Côtes ouest-africaines, entre 1930 et 1950. Des marins cubains débarquent le long du littoral atlantique. Dans leurs bagages, leurs gramophones et leurs 78 tours préférés. Rapidement, des airs de #pachanga, de #cha-cha-cha et de boléro envahissent les quais de Dakar, de Conakry et de Cotonou, puis les rues de Léopoldville et de Brazzaville, grâce aux boîtes de nuit et aux stations de radio lancées dans les deux capitales à un mois d’intervalle, en 1943. Conquis, les orchestres locaux rejouent inlassablement les standards diffusés sur les ondes : #Guantanamera, El Manisero... C’est comme un retour aux sources pour la musique cubaine, après des siècles d’errance.
À Cotonou, jusqu’à la fin du mois de mai, l’exposition « African Records » organisée par la Fondation Zinsou offre de (re)découvrir, entre autres, ces influences cubaines sur les musiques africaines. Elle ressuscite l’âge d’or des sons #afro-cubains, popularisés par les chanteurs et musiciens locaux fascinés par les sonorités venues d’Amérique latine. Cinq pays se sont jetés corps et âme dans cette aventure : les deux #Congos, le #Sénégal, le #Bénin et la #Guinée-Conakry. Une saine émulation qui donna à l’#Afrique ses plus grands ensembles musicaux, dont le San Salvador, l’African Jazz et l’OK Jazz.