#Tchernobyl a eu des conséquences très graves, même s’il est ardu de le prouver
Du côté des organisations internationales, on s’en tient à un bilan de 50 morts immédiats, 5000 décès par cancers supplémentaire sur une longue période, et 6000 cancers de la thyroîde (non mortels) en 2010. On déclare qu’il n’y a aucune preuve que les effets soient supérieurs à cela.
Pourtant, de nombreuses données, études, analyses existent qui, rassemblées, mises bout à bout, permettent de dresser un tableau impressionnant et dramatique des conséquences sanitaires de la catastrophe. Elles associent approches épidémiologiques et analyses de groupe particuliers.
Les scientifiques les plus pointus qui les portent et contestent la vision dominante répandue par les organisations internationales, ont peu de moyens, quand ils ne sont pas carrément réduits au silence par leurs pouvoirs nationaux. Leur opposition ne leur confère pas automatiquement la certitude d’avoir raison. Mais on doit bien constater que rien n’est fait pour permettre une confrontation authentique de leurs travaux avec ceux du Forum Tchernobyl. Cette inégalité des armes, ce refus du débat, est déjà en soi suspect et regrettable.
Les nombreuse études que ces derniers ont produites, au Belarus, en Ukraine ou en Russie, ont été synthétisées et comparées, par un chercheur russe, Alexis Yablokov, avec l’aide de Vassili et Alexei Nesterenko, dans un ouvrage paru aux éditions de l’Académie des sciences de New York. Après avoir réalisé cette synthèse, A. Yablokov estime à 200 000 en 2007 le nombre de personnes dont le décès pourrait être attribué à Tchernobyl, auquel il faut ajouter les nombreux malades aujourd’hui et décès à venir. Ce sont donc de centaines de milliers de personnes, décédées et malades, qui ont été victimes de la catastrophe de Tchernobyl.