• La jeunesse algérienne et le développement du pays.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4701

    Beaucoup de pays développés impliquent massivement les jeunes dans le développement, car c’est la source de tout essor. Une jeunesse instruite et qui travaille peut réaliser des merveilles. Nous espérons qu’un jour notre pays sera dirigé par la catégorie juvénile proposant solution à son destin. #Régions

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient,

  • « C’est un champ de bataille » : le douloureux passage des minima sociaux à la retraite, Selim Derkaoui
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261224/c-est-un-champ-de-bataille-le-douloureux-passage-des-minima-sociaux-la-ret

    « Quand son dossier pour la retraite est bloqué et qu’on ne touche plus le RSA, c’est comme si on n’avait plus d’existence institutionnelle, on est comme effacé, déplore le Grenoblois Alain Guézou. Il y a une maltraitance institutionnelle accentuée par le fait que l’on soit âgé. On ne sait plus vers qui se tourner, à quelle Carsat il faut s’adresser, tandis que les #CAF répondent une fois sur trois. »

    France Travail consciente des problèmes

    Les personnes qui touchent une allocation chômage avant leur retraite peuvent souffrir de problèmes similaires. « La loi impose pour les demandeurs d’emploi un arrêt du versement de l’allocation chômage dès lors qu’ils atteignent l’âge légal de départ à la retraite et justifient du nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein », indique France Travail à Mediapart.

    « France Travail leur dit qu’ils ne peuvent plus être indemnisés car ils sont désormais “retraitables”, décrypte Pierre Garnodier, secrétaire général de la CGT pour les précaires et privés d’emplois. Ils ont besoin d’un relevé de carrière de la Carsat pour maintenir l’indemnisation, le temps que la retraite se mette en place. Mais la #Carsat met des plombes à le fournir. »

    À l’inverse, les situations où #France_Travail demande des remboursements ne sont pas rares, quand l’institution croit savoir qu’un allocataire touchait une allocation chômage en même temps que sa retraite. Alors que, parfois, « il ne touche ni l’un ni l’autre, mais les deux organismes se renvoient la balle », s’agace le syndicaliste.

    https://justpaste.it/577hm

    #retraite #RSA #chômeurs #AAH

    • Ce titre fautif est politiquement juste : l’alloc chômage n’est qu’un des minima, parmi les plus conditionnels.
      Arrêtons avec les mythos distillés par une étrange mystique du salariat (Friot). On a cru par idéal que l’assurance universalisait la protection et le droit, on l’a vu comme un mécanisme démocratique, mais ce n’est à ce jour rien d’autre qu’une application de la science actuarielle, une dérivée de la logique financière, comme le montre la tendance à l’oeuvre à l’Unédic depuis 1979 (fin des 90% du brut pour les licenciés économiques), et qui s’affirme radicalement avec la disruption socialiste de 1982 (explosion de la non indemnisation) pour se prolonger jusqu’à aujourd’hui.
      Si il doit exister un droit au chômage, il ne peut exister que de manière unitaire sans pouvoir reposer exclusivement sur des cotisations gagées sur le volume horaire d’emploi. Plus que de chercher une introuvable universalité de l’assurance, c’est d’une réforme fiscale adaptée aux besoins sociaux, aux nécessités écologiques et répondant à une éthique égalitaire qu’il pourrait être question.
      Si il faut choisir entre plusieurs réformismes, c’est à dire entre plusieurs impossibilités (faute de tension révolutionnaire), autant s’attacher à celui qui contient un potentiel révolutionnaire. Pour les possédants, toute réforme fiscale qui s’écarte de la contre réforme permanente qu’ils mettent en oeuvre sur ce terrain comme sur d’autres constituerait un cataclysme.
      Il y a pourrait matière, du moins j’incline à le croire, à obtenir des victoires partielles porteuses d’avenir (pensons par exemple aux touches de fiscalité écologique qui pourraient venir financer des besoins sociaux).
      #chômage #droit_au_chômage #fiscalité

  • COMMUNIQUÉ - Pour les #chômeurs et les #précaires, #FranceTravail, c’est Pôle Emploi... en pire ! - #MNCP
    https://www.mncp.fr/communique-pour-les-chomeurs-et-les-precaires-france-travail-cest-pole-emploi-e

    Un emploi stable, librement choisi et correctement rémunéré
    Une réduction du temps de travail à 32H/semaine et la création d’emplois nécessaires pour un réel et efficace fonctionnement des services publics
    L’indemnisation de 100% des personnes salariées privées d’emploi par l’assurance chômage avec un minimum de 41€/jour
    L’arrêt des contrôles et des sanctions
    L’annulation des dernières réformes de l’assurance chômage et le retour au paritarisme
    La retraite à 60 ans
    Une allocation exceptionnelle dite « Prime de Noël » de 500€ étendue à tous les chômeurs et chômeuses

    Ok sauf pour les 32H hebdomadaire. 32 heures c’est toujours 32 heures de trop.

    • Pauvres « privés d’emploi », ils sont, comme depuis toujours, favorable à un revenu garanti inférieur au SMIC mensuel.
      La dite « prime de Noël » était une réponse, biaisée, forcément, à la mobilisation des chômeurs et précaires de 97/87. Son montant n’a pas bougé depuis ! Pour qu’elle augmente, faudra autre chose que du caritatif local et des petits notables supposés représenter les chômeurs.

    • Revenu minimum d’insertion (RMI), revenu de solidarité active (RSA) c’est l’exploitation de la force de travail différée.

      Pour Marx, les salaires ne représentent pas la valeur du travail mais la location de la force de travail du salarié (Arbeitskraft). Il propose d’expliquer l’origine du profit de la façon suivante : de la valeur nouvellement créée, le salaire du travailleur ne représente que la part nécessaire à sa propre survie, le reste constituant la plus-value qui est empochée par les capitalistes.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_valeur_(marxisme)

  • Vivons-nous encore dans une société de classes ?
    Trois remarques sur la société française contemporaine, Olivier SCHWARTZ, 2009
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20090922_schwartz.pdf

    Je ferai brièvement référence à une enquête que je mène depuis longtemps, pour m’arrêter sur l’un des constats auxquels elle m’a conduit. Je travaille depuis plusieurs années sur les conducteurs des bus de la RATP en région parisienne, ceux qu’on appelle les machinistes, c’est-à-dire des gens dont on peut dire qu’ils sont à la frontière des catégories populaires et des classes moyennes salariées. Dans la division sociale du travail au sein de leur entreprise, les conducteurs des bus de la RATP occupent une position subordonnée. Ils sont en bas de la hiérarchie : même s’ils disposent d’une large autonomie dans la conduite de leur travail, ce sont des exécutants, qui mettent en œuvre des consignes et des tâches qui leur sont données par leur hiérarchie. Avec comme conséquence que, comme beaucoup d’#ouvriers et d’employés, beaucoup d’entre eux adhèrent spontanément à une représentation binaire de la société, fondée sur une opposition entre le haut d’une part – les dirigeants, les puissants, ceux qui possèdent l’instruction, la puissance, l’argent – et d’autre part ceux qui sont en dessous, les simples exécutants, les ouvriers, les employés, ceux dont ils estiment de manière générale faire partie. De sorte que pendant assez longtemps, j’ai pensé retrouver chez eux tous un type de représentation sociale dont Richard Hoggar avait montré, dans des textes très connus, l’importance dans le monde des ouvriers et des #classes_populaires anglaises des années 1950 : une opposition entre « eux », ceux du haut, et « nous », ceux du bas, les exécutants.

    Mais je me suis finalement rendu compte que pour une partie d’entre eux, les choses étaient plus compliquées, même si c’est pour une partie d’entre eux seulement. Leur représentation, leur conscience du monde social était non pas bipolaire, mais triangulaire : ils avaient le sentiment d’être non pas seulement soumis à une pression venant du haut, mais aussi à une pression venant du bas, venant de plus bas qu’eux. Cette pression venant du bas, (c’est moi qui dis les choses ainsi bien sûr, mais les propos qui m’ont été tenus à plusieurs reprises par des conducteurs vont clairement dans ce sens), c’est par exemple l’idée qu’il y a trop de #chômeurs qui non seulement n’ont pas d’emploi mais qui n’en cherchent pas, qui vivent du RMI ou des aides sociales, qui se dispensent par conséquent de chercher du travail, et qui peuvent s’en dispenser parce que d’autres paient des impôts pour eux : d’autres qui, eux, travaillent, parmi lesquels, bien sûr, les conducteurs de bus. Ou encore, ce peut être l’idée que dans certaines familles immigrées, on vit sans travailler, grâce aux #allocations, c’est-à-dire grâce à des #aides_sociales qui, là encore, sont financées par ceux qui travaillent et grâce à leurs impôts. À plusieurs reprises, j’ai rencontré, chez mes enquêtés, ce sentiment d’être lésés à la fois par des décisions qui viennent du haut mais aussi par des comportements qui viennent de ceux du bas, d’être lésés à la fois par les plus puissants et par les plus pauvres.

    L’un d’entre eux me disait par exemple un jour : « C’est nous qui payons pour tout le monde », et il est clair qu’il avait alors en tête à la fois le haut et le bas.

    #Conscience_sociale_triangulaire

  • Accord CFDT-MEDEF sur l’assurance chômage : un coup de poignard dans le dos des travailleurs
    https://www.revolutionpermanente.fr/Accord-CFDT-MEDEF-sur-l-assurance-chomage-un-coup-de-poignard-d
    https://www.revolutionpermanente.fr/IMG/logo/capture_d_ecran_363_2_1_.png?1731685951

    La ministre du travail du gouvernement Barnier, Astrid Panosyan-Bouvet, avait confié mercredi 9 octobre aux syndicats et aux organisations patronales la tâche de trouver 400 millions d’euros d’économies par an à réaliser sur l’assurance chômage pour une durée de 3 ans. L’accord, finalisé hier soir, prévoit finalement presque 2.5 milliards d’euros d’économies en 4 ans et 1.75 milliards supplémentaires chaque année à partir de 2028.

  • François Hommeril licencié : un chômeur à la tête d’un grand syndicat
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/11/11/francois-hommeril-licencie-un-chomeur-a-la-tete-d-un-grand-syndicat_6388325_

    En trente-quatre années de militantisme, François Hommeril a, maintes fois, répété qu’il fallait veiller sur le sort des personnes victimes d’un licenciement économique. Mais le président de la CFE-CGC, le syndicat des cadres, n’avait, personnellement, jamais vécu une telle expérience. Désormais, il peut en témoigner : être rayé des effectifs d’une entreprise constitue un choc « d’une violence inouïe », selon ses dires, même s’il n’a pas d’inquiétude pour la suite. En redressement judiciaire, la société Niche Fused Alumina, où il était salarié jusqu’à présent, vient d’être reprise par un industriel, qui conserve 119 collaborateurs sur 173. M. Hommeril se retrouve dans la « charrette » de ceux qui perdent leur poste. Une situation probablement inédite pour le responsable d’une confédération défendant les travailleurs.

    • La relation de travail brisée s’est soudainement matérialisée. « C’est très brutal, confie-t-il. Tout se passe comme si vous rentriez chez vous le soir. La nuit est tombée, il fait un peu frais, vous sortez votre clé mais elle ne marche pas. Vous n’arrivez pas à entrer. Quelqu’un ouvre et dit : “Tu n’es plus chez toi, en fait. Va-t’en.” C’est un instant qui peut faire énormément de mal. »

      Pour le syndicat, le licencié économique c’est le profil de chômeur qui va bien. On peut sans vergogne l’appeler « privé d’emploi » et maintenir un angle mort qui laisse de coté les bataillons fragmentés de l’emploi précaire.
      Un stéréotype que la CGC pourrait s’épargner. Le taux de CDD parmi les « cadres » est supérieur à celui de l’ensemble des salariés.

      #chômeurs #chômage #syndicat

  • Aide sociale à l’enfance : la scolarité heurtée et l’insertion professionnelle précoce des mineurs accompagnés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/10/aide-sociale-a-l-enfance-la-scolarite-heurtee-et-l-insertion-professionnelle

    Parmi les résultats marquants figure le taux de redoublement particulièrement élevé, en primaire, des enfants sous protection de l’enfance : 40 %, contre 16 % pour l’ensemble des jeunes. Cela reste cependant plus faible que pour ceux vivant dans des familles « inactives » (sans emploi), souligne l’étude. A la fin du collège, seulement 43 % des jeunes placés arrivent en classe de 3e sans aucun retard, contre 71,5 % pour l’ensemble des jeunes.

    Autre enseignement comparatif important : la part prépondérante de jeunes placés qui sont orientés dans les filières professionnelles. Seulement 12 % des jeunes de l’ASE obtiennent un baccalauréat général ou un diplôme de l’enseignement supérieur, c’est trois fois moins que pour l’ensemble des jeunes. Pour 30 % d’entre eux, le CAP ou le BEP est le diplôme le plus élevé, contre 13 % pour l’ensemble des jeunes. Là encore, ceux issus de familles inactives obtiennent les mêmes résultats que les enfants de l’ASE. En revanche, le taux de sortie sans aucun diplôme, qui s’élève à 17 % chez les jeunes placés – contre 8 % en population générale –, est semblable à celui des jeunes issus de familles d’ouvriers ou d’employés (17, 5 %) et bien inférieur à celui des enfants évoluant dans des familles inactives (30 %).

    https://justpaste.it/bnus9

    #enfance #ASE #chômeurs

  • Pourquoi les conseillers France Travail ne font pas correctement leur travail ? | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/yann-gaudin/blog/230824/pourquoi-les-conseillers-france-travail-ne-font-pas-correctement-leu

    La mission des conseillers indemnisation est à très haute sensibilité car en dépend le revenu subsistance des salariés privés d’emploi et de leur famille. Leur appellation est une imposture : les conseillers indemnisation ne conseillent pas, ils gèrent des allocations. Et leur activité semble hors-la-loi : ils pratiquent au quotidien le droit sans en avoir ni l’agrément, ni la qualification.

    #pôle_emploi #chômage

  • Le stage hors études, un système bien rodé qui fragilise l’insertion professionnelle des jeunes diplômés
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/07/18/le-stage-hors-etudes-un-systeme-bien-rode-qui-fragilise-l-insertion-professi

    Lorsque s’affiche sur LinkedIn une offre de stage lui proposant de travailler « au service com » d’un club de sport professionnel, Hugo (le prénom a été modifié), 21 ans, saute de joie. Sans activité depuis la fin de sa licence de journalisme et communication, trois mois plus tôt, il postule et obtient le stage dans la foulée. « La RH m’a demandé de lui envoyer la convention de stage au plus vite, je devais commencer le lundi suivant », retrace-t-il. La panique le gagne. En France, les stages en entreprise de six mois sont interdits aux étudiants hors cursus pédagogique.

    Après quelques recherches en ligne, Hugo découvre un véritable « marché » de la convention de stage. Des dizaines d’annonces promettent, contre quelques centaines d’euros, de fournir un document « conforme à la loi » en moins de 24 heures. Il en appelle plusieurs, puis s’inscrit à Fac for Pro Education, une formation qui dispense des cours en présentiel et en ligne. Coût de l’opération : 550 euros. Le lendemain, le stage est validé sans problème. Hugo n’a eu besoin de suivre aucun cours.
    La stratégie de Fac for Pro Education joue avec les largesses de la loi française encadrant les stages. Pour fournir légalement des conventions conformes, les écoles doivent proposer 200 heures de cours au minimum sur une année, dont 50 heures dispensées en présence des étudiants. Un strict minimum que propose la formation, avec une particularité : l’étudiant peut débuter son stage immédiatement après l’inscription dans l’école, sans effectuer le moindre cours au préalable.

    je l’ai trouvé avec
    « On se dit que ça payera forcément plus tard » : quand l’espoir fait travailler les jeunes presque gratuitement

    Stages, bénévolat, projets non rémunérés, service national universel, service civique... les jeunes hommes et femmes qui acceptent cette logique de « travail de l’espoir », selon l’expression des sociologues, en espèrent un retour sur investissement.

    https://justpaste.it/fv2oo

    ces chômeurs doivent devenir de bons candidats à l’emploi. une manne.

    #travail #travail_de_l’espoir #travail_payant #formation #stages #étudiants #CV #chômeurs #précarité #emploi

  • Chaque vote présidentiel en Algérie, tous des discours stériles.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4641

    Analyser les promesses des candidats à la magistrature suprême en Algérie, revient à constater une régression de plus en plus décadente du contrat social liant le raïs aux citoyens. Le divorce entre dirigeants et société se lit à toutes les échelles. Mais ce sont les présidentiables qui s’adonnent aux pires discours qui nient l’alternance, réduisent la démocratie à une répression des opposants et ignorent d’expliquer les programmes politiques. #International

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    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #fait_divers,_société,_fléau,_délinquance,_religion #Journalisme,_presse,_médias

  • À France Travail, l’essor du contrôle algorithmique
    https://www.laquadrature.net/2024/06/25/a-france-travail-lessor-du-controle-algorithmique

    « Score de suspicion » visant à évaluer l’honnêteté des chômeur·ses, « score d’employabilité » visant à mesurer leur « attractivité », algorithmes de détection des demandeur·ses d’emploi en situation de « perte de confiance », en « besoin de redynamisation » ou encore à…

    #Données_personnelles #Surveillance

    • Au nom de la « rationalisation » de l’action publique et d’une promesse « d’accompagnement personnalisé » et de « relation augmentée », se dessine ainsi l’horizon d’un service public de l’#emploi largement automatisé. Cette automatisation est rendue possible par le recours à une myriade d’#algorithmes qui, de l’inscription au suivi régulier, se voient chargés d’analyser nos #données afin de mieux nous évaluer, nous trier et nous classer. Soit une extension des logiques de #surveillance de masse visant à un #contrôle_social toujours plus fin et contribuant à une déshumanisation de l’accompagnement social.

      De la CAF à France Travail : vers la multiplication des « scores de suspicion »

      C’est, ici encore, au nom de la « lutte contre la fraude » que fut développé le premier algorithme de profilage au sein de #France_Travail. Les premiers travaux visant à évaluer algorithmiquement l’honnêteté des personnes sans emploi furent lancés dès 2013 dans la foulée de l’officialisation par la CAF de son algorithme de notation des allocataires. Après des premiers essais en interne jugés « frustrants »1, France Travail – à l’époque Pôle Emploi – se tourne vers le secteur privé. C’est ainsi que le développement d’un outil de détermination de la probité des demandeur·ses d’emploi fut confié à Cap Gemini, une multinationale du CAC402.

      La notation des chômeur·ses est généralisée en 2018.

      #chômeurs #guerre_aux_pauvres

  • Le pouvoir d’achat en Algérie, sujet évité par les officiels.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4628

    La citoyenneté aplatie, un tissu humain désorganisé et une société civile auxiliaire ainsi que servile aux bureaucrates qui tiennent le pouvoir, l’Algérie recèle les vieilles disparités sociales. Le pouvoir d’achat érodé par une galopante inflation, la crise induit les pires injustices alors que les syndicats ne s’impliquent guère. Cependant, les partis composés d’opportunistes et d’aventuriers courent derrière les postes et le chapardage de la rente... #Contact

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    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #économie_ #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • Assurance chômage : un jeu de massacre en 10 graphiques | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/assurance-chomage-un-jeu-de-massacre-10-graphiques/00111369

    Jamais, depuis 66 ans qu’existe l’assurance chômage, une réforme n’aura autant brutalisé les salariés privés d’emploi et jamais un gouvernement n’aura manié le bâton de manière aussi répétée. Ces superlatifs ont, il est vrai, déjà été largement utilisés pour qualifier les précédents coups de rabot de 2019-2021 puis de 2023. Pour autant, ces trois secousses telluriques rapprochées donnent une idée de la magnitude du séisme pour toutes celles et ceux qui vivront un jour un épisode de chômage.

    Elles donnent également un aperçu de l’ampleur de la réforme budgétaire amorcée par l’exécutif. Grâce aux tours de vis antérieurs, l’Unédic tablait sur des excédents de plus de 11 milliards en 2027. Cette dernière réforme devrait lui apporter 3,6 milliards d’euros d’économies supplémentaires par an, en rythme de croisière. De quoi permettre au gouvernement, qui avance ce chiffrage, de continuer à ponctionner dans les caisses de l’assurance chômage.

    Il aurait d’ailleurs tort de s’en priver : faire les poches des chômeurs est l’opération la plus simple et la plus rapide pour tailler dans la protection sociale sans que les syndicats, gestionnaires de l’Unédic, n’aient la capacité de mobiliser l’opinion pour la cause des demandeurs d’emploi.

    https://justpaste.it/fvana

    https://seenthis.net/messages/1055345

    • La bonne nouvelle après la bérézina électorale et ses résultats, toutes les lois en cours à l’AN sont en standby.
      La mauvaise, en cas de victoire des bas du front aux prochaines législatives : les drogués, les PD, les chômeurs, les non-souchiens, les électeurices de Rima Hassan... seront fusillés devant l’assemblée nationale le 14 juillet.

    • Oui, alors @vanderling, la loi sur l’assurance chômage et ses nouvelles dispositions prendrait effet le 1er décembre 2024. Et ce n’est pas l’AN qui va avoir la main sur le calendrier puisque :

      Pour réformer les paramètres de l’assurance-chômage, le gouvernement n’a pas besoin de passer par le Parlement. Il doit saisir les partenaires sociaux d’une négociation, via « une lettre de cadrage ». Mais en cas d’échec de leurs discussions, il peut reprendre la main par décret. Et cette fois, comme en 2019, c’est ce qui va se produire.

      Donc même si le RN s’est montré hostile à cette réforme dès les annonces de Attal en mars dernier, ils ne vont certainement pas continuer à « bordéliser » l’AN si ils sont majoritaires et si, qui plus est, certains d’entre eux entrent au gouvernement. Maintenant, il peut s’en passer des choses d’ci le 1er décembre ...

      https://www.lesechos.fr/economie-france/social/nouvelle-reforme-de-lassurance-chomage-ce-quil-faut-savoir-2087122

    • Chômage : malgré la dissolution, Macron maintient sa réforme
      https://rapportsdeforce.fr/breves/chomage-malgre-la-dissolution-macron-maintient-sa-reforme-061121400

      « Pendant les travaux, la vente continue », a répondu Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture, à propos de la réforme de l’assurance chômage. Une formule cynique pour expliquer que malgré la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation d’élections législatives dans trois semaines, le gouvernement ne renonçait pas à sa mesure d’appauvrissement de centaines de milliers de personnes privées d’emploi. Une réforme qui rapporterait selon un dernier chiffrage de l’Unédic entre 4 et 5,4 milliards d’euros par an d’ici cinq ans, au lieu des 3,6 milliards d’euros annoncés par la ministre du Travail.

    • Dans le magazine préféré de Pannier-Runacher
      www.capital.fr/economie-politique/reforme-de-lassurance-chomage-agnes-pannier-runacher-affirme-quelle-nest-pas-enterree-1498039

      La dissolution de l’Assemblée nationale laisse plusieurs questions en suspens. Les Français sont appelés aux urnes une nouvelle fois les 30 juin et 7 juillet prochains. Mais en attendant que les Français se prononcent à nouveau, que vont devenir les réformes engagées par le gouvernement, et au premier chef celle de l’assurance chômage ? Statu quo sur cette question à écouter Agnès Pannier-Runacher. Sur le plateau de BFM Business, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture a affirmé de manière imagée que « pendant les travaux, la vente continue ».

      Ainsi, si « aucune loi ne sera discutée et votée pendant la période de préparation et de réalisation des élections », l’exécutif reste aux affaires. Agnès Pannier-Runacher a ainsi fait savoir que « le Conseil d’État continue donc son travail sur l’assurance-chômage ». Toutefois, la ministre déléguée a rappelé la règle qui prévaut en période électorale : « Le gouvernement ne doit pas annoncer de décision qui serait de nature à modifier le vote dans cette période de réserve. » Elle ne peut donc pas garantir que « les conditions sont réunies pour aller au bout », mais assure que la réforme de l’assurance chômage n’est pas enterrée.

      Si le papier glacé fait du mauvais compost, le cadavre de cette ministre peut contaminer tes carottes.
      https://seenthis.net/messages/1054680

    • 250 000 chômeurs privés d’indemnisation ? Malgré la dissolution, la bataille contre la réforme de l’assurance chômage continue
      https://www.humanite.fr/social-et-economie/assurance-chomage-2/250-000-chomeurs-prives-dindemnisation-malgre-la-dissolution-la-bataille-co

      « Pendant les travaux, la vente continue ». C’est par cette phrase aussi sibylline que maladroite (de quelle vente s’agit-il ? du bradage de notre modèle social ?) que la ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé que la réforme de l’assurance-chômage suivait son cours, en dépit de la dissolution de l’Assemblée nationale.

      de quelle vente s’agit-il ? du bradage de notre modèle social ?
      Traduction : de la vente de ce service public aux etps privées et du braquage du modèle social.

    • #Assurance-chômage : la réforme pourrait induire plus d’économies que prévu
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/12/assurance-chomage-la-reforme-pourrait-induire-plus-d-economies-que-prevu_623

      Si elle est mise en œuvre, la réforme de l’assurance-chômage est susceptible d’avoir un impact encore plus fort que prévu – au détriment des demandeurs d’emploi. Une fois pleinement entrée en vigueur, elle pourrait engendrer des économies comprises entre 4 milliards d’euros et 5,4 milliards d’euros par an, selon des chiffrages provisoires fournis, mardi 11 juin, par l’#Unédic, l’organisme copiloté par les partenaires sociaux qui gère le régime d’indemnisation.
      Cette nouvelle évaluation est supérieure à celle qui avait été évoquée, le 22 mai, par le gouvernement lorsqu’il avait commencé à dévoiler son projet : à l’époque, l’exécutif tablait sur un rendement annuel de 3,6 milliards d’euros. Une telle révision à la hausse conforte les syndicats dans leur analyse : la portée des mesures arrêtées par le pouvoir en place est « absolument monstrueuse », comme l’a réaffirmé, mardi, Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT.

      L’Unédic a livré des éclairages supplémentaires, lors d’une conférence de presse, en soulignant qu’il convenait d’être prudent sur les incidences de la réforme. Celle-ci passe par un décret, qui est censé être publié au Journal officiel avant le 30 juin, mais dont les grandes lignes sont connues. A l’avenir, pour pouvoir toucher une #allocation, les #chômeurs devront avoir travaillé huit mois sur les vingt derniers (contre six mois au cours des vingt-quatre écoulés, aujourd’hui). En outre, la période d’indemnisation sera raccourcie (de dix-huit à quinze mois, pour le droit commun, tandis que les personnes d’au moins 57 ans seront couvertes pendant vingt-deux mois et demi, contre vingt-sept à l’heure actuelle).

      Une version du décret a déjà été communiquée par les services de l’Etat, mais « certains aspects de l’écriture ne sont pas tout à fait clairs », a déclaré, mardi, Christophe Valentie, le directeur général de l’Unédic, en soulignant le caractère « complexe » et « multifactoriel » du texte. C’est pourquoi il y a une « estimation très large des économies », a-t-il ajouté. Il est certain, en tout cas, que les effets seront « massifs ».

      Les syndicats espèrent le retrait
      Alors que le gouvernement espère stimuler les embauches avec sa réforme, en misant sur 90 000 postes en plus, M. Valentie a fait part de ses interrogations à ce sujet : « J’attends qu’ils nous expliquent comment ils ont fait leurs calculs. » A l’Unédic, a-t-il poursuivi, « on ne parle pas en création d’emplois [quand il s’agit d’apprécier] l’impact d’une mesure ». « C’est un exercice quand même assez casse-gueule car ça suppose des modifications de comportements et des anticipations de retour à l’emploi, a expliqué M. Valentie. Les modèles qui sont en capacité de dire “ça va créer tant” sont en discussion. »

      Les éléments apportés par l’Unédic sont du pain bénit pour les syndicats, qui continuent leur offensive pour obtenir le retrait d’un projet du brutalité sans précédent, selon eux. Mardi après-midi, au Conseil économique, social et environnemental (CESE), ils ont organisé une rencontre sur l’assurance-chômage avec quatre chercheurs : les économistes Bruno Coquet et Michaël Zemmour, la sociologue Claire Vivès, la psychologue du travail Dominique Lhuilier. « Une opération de résistance par l’intelligence », a lancé François Hommeril, le président de la CFE-CGC, durant les prises de parole, en présence des journalistes. Pour lui, le seul objectif de la réforme est d’« appauvrir » les demandeurs d’emploi.

      Son homologue de la CGT, Sophie Binet, a dénoncé le « hold-up de 5,4 milliards d’euros » commis par l’exécutif aux dépens des chômeurs. C’est « injuste, inacceptable », a renchéri Frédéric Souillot, le secrétaire général de Force ouvrière (FO). Quant au président de la CFTC, Cyril Chabanier, il a rappelé que la proposition de loi du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), à l’Assemblée nationale, pour contrer le projet du pouvoir en place, avait de « fortes chances de passer », mais celle-ci ne pourra finalement pas être examinée en séance, du fait de la dissolution. Il s’agit d’un « déni de démocratie », a déploré M. Chabanier.

      Plusieurs responsables syndicaux ont confirmé leur intention de contester le décret devant le Conseil d’Etat, sans préciser les arguments juridiques qu’ils comptent invoquer. « On ne va pas dévoiler nos cartes maintenant », a dit, en souriant, Mme Binet. Et de conclure, pleine d’optimisme : « Je suis plutôt confiante sur le non-avenir de cette réforme, au regard du non-avenir de ce gouvernement. »

      #travail #guerre_aux_pauvres

    • Pour les familles (monoparentale) qui ont des enfants à nourrir @sombre et la multitude des autres pauvres.
      https://seenthis.net/messages/801171

      ... Un jeune enfant bien sain, bien nourri, est, à l’âge d’un an, un aliment délicieux, très nourrissant et très sain, bouilli, rôti, à l’étuvée ou au four, et je ne mets pas en doute qu’il ne puisse également servir en fricassée ou en ragoût,
      J. Swift – modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leur parents ou à leur pays et pour les rendre utiles au public.

      Et le livre de 43 recettes de cuisine cannibale qui va bien avec !
      https://seenthis.net/messages/1020968

      De la « Tête de patron dans la purée » à la « Maman aux roses blanches », en passant par le « Pâté de campagnard » et la « Soupe aux fous », vous saurez désormais grâce à ce livre de recettes très originales comment mieux accommoder, servir et apprécier votre prochain.
      Dédiée au précurseur Jonathan Swift, La Cuisine cannibale lève avec humour le dernier grand tabou culinaire, ce qui ne manquera pas de réjouir (outre les zombies) tous les vrais gourmets.

  • Au cœur de France Travail : quand accompagnement social rime avec violence verbale - Chômeurs CGT
    https://chomeurs-precaires-cgt.fr/pole-emploi/au-coeur-de-france-travail-quand-accompagnement-social-rime-a

    « Jeudi 23 mai 2024, 14 heures, plateforme sociale municipale. Je me rends à mon rendez-vous semestriel d’accompagnement dans le cadre du dispositif #RSA, vers lequel sont automatiquement orientés les bénéficiaires de ce revenu. Ma conseillère #France_Travail était cette fois exceptionnellement présente aux côtés de la conseillère en insertion de la mairie de ma ville de résidence qui suit mon dossier depuis environ trois ans et demi.

    Cette conseillère en insertion a donc commencé l’entretien en me demandant comment se passait l’ »accompagnement global » que ma conseillère France Travail réalise pour moi depuis six mois. J’ai répondu, non sans ironie, qu’elle m’avait coup sur coup vanté, dans ce cadre, le bénévolat, orienté vers un #emploi qui ne recrute qu’en contrat « adultes-relais« [1], auquel je ne suis pas éligible, et m’avait tout dernièrement imprimé des offres d’emploi en intérim dont le public-cible est les « bénéficiaires de l’obligation d’emploi« [2] ; dont je ne fais pas partie non plus.

    Mais plutôt que de reconnaître là le signalement d’une série d’écueils à éviter à l’avenir, la conseillère en insertion a versé tout de go dans la malveillance débridée en me disant que, de toute façon, d’ici 2025, ce sera pour moi 15 heures hebdomadaires de #travail_obligatoire ou bien la suspension du RSA. « C’est ça que vous voulez ? »

    #chômeurs #travail

  • En Algérie, quand est ce qu’on va passer le flambeau aux jeunes ?
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4611

    Les jeunes en Algérie attendent avec impatience leur tour. Ils aspirent à exprimer et exécuter leur vision dans la vie politique du pays, alors que les vieux s’imposent encore, même après la fin de la génération de la libération. Et pourquoi pas, voir un jeune président de la République dans un pays de jeunesse ? #International

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient,

  • Assurance chômage : Gabriel Attal finance des baisses d’impôts pour les plus aisés en rognant sur les droits des plus précaires – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/assurance-chomage-gabriel-attal-finance-des-baisses-dimpots-pour-les-plus

    Avec les annonces de Gabriel Attal durcissant davantage les conditions d’accès à l’assurance chômage, le gouvernement se trompe à nouveau de cible. Il privilégie des décisions budgétaires inéquitables, estime Simon-Pierre Sengayrac, expert en finances publiques [expert associé à la Fondation Jean-Jaurès, professeur de finances publiques à Sciences-Po Paris].

    « Nous ne voulons pas augmenter les impôts donc il faut travailler davantage. » C’est en ces termes que le Premier ministre Gabriel Attal a justifié la nouvelle réforme de l’assurance chômage dimanche dernier. Cette prise de position intervient peu de temps après l’annonce d’un dérapage du déficit public à 5,1 % du PIB en 2023, contre 4,5 % initialement prévus. Dans sa recherche d’économies budgétaires, le gouvernement se trompe de cible en visant une fois de plus l’assurance chômage. En agissant ainsi, le gouvernement donne l’impression, depuis sept ans, de privilégier des décisions budgétaires inéquitables.

    D’un point de vue budgétaire, l’assurance chômage est à l’équilibre, il n’est donc pas justifié de chercher à y faire des économies en priorité. Les comptes de l’Unédic, l’organisme gestionnaire de l’assurance chômage, sont excédentaires depuis 2021, et un excédent est prévu en 2024 à hauteur de 3,8 milliards d’euros (1). Ces résultats sont le fruit des trois réformes précédentes (2018, 2022, 2023) et du dynamisme du marché du travail.

    Ceci n’est par exemple pas le cas du système de retraites, malgré la réforme engagée en 2023. Rappelons que la revalorisation des pensions de retraite de 5,3 % en début d’année 2024 a eu un impact budgétaire de 14 milliards d’euros, au profit d’une population en moyenne plus aisée que les actifs (2). L’annonce d’une quatrième réforme de l’assurance chômage apparaît ainsi en décalage avec les nécessités d’équilibrage budgétaire de notre système de protection sociale.

    Depuis 2017, les réformes fiscales ont surtout creusé les déficits

    Alors que le gouvernement cherche des pistes d’économies pour corriger une trajectoire budgétaire plus dépréciée que prévue en 2023, il est utile de rappeler que ce dérapage est en partie le résultat des baisses d’impôts consenties ces dernières années. Depuis 2017, les réformes fiscales ont conduit à une perte de recettes estimée à près de 60 milliards d’euros par an (3), notamment à travers la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et la baisse de l’impôt sur les sociétés, passé de 33,33 % à 25 %.

    Ces mesures, justifiées à l’origine par leur impact positif anticipé sur l’activité économique, n’ont pas eu les effets escomptés. Comme l’exprime l’expert en finances publiques François Ecalle lors d’une audition récente au Sénat (4), ces baisses d’impôts ont surtout creusé les déficits. Or, c’est pour réduire ces déficits que le gouvernement justifie aujourd’hui des coupes budgétaires dans les politiques de solidarité, comme l’assurance chômage.

    Plus encore, les allégements fiscaux engagés depuis 2017 ont principalement bénéficié aux plus aisés. L’Institut des politiques publiques (IPP) a ainsi mis en évidence que les 1 % des ménages les plus aisés avaient gagné en moyenne quatre fois plus grâce aux baisses d’impôts que les 5 % des ménages les plus modestes (5). Par exemple, la suppression de l’ISF a bénéficié aux 350 000 foyers parmi les plus riches, représentant une perte de 4,5 milliards d’euros par an pour les finances publiques (6).

    De même, les allègements fiscaux sur les revenus du capital ont entraîné un transfert significatif de richesse vers le sommet de la pyramide sociale. En revanche, les classes moyennes et les plus modestes ont surtout pâti des réductions de certaines prestations sociales (allocation logement, indemnités chômage). La réforme de l’assurance chômage s’inscrit dans une continuité de décisions politiques qui privilégient les plus favorisés aux dépens des plus vulnérables.

    Le calcul budgétaire de cette réforme est incertain

    Les effets cumulatifs des réductions de dépenses sociales sur les classes moyennes et populaires et des baisses d’impôts au profit des plus aisés risquent de creuser davantage les inégalités. En restreignant l’accès aux allocations chômage (l’éligibilité serait fixée à huit mois travaillés sur une période de vingt mois), cette réforme va directement toucher les plus précaires, notamment les personnes en fin de contrats à durée déterminée ou en période d’essai.

    Les moins de 25 ans notamment, qui ne sont pas éligibles au RSA, pourraient ainsi se trouver sans emploi et avec très peu de ressources. Au-delà des conséquences sociales potentielles d’une telle réforme, le calcul budgétaire de cette réforme est incertain : les économies générées par la réforme de l’assurance chômage (estimées à 3,6 milliards d’euros) pourraient être compensées par la hausse du recours au RSA. Ceci aurait pour conséquence de fragiliser l’équilibre budgétaire des départements, chargés du versement de cette prestation.

    Le système français d’indemnisation du chômage repose essentiellement sur un principe assurantiel : le chômage est un droit contributif, calculé par rapport à des cotisations versées. Par ses réformes successives, l’Etat fragilise progressivement ce principe fondateur de notre système de protection sociale. Pour corriger ses erreurs de pilotage budgétaire, le gouvernement décide ainsi de poursuivre la fragilisation du tissu social, au détriment de mesures plus justes comme des hausses d’impôts ciblées ou une véritable politique d’efficacité de la dépense publique.

    (1) Prévisions financières de l’Unédic, février 2024.

    (2) Insee, « Portrait social 2023 », novembre 2023.

    (3) Cour des comptes, « Rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques », 2023.

    (4) Mission d’information sur la dégradation des finances publiques depuis 2023, audition conjointe d’économistes, Sénat, 15 mai 2024.

    (5) Effets redistributifs des mesures socio-fiscales du quinquennat 2017-2022 à destination des ménages, Institut des politiques publiques (IPP), mars 2022.

    (6) Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital – Rapport final, France Stratégie, octobre 2023.

    #chômeurs #chômage #guerre_aux_pauvres

  • 2024, une escale d’évaluation dans la longue marche du travailleur algérien.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4607

    Le travailleur est en évolution dans ses droits dans l’entreprise bien que le syndicalisme est devenu comme délit dans certains pays de dictateurs comme le nôtre. Il ne peut y avoir une justice sociale ni une répartition équitable des richesses du pays dans une société ou son travailleur n’arrive pas à subvenir à ses besoins les plus élémentaires. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, économie , chômeurs, emploi, social, syndicat, revendication, jeunesse, travailleurs, (...)

    #Maghreb,Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #économie_ #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • Assurance-chômage : la réforme pourrait affecter jusqu’à un tiers des allocataires
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/05/18/assurance-chomage-la-reforme-pourrait-affecter-jusqu-a-un-tiers-des-allocata

    L’une des pistes privilégiées aujourd’hui par l’exécutif consisterait à accroître la « #durée_d’affiliation » – c’est-à-dire le temps de travail nécessaire pour être éligible à l’#assurance-chômage. A l’heure actuelle, il faut avoir exercé une activité de six mois sur une « #période_de_référence » de vingt-quatre mois pour être indemnisé.

    Le premier paramètre pourrait être modifié : s’il passait à sept mois, 11 % des allocataires seraient pénalisés (avec une entrée plus tardive dans le régime), ce qui engendrerait, à terme, une économie de 400 millions d’euros par an. S’il était relevé à douze mois, 31 % des personnes seraient touchées, tandis que l’Unédic, elle, verrait sa facture s’alléger de 2,3 milliards d’euros. Autre solution, aux effets encore plus puissants : raccourcir la « période de référence » en la ramenant de vingt-quatre à dix-huit mois. Dans cette éventualité, 32 % des allocataires seraient « impactés » et les économies atteindraient le montant colossal de 7,5 milliards d’euros par an.

    « Ramener de l’argent »

    Parmi les critères susceptibles d’évoluer figure également la durée pendant laquelle les demandeurs d’emploi sont couverts : si elle était fixée à douze mois (contre dix-huit, aujourd’hui, pour les personnes de moins de 53 ans), le régime économiserait environ 6 milliards d’euros.

    L’étude diffusée vendredi montre également que la réforme n’a pas les mêmes retombées suivant les curseurs qui sont actionnés. Une augmentation de la durée d’affiliation frappe particulièrement les moins de 25 ans ainsi que les individus s’inscrivant au chômage après un CDD ou une mission d’intérim. Les profils seraient très différents s’il était décidé de réduire la #durée_d’indemnisation : selon l’Unédic, il y aurait davantage de personnes d’au moins 25 ans ou ayant mis fin à leur contrat de travail après une rupture conventionnelle ; ceux qui perçoivent des allocations au-dessus de la moyenne seraient également plus nombreux.

    #chômeurs

    • Réforme de l’assurance-chômage : le gouvernement mise sur 3,6 milliards d’euros d’économies et la création de 90 000 emplois
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/05/22/reforme-de-l-assurance-chomage-le-gouvernement-mise-sur-3-6-milliards-d-euro

      L’exécutif espère atteindre ces objectifs en réformant les règles d’indemnisation des chômeurs par un #décret, dont les contours sont actuellement présentés par la ministre Catherine Vautrin aux partenaires sociaux.

      .... il faudra avoir travaillé huit mois dans les vingt derniers mois, au lieu de six mois dans les vingt-quatre derniers mois actuellement.

      #guerre_aux_pauvres #travail #société_punitive

    • Une des conceptrices de la réforme récompensée.

      Alexandra Roulet, lauréate du Prix du meilleur jeune économiste 2024 : « L’assurance-chômage comporte un aléa moral »


      Alexandra Roulet, lauréate du Prix du meilleur jeune économiste 2024, dans les locaux du « Monde », le 22 mai 2024. BRUNO LEVY POUR « LE MONDE »

      Alexandra Roulet est récompensée ce lundi 27 mai du Prix du meilleur jeune économiste 2024. Professeure d’économie à l’Insead, c’est une spécialiste du #travail, de l’assurance-chômage, des politiques de l’#emploi et des inégalités hommes-femmes.

      [...]

      Vous avez durant un an travaillé au plus près de la décision politique en étant conseillère économique à l’Elysée et à Matignon entre 2022 et 2023. Est-ce un avantage ou un handicap quand on revient à la recherche académique ?
      J’ai beaucoup aimé ce passage en cabinet et je recommande aux académiques de faire des expériences hors du champ universitaire. Cela m’a permis de toucher du doigt les contraintes du politique, y compris sur les sujets que l’on croit bien connaître. Par exemple dans le domaine du travail, j’ai été confrontée aux aspects juridiques et politiques de ce dossier. Cela m’a peut-être laissé une étiquette, mais j’ai eu peu de réactions hostiles et je garde le plaisir de dialoguer avec tout le monde, quelles que soient les orientations. J’espère que mes travaux ne seront pas jugés à travers ce filtre, mais pour ce qu’ils sont.

      https://justpaste.it/89aso

      #économie #économistes #sans_vergogne

  • Sur l’assurance-chômage, le gouvernement prend peu de risques politiques
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/22/sur-l-assurance-chomage-le-gouvernement-prend-peu-de-risques-politiques_6229

    (...) Massivement opposés à la réforme des retraites, les Français sont plus favorables à la nouvelle offensive du gouvernement contre les #chômeurs. Selon divers sondages, il y a une légère adhésion de la population au projet du gouvernement. Pour les opposants, le sujet n’est pas mobilisateur. Les syndicats n’ont ainsi jamais réussi à réunir beaucoup de monde dans la rue pour manifester contre une réduction des droits des chômeurs.

    « Il y a un consensus assez libéral pour ce genre de réforme, observe le politiste Luc Rouban. Deux tiers des Français pensent que les chômeurs pourraient trouver du travail s’ils le voulaient . » C’est d’ailleurs un point sur lequel insiste Gabriel Attal. Lors d’une réunion du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, le 2 avril, le premier ministre avait mis en avant l’absence de « raz de marée contre la réforme » dans les sondages, un signe selon lui « qu’il y a une forme de lucidité dans la société ».
    « Le gouvernement joue sur du velours, car la question du #chômage est désormais sous le radar des Français, analyse Frédéric Dabi, directeur général opinion de l’institut de sondage IFOP. Nous ne sommes plus à l’époque du chômage de masse. » D’autant plus que « la petite musique des pénuries de main-d’œuvre », argument prôné par l’exécutif pour justifier sa #réforme, « fait que l’opinion publique est convaincue que lorsqu’on veut trouver un emploi, on peut », ajoute le sondeur. Et pourtant, les tensions de recrutement existent aussi chez nos voisins européens avec des systèmes moins protecteurs pour les demandeurs d’emploi. « L’idée du “cancer de l’assistanat” [lancée en 2011 par Laurent Wauquiez, actuel président Les Républicains de la région Auvergne-Rhône-Alpes] a fait son œuvre, la bataille culturelle a un peu été gagnée sur ce point-là », estime M. Dabi.

    « Fort avec les faibles »

    Pour certains, il existe toutefois un risque politique pour le gouvernement, moins visible, qui concerne son action et sa capacité à agir. « Le danger est davantage de passer pour un gouvernement fort avec les faibles et faible avec les forts », souligne M. Dabi. Pour Antoine Foucher, ancien directeur du cabinet de Muriel Pénicaud lorsqu’elle était ministre du travail (2017-2020), l’opinion publique pourrait également y voir une forme d’impuissance de l’exécutif. « Comme le gouvernement n’a pas le courage de faire des réformes pour que le travail paie plus, ils en font pour que le chômage paie moins, mais ça ne trompe personne, juge-t-il. Ça donne l’illusion que le gouvernement gouverne alors qu’il a renoncé à gouverner et traiter les problèmes de fond du pays. »
    Pour tenter de sensibiliser l’opinion publique sur la question, la gauche veut démontrer que la seule justification de la réforme serait budgétaire. Le gouvernement s’en défend pourtant, et même Emmanuel Macron est monté au créneau pour dire à ses troupes que l’objectif n’est pas de faire des économies. « Ma priorité, c’est de faire en sorte qu’il y ait plus de Français qui travaillent », a répété Gabriel Attal, sur BFM-TV. Et le fait que la réforme ait été annoncée au moment où était rendu public le déficit budgétaire à 5,5 % du produit intérieur brut ne serait qu’une coïncidence.

    #travail

  • Pour les tenants du projet de réforme, « les allocations-chômage sont les ennemis de l’emploi et des politiques de remise en activité des chômeurs »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/10/pour-les-tenants-du-projet-de-reforme-les-allocations-chomage-sont-les-ennem

    0n peine à comprendre le bien-fondé d’une nouvelle #réforme de l’#assurance-chômage visant à durcir les conditions d’indemnisation des #chômeurs, doctrine dont ce double mandat présidentiel se sera fait une spécialité. Les motivations pour justifier ces coups de canif portés à l’Unédic ont varié au fil du temps.

    Ce fut l’argument financier de résorption de la #dette : s’il s’agit d’en réduire le poids, il aurait été utile que l’Etat en donnât l’exemple en remboursant à l’institution paritaire ce qu’il lui doit : le financement du chômage partiel durant la crise sanitaire et l’équivalent des cotisations sociales perdues du fait de la politique d’allégement des charges sociales conduite depuis des années par ce gouvernement et ceux qui l’ont précédé.

    Indemniser, placer, former

    L’autre argument avancé consiste à justifier cette réforme au nom du #travail avec le postulat implicite que les allocations-chômage, leur montant, leur durée sont les ennemis de l’emploi et des politiques de remise en activité des chômeurs, les fameuses politiques dites « actives ».
    Et c’est sur ce point de l’argumentation que le bât blesse lourdement, et pour plusieurs raisons. Car depuis la création des premières formes d’indemnisation des chômeurs à la création de l’Unédic en 1958, puis de celle de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) en 1967 (aujourd’hui France Travail), l’indemnisation des chômeurs et leur placement sur le marché du travail ne faisaient qu’un seul et même binôme.

    Ce fut tout le sens de la mise en place d’un service public de l’emploi dans ces années-là, tout ce dont le rapport Ortoli, rédigé par un certain Jacques Delors (1925-2023), appelait de ses vœux en 1963 : mettre en place une grande politique d’infrastructure publique de l’emploi au service de la mobilité professionnelle des actifs. Pour cela il fallait avant toute chose indemniser correctement les chômeurs (Unédic), les accompagner pour les placer (ANPE) avec le recours éventuel de la formation professionnelle (Association pour la formation professionnelle des adultes). L’indemnisation, au cœur des réformes aujourd’hui, constituait l’indispensable maillon et le levier principal de ces politiques actives.

    Plus récemment, un inspecteur de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), Jean-Marc Boulanger, chargé par le gouvernement en 2008 d’une mission de préfiguration pour la création de Pôle emploi, présentait l’indemnisation des chômeurs comme la rémunération du travail de recherche d’emploi des chômeurs. Il rappelait, ce que l’actuel gouvernement semble ignorer, que « l’indemnisation et le placement via une politique d’intermédiation active constituaient les deux leviers à mettre en une même main pour donner corps à la volonté de donner toute sa puissance à la stratégie de sécurité des parcours dans un marché de l’emploi souple et dynamique ».

    Perte en puissance inquiétante

    Si l’indemnisation est la condition d’une politique active de l’emploi, force est de constater que la perte en puissance de ce levier, pour soutenir le revenu de remplacement des chômeurs et l’adosser à une aide active au retour à l’emploi, est pour le moins inquiétante. En effet, au cours de l’année 2023 ce sont moins de 40 % des demandeurs d’emploi qui sont couverts par le régime d’assurance-chômage. Dans ces conditions il va devenir de plus en plus difficile d’utiliser l’indemnisation comme le support d’une politique d’accompagnement et d’activation des demandeurs d’emploi.

    Pour les 60 % de chômeurs non indemnisés le risque est d’abandonner le chemin de France Travail, de renoncer à être accompagnés par ses services pour privilégier la recherche de petits boulots, souvent précaires, et subvenir ainsi à leurs besoins.

    Pour celles et ceux des chômeurs qui choisiraient de maintenir leur inscription à France Travail, ils risquent, eux, de bénéficier d’un accompagnement bien moins intensif et soutenu que les demandeurs indemnisés puisque la doxa de l’équilibre budgétaire n’a rien à gagner financièrement de leur retour à l’emploi. Pour le dire dans le jargon des politiques de l’emploi : rien ne sert de les activer, puisqu’il n’y a aucune dépense passive (l’allocation-chômage) à récupérer.

    Ils ne sont pas rares, les demandeurs d’emploi non indemnisés, qui ont le sentiment à tort ou à raison que l’accompagnement qu’ils reçoivent de #France_Travail est plus light que pour les autres chômeurs encore indemnisés. C’est du reste une norme de comportement qu’ils ont eux-mêmes intégrée provoquant un même retrait vis-à-vis de leur investissement dans la recherche d’emploi.

    Course contre la montre

    Quant aux chômeurs indemnisés qui verraient leur période d’indemnisation ramenée à douze mois maximum si cette réforme devait être adoptée, il y a fort à parier que ce sera la course contre la montre pour parvenir à être pleinement accompagné dans un laps de temps aussi court.
    Car du côté de France Travail, il faudra, pour aligner l’accompagnement sur ce timing, revoir singulièrement le processus de prise en charge des demandeurs d’emploi. Conseillers comme demandeurs d’emploi font souvent le même constat d’un manque de réactivité de l’institution à la demande des usagers. Il y a d’abord le temps de la demande d’indemnisation, puis celui de l’entretien de situation pour orienter le chômeur vers la modalité d’accompagnement la plus adaptée à son profil, puis enfin la rencontre avec son conseiller qui va l’accompagner.

    Les délais d’entrée dans les prestations se comptent souvent en semaines pouvant entraîner le renoncement à suivre la prestation en question. Mais c’est surtout sur le volet de la formation professionnelle que les délais d’entrée dans les stages sont les plus longs même si, sous l’effet du plan d’investissement dans les compétences adopté en 2018, ces délais se sont légèrement réduits. Globalement, il faut encore attendre un bon trimestre pour pouvoir intégrer la formation voulue en espérant que l’on soit indemnisé suffisamment longtemps pour pouvoir y faire face.
    Voilà donc tout l’enjeu de la période actuelle : faire du triptyque indemnisation/formation/placement une seule et même politique pour répondre aux enjeux à venir dans le champ des multiples transitions (écologiques, numériques…) qui nous attendent. Il est temps que l’idéologie cède le pas à la raison.

    Carole Tuchszirer est chercheuse au Conservatoire national des arts et métiers/Centre d’études de l’emploi et du travail (CNAM/CEET).

    • La « classe moyenne » qui s’en prend aux « chômeurs » ne s’en prend qu’à elle-même, Mathieu Grégoire, Sociologue, enseignant-chercheur à l’université Paris-Nanterre (IDHES)
      04 AVRIL 2024
      https://www.alternatives-economiques.fr/mathieu-gregoire/classe-moyenne-sen-prend-aux-chomeurs-ne-sen-prend/00110237

      Pour vous, le RSA, c’est dans douze mois ? Oui : « vous ». C’est à vous que je m’adresse. Vous qui êtes salariés dans le privé (ou allez le devenir). En CDI ou en CDD, peu importe. Vous qui êtes un homme ou une femme. Vous qui êtes ouvrier, employé, technicien, ingénieur, cadre… Vous qui avez 20, 30, 40 ou 50 ans.

      Pour la plupart d’entre vous, le revenu de solidarité active (RSA), dans douze mois, ça ne rentrait pas, objectivement, dans l’univers des possibles. Mais le Premier ministre souhaite que ça le devienne en diminuant la durée maximale des indemnités servies par l’assurance chômage à 12 mois.

  • Le lourd tribut imposé aux #chômeurs (édito LM)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/03/29/le-lourd-tribut-impose-aux-chomeurs_6224853_3232.html

    Le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, mercredi 27 mars, une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, la troisième en trois ans. La précipitation du gouvernement est d’autant plus contestable qu’il n’a pas évalué l’impact des deux précédentes réformes, et sera ressentie d’autant plus durement que la conjoncture n’est pas bonne.

    avec des niaiseries

    les déficits publics s’emballent sous l’effet du ralentissement de la conjoncture

    qui occultent les décisions politiques qui ont squeezé les recettes, mais un terme utilisé dans le titre plutôt violent pour cet organe
    https://www.cnrtl.fr/definition/tribut

    #revenu #droits_sociaux #extorsion #soumission #féodalité

  • Le « braquage du siècle » des chômeurs, décidément un marronnier.

    @JeremieYounes
    https://twitter.com/JeremieYounes/status/1770112300973769067

    Chiffre dingue rappelé dans cette tribune : avec les dernières reformes, il ne reste plus que 36% des chômeurs qui sont indemnisés. 36% ! 64% des chômeurs touchent 0 euro [de l’Unédic].

    [Tribune intersyndicale « Il faut cesser la stigmatisation populiste des chômeurs », payante chez Le monde, dispo là
    https://www.cftc.fr/actualites/lappel-de-la-cftc-et-des-quatre-autres-principaux-syndicats-il-faut-cesser-la-s

    Ceci créé des excédents que l’etat a deja prevu de voler : 12 milliards en 3 ans. 12M de cotisations. Les gens réalisent pas que c’est leur salaire. En plus d’affamer les privés d’emploi [qui sont loin de l’être tous : innombrables chômeurs en activité à temps réduit], l’etat nous vole 12 milliards de salaire. Ptetre que c’est comme ça qu’il faut le dire.

    Je suis retombé sur ce graphique fait par le meilleur spécialiste du sujet @b_coquet en août 2022 (source dans le ALT). Je me permets de le repartager, regardez la tendance, c’est une chute libre...

    #Droit_au_chômage #chômage #stigmatisation #chômeurs #chômeurs_non-indemnisés #allocation_chômage

  • Debout chômeur·euses !
    https://www.autonomiedeclasse.org/theorie/debout-chomeur%C2%B7euses

    Le travail : ce passe-temps salutaire, jamais pénible1 ET MÊME : émancipateur2. Qu’est-ce que les #chômeur·euses n’ont pas compris ? Pourquoi un tel manque de volonté ? « Ceux qui ne sont rien »3 ne veulent plus se lever le matin ? Il serait quand même bien temps d’arrêter de se plaindre, il ne suffit que de « traverser la rue »4, alors bon, quoi : debout les chômeur·euses !

    #france_travail #A2C

  • Gabriel Attal annonce une hausse spectaculaire du nombre de contrôles sur les demandeurs d’emploi


    Le premier ministre, Gabriel Attal, lors d’une visite de l’entreprise Numalliance, à Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), le 1er mars 2024. SEBASTIEN BOZON / AFP

    Le premier ministre a mis en scène sa volonté de durcir les règles de l’assurance-chômage, vendredi, lors d’un déplacement dans les Vosges, exprimant sa volonté de transformer « notre modèle social » pour qu’il « incite toujours davantage au #travail ».
    Par Bertrand Bissuel (Eloyes, Epinal, Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), envoyé spécial)

    Gabriel Attal a retenu – au moins – une leçon de la brève période au cours de laquelle il fut ministre de l’éducation nationale, juste avant son arrivée à Matignon : la pédagogie est un art de la répétition. Vendredi 1er mars, lors d’un déplacement dans les Vosges, le chef du gouvernement a, une fois de plus, exprimé la volonté de transformer « notre modèle social » pour qu’il « incite toujours davantage au travail ». Son propos a été particulièrement musclé : « Cela nécessitera des décisions difficiles », a-t-il prévenu, sans livrer plus d’indications, mais en faisant clairement référence à la piste, évoquée à plusieurs reprises par l’exécutif depuis la fin de 2023, d’un nouveau durcissement des règles de l’assurance-chômage.

    A travers cette visite, M. Attal entendait montrer combien il est « pour une France du travail ». Il a aussi manifesté toute son attention pour les classes moyennes, « qui gagnent un peu trop pour toucher des aides, mais certainement pas assez pour être à l’aise ». Un message pour les exhorter à ne pas céder, à trois mois des élections européennes, aux « sirènes » des extrêmes : le Rassemblement national n’a pas été nommé, mais M. Attal pensait, de toute évidence, à lui – en premier lieu.
    En un peu moins de quatre heures, il s’est rendu dans trois lieux différents, distants de plusieurs kilomètres : une agence de France Travail, ex-Pôle emploi, un centre de formation de chauffeurs-routiers et une entreprise fabriquant des machines, Numalliance. Une itinérance menée tambour battant en compagnie de deux ministres, Catherine Vautrin (travail, santé et solidarités) et Roland Lescure (industrie et énergie).

    « Nous ne lâcherons rien »

    Le locataire de Matignon en a profité pour confirmer son intention de poursuivre la refonte de notre Etat-providence, avec des formules cinglantes. Le « système », selon lui, a fonctionné, durant des décennies, sur une « hypocrisie », qui consistait à « acheter la paix sociale à coups d’aides sociales ». Cela a entretenu « le chômage de masse », l’enfermement dans « l’inactivité » et le « ressentiment ». Il faut « mettre un terme » à cette situation et changer de « paradigme », a martelé le premier ministre, en soulignant que les décisions prises depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017 s’inscrivaient déjà dans cette optique, notamment par le biais des réformes successives de l’#assurance-chômage qui ont durci les conditions d’indemnisation.
    Aujourd’hui, M. Attal veut aller encore plus loin, mais sans dire comment. Il s’est borné à annoncer une augmentation – spectaculaire – du nombre de #contrôles sur les demandeurs d’emploi : le but est d’en réaliser 1,5 million à la fin du quinquennat, soit environ trois fois plus qu’en 2023, tout en les ciblant sur les personnes susceptibles d’être embauchées dans les secteurs cherchant de la main-d’œuvre.

    Le chef du gouvernement réaffirme ainsi son attachement au « devoir de travailler », un principe inscrit dans le préambule de la Constitution de 1946, a-t-il rappelé, vendredi après-midi. Ce discours lui vaut d’être accusé de punir les chômeurs. Critique qu’il a réfutée, en faisant valoir qu’il se place dans une double logique d’obligations plus strictes mais aussi de droits améliorés.

    C’est au nom de cet argumentaire que M. Attal a confirmé l’extension, à partir du 1er mars, de la réforme du revenu de solidarité active. Elle prévoit de conditionner le versement de la prestation à la réalisation d’au moins quinze heures d’activité par semaine, moyennant un accompagnement renforcé de l’allocataire. Jusqu’à maintenant, la mesure était expérimentée par dix-huit conseils départementaux. Ils seront désormais quarante-sept, l’objectif étant de parvenir à une « généralisation » en 2025. « Nous ne lâcherons rien, tant que tous ceux qui peuvent revenir vers l’emploi perdureront dans le chômage », a-t-il lancé. Une pression qui, à l’en croire, s’exerce autant sur les individus que sur les pouvoirs publics.

    Son leitmotiv en faveur du « travailler plus » s’est accompagné de promesses pour « travailler mieux ». Dans son esprit, il s’agit d’abord de tirer vers le haut les rémunérations. Le premier ministre a, encore, mis en garde les représentants des branches professionnelles dont les conventions collectives contiennent des grilles salariales avec des coefficients sous le smic : s’ils ne corrigent pas ces anomalies, d’ici à juin, par le jeu de la négociation, « nous sommes prêts à toutes les options », a-t-il prétendu, en mentionnant le recours à la loi et « les sanctions ». Un « séminaire gouvernemental » sera, par ailleurs, organisé, à la mi-mars, pour réfléchir à « la question du travail », notamment à « la semaine en quatre jours ».

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/02/gabriel-attal-annonce-une-hausse-spectaculaire-du-nombre-de-controles-sur-le

    #chômeurs #précaires #RSA