• Ouargla : Des chômeurs tentent un suicide collectif - Actualité - El Watan
    http://www.elwatan.com/actualite/ouargla-des-chomeurs-tentent-un-suicide-collectif-03-02-2015-286645_109.php

    Grosse panique mardi au niveau de l’avenue Si El Haoues, une des artères principales de la ville de Ouargla ou se situe notamment le siège de la wilaya à cause d’une nouvelle #manifestation de #chômeurs qui a presque tourné au vinaigre quand une quinzaine d’entre eux ont pu accéder au portail principal de la wilaya pour « tenter » de se suicider par immolation à l’essence.

     

    Empêchés d’accéder au cabinet du wali en ce jour de réception du public, les chômeurs étaient courroucés de se voir priés de décamper. Les flacons d’essence n’étaient pas loin, au moment ou une crise de carburant de plus en plus persistante frappe la wilaya du pétrole.

    N’en déplaise au directeur de l’énergie qui annonçait jeudi, lors d’une conférence de presse, que « la wilaya de Ouargla était épargnée d’une crise du genre ». Des propos contredits par les longues files d’attente devant les stations services.

    Et pour en revenir aux chômeurs qui ont réédité les tentatives de #suicide entamées en 2010, un important dispositif sécuritaire a fini par les dissuader. La route est restée bloquée pendant plusieurs heures avant que les intéressés ne se retirent promettant de revenir une prochaine fois, « mieux outillés ».

    A Ouargla, le mouvement des chômeurs a implosé depuis le 14 mars 2013, date de la Milyonia organisée par la coordination de défense des droits des chômeurs #CNDDC. Depuis cette date, les collectifs se sont multipliés, chacun appelle à des manifestations éparpillées un peu partout et parfois simultanément avec une prédilections pour la séquestration de camions citernes de carburant, quand il en existe de passage, ou le #blocage des axes névralgiques de la ville notamment les évitements de poids lourds ou les véhicules d’entreprises sont systématiquement bloqués pendant des heures.

    Les autorités restent impuissantes devant ce phénomène qui prend de l’ampleur ou la gestion des foules en fureur devient un exercice de plus en plus difficile. « Nous tentons d’éviter le pire et nous avons réussi à remonter la filière des commanditaires » avait rétorqué Ali Bouguerra, wali de Ouargla, à une question d’El Watan, au lendemain des événements tragiques de Touggourt qui ont fait 4 morts et 53 blessés en novembre dernier.

  • La politique de Straub-Huillet | Période
    http://revueperiode.net/la-politique-de-straub-huillet

    Samedi 10 mars 2007, 14h30 : une salle de cinéma située dans le sous-sol du Centre Georges Pompidou à Paris. On assiste à la projection de courts-métrages allemands des années 1960-1970, rarement projetés, dans le cadre de la 29e édition du Festival international du film documentaire, « Cinéma du réel ». Y était présenté l’essai cinématographique de 15 minutes, Einleitung zu Arnold Schönbergs ‘Begleitmusik zu einer Lichtspielscene’ (Introduction à « une musique d’accompagnement pour une scène de film » d’Arnold Schönberg, 1972) réalisé par Jean-Marie Straub et Danièle Huillet. Alors que de nombreux spectateurs s’installent dans leurs sièges, une agitation se fait entendre depuis l’extérieur. Soudain, un groupe d’une cinquantaine de militants force le passage et fait irruption dans la salle. Tout en distribuant dans toute la salle des tracts de l’ère pré-Photoshop, le groupe, qui s’autodéfinit comme étant composé de jeunes chômeurs, réclame d’assister gratuitement à la projection, outré qu’un festival financé par de l’argent public puisse exiger que l’on paye sa place et plaidant globalement pour une séparation de l’art et du commerce. Offensée par cette manifestation, la directrice du festival – après avoir ordonné au technicien de ne pas démarrer la projection et mobilisé le service de sécurité afin qu’il intervienne physiquement dans la salle pour intimider les manifestants – prend la parole et déclare à la foule (notons que les spectateurs ayant payé leurs places se sont rangés presque unanimement du côté des manifestants, en dépit du désagrément) qu’elle ne se laissera pas « #terroriser » et forcée à poursuivre la projection, ce qui eût pour effet de prolonger l’#occupation de la salle par les spectateurs. En fin de compte, le programme prévu ne sera pas maintenu.

    #cinéma #autoréduction #chômeurs #gratuité

    • Je transmet : Ce qu’oublie monsieur Parfax, c’est que c’était aussi cette après midi là l’occasion de voir le seul film d’#Holger_Meins (#Oskar_Langenfeld) ; qu’il ne s’agissait pas seulement des Icônes Straub mais bien d’un geste lié à une programmation particulière. En PJ (les tracts, j’espère que ce sont les bons).

      LE RÉEL ? Chouette ! ENTRÉE LIBRE !!!

      « Si le cinéma ne s’était pas aussi complaisamment livré à la fausse alternative art/divertissement, il aurait pu servir d’outil de vérification de thèses essentielles. »

      Traversés de questions politiques que ne sauraient circonscrire de quelconques échéances électorales, nous venons, précaires sans qualités, sans #argent, en cette zone de miniaturisation du continent cinématographique (zone festivalière), faire en commun l’expérience de
      Am Siel (Au bord du chenal),
      de Aufsätze (Rédactions),
      de Von Griechenland (De la Grèce),
      de Einleitung zu Arnold Schönbergs « Begleitmusik zu einer
      Lichtspielscene » (Introduction à la “Musique d’accompagnement pour une scène de film” d’Arnold Schönberg),
      de Jeder ein Berliner Kindl (Bière pour tous),
      de Die Worte der Vorsitzenden (Les Citations du Président),
      de Farbtest : Die rote Fahne (Essai couleur : le drapeau rouge), et de Oskar Langenfeld – 12 mal (Oskar Langenfeld – 12 fois).

      « Du fleuve qui déborde on dit souvent qu’il est violent. Mais du lit qu’il enserre nul ne dira qu’il est violent. »

      Réponse à l’annulation :

      LE RÉEL ? telosblind1 !!

      « Si le cinéma ne s’était pas aussi complaisamment livré à la fausse alternative art/divertissement, il aurait pu servir d’outil de vérification de thèses essentielles. »

      Nous étions une trentaine à nous rendre à Beaubourg pour voir ces films programmés le samedi 10 mars, décidés à entrer dans la salle sans nous être acquittés du billet d’entrée. Nous pensons que faire l’#expérience en commun de ces films nous importe, ne serait-ce que parce que pour ces réalisateurs, le cinéma engage à quelque chose. La question d’ailleurs "à quoi engage le cinéma ?" plutôt que les sempiternelles atermoiements stériles autour d’un cinéma engagé ou politique, nous apparaît cruciale. Il ne peut s’agir de seulement considérer ces films comme appartenant à l’histoire du cinéma ou comme figures d’un courant du cinéma politique, mais de tenter de les rendre au présent et de pouvoir s’en saisir comme d’un héritage possible. « Ne pas payer notre place » pour les voir était ainsi une tentative de rendre possible cette expérience et permettait aussi, à la plupart d’entre nous – rmistes, chômeurs ou précaires – de tout simplement entrer dans la salle. De fait, il y eut bousculade, le zèle triste et défensif des précaires employés par le festival, l’atteste aujourd’hui encore.

      Ce geste simple et intrusif, à nos yeux relativement insignifiant, à l’aune de ce qui traverse ces films et qui nous traverse, qui ne mériterait pas d’explications, et moins encore de revendications, s’il n’avait pas rencontré une situation de blocage entraînant la décision, par la direction du festival, d’annuler la projection. Cette décision fût prise immédiatement : nous fûmes qualifiés de preneurs d’otages, de fascistes, de violents et donc Punis de projection(s). Le terme "punis" a ici son importance : il fut prononcé par madame la directrice. Pas de fric, pas de film ; pas de bras, pas de banania. Et puis on ne fait pas intrusion, cela ne se fait pas, ne se fait pas, le #réel ne peut avoir lieu. L’arrivée rapide d’une quinzaine de vigiles en costumes et en gants de cuir noir, prenant place tout autour de la salle et exigeant l’évacuation de tous les spectateurs fut, il est vrai, du plus glaçant effet.

      1 telos : le but, la fin... blind : aveugle...

      Beaucoup de spectateurs, partageant notre étonnement devant cette réaction délirante, insistaient avec nous pour que les films soient projetés. Nous étions tous venus ici pour voir ces films, mais il faut croire que cette décision simple ne pouvait pas être maintenue. Après nous être vus demandé, par la direction du festival, de présenter nos excuses aux gens à l’entrée (ce que nous avons fait malgré le ridicule de la situation, situation comprise des personnes qui munies de billets, s’excusaient à leur tour...), après avoir accepté de nous mettre sur le côté de la salle pour que les gens ayant acheté un billet soient tous sûrs d’avoir une place assise, la séance fut définitivement annulée par la direction du festival, pour des raisons de sécurité...
      Tristesse, stupidité, état des choses. Le problème en fait, c’est l’#irruption ; le problème, c’est de ne pas montrer patte blanche. Le problème, c’est de vouloir retrouver de la #présence dans des lieux qui instituent des programmes mais qui ont oublié que programmer n’est pas montrer ; que montrer des films, cela n’est pas remplir des rayons ou des cases comme on empilent des tendances dans la grande distribution : le grand marché fictif. Le problème, c’est de se satisfaire de cet intolérable présent, où il suffit de programmer deux fois des films d’importance pour s’acquitter d’une conscience politique à l’intérieur de vitrines (Beaubourg) désertées de pensées en acte. Nous ne sommes pas venus militer pour la gratuité de l’ensemble des marchandises culturelles (rien à foutre d’entrer gratos pour aller voir les dernières conneries en date), nous étions venus montrer par notre présence et pour ces films, notre amitié pour les choses dites politiques.
      Devant ces réactions, il faut donc bien reconnaître que notre intrusion a été vécue comme violente. Mais la seule violence qu’on peut nous imputer est celle de ne pas considérer comme évident le fait de devoir payer un droit d’entrée pour voir certains films, de ne pas consommer ces films comme de vulgaires marchandises et de travailler à les voir pour ce qu’ils sont. Une gigantesque publicité pour la culture proclame sur le fronton de Beaubourg, « Le #beau est toujours bizarre ». le #normal sera donc toujours laid.

      Ceux du 15 mars.

  • Le chômage et l’espérance de vie - lesirritantsdepoleemploi.net
    http://www.lesirritantsdepoleemploi.net/article-le-chomage-et-l-esperance-de-vie-125457663.html

    Le chômage tue : « Après un an d’inactivité, l’#espérance_de_vie diminue »

    INTERVIEW – Le nombre de #chômeurs sans activité a progressé de 5,7% sur l’année 2014. Un pourcentage inquiétant selon le psychiatre Michel Debout, qui alerte sur le risque de #traumatisme engendré par le chômage.

    En 2014, le chômage a fortement augmenté. Le nombre de chômeurs sans activité a progressé de 5,7% sur l’année. Le chômage de longue durée s’est lui aussi amplifié : le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an a bondi de 9,3% en un an. Concernant les chômeurs inscrits depuis trois ans ou plus, la hausse atteint 19,1% sur un an. Pour le professeur Michel Debout, auteur avec Gérard Clavairoly de l’ouvrage "le traumatisme du chômage - Alerte sur la santé de 5 millions de personnes (Éditions de l’Atelier, janvier 2015), le chômage est un problème de #santé publique.

    Qui dit chômage, dit forcément problème de santé ?
    Non, il ne s’agit pas de dire que tous les chômeurs sont malades. En revanche, on peut parler de risque sur la santé. La perte d’emploi peut constituer – ce n’est pas automatique – un psycho-traumatisme et engendrer un état de stress. Celui-ci se traduit par une perte d’appétit, de sommeil, d’irritabilité et autres signes d’anxiété et ainsi aboutit à une perte d’estime de soi. À tel point que l’augmentation du chômage est corrélée à l’augmentation du nombre de suicides.

    L’absence d’emploi peut-elle entraîner des pathologies autres que psychiques ?
    Oui, cet état anxieux peut aussi causer des maladies circulatoires (hypertension, infarctus), une chute des défenses immunitaires et des rechutes de maladies comme le cancer. Quand on est fragilisé par ce genre de situation, on est plus exposé au développement de pathologies. Résultat : après un an de chômage, les personnes sans emploi voient leur espérance de vie diminuer d’une année par rapport aux travailleurs.

    Quels sont les signes qui doivent alerter ?
    Le « syndrome de la robe de chambre » est un signe d’alerte. Quand les chômeurs ne prennent plus la peine de s’inscrire dans le quotidien, n’organisent plus leur journée, ne mangent plus à des horaires réguliers, ne sortent plus et se replient sur eux-mêmes, c’est qu’ils entrent dans une spirale qui les tire vers l’isolement et peut être mortifère. Idem quand on constate une augmentation du tabac ou de la boisson.

    Quelles solutions proposez-vous ?
    Aux chômeurs, je dis que ce n’est pas de leur faute, qu’il ne faut pas culpabiliser et qu’ils ne doivent pas s’isoler. Gardez du lien humain et social, en pratiquant par exemple une petite activité sportive, culturelle ou associative. Aux politiques, je suggère de rendre obligatoire un rendez-vous médical dans les deux-trois mois qui suivent la perte d’emploi. Ce serait l’équivalent du médecin du travail pour les chômeurs. Ils ne sont pas tous malades mais puisqu’il y a un risque il faut qu’il y ait prévention. On leur signifierait que leur santé intéresse la société entière et qu’on ne les abandonne pas .

    #médicalisation et #abandon

    • Le chômage n’est pas l’envers du travail mais l’un de ses moments.

      Le chômage tue 14 000 Français par an. Le Point
      http://www.lepoint.fr/emploi/le-chomage-tue-14-000-francais-par-an-04-02-2015-1902276_30.php

      Privé d’emploi, on boit, on fume et on mange plus. Les chômeurs sont ainsi confrontés à une #surmortalité qu’une très sérieuse étude met en lumière.

      Selon une étude, la mortalité des chômeurs est en effet trois fois supérieure à celle des travailleurs [car, c’est bien connu, les chômeurs ne sont pas des travailleurs, et que le travail, c’est la santé, ndc]

      L’étude est passée presque inaperçue. Il est vrai qu’elle est tombée au moment de la vague d’attentats sur Paris. Publiée dans la grande revue d’épidémiologie, International Archives of Occupational and Environmental Health (1), elle révèle que le chômage tue chaque année en France 14 000 personnes. Soit presque deux fois plus que les accidents de la route. Un chiffre #effrayant et totalement inédit.

      Pendant douze ans, les chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont suivi 6 000 Français âgés de 35 à 64 ans dans huit régions. Après avoir écarté tous les facteurs de risque et autres biais possibles, leurs conclusions sont sans appel : perdre son emploi fait chuter l’#espérance_de_vie ! La mortalité des chômeurs est en effet trois fois supérieure à celle des travailleurs. Non seulement les scientifiques ont découvert que les personnes sans emploi affichaient un taux de mortalité par suicide plus élevé que les actifs, mais aussi que la perte de travail favorisait l’apparition de pathologies cardiovasculaires. Les chômeurs ont ainsi un risque d’AVC et d’infarctus augmenté de 80 % par rapport aux actifs. Ils sont aussi plus nombreux à mourir de cancer. Le constat est identique chez les femmes ou les hommes.

      « La condition de chômeur induit des #conduites à #risque »

      Une hécatombe qui touche également de plein fouet les personnes socialement privilégiées, dont le profil socio-économique et le niveau d’études sont supérieurs à la moyenne, et ce, alors qu’elles prêtent naturellement plus attention à leur santé. « La condition de chômeur induit des conduites à risque, on fume plus, on boit plus, on mange plus déséquilibré, on voit donc apparaître hypertension, diabète et obésité, qui impactent la santé ; mais il existe un effet spécifique associé au chômage indépendant des autres facteurs de risque, souligne Pierre Meneton, chercheur en santé publique à l’Inserm. Une surmortalité que l’on n’explique pas bien, sans doute liée à la dimension psychologique du chômage, avec des phénomènes tels que la #dépression ou le manque de sommeil. » Comme l’écrivent les épidémiologistes, en conclusion de leur étude, « tuer des emplois [ sic , ndc] signifie tuer des gens, au sens figuré comme au sens propre ».

      (1) « Unenmployment is associated with high cardiovascular event rate and increased all-cause mortality inmiddle-aged socially privileged individuals », Pierre Meneton, Serge Hercberg, Joël Ménard, Int Arch Occup Environ Health, janvier 2014.

      #indignité #violence_auto_administrée #pauvreté #misère_existentielle_socialement_contruite #travail

  • Hartz IV, la clef controversée du miracle allemand, Enquête
    http://www.lesechos.fr/journal20150202/lec1_enquete/0204118521410-hartz-iv-la-clef-controversee-du-miracle-allemand-1089129.php

    « Au fond, on a détricoté le filet de sécurité tout en introduisant Hartz IV, reconnaît Kay Senius. Cela a créé une pression d’autant plus forte sur les #chômeurs, mais aussi des angoisses existentielles. » « Hartz IV rend malade », affirme Tanja Wiebusch, qui a souffert de dépression, comme un tiers des bénéficiaires. Autre critique récurrente : un tiers des #allocataires aptes à travailler ont effectivement un #emploi. Depuis que le dispositif existe, l’Etat a ainsi accordé 75 milliards d’euros de subventions à des entreprises qui paient leurs employés des salaires de misère,

    En complément sur ce qui tient lieu de « modèle » ici
    http://seenthis.net/sites/110400

    #précarisation #travail #Hartz_IV #Allemagne #angoisse #culpabilisation #gouvernement

  • Siryza dans la diplomatie européenne envers la Russie et Israël
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2413

    La victoire de Syriza en Grèce est présentée comme une subversion à l’encontre de l’ultralibéralisme européen, ce qui n’est pas erroné et de bonne guerre. Pour un mouvement radicalement de gauche qui aspire à influer l’orientation générale de l’union continentale, est-ce un mouvement déclencheur du changement à l’échelle de l’UE uniquement ? Même s’il ne peut à lui seul détourner la diplomatie du continent européen, il s’inscrit dans une tendance déjà ébauchée. Ce qui était faux et visant à faire le vote qui (...)

    diplomatie, présence, officiels, relations, échanges, politique internationale, rapports,

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #Israël,_Proche-Orient,_EPU,_droits_de_l’homme,_ONU, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, économie, politique, arts, corruption, opposition, (...)

    #diplomatie,_présence,_officiels,_relations,_échanges,_politique_internationale,_rapports, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • Nouvelle convention d’assurance-chômage : appel à témoins - La Rotative
    http://larotative.info/nouvelle-convention-d-assurance-827.html

    L’union départementale CGT d’Indre-et-Loire, qui a récemment créé une permanence de conseil pour les chômeurs, lance un appel pour collecter des témoignages de personnes victimes des nouvelles règles d’indemnisation du chômage.

    #droits_rechargeables #chômeurs #précaires #allocations_chômage

  • Maladie : l’accès aux indemnités assoupli
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/01/31/97002-20150131FILWWW00105-maladie-l-acces-aux-indemnites-assoupli-demain.ph

    Un décret du ministère des Affaires sociales et de la Santé, publié samedi au Journal officiel (JO), assouplit les conditions ouvrant droit aux indemnités journalières en cas de maladie, de congé maternité ou invalidité. Ce décret, qui entre en vigueur au 1er février, abaisse à 150 heures par trimestre, et 600 heures par an, le nombre d’heures travaillées nécessaires pour avoir droit aux prestations en espèces des assurances maladie, maternité et invalidité, et au congé de paternité.

    Dans un communiqué, le ministère des Affaires sociales a expliqué que « jusque-là, les salariés n’avaient droit à ces prestations qu’à condition d’avoir travaillé 200 heures au cours des trois mois précédant l’arrêt de travail ». « Cette condition pouvait priver de prestations des salariés précaires, travaillant à temps très partiel ou connaissant des contrats de travail courts avec des périodes de chômage », a-t-il ajouté, rappelant que le gouvernement s’était engagé à abaisser ce seuil à 150 heures il y a un an, lors du premier anniversaire du plan de lutte contre la pauvreté.

    Les #matermittentes ne sont pas pour rien dans cette avancée
    http://www.matermittentes.com

    #Allocation #droit_social #seuil #sécurité_sociale #IJ-sécu #maladie #invalidité #maternité #paternité #précaires #chômeurs

    • Deux avis et précisions exprimés par mel :

      Oui on le doit notamment aux matermittentes mandatées par la CIP pour participer aux tables de concertation.
      L’avancée est petite et ce n’est pas ce que nous réclamons : la diminution du seuil n’empêche pas les #inégalités de traitement entre les femmes enceintes au chômage. Suivant le moment où elles sont enceintes, les femmes peuvent ouvrir des droits ou pas puisqu’elles doivent justifier de 150 h (au lieu de 200h) dans LES 3 DERNIERS MOIS. Oui c’est une avancée mais nous devons obtenir des droits pour toutes.
      On retiendra tout de même que cette avancée profitera à toutes les chômeuses à activité réduite (pas seulement les intermittentes) et qu’on le doit à la participation de la CIP aux tables de concertation. On a bataillé jusqu’au bout pour que cette mesure soit actée immédiatement.

      c’est une avancée certes mais qui comportent tellement de restrictions qu’elle fait penser à celles « considérables » que le ministre de la culture Aillagon voyait dans le protocole de juin 2003 dont la signature fit l’annulation du festival d’Avignon et un joyeux bordel dans tout l’été cultureux de France.
      Retenons que nos actions, #blocages, #manifestations, sont la base de ce qui nous permet d’être à ces tables.

      #Cip-Idf

    • même si ce n’est pas assez, c’est dans la pratique une excellente nouvelle pour un nombre important de #femmes, précaires.

      Rappelons en effet que la question de l’accès aux droits sociaux ne concerne pas que l’intermittence du spectacle, loin de là.
      http://www.liberation.fr/economie/2013/01/23/salariees-a-temps-partiel-une-nette-avancee_876195

      Ce décret était très attendu depuis plus d’un an par nombre de syndicalistes du secteur du #nettoyage : de nombreuses femmes qui travaillent dans le nettoyage se ruinant la santé parce qu’elles n’ont aucun revenu quand elles sont malades ou en congé maternité, ce qui les pousse à travailler malades, invalides, enceintes ou en venant juste d’accoucher, alors que nombre d’entre elles travaillent avec des #amplitudes_horaires énormes pour des salaires en-dessous du seuil de pauvreté.

      Ce #travail à_tout_prix, totalement dégradé, génère des invalidités précoces, qui elles-même provoquent des situations de précarité abominables. Drames personnels, qui ont par ailleurs un coût social, qui pose problème aux branches et à la CRAMIF, en particulier : c’est très coûteux, des gens cassés à 55 ans. C’est difficile à concilier avec les injonctions de baisse des dépenses publiques.

      L’idéal évidemment, serait que tout le monde cotise selon ses moyens et reçoive selon ses besoins, qu’il ou elle soit en emploi ou #hors_emploi et donc qu’on puisse être protégé à tout moment, à tout âge de la vie et non en fonction d’un nombre d’heures travaillées.

      ça laisse de belles heures de militantisme en perspective :)

      Dit un autre commentaire par mel. Enocre faut-il préciser que les femmes ne sont pas les seules concernés par les temps partiels réduits (ou/et le #devenir_femme du travail), mais aussi les jeunes, les vieux, les hommes. C’est ce type de contrat que le #RSA vise à encourager, quitte à occuper deux emplois de 5 à 10h par semaine (donc à ne pas atteindre les seuils d’accès à lIJ sécu en cas de besoin).

      #précarité #reproduction #travail

  • Pour résorber les bouchons, un candidat britannique veut retirer aux chômeurs le droit de conduire | L’interconnexion n’est plus assurée
    http://transports.blog.lemonde.fr/2015/01/23/pour-reduire-les-bouchons-un-candidat-britannique-veut-retir

    Les embouteillages empoisonnent la vie de millions de Britanniques tous les jours, mais un responsable du parti populiste #UKIP a trouvé la parade. Il suffit d’interdire aux chômeurs de prendre le volant, explique, en substance, Lynton Yates, candidat UKIP dans la circonscription de Charnwood, située entre Leicester et Nottingham, à l’est de Birmingham.

    "Nous pourrions facilement enlever 6 millions de voitures des routes si les bénéficiaires des aides sociales ne conduisaient pas. Pourquoi ont-ils le privilège de dépenser au volant l’argent durement gagné par les contribuables, alors que ceux qui ont un travail se battent pour pouvoir continuer à rouler ?" , peut-on lire sur un tract distribué aux électeurs de cette circonscription. « When you drive, society becomes an obstacle », disait déjà le journaliste George Monbiot en 2005 (merci goalvolant pour l’info).

    Qu’ils prennent le bus ! Selon The Daily Telegraph, le candidat conclut son propos par cette remarque définitive : pour se rendre aux entretiens d’embauche, « ces gens-là n’ont qu’à prendre le bus ». (...)

    Do you want people bullied off benefits? Because that’s what’s happening
    The DWP denies it has targets, but the fact is that cruelty in the form of sanctions is visited on thousands of claimants a week
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jan/23/benefits-sanctions-bullied-dwp-claimants

    En France aussi. Ce n’est pas la première fois que des responsables politiques suggèrent, quoique moins violemment, que les personnes les plus défavorisées pourraient modifier leur manière de se déplacer [comme si ce n’était pas déjà le cas..., ndc].

    En décembre, de ce côté-ci de la Manche, un élu avait également provoqué une polémique en estimant que les plus modestes devaient « limiter leurs déplacements ». Président du syndicat mixte des transports pour le Rhône et l’agglomération lyonnaise (Sytral), Bernard Rivalta, élu (#PS) à Vénissieux, avait déclaré lors d’un entretien diffusé sur France Culture : "Quand ils n’ont pas beaucoup de moyens, il faut qu’ils ne se déplacent que dans la mesure où ils en ont besoin et non pas uniquement parce qu’ils en ont envie" .

    En octobre dernier, le ministre de l’économie Emmanuel Macron avait été brocardé pour avoir estimé que, grâce à la libéralisation du secteur des autocars, « les pauvres pourront voyager plus facilement ».

    Olivier Razemon

    Revenus et transports, les idées reçues ont la vie dure :

    En France, 8 millions de pauvres ont du mal à se déplacer quotidiennement (juillet 2014)
    http://transports.blog.lemonde.fr/2014/07/08/en-france-8-millions-de-pauvres-peinent-a-se-deplacer-quotid

    #Pauvres #chômeurs #claimants #transports #activation_des_dépenses_passives #Recherche_d'emploi #naturalisation_des_inégalités #contrôle #stigmatisation #droits_sociaux_#sanction #crapules_de_luxe

  • Lutte pour l’emploi : Ikea à Bayonne : #Pôle_emploi écrème les candidats - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2015/01/20/ikea-a-bayonne-pole-emploi-ecreme-les-candidats-1803349-4688.php

    Ce mardi après-midi, 200 nouveaux #candidats étaient réunis à la maison pour tous de Saint-Pierre-d’Irube, afin de tenter d’obtenir un #emploi chez Ikea. Le magasin géant d’ameublement ouvrira dans la zone d’Ametzondo, le 26 août prochain. Dix séances de pré-sélections sont prévues. 

    « Au total, nous avions reçu environ 4000 demandes , nous avons gardé les 2000 personnes qui ont répondu le plus rapidement », précise Laetitia de Pôle emploi. 

    Dans un premier temps, les candidats passent des tests de français, de calcul et de vision dans l’espace. Des exercices élémentaires avant de passer aux épreuves proprement dites. Des simulations qui ont pour but d’évaluer l’habileté des postulants. Par exemple, suivre une consigne pour monter et démonter un hélicoptère en kit.

    Au final, ils ne seront que 600 convoqués pour un entretien avec le directeur d’Ikea, la directrice des ressources humaines et le responsable logistique. 220 postes sont à pourvoir .

    À propos du terme « candidat », désormais employé par Pôle pour définir ceux qui furent désignés comme #chômeurs, usagers, demandeurs d’emploi ou « clients » : C’est l’histoire d’un plein emploi qui ne reviendra pas et de l’action de son fantôme sur les vies aujourd’hui.
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5925

  • Oxfam dénonce les fortunes, revendique de les fiscaliser...
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2400

    La concentration de richesses entre les mains d’une minorité, n’a jamais été autant dénoncée. La médiatisation, en ce début de l’année 2015, de l’action d’OXFAM qui n’hésite pas de parler d’élite. En 2010, la fortune nette des 80 personnes les plus riches au monde s’élevait à 1 300 milliards de dollars. En 2014, elle fait un bon avec 1 900 milliards. Soit une augmentation de 600 milliards de dollars en seulement 4 ans, 50 % en valeur nominale. Des personnes fortunées ont généré et soutenu leurs vastes (...)

    Positions Communiqués, publication, impressions, points de vue, officiels, institution, club, personnalité, association,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, économie, (...)

    #Positions_Communiqués,_publication,_impressions,_points_de_vue,_officiels,_institution,_club,_personnalité,_association, #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie #Socialisme,_Amérique_Latine,_Chine,_marxisme,_égalité,_pauvreté,_justice,_sociale #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/IMG/pdf/ib-wealth-having-all-wanting-more-190115-fr.pdf

  • L’enfance misérable des frères Kouachi - Reporterre
    http://www.reporterre.net/L-enfance-miserable-des-freres
    Après, j’ai tendance à penser que c’est moins une question d’enfance difficile que d’âge adulte sans perspectives.

    Evelyne tient pour responsable la politique de la Ville. « Le but était de parquer là les pauvres. Et personne ne s’en occupait. Les assistantes sociales démissionnaient une à une. Elles avaient trop de boulot par chez nous, elles préféraient se faire muter ailleurs. Alors chaque mois, on avait une nouvelle personne qui reprenait notre dossier, et au final, on n’avançait pas. »

    • Sans doute un mélange des deux ? On doit pouvoir surmonter une enfance difficile avec des perspectives une fois adulte, ou vivre différemment le manque de perspectives si on a eu une enfance heureuse, mais si on cumule les deux, ça commence à faire beaucoup.

      Certes, je n’invente pas l’eau chaude en disant ça ;-)

    • Ces « enfants des années 80 », c’est à dire du 1er socialisme ont été d’emblée #bannis (mis au ban, banlieusardisés). Et oui @monolecte, autant que leur enfance, c’est sans doute une #jeunesse sans aucune #perspective (voir la vidéo à laquelle Koulibaly avait participé sur Fleury mérogis : http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/12/quand-amedy-coulibaly-denoncait-les-conditions-de-detention-a-fleury-merogis) - y compris politique (et c’est là que toute cette merde renvoie à une responsabilité collective et non pas « républicaine ») - qui contribue lourdement à fabriquer ce genre de fascistes là.
      aucune « excuse », simplement la question ne peut se poser slt sous un #angle_moral (l’#effroi et le refus suffisent pas...)

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=tf2VZoPs1z4

    • ce n’est pas une découverte récente :

      "Moi, Khaled Kelkal" (1995)
      http://antisophiste.blogspot.fr/2009/04/khaled-kelkal-terroriste.html

      À l’évidence, [Kelkal] a essayé successivement toutes les stratégies possibles d’intégration :

      ¤ la loyauté aux valeurs et aux normes du monde des « Ils » a buté sur l’inadaptation scolaire.

      ¤ la voie du conformisme déviant (défection aux normes plus qu’aux valeurs des « Ils ») l’a mené en prison.

      ¤ la voie de l’Islam (défection aux valeurs "matérialistes" des « Ils ») le mène à une impasse. L’Islam ne procure pas du travail !

      Ne pouvant trouver sa place, Kelkal envisage de partir en Algérie :

      ¤ la voie de l’Exit : être musulman dans une communauté de musulmans, être un maghrébin dans une société de maghrébins, être humble parmi les humbles... c’est cela l’intégration. Las ! le rêve algérien n’a pas résisté à la guerre civile qui sévit là-bas. Et puis, que connaît-il de l’Algérie, lui qui est arrivé en France à l’âge de deux ans ?

      L’Islam réapparaît ici dans sa dimension politique : en Algérie, il a pu devenir une idéologie de combat qui offre aux laissés pour compte du « système » une solution collective ; en France, il peut être une idéologie de ressentiment, qui n’offre aucune solution collective mais permet de donner un sens à des stratégies individuelles de rupture. Quand toutes les solutions ont été explorées, il reste les solutions désespérées :

      ¤ la voie du Terrorisme (ici sous couvert d’islamisme), véritable suicide médiatique : exposer sa vie pour faire entendre sa voix, choisir l’Exit ultime pour donner plus de poids à la Prise de Parole.

      Finalement, la dérive du jeune Kelkal questionne la capacité de la société française à intégrer ses enfants les plus déshérités, à leur donner leur chance. Pour Dietmar Loch, qui l’avait interviewé trois ans plus tôt, « Khaled Kelkal était un franco-maghrébin qui cherchait la reconnaissance et la dignité, et ne les a pas trouvées » (Le Monde du 7 octobre 1992)

      “Mohamed Merah ressemble beaucoup à Khaled Kelkal” (2012)
      http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120326.OBS4584/mohamed-merah-ressemble-beaucoup-a-khaled-kelkal.html

    • Bien d’accord, et il n’est pas besoin d’Islam pour que de tels phénomènes se produisent.

      Nanterre-la-Folie, socialisation ou barbarie, Chimères n°46, avril 2002.

      L’histoire se répète depuis plusieurs mois sans qu’on n’y prenne garde. Là c’est un événement inimaginable de l’autre côté de l’Atlantique [11 septembre 2001, ndc] ; ici c’est un fait sans précédent dans une #banlieue de la capitale. Dans les deux cas, c’est la même réponse sociale et médiatique. Il faut couvrir l’absolue singularité de ces gestes, contenir leur possibilité de contagion, la peur et la panique, le questionnement légitime sur le sens de ces passages à l’acte. On invoquera d’abord l’exceptionnalité, le caractère absolument imprévisible de tels gestes - le système n’est pas pris en défaut, les gouvernants contrôlent la situation, n’ayez crainte populations... Puis, dans le même mouvement, il faudra tout de même expliquer l’inexplicable, rendre compte, donner des raisons, on convoquera donc une batterie d’experts au service de l’interprétation. D’un côté on surenchérit dans le mythe ; de l’autre on surjoue la raison, c’est la matrice rhétorique qui justifie l’#état_d'exception_permanent dans lequel vivent désormais nos sociétés. Dans ce dispositif discursif d’annulation où la charge d’un événement est prise en étau, une fonction particulière est réservée au psychologue. Il fournit le lexique de la réprobation unilatérale, folie, démence, barbarie, etc. On le remarque à propos des crimes sexuels comme pour le terrorisme, le champ psychiatrique - paupérisé et dévalué - est aujourd’hui annexé au champ juridique, mode de production privilégié d’une anormalité de masse qui ne connaît pas encore ses lois.

      La tragédie de Nanterre n’est pas un fait divers : elle est le produit d’une individualité en tant que celle-ci exprime des tendances sociales plus générales. Un fait intrigue dans le retour de la violence sur la scène sociale depuis plusieurs mois : la combinaison de l’homicide et du suicide. Richard Durn implorait qu’on le tue à la mairie de Nanterre ; en moins de 35 heures il y est parvenu. Les pirates du 11 septembre ou les combattants de l’Intifada sont dans des situations semblables. Nul besoin de se tourner vers des pensées extrêmes pour comprendre ce dont il s’agit. Durkheim analysait ainsi le phénomène en 1895 : « il doit y avoir une autre forme, plus moderne, du suicide, susceptible également de se combiner avec l’homicide. (...) L’état d’exacerbation où se trouve alors l’individu est tel que, pour se soulager, il lui faut deux victimes. Voilà pourquoi, aujourd’hui, un certain parallélisme entre le développement de l’homicide et celui du suicide se rencontre surtout dans les grands centres et dans les régions de civilisation intense. C’est que l’anomie y est à l’état aigu ».

      La trajectoire sociale de Richard Durn exprime en tout point le désir d’en finir avec cette anomie . Le « meurtrier de Nanterre » fait partie de ceux qu’on a appelé les exclus. Il touchait le RMI depuis plusieurs années. Durn est un précaire, ou plutôt un « intello précaire » (Anne et Marine Rambach, Les intellos précaires, Fayard 2002), pas un laissé-pour-compte traditionnel qui rentre dans la connaissance préétablie que nous avons de la relégation sociale. Diplômé d’histoire et de science politique, finançant ses études en travaillant à temps complet, il n’a cessé de chercher une reconnaissance institutionnelle. D’origine slovène, on le trouve engagé dans une action humanitaire en Bosnie pendant la guerre. Il n’est pas un oisif, il est de ceux qui ne supportent pas de ne pas avoir d’activité, de rôle dans la société, de ceux qui souffrent d’avoir intériorisé la norme du travail salarié . Intello précaire, son activité propre ne trouve aucune inscription sociale, aucune reconnaissance matérielle parce qu’elle n’entre pas dans le circuit de la valeur d’échange. On se moque aujourd’hui de cet homme qui continuait d’habiter chez sa mère à l’âge de 33 ans, comme s’il s’agissait là d’une pathologie annonciatrice de ses actes ultérieurs. Là encore l’affaire est banale : les services de la mairie n’ont pas pris en compte sa demande de logement social sans la passer au crible préalable du contrôle. On se demande quelle atrocité supplémentaire est nécessaire pour que la « gauche plurielle » cesse d’ignorer le lien qui existe entre les faits de Nanterre et son refus de faire de la pauvreté et des inégalités une question digne d’un candidat à l’élection présidentielle - comme le déclarait Jean-Christophe Cambadélis, chargé de campagne de Lionel Jospin, en recevant des chômeurs et des précaires il y a peu - et qu’elle s’interroge sur le niveau des minima sociaux, sur l’interdiction de RMI qui frappe des centaines de milliers de jeunes de moins de 25 ans. Il y a une irresponsabilité intolérable à continuer à traiter des actes de violence ou du thème de l’insécurité comme s’il ne s’agissait pas, comme le rappelle Durkheim, de « faits sociaux ».

      Cet aveuglement prend une résonance particulière dans le cas de Richard Durn qui, pour lutter contre la stigmatisation et la dissolution du lien social subies, se tourne vers la politique, vers les associations et les partis. Les contorsions initiales des Verts pour ne pas accepter de reconnaître qu’il fut de leurs proches, comme il fut membre éphémère du Parti Socialiste, ajoutent au pathétique des faits. On ne veut pas admettre que Richard Durn a cherché dans le monde militant de quoi surmonter son désenchantement . Son adhésion à la Ligue des droits de l’homme comme sa présence dans les partis politiques jusqu’à sa participation au contre-sommet de Gênes en juillet 2001 témoignent d’une volonté d’intégration sociale qui ne trouve pas d’échos, d’un désir de socialisation qui échoue à répétition. C’est que le précaire n’a pas le droit d’exister positivement comme il n’a pas le droit d’exister politiquement. Voué à la seule survie, il est proprement l’irreprésentable. Rien n’est plus faux par conséquent que de comparer le geste de Durn avec celui des mass murderers américains, et de se repaître ainsi, dans la bonne conscience retrouvée, d’une critique de l’américanisation de la société française. Le meurtre commis par Durn n’a pas lieu dans un bureau de poste, un lycée de province, un Mac Donald’s, dans une rue commerçante ou lors d’une simple réunion de famille. Il survient dans une institution politique, dans l’arène censée représenter au mieux l’idéal démocratique à sa plus petite échelle. Le passage à l’acte dans la séance du conseil municipal de Nanterre n’a donc rien d’aléatoire. Il exprime l’état de frustration d’un citoyen banal face aux instances de représentation politique existantes qu’il a connues de l’intérieur. Et si Durn s’en prend, dans un geste apparemment incompréhensible, à ceux qui lui furent politiquement le plus proches, n’est-ce pas précisément parce qu’ils sont ceux qui l’ont le plus déçu ? En pleine campagne électorale, l’acte met en cause, à sa manière, les limites de la représentation politique. Directement visé aussi : l’État dans sa diffusion capillaire.

      Il faudra s’interroger sur le fait qu’il est devenu inacceptable de proposer une interprétation politique d’actes qui portent cette dimension, même s’ils sont exceptionnels, même si leurs conséquences sont extrêmes, même s’ils sont marqués au coin du ressentiment. Y a-t-il récupération à dire que la résurgence, au niveau international comme au niveau local, d’actes de « propagande par le fait », de violences qualifiées tantôt de terroristes, tantôt de démentes, exprime un état de tension des sociétés actuelles, une crise sociale qui est aussi une crise politique ? Il est plutôt étonnant qu’il prenne si rarement la forme d’actes isolés, violents, inorganisés, comme ce fut pourtant toujours le cas dans l’histoire au moment où, comme depuis le milieu des années 1990, recommence un nouveau cycle de luttes - qu’on regarde par exemple l’anarchisme en France à la fin du XIXe siècle. La mort de Durn désespère aujourd’hui ceux qui misaient déjà sur une grande catharsis citoyenne au cours de son procès programmé en sorcellerie. Un psychiatre regrette sa mort parce que son procès aurait constitué un « événement dans l’histoire de ce type de pathologie ». Des membres du PCF se plaignent que la police remplisse mal sa mission répressive en ayant insuffisamment menotté et surveillé l’inculpé. Politiques et scientifiques déplorent tous qu’un deuil consensuel ne puisse être construit contre ce raté de la vie.

      Mais s’il est vrai, comme l’explique Ulrich Beck, que les « sociétés du risque » tendent à distribuer leurs capitaux en fonction de la menace que les individus peuvent porter à l’équilibre instable du capitalisme, les démunis n’auraient-ils plus pour seule subjectivation possible que de devenir kamikazes ? Dans ce contexte de renaissance possible d’une « guerre des classes » qui prend la forme d’une guerre civile internationale, on a peine à croire que la seule réponse envisagée soit celle d’une criminalisation accrue de la misère : mater les salons où l’on cause établis dans les cages d’escaliers et emprisonner les fraudeurs des transports en commun est désormais prévu par la Loi de Sécurité Quotidienne (LSQ). La répression dans les banlieues comme dans les métros, le refus institutionnel des pratiques de gratuité, la traque des pauvres entraîneront toujours une violence en retour. À l’échelle internationale, avec la guerre contre le terrorisme, comme à l’échelle locale avec les polices de proximité et bientôt les centres de détention pour mineurs, ou dans l’organisation du marché de l’emploi avec le PARE, on ne peut traiter aujourd’hui de la pauvreté et de la précarité comme dans l’Angleterre du XVIIIe siécle, en la surveillant, en la pénalisant ou en la mettant de force au travail.

      Nanterre, il y a 34 ans en mars, fut le théâtre d’événements moins tragiques où étudiants futurs précaires de l’Université nouvelle et habitants des bidonvilles de « La Folie » ne demandaient rien d’autre que Durn : une démocratie réelle contre une représentation politique séparée.

      #Durn

      Ndc : la formule exacte de Cambadélis recevant les mouvements de #chômeurs et #précaires de l’époque : "On ne va pas contamment augmenter les minima sociaux".

  • CIP-IDF > Préambule à une lecture de la convention chômage / le mot annexe / description attentive des formulations des annexes dans la convention d’assurance chômage. Commission annexe
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7549

    La commission annexe décide de s’attaquer à la #convention d’assurance #chômage du 14 mai 2014 par le biais du mot #annexe.
    #Intermittents et #précaires de l’emploi, indemnisés ou non, nous manions régulièrement ce mot : une partie d’entre nous sait « dépendre » d’une annexe au régime général de l’assurance chômage.

    Les trois annexes qui reviennent souvent sont :
    • l’annexe 4, dite « des #intérimaires »
    • l’annexe 8, dite « des #techniciens du cinéma et du #spectacle vivant »
    • l’annexe 10, dite « des #artistes »

    Mais on le sait – et ceci est d’autant plus évident puisqu’il y a numérotation – il y a d’autres annexes.
    Quelles sont-elles ?
    Sont-elles toutes liées à des pratiques d’#emploi ? Et lesquelles ?
    Comment sont-elles numérotées ? Chronologiquement ? Sur d’autres critères ?
    Comment sont-elles apparues, ont-elles été obtenues, ont-elles été imposées ?
    Combien de personnes, indemnisées et #non_indemnisées, sont-elles concernées par chacune des annexes ?

    Plus largement : c’est quoi, une annexe ? D’où vient ce mot ? Quels sens a-t-il ?

    La commission annexe, gardant en mémoire les propos d’un ministre expliquant en 2003 que ces considérations techniques étaient trop compliquées pour être comprises par les #chômeurs, s’attache à creuser toutes ces questions, supposées annexes, pour comprendre et décrypter les mécanismes en jeu lors des négociations de l’assurance chômage, passées, présentes et futures.
    Elle (se) questionne notamment sur le rapprochement du Règlement général * avec les annexes, en ce qui concerne la prise en compte de la #discontinuité_de_l’emploi, notamment avec l’#activité_réduite.

  • Milliardaire c’est beaucoup mieux que chômeur, on aurait du y penser.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/bruno-painvin/070115/milliardaire-cest-beaucoup-mieux-que-chomeur-aurait-du-y-penser

    Interrogé par Les Echos lors d’un déplacement à Las Vegas dans le cadre d’un salon international consacré à l’électronique, Emmanuel Macron déclare "qu’il faut des jeunes Français qui aient envie de devenir milliardaires".

    Il a raison, c’est évident, on aurait du y penser !

    Il suffit de vouloir ! et de faire le bon choix !

    Ce n’est pas plus compliqué que cela...

    On reste admiratif devant un tel talent pédagogique, cette capacité à simplifier des enjeux parmi les plus essentiels, c’est à ces petits riens qu’on reconnait les grands hommes.

    Le chômeur, surtout en fin de droit, ne peut quasiment plus rien faire, ni se loger, ni s’alimenter correctement, il se néglige en terme d’hygiène, il se soigne moins voire plus du tout, il ne part jamais en vacances et roule dans une vieille guimbarde polluante dont les pneus lisses menacent d’exploser à tout moment.

    Un danger publique. 

    A force de misère et au bout de tout, il termine sa pitoyable carrière de chômeur sur le trottoir et rejoint la cohorte des sans abris.

    Un être parfaitement nuisible qui donne une image détestable de la France.

    • Je suis toujours gênée par ce genre de discours cynique parce que cela singe trop parfaitement la pensée dominante sans donner d’issue de secours.
      Dénoncer les paroles éculées de Macron qui puent le French Dream de droite, oui, mais que dire face à tous ces enfants qui veulent devenir riche, être commercial et manager ? Est-ce qu’il ne faudrait pas les aider à penser politique, à démolir la figure du milliardaire plutôt que leur donner des arguments, même cyniques, contre les pauvres ?

    • @touti je n’aie du tout la même lecture, je trouve que ce texte est drôle car il s’en prend bien - sans "dénonciation, par l’exemple, la satyre - au cynisme (au sens actuel pas à pas celui des Grecs anciens) et à la bonne conscience. En cela c’est une « issue de secours » qui permet de mettre à distance - on doit sans cesse recommencer (...)- des représentations sociales dégueulasses.

      Pas impossible, d’ailleurs, que les chômeurs soient responsables de la rétrogradation de la France qui passe de la 5e à la 6e place, en terme de #puissance économique mondiale.

      Alors que le milliardaire sent bon, est propre sur lui, roule dans de magnifiques #4x4 allemands gis métallisé, toujours souriant et discret, il a du charisme voire du sex appeal.

      Jeune ou vieux, il est attirant, il donne envie, ses #femmes aussi.

      Le #chômeur est repoussant, il divorce trop vite, incapable de subvenir aux besoins de sa #famille. Divorcer ? non, pas vraiment, il s’en va sans laisser d’adresse, comme un lâche, à la cloche des bois...de toute façon un avocat ça coûte trop cher, inutile même d’y penser.

      Le chômeur ne sert à rien quand bien même il règle ses impôts, le milliardaire est moins con...il « optimisme », c’est dans ses gènes, la #loi l’y encourage, le chômeur ne comprend rien au Code Général des Impôts, plus largement, il ne comprend rien à rien.

      François Rebsamen n’a pas d’opinion arrêtée sur les milliardaires, en revanche il en a des tas à propos des chômeurs, il pense que ces fumistes ne cherchent pas sérieusement du #travail.

      Le chômeur est un fainéant en plus d’être un « éternel #assisté ».

      Emmanuel Macron n’est pas très éloigné de Jacques Séguéla qui nous expliquait qu’un homme de 50 ans qui n’a pas de Rolex a loupé sa vie.

      Ils ont raison, je n’ai jamais vu de chômeur porter de Rolex.

      Des loosers ces chômeurs, jamais à l’heure, toujours à se plaindre, à gémir, des DÉFAITISTES !

      C’est à cause d’eux, ce climat de renoncement, ce pessimisme ambiant.

      Le milliardaire est OPTIMISTE !

      C’est rassurant d’avoir des ministres comme ceux que nous propose François Hollande depuis deux ans et demi.

      Des socialistes, des vrais, des purs et durs.

      Grace à eux, les milliardaires voient la vie en rose.

      C’est déjà ça.

      #humour

    • J’entends bien que ce texte se veut humoristique.
      Sauf que je me demande au-delà de l’amusement du rédacteur pourquoi il semble toujours plus courant, donc aisé, d’écrire un texte moquant la position déjà difficile des #dominés.
      Le pauvre est-il devenu le nouveau nègre à moquer politiquement correct ? Il suffit de remplacer le mot pauvre pour comprendre la violence que je ressens.
      Et je m’interroge aussi sur d’autres perceptions que la mienne, qu’entendent les lecteurs pauvres qui intériorisent le discours de comptoir anti pauvre qui leur est seriné tous les jours ? Pour avoir vécu et vu des amis en situation de grande précarité, je ne crois pas que la lecture les fasse rire ou relève leur moral. Mais peut-être n’est-ce pas à eux que ce texte s’adresse.

    • Certes, je suis pas « en grande précarité », sinon je posterais pas ici ou bcp, bcp moins, juste au RSA depuis trop longtemps, pas du tout sûr de garder mon appart, contraint à des récup pas toujours très sympa, aux désagrément du coivoturage commercial si je veux bouger de là où je vis, ai bien du mal à croire que cela pourrait s’améliorier individuellement au vu de la situation générale, de mon appétence assez faible pour les emplois de merde, l’individu économique, etc. Si je ne suis pas « désinséré », la question se pose néanmoins avec la tendance au repli que comporte cette sorte de vie que je mène actuellement. En tout cas, je ne suis pas toujours assez costaud ou déterminé pour être exempt des effets délétères des représentations dominantes. D’autant que des engagements collectifs qui furent pour moi porteurs (les « supports sociaux » comme disent les sociologues, il en faut, on en trouve des donnés, et on en construit aussi) sont peu ou prou en voie d’effondrement. Vacuité.
      J’ai pas d’avis pour tous et n’importe qui, mais ce texte me fait rire, me rend plus léger (et pourtant c’est un « Consultant, redressement entreprise, stratégie et communication » qui le publie sur médiapart, ce qui me rend d’emblée réticent, me fais penser qu’il préfère la culture d’’entreprise au plus cash culte de l’argent).
      Du coup j’ai tendance à présumer qu’il peut en être de même pour d’autres. J’y vois une forme de renversement des places, ça rappelé que du possible existe, que l’ordre « naturel » des gens et des choses est pas fatal. Bon, ça pourrait être plus carnavalesque, ou plus profond, d’accord mais pour moi ça fonctionne. Y compris comme « riche potentiel » : il m’est arrivé - au chapitre de ce que les représentations usuelles on y échappe jamais tout à fait- de rêvasser m’imaginant avoir gagné au loto (mais je dois être « né pour un petit pain », comme on dit au Québec, c’était un million pas des milliards), hop faire plaisir et se faire plaisir, ne pas être coincé, par magie.
      Un texte comme ça ("passer du 5e au 6e rang mondial", etc) aide à ce que ce genre de distraction soit prise pour ce qu’elle est, une fuite sans chemin (je joue pas à ces trucs bien sur, je paye déjà trop de TVA comme tous les fauchés, vais pas y ajouter cet impôt volontaire là, je fais ça ailleurs, quand c’est possible).
      Un tel texte, ça règle rien, je continuerais à connaître des moments où en plus d’être fauché je dramatise à outrance le manque de fric ou de reconnaissance sociale, et même des moments où dans cette ville de merde qu’est Paris où l’argent compte tant, je n’oserais pas sortir étant pas sûr de pas éprouver trop violemment le manque d’argent (jusqu’à l’exil hors la ville, contraint et forcé ?). Sans même être encore capable d’utiliser ce qui est gratuit ou peu coûteux, « obligé » de me retrancher pour me protéger d’un monde oppressant.
      Pour moi ce qui est moqué dans ce texte c’est le culte de l’or par ces veaux (j’aime bien les veaux, commencez pas...), et ce qui est relativisé, mis à distance, chamboulé c’est l’inévitable adhésion subjective à « sa » place sociale dévalorisée.
      Il ne s’agit que d’une lecture, et je suis aussi démuni que d’autres en ce moment pour imaginer et mettre en oeuvre des actes qui en prolonge et en matérialise les effets. Mais un peu d’air, ça aide à respirer. On verra si des chemins se présentent. Malgré la chape de plomb de l’union nationale qui vient ces jours ci aggraver encore tout ce que l’on a déjà connu, et pour combien de temps... (Il a fallu plus de 12 ans après le 11 septembre pour voir arriver le mvt Occupy au States, par exemple).
      Sans doute digressif, incompréhensible ou inacceptable, avec toutes mes confuses.

  • CIP-IDF > Les droits n’ont pas de prix, mais l’injustice a désormais un coût
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7548

    Les réformes structurelles qui commencent par générer des coûts avant de produire des avantages, peuvent se heurter à une opposition politique moindre si le poids du changement politique est supporté dans un premier temps par les chômeurs. OCDE.

    Nous réclamions une expertise semblable depuis dix ans. Nous savons à présent par l’Unedic que l’application du Nouveau Modèle d’Indemnisation du chômage conçu en 2004 par les coordinations d’intermittents et de précaires - modèle que nous savons plus juste, puisque mutualiste - n’est pas plus coûteux comparé à celui imaginé par le Medef, allié à la CFDT et agréé par tous les gouvernements successifs.

    Évidemment, les droits, sociaux ou autre, n’ont pas à être régis par l’économie, mais par la politique. La question n’est pas de choisir le système le moins cher d’indemnisation chômage, mais le plus juste : celui qui donne les moyens de vivre au plus grand nombre qui en éprouvent le besoin.
    L’intérêt premier du Nouveau Modèle n’est pas de faire des économies, mais d’avoir été imaginé collectivement par les premiers concernés, intermittents et précaires, d’imaginer une distribution plus juste des richesses, et de proposer d’élargir son application à tous les intermittents de l’emploi quel que soit leur domaine d’activité [1].

    Cependant, avec cette expertise, la preuve est faite que c’est bien uniquement une visée idéologique qui guidait les soit-disant réformateurs de 2003. Il fallait, quel qu’en soit à proprement parler le prix, briser le modèle de l’intermittence, qui, quoique très discutable, permettait de pratiquer une activité rémunérée choisie, et d’allier le travail par projet avec une certaine sécurité de vie, voire un bonheur apparemment coupable.

    #allocations #chômeurs #intermittents

  • Analyse détaillée du projet de loi Macron : En route pour le « régressisme » ?, par Gérard Filoche
    http://www.les-crises.fr/projet-de-loi-macron-en-route-pour-le-regressisme-par-gerard-filoche

    Dire qu’ils ont essayé, lors des « Etats généraux » du 6 décembre 2014 de faire plaisir à Valls en remplaçant de facto le mot « socialisme » par le mot « progressisme » ! Quant on découvre la loi Macron il faut au moins inventer le mot « #régressisme ». Jamais sans doute, un gouvernement issu de la gauche n’a osé proposer une #loi aussi rétrograde, libérale, en tout point destructrice des droits des #salariés.

    C’est un projet qui porte sur le #droit du #travail, fait par un ministre de l’#économie. C’est un retour au milieu du XIXème siècle, avant qu’on invente un ministère du travail.

    Un projet dont le titre III, étonnamment intitulé « TRAVAILLER » donne toute la mesure. On ne fera pas l’injure de penser qu’une loi dite « Pour la #croissance et l’activité » montre du doigt les fainéants de #chômeurs ou l’indolence des travailleurs dans un pays où leur #productivité est une des plus fortes du monde, mais on peut sans doute y voir le vivre pour travailler opposé au travailler pour vivre.

  • Une Bolivie sous Evo Moralès, un modèle pour le FMI
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2387

    Evo Morales indien d’Amérique Latine, ouvrier, syndicaliste et indigène de Bolivie, le pays le plus pauvre du continent, est devenu président le 18 décembre 2005 avec plus de 53 % des voix puis réélu avec le 6 décembre 2009 avec plus de 64 % des suffrages exprimés. Depuis qu’il est au pouvoir, il a réussi une meilleure croissance économique au nouveau du monde, des pays émergents. Et celle de 2013 fait son meilleur bon de presque 6.5 %. Bien que les services fassent 48% de l’activité du pays, (...)

    écologie, planète, mer, sauvegarde, générations futures, avenir, verts, intérêts collectifs, humanité,

    / #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, Socialisme, Amérique Latine, Chine, (...)

    #écologie,_planète,_mer,_sauvegarde,_générations_futures,_avenir,_verts,_intérêts_collectifs,_humanité, #Socialisme,_Amérique_Latine,_Chine,_marxisme,_égalité,_pauvreté,_justice,_sociale #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage

  • Les autorités algériennes voient une menace avec la chute du prix du pétrole
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2384

    La chute du prix du pétrole sur le marché mondial suscite un vaste et un sérieux débat en Algérie. Les Algériens sont divisés entre ceux qui soutiennent ce sérieux revers amoindrissant les revenus du pays, permettrait de limiter la marge de manœuvre des dirigeants refusant l’alternance démocratique, malgré leur mauvaise gestion. Et ceux qui voient une perte de l’aisance dont bénéficiait la population, avec une haute action sociale servant la stabilité politique qui sauve un régime loin de la volonté de (...)

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  • Le maire de Bordj Emir-Abdelkader égorgé par des terroristes
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2376

    L’assassinat du maire de la bourgade, bordj Emir-Abdelkader, de la région de Meliana, remet au devant, encore une fois plus pertinemment après l’affaire Gourdel, la priorité sécuritaire que l’Algérie n’arrive pas à garantir, tant à ses responsables qu’à ses cadres. Benyoucef Chelghoum a été tué par balles et égorgé, a annoncé la gendarmerie, citée par l’agence APS. Bordj El Emir Abdelkader, anciennement Trolard-Taza, appelée encore Taza, est une commune de la wilaya de Tissemsilt. C’est une région grandement (...)

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  • USA, Caroline du Nord : Les #camps_de_concentration Fema pour les sans domicile fixe
    http://www.brujitafr.fr/2014/12/usa-caroline-du-nord-les-camps-de-concentration-fema-pour-les-sans-domicil

    par Massimo Bonato

    Nous disons souvent que, à la huitième année de crise économique, et face à d’inutiles tentatives globales de faire repartir « la croissance », il semble amplement démontré que nous naviguons dans une crise de surproduction. Nous rappelons aussi, avec la même fréquence, que cette expression classique doit être entendue exactement comme elle a été pensée par son inventeur : surproduction de capital. Soit non seulement de marchandises, mais surtout d’usines-ordinateurs-bureaux (capital fixe) et force de travail humaine (capital variable).

    Il nous arrive aussi d’écrire que le programme capitaliste pour gérer cette « surabondance » d’êtres humains est définissable comme un vous devez mourir. Il apparaît en effet évident que lorsque depuis le sommet du gouvernement ou de l’Union Européenne ou (...)

    #paradis #chômeurs #nazis

  • La succession hasardeuse, à la tête de la CGT, bute sur les défauts du leader !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2373

    Un tel dommage, corrodant les caisses de la CGT, n’a pas droit de cité dans une organisation sociale. Plusieurs réunions, déclarations et réactions n’ont pas contraint Thierry Lepaon à la démission. Ces manœuvres retardent le dénouement disciplinaire, comme si la principale centrale syndicale des salariés de France a perdu un certain pragmatisme, depuis qu’elle est autonome du PCF. Un secrétaire général sur la sellette, mais cramponné dans la tornade de révélations sur des dépenses injustifiées et des (...)

    #associations,_mouvement,_vie_associative,_initiatives_citoyennes,_intérêt_commun,_communauté,_Etat,_institution

    / #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, chômeurs, emploi, social, syndicat, revendication, jeunesse, travailleurs, (...)

    #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage #France_Sarkozy_justice_politique_scandale_UMP_PS_PCF

  • Journal personnel de l’actualité tunisienne.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2369

    Des jalons pertinents d’une actualité brûlante, où les esprits se déchaînaient sans répit, créant des situations politiques et sociales souvent en ébullition. Des mots et des mots, rien que des mots et tout le monde sue en s’égosillant à qui mieux mieux… BCE l’homme de la situation. On doit savoir que les détracteurs de BCE sont une minorité d’anarchistes, hostiles à la paix et à la sécurité dans le pays. Jaloux de l’ascension de l’homme dans l’opinion publique et la place qu’il occupe dans l’esprit du (...)

    vie, parti, politique, agissements, internes, situation, association, organisation, humanitaire, intérêt général,

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles, chômeurs, emploi, social, syndicat, revendication, (...)

    #vie,parti,_politique,_agissements,_internes,_situation,_association,_organisation,_humanitaire,_intérêt_général, #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société


    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/IMG/zip/CouvertLes_horizons_Obscurs_2.pptx-3.zip

  • Wikileaks, les ONG réagissent aux poursuites de Suède visant Julian Assange
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2370

    26 ONG des droits humains de diverses nationalités et 33 organisations latino-américaines des droits civils ont appelé l’ONU, pour réagir l’inculpation inappropriée de Julian Assange (Rédacteur en Chef de Wikileaks) par la Suède. Ces institutions considèrent les poursuites judiciaires à l’encontre du responsable du renommé, pour son indépendance, organe de presse en ligne, Wikileaks, est une violation des droits humains. Le pays scandinave, la Suède, souvent considéré comme modèle pour le respect du (...)

    Positions Communiqués, publication, impressions, points de vue, officiels, institution, club, personnalité, association,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, Obama, USA, Israël, Proche-Orient, Palestine , chômeurs, emploi, (...)

    #Positions_Communiqués,publication,_impressions,_points_de_vue,_officiels,_institution,_club,_personnalité,_association, #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #Obama,_USA,_Israël,_Proche-Orient,_Palestine #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/IMG/pdf/liste_des_ONG_signatire_Julian_Assange.pdf

  • Vers une externalisation totale du 39 49 - lesirritantsdepoleemploi.net
    http://www.lesirritantsdepoleemploi.net/article-vers-une-externalisation-totale-du-39-49-125132705

    Pôle emploi compte sous-traiter davantage les inscriptions via son numéro d’appel 3949, pour que ses conseillers consacrent plus de temps au suivi des demandeurs d’emploi, selon un document transmis aux syndicats, consulté mardi par l’AFP.

    #travail #chômeurs

    • Haha la blague.

      Déjà pour avoir un conseiller à ce numéro, il faut cheminer à travers un labyrinthe de choix dont 90% amène à une réponse automatique.

      Ensuite, on nous a affirmé clairement au centre local que celleux du téléphone n’ont absolument aucune info supplémentaire que ce qu’on peut voir nous mêmes sur le compte internet. Ils ont la même chose sous les yeux. Alors bien sûr ça sert aux personnes qui n’ont pas internet chez elles. Mais la seule manière d’avoir des réponses exactes avec les vraies infos à jour, c’est de déplacer au bureau pôle emploi.

      Ce serait d’ailleurs un truc à dire plus fort et plus souvent, parce qu’on est plein à ne pas le savoir, et du coup ya plein de gens qui passent des heures à essayer d’avoir une personne au 39 49, tout ça pour n’avoir que de fausses réponses pas à jour. (Exemple concret simplifié : plusieurs fois au téléphone « il manque des documents à votre dossier, c’est tout ce que je vois », alors qu’au bureau « on a presque tout, il manque juste ce dernier papier précis et on peut vous payer ».)

    • C’est pire. Des fausses réponses, des décisions contradictoires, Pôle emploi sait faire (on a vue des cas avec trois notifications de droits différentes pour la même personne, AJ= O "vous n’avez pas assez cotisé" le courrier le plus massivement produit par cette institution "sociale", et dans le même temps AJ = 15/jour et AJ = 30/jour).

      Mais avec la création du 39 49 on a imposé que l’on ne puisse voir quelqu’un sans prendre rdv (le même processus est en cours dans les CAF....). Les chômeurs que l’on s’évertue à "activer", on est aussi en train de les #dématérialiser.

      Deux papiers plus détaillés, écrits dans le cadre de #luttes_collectives sur ces dispositifs et leur signification :
      – « 39 49 » Attention ça va couper ! Mcpl, Rennes
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4704
      – Matérialisation de chômeurs à la plate-forme téléphonique de Pôle emploi à Noisy-Le-Grand
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5066

      #Policemploi est ainsi en train de développer une politique de mise à distance des chômeurs qui passe par la généralisation de la relation par internet et téléphone, pour les convocs, les entretiens (désormais réalisables par le bais de web cam).

      Voir, mais il y aurait bien plus à dire deux ans pares ce communiqué unitaire car les pratiques de policemploi ont évolué : Pôle emploi : Non à la dématérialisation des courriers, non aux radiations
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5861

      Quand le chômage n’est plus l’envers du travail mais un de ses moments la question qui se pose à la domination est de parvenir à faire du chômage un temps contrôlé à l’instar de l’emploi. Le contrôle ne remplace pas la #discipline et ses lieux clôts, le contrôle se diffuse hors les murs, par delà les emplois du temps normés. Nous ne sommes pas au bout de nos peines.

      Bon, c’est pas très geek mais je le signale, demain, mobilisations à Paris, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Clermont Ferrand, Besançon, Orléans : contre la précarisation droit au chômage
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7436

      #management #séparation #contrôle #travail

  • La logique de l’employabilité progressivement acceptée | Pôle Emploi
    http://www.emploiparlonsnet.pole-emploi.org/prospective/la-logique-de-lemployabilite-progressivement-acceptee

    La France comme la plupart des pays industrialisés a du mal à rentrer dans la logique de l’employabilité et des postes ne sont pas pourvus faute de compétences. Un rapport de l’Institut de l’#entreprise fait le point.

    http://www.emploiparlonsnet.pole-emploi.org/sites/default/files/styles/entete_article/public/field/image/employabilite_0.jpg?itok=XXB-hOOg

    L’emploi est mort, vive l’employabilité. Téléchargeable sur http://www.institut-entreprise.fr/system/files/publication/docs/publication_full/note_vive_employabilite_2014.pdf

    #Employabilité #Emploi #Formation #chômeurs #précarisation #flexibilité

  • #BlackFriday : de la négritude à la lutte des classes
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2361

    La journée des soldes aux Etats-Unis, Black Friday (vendredi noir), a brassé quelques 56 milliards en 2013 en marchandises bradées, selon un bilan officiel, une augmentation de 17% par rapport à l’année précédente (2012). Cette opération commerciale qui commence le vendredi, suit habituellement Thanks Giving (du dernier jeudi de novembre) qui, cette dernière, est connue dans plusieurs pays du Monde, y compris la Chine, pour gracier, comme le prononce le président des USA pour 2 dindes... En 2014, (...)

    commémorations, grandes dates, humanité, ONU, relations, internationale, festivités, fêtes, activisme,

    / #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, #économie,_politique,_arts,_corruption,_opposition,_démocratie, Obama, USA, Israël, Proche-Orient, Palestine , Socialisme, Amérique Latine, Chine, (...)

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