• A Madrid, 55 pays des cinq continents réunis pour réactiver le tourisme international
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/05/21/a-madrid-55-pays-des-cinq-continents-pour-reactiver-le-tourisme-internationa

    A Madrid, 55 pays des cinq continents réunis pour réactiver le tourisme international. La foire internationale du tourisme de Madrid, Fitur, a été le dernier grand salon professionnel du genre célébré avant la pandémie, en janvier 2020. Elle est à présent le premier grand événement du secteur à reprendre un format présentiel en Europe. Du 19 au 23 mai, Fitur prévoit d’accueillir 10 000 visiteurs dans le palais des expositions Ifema – le même qui, durant la première vague de la pandémie, avait été transformé en un vaste hôpital de campagne pour malades du Covid-19. A présent, l’Espagne, avec un taux d’incidence de moins de 150 cas pour 100 000 habitants sur quatorze jours, a remonté la pente et attend avec impatience l’approbation du certificat vert européen par l’Union européenne – le passe sanitaire – pour réactiver le secteur du tourisme. Ce dernier pesait pour 13 % du produit intérieur brut en 2019.
    Si les perspectives sont loin des chiffres de 2020, quand plus de 11 000 entreprises de 165 pays et régions du globe et 150 000 professionnels avaient fait le déplacement, le gouvernement espagnol a misé gros sur une édition de Fitur dont le slogan est « Tourism is Back » (« le tourisme est de retour »). Afin de faciliter la venue de représentants d’un maximum de pays possibles, il a donné à l’événement un caractère d’« intérêt public », lui permettant de concéder facilement aux participants étrangers des visas pour « voyage essentiel » et de permettre aux entreprises espagnoles qui y participant de déduire leurs frais de leurs impôts. Près de 5 000 entreprises de 55 pays des cinq continents, 50 000 professionnels et 37 représentations officielles internationales, sont ainsi attendues. De la Colombie à la Russie, en passant par l’Egypte, l’Italie, le Mexique, les Maldives, la Tunisie ou la Turquie, l’événement veut marquer un grand coup. Pour accéder au palais de l’Ifema, toutes les personnes accréditées doivent fournir un test PCR de moins de 72 heures, ou un test antigénique si elles se trouvent déjà en Espagne. La jauge sera fixée à 50 % et le port du masque, bien entendu, obligatoire. Enfin, les professionnels qui n’auront pas fait le déplacement pourront se connecter sur la nouvelle plate-forme numérique Fitur Live Connect.Sur place, dans un espace consacré à la « mobilité sûre », près de vingt-trois protocoles de sécurité « anti-Covid » seront présentés. Et vendredi 21 mai, l’application qui doit être mise en fonctionnement en Espagne une fois le certificat digital vert européen approuvé sera dévoilée officiellement en présence du chef du gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez. « L’Espagne est prête », a insisté ces derniers jours la ministre du tourisme, Reyes Maroto, qui a qualifié Fitur de « point d’inflexion pour réactiver le secteur du tourisme ». Pour le président du comité d’organisation de Fitur et président d’Iberia, Javier Sánchez-Prieto, la foire va démontrer « qu’il est possible de conjuguer santé et économie ». L’Espagne espère accueillir, cet été, 50 % des 83 millions de touristes internationaux qu’elle avait accueillis en 2019, soit plus de 40 millions de personnes, contre 19 millions en 2020.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#tourisme#mobilitesure#protocolesanitaire#tauxincidence#passeportvaccinal#certificateuropeen#protocoledesecurite

  • L’Europe se convertit en ordre dispersé aux passes sanitaires
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/18/l-europe-se-convertit-en-ordre-disperse-aux-passes-sanitaires_6080634_3244.h

    L’Europe se convertit en ordre dispersé aux passes sanitaires. Les Vingt-Sept espèrent la mise en place d’un « certificat vert » commun, afin de faciliter les passages aux frontières, mais le projet ayant pris du retard, les initiatives nationales se multiplient, quitte à susciter une certaine confusion.
    Certains pays ont pris les devants. D’autres sont en train de s’y mettre ou en discutent encore. Les passes sanitaires se généralisent en Europe, à mesure que le continent comble son retard en matière de vaccination contre le Covid-19. Non sans une certaine confusion. Si plusieurs Etats sont passés aux travaux pratiques afin d’organiser la vie « d’après » en multipliant les initiatives nationales, de nombreux autres attendent que l’Union européenne (UE) ait mis en place son propre « certificat vert », censé décongestionner les déplacements entre les pays membres à l’approche de l’été.Cependant, les discussions ont pris du retard en raison des désaccords entre le Parlement européen et ces derniers. Trois grands sujets sont en attente d’un compromis : l’ouverture définitive des frontières aux personnes titulaires du certificat européen, sans aucune restriction ; les vaccins éligibles pour garantir l’immunité des citoyens concernés ; et la gratuité éventuelle des tests requis pour les non-vaccinés. Les négociations ont repris mardi 18 mai et pourraient être achevées jeudi dans le meilleur des cas.
    Après avoir annoncé être le premier pays européen à développer un passe sanitaire sur le modèle discuté à Bruxelles, le 19 avril, le gouvernement français est en pleine phase de tests : d’une part, de son dispositif national, approuvé par le Sénat mardi soir, pour être utilisé lors des rassemblements de plus de mille personnes, à partir du 9 juin ; d’autre part, du certificat sanitaire européen, dont l’entrée en vigueur aux frontières reste en principe prévue pour le 17 juin. Le 12 mai, les autorités de cinq pays concernés (France, Suède, Luxembourg, Croatie et Autriche) ont vérifié pour la première fois la compatibilité de leurs passes sanitaires domestiques, un enjeu de grande importance dans le contexte actuel. Concrètement, chaque soignant ou laboratoire habilité en Europe à délivrer un résultat de test de dépistage ou une attestation de vaccination s’est vu attribuer un identifiant, sous forme de clé publique de chiffrement. En France, celle-ci est certifiée sous la responsabilité du ministère de la santé et permettra aux agents de sécurité des grands festivals culturels, par exemple, de contrôler l’origine du passe sanitaire. Une copie de ces identifiants sera aussi envoyée à la Commission européenne : les douaniers allemands ou grecs pourront ainsi s’assurer de l’authenticité du passe, en quelques secondes, sans avoir à prendre contact avec les autorités françaises.
    Après avoir plaidé en faveur d’un passeport sanitaire européen, le gouvernement grec n’est pas en reste. Le pays a entrouvert ses portes aux touristes le 14 mai. Les terrasses des cafés et des restaurants ont rouvert, puis les musées et les cinémas, le 21 mai. Pour toutes ces activités, l’accès ne sera pas limité aux personnes vaccinées. Les voyageurs ne doivent plus rester en quarantaine, mais doivent présenter un test PCR négatif datant de moins de soixante-douze heures à leur arrivée en Grèce ou un certificat de vaccination. Même contrainte, depuis quelques jours, pour se rendre dans les îles grecques en bateau ou en avion. Sans attendre non plus la fin des débats européens, le Danemark a lui aussi joué les précurseurs et a mis en place un dispositif plus contraignant qu’ailleurs. Depuis le 21 avril, les Danois peuvent de nouveau aller au restaurant ou visiter un musée, à condition de montrer leur « coronapas ». Obligatoire pour les plus de 15 ans, ce précieux sésame se présente sous trois formes : un certificat vaccinal téléchargeable, qui atteste que son propriétaire a bien reçu les deux doses d’un vaccin anti-Covid ; le test négatif (PCR ou antigénique) réalisé dans les soixante-douze heures ; ou bien la preuve d’une infection dans les deux à douze semaines précédentes.
    En plus de la vaccination, le gouvernement, dirigé par la sociale-démocrate Mette Frederiksen, a fait du coronapas l’outil principal de sa stratégie de réouverture du pays, en semi-confinement depuis la mi-décembre 2020. Il est exigé chez le coiffeur, le tatoueur ou dans les écoles de conduite depuis le 6 avril ; à l’entrée des bars et restaurants, des musées, des galeries d’art et des bibliothèques, ainsi que des stades de football, depuis le 21 avril ; et dans les salles de gym, ainsi que les cinémas, les théâtres et les salles de concerts et les lieux de culte. Dans l’ensemble, les Danois y sont favorables, même si certains réfractaires y voient une atteinte à leur liberté individuelle.
    L’exemple danois inspire la Belgique, où la mise en place d’un certificat est à l’examen. Le passe prendrait en compte la vaccination, ainsi que les tests sérologiques confirmant une immunité acquise, ou encore un test PCR négatif datant de quarante-huit ou soixante-douze heures. Il donnerait accès aux salles de spectacle, aux restaurants et peut-être aux rencontres sportives ou aux festivals, la Flandre plaidant en faveur de l’organisation de ceux-ci durant l’été. La question de la discrimination éventuelle entre personnes vaccinées et non vaccinées reste toutefois en discussion, d’autant qu’il est peu probable que la couverture vaccinale soit suffisante d’ici au début de l’été. Avec un problème spécifique pour la partie francophone du pays, où un tiers des citoyens se disent toujours hostiles aux vaccins.
    De leur côté, les Pays-Bas envisagent une application appelée « coronacheck » pour les voyages à l’étranger, ainsi qu’une version papier. Le système est déjà en vigueur pour les « événements tests » auxquels procèdent depuis quelques semaines les autorités, afin de mesurer les risques de contamination lors de spectacles ou de rencontres sportives, avant toute décision de réouverture. Le coronacheck permet aux participants de démontrer qu’ils ont effectué un test s’étant révélé négatif. Les citoyens qui refusent la vaccination pourraient aussi utiliser la future application afin de démontrer qu’ils ont effectué un test négatif.
    Cependant, la compatibilité du mécanisme néerlandais avec le futur passe européen n’est, à ce stade, pas claire. Le gouvernement espère mettre les choses définitivement au point au début du mois de juin et permettre ainsi aux individus de prouver qu’ils sont vaccinés. L’idée du passeport est en tout cas largement approuvée par une population qui n’adhère plus aux mesures restrictives en vigueur : quatre Néerlandais sur dix, seulement, s’y disent encore favorables.En Allemagne, les autorités évitent à ce stade de parler d’un « passeport » vaccinal. Depuis quelques jours, les personnes vaccinées ne sont néanmoins pas tenues de présenter un test négatif pour aller chez le coiffeur ou entrer dans les commerces non essentiels, dès lors que leur seconde dose remonte à plus de quinze jours. Elles sont dispensées de respecter le couvre-feu nocturne, qui s’applique encore dans les arrondissements où le taux d’incidence est supérieur à 100 contaminations pour 100 000 habitants (ce qui n’est dorénavant le cas que dans la moitié du pays). Entrent également dans cette catégorie les personnes à même de prouver qu’elles ont des anticorps, en présentant un test positif effectué dans les six derniers mois. Une façon d’alléger les restrictions.
    Pour l’heure, le certificat de vaccination se présente sous forme de papier en Allemagne. Mais le gouvernement prévoit pour la seconde moitié du mois de juin la mise en place d’un certificat numérique. Ce QR code devra par ailleurs être envoyé par courrier à toutes les personnes vaccinées, afin que celles ne possédant pas de smartphone ne soient pas pénalisées.
    Pas de passe sanitaire en Suède ni en Finlande. Au contraire, d’autres pays ont refusé d’anticiper les échéances, souvent pour tenir compte des réserves suscitées par ces dispositifs. En Suède, si les organisateurs d’événements sportifs et culturels, toujours interdits au public, réclament la mise en place d’un coronapas, les autorités traînent des pieds. Rien n’est prévu avant la mise en place du certificat vert européen, qui s’annonce déjà compliquée : toutes les informations ne sont pas centralisées, et les Suédois vaccinés n’ont toujours pas accès à une attestation d’immunité. Pas de passe sanitaire en Finlande non plus. L’utilisation du certificat vaccinal, dans le secteur du tourisme par exemple, est à l’étude. Mais la première ministre sociale-démocrate, Sanna Marin, a déjà fait savoir qu’elle s’opposait à un schéma de réouverture du pays qui faciliterait l’accès à certaines activités aux seules personnes vaccinées. Le sujet ne fait d’ailleurs pas vraiment débat au moment où la plupart des restrictions ont été levées, à l’exception de celles pesant sur les événements sportifs et culturels. Plutôt que de développer un dispositif national, Helsinki mise sur le certificat vert européen qui, espère la Finlande, lui permettrait d’accueillir de nouveau des touristes, actuellement soumis à cinq jours de quarantaine à leur arrivée.
    L’Espagne s’en remet, elle aussi, au certificat européen. Le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, présentera son « certificat vert numérique » vendredi 21 mai, lors de la Foire internationale du tourisme de Madrid. Cependant, pas question de mettre en marche son « passeport Covid » avant le feu vert européen. « L’Espagne est préparée, et nous attendons que l’Union européenne l’approuve », a insisté récemment la ministre du tourisme, Maria Reyes Maroto. Dix destinations espagnoles se sont portées volontaires pour participer à un test dès les prochaines semaines. La relance du secteur du tourisme est d’autant plus fondamentale, qu’il représente près de 13 % du PIB espagnol.
    Le certificat européen étant en retard, la Hongrie s’est, elle, lancée depuis début mai dans une véritable opération de séduction. Objectif : que les Etats européens reconnaissent sans attendre de décision à l’échelle de l’UE la carte en plastique que le gouvernement nationaliste de Viktor Orban distribue à tous les Hongrois acceptant de se faire vacciner. Ce « certificat d’immunité » sert de laissez-passer pour de nombreuses activités en Hongrie : les piscines, les zoos ou les salles de restaurant par exemple. Les réfractaires à la vaccination ne peuvent plus fréquenter ces lieux. Mais, pour l’instant, rien n’assure que la petite carte hongroise permettra de passer les frontières cet été. Elle évite en effet soigneusement de préciser quel type de vaccin a été inoculé. Or, la Hongrie a décidé d’importer des millions de doses des vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm sans feu vert de l’Agence européenne des médicaments. Des produits qui ne seraient donc pas reconnus par le certificat européen.Face aux réticences de Bruxelles, le ministre des affaires étrangères, Peter Szijjarto, essaie de convaincre une à une les capitales de reconnaître ces vaccins, malgré les doutes concernant leur efficacité. Il annonce fièrement sur Facebook chaque « nouvel arrangement de voyage ». La République tchèque, la Slovénie, la Croatie et la Roumanie ont déjà annoncé qu’elles accepteraient les Hongrois, mais en exigeant parfois des documents supplémentaires. Dans l’Autriche voisine, les bars, restaurants, hôtels et lieux culturels devaient rouvrir mercredi 19 mai. Les clients devront plutôt respecter la règle dite « des trois G », pour getestet, geimpft, geheilt, « testé, vacciné, guéri » en allemand. Le gouvernement a promis d’instaurer un « passeport vert » sous format électronique, mais, face à la complexité de sa mise en place et aux problèmes d’harmonisation européenne, les Autrichiens devront dans un premier temps se contenter de présenter des certificats papier. Cette réglementation est plutôt bien acceptée, sauf par le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite), qui a accusé le gouvernement de « préparer le terrain pour un Etat de surveillance totale sous prétexte de politique de santé ». Des restaurateurs complotistes se sont aussi regroupés sur Internet pour annoncer qu’ils refuseraient de contrôler leurs clients, en dénonçant un « apartheid vaccinal ».

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  • Venise mise sur le « green pass » italien pour lancer sa saison touristique estivale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/19/venise-mise-sur-le-green-pass-italien-pour-lancer-sa-saison-touristique-esti

    Venise mise sur le « green pass » italien pour lancer sa saison touristique estivaleLe gouvernement de Mario Draghi a voulu anticiper la création d’un certificat européen afin d’attirer les visiteurs, après des mois catastrophiques, en particulier pour la cité des Doges. Depuis quelques jours, on recommence à entendre, de loin en loin, dans les rues de Venise, le ronronnement de valises à roulettes venant briser le silence absolu et signaler à tous que le temps des restrictions tire à sa fin. Mais ce bruit pénible est encore si rare qu’on le remarque, là où il était d’ordinaire, dix mois par an, le fond sonore permanent des petits matins du centre-ville.
    Les personnes arrivant en Italie n’ont, depuis le 17 mai, plus besoin d’effectuer une quarantaine de cinq jours. Dans l’attente du dispositif européen toujours en négociation à Bruxelles, les voyageurs doivent être munis d’un « green pass », leur permettant d’entrer sans restrictions sur le territoire. Celui-ci est constitué d’un certificat de vaccination ou d’un certificat de guérison, mais un test (antigénique ou PCR) peut toujours faire l’affaire. Tandis que la campagne de vaccination bat son plein en Europe, et en prévision de l’été, plusieurs régions touristiques, comme la Ligurie et la Vénétie, ont fait savoir qu’elles réfléchissaient à un système permettant la vaccination (ou l’administration des secondes doses) pour les visiteurs.
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    Pour le gouvernement dirigé par Mario Draghi, il s’agit donc à la fois de formaliser la réouverture du pays, alors que les dernières restrictions prendront fin durant le courant du mois de juin – le couvre-feu, repoussé à 23 heures, doit disparaître totalement le 1er juin, et les mariages pourront se dérouler à partir du 15 sans limitation du nombre de convives –, et d’éviter de se faire dépasser par la concurrence des autres destinations touristiques d’Europe du Sud, en particulier la Grèce et le Portugal.
    Depuis l’irruption de l’épidémie de Covid-19, en février 2020, Venise, comme tous les hauts lieux du tourisme italien, vit au ralenti, privée du flot de touristes qui constituait jusque-là son ordinaire. Au début, ce temps de latence a été accueilli avec un certain soulagement par les habitants du centre, fatigués des nuisances infinies qu’engendre le tourisme de masse. Mais nul n’ignore, désormais, que la ville ne peut demeurer indéfiniment en sommeil.(...) Aussi, c’est avec une certaine impatience qu’ont été accueillies, ici, les dernières déclarations de M. Draghi. Le 4 mai, à l’occasion d’une réunion du G20 consacrée au tourisme, le président du conseil avait annoncé une réouverture prochaine du pays : « C’est le moment de réserver vos vacances en Italie », avait-il résumé, dans une invitation pressante, alors que les chiffres de l’épidémie traduisent une amélioration rapide de la situation (6 613 contaminations par jour détectées en moyenne durant la semaine écoulée, un taux de positivité aux tests descendant sous les 3 % et une décrue générale sur le front hospitalier). A l’échelle de l’Italie, la réouverture des frontières et la reprise de l’activité touristique (le secteur représente 13 % du produit intérieur brut) sont très attendues. Mais, vues de Venise, où l’aéroport est toujours à l’arrêt ou presque, ces initiatives sont de portée plus symbolique qu’autre chose. Car la mise en place du « green pass », qu’il soit italien ou européen, ne va pas lever toutes les hypothèques. « Si on regarde les chiffres, explique M. Vernier, on voit que l’année est déjà perdue pour nous. En effet, ici, les visiteurs extracommunautaires représentent environ 70 % de notre chiffre d’affaires, et un tiers de nos revenus provient des seuls Chinois, qui ne reviendront pas avant la fin de l’année, dans le meilleur des cas. » L’ouverture de la Biennale d’architecture, le 22 mai, est donc plus vue comme une occasion de « limiter la casse », en faisant savoir que visiter Venise dans des conditions pareilles, presque encore déserte, cela n’arrive qu’une fois dans une vie.

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