• [BD] La grève des boutonniers de l’Oise
    https://www.partage-noir.fr/bd-la-greve-des-boutonniers-de-l-oise

    Andeville, le 3 mars 1909, «  pour résister à la concurrence » les salaires sont amputés du tiers par le patronat. Au soir les quatre grandes fabriques du village sont en grève. Le mouvement s’étend dans le canton, surtout à Méru, en une semaine. Convoquées à Méru par le préfet de l’Oise, les négociations du 27 mars sont bloquées par l’intransigeance patronale. Exaspérés, les grévistes vandalisent plusieurs habitations de patrons. Le lendemain, une vingtaine de personnes, dont des femmes, sont grièvement blessées par les gendarmes. Le gouvernement Clemenceau envoie l’armée. Une trentaine de pelotons sont répartis dans le canton. Le futur maréchal de France, Joffre, vient superviser cette « campagne de Méru ». Accusés de troubles et sabotages des syndicalistes sont arrêtés. La brutalité de la répression (...)

    #MLT_&_OLT #CGT

  • Le souffle de Martha

    #Martha_Desrumaux est une enfant du Nord à la destinée romanesque. « Petite bonne », puis ouvrière à neuf ans, elle deviendra, à force de révolte et d’engagement, une pionnière dans les combats pour les droits sociaux dans l’entre-deux guerres. Personnage féminin emblématique du Front Populaire, Jean Renoir la met en scène dans le film La vie est à nous en 1936. Instigatrice de la lutte des mineurs contre l’occupant nazi, elle est déportée en 1942 et participe à la résistance au sein même du camp de Ravensbrück. Dès 1945, elle est désignée pour être l’une des premières femmes députées de l’Histoire de France, avant de tomber dans un relatif oubli.

    https://lcp.fr/programmes/le-souffle-de-martha-55887
    #film #film_documentaire #documentaire

    #syndicalisme #femmes_ouvrières #classe_ouvrière #lutte_des_classes #CGTU #CGT #politique #industrie_textile #France #féminisme #communisme #parti_communiste #femmes_syndicalistes_et_progressistes #meneuse_communiste #engagement_public #vierge_rouge #Louis_Manguine #marche_des_chômeurs #militantisme #guerre_civile_espagnole #brigades_internationales #Résistance #sabotage #grève #Ravensbrück #camp_de_concentration #déportation #droits_des_femmes

    Une citation :

    « Je suis Martha Desrumaux et les nazis ne m’ont pas eue »

  • Les #enjeux #structurels pour la France - Les #universités à l’horizon 2030 : plus de libertés, plus de responsabilités - 20211021-NS-Universites.pdf
    https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2021-10/20211021-NS-Universites.pdf

    #rapport de la #cour_des_comptes sur l’#avenir des #universités

    La Cour des comptes prône la disparition des #organismes_nationaux_de_recherche à l’#horizon_2030 !

    Analyse de la #CGT (mail aux chercheurs des #instituts) mettant en avant ce rapport et ses conclusions :

    "Chère collègue, cher collègue,

    La Cour des comptes vient de publier une note intitulée « les universités à l’horizon 2030 : plus de libertés, plus de responsabilités ». La Cour explique que « cette note fait partie d’un ensemble de travaux destinés à présenter, sur plusieurs grandes politiques publiques, les principaux défis auxquels seront confrontés les décideurs publics au cours des prochaines années et les leviers qui pourraient permettre de les relever ».

    S’ensuit un exposé des différentes réformes subies par les universités mais aussi les organismes de recherche, bien qu’ils ne soient pas cités comme impactés, depuis les années 2000. La Cour en déduit que la réforme de l’autonomie des universités est restée au milieu du gué et qu’il est temps de franchir une deuxième étape.

    La Cour, à la 23e page sur les 27 de la note, dévoile ce qu’il reste à mettre en œuvre pour accroître la responsabilité des universités. D’après elle, les UMR (Unités mixtes de Recherche) étant des structures illisibles, les universités pourraient « disposer de la délégation de gestion pleine et entière de ces unités. Dans cette optique, il serait souhaitable que les corps des chercheurs rattachés à ces unités soient également intégrés et fusionnent avec ceux des enseignants chercheurs, afin que l’université en devienne l’unique employeur (et soit de la sorte en mesure de lui verser des primes). Ces agents se trouveraient ainsi dépositaires d’une mission d’enseignement, ce qui tendrait à renforcer l’encadrement des étudiants inscrits dans l’ensemble des filières universitaires [...]. Les organismes deviendraient, quant à eux, des agences de moyens, spécialisées dans les domaines qui les concernent, et leurs implantations régionales disparaîtraient, amenant ainsi d’importantes économies d’échelle sur l’ensemble du territoire. La perspective d’une fusion de ces organismes avec l’ANR pourrait, à terme, être étudiée ».

    Ainsi en quatre phrases, la disparition des organismes de recherche et de leur personnel se voit programmer à l’horizon 2030 !"

  • Jean Paul Belmondo, élu président du Syndicat français des acteurs CGT en 1963 par Claude Liscia
    https://maitron.fr/spip.php?article16181

    Né le 9 avril 1933 à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 6 septembre 2021 ; comédien ; président du syndicat français des acteurs (CGT).

    Fils du sculpteur Paul Belmondo, Jean-Paul Belmondo fut scolarisé à l’École alsacienne, une des meilleures écoles privées de Paris, dont il fut renvoyé pour indiscipline. Il réussit le concours d’entrée au Conservatoire national d’art dramatique dont il suivit les cours jusqu’en 1956.

    Encore étudiant, il fut découvert par Henri Aisner, à la recherche d’un jeune comédien qui ne parût pas issu de milieux bourgeois, pour un film commandé par la CGT. Les Copains du dimanche fut ainsi tourné en 1956, au lendemain de l’invasion de la Hongrie par les chars soviétiques et du rapport Khrouchtchev dénonçant les crimes de Staline. Confrontée à une forte baisse de ses adhérents, la CGT voulait que ce film constitue une propagande en faveur des comités d’entreprise, encore peu développés dix ans après leur création. Jean-Paul Belmondo incarna un ouvrier métallurgiste de dix-huit ans, ayant perdu son père à la guerre, travaillant 55 heures par semaine et habitant avec sa mère en banlieue ; son seul luxe : une guitare. Entraîné par un camarade dans la création d’un aéroclub ouvrier, le personnage se range du côté d’une jeunesse ouvrière honnête, laborieuse, solidaire, opposé à une jeunesse dorée, oisive et immorale. Le film décrit le double piège de division syndicale et de récupération patronale pour conclure en exaltant la force de l’union des syndicats et des générations.

    Le film ne fut pas projeté en salles, car le syndicat des producteurs fit pression sur celui des distributeurs pour empêcher sa diffusion ; irrités par son plaidoyer en faveur de l’ouverture vers les autres syndicats, certains militants de la CGT n’en furent pas mécontents. Cependant le réalisateur Marcel Carné vit le film, y remarqua le comédien et le fit tourner dans Les Tricheurs, film sur la jeunesse dorée sorti en 1958. Rapidement, Jean-Paul Belmondo devint l’acteur fétiche des jeunes réalisateurs de la Nouvelle Vague en train d’émerger et qui devait marquer fortement l’histoire du cinéma français. En 1960, avec A bout de souffle de Jean-Luc Godard, il acquit une célébrité durable.

    Comptant sur cette aura de modernité pour servir sa cause, le Syndicat français des acteurs (SFA) l’élut le 5 novembre 1963 à sa présidence pour remplacer Michel Etcheverry, qui assuma désormais avec Michel Piccoli la vice-présidence. Le syndicat espérait renouveler l’aventure menée en 1957 avec Gérard Philipe* qui, sollicité presque par hasard, s’était beaucoup investi dans ce rôle, son prestige rejaillissant sur la lutte syndicale. Or, quatre ans après le décès prématuré de Gérard Philipe, il s’adressait à celui-là même dont le tempérament et le style marquaient une rupture avec l’acteur culte de l’après-guerre. En effet, critiques aux Cahiers du cinéma dans les années cinquante, les réalisateurs de la Nouvelle Vague avaient été les seules voix discordantes, acerbes même, à l’égard de Gérard Philipe, de son jeu, du mythe qu’il devenait ; en utilisant Jean-Paul Belmondo pour incarner un héros voyou et désinvolte, beau gosse sans pathétisme, ils imposaient un style d’acteur différent. Les deux comédiens divergeaient également sur le plan politique. Engagé dans le combat pour la paix, Gérard Philipe avait été un compagnon de route du Parti communiste jusqu’à l’entrée des chars russes dans Budapest. Jean-Paul Belmondo se défiait du communisme et accepta, mais non sans réticence la présidence du SFA, affilié à la CGT. Néanmoins, à l’occasion de sa ré-élection en septembre 1965, il confia : « Si nous faisons tous partie de la CGT, c’est parce que c’est le seul syndicat qui nous soutienne. »

    Il se révéla peu disponible. Aussi Robert Sandrey, le délégué général, le tenait-il scrupuleusement au courant de la vie interne et externe du SFA, et lui soumettait-il lettres et documents à signer, insistant pour que le comédien ne soit présent qu’en cas de nécessité extrême - et n’y réussissant pas toujours. Malgré tout, dans ces limites-là, Jean-Paul Belmondo se plia au jeu, défendant publiquement le syndicat, le mentionnant dans ses interviews. Ainsi s’exprimait-il en décembre 1964 dans La Vie ouvrière, l’hebdomadaire de la CGT : « C’est un syndicat comme les autres. Je sais que vous allez penser aux vedettes, aux gros cachets... Nous sommes quoi, une dizaine peut-être ? N’en parlons pas, car là il ne s’agit plus à proprement parler de notre métier d’acteur. Nous sommes traités à ce niveau non pas comme des comédiens, mais comme des marques de pâte dentifrice. Ce n’est pas ça le spectacle. Le spectacle, ce sont les quelque vingt mille comédiens, acteurs de cinéma, de théâtre, de télé, qui travaillent quand on veut bien leur en donner l’occasion et dont beaucoup ont bien du mal à vivre de leur métier, ce métier qu’ils ont choisi et qu’ils aiment. Et ceux-là, je vous assure, ils ont besoin d’être syndiqués et de se battre pour la vie. J’ai des tas d’amis qui travaillent trois mois par an et moins parfois. Mais il faut manger pendant douze mois. Les sources d’emploi, voilà le problème. » Car, en ces années, le souci majeur du syndicat était l’exploitation des comédiens par la télévision, qui n’était pas encore astreinte à la législation du travail en vigueur dans le cinéma et le théâtre ; aussi, des pourparlers furent-ils engagés pour assurer aux acteurs un paiement en cas de rediffusion. Le déclin du théâtre, concurrencé par le cinéma et la télévision, constitua une autre préoccupation du syndicat qui, pour y remédier, apporta son soutien au Comité de sauvegarde du théâtre.

    En 1965, Jean-Paul Belmondo fut reconduit à la présidence du SFA tout en demeurant très sollicité par le cinéma et par son propre vedettariat. Son absentéisme chronique finit par générer une certaine amertume. En particulier, il fut critiqué - sur la forme plus que sur le fond, lui précisa Robert Sandrey - à la suite d’un entretien avec Michel Cournot dans Le Nouvel Observateur, où il se montrait caustique à l’égard du Conservatoire d’art dramatique. Le syndicat lui demandant un rectificatif, il refusa ; peu après il annonçait sa démission, rendue officielle en septembre 1966 : « La profession dans la période de trouble si grave qu’elle traverse, disait-il, avait besoin d’un président plus actif, et surtout plus présent. » Dès lors il poursuivit une carrrière de premier plan.

    #CGT #Syndicalisme #Jean_Paul_Belmondo #école_alsacienne #luttes

    • Pendant qu’on y est

      L’école du gotha - Enquête sur l’Alsacienne par Lucas Bretonnier, Editions du Seuil
      https://www.seuil.com/ouvrage/l-ecole-du-gotha-lucas-bretonnier/9782021451139

      Salamé ? Présente. Starck ? Présent. Pinault, Seydoux, Badinter, Goldman ? Présents ! Faire l’appel des anciens élèves de l’École alsacienne, c’est passer en revue des milliers de patronymes illustres dans tous les domaines : politique, affaires, médias, édition ou encore cinéma.

      Si une grande majorité des Français n’en a jamais entendu parler, à Saint-Germain-des-Prés, tout le monde connaît cette école qui plaît aux intellos chics notamment pour sa pédagogie progressiste et humaniste.

      L’École de la rue d’Assas a su de longue date cultiver les exigences de l’époque : épanouissement de l’élève, rapport horizontal à l’autorité, valorisation des pratiques artistiques, etc. Mais cet établissement de rêve n’est pas pour tous. L’Alsacienne déjà ultra sélective est victime de son succès.

      Difficile, voire impossible d’y faire entrer son enfant si l’on n’a ni les codes ni un solide carnet d’adresses. Comment est-on passé d’une école d’avant-garde à la forteresse de l’entre-soi d’une élite éclairée ?

      Dans cet ouvrage, on croise des protestants alsaciens, des rejetons de ministres, d’acteurs, ou d’écrivains, des parents qui réseautent aux goûters d’anniversaires, Gabriel Attal et Juan Branco en frères ennemis…

      À partir d’une centaine d’entretiens, la première grande enquête sur l’École alsacienne décrypte les mécanismes d’un autre séparatisme scolaire et social qui ne dit pas son nom.

      Lucas Bretonnier est journaliste indépendant. L’École du gotha est son premier livre.

      #école_alsacienne #gotha #haute_bourgeoisie #bourgeoisie (qui s’y croit) #politique #france #inégalités #domination

  • via Bruno Amable sur l’oiseau bleu :
    « L’entreprise, c’est le bon niveau pour le dialogue social. »

    Ain : une #cheffe d’entreprise avoue avoir mis un contrat sur la tête d’un #syndicaliste
    https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/ain-une-cheffe-d-entreprise-avoue-avoir-mis-un-contrat-sur-la-tete-d-un-syndical

    D’après ses déclarations en garde à vue, dont RTL a pu prendre connaissance, Muriel M. a reconnu avoir donné son feu vert à l’#exécution de Hassan T., un salarié de son entreprise adhérent à la #CGT et sympathisant des « #gilets_jaunes »

  • AIN : des tueurs à gage en lien avec la DGSE et DGSI devaient tuer un syndicaliste, une cheffe d’entreprise écrouée

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/ain/ain-des-tueurs-a-gage-en-lien-avec-les-renseignements-d

    Fatima Bouyablane

    Murielle Millet, directrice générale de la société Apnyl, située à Izernore dans l’Ain, est soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat d’un syndicaliste jugé « gênant ». Elle a été interpellée et incarcérée à Paris.

    Des tueurs à gages, des agents des services secrets, des francs-maçons, des #chefs_d'entreprises... le casting est digne d’un polar, mais il a failli coûter la vie à un délégué syndical d’une entreprise de la Plastics Vallée, près d’Oyonnax. La directrice générale de la société dans laquelle travaille cet homme, aurait commandité son assassinat. Elle vient d’être écrouée après une enquête menée par la brigade criminelle de Paris.

    Le syndicaliste ne serait pas le seul à avoir eu un contrat sur sa tête.

    Un syndicaliste jugé ’’gênant"

    Le représentant de la #CGT qui travaille dans l’entreprise de plastique #Apnyl, à l’entrée d’ #Izernore, aurait été dans le viseur de tueurs à gages dès 2018. Il devait soit être neutralisé, soit être éliminé contre 75 000 euros.

    La directrice générale de cette entreprise spécialisée dans les pièces techniques en plastiques est Murielle Millet. C’est elle qui aurait commandité cet assassinat. Elle a été mise en examen, tout comme son mari, pour association de malfaiteurs dans le but de commettre un meurtre. Le couple a été interpellé et incarcéré à Paris selon nos confrères de RTL. Le couple dément être impliqué.

    Interview de la cheffe d’entreprise d’Izernore, le 15 mars 2021. Elle disait ne pas comprendre que l’on veuille s’en prendre à l’un de ses salariés

    Une enquête tentaculaire au casting étonnant et détonnant

    L’enquête a été confiée à la brigade criminelle de Paris, l’élite de la police, car elle ne concerne pas que l’affaire d’Izernore. Elle révèle l’implication de tueurs à gages, d’agents du renseignement, de politiques et de #francs-maçons de la loge #Athanor, dissoute en février dernier.

    Ce sont deux membres de la Loge Athanor qui ont incriminé Murielle Millet, la cheffe d’entreprise.
    Le premier c’est Daniel Beaulieu, un ancien commandant de police de la #DGSI, Direction générale du renseignement intérieur.
    Le deuxième, c’est Frédéric Vaglio, son ’’frère maçonnique’’, ’’vénérable’’ au sein de la Loge, ex-journaliste et communicant.
    Les deux hommes se sont connus au sein de la loge maçonnique Athanor située à Puteaux, en région parisienne.
    Tous deux sont poursuivis pour complicité de tentative de meurtre en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et complicité de vol avec violences, et ont été incarcérés.

    Un procès-verbal glaçant

    En janvier 2020, Frédéric Vaglio se serait rendu dans l’Ain pour visiter l’usine Apnyl de Murielle Millet et de son mari. Lors de la visite, Murielle Millet aurait dit à Frédéric Vaglio, en parlant du délégué syndical Hassan T. ’’On a un mec qui n’arrête pas de nous emmerder et qu’on ne peut pas virer. Parfois j’aimerais bien lui casser la gueule, qu’est-ce qu’il peut nous embêter’’.
    C’est ce que Frédéric Vaglio déclare aux enquêteurs dans le procès-verbal. Il leur affirme en avoir informé Daniel Beaulieu.
    ’’Après quinze jours de réflexion, poursuit-il, le couple était ok pour faire quelque chose’’. Le montant du contrat est fixé à 75 000 euros.

    Mais en juillet 2020, le contrat est arrêté. L’un des tueurs à gage contracte le covid et, à des centaines de kilomètres de là, un autre contrat échoue in extremis, celui de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise.
    Tout comme le syndicalite Hassan T., Marie-Hélène Dini échappe elle aussi à la mort.

    Une arrestation en juillet 2020 à Créteil a permis à l’enquête dans l’Ain d’avancer

    En juillet 2020, deux agents de la #DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure, étaient en planque, devant le domicile d’une coach en entreprise, Marie-Hélène Dini. Leur mission : la tuer. La tentative d’assassinat a échoué in extremis grâce au signalement d’un riverain intrigué par le comportement étrange des deux hommes. Les deux militaires sont âgés de 28 et 25 ans et étaient affectés au centre parachutiste d’entraînement de Saran, dans le Loiret. Le centre dépend de la DGSE, Direction générale de la sécurité extérieure.

    Le commanditaire présumé de l’assassinat Marie-Hélène Dini est un coach, lui aussi. Il s’agit de Jean-Luc Bagur. C’est un concurrent de Marie-Hélène Dini. Cette dernière envisageait de créer un syndicat pour encadrer les pratiques de la profession. Jean-Luc Bagur craignait de ne pas être labellisé et donc de perdre de l’argent. Il a été mis en examen pour complicité de destruction de biens appartenant à autrui et acquisition et détention d’arme de catégorie A et écroué.

    La loge maçonnique Athanor est le dénominateur commun

    L’athanor, selon la définition du Larousse est ’’un fourneau dans lequel les alchimistes placent le récipient qui contient la matière de la pierre philosophale’’.
    Cette pierre qui permet de changer les métaux en argent ou en or, de guérir les maladies ou encore de prolonger la vie humaine...La philosophie de certains membres (’’frères’’) de la loge maçonnique Athanor, serait au contraire, d’éliminer les personnes jugées gênantes au profit des intérêts des ’’frères’’ maçonniques. Le leitmotiv ressemble davantage à des réglements de comptes et résonne comme un réseau criminel.

    Des membres d’Athanor mettent en oeuvre des contrats de tueurs

    A sa retraite, Daniel Beaulieu, un ancien commandant de la direction du renseignement intérieur crée, en 2009, une petite société d’intelligence économique.
    Il est membre de la loge maçonnique Athanor depuis une vingtaine d’années.
    En 2019, il est approché par le responsable de la loge également responsable d’une société de sécurité privée, pour recruter des hommes de main et mettre en œuvre des contrats de tueurs. Une dizaine de « contrats » de tueurs auraient été envisagés.

    C’est la tentative d’assassinat de Marie-Hélène Dini, coach en entreprise qui a mis en lumière Athanor, loge maçonnique.
    En son sein, selon plusieurs sources concordantes, d’anciens fonctionnaires de la DGSE, direction générale de la sécurité extérieure, d’anciens policiers ou encore d’anciens journalistes se côtoient.

    En février 2021, la Grande Loge Nationale Française fait un communiqué. Selon elle, ’’les registres de la Grande Loge Nationale Française ne mentionne aucune Loge ’’Athanor’’ sur le territoire métropolitain. Tous les Maçons de la Grande Loge Nationale Française sont indignés poursuit le communiqué, et dénoncent des agissements qui sont à l’opposé des principes de la Franc-maçonnerie’’.

    En février 2021, la Loge Athanor est dissoute.

    Plusieurs cibles dans le collimateur de la sombre officine

    La coach d’entreprise Marie-Héléne Dini, le syndicaliste dans une entreprise de plasturgie dans l’Ain, Hassan T. n’étaient pas les seules cibles à abattre.

    Mais, en 2018, un contrat avait été honoré. Il s’agit du meurtre de Laurent Pasquali, pilote de rallye amateur. Un couple de médecins avait investi 200 000 euros dans l’écurie du pilote. Ce dernier n’aurait pas honoré ses dettes de sponsoring. Son corps a été retrouvé fin 2019, en Haute-Loire, à 500 kilomètres de son domicile, enterré dans une forêt.

    Les différentes perquisitions ont également relancé l’enquête sur la #tuerie_de_Chevaline. Le 5 septembre 2012, trois membres de la famille Al-Hilli, des citoyens britanniques d’origine irakienne, et un cycliste savoyard, Sylvain Mollier, avaient été assassinés sur un parking sur les hauteurs du lac d’Annecy en Haute-Savoie.

  • « C’est un métier extrêmement risqué, déjà, le fait d’être payé à la tâche amène les livreurs à prendre plus de risques ». Une livreuse Deliveroo nous a parlé de ses conditions de travail et des méthodes de son syndicat (CGT UberEats/Deliveroo Lyon) pour organiser des travailleurs et des travailleuses confrontés à la baisse de leurs rémunérations et à l’indifférence des plateformes quand à leur santé et à leur sécurité. Il y a 10 jours encore, un livreur Uber eats, Rumel Ahmed, décédait après avoir été percuté par un camion à Paris, sans que personne ne s’en émeuve. Il est le dernier sur la liste des morts provoquées par la course à la rentabilité mais heureusement, il y en a qui résiste aux cadences que l’on veut leur imposer.

    #Ubereats #Deliveroo #CGT #plateformes #livreurs #grève

    Si vous aimez l’article, hésitez pas venir nous soutenir ;) ! https://www.facebook.com/LesPetitsSoirs

    https://lespetitssoirs.fr/2021/05/14/lutter-pour-ses-droits-a-lheure-du-capitalisme-numerique-une-livreuse

  • « Télégrèves » chez IBM et Facebook : une mobilisation syndicale d’un nouveau genre
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2021/05/03/telegreves-chez-ibm-et-facebook-une-mobilisation-syndicale-d-un-nouveau-genr

    Pour protester contre un plan de suppression de postes, des salariés d’IBM France en télétravail se sont mis en grève depuis chez eux. Cette nouvelle forme de contestation est-elle appelée à devenir la norme ?

    Lorsque les salariés se retrouvent confinés chez eux, dans l’impossibilité de se réunir physiquement, comment protester contre des suppressions de postes ? La CGT d’IBM France a tenté une solution originale. Pour manifester contre un plan de restructuration impliquant 1 251 suppressions de postes, le syndicat a appelé les salariés à entamer une grève virtuelle. En réponse à ce mot d’ordre, le 16 avril, près de quatre-vingts employés d’IBM France se sont déconnectés de leur ordinateur portable et de tous leurs autres outils de travail en ligne, selon la CGT.

    Une poignée de salariés a même tenté l’« invasion numérique » d’une réunion en ligne du comité social et économique (CSE) se tenant le même jour. La CGT leur avait communiqué les codes d’accès de la visioconférence. « Soixante-dix à quatre-vingts collègues de la CGT ont débarqué [dans la réunion en ligne], relate Frank Setruk, délégué syndical CFE-CGC chez IBM. la tentative n’a duré que dix minutes, c’était plutôt bon enfant. »

    L’organisation de ces « télémanifestations » n’est pas totalement inédite. Confrontées à la dématérialisation croissante des rapports sociaux, les organisations syndicales ont appris à se saisir des outils numériques pour créer de nouvelles formes de mobilisation. Toujours chez IBM, en 2008, les salariés italiens de la société informatique sont allés jusqu’à mettre sur pied une grève… par avatars interposés sur Second Life, une plate-forme présentant un univers virtuel et sur laquelle IBM est très présent, en mettant en place un piquet de grève virtuel.Retour ligne automatique
    Pas l’unanimité

    La pandémie semble avoir donné un coup d’accélérateur à ces initiatives. Ces derniers mois, plusieurs « télégrèves » se sont tenues dans les entreprises œuvrant dans le secteur des médias et des hautes technologies, où les salariés ont l’habitude de travailler à distance et d’utiliser les outils en ligne. C’est ainsi qu’en décembre 2020 la quasi-totalité de la rédaction de la revue Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment s’est mise en télégrève pour protester contre des suppressions de postes. Quelques mois plus tôt, chez Facebook, des employés de la firme américaine ont manifesté leur mécontentement en participant à une grève en ligne en juin 2020, devant la décision de Mark Zuckerberg de ne pas modérer des messages polémiques de Donald Trump.

    Si le télétravail de masse semble favoriser l’essor de ces mobilisations, les télégrèves ne font pas l’unanimité chez les représentants syndicaux. « C’est vrai que ce type de mouvement a un retentissement médiatique qui n’est pas forcément négatif, commente, dubitatif, Marcel Yemsi, élu CSE IBM Grand Sud et CSE-Central CFDT IBM communication et réseaux sociaux. Mais sur les télégrèves, comme sur les grèves, on a un avis très mitigé. Bien souvent, c’est faire perdre de l’argent au salarié pour un résultat quasi nul. Et chez IBM, on a une population composée à plus de 95 % de cadres, très difficile à mobiliser. »

    Au demeurant, l’intersyndicale (UNSA, CFE-CGC, CFDT, CFTC) ne s’était pas associée au mouvement organisé par la CGT d’IBM France. Mais les autres syndicats n’avaient pas été prévenus, assurent leurs représentants. « En ce qui concerne l’invasion de la salle numérique de visioconférence, on a été mis devant le fait accompli, déclare Frank Setruk, plutôt favorable à cette initiative. De mon point de vue, c’est un moyen d’expression tout à fait acceptable. »

    Le responsable syndical se montre plus réservé sur les télégrèves : « Sur le principe, on n’est pas contre, à condition que les salariés se mobilisent suffisamment pour que cela ait un impact visible. Cette solution est à manipuler avec beaucoup de précautions, pour que cela n’accélère pas le remplacement des postes de salariés par l’intelligence artificielle. »Retour ligne automatique
    Via un simple clic

    Chez IBM, les télégrèves sont facilitées par la numérisation des processus RH : via un simple clic dans une application, mise en place par la société informatique, les salariés peuvent se déclarer en grève depuis chez eux. Après avoir entré un code spécifique sur cette plate-forme, leur préavis de grève se retrouve instantanément transféré au service paie. « Selon moi, les salariés ne peuvent pas se dispenser d’un mail pour expliquer les motifs de leur grève », avertit toutefois Me Sahra Cheriti, avocate associée spécialisée en droit social au sein du cabinet Aguera Avocats.

    Tout comme les grèves physiques, les télégrèves sont parfaitement légales, est d’avis Me Cheriti, à partir du moment où la mobilisation répond à trois critères : « Les salariés doivent être au moins deux, procéder à un arrêt total du travail et se déclarer en grève auprès de leur employeur en indiquant les motifs. »

    L’avocate ne voit pas non plus d’objections aux tentatives de télémanifestations : « Ce n’est que la déclinaison numérique de ce qui se ferait sur place, commente Me Sahra Cheriti. Il faudrait que l’employeur arrive vraiment à démontrer que les salariés ont commis une faute lourde, en nuisant à l’entreprise, pour pouvoir les sanctionner. » Une sanction qui, elle, n’aurait rien de virtuel.

    #IBM #Facebook #lutte #syndicat #télétravail #travail #CFDT #CGT

  • Le recours accru aux contrats, une révolution silencieuse dans la fonction publique
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/04/12/le-recours-accru-aux-contrats-une-revolution-silencieuse-dans-la-fonction-pu

    Les Républicains ne feraient ainsi qu’accélérer une évolution qui a déjà débuté. Car depuis quinze ans, le nombre d’agents recrutés sur contrat s’est considérablement accru dans la fonction publique française : de 755 307 en 2005, ils sont passés à 1 125 900 en 2019, soit une augmentation de 49 %. Ce qui a porté leur part dans l’emploi public à 19,9 % en 2019, contre 14,3 % à l’époque.

    la suite...
    #fonction_publique #privatisation

    • Le Statut général des fonctionnaires (1946-2006) - CGT Educ’action Rouen
      http://educaction7627.fr/spip.php?article1281

      En octobre 1946, le vote du Statut général des fonctionnaires a soldé
      un long passé d’arbitraire en établissant le fonctionnaire dans une relation de citoyenneté à l’égard de l’État. Au cours des soixante dernières années, le texte fondateur a constamment subi des attaques, connu des altérations. En 1983-1984, le chantier a été rouvert sur des bases progressistes et son champ étendu. Depuis, la bataille a repris pour mettre à bas l’édifice. Retour sur cette histoire et les enjeux qu’elle révèle.

      La situation dans l’après-guerre
      L’élaboration du Statut général
      Le Statut général, un « compromis » ?
      Les bases d’une nouvelle Fonction publique
      Des textes évolutifs
      Les deux refontes du Statut
      Des réformes majeures
      Vers un système d’emploi ?

      #travail #cgt #fonction_publique

  • Fichage illégal chez un géant de la pub
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090321/fichage-illegal-chez-un-geant-de-la-pub

    Trente-cinq salariés de l’agence de publicité McCann Paris ont été recensés dans un fichier illégal visant à budgétiser le coût de leur départ. Le syndicat Info’com-CGT a déposé une plainte contre X pour collecte déloyale de données à caractère personnel et discrimination. « TOXIQUE. » L’adjectif est écrit en lettres capitales, pour bien appuyer le propos. Il est utilisé pour qualifier plusieurs salariées, trois femmes précisément, de l’agence de publicité McCann Paris, dans un fichier contenant, au total, (...)

    #harcèlement #profiling #santé #travail #CGT

    ##santé

  • En Saône-et-Loire, l’envers du décor d’Amazon
    https://www.alternatives-economiques.fr/saone-loire-lenvers-decor-damazon/00098319

    Attaquée pour son appétit d’ogre qui détruit des commerces et pour ses conditions de travail, Amazon n’est plus autant la bienvenue pour implanter ses entrepôts géants en France. Reportage à Sevrey, en Saône-et-Loire, où la firme est installée depuis huit ans. Sur la route du parc d’activités du Val-de-Bourgogne, à Sevrey (Saône-et-Loire), les camions se croisent à intervalles réguliers. Dans ce ballet motorisé, certains arborent le logo en forme de sourire en flèche d’Amazon. Pour l’automobiliste pressé, (...)

    #Amazon #GigEconomy #santé #travail #CGT

    ##santé

  • Livreurs à vélo : « On ne va pas se féliciter qu’un employeur respecte le code du travail »
    https://www.liberation.fr/france/2021/01/31/livreurs-a-velo-on-ne-va-pas-se-feliciter-qu-un-employeur-respecte-le-cod

    Just Eat France, filiale du géant mondial Takeaway.com, a annoncé dimanche le lancement de sa flotte parisienne de coursiers en CDI. Une annonce qui ne convainc pas totalement Ludovic Rioux, syndicat CGT. Effet d’annonce ou réel signal positif pour le secteur très précaire des livreurs à vélo ? Dans le Journal du dimanche, Just Eat France, filiale du leader mondial de la restauration livrée Takeaway.com, officialise le lancement de son équipe de livreurs à Paris. Inédit dans le secteur, et pourtant (...)

    #JustEat #GigEconomy #travail #CGT

  • Livreurs : la lente conquête syndicale
    https://www.alternatives-economiques.fr/livreurs-lente-conquete-syndicale/00095447

    A quelques mois des ordonnances qui trancheront sur les modalités du dialogue social pour les plates-formes, de plus en plus de villes se dotent de collectifs de livreurs. Un salaire de 10,30 euros de l’heure pour 4 500 livreurs en CDI – vous avez bien lu, en contrat à durée indéterminée –, c’est l’objectif annuel que vient d’annoncer Just Eat, qui souhaite salarier et fidéliser ses livreurs aujourd’hui indépendants. Avec la fermeture des restaurants, le couvre-feu à 18 heures, le secteur de la (...)

    #Deliveroo #Frichti #JustEat #UberEATS #migration #FoodTech #GigEconomy #lutte #syndicat #travail #CFDT #CLAP (...)

    ##CGT

  • Y a que la vérité qui blesse ! – L’envolée
    https://lenvolee.net/y-a-que-la-verite-qui-blesse

    Le 4 janvier dernier, par une « note de la direction » placardée dans toutes les prisons, l’administration pénitentiaire (AP) a interdit la diffusion du n° 52 du journal L’Envolée aux prisonnier·e·s abonné·e·s ; en même temps, elle a porté plainte pour diffamation et injure. Depuis vingt ans, L’Envolée soutient que les prisonniers, les prisonnières et leurs proches sont les mieux placés pour énoncer quelques vérités sur la #prison. À travers cette #censure et cette plainte, il s’agit de réduire au silence cet espace de libre expression, d’information et d’élaboration collective d’une critique de la prison.

    L’Envolée publie des textes et des lettres qui décrivent le quotidien carcéral, dénoncent les conditions de détention et luttent contre l’enfermement. Notre journal est un porte-voix pour celles et ceux qui ont été mis au ban de l’humanité ; en effet, aucune parole de prisonnier·e·s ne peut être rendue publique hors du contrôle de l’administration pénitentiaire : conversations téléphoniques et parloirs peuvent être écoutés ; les courriers sont lus systématiquement et les passages « dérangeants » censurés. De plus, pour trop de gens à l’extérieur, toute parole sortie des prisons est forcément une parole infâme, toujours suspecte d’exagération ou de mensonge.

    https://seenthis.net/messages/897833
    #lenvolée

  • Le Havre : une employée de McDonald’s licenciée après avoir dénoncé un harcèlement sexuel
    https://www.europe1.fr/faits-divers/le-havre-une-employee-de-mcdonalds-licenciee-apres-avoir-denonce-un-harcelem

    Une salariée d’un McDonald’s du Havre (Seine-Maritime), qui avait dénoncé des faits de harcèlement et d’agression sexuels, avant d’être licenciée, va saisir les prud’hommes. Une salariée d’un McDonald’s du Havre (Seine-Maritime), qui avait dénoncé des faits de harcèlement et d’agression sexuels, avant d’être licenciée, va saisir les prud’hommes, a-t-on appris vendredi auprès de l’intéressée. Mathilde, 21 ans, affirme avoir été victime de harcèlement sexuel de la part d’un salarié, aujourd’hui délégué du (...)

    #McDonald's #Facebook #Messenger #racisme #sexisme #délation #écoutes #harcèlement #LGBT #surveillance #travail (...)

    ##CGT

  • Comment le ministre Blanquer peut-il encore mentir sur la situation sanitaire dans les écoles ? | L’instit’humeurs | Francetv info
    https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2021/01/10/comment-le-ministre-blanquer-peut-il-encore-mentir-sur-la-situatio

    C’est peu dire qu’on est nombreux à avoir été surpris, voire stupéfaits, par les chiffres donnés par le ministre : ce sont les mêmes que ceux annoncés en novembre et que plusieurs médias, notamment Libération et Le Monde, avaient « débunkés » afin de rétablir la vérité : les chiffres officiels du ministère étaient jusqu’à 20 fois inférieurs à celui de Santé Publique France dans certaines Académies ! Pire, quand les chiffres de l’EN ne montraient aucune évolution, ceux de SPF indiquaient clairement une nette augmentation à partir de la Toussaint (pour exemple, quand la région Auvergne Rhône Alpes a décidé de tester massivement dans les lycées, le taux de positivité est monté à 5%, 16 fois plus que le taux du ministre…). Le site AEF avait publié cette infographie montrant à quel point les données du ministère étaient éloignés de la réalité.


  • « On multiplie les techniques punitives intrusives, dont le fichage »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070121/multiplie-les-techniques-punitives-intrusives-dont-le-fichage

    La politiste Vanessa Codaccioni, qui publie un ouvrage sur la « société de vigilance », revient sur la décision du Conseil d’État d’autoriser le fichage des opinions politiques et syndicales.

    Le Conseil d’État vient de donner un avis favorable à trois décrets élargissant les possibilités de fichage, en autorisant policiers et gendarmes à faire mention des « opinions politiques », des « convictions philosophiques et religieuses », et de « l’appartenance syndicale » de leurs cibles, alors que les précédents textes se limitaient à recenser des « activités ».

    Identifiants, photos et commentaires postés sur les réseaux sociaux pourront aussi être listés, de même que les troubles psychologiques et psychiatriques « révélant une dangerosité particulière ». Outre les personnes physiques, les « personnes morales », telles que les associations, sont également visées.

    La plus haute juridiction administrative a ainsi rejeté le référé déposé par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, tout comme le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France en considérant que les trois décrets ne portaient pas une atteinte disproportionnée à la liberté d’opinion, de conscience et de religion ou à la liberté syndicale.

    Les trois fichiers concernés sont le PASP (prévention des atteintes à la sécurité publique) de la police ; le Gipasp (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) des gendarmes et l’EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique).

    Pour Mediapart, la politiste Vanessa Codaccioni revient sur cette décision inquiétante. Après avoir travaillé sur la justice d’exception et l’attitude de l’État face aux crimes terroristes et politiques, puis sur la légitime défense, la chercheuse a publié deux livres qui résonnent particulièrement avec le moment présent : Répression. L’État face aux contestations politiques (Textuel, 2019) et, jeudi 7 janvier, La Société de vigilance, également chez Textuel dans lequel elle étudie le « réagencement abouti et perfectionné des relations entre les trois types de surveillance possiblement exercés au sein d’une société : la surveillance étatique, le contrôle et la surveillance populaires du pouvoir, et la surveillance mutuelle ». Entretien.

    Comment regardez-vous la décision du Conseil d’État de valider le fichage des opinions politiques et syndicales par les forces de l’ordre ?

    Cette décision ne m’étonne pas du tout, parce que le Conseil d’État a beau, originellement, être un contre-pouvoir, censé protéger les citoyens et les citoyennes, ainsi que les libertés fondamentales, il n’a jamais véritablement joué ce rôle.

    Le Conseil d’État, qui a été souvent saisi ces derniers mois, paraît en effet être surtout une chambre d’enregistrement des décisions de l’exécutif. Cela a-t-il toujours été le cas ?

    On ne peut pas dire que le Conseil d’État n’ait jamais été un contre-pouvoir, particulièrement pendant les périodes de guerre et de crise. Pendant la guerre d’Algérie par exemple, il a validé l’ensemble des dispositifs et des législations d’exception, comme l’état d’urgence d’avril 1955, les « pouvoirs spéciaux » l’année suivante, admettant même la création de « camps d’hébergement ». Pour ce qui concerne les décisions liées à l’état d’urgence depuis 2015, ses membres ont également fait le choix de les entériner. Il s’agit donc d’une institution qui préserve l’ordre politique et répressif, qui n’est pas un rempart contre l’exception et les atteintes aux garanties fondamentales.

    Je ne repère qu’une seule grande décision allant à l’encontre de cette tendance historique : l’arrêt « Canal » de 1962, où le Conseil d’État a refusé la mise en place d’un tribunal d’exception voulu par Charles de Gaulle pour juger les membres de l’OAS. Cela a valu à cette institution la colère du Général, qu’on peut lire dans ses Mémoires. Depuis, en dépit de quelques décisions allant dans le sens des libertés publiques, il a avalisé la grande majorité des volontés parfois liberticides de l’exécutif.

    Vous disiez que vous n’étiez pas étonnée par cette décision du Conseil d’État…

    Non seulement en raison de ce que je viens de dire sur le Conseil d’État, mais surtout parce que cette volonté de fichage des opinions syndicales et politiques s’inscrit dans deux mouvements répressifs à l’œuvre ces dernières années.

    Le premier est le renforcement de l’arsenal dirigé contre la contestation politique, avec le développement d’une répression invisible contre les militants et les militantes, à base de surveillance physique, d’écoutes, de captation d’images, de sonorisation des lieux publics et privés, de géolocalisation ou encore d’exploitation du matériel informatique. Nous l’avons vu par exemple à Bure : des moyens inhérents à la surveillance antiterroriste ont été utilisés contre des opposants politiques. Cette invibilisation de la répression passe ainsi par la multiplication de techniques punitives intrusives, dont le fichage fait partie : la « fiche S » nous le rappelle puisque de nombreux militants syndicats et politiques sont fichés S alors qu’ils n’attentent pas à la sûreté de l’État.

    Le second mouvement est le renforcement de l’omniscience de l’État, qui veut tout savoir, connaître, et récolter le maximum d’informations sur les citoyennes et les citoyens qui ne doivent avoir aucun « secret » pour le pouvoir et les institutions de répression, être absolument « transparents ».

    C’est à la jonction de ces deux processus qu’il faut comprendre la décision récente du Conseil d’État de valider ces décrets sur le fichage des opinions politiques et syndicales prises par le ministère de l’Intérieur.

    Cependant, dans votre dernier livre, vous insistez sur le fait qu’il ne faut pas comprendre la surveillance étatique à travers la seule image du panoptique, développée par le philosophe Jeremy Bentham, et réutilisée par Michel Foucault, pour étudier la mise en place de sociétés disciplinaires et disciplinées ?

    Le panoptique est une tour centrale disposée au milieu d’une prison d’où les gardiens peuvent tout voir. Les surveillés ne peuvent pas savoir s’ils sont en train d’être surveillés ou non, et se comportent en fonction. L’État se comporte comme le gardien de prison imaginé par Bentham : ses agents sont chargés de multiplier les programmes et les dispositifs pour en savoir le plus possible sur la population, comme les révélations de Snowden l’ont encore montré, et la population, de son côté, est possiblement insécurisée par cette surveillance massive et intrusive.

    Mais, en sus de cette logique panoptique, on assiste au développement d’un synoptique populaire, c’est-à-dire d’un système où une majorité de la population regarde et surveille quelques individus. Tout le monde ne regarde pas tout le monde, et tout le monde n’est pas regardé de la même manière non plus. En réalité, on assiste à la conjonction d’un panoptique et d’un synoptique sécuritaires, l’un émanant de l’État, l’autre de la population, qui se conjuguent pour renforcer la surveillance de certaines cibles : populations étrangères, précarisées, racisées, mais aussi militants politiques ou syndicaux. Plus généralement, ce sont les personnes ou les groupes considérés comme « déviants » par le pouvoir qui sont l’objet de cette double surveillance.

    Le recueil et le fichage de ces données politiques et syndicales sensibles étaient déjà, de façon dérogatoire, autorisés dans le code de la sécurité intérieure. Il sera désormais possible dans le cadre d’atteinte à la sécurité publique et à la sûreté de l’État. Est-ce une rupture si importante ?

    Je pense qu’il s’agit principalement d’une légalisation d’habitudes policières en réalité anciennes, qui se pratiquaient déjà, de même qu’en 2015 la loi Renseignement est venue légaliser a posteriori des pratiques intrusives déjà utilisées sur le terrain et jusqu’alors illégales, comme la collecte massive de données sur Internet. En ce sens, ce n’est pas un grand bouleversement. Mais le fait de l’afficher, de le visibiliser, est significatif politiquement. Le pouvoir indique : « On vous surveille, on vous fiche, on sait qui vous êtes et les opinions politiques que vous défendez. » On légalise l’invisible d’un côté, on visibilise une forme de répression de l’autre.

    En fait, on est dans un moment de notre histoire où les gouvernements cherchent à restreindre le champ de ce qui serait légitime politiquement. Ils essaient d’imposer ce qui est dicible, faisable, pensable en matière politique ou de militantisme. Et dès que l’on sort de ce champ rétréci, on est considéré comme un délinquant, un criminel ou un fou. Là, des opinions vont être a minima fichées et potentiellement réprimées. Mais que vont devenir les informations récoltées sur ces fichiers ? Pourront-elles servir de base à des actes d’accusation, ou être utilisées lors de manifestations pour aider à la police à arrêter certaines personnes ? On peut être quasiment certains que ces informations ne resteront pas oubliées dans un fichier, de même que les « notes blanches » ont été mobilisées dans le cadre de l’état d’urgence contre des militantes et militants.

    Pour autant, quand des personnes sont arrêtées, on ne sait jamais si ces arrestations se basent sur des informations contenues dans tel ou tel fichier. C’est par exemple le cas en décembre dernier lorsque plusieurs militants dits de « l’ultragauche » ont été arrêtés pour « association de malfaiteurs terroriste ». Cette situation a pour objectif de maintenir les militants et les opposants dans une incertitude et une appréhension : suis-je fiché ? Pourquoi ? Qu’est-ce que je risque ? Qu’est-ce qu’ils ont sur moi et à quoi cela va-t-il servir ? On les place ainsi dans l’anticipation de leur répression.

    En 2008, le fichier Edvige (exploitation documentaire et valorisation de l’information générale), qui prévoyait notamment de recenser des personnes exerçant ou ayant exercé un mandat politique, syndical ou économique, avait suscité un tel tollé qu’il avait été retiré. Comment expliquer que, un peu plus de dix ans plus tard, il y ait moins de résistance en dépit des indignations qu’on peut entendre ?

    Gérald Darmanin a pris ces décrets sur les fichiers policiers dans un moment où tout le monde avait les yeux rivés sur la loi « Sécurité globale ». Il a ainsi profité d’un moment de contestation d’une loi répressive et sécuritaire pour faire passer des décrets eux-mêmes répressifs ! Mais comme il ne s’agit pas d’une loi, mais de décrets, il était plus difficile de s’y opposer et d’avoir le temps d’y réagir.

    Ces décrets, comme la loi Sécurité globale, s’inscrivent dans une même logique, qui a sans doute déjà des effets, en particulier de renforcement de la gouvernementalité par la peur et de renforcement de la surveillance. Comme je l’indiquais tout à l’heure, ils disent aux militantes et militants : « On vous a à l’œil. »

    Or, tandis que l’État est censé pouvoir tout voir, les citoyennes et citoyens ne sont censés regarder que certaines cibles – les mêmes que celles visées par les dispositifs policiers ou de renseignement – et ne doivent surtout pas surveiller les agents de l’État et leurs pratiques, comme les mesures sur l’interdiction de filmer les policiers l’ont encore montré.

    Les autorités veulent donc affaiblir la vigilance démocratique et populaire, celle exercée par la population pour contrôler les agissements de celles et ceux qui gouvernent ou font fonctionner l’appareil répressif d’État.

    Cette volonté de ficher les opposants politiques ne va-t-elle pas à l’encontre de la stratégie de dépolitisation menée par le pouvoir contemporain à l’encontre de ses adversaires, de plus en plus alignés sur la législation contre les criminels ou les terroristes, comme vous l’analysiez dans votre précédent livre Répression. L’État face aux contestations politiques (Textuel, 2019) ?

    Il est vrai qu’on cherche à dépolitiser des luttes en considérant de plus en plus les opposants comme des délinquants ou des terroristes. L’assimilation militantisme = terrorisme et militantisme = violence criminelle est l’une des stratégies répressives les plus puissantes aujourd’hui contre les contestations politiques et vise à les discréditer, les stigmatiser, à les réprimer ensuite.

    Mais il faut toutefois justifier la répression, ici le fichage. Comme on s’en prend, avec ces techniques intrusives de récolte de données, à des individus ou des associations qui n’ont commis aucune infraction, il faut donc les attaquer sur leurs pensées, leurs opinions politiques, les causes qu’ils défendent. Justifier et légitimer ces fichiers oblige ainsi à évoquer le caractère politique des engagements de celles et ceux que l’on cible, alors même que la stratégie du pouvoir est de dépolitiser ces mêmes engagements.

    Ces termes de « société de vigilance », qui donnent le titre à votre dernier livre, ont été prononcés par le président de la République, qui a appelé à « bâtir » une telle société, lors d’une cérémonie rendant hommage aux agents de la préfecture de Paris tués par l’un d’entre eux. Or ces fichiers de police sont censés être utilisés pour le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles : cela n’en définit-il pas un usage légitime ?

    Bien évidemment, c’est une présentation légitime de l’usage de tels fichiers. Mais on peut déjà en envisager les dérives, et prévoir de tout autres usages que ceux évoqués au départ. Il y a peu de doute que cela visera des cibles de plus en plus plus étendues et que cela servira à des fins punitives.

    Quels sont les principaux dispositifs de cette « société de vigilance » que vous étudiez dans votre dernier livre ?

    Le premier grand dispositif est l’autosurveillance : la manière dont on va inciter quotidiennement les individus à se surveiller les uns les autres. Cela existe depuis longtemps, par temps de guerre ou de crise, ou dans les régimes autoritaires ou dictatoriaux. Mais cela se normalise et se retrouve aujourd’hui dans de nombreux pays du monde, et en temps de paix. Cette pratique disciplinaire insidieuse s’est renforcée depuis le 11 septembre 2001, à partir de l’idée que les services de renseignement et de police ne pouvaient pas tout voir et qu’ils avaient besoin des yeux et des oreilles des membres de la société. Cela se déploie dans toutes les sphères de la vie : rue, école, centre commercial, quartier, transport en commun, travail…

    Le second grand dispositif est la dénonciation. Là encore, ce n’est pas nouveau historiquement, mais avec désormais la spécificité de se dérouler en temps de paix et dans des régimes dits « démocratiques », et d’être présenté comme une pratique banale, inhérente à l’exercice de la citoyenneté. Beaucoup d’États encouragent la dénonciation, en proposant de l’argent, en en faisant une vertu civique et patriotique ou en ne punissant pas les dénonciations malveillantes. Pourtant, des chercheurs ont montré que la plupart des informations ainsi recueillies sont inutilisables. Untel a été vu en train de photographier un bâtiment, un autre parlait nerveusement dans son téléphone portable, etc.

    Cela montre que le but est moins de récolter des informations que d’asseoir le contrôle de l’État sur la population : en la maintenant dans un état d’insécurité permanente, en l’incitant à aider la police et donc à renforcer ses liens avec elle, en appelant continuellement à la vigilance, en insistant sur les risques permanents. Sur ce point, les exercices « alerte-attentats » aux États-Unis, mais aussi en France, où on a pu utiliser des « faux djihadistes », des armes factices ou demander à des enfants de faire les morts, sont très éclairants. Ils montrent comment, dès l’enfance, on nous prépare à un horizon fait de menaces et de catastrophes qui justifie la présence répressive et vigilante de l’État.

    La surveillance latérale et mutuelle, et la participation citoyenne aux activités de répression, contestent-elles le monopole de l’État en matière d’exercice de la force ?

    Assiste-t-on à une délégation du monopole de la force légitime ? En réalité pas du tout. À part dans des pays comme le Brésil ou la République tchèque, dans lesquels on incite les citoyens à s’armer et où on veut étendre le champ d’application de la légitime défense, la plupart des pays encadrent les comportements vigilants et distinguent les bons – appeler la police – des mauvais – se faire justice soi-même.

    Les pouvoirs publics encadrent ainsi la vigilance populaire en conservant le monopole de la contrainte. Dans les années 1970, période lors de laquelle le gouvernement utilise les chiffres du crime pour « insécuriser » la population, agite sans cesse l’augmentation de la délinquance et prône déjà la vigilance sécuritaire, une partie de la population s’arme et est tentée par l’autodéfense armée. De nombreux cambrioleurs sont abattus, quelques milices se mettent sur pied. C’est l’une des raisons pour lesquelles on a désarmé la société française dans les années 1980 et 1990. Tout l’enjeu pour les gouvernants est ainsi de gouverner par la peur, de susciter la peur, sans que les gens en viennent pour autant à se faire justice eux-mêmes, voire se mettent à contester le pouvoir établi, y compris par les armes.

    Que désignent ces termes singuliers de « répression participative » que vous employez ?

    C’est une répression qui inclut une partie de la population dans une traque punitive contre les ennemis de l’État et s’appuie sur la participation citoyenne aux activités de sécurité ou de défense nationale. Mais, en vérité, cette idée que les citoyennes et les citoyens « participent » aux activités répressives est un leurre sécuritaire, qui, comme la participation démocratique, est souvent cosmétique. Cependant, elle peut avoir de véritables effets, avec les dénonciations malveillantes ou calomnieuses et les violences, parfois physiques et armées.

    Vous avez montré comment des dispositifs d’exception antiterroristes ou liés à l’état d’urgence rentrent progressivement dans le droit commun ou la politique ordinaire. Faut-il craindre la même chose pour l’état d’urgence sanitaire alors que la situation justifie des restrictions importantes en termes de libertés individuelles ?

    C’est une grande question que je me pose mais à laquelle il me semble prématuré de répondre. Il faut être en alerte, parce qu’il y a des atteintes réelles et importantes aux libertés publiques, mais comment savoir si ces atteintes sont disproportionnées et s’il peut y avoir d’importantes dérives ?

    Il me semble nécessaire de faire attention à ne pas effectuer un parallèle trop hâtif entre l’état d’urgence sécuritaire et l’état d’urgence sanitaire. Il est d’ailleurs intéressant de constater que des personnes comme Jair Bolsonaro ou Donald Trump se sont opposées aux mesures de sécurité sanitaires, ce qui dit quand même quelque chose de la différence entre les deux types d’état d’exception.

    L’urgence sanitaire est, ô combien, liberticide, et sans doute plus encore que les mesures prises pendant « l’état d’urgence antiterroriste ». Mais il me semble trop tôt pour en saisir tous les effets, notamment parce qu’il faudrait pouvoir observer et analyser les deux grandes dérives liées aux situations d’exception : la banalisation dans le temps des dispositifs créés dans ces circonstances, hors d’une menace imminente ; et le détournement de leur fonction première, ce qu’on ne peut pas véritablement dire, aujourd’hui, au sujet de l’urgence sanitaire.

    #activisme #délation #profiling #syndicat #surveillance #CGT

  • #Victor_Griffuelhes (1874-1922) [02]
    https://www.partage-noir.fr/article723

    On connaît plus ou moins, dans le grand public, les théories syndicalistes. Les uns les ignorent absolument. Les autres les connaissent imparfaitement et professent pour elles la plus violente horreur. Victor #Griffuelhes (1874-1922) #CGT

    / Victor Griffuelhes

    #Victor_Griffuelhes_1874-1922_

  • #Victor_Griffuelhes (1874-1922) [01]
    https://www.partage-noir.fr/victor-griffuelhes-1874-1922-01

    Au moment où, après avoir joué le rôle que l’on connaît, #Griffuelhes se décide — et c’est regrettable — à abandonner ses fonctions à la #CGT, il nous a paru nécessaire de le présenter aux lecteurs. Victor Griffuelhes (1874-1922)

    / Victor Griffuelhes

    #Victor_Griffuelhes_1874-1922_

  • En dix ans, de 1939 à 1949, Industriels et Financiers ont détruit le pouvoir syndical
    https://www.les-crises.fr/en-dix-ans-de-1939-a-1949-industriels-et-financiers-ont-detruit-le-pouvoi

    Par Jacques-Marie Bourget À notre époque, celle de l’à peu près et du mélange de mensonges qui fait vérité, il semble un peu ridicule et vieux monde de parler des dictionnaires. Pourtant, les livres d’Annie Lacroix-Riz sont comme des dicos, des bouquins qu’il faut avoir sur l’étagère, car ils recèlent la grammaire de l’Histoire. Dans […]

    #Histoire #CGT #Syndicats #Histoire,_CGT,_Syndicats

  • [BD] #Georges_Cochon « le mouvement des #locataires » [03]
    https://www.partage-noir.fr/bd-georges-cochon-et-le-mouvement-des-locataires-03

    L’ #anarchiste #Pennelier fonde en 1903 le Syndicat des Locataires de la #CGT, avec un programme juridique qui reprend les modes d’action de la défunte Ligue des #Antiproprios. Georges Cochon « le mouvement des locataires »

    #Georges_Cochon_« le_mouvement_des_locataires »

  • #En_découdre - paroles ouvrières en roannais

    Après la deuxième guerre mondiale, l’industrie textile emploie des milliers d’ouvrières sur le territoire Roannais. Elles produisent des vêtements de luxe dont la qualité est reconnue dans la France entière. A travers une série d’entretiens, ce film retrace l’histoire de ces femmes rentrant souvent jeunes à l’usine. Elles y découvrent des conditions de travail difficiles, le paternalisme patronal, mais également la solidarité ouvrière. Relatant les inégalités qui se jouent entre ouvriers et ouvrières, elles décrivent surtout la rencontre avec la culture syndicale et leur volonté d’en découdre avec l’exploitation. Des promesses d’émancipation de « mai 1968 » jusqu’aux combats contre la fermeture des usines et les destructions de leurs emplois à partir des années 1980, ces paroles ouvrières livrent une mémoire à la fois personnelle et politique des grandes mutations du monde contemporain.

    https://vimeo.com/330751537


    #ouvrières #femmes #industrie #femmes_ouvrières #France #industrie #histoire #industrie_textile #textile #témoignages #histoire_ouvrière #CGT #syndicat #syndicalisme #usines #bruit #paternalisme
    #film #film_documentaire #salaires #sainte_Catherine #cadeaux #droit_de_cuissage #inégalités_salariales #émancipation #premier_salaire #désindustrialisation #métallurgie #conditions_de_travail #horaire #horaire_libre #grève #occupation #Rhônes-Alpes #délocalisation #toilettes #incendies #chantage #treizième_salaire #plans_sociaux #outils_de_travail #Comité_national_de_la_Résistance (#CNR) #chronométrage #maladie_du_travail #prêt-à-porter #minutage #primes #prime_au_rendement #solidarité #compétition #rendement_personnel #esprit_de_camaraderie #luttes #mai_68 #1968 #licenciement #ARCT #financiarisation #industrie_textile

  • Tribune contre l’hégémonie d’Amazon : le groupe américain « porte un modèle de civilisation qui n’est plus possible », estime une signataire
    https://www.francetvinfo.fr/internet/amazon/tribune-contre-l-hegemonie-d-amazon-le-groupe-americain-porte-un-modele

    Marie Hermann, co-fondatrice des éditions Hors d’Atteinte, a estimé lundi 16 novembre sur franceinfo qu’Amazon portait « un modèle de civilisation ou de consommation qui n’est plus possible ». L’éditrice est co-signataire d’une tribune contre Amazon publiée sur franceinfo. L’appel est lancé par différents syndicats et ONG comme la CGT, FSU, Attac, Greenpeace, Agir pour l’environnement, Confédération paysanne, Amis de la Terre, mais aussi des libraires, des éditeurs et des élus. Ils appellent à "stopper (...)

    #Amazon #domination #bénéfices #GigEconomy #lobbying #AmisdelaTerre #ATTAC #Greenpeace (...)

    ##CGT

  • « Cachez ces violences policières que je ne saurais voir » : protégeons la liberté d’informer !
    https://www.bastamag.net/tribune-cachez-ces-violences-policieres-protegeons-liberte-presse-loi-PPL-

    C’est une atteinte inédite à la liberté d’informer. L’article 24 de la proposition de loi « relative à la sécurité globale », sanctionne d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion d’images relative aux pratiques policières. La rédaction de Basta !, aux côtés d’autres médias, actuels et futurs journalistes, organisations et personnalités, s’opposent à cette loi liberticide. « Il en va de la liberté de la presse, de la liberté de manifester, de notre démocratie », rappelons nous dans cette tribune. (...)

    #journalisme #police #vidéo-surveillance #violence #censure #surveillance #SNJ #CGT #LDH-France (...)

    ##ATTAC