Il rapporto si interroga quindi sulle conseguenze giuridiche degli interventi attuati, a spese del contribuente italiano, nei centri di detenzione libici.

    Anzitutto, si mette in discussione la logica stessa dell’intervento ideato dall’AICS, mostrando come in larga misura le condizioni disumane nei centri, che i Bandi mirano in parte a migliorare, dipendano da precise scelte del governo di Tripoli (politiche oltremodo repressive dell’immigrazione clandestina, gestione affidata a milizie, assenza di controlli sugli abusi, ubicazione in strutture fatiscenti, mancata volontà di spesa, ecc.). I Bandi non condizionano l’erogazione delle prestazioni ad alcun impegno da parte del governo libico a rimediare a tali criticità, rendendo così l’intervento italiano inefficace e non sostenibile nel tempo.

    In secondo luogo, il rapporto osserva come nei centri nei pressi di Tripoli le ONG italiane svolgano un’attività strutturale, che si sostituisce in parte alle responsabilità di gestione quotidiana dei centri che spetterebbe al governo libico. Inoltre, alcuni interventi non sono a beneficio dei detenuti ma della struttura detentiva, preservandone la solidità strutturale e la sua capacità di ospitare, anche in futuro, nuovi prigionieri.

    In terzo luogo, alcuni interventi sono volti a mantenere in efficienza infrastrutture anche costrittive, come cancelli e recinzioni, cosicché potrebbe profilarsi un contributo al mantenimento di detenuti nella disponibilità di soggetti notoriamente coinvolti in gravissime violazioni di diritti fondamentali.

    Infine, il rapporto si interroga sulla destinazione effettiva dei beni e dei servizi erogati. L’assenza di personale italiano sul campo e il fatto che i centri siano in gran parte gestiti da milizie indubbiamente ostacolano un controllo effettivo sulla destinazione dei beni acquistati. L’approssimativa rendicontazione da parte di alcune ONG delle spese sostenute sembra avvalorare il quadro di scarso o nullo controllo su quanto effettivamente attuato dagli implementing partner libici sul campo. Non può così escludersi che di almeno parte dei fondi abbiano beneficiato i gestori dei centri, ossia quelle stesse milizie che sono talora anche attori del conflitto armato sul territorio libico nonché autori delle già ricordate sevizie ai danni dei detenuti.

    Il rapporto conclude osservando che l’intervento italiano è direttamente funzionale alla strategia di contenimento dei flussi irregolari di migranti attraverso meccanismi per la loro intercettazione, trasferimento in Libia, detenzione e successiva rimozione dal territorio libico attraverso rimpatrio nel paese di origine o resettlement in Paesi terzi.

    Il rapporto, pur ponendo alcuni interrogativi cruciali, non fornisce un quadro esaustivo, in quanto l’AICS ha sempre negato l’accesso ad alcuni documenti-chiave, quali i testi dei progetti, necessari a comprendere appieno la situazione.

    https://www.meltingpot.org/Profili-critici-delle-attivita%CC%80-delle-ONG-italiane-nei.html

    #Libye #asile #migrations #centres_de_détention #détention #ONG #ONG_italiennes #rapport #aide_du_développement #développement #coopération_au_développement #financement

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    Ajouté à la métaliste migrations et développement :
    https://seenthis.net/messages/733358

    • La realtà libica raccontata attraverso un rapporto sugli interventi finanziati da fondi AICS nei centri di detenzione

      Il rapporto presentato da ASGI nell’ambito del progetto Sciabaca e Oruka

      Il 15 luglio nell’ambito del progetto Sciabaca e Oruka è stato pubblicato dall’ASGI un interessante rapporto sugli interventi attuati da alcune ONG italiane nei centri di detenzione per stranieri in Libia.

      Il rapporto «Profili critici delle attività delle ONG italiane nei centri di detenzione in Libia con fondi A.I.C.S.» [1] rappresenta un’analisi critica sull’operato in Libia dei progetti di alcune ONG finanziate dal nostro Paese. Si tratta di un’analisi che evidenzia soprattutto le grandi contraddizioni che si celano dietro tali interventi, le enormi lacune e soprattutto le pesanti violazioni dei diritti umani da parte del governo di Tripoli.

      Si parla di progetti, alcuni dei quali ancora in corso, finanziati con 6 milioni di euro dall’Agenzia Italiana per la Cooperazione e lo Sviluppo (AICS). Progetti che non hanno sicuramente migliorato le condizioni dei tanti migranti detenuti presso i centri libici.

      In particolare, il rapporto osserva come “nei centri nei pressi di Tripoli le ONG italiane svolgano un’attività strutturale, che si sostituisce in parte alle responsabilità di gestione quotidiana dei centri che spetterebbe al governo libico”, ma purtroppo tale attività non serve a superare le mancanze del governo libico e a migliorare la condizione generale dei soggetti detenuti. Infatti, vi sono delle pre-condizioni che non permettono di cambiare lo stato delle cose neppure con gli interventi che arrivano attraverso questi progetti.

      A tale proposito, è significativo il contesto generale in cui si inseriscono i progetti presi in considerazione dal rapporto pubblicato da ASGI. Non va infatti dimenticato che in Libia la detenzione di cittadini stranieri nei centri è disposta da un’autorità amministrativa (il Ministero dell’Interno) e che tale decisione non è soggetta ad alcun vaglio da parte delle autorità giurisdizionali. La detenzione, poi, è disposta per un tempo indeterminato e si accompagna alla pratica dei lavori forzati.
      Ma non solo.

      Le autorità libiche, con la limitata eccezione di alcune nazionalità, non distinguono tra migranti irregolari e richiedenti asilo bisognosi di protezione internazionale e, in ultimo, non sono previsti meccanismi successivi di controllo sulla legalità della detenzione disposta. Un quadro molto chiaro che si pone in netta violazione dei più elementari principi di tutela dei diritti umani e in aperto contrasto con il diritto internazionale.

      In questo quadro generale, si inseriscono gli interventi finanziati dal Governo italiano con i Bandi che vengono specificamente analizzati nel rapporto in commento. E, la descrizione che ne viene data è, a dir poco, drammatica. Una situazione, quella nei centri libici, “non determinata dalla temporanea impossibilità di un governo in difficoltà nel fornire assistenza volta a salvare le vite delle persone più vulnerabili”.

      Infatti, le condizioni in cui sono detenute migliaia di cittadini stranieri in Libia sembrano essere dovute non da circostanze esterne indipendenti dalla volontà del governo libico ma da sue precise scelte in merito alla:
      – mancata erogazione di servizi di base (cibo, medicine, ecc.), a fronte di una non trascurabile capacità di spesa pubblica;
      – detenzione di un numero di persone eccessivo rispetto agli spazi disponibili;
      – ubicazione in strutture intrinsecamente inadeguate allo scopo;
      – detenzione di persone vulnerabili quali donne e bambini anche in assenza di garanzie ed appositi servizi loro dedicati;
      – detenzione di persone in modo arbitrario (per durata indefinita, senza alcuna procedura legale, controllo giurisdizionale, registrazione formale o possibilità di accesso ad un avvocato);
      – gestione solo nominale da parte del Ministero libico di molti centri, di fatto gestiti da milizie;
      – assenza di meccanismi di prevenzione o controllo sugli abusi commessi in tali centri.

      Nello specifico, il rapporto fa emergere una serie di contraddizioni che sono intrinseche alla situazione politica della Libia e rispetto alle quali gli aiuti economici e logistici approvati con gli accordi tra Libia ed Italia del 2017 nulla possono.

      La ragione di questi accordi allora è da rinvenire esclusivamente nella volontà di limitare l’afflusso di migranti verso il continente europeo, senza alcuna considerazione di quelle che sono le condizioni in cui versano coloro che vengono trattenuti nel paese libico.

      Come più volte sottolineato dai più attenti osservatori, assistiamo ad un fenomeno di “esternalizzazione” delle frontiere europee con l’aggravante che in questi nuovi territori ove si esercita il controllo si ha una vera e propria sospensione del diritto internazionale e continue violazioni dei diritti umani. Non interessa se chi viene trattenuto sia un richiedente asilo o possa essere iscritto ad una categoria protetta. Non vi è distinzione tra uomini, donne e bambini. Sono tutti semplicemente migranti destinati a vivere la stessa drammatica situazione di detenzione arbitraria e indefinita, di violenze e di torture.

      In più, dalla lettura del rapporto, viene in evidenza l’esistenza di un problema a monte che concerne le politiche migratorie europee che sono, purtroppo, finalizzare esclusivamente al contenimento dei flussi migratori. Si tratta di una impostazione del discorso da parte dei Paesi europei che influenza pesantemente le scelte legislative che vengono compiute e gli interventi concreti che vengono fatti. Una errata impostazione delle politiche migratorie che si aggiunge ai tanti problemi concreti presenti in Libia. Non possiamo infatti dimenticare che la Libia è un paese politicamente instabile, caratterizzato da un controllo del territorio da parte di milizie armate che estromettono lo Stato e si sostituiscono a questo. Milizie rispetto alle quali è impossibile intervenire da parte delle ONG che non possono neppure effettuare un controllo sull’utilizzo effettivo che viene fatto dei beni acquistati con il denaro pubblico.

      Stando così le cose, non stupisce lo stato dei centri di detenzione libici. Una situazione di grande precarietà, di sovraffollamento, di carenza di cibo, di carenze strutturali degli edifici utilizzati, di mancanza di attenzione alle donne e ai bambini, di assenza di assistenza sanitaria.

      Nelle conclusioni del Rapporto, i ricercatori che si sono dedicati a questa attenta analisi dei progetti delle ONG italiane in Libia evidenziano quanto già abbiamo avuto modo di dire in precedenza. Tali progetti sono uno dei tasselli di cui si compone il complesso mosaico che riguardo i rapporti bilaterali tra Italia e Libia.

      Una stagione di accordi che prende le mosse dal noto memorandum del mese di febbraio 2017 e che mira soprattutto a limitare l’afflusso di migranti privi di visto di ingresso dal territorio libico a quello italiano.

      Un altro tassello è sicuramente costituito dalle missioni (peraltro rifinanziate dal nostro Parlamento pochi giorni fa) di addestramento e sostegno alla Guardia Costiera libica sempre da parte del nostro Stato.

      Lo scopo di questi accordi è quello di bloccare o riportare in Libia i migranti irregolari, detenerli in questo Paese e, poi, eventualmente smistarli verso altri paese terzi come il Niger o il Ruanda (o rimpatriarli nei paesi di origine).

      Tutto quello che accade durante e dopo non interessa. Non interessano gli strumenti che vengono utilizzati per bloccare le partenze, non interessano i metodi che vengono adoperati dalla Guardia costiera per bloccare i migranti, non interessa lo stato di detenzione a cui sono sottoposti. In vista del contenimento dei flussi migratori tutto è consentito alla Libia.

      https://www.meltingpot.org/La-realta-libica-raccontata-attraverso-un-rapporto-sugli.html

  • What happens to migrants forcibly returned to Libya?

    ‘These are people going missing by the hundreds.’

    The killing last week of three young men after they were intercepted at sea by the EU-funded Libyan Coast Guard has thrown the spotlight on the fate of tens of thousands of migrants and asylum seekers returned to Libya to face detention, abuse and torture by traffickers, or worse.

    The three Sudanese nationals aged between 15 and 18 were shot dead on 28 July, reportedly by members of a militia linked to the Coast Guard as they tried to avoid being detained. They are among more than 6,200 men, women, and children intercepted on the central Mediterranean and returned to Libya this year. Since 2017, that figure is around 40,000.

    Over the last three months, The New Humanitarian has spoken to migrants and Libyan officials, as well as to UN agencies and other aid groups and actors involved, to piece together what is happening to the returnees after they are brought back to shore.

    It has long been difficult to track the whereabouts of migrants and asylum seekers after they are returned to Libya, and for years there have been reports of people going missing or disappearing into unofficial detention centres after disembarking.

    But the UN’s migration agency, IOM, told TNH there has been an uptick in people vanishing off its radar since around December, and it suspects that at least some returnees are being taken to so-called “data-collection and investigation facilities” under the direct control of the Ministry of Interior for the Government of National Accord.

    The GNA, the internationally recognised authority in Libya, is based in the capital, Tripoli, and has been fighting eastern forces commanded by general Khalifa Haftar for 16 months in a series of battles that has developed into a regional proxy war.

    Unlike official detention centres run by the GNA’s Directorate for Combating Illegal Migration (DCIM) – also under the Ministry of the Interior – and its affiliated militias, neither IOM nor the UN’s refugee agency, UNHCR, has access to these data-collection facilities, which are intended for the investigation of smugglers and not for detaining migrants.

    “We have been told that migrants are no longer in these [data-collection] facilities and we wonder if they have been transferred,” Safa Msehli, spokesperson for IOM in Libya, told TNH.

    “These are people going missing by the hundreds. We have also been told – and are hearing reports from community leaders – that people are going missing,” she said. “We feel the worst has happened, and that these locations [data-collection facilities] are being used to smuggle or traffic people.”

    According to IOM, more than half of the over 6,200 people returned to Libya this year – which includes at least 264 women and 202 children – remain unaccounted for after being loaded onto buses and driven away from the disembarkation points on the coast.

    Msehli said some people had been released after they are returned, but that their number was “200 maximum”, and that if others had simply escaped she would have expected them to show up at community centres run by IOM and its local partners – which most haven’t.

    Masoud Abdal Samad, a commander in the Libyan Coast Guard, denied all accusations of trafficking to TNH, even though the UN has sanctioned individuals in the Coast Guard for their involvement in people smuggling and trafficking. He also said he didn’t know where asylum seekers and migrants end up after they are returned to shore. “It’s not my responsibility. It’s DCIM that determines where the migrants go,” he said.

    Neither the head of the DCIM, Al Mabrouk Abdel-Hafez, nor the media officer for the interior ministry, Mohammad Abu Abdallah, responded to requests for comment from TNH. But the Libyan government recently told the Wall Street Journal that all asylum seekers and migrants returned by the Coast Guard are taken to official detention centres.
    ‘I can’t tell you where we take them’

    TNH spoke to four migrants – three of whom were returned by the Libyan Coast Guard and placed in detention, one of them twice. All described a system whereby returned migrants and asylum seekers are being routinely extorted and passed between different militias.

    Contacted via WhatsApp, Yasser, who only gave his first name for fear of retribution for exposing the abuse he suffered, recounted his ordeal in a series of conversations between May and June.

    The final stage of his journey to start a new life in Europe began on a warm September morning in 2019 when he squeezed onto a rubber dinghy along with 120 other people in al-Garabulli, a coastal town near Tripoli. The year before, the 33-year-old Sudanese asylum seeker had escaped from conflict in his village in the Nuba Mountains to search for safety and opportunity.

    By nightfall, those on board the small boat spotted a reconnaissance aircraft, likely dispatched as part of an EU or Italian aerial surveillance mission. It appears the aircraft alerted the Libyan Coast Guard, which soon arrived to drag them onto their boat and back to war-torn Libya.

    Later that day, as the boat approached the port, Yasser overheard a uniformed member of the Coast Guard speaking on the phone. The man said he had around 100 migrants and was willing to sell each one for 500 Libyan dinars ($83).

    “Militias buy and sell us to make a profit in this country,” Yasser told TNH months later, after he escaped. “In their eyes, refugees are just an investment.”

    When Yasser stepped off the Coast Guard boat in Tripoli’s port, he saw dozens of people he presumed were aid workers tending to the injured. He tried to tell them that he and the others were going to be sold to a militia, but the scene was frantic and he said they didn’t listen.

    “Militias buy and sell us to make a profit in this country. In their eyes, refugees are just an investment.”

    Yasser couldn’t recall which organisation the aid workers were from. Whoever was there, they watched Libyan authorities herd Yasser and the other migrants onto a handful of buses and drive them away.

    IOM, or UNHCR, or one of their local partners are usually present at disembarkation points when migrants are returned to shore. The two UN agencies, which receive significant EU funding for their operations in Libya and have been criticised for participating in the system of interception and detention, say they tend to the injured and register asylum seekers. They also said they count the number of people returned from sea and jot down their nationalities and gender.

    But both agencies told TNH they are unable to track where people go next because Libyan authorities do not keep an official database of asylum seekers and migrants intercepted at sea or held in detention centres.

    News footage – and testimonies from migrants and aid workers – shows white buses with DCIM logos frequently pick up those disembarking. TNH also identified a private bus company that DCIM contracts for transportation. The company, called Essahim, imported 130 vehicles from China before beginning operations in September 2019.

    On its Facebook page, Essahim only advertises its shuttle bus services to Misrata airport, in northwest Libya. But a high-level employee, who asked TNH not to disclose his name for fear of reprisal from Libyan authorities, confirmed that the company picks up asylum seekers and migrants from disembarkation points on the shore.

    He said all of Essahim’s buses are equipped with a GPS tracking system to ensure drivers don’t deviate from their route. He also emphasised that the company takes people to “legitimate centres”, but he refused to disclose the locations.

    “You have to ask the government,” he told TNH. “I can’t tell you where we take them. It’s one of the conditions in the contract.”

    Off the radar

    Since Libya’s 2011 revolution, state security forces – such as the Coast Guard and interior ministry units – have mostly consisted of a collection of militias vying for legitimacy and access to sources of revenue.

    Migrant detention centres have been particularly lucrative to control, and even the official ones can be run by whichever local militia or armed group holds sway at a particular time. Those detained are not granted rights or legal processes, and there have been numerous reports of horrific abuse, and deaths from treatable diseases like tuberculosis.

    Facts regarding the number of different detention centres and who controls them are sketchy, especially as they often close and re-open or come under new management, and as territory can change hands between the GNA and forces aligned with Haftar. Both sides have a variety of militias fighting alongside them, and there are splits within the alliances.

    But IOM’s Msehli told TNH that as of 1 August that there are 11 official detention centres run by DCIM, and that she was aware of returned migrants also being taken to what she believes are four different data-collection and investigation facilities – three in Tripoli and one in Zuwara, a coastal city about 100 kilometres west of the capital. The government has not disclosed how many data-collection centres there are or where they are located.

    Beyond the official facilities, there are also numerous makeshift compounds used by smugglers and militias – especially in the south and in the former Muammar Gaddafi stronghold of Bani Walid – for which there is no data, according to a report by the Global Initiative Against Transnational Organised Crime (GI).

    Yasser told TNH he had no idea if he was in an official DCIM-run detention centre or an unofficial site after he was pulled off the bus that took him to a makeshift prison from the port of Tripoli. Unless UN agencies show up, it is hard for detainees to tell the difference. Conditions are dismal and abuses occur in both locations: In unofficial facilities the extortion of detainees is systematic, while in official centres it tends to be carried out by individual staff members, according to the GI report.

    Between Yasser’s description and information from an aid group that gained access to the facility – but declined to be identified for fear of jeopardising its work – TNH believes Yasser was taken to an informal centre in Tripoli called Shaaria Zawiya, outside the reach of UN agencies. Msehli said IOM believes it is a data-collection and investigation facility.

    During the time Yasser was there, the facility was under the control of a militia commander with a brutal reputation, according to a high-level source from the aid group. The commander was eventually replaced in late 2019, but not before trying to extort hundreds of people, including Yasser.

    Several nights after he arrived at the centre, everyone being held there was ordered to pay a 3,000 Libyan dinar ransom – about $500 on the Libyan black market. The militia separated detainees by nationality and tossed each group a cell phone. They gave one to the Eritreans, one to the Somalis, and one to the Sudanese. The detainees were told to call their families and beg, Yasser recalled.

    Those who couldn’t pay languished in the centre until they were sold for a lower sum to another militia, which would try to extort them for a smaller ransom to earn a profit. This is a widely reported trend all across Libya: Militias sell migrants they can’t extort to make space for new hostages.

    Yasser’s friends and family were too poor to pay for his release, yet he clung to hope that he would somehow escape. He watched as the militia commander beat and intimidated other asylum seekers and migrants in the centre, but he was too scared to intervene. As the weeks passed, he started to believe nobody would find him.

    Then, one day, he saw a couple of aid workers. They came to document the situation and treat the wounded. “The migrants who spoke English whispered for help, but [the aid workers] just kept silent and nodded,” Yasser said.

    The aid workers were from the same NGO that identified the data-collection facility to TNH. The aid group said it suspects that Libyan authorities are taking migrants to two other locations in Tripoli after disembarkation: a data-collection and investigation facility in a neighbourhood called Hay al-Andulus, and an abandoned tobacco factory in another Tripoli suburb. “I know the factory exists, but I have no idea how many people are inside,” the source said, adding that the aid group had been unable to negotiate access to either location.

    “We were treated like animals.”

    Msehli confirmed that IOM believes migrants have been taken to both compounds, neither of which are under DCIM control. She added that more migrants are ending up in another unofficial location in Tripoli.

    After languishing for two months, until November, in Shaaria Zawiya, Yasser said he was sold to a militia manning what he thinks was an official detention centre. He assumed the location was official because uniformed UNHCR employees frequently showed up with aid. When UNHCR wasn’t there, the militia still demanded ransoms from the people inside.

    “We were treated like animals,” Yasser said. “But at least when UNHCR visited, the militia fed us more food than usual.”

    Tariq Argaz, the spokesperson for UNHCR in Libya, defended the agency’s aid provision to official facilities like this one, saying: “We are against the detention of refugees, but we have a humanitarian imperative to assist refugees wherever they are, even if it is a detention centre.”

    Growing pressure on EU to change tack

    The surge in disappearances raises further concerns about criminality and human rights abuses occurring within a system of interception and detention by Libyan authorities that the EU and EU member states have funded and supported since 2017.

    The aim of the support is to crack down on smuggling networks, reduce the number of asylum seekers and migrants arriving in Europe, and improve detention conditions in Libya, but critics say it has resulted in tens of thousands of people being returned to indefinite detention and abuse in Libya. There is even less oversight now that asylum seekers and migrants are ending up in data-collection and investigation facilities, beyond the reach of UN agencies.

    The escalating conflict in Libya and the coronavirus crisis have made the humanitarian situation for asylum seekers and migrants in the country “worse than ever”, according to IOM. At the same time, Italy and Malta have further turned their backs on rescuing people at sea. Italy has impounded NGO search and rescue ships, while both countries have repeatedly failed to respond, or responded slowly, to distress calls, and Malta even hired a private fishing vessel to return people rescued at sea to Libya.

    “We believe that people shouldn’t be returned to Libya,” Msehli told TNH. “This is due to the lack of any protection mechanism that the Libyan state takes or is able to take.”

    There are currently estimated to be at least 625,000 migrants in Libya and 47,859 registered asylum seekers and refugees. Of this number, around 1,760 migrants – including 760 registered asylum seekers and refugees – are in the DCIM-run detention centres, according to data from IOM and UNHCR, although IOM’s data only covers eight out of the 11 DCIM facilities.

    The number of detainees in unofficial centres and makeshift compounds is unknown but, based on those unaccounted for and the reported experiences of migrants, could be many times higher. A recent estimate from Liam Kelly, director of the Danish Refugee Council in Libya, suggests as many as 80,000 people have been in them at some point in recent years.

    There remains no clear explanation why some people intercepted attempting the sea journey appear to be being taken to data-collection and investigation facilities, while others end up in official centres. But researchers believe migrants are typically taken to facilities that have space to house new detainees, or other militias may strike a deal to purchase a new group to extort them.

    In a leaked report from last year, the EU acknowledged that the GNA “has not taken steps to improve the situation in the centres”, and that “the government’s reluctance to address the problems raises questions of its own involvement”.

    The UN, human rights groups, researchers, journalists and TNH have noted that there is little distinction between criminal groups, militias, and other entities involved in EU-supported migration control activities under the GNA.

    A report released last week by UNHCR and the Mixed Migration Centre (MMC) at the Danish Refugee Council said that migrants being smuggled and trafficked to the Mediterranean coast had identified the primary perpetrators of abuses as state officials and law enforcement.

    Pressure on the EU over its proximity to abuses resulting from the interception and detention of asylum seekers and migrants in Libya is mounting. International human rights lawyers have filed lawsuits to the International Criminal Court (ICC), the UN human rights committee, and the European Court of Human Rights to attempt to hold the EU accountable.

    Peter Stano, the EU Commission’s official spokesperson for External Affairs, told TNH that the EU doesn’t consider Libya a safe country, but that its priority has always been to stop irregular migration to keep migrants from risking their lives, while protecting the most vulnerable.

    “We have repeated again and again, together with our international partners in the UN and African Union, that arbitrary detention of migrants and refugees in Libya must end, including to Libyan authorities,” he said. “The situation in these centres is unacceptable, and arbitrary detention of migrants and refugees upon disembarkation must stop.”

    For Yasser, it took a war for him to have the opportunity to escape from detention. In January this year, the facility he was in came under heavy fire during a battle in the war for Tripoli. Dozens of migrants, including Yasser, made a run for it.

    He is now living in a crowded house with other Sudanese asylum seekers in the coastal town of Zawiya, and says that returning to the poverty and instability in Sudan is out of the question. With his sights set on Europe, he still intends to cross the Mediterranean, but he’s afraid of being intercepted by the Libyan Coast Guard, trafficked, and extorted all over again.

    “It’s a business,” said Yasser. “Militias pay for your head and then they force you to pay for your freedom.”

    https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/08/05/missing-migrants-Libya-forced-returns-Mediterranean

    #chronologie #timeline #time-line #migrations #asile #réfugiés #chiffres #statistiques #pull-back #pull-backs #push-backs #refoulements #disparitions #torture #décès #morts #gardes-côtes_libyens #détention #centres_de_détention #milices

    ping @isskein

    • The legal battle to hold the EU to account for Libya migrant abuses

      ‘It’s a well known fact that we’re all struggling here, as human rights practitioners.’

      More than 6,500 asylum seekers and migrants have been intercepted at sea and returned to Libya by the Libyan Coast Guard so far this year. Since the EU and Italy began training, funding, equipping, and providing operational assistance to the Libyan Coast Guard in 2017, that number stands at around 40,000 people.

      Critics say European support for these interceptions and returns is one of the most glaring examples of the trade-off being made between upholding human rights – a fundamental EU value – and the EU’s determination to reduce migration to the continent.

      Those intercepted at sea and returned to Libya by the Libyan Coast Guard – predominantly asylum seekers and migrants from East and West Africa – face indefinite detention, extortion, torture, sexual exploitation, and forced labour.

      This year alone, thousands have disappeared beyond the reach of UN agencies after being disembarked. Migration detention in Libya functions as a business that generates revenue for armed groups, some of whom have also pressed asylum seekers and migrants into military activities – a practice that is likely a war crime, according to Human Rights Watch.

      All of this has been well documented and widely known for years, even as the EU and Italy have stepped up their support for the Libyan Coast Guard. Yet despite their key role in empowering the Coast Guard to return people to Libya, international human rights lawyers have struggled to hold the EU and Italy to account. Boxed in by the limitations of international law, lawyers have had to find increasingly innovative legal strategies to try to establish European complicity in the abuses taking place.

      As the EU looks to expand its cooperation with third countries, the outcome of these legal efforts could have broader implications on whether the EU and its member states can be held accountable for the human rights impacts of their external migration policies.

      “Under international law there are rules… prohibiting states to assist other states in the commission of human rights violations,” Matteo de Bellis, Amnesty International’s migration researcher, told The New Humanitarian. “However, those international rules do not have a specific court where you can litigate them, where individuals can have access to remedy.”

      In fact, human rights advocates and lawyers argue that EU and Italian support for the Libyan Coast Guard is designed specifically to avoid legal responsibility.

      “For a European court to have jurisdiction over a particular policy, a European actor must be in control... of a person directly,” said Itamar Mann, an international human rights lawyer. “When a non-European agent takes that control, it’s far from clear that [a] European court has jurisdiction. So there is a kind of accountability gap under international human rights law.”
      ‘The EU is not blameless’

      When Italy signed a Memorandum of Understanding in February 2017 with Libya’s internationally recognised Government of National Accord (GNA) “to ensure the reduction of illegal migratory flows”, the agreement carried echoes of an earlier era.

      In 2008, former Italian prime minister Silvio Berlusconi signed a friendship treaty with Libyan dictator Muammar Gaddafi that, among other things, committed the two countries to working together to curb irregular migration.

      The following year, Italian patrol boats began intercepting asylum seekers and migrants at sea and returning them to Libya. In 2012, the European Court of Human Rights, an international court based in Strasbourg, France – which all EU member states are party to – ruled that the practice violated multiple articles of the European Convention on Human Rights.

      The decision, in what is known as the Hirsi case, was based on the idea that Italy had established “extraterritorial jurisdiction” over asylum seekers and migrants when it took them under their control at sea and had violated the principle of non-refoulement – a core element of international refugee law – by forcing them back to a country where they faced human rights abuses.

      Many states that have signed the 1951 refugee convention have integrated the principle of non-refoulement into their domestic law, binding them to protect asylum seekers once they enter a nation’s territory. But there are divergent interpretations of how it applies to state actors in international waters.

      By the time of the Hirsi decision, the practice had already ended and Gaddafi had been toppled from power. The chaos that followed the Libyan uprising in 2011 paved the way for a new era of irregular migration. The number of people crossing the central Meditteranean jumped from an average of tens of thousands per year throughout the late 1990s and 2000s to more than 150,000 per year in 2014, 2015, and 2016.

      Reducing these numbers became a main priority for Italy and the EU, and they kept the lessons of the Hirsi case in mind as they set about designing their policies, according to de Bellis.

      Instead of using European vessels, the EU and Italy focused on “enabling the Libyan authorities to do the dirty job of intercepting people at sea and returning them to Libya”, he said. “By doing so, they would argue that they have not breached international European law because they have never assumed control, and therefore exercised jurisdiction, over the people who have then been subjected to human rights violations [in Libya].”

      The number of people crossing the central Mediterranean has dropped precipitously in recent years as EU policies have hardened, and tens of thousands of people – including those returned by the Coast Guard – are estimated to have passed through formal and informal migration detention centres in Libya, some of them getting stuck for years and many falling victim to extortion and abuse.

      “There is always going to be a debate about, is the EU responsible… [because] it’s really Libya who has done the abuses,” said Carla Ferstman, a human rights law professor at the University of Essex in England. “[But] the EU is not blameless because it can’t pretend that it didn’t know the consequences of what it was going to do.”

      The challenge for human rights lawyers is how to legally establish that blame.
      The accountability gap

      Since 2017, the EU has given more than 91 million euros (about $107 million) to support border management projects in Libya. Much of that money has gone to Italy, which implements the projects and has provided its own funding and at least six patrol boats to the Libyan Coast Guard.

      One objective of the EU’s funding is to improve the human rights and humanitarian situation in official detention centres. But according to a leaked EU document from 2019, this is something the Libyan government had not been taking steps to do, “raising the question of its own involvement”, according to the document.

      The main goal of the funding is to strengthen the capacity of Libyan authorities to control the country’s borders and intercept asylum seekers and migrants at sea. This aspect of the policy has been effective, according to a September 2019 report by the UN secretary-general.

      “All our action is based on international and European law,” an EU spokesperson told the Guardian newspaper in June. “The European Union dialogue with Libyan authorities focuses on the respect for human rights of migrants and refugees.”

      The EU has legal obligations to ensure that its actions do not violate human rights in both its internal and external policy, according to Ferstman. But when it comes to actions taken outside of Europe, “routes for those affected to complain when their rights are being violated are very, very weak,” she said.

      The EU and its member states are also increasingly relying on informal agreements, such as the Memorandum of Understanding with Libya, in their external migration cooperation.

      “Once the EU makes formal agreements with third states… [it] is more tightly bound to a lot of human rights and refugee commitments,” Raphael Bossong, a researcher at the German Institute for International and Security Affairs (SWP) in Berlin, told TNH. “Hence, we see a shift toward less binding or purely informal arrangements.”

      Lawyers and researchers told TNH that the absence of formal agreements, and the combination of EU funding and member state implementation, undermines the standing of the EU Parliament and the Court of Justice, the bloc’s supreme court, to act as watchdogs.

      Efforts to challenge Italy’s role in cooperating with Libya in Italian courts have also so far been unsuccessful.

      “It’s a well known fact that we’re all struggling here, as human rights practitioners… to grapple with the very limited, minimalistic tools we have to address the problem at hand,” said Valentina Azarova, a lawyer and researcher affiliated with the Global Legal Action Network (GLAN), a nonprofit organisation that pursues international human rights litigation.

      Uncharted territory

      With no clear path forward, human rights lawyers have ventured into uncharted territory to try to subject EU and Italian cooperation with Libya to legal scrutiny.

      Lawyers called last year for the International Criminal Court to investigate the EU for its alleged complicity in thousands of deaths in the Mediterranean, and legal organisations have filed two separate complaints with the UN Human Rights Committee, which has a quasi-judicial function.

      In November last year, GLAN also submitted a case, called S.S. and others v. Italy, to the European Court of Human Rights that aims to build on the Hirsi decision. The case argues that – through its financial, material, and operational support – Italy assumes “contactless control” over people intercepted by Libyan Coast Guard and therefore establishes jurisdiction over them.

      “Jurisdiction is not only a matter of direct, effective control over bodies,” Mann, who is part of GLAN, said of the case’s argument. “It’s also a matter of substantive control that can be wielded in many different ways.”

      GLAN, along with two Italian legal organisations, also filed a complaint in April to the European Court of Auditors, which is tasked with checking to see if the EU’s budget is implemented correctly and that funds are spent legally.

      The GLAN complaint alleges that funding border management activities in Libya makes the EU and its member states complicit in the human rights abuses taking place there, and is also a misuse of money intended for development purposes – both of which fall afoul of EU budgetary guidelines.

      The complaint asks for the EU funding to be made conditional on the improvement of the situation for asylum seekers and migrants in the country, and for it to be suspended until certain criteria are met, including the release of all refugees and migrants from arbitrary detention, the creation of an asylum system that complies with international standards, and the establishment of an independent, transparent mechanism to monitor and hold state and non-state actors accountable for human rights violations against refugees and migrants.

      The Court of Auditors is not an actual courtroom or a traditional venue for addressing human rights abuses. It is composed of financial experts who conduct an annual audit of the EU budget. The complaint is meant to encourage them to take a specific look at EU funding to Libya, but they aren’t obligated to do so.

      “To use the EU Court of Auditors to get some kind of human rights accountability is an odd thing to do,” said Ferstman, who is not involved in the complaint. “It speaks to the [accountability] gap and the absence of clear approaches.”

      “[Still], it is the institution where this matter needs to be adjudicated, so to speak,” Azarova, who came up with the strategy, added. “They are the experts on questions of EU budget law.”

      Closing the gap?

      If successful, the Court of Auditors complaint could change how EU funding for Libya operates and set a precedent requiring a substantive accounting of how money is being spent and whether it ends up contributing to human rights violations in other EU third-country arrangements, according to Mann. “It will be a blow to the general externalisation pattern,” he said.

      Ferstman cautioned, however, that its impact – at least legally – might not be so concrete. “[The Court of Auditors] can recommend everything that GLAN has put forward, but it will be a recommendation,” she said. “It will not be an order.”

      Instead, the complaint’s more significant impact might be political. “It could put a lot of important arsenal in the hands of the MEPs [Members of the European Parliament] who want to push forward changes,” Ferstman said.

      A European Court of Human Rights decision in favour of the plaintiffs in S.S. and others v Italy could be more decisive. “It would go a long way towards addressing that [accountability] gap, because individuals will be able to challenge European states that encourage and assist other countries to commit human rights violations,” de Bellis said.

      If any or all of the various legal challenges that are currently underway are successful, Bossong, from SWP, doesn’t expect them to put an end to external migration cooperation entirely. “Many [external] cooperations would continue,” he said. “[But] policy-makers and administrators would have to think harder: Where is the line? Where do we cross the line?”

      The Court of Auditors will likely decide whether to review EU funding for border management activities in Libya next year, but the European Court of Human Rights moves slowly, with proceedings generally taking around five years, according to Mann.

      Human rights advocates and lawyers worry that by the time the current legal challenges are concluded, the situation in the Mediterranean will again have evolved. Already, since the beginning of the coronavirus pandemic, states such as Malta and Greece have shifted from empowering third countries to intercept people at sea to carrying out pushbacks directly.

      “What is happening now, particularly in the Aegean, is much more alarming than the facts that generated the Hirsi case in terms of the violence of the actual pushbacks,” Mann said.

      Human rights lawyers are already planning to begin issuing challenges to the new practices. As they do, they are acutely aware of the limitations of the tools available to them. Or, as Azarova put it: “We’re dealing with symptoms. We’re not addressing the pathology.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/analysis/2020/08/10/Libya-migrant-abuses-EU-legal-battle

      #justice

  • Greece’s refugees face healthcare crisis as Lesbos Covid-19 centre closes

    Patients on island camps face long wait for specialist help and mental health services, while in Athens others are left destitute
    https://i.guim.co.uk/img/media/3d2772106771ac41a4424c0fc1c52f61d01c40b2/0_363_5472_3283/master/5472.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=df484692f169d84d0d8e17

    In a fresh blow to refugees and migrants experiencing dire conditions in Greece, frontline medical charity Médecins San Frontières (MSF) on Thursday announced it has been forced to closed its Covid-19 isolation centre on Lesbos after authorities imposed fines and potential charges.

    From the island of Lesbos to the Greek capital of Athens, asylum seekers and recognised refugees, some with serious medical conditions, are unable to access healthcare or see a doctor as treatments are disrupted by new regulations.

    Asmaan* from Afghanistan is 10. For eight months she has lived in a makeshift tent with her family on the outskirts of the olive grove surrounding the Moria camp on Lesbos. She is one of more than 17,000 asylum seekers and refugees who have been living under lockdown here since 23 March.

    Asmaan is a familiar face at the paediatric clinic run by MSF just outside the main gate. “She was vomiting, shivering through the nights and became apathetic,” said her mother Sharif*. “We really became alarmed when she was bleeding going to the toilet.” Diagnosed with an acute inflammation of her kidney, Asmaan was transferred to the island’s hospital. Sharif said staff wanted to send her daughter to the mainland for treatment. But the family cannot leave Lesbos until their asylum procedure is completed.

    “Only highly severe cases can be transferred to the mainland,” Babis Anitsakis, director of infectious diseases at the hospital in Mytilene, told the Guardian. “This is also the case for the local population.” Such cases often involve a wait of two to three months in the camp before a transfer can be arranged, he said.

    “We are confronted with patients from Moria daily who have sicknesses like tuberculosis or HIV. We are simply not equipped for these treatments. On top of it, we face tremendous translation difficulties. At night the medical staff work with a phone translation app to communicate with the patients, which can be disastrous in an emergency situation.”

    https://i.guim.co.uk/img/media/1875a0bb75e484383197257df58241d8922139b0/58_42_1885_1074/master/1885.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=c80ba861e2d27d0dfcc973

    For Giovanna Scaccabarozzi, a doctor with MSF on Lesbos, Asmaan’s case is typical of a system where refugees and asylum seekers find it increasingly difficult to access proper healthcare, often despite being in desperate need.

    “Even survivors of torture and sexual violence are now left to themselves with no one to talk to and with no possibility to escape the highly re-traumatising space of Moria,” she said. The camp’s lockdown has meant fewer people have been able to attend MSF’s mental health clinic in Mytilene.

    “From five to 10 appointments a day, we are now down to two to three a week in the torture clinic in town,” Scaccabarozzi said. Even when people reach the clinic, “it feels like treating someone with a burn while the person is still standing in the fire”.

    The closure of the Covid-19 isolation unit on Thursday is down to the island’s authorities enforcing planning regulations, MSF said. “We are deeply disappointed that local authorities could not quash these fines and potential charges in the light of the global pandemic, despite some efforts from relevant stakeholders,” said Stephan Oberreit, MSF’s head of mission in Greece. “The public health system on Lesbos would simply be unable to handle the devastation caused by an outbreak in Moria – which is why we stepped in. Today we had to unwillingly close a crucial component of the Covid-19 response for Moria.”

    Athens has become a beacon of hope for those living in the island’s overcrowded camps, but a recent policy change has seen people who arrive in Athens with refugee status left virtually destitute, many with ongoing healthcare issues.

    The changes, which mean cash assistance and accommodation support end a month after refugee status is granted, affect around 11,000 refugees in Greece. MSF told the Guardian it is concerned that a number of patients face eviction and many refugees in Athens are sleeping on the streets as a result.

    Hadla, a 59-year-old from Aleppo who had had multiple heart attacks, died within days of leaving the apartment she shared with her daughter Dalal in Athens. She had been asked to leave repeatedly. “I told them that my mother is terribly ill and showed them the medical files but they told us that they cannot do anything about it and that the decision had come from the ministry,” said Dalal.

    Fearing eviction, Dalal took her mother to Schisto refugee camp on the outskirts of Athens, where her brother was staying. Two days later Hadla had another cardiac arrest and died. Dalal is still in the apartment with the rest of her family but continues to face eviction. “We have nothing and nowhere to go,” she said.

    Kelly Moraiti, a nurse at the MSF daycare centre in Athens, said evictions put patients’ health at risk, particularly those living with diseases such as diabetes. “Someone who is facing a lifelong disease should have uninterrupted permanent access to treatment. They need to have access to a proper diet and a space to store medications, which should not be exposed to the sun; to be homeless with these conditions is extremely dangerous.”

    MSF urgently called on the Greek government and the EU to help house refugees sleeping rough in Athens and to halt evictions of vulnerable people.

    Some of the refugees on the streets of Athens are heavily pregnant women and new mothers as well as survivors of torture and sexual violence. Many have significant health conditions often complicated from their time in camps such as Moria.

    The Greek migration ministry did not respond to requests for comment.

    * Names changed or shortened for privacy reasons

    https://www.theguardian.com/global-development/2020/jul/31/greece-refugee-healthcare-crisis-island-camps-lesbos-moria-coronavirus

    #Lesbos #migrations #covid #coronavirus #centre_covid #asile #réfugiés #Grèce #fermeture #Moria #camps_de_réfugiés #santé_mentale #confinement

    ping @thomas_lacroix

  • Libye : attaque du centre de détention de Zintan par un groupe armé - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26147/libye-attaque-du-centre-de-detention-de-zintan-par-un-groupe-arme

    Un groupe d’hommes armés a tiré sur les gardes du centre de détention de Zintan, au sud-ouest de Tripoli, dans le but de kidnapper les migrants retenus, pour certaines depuis des années, à l’intérieur. Avec ce nouvel incident, le directeur du centre affirme que son personnel ne peut plus assurer la sécurité des détenus.La tension est montée d’un cran ces dernières 24 heures dans le centre de détention de Zintan, au sud-ouest de Tripoli en Libye : plusieurs migrants affirment qu’un groupe d’hommes armés a attaqué l’édifice lundi 20 juillet dans le but de kidnapper puis probablement exploiter ou torturer les quelques centaines de détenus - principalement des Érythréens - qui survivent péniblement sur place.
    « Pitié, sortez-nous de là », implore l’un d’entre eux enfermé depuis des mois, joint par InfoMigrants. « Ici, c’est la panique. On a peur pour nos vies, on a faim, beaucoup d’entre nous sont malades, il va y avoir un drame, c’est sûr », poursuit le jeune homme avant de couper court de peur d’être repéré en possession d’un téléphone portable

    #Covid-19#migrant#migration#libye#erythree#sante#centredetention#contamination#violence

  • Rapport 2019 sur les #incidents_racistes recensés par les #centres_de_conseil

    La plupart des incidents racistes recensés par les centres de conseil en 2019 sont survenus dans l’#espace_public et sur le #lieu_de_travail, le plus souvent sous la forme d’#inégalités_de_traitement ou d’#insultes. Pour ce qui est des motifs de #discrimination, la #xénophobie vient en tête, suivie par le #racisme_anti-Noirs et l’#hostilité à l’égard des personnes musulmanes. Le rapport révèle aussi une augmentation des incidents relevant de l’#extrémisme_de_droite.

    La plupart des #discriminations signalées en 2019 se sont produites dans l’espace public (62 cas). Les incidents sur le lieu de travail arrivent en deuxième position (50 cas), en diminution par rapport à 2018. Les cas de #discrimination_raciale étaient aussi très fréquents dans le #voisinage, dans le domaine de la #formation et dans les contacts avec l’#administration et la #police.

    Pour ce qui est des motifs de discrimination, la xénophobie en général arrive en tête (145 cas), suivie par le racisme anti-Noirs (132 incidents) et l’hostilité à l’égard des personnes musulmanes (55 cas). Enfin, le rapport fait état d’une augmentation significative des cas relevant de l’extrémisme de droite (36 cas). À cet égard, il mentionne notamment l’exemple d’un centre de conseil confronté dans une commune à différents incidents extrémistes commis par des élèves : diffusion de symboles d’extrême droite, gestes comme le #salut_hitlérien et même #agressions_verbales et physiques d’un jeune Noir. Le centre de conseil est intervenu en prenant différentes mesures. Grâce à ce travail de sensibilisation, il a réussi à calmer la situation.

    En 2019, les centres de conseil ont également traité différents cas de #profilage_racial (23 cas). Ainsi, une femme a notamment dénoncé un incident survenu à l’#aéroport alors qu’elle revenait d’un voyage professionnel : à la suite d’un contrôle effectué par la #police_aéroportuaire et les #gardes-frontières, cette femme a été la seule passagère à être prise à part. Alors même que tous ses documents étaient en ordre et sans aucune explication supplémentaire, elle a été emmenée dans une pièce séparée où elle a subi un interrogatoire musclé. Sa valise a également été fouillée et elle a dû se déshabiller. Le rapport revient plus en détail sur cet exemple – parmi d’autres – en lien avec un entretien avec la coordinatrice du Centre d’écoute contre le racisme de Genève.

    Au total, le rapport 2019 dénombre 352 cas de discrimination raciale recensés dans toute la Suisse par les 22 centres de conseil membres du réseau. Cette publication n’a pas la prétention de recenser et d’analyser la totalité des cas de #discrimination_raciale. Elle vise plutôt à donner un aperçu des expériences vécues par les victimes de racisme et à mettre en lumière la qualité et la diversité du travail des centres de conseil. Ceux-ci fournissent en effet des informations générales et des conseils juridiques, offrent un soutien psychosocial aux victimes et apportent une précieuse contribution à la résolution des conflits.

    https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-78901.html

    –—

    Pour télécharger le rapport :


    http://network-racism.ch/cms/upload/200421_Rassismusbericht_19_F.pdf

    #rapport #racisme #Suisse #statistiques #chiffres #2019
    #islamophobie #extrême_droite

    ping @cede

  • Du coeur au ventre
    #Documentaire d’Alice Gauvin. 38 minutes. Diffusé le 28 octobre 2012 dans 13h15 Le Dimanche sur France 2.

    Il y a 40 ans, une jeune fille de 17 ans, Marie-Claire était jugée au #Tribunal de Bobigny. Jugée pour avoir avorté.
    Nous sommes en 1972 et l’#avortement est interdit en #France.
    Les #femmes avortent quand même, dans la #clandestinité et des conditions dramatiques, parfois au péril de leur vie.
    Des femmes, des médecins vont s’engager pour briser la #loi_du_silence et obtenir une loi qui autorise l’#interruption_volontaire_de_grossesse.
    C’est l’histoire d’un #combat, d’un débat passionné. Sur la #vie, la #mort, et un acte encore #tabou aujourd’hui.
    « Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement » dira Simone Veil à la tribune de l’Assemblée nationale. « Il suffit d’écouter les femmes ».

    https://vimeo.com/77331979


    #IVG #film #film_documentaire #histoire #justice #planning_familial #avortement_clandestin #faiseuses_d'anges #Suisse #décès #343_femmes #résistance #lutte #avortement_libre #343_salopes #Marie-Claire_Chevalier #procès_de_Bobigny #procès_politique #Gisèle_Halimi #injustice #loi #aspiration #méthode_Karman #Grenoble #Villeneuve #Joëlle_Brunerie-Kauffmann #Olivier_Bernard #manifeste_des_médecins #choix #désobéissance_civile #maternité #parentalité #liberté #Simon_Veil #Simon_Iff #clause_de_conscience #commandos #anti-IVG #commandos_anti-IVG #RU_486 #centre_IVG #loi_Bachelot #hôpitaux_publics #tabou

  • Une décision sans précédent en #Tunisie : le #Tribunal_administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au #centre_d’accueil_et_d’orientation #El_Ouardia

    Une décision sans précédent en Tunisie : le Tribunal administratif suspend la détention de 22 migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia

    Tunis, le 16 juillet 2020 – Saisi le 5 juin dernier de 22 requêtes en référé et en annulation concernant des migrants détenus arbitrairement au centre d’accueil et d’orientation El Ouardia, le tribunal administratif vient de rendre des décisions sans précédent. Il a en effet ordonné la suspension de leur détention au motif que leur privation de liberté est contraire au droit tunisien, mais aussi aux engagements internationaux de la Tunisie, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture.

    Rappelant le principe fondamental de #légalité qui doit encadrer toute #restriction_de_liberté, le tribunal a notamment estimé que la #privation_de_liberté des 22 migrants ne respectait pas les conditions essentielles que sont l’existence d’une base légale et l’intervention d’une autorité juridictionnelle. Le tribunal a ainsi apporté une première réponse positive aux nombreux arguments soulevés par les avocats des détenus pour demander l’annulation immédiate du placement en détention de leurs clients. En vertu de ces décisions rendues en référé, les 22 migrants doivent être immédiatement libérés en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention.

    En vertu de ces décisions, le Ministère de l’Intérieur, responsable du centre de Ouardia, doit agir immédiatement afin de libérer les 22 migrants en attendant que le tribunal administratif statue sur les recours en annulation des mesures de détention. Une procédure qui pourrait durer des années et qui sera l’occasion pour le tribunal d’examiner en détails tous les arguments soulevés par les avocats des requérants.

    Dans leurs requêtes, les avocats avaient notamment dénoncé le fait que les migrants étaient détenus en dehors de toute procédure légale et de tout #contrôle_juridictionnel, sans accès à un avocat, sans notification écrite du fondement de leur placement en détention dans un centre qui n’est d’ailleurs même pas officiellement enregistré comme un lieu privatif de liberté. Autant de motifs qui concourent à qualifier ces détentions d’#arbitraires, en violation flagrante du droit international des droits de l’homme et de la Constitution tunisienne.

    Afin d’éviter que ces violations graves puissent encore être perpétrées, les autorités tunisiennes, et en particulier le Ministère de l’Intérieur, doivent clarifier le statut juridique du centre d’El Ouardia pour qu’il ne soit ne soit plus utilisé en tant que lieu de privation de liberté.

    https://ftdes.net/une-decision-sans-precedent-en-tunisie-le-tribunal-administratif-suspend-la-d

    #migrations #réfugiés #détention #rétention_administrative #justice #suspension #droits_humains

    ping @_kg_

  • #Souffrance_au_travail à #Campus_France : le coût social du « #soft_power »

    Plusieurs salariés de l’agence Campus France dénoncent un management agressif dans un contexte de réduction des effectifs, alors que la structure chargée de la promotion de l’#enseignement_supérieur français à l’étranger fait face à de multiples #procédures_judiciaires. La direction parle de litiges isolés.

    Pour se rencontrer, cela n’a pas été simple. Ces salariés ou ancien salariés de Campus France réunis ce jour de printemps autour d’une table sont tous hospitalisés en psychiatrie après des #dépressions sévères et doivent presque chaque jour se faire soigner pour ne pas vaciller davantage. « J’ai deux enfants, c’est dur pour eux de me voir comme ça », glisse Laura Foka, ancienne cadre du service communication. Ils dénoncent tous un #management_toxique qui les rend malades.

    Campus France est un établissement public industriel ou commercial (#Epic) chargé de la #promotion de l’enseignement supérieur français à l’étranger ainsi que de l’accueil des étudiants et des chercheurs étrangers en France, sous la double tutelle du ministère des affaires étrangères et du ministère de l’enseignement supérieur. Ces Epic, qui ont fleuri ces dernières décennies en marge de l’#administration_française, tirent leur financement de la puissance publique mais appliquent à leurs salariés les règles du #droit_privé.

    En mai 2018, neuf salariés de Campus France, constitués en collectif, alertent leur direction ainsi que toutes leurs tutelles dans un courrier sévère sur ce qu’ils considèrent comme une surexposition délétère aux #risques_psychosociaux : « Aujourd’hui, de nombreux salariés sont touchés par un management qui repose sur une #désorganisation_du_travail, une absence d’objectifs clairs, une extrême #violence des échanges entre la direction et certains collaborateurs. » Quelques mois après, l’un d’entre eux fait une tentative de #suicide.

    « J’étais en #dépression à cause du travail depuis deux ans, explique Ronel Tossa, salarié du service comptabilité, sous le coup d’une procédure de licenciement notamment pour « #abus_de_liberté_d’expression », qu’il conteste aux prud’hommes (ce motif a été utilisé dans d’autres procédures de #licenciement chez Campus France). J’accompagnais beaucoup de gens qui n’allaient pas bien… C’est moi qui ai fini par passer à l’acte. » Après que le Samu l’eut trouvé à son domicile, Ronel Tossa a passé deux jours dans le coma, puis est resté quatre mois hospitalisé en psychiatrie. Il continue aujourd’hui d’aller à l’hôpital trois jours et demi par semaine. Son geste ainsi que sa maladie ont été reconnus en accident et maladie professionnelle.

    La situation, cependant, n’évolue guère. En novembre 2019, Ronel Tossa, Laura Foka et deux autres salariés couchent à nouveau par écrit leurs vives inquiétudes : « Qu’attendez-vous donc pour réagir ? » Là encore, aucune réponse des tutelles ou des membres du conseil d’administration de Campus France, pourtant en copie.

    Abdelhafid Ramdani, l’un des signataires, a lui cessé d’attendre. Il entend porter plainte au pénal, notamment pour #harcèlement_moral_systémique_et_institutionnel, notion entrée dans la jurisprudence à la suite du procès France Télécom. Plusieurs autres salariés devraient, si la plainte est instruite, se constituer parties civiles.

    « J’adorais mon métier, explique Abdelhafid Ramdani, responsable informatique, en poste depuis 1997. Pendant vingt ans, et auprès de quatre chefs différents, pas toujours simples, je n’ai eu que des bons retours. Puis un nouveau manager, proche de la nouvelle direction, est arrivé et à partir de là, la situation s’est dégradée. »

    Il est en arrêt de travail depuis 2017, sa dépression a également été reconnue comme #maladie_professionnelle et sa situation a fait l’objet d’un rappel à l’ordre de l’#inspection_du_travail : « Le #risque_suicidaire qu’il avance et repris par le médecin du travail est avéré […]. Une fois de plus la direction relativise et écarte même d’un revers de main ce risque. » Avant de conclure : « Je n’omets pas que le dossier de M. Ramdani est à replacer dans un contexte plus large et qui concerne l’ensemble de l’organisation du travail de votre entreprise notamment sur les relations tendues et pathogènes existant entre la direction et un certain nombre de salariés. » Abdelhafid Ramdani a depuis porté #plainte devant les prud’hommes pour harcèlement et pour contester une #sanction_disciplinaire à son encontre et déposé une première plainte au pénal, classée sans suite en mai 2020.

    Au total, sur un effectif de 220 salariés, Campus France a dû faire face, ces dernières années, à au moins une douzaine de procédures prud’homales. Pour la direction de Campus France, interrogée par Mediapart sur ces alertes, « ces litiges isolés ne reflètent en rien une détérioration générale du climat social » au sein de l’établissement. Elle vante de son côté le faible nombre de démissions depuis la création de l’établissement en 2012 (8 sur les 190 salariés présents à l’époque), ainsi que son « souci de préserver le bien-être au travail des salariés », y compris dans la période récente liée au Covid-19. Selon nos informations, plusieurs dizaines de salariés en CDD ont néanmoins vu leur contrat s’achever brutalement à l’issue de la crise sanitaire, ce qui a fragilisé les équipes.

    Campus France rappelle également que « seules deux situations conflictuelles ont été tranchées par la juridiction prud’homale. Dans les deux cas, les salariés ont été déboutés de l’intégralité de leurs demandes, y compris celles qui portaient sur l’éventualité d’un harcèlement moral ». Contactés par Mediapart, les deux représentants des salariés au conseil d’administration ainsi que la nouvelle secrétaire du comité économique et social (CSE), qui a pris ses fonctions au printemps, abondent dans une réponse identique par courriel, estimant avoir « fait le vœu d’une construction collective plutôt que d’une opposition portant constamment sur les mêmes cas isolés et non représentatifs de l’ambiance actuelle positive de Campus France et du traitement des salariés, que ce soit pour les conditions de travail ou salariales ».

    Nombre de dossiers sont cependant en procédure. L’agence a été condamnée en mars 2019 pour #discrimination_syndicale, puis en appel, en décembre de la même année, pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Par ailleurs, elle fait face à plusieurs contentieux devant le tribunal administratif, soit pour contester des reconnaissances de maladie professionnelle ou d’accident du travail, portant tous sur la #santé_mentale, soit pour contester un refus de licenciement de salarié protégé. Enfin, à Montpellier, où Campus France possède une délégation, une main courante a été déposée par un salarié contre un collègue, résultat de tensions laissées en jachère pendant plusieurs années.

    Lors de l’avant-dernier conseil d’administration (CA) de l’agence le 25 novembre 2019, le représentant du ministère des finances a d’ailleurs pointé, à l’occasion d’une « cartographie des risques », le recours à au moins cinq avocats – un nombre significatif pour une structure de cette taille –, le coût financier des procédures juridiques engagées et la multiplication de ces procédures. « Ce qui veut dire que même les tutelles, alors même qu’il n’y a pas plus mauvais employeur que l’État, ont remarqué cette dérive », ironise l’un des participants, qui souhaite rester anonyme.

    « Au cours de ce CA de novembre, on m’a présenté un accord d’entreprise, signé par la direction comme les syndicats, c’est un signe clair d’apaisement, tempère Frédéric Petit, député MoDem des Français de l’étranger et membre depuis 2017 du conseil d’administration de Campus France. Que dans un effort de restructuration administrative il y ait des tensions, c’est plutôt normal. Je sais qu’il y avait des salariés isolément qui n’étaient pas bien, j’en étais conscient et cela a été exprimé au cours des conseils d’administration, surtout entre 2017 et 2018. »

    « C’est comme si le petit avait mangé le gros »

    Le collectif de salariés n’est cependant pas le seul à avoir sonné l’alarme sur le #climat_social. D’après plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart, de nombreux élus du personnel, membres du comité hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), puis le CSE se sont inquiétés des tensions existantes, presque sans relâche depuis la création de Campus France, tout comme les deux inspecteurs du travail successivement en poste jusqu’en 2018.

    L’un de ces élus, bien au fait des dossiers, résume la situation ainsi : « Campus France, c’est un bateau ivre. Le management y est devenu agressif, sans imagination, et il se contente d’enterrer les dossiers ou de pousser à la faute. »

    L’histoire de Campus France explique en partie ces problèmes. L’établissement a fusionné en 2012 plusieurs organismes en une seule et unique agence : l’association #Egide, opérateur à l’époque pour la gestion des bourses et des séjours des étudiants étrangers ; le groupement d’intérêt public #EduFrance, renommé Campus France, chargé de la promotion de l’enseignement du français à l’étranger, et les activités internationales du #Centre_national_des œuvres_universitaires_et_scolaires (#Cnous). Au sein de la toute nouvelle agence Campus France, les cultures professionnelles s’entrechoquent presque immédiatement.

    Pensée pour gagner en #efficacité, l’agence agglomère différents statuts, salaires, fonctions, et des personnes issues d’organismes ayant déjà subi des réorganisations, parfois douloureuses. Dans un rapport commandé par le CHSCT de Campus France en 2016, les experts tentent de résumer la situation : celle d’une petite structure, Campus France, comparée à une start-up d’intellos faiblement hiérarchisée, d’une quarantaine de salariés, jeunes et presque tous cadres, qui a avalé une grosse association, Egide, et une partie du Cnous, où travaillaient majoritairement des employés, parfois vieillissants.

    « On a de manière intelligente et novatrice réorganisé l’administration d’État sur des objectifs, se félicite Fréderic Petit, membre, en tant que député, du conseil d’administration de plusieurs structures de ce type. On a enfin une gestion des deniers de l’État par projet, et non plus par structure, ce qui était quand même hallucinant. »

    « C’est comme si le petit avait mangé le gros », souligne pourtant, rétrospectivement, Laura Foka, dans une structure où va régner des années durant un « #mépris_réciproque » raconte également un ancien cadre dirigeant, entre « manants » et « jeunes flambeurs ».

    À l’époque, c’est donc en partie à ces #réorganisations successives que la plupart des salariés attribuent, selon ce même rapport, leurs difficultés, qui confinent aux risques psychosociaux. L’arrivée d’une nouvelle directrice à la tête de Campus France, en juillet 2015, semble avoir jeté de l’huile sur le feu.

    #Béatrice_Khaiat a passé une bonne partie de sa carrière dans les cabinets ministériels, notamment celui de l’éducation et de la culture. Proche des milieux socialistes, elle entre en 2012 dans celui du premier ministre Jean-Marc Ayrault, après avoir été directrice déléguée de Campus France, avant la fusion. En 2015, elle devient directrice générale de l’établissement, par décret du président de la République, un mandat renouvelé pour trois ans le 7 mars 2019, malgré les différentes alertes.

    Plusieurs membres de la direction quittent d’ailleurs le navire peu de temps avant sa nomination, à coup de transactions financières. D’après des courriels que nous avons pu consulter, on s’y inquiète déjà de « #harcèlement_caractérisé », d’une volonté de « faire la peau » à d’anciens membres d’Egide, de la persistance de « clans et de factions ». L’un d’entre eux a même, selon nos informations, porté #plainte contre sa directrice auprès de la police, après des propos tenus en réunion. Une plainte classée sans suite.

    Dès le départ, ses manières très directes étonnent : « Lors de la première réunion avec le personnel, Béatrice Khaiat nous a dit qu’à Campus France, on ne vendait pas “des putes ou de la coke”, une manière de souligner que notre matière était noble, se souvient un salarié, qui souhaite rester anonyme. Nous étions dirigés jusque-là par un ambassadeur, tout en retenue… Disons que c’était rafraîchissant. Mais ce mode d’expression a donné le ton sur la suite. J’ai des dizaines de témoignages d’#humiliation de salariés, de feuilles jetées à la figure… »

    Laura Foka en a fait l’expérience. À son retour de congé maternité en 2016, après avoir donné naissance à un deuxième enfant, elle participe à une réunion de service où Béatrice Khaiat plaisante sur son cas. « Au troisième enfant, je licencie », lâche la directrice. Lors d’un point d’actualité, rebelote : « Après deux enfants, il faut se remettre au travail », déclare Béatrice Khaiat devant le personnel réuni. Laura Foka se recroqueville au fond de la salle, et fond en larmes.

    « Mère de famille elle aussi, madame Khaiat a plaisanté avec l’une de ses collègues sur une expérience vécue par toutes les deux, celle d’une jeune mère devant assumer tout à la fois ses obligations professionnelles et familiales, explique aujourd’hui la direction, qui rappelle une #féminisation à 62 % de l’encadrement de Campus France ainsi qu’un score « presque parfait » à l’index de l’égalité homme-femme. Ces propos ont été repris de manière déformée. » Ils ont pourtant été confirmés par plusieurs témoignages et jugés suffisamment sérieux pour avoir fait l’objet d’un courrier de l’inspecteur du travail, qui rappelait à Campus France le risque de « #harcèlement_discriminatoire ».

    Très fragilisée par ces propos, Laura Foka se sent depuis un moment déjà sur la sellette. Dans son service communication, presse et études, c’est l’hécatombe depuis l’arrivée d’un nouveau manager. Les salariés serrent les dents, préviennent en vain les ressources humaines, attendent près d’un an et demi avant d’alerter les syndicats en 2017. Nombre d’entre eux ont des #pensées_suicidaires. Une enquête du CHSCT est déclenchée pour danger grave et imminent.

    Dans l’intervalle, cinq salariés du service, soit presque la totalité du département, quittent Campus France, « à l’américaine, leurs cartons sous le bras », raconte Laura Foka. Cette dernière pour inaptitude, qu’elle finit par accepter, de guerre lasse, face à l’inquiétude de son médecin, et deux pour faute grave ; les derniers dans le cadre de #rupture_conventionnelle, plus ou moins contrainte.

    L’une d’entre eux écrit ainsi ceci, un an plus tard, dans un courrier officiel à la DIRECCTE : « J’en suis arrivée au point de demander une rupture conventionnelle en septembre 2017 pour fuir des conditions de travail intenables et une situation devenue insupportable. » Contredisant les déclarations de la direction qui affirme que « l’intégralité des ruptures conventionnelles depuis la création de l’établissement en 2012 ont été faites à la demande des salariés qui souhaitaient partir et ont été approuvées par les administrateurs salariés ».

    Pour Zoubir Messaoudi, salarié du service informatique, la descente aux enfers professionnelle coïncide également avec l’arrivée de Béatrice Khaiat aux manettes et d’un nouveau manager au service informatique : « Mon ancien chef avait jeté l’éponge, mon N+1 était mis sur la touche. J’arrivais le premier au bureau et repartait le dernier, et pourtant, je recevais des mails où l’on me reprochait tout et n’importe quoi, comme si la direction essayait de constituer un dossier… Je viens du domaine de la prestation de service, où nous sommes clairement de la chair à canon, mais même là-bas, j’étais traité avec plus de respect. »

    Après un premier avertissement pour avoir quitté les locaux à 16 heures un jour de grève des transports (avertissement contesté aux prud’hommes, qui a tranché en sa faveur en 2018), Zoubir Messaoudi est convoqué pour licenciement en juin 2019. Sous le choc, il s’évanouit, ce qui nécessite l’intervention des pompiers et son hospitalisation en psychiatrie. Placé en arrêt de travail, il sera licencié quelques mois après pour faute grave, alors que l’arrêt court toujours, accusé de mauvaise foi vis-à-vis de son supérieur, de dénigrement de sa hiérarchie et de négligence professionnelle.

    « Durant un arrêt de travail et sous certaines conditions, l’employeur peut licencier un salarié, argumente Campus France. En l’occurrence, nous avons estimé, au vu de la gravité des faits commis par le salarié, que ces conditions étaient réunies. » Zoubir Messaoudi se souvient, lui, d’avoir passé « un sale été » l’an passé : « J’avais envie de me jeter par la fenêtre tellement j’avais mal. J’ai négligé ma femme, ma fille. » Il conteste aujourd’hui son licenciement aux prud’hommes.

    Se développer tous azimuts, trouver des recettes propres, répondre à l’ambition politique

    À quand remontent les alertes collectives ? Campus France les a-t-il ignorées ? Le premier rapport sur les risques psychosociaux, rédigé par le cabinet Orseu, agréé par le ministère du travail, est immédiatement contesté par la direction, qui remet en cause le professionnalisme des experts mandatés. Il concluait néanmoins en avril 2016 à un « risque psychosocial majeur ».

    Le deuxième rapport sur la qualité de vie au travail, rédigé par le cabinet (non agréé) Empreinte humaine un an plus tard est bien moins sévère, mais ne dément pas que l’organisation du travail puisse être améliorée. Il s’est ensuivi de séances menées par des psychologues du travail, pour que les salariés aient le moyen de s’exprimer. « Ces séances ont été l’occasion de larmes, de colère, d’insultes, rapporte un élu. Et il a fallu attendre un an et demi pour avoir un retour. Malgré nos demandes, la direction n’en a strictement rien fait. »

    Le 27 mars 2018, le CHSCT se félicite qu’une formation en droit social, de plusieurs dizaines de milliers d’euros, ait finalement été organisée à destination des managers, avant de regretter qu’elle ait été essentiellement « dédiée au processus de licenciement, à l’éventail des sanctions disciplinaires, au recueil des preuves, etc. » avant de s’interroger benoîtement pour savoir si ces formations « ne visent pas à étayer une politique de réduction de l‘effectif ». Une formation, s’insurgeaient les élus, qui abordait aussi la question « du licenciement des salariés protégés ».

    Deux autres enquêtes, à la suite d’alertes pour danger grave et imminent, ont donné lieu à des passes d’armes. La première, lancée par le CHSCT (où sont représentés direction et élus du personnel) au sujet de Ronel Tossa, aboutit à deux rapports divergents, l’un de la direction et l’autre des élus. C’est pourtant le premier que transmettra Campus France au juge en charge de trancher sur la légalité de son licenciement, le présentant comme le rapport du CHSCT, ce que ne manqueront pas de contester les élus de l’époque ainsi que le salarié concerné.

    Le ministère du travail lui-même, sollicité sur le licenciement de Ronel Tossa, mandaté par la CFDT comme délégué du personnel, a débouté l’établissement public en février 2019, reprenant les mots de l’inspecteur pour justifier sa position. Dans un mémoire auquel nous avons eu accès, il parle d’une « organisation pathogène volontaire » où le cas de ce salarié est à « replacer dans le contexte global de cette société, une hiérarchie qui dénie tout droit à ses salariés et qui a organisé un système de #souffrance_au_travail ».

    Campus France a fait appel de cette décision et assure avoir « contesté ces propos dans le cadre d’un recours hiérarchique mettant en cause l’impartialité de l’inspecteur du travail ». L’agence a manifestement eu gain de cause, car cet inspecteur a depuis été remplacé, au grand dam de plusieurs salariés. La direction enfonce d’ailleurs le clou : « Aucune situation correspondant à du harcèlement moral n’a été retenue et aucune mesure en conséquence n’a été prise par l’inspection du travail. »

    Elle se félicite également qu’aucune alerte pour danger grave et imminent n’ait été déclenchée depuis 2018. Même son de cloche auprès des salariés du conseil d’administration et de la secrétaire du CSE : « Le personnel Campus France a tourné la page depuis longtemps – sachant que la grande majorité ignorait ces #conflits_sociaux – afin de poursuivre la construction d’une véritable #culture_d’entreprise qui a pu être en défaut lors de la création de l’EPIC par la fusion en 2012 de deux entités distinctes et avec des fonctionnement différents. »

    Or pour cet ancien élu, très au fait de tous ces dossiers, la direction n’a pas cessé de vouloir au fil des ans « casser le thermomètre ». Lors d’une réunion du CHSCT, où sont évoquées la situation d’Abdelhafid Ramdani et la nécessité de déclencher une nouvelle #alerte pour #danger_grave_et_imminent (la médecin du travail évoquant le risque suicidaire), le directeur des ressources humaines explique ainsi à l’assemblée sidérée que « tout le monde meurt un jour ». « Après plusieurs tergiversations, on a quand même obtenu une enquête, élargie à toute la direction informatique », poursuit l’élu présent ce jour-là, sans trop y croire. « Les gens savaient que ceux qui étaient en conflit avec la direction étaient virés ou au placard, et donc ils se sont tus. » De fait, ce deuxième rapport ne conclut pas à un quelconque harcèlement.

    La médecin du travail elle-même, ont raconté à plusieurs reprises les salariés, se contente souvent de renvoyer la souffrance dos à dos, et évoque le décès, en 2015, d’Elsa Khaiat (parfois orthographié Cayat), la sœur de Béatrice Khaiat, lors de l’attentat de Charlie Hebdo, pour expliquer une forme d’emportement de la directrice générale. Le service de presse de Campus France fera d’ailleurs de même, en préambule de ses réponses à nos questions, pour nous décrire une « femme entière », issue d’une « famille engagée ».

    Plus profondément, ce que redoutent certains élus et salariés, c’est une forme de dégraissage déguisé des #effectifs, alors qu’une première vague de départs a déjà eu lieu lors de la fusion, en 2012. Cinq ans plus tard, en 2017, l’expert du comité d’entreprise s’inquiète d’une hausse des ruptures conventionnelles et d’une enveloppe dédiée à ces départs de 150 000 euros.

    « Un #abus_de_droit », soutien ce même expert, qui rappelle la mise sur pied par le gouvernement d’un « nouveau dispositif de rupture conventionnelle collective pour éviter des dérives ». Ce même expert, en septembre 2019, revient à la charge : « La première cause des départs sont les ruptures conventionnelles, qui représenteraient 30 % des départs sur les quatre dernières années », soit 31 postes en CDI. Tous ont été « homologués par l’inspection du travail », se défend Campus France, qui parle de « faits erronés », sans plus de précisions et assure que son équipe a maintenu les effectifs à flot, depuis la fusion.

    Mais à plusieurs reprises, le message envoyé aux salariés est clair : « La porte est grande ouverte », dira même un représentant de la direction lors d’une réunion avec les délégués du personnel, en mars 2017. Lors d’un pot de départ d’une salariée à l’occasion d’une rupture conventionnelle, à l’extérieur des locaux de Campus France, Béatrice Khaiat prend la parole, et incite, selon des témoins de la scène, les salariés à faire de même : « Faites comme elle, d’ailleurs, c’est magnifique ! », s’enthousiasme la responsable.

    « La direction, en CHSCT, devant l’inspecteur du travail et au cours de points d’information, a fait savoir, à de multiples reprises, que la porte était “grande ouverte”. Cela n’a jamais été un incident isolé, mais des propos récurrents », témoigne Ambroise Dieterle, secrétaire du CSE jusqu’en mai 2020, aujourd’hui en reconversion professionnelle.

    La question financière n’est pas étrangère à cette tendance. Un an après son arrivée, la directrice générale l’annonce aux élus : la #masse_salariale est trop importante au vu du #budget dont elle dispose, et devra être amputée d’un million d’euros. Les départs auront lieu, au fil de l’eau, alors même que l’agence doit se développer tous azimuts, trouver des recettes propres, et répondre à l’ambition politique. Derniers en date, le « #Make_our_planet_great_again », d’Emmanuel Macron, initiative qui a fortement mobilisé Campus France, ou encore le récent programme #Al-Ula, accord de coopération entre la France et l’Arabie saoudite.

    « C’est une question de dosage dans sa mission d’intérêt public, rappelle un ancien haut dirigeant de Campus France. Un Epic comme Campus France doit faire des recettes mais reste soumis à un agent comptable public. On a toutes les contraintes du droit privé, très contraignant, et celles de la comptabilité publique, extraordinairement lourdes. »

    Pour un ancien salarié œuvrant dans la gestion des bourses étudiantes, qui vient de quitter Campus France avec pas mal d’amertume, le problème réside plutôt dans ce que tout le monde « vienne prendre commande » chez Campus France, ministères, université, grandes écoles. Or l’arbitre à la toute fin, « c’est Bercy [le ministère des finances – ndlr] ». Quitte à une perte de sens dans les missions, poursuit-il : « Nous étions des fluidificateurs pour les étudiants, nous sommes devenus des auxiliaires de police, des collectionneurs de pièces. Notre image auprès d’eux, et des ambassades, se dégrade considérablement. »

    La critique n’est pas neuve. En 2012, un article du Monde racontait les débuts chaotiques de l’agence Campus France, ses tarifs devenus élevés, et ces étudiants étrangers, livrés à eux-mêmes à leur descente de l’avion. Quelques jours plus tard, le président du conseil d’administration Christian Demuynck (membre des Républicains) présentait même sa démission, critiquant une « gestion sans stratégie ni ambition de l’établissement par quelques fonctionnaires des tutelles nuisant gravement tant à son indépendance qu’à la qualité de son travail ».

    Dans la même lettre, que nous avons pu consulter, il rajoutait ceci : « J’espère que ma démission sera l’occasion pour l’État de mener un examen nécessaire des établissements publics qui sont nombreux, comme Campus France, à subir un tel mode de gestion. » Tout comme leurs salariés, sommés de suivre, parfois dans la douleur.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/080720/souffrance-au-travail-campus-france-le-cout-social-du-soft-power?onglet=fu
    #travail #conditions_de_travail

  • Border pre-screening centres part of new EU migration pact

    The European Commission’s long-awaited and long-delayed pact on migration will include new asylum centres along the outer rim of the European Union, EUobserver has been told.

    The idea is part of a German proposal, floated last year, that seeks to rapidly pre-screen asylum seekers before they enter European Union territory.

    Michael Spindelegger, director-general of the Vienna-based International Centre for Migration Policy Development (ICMPD) told EUobserver on Thursday (9 July) that the European Commission had in fact decided to include it into their upcoming migration pact.

    “I got some information that this will be part of these proposals from the European Commission. So this is what I can tell you. I think this really is something that could bring some movement in the whole debate,” he said.

    Spindelegger was Austria’s minister of foreign affairs and finance minister before taking over the ICMPD in 2016, where he has been outspoken in favour of such centres as a means to unblock disagreements among member states on the overhaul of the future EU-wide asylum system.

    The German non-paper published in November 2019 proposed a mandatory initial assessment of asylum applications at the external border.

    The idea is to prevent irregular and economic migrants from adding to the administrative bottlenecks of bona-fide asylum seekers and refugees.

    “Manifestly unfounded or inadmissible applications shall be denied immediately at the external border, and the applicant must not be allowed to enter the EU,” stated the paper.

    EUobserver understands the new pact may also include a three-tiered approach.

    Abusive claims would be immediately dismissed and returned, those clearly in the need for protection would be relocated to an EU state, while the remainder would end up in some sort of facility.

    Spindelegger concedes the idea has its detractors - noting it will be also be tricky to find the legal framework to support it.

    “To give people, within some days, the right expectation is a good thing - so this is more or less a surprise that the European Commission took this initiative, because there are also some people who are totally against this,” he said.
    EU ’hotspots’ in Greece

    Among those is Oxfam International, an NGO that says people may end up in similar circumstances currently found in the so-called hotspots on the Greek islands.

    “We are very concerned that the Greek law and the hotspots on the islands are going to be the blueprint for the new asylum and migration pact and we have seen them failed in every criteria,” said Oxfam International’s Raphael Shilhav, an expert on migration.

    The hotspots were initially touted as a solution by the European Commission to facilitate and expedite asylum claims of people seeking international protection, who had disembarked from Turkey to the Greek islands.

    The zones on the islands quickly turned into overcrowded camps where people, including women and children, are forced to live amid filth and violence.

    Shilvav said some people at the hotspots who deserved asylum ended up falling through the cracks, noting new Greek laws effectively bar many people who do not have legal support from appealing an asylum rejection.

    EUobserver has previously spoken to one asylum seeker from the Congo who had spent almost three years living in a tent with others at the hotspot in Moria on Lesbos island.

    The new pact is a cornerstone policy of the Von der Leyen Commission and follows years of bickering among member states who failed to agree on a previous proposal to overhaul the existing EU-wide asylum rules.

    “Over the past few years, many member states simply refused to find a solution,” Germany’s interior minister Horst Seehofer said ahead of the current German EU presidency’s first debate on home affairs issues.

    The commission has so far refused to release any specific details of the plan - which has been delayed until September, following the eruption of the pandemic and on-going debates over the EU’s next long-term budget.

    “This proposal will be there to protect and defend the right to asylum and that includes the possibility to apply for asylum, that is a right for everybody to do so,” EU home affairs commissioner Ylva Johansson told MEPs earlier this week.

    For its part, the UN Refugee Agency (UNHCR) says the new pact needs to be common and workable.

    “This means establishing fair and fast asylum procedures to quickly determine who needs international protection and who does not,” a UNHCR spokeswoman said, in an emailed statement.

    She also noted that some 85 percent of the world’s refugees are currently hosted in neighbouring and developing countries and that more funds are needed for humanitarian and development support.

    https://euobserver.com/migration/148902
    #migration_pact #pacte_migratoire #Europe #identification #asile #migrations #réfugiés #frontières #pré-identification #centres_d'identification #hotspots #Grèce #contrôles_migratoires #contrôles_frontaliers #externalisation #EU #UE #frontières_extérieures #relocalisation #renvois #expulsions

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  • L’#écologie_municipale, ou la ville face à son histoire

    Les verts élus dans les grandes #villes doivent faire un #choix : se focaliser sur la qualité de vie de leurs administrés au risque de renforcer la #fracture entre #centres urbains et #périphéries, ou au contraire renouer avec les #territoires_fantômes que les #métropoles consomment et consument.

    Après le succès des candidatures et alliances écologistes dans certaines des plus grandes villes de France dimanche, une chose a très peu retenu l’attention des commentateurs politiques. C’est le paradoxe, au moins en apparence, d’une #métropolisation de l’écologie politique – le fait que les valeurs vertes semblent trouver dans les grands centres urbains leur principal lieu d’élection. Au lieu de s’interroger sur les motivations et les idéaux des personnes qui peuplent ces villes pour essayer d’y lire l’avenir, peut-être faut-il alors renverser la perspective et regarder l’objet même que constitue la #ville, sa réalité indissociablement écologique et politique.

    Au regard de l’#histoire, cette #urbanisation des #valeurs_vertes ne va pas du tout de soi. La ville a souvent été définie, en Europe au moins, par l’enveloppe protectrice des remparts qui tenait à distance les ennemis humains et non humains (animaux, maladies), et qui matérialisait la différence entre l’espace de la cité et son pourtour agraire et sauvage. En rassemblant les fonctions politiques, symboliques, sacerdotales, les villes engendrent des formes de socialité qui ont fasciné les grands penseurs de la modernisation. Saint-Simon, par exemple, voyait dans la commune médiévale italienne l’origine du développement matériel et moral propre à la #modernité. Durkheim, plus tard, faisait de la ville le prototype du milieu fait par et pour l’humain, le seul espace où pouvait se concrétiser le projet d’#autonomie.

    Aspirations urbaines

    Mais les villes sont également devenues, avec le processus d’#industrialisation, de gigantesques métabolismes matériels. L’explosion démographique des métropoles industrielles au XIXe siècle va de pair avec la concentration du travail, de l’énergie, et plus largement des flux de matière qui irriguent l’économie globale. Au cœur des transformations de la vie sociale, la ville est aussi au cœur de ses transformations matérielles : elle aspire d’immenses quantités de ressources, pour les relancer ensuite dans le commerce sous forme de marchandises. En laissant au passage les corps épuisés des travailleurs et des travailleuses, ainsi que des montagnes de déchets visibles ou invisibles, résidus non valorisés du processus productif.

    Ainsi la ville irradie le monde moderne de son prestige symbolique et culturel, mais elle tend aussi à déchirer le tissu des circularités écologiques. L’un ne va pas sans l’autre. Chaque ville, par définition, est tributaire de circuits d’approvisionnement qui alimentent ses fonctions productives, ou simplement qui la nourrissent et la débarrassent des contraintes spatiales. Chaque ville est entourée d’une périphérie fantôme qui l’accompagne comme son ombre, et qui est faite des #banlieues où vivent les exclus du #rêve_métropolitain, des champs cultivés et des sous-sols exploités. Chaque urbain mobilise malgré lui un espace où il ne vit pas, mais dont il vit.

    L’une des sources de la #sensibilité_écologique contemporaine se trouve justement dans la critique de l’avant-garde urbaine. Dans l’Angleterre victorienne, William Morris ou John Ruskin retournent à la #campagne pour démontrer qu’une relation organique au #sol est susceptible de régénérer la civilisation, sans pour autant compromettre les idéaux d’émancipation. Mais ils luttaient contre une tendance historique dont l’extraordinaire inertie a rapidement provoqué la disqualification de ces expériences. Surtout pour le #mouvement_ouvrier, qui avait en quelque sorte besoin des formes spécifiquement urbaines d’#aliénation pour construire la #solidarité_sociale en réponse.

    Si l’on replace dans cette séquence d’événements le phénomène d’urbanisation des attentes écologiques actuelles alors il y a de quoi s’interroger sur l’avenir. Deux trajectoires possibles peuvent s’esquisser, qui ont cela d’intéressant qu’elles sont à la fois absolument irréconciliables sur un plan idéologique et matériel, et quasiment impossibles à distinguer l’une de l’autre dans le discours des nouveaux édiles de la cité verte.

    Faire atterrir le #métabolisme_urbain

    D’un côté, on trouve le scénario d’une consolidation des #inégalités_sociales et spatiales à partir des valeurs vertes. Pour le dire de façon schématique, les grands pôles urbains poussent la #désindustrialisation jusqu’à son terme en éliminant les dernières nuisances et toxicités propres à la #ville_productive : elles se dotent de parcs, limitent les transports internes et créent des #aménités_paysagères (comme la réouverture de la Bièvre à Paris). C’est ce que la sociologie appelle la #gentrification_verte, dont #San_Francisco est le prototype parfois mis en avant par les prétendants écologistes aux grandes mairies. Au nom d’une amélioration difficilement critiquable de la qualité de vie, la ville des #parcs et #jardins, des boutiques bio, des #mobilités_douces et des loyers élevés court le risque d’accroître le #fossé qui la sépare des périphéries proches et lointaines, condamnées à supporter le #coût_écologique et social de ce mode de développement. #Paris est de ce point de vue caractéristique, puisque l’artifice administratif qui tient la commune à l’écart de sa banlieue est matérialisé par la plus spectaculaire infrastructure inégalitaire du pays, à savoir le #boulevard_périphérique.

    Mais si le vert peut conduire à consolider la #frontière entre l’intérieur et l’extérieur, et donc à faire de la qualité de vie un bien symbolique inégalement distribué, il peut aussi proposer de l’abolir – ou du moins de l’adoucir. Une réflexion s’est en effet engagée dans certaines municipalités sur le pacte qui lie les centres-villes aux espaces fantômes qu’elles consomment et consument. La #renégociation de la #complémentarité entre #ville et #campagne par la construction de #circuits_courts et de qualité, l’investissement dans des infrastructures de #transport_collectif sobres et égalitaires, le blocage de l’#artificialisation_des_sols et des grands projets immobiliers, tout cela peut contribuer à faire atterrir le #métabolisme_urbain. L’équation est évidemment très difficile à résoudre, car l’autorité municipale ne dispose pas entre ses mains de tous les leviers de décision. Mais il s’agit là d’un mouvement tout à fait singulier au regard de l’histoire, dans la mesure où il ne contribue plus à accroître la concentration du capital matériel et symbolique à l’intérieur de la cité par des dispositifs de #clôture et de #distinction, mais au contraire à alléger son emprise sur les #flux_écologiques.

    Le défi auquel font face les nouvelles villes vertes, ou qui prétendent l’être, peut donc se résumer assez simplement. Sont-elles en train de se confiner dans un espace déconnecté de son milieu au bénéfice d’une population qui fermera les yeux sur le sort de ses voisins, ou ont-elles engagé un processus de #décloisonnement_social et écologique ? L’enjeu est important pour notre avenir politique, car dans un cas on risque le divorce entre les aspirations vertes des centres-villes et la voix des différentes périphéries, des #ronds-points, des lointains extractifs, alors que dans l’autre, une fenêtre s’ouvre pour que convergent les intérêts de différents groupes sociaux dans leur recherche d’un #milieu_commun.

    https://www.liberation.fr/debats/2020/06/30/l-ecologie-municipale-ou-la-ville-face-a-son-histoire_1792880

    #verts #élections_municipales #France #inégalités_spatiales #mobilité_douce #coût_social ##décloisonnement_écologique

    via @isskein
    ping @reka @karine4

  • PORTFOLIOS En Italie, la coopérative des migrants

    Non loin de Rome, en #Italie, des immigrés d’Afrique subsaharienne ont créé en 2012 leur propre coopérative afin de subvenir à leurs besoins. Ils étaient #migrants sans papiers, exploités dans des coopératives agricoles, notamment près de Rosarno où en 2010 éclata une révolte de ces ouvriers après l’agression raciste contre l’un d’eux. Aujourd’hui, la #coopérative #Barikama produit des yaourts et légumes bio. La vente permet à chaque coopérateur de recevoir un salaire.

    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/en-italie-la-cooperative-des-migrants

    #autoproduction #centre_social #Rome

  • #Coronavirus : au #Maroc, des dizaines de migrants sub-sahariens arrêtés et confinés de force

    Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 continue d’augmenter au Maroc, de nombreux migrants affirment être arrêtés et mis en #quarantaine dans des conditions pénibles, le temps de subir des tests de #dépistage. ONG et défenseurs des droits des migrants dénoncent des pratiques discriminatoires.

    Une cinquantaine de migrants sub-sahariens ont été arrêtés dimanche 21 juin, chez eux, sur leur lieu de travail et parfois dans la rue par la police marocaine qui les a conduits dans une école de la ville de #Laâyoune, dans la région du #Sahara_occidental. Pendant sept jours, ils ont été entassés dans des salles de classe, sans accès à l’eau courante ou à des vêtements propres, sans possibilité de sortir ou de s’alimenter correctement. Tous ont subi des tests de dépistage au coronavirus avant d’être relâchés dans la soirée, dimanche 28 juin. Ceux testés positifs au Covid-19 ont été mis en quarantaine dans un #hôtel où ils reçoivent notamment un traitement à la #chloroquine.

    « On est libres mais sous le choc », confie à InfoMigrants Mohamed*, un jeune Ivoirien qui travaille au Maroc depuis trois ans. « J’étais chez moi le jour où la police nous a emmenés. Je suis sorti car j’entendais des cris dehors. Mes voisins refusaient de se laisser embarquer. Lorsque les policiers m’ont vu, ils m’ont aussi demandé de les suivre pour faire le test du coronavirus. Je ne portais qu’un short sur moi. J’ai voulu aller chercher des vêtements et mon téléphone, ils m’ont dit que ce n’était pas la peine, qu’il y en avait juste pour 4 heures. »

    Mohamed était loin de se douter qu’il allait passer une semaine en enfer. Cinq heures après son arrivée à l’école de Laâyoune, une équipe médicale s’est présentée pour lui faire passer un premier dépistage. « On était plus de 50. Personne ne pouvait sortir tant qu’on n’avait pas les résultats. Trois jours plus tard, on a appris que 11 personnes étaient positives. Elles ont été mises à l’écart dans un hôtel où ils leur donnent des médicaments. »

    « Les Africains sub-sahariens sont traités différemment »

    Ayant été au contact des 11 malades, le reste du groupe a subi un second test vendredi, tout en étant maintenu dans des conditions de vie déplorables et sans aucune visibilité sur leur date de sortie. « On a été traités comme des animaux. Tout était très sale, on dormait par terre sur des petits matelas. Il n’y avait pas d’eau dans les toilettes. On nous donnait deux morceaux de pain par jour, du riz et parfois une sardine ou du lait concentré », raconte à InfoMigrants Amadou*, un Guinéen de 20 ans, lui aussi retenu dans l’école de Laâyoune. La police est venue le chercher sur son lieu de travail, un salon de coiffure afro où il exerce depuis un an. « Ils ne regardent même pas ceux qu’ils arrêtent, tout ce qui compte c’est qu’on ait la peau noire », lâche le jeune Guinéen, criant à la discrimination.

    Un sentiment que partage Cynthia Magallanes-Gonzales, une sociologue américaine, docteure en migrations de l’Université du Michigan, qui travaille au Maroc depuis quatre ans. « Ces personnes ont été clairement arrêtées à cause de leur #couleur_de_peau puis placées dans des lieux qui s’apparentent à des #centres_de_rétention puisqu’il y a une #surveillance_policière permanente et interdiction d’en sortir », commente-t-elle pour InfoMigrants, ajoutant que plusieurs migrants sur place lui avaient confié souffrir de fortes angoisses.

    https://twitter.com/drchismosa/status/1276143702084407298?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    « Les Marocains aussi se font dépister, mais pas dans les mêmes conditions, évidemment. D’autres personnes originaires de pays occidentaux ne seraient pas non plus retenues de la sorte. Les Africains sub-sahariens ont un traitement différent », poursuit la sociologue.

    Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH), cette pratique « d’arrestations et d’enfermement illégal des migrants » s’observe « partout au Maroc, y compris dans le nord à #Nador et #Tétouan » près de l’enclave espagnole de Ceuta, « mais aussi à #Tanger », au niveau du détroit de Gibraltar qui sépare le Maroc de l’Espagne de seulement quelques dizaines de kilomètres. Ces vagues d’arrestations ont débuté à la mi-mars, affirme l’association, interrogée par InfoMigrants.

    Des tests de dépistage falsifiés ?

    Mais ces dernières semaines, ce sont surtout les villes de la côte atlantique sud du Maroc, face à l’archipel espagnol des #Canaries, qui sont dans le viseur des autorités. L’AMDH a indiqué à InfoMigrants que 32 hommes, cinq femmes et leurs enfants étaient actuellement toujours enfermés dans un centre d’accueil à #Tarfaya, à une centaine de kilomètres au nord de Laâyoune, dans des conditions toutefois quelque peu « meilleures par rapport aux autres centres d’#enfermement ». Testés positifs au coronavirus, ils doivent être « libérés après avoir achevé leur traitement à la chloroquine dans trois jours ».

    Un peu plus au nord, à #Tan-Tan, la situation est plus tendue. L’AMDH a recensé un groupe de 33 migrants dont « 20 femmes et 3 bébés » placés en quarantaine dans l’#hôtel_Hagounia depuis sept jours « sans qu’ils n’aient subi un seul dépistage au Covid jusqu’à présent ».

    La côte atlantique sud du Maroc est devenue ces derniers mois une vraie plaque tournante de la migration tandis que la route dite de la « Méditerranée centrale », via la Libye, apparaît de moins en moins praticable et particulièrement dangereuse. « Beaucoup de migrants partent de Laâyoune pour rejoindre les Canaries juste en face. Sauf que récemment, les autorités espagnoles de l’archipel ont annoncé avoir secouru 30 migrants en provenance de Laâyoune, porteurs du coronavirus. Il n’y avait eu qu’une petite dizaine de cas dans la ville jusqu’à présent alors les gens et les médias locaux ont commencé à faire le raccourci entre migrants et Covid », explique Cynthia Magallanes-Gonzales. La découverte d’un foyer épidémique dans une usine de poissons qui emploie principalement des étrangers a achevé de cristalliser les inquiétudes autour des migrants sub-sahariens de Laâyoune.

    Même chose à Tarfaya où un #cluster a été identifié, le 21 juin, dans un centre d’hébergement pour migrants : le ministère de la Santé a annoncé 37 nouveaux cas en 24 heures, alors que la zone ne dénombrait jusqu’à présent que sept personnes contaminées.

    « Les autorités cherchent à rassurer la population marocaine en mettant tout sur notre dos, c’est injuste », s’insurge Mohamed, l’Ivoirien. « Ils font passer les migrants pour malades, mais c’est faux. Les résultats des tests sont falsifiés : ils barrent la mention ’négatif’ et écrivent ’positif’ à côté au stylo », accuse le jeune homme qui a transmis plusieurs photos à InfoMigrants pour étayer ses propos. Un porte-parole du ministère de la Santé basé à Laâyoune affirme, sur les réseaux sociaux, suivre la situation de très près et assure qu’il ne s’agit que d’une « erreur d’impression » qui a été corrigée à la main.

    Des arguments qui ne passent pas auprès de Mohamed, Amadou et les autres, convaincus d’être des bouc-émissaires. « On a été relâchés sans aucun papier attestant qu’on avait fait le dépistage. J’ai peur d’être de nouveau arrêté à tout moment, alors je me cache et je limite mes déplacements », conclut Mohamed, désabusé.

    *Prénom modifié par souci d’anonymat

    https://www.infomigrants.net/fr/post/25682/coronavirus-au-maroc-des-dizaines-de-migrants-sub-sahariens-arretes-et

    #migrations #asile #réfugiés #covid-19 #discriminations

    signalé ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/863827

    • Marruecos encierra a migrantes en centros del Sáhara, a base de pan y leche, tras acusarlos de propagar el virus

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) y la entidad saharaui Equipe Media alertan del arresto de decenas de migrantes subsaharianos en El Aaiún y Tarfaya después de ser señalados por las autoridades marroquíes como los culpables del brote de coronavirus en la región.

      «Nos han encerrado a todos los black [negros]. Dicen que todos los black están infectados con corona. Yo no tengo coronavirus. No sabemos qué nos van a hacer», se escucha a una mujer subsahariana en un vídeo que graba desde una furgoneta junto a otras ocho mujeres antes de que un hombre enfundado en un traje de protección anti-covid abra la puerta para hacer subir a otra joven.

      «Ayudadme. Voy a morir aquí. Los militares nos tienen encerrados y nos obligan a tomar comprimidos contra el coronavirus. Yo no tengo el corona. Ayudadme, por favor», lamenta otra mujer en un segundo vídeo en el que aparece con su hijo pequeño sobre su regazo.

      Estos dos testimonios no son casos aislados, sino que representan la realidad de la población negra en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos que, desde mediados de este mes de junio, es detenida por la gendarmería en las calles o en sus propios domicilios para ser trasladados a centros de internamiento bajo la excusa de someterlos a pruebas de coronavirus, según señalan numerosas ONG.

      El foco más grave de COVID-19 en Marruecos aparece en dos empresas españolas. EFE/EPA/JALAL MORCHIDI

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) denuncia que desde hace cerca de dos semanas las fuerzas de seguridad marroquíes están deteniendo a la población subsahariana en El Aaiún y sus alrededores tras conocerse 33 casos positivos de covid-19 entre los 70 migrantes que llegaron en dos pateras a la isla canaria de Fuerteventura, así como los 37 que fueron rescatados en la playa de Tarfaya, a 90 kilómetros de la capital del Sáhara Occidental.

      Durante meses, esta región ha estado libre de covid-19, pero en las últimas semanas los casos se han disparado. Las cifras varían cada día, pero la última actualización de la organización saharaui Equipe Media señala 168 casos positivos este pasado jueves en «epicentros industriales de fábricas de envasado y conservas de sardina en el puerto de El Aaiún». En declaraciones a este diario señalan que «se trata de 24 inmigrantes subsaharianos y 144 marroquíes».

      Por su parte, las autoridades marroquíes no han detallado datos sobre los focos donde se concentran estos casos. El Ministerio marroquí de Sanidad se limitó a reconocer este jueves 37 casos positivos en la región de El Aaiún-Saguía El Hamra y no ofreció más explicaciones.

      Contagios para justificar detenciones

      Desde la AMDH señalan a Público que «la infección por coronavirus es, ante todo, una oportunidad para detener a los subsaharianos». «Les vale con que solo uno haya dado positivo para mantenerlos a todos en los centros de internamiento antes de enviarlos de regreso a las fronteras más cercanas, como Mauritania», detallan desde esta ONG, que añade: «Algunos pueden estar enfermos, pero otros estarán contaminados por haber sido encerrados con ellos».

      Por otro lado, desde esta entidad dicen desconocer qué tipo de medicación pueden estar recibiendo estas personas. El gobierno de Marruecos construyó a principios de marzo, al declararse la pandemia de coronavirus, hasta tres centros de internamiento: uno en El Aaiún, otro en Tarfaya y un tercero entre ambas, en la localidad de Tah, con el fin de confinar a los migrantes irregulares cuyo objetivo era alcanzar las islas Canarias durante la fase de confinamiento domiciliario.

      Sin embargo, AMDH afirma que tras haber superado esa fase, no solo siguen sin liberar a quienes ya estaban encerrados, sino que han comenzado a retener a todos los subsaharianos bajo sospecha de ser portadores de la enfermedad.

      La socióloga e investigadora de flujos migratorios africanos Cynthia González considera que estas detenciones son claramente racistas: «Cuando a un miembro de un grupo racializado le pasa algo, se la culpa a todo el grupo. Si un migrante negro tiene coronavirus, van a hacer redadas en todos lo barrios de migrantes negros, mientras que si un europeo blanco tiene coronavirus, no lo harán».

      Equipe Media se muestra crítico con estas circunstancias: «Los marroquíes acusan a los subsaharianos de haber llevado el virus cuando en realidad son los marroquíes los que están entrando en El Aaiún por oleadas desde abril, procedentes de lugares de Marruecos que son focos del virus».

      A ello añaden que los subsaharianos «llevan tiempo trabajando en las conserveras y en el puerto en condiciones muy duras e insalubres a cambio de poco dinero o comida».

      Condiciones deplorables y negativos convertidos en positivo

      Tarek (nombre ficticio) está encerrado en una escuela de El Aaiún que se ha convertido un centro de internamiento improvisado para más de una veintena de personas. "Estamos en colchones tirados en el suelo. Me hicieron la prueba de coronavirus el domingo, di negativo, pero sigo bloqueado porque 11 compañeros sí dieron positivo. Los que estamos sanos tememos enfermar”, cuenta en diferentes mensajes de WhatsApp este joven de Costa de Marfil que trabajaba en el puerto. «Acaban de llegar para hacernos otra prueba y aseguran que en 24 o 48 horas, tras conocer los resultados, nos dejarán marchar», quiere creer. Según denuncian varios de los entrevistados, las instalaciones carecen de duchas y no pueden lavarse.

      El relato de Amadou, quien también prefiere utilizar un nombre ficticio, coincide en gran medida con el de Tarek. «La Policía marroquí me vino a buscar a casa el domingo. Me dijeron que les siguiera, que solo me iban a hacer la prueba de coronavirus y podría regresar a casa. Me llevaron junto a otros negros a una escuela de El Aaiún y a día de hoy todavía sigo esperando que me dejen salir», relata.

      Además, Amadou alerta: «Nos dijeron que 11 personas estaban enfermas de covid-19. Miramos el informe y ponía negativo, pero lo tacharon y escribieron a mano positivo».

      La AMDH confirma este hecho y publica en sus redes sociales la imagen de uno de los informes médicos alterados cuyo resultado negativo de coronavirus pasó a ser positivo. A todas estas irregularidades, Equipe Media añade el trato vejatorio y discriminatorio que estas personas padecen en estos centros. De hecho, tanto Tarek como Amadou corroboran que los responsables del centro en el que permanecen encerrados llevan una semana sirviéndoles únicamente pan y leche.

      Prueba de ello es la concentración que tuvo lugar este pasado jueves en la puerta del centro en el que los retenidos lanzaron al pie de los gendarmes y paramilitares marroquíes barras de pan y cartones de leche que acumularon durante la semana. «No podemos vivir con esta dieta tan pobre», critica Amadou.

      https://www.publico.es/sociedad/marruecos-coronavirus-marruecos-encierra-migrantes-centros-sahara-base-pan-l

  • U.S. Must Release Children From Family Detention Centers, Judge Rules - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/06/26/us/immigrant-children-detention-centers.html

    The order to release the children by July 17 came after plaintiffs in a long-running case reported that some of them have tested positive for the virus. It applies to children who have been held for more than 20 days in the detention centers run by Immigration and Customs Enforcement, two in Texas and one in Pennsylvania.There were 124 children living in those facilities on June 8, according to the ruling.In her order, Judge Dolly M. Gee of the U.S. District Court for the Central District of California criticized the Trump administration for its spotty compliance with recommendations from the Centers for Disease Control and Prevention. To prevent the virus from spreading in congregate detention facilities, the agency had recommended social distancing, the wearing of masks and early medical intervention for those with virus symptoms.“The family residential centers are on fire and there is no more time for half measures,” she wrote. Given the pandemic, Judge Gee wrote, ICE must work to release the children with “all deliberate speed,” either along with their parents or to suitable guardians with the consent of their parents.The order was the first time a court had set a firm deadline for the release of minors in family detention if their parents designated a relative in the United States to take custody. Recent orders had required their “prompt” release.”

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#sante#mineur#centrededetention#test

  • La Tunisie fait face à de nouveaux morts en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/22/la-tunisie-fait-face-a-de-nouveaux-morts-en-mediterranee_6043786_3212.html

    « Il y a eu une vraie solidarité des Tunisiens et de nombreuses associations pendant la crise du Covid, mais beaucoup de familles étaient déjà dans des situations précaires auparavant et considèrent la Tunisie juste comme un pays de transit », indique Sébastien Lupeto, coordinateur adjoint de l’Association pour le leadership et le développement en Afrique (ALDA). Malgré un séjour qui dure en Tunisie depuis parfois plusieurs années, ces migrants continuent de voir l’Europe comme leur but ultime.Les difficultés rencontrées pour être régularisé et obtenir une carte de séjour empêchent beaucoup de migrants de s’intégrer réellement dans le pays, faute de contrats de travail, poursuit M. Lupeto. « Et ceux qui dépassent leur visa touristique doivent payer des pénalités très lourdes quand ils vont se déclarer, de 20 dinars par semaine [6 euros] », précise-t-il. L’appel au secours lancé par une cinquantaine de migrants retenus dans le centre de détention d’El Ouardia à Tunis en avril a également révélé la détresse de ces étrangers en situation irrégulière et arrêtés par les autorités tunisiennes pendant la crise sanitaire. Plusieurs associations tunisiennes ont pointé les mauvaises conditions sans respect du protocole sanitaire dans lesquelles vivent les détenus et « l’absence de libertés sans garanties judiciaires » selon leur communiqué qui dénonce aussi le « statut juridique incertain » du centre El Ouardia, la Tunisie n’ayant pas officiellement de centre de détention pour les migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#sante#centrededetention#protocolesanitaire#droit#etranger#crisesanitaire