• Et voilà la dégueulasserie bien explicite de reinfocovid sur les vieux (15 octobre).
    reinfocovid.fr/science/levidente-disproportion/

    (je n’ai pas réussi à retrouver le service pour masquer les URL et que ça n’aide pas l’indexation ni n’aide leurs stats)

    Que tous les ans ils emportent ceux qui sont arrivés à l’âge où semble se finir la vie par une sensibilité accrue aux infections respiratoires, et des plus jeunes hélas qui souffrent de pathologies variées

    Le refus d’accepter la finitude de la vie humaine et notamment que chaque personne vieillit et finit par mourir.
    L’extraordinaire mise en jeu de la vie physique, psychique et sociale des plus jeunes pour sauver les plus vieux

    Je trouve pas le bon mot-clé c’est pas #eugénisme mais dans le genre mais pour les vieux.
    #hygiénisme #reinfocovid #Louis_Fouché et consorts

  • Les géants de l’habillement fragilisés par le confinement prolongé du Vietnam
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Les-geants-de-l-habillement-fragilises-par-le-confinement-prolong

    Chaussures de sport, sweat-shirts, pantalons de survêtement : le confinement strict et prolongé du Vietnam en raison du coronavirus a provoqué des pénuries de produits chez des marques internationales telles que #Nike et #Gap, devenues de plus en plus dépendantes des fabricants de ce pays d’Asie du Sud-Est.

    Dans son usine de tissus à l’est de Hanoï, Claudia Anselmi, la directrice de Hung Yen Knitting & Dyeing, sous-traitant pour plusieurs géants européens et américains de l’habillement, se demande chaque jour si les machines vont devoir s’arrêter.

    Lorsque la dernière vague de #Covid-19 a frappé le pays au printemps, la production a chuté de 50%, et l’Italienne est confrontée à des problèmes d’approvisionnement.

    « Les restrictions de voyage ont mis en péril toute la logistique d’entrée et de sortie... cela a créé de longs, longs retards » dans la livraison du fil utilisé dans des maillots de bain et des vêtements de sport pour des clients tels que #Nike, #Adidas et Gap, a-t-elle déclaré à l’AFP.

"Nous ne survivons que si nous avons du #stock".

    Ajouter à cela des mesures de #confinement contrôlées de manière stricte qui ont empêché de nombreux vietnamiens de se rendre au travail ou de circuler pendant de longues périodes.

    

Plusieurs chauffeurs du delta du Mékong ont dû attendre trois jours et trois nuits dans leur véhicule avant d’entrer dans Can Tho (sud), a raconté Hamza Harti, le responsable de l’entreprise de logistique FM Logistic lors d’une table ronde à la chambre de commerce française de Hanoï. « Ils étaient sans nourriture, sans rien ».

 

    Accélérées par la guerre commerciale entre Washington et Pékin, les relocalisations d’usines de la #Chine vers l’Asie du Sud-Est se sont amplifiées ces dernières années, particulièrement au bénéfice du Vietnam.


    Risques de rupture d’approvisionnement
    Mais les mesures sanitaires exposent désormais les #multinationales à des risques de rupture d’#approvisionnement.



    L’équipementier Nike, qui produit la moitié de ses chaussures dans le pays communiste, a annoncé des pénuries et a revu ses prévisions de vente à la baisse, déclarant que 80% de ses usines dans le sud du pays ont dû fermer.



    Le japonais Fast Retailing, propriétaire de la marque #Uniqlo, a également mis sur le compte du blocage du Vietnam des retards dans la production de ses vêtements.

    #Adidas a de son côté estimé que la baisse de ses ventes pourrait atteindre jusqu’à 500 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.

    

Plusieurs marques dont Nike et Adidas ont annoncé qu’elles envisageaient de produire temporairement ailleurs qu’au Vietnam.


    Dans une lettre adressée au Premier ministre Pham Minh Chinh, plusieurs associations d’entreprises américaines, européennes, sud-coréenne et du sud-est asiatique ont tiré la sonnette d’alarme, avertissant que 20% de leurs membres fabricants avaient déjà quitté le pays.

"Une fois la production déplacée, il est difficile d’y revenir", ont-ils écrit.

    Nguyen Thi Anh Tuyet, directrice générale adjointe de Maxport Vietnam, dont les 6.000 employés fabriquent des vêtements de sport pour des entreprises comme #Lululemon, #Asics et Nike, a déclaré à l’AFP que l’entreprise était « très inquiète » de voir ses clients retirer leurs commandes, même si elle est l’une des rares à avoir traversé ces derniers mois pratiquement indemne.



    Sans clients étrangers, « nos travailleurs se retrouveraient sans emploi », a-t-elle ajouté. La pandémie n’a pas seulement frappé l’industrie textile du pays, elle menace également le café, le Vietnam étant le premier producteur mondial de robusta.


    Les constructeurs automobiles n’y ont pas échappé non plus : #Toyota a réduit sa production pour septembre et octobre, en partie à cause du virus, et a déclaré à l’AFP que « l’impact a été important au Vietnam », ainsi qu’en Malaisie.

    

Les pénuries ont été aggravées par un regain de la demande en Occident, après un effondrement au plus fort de la crise du Covid-19.

Dans son usine textile près de Hanoï, Mme Anselmi pense que les entreprises resteront au Vietnam si le pays parvient à retrouver une certaine normalité en octobre :

    « Si nous pouvons permettre aux usines de travailler, je pense que la confiance (dans le Vietnam) est toujours là ».

    #Textile #Vietnam #Italie #café #vêtements #industrie_textile #conditions_de_travail #exploitation #mode #coronavirus #capitalisme #chaîne_d'approvisionnement #mondialisation #pénuries

  • « La trahison et le néant sont les deux aspects primordiaux de ce qu’est Macron »

    La trahison et EN MÊME TEMPS le néant.

    On connaît tellement pas notre bonheur, qu’on est tenté d’en reprendre pour 5 ans... :-D :-D :-D

    https://actu.orange.fr/politique/la-trahison-et-le-neant-sont-les-deux-aspects-primordiaux-de-ce-qu-est-m

    « ... Ce sont les deux aspects primordiaux de ce qu’est Macron et le macronisme. Sa conquête du pouvoir s’est faite par des trahisons, qui ont ensuite continué à l’Elysée. Mais aussi parce qu’il y a le néant de la République en Marche et de la situation politique avec la candidature d’un polémiste d’extrême droite et des partis politiques traditionnels totalement effacés » (...)"

    #politique #France #Macron #trahison #changement #vangauguin

  • Earth’s Albedo 1998–2017 as Measured From Earthshine
    https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1029/2021GL094888

    The reflectance of the Earth is a fundamental climate parameter that we measured from Big Bear Solar Observatory between 1998 and 2017 by observing the earthshine using modern photometric techniques to precisely determine daily, monthly, seasonal, yearly and decadal changes in terrestrial albedo from earthshine. We find the inter-annual fluctuations in albedo to be global, while the large variations in albedo within individual nights and seasonal wanderings tend to average out over each year. We measure a gradual, but climatologically significant decline in the global albedo over the two decades of data. We found no correlation between the changes in the terrestrial albedo and
    measures of solar activity. The inter-annual pattern of earthshine fluctuations are in good agreement with those measured by CERES (data began in 2001) even though the satellite observations are sensitive to retroflected light while earthshine is sensitive to wide-angle reflectivity. The CERES decline is about twice
    that of earthshine.

    #albedo #reflexivité #changement_climatique

  • « Des sénateurs proposent une amende en cas de non-vaccination contre le Covid-19 » — RT en français

    Et de qui elle est la brillante idée ? De sénateurs socialistes.

    Quand cette racaille, dont fait partie Hidalgo, sera à -5% ds les sondages, ça fonctionnera comment le remboursement de l’arnaque au socialisme ?

    Où est la différence entre ces ordures, Macron, et l’extrême droite ?

    https://francais.rt.com/france/91346-senateurs-socialistes-proposent-amende-cas-non-vaccination-contre

    #politique #santé #discrimination #société #fascisme #socialiste #changement #vangauguin

  • Emmanuel Macron tente de trouver une ligne de crête entre le bien-être animal et les chasseurs
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/10/04/emmanuel-macron-tente-de-trouver-une-ligne-de-crete-entre-le-bien-etre-anima

    Lundi 4 octobre, lors d’une brève visite au refuge Saint-Adrien de la SPA, au sein de la petite ville de Gray (Haute-Saône), le président s’est ainsi présenté en ardent défenseur de la cause animale tout en se faisant l’avocat… des chasseurs.

    En même temps,… je visualise assez bien le président sur la ligne de crête entre le lapin et le chasseur.

  • Tout va à vélo... On est bien contrarié ( :-D :-D :-D ) de relayer Rioufol qu’on aurait maudit il y a quelques années en le traitant lui-même de fasciste, mais...

    Contre Zemmour, les méthodes fascistoïdes de la macronie

    "Eric Zemmour les rend fous. Ce week-end, les macronistes réunis à Avignon se sont déchaînés contre le journaliste, qui s’achemine à grands pas vers une candidature à la présidentielle. Christophe Castaner, le patron des députés LREM, n’a pas craint le propos absurde en déclarant en préalable : « L’outrance n’est que l’arme des pleutres », avant de qualifier lui-même Zemmour d’ « ennemi politique que nous devons considérer comme tel, et le combattre sur tous les fronts ». C’est avec la même subtilité que François Patriat, chef des sénateurs macronistes, a présenté le perturbateur en « sympathisant de Vichy ». Mais les propos les plus fascistoïdes ont été tenus, dimanche, (...)"

    https://blogrioufol.com/contre-zemmour-les-methodes-fascistoides-de-la-macronie

    #vangauguin #politique #France #fascisme #macronie #Rioufol #société #changement

  • Pratique ! Le constat amiable d’accident de chasse.

    Conscients que la volonté de sortir de chez soi sans se faire tirer dessus est un truc de bobo citadin qui ne connait rien à la ruralité, nous vous proposons, afin de faciliter vos démarches, ce constat amiable d’accident de chasse. A remplir et à renvoyer à la page BANG BANG : https://www.facebook.com/accidents.chasse

    #accidents #chasse #chasseurs #France #Hulot #Macron #tradition #Campagne

  • Vizzu Library
    https://vizzuhq.com/index.html

    Vizzu is a free, open-source #Javascript/C++ library utilizing a generic #dataviz engine that generates many types of #charts and seamlessly animates between them. It can be used to create static charts but more importantly it is designed for building animated data stories and interactive explorers as Vizzu enables showing different perspectives of the data that the viewers can easily follow due to the animation.

    Main features:

    – Designed with animation in focus;
    – Defaults based on data visualization guidelines;
    – Automatic data aggregation & data filtering;
    #HTML5 #canvas rendering;
    – Written in C++ compiled to WebAssembly;
    – Dependency-free.

    Via @fil sur github

  • La fabrication de chaussures relocalisée en #France, dans l’#usine « la plus moderne au monde » en #Ardèche

    C’est le retour de la production de chaussures à grande échelle en France, et ça se passe en Ardèche ! L’usine ASF 4.0 du groupe textile #Chamatex a été inaugurée à #Ardoix, « l’usine de chaussures de #sport la plus moderne au monde » selon ses dirigeants.

    Après un an de travaux et 10 millions d’euros d’investissement, l’usine ultramoderne ASF 4.0 - pour ’#Advanced_Shoe_Factory' - a été inaugurée ce jeudi en Ardèche, à Ardoix. Le groupe Chamatex a réussi son pari : relocaliser la fabrication de chaussures de sport en France, et ainsi concurrencer l’Asie.

    Dès la semaine prochaine, des premières #chaussures_de_sport de la marque #Salomon seront produites. Il s’agit des modèles Captiv, qui devraient être commercialisées au plus tard en janvier 2022. Pour le moment, une vingtaine de salariés ont été embauchés. Ils seront une quarantaine à la fin de l’année.

    Deux conditions pour permettre la #relocalisation : automatiser le plus possible la production pour réduire les coûts, et fabriquer en quantité pour amortir les investissements. Là encore, pari tenu annonce le président du groupe Chamatex Gilles Réguillon : « de la découpe en automatique, une ligne d’assemblage en automatique, une ligne de collage en automatique, une ligne de packaging automatique, et le tout géré en industrie 4.0. C’est unique, et c’est ici, en Ardèche ».

    Encore quelques réglages, et avant la fin de l’année, une paire de chaussures sera fabriquée toutes les deux minutes sur le site. Des améliorations techniques permettront de réduire ce temps par deux l’an prochain. Objectif affiché : produire 500 000 paires de chaussures par an, d’ici 2024. Et Gilles Réguillon annonce d’ores et déjà travailler sur l’extension de son usine, afin d’ajouter de nouvelles lignes de production, les « commandes étant remplies pour les trois prochaines années » a-t-il indiqué ce jeudi. Trois marques ont d’ores et déjà signé avec l’usine pour fabriquer certains de leurs modèles : Salomon, Babolat et Millet.

    Les partenaires sont nombreux, les dirigeants évoquent une « hybridation des talents ». #ASF_4.0 est co-fondée par Bertrand Barre, président du Groupe Zebra, et Gilles Réguillon, président du #Groupe_Chamatex, qui a misé sur son matériau textile unique #Matryx comme principal composant de sa chaussure ; la marque Salomon a amené son savoir-faire et le process industriel ; la partie machinerie a été menée par Siemens.

    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-fabrication-de-chaussures-relocalisee-en-france-dans-l-usine-la-plus-m

    #chaussures #made_in_France

  • Des phénomènes extrêmes sous le signe du changement climatique

    L’#été_2021 est tombé à l’#eau en Suisse. Soleil et chaleur ont cédé la place à la #grêle et aux #inondations. De tels extrêmes se multiplieront avec le changement climatique.

    Tandis que le Sud de l’Europe suffoquait sous la chaleur, la pluie n’a presque pas cessé cet été en Suisse. Les intempéries parfois violentes ont fait déborder ruisseaux, rivières et lacs. Les pompiers et la protection civile étaient sans arrêt sur le pont, empilant des sacs de sable et érigeant des digues de protection contre les inondations pour éviter le pire. En juillet, la Suisse a certes été épargnée par des catastrophes comme celles qui ont frappé l’Allemagne et la Belgique, où des crues éclair ont ravagé des vallées entières et fait des centaines de victimes. Mais il y a eu des dommages matériels à hauteur de plusieurs centaines de millions de francs. L’agriculture suisse a été rudement touchée : les légumes ont pourri sur les champs inondés. Des tempêtes de grêle ont détruit des vignobles et des vergers en quelques heures. Seul avantage de la pluie : en de nombreux endroits, les réservoirs d’eau sont à nouveau pleins, notamment le lac des Brenets, dans le Jura, encore complètement asséché en 2020. Les forêts aussi ont pu se remettre de l’impact des périodes de sécheresse antérieures.

    Le GIEC tire la sonnette d’alarme

    Fortes intempéries ou vagues de chaleur : ces épisodes extrêmes se multiplieront à l’avenir, et seront même plus violents. C’est ce que montre le dernier rapport publié en août par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui rassemble 200 scientifiques de 66 pays, et parmi eux des Suisses. Depuis le rapport de 2014, il apparaît encore plus clairement que nous nous trouvons au beau milieu du changement climatique provoqué par l’être humain, et qu’il continue de s’accélérer. En sept ans seulement, la température mondiale a augmenté de 0,2 °C. Cela peut paraître infime, mais chaque hausse d’un dixième de degré provoque encore davantage d’événements extrêmes sur la planète. La Suisse est particulièrement touchée par le changement climatique, puisque les températures y ont augmenté près de deux fois plus que la moyenne mondiale. En 2018 déjà, les « scénarios climatiques pour la Suisse » détaillaient les conséquences de la poursuite effrénée du changement climatique sur le pays, et parmi elles, des intempéries plus fréquentes et plus violentes. La quantité de pluie lors d’événements extrêmes a augmenté de 12 % depuis 1901. Cela est dû au fait que l’air chaud peut absorber davantage d’humidité, ce qui correspond à 6 à 7 % d’eau en plus par degré Celsius.

    Les émissions de CO2 doivent baisser

    On le sait : les gaz à effet de serre favorisent le réchauffement climatique. D’après le rapport du GIEC, la concentration de CO2 dans l’atmosphère en 2019 était 47 % plus élevée qu’au début de l’ère industrielle, et plus haute que jamais au cours des deux derniers millions d’années. Le GIEC avertit que le réchauffement ne pourra être limité à moins de 2 °C (objectif des accords de Paris) que si l’on réduit drastiquement les émissions de CO2 ces prochaines années et qu’on atteint zéro émission nette d’ici 2050. Mais même avec un réchauffement de « seulement » 1,5 °C, il faut s’attendre à des intempéries plus fréquentes et des vagues de chaleur « d’une ampleur inédite ».

    En novembre, la prochaine conférence climatique de l’ONU à Glasgow montrera à quel point la communauté internationale est prête à agir pour protéger efficacement le climat.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/des-phenomenes-extremes-sous-le-signe-du-changement-climatique

    #Suisse #changement_climatique #climat

  • Brassens en marge
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#marge

    L’université Paul-Valéry (Montpellier) - 3 ReSO organise à Sète (34) le 15 octobre, de 11 à 18 heures, une journée d’études « Un Brassens en marge » sur « les liens de Brassens avec l’anarchisme, à travers sa participation aux activités de l’organe de la Fédération anarchiste, Le Libertaire, et son engagement qui se poursuit sous d’autres formes quand il quitte le journal, y compris une fois le succès arrivé ». Programme : introduction et conclusions, par Isabelle Felici ; « Georges Brassens militant anarchiste, 1945-1948 », Frédéric Bories ; « Le mouvement libertaire au temps de Georges Brassens », Sylvain Boulouque (...)

    #Brassens #anarchisme #colloque #Sète #chansons #libertaire #universitéPaulValéry

  • Transitions(s) en question. Quelles approches géographiques de la notion de transition ?

    Stéphanie Beucher et Marion Mare
    Cadrage épistémologique de la notion de transition en sciences humaines et en géographie
    Epistemological framing of the concept of transition in human sciences and geography

    Géraud Magrin et Olivier Ninot
    Transitions et #développement en Afrique :un continent d’incertitude
    Transitions and development in Africa : a continent of uncertainty

    Rémi Scoccimarro
    Transitions et post-transitions socio-démographiques au #Japon
    Social and demographic transitions and post-transitions in Japan

    Marie Forget et Lionel Laslaz
    Isolés et connectés.L’#énergie dans les espaces protégés des #Alpes_françaises au défi de la #transition_environnementale
    Isolated and connected. energy in French Alps’ protected spaces and the challenge of environmental transition

    Angélique Palle
    La #transition_énergétique européenne, changement de #ressources, changements d’échelles
    The european energy transition, changing resources, changing scales

    Adrien Baysse-Lainé
    Agriculteurs, exploitations et territoires de la transition vers une #alimentation relocalisée
    Farmers, farms and spaces of the transition towards relocalized food

    Cécile Gintrac
    La transition à #Saint-Denis. Discours et réalités dans une banlieue du #Grand_Paris en mutation
    Transition in Saint-Denis. Discourse and realities in a evolving suburb of Greater Paris

    Approches géographiques de la transition : transition énergétique, transition écologique
    Sous la direction de Michel Deshaies et Bernadette Mérenne-Schoumaker

    Michel Deshaies
    Approches géographiques de la transition :transition énergétique, #transition_écologique
    Geographic approaches to transition :energy transition, ecological transition

    Robin Degron
    La transition #bas-carbone de l’Union européenne : un impact limité mais un #risque systémique élevé
    The European Union’s low-carbon transition : a limited impact but a high system risk

    Mark Bailoni
    La fin du #charbon et le #net_zero :un modèle britannique de transition ? [
    The end of coal and net zero : a british model of transition ?

    Jimmy Grimault
    Spatialisation et territorialisation du grand #éolien en #France : le gigantisme contre l’#utopie ?
    Spatialisation and territorialisation of large wind turbines in France : gigantism against utopia ?

    François Ory
    Une transition énergétique non consensuelle ? Définition du concept chez les acteurs en #Martinique
    A non-consensual energy transition ? definition of the concept among actors in Martinique

    Marianne Cohen, Thalia Lemaître, Tanguy Louis-Lucas et Joaquim Sampère
    Transition environnementale, géographie et dispositifs de recherche interdisciplinaire
    Environmental transition, geography and interdisciplinary research structures

    Bernadette Mérenne-Schoumaker
    Approches géographiques de la transition : transition énergétique, transition écologique
    Geographic approaches to transition : energy transition, ecological transition

    https://journals.openedition.org/bagf/7133
    #transition #transitions #revue #géographie

  • Chine : les coupures de courant étranglent l’atelier du monde fashionnetwork
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Chine-les-coupures-de-courant-etranglent-l-atelier-du-monde,13397

    Usines au ralenti, ouvriers qui « ne peuvent plus assurer une production normale », machines à l’arrêt : dans les usines du sud de la Chine, les coupures de courant menacent la croissance et affectent les chaînes d’approvisionnement.
Les suspensions d’approvisionnement en électricité ont déjà frappé ces derniers mois quelque 20 provinces à des degrés divers.


    L’entrée d’un site industriel à Houjie, dans la province du Guangdong, une zone touchée par les coupures d’électricité, le 30 septembre 2021 - AFP

    Les raisons ? Elles sont multiples mais principalement liées à la forte dépendance du géant asiatique au charbon, lequel assure 60% de sa production électrique. Le prix de ce charbon atteint aujourd’hui des niveaux record. Les autorités effectuent également des rationnements préventifs afin d’atteindre les objectifs environnementaux en matière de limitation des émissions polluantes. Principale victime jusqu’à présent : l’industrie. Dans la province du Guangdong (sud), parfois surnommée « l’atelier du monde » en raison de ses milliers d’usines de produits électroniques ou de textile, les coupures sont durement ressenties.

    Des machines sont mises à l’arrêt et des ouvriers doivent réduire leur heures de travail ou travailler uniquement la nuit — lorsque les restrictions sont plus souples.
     "On demande à nos sous-traitants d’avoir recours au travail de nuit ou de faire tourner leurs groupes électrogènes pour assurer la production", déclare à l’AFP Sherman Chan, directeur général adjoint d’Express Luck, un fabricant de téléviseurs basé à Shenzhen. « Mais étant donné qu’ils doivent investir des capitaux supplémentaires, nos coûts augmentent aussi. »

    Moins 40%
    Ces frais en hausse mettent à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement, déjà sous pression avec des carnets de commande qui débordent en raison de la reprise économique en Occident. Résultat : du géant des snacks Toly Bread, jusqu’aux fournisseurs du constructeur automobile Tesla, nombre d’entreprises ont déjà annoncé des retards de production.

A Dongguan, tentaculaire ville-usine où travaillent des millions d’ouvriers, beaucoup d’employés ont dû revoir leur emploi du temps. « Hier, on a dû travailler la nuit. Et c’est pareil aujourd’hui », déplore M. Cui, manutentionnaire dans une usine de chaussures contrainte de limiter sa production. « Bien sûr qu’on n’est pas contents. Mais on s’adapte aux horaires », explique-t-il, tout en refusant de révéler son nom complet.

Dans une usine de tuyaux, Mme Xu, une employée, estime que les pannes de courant ont fait chuter la production d’environ 40% en septembre, notamment car les machines ont besoin de plusieurs heures après l’allumage avant d’être opérationnelles.
"On ne peut plus assurer une production normale", déclare-t-elle à l’AFP. Les autorités tentent de désamorcer le mécontentement populaire.

Le fournisseur public d’électricité s’est engagé mardi à garantir l’approvisionnement des zones d’habitation, une mission qualifiée de « tâche politique prioritaire ».

    Spectacle annulé 
Les autorités de Pékin ont elles présenté des coupures d’électricité dans certains petits quartiers résidentiels de la capitale comme de la « maintenance ». Et à Shanghai, la mairie a annulé le traditionnel grand spectacle son et lumière prévu jeudi soir à la veille de la fête nationale, officiellement pour des raisons de « sécurité ».

Ces coupures arrivent alors que la demande énergétique de la Chine, où l’économie a largement repris depuis le printemps 2020, dépasse désormais les niveaux pré-pandémie. Les restrictions imposées par Pékin sur les importations de charbon australien, sur fond de brouille diplomatique avec Canberra, n’aident pas.

"Les principaux coupables, c’est la pénurie mondiale d’énergie et le contrôle des prix de l’électricité par l’Etat en Chine", estime dans une note Julian Evans-Pritchard, analyste du cabinet Capital Economics. « Les prix du charbon et du gaz naturel se sont envolés partout en raison des conditions météorologiques et des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement », souligne-t-il.

La Chine contrôle les prix de l’électricité pour les usagers, afin qu’ils ne soient pas trop élevés. La hausse du coût du charbon se répercute donc principalement sur les opérateurs des centrales électriques. Les coupures ont atteint un niveau tel qu’elles menacent désormais la croissance du pays.

Plusieurs banques internationales comme Goldman Sachs ou Nomura ont ainsi abaissé cette semaine leurs prévisions de croissance annuelle du PIB chinois.

     #énergie #nucléaire #pétrole #électricité #gaz #environnement #écologie #énergies_fossiles #politique #économie #Chine #Pénuries #Travail #Charbon #tesla #variant #zoonose #mutation #virus_arn #covid-19 #santé #pass_sanitaire #coronavirus #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie

  • Six siècles de débats sur le climat
    https://laviedesidees.fr/Fressoz-Locher-Les-Revoltes-du-ciel.html

    À propos de : Jean-Baptiste Fressoz & Fabien Locher, Les Révoltes du ciel. Une #Histoire du #changement_climatique XVe-XXe siècle, Seuil. Dès les débuts de l’époque moderne, les sociétés occidentales débattent et s’inquiètent du climat, de son évolution et de la responsabilité des humains. Sur cette question comme sur bien d’autres, l’idée qu’un grand partage aurait longtemps prévalu entre #nature et #culture s’en trouve fragilisée.

    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210930_climat.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210930_climat.docx

  • 2ème Apér-EAU scientifique, 12 octobre 2021, 17h : « La vulnérabilité de l’agriculture méditerranéenne au #changement_climatique et à la diminution de la ressource en eau. Etude de cas comparative en France et en Grèce », par Vassili Kypreos
    https://reseaux.parisnanterre.fr/aper-eau-scientifique-12-octobre-17h-la-vulnerabilite-de-lagri

    L’association Rés-EAUx vous convie à son 2ème Apér-EAU scientifique de la saison 2021-2022, le mardi 12 octobre à 17h. Nous aurons le plaisir d’accueillir Vassili Kypreos, doctorant en géographie à l’Université de Paris et à l’Université de Perpignan Via Domitia. … Lire la suite

    #Apér-EAUx_2021-2022 #Événements #agriculture #méditerranée #vulnérabilité

  • « J’ai froid toute la journée. Je m’habille comme si j’étais dehors »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270921/j-ai-froid-toute-la-journee-je-m-habille-comme-si-j-etais-dehors?onglet=fu

    Le gouvernement vient d’annoncer la hausse de 100 euros du chèque énergie pour permettre à six millions de foyers modestes de payer leurs factures de gaz ou d’électricité. Un coup de pouce bienvenu, mais insuffisant pour les foyers les plus modestes.

    Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).– Dans le salon de son pavillon, Amany se réjouit un peu. Elle ignorait qu’elle et sa famille allaient bénéficier d’une aide supplémentaire pour s’acquitter de leur facture d’électricité. Il y a dix jours, le président de la République a annoncé l’octroi de 100 euros supplémentaires aux 6 millions de foyers en difficulté qui bénéficient du chèque énergie.

    Cela pour compenser la hausse des prix de l’électricité, du carburant et du gaz, un sujet sensible. Les tarifs réglementés du gaz ont augmenté de 10 % en juillet, de 5 % en août et de 8,7 % le 1er septembre. Les tarifs réglementés de vente de l’électricité ont quant à eux augmenté de 1,6 % en février, puis de 0,48 % en août.

    Pour Amany, son époux Aly et leurs cinq enfants, 100 euros d’aide, c’est quelque chose, mais c’est loin de répondre à leurs besoins. Le profil de cette famille peut surprendre. Le couple, propriétaire de cette maison de 130 m2 à Saint-Denis, vit une situation de précarité importante.

    Ils n’ont pas de chauffage, en dehors des deux souffleurs électriques à roulettes, simplement branchés sur les prises. Ce sont des trouvailles de brocante, et, voraces en électricité, ils sont allumés le moins possible. La voisine a donné à Amany des rideaux pour isoler un peu les fenêtres, qu’elle doit bientôt installer alors que les températures commencent à baisser.

    Le réfrigérateur, acheté sur Le Bon Coin, comme tous les meubles et l’électroménager, ne fonctionne pas bien. Tous les mois, le couple doit débourser au moins 250 euros pour payer l’électricité, le gaz et l’eau.
    Amany et Aly, qui ont cinq enfants de 6 à 19 ans, sont appuyés pour leurs démarches par une assistante sociale. Ils perçoivent le RSA couple, environ 1 200 euros comme ils sont parents. Aly, 56 ans, ne travaille plus depuis 2016. Ce n’est pas faute d’essayer, mais il ne trouve rien, pas même sur les chantiers, rapporte-t-il. Pôle emploi le suit, mais sans succès.

    Pour avoir plus chaud, Amany installe sur le sol un tapis, acheté lui aussi en brocante et pour le moment enroulé contre l’escalier, sur lequel se serrent les petits, face au chauffage. Le soir, la mère embarque l’un des souffleurs dans sa chambre, là où dorment également les deux plus jeunes. L’autre est installé dans le couloir, à équidistance entre les deux chambres des aînés, pour tenter de chauffer ce qui peut l’être. Les petits ne déambulent jamais en tee-shirt ou en short dans la maison au carrelage froid. Le dernier se cramponne à son plaid à l’effigie de Spiderman.

    Comme cette famille, 12 millions de personnes ont froid chez elles ou dépensent trop d’argent pour se chauffer, relève la Fondation Abbé Pierre dans son rapport annuel publié en début d’année. Cent mille coupures ou réductions de puissance supplémentaires pour impayés ont été relevées en 2019 par rapport à 2018, soit une hausse de 17 %.

    Les chiffres de 2020 ne sont pas encore disponibles, mais avec la prolongation de la trêve hivernale et la suspension des coupures, ils ne seront pas forcément significatifs. « Depuis, les périodes de confinement n’ont fait qu’aggraver le phénomène, dans un contexte inquiétant de crise sanitaire, économique et sociale durable », peut-on lire. Des télétravailleurs ont dû s’accommoder des défauts d’isolation de leur logement.

    Aly et Amany se sont installés en 2007 dans cette maison de Saint-Denis, qu’Aly a agrandie au fur et à mesure. Les prises sont inachevées. Les combles ne sont pas fermés. La cave sert à entasser de nombreux objets accumulés au fil des ans. Jusqu’à la perte de son emploi il y a cinq ans, tout ce qu’Aly gagnait servait à améliorer la maison et à rembourser son crédit. À la même époque, son père décède en Égypte.

    Mon fils tousse sans cesse. Arrivé à l’université, tout le monde lui a dit qu’il avait le corona, alors qu’il est malade comme ça depuis trois ans à cause de la maison

    Amany, victime de précarité énergétique

    De son vivant, il l’aidait en lui donnant 2 000 ou 3 000 euros. Ce qui a permis de solder le crédit. La famille a certes un toit sur la tête et pas de loyer ni de mensualités à honorer auprès de la banque. Mais tout s’effondre. Aly a tout construit de ses mains, avec les moyens du bord.

    Leurs fils adolescents préfèrent rester dehors avec leurs amis plutôt qu’à la maison. Avec pudeur, Amany évoque l’impossibilité pour les plus jeunes d’inviter leurs amis à jouer dans cet environnement froid. Ils ont honte d’afficher leur dénuement.

    Ici, l’eau chaude reste une denrée rare. C’est l’autre lutte familiale. Impossible, en effet, pour deux personnes de prendre une douche. « C’est la bagarre le samedi, c’est la bagarre le dimanche. » Cela fait bien longtemps, par ailleurs, qu’Amany a renoncé à faire la vaisselle autrement qu’à l’eau froide.

    Voilà pourquoi l’assistante sociale qui suit la famille l’a orientée vers l’association Shakti21, nommée en hommage à la déesse hindoue de l’énergie créatrice et financée en partie par le département. Ses membres interviennent dans les villes de Plaine Commune pour proposer « un diagnostic sociotechnique » aux foyers identifiés par les CCAS et les services sociaux. 250 ménages ont ainsi déjà été sensibilisés.

    Ce mercredi matin de septembre, Florian Gougeon, responsable de l’association, frappe à la porte des foyers qui l’ont sollicité avec un grand sac bourré d’ampoules LED et autres thermostats. Dans un premier temps, il aiguille les familles dans leur chasse aux économies d’énergie, puis, dans un second temps, il les accompagne pour lancer des travaux structurels.

    Chez Amany et Aly, Florian Gougeon commence par poser des questions pour cerner les besoins et les possibilités de la famille. Puis il remplace la pomme de douche de la baignoire par une autre qui consomme moins. Il installe aussi des mousseurs sur les robinets de la maison, toujours dans l’optique d’économiser de l’eau. Mais c’est un expédient et il le sait, vu l’ampleur des besoins et la gravité de la situation. La famille a besoin d’une chaudière, ce qui reviendrait à dépenser au moins 10 000 euros, une somme qu’elle ne possède pas.

    Dans la chambre de l’aîné, le mur arbore une peinture beige rosée. Aly vient de le peindre pour masquer les taches de moisissure. Il ne se fait aucune illusion, ce « coup de propre », comme il dit, sera vite inutile, elles reviendront d’ici quelques mois sous l’effet de la condensation. Il y a beaucoup à faire ici pour rendre la maison agréable à vivre.

    Assis sur le canapé beige, Florian Gougeon remplit un dossier pour déterminer quelles aides la famille peut obtenir. Avec pédagogie et douceur, il explique qu’il ne faut pas boucher les grilles d’aération. C’est certes contre-intuitif, mais les obstruer avec des chiffons provoque un surplus de condensation et augmente ce qu’on appelle l’inconfort thermique.

    Comme tous ceux qui souffrent de précarité énergétique, plusieurs membres de la famille doivent composer avec des soucis de santé récurrents. Amany a différents problèmes à guérir et mal au dos. Le froid aggrave la douleur. Son fils aîné, lui, traîne une toux chronique. « Il se gratte tout le temps le nez, il tousse sans cesse. Arrivé à l’université, tout le monde lui a dit qu’il avait le corona, alors qu’il est malade comme ça depuis trois ans à cause de la maison. »

    Ce coup de pouce du gouvernement sur le chèque énergie est toujours bon à prendre mais cela reste un geste insuffisant
    Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre
    Florian Gougeon explique au couple que même si des travaux étaient engagés pour installer une chaudière, ceux-ci n’aboutiraient pas avant début 2022, lorsque l’hiver sera déjà bien entamé. Un thermicien doit déjà apporter un diagnostic. Dans l’intervalle, il propose à la famille de lui donner des radiateurs à bain d’huile, financés par l’association.

    Le foyer accuse des difficultés financières importantes, documents à l’appui. Il faut financer les études et la chambre du Crous du fils aîné, à l’université en province. À partir du 20, confie Amany, les comptes sont à sec. Alors le Secours populaire est d’une grande aide, pour les courses mais aussi pour les sorties des enfants. Le paiement de la taxe foncière, environ 2 000 euros, est un casse-tête. Pour régler celle de l’année dernière, Aly a vendu sa voiture. Cette année, il n’a pas d’idée ni de solution. Il doit payer avant le 15 octobre. Alors, Shakti21 va essayer de les soulager sur le plan des travaux.

    Les chauffages d’une famille en précarité énergétique. © FZ
    De son côté, Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, estime que le geste du gouvernement est « toujours bon à prendre » mais que cela reste « un geste insuffisant ». Pour lui, cette « dépense sociale palliative ne va pas changer la vie » des six millions de ménages bénéficiaires, qui ont reçu 200 euros d’aide en moyenne cette année. Or, une famille dépense environ 1 600 euros par an pour l’énergie. « Ce chèque est bien fait, on le reçoit automatiquement et la dépense est fléchée. Seulement les plafonds sont très bas pour l’obtenir. » 

    Le problème de fond réside dans l’absence de volonté forte pour s’attaquer aux passoires énergétiques et financer les travaux nécessaires. « Il y a un succès quantitatif mais, dans le détail, ce ne sont pas les éléments les plus performants qui sont corrigés. On va isoler les combles ou les fenêtres ou changer la chaudière, alors qu’il faudrait souvent faire les trois à la fois. Mais il n’y a pas suffisamment d’argent. » Les associations qui aident les personnes en précarité énergétique partagent ce constat.

    L’accompagnement public est insuffisant et mal conçu. Pour réussir à rénover son logement, il faut par exemple réussir à dénicher un artisan qui saurait pallier plusieurs problèmes ; et qui accepterait de travailler avant d’être rémunéré, puisque les aides de l’État ne sont débloquées qu’a posteriori, une fois le chantier achevé.

    L’urgence se fait sentir, car la précarité énergétique touche toutes les zones et différents publics. Manuel Domergue, de la Fondation Abbé Pierre, souligne que les personnes qui peinent à se chauffer développent davantage de dépression, d’anxiété et de pathologies respiratoires. « Avoir froid chez soi, le nez qui coule en permanence, de l’humidité partout, des champignons et moisissures sur les murs, ça provoque une usure au quotidien. On sait aussi que si on rénovait toutes les passoires énergétiques à la location, on sauverait dix mille vies. »

    Toujours à Saint-Denis, Florian Gougeon va rencontrer Espérance. Elle n’a pas froid dans son 60 m2, ni de problèmes d’eau chaude. Au contraire, elle ne supporte pas trop le chauffage central qui lui donne des maux de tête. En revanche, elle a des difficultés à payer ses factures d’électricité.

    Une succession de difficultés et de coups durs – la maladie et un divorce conflictuel qui s’est soldé par des dettes écrasantes à rembourser – ont ébranlé la pimpante quinquagénaire, qui les énumère assise sur son canapé, vêtue d’un flamboyant boubou orange. Elle n’avait pas entendu parler du coup de pouce gouvernemental, elle qui a bénéficié du chèque énergie cette année.

    En 2018, elle a dû cesser son travail pour raison de santé. Elle distribuait les repas des patients dans un hôpital parisien. Elle a eu du mal à payer son loyer, le temps que les versements de la Sécurité sociale arrivent. Aujourd’hui, elle se retrouve avec 1 100 euros de revenus et 650 euros de loyer pour un logement social. Il reste à la femme seule environ 350 euros pour vivre. C’est déjà trop pour bénéficier d’aides des associations, pense-t-elle.

    Pour des ménages très, très modestes qui n’ont pas assez d’argent, la rénovation, c’est le parcours du combattant.
    Christine da Costa, des Compagnons bâtisseurs
    Surtout qu’en raison de son traitement encore agressif, elle a besoin de bien manger. D’où son congélateur-coffre bien garni installé sur le balcon, et son réfrigérateur américain qui trône dans sa cuisine parfaitement ordonnée. Parfois, raconte encore Espérance, elle n’a pas la force physique de sortir faire les courses. Elle est rassurée de savoir qu’elle a de quoi se nourrir.

    Mais ses 79 euros mensuels d’électricité pèsent beaucoup trop pour son budget. Dans son cas, Florian Gougeon n’a comme alternative que de changer les ampoules pour des LED qui consomment moins, d’installer des mousseurs et de baisser la température du congélateur de − 24 à − 18. Espérance est heureuse de cette aide car pour elle, « un euro de moins, c’est déjà un euro de gagné ». Dans six mois, Florian Gougeon la recontactera pour savoir si ces réglages ont permis de faire baisser sa facture.

    Christine da Costa, animatrice et chargée de mission précarité énergétique chez les Compagnons bâtisseurs, déplore que la prévention ne soit pas mieux développée par les services publics car la précarité énergétique est « un puits sans fond ». L’association organise des ateliers d’auto-réhabilitation accompagnée, en partenariat avec la CAF et les bailleurs sociaux.

    Elle regrette aussi que des propriétaires n’aient pas la capacité d’engager des travaux. « Pour des ménages très, très modestes qui n’ont pas assez d’argent, la rénovation, c’est le parcours du combattant. Ils ont peur d’engager de l’argent pour quelque chose qui ne marche pas ou de se faire arnaquer. »

    Sonia*, 55 ans, est dans ce cas. Elle refuse de recevoir chez elle, mais accepte de témoigner de sa situation. Elle vit dans une maison de 100 m2 depuis 13 ans. Elle et son époux l’ont achetée pour y vivre avec leurs cinq enfants. Les deux aînés sont partis, le troisième est sur le départ. Le père de famille est enseignant et elle est sans emploi.
    Tout récemment, elle a décidé de se lancer en indépendante, mais les revenus restent aléatoires. Le couple n’a jamais touché le chèque énergie, en raison de ses revenus trop élevés. En réalité, Sonia ignore même l’existence de ce dispositif.

    Elle explique que la maison n’est pas isolée. « Ni de l’intérieur, ni de l’extérieur. Quand on a acheté la maison, on a fait les travaux avec des amis et l’aide de l’entourage, mais ce n’est pas suffisant. » Ils se chauffent avec une chaudière au fioul, un gouffre financier. Tous les mois, la famille dépense au moins 300 euros. Parfois, la bourse de sa fille sert à payer la facture. Alors la famille « fait attention » en permanence.

    « J’ai froid toute la journée. Je m’habille au maximum comme si j’étais dehors, parfois il fait plus clément dehors. Chaque marche de l’escalier est plus froide que l’autre. On reste très peu au rez-de-chaussée. Si on mettait en marche tous les chauffages, on consommerait tout le fioul, alors j’allume seulement la chaudière le soir pour la douche et quelques autres choses. » Avec une fille asthmatique, Sonia est parfois désespérée de cette situation.

    Régler le problème par les travaux coûterait environ 25 000 euros, somme que le couple ne possède pas. Alors Sonia examine les aides disponibles comme Ma prime rénov, mais « c’est tellement compliqué qu’on a envie de lâcher l’affaire. Je n’ai toujours pas trouvé l’entreprise sérieuse et qui accepte les aides de l’État ».

    C’est pour cette raison qu’elle s’est tournée vers les Compagnons bâtisseurs. Sans compter que la facture de fioul n’est pas la seule à arriver et Sonia ne sait pas comment faire. « On doit aussi payer la taxe foncière et la taxe d’habitation, ça fait environ 3 000 euros, soit le double du salaire. Quand on a commencé à être propriétaires, on ne savait pas tout ça. »

    #électricité #chauffage #chèque_énergie #pauvreté

  • Affaire du « charnier de Descartes » : « Je comprends que ce soit choquant, mais on n’avait pas le choix »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/14/affaire-du-charnier-de-descartes-je-comprends-que-ce-soit-choquant-mais-on-n
    « Le Monde » a eu accès au procès-verbal d’interrogatoire de l’ancien responsable des préparateurs du Centre du don des corps de l’université Paris-Descartes, mis en examen en avril pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ». Son témoignage illustre les dérives qu’a abritées cette institution.


    Devant le juge d’instruction Adrien Lallement, Jean-Rémy H., 46 ans, le reconnaît sans fard : comme « quasiment tous ceux » qui y ont travaillé, il s’était habitué à ses « conditions de travail pas terribles » et aux locaux insalubres du Centre du don des corps (CDC) de la rue des Saints-Pères, à Paris, ainsi qu’aux « odeurs » et à « la saleté ».

    « Je comprends que d’un œil extérieur, c’est inadmissible et que ça puisse choquer (…). On a commencé par ça donc on s’y fait », a déclaré l’ex-responsable des préparateurs du CDC, le 1er juin, lors de son interrogatoire de comparution, dont le procès-verbal a été consulté par Le Monde. Son témoignage illustre les dérives – révélées par L’Express en novembre 2019 – liées à la conservation et à l’usage des dépouilles au CDC, le plus grand centre anatomique de France, fondé en 1953 et rattaché à l’université Paris-Descartes (devenue en janvier l’Université de Paris, après la fusion avec sa consœur Paris-Diderot et l’Institut de physique du globe).
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Affaire du « charnier » de Descartes : Frédéric Dardel, l’ex-président de l’université, mis en examen

    Odeur de putréfaction, corps démembrés et inutilisés, pannes d’électricité dans les chambres froides, incinération de masse, prolifération de mouches, de vers et de rats… Le scandale a poussé 170 proches de défunts à porter plainte contre X et a entraîné la fermeture administrative du CDC en novembre 2019. Pour sa part, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, a diligenté une inspection, dont les conclusions ont signalé, en juin 2020, la « responsabilité » de l’université.
    Crânes, bijoux et dents à domicile

    Jean-Rémy H. a été mis en examen, le 14 avril, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte, en juillet 2020, par le pôle de santé publique du parquet de Paris pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre portant sur les conditions de conservation et de mise à disposition des corps » au sein du CDC. La justice soupçonne le quadragénaire « d’avoir, entre le 30 novembre 2013 et le 31 janvier 2018, porté atteinte au respect et à l’intégrité de corps de personnes ayant fait le don de leurs corps à la science, notamment en récupérant sur les corps des dents en or et des bijoux, en leur portant des coups de couteau et en les laissant volontairement à la merci des rongeurs ».

    Avant lui, un autre ex-préparateur du CDC avait été mis en examen du même chef, en décembre 2020. Aujourd’hui retraité, ce septuagénaire a travaillé de 1975 à 2011 au CDC. Divers ossements, plusieurs crânes, des bijoux et des dents avaient été retrouvés à ses domiciles par les enquêteurs. Au printemps 2021, l’Université de Paris et Frédéric Dardel, ancien président de Paris-Descartes (2011-2019), ont également été mis en examen pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».

  • Justice
    Centre du don des corps : l’ancien président de l’Université Paris-Descartes mis en examen
    Frédéric Dardel a été mis en examen vendredi pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre » dans l’enquête sur le scandale du « temple de l’anatomie française », fermé après les révélations sur les conditions de conservation des dépouilles.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/centre-du-don-des-corps-lancien-president-de-luniversite-paris-descartes-

    L’ancien président de l’Université Paris-Descartes Frédéric Dardel a été mis en examen vendredi pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre » dans l’enquête sur le scandale du Centre du don des corps, ouvrant la voie à la mise en cause d’autres hauts responsables après celles d’employés.

    Frédéric Dardel a été président de l’Université Paris-Descartes entre début 2012 et 2019. Il n’a été mis en examen en sa qualité de président « que sur une période de deux ans », a relevé son avocate, maître Marie-Alix Canu-Bernard. « Il n’a eu de cesse de solliciter l’octroi de crédits… Notamment pour la réfection du Centre du don des corps, en vain, ce qui démontre, comme pour d’autres services publics essentiels, l’incurie manifeste de l’Etat », a-t-elle ajouté.

    Locaux vétustes, dépouilles putréfiées et rongées par les souris, soupçon de marchandisation des corps… Dans un article publié fin novembre 2019, l’hebdomadaire l’Express avait dénoncé les « conditions indécentes » de conservation de dépouilles de « milliers de personnes ayant fait don de leur corps à la science ». Ces révélations avaient conduit la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal, à ordonner la fermeture du « temple de l’anatomie française », fondé en 1953 et qui accueillait chaque année plusieurs centaines de corps.

    Après cette fermeture, Frédéric Dardel est devenu, en septembre 2019, « conseiller spécial » au cabinet de la ministre, puis, depuis septembre, directeur d’une unité de recherche du CNRS. Dans un premier temps, l’information judiciaire ouverte en juillet s’est orientée sur les employés du centre, les « préparateurs », chargés de la gestion quotidienne des dépouilles avant leur utilisation pour des expérimentations.

    En juin 2020, une enquête administrative de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche (IGESR) avait en effet évoqué une « perte de repères […] tant chez les préparateurs que chez les intervenants » sur les corps et s’interrogeait sur une « volonté de nuire ou de porter atteinte aux cadavres » de « certains préparateurs ». Au moins deux d’entre eux ont été mis en examen, Maurice A. en décembre et Jean-Rémy H. en avril.

    Le premier, employé du centre jusqu’au début des années 2010, a été mis en cause notamment après la découverte à son domicile de « divers ossements » et des bijoux. Le second, décrit comme un personnage controversé dans des mails internes auxquels l’AFP a eu accès, a été la tête de l’équipe des préparateurs au moins jusqu’à début 2018.
    « Graves manquements éthiques »

    Mais l’enquête, comme le demandaient les plus de 170 plaignants, issus des familles des personnes ayant fait don de leur corps, cible désormais des responsables. Le rapport administratif a en effet indiqué que l’Université Paris-Descartes était responsable de « graves manquements éthiques ». « L’importance et la répétition » des alertes, « à différents niveaux et selon différents vecteurs, tranchent avec l’absence de réaction à la hauteur de la gravité des faits signalés jusqu’en 2018 ».

    L’Université de Paris, nouvelle entité issue de la fusion, en janvier 2020, de Paris-Descartes et Paris-Diderot, a ainsi été mise en examen le 15 avril pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ». Dans un premier temps, l’Université avait tenté de se constituer partie civile.

    Après Frédéric Dardel vendredi, d’autres responsables pourraient-ils être visés ? L’Express pointait ainsi le rôle joué par le professeur Guy Vallancien, ancien chargé de mission auprès de plusieurs ministres de la Santé, et par sa société anonyme – l’Ecole européenne de chirurgie, créée en 2001 au sein de l’Université. Celle-ci revendait des corps, notamment aux industriels pour leurs tests. Dans un article paru jeudi, Paris Match a en outre révélé l’existence de 13 diapositives qui attesteraient de l’existence du charnier dès 1988, alors que l’enquête porte pour l’instant sur des faits datant des années 2010.

    « Tous les présidents d’université qui se sont succédé étaient parfaitement au courant », a réagi maître Frédéric Douchez, avocat de très nombreux plaignants, saluant une mise en examen « logique ». « La hiérarchie commence enfin à être inquiétée, ce qui est selon nous, la moindre des choses », s’est félicitée l’association Charnier Descartes-Justice Dignité, avant de prévenir : « La liste n’est pour le moment pas complète. »