• Le plus grand paquebot au monde sort en mer pour la première fois
    https://www.lefigaro.fr/societes/le-plus-grand-paquebot-au-monde-sort-en-mer-pour-la-premiere-fois-20210820

    Le Wonder of the Seas doit s’élancer depuis le port de Saint-Nazaire ce vendredi.

    362 mètres de long pour 66 mètres de large, près de 2800 cabines, une capacité à bord de plus de 8000 personnes... tous les chiffres qui décrivent le Wonder of the Seas , le plus grand paquebot au monde à ce jour, donnent le tournis. En construction depuis 2019 dans le port de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), celui-ci devait sortir en mer pour la première fois ce vendredi, vers 16 heures, afin de réaliser une série d’essais avant d’être livré au mois de novembre à son propriétaire, l’armateur américain Royal Caribbean Cruise Line.

    Conçu aux Chantiers de l’Atlantique, comme ses prédécesseurs Harmony of the Seas et Symphony of the Seas, ce navire doit donc prendre le large « pour des essais en mer et reviendra mardi matin vers 4h30 », explique-t-on à la communication des Chantiers de l’Atlantique. Le constructeur va effectuer une soixantaine de tests, notamment de vitesse et de capacité giratoire, mais aussi de confort des passagers avec des mesures de bruits et de vibrations.

    2000 employés en simultané sur le paquebot
    « La livraison du paquebot a été un peu retardée par la crise sanitaire, mais il quittera Saint-Nazaire en octobre de cette année, et est prévu pour naviguer ensuite en Asie », poursuit-on aux chantiers de l’Atlantique. . . . . .

  • Le réchauffement climatique, une belle excuse !
    A celles et ceux qui, depuis des années, détricotent les services publics :
    la protection civile, les pompiers, les soins de santé, et tout le reste…

    A celles et ceux qui trouvent utile de bétonner à tout-va, de couper les arbres, à ceux qui laissent construire en zones inondables, qui parlent de « croissance verte » quand il faudrait envisager la décroissance, et comprendre que le capitalisme libre et sans entrave détruit la planète et ses habitants.

    Aux crapules qui gagnent plus qu’il n’est possible de dépenser en cent vies, et qui, insatiables, veulent toujours plus, et à ceux qui les laissent faire.

    A celles et ceux qui hurlent à la dette quand il faut investir dans le bien commun, mais pour qui cette dette n’est jamais évoquée lorsqu’il faut acheter des avions de guerre ou faire d’immenses cadeaux fiscaux aux multinationales.

    A tous ceux-là, à toutes celles là il n’y a qu’une réponse à donner.

    Source : https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/posts/10159341025446125

    #climat #environnement #changement_climatique 

    • Inondations : ceci n’est pas une catastrophe naturelle (carte blanche) Daniel Tanuro
      https://www.levif.be/actualite/environnement/inondations-ceci-n-est-pas-une-catastrophe-naturelle-carte-blanche/article-opinion-1449355.html?cookie_check=1626765882

      Dans les prochains jours, on entendra les gouvernants jurer la main sur le coeur que les inondations dramatiques les confortent dans leur volonté de verdir le capitalisme, que l’Union Européenne est à l’avant-garde et que tout irait mieux si les autres pays du monde suivaient son exemple. La leçon N°4 est de ne pas laisser les gouvernements nous endormir avec ce discours. Le capitalisme vert est un leurre. Le plan climat de l’Union Européenne est truffé de fausses solutions (planter des arbres), de tours de passe-passe (ne pas comptabiliser les émissions du transport aérien et maritime mondial), de technologies dangereuses (la capture-séquestration du carbone, le nucléaire, les cultures énergétiques sur des millions d’hectares), de nouvelles injustices coloniales vis-à-vis du Sud (les « compensations carbone », les taxes aux frontières de l’UE), et de nouvelles mesures de marché antisociales (le paiement de droits d’émission du carbone dans les secteurs de la construction et de la mobilité, que les entreprises répercuteront sur les consommateurs/trices). Le vrai but de ce plan est de tenter la quadrature du cercle : combiner la croissance capitaliste et la stabilisation du climat. Son non-dit est le projet insensé d’un « dépassement temporaire » du seuil de 1,5°C de réchauffement, compensé ultérieurement par un hypothétique « refroidissement » technologique de la planète. Provoquées par un réchauffement de 1,1°C, les inondations en Belgique et en Allemagne, ainsi que les autres catastrophes aux quatre coins du globe, laissent imaginer les conséquences cauchemardesques de ce « dépassement temporaire ».

    • Réforme de la protection civile : « Les 11 millions de Belges seront mal protégés » 18 décembre 2017
      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_reforme-de-la-protection-civile-les-11-millions-de-belges-seront-mal-pro

      Des agents de la protection civile - organe qui s’occupe de porter secours lors de petites et grandes catastrophe - défilaient ce lundi à Bruxelles. Ils manifestaient contre l’annonce de la fermeture de plusieurs casernes dans le pays et la diminution de personnel. Ils soulignent par ailleurs le risque que cette réforme présente pour la sécurité des citoyens. 


      Les manifestants se sont donnés rendez-vous à 12h30 gare centrale, avant de se rendre place Fontainas et à la station Maelbeek, où plusieurs agents ont participé aux opérations de secours lors des attentats du 22 mars 2016.

      En avril dernier, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon a confirmé la fermeture définitive de quatre casernes de la protection civile d’ici la fin de la décennie. Seuls subsisteront les deux postes avancés de Crisnée (en Wallonie) et de Brasschaat (en Flandre), qui verront leurs moyens humains et matériel renforcés. Les casernes de Ghlin, de Libramont, de Jabbeke et de Liedekerke passeront donc à la trappe.
      « On veut prévenir que les 11 millions de Belges seront mal protégés suite à cette réforme » , déclare Alex Neuprez, adjudant de la protection civile à Ghlin et délégué CGSP. « Avec cette diminution de casernes, on augmente considérablement le temps de trajet des équipes pour arriver sur un lieu de catastrophe. »
      Réduction des effectifs
      La réforme prévoit également une réduction des effectifs qui, d’après nos informations, pourrait atteindre 30%, en partie via un plan de prépensions, une autre via des réaffectations dans des zones de secours. « On ne peut pas jouer comme ça sur la protection des citoyens », réagit Alex Neuprez, « d’autant que la protection civile ne représente déjà que 450 personnes. Ce n’est franchement pas excessif ».
      Par ailleurs, ajoute le délégué CGSP, « après les attentats de Maelbeek, où nous étions présents, le Premier ministre est venu nous serrer la main. Un an plus tard, on annonce des coupes chez nous. On a l’impression que les ministres oublient ce qu’on a fait ». 
      Une réunion avec le secrétaire général de la CGSP est également prévue à 13h30.

    • 20 Juil Protection Civile Publié à 23:17h dans bulle-Luke par par Lukǝ
      https://www.asymptomatique.be/protection-civile/?shared=email&msg=fail

      « La réforme de la protection civile élaborée en 2017 – et entrée en vigueur en 2019 – sous le gouvernement de Charles Michel (MR), par celui qui était encore son ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), avait suscité de lourdes critiques de la part de la protection civile à l’époque. Pour rappel, cette réforme a supprimé plusieurs casernes (quatre sur six) qui se trouvaient un peu partout sur le territoire belge. Seules celles de Brasschaat (province d’Anvers) et de Crisnée (province de Liège) ont été conservées. Les effectifs ont été réduits et certaines missions de la protection civile ont été stoppées. La distribution de sacs de sable lors d’inondations, notamment. » (La Libre, 16 juillet 2021).

      Aujourd’hui, Charles Michel a observé une minute de silence en hommage aux victimes des inondations.
      Non, rien…

      #charles_michel président du #Conseil_européen de l’#ue , organisateur du #désastre

  • La demande d’électricité augmente… et les énergies renouvelables ne suivent pas
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/la-demande-d-electricite-augmente-et-les-energies-renouvelables-ne-suivent

    Les besoins en électricité croissent plus vite que le déploiement des énergies renouvelables utilisées pour la produire, alerte jeudi l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Résultat : le recours aux combustibles fossiles, notamment au charbon et au gaz, premières sources du réchauffement planétaire, va exploser pour répondre à cette demande.


    C’est tout l’enjeu des prochaines décennies. L’essor des énergies renouvelables, notamment du photovoltaïque, de l’éolien et de l’hydraulique, sera-t-il assez rapide pour pouvoir décarboner la production d’électricité, dont la demande est vouée à augmenter ?

    La question agite les décideurs, la Commission européenne proposant, dans son plan Climat, de porter la part du mix énergétique de l’UE constituée d’énergies renouvelables à 40 % en 2030, contre un objectif actuel de 32%. Car rien ne sert d’électrifier massivement les procédés pour éviter de recourir aux combustibles fossiles, si cette électricité est elle-même issue de centrales à charbon ou au gaz.

    La suite de l’article payante : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/transitions-ecologiques/la-demande-d-electricite-augmente-et-les-energies-renouvelables-ne-suivent

    #énergie #climat #électricité #environnement #écologie #énergies_fossiles #changement_climatique #pollution #économie #technologie

  • De fausses incitations amplifient le #transit

    Une recrudescence du nombre de #poids_lourds_électriques au lieu du transfert du trafic de marchandises sur le rail : une nouvelle directive européenne pourrait encore accentuer les #nuisances liées au #trafic de fret transalpin.

    À la mi-juin 2021, les négociateur·trice·s du Conseil et du Parlement européen ont conclu un accord provisoire sur l’actualisation des règles de #tarification_routière dans le cadre de la directive #Eurovignette. Les nouvelles dispositions prévoient des réductions de tarification pouvant atteindre 75 % pour les poids lourds électriques et à #hydrogène. Stephan Tischler, enseignant-chercheur dans le domaine des transports et président de CIPRA Autriche, voit ces nouvelles règles d’un œil critique : « Sous le couvert de la lutte contre le #changement_climatique, cette réforme de la #directive_Eurovignette réduirait massivement le #coût des #transports_de_marchandises par #camions_électriques. » 2,4 millions de poids lourds empruntent chaque année le col du Brenner entre l’Autriche et l’Italie, soit deux fois plus qu’en 1998. Avec la nouvelle directive Eurovignette, la situation devrait encore empirer. Il existe actuellement encore très peu de poids lourds électriques ou à hydrogène, mais selon Stephan Tischler, leur nombre devrait augmenter fortement dans les années à venir.

    En signant le protocole Transports de la Convention alpine, les États alpins et l’Union européenne ont convenu il y a déjà 30 ans de transférer le transport des marchandises sur le rail. Pour réussir le report modal, l’un des objectifs centraux définis dans le protocole est la création d’infrastructures appropriées et de mesures incitatives conformes au marché. La nouvelle directive s’éloigne de cet objectif, déclare Stephan Tischler. Les représentations nationales de la CIPRA ont adressé des lettres ouvertes aux représentant·e·s de leurs pays au Parlement européen pour attirer leur attention sur la problématique de la nouvelle directive Eurovignette, qui pourrait être adoptée dès 2021.

    https://www.cipra.org/fr/nouveautes/de-fausses--incitations-amplifient-le-transit
    #véhicules_électriques #transport_routier #transport_ferroviaire #poids_lourds

  • Madagascar, un pays rongé par la sécheresse et affamé par la pauvreté | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/madagascar-un-pays-ronge-par-la-secheresse-et-affame-par-la-pauvrete-713384

    À moins de 1 000 kilomètres de La Réunion, le sud de l’île africaine est en prise avec les méfaits du réchauffement climatique. Mais le temps n’explique pas tout d’une insécurité alimentaire qui ne cesse de s’aggraver et touche, aujourd’hui, 1,5 million de personnes.

    Certains records sont moins bruyants que d’autres. La semaine dernière, à Ambovombe, dans le sud de Madagascar, le thermomètre affichait 39 °C à l’ombre. En janvier, déjà, il pointait à 46 °C dans la vaste région de l’Androy. Un pic parmi d’autres : depuis 2019, sans grand remue-ménage, la sécheresse y a pris ses quartiers. Loin de tout, le kéré, que l’on nomme famine en français, l’accompagne, rongeant une population en passe d’agoniser.

    27 % des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition aiguë.

    « Dans le district d’Ambovombe, le taux de prévalence de la malnutrition aiguë sera de 27 % chez les enfants de moins de 5 ans (à la fin de l’année) », alertaient, en octobre, les experts de la Banque alimentaire mondiale.

    Gérer l’urgence
    Un mois plus tard, rapportait alors ​​​​​​​ le Monde Afrique, le général Elak Olivier Andriakaja, directeur du bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), débarquait à Ampanihy à la tête d’un convoi de camions remplis de vivres. Elles n’auront permis que de gérer l’urgence.
    « Je reviens de l’Androy et la situation s’est encore détériorée depuis janvier », raconte aujourd’hui à l’Humanité Claire Kaboré, représentante du Gret à Madagascar, ONG de développement qui a pris en charge des distributions d’aide alimentaire dans 15 villages de la région de Tsihombe. « Les familles n’ont pour la plupart plus rien pour se nourrir. » Au total, près de 1,5 million de personnes sont à cours de vivres.

    Un territoire en paix
    La semaine dernière, David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), a gagné l’attention générale grâce à une déclaration choc. Madagascar, affirme-t-il, est le premier pays au monde à expérimenter la faim due au réchauffement climatique.
    Contrairement à d’autres, aucun conflit n’entre en jeu dans la situation que subit le sud de l’île, argumente le responsable du PAM. Le fait est que Madagascar est un pays en paix. Le fait est, aussi, que si le kéré n’y est pas chose nouvelle, sa récurrence, depuis le siècle dernier, est éloquente.

    Destruction des forêts
    De mémoire d’habitants, la première famine s’est produite en 1932, vécue comme un incident grave mais passager, rappellent les médias locaux. Depuis, les émissions de gaz à effet de serre ont suivi leur cours sans ambages, épaulées par une déforestation qui n’a pas épargné le sud de l’île.
    « L’administration coloniale d’antan a initié la destruction des forêts dans cette zone », détruisant du même coup la continuité d’un cycle de l’eau déjà fragile, rappelait le 2 juillet Baomiavotse Vahinala Raharinirina, ministre de l’Écologie et du Développement durable, dans les colonnes de l’Express de Madagascar. De naturellement chaud, le climat, dans l’Androy, est devenu clairement aride. Les sécheresses n’ont plus cessé de s’y répéter, parfois violemment.

    « La pluie a été quasiment inexistante en 2020 »
    En 2015, alors que le pays enregistrait une hausse moyenne de sa température de 0,5 °C au cours des vingt dernières années, les autorités malgaches indiquaient, auprès de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), que « 30 à 60 % de la population du sud du pays souffrent d’insécurité alimentaire due aux épisodes de sécheresse ». Depuis 2019, on ne peut plus même parler d’épisodes : l’austérité climatique s’est installée au sud pour ne plus disparaître, et se renforce depuis l’automne.
    « La pluie a été quasiment inexistante en 2020 », reprend Claire Kaboré . Quelques averses sont tombées au tout début 2021, « mais elles se sont accompagnées de forts vents de sable, qui ont enseveli une grande partie des semis ».

    Invasion de ravageurs
    Plus tard, les cultures ont été assaillies par les ravageurs – criquets ou autres chenilles. Au final, « les récoltes de 2021 affichent un rendement 40 % moins élevé qu’une année ordinaire ». Même les cactus raketa, dont les fruits servent à nourrir la population pendant les périodes de soudure, n’en donnent pas cette année. « Tout cela est clairement un effet du changement climatique », admet la responsable du Gret.
    Mais parler du temps ne suffit pas, insiste-t-elle : d’autres facteurs contribuent à installer le kéré. Structurels, ils sont aussi plus politiques.

    Un PIB de 520 dollars par habitant
    « Le manque de nourriture commence par le fait de ne pas y avoir accès, physiquement ou financièrement », rappelle Matthieu Brun, chercheur associé à Sciences-Po Bordeaux et au laboratoire des Afriques dans le monde du CNRS. « Madagascar n’échappe pas à la règle. »
    Avec un PIB d’à peine plus de 520 dollars par habitant en 2019 (la même année, il était de plus de 40 490 dollars en France), l’île affiche un taux de pauvreté croissant, singulièrement dans le sud, où elle frappe près de 80 % de la population. Alors qu’elle dure, voire se renforce depuis les années 1960 et la fin de la colonisation, les élites du pays se voient accusées de monopoliser les rentes, au détriment, entre autres, d’infrastructures vitales.

    Les infrastructures liées à l’eau font défaut
    « Les villages du sud sont éloignés de tout, qu’il s’agisse des centres de soins ou des écoles », reprend Matthieu Brun. Les voies de circulation et de communication y sont inexistantes, rendant quasiment impossible l’acheminement régulier de denrées depuis le nord. « Pendant la saison des pluies, rejoindre la capitale ne se fait pas en moins de 80 heures », illustre le chercheur. Les infrastructures liées à l’eau, en outre, font cruellement défaut.
    « Le service d’eau pose un souci majeur », confirme Liana Rajaonary, chargée de mission à PS-Eau (Programme solidarité eau), réseau français de collectivités locales et d’experts intervenant dans les pays en développement. « Dans le nord, sur les hauts plateaux, il suffit de capter les sources descendantes, explique la spécialiste. Dans le sud, il faut les pomper en profondeur. »
     Parfois, les maires des villages ne savent même pas que la gestion de l’eau relève de leurs compétences. Liana Rajaonary Chargée de mission à PS-Eau
    Plus coûteux, les systèmes exigent aussi plus de compétences et de formation. Trop chers pour être pris en charge par les fermiers ou les petites entreprises, les réseaux d’assainissement et d’irrigation s’avèrent par ailleurs trop peu rentables pour les multinationales de l’eau. À l’exclusion de quelques interventions ponctuelles sous le chapeau de fondations, les firmes du secteur négligent le territoire.
    L’éloignement de l’État, enfin, n’arrange rien. « Parfois, les maires des villages ne savent même pas que la gestion de l’eau relève de leurs compétences », conclut Liana Rajaonary. L’ensemble laisse les Malgaches du sud livrés à eux-mêmes. Dans les faits, « beaucoup de familles vivent à plus de 20 kilomètres d’un point d’eau », complète Claire Kaboré.

    Le Covid est tombé au pire moment
    Le tableau ne serait pas complet sans l’épidémie de Covid-19. Tombée au pire moment, elle a entraîné une « baisse de l’activité économique liée au tourisme et la fermeture des écoles et des centres de soins », reprend Matthieu Brun, qui, entre autres choses, copilote les études Demeter, lesquelles décryptent cycliquement l’état de l’alimentation dans le monde, et dont l’édition 2020 est consacrée aux impacts de la crise sanitaire. « Or, les écoles, précise-t-il, étaient aussi des lieux où les enfants bénéficiaient d’une ration alimentaire… »

    La crainte d’un cataclysme
    Plus globalement, la pauvreté s’est encore généralisée : en un an, 1,4 million de Malgaches sont venus grossir les rangs de ceux vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, chiffre la Banque mondiale dans un rapport publié en décembre.
    De plus en plus pauvre et sans infrastructures, Madagascar compte comme jamais au rang des pays les plus vulnérables au dérèglement climatique. À moins d’actions fortes en tous sens, celui-ci promet d’y être cataclysmique : certains scénarios du Giec établissent que, à suivre la trajectoire actuelle des émissions de CO2, les températures moyennes pourraient augmenter, d’ici la fin du siècle, de 6,5 °C dans le sud de l’île.

    Vidéo polémique
    Des femmes et des enfants, à genoux dans la poussière, faisant bouillir des lanières en cuir de zébu afin de les manger : ces images ont été rapportées du sud de Madagascar par la journaliste Gaëlle Borgia, lauréate du prix Pulitzer pour une enquête sur l’ingérence russe dans la présidentielle malgache de 2018. Publiée le 21 juin sur Facebook, sa vidéo est aujourd’hui l’objet d’une polémique qui pourrait virer au scandale. Les autorités locales accusent la journaliste de « colporter de fausses informations ». La radio télévision nationale (TVM) a diffusé une séquence montrant les mêmes témoins, expliquant que la journaliste les avait payés. Gaëlle Borgia dément. Face à sa caméra à elle, ces personnes, en outre, assurent avoir été menacées par des hommes armés pour témoigner contre elle. Reporters sans frontières dénonce « les tentatives grossières et mensongères de discréditer le travail de cette journaliste ». L’ONG s’inquiète également de sa mise en danger.

    #Madagascar #déforestation #changement_climatique #famine
    (déterminants politiques de la) #pauvreté

  • Des éléphants s’approchent dangereusement d’une grande ville chinoise | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/des-elephants-sapprochent-dangereusement-dune-grande-ville-chinoi

    Depuis un an, un troupeau de quinze éléphants d’Asie (Elephas maximus) a pris la route pour un voyage sans précédent. Les pachydermes se sont éloignés de plus de 482 km de leur habitat d’origine à Xishuangbanna, une réserve naturelle située dans la province du Yunnan, dans le sud-ouest de la Chine. Ils ont pris la direction du nord, vers une destination inconnue. Leur voyage a retenu l’attention de toute la nation. Personne ne sait pourquoi les éléphants ont entrepris cette migration ni où ils se dirigent. Ils sont en passe d’effectuer la plus longue migration d’éléphants jamais observée en Chine.

    Cette famille d’éléphants est composée de six femelles adultes, trois mâles adultes et six éléphanteaux. Désormais, elle erre aux abords de Kunming, où vivent plus de huit millions d’habitants.

    [...]

    #saperlipopette

  • L’armée américaine déstabilisée par le dérèglement climatique au Proche-Orient Orient XXI - Bruse Stanley
    https://orientxxi.info/magazine/l-armee-americaine-ebranlee-par-le-dereglement-climatique-au-proche-orie
    Les perturbations météorologiques entravent les troupes américaines déployées notamment dans les pays du Golfe. Outre la santé fragilisée des personnels, le matériel s’avère inadapté aux intenses tempêtes de sable et aux violents orages. Malgré ses moyens logistiques, l’armée US est prise au dépourvu devant cette menace inédite.


    Le 6 juin 2021, le thermomètre atteint 51,7 °C à Sweihan, une ville à l’est d’Abou Dhabi dans les Émirats arabes unis. Il s’agit de la température la plus élevée jamais enregistrée en juin dans les EAU. Cinq autres pays de la région ont dépassé les 50 °C ce week-end-là, ce qui en fait la vague de chaleur de juin la plus dure de l’histoire dans la région du Golfe. Celle qui a frappé la région en juillet 2020 a gratifié Bagdad de sa température la plus élevée jamais enregistrée : 51,8 °C, tandis qu’à Karbala elle grimpait à 52,4 °C.

    Une diminution de l’endurance
    Pour l’armée américaine, qui compte en moyenne environ 60 000 personnes opérant dans la région Moyen-0rient et Afrique du nord (MENA) et qui a déployé plus de 2,7 millions de militaires depuis 2001, cette chaleur extrême fait partie des menaces de premier ordre pour ses capacités de combat. Le groupe aéronaval formé autour du porte-avions USS Dwight D. Eisenhower opère actuellement dans « l’espace de combat »1 de la mer d’Arabie du Nord.

    Dans de telles conditions, les températures dans l’espace de catapultage des porte-avions peuvent atteindre jusqu’à 65,5 °C, et chaque jour, des marins doivent être soignés pour des pathologies liées à la chaleur. Avec près de 7 000 personnes participant à des opérations de vol et de reconnaissance 24 heures sur 24, et toujours prêtes à faire face à une action de guerre, il est essentiel que le groupe aéronaval dispose de processus permettant de réduire le stress thermique, le coup de chaleur ou l’épuisement par la chaleur chez les marins : il s’agit notamment de programmes de prévention des chocs thermiques ou de « black flag days » au cours desquels la charge de travail est diminuée.

    Au cours de la bataille de Najaf en Irak, en août 2004, les Marines américains ont combattu au corps à corps dans des tunnels et sur les toits des mausolées du cimetière de Wadi Al-Salaam par une chaleur de 50 °C. Lorsqu’ils s’entassaient dans leurs véhicules de combat Bradley pour se protéger, la température à l’intérieur pouvait atteindre plus de 65 °C, provoquant de nombreux cas de déshydratation, de perte de conscience, d’épuisement dû à la chaleur et de décès par coup de chaleur. Ce que l’on appelle la « fatigue thermique » chez le personnel effectuant des missions d’infanterie dans de telles conditions peut entraîner une diminution de l’endurance, par la combinaison de températures extrêmes, de l’exercice physique et du poids de l’équipement. Au cours de l’été 2003, 50 pour 1000 des personnels déployés en Irak ont souffert de traumatismes et de dysfonctionnements dus à la chaleur ; parmi les soldats britanniques, 15 % de toutes les hospitalisations étaient des affections dues à la chaleur, avec plus de 800 cas au total.

    Changements de tactique
    De telles températures sur des périodes prolongées contribuent également à des dysfonctionnements du matériel nécessaire à l’accomplissement de la mission. La climatisation, les systèmes de conduite de tir et l’électronique des Bradley se sont souvent montrés peu fiables dans ces températures extrêmes. Les groupes aéronavals déployés pendant des mois dans le Golfe signalent depuis longtemps une corrosion accrue des équipements, et des problèmes techniques sur leurs navires. La salinité accrue contribue également à la défaillance des turbines. La fiabilité générale des avions de combat F-35 de cinquième génération dans des conditions de chaleur extrême est depuis longtemps un sujet de préoccupation. Il leur est plus difficile de décoller, de transporter la charge utile prévue pour la mission, de maintenir l’état de préparation au combat, de stabiliser le carburant, d’éviter les pannes électroniques et de garder les pilotes au frais dans leurs cockpits. Pour les planificateurs de frappes aériennes dans les centres d’opérations aériennes combinées (CAOC), les dômes de chaleur prolongés augmentent le nombre de jours où le poids emporté par les avions doit être réduit, nécessitant des changements de tactique, diminuant la capacité de frappe et réduisant le rayon d’action de combat.

    Les risques combinés de la chaleur extrême, de l’humidité et des températures de surface de la mer, qui produisent des températures extrêmes selon l’indice TW (thermomètre-globe mouillé) et la diminution correspondante des performances individuelles ou la mort, en particulier pour ceux qui travaillent à l’extérieur, constituent une « inconnue connue » (des effets dont on connaît l’existence, mais que l’on a du mal à comprendre). Les tendances à la hausse de la fréquence et de l’ampleur des températures extrêmes supérieures à 30 °C sont désormais évidentes dans toute la région ; une température de 35 °C ou plus mesurée selon l’indice TW dépasse la limite de survie humaine. De tels effets épisodiques de chaleur et d’humidité le long des eaux peu profondes du littoral du Golfe se sont déjà produits chaque année depuis 1979, et on prévoit qu’ils dépasseront régulièrement 35 °C d’ici 2075 ; la mer d’Oman et la mer Rouge pourraient connaître des avancées similaires de TW maximaux.

    Pendant les mois d’été, à la base aérienne d’Incirlik en Turquie, qui abrite environ 5 000 personnes et des armes nucléaires et joue un rôle de transit pour les déploiements en Irak et en Afghanistan, il y a des mises à jour quotidiennes des TW, exprimées à l’aide d’une norme militaire à cinq catégories appelée Wet Bulb Globe Temperature (WBGT). La base est particulièrement vulnérable aux conditions WBGT extrêmes qui provoquent fatigue et déshydratation. Les procédures d’acclimatation du personnel au stress thermique élevé déjà mises en œuvre par l’armée américaine ne sont pas très efficaces, car la limite de la survie est régulièrement approchée.

    Vulnérabilité de la guerre électromagnétique
    Les valeurs élevées de TW, et les épisodes de tempêtes extrêmes peuvent également dégrader les capacités d’attaque, la manœuvrabilité de combat et la résilience sur l’ensemble du spectre électromagnétique (EMS) dans ce que l’US Navy a appelé la « guerre de manœuvre électromagnétique de la flotte », si vitale pour la domination des États-Unis dans la région MENA. Les communications voix et données essentielles, y compris le renseignement par imagerie, l’accès au Cloud, le brouillage des communications ennemies, le relais des données de ciblage sensibles à la météo, le suivi des capteurs terrestres et spatiaux, le contrôle des essaims de drones, les systèmes de commandement et de contrôle autonomes, ou le maintien de la précision attendue des futures armes hypersoniques peuvent tous être vulnérables aux températures extrêmes et aux pluies torrentielles fréquentes dans la région.

    D’autres dangers immédiats découlent de la fréquence et de la gravité croissantes des tempêtes de sable et de poussière. La région MENA est la plus poussiéreuse du monde, et le nombre et l’intensité des tempêtes de sable y augmente de façon spectaculaire. Ses effets sur les combats ont été évidents lorsque les Marines américains ont fait route vers Bagdad en mars 2003. Une énorme tempête de poussière de trois jours s’est abattue sur les attaquants, réduisant la visibilité à dix mètres et pénétrant les pièces mécaniques de leurs systèmes d’armes. Les hélicoptères sont restés cloués au sol, mais l’armée de l’air a pu larguer des bombes guidées avec précision sur la garde républicaine irakienne, restée statique, à travers le nuage de poussière. Les tempêtes de sable produisent des effets mécaniques à court terme : d’importants problèmes de blocage ou de dysfonctionnement des fusils M16 et des carabines M4 utilisés en Irak et en Afghanistan, qui semblent avoir été récemment réduits par des corrections et de nouveaux designs.

    L’exposition des moteurs d’avion à la poussière, tant sur terre que sur les porte-avions dans le Golfe, a des répercussions à court et à long terme sur le maintien en puissance, la préparation au combat et les opérations sur les aéroports. La visibilité réduite modifie la planification des itinéraires de vol et réduit la capacité à localiser et à attaquer des blindés ou des forces terrestres en mouvement. En outre, les traumatismes aigus liés à l’asthme et les lésions pulmonaires à long terme pour les soldats déployés constituent des risques sanitaires importants.

    Les effets dévastateurs des inondations
    Les crues soudaines et les orages destructeurs constituent un autre danger climatique immédiat, mettant en danger la préparation au combat des emplacements formels et informels des États-Unis. En juillet 2019, le sud-est de la péninsule Arabique et l’Iran ont connu leurs pires inondations depuis 70 ans, avec de nombreux civils tués et des centaines de blessés. Deux mois plus tard, le port de Duqum et la base aérienne de Masirah à Oman — utilisés par la marine et l’armée de l’air américaines — ont été inondés par 116 mm de pluie et des ondes de tempête provenant du cyclone tropical Hikaa. La base aérienne d’Incirlik a été frappée en décembre 2019 par des crues soudaines, noyant son usine de traitement des eaux sous 1,5 m d’eau. Khazor, une base de l’armée de l’air israélienne qui abrite des avions de combat F-16 et participe à des exercices conjoints avec les chasseurs américains des bases d’Al-Udeid et d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis a vu huit avions inondés en janvier 2020.

    Le Pentagone et l’OTAN reconnaissent que la crise climatique a un « impact sur les missions, les plans et les capacités », et produit des climate action failures in combat capabilities (défaillances des capacités de combat). Les conditions météorologiques extrêmes figurent en tête de liste des risques et frappent plus fort et plus rapidement que prévu. Comme on peut s’y attendre de la part de l’armée, des efforts et des ressources considérables ont été consacrés à la réoptimisation du paradigme risque climatique-performance : une recherche et développement considérablement améliorée sur la résilience des matériaux et la conception créative ; de nouvelles pratiques d’acclimatation à la chaleur ; une ingénierie bio-environnementale améliorée ; des scénarios de mission et des jeux de rôle alternatifs ; et le déplacement de la vulnérabilité et de la capacité de frappe « au-delà de l’horizon ».

    Depuis l’opération Tempête du désert, d’importantes ressources ont été consacrées à la maîtrise de la météo grâce à une nouvelle modélisation, au renforcement de l’agence météorologique de l’armée de l’air et à une super-informatique capable de fournir les mises à jour météorologiques aux soldats et aux équipes météorologiques de combat spécialisées (CWT) sur le terrain, ce qui permet à cette technologie reachback (retour d’expérience) de fournir des données directement à l’escadron météorologique opérationnel MENA installé sur la base aérienne Shaw en Caroline du Sud. La plus grande installation d’essais climatiques au monde, le McKinley Climatic Laboratory (MCL) de la base aérienne d’Eglin en Floride permet de tester les aéronefs et les équipements militaires dans toute la gamme des conditions climatiques afin de découvrir où et comment les défaillances se produisent, améliorant ainsi la capacité opérationnelle dans cet environnement à risque climatique.

    « Des conséquences catastrophiques pour la sécurité »
    Le G7 et le sommet de l’OTAN qui s’est tenu le 14 juin 2021 ont inscrit à leur ordre du jour un débat sur le dangereux « éléphant dans la pièce », à savoir le lien hautement probable, à fort impact et pourtant négligé, entre la crise climatique et la sécurité internationale. Le 7 juin, le groupe d’experts du Conseil militaire international sur le climat et la sécurité (IMCCS) a publié son deuxième rapport annuel sur le climat et la sécurité dans le monde, mettant en garde contre les « conséquences catastrophiques du changement climatique sur la sécurité » , qui exigent que la sécurité internationale soit immédiatement adaptée au climat à tous les niveaux, et que l’on se concentre davantage sur le rôle des armées dans la réponse aux risques émergents en matière de sécurité climatique.

    Ces discussions doivent aller bien au-delà des préoccupations immédiates concernant le risque climatique pour les capacités de combat, et s’intéresser plus largement à l’atténuation des conséquences de la crise climatique sur la sécurité et à ses effets multiplicateurs, en s’efforçant de réduire l’empreinte carbone de l’armée et en transformant l’armée américaine, qui est le plus gros consommateur de pétrole au monde, en une « armée verte » ; en se préparant aux effets croissants de la crise climatique sur les sociétés fragiles en termes de géopolitique, de société, de conflit et de mobilité ; et en réduisant les vulnérabilités opérationnelles dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de la logistique du changement d’approvisionnement, qui deviennent rapidement évidentes. Les menaces de l’élévation du niveau de la mer au cours des vingt prochaines années sur les ports de la marine américaine et les bases de l’armée de l’air, comme celles du Koweït et de Bahreïn, demandent désormais une attention particulière si l’on veut que ces installations continuent à remplir leurs missions.

    Pourtant, il existe des points de basculement, des effets en cascade et des « cygnes noirs » totalement inconnus dans l’avenir proche de la région MENA, que « l’affûtage de notre avance technologique » et la « coopération entre militaires » ne permettront pas de résoudre. Les tentatives d’amélioration de la modélisation du climat, de mises à niveau adaptées du matériel, de réorientation des achats de défense, de formation préventive ou de mesures palliatives pour améliorer les performances de combat et la résilience du matériel amènent encore à se battre contre les événements climatiques d’hier.

    Le monde se prépare à un avenir de la guerre qui est derrière nous ou n’a jamais existé. Le poète irlandais W. B. Yeats nous avait prévenus en 1919 qu’il y a « une bête brute, dont l’heure a enfin sonné, qui se traîne vers Bethléem pour naître ». L’anthropocène, ce désordre planétaire majeur, est arrivé. Il nous oblige à repenser la région MENA au-delà des programmes de prévention des pathologies thermiques, de la protection contre le climat ou d’une amélioration de la protection du spectre électromagnétique. À commencer à comprendre les risques auxquels sont confrontés les peuples de la région en matière de sécurité alimentaire, d’eau et de santé. À mettre fin aux interventions militaires, et à promouvoir la bonne gouvernance et les droits humains.

    #climat #réchauffement_climatique #effondrement #changement_climatique #capitalisme #dérèglement_climatique #usa #etats-unis #guerre #arabie_saoudite #yémen #syrie #etats-unis #iran #armes #yemen #guerre #qatar

  • Penser la place des femmes rurales des Suds dans la justice climatique

    La justice climatique, c’est penser l’#égalité de tous et de toutes face aux #changements_climatiques et à leurs effets. L’action des femmes en faveur de la justice climatique est au cœur d’une des Coalitions d’action du Forum Génération Egalité, dont la conclusion est attendue à Paris début juillet 2021. L’« action féministe pour le climat et la justice » cible notamment le milieu rural, et mentionne explicitement les enjeux liés à l’accès à la #terre et aux #droits_fonciers des femmes et des filles. En effet, dans les régions où l’#agriculture_familiale domine, ces dernières sont souvent très fortement exposées aux changements climatiques.

    Depuis une trentaine d’années, l’articulation entre les questions de #genre et d’égalité femmes-hommes, d’une part, et les questions environnementales, d’autre part, a gagné en importance dans les discussions internationales : références au rôle des femmes dans le développement durable lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, objectifs détaillés sur les femmes et l’environnement dans le Programme d’Action de Beijing en 1995, adoption d’un plan d’action genre pour la CCNUCC et les COP à Lima en 2014, etc. En ce qui concerne plus spécifiquement l’aide au développement, la prise en compte conjointe du « genre » et du « climat » fait désormais l’objet d’une attention croissante dans les stratégies et les financements des bailleurs de fonds, approche qui se répercute sur les politiques des pays récipiendaires de l’aide.

    Basé sur un travail de recherche portant sur l’articulation entre genre et adaptation aux changements climatiques dans l’aide publique au développement, réalisé à travers l’exemple du secteur agricole malien, cet article présente un état des lieux des principaux enjeux à l’intersection du genre, de l’agriculture familiale et des changements climatiques. Il analyse ensuite les réponses apportées par l’aide au développement, afin d’esquisser les principales priorités en termes de justice climatique pour les femmes rurales des Suds.

    Les femmes rurales maliennes en première ligne des changements climatiques

    Généralement présenté comme appartenant à la catégorie des PMA, les pays les moins avancés, ou, moins pire, à celles des pays en développement, le Mali, ancienne colonie française, est un pays continental sahélien d’Afrique de l’Ouest qui s’étend sur 1,24 million de km². Plus de la moitié de la population malienne, estimée à 19,6 millions d’habitant·e·s par la Banque mondiale en 2019, vit en milieu rural, et le secteur agricole mobilise 60 à 70% de la population active (Leyronas, Boche et Baudet, 2020). Malgré cela, la population malienne fait régulièrement face à l’insécurité alimentaire et la production agricole domestique ne permet pas de couvrir la totalité des besoins de la population. Adoptée en 2013, la Politique de Développement Agricole du Mali vise à répondre à ces besoins de manière durable, et est mise en œuvre en grande partie à travers des projets financés, pour la plupart, par l’aide publique au développement.

    Compte tenu de l’étendue du territoire national et de la diversité de l’organisation sociale, il existe au Mali une grande variété de systèmes agraires. A l’exception de la zone saharienne, au Nord du pays, ces systèmes agraires sont de type sahélo-soudaniens, c’est-à-dire définis par l’existence de systèmes de culture à jachère et élevage associé, et caractérisés par une saison sèche et une saison des pluies marquées (Dufumier, 2004). L’agriculture est essentiellement familiale, c’est-à-dire qu’elle repose sur l’interdépendance de la production agricole et de la cellule familiale, et absorbe une main d’œuvre familiale non salariée, notamment les femmes. Faible consommatrice d’intrants, cette agriculture dépend souvent fortement des ressources naturelles, et, par conséquent, est significativement impactée par les effets directs ou indirects des changements climatiques : sécheresses ou variations de la pluviométrie, invasions acridiennes, etc. Dans ce contexte, l’adaptation aux changements climatiques, en d’autres termes l’ajustement au climat actuel ou attendu et à ses conséquences (GIEC, 2014), est devenue un enjeu majeur pour l’agriculture et, plus globalement, le secteur primaire du Mali.

    A l’instar de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, il règne au sein de la plupart des systèmes agraires maliens une division sexuée du travail agricole : selon leur genre, et parfois d’autres caractéristiques comme leur âge, les membres de la famille ont des responsabilités différenciées en termes de production, voire de tâches au sein des itinéraires techniques. Par exemple, dans les systèmes agraires soudano-sahéliens, on retrouve souvent le chef de famille à la tête de la production principale, céréales et/ou filière de rente, tandis que les femmes sont en charge des activités essentiellement destinées à la reproduction de la famille, comme le maraîchage et le petit élevage. En résultent des inégalités dans l’accès aux moyens de production (semences et autres intrants, outils et matériel agricole, etc.) et, de fait, des capacités à faire face aux effets des changements climatiques qui varient selon les personnes : c’est la vulnérabilité différenciée aux changements climatiques. L’analyse en termes de vulnérabilité aux changements climatiques différenciée selon le genre met en évidence des impacts négatifs de l’évolution du climat plus importants pour les femmes que pour les hommes. Au-delà des moyens de production, capital physique, les différences structurelles entre les femmes et les hommes en termes d’accès aux ressources telles que le capital humain, financier, social et politique (Goh, 2012) influent sur le niveau de vulnérabilité aux changement climatiques.

    Les solutions insatisfaisantes de l’aide publique au développement

    L’aide publique au développement, à travers le financement de projets, participe à la mise en œuvre de la politique agricole du Mali. Ces projets sont déterminés par un certain nombre d’engagements stratégiques, qui influencent l’intégration des enjeux de genre et d’égalité femmes-hommes, d’une part, et des enjeux d’adaptation aux changements climatiques, d’autre part. Il s’agit notamment des engagements internationaux pris par le Mali sur le genre et le climat, et des politiques et stratégies genre des organismes financeurs de l’aide au développement. On observe une prise en compte croissante des enjeux de genre et de climat dans les projets de développement agricole mis en œuvre au Mali, avec l’intégration transversale des enjeux de genre dans les projets (gender mainstreaming), et/ou la définition de projets dont l’objectif est justement l’autonomisation des femmes (women empowerment) et leur renforcement de capacités face aux enjeux climatiques. L’analyse permet ainsi d’identifier trois grands types de projets de développement agricole associant enjeux de genre et enjeux climatiques :

    Les projets dont l’objectif principal est de réduire les inégalités de genre en termes de vulnérabilités aux changements climatiques : renforcement de capacités et appui aux activités féminines, en particulier celles qui sont particulièrement exposées aux effets des changements climatiques ;
    Les projets dont l’objectif principal est la réduction des inégalités de genre dans le secteur agricole, notamment à travers l’autonomisation économique des femmes, et qui intègrent une dimension d’adaptation aux changements climatiques : appui aux activités et aux organisations professionnelles de femmes, avec une composante spécifique sur l’adaptation (sensibilisation aux enjeux, diffusion de nouvelles techniques, par exemple) ;
    Les projets qui visent d’abord l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques, et qui ont un impact secondaire en termes de genre et d’égalité femmes-hommes : par exemple, un projet visant à renforcer des services d’information météorologiques qui intégrerait des formations spécifiquement dédiées aux femmes.

    L’étude des résultats des projets révèle toutefois un certain nombre de limites, qui ne permettent pas de généraliser quant à la prise en compte conjointe des enjeux de genre et des enjeux climatiques dans les projets agricoles. En effet, les deux thématiques demeurent fortement cloisonnées. Généralement, les objectifs liés au genre et au climat ne sont pas intégrés dès la conception des projets et, lorsque c’est le cas, sont souvent traités séparément. Dans le document de Politique de développement agricole du Mali, le genre, comme le climat, n’apparaissent que ponctuellement et, de plus, que comme des « co-bénéfices » : si les projets ont des impacts positifs d’un point de vue environnemental et/ou social, tant mieux, mais leur prise en compte n’est pas présentée comme la condition sine qua non à un développement économique durable. En parallèle, dans la Politique Nationale Genre de 2011, l’agriculture, le développement rural et la préservation de l’environnement ne constituent pas des priorités pour le Mali, ces dernières se concentrant sur l’éducation et la santé, notamment maternelle et infantile. En résulte un manque de moyens dédiés aux enjeux agricoles et environnementaux au niveau du Ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille (MPFEF), en charge de la mise en œuvre de cette politique. Ce cloisonnement entre les thématiques ne permet pas de penser systématiquement la résilience des femmes rurales aux changements climatiques.

    Plus largement, ce sont les approches encouragées par l’aide au développement qui posent problème. D’une part, les approches projets, qui ont des impacts limités dans l’espace et dans le temps alors même qu’il s’agit de penser des changements structurels, que l’on s’intéresse aux rapports sociaux de sexe, à l’adaptation aux changements climatiques, à la vigueur de l’agriculture ou aux trois à la fois. D’autre part, une partie des approches des bailleurs de fonds en termes d’aide au développement se concentre sur des objectifs de croissance économique avant tout, qui ne permettent pas de s’adresser prioritairement aux enjeux environnementaux et sociaux.

    Repolitiser les approches genre et climat dans l’agriculture

    Ainsi, il apparaît indispensable de repenser les enjeux de genre et les enjeux climatiques et leur articulation, en particulier dans les interventions liées au secteur agricole. Tantôt « vulnérable », tantôt « agente de changement », la femme malienne est toujours présentée comme ayant trop d’enfants – une entrave certaine au bon développement économique de son pays (Traoré, 2018 ; Dorlin, 2017) – et peu impactée par les questions environnementales. D’après la littérature de l’aide, il n’existerait qu’une seule façon d’être femme au Mali, en témoigne l’usage récurrent du singulier. Uniformes, décontextualisées et déconnectées des pratiques locales, les approches genre portées par l’aide au développement participent à une institutionnalisation du genre, ignorant les contextes sociaux et politiques et dépolitisant le concept de genre (Cirstocea, Lacombe et Marteu, 2018). Or, la société malienne, à l’instar de toutes les sociétés humaines, n’est ni homogène ni figée. Le groupe « femmes rurales » ne fait pas exception. D’âges différents, instruites ou non, appartenant à différentes classes sociales ou communautés, mariées ou non, mères ou non, etc. : de fait, les femmes rurales maliennes ne sont pas toutes confrontées de la même manière aux changements climatiques et à leurs effets. Il est urgent de systématiser une perspective intersectionnelle dans l’analyse, afin de pouvoir mieux identifier la diversité des besoins rencontrés par les femmes rurales maliennes face aux changements climatiques (Gonda, 2019).

    Peut-être est-il aussi temps d’écouter réellement les premières concernées. En effet, l’étude de l’articulation des enjeux de genre et de climat dans la mise en œuvre de l’aide au développement révèle généralement un manque voire une absence de prise en compte de la parole des femmes rurales dans la définition des approches et programmes. Des approches imposées par le haut, qui font souvent fi de réalité locales et intègrent insuffisamment les organisations de base et leurs expériences dans les actions de développement agricole. D’après une étude conduite en 2016 par l’OCDE, seulement 2% des financements « climat » de l’aide publique au développement sensibles au genre étaient orientés vers les organisations de la société civile. Or, ce sont bien ces organisations, en particulier celles bénéficiant d’un ancrage local solide, qui accompagnent les femmes rurales vers une meilleure prise en compte de leurs besoins, notamment par le plaidoyer auprès d’institutions locales et nationales sur des thématiques telles que l’accès au foncier et aux moyens de production, le renforcement de capacités, le développement et la mise en œuvre d’activités agricoles résilientes aux changements climatiques et à leurs effets. L’urgence est donc de cibler prioritairement ce type d’organisations dans le déploiement de l’aide.

    Enfin, l’analyse de la prise en compte des enjeux de genre et de climat dans l’aide au développement plaide pour une refonte globale de cette dernière. Les retours d’expérience mettent en évidence l’efficacité limitée de l’approche par projets, qui constituent une réponse de court ou moyen terme à des transformations nécessaires sur le long terme. Il en va de même quant au périmètre géographique des interventions, souvent trop limité pour amorcer de véritables changements structurels. De plus, il importe aujourd’hui d’abandonner les schémas néolibéraux, basés prioritairement sur la création de richesse, qui orientent encore en grande partie l’aide au développement. Dans ces perspectives, l’égalité entre les femmes et les hommes constitue un moyen au service de la croissance économique, et non une fin en soi, et l’objectif économique prime sur la préservation de l’environnement. Dès lors, le concept de genre est dépolitisé et la promotion de l’intégration du genre peut même s’inscrire dans le paradigme néolibéral dominant. Afin que les femmes rurales soient au premier plan de la justice climatique, il convient donc de systématiser une approche par les droits, et de mettre de véritables moyens au service de celle-ci.

    Ainsi, en dépit d’ambitions significatives affichées en matière de genre et de climat, l’aide au développement parvient peu à répondre aux besoins réels des femmes rurales et à dépasser une vision souvent réductrice de l’organisation sociale du pays. Affichant des engagements forts et basés sur des partenariats entre, notamment, les Etats, la société civile, les organisations internationales et philanthropiques, espérons que le Forum Génération Egalité aboutisse sur un changement de paradigme en ce qui concerne la place des femmes rurales des Suds dans l’aide au développement.

    https://agrigenre.hypotheses.org/3374

    #femmes #femmes_rurales #Suds #justice_climatique #rural #Mali #APD #aide_au_développement #coopération_au_développement

  • Humeur | Stigmatiser les réfugié·es, même pour parler de la loi sur le CO2….

    À court d’argument sur la loi sur le CO2, l’UDC ?

    Dans son clip de campagne pour le 13 juin, l’UDC suisse joue les oracles en prédisant que dans la Suisse du futur, les réfugié·es érythréen·es profiteraient de l’argent de l’aide sociale pour retourner régulièrement en vacances en Erythrée, augmentant les émissions de CO2…

    Quant aux bons et pauvres Suisses, ils seraient contraint·es malgré leur dur labeur de passer leurs congés à la maison, à causes d’impôts exorbitants. Ah, et argument massue : à cause des énergies alternatives, on ne pourra même plus recharger son portable et se chauffer.

    Bref, une caricature qui laisse croire que l’UDC se préoccupe des petites gens et surtout des jeunes : outre les votes et positions antisociales et ultralibérales du parti, on leur rappellera, entre autres, que sa vice-présidente, Magdalena Martullo-Blocher, fille du bien-nommé Christoph, figure au top 10 des Suisses les plus fortunés et des 500 plus riches milliardaires du monde. Et qu’Albert Rösti, ex-dirigeant du parti, est président de Swissoil, l’association nationale des négociants en combustibles.

    La plus pure défense de leurs intérêts, donc. Pour faire passer la pilule, rien de plus commode que d’agiter les vieilles rengaines : la haine de l’étranger, ça paie toujours…

    https://asile.ch/2021/06/04/humeur-stigmatiser-les-refugie%c2%b7es-meme-pour-parler-de-la-loi-sur-le-co2

    –—

    Le clip est accessible notamment sur twitter :

    Wir schreiben das Jahr 2030. Neun Jahre nach Corona und nach Annahme des CO2-Gesetzes ist die Schweiz eine andere: Im Bundesrat regiert eine links-grüne Mehrheit. Die SP hat ihren Slogan - für alle statt für wenige – endlich umgesetzt: Jetzt sind alle arm dran.

    https://twitter.com/SVPch/status/1393850224821555201

    #réfugiés #asile #migrations #UDC #Suisse #clip #campagne #loi_sur_le_CO2 #climat #changement_climatique #instrumentalisation #aide_sociale #réfugiés_érythréens

    • Communiqué de l’association Gezana et de l’ASEPE :

      Discrimination des migrant-e-s : Gezana et l’ASEPE dénonce la vidéo de campagne de l’UDC sur la loi CO2

      Dans cette vidéo, publiée le 16 mai 2021 sur Youtube, l’UDC Suisse sous-entend que les réfugié-e-s érythréen-ne-s vivant en Suisse sont à l’aide sociale et qu’ils se rendent en vacances en Érythrée deux fois par année. Dans ce message de propagande aussi discriminatoire qu’infondé, l’UDC essaie de nuire à l’image de la communauté érythréenne. Il fait croire, à tort, sans preuves et sans informations objectives, que les personnes reconnues comme réfugiées profiteraient de l’argent de l’aide sociale pour retourner régulièrement en vacances en Erythrée, augmentant l’émission de CO2.

      Ce genre de propos est complètement infondé et inacceptable. Ni la situation en Erythrée, ni la loi suisse sur l’asile ne permettent de retourner dans le pays sans prendre de risques considérables, notamment l’arrestation immédiate et arbitraire par le gouvernement érythréen ainsi que le risque de perdre le statut de réfugié en Suisse.

      Gezana et l’ASEPE dénoncent fermement ce discours discriminant contre les personnes issues de la migration et plus particulièrement contre la communauté érythréenne en Suisse. Instrumentaliser les réfugié-e-s en choisissant une communauté comme cible à des fins de marketing politique est immoral, malhonnête et inacceptable.

      Cette hostilité sans fondement n’aboutit qu’à des pratiques d’exclusion et ne peut que mettre en péril les programmes d’intégration pour lesquels, nous, les associations et les forces politiques, œuvrons ensemble pour le bien de toutes et tous.

      A travers nos expériences de terrain, nous observons que beaucoup d’Erythréennes et d’Erythréens mettent tous les efforts possibles pour bien s’intégrer en Suisse. Ils suivent des cours de langue, décrochent des apprentissages et sont bien intégrés au niveau professionnel et social. En outre, ils participent au bien-être de la société, ce qui bénéficie donc également d’un point de vue financier à la Suisse. Nous sommes convaincu-e-s que l’immigration des Erythréennes et des Erythréens est un développement économique et social positif pour la Suisse et mettrons tout en œuvre pour rendre notre pays plus fort – ensemble !

      https://drive.google.com/file/d/1ZWif4z_jOUhfcNJbBX3GqnW99HtBtxKm/view

  • La biodiversité en Méditerranée s’est effondrée en trente ans, alertent des chercheurs
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/la-biodiversite-en-mediterranee-s-est-effondree-en-trente-ans-alertent-

    Dans cette région du globe, « le changement climatique est plus rapide et l’impact des activités humaines plus fort qu’ailleurs », explique le rapport « Méditerranée vivante ».

    #méditerranée_agonisante ? :-)

    • « Méditerranée Vivante », une source inédite de données sur l’évolution de la biodiversité méditerranéenne

      « Méditerranée Vivante », un état des lieux sans équivoque sur la biodiversité méditerranéenne

      Les ressources naturelles du bassin méditerranéen assurent la prospérité des sociétés humaines depuis des millénaires. Pourtant, la biodiversité de cette région d’exception est gravement menacée.

      Le #changement_climatique y est plus rapide et l’impact des activités humaines plus fort qu’ailleurs avec pour conséquence directe, selon le rapport « Méditerranée Vivante », l’effondrement de sa biodiversité.

      Près de 30 ans après les engagements du Sommet de Rio, et malgré des lueurs d’espoir liées aux nombreux efforts de conservation, les résultats présentés dans le rapport sont sans appel :

      l’abondance des populations de vertébrés du bassin méditerranéen a baissé de 20% entre 1993 et 2016 ; et même de 52% dans les écosystèmes marins (pélagiques et côtiers) et de 28% dans les écosystèmes d’eau douce (zones humides et rivières) ;
      parmi plus de 7 000 espèces de plantes et animaux évaluées par la Liste Rouge de l’UICN, 20% sont en voie d’extinction en Méditerranée notamment dans les écosystèmes terrestres et d’eau douce.

      « La plupart des espèces subissent de plein fouet les effets de l’activité humaine et du changement climatique, dont l’ampleur devrait s’accroître au cours des prochaines décennies » indique Thomas Galewski, le coordinateur de l’étude. « De plus, une proportion importante d’espèces sont endémiques du bassin méditerranéen et évoluent dans des aires de répartition restreintes, les rendant plus vulnérables encore », précise-t-il.

      Une source de données inédite sur la biodiversité méditerranéenne

      Grâce au travail minutieux réalisé par l’équipe de chercheurs, le rapport « Méditerranée vivante » présente la synthèse la plus complète jamais réalisée sur l’évolution de la biodiversité d’animaux vertébrés de Méditerranée.

      « Notre équipe de scientifiques coordonnée par la Tour du Valat a mené des recherches approfondies sur les études publiées ces 30 dernières années, rassemblant les suivis d’abondance de plus de 80 000 populations animales, appartenant à 775 espèces de vertébrés (oiseaux, poissons, mammifères, reptiles et amphibiens), soit 26 % de toutes les espèces de ces groupes taxonomiques présentes dans le point chaud de biodiversité méditerranéen », indique Thomas Galewski. Les espèces de vertébrés ont été ciblées car leurs populations sont bien mieux suivies que celles d’invertébrés (insectes, araignées, mollusques…) ou de plantes. Néanmoins, les listes rouges des espèces menacées démontrent que ces dernières sont aussi dans un mauvais état de conservation en Méditerranée.

      Le volume de données recueillies permet ainsi de calculer l’indice d’abondance représentatif de la biodiversité dans la région et de suivre son évolution depuis l’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique en 1993 (voir infographie).
      Les causes de l’effondrement de la biodiversité méditerranéenne largement connues

      Parmi les raisons de cet effondrement figurent la surpêche (y compris les prises accessoires), la prolifération de barrages sur les cours d’eau, le prélèvement excessif des ressources en eau et l’intensification des pratiques agricoles, qui entraîne également la disparition de paysages culturels emblématiques de la région, comme les cultures en terrasse traditionnelles ou les dehesas[1], riches en biodiversité.
      Des raisons d’espérer

      Malgré un constat sans appel de déclin général de la biodiversité méditerranéenne, les actions de conservation ont eu un impact encourageant : encadrement de la chasse et de la pêche, protection des habitats des espèces les plus rares, contrôle des sources de pollution ou encore renfort des effectifs par réintroductions. Ces mesures et initiatives ont permis de sauver de l’extinction un grand nombre d’espèces, voire même de les faire à nouveau prospérer. C’est le cas par exemple du Bouquetin des Alpes, du Vautour moine, du Pélican frisé et de la Tortue caouanne.

      Soulagée à temps des pressions qui pèsent sur elle, la nature est capable de se régénérer rapidement. « Mais pour que les actions de conservation de la biodiversité soient plus efficaces et permettent de stopper la perte de biodiversité, les gouvernements doivent d’urgence adopter des mesures plus ambitieuses, s’attaquant aux causes profondes du déclin des espèces », assure Thomas Galewski. « Cela passe notamment par des modes de gouvernance plus inclusifs et des modèles socio-économiques compatibles avec les objectifs que nous nous sommes fixés en matière d’environnement ».

      https://tourduvalat.org/actualites/mediterranee-vivante-une-source-inedite-de-donnees-sur-levolution-de-la

      Pour télécharger le rapport :
      https://tourduvalat.org/en/download/33465

      #rapport #biodiversité #Méditerranée

  • How many people has climate change killed already? | Grist
    https://grist.org/climate/how-many-people-has-climate-change-killed-already

    Every year heat kills tens of thousands of people. Their breathing grows shallow, their heart rates flutter, their muscles spasm, and then they die. Heat killed over 100,000 people in 2018, when high temperatures broiled the European Union.

    A new study suggests that climate change was responsible for many of those deaths.

    Source:
    The burden of heat-related mortality attributable to recent human-induced climate change | Nature Climate Change
    https://www.nature.com/articles/s41558-021-01058-x

    #climat #mortalité

  • La puissance féministe - Ou le désir de tout changer

    L’#Amérique_du_Sud est un des coeurs battants du féminisme contemporain. Des millions de #femmes y prennent la rue contre les #féminicides, les #violences qui frappent les minorités de race et de genre, les lois qui répriment l’#avortement et le développement #néo-extractiviste. Figure majeure du féminisme latino-américain, #Verónica_Gago réinscrit ces bouleversements dans l’émergence d’une internationale féministe et propose, avec La #puissance_féministe, un antidote à tous les discours de #culpabilité et de #victimisation. En se réappropriant l’arme classique de la #grève, en construisant un #féminisme_populaire, radical et inclusif, les mouvements sud-américains ont initié une véritable #révolution. C’est à partir de l’expérience de ces luttes que Gago reconceptualise la question du #travail_domestique et de la #reproduction_sociale, expose les limites du #populisme de gauche et dialogue avec Spinoza, Marx, Luxemburg ou Federici. Parce qu’il unit la verve politique du manifeste aux ambitions conceptuelles de la théorie, La puissance féministe est un livre majeur pour saisir la portée internationale du féminisme aujourd’hui.

    https://www.editionsdivergences.com/livre/la-puissance-feministe-ou-le-desir-de-tout-changer
    #féminisme #livre #changement #résistance #extractivisme #intersectionnalité #Amérique_latine

    ping @cede @karine4

  • The Big Climate Movement: Migration and displacement in times of climate change

    Welcome to "The Big Climate Movement: Migration & displacement in times of climate change,” a series of 12 bite-sized videos featuring Dr. Caroline Zickgraf and Dr. François Gemenne of the Hugo Observatory, Dr. Yvonne Su of York University, and 8 young climate activists from 7 countries. In this series, you will explore the contested relationship between climate change and mobility, discover why the term ’climate refugee’ is so controversial, and learn why it is hard to predict numbers of those who will be on the move. You’ll never look at a headline about “climate migration” the same! The series also includes two key case studies, input from youth activists from around the world, and a bonus clip at the end about Coronavirus and its connection to mobility and migration.

    https://www.youtube.com/playlist?list=PL0i55_U4aP2Js9XJhbfmsOyPprpBWKUZg

    voir aussi:
    http://migrationmatters.me/big-climate-movement
    #changement_climatique #climat #migrations #asile #réfugiés_environnementaux #réfugiés_climatiques #vidéos #ressources_pédagogiques

  • « Le genre et la sexualité structurent la question climatique » - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220521/le-genre-et-la-sexualite-structurent-la-question-climatique

    Cara Daggett est professeure adjointe au département des sciences politiques de l’université publique de Virginia Tech (à Blacksburg, dans l’État de Virginie). Elle effectue ses recherches sur l’#écologie_politique_féministe et se penche tout particulièrement sur les #énergies_fossiles.

    En 2018, elle a défini le terme de « #pétro-masculinité » qui, selon elle, permet de mieux appréhender comment l’#extraction et la consommation de combustibles fossiles tel le #pétrole sont emblématiques de la société conservatrice occidentale et de la #masculinité hégémonique.

    Elle a publié en 2019 l’ouvrage The Birth of Energy : Fossil Fuels, Thermodynamics, and the Politics of Work (Duke University Press), qui retrace la généalogie des énergies fossiles, étroitement liée à la domination capitaliste occidentale, à l’émergence du travail industriel et à l’expansion coloniale.

  • #compte-rendu du 5ème #Apér-EAU_scientifique : S. Flaminio ; Léa Riera
    https://reseaux.parisnanterre.fr/compte-rendu-du-5eme-aper-eau-scientifique-s-flaminio-lea-rier

    Le rés-EAUx a le plaisir de vous proposer le compte rendu du 5ème apér-EAU scientifique du 12 avril 2021. Celui-ci a été rédigé par Gaële Rouillé-Kielo, avec des amendements des intervenantes : CR_Apér-EAUx_12042021 En complément, vous trouverez ci-après les présentations … Lire la suite

    #Apér-EAUx_2020-2021 #afrique_australe #changement_climatique #risques_côtiers

  • Usbek & Rica - Le dérèglement climatique est en train de perturber l’axe de rotation de la Terre
    https://usbeketrica.com/fr/article/le-dereglement-climatique-est-en-train-de-perturber-l-axe-de-rotation-d

    Ainsi de l’axe de rotation de la Terre, dont on sait désormais qu’il est perturbé depuis la fin du siècle dernier… par la fonte massive des glaciers de l’Arctique et de l’Antarctique, elle-même largement causée par le dérèglement climatique. D’après un récent rapport de l’Académie des sciences chinoise, la perte de « plusieurs milliards de tonnes de glace par an » dans ces zones a ainsi contribué, par ricochet, à pousser les deux pôles terrestres « vers de nouvelles directions ». Depuis 1980, la position des pôles Nord et Sud du globe a été modifiée d’environ 4 mètres du sud vers l’est, à raison d’une trajectoire de perturbation « 17 fois plus rapide entre 1995 et 2020 qu’entre 1981 et 1995 », notent les chercheurs.

  • Identifying Climate Adaptive Solutions to Displacement in Somalia

    This assessment report created by Samuel Hall for IOM, UNEP, and the Directorate for Environment and Climate Change of the Somali Government explores the interactions between climate change, displacement and urbanisation. It answers two key questions in the context of the Somali cities of Baidoa and Kismayo: What factors trigger climate-induced migration? And what adaptive and transformative solutions may contribute to building resilience amid displacement and climate change – at both the community and policy levels?

    https://www.samuelhall.org/publications/iom-amp-unep-nbspidentifying-climate-adaptive-solutions-to-displacement-

    table des matières:

    #changement_climatique #Somalie #rapport #IDPs #déplacés_internes #réfugiés_environnementaux #réfugiés_climatiques

  • Cartes sensibles ou subjectives

    Cartographie sensible ou subjective
    Pour Quentin Lefèvre, la cartographie sensible (ou #cartographie_subjective) peut se définir comme un média de restitution de l’#expérience du territoire ou encore comme la "#spatialisation_sensible de données sensibles".
    http://quentinlefevre.com/cartographie-sensible

    Cartographie sensible, émotions et #imaginaire
    #Elise_Olmedo cerne les contours théoriques et méthodologiques de la cartographie sensible, en décrit les étapes de création et s’interroge sur ses impacts, son utilité et ses limites, à partir d’une expérimentation faite sur le terrain au Maroc, à Marrakech, au printemps 2010.
    http://visionscarto.net/cartographie-sensible

    Cartographier les #interstices de la #ville
    En faisant remonter à la surface les éléments du #paysage, l’artiste scénographe #Mathias_Poisson délivre des informations sur l’#ambiance des lieux, qui sensorialisent la carte. Élise Olmedo rend compte de cette #expérience_urbaine subjective dans ce beau billet.
    http://www.strabic.fr/Mathias-Poisson-Cartographier-les-interstices-de-la-ville

    Cartes et cartographie des ressentis et représentations d’individus
    La cartographie d’objets tels que des #ressentis (une gêne) ou des représentations de l’#espace_vécu (un risque) relatés par des individus mobilise des bagages conceptuels et techniques nombreux, nécessitant une mise au point sémantique et méthodologique. Aurélie Arnaud discute l’état de la recherche dans ce domaine dans la revue M@ppemonde.
    https://journals-openedition-org/mappemonde/4666

    Et si les cartes permettaient aussi d’explorer l’#invisible ?
    C’est ce que propose l’atelier pédagogique de la BNF "Les cartes de l’invisible".
    http://c.bnf.fr/JtG

    L’#Otletosphère
    Cette cartographie relationnelle des personnalités et institutions liées à #Paul_Otlet cherche à mettre en visibilité la forte implication de l’auteur au sein des organisations pacifistes internationales ainsi qu’au sein des institutions bibliographiques et documentaires.
    http://hyperotlet.huma-num.fr/otletosphere/117

    Pour une pratique féministe de la #visualisation de données
    #Donna_Haraway, dans son essai fondateur sur les #savoirs_situés, offre une critique brillante non seulement de la représentation visuelle mais de la préférence extrême et perverse donnée aux yeux sur le corps dans la pensée occidentale.
    http://visionscarto.net/visualisation-donnees-feministe
    #feminisme

    Nouvelles cartographies – Lettres du #Tout-Monde
    Ce projet de création expérimental et ouvert à tou.te.s a été lancé par des artistes et journalistes associés au #Labo_148. Quelle sera la cartographie du monde après la crise sanitaire ? Que redéfinit-elle ? Quelles urgences « à rêver un autre rêve, à inventer d’autres espoirs » s’imposent ? Le “Tout-Monde” selon #Edouard_Glissant, est cette inextricabilité de nos devenirs, et en cela, il invite à une poétique active de la #mondialité, de rencontres des imaginaires. Voir notamment l’expérience de Paul Wamo Taneisi : “Je porterai moi-même ma carte géographique”
    http://www.labo148.com/category/nouvelles-cartographies

    #Cartographies_traverses
    « Cartographies traverses » est un dispositif de recherche-création qui regroupe des productions visuelles et sonores traitant des expériences migratoires contemporaines.
    http://visionscarto.net/cartographies-traverses

    Re-dessiner l’expérience, art, sciences, conditions migratoires
    #Sarah_Mekdjian et #Marie_Moreau utilisent la cartographie avec des migrants "pour un autre partage du sensible". Le projet débouche sur l’élaboration d’une très belle carte sensible (à voir).
    http://www.antiatlas-journal.net

    Cartes de migrants
    L’artiste camerounais #Jean_David_Nkot réalise des portraits avec des cartes afin de "représenter les nombreux lieux qui se bousculent dans la tête des migrants" : https://wepresent.wetransfer.com/story/jean-david-nkot

    Cartes d’ici et d’ailleurs
    Favoriser l’inclusion sociale des personnes migrantes en France à travers des ateliers de #cartographie_participative et sensible (CartONG) : tel est l’objectif global du projet “Cartes d’ici et d’ailleurs”, soutenu par la Fondation de France et mis en oeuvre par #CartONG.
    http://veillecarto2-0.fr/2018/12/21/carte-sensible-un-outil-dinclusion-sociale

    #Guerilla_Cartography
    L’objectif de Guerrilla Cartography est d’utiliser l’#art pour promouvoir une #cartographie_collaborative et engagée. Le site rassemble plusieurs atlas originaux et artistiques sur l’#eau, la #nourriture, les migrants.
    http://www.guerrillacartography.org

    Plateforme Art & Géo de Cartes Sensibles
    Proposé par le polau-pôle des arts urbains et #Crévilles, ce site regroupe des cartes artistiques et géographiques qui rendent compte d’un territoire existant en assumant un regard sensible et/ou subjective. Il est conçu comme un outil de ressource et de partage pour chercheurs, artistes et curieux.
    http://polau.org/pacs

    L’art est dans la cARTe
    #Ghislaine_Escande est artiste peintre et plasticienne. Avec ses cARTes, elle redessine le Monde et nous fait voyager.
    http://neocarto.hypotheses.org/10407

    Carte sensible du festival de #Glastonbury
    Le plan du célèbre festival de musique et d’arts de Glastonbury au Royaume-Uni selon The Word Magazine.

    La carte subjective du musicien #Nick_Cave
    Il s’agit d’une affiche de 2006 pour le concert de Nick Cave à Manchester en Angleterre. Elle contient plus de 50 énigmes basées sur les paroles de ses chansons. Voir cette vidéo qui revient sur le sens de cette carte subjective.
    http://www.davidrumsey.com/luna/servlet/s/3ypdis

    Médier les récits de vie. Expérimentations de #cartographies_narratives et sensibles
    Article de Sarah Mekdjian et Élise Olmedo paru en 2016 sur le site de M@ppemonde.
    http://mappemonde.mgm.fr/118as2
    #cartographie_narrative

    Cartographier une année de sa vie
    #Nicholas_Felton est un artiste designer qui traduit les données de la vie quotidienne en objets et en expériences significatives. Il est l’auteur de plusieurs rapports annuels qui résument les événements de l’année en cartes et graphiques rendant compte de son expérience subjective.
    http://feltron.com/FAR08.html

    Cartographie du #confinement en période d’épidémie
    L’artiste britannique #Gareth_Fuller (https://fullermaps.com/artworks/quarantine-maps) raconte en 14 cartes l’expérience de survie que représente la #quarantaine. Un grand nombre de cartes décrivant différents vécus en mode confiné sur Citylab (www.citylab.com/life/2020/04/neighborhood-maps-coronavirus-lockdown-stay-at-home-art/610018/). Le confinement en croquis, vu de France : géographie politique, sociale et culturelle du monde post-Covid19 par #Jérôme_Monnet (Cybergéo : https://journals.openedition.org/cybergeo/34804). Une manière de décaler le regard sur le monde peut être d’utiliser (et d’admirer au passage) les très belles oeuvres de #street-art (https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/street-art/coronavirus-tour-du-monde-des-plus-belles-oeuvres-de-street-art-face-a-) produites dans le contexte de la pandémie. #Virginie_Estève a proposé un projet cartographique à ses élèves de 4e : cartographier leur espace vécu de confinement et aborder le paysage sensible depuis leur fenêtre. La preuve que l’on peut continuer à faire de la géographie et travailler à distance, moyennant quelques aménagements ( voir ce Genialy : https://view.genial.ly/5e80c8155ad5150d93dab237/guide-geographie-du-confinement). Julien Dupont (Kobri), professeur d’histoire-géographie en collège à Vaulx-en-Velin et auteur de fictions radiophoniques et cartographiques, a mis en ligne sur son site Kartokobri (https://kartokobri.wordpress.com) ses cartes quotidiennes du confinement. #SCOPIC (http://www.revuesurmesure.fr/issues/battre-aux-rythmes-de-la-ville/explorations-sensibles-de-notre-1km) s’est interrogée sur l’expérience du kilomètre autour de nos habitats. Pour d’autres liens, consulter le billet "Faire de la géographie en période de confinement" (https://cartonumerique.blogspot.com/2020/03/geographie-et-confinement.html).

    Maps of Home
    "Maps of Home" est une vision nostalgique faite des souvenirs de #Janesville dans le #Wisconsin, où l’auteur a grandi et où il a dû revenir à cause de la pandémie.
    http://moriartynaps.org/maps-of-home

    Suivre ses proches en temps de guerre
    Carte dessinée à la main par ma grand-mère pour suivre les mouvements de mes grands-pères pendant la Seconde Guerre mondiale (1943-1945).
    http://www.reddit.com/comments/be814f

    #Nomadways
    Le groupe Nomadways a invité 24 artistes, éducateurs et travailleurs sociaux à découvrir et explorer l’espace à partir de leurs #émotions et à créer leurs propres cartes subjectives dans un but de construction et d’inclusion communautaires.
    http://nomadways.eu/subjective-mapping-2017-france

    Cartographie autochtone, activités extractives et représentations alternatives
    Le réseau #MappingBack a pour objectif de fournir du soutien cartographique aux membres des communautés autochtones luttant contre les industries extractives sur leur territoire. MappingBack cherche à utiliser la cartographie comme un outil de #résistance.
    http://mappingback.org/home_fr
    #peuples_autochtones #extractivisme

    #Native_land, cartographier les voix autochtones
    Le site Native Land, mis sur pied en 2015 par #Victor_Temprano, propose un outil cartographique participatif permettant une conceptualisation décoloniale des Amériques, du #Groenland, de l’#Australie et de la #Nouvelle-Zélande. Lire la présentation du site.
    http://native-land.ca
    #décolonial

    Cartographie et #langues_autochtones
    #Marlena_Myles utilise son art pour célébrer sa culture et sa langue autochtones ainsi que pour aider le public (notamment les enfants) à comprendre l’importance des traditions et de l’histoire orales autochtones. Ses cartes racontent le passé, le présent et l’avenir du peuple et de la langue du #Dakota.
    http://marlenamyl.es/project/dakota-land-map
    #histoire_orale

    Counter Mapping
    #Jim_Enote, agriculteur #zuni traditionnel dans le Colorado (Etats-Unis), collabore avec des artistes pour créer des cartes qui ramènent une voix et une perspective autochtones à la terre. Ces cartes zunis s’inspirent profondément d’expériences partagées de lieux dans une volonté de #réappropriation du territoire par les #Amerindiens.
    http://emergencemagazine.org/story/counter-mapping

    Cartographie personnelle et subjective de #Mary_Jones
    Au cours de ses dérives dans la ville de #Des_Moines, Mary Jones observe les lieux et les habitant⋅e⋅s, fait des photos, remplit des carnets d’#esquisses, prend des notes, enregistre parfois aussi des sons. Une masse de matériaux bruts qu’elle assemble ensuite en images hybrides (#collages, #superpositions, #sampling_visuels) qui composent une sorte de cartographie personnelle, subjective, voire intime de la cité et de ses marges.
    http://aris.papatheodorou.net/une-flaneuse-a-la-derive

    Cartographier les espaces vécus et les émotions (#Drusec)
    La ville telles qu’elle est vécue par les usagè.re.s de drogue marginalisés de #Bordeaux.
    http://drusec.hypotheses.org/1722

    #Queering_the_Map
    Queering the Map est un projet de cartographie généré par la communauté #queer afin de géolocaliser des moments, des souvenirs et des histoires par rapport à leur espace physique. En cartographiant ces moments éphémères, Queering the Map vise à créer une archive vivante d’expériences queer.
    http://queeringthemap.com

    Cartographie subjective des Etats-Unis par #Paul_Steinberg
    Cette série de vues subjectives des Etats-Unis et du monde a été réalisée par Saul Steinberg pour des couvertures anciennes de magazines (The New Yorker ou autres)
    http://saulsteinbergfoundation.org/essay/view-of-the-world-from-9th-avenue

    La cartographie au service des théories platistes
    La théorie de la Terre Plate perdure jusqu’à aujourd’hui. La réalisation de cartes à l’image de la #terre_plate devient un objet de promotion de ces théories.
    http://veillecarto2-0.fr/2020/09/22/la-cartographie-au-service-des-theories-platistes

    Le monde vu de...
    Une série de vues du monde à partir de #New_York, #San_Francisco et différentes villes des Etats-Unis (lire notre article sur le monde vu de la Silicon Valley).
    https://imgur.com/a/XTnSn#0

    Le monde vu par les Anciens
    Cet atlas de #Karl_Müller de 1874 reproduit "les systèmes géographiques des Anciens" et d’une certaine manière la façon dont ces systèmes de représentation de l’#Antiquité étaient eux-mêmes vus au XIXe siècle.
    http://geodata.mit.edu/catalog/princeton-r207tq824

    L’Europe vue de la Russie
    L’Europe vue de Moscou et l’Asie vue d’#Irkoutsk pendant la Guerre froide (1952).
    https://www.reddit.com/r/MapPorn/comments/epdn4c/europe_from_moscowasia_from_irkutsk_time_magazine

    Cartographie et subjectivité chez #Alexander_von_Humboldt
    En scrutant minutieusement les différentes cartes réalisées par Alexander #von_Humboldt, on remarque certaines particularités, des mentions qui, à priori, n’auraient pas lieu de s’y trouver tant elles témoignent de la subjectivité de l’auteur.
    http://visionscarto.net/Humboldt-carto-subjective

    Le monde sens dessus dessous
    Un planisphère renversé montrant la Terre vue depuis l’hémisphère sud (à télécharger en haute résolution). Consulter la page des #projections cartographiques (http://cartonumerique.blogspot.com/p/projections-cartographiques.html) pour accéder à d’autres vues renversantes de la Terre.
    https://www.digitalcommonwealth.org/search/commonwealth:9s161j433

    Cartographie ultrapériphérique, et si on changeait de point de vue
    Une carte des territoires ultramarins vus depuis l’hémisphère sud.
    http://www.une-saison-en-guyane.com/extras/carte/carto-ultraperipherie-si-on-changeait-de-point-de-vue%e2%80%89

    Projections du futur
    Les projections du futur seront probablement centrées sur les océans, comme ces deux cartes du monde en projection Mercator oblique qui représentent les continents tout autour d’un océan unique.
    http://rightbasicbuilding.com/2019/09/09/the-world-maps-of-the-future

    Carte subjective de #Paris en 2050
    Cette carte imagine Paris en 2050, lorsque les effets du #réchauffement_climatique se seront durement faits ressentir... si rien n’est fait. Voir notre article de présentation : https://cartonumerique.blogspot.com/2019/02/carto-subjective-geo-prospective.html
    http://www.deuxdegres.net/projects/paris-2050
    #changement_climatique

    Utiliser des #SIG pour cartographier les #pratiques_spatiales
    Des recherches récentes montrent l’intérêt d’utiliser les données fournies par les #réseaux_sociaux pour les cartographier et mettre en évidence des comportements des individus dans l’espace.
    http://www.gislounge.com/using-gis-to-analyze-peoples-attitudes

    Cartographie collaborative
    L’objectif de ce site est de développer un ensemble d’usages pour aider à la dissémination des pratiques collaboratives en matière de cartographie, que ce soit pour le citoyen ou au sein de structures (associations, collectivités, milieu scolaire).
    http://cartographie-collaborative.eu

    #Mapquote
    Le projet collaboratif Mapquote prend la forme d’une #carte_interactive où chaque utilisateur peut déposer une #citation de #romans où il est question de cartes.
    http://neocarto.hypotheses.org/6502

    L’usage de Google Maps dans « #Netherland »
    Netherland est une belle réflexion désabusée sur les lieux et le déplacement, l’#espace et la #séparation, le fait de pouvoir être physiquement dans un lieu et mentalement dans un autre. Google Maps n’intervient que dans deux courts passages au début et à la fin du livre (source : Spacefiction)
    http://spacefiction.fr/2009/11/01/google-maps-enters-litteraturegoogle-maps-entre-dans-la-litterature

    #Hoodmaps
    Hoodmaps permet de créer des cartes participatives pour éviter les #pièges_à_touristes et fréquenter les quartiers branchés de la ville. La typologie est assez basique, voire un peu réductrice : entre les “hipsters”, les touristes, les étudiants, les “riches”, les “costards” et les “normaux”, mais permet de rapidement identifier les différents quartiers d’une ville.
    http://hoodmaps.com

    Apprendre sur le territoire en représentant son territoire
    Carte sensible élaborée par une classe de 1re ES qui montre la vision de leur lycée. A compléter par l’interview de Sophie Gaujal pour le Café pédagogique : L’approche sensible en cours de géographie, un ingrédient du bonheur ?
    http://hal.archives-ouvertes.fr

    Cartographie ton quartier
    Les cartes postales géocartographiques permettent d’articuler géographie spontanée et géographie raisonnée. Organisé par Sophie Gaujal, en partenariat avec le Café pédagogique, la Cité de l’architecture et l’IGN, le concours Cartographie ton quartier récompense les cartes postales cartographiques réalisées par des classes.
    http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie

    Atelier de cartographie sensible (Ehess)
    La plateforme SIG de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, met à disposition des ressources sur la cartographie sensible dans le cadre des ateliers Géomatique et humanités numériques qu’elle organise, notamment sur Gennevilliers.
    http://psig.huma-num.fr/cartes-sensibles

    #Cartes_mentales dans le nord de #Marseille
    Ce billet de #Jérémy_Garniaux relate un atelier « cartes mentales » mené à Marseille, dans les 14, 15 et 16e arrondissements, par une plate-forme culturelle hors-les-murs constituée de cinq structures culturelles du Nord de Marseille.
    http://www.mapper.fr/cartes-mentales-dans-le-nord-de-marseille

    Chicago HomeStories Project
    Le projet est né à #Chicago et commence à se diffuser dans le monde. Il s’agit d’encourager les citoyens par des #marches_civiques à en savoir plus sur leur quartier.
    http://www.nationalgeographic.org/projects/out-of-eden-walk/blogs/lab-talk/2021-04-chicago-homestories-goes-global

    Concours #cartographie_imaginaire
    Cartographier la ville de demain, son quartier dans le futur, son école ou son collège idéal...
    http://www.concourscarto.com/accueil-cci

    Concours de dessin de cartes du monde pour enfants
    Le concours #Barbara_Petchenik est un concours biennal de dessin de carte destiné aux enfants. Il a été créé par l’Association cartographique internationale en 1993 dans le but de promouvoir la représentation créative du monde sous forme graphique par les enfants.
    http://icaci.org/petchenik

    Lignes d’erre - Les cartes de #Fernand_Deligny
    Pendant des années, Deligny a dessiné et fait dessiner des cartes de ce qu’il appelle leurs #lignes_d’erre, soit les trajets « libres » des #enfants sur leur aire de séjour. Il a perçu, par l’observation, que les autistes avaient une autre façon d’être au monde, une autre manière d’incarner l’humain.
    http://culture.univ-lille1.fr/fileadmin/lna/lna60/lna60p34.pdf

    La carte sensible de #Boulogne-Billancourt
    Un projet pédagogique conduit par une équipe d’enseignants du lycée J. Prévert de Boulogne-Billancourt avec des classes de Seconde.
    http://www.cafepedagogique.net

    La "carte du Tendre" de #Nantes
    #Gwenaëlle_Imhoff et #Emilie_Arbey, professeures de français et d’histoire géographie au collège Gutenberg de Saint-Herblain ont amené leurs 4èmes à réaliser de nouvelles « Cartes du Tendre » à la manière de Madame de Scudéry pour inventer « une géographie nantaise de l’Amour ». Enjeu de ce travail créatif et collaboratif, visuel et oral : aider les élèves à s’approprier « l’espace urbain proche et pourtant trop souvent lointain ».
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2020/08/31082020Article637344555283464848.aspx
    http://www.pedagogie.ac-nantes.fr/lettres/continuite-pedgogique-et-numerique-en-lettres-carte-du-tendre-pr

    Cartographier l’#insécurité au collège
    Professeure d’histoire-géographie au collège Molière de Beaufort en Anjou, #Anaïs_Le_Thiec lance sa classe de 5ème dans une cartographie sensible du collège. Elle les invite à libérer leur parole via une #storymap.
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/10/18102019Article637069844590338061.aspx

    Dans ma ville on traîne
    Visite guidée et habitée par le rappeur #Orelsan, qui propose une description de la ville de #Caen. L’intérêt principal est de rappeler qu’un espace géographique, avant d’être un objet d’étude, reste surtout un lieu de vie que l’on habite. Le rappeur énumère ses souvenirs d’enfant, d’adolescent, d’étudiant. Ce faisant, il raconte SA ville. Il associe chaque action passée au lieu où elle s’est déroulée.
    http://lhistgeobox.blogspot.com/2020/10/dans-ma-ville-on-traine-visite-guidee.html

    Des lieux où l’on exprime ses sentiments
    Carte interactive des lieux où les étudiants ont déclaré avoir pleuré sur le campus de l’université de Waterloo aux Etats-Unis (avec les commentaires). Cela correspondrait-il aux bâtiments de sciences et de mathématiques ?
    http://www.reddit.com/r/dataisbeautiful/comments/l3t3xx/oc_an_interactive_map_of_where_students_have

    Psycho-géographie de la ville de #Gibellina
    Quand les artistes essaient de tromper les algorithmes de télédétection. C’est ce qu’a fait l’artiste #Burri avec une oeuvre d’art gigantesque couvrant les ruines de la vieille ville de Gibellina en Italie (à voir dans Google Maps)
    http://www.archdaily.com/958178/the-psycho-geography-of-the-cretto-di-burri

    Lyon-La Duchère 2030 : imaginer des scénarios prospectifs
    Ces #scénarios prospectifs sont proposés par des élèves de 2nde du Lycée La Martinière-Duchère concernant le projet d’aménagement urbain #Lyon-La Duchère 2030.
    http://canabae.enseigne.ac-lyon.fr/spip/spip.php?article1103

    #Cartographie_sonore du quartier de l’Union (#Lille - #Roubaix - #Tourcoing)
    Réalisé dans le cadre du projet de recherche Géographie et prospective piloté par l’IFE, cette expérimentation pédagogique a permis de découvrir par l’expérience spatiale un projet d’#aménagement_urbain d’envergure (son évolution, ses acteurs et ses enjeux) dans l’environnement proche des élèves, en privilégiant une géographie fondée sur l’expérience du terrain.
    http://ife.ens-lyon.fr/geo-et-prospective/projet/cartographie-sonore-du-quartier-de-lunion

    #Cartophonies
    Comment sonne le monde ? Le site « Cartophonies » a pour objectif d’explorer l’#expérience_sonore contemporaine et d’aider a les prendre en compte dans l’avenir et dans les projets de transformation. Il contribue à construire une connaissance des milieux habités, du vécu des espaces et des ambiances contemporaines, celles du passé proche comme celles du futur.
    http://www.cartophonies.fr
    #son

    Cartes et mise en récit des mobilités
    Dans le cadre d’une recherche doctorale, #Sylvie_Joublot-Ferré étudie les spatialités des adolescents en s’appuyant sur la cartographie de leurs déplacements quotidiens enregistrés sous forme de traces GPS et en analysant ces cartes comme des #récits_de_vie.
    http://www.researchgate.net
    http://www.radiobus.fm/episode/interview-de-sylvie-joublot-ferre-hepl

    Comment les enfants ont perdu le droit de se déplacer
    Carte montrant le territoire pratiqué pendant l’enfance sur quatre générations à #Sheffield.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-462091/How-children-lost-right-roam-generations.html

    Comment les jeunes géographes ressentent-ils le monde contemporain ?
    Un exercice de cartographie sensible proposé à des étudiants de master destinés à s’orienter vers le monde associatif donne un regard sur leurs représentations du monde. Environnement menacé, mobilités généralisées, et questionnements autour de la mondialisation émergent de ces cartes mentales, témoignant des inquiétudes d’une génération.
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/cartographie-emotions-monde-contemporain

    « Mais madame, je n’y suis jamais allé ! »
    Un #voyage_virtuel à #La_Réunion à travers la confection de #cartes_postales sensibles par des élèves de lycée professionnel. La #géographie_expérientielle ce n’est pas seulement du vécu, ce sont aussi (et surtout) des représentations (article extrait des Cahiers pédagogique, n° 559 "L’aventure de la géographie".
    http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-madame-je-n-y-suis-jamais-alle

    Tour de la France par deux enfants (G. Bruno)
    Cet ouvrage constitue l’archétype du roman scolaire géographique. Réédité de nombreuses fois depuis sa sortie en 1877, l’ouvrage a connu un énorme succès (plus de 9 millions d’exemplaires), contribuant à façonner une image du territoire national.
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5684551x

    Une géographie subjective à travers les romans d’aventure pour la jeunesse
    Aurélie Gille Comte-Sponville, Modernité et archaïsme des lieux dans les romans d’enquête et d’aventure pour la jeunesse pendant les Trente Glorieuses en France, thèse soutenue en 2016. L’importance des lieux correspond à la quête d’une #utopie de l’enfance éternelle, qui figerait non seulement les héros dans la perfection de leur âge, mais aussi les lieux, dans une forme d’uchronie idéalisée.
    http://www.theses.fr/2016ARTO0008

    Le #Londres des romans de #John_Le_Carré
    #Mike_Hall a été chargé de dessiner pour l’éditeur Penguin Books la carte des personnages, des lieux et des scènes de romans d’espionnage de John Le Carré.
    http://thisismikehall.com/smileyslondon

    La carte de la classe de khâgne
    Cartographie subjective de la classe khâgne par Gus (@ecsolius) : quand un khagneux dresse la carte symbolique d’une année en prépa littéraire
    http://twitter.com/ecsolius/status/1292071140047937536

    La carte des mathématiques
    La carte du "#Mathematistan" représente les rapports ambigus que l’on peut avoir les #mathématiques. Une région souvent inaccessible ?
    http://www.reddit.com/r/math/comments/2av79v/map_of_mathematistan_source_in_comments

    Cartographie de son appartement
    Géographie de mon appartement vu par Thibaut Sardier.
    http://twitter.com/tsardier/status/1326832393655816192

    Cartographie imaginaire du nourrisson
    @LittleBigData suit, en infographies et sur les réseaux sociaux, les tourments et les joies de #jeunes_parents (voir cette présentation). Le résultat est un cartographie imaginaire des premiers mois de la vie d’un enfant. Avec une magnifique carte de la première année extraite de l’ouvrage Le Bébégraphe publié par Claire Dealberto et Jules Grandin aux éditions Les Arènes en 2021.
    http://twitter.com/LittleBigData_/status/1263721598076555265

    Carte des #lieux_communs
    De "l’usine à gaz" au "terrain d’entente", @LaMineComics passe en revue tous nos lieux communs inspirés de métaphores géographiques.
    http://twitter.com/LaMineComics/status/1097068721846321152

    https://cartonumerique.blogspot.com/p/cartes-sensibles.html

    #cartographie_sensible #bibliographie #ressources_pédagogiques

    ping @visionscarto @odilon @reka

  • La Face cachée des #énergies_vertes

    Voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires… La transition énergétique laisse entrevoir la promesse d’un monde plus prospère et pacifique, enfin libéré du pétrole, de la pollution et des pénuries. Mais cette thèse officielle s’avère être un mythe : en nous libérant des combustibles fossiles, nous nous préparons à une nouvelle dépendance à l’égard des métaux rares. De graves problèmes écologiques et économiques pour l’approvisionnement de ces ressources stratégiques ont déjà commencé. Et si le « monde vert » qui nous attend se révélait être un nouveau cauchemar ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/61421_1

    #film #film_documentaire #documentaire

    #COP21 #COP_21 #transition_énergétique #technologie #technologies_vertes #voiture_électrique #énergies_propres #extractivisme #mines #green-washing #greenwashing #délocalisation_de_la_pollution #pétrole #métaux_rares #néodyme #cobalt #graphite #lithium #photovoltaïque #énergie_solaire #énergie_éolienne #éolienne #solaire #dépendance #RDC #République_démocratique_du_Congo #Australie #Chili #Bolivie #Indonésie #Chine #industrie_minière #Mongolie #Terres_rares #eaux_usées #radioactivité #réfugiés_des_technologies_vertes #eau #IDPs #déplacés_internes #cuivre #santé #Chuquicamata #cancer #Aliro_Boladas #centrales_à_charbon #modèle_économique_extractiviste #énergies_renouvelables #engie #Norvège #charbon #hypocrisie #green_tech #zéro_émissions #changement_climatique #Jean-Louis_Borloo #ADEME #Renault #bornes_électriques #Rapport_Syrota #Jean_Sirota #BYD #EDF #Photowatt #Péchiney_métallurgie #magnésium #nationalisme_des_ressources #Bolivie #recyclage #déchets #décharges_sauvages #Neocomp #fausse_transition #sobriété #progrès_technologique #décroissance #énergies_renouvelables

    –-

    déjà signalé par @odilon sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/888273

    • « La face positive des énergies vertes »

      Le documentaire « La face cachée des énergies vertes » est passé fin novembre sur Arte. Truffé d’erreurs et d’arguments partisans, allant jusqu’à comparer le problème des pales d’éoliennes, soit disant non recyclables, à celui posé par les déchets nucléaires !

      Autre exemple : ce documentaire assène que les énergies vertes et que les batteries nécessitent obligatoirement l’utilisation de terres rares. Ce n’est pourtant pas du tout l’avis de l’Ademe. D’autre part, le photovoltaïque n’utilise jamais de terres rares. Et pour l’éolien et les voitures électriques, leur utilisation dans les moteurs à aimants permanents permet de gagner en performances, mais cet usage n’est ni systématique, ni indispensable.

      Cet article présente :

      – La quinzaine d’erreurs grossières parmi les très nombreuses qui émaillent ce documentaire.
      – Le cercle vertueux du photovoltaïque et de l’éolien : plus on en installe, plus on réduit les émissions de gaz carbonique.
      – Que nos voitures contiennent davantage de terres rares que les voitures électriques sans moteurs à aimants permanents.
      – Pour qui roule le journaliste Guillaume Pitron, à l’origine de ce documentaire.

      En se fondant sur les avis qui se colportent, principalement sur la production des terres rares utilisées dans les énergies vertes, Guillaume Pitron, qui a enquêté dans une douzaine de pays, nous fait visiter quelques sites d’exploitation qui portent atteinte à l’environnement et à la santé des travailleurs.

      Hélas ce documentaire est gâché autant par sa partialité, que par de très nombreuses erreurs grossières.

      https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2390
      https://seenthis.net/messages/894307

    • Geologic and anthropogenic sources of contamination in settled dust of a historic mining port city in northern Chile: health risk implications

      Chile is the leading producer of copper worldwide and its richest mineral deposits are found in the Antofagasta Region of northern Chile. Mining activities have significantly increased income and employment in the region; however, there has been little assessment of the resulting environmental impacts to residents. The port of Antofagasta, located 1,430 km north of Santiago, the capital of Chile, functioned as mineral stockpile until 1998 and has served as a copper concentrate stockpile since 2014. Samples were collected in 2014 and 2016 that show elevated concentrations of As, Cu, Pb, and Zn in street dust and in residents’ blood (Pb) and urine (As) samples. To interpret and analyze the spatial variability and likely sources of contamination, existent data of basement rocks and soil geochemistry in the city as well as public-domain airborne dust were studied. Additionally, a bioaccessibility assay of airborne dust was conducted and the chemical daily intake and hazard index were calculated to provide a preliminary health risk assessment in the vicinity of the port. The main conclusions indicate that the concentrations of Ba, Co, Cr, Mn, Ni, and V recorded from Antofagasta dust likely originate from intrusive, volcanic, metamorphic rocks, dikes, or soil within the city. However, the elevated concentrations of As, Cd, Cu, Mo, Pb, and Zn do not originate from these geologic outcrops, and are thus considered anthropogenic contaminants. The average concentrations of As, Cu, and Zn are possibly the highest in recorded street dust worldwide at 239, 10,821, and 11,869 mg kg−1, respectively. Furthermore, the contaminants As, Pb, and Cu exhibit the highest bioaccessibilities and preliminary health risk indices show that As and Cu contribute to elevated health risks in exposed children and adults chronically exposed to dust in Antofagasta, whereas Pb is considered harmful at any concentration. Therefore, an increased environmental awareness and greater protective measures are necessary in Antofagasta and possibly other similar mining port cities in developing countries.

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5922233

      #santé #mines

    • L’association #Vernunftkraft

      Aufgeklärte und deshalb zu Recht besorgte Bürger dieses Landes (https://www.vernunftkraft.de/bundesinitiative) erkennen hinsichtlich der Rationalität energiepolitischer Entscheidungen nicht hinnehmbare Defizite.

      Die Zerstörung von Wäldern zwecks Ansiedlung von volkswirtschaftlich sinnlosen Windindustrieanlagen ist dabei die Spitze des Eisbergs.

      Zentrale Elemente der gegenwärtigen Energiepolitik sind extrem unvernünftig.

      Daher möchten wir der Vernunft Kraft geben.
      https://www.vernunftkraft.de

    • La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique

      En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

      Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.

      http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-La_guerre_des_m%C3%A9taux_rares-9791020905741-1-1-

      #livre #Guillaume_Pitron

    • Rapport ADEME 2012 :

      Énergie et patrimoine communal : enquête 2012

      L’enquête « Énergie et patrimoine communal » est menée tous les cinq ans depuis 1990. Elle porte sur les consommations d’énergie et les dépenses payées directement par les communes sur trois cibles principales : le patrimoine bâti, l’éclairage public et les carburants des véhicules.

      https://www.ademe.fr/energie-patrimoine-communal-enquete-2012

      –—

      Rapport ADEME 2015 :


      Scénarios 2030-2050 : une vision énergétique volontariste

      Quel mix énergétique pour les années 2030-2050 ? L’ADEME actualise son scénario Énergie Climat et propose des mesures pour contribuer à la déclinaison du plan CLIMAT.

      Les objectifs ambitieux du Plan Climat lancé par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, confirment la stratégie volontariste de la France pour la transition énergétique. Dans le contexte actuel de mise à jour de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), l’actualisation du scénario énergie-climat de l’ADEME vient contribuer aux réflexions pour mettre en oeuvre ces objectifs.

      Cette contribution est double : d’une part, l’actualisation des « Visions énergétiques » de l’ADEME, qui souligne l’enjeu que représente l’atteinte des objectifs ambitieux inscrits dans la loi, et d’autre part, l’étude « Propositions de mesures de politiques publiques pour un scénario bas carbone », qui propose une liste de mesures concrètes à mettre en oeuvre.

      https://www.ademe.fr/recherche-innovation/construire-visions-prospectives/scenarios-2030-2050-vision-energetique-volontariste

    • En #Géorgie, la révolte de la “capitale du #manganèse” contre une exploitation hors de contrôle

      Le développement de technologies comme les voitures électriques a fait grimper la demande de manganèse. À #Tchiatoura, où cette ressource est abondante, on en paie les conséquences : excavations à tout-va, paysage saccagé, maisons qui s’effondrent, et main-d’œuvre mal payée.

      La grogne sociale monte depuis 2019 dans le district de Tchiatoura, ancienne “capitale” soviétique de la production de manganèse. Depuis trois mois, 3 500 mineurs sont en #grève pour réclamer la hausse de leurs salaires (qui ne dépassent pas 250 euros) et une meilleure assurance maladie. À la mi-mai, quelques mineurs du village de #Choukrouti, près de Tchiatoura, se sont cousus la bouche et ont entamé une #grève_de_la_faim, rapporte le site géorgien Ambebi.

      Face au silence des autorités locales et nationales, depuis le 31 mai, dix familles font un sit-in devant l’ambassade des États-Unis (la puissance occidentale la plus influente en Géorgie), à Tbilissi, la capitale. “Les gens réclament des compensations pour leur maison et demandent l’aide des diplomates étrangers”, pour rappeler à l’ordre la compagnie privée #Georgian_Manganese, filiale géorgienne de la société britannique #Stemcor, explique le site Ekho Kavkaza.

      Les habitants protestent contre les dégâts écologiques, économiques et culturels causés par une extraction intensive à ciel ouvert du manganèse. Utilisé dans la fabrication de l’acier, la demande pour ce métal est en forte croissance, notamment pour les besoins de l’industrie des véhicules électriques, des piles, des batteries et circuits électroniques.

      #paywall

      https://www.courrierinternational.com/article/degats-en-georgie-la-revolte-de-la-capitale-du-manganese-cont

    • En #Géorgie, la révolte de la “capitale du #manganèse” contre une exploitation hors de contrôle

      Le développement de technologies comme les voitures électriques a fait grimper la demande de manganèse. À #Tchiatoura, où cette ressource est abondante, on en paie les conséquences : excavations à tout-va, paysage saccagé, maisons qui s’effondrent, et main-d’œuvre mal payée.

      La grogne sociale monte depuis 2019 dans le district de Tchiatoura, ancienne “capitale” soviétique de la production de manganèse. Depuis trois mois, 3 500 mineurs sont en #grève pour réclamer la hausse de leurs salaires (qui ne dépassent pas 250 euros) et une meilleure assurance maladie. À la mi-mai, quelques mineurs du village de #Choukrouti, près de Tchiatoura, se sont cousus la bouche et ont entamé une #grève_de_la_faim, rapporte le site géorgien Ambebi.

      Face au silence des autorités locales et nationales, depuis le 31 mai, dix familles font un sit-in devant l’ambassade des États-Unis (la puissance occidentale la plus influente en Géorgie), à Tbilissi, la capitale. “Les gens réclament des compensations pour leur maison et demandent l’aide des diplomates étrangers”, pour rappeler à l’ordre la compagnie privée #Georgian_Manganese, filiale géorgienne de la société britannique #Stemcor, explique le site Ekho Kavkaza.

      Les habitants protestent contre les dégâts écologiques, économiques et culturels causés par une extraction intensive à ciel ouvert du manganèse. Utilisé dans la fabrication de l’acier, la demande pour ce métal est en forte croissance, notamment pour les besoins de l’industrie des véhicules électriques, des piles, des batteries et circuits électroniques.

      #paywall

      https://www.courrierinternational.com/article/degats-en-georgie-la-revolte-de-la-capitale-du-manganese-cont

  • Les Réfugiés de Saint-Jouin. Welcome to Normandy

    En septembre 2015, la commune de Saint-Jouin-Bruneval se porte volontaire pour accueillir une famille de réfugiés. Une partie des habitants s’organise et rénove un appartement de fond en comble. Et puis, plus rien. Commence une période incertaine, une longue attente. Le maire se heurte à la mauvaise volonté de l’État français et le logement proposé reste vide, pendant des mois. L’hostilité sourde et anonyme s’exprime, mais grâce à la ténacité de certains villageois, enfin, la famille Hammoud arrive de Syrie.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/51076_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #réfugiés #France #bénévolat #logement #accueil #peur #tranquillité #solidarité #communauté #humanisme #anti-réfugiés #village #campagne #racisme #changement #Plan_Logement_Migrants #commune_accueillante #attente #réfugiés_syriens #Saint-Jouin-Bruneval #solidarité #hospitalité

    ping @karine4

  • ‘A system of #global_apartheid’ : author #Harsha_Walia on why the border crisis is a myth

    The Canadian organizer says the actual crises are capitalism, war and the climate emergency, which drive mass migration.

    The rising number of migrant children and families seeking to cross the US border with Mexico is emerging as one of the most serious political challenges for Joe Biden’s new administration.

    That’s exactly what Donald Trump wants: he and other Republicans believe that Americans’ concerns about a supposed “border crisis” will help Republicans win back political power.

    But Harsha Walia, the author of two books about border politics, argues that there is no “border crisis,” in the United States or anywhere else. Instead, there are the “actual crises” that drive mass migration – such as capitalism, war and the climate emergency – and “imagined crises” at political borders, which are used to justify further border securitization and violence.

    Walia, a Canadian organizer who helped found No One Is Illegal, which advocates for migrants, refugees and undocumented people, talked to the Guardian about Border and Rule, her new book on global migration, border politics and the rise of what she calls “racist nationalism.” The conversation has been edited for length and clarity.

    Last month, a young white gunman was charged with murdering eight people, most of them Asian women, at several spas around Atlanta, Georgia. Around the same time, there was increasing political attention to the higher numbers of migrants and refugees showing up at the US-Mexico border. Do you see any connection between these different events?

    I think they are deeply connected. The newest invocation of a “border surge” and a “border crisis” is again creating the spectre of immigrants and refugees “taking over.” This seemingly race neutral language – we are told there’s nothing inherently racist about saying “border surge”– is actually deeply racially coded. It invokes a flood of black and brown people taking over a so-called white man’s country. That is the basis of historic immigrant exclusion, both anti-Asian exclusion in the 19th century, which very explicitly excluded Chinese laborers and especially Chinese women presumed to be sex workers, and anti-Latinx exclusion. If we were to think about one situation as anti-Asian racism and one as anti-Latinx racism, they might seem disconnected. But both forms of racism are fundamentally anti-immigrant. Racial violence is connected to the idea of who belongs and who doesn’t. Whose humanity is questioned in a moment of crisis. Who is scapegoated in a moment of crisis.

    How do you understand the rise of white supremacist violence, particularly anti-immigrant and anti-Muslim violence, that we are seeing around the world?

    The rise in white supremacy is a feedback loop between individual rightwing vigilantes and state rhetoric and state policy. When it comes to the Georgia shootings, we can’t ignore the fact that the criminalization of sex work makes sex workers targets. It’s not sex work itself, it’s the social condition of criminalization that creates that vulnerability. It’s similar to the ways in which border vigilantes have targeted immigrants: the Minutemen who show up at the border and harass migrants, or the kidnapping of migrants by the United Constitutional Patriots at gunpoint. We can’t dissociate that kind of violence from state policies that vilify migrants and refugees, or newspapers that continue to use the word “illegal alien”.

    National borders are often described as protecting citizens, or as protecting workers at home from lower-paid workers in other countries. You argue that borders actually serve a very different purpose.

    Borders maintain a massive system of global apartheid. They are preventing, on a scale we’ve never seen before, the free movement of people who are trying to search for a better life.

    There’s been a lot of emphasis on the ways in which Donald Trump was enacting very exclusionary immigration policies. But border securitization and border controls have been bipartisan practices in the United States. We saw the first policies of militarization at the border with Mexico under Bill Clinton in the late 90s.

    In the European context, the death of [three-year-old Syrian toddler] Alan Kurdi, all of these images of migrants drowning in the Mediterranean, didn’t actually lead to an immigration policy that was more welcoming. Billions of euros are going to drones in the Mediterranean, war ships in the Mediterranean. We’re seeing the EU making trade and aid agreements it has with countries in the Sahel region of Africa and the Middle East contingent on migration control. They are relying on countries in the global south as the frontiers of border militarization. All of this is really a crisis of immobility. The whole world is increasingly becoming fortified.

    What are the root causes of these ‘migration crises’? Why is this happening?

    What we need to understand is that migration is a form of reparations. Migration is an accounting for global violence. It’s not a coincidence that the vast number of people who are migrants and refugees in the world today are black and brown people from poor countries that have been made poor because of centuries of imperialism, of empire, of exploitation and deliberate underdevelopment. It’s those same fault lines of plunder around the world that are the fault lines of migration. More and more people are being forced out of their land because of trade agreements, mining extraction, deforestation, climate change. Iraq and Afghanistan have been for decades on the top of the UN list for displaced people and that has been linked to the US and Nato’s occupations of those countries.

    Why would governments have any interest in violence at borders? Why spend so much money on security and militarization?

    The border does not only serve to exclude immigrants and refugees, but also to create conditions of hyper exploitation, where some immigrants and refugees do enter, but in a situation of extreme precarity. If you’re undocumented, you will work for less than minimum wage. If you attempt to unionize, you will face the threat of deportation. You will not feel you can access public services, or in some cases you will be denied public services. Borders maintain racial citizenship and create a pool of hyper-exploitable cheapened labor. People who are never a full part of the community, always living in fear, constantly on guard.

    Why do you choose to put your focus on governments and their policies, rather than narratives of migrants themselves?

    Border deaths are presented as passive occurrences, as if people just happen to die, as if there’s something inherently dangerous about being on the move, which we know is not the case. Many people move with immense privilege, even luxury. It’s more accurate to call what is happening to migrants and refugees around the world as border killings. People are being killed by policies that are intended to kill. Literally, governments are hoping people will die, are deliberating creating conditions of death, in order to create deterrence.

    It is very important to hold the states accountable, instead of narratives where migrants are blamed for their own deaths: ‘They knew it was going to be dangerous, why did they move?’ Which to me mimics the very horrible tropes of survivors in rape culture.

    You live in Canada. Especially in the United States, many people think of Canada as this inherently nice place. Less racist, less violent, more supportive of refugees and immigrants. Is that the reality?

    It’s totally false. Part of the incentive of writing this second book was being on a book tour in the US and constantly hearing, ‘At least in Canada it can’t be as bad as in the US.’ ‘Your prime minister says refugees are welcome.’ That masks the violence of how unfree the conditions of migration are, with the temporary foreign worker program, which is a form of indentureship. Workers are forced to live in the home of their employer, if you’re a domestic worker, or forced to live in a labor camp, crammed with hundreds of people. When your labor is no longer needed, you’re deported, often with your wages unpaid. There is nothing nice about it. It just means Canada has perfected a model of exploitation. The US and other countries in Europe are increasingly looking to this model, because it works perfectly to serve both the state and capital interests. Capital wants cheapened labor and the state doesn’t want people with full citizenship rights.

    You wrote recently that ‘Escalating white supremacy cannot be dealt with through anti-terror or hate crime laws.’ Why?

    Terrorism is not a colorblind phenomena. The global war on terror for the past 20 years was predicated around deeply Islamophobic rhetoric that has had devastating impact on Black and Brown Muslims and Muslim-majority countries around the world. I think it is implausible and naive to assume that the national security infrastructure, or the criminal legal system, which is also built on racialized logics, especially anti-black racism – that we can somehow subvert these systems to protect racialized communities. It’s not going to work.

    One of the things that happened when the Proud Boys were designated as a terrorist organization in Canada is that it provided cover to expand this terror list that communities have been fighting against for decades. On the day the Proud Boys were listed, a number of other organizations were added which were part of the Muslim community. That was the concern that many of us had: will this just become an excuse to expand the terrorist list rather than dismantle it? In the long run, what’s going to happen? Even if in some miraculous world the Proud Boys and its members are dismantled, what’s going to happen to all the other organizations on the list? They’re still being criminalized, they’re still being terrorized, they’re still being surveilled.

    So if you don’t think the logics of national security or criminal justice will work, what do you think should be done about escalating white supremacist violence?

    I think that’s the question: what do we need to be doing? It’s not about one arm of the state, it’s about all of us. What’s happening in our neighborhoods, in our school systems, in the media? There’s not one simple fix. We need to keep each other safe. We need to make sure we’re intervening whenever we see racial violence, everything from not letting racist jokes off the hook to fighting for systemic change. Anti-war work is racial justice work. Anti-capitalist work is racial justice work.

    You advocate for ending border imperialism, and ending racial capitalism. Those are big goals. How do you break that down into things that one person can actually do?

    I actually found it harder before, because I would try things that I thought were simple and would change the world, and they wouldn’t. For me, understanding how violences are connected, and really understanding the immensity of the problem, was less overwhelming. It motivated me to think in bigger ways, to organize with other people. To understand this is fundamentally about radical, massive collective action. It can’t rely on one person or even one place.

    https://www.theguardian.com/world/2021/apr/07/us-border-immigration-harsha-walia
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    ping @isskein @karine4

  • https://aoc.media/entretien/2021/03/19/amitav-ghosh-la-crise-climatique-est-aussi-une-crise-de-la-culture-et-de-lima

    ❝Amitav Ghosh : « La crise climatique est aussi une crise de la culture et de l’imagination »
    Par Sylvain Bourmeau
    Journaliste
    Le changement climatique est une réalité massive, qui se traduit déjà par des épisodes météorologiques spectaculaires. Cette réalité est pourtant la grande absente de la littérature contemporaine. Pour l’expliquer, l’écrivain indien d’expression anglaise Amitav Ghosh pointe la responsabilité d’une tradition littéraire apparue au XIXe siècle et qui, pour paraître « réaliste », considère la nature comme ennuyeuse et s’avère incapable de représenter l’improbable.

    .../...

    http://ovh.to/vesh96Z

    #climat #changement #littérature #probabilité

  • Glocal Climate Change

    Global warming is not only about melting icebergs or expanding deserts. It is something which does happen in our backyard as well. Data and estimates on the mean temperatures at the local level indicate that climate change has been affecting almost every corner of Europe, as mean temperatures have increased by more than 2°C in half a century in multiple areas.

    https://climatechange.europeandatajournalism.eu/en/map

    Les données sont présentées au niveau de la commune, ici par exemple Grenoble :

    #carte #cartographie #visualisation #changement_climatique #climat #local #Europe #températures #données #database #statistiques #chiffres #commune

    ping @reka @visionscarto @simplicissimus