• #Covid-19 : la #patinoire de #Grenoble pourrait être réquisitionnée pour accueillir des #cercueils

    C’est une #hypothèse envisagée par la préfecture en cas de hausse massive du nombre de décès liés à l’#épidémie.

    La rumeur s’intensifiait ces derniers jours selon laquelle les Pompes Funèbres Intercommunales (PFI) seraient littéralement saturées par le nombre de décès liés au Covid-19, au point que la patinoire Pôle Sud de Grenoble serait déjà le théâtre morbide et glacial d’un alignement de cercueils.

    Pour l’instant, bien qu’à flux tendu face à une situation inédite, les PFI ont pu s’organiser pour continuer d’assurer leur mission au sein du centre funéraire mais la préfecture de l’Isère envisage effectivement la possible réquisition de plusieurs endroits de l’agglomération, tels que la patinoire, qui pourraient permettre d’accueillir des cercueils dans la dignité et le respect qui sont dus aux défunts, tout en assurant leur conservation avant leur inhumation ou leur crémation.

    « Nous travaillons avec tous les acteurs concernés pour pouvoir anticiper toutes les situations », a indiqué Denis Bruel, directeur de cabinet du préfet. « Si la crise sanitaire devait s’intensifier et provoquer une augmentation massive du nombre de décès à laquelle les pompes funèbres générales ou les pompes funèbres intercommunales (PFI) ne pourraient pas faire face, nous pourrions effectivement envisager ce type de réquisition. Mais ce n’est encore qu’une hypothèse à laquelle nous espérons ne pas avoir recours. Quoi qu‘il en soit, si une décision devait être prise dans ce sens, nous communiquerions immédiatement et les familles en deuil seraient évidemment les premières informées ».

    https://www.ledauphine.com/sante/2020/11/05/covid-19-la-patinoire-de-grenoble-pourrait-etre-requisitionnee-pour-accu
    #requisition #cadavres #coronavirus

  • Bienvenue dans l’#ère_Macron : entretien avec un ex-salarié de #Ouibus qui n’hésite pas à dire que ce qui leur arrive préfigure ce qu’il va advenir des cheminots lors de la libéralisation des transports ferroviaires en 2018.
    Dénonciation d’un nouveau gaspillage d’argent public, du rôle peu clair joué par les syndicats, d’une maltraitance managériale qui se généralise, du cynisme des dirigeants qui mériteraient la prison pour abus de biens sociaux.
    Seul point positif, le salarié interviewé découvre qu’il y a un autre monde à côté de celui qu’il a connu jusqu’alors (celui du #travail).

    OUIBUS dégraisse. Interview d’un gréviste
    https://lundi.am/OUIBUS-degraisse-Interview-d-un-greviste

    Le 7 juin, à l’AG de ville de Lyon, l’ un des douze irréductibles, est venu avec un collègue nous raconter les deux journées ubuesques qu’ils venaient de passer chez celui qui se proclamait leur nouvel employeur, Faure express. Entre intimidation et harcèlement deux jours de suite, le nouveau patron n’a pas lésiné sur les moyens : trois huissiers de justice en moins, bataillons de cadres encravatés en tout genre, mais Faure se défend « On vous a laissé boire et aller aux toilettes ! ». La guerre d’usure se solde par une mise à pied pour faute grave, la direction confond droit de grève et refus de travailler ; les salariés de Ouibus sont convoqués le 15 juin pour être licenciés par un employeur avec qui ils n’ont jamais signé de contrat.

    Stupéfaits et intrigués par ces méthodes annonciatrices, nous avons rencontré un salarié pour en savoir plus. Entre une critique franche des syndicats et le récit de leur détermination collective, il nous en dit plus sur le déroulé de l’affaire, qui pour lui préfigure le sort réservé aux cheminots lors de la grande libéralisation du rail français prévue pour 2018.

    Morceaux choisis.

  • « Les Evadés » : l’#intégration des migrants de #Lampedusa est possible

    Dans le journal de France 2, ce samedi, un très beau sujet magazine sur les migrants de Lampedusa. Signé par Michel Mompontet et cinq autres journalistes.

    Le #reportage commence en mer, la nuit, lors de l’opération de sauvetage d’un bateau. On y voit les migrants dans un état second, après dix jours de voyage – des enfants même pas en âge de parler serrés contre leurs mères. La voix-off explique que ce groupe là va s’en sortir, il a eu la chance de croiser les #gardes-côtes (l’équipe du sympathique commandant Indelicato).

    Les autres, les centaines de familles qui coulent chaque année, terminent dans des #cercueils. Le reportage nous les montre : ils sont marrons pour les adultes et blancs pour les enfants. Tous numérotés.

    Puis, ce qui est plus rare, le reportage raconte la #vie des #survivants.

    Les journalistes passent du temps dans un centre de rétention de Lampedusa. Les migrants vivent dans des grandes #tentes bleues, la plupart du temps ils sont exploités par des producteurs locaux (payés 1,70 euro par heure). Ils sont aussi soumis aux règles mafieuses du camps. La maire de Lampedusa, qui tente d’améliorer leurs conditions de vie, subit des menaces.

    Puis, dans la dernière partie, le reportage change de ton et il devient passionnant. Une #alternative est proposée à la mort et l’exploitation, nous explique-t-on. Les journalistes suivent des jeunes filles venues d’Erythrée, installées dans le petit village italien d’ #Acquaformosa. Le maire de la ville, Giovanni, a lancé un #programme_d’intégration, il y a trois ans, financé par des fonds européens. Le téléspectateur suit les jeunes femmes qui partent à la rencontre des habitants. Neema, qui parle un peu anglais et pas un mot d’italien, ne semble pas encore savoir quoi faire de cette nouvelle vie. Elle est passée par une prison du Soudan, avant d’arriver ici.

    Accueillis avec douceur et bienveillance

    A Acquaformosa, les migrants sont accueillis avec douceur et bienveillance car ils permettent d’envisager un #avenir (la population est très vieillissante). Grâce à eux, l’école est remplie, l’équipe de foot renaît, le petit village s’anime. Un petit garçon venu du Nigeria mange des carbonara. Une famille Afghane invite la prof d’italien à prendre le thé. La voix-off rappelle que ce village a été bâti par une population immigrée d’Albanie. Tout s’y passe bien. Demain, seize nouveaux migrants doivent arriver.

    Selon les journalistes, les maires des village italiens d’à côté viennent « en apprentissage » à Acquaformosa, afin de s’inspirer de l’initiative de Giovanni. La formule pourrait se répandre dans la vallée.

    Cette solution d’intégration coûte beaucoup moins cher à l’Europe que les camps de rétention, nous explique la voix-off :

    « Et pourtant, neuf fois sur dix, ce sont les #barbelés plutôt que l’#humanité qui sont choisis. »

    http://www.rue89.com/zapnet/2013/11/12/les-evades-lintegration-migrants-lampedusa-est-possible-247436

    #documentaire #vidéo #camp_de_rétention #camp_de_détention