• François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques »
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/11/04/francois-gemenne-membre-du-giec-aucune-zone-du-monde-ne-sera-epargnee-par-le

    François Gemenne, membre du GIEC : « Aucune zone du monde ne sera épargnée par les migrations climatiques »
    Le réchauffement de la planète provoquera immanquablement des mouvements de populations, prévient François Gemenne, spécialiste des migrations environnementales dans un entretien au « Monde ». Un phénomène qui pourrait même entraîner une reconfiguration sociale et politique des régions françaises.
    Propos recueillis par Matthieu Goar
    Est-il possible de définir les régions du monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique ?
    Il faut bien différencier la cartographie des risques et celle de la vulnérabilité. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) établit les risques liés à des phénomènes physiques, mais la vulnérabilité dépend aussi en partie des politiques. Elle est donc très variable en fonction du niveau de préparation et de la capacité d’adaptation d’un pays. Daniel, le récent « medicane » [cyclone de type méditerranéen] qui a ravagé la Libye le 12 septembre 2023, n’aurait pas provoqué tant de morts dans un Etat mieux équipé ou administré différemment. Des organismes privés font des classements, mais le GIEC ne se permet pas de jugements là-dessus. La seule chose dont on peut être sûr, c’est qu’aucune zone du monde ne sera épargnée.
    Les pays en développement seront-ils plus impactés que les pays riches ?
    En règle générale, les Etats les plus développés ont des bâtiments, des structures sociales et économiques plus solides. Mais il serait trop simpliste d’analyser les choses de cette façon. L’impératif est d’élargir la focale tout en se penchant plus finement sur la situation locale, le niveau de préparation, l’administration, la capacité de résilience… Un événement extrême peut traverser une zone sans encombre, alors qu’un petit événement climatique peut entraîner une cascade de conséquences en touchant des points névralgiques comme les systèmes énergétiques. C’est la notion de « seuil de rupture sociale » que le GIEC a introduite dans son dernier rapport d’évaluation. Et cette question ne dépend pas forcément du niveau de développement. En novembre 2007, le cyclone Sidr de catégorie 5 a traversé le Bangladesh en faisant plusieurs milliers de morts. En mai 2008, un autre cyclone de même puissance, Nargis, a balayé la Birmanie, provoquant plus de 80 000 décès. La Birmanie est pourtant plus riche.
    Comment expliquer cette différence ?
    En subissant des catastrophes, le Bangladesh a pris très tôt conscience de sa vulnérabilité. L’adaptation est pour ce pays une question de vie ou de mort. Les autorités ont ainsi mis en place des systèmes d’alerte et d’évacuation. Depuis plus de vingt ans, il s’est doté d’un ministère des catastrophes naturelles. Ces dispositifs réduisent l’impact des phénomènes. Et le Bangladesh est aussi moteur sur cette question au niveau international. Il a été très actif lors de la création du fonds « pertes et dommages » à la conférence mondiale sur le climat (COP27), en 2022, en Egypte.
    Peut-on prévoir les flux de migrations que pourrait entraîner le réchauffement climatique ?
    Non. Il est impossible de prévoir le nombre de millions de personnes qui seront contraintes de se déplacer en 2030, en 2050 ou en 2100. Encore une fois, cela va dépendre des dégâts et de la résilience… Mais le réchauffement va provoquer des mouvements. Collectivement, nous oublions trop souvent que le climat et l’environnement ont toujours eu une immense influence sur l’histoire. Lors du Dust Bowl (« bassin de poussière ») aux Etats-Unis, dans les années 1930, des milliers d’Américains ont migré vers la Californie, épisode qui est raconté dans Les Raisins de la colère, de John Steinbeck. Les Irlandais sont partis vers les Etats-Unis pour des raisons environnementales. Avant la Révolution française, les périodes de froid ont créé des tensions sur les prix.
    Sauf qu’il y a aussi des données subjectives imprévisibles : l’aversion aux risques, la capacité de résistance des populations… Devant une même information, certains voudront partir, d’autres non. Enfin, les migrations climatiques sont progressives. Tout le monde ne part pas en même temps, sauf après une catastrophe extrême.
    Ces déplacements auront-ils d’abord lieu au sein des Etats ou dans des zones proches ?
    La majorité de ces migrations est interne à un Etat ou à une zone. L’Ouganda a ainsi mis en place des structures d’accueil pour les réfugiés venus des pays limitrophes. Et il y aura aussi des mouvements de confort des villes vers les campagnes pour échapper aux canicules urbaines, du sud vers le nord.
    Les retraités britanniques vont-ils arrêter de venir en Aquitaine pour se tourner vers l’Ecosse ? Nice va-t-elle devenir une ville plus jeune, alors que les seniors français se dirigeront vers la Normandie ? A terme, cela pourrait entraîner des reconfigurations sociales et politiques des régions dans plusieurs décennies. Si l’on regarde les pays d’origine des demandeurs d’asile en France, le Bangladesh et le Pakistan sont dans le top 5. Ce n’était pas le cas auparavant.
    Pourquoi le changement climatique n’est-il jamais pris en compte dans les lois migratoires des pays ?
    La politique migratoire n’est jamais proactive, elle est décidée dans l’urgence, en réaction à des crises. Encore une fois, cet automne, la Commission européenne dévoile un nouveau pacte à cause de la crise de Lampedusa. Quelques pays ont des politiques migratoires qui prennent en compte la question climatique, la plupart du temps pour des raisons économiques. Il existe par exemple des accords entre l’Espagne et la Colombie ou entre la Nouvelle-Zélande et des îles du Pacifique Sud, avec des visas saisonniers pour accueillir des travailleurs. Mais tout cela est encore embryonnaire. Le pacte mondial sur les migrations, signé en 2018, recommande de se pencher sur ce genre de dispositifs, notamment des accords au niveau régional.
    Faudrait-il réfléchir à un statut de réfugié climatique ?
    Ce statut n’existe pas dans la convention de Genève ni dans aucun autre texte. Il existe quelques initiatives, comme la convention nationale de Kampala (lire ci-dessous), adoptée par l’Union africaine en 2009, qui stipule que les catastrophes naturelles doivent être reconnues dans les motifs de demandes d’asile. Le Danemark et la Finlande avaient adapté leur législation après le tsunami de 2004. De facto, ce dispositif est très peu appliqué et reste assez discrétionnaire.
    Certains pays intègrent-ils ces mouvements de populations dans leur stratégie d’adaptation ?
    La relocalisation de populations est déjà en cours sur de nombreux continents. En Indonésie, les travaux ont commencé pour déplacer la capitale, Djakarta, menacée par la montée des océans et par l’affaissement de son sol, dans une nouvelle ville, Nusantara, située sur l’île de Bornéo. En matière d’infrastructures, ce que font les Pays-Bas est impressionnant. Ils ont investi des milliards pour un renforcement de leur plan Delta de 1954 (lire ci-dessous). Les Maldives ont mis en place la « Safer Island Strategy » avec la création d’îles artificielles pour accueillir des populations venant des îles les plus exposées à la montée de la mer et la surpopulation de la capitale Malé. Avec son programme « Living with Floods », le Vietnam déplace les villageois du delta du Mékong vers les hauteurs. En Mongolie-Intérieure, la Chine accuse des bergers de contribuer à la désertification et les installe dans des villages où vivent déjà des peuples déplacés.
    Ces décisions peuvent-elles cacher des volontés plus arbitraires ?
    En Chine, il y a une visée politique pour casser toute velléité sécessionniste et ne pas avoir un nouveau Tibet. La frontière entre adaptation au changement climatique et abus d’un pouvoir dictatorial peut être très mince. Au nom du réchauffement, on peut en arriver à confisquer la terre en affirmant vouloir la protéger des impacts. De nombreuses ONG s’inquiètent d’ailleurs de ces mesures. C’est justement le rôle des études scientifiques de déterminer les conséquences nécessitant une adaptation. Les scientifiques peuvent ainsi aider la société civile à repérer ce qui est impératif et ce qui relève de l’arbitraire.
    Le fonds « pertes et dommages »
    Ce nouveau fonds a été pensé pour organiser puis répartir les sommes destinées à « réparer » les pertes irréversibles et les dégâts causés par les catastrophes climatiques. Imaginé à la conférence mondiale sur le climat de Charm El-Cheikh (Egypte) en 2022 (COP27), il ne pourra sans doute pas être lancé en 2024, comme espéré initialement. Son comité de transition, chargé de préciser les contours du fonds, où siègent vingt-quatre parties, devait se réunir une quatrième fois entre le 17 et le 21 octobre, avant de rendre ses conclusions à la COP28, qui se tiendra à Dubaï, aux Emirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre 2023. Si les pays paraissent plutôt d’accord sur un semblant d’architecture, de nombreux dossiers restent à trancher. Qui seront les contributeurs ? Qui pourra bénéficier des sommes allouées ? Autant de questions très sensibles dans les négociations Nord-Sud.
    La convention de Kampala
    Adopté en 2009, ce traité de l’Union africaine est un texte juridiquement contraignant qui vise à protéger les personnes déplacées à cause de conflits armés ou de catastrophes naturelles. Depuis, 31 des 55 Etats membres ont ratifié la convention de Kampala. Par ce texte, loin d’être toujours respecté, les signataires s’engagent aussi à mettre en place des systèmes d’alerte précoce et de prévention des risques pour mieux avertir les populations des événements extrêmes, dont l’intensité et la fréquence vont se multiplier avec le réchauffement climatique.
    Le plan Delta
    Mis en œuvre en 1953 après des inondations qui avaient causé la mort de près de deux mille personnes et provoqué l’évacuation de dizaines de milliers d’autres, ce dispositif d’élévation des dunes et de construction de multiples digues est destiné à mettre à l’abri de nombreuses provinces néerlandaises. Décennie après décennie, il n’a cessé d’être prolongé et renforcé.

    #Covid-19#migrant#migration#monde#afrique#environnement#changementclimatique#migrationclimatique#COP27#COP28#conventionkampala#risque#vulnerabilite

  • La fonte des barrières de #glace de l’#Antarctique occidental est désormais inévitable et irréversible

    La fonte qui glace. Ce processus ne peut pas être inversé et contribuera à la hausse du niveau de l’océan, même en limitant le réchauffement climatique, alerte une nouvelle étude.

    Les plateformes (ou barrières) de glace jouent un rôle stabilisateur essentiel et ralentissent la #fonte_des_glaciers dans l’#océan. Leur fonte dans l’#Antarctique_occidental va se poursuivre de manière inévitable, et ce dans tous les #scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’#Accord_de_Paris, ne suffira pas à inverser la tendance. C’est à cette glaçante conclusion que sont parvenu·es les chercheur·ses du British antarctic survey (l’opérateur britannique de recherche en Antarctique) dans cette étude parue dans Nature climate change ce lundi : https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x.

    « Nous constatons qu’un réchauffement rapide des #océans, environ trois fois plus rapide que le taux historique, est susceptible de se produire au cours du XXIème siècle », écrivent les scientifiques, qui ont modélisé la #mer_d’Amundsen, à l’ouest de l’Antarctique, pour mener l’analyse la plus complète du réchauffement dans la région à ce jour.

    La poursuite de la fonte des #barrières_de_glace dans l’Antarctique ouest pourrait entraîner la débâcle irréversible des #glaciers, de quoi élever le niveau de l’océan de cinq mètres, un processus aux conséquences potentiellement désastreuses pour la planète. « Notre étude n’est pas une bonne nouvelle : nous avons peut-être perdu le contrôle de la fonte de la #plateforme_glaciaire de l’Antarctique occidental au cours du XXIe siècle », a déclaré au Guardian Kaitlin Naughten, qui a dirigé les travaux.

    « Il s’agit d’un des effets du changement climatique auquel nous devrons probablement nous adapter, ce qui signifie très probablement que certaines communautés côtières devront soit construire [des défenses], soit être abandonnées », poursuit la chercheuse du British antarctic survey.

    Aujourd’hui, environ deux tiers de la population mondiale vit à moins de cent kilomètres d’une côte. De nombreuses mégalopoles mondiales, comme New York, Shanghai, Tokyo ou Bombay, sont situées sur le littoral et particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer.

    https://vert.eco/articles/la-fonte-de-lantarctique-est-desormais-inevitable-et-irreversible
    #irréversibilité #inévitabilité #climat #changement_climatique

    • Unavoidable future increase in West Antarctic ice-shelf melting over the twenty-first century

      Ocean-driven melting of floating ice-shelves in the Amundsen Sea is currently the main process controlling Antarctica’s contribution to sea-level rise. Using a regional ocean model, we present a comprehensive suite of future projections of ice-shelf melting in the Amundsen Sea. We find that rapid ocean warming, at approximately triple the historical rate, is likely committed over the twenty-first century, with widespread increases in ice-shelf melting, including in regions crucial for ice-sheet stability. When internal climate variability is considered, there is no significant difference between mid-range emissions scenarios and the most ambitious targets of the Paris Agreement. These results suggest that mitigation of greenhouse gases now has limited power to prevent ocean warming that could lead to the collapse of the West Antarctic Ice Sheet.

      https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x

  • The #2023 state of the climate report: Entering uncharted territory

    Life on planet Earth is under siege. We are now in an uncharted territory. For several decades, scientists have consistently warned of a future marked by extreme climatic conditions because of escalating global temperatures caused by ongoing human activities that release harmful greenhouse gasses into the atmosphere. Unfortunately, time is up. We are seeing the manifestation of those predictions as an alarming and unprecedented succession of climate records are broken, causing profoundly distressing scenes of suffering to unfold. We are entering an unfamiliar domain regarding our climate crisis, a situation no one has ever witnessed firsthand in the history of humanity.

    In the present report, we display a diverse set of vital signs of the planet and the potential drivers of climate change and climate-related responses first presented by Ripple and Wolf and colleagues (2020), who declared a climate emergency, now with more than 15,000 scientist signatories. The trends reveal new all-time climate-related records and deeply concerning patterns of climate-related disasters. At the same time, we report minimal progress by humanity in combating climate change. Given these distressing developments, our goal is to communicate climate facts and policy recommendations to scientists, policymakers, and the public. It is the moral duty of us scientists and our institutions to clearly alert humanity of any potential existential threat and to show leadership in taking action. This report is part of our series of concise and easily accessible yearly updates on the state of the climate crisis.

    https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biad080/7319571
    #statistiques #données #monde #climat #changement_climatique #visualisation #graphique

    via @freakonometrics

    • Big problems need big solutions. Therefore, we must shift our perspective on the climate emergency from being just an isolated environmental issue to a systemic, existential threat. Although global heating is devastating, it represents only one aspect of the escalating and interconnected environmental crisis that we are facing (e.g., biodiversity loss, fresh water scarcity, pandemics). We need policies that target the underlying issues of ecological overshoot where the human demand on Earth’s resources results in overexploitation of our planet and biodiversity decline (figures 5a, S5; McBain et al. 2017). As long as humanity continues to exert extreme pressure on the Earth, any attempted climate-only solutions will only redistribute this pressure.

  • #TotalÉnergies : 33 « #bombes_climatiques » en prévision

    À travers le monde, TotalÉnergies est impliquée dans trente-trois projets super-émetteurs, qui risquent de « faire exploser le climat ». Tel est le résultat d’un rapport publié par Greenpeace, le 25 octobre, intitulé « Les bombes climatiques de TotalÉnergies, la forêt derrière l’arbre Eacop » (https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-ces-projets-de-totalenergies-qui-vont-faire-exploser-le-climat), qui liste les projets fossiles auxquels la major participe.

    L’ONG conclut que « la frénésie de TotalÉnergies pour l’#exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers », que l’ONG considère comme autant de « bombes climatiques », compromet l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

    Depuis 2015, TotalÉnergies a été impliquée dans l’acquisition de nouvelles #licences_d’exploration_fossile dans le cadre de 84 projets. Les #licences de onze d’entre eux ont même été acquises après 2021, année de la parution du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui appelait à arrêter le développement de nouvelles infrastructures fossiles. Trente-trois autres projets « pourraient potentiellement émettre encore 93 milliards de tonnes de CO2 équivalent, soit plus que les émissions cumulées d’un pays comme le Royaume-Uni sur la période 1850-2021 ».

    Le projet #Vaca_Muerta en #Argentine (14,5 milliards de tonnes de CO2 équivalent) et les projets #North_Field_East au #Qatar (7 milliards de tonnes de CO2 équivalent) figurent en tête de liste des #projets les plus émetteurs. Par ailleurs, dix-neuf de ces projets sont situés à moins de 50 km d’une zone de #biodiversité protégée.

    « Ces projets sont non seulement un #désastre pour le climat, mais sont également susceptibles d’alimenter des situations de #corruption, de #conflits_armés, de violations des #droits_humains et des #libertés_fondamentales », rappelle Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles pour Greenpeace France. La majorité de ces projets super-émetteurs sont situés dans des États en guerre, et/ou dans des pays où les régimes sont jugés « autoritaires ».

    https://reporterre.net/TotalEnergies-33-bombes-climatiques-en-prevision
    #climat #changement_climatique #pétrole #gaz

    • Ces projets de TotalEnergies qui vont faire exploser le climat

      A la veille de l’annonce des résultats du groupe au troisième trimestre, Greenpeace France publie un nouveau rapport, intitulé Les bombes climatiques de TotalEnergies, la forêt derrière l’arbre EACOP dans lequel elle pointe la frénésie de TotalEnergies pour l’exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers. L’association y dévoile également une liste de projets fossiles super-émetteurs auxquels la major participe [1]. Autant de « bombes climatiques » qui compromettent l’objectif 1,5° C de l’Accord de Paris et contredisent les propres engagements de la multinationale d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 [2].

      Barnett Shale au Texas ou Vaca Muerta en Argentine – où on exploite du gaz de schiste dont la production est interdite en France – Artic LNG en Russie, Mozambique LNG, North Field au Qatar, ce rapport montre que EACOP en Ouganda, n’est que l’arbre qui cache la forêt des projets hautement contestables de TotalEnergies, aussi bien sur le plan environnemental qu’au niveau des droits humains.

      Une expansion en contradiction avec l’objectif 1,5° C

      L’Accord de Paris a fixé l’objectif de “limiter l’élévation de la température à 1,5 °C”, ce qui supposait, dès sa signature en décembre 2015, de laisser dans le sol une grande partie des réserves fossiles.

      Pourtant, depuis 2015 :

      - TotalEnergies a été impliquée dans l’acquisition de nouvelles licences d’exploration fossile dans le cadre de 84 projets.
      – Pour 11 de ces projets, ces licences ont même été acquises après 2021, soit après que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publiquement recommandé de renoncer au développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers pour rester aligner sur l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 [2].

      « Le PDG de TotalEnergies va encore se présenter en bienfaiteur de l’humanité qui ne ferait que ‘répondre à la demande en énergies fossiles’. Mais en continuant à développer de nouveaux projets pétroliers et gaziers, l’industrie fossile crée cette fameuse demande pour continuer à engranger des profits faramineux, et nous enferme dans une dépendance aux énergies fossiles pour plusieurs décennies”, souligne Edina Ifticène, chargée de campagne Énergies fossiles pour Greenpeace France.

      Des projets super émetteurs destructeurs du climat

      Selon nos calculs estimatifs, sur l’ensemble des projets de production d’hydrocarbures dans lesquels TotalEnergies est impliquée, on dénombre en 2022, 33 projets super-émetteurs, répartis dans 14 pays. Ensemble, ces 33 projets pourraient potentiellement émettre encore 93 Gt de CO₂e, soit plus que les émissions cumulées d’un pays comme le Royaume-Uni sur la période 1850-2021.

      En haut du tableau, se trouvent notamment le projet Vaca Muerta en Argentine, dont les émissions pourraient atteindre encore 14,5 Gt de CO₂e ainsi que les projets North Field et North Field E au Qatar qui représenteraient chacun encore plus de 7 Gt de CO₂e, toujours selon les calculs estimatifs de Greenpeace France.

      De plus, parmi ces 33 projets “super-émetteurs”, 19 sont situés à moins de 50 km d’une zone de biodiversité protégée.

      Une stratégie à risques multiples

      En plus de leur empreinte climatique et environnementale, le rapport de Greenpeace s’intéresse aux situations de conflits, de corruption ou d’atteintes aux droits humains dans lesquelles interviennent ces projets. L’organisation a ainsi produit des cartes superposant les projets auxquels TotalEnergies participe avec plusieurs classements internationaux, comme le Global Peace Index produit par The Institute for Economics & Peace, le Democracy Index de l’Economist Intelligence Unit, l’indice de perception de la corruption de Transparency International et l’indice des droits des travailleurs et des travailleuses dans le monde de la Confédération syndicale internationale.

      Sur les 33 projets fossiles super-émetteurs auxquels TotalEnergies participe en 2022 :

      - les 2/3 de ces projets super-émetteurs sont situés dans des États dont le niveau de paix n’est pas bon
      – les 3/4 dans des pays dont les régimes sont jugés “autoritaires”
      - 42 % dans des États en-dessous de la moyenne mondiale en termes de perception de la corruption
      - 70 % dans des pays dont les régimes sont mal classés en termes de respect des droits des travailleur·ses

      “La vie réelle évoquée par Patrick Pouyanné aux universités d’été du MEDEF, ce sont ces projets qui sont non seulement un désastre pour le climat, mais sont également susceptibles d’alimenter des situations de corruption, de conflits armés, de violations des droits humains et des libertés fondamentales. A quelques semaines de la COP 28, les responsables politiques doivent aller au-delà des grands discours sur la sortie des énergies fossiles : des mesures doivent être prises pour contraindre l’industrie fossile”, poursuit Edina Ifticène.

      Alors que TotalEnergies a annoncé sa volonté d’augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 % à 3 % par an lors des cinq prochaines années [4] et malgré la poursuite-bâillon adressée par TotalEnergies à Greenpeace en avril 2023 à la suite de la publication de son dernier rapport sur le bilan carbone de la major, Greenpeace France n’entend pas se laisser intimider et continuera de dénoncer la politique d’expansion fossile et de profit à tout prix de TotalEnergies [5].

      Notes aux rédactions

      [1] Pour identifier les projets “super-émetteurs” impliquant TotalEnergies, Greenpeace France s’est basée sur la définition d’un projet selon la base de données de Rystad et a comptabilisé les projets qui pourraient encore émettre, d’après nos calculs estimatifs, au moins 1 Gt de CO₂e, si toutes les réserves qu’il restait à extraire fin 2022 étaient exploitées (voir la partie “Méthodologie” du rapport).
      Les données de Rystad ont été extraites au mois d’avril 2023.

      [2] https://totalenergies.com/company/transforming/ambition/net-zero-2050

      [3] https://www.iea.org/reports/net-zero-by-2050

      [4] https://totalenergies.com/fr/medias/actualite/communiques-presse/presentation-strategie-perspectives-2023

      [5] https://www.greenpeace.fr/espace-presse/justice-totalenergies-tente-de-museler-greenpeace

      https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-ces-projets-de-totalenergies-qui-vont-faire-exploser-le-climat
      #rapport #Greenpeace

  • En six ans, plus de 43 millions d’#enfants ont été déplacés à cause de #catastrophes_météorologiques

    Les catastrophes climatiques ont déraciné et traumatisé des dizaines de millions d’enfants dans le monde, a alerté vendredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

    Selon ses estimations, les inondations fluviales pourraient, à elles seules, déplacer presque 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années.

    Entre 2016 et 2021, quatre types de #catastrophes_climatiques (#inondations, #tempêtes, #sécheresses, #incendies), dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le réchauffement de la planète, ont entraîné 43,1 millions de déplacements d’enfants à l’intérieur de 44 pays, dont 95% liés aux inondations et aux tempêtes, détaille le rapport. Et ce n’est là que « la partie émergée de l’iceberg », souligne l’UNICEF, déplorant le manque d’attention portée à ces « victimes invisibles ».

    Sur cette période de six ans, il s’agit d’environ 20.000 déplacements par jour. « Imaginez la terreur d’un enfant qui voit sa communauté ravagée par un feu incontrôlé, une tempête ou une inondation », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « En plus d’affronter la peur, ceux qui sont contraints de fuir traversent des épreuves aux conséquences particulièrement dévastatrices, sans savoir s’ils pourront rentrer chez eux et retourner à l’école ou s’ils devront se déplacer à nouveau ».

    Inondations, tempêtes, sécheresses

    Les inondations et les tempêtes ont donné lieu à 40,9 millions de déplacements d’enfants entre 2016 et 2021, soit 95% du nombre total recensé. Dans le même temps, les sécheresses ont provoqué plus de 1,3 million de déplacements internes d’enfants, la Somalie comptant une fois encore parmi les pays les plus touchés, tandis que les feux incontrôlés en ont provoqué 810.000, dont plus d’un tiers au cours de la seule année 2020.

    Même si les impacts grandissants du changement climatique frappent partout, le rapport pointe du doigt des zones particulièrement vulnérables. Ainsi, les Philippines, l’Inde et la Chine sont les pays les plus touchés en nombre absolu (près 23 millions de déplacements d’enfants en 6 ans), en raison de leur très large population, de leur situation géographique, mais aussi de plans d’évacuation préventifs.

    Mais en examinant la proportion d’enfants déplacés, on constate que les enfants vivant dans de petits États insulaires, tels que la Dominique et le Vanuatu, ont été les plus affectés par les tempêtes, tandis que ceux de Somalie et du Soudan du Sud sont au premier rang des victimes d’inondations.

    Le risque de déplacement est particulièrement élevé pour les enfants vivant dans des pays déjà aux prises avec des crises simultanées, telles que les conflits et la pauvreté, et dont les capacités locales à faire face à d’éventuels déplacements d’enfants supplémentaires sont mises à rude épreuve. Haïti, par exemple, pays à haut risque de déplacements d’enfants liés à des catastrophes, est également en proie à la violence ainsi qu’à la pauvreté et pâtit d’un manque d’investissements dans des mesures d’atténuation des risques et de préparation.

    96 millions d’enfants déplacés dans les 30 prochaines années

    Par ailleurs, le rapport avance des projections. Par exemple, les inondations uniquement liées au débordement des rivières pourraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants dans les 30 prochaines années, les vents cycloniques 10,3 millions et les submersions marines liées aux tempêtes 7,2 millions. Des chiffres qui n’incluent pas les évacuations préventives.

    « À mesure que les effets des changements climatiques s’accentuent, les mouvements en lien avec le climat s’intensifient eux aussi, et force est de constater que nous n’agissons pas assez vite, alors même que nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour relever ce défi de plus en plus urgent », a ajouté Mme Russell.

    Alors que les dirigeants s’apprêtent à se réunir à Dubaï en novembre à l’occasion de la COP 28 pour aborder la question des changements climatiques, l’UNICEF appelle les décideurs à prendre des mesures pour protéger les enfants et les jeunes exposés à un risque de déplacement et les préparer, ainsi que leurs communautés. Il importe de veiller à ce que les services essentiels pour les enfants, notamment l’éducation, la santé, la nutrition, la protection sociale et la protection infantile, soient résilients aux chocs, mobiles et ouverts à tous, y compris aux enfants déjà déracinés.

    https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139392
    #climat #changement_climatique #IDPs #déplacés_internes #réfugiés_climatiques #chiffres #statistiques #UNICEF #rapport #enfance #déplacés

    • Alerte UNICEF : impacts du réchauffement climatique et de la crise environnementale sur les enfants

      La crise climatique et environnementale est l’un des plus grands défis à relever pour nos sociétés, et la jeune génération est déjà la plus touchée. Face à cette vulnérabilité, l’Unicef lance à nouveau l’alerte …

      Avec #Dina_Ionesco Chef de la Division des migrations, de l’environnement et du changement climatique (MECC)

      La situation est critique et ces chiffres devraient malheureusement continuer d’augmenter dans les années à venir. Quels sont les impacts du changement climatique et des dégradations environnementales sur les enfants du monde ? Quelles initiatives et solutions existent et doivent être soutenues au plus haut niveau ?

      Avec Jodie Soret, responsable du service ‘Programmes, plaidoyer et affaires publiques’ chez UNICEF France et Dina Ionesco, spécialiste des questions de migrations climatiques qui a travaillé sur ces questions à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) jusqu’en 2021 et travaille actuellement pour le Forum des Pays les Plus Vulnérables (Climate Vulnerable Forum, le CVF).

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/alerte-unicef-impacts-du-rechauffement-climatique-et-de-la-crise-environ
      #audio #podcast

  • Les départs du #Sénégal vers les #Canaries : une société en proie au #désespoir économique, à la #répression politique et à l’ingérence européenne

    La #route_Atlantique fait encore la une, avec une forte augmentation des passages dans les dernières semaines : à peu près 4000 personnes sont arrivées aux Canaries en septembre et plus 6 000 dans les deux premières semaines d’octobre. Mais le phénomène sous-jacent se dessine déjà depuis juin : la plupart des embarcations sur la route Atlantique font leur départ au Sénégal. Ainsi cet été 2023 les deux tiers des voyages se sont faits dans des #pirogues venant du Sénégal, et un tiers seulement en provenance du Maroc et du Sahara Occidental.

    „Ces derniers temps nous revivons une situation des départs du Sénégal qui nous rappelle le phénomène “#Barça_ou_Barsakh” en 2006 – 2008 et en 2020/2021. Ce slogan “Barça ou Barsakh” qui signifie „soit on arrive à Barcelone, soit on meurt“ est le reflet du plus grand désespoir“ explique Saliou Diouf de Boza Fii, une organisation sénégalaise qui lutte pour la liberté de circulation.

    La population sénégalaise et surtout la #jeunesse fait face à un dilemme impossible : rester et mourir à petit feu dans la galère, ou partir dans l’espoir d’avoir des probabilités de vivre dignement en Europe. À la profonde #crise_économique (effondrement des moyens de subsistance en raison de la #surpêche des eaux sénégalaises et des conséquences du #changement_climatique) s’ajoute l’#injustice de la politique européenne des #visas qui sont quasi impossibles à obtenir. La crise politique au Sénégal rend la situation catastrophique : de nombreux-euses manifestant-es sont abusé-es et arbitrairements emprisonné-es, il y a même des morts. Cela pousse les jeunes à quitter le pays, en empruntant les moyens les plus risqués.

    Nous exprimons notre colère face à cette situation est nous sommes en deuil pour les centaines de personnes mortes en mer cet été.

    Pourtant, les autorités sénégalaises ne se mobilisient pas en soutien à la popluation mais reproduisent à l’identique le discours européen contre la migration qui vise à criminaliser et réprimer la #liberté_de_circulation. Le gouvernment sénégalais a créé une entité dénommée #CILEC (#Comité_interministériel_de_lutte_contre_l’émigration_clandestine). Ce dernier est constitué en grande partie de personnes gradées de l’armée Sénégalaise. Le 27 juillet, le gouvernment a adopté le plan d’action #SNLMI (#Stratégie_nationale_de_lutte_contre_la_migration_irrégulière_au_Sénégal) qui consiste à traquer des soit-disant 3passeurs que l’on traite de #trafiquants_d’êtres_humains. Le 4 août 2023 des répresentants de l’Union Européene et du gouvernement du Sénégal ont inauguré un grand bâtiment pour abriter la DPAF (Division de la police de l’air et des frontières). Toutes ces mesures sont prises en pleine #crise_politique dans le pays : une honte et un manque de respect envers la population.

    Ces derniers mois, il y a une série d’actes de répression qui montre comment le gouvernment sénégalais cherche à intimider la population entière, et surtout la population migrante. Les autorités utilisent l’armée,la gendarmerie et la police pour étouffer toute situation qui pourrait amener des polémiques dans le pays, ce qui est illustré par la liste suivante :

    - Le 10 juillet, 101 personnes ont prit départ de Fass Boye, à Thies. Plus d’un mois après, 38 survivants ont ête retrouvé à 275km du Cap-Vert, seuls 7 corps ont été retrouvés. Quand le gouvernement sénégalais a décidé de rapatrier seulements les survivants et de laisser les morts au Cap-Vert, les populations de Fass Boye ont manifesté contre cette décision. Après les manifestations, la gendarmerie est revenue à 3h du matin pour rentrer dans les maisons pour attraper des manifestant-es, les frapper, puis les amener au poste de police.
    – Dans la nuit du 9 au 10 août sur la plage de Diokoul Kaw dans la commune Rufisque à Dakar, une centaine de jeunes Sénégalais se préparaient pour un départ vers les îles Canaries. Le groupe attendait la pirogue au bord de la mer, à environ 2h du matin. La police sénégalaise a repéré le groupe et après des tirs en l’air pour disperser la foule, un agent de la gendarmerie a ouvert le feu sur la foule qui remontait vers les maisons. Malheureusementune balle a atteint par derrière un jeune garçon qui est finalement mort sur le coup. Jusqu’à présent, ce dossier est sans suite.
    – Un groupe de 184 personnes a quitté le Sénégal le 20 août et a été intercepté par la Guardia Civil espagnole dans les eaux mauritaniennes, qui a ensuite effectué un refoulement. Le groupe a été mis dans les mains de la marine sénégalaise le 30 août et a subi de nombreuses maltraitances de la part des agents espagnols et sénégalais. En plus, 8 personnes sont sous enquête de la Division nationale de lutte contre le trafic (DNLT) et on les poursuit pour association de malfaiteurs, complicité de trafic de migrants par la voie maritime et mise en danger de la vie d’autrui.
    - Le 18 septembre à Cayar dans la région de Thiès, un groupe de personnes qui embarquait pour partir aux Canaries a été interpellé par la gendarmerie lors du départ. Mais l’arrestation a fini par des affrontements entre les gendarmes et la population. Comme d’habitude, les gendarmes sont arrivés encore plus tard dans la nuit pour rentrer dans les maisons pour attraper, frapper et puis encore amener les gens au poste de police.

    Ces exemples démontrent que la stratégie du gouvernment est de semer la peur avec la #violence pour intimider et dissuader la popluation de partir. Nous dénonçons cette politique que nous jugeons injuste, violante, barbare et autoritaire.

    Dans l’indignation devant la médiocrité de nos gouvernants, nous continuons à voir nos frères et sœurs mourir sur les routes migratoires. Aujourd’hui les départs du Sénégal font l’actualité des médias internationaux, mais les problèmes datent depuis des décennies, voir des siècles et prennent racine dans l’#exploitation_capitaliste des nos resources, la politique néo-coloniale et meurtrière de l’Union Européenne et l’incompétence de nos gouvernments.

    https://alarmphone.org/fr/2023/10/20/les-departs-du-senegal-vers-les-canaries

    #émigration #facteurs-push #push-factors #migrations #asile #réfugiés #intimidation #dissuasion #mourir_aux_frontières #décès #morts_aux_frontières #capitalisme

    ping @_kg_ @karine4

  • L’automobile sauve la #planète
    http://carfree.fr/index.php/2023/10/11/lautomobile-sauve-la-planete

    Nous avons enfin trouvé l’argument définitif qui fera taire une bonne fois pour toutes les autophobes ou autres écologistes patentés appointés par le lobby international des vendeurs de légumes. En Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Réchauffement_climatique #animaux #changement_climatique #climat #humour

  • #Eni sapeva” degli impatti delle fonti fossili sul clima sin dagli anni 70

    Una documentata ricerca di Greenpeace e ReCommon svela pubblicazioni ufficiali in cui già cinquant’anni fa il colosso evidenziava i rischi dell’accumulo di carbonio in atmosfera e della connessa crisi climatica. Ma la multinazionale ha continuato (e continua) a investire sull’estrazione di idrocarburi. Il ruolo dell’organizzazione Ipieca

    “A causa dell’aumento dell’uso di oli minerali l’anidride carbonica in atmosfera, secondo quanto riportato in un recente documento del Segretario generale delle Nazioni Unite, è aumentata a livello globale di circa il 10% nell’ultimo secolo; attorno all’anno 2000 potrebbe raggiungere il 25% con ‘catastrofiche’ conseguenze per il clima”.

    Questa frase è contenuta in uno studio pubblicato nel 1970, quando iniziava a diffondersi anche nell’opinione pubblica una crescente attenzione per i problemi legati all’inquinamento. A mettere a fuoco quell’allarme, però, non furono ricercatori o scienziati, e nemmeno attivisti o associazioni ambientaliste, ma Eni.

    Nel 1969 la società -all’epoca controllata interamente dallo Stato- aveva affidato a un proprio centro studi (l’Istituto per gli studi sullo sviluppo economico e il progresso tecnico, Isvet) il compito di realizzare un’indagine tecnico-economica per valutare i danni causati dall’inquinamento e i costi economici collegati. Un’affermazione inequivocabile, contenuta in una pubblicazione ufficiale commissionata dalla società e realizzata da un centro studi dell’Eni stessa.

    A riportarla alla luce è stata la ricerca “Eni sapeva” condotta da Greenpeace e ReCommon realizzata grazie ad approfondimenti svolti nel corso di alcuni mesi nelle biblioteche e negli archivi della stessa società o di istituzioni scientifiche come il Consiglio nazionale delle ricerche (Cnr). Lo studio è basato su recenti analisi simili che hanno indagato gli archivi e le pubblicazioni di compagnie come la francese TotalEnergies. Comprende inoltre i contributi di storici della scienza come Ben Franta, ricercatore in climate litigation presso l’Oxford sustainable law programme, tra i maggiori esperti del tema a livello mondiale, e Christophe Bonneuil, direttore di ricerca presso il più grande ente pubblico di ricerca francese, il Centre national de la recherche scientifique (Cnrs).

    Il passaggio dello studio di Isvet del 1970 non è un caso isolato. “In diverse sue pubblicazioni risalenti agli anni Settanta e Ottanta, il colosso italiano metteva in guardia sui possibili impatti distruttivi sul clima del Pianeta derivanti dalla combustione delle fonti fossili –denunciano le due organizzazioni-. Eppure, nonostante questi ammonimenti, l’azienda ha proseguito e continua ancora oggi a investire principalmente sull’estrazione e lo sfruttamento di petrolio e gas”.

    I casi citati nel report di Greenpeace e ReCommon sono diversi, come due studi pubblicati dalla società Tecneco (sempre appartenente a Eni) rispettivamente nel 1973 e nel 1978. Nel secondo (intitolato “Ambiente e fonti di energia esauribili e rinnovabili”) gli autori si chiedevano quali fossero i limiti che l’ambiente poneva alla produzione e al consumo di energia in costante aumento: “È auspicabile, tecnicamente fattibile ed economicamente valido ridurre il tasso di crescita del consumo energetico, senza diminuire il prodotto nazionale lordo -si legge nel documento del 1978-. Sarebbe inoltre necessario implementare un programma intensivo di sviluppo energetico da fonti rinnovabili ed estensive come l’energia solare, geotermica ed eolica”.

    Lo studio condotto da Tecneco continuava poi concentrandosi sulle emissioni di CO2, evidenziando come queste avessero già raggiunto nel 1970 una concentrazione di 320 parti per milione (ppm) in crescita del 10% nel corso dei 110 anni precedenti: “Si presume che con l’aumento del consumo di combustibili fossili, iniziato con la rivoluzione industriale, la concentrazione di CO2 raggiungerà le 375-400 ppm. Ipotizzando che il 35-45% della CO2 emessa rimanga in atmosfera e che il resto venga rimosso dal ciclo bio-geochimico, questo aumento è considerato da alcuni scienziati un possibile problema a lungo termine, soprattutto perché potrebbe alterare il bilancio termico dell’atmosfera, portando a cambiamenti climatici con gravi conseguenze per la biosfera”.

    Inoltre, sin dalla prima metà degli anni Settanta Eni ha fatto parte dell’Ipieca (International petroleum industry environmental conservation association), un’organizzazione fondata nel 1974 da diverse compagnie petrolifere internazionali che, secondo recenti studi, a partire dagli anni Ottanta avrebbe consentito al gigante petrolifero statunitense Exxon di coordinare “una campagna internazionale per contestare la scienza del clima e indebolire le politiche internazionali sul clima”.

    “A partire dal 1974 questa associazione ha assunto il ruolo di una diplomazia petrolifera internazionale di fronte alle emergenti normative transnazionali, ad esempio sulle fuoriuscite di petrolio, sull’inquinamento atmosferico e, negli anni Ottanta, sul riscaldamento globale -ha spiegato lo storico dell’ambiente Christophe Bonneuil-. Sebbene non si sia mai definita un gruppo di pressione, dal 1988 al 1994 è diventata chiaramente un canale attraverso il quale le compagnie petrolifere hanno condiviso informazioni e strategie relative al lavoro delle Nazioni Unite sulla strada verso il Vertice della terra di Rio del 1992 e i dettagli dei negoziati sulla Convenzione sui cambiamenti climatici”.

    Ipieca ha iniziato a occuparsi di riscaldamento globale attorno al 1984 e nel 1988 ha dato vita al “Working group on global climate change” i cui compiti erano -tra gli altri- quelli di documentare lo stato della scienza dei cambiamenti climatici indotti dall’effetto serra ed elaborare strategie di risposta vantaggiose per l’industria. Sebbene non fosse presente all’interno di questo gruppo di lavoro, “nella sua rivista Ecos, Eni ha dichiarato di essere stata coinvolta nei primi anni Novanta nel sostegno agli studi e alle azioni sul cambiamento climatico condotte dall’Ipieca -si legge nel report di Greenpeace e ReCommon-. Attività che si rifanno a una delle strategie già descritte da Bonneuil in precedenza, ovvero mettere in evidenza le presunte incertezze della scienza climatica promuovendo ulteriori ricerche per ritardare l’azione necessaria per porre fine alla combustione dei combustibili fossili”.

    “La nostra indagine dimostra come Eni possa essere aggiunta al lungo elenco di compagnie fossili che, come è emerso da numerose inchieste internazionali condotte negli ultimi anni, erano consapevoli almeno dai primi anni Settanta dell’effetto destabilizzante che lo sfruttamento di carbone, gas e petrolio esercita sugli equilibri climatici globali, a causa delle emissioni di gas serra -conclude Felice Moramarco, che ha coordinato la ricerca per Greenpeace Italia e ReCommon-. Se ci troviamo oggi nel pieno di una crisi climatica che minaccia le vite di tutte e tutti noi, la responsabilità ricade principalmente su aziende come Eni, che hanno continuato per decenni a sfruttare le fonti fossili, ignorando gli allarmanti e crescenti avvertimenti provenienti dalla comunità scientifica globale”.

    Lo scorso 9 maggio, come abbiamo raccontato su Altreconomia, Greenpeace Italia, ReCommon e dodici cittadine e cittadini italiani hanno presentato una causa civile nei confronti della società amministrata da Claudio Descalzi per i danni subiti e futuri, di natura patrimoniale e non, derivanti dai cambiamenti climatici a cui la compagnia avrebbe significativamente contribuito con la sua condotta negli ultimi decenni, pur essendo consapevole degli impatti sul clima delle proprie attività. La “Giusta causa” punta a costringere Eni a rivedere la sua strategia industriale e a ridurre le sue emissioni del 45% entro il 2030 rispetto ai livelli del 2020, come raccomandato dalla comunità scientifica internazionale per rispettare gli obiettivi dell’Accordo di Parigi.

    https://altreconomia.it/eni-sapeva-degli-impatti-delle-fonti-fossili-sul-clima-sin-dagli-anni-7

    #industrie_pétrolière #changement_climatique #climat

    • #ENI_SAPEVA

      In diverse sue pubblicazioni risalenti agli anni Settanta e Ottanta, il colosso italiano ENI, all’epoca interamente controllato dallo Stato, metteva in guardia sui possibili impatti distruttivi sul clima del pianeta derivanti dalla combustione delle fonti fossili. Eppure, nonostante questi ammonimenti, l’azienda ha proseguito e continua ancora oggi a investire principalmente sull’estrazione e lo sfruttamento di petrolio e gas.

      Inoltre sin dalla prima metà degli anni Settanta il Cane a sei zampe ha fatto parte dell’IPIECA, un’organizzazione fondata da diverse compagnie petrolifere internazionali che, secondo recenti studi, a partire dagli anni Ottanta avrebbe consentito al gigante petrolifero statunitense Exxon di coordinare “una campagna internazionale per contestare la scienza del clima e indebolire le politiche internazionali sul clima”.

      È quanto denuncia «ENI sapeva», il rapporto diffuso oggi da Greenpeace Italia e ReCommon e realizzato grazie a ricerche effettuate negli scorsi mesi presso biblioteche e archivi della stessa ENI o di istituzioni scientifiche come il Consiglio Nazionale delle Ricerche (CNR).

      https://www.greenpeace.org/italy/rapporto/18843/eni-sapeva

      #rapport #responsabilité

  • Fishing communities’ blues. The impacts of the climate crisis in Senegal

    This action-research documentary focuses on the climate crisis in Senegal and its devastating impacts on the livelihoods of those living in small fishing communities in Dakar and Saint Louis.

    Through stories of local people and activists, the film challenges depoliticised constructs of the climate crisis as solely ’natural’ and instead draws attention to the ongoing colonial continuities underpinning the climate crisis and the structures of racial capitalism that create socio-spatial inequalities in environment and mobility.

    This documentary was produced from the climate justice initiativ Climate of Change (climateofchange.info). It was produced with the fincial support of the European Union. Its contents are the sole responsibility of Südwind and do not necessarily reflext the views of the European Union.

    https://www.youtube.com/watch?v=mFKJrT1ndLc

    #Sénégal #pêche #climat #changement_climatique #Dakar #Saint-Louis #continuité_coloniale #capitalisme_racial #capitalisme #pêcheurs #néolibéralisme #urbanisation
    #film #film_documentaire #documentaire

  • Sur la #végétalisation des #villes et les #limites/#difficultés

    On parle beaucoup végétalisation, et notamment plantation d’#arbres 🌳pour augmenter la #résilience des villes au #changement_climatique. À raison, bien sûr, mais on omet souvent un point : cette végétalisation est de plus en difficile.


    On sait que les arbres en ville se comportent différemment d’à la campagne. Dans cette étude à Boston, on a constaté qu’ils poussent plus vite, et meurent plus tôt. Ils y meurent à tous les âges, avec in fine, une perte nette de stockage carbone !

    https://www.researchgate.net/publication/332952719_Live_fast_die_young_Accelerated_growth_mortality_and_turnove

    La vie en ville comporte plus de contraintes : effet « d’ilôt de chaleur », espace trop petit pour les #racines, #sécheresse ou mauvais #drainage, #pollution, #piétinement et #tassement du sol...et mauvais traitements

    Avec le changement climatique, les arbres récemment plantés sont particulièrement sensibles : périodes de sécheresse prolongées, #température intense et augmentation de l’évaporation...les #taux_de_mortalité peuvent vite grimper, jusqu’à 60-70 % dans certaines villes

    Cela pose 3 gros #problèmes :
    1) une perte d’#argent (souvent public)
    2) une perte de #bénéfices_écosystémiques à long terme (un arbre planté, c’est de l’ombrage dans 20-30 ans)
    3) une perte de #stockage_carbone, surtout si cet arbre vient en remplacement d’un arbre ancien

    Il existe bien des solutions pour tenter de réduire cette mortalité :
    – un meilleur choix d’espèces 🌳
    – de bonnes pratiques de plantation (fosses à cavité par ex)
    – un meilleur suivi : arrosage (outils connectés, sacs à réserve d’eau)
    – une implication des citoyens...

    Partout, les villes multiplient les annonces : « nous allons planter xx arbres ! ». Moi je préférerais qu’un élu me dise : « sur les 5 dernières années, nous avons réussi à faire survivre xx arbres »... les chiffres seraient peut-être moins impressionnants

    De gros changements sont nécessaires dans les #pratiques des communes : amélioration de la place de l’arbre dans les décisions urbanistiques (peut-on réaliser des fosses plus grandes ?), choix des espèces plus adapté, formation des employés ou sous-traitants...

    Mais cela amène surtout à se poser la question : ne doit-on pas tout faire pour préserver les arbres anciens, au rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique ? 🌳 Évaluer TOUS les projets pour tendre vers un évitement des #abattages (hors raisons de sécurité)

    Cela paraît d’autant plus important quand on connaît leur rôle dans le stockage carbone, en dehors de tous les services qu’ils procurent en ville (ombrage, refroidissement, biodiversité, santé...)


    https://besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/2688-8319.12197

    Je finirai par un point souvent ignoré à mon sens, car l’arbre est vu comme une fin en soi : le pied d’arbre est tout aussi important et, si la végétalisation n’est pas possible partout, elle devrait être bien envisagée partout où c’est possible👇

    https://twitter.com/morethanweeds/status/1234451720417271813

    https://twitter.com/sleguilFR/status/1694958141560029204

    • Se fixer sur la #végétalisation_urbaine uniquement des arbres en ville permet aussi de zapper les toitures végétalisées qui devraient juste être obligatoires.
      Les #sedums qui y poussent facilement résistent à la sécheresse, absorbent les pluies, forment une isolation thermique et en plus c’est beau. A Toulouse c’est toujours plus d’autorisation de bétonner avec à la clef trois misérables arbres de 2mètres plantés en guise d’"#espace_vert" et des #arbres qu’il y avait auparavant.
      #adaptation_climatique

    • Oh que je suis d’accord, @touti !
      Dans ce sens, j’ai notamment demandé à ajouter à l’ordre du jour de l’AG de mon immeuble, si il était possible d’avoir un devis pour végétaliser l’horrible toit de l’énorme espace de parking dans la cour de mon immeuble (construit en 1955) :

      Réponse du syndic : « Vous savez, les propriétaires des parkings n’habitent pas toustes dans l’immeuble (donc ne peuvent pas bénéficier directement de plus de fraîcheur induite par la végétalisation), du coup, je peux demander un devis, mais je vous dis déjà que ça ne passera pas ».

      #individualisme #grosse_fatigue

    • @cdb_77 Je l’entends comme un déficit du politique (du « que faisons nous ensemble ? ») qui est désormais une machine de pouvoir à communiquer à la « population ».
      A Toulouse, j’étais allée me renseigner à l’urbanisme (qui délivre les permis de construire donc) sur les toitures végétalisées , j’ai dû répéter 2 fois le mot, puis la sentence est tombée : « Désolée, on ne connait pas, rien n’est prévu dans ce sens ».

    • C’est pourtant une excellente idée @cdb_77 . Cette absence de « motivation » du syndic (qui pourrait pétitionner, écrire des lettres, faire pression, s’acharner) montre qu’ils ne comprennent pas les enjeux. Peut etre si une taxe sur les « îlots de chaleur urbains » était votée (national, ou municipal), les propriétaires se sentiraient bien plus motivés...
      C’est quantifiable, il est facile de trouver des photos infra rouge de votre quartier.

      Pendant longtemps, on a optimisé, le bâtit pour ses usages internes (et encore pas toujours très bien). A présent, on le pense aussi pour ses effets externes, car un bâtiment est nuisible, il faut prendre des précautions. Il est plus que temps que les vieux bâtiments entrent dans ces nouvelles considérations.

      Une toiture végétalisée ne fait pas tout. C’est un plus, mais ca manque d’inertie thermique et de transpiration. C’est sûrement mieux qu’une tôle ou un danpalon. Mais rien ne remplace une foret.

  • Bodies of 18 people found in #Dadia forest that is on fire

    August 22, 2023

    The charred bodies of at least 18 people have been found in Dadia forest that has been on fire since Monday afternoon, the Fire Service announced on Tuesday.

    The bodies were found in two spots of the dense forest near the village of #Avantas in #Evros, north-eastern Greece.

    Fire Service inspectors and a coroner are heading to the area, news247.gr reported.

    “The bodies were found near some huts and as there are no alerts of missing people in the area, it is possible that they were irregular migrants, who entered the country illegally,” fire Service spokesman Giannis Artopoios announced.

    He added that the Civil Protection sent evacuation messages in time on time, when the fire broke out on Monday.

    Avantas is one of the dozens of villages and settlements that were evacuated in the area.

    Monday night, the charred body of a man was found also in Dadia forest with authorities suspecting that it belonged to a migrant.

    Some news websites claimed that the number of bodies found in Dadias were 26.

    Police and military forces in Evros are on the highest level of alert to intercept even the slightest attempt by irregular immigrants to cross into Greece, website newsit.gr noted.

    https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/22/bodies-18-people-fire-dadias-forest
    #forêt #incendie #feu #migrations #asile #réfugiés #Grèce #morts #décès

    –-

    see as well:
    2 groups of ~250 people in total stranded on different islets of the #Evros river ! (22.08.2023)
    https://seenthis.net/messages/1014292

    • 18 migrants killed in wildfires raging across Greece, officials say

      Eighteen people, believed by fire officials to be migrants or refugees, were found dead in Greece’s Dadia Forest after a raging wildfire swept for the fourth day through the northeastern Greek region near the Turkish border that serves as a major crossing point for refugees and migrants.

      The charred remains of the 18 people were recovered Tuesday near a shack close to a national park in Alexandroupolis, a city in Greece’s Evros region. Evros, which shares a land border with Turkey, is seen as a “no man’s land,” where bodies of migrants trying to cross into the European Union are found every year.

      “With great sadness, we learned of the death of at least 18 immigrants from the fire in the forest of Dadia,” Dimitris Kairidis, Greece’s migration minister, said in a statement Tuesday. “This tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration.”

      Kairidis added that he denounced the “murderous activity of criminal traffickers” which is “what endangers the lives of many migrants both on land and at sea every day.”

      Two other people were killed in this week’s fires — an 80-year-old shepherd and an apparent migrant — bringing the death toll in Greece to at least 20.

      While migration numbers into Greece from Turkey have dropped in recent years as a result of strict border controls and deals with Ankara, Greece remains a front-line country for migration to Europe. The Eastern Mediterranean route — which includes arrivals by land and sea — has seen more than 17,000 people trying to cross this year, mostly from Syria, the Palestinian territories, Afghanistan, Somalia and Iraq.

      Earlier Tuesday, the Hellenic Fire Service said that because there were no reports of missing people from surrounding areas, “the possibility that these are people who entered the country illegally is being investigated.”

      In early August, Greek officials met to coordinate migration policy after more than 100 migrants — mostly from Syria and Iraq, including 53 children — were found crossing the border in Evros, the Associated Press reported. Last week, Greece’s coast guard stopped nearly 100 migrants in inflatable boats crossing through the Aegean Sea from Turkey — with such crossings increasing in recent weeks, officials said.

      Sixty-three wildfires broke out in Greece within 24 hours, the fire service said Monday. The agency added that it sent out more than 100 evacuation messages for the broad area since Monday, amid windy, dry conditions as Southern European temperatures hit 40 degrees Celsius (104 Fahrenheit).

      On Tuesday, the Ministry for Climate Crisis and Civil Protection issued a “very high fire risk” alert for several areas.

      Authorities have been evacuating affected villages as the wildfires spread. Flames threatened to engulf a hospital in Alexandroupolis, prompting officials to evacuate all of its patients — including newborns and those in intensive care units — onto a ferry that became a makeshift hospital on Tuesday, Reuters reported. Nuns from a monastery were also evacuated, local media reported.

      Satellite images recorded massive plumes of smoke streaming from the affected areas.

      Theodore Giannaros, a fire meteorologist and associate researcher at the National Observatory of Athens, called the 18 deaths a “true tragedy.” Nearly 99,000 acres have been burned in the past three days.

      “These facts clearly stress … that we need to change our whole approach for managing wildfires in Greece,” he said, calling for an integrated and interdisciplinary fire management approach and better collaboration between authorities and the scientific community.

      Fire officials and researchers have raised alarm bells at the region’s lack of preparedness for wildfires — which are increasing in intensity, length and geographic breadth alongside summer heat waves.

      Neighboring Turkey and Spain’s island of Tenerife have also dealt with wildfires this week.

      The E.U. mobilized more resources Tuesday to help Greece’s firefighting battle. In the last two days, the E.U. has deployed seven airplanes, one helicopter, 114 firefighters and 19 vehicles, the E.U. commission said in a statement.

      Greece is seeing “an unprecedented scale of wildfire devastation this summer,” European Commissioner for Crisis Management Janez Lenarcic, said in a statement Tuesday.

      https://www.washingtonpost.com/world/2023/08/22/greece-wildfires-bodies-heat-europe

    • Elliniki Lysi MP for Evros P. Papadakis also made similar statements live to local outlet e-evros, where he clearly blames people on the move for the #Evros #wildfires:
      [from 1.06] ’I said it and will say it again, we’re at war, the mountains are full and everywhere, at all sites [of fire], there’ve been interfered with. Arrests have been made by ordinary citizens but also by the police at all (fire) fronts … we have war, they have come here in coordination, and they have put, the illegal immigrants specifically, fires at more than ten locations. At all mountains and where there are fires, there are illegal immigrants. They know this very well the police, the fire brigade and the volunteers who are very many.

      https://www.youtube.com/watch?v=MbwC1D1Nq2c


      https://twitter.com/lk2015r/status/1694421902985515295

      –—

      The MP with the extreme-right party Greek Solution, P. Papadakis, invites people on Facebook to “take measures” & “be alert to do what we do best” against “illegal migrants” who, he alleges, “hinder the work of pilots”.
      In another post he states that “illegals” were “starting fires”. “It’s a war” he says, and urges: “declare an emergency”!
      The comments are a cesspool of pure, unadulterated racist hatred.

      These are the depths to which parts of Greek society have sank -and the @kmitsotakis govt has everything to do with it.

      https://twitter.com/ninarei/status/1694096863094288864

    • 19 refugees dead in the devastating fires and escalation of racist violence in Evros, Greece

      While the situation seems to be out of control with fires burning across a large part of Greece, from Evros region to Parnitha in Attica, the tragic human toll currently includes 19 confirmed dead refugees on Evros.

      One refugee was found charred on Monday 21/8 in Lefkimi, Evros, where he was reportedly trapped and died from the fumes. Another 18 refugees, including two children, died yesterday, Tuesday 22/8 in the Dadia forest, where they were also found charred by firefighters.

      At the same time, the fires have destroyed and threaten vast forest and residential areas, many of which have been evacuated. The evacuation of the Alexandroupolis hospital at dawn on Tuesday is characteristic: 65 impatiens, including babies and intubated patients, were transferred to a passenger ferry boat that served as a floating hospital and to the port of Alexandroupolis, in tents. Νursing homes in the city were also evacuated.

      The lack of effective fire protection, prevention and response to the fires is blatant, also due to the severe understaffing – also blatant is the overall inadequacy of the state mechanism. The fires, which burn huge green areas and now also residential areas every year, are a predestined tragedy, to the extent that no effective protection and response policies are implemented.

      At a time when at least 19 refugees are dead, instead of the State assuming its responsibilities, we unfortunately see its representatives obfuscating reality, and in some cases, accepting, if not fomenting, racist discourse and practices. Characteristic is the statement of the Minister of Migration and Asylum Dimitris Kairidis on the deaths that “this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular migration”, as well as the respective statement by the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias. At the same time, an attempt is unfolding to collectively incriminate refugees in part of the media, referring to alleged arson and fires emerging on the paths they follow.

      To top it off, we see an escalation of racist violence in Evros, targeting refugees and migrants as allegedly responsible for the fires: yesterday, on Tuesday, a video was released in which a civilian has 13 refugees imprisoned in his truck – he referred to 25 people – and calls for a pogrom against them. After the extent of the incident, he was arrested along with two alleged accomplices without, however, any official information on the fate of the kidnapped refugees. At the same time, many other reports and videos speak of vigilante “militias” and “bounty hunters”, citizens that are called to swoop in against refugees and migrants. Further, members of the parliament appear to foment such practices through their public statements, which include racist language and a “call to action” to citizens in the area.

      This escalation of racist discourse and practices is extremely worrying and cannot be tolerated! The murderous persecution of refugees at the borders and racist “pogroms” must stop now, their victims must be protected, existing incidents must be thoroughly investigated and the perpetrators must be punished, taking into account a potential racist motive. The State must assume its responsibilities and act immediately to identify and rescue people who may be in danger in the region, both from these practices and from the devastating fires. Furthermore, as regards the dead, all the relevant protocols must be followed to identify them, inform their relatives and bury their remains, with respect for the dead and their rights.

      https://rsaegean.org/en/19-refugees-dead-fires-and-escalation-of-racist-violence
      #racisme #violence #violence_raciste

    • Greece: Suspected asylum seekers killed in Evros fires

      Eighteen bodies were found in two different locations in Dadia national park amid forest fires, the Evros fire department reported today.

      Fire fighters have found the charred remains of 18 suspected asylum seekers in the Dadia forest in Evros amid wildfires in Greece that have been raging for the past four days.

      Fire department spokesman Yiannis Artopoios confirmed in a televised address on Tuesday that the bodies were found in two different locations near the Turkish border, one of the most common migration entry points for Syrian and Asian migrants crossing the Evros River from Turkey.

      No local people have been reported missing, so the remains are thought to belong to asylum seekers.

      “We know very quickly if it’s a local or not, because [they] will be reported missing very fast,” forensics anthropologist Jan Bikker, who is working to identify the bodies, told MEE. “If they’re not reported, then most likely it’s an asylum seeker.”

      According to Bikker, Dadia is a common migration route, as it is densely forested, allowing migrants to hide from the Greek authorities who would likely push them back out to sea.

      “The safest way [for them] is through the forest. This is what people do after they cross over the river,” he told MEE.

      “A lot of migrant groups [that] travel [do] not even [travel] on the roads, but in the middle of the forest.”

      Amid soaring temperatures, these routes are also the sites of devastating forest fires.

      “There is always a possibility that someone could have died in one of those fires…and the bodies are never recovered," he said.

      “It’s very, very dangerous terrain…if they go missing, it’s very difficult to trace them."

      While Artopois said that emergency alerts were sent to all mobile phones in the area, according to Bikker, it is unlikely the group would have carried phones or had any signal if they did.

      “Often, they are not able to communicate with the outside world until they reach like a village where there is some internet signal,” he said.
      Struggling to breathe

      The NGO Alarm Phone had reportedly been in contact with two groups of 250 people stranded on different islets of the Evros River for days. Some of them sent videos of the approaching fires with pleas for help: “The fires are getting very close to us now. We need help as soon as possible!"

      “They fear for their lives as the wildfires approach & the air is unbreathable. Their cries for help have remained unanswered by authorities for days,” the NGO tweeted.

      Later, the NGO reported receiving another alert from a group near the town of Soufli. “They tell us one person struggles to breathe. They unable to move due to the nearby fires and worry they will die,” they tweeted.

      Greece has seen a devastating wave of wildfires since July, fuelled by high winds and soaring temperatures. The recent deaths have brought the overall toll to 20. Fifty-three new blazes broke out across the country on Monday.

      For Bikker, who works to trace long-term missing people in the region, the impact of wildfires on migrants is often overlooked.

      “People think of the locals, but it also [impacts] the migrants.” He added: “For many of the people who go missing, we will not find anything…because they get lost in the fires and the remains will never be recovered.”

      Since 2020, civil actors have reported a surge in disappearances and deaths of asylum seekers on the Greek islands.

      When they arrive on the islands, migrants are driven to hiding in forested or mountainous areas in order to evade pushback by the Greek authorities.

      https://www.middleeasteye.net/news/greece-suspected-asylum-seekers-killed-evros-fires

    • Deaths in Greece wildfires highlight the plight of asylum seekers

      Firefighters find 18 burned bodies in Dadia Forest, suspected to be asylum seekers, as wildfires ravage northern Greece.

      The discovery of 18 bodies in the Greek wildfires – thought to be asylum seekers – has prompted new discussion around the plight of those on the move in the country.

      Greek authorities found the remains of 18 people in the national forest of Dadia on Tuesday, in the northeastern Greek region of Evros where the blaze is still raging.

      The group, reportedly made up of two children and 16 adults, was likely trying to flee from the flames, according to the local coroner Pavlos Pavlidis, who said the children were between 10 and 15 years old.

      It was separately reported that the body of a man was found on Monday also presumed to be an asylum seeker.

      Locals have had to abandon homes and livelihoods to escape the fires as villages and even the main hospital in Alexandroupoli, the region’s capital, were evacuated.

      The Evros region shares a land border with Turkey and lies along a well-trodden route for asylum seekers crossing into Europe from Turkey.

      The area is highly monitored by Greek authorities and there have been ongoing reports of illegal and brutal pushbacks of asylum seekers, which authorities adamantly deny.

      Some people who used this route, which consists of swathes of forests, have previously described to Al Jazeera how they have hidden to avoid detection.

      Alarm Phone, an emergency hotline frequently contacted by people on the move in distress, told Al Jazeera they had been in contact with a number of groups of people in the region in recent days who described being threatened by the flames, but said were equally afraid of being pushed back over the border.

      Alarm Phone said the area was essentially a “no-man’s land” for asylum seekers.

      The Greek Ministry of Migration and Asylum expressed “great sadness” on the news of the deaths, but added that “despite the constant and persistent efforts of the Greek authorities to protect the borders and human life, this tragedy confirms, once again, the dangers of irregular immigration”, and denounced “the murderous activity of criminal traffickers”.

      The Civil Protection Ministry also expressed condolences, but added “the unfortunate foreigners, while they were forbidden to be in the forest … and despite multiple 112 messages to Greeks and foreigners in the area, did not leave”.

      It is not known if the group had working mobile phones, understood the language of the messages or knew it was forbidden to be in the forest.

      Two Greeks and one Albanian were arrested on Tuesday after posting a video online of a group of people presumed to be asylum seekers locked in a trailer.

      In the video, the man accused migrants of having started the fires but offered no evidence and none has emerged that this is the case.
      Conspiracy theories

      The Border Violence Monitoring Network (BVMN), a coalition of more than 14 organisations, in a statement with Lena Karamanidou, a noted researcher on Evros, pointed to far-right galvanisation around conspiracy theories that migrants were responsible for the fires.

      They said that figures such as Kyriakos Velopoulos, a member of parliament and leader of the far-right party Hellenic Solution had shared the video of the people locked in the trailer.

      “Yet again, a tragic situation has been manipulated to blame people on the move themselves for their own deaths, and to strengthen links between migration and criminality that has led to the proliferation of mobilised right-wing groups in the region,” the BVMN said, criticising the response of some Greek authorities.

      “Greece’s intense focus on migration has come at the cost of its land and its citizens, with tens of millions of euros poured into high-tech Closed Controlled Access Centres and the Automated Border Surveillance Systems used to ‘prevent entry’ of 2,170 undocumented persons between the 14th and 17th of August, and arrest 29 alleged human traffickers,” they said.

      “Yet, there were few fire-preparedness measures taken for the wildfires that everyone knew were coming, and that have destroyed Greece’s natural landscape and razed homes and livelihoods to the ground,” BVMN added.

      Eftychia Georgiadi, International Rescue Committee’s head of programmes in Greece, told Al Jazeera it was “devastating that at least 18 people have needlessly lost their lives”.

      “Nobody should be forced to seek shelter in the forest and left without adequate protection,” Georgiadi said.

      She said – once confirmed – the deaths “demonstrate the deadly consequences of the EU’s failure to agree on a humane, sustainable asylum system”.

      “This lack of coordinated action leaves people exposed to grave dangers at every step of their journeys in search of protection in Europe,” Georgiadi said, adding it was vital “the EU and its member states uphold the fundamental right to apply for asylum, and create more safe routes so that fewer people are left with no option but to risk their lives on such dangerous journeys”.
      ‘Invisible’

      Alarm Phone told Al Jazeera that asylum seekers moving through the region had become “invisible”, and sent a list of the groups they had lost contact with in recent days as well as a catalogue of reports of pushbacks and violence in the area.

      “Nobody implied that foreigners set the fires on Rhodes one month ago,” they said, “state mechanisms – not just Greek – did everything to evacuate tourists”, and highlighted the difference between how international media focussed heavily on tourists impacted by the fires on Rhodes earlier this summer compared to the muted response now.

      The group told Al Jazeera that climate change added an extra layer of violence to the lives and treatment of those on the move.

      “The comparison between how foreigners are treated during disasters in Greece shows that the right to life is arbitrarily determined based on racist and colonial socioeconomic standards.”

      https://www.aljazeera.com/news/2023/8/24/deaths-in-greece-wildfires-highlight-the-plight-of-asylum-seekers
      #invisibilité #droit_à_la_vie #touristes #tourisme

    • Update : originally it was reported that 18 died, but now 8 more dead have been added.

      “The first 18 #migrants were found dead near a landslide in the Avanda area , as the Fire Service spokesman said, while the second group was found in the Lefkimmi area”

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1693983836298776988

      –---
      Φρίκη : 18 οι απανθρακωμένοι μετανάστες μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Εγκλωβίστηκαν από τη φωτιά

      18 πτώματα εντοπίστηκαν μέσα στο δάσος της Δαδιάς - Οι μετανάστες βρήκαν φριχτό θάνατο

      Τραγωδία στο Δάσος της Δαδιά. Οπως αναφέρουν οι πληροφορίες, η μεγάλη φωτιά στον Εβρο έχει προκαλέσει τον θάνατο 18 μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν μέσα στο δάσος της Διαδιάς. Και υπάρχουν φόβοι ότι ενδεχομένως ο αριθμός θα αυξηθεί. Πάντως η πληροφορορία που μετέδωσε ο Σκάι ότι βρέθηκαν και άλλοι 8 μετανάστες νεκροί στη Λευκίμμη δεν επιβεβαιώθηκε.

      Μέχρι στιγμής έχουν εντοπιστεί 18 πτώματα.

      Σύμφωνα με τα όσα έχουν διαρρεύσει από πηγές της Πυροσβεστικής, μονάδες πυροσβεστών που επιχειρούν στην περιοχή, βρέθηκαν ξαφνικά μπροστά σε ένα αποτρόπαιο θέαμα. Δεκάδες απανθρακωμένα πτώματα μεταναστών, που εγκλωβίστηκαν στην φωτιά μέσα στο δάσος. Τις πληροφορίες επιβεβαιώσε σε έκτακτη ανακοίνωση που έκανε ο εκπρόσωπος της Πυροσβεστικής κ. Αρτοποιός, σημειώνοντας ότι γίνονται ενέργειες μέσω Διεθνών οργανισμών βοήθειας, για την αναγνώριση των θυμάτων.

      Οι 18 μετανάστες βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, όπως είπε ο εκπρόσωπος τύπου της Πυροσβεστικής Υπηρεσίας.

      « Στην πυρκαγιά της Αλεξανδρούπολης, σε επιτόπιο έλεγχο από στελέχη της Πυροσβεστικής στην ευρύτερη περιοχή του Άβαντα εντοπίστηκαν οι σωροί 18 ατόμων πλησίον παραπήγματος. Με δεδομένο ότι από τις γύρω περιοχές δεν έχει υπάρξει καμία δήλωση εξαφάνισης ή αγνοουμένων κατοίκων διερευνάται το ενδεχόμενο να πρόκειται για ανθρώπους που εισήλθαν παράτυπα στη χώρα.

      Υπενθυμίζεται ότι από χθες είχαν σταλεί μηνύματα 112 εκκένωσης της ευρύτερης περιοχής. Σημειώνεται ότι, τα μηνύματα μεταδίδονται και σε κινητά από ξένα δίκτυα που βρίσκονται στην περιοχή. Ήδη από το αρχηγείο της ελληνικής αστυνομίας έχει ενεργοποιηθεί η ομάδας αναγνώρισης θυμάτων καταστροφών. Οι έρευνες σε όλο το μήκος της περιοχής που εκδηλώθηκε και βρίσκεται σε εξέλιξη η πυρκαγιά, συνεχίζονται ».

      https://www.thetoc.gr/koinwnia/best-of-internet/plirofories-gia-dekades-apanthrakomenous-metanastes-mesa-sto-dasos-tis-dadias

    • Greece: Evros wildfire dead are victims of ‘two great injustices of our times’

      Reacting to the deaths of 19 people, likely migrants and refugees, on 21 and 22 August in fires affecting the Evros region, Northern Greece, Adriana Tidona, migration researcher at Amnesty International said:

      “The 19 people killed by wildfires in northern Greece appear to be victims of two great injustices of our times. On the one hand, catastrophic climate change, which governments are failing to address and is worsening the scale of wildfires worldwide as rising temperatures lead to longer and more destructive fire seasons. On the other hand, the lack of access to safe and legal routes for some people on the move, and the persistence of migration management policies predicated on racialized exclusion and deadly deterrence, including racist border violence.

      “Though the identities of the people killed by the fires are not known, it seems likely that they were migrants and refugees who had recently crossed the border into Greece. Because of the lack of access to safe and legal routes for people trying to reach Europe, migrants and refugees increasingly use the land borders in the Evros region to cross irregularly from Turkey into Greece. Authorities there have systematically responded with unlawful forced returns at the border, denial of the right to seek asylum and violence.

      “The fires have fuelled racist rhetoric and abuses against migrants and refugees. On his Facebook account, Paraschos Christou Papadakis, an ultra-nationalist Greek MP, racist language to claim that fires had been started by migrants and refugees. A private individual was arrested, after he abducted a group of migrants and refugees in his vehicle and incited others to do the same, uploading a video of his actions online.

      “Alarm Phone, an NGO, has reported that hundreds of refugees and migrants are stranded in different areas of Evros while fires blaze in the region. Amnesty International calls on the Greek authorities to urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border. The Greek authorities must publicly condemn and investigate any act of racist violence or speech or incitement to such behaviours, including on the part of politicians.”

      https://www.amnesty.org/en/latest/news/2023/08/greece-evros-wildfire-dead-are-victims-of-two-great-injustices-of-our-times
      #injustice #climat #changement_climatique #exclusion #exclusion_raciale

    • Reçu via la mailing-letter Migreurop, de Eirini Markidi, 23.08.2023

      https://hellas.postsen.com/local/475765/Fire-in-Evros--Locked-immigrants-in-a-truck-trailer-and-calls-for-a-

      He kidnapped and forcibly locked migrants and refugees in a truck, spewing his racist venom on live broadcast

      Unthinkable situations unfold in streets of Alexandroupolis. While he rages for the fourth day the fiery fronta man broadcast and even to live broadcast video on social media, in which it has been locked immigrants and refugees in truck trailers and in his racist delusion, he mentions that he has “25 tracks inside the trailer”.

      This is a resident of the area, who essentially forcibly kidnaps refugees and immigrants in a truck, spreading the his racist poison. In fact, he calls others to organize and follow these inhumane practices, because as he says about the refugees “they will burn us.”

      Characteristically, in his racist delirium he states “We are sleeping! A ride from Chili to Scopo Volis I have loaded 25 pieces I have here in the trailer. Open up a little. 25 pieces. Open the wire a little. They will burn us…, they will burn us. Oops, see? 215 pieces. It’s filled the whole mountain, guys. The whole mountain is full. They are sworn, they are sworn to burn us. Full of holly. Full of holly, everywhere, that’s what I’m telling you guys. Get organized, let’s all go out and collect them. They will burn us, that’s all I’m telling you.”

      In fact, some of the comments under the video, which are full of racism and hatred, make a sad impression. Indicatively, some users wrote to him “Turn off the camera and give pain”“Kapstous”, “At sea with the trailer”, cleaning Apostoli etc.

      video (without subs): https://youtu.be/LxMugRHvXP0

      https://www.reuters.com/world/europe/greece-detains-man-calling-migrants-be-rounded-up-police-2023-08-23

      August 23, 2023

      THENS, Aug 23 (Reuters) - Greek police said they had detained a man who held migrants in a trailer and called on citizens to “go out and round up” migrants he accuses of setting wildfires in Greece.

      The man was detained after a video posted on social media showed a jeep pulling a trailer along a dirt road in northern Greece, and he can be heard asking another person to open its doors. Two migrant men can be seen crammed inside the trailer.

      “Get organised, let’s all go out and round them up. They will burn us...,” the man, who police said is a foreign national, can be heard saying in Greek in the video.

      In a statement late on Tuesday, police said the man, who owns the vehicle, had illegally detained 13 Syrian and Pakistani migrants. Two Greek nationals who allegedly helped him were also arrested.

      The three were expected to appear before a prosecutor on Wednesday, after which it will be decided if they are formally arrested and charged.

      A police official, speaking on condition of anonymity, said the 13 migrants had also been detained for entering the country illegally.

      The semi-official state news agency ANA said a Supreme Court prosecutor has ordered an investigation into the video. In a document published by ANA, the prosecutor is quoted as saying: “Phenomena of racist violence against immigrants are worrying.”

      She described the video as “a racist delirium of violence, accusing immigrants of ’burning us’ and inciting others to racist pogroms, calling on them to organise and imitate him”.

      Major wildfires have broken out in Greece in recent days, with the biggest front in the northern region of Evros bordering Turkey, from where migrants typically cross into Greece via the river separating the two countries.

      The burned bodies of 18 people, believed to be migrants, were found in a rural area in the region on Tuesday.

      Reporting by Karolina Tagaris and Lefteris Papadimas, editing by Mark Heinrich

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023

      Le comble de l’horreur : les 13 migrants kidnappés par trois hommes faisant partie d’un réseau constitué de chasseurs de migrants non seulement ont subi l’expérience atroce et traumatisante étant traité comme des animaux, retenus à 13 dans un cagot pour chiens, mais ils n’ont pas été vraiment libérés par la police mais arrêtés. Ils sont accusés d’avoir fabriqué des mécanismes incendiaires et doivent maintenant faire face à des charges très lourdes, le tout sur la foi des témoignages de leurs …kidnappeurs ! Les charges contre ces 13 personnes migrantes sont très lourdes : tentative d’incendie criminel mettant en danger la vie d’autrui, fabrication et possession d’explosifs et entrée illégale au territoire L’avocat de l’homme qui a monté la vidéo où il se vantait d’avoir attrapé « 25 pièces » lors de sa patrouille, soutient que son client les avait surpris à essayer de mettre le feu par des mécanismes incendiaires artisanaux aux abords du tissu urbain et que lui-même et ses deux complices étaient désarmés, tandis que les 13 migrants –les 25 proies de la chasse au "clandestin" étaient finalement 13 syriens et pakistanais- avaient des armes blanches.

      Comment trois individus désarmés arrivent à capturer et à enfermer dans une remorque 13 personnes armées de couteaux, c’est sans doute une question qui n’a pas trop préoccupé le juge d’instruction. Car, c’est bien sur la foi de ce témoignage incroyable et qui plus est, en flagrante contradiction avec la vidéo que l’homme qui les avait capturés avait tournée et de ses complices, que les 13 migrants voient leur cauchemar continuer et même s’aggraver. Enfin, quel intérêt auraient ces personnes migrantes qui se tiennent au loin d’endroits habités, en tentant de passer inaperçues au risque d’être piégées par le feu, de s’exposer à la proximité d’une ville pour y mettre le feu avec un mécanisme incendiaire ?

      Tout cela arrive à un moment où des députés locaux, dont un de la Nouvelle Démocratie au pouvoir actuellement, appellent la population à se défendre contre les étrangers incendiaires, tandis que des chefs locaux de milices paramilitaires constituées des honnêtes gens rassemblent des foules qu’ils haranguent afin qu’elles prennent la situation en main, et ceci au vu et au su de tous.

      Il est évident que les 13 victimes de ce pogrom ont besoin en toute urgence de notre soutien et surtout d’une assistance juridique à la hauteur des risques qu’ils encourent, avec des charges si lourdes, Y-aurait-il des avocats ou des ONG –HIAS, GCR etc- en mesure de fournir une aide immédiate et efficace à ces 13 victimes de violences et de traitements inhumains qui doivent maintenant se défendre devant un tribunal grec ?

      Ci-dessous les sources d’information en anglais

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401767_katigoroyn-toys-13-gia-emprismo-me-martyres-toys-apagogeis-toys

      They accuse the "13" [migrants, victims of kidnapping] of arson, with their captors as witnesses

      24.08.23 16:02

      efsyn. gr

      The public prosecutor of Alexandroupolis decided to impeach the uninvited sheriffs who locked 13 refugees and immigrants in a cart. According to today’s proposal from the Prosecutor, the indictment attributed to them concerns incitement to commit crimes, violence or discord with racial motives in combination with robbery with racial motives together and complicity and exposure to danger, while the foreign owner of the vehicle that appears in a video pulling the trailer is also charged with violating the law on personal data.

      As far as the 13 immigrants and refugees are concerned, they are charged with attempted arson endangering human life, manufacturing and possession of explosives and illegal entry. But it is a referral that raises reasonable questions, as according to information the charge against them arose from the testimonies of their alleged captors. Therefore, the question arises as to how reliable the accusation of attempted arson is when the arrest of the alleged arsonists was not made by the police authorities themselves, but by those who launched the pogrom against the refugees who have an interest in establishing the case of arson to make their trial a more favorable position. Even according to the statement of the lawyer of the 45-year-old Albanian who speaks in the shameful video, the immigrants were holding knives in their hands, while he was not armed, yet he managed to trap them inside the closed cart. How is it possible for three unarmed men to capture 13 armed and dangerous arsonists ?

      Even more surprising is the fact that the three men claimed that they called the police to hand over the alleged arsonists around 5.30 pm and that they finally handed over the 13 men a few minutes later when the police arrived at the scene, to whom they also handed over the alleged incendiary device. Consequently, there is also a significant time gap between the statements that talk about the police being called at the time of the "arrest" of the immigrants at 17.30 and the arrest of the three men which took place late at night after the reactions that caused the release of the video. According to the police, the 13 immigrants were found in the 45-year-old’s cart at the moment they arrested him, so how did they surrender to them at 5:30 p.m.?

      https://english.elpais.com/international/2023-08-24/no-guns-no-knives-civilian-militias-hunting-migrants-on-greek-border

      ‘No guns, no knives :’ Civilian militias ‘hunting’ migrants on Greek border amid devastating wildfires

      The Supreme Court has ordered an investigation into what it terms an ‘alarming phenomena of violence’ against immigrants and incitement to ‘racist pogroms’

      ANDRÉS MOURENZALOLA HIERRO

      Istanbul / Madrid - AUG 24, 2023 - 12:47 CEST

      The Greek province of Evros, where at least 18 migrants were found burned to death Tuesday in a wave of wildfires ravaging the country, was already a hell on earth for those fleeing their countries in search of a better life in Europe. For more than a decade, countless cases of abuses and violations of the most basic rights against people attempting to cross the territory — where the homonymous river serves as a natural border between Greece and Turkey — have been reported. Beatings, forced deportations, rapes, and illegal detentions have been recorded by human rights organizations. But if the situation for people attempting to reach EU territory was already dangerous, now it has become considerably worse : since the most recent fire broke out last Saturday, groups of local residents have organized themselves into militias to hunt down migrants. It is not the first time such practices have been witnessed, but tensions have been stoked further by the popular belief that they are to blame for the fires.

      The chief prosecutor of the Greek Supreme Court, Georgia Adilini, on Wednesday ordered a double investigation to look for possible evidence of “an organized plan” to provoke the fire — although the police later stated that it had been caused by lightning — and to discover more details about the “alarming phenomena of violence” against migrants and incitements to “racist pogroms.”

      These investigations have arisen following a video shared on social networks on Tuesday in which a man triumphantly displays the result of what he considers his hunting booty. The man, who is also the alleged author of the recording, opens the hatch of a trailer attached to a van to display an undetermined number of captured men looking confusedly at the camera. Their captor refers to these people as “pieces,” claims there are 25 of them and that he has “hunted them down” because they are responsible for the fires. “The mountains are full of these,” he adds.

      “Part of the population thinks that the fires are the fault of the migrants and that’s why they chase them,” explains Lefteris Papayannakis, director of the Greek Institute for Refugees, in an interview with EL PAÍS. “They function as a militia ; they arrest them on their own account and use violence against them.”

      The owner of the vehicle and suspected author of the video, a resident of the province of Albanian origin, and two other people of Greek nationality were arrested Wednesday. But Vassilis Kerasiotis, director of the NGO HIAS Greece and a lawyer specializing in migration, says that these militias are far from a one-off phenomenon and are organized with absolute impunity because the authorities prefer to look the other way. “There is tolerance on the part of the authorities, that’s why they feel they can freely publicize these criminal acts,” he adds. “Obviously, when a criminal act occurs, the authorities must react. That’s why they have arrested them,” he insists.

      “It’s frightening how openly accepted hostility against migrants is in a certain part of society,” says a spokesman for Alarm Phone, an organization dedicated to receiving messages from migrants in distress throughout the Mediterranean area and passing them on to the relevant authorities.

      Appeals to chase and capture migrants are spread through messages on social networks such as Facebook, X or TikTok. The video of the Albanian citizen showing the result of his “hunt” was uploaded to a channel on the Viber messaging network, with 240 members. Another recording released Wednesday shows a man dressed in military attire instructing several dozen residents of Evros to organize another pogrom. “Whoever can, start patrolling [...] But I’m going to ask you, no guns, no knives, or you’re going to get in trouble. It’s illegal. You will be arrested,” he says.

      Before the video of the illegally detained migrants appeared, Paris Papadakis, deputy of the far-right Greek Solution party for the province of Evros, published another inflammatory tirade in which he accused the migrants of “obstructing the work of firefighters” and of starting the blaze.

      Several left-wing MPs have called for Papadakis to be investigated by the Greek Parliament’s Ethics Committee. In his publication, the far-right MP described the situation as a “war” and called on his fellow citizens to organize raids to “arrest” illegal migrants “in the same way as in March 2020,” during the Greek-Turkish border crisis, when the government of Ankara facilitated the arrival of tens of thousands of migrants on the frontier with Evros. At that time, some locals organized themselves into militias to assist the police and the Greek Army in their defense of the border.

      Hiding for fear of deportations

      Evros was the main entry route to Greece and Europe until 2015 and 2016, when migrants started using boats to reach Aegean islands such as Chios or Lesbos. However, the transit of refugees has never stopped. So far in 2023, around 3,700 migrants have entered Greece via the land route, compared to some 6,000 in total in 2022, according to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR). It is possible that the numbers of those who have made it into Greek territory via Evros is in fact much higher. “More than 250,000 illegal entries were prevented at the Evros border during 2022,” the Ministry of Citizen Protection said in a statement. Some of that number probably crossed the border but were illegally deported by the Greek authorities, a very common practice in the area despite the fact that it violates both Hellenic and European laws. Various NGOs and human rights organizations have collected testimonies and evidence of about 400 such incidents during the last six years, in which some 20,000 migrants were illegally deported, in most cases with violent methods and having been stripped of their money and belongings.

      Between Tuesday and Wednesday, Alarm Phone passed on alerts about four groups comprising hundreds people trapped in the area affected by the wildfires : three of them on islets in the river and another in a wooded area near the town of Sufi. “The fact that in the face of a fire people are hiding in the forest instead of trying to get to safety gives an idea of the need they feel to hide for fear of deportations,” Vassilis points out.

      The Alarm Phone spokesman explains that the authorities contacted them and assured them that they had not found anyone at the indicated points. The organization also adds that on Wednesday, contact was lost with two of the four groups and that only the two larger ones, stranded on islets, remained in contact : one, of about 250 people, had been surrounded by the police. Another, of about 100 people trapped on an islet near the town of Lagina, was rounded up by officers and taken to a detention center. “We cannot say much more about the situation [of the groups], but previously, when the authorities claim they cannot find them, what they do is to attack the migrants and return them illegally to Turkey. It’s an excuse they often use,” says Vassilis.

      Groups of civilians hunting for migrants is yet another threat that adds to the already treacherous conditions they face when crossing the border. The route involves a militarized zone where no one is permitted to enter, not even humanitarian aid organizations. They use the dense forests to hide for indeterminate periods of time during which they have no access to food, sanitation, or any other basic necessity. “There is no assistance there. It is almost impossible to help them when they are in hiding. Sometimes they take food with them, sometimes they go somewhere nearby to look for it,” says Lefteris Papayannakis of the Greek Refugee Institute. “We know that sometimes the Turks give them food while forcing them to cross, or give them access to power to charge their phones.”

      Papayannakis adds that road accidents involving vehicles carrying migrants are frequent. “They are trafficked in cabs or vans to the cities. It is illegal, so sometimes the traffickers go very fast, in the wrong direction... We know of people who have died or been seriously injured because they were involved in an accident.”

      For his part, the Minister of Climate Crisis and Civil Protection, Vassilis Kikilias, has attributed the death of migrants to not having followed the evacuation orders that are sent automatically, in Greek and English, to all cellphones in the affected area : “In Evros there have been 15 fire outbreaks at the same time, which have joined together to form a huge fire,” read one. Satellite images show an immense area in flames, with a front reaching 20 kilometers (12.5 miles) and advancing “uncontrollably” in several directions. The dense smoke from this large fire, together with that of other fronts in Greece, has reached the islands of Sicily and Malta, more than a 1,000 kilometers (620 miles) away, and now covers 80% of Greek territory. Kerasiotis, of HIAS, takes a different view of the tragedy : “The cause of these 18 deaths is a combination of the absence of legal and safe entry procedures on Greek and European territory, together with the fact that potential asylum seekers are afraid of being illegally returned to Turkey.”

    • NGO umbrella group condemns self-proclaimed ‘militia’ groups

      An umbrella group comprising 55 non-governmental organizations and civil society bodies across Greece has condemned recent incidents involving civilian self-proclaimed “militia” groups engaging in unlawful acts of violence against refugees and migrants.

      In an “alarming incident” in the Evros region, “citizens appeared to threaten and illegally detain a group of migrants and refugees inside a trailer, while using racist and derogatory language and inciting similar acts of violence,” the Racist Violence Recording Network said, in statement issued through the UNHCR in Greece.

      “The incident came to light through a relevant video and subsequent articles, which triggered numerous racist comments. These events coincide with the tragic news of discovering dead people, reportedly refugees and migrants, in the Evros region due to the fires.”

      The network said it was pleased to note “that the authorities have included the investigation of racist motive” under the relevant article of the Penal Code.

      The network also expresses “serious concern regarding the deteriorating climate against refugees and migrants in the political and public discourse, which is even expressed by representatives of parties in the Greek Parliament, in light of the aforementioned incidents.”

      “Such phenomena normalize, encourage, and ultimately escalate racist reactions, firstly in the media and social media, that sometimes result in attacks on the street, with the clear risk of irreparably disrupting social cohesion,” it said.

      Coordinated by the Greek National Commission for Human Rights and UNHCR in Greece, the network comprises 55 non-governmental organizations and civil society bodies, as well as the Greek Ombudsman and the Migrant Integration Council of the Municipality of Athens as observers.

      https://www.ekathimerini.com/news/1218541/ngo-umbrella-group-condemns-self-proclaimed-militia-groups

      #milice #milices

    • En Grèce, les feux attisent des propos et des actes racistes

      A la frontière gréco-turque, les migrants sont tenus pour responsables des incendies qui brûlent la forêt depuis six jours par des groupes d’habitants, qui s’organisent pour les chasser.

      Avec plus de 73 000 hectares brûlés en six jours, les incendies autour d’#Alexandroupoli, ville frontalière avec la Turquie, dans le nord-est de la Grèce, sont les feux les plus dévastateurs jamais enregistrés dans l’Union européenne. Devant des paysages de désolation, la tristesse laisse place depuis deux jours à la rage, voire à la haine envers des boucs émissaires tout trouvés, des migrants, désignés comme responsables des départs de feux par des groupes d’extrême droite agissant dans la région.

      Mercredi 23 août, 19 personnes (dont deux enfants, selon le médecin légiste), très probablement des migrants, selon les autorités, qui avaient traversé le fleuve Evros séparant la Grèce et la Turquie, ont été retrouvées mortes. Quelques heures après cette annonce, des rumeurs alimentées par des groupuscules d’extrême droite circulaient sur les réseaux sociaux : des migrants auraient été à l’origine des feux, il ne s’agirait pas d’un hasard si les incendies ont lieu sur la route empruntée par les exilés. S’ensuit une vidéo diffusée sur Facebook par un homme qui montre un groupe de migrants enfermés dans la remorque de son véhicule. « J’ai chargé 25 morceaux », dit-il fièrement. « Ils vont nous brûler !(…) Organisez-vous tous pour les ramasser ! » , ajoute-t-il.

      Sous la publication, un internaute commente : « Jette-les dans le feu ! » Les propos, repris par les médias grecs, ont choqué le pays et le ministre de la protection du citoyen, Yannis Oikonomou, a réagi : « La Grèce est un Etat de droit, doté de solides acquis démocratiques et d’une tradition humanitaire. Faire justice par soi-même ne peut être toléré. » Le propriétaire de la voiture et deux de ses complices ont été interpellés et ont été inculpés pour « enlèvement à caractère raciste et mise en danger de la vie d’autrui ». Treize demandeurs d’asile, syriens et pakistanais, sont eux aussi détenus, accusés d’être entrés illégalement sur le territoire grec et d’avoir été non intentionnellement à l’origine de départs de feux. Tous doivent être présentés devant la justice vendredi.

      Depuis mardi, plusieurs groupes d’hommes de la région frontalière de l’Evros, s’organisent pour patrouiller et débusquer ceux qu’ils appellent les « clandestins ». Dans une vidéo, diffusée par le média en ligne The Press Project, un homme en treillis militaire s’adresse à la foule : « Commencez à patrouiller, prenez toutes les informations nécessaires… Mais s’il vous plaît, pas d’armes, pas de couteaux sur vous, vous allez avoir des problèmes ! Les autorités ne nous laissent pas faire, même si nous faisons face à une guerre hybride ! »

      « Le climat est effrayant ! »

      Thanassis Mananas, un journaliste local, le confirme : « Autour d’Alexandroupoli, des patrouilles de civils s’organisent pour attraper des migrants (…).Ils échangent sur des groupes Viber ou WhatsApp et appellent clairement à des actes violents. Plusieurs centaines de personnes se regroupent et le climat est effrayant ! », confie le jeune homme.

      Les appels à la haine sont relayés par des députés d’extrême droite, notamment ceux du petit parti Solution grecque, qui a recueilli 8,8 % dans le nome de l’Evros aux élections législatives, en juin. Paraschou Papadakis, un avocat originaire d’Alexandroupoli et député de ce parti, est bien connu dans la région. « J’ai des informations sérieuses sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, Messieurs ! », écrit-il sur son compte Facebook. Le député s’adresse aux membres de l’Ainisio Delta, l’association des propriétaires de cabanes de la région du delta de l’Evros, qui, fin février-début mars 2020, avaient coopéré avec la police et l’armée pour empêcher le passage de milliers de migrants, incités par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à prendre le chemin de l’Europe.

      En février 2020, dans le village de Poros, le maire, Athanassios Pemoussis, confiait au Monde que « la démonstration de force » des agriculteurs qui avaient quadrillé le fleuve de l’Evros avec des tracteurs avait été efficace. Aujourd’hui, il assure que « les patrouilles n’ont plus lieu, mais que les arrivées de migrants ont repris de plus belle » .

      Lena Karamanidou, une chercheuse spécialisée sur la question migratoire, estime que « les feux ont été instrumentalisés par ces groupes d’extrême droite, mais les phénomènes de violence et de chasse aux migrants ne sont pas nouveaux » . En 2020, « ces hommes ont été valorisés, dépeints par les médias grecs comme des héros qui défendent les frontières de la Grèce et de l’Europe. Les hommes politiques, dont le premier ministre, leur ont rendu visite en les remerciant pour leur action et ils jouissent d’une grande impunité, puisqu’ils côtoient la police et les gardes-frontières quotidiennement ! » , explique-t-elle.

      Plusieurs ONG qui ont déjà dénoncé les refoulements illégaux de migrants à la frontière, accompagnés de vols, de violences et d’humiliations, s’inquiètent du sort des centaines d’exilés qui seraient actuellement bloqués à la frontière avec les feux. Adriana Tidona, chercheuse à Amnesty International, appelle « les autorités grecques à évacuer de toute urgence toutes les personnes bloquées dans la région d’Evros (…) , et à enquêter sur tout acte de violence raciste ou tout discours incitant à de tels comportements, y compris de la part d’hommes politiques ».

      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/25/en-grece-les-feux-attisent-des-propos-et-des-actes-racistes_6186488_3210.htm

    • Greek wildfires spur anti-migrant sentiment

      As Greece was hit by wave after wave of wildfires this week, asylum-seekers found themselves at the receiving end of several allegations they started fires, leading to an anti-migrant frenzy online.

      At least two news reports implicating migrants were soon denied.

      The verbal assault intensified after a group of 13 Pakistani and Syrian men were accused by locals of being caught red-handed trying to light a fire outside the city of Alexandroupoli, in the Evros region bordering Turkey.

      One of the locals on Tuesday posted a live Facebook video showing the migrants stacked in a trailer, boasting that he had caught them for trying to “burn us.”

      “Don’t show them... burn them,” another user commented on the feed.

      The 45-year-old man was arrested alongside two alleged accomplices, with authorities insisting that “vigilantism” will not be tolerated.

      The three detainees have been charged with inciting racist violence. The migrants were charged by a prosecutor in Alexandroupoli with illegal entry and attempted arson.

      But a government source told Kathimerini daily that the evidence so far suggested migrants could more likely be linked to accidental arson by making campfires, rather than premeditated.

      A picture of the alleged arson device posted on social media showed two car tyres crammed with styrofoam and wood.

      The 45-year-old caught for detaining the migrants — dubbed the “Evros sheriff” by Greek media — was placed under house arrest Friday.

      The man, who lives in the area after emigrating from Albania, claimed that he intervened after seeing the migrants attempting to light the device in bushes near a supermarket.

      Heightened fears in the area have also given rise to media misinformation.

      An Evros news portal on Tuesday said that 20 migrants had been arrested outside Alexandroupoli after exchanging gunfire with police.

      Authorities later denied this.

      Similarly, national TV station Open on Wednesday issued a correction after erroneously reporting that two migrants had been caught lighting a fire in the neighbouring region of Rodopi.

      Northern Greece has been engulfed in a mega fire that originally broke out Saturday and required over 14,000 evacuations, including at a local hospital.

      Lightning sparked the fire, according to Alexandroupoli’s mayor Giannis Zamboukis.

      By Thursday, the various fronts had merged into a line stretching over 15 kilometres (nine miles), burning over 60,000 hectares (148,000 acres) of agricultural land and forest.

      The area is just a few kilometres from the Turkish border. Migrant crossings aided by smugglers occur on a regular basis.

      In 2020, tens of thousands of migrants tried to break through this remote northeastern area, clashing for days with Greek security forces.

      Work on extending a 37.5-kilometre (23-mile) steel barrier to block the path is to be completed by the end of the year.

      After the first fires broke out Saturday near Alexandroupoli, pictures and videos have been posted on social media claiming to show makeshift arson devices created by migrants crossing the border with Turkey.
      ’They want to destroy us’

      Anti-migrant sentiment is strong in Greek border areas, where locals accuse asylum seekers of stealing and say reckless driving by smugglers poses a serious traffic risk.

      “I am absolutely convinced that the fires were caused by migrants,” Evros resident Christos Paschalakis told AFP.

      “They burn us, they steal from us, they kill us in road accidents,” he said.

      “I have no doubt that the forest fire was started by migrants,” said Vangelis Rallis, a 70-year-old retired logger from Dadia, a village near a key national park that also burned last year.

      “They burned it last year, and this year they returned to finish the job. They may have even been paid to do it. They want to destroy us,” he said.

      The issue also sparked political controversy this week after Kyriakos Velopoulos, the leader of nationalist party Greek Solution, joined the attacks on migrants and praised the man arrested for illegally detaining them.

      An MP for Velopoulos, Paris Papadakis, also called on locals to “take measures” as migrants were allegedly “obstructing” fire-fighting plane pilots.

      “We are at war,” Papadakis said in a Facebook post.

      In national elections in June, Velopoulos’ party and two other far-right groups posted their highest ratings in northern Greece.

      In the Evros region, Greek Solution scored nearly nine percent of the vote.
      Wildfire victims

      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants.

      One group of 18, including two children, was found Tuesday near a village 38 kilometres (24 miles) from the Turkish border.

      Another migrant was found dead in the area of Lefkimmi near the Turkish border a day earlier.
      Of the 20 people killed in this week’s fires, it is believed 19 were migrants

      The head of Evros’ border guards, Valandis Gialamas, told AFP he expects more bodies of migrants to be found, as crossings from Turkey have increased in recent days.

      Amnesty International on Wednesday called on Greece to “urgently evacuate all those stranded in the Evros region and who are unable to move safely due to fires, and to ensure that refugees and migrants who have entered into Greece irregularly can seek asylum and are not illegally forcibly returned at the border.”

      https://www.france24.com/en/live-news/20230825-greek-wildfires-spur-anti-migrant-sentiment

    • Reçu via la mailing-list Migreurop, de Vicky Skoumbi, 25.08.2023:

      Tandis que les trois auteurs de séquestration de 13 personnes migrantes sont libres de rentrer chez eux assignés à domicile par le procureur et le juge d’instruction, leurs victimes sont toujours en détention et doivent se présenter au juge d’instruction ce lundi
      Bref le signal à la société locale est claire: impunité de chasseurs de tête de migrants et pénalisation des victimes
      En même temps; Le parc National de Dadia, détruit en très grande partie par le feu, ne cesse de révéler de personnes migrantes et réfugiées qui ont trouvé une mort atroce dans leur effort de rester cachées pour éviter un refoulement vers la Turquie. Jusqu’aujourd’hui il y a au moins 20 personnes dont deux enfants qui ont connu ce sort; mais il devrait y avoir plus voire beaucoup plus qui ont été piégés par le feu dans la forêt

      –---

      Charred body found in Dadia forest; number of migrants burned in Evros rises to 20: https://www.keeptalkinggreece.com/2023/08/25/migrants-burned-dadia-evros

      August 25, 2023

      Τhe body of one more person has been found charred in the forest of Dadia in Evros, north-eastern Greece. The fire victim was most possible a migrant, raising the number of migrants who lost their lives in the wildfires to 20.

      The body was found with burn injured in the area of Lefkimmi on late Thursday afternoon, at the point where the destructive and deadly fire in Evros passed through and where another migrant was found charred on on Monday, August 21, 2023.

      On Tuesday, August 22, the bodies of 18 migrants were found charred in the forest of Dadia. Among the dead were also two children.

      Speaking to Reuters news agency, coroner Pavlos Pavlidis said that one group of seven to eight bodies were found huddled together in what appeared to be a final embrace. Others were buried in the wreckage of a shelter destroyed by the flames.

      “They realized, at the last moment, that the end was coming, it was a desperate attempt to protect themselves,” Pavlidis said.

      DNA samples have been taken form the bodies in an effort to identify them and have an answer to relatives who may seek them.

      The fire in Dadia has been raging since beginning of the week.

      Spokesperson of the Fire Service, Giannis Artopoios, said on Friday that two suspects of arson are being sought, while investigation being carried out in depth.

    • “Free without restrictive conditions for the charges of attempted arson & possession of incendiary materials & incendiary device, 4 Pakistani nationals were released.” Racist motivated vigilante accusations against 13 #Evros #migrants are falling apart!

      https://twitter.com/EleniKonstanto/status/1695545622147858504

      –---

      Ελεύθεροι οι 4 Πακιστανοί – Μόνο οι « σερίφηδες » είδαν εμπρηστικό μηχανισμό

      Αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές εντοπίζει ο έγκριτος νομικός Θανάσης Καμπαγιάννης. O ισχυρισμός περί « αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού » βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή.

      Ελεύθεροι χωρίς περιοριστικούς όρους για τις κατηγορίες της απόπειρας εμπρησμού και κατοχής εμπρηστικών υλών και εμπρηστικού μηχανισμού, αφέθηκαν οι τέσσερις υπήκοοι Πακιστάν, έπειτα από πολύωρη διαδικασία, η οποία έλαβε τέλος με τη σύμφωνη γνώμη εισαγγελέα και ανακρίτριας.

      Όσον αφορά τους υπόλοιπους εννέα που βρέθηκαν στο « κλουβί » των αυτόκλητων σερίφηδων της περιοχής θα απολογηθούν τη Δευτέρα (28/08).

      Στο μεταξύ, σύμφωνα με πληροφορίες, η ανακρίτρια διέταξε ιατροδικαστική εξέταση για τους « 13 » καθώς φαίνεται πως έχουν τραύματα που τα προκάλεσε -όπως λένε- ο 45χρονος κατηγορούμενος για διέγερση και διάπραξη εγκλημάτων, βιαιοπραγίες και αρπαγή με ρατσιστικά κίνητρα από κοινού και κατά συναυτουργία, έκθεση σε κίνδυνο και για παράβαση της νομοθεσίας περί προσωπικών δεδομένων.

      Αντιφάσεις

      Για την υπόθεση που έχει ξυπνήσει τα δημοκρατικά αντανακλαστικά αρκετού κόσμου τοποθέτηθηκε ο γνωστός δικηγόρος Θανάσης Καμπαγιάννης, που επισημαίνει αρκετές αντιφάσεις ως προς τον χειρισμό της υπόθεσης απ’ τις διωκτικές αρχές.

      - Ένα απ’ τα σημεία που τονίζει είναι ότι τα θύματα αρπαγής δεν κλήθηκαν να καταθέσουν ως μάρτυρες στο πλαίσιο της προανάκρισης, ενώ δύο φαίνεται να κατέθεσαν στην ανακρίτρια.

      – Η μόνη περίπτωση που μέχρις στιγμής ακούστηκε η φωνή των προσφύγων είναι η έγγραφη δήλωση παράστασης υποστήριξης της κατηγορίας από πλευράς ενός 24χρονου Σύριου πρόσφυγα, με επιμέλεια των εξουσιοδοτημένων δικηγόρων του, Κατερίνας Γεωργιάδου και Γιάννη Πατζανακίδη, που μετέβησαν χτες στο κρατητήριο του Αστυνομικού Τμήματος Φερών και σήμερα στο Δικαστικό Μέγαρο Αλεξανδρούπολης, σημειώνει.

      - Ένα δεύτερο στοιχείο που υπογραμμίζει ο κ. Καμπαγιάννης είναι ότι ενώ ζητήθηκε η κατάσχεση των κινητών τηλεφώνων των τριών κατηγορούμενων δραστών για να διαπιστωθούν οι συνεννοήσεις και οι κινήσεις τους, ακόμα δεν έχει διαταχθεί η κατάσχεση.

      – Το τρίτο στοιχείο που υπογραμμίζει είναι ότι η η δίωξη στους μετανάστες για απόπειρα εμπρησμού βασίζεται αποκλειστικά και μόνο στις καταθέσεις των τριών δραστών της κακουργηματικής αρπαγή, με την επισήμανση ότι στην περίπτωση αυτή οι προανακριτικοί υπάλληλοι αστυνομικοί μερίμνησαν να λάβουν μαρτυρικές καταθέσεις.

      - Το τέταρτο στοιχείο είναι πως ο αστυνομικός που κατέθεσε στην προανάκριση, προσήλθε όταν οι 13 πρόσφυγες ήταν ήδη κλειδωμένοι στο κλουβί, οπότε ο ισχυρισμός περί “αυτοσχέδιου εμπρηστικού μηχανισμού” γύρω από τον οποίο βρέθηκαν οι 13 πρόσφυγες βασίζεται αποκλειστικά στον λόγο των τριών κατηγορουμένων για αρπαγή και σε καμία άλλη κατάθεση, στοιχείο ή έκθεση αυτοψίας.

      Στο σπίτι τους οι « σερίφηδες » κατόπιν διαφωνίας εισαγγελέα και ανακριτή

      Νωρίτερα, χθες, οι τρεις που είχαν συγκροτήσει τάγμα εφόδου σε παράνομο πογκρόμ μίσους και συμμετείχαν στην απαγωγή τουλάχιστον 25 μεταναστών, τους οποίους κλειδαμπάρωσαν σε τρέιλερ φορτηγού, εμφανίστηκαν στο δικαστικό μέγαρο Αλεξανδρούπολης για να απολογηθούν αλλά κατόπιν διαφωνίας μεταξύ εισαγγελέα και ανακριτή για το αν πρέπει να προφυλακιστούν αποφασίστηκε να τεθούν σε κατ’ οίκον περιορισμό.

      Για την τύχη τους θα αποφασίσει τώρα το δικαστικό συμβούλιο.

      Σύμφωνα με τα όσα δήλωσε μετά το πέρας της διαδικασίας ο Βασίλης Δεμίρης, συνήγορος του ιδιοκτήτη του οχήματος που εμφανίζεται σε βίντεο να έλκει το τρέιλερ, « τη διαφωνία αυτή καλείται να λύσει το Συμβούλιο Πλημμελειοδικών εντός πέντε ημερών όπως προβλέπει ο Κώδικας Ποινικής Δικονομίας. Μέχρι τότε έχει επιβληθεί ο όρος του κατ’ οίκον περιορισμού, της απαγόρευσης εξόδου από τη χώρα και της αφαίρεσης διαβατηρίου ».

      Αναφορικά με το επίμαχο βίντεο ο κ. Δεμίρης δήλωσε : « Υπήρχε ένα ατυχές βίντεο για τους χαρακτηρισμούς τους οποίους χρησιμοποίησε (σ.σ. ο εντολέας μου) δηλώνει δια στόματός μου πλήρως μετανοημένος. Όλη του η οργή όμως και η αγανάκτηση έχει εξαντληθεί σ’ αυτό το βίντεο. Δεν άσκησε ποτέ βία, δεν χρησιμοποίησε ποτέ οπλισμό, κάλεσε τις Αρχές ως όφειλε να κάνει και οι Αρχές έφτασαν στο σημείο. Θα αναμείνουμε με αγωνία την απόφασή του Συμβουλίου Πλημμελειοδικών. Εντός τριών ημερών θα πρέπει να γίνει η πρόταση και να εισαχθεί από τον εισαγγελέα πρωτοδικών προς το Συμβούλιο και εντός πέντε ημερών θα πρέπει να υπάρχει και το σχετικό βούλευμα του Συμβουλίου », ανέφερε.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/401935_eleytheroi-oi-4-pakistanoi-mono-oi-serifides-eidan-empristiko-mihanismo

    • Lena K. sur twitter :

      Just finished talking with family back home in #Evros. I’ll write down some of what I’ve heard, at least as an antidote to media coverage focusing on locals blaming border crossers for the fire etc. Note: family & their friends are mostly but not exclusively leftwing.

      They don’t seem to have fallen for the narrative of border crossers being responsible for the fire, & were angry with media & govt not counting them among the dead. Lots of disagreements with locals blaming borders crossers & discounting their deaths.

      The dominant view was that the worst was averted because of local people. Some participated in firefighting, but (especially in relation to the village we come from) what they did before & after the night the village partly burned - such as hosing water around houses to prevent fires restarting & clearing out unburned grass and weeds. There seems to be a belief that failure (mostly by the local authorities) to clear such vegetation (& also e.g. wheat stalks after fire) contributed to the fire spreading more quickly.

      Lots of anger towards the government & local authorities for this - not doing enough for fire prevention. Reports of firefighting equipment breaking down too, a perception of lack of coordination between Greek & EU firefighting forces who came to help.

      Lots of anger towards the government for not showing up when the fires were at their worst, too.
      The contrast with frequent visits by government officials before the fires (for whatever reason, not only the wall) is not unnoticed.

      I’d note on this that there’s a very deep-rooted (and justified) belief in Evros being largely neglected by Athens, the fires seem to reinforce it. Nationalism & anti-migration discourses have been used ’manage’ this (& IMO the far right has been useful) but did not eradicate it.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1695780783288615323

    • Locked immigrants in a truck trailer and calls for a pogrom

      Les 13 migrants détenus à Evros ont été libérés et l’accusation d’incendie criminel a été complètement abandonnée.

      Les 9 immigrants, à savoir 8 Syriens et un Pakistanais, accusés de tentative d’incendie criminel à Evros, ont été libérés sans conditions restrictives. Selon dikastiko.gr, la décision a été prise avec l’accord de l’enquêteur et procureur d’Alexandroupolis, qui avaient déjà libéré vendredi 25 août les quatre Pakistanais accusés des mêmes charges. Comme l’a souligné dans son message l’avocat Thanasis Kabayannis, l’accusation de « tentative d’incendie criminel » a été totalement abandonnée. Il est rappelé que des poursuites pénales avaient été engagées contre les 13 migrants pour tentative d’incendie criminel à Alexandroupoli sur la base exclusive des témoignages des trois auteurs présumés de leur enlèvement, à savoir les shérifs « autoproclamés », qui ont « arrêté » et entassé les 13 réfugiés syriens et pakistanais dans une remorque fermée, les ont accusés de tentative d’incendie criminel. Les personnes migrantes ont déclaré qu’elles ont été violemment frappées avec une barre métallique par les chasseurs de tête de migrants.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/402168_eleytheroi-kai-oi-alloi-9-metanastes-ston-ebro-katepese-pliros-i-katigo

      Mais l’ ‘exploit’ des trois chasseurs de tête a fait des émules :

      Nouvel incident avec un shérif autoproclamé à Evros.

      Déchaînement de l’extrême droite à Evros avec des shérifs autoproclamés appelant toujours à des pogroms contre les migrants et mettant en ligne des vidéos fières de " leurs exploits’’. La réaction du représentant du gouvernement est assez molle. Réaction forte de SYRIZA-P.S.

      La nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui montre ouvertement l’action d’un autre "chasseur de têtes" ne peut susciter que la honte. À Aisimi Evros, le shérif autoproclamé et ses deux assistants auraient immobilisé quatre migrants terrifiés sur un chemin de terre, en rivalisant avec l’homme qui avait capturé 13 immigrés dans une remorque de camion, provoquant l’intervention de la Cour suprême. Dans la vidéo qui circule sur Internet, on entend le « gardien » d’extrême droite de la patrie dire : « Quatre de plus, quatre de plus, des investisseurs... Vous voyez ? A midi, où sont les autorités...où sont les autorités, où sont les autorités...Quatre autres investisseurs, on appelle la police, il n’y a pas de réseau … ». La vidéo a été « sauvée » par d’internautes, l’auteur lui-même parlant de diffamation, il a supprimé les messages de haine qu’il avait publiés. Il n’y a jusqu’à présent aucune réaction de la part de la police ou du parquet d’Evros.

      La réaction du représentant du gouvernement est molle. Lors du briefing habituel, le représentant du gouvernement a été interrogé sur le rôle de l’Etat et sur ce qu’il compte faire. Pavlos Marinakis a répondu simplement en disant : "dans tout acte illégal, comme cela s’est produit dans un cas précédent, il est de la responsabilité des autorités de faire leur travail et cela sera fait". Que disent-ils à SYRIZ-PS ? A Koumoundourou, le siège de Syriza, on se demande "que font les autorités compétentes et la justice face à ces réseaux qui veulent imposer la loi du Far West, qui capturent les gens et incitent à la haine ? Ils appellent les autorités et la justice à « intervenir de manière décisive ».

      Rappel : il y a quelques jours, les trois qui avaient formé une escouade d’assaut dans un pogrom haineux illégal et participé à l’enlèvement d’au moins 25 immigrés (des « morceaux » selon leurs dires), qu’ils ont enfermés dans une remorque de camion, se sont présentés au palais de justice d’Alexandroupoli, mais suite à un différend entre le procureur et le juge d’instruction sur leur éventuelle détention provisoire, il a été décidé de les assigner à résidence. Le conseil judiciaire qui va siéger cette semaine va désormais décider de leur sort.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/402105_ta-kommatia-tora-eginan-ependyte

      –—

      Déclaration des avocats de la défense des 8 réfugiés syriens

      (traduction par Vicky Skoumbi)

      Après une procédure très longue qui s’est terminé tard dans la nuit au palais de justice d’Alexandroupoli, le juge d’instruction et le procureur ont accepté la libération inconditionnelle des 8 réfugiés de nationalité syrienne et de l’un de nationalité pakistanaise, accusés de tentative d’incendie criminel, le seul élément étant le témoignage de l’auteur accusé de leur enlèvement et de leur séquestration dans une caravane le 22 août. Après la libération inconditionnelle des 4 accusés d’origine pakistanaise le vendredi 25 août, et étant donné que les 13 citoyens syriens et pakistanais n’ont pas de résidence connue dans le pays, on peut conclure que l’accusation portée contre eux a été jugée dépourvue de tout fondement. Les auteurs de l’enlèvement sont assignés à résidence, suite au désaccord entre le juge d’instruction et le procureur, et la décision finale sur leur détention provisoire sera prise par le Conseil Juridique.

      L’affaire n’est pas terminée.

      Les 13 réfugiés sont toujours détenus administrativement en raison de leur entrée illégale dans le pays. Étant donné qu’ils sont déjà victimes et témoins essentiels d’actes criminels poursuivis en vertu de l’article 82A du Code pénal pour le délit à caractère raciste, pour lequel une déclaration de soutien à l’accusation a été présentée, l’octroi d’un permis de séjour à tous les 13 pour raisons humanitaires doit être décidé immédiatement

      En plus de nos propres actions, les autorités policières et le Département des Violences Racistes de l’ELAS (police hellénique) doivent assurer leur séjour légal dans le pays.

      Nous tenons à remercier les milliers de citoyens qui ont exprimé leur solidarité avec les victimes et les centaines qui ont aidé à couvrir les frais de leur défense juridique. La possibilité de représenter les migrants signifiait l’exercice pratique de leur droit à la défense et la mise en évidence, de notre part, du caractère raciste organisé des « milices » autoproclamées opérant dans la région d’Evros. De nouvelles séquences vidéo diffusées aujourd’hui montrent que l’incident en question était tout sauf isolé.

      Alexandroupoli, 28/8/2023,

      Aikaterini Georgiadou, Ioannis Patzanakidis,

      avocats de la défense des 8 réfugiés syriens dans l’affaire de l’#enlèvement d’Evros.

      https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid02XULbKN47o1nCQEZE3VB8TiqDsJaa8NLwPFXo5jQ2Tk

    • To date, the tragic death toll from the #fires in #Evros #Greece has risen to 20 dead, all refugees. The fire is still burning in the area, for the 10th day, while the overall scale of the destruction is terrifying.

      https://twitter.com/rspaegean/status/1696076952874951005

      –----

      Στους 20 οι νεκροί του Εβρου

      Πρωτοφανές και σε ευρωπαϊκό επίπεδο το μέγεθος της καμένης γης που έχει ήδη ξεπεράσει τα 700.000 στρέμματα.

      Στους 20 νεκρούς ανέρχεται ο τραγικός απολογισμός της φονικής πυρκαγιάς που κατακαίει τον Εβρο για περισσότερο από μία εβδομάδα και παραμένει το ενεργότερο μέτωπο στη χώρα. Είχε προηγηθεί ο εντοπισμός 18 μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί κοντά σε παράπηγμα στην περιοχή του Αβαντα, ενώ στις 21 Αυγούστου είχε εντοπιστεί ο πρώτος νεκρός από τη φωτιά που μαίνεται στον Εβρο στην περιοχή της Λευκίμμης.

      Υπενθυμίζεται ότι ολική απανθράκωση είναι η αιτία θανάτου των μεταναστών που βρέθηκαν νεκροί στο δάσος λόγω της πυρκαγιάς, σύμφωνα με τον ιατροδικαστή Αλεξανδρούπολης Παύλο Παυλίδη. Συνεχίζουν να σοκάρουν τα στατιστικά στοιχεία που δείχνουν το μέγεθος της καταστροφής. Σύμφωνα με την ευρωπαϊκή υπηρεσία Copernicus για τις πυρκαγιές στον Εβρο μέχρι την 6η ημέρα από την έναρξή τους, έχει καεί το 17% της συνολικής έκτασης του νομού και το 45% του δασικού συμπλέγματος που εκτείνεται από τον κεντρικό έως τον νότιο Εβρο, στους δήμους Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης.

      Η καμένη έκταση υπολογίζεται σε 723.440 στρέμματα και χαρακτηρίζεται « η μεγαλύτερη που έχει καταγραφεί σε ευρωπαϊκό έδαφος εδώ και χρόνια ». Η καταστροφή είναι τεράστια εάν αναλογιστεί κανείς ότι η έκταση του Εβρου είναι 4.242 τετραγωνικά χιλιόμετρα (ή 4.242.000 στρέμματα) και το δασικό σύμπλεγμα των δήμων Σουφλίου και Αλεξανδρούπολης είναι περίπου 1,6 εκατ. στρέμματα. Σε όλα αυτά πρέπει να προστεθεί και το κύριο πλήγμα που δέχτηκε το παραγωγικό μοντέλο της περιοχής με τις τεράστιες υποδομές σε αγροτικό και ζωικό κεφάλαιο.

      https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/401920_stoys-20-oi-nekroi-toy-ebroy

    • « Recherche de coupables », #milices organisées… En Grèce, les incendies réveillent la xénophobie

      Si les feux ravageant le pays depuis des jours sont un révélateur de l’inefficacité de l’Etat, ils exacerbent aussi le racisme qui se propage dans une partie de la société : la vidéo d’un passage un tabac de migrants par des sympathisants d’#extrême_droite fait polémique depuis ce lundi.

      D’un côté, il y a la Grèce qui affronte le « plus grand incendie jamais enregistré dans l’Union européenne », comme l’a déclaré ce mardi 29 août un représentant de la Commission européenne. De l’autre, il y a celle qui recherche des #boucs_émissaires.

      Depuis près de deux semaines, sous une #canicule asséchant encore un peu plus le pays après un des étés les plus chauds de ces dernières décennies, les flammes dévorent le nord du pays. Dans la région d’Alexandroúpoli, à la frontière avec la Turquie, elles ont provoqué l’évacuation de villages, d’une partie de l’hôpital… Elles ont carbonisé la forêt de Dadia, un parc du réseau européen Natura 2000 connu pour abriter de nombreux rapaces et déjà brûlé l’an dernier. A ce jour, plus de 81 000 hectares ont été réduits en cendres, soit une superficie plus grande que la ville de New York, selon l’agence Copernicus.

      Certes, les Vingt-Sept mobilisent actuellement près de la moitié des moyens aériens européens communs pour lutter contre les feux. Mais les onze avions et l’hélicoptère de la flotte européenne, ainsi que les 407 pompiers envoyés pour aider la Grèce, ne suffisent pas à éteindre un brasier qui s’étend sur un front de près de 10 kilomètres. D’après un porte-parole des pompiers, ces flammes sont « toujours hors de contrôle ».

      En parallèle du combat quasi désespéré des soldats du feu, la colère ne cesse de monter chez les Grecs. « Il y avait un manque de préparation des autorités », déplore Antonis Telopoulos, journaliste à Alexandroúpoli pour Efsyn (« le journal des rédacteurs »). Prévention insuffisante, entretien des forêts défaillant, moyens des pompiers manquants… Le constat revient depuis des années. Mais bien que le pays ait retrouvé des marges de manœuvre budgétaires depuis 2018, le gouvernement du Premier ministre, Kyriákos Mitsotákis, de droite conservatrice, n’a ni investi dans du matériel récent ni recruté des pompiers. Selon leurs syndicats, il y aurait au moins 4 000 postes vacants.

      « Un #discours_dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite »

      Il semble que l’incendie ait été déclenché par la foudre. La météo est la première raison invoquée par les autorités. Ce qui ne les empêche pas non plus de se lancer dans « la recherche des coupables », poursuit le journaliste d’Efsyn, ciblant « le récit mis en place par le Premier ministre » Mitsotákis.

      C’est le cas concernant le foyer ravageant la banlieue d’Athènes, notamment la ville d’#Asprópyrgos, où vit une communauté Rom dans un bidonville, stigmatisée par une grande partie de la population. « Ces derniers jours, nous avons été témoins, en Grèce, d’un discours dominant inattendu et très dangereux de l’extrême droite. Les médias, le gouvernement et l’administration locale accusent les migrants d’avoir allumé le feu en Evros et les #Roms d’être les responsables des incendies à Apsrópyrgos », analyse le chercheur Giorgos Katsambekis, sur Twitter (renommé X).

      Cette inquiétude trouve sa source dans de nombreux discours politiques. Le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias, a visé des « pyromanes de bas étage » à la télévision, sans que personne ne lui demande de preuve de ce qu’il avançait. Puis il a ajouté : « Vous commettez un crime contre le pays, vous ne vous en tirerez pas comme ça, nous vous trouverons et vous devrez rendre des comptes. » Le président du parti d’extrême droite Solution grecque, Kyriákos Velópoulos, accuse les « immigrants illégaux » d’être à l’origine des incendies. La chasse aux coupables est officiellement lancée.

      Elle atteint son point culminant au fleuve Evros. Différents médias tel que Efsyn ou The Press Project ont révélé des vidéos où des habitants de la région s’organisent en milices, comme ils l’avaient déjà fait en mars 2020. Leur objectif ? Chasser les migrants. Paris Papadakis, député du parti d’extrême droite pour la région d’Evros, est allé jusqu’à déclarer « être en guerre ». Il a lui-même participé aux patrouilles, tout en débitant des horreurs : « Les migrants illégaux sont venus ici de manière coordonnée et les migrants illégaux ont spécifiquement mis le feu à plus de dix endroits. »

      18 migrants morts dans les flammes

      Des vidéos font le tour des réseaux sociaux. Elles montrent des migrants à terre, sans doute battus. Le gouvernement est-il, alors, dépassé par la situation ? Il n’a en tout cas pas condamné ces actes racistes et xénophobes pour l’instant. Toutefois, le procureur général de la Cour de cassation et son adjoint ont appelé à conduire une enquête sur ces phénomènes de milices organisées sur les réseaux sociaux et leur composante raciste.

      Plus de 20 personnes sont mortes dans les incendies depuis le début de l’été, dont 18 migrants pris dans les flammes à Evros. Dans la même région, trois migrants ont depuis été arrêtés, ainsi que trois miliciens qui les avaient capturés. Les trois premiers ont été relâchés lundi, sans preuve aucune de leur implication dans l’incendie.

      https://www.liberation.fr/international/europe/recherche-de-coupables-milices-organisees-en-grece-les-incendies-reveille
      #bouc_émissaire #responsabilité

    • Le Premier ministre grec à propos des migrants morts dans l’Evros avec les feux : « ils n’auraient jamais dû se trouver là dans la forêt et le msg du 112 (pour les évacuations) avait été envoyé » …

      https://twitter.com/News247gr/status/1697237541588447435

      –->

      Ο πρωθυπουργός, @PrimeministerGR για τους νεκρούς μετανάστες στη Δαδιά από το βήμα της Βουλής « Δεν έπρεπε ποτέ να βρίσκονται στο δάσος και με το μήνυμα από το 112 που εστάλη και στις δύο γλώσσες ».

      https://twitter.com/MarinaRafen/status/1697246231523905797

    • Grèce : des militants d’extrême droite arrêtent des migrants au nom de la lutte contre l’incendie

      Des hommes apeurés dans une remorque, ou humiliés à terre au pied d’un 4X4 : deux vidéos ont montré depuis le 23 août des arrestations de migrants par des militants d’extrême-droite dans la région grecque de l’Evros, frontalière de la Turquie. Ce genre d’arrestations n’est pas nouveau, mais n’a que rarement été documenté en images. Les agresseurs accusent les migrants d’être responsables de l’immense incendie dans la région, dans un contexte politique anti-migrants disent nos Observateurs.

      "Quatre autres... Vous voyez ? Il est midi et où sont les autorités ? [...] Nous contactons la police, mais il n’y a pas de réponse" s’énerve un homme qui filme cette vidéo publiée le 27 août et tournée dans la région de l’Evros, à une date inconnue. On y voit quatre migrants à terre, au pied d’un véhicule devant lequel se trouvent au moins deux autres hommes debout, manifestement complices de celui qui filme. Ce dernier se montre à la fin de la vidéo, vêtu d’un t-shirt noir et d’un pantalon à motif militaire. L’homme s’appelle Walandi Abrassis sur ses comptes sur les réseaux sociaux où il a directement diffusé sa vidéo.

      https://twitter.com/parameteoros/status/1695824660884070411

      Quelques jours plus tôt, une autre vidéo montrait une scène similaire : un homme filme son 4x4 puis ouvre la porte de la remorque qu’il y avait attachée, dans laquelle on voit au moins quatre hommes apeurés. "J’ai chargé 25 pièces dans la remorque. Organisez-vous, sortons tous et récupérons-les" dit-il, ajoutant : "Toute la montagne est pleine, les gars (…) Ils ont juré de nous brûler (…) Ils vont nous brûler, c’est tout ce que je vous dis", une référence claire à l’incendie, qui ravage le nord-est de la Grèce, considéré comme le plus important jamais enregistré dans l’Union européenne. Selon la presse locale, cette vidéo a été prise à Alexandroúpolis, à quelques kilomètres de la frontière turque, démarquée par le fleuve Evros.

      Les victimes, au total 13 hommes et non 25, ont affirmé au site The Press Project avoir été frappées avec des barres en métal : “Ils ont enlevé tous nos vêtements et nous ont filmés. Nous sommes restés là un long moment, en sueur et incapables de respirer" a déclaré l’un des 13 hommes arrêtés.

      https://twitter.com/EFSYNTAKTON/status/1694020764012359710

      L’auteur de cette deuxième vidéo a été placé en résidence surveillée dans l’attente d’une éventuelle inculpation.

      “Ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers”

      Panayote Dimitras est le porte-parole de l’Observatoire grec des accords d’Helsinki, une ONG de défense des droits de l’homme qui alerte notamment sur les refoulements de migrants par la Grèce, qu’ils soient fait par la police ou par des civils :

      Ce phénomène existe depuis des années, mais cette fois ils ont vraiment décidé d’eux-mêmes de présenter les vidéos de leurs actions. Cela illustre des choses dont des organisations comme la nôtre parlent de longue date, et cela a incité un procureur adjoint de la Cour suprême à charger un procureur local de s’en saisir. Ceci dit, rien n’a été fait face à tous les cas de refoulements illégaux vers la Turquie orchestrés par la Grèce, bien qu’ils aient été largement documentés, donc on peut douter que qui que ce soit, soit condamné ici. Mais toutes ces données enrichissent les dossiers qu’on peut présenter aux institutions internationales comme la Cour européenne des Droits de l’Homme, pour montrer comment ça se passe pour les migrants dans cette région.

      On sait que ces milices coopèrent avec la police locale. Dans l’Evros, ces miliciens arrêtent des migrants mais comme ils ne peuvent pas les refouler, ils les remettent ensuite aux policiers, qui ne vont pas enregistrer l’incident parce que sinon, la présence de ces hommes est notifiée et ils ont le droit de faire une demande d’asile et ne peuvent plus être refoulés illégalement.

      Les partis d’extrême droite comme Aube dorée ou Solution grecque cherchent à trouver des soutiens dans cette région. Il est clair que ces hommes sont liés à des organisations locales d’extrême droite.

      L’auteur de la vidéo publiée le 27 aout, qui n’a pas été interpellé, a réagi dans une interview dans un journal d’extrême droite ainsi que sur la page Facebook d’un leader local d’extrême droite. Il assure qu’il souhaitait seulement apporter de l’eau et venir en aide aux migrants.

      Les migrants désignés responsables

      Sur les réseaux sociaux grecs, des groupes citoyens s’organisent dans la région avec des appels à chasser les migrants venus de Turquie, comme le montre The Press Project avec une capture d’une conversation sur Viber. Des leaders d’extrême droite ont ouvertement imputé la responsabilité de l’incendie aux migrants qui passent par l’Evros. Le député du parti Solution grecque, ParisPapadakis, originaire d’Alexandroupolis, a notamment écrit sur Facebook : “J’ai des informations sur des clandestins qui dérangent le travail des pilotes [des Canadair]. Il faut passer à l’action ! (…) Nous avons une guerre, messieurs !”.

      Le 30 août, le Premier ministre de droite, Konstantinos Mitsotakis, a laissé entendre que les migrants étaient responsables des feux - ce que rien n’étaye - déclarant : "Il est presque certain que les causes sont d’origine humaine. Il est également presque certain que cet incendie s’est déclaré sur des routes souvent empruntées par des migrants illégaux qui sont entrés dans notre pays", ajoutant cependant que "les actes d’autodéfense et les shérifs autoproclamés ne seront pas tolérés par ce gouvernement”.

      “L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État”

      Eva (pseudonyme), une habitante de la région de l’Evros qui suit de près la situation et a requis l’anonymat, ajoute :

      En mars 2020, quand la Turquie avait ouvert sa frontière pour faire pression sur l’Union européenne, la police avait officiellement demandé l’aide des civils, et une association locale de pêcheurs de l’Evros, Aenisio Delta Evros avait été très active pour arrêter des migrants. Officiellement, ce n’est plus le cas, la police ne veut pas donner l’impression qu’elle tolère cela. Mais quand on leur demande s’ils le font encore… ils ne répondent pas à la question, ce qui en dit long.

      L’action de ces hommes est adoubée par la police tout simplement parce qu’ils ont la même idéologie que l’État : protéger les frontières, utiliser la violence pour le faire, pour eux tout ce qu’ils font est dans l’intérêt de l’État grec. Au sein de l’association Aenisio Delta Evros, on trouve d’ailleurs énormément de réservistes de l’armée.

      https://observers.france24.com/fr/europe/20230901-migrants-turquie-grece-extreme-droite-milice-incendie-e

    • « Brûlez-les ! » : les incendies en Grèce attisent la haine contre les migrants
      https://reporterre.net/Brulez-les-les-incendies-en-Grece-attisent-la-haine-contre-les-migrants

      4 septembre 2023 à 09h53 Mis à jour le 5 septembre 2023 à 10h26

      Les incendies qui ravagent toujours le nord-est de la Grèce se conjuguent avec une déferlante de racisme. Sous les encouragements de l’extrême droite, des citoyens capturent des migrants qu’ils tiennent pour responsables des feux.
      Parc de Dadia (Grèce), reportage

      « Vous voyez, là-bas c’est l’incendie de l’an dernier et maintenant ça brûle de l’autre côté. C’est sûr que ce sont eux qui sont revenus pour terminer leur travail. Nous sommes en danger », affirme cette habitante de Dadia, dans le nord-est de la Grèce.

      Sans détenir la moindre preuve, elle est certaine que des demandeurs d’asile ont délibérément provoqué cet incendie historique qui fait rage depuis plus de deux semaines. Certaines autorités penchent toutefois pour un départ de feu d’origine naturelle, causé par la foudre.


      Les exilés utilisaient la forêt pour se cacher de la police. © Romain Chauvet / Reporterre

      Cette forêt protégée de Dadia est située dans la région de l’Evros, près de la frontière avec la Turquie. Une route empruntée par les demandeurs d’asile qui veulent rejoindre l’Europe et qui s’y cachent pour échapper aux autorités. Près d’une vingtaine d’exilés y ont été retrouvés morts, calcinés.


      © Louise Allain / Reporterre

      Mais le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis (conservateur), a déclaré au parlement qu’il était « presque certain que ce feu soit d’origine humaine », allumé sur des « itinéraires empruntés par les migrants illégaux ». Des propos qui font écho à ce que l’on entend sur place.

      « Tout ça c’est la faute des réfugiés, ils sont partout dans la forêt et ils mettent le feu, ils veulent nous tuer ! » lance en colère un habitant qui doit évacuer, les flammes se rapprochant dangereusement de son hameau.

      Kidnappings racistes

      Ce méga incendie n’en finit plus de susciter des propos et actes racistes, dans cette région reculée, pauvre et très encline à voter pour l’extrême droite. « Ce sont les Pakistanais, ils nous envahissent, c’est un problème, un immense problème ici », dit cet autre habitant de la région.

      Durant les derniers jours, plusieurs citoyens, encouragés par l’extrême droite, se sont filmés en train d’arrêter des migrants, qu’ils tiennent pour responsables de ce feu. « J’ai chargé 25 morceaux », s’est vanté en vidéo sur les réseaux sociaux un homme après avoir mis une dizaine de demandeurs d’asile dans une remorque.

      « Brûlez-les ! » a répondu une internaute à la vidéo. Ces demandeurs d’asile ont depuis été mis hors de cause et plusieurs auteurs d’arrestations poursuivis par les autorités.


      Alors que le gouvernement est vivement critiqué pour sa gestion des feux, la communication du Premier ministre est loin de décourager l’extrême droite. © Romain Chauvet / Reporterre

      « En temps de crise, il y a toujours une forte tendance à blâmer les autres, ceux qui ne sont pas comme nous. Ça permet aussi d’éviter d’être confronté à des critiques pour une mauvaise gestion », analyse la politologue spécialisée dans les migrations, Eda Gemi.

      Depuis le début de l’été, le gouvernement grec est sous le feu des critiques pour sa gestion des incendies et son manque de préparation. Plusieurs médias locaux ont aussi alimenté ce climat raciste, dans un pays qui se classe dernier de l’Union européenne en matière de liberté de la presse, selon Reporters sans frontières.

      Une chaîne de télévision a par exemple rapporté que deux migrants avaient été surpris en train d’allumer un incendie avant de démentir, alors que sur une autre chaîne de télévision, une présentatrice s’est réjouie en direct qu’il n’y ait pas eu de décès, si ce n’est ces « pauvres migrants ».

      Un mur à la frontière

      « Le soutien aux partis de droite et d’extrême droite semble avoir augmenté depuis 2015, ce qui coïncide avec le pic des arrivées de demandeurs d’asile dans le pays », explique Georgios Samara, professeur en politique publique, qui analyse les mouvements d’extrême droite.

      Plus de 850 000 arrivées de demandeurs d’asile avaient été enregistrées sur le sol grec cette année-là, marquant le début de ce que l’on a appelé en Europe la crise des réfugiés.

      Mais depuis, la situation a considérablement changé, avec un durcissement de la politique migratoire. Un mur de plusieurs kilomètres a été construit à la frontière terrestre avec la Turquie.


      Des personnes ont été arrêtées pour enlèvement, mise en danger d’autrui et incitation à commettre des crimes racistes après s’être filmées en train d’arrêter et d’enfermer des exilés. © Romain Chauvet / Reporterre

      Pendant ce temps, les autorités sont régulièrement accusées de criminaliser l’aide humanitaire et de refouler violemment les migrants, refoulements communément appelés « pushbacks ». La Grèce est donc devenue un point de transit, plutôt qu’une destination finale.

      Ce climat de tension fait suite à la poussée de l’extrême droite en Grèce, près de 15 % aux dernières élections. « Les partis d’extrême droite pourraient être les grands gagnants de cet incendie, dans la mesure où les électeurs pourraient vouloir encore plus de mesures extrêmes (contre les migrants) », s’inquiète Georgios Samara. Depuis le début de l’année, plus de 17 000 arrivées de demandeurs d’asile ont été enregistrées en Grèce.

  • Rafraîchir les villes
    http://carfree.fr/index.php/2023/08/18/rafraichir-les-villes

    Les projections climatiques de Météo-France prévoient une augmentation de la température moyenne en France métropolitaine et une augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements extrêmes (vagues de chaleur…), Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Fin_de_l'automobile #Guides #Marche_à_pied #Réchauffement_climatique #Ressources #Transports_publics #Vélo #arbres #canicule #changement_climatique #climat #guide #parcs #ville

  • Privilegi fiscali delle compagnie aeree europee, un biglietto da 34,2 miliardi di euro

    I colossi dell’aviazione civile del continente, che hanno già beneficato di sussidi pubblici durante la pandemia, sfruttano generose esenzioni sul cherosene, sulle emissioni e sui prezzi dei biglietti. Evitando ogni anno di pagare tasse che potrebbero essere investite dagli Stati in modalità di trasporto più sostenibili. Il report di T&E

    Nel 2022 i Paesi europei hanno perso 34,2 miliardi di euro a causa delle tasse non pagate dalle compagnie aeree, pari a circa quattro milioni di euro all’ora. Quanto si sarebbe speso per installare oltre 1.400 chilometri di rete ferroviaria ad alta velocità.

    Lo evidenzia lo studio pubblicato a luglio della Federazione europea per il trasporto e l’ambiente (Transport&Environment, T&E) che analizza e stima i danni causati dai privilegi fiscali di cui godono le compagnie aree sui voli passeggeri (la componente cargo non è stata considerata).

    “Questa differenza è dovuta a tre componenti: zero tasse sull’acquisto del cherosene (il carburante utilizzato per i voli aerei, ndr), Iva assente o molto ridotta sul costo dei biglietti e infine la tassazione delle emissioni secondo il mercato europeo (Emission trading scheme, Ets) solo sui voli tra scali europei”, si legge nella relazione.

    Dei 34,2 miliardi di euro non pagati la maggior parte (20,5 miliardi) sarebbero dovuti alle mancate imposte su carburante ed emissioni. Se non verranno presi provvedimenti, con la ripresa e la crescita del settore, questa quota è destinata ad aumentare, superando i 47 miliardi di euro nel 2025, quando il numero di voli sarà tornato ai livelli pre pandemia da Covid-19.

    Il settore dell’aviazione è tra i più emissivi, ed è infatti responsabile del 2,5% delle emissioni di CO2 a livello globale, un valore in forte crescita. Se nel 2013 l’impronta di carbonio era di 706 milioni di tonnellate di CO2 (MtCO2) nel 2019 questo valore era salito a 920. Nonostante il forte calo dei voli durante la pandemia da Covid-19, è previsto che il numero di partenze e arrivi dai Paesi dell’Unione europea aumenti del 62% al 2050 (rispetto ai livelli pre pandemici). Uno dei motivi di questa crescita, secondo T&E, è dovuto proprio agli ampi vantaggi fiscali del settore che non solo favoriscono le aziende ma non le incentivano a ridurre le proprie emissioni, ad esempio tramite l’utilizzo di carburanti alternativi o a emissioni nette nulle.

    Applicare una tassazione equa permetterebbe di ottenere numerosi vantaggi ambientali ed economici. A iniziare dall’incentivare la transizione ecologica del settore rendendo i combustibili fossili mono convenienti, oltre a diminuire la forbice tra voli e trasporto ferroviario favorendo mezzi di trasporto più ecologici (come indica anche Greenpeace). Inoltre, con le tasse pagate dalle aziende si potrebbero finanziare investimenti in tecnologie sostenibili non solamente nel settore dei trasporti. Il tutto secondo il principio per il quale dovrebbero essere le aziende più inquinanti a dover pagare per le proprie emissioni.

    Eppure dall’analisi di T&E emerge come siano proprio le compagnie aeree con le emissioni più alte ad aver beneficiato di uno sconto maggiore. Poco più della metà (il 56%) del tax gap è dovuto infatti alle 15 compagnie aeree più inquinanti d’Europa. A guidare questa classifica sono Air France e Lufthansa che sono le due maggiori responsabili del tax gap in Europa, a causa delle dimensioni della loro attività. L’Europa ha perso rispettivamente 2,4 e 2,3 miliardi di euro di entrate derivanti dalle attività di queste compagnie aeree.

    Come è possibile? Torniamo alle tre “cause”, partendo dal carburante. In Europa solo Norvegia e Svizzera impongono una tassa sul cherosene ma questa è limitata ai voli domestici. La Norvegia impone una tassa pari a 17 centesimi di euro per litro e nel 2022 ha portato a entrate per “soli” 68 milioni di euro. Mentre in Svizzera si pagano 45 centesimi per ogni litro consumato, ma la componente di voli domestici nel Paese è così bassa da rendere le sue entrate trascurabili.

    La seconda è la tassazione sui biglietti. Tutti i Paesi europei applicano un’aliquota Iva nulla al trasporto aereo internazionale e cinque (Cipro, Danimarca, Irlanda, Malta e Regno Unito) la impongono anche per le tratte domestiche. Gli altri Stati applicano un’aliquota ridotta (ad esempio Francia, Svezia) o l’aliquota Iva generale (ad esempio Grecia, Ungheria). T&E stima che l’Iva imposta ai viaggi aerei sia stata pari a 1,1 miliardi di euro nel 2022, con Italia (221 milioni) e Spagna (182 milioni) che hanno ottenuto il maggior gettito.

    La terza componente è dovuta all’esclusione dei voli extra-europei dal mercato del carbonio (Ets), il che comporta che la compagnia non debba compensare affatto le emissioni su questi voli. L’esclusione di queste tratte, che nonostante rappresentino solo il 6% dei voli sono responsabili del 51% delle emissioni del settore, non è solo problematica dal punto di vista ambientale ma favorisce compagnie di grandi dimensioni (come Air France, appunto) rispetto alle low cost, in quanto queste ultime, a causa della maggior quota di tratte europee, pagano un’imposta media maggiore sulle emissioni. Per queste ragioni nel febbraio 2022 quattro compagnie low cost (easyJet, Ryanair, Jet2 e Wizz Air), con il supporto di T&E, hanno scritto una lettera alla Commissione europea per chiedere di mettere fine a questo privilegio.

    Non solo i governi europei mantengono una fiscalità agevolata verso le compagnie aeree ma, in particolare durante la pandemia, hanno anche elargito loro finanziamenti pubblici. “La crisi da Covid-19 ha evidenziato la posizione favorevole delle compagnie aeree nell’accesso ai fondi statali. Ciò sottolinea che i governi tengono artificialmente a galla un settore ad alta intensità di carbonio con sussidi considerevoli. Durante la pandemia, il governo britannico ha fornito sostegno finanziario a British Airways, easyJet, Wizz air e Ryanair, per un ammontare di due miliardi di euro. La Svizzera ha destinato 1,8 miliardi di euro al settore dell’aviazione, di cui 1,2 miliardi a Swiss e 568 milioni di euro a Swissport, Gategroup e Sr technics. La Norvegia ha salvato le sue compagnie aeree con 559 milioni di euro -denuncia ancora T&E-. Questi sussidi non rientrano nella nostra analisi, ma sono importanti da menzionare quando si parla dell’accesso privilegiato dell’aviazione ai fondi pubblici”.

    Secondo la Federazione è necessario perciò che i Paesi europei pongano fine alle esenzioni fiscali ingiustificate sul carburante per aerei, garantendo che i mercati del carbonio coprano le emissioni di tutte le compagnie aeree (anche e soprattutto per i voli a lungo raggio) e applicando un’Iva del 20% su tutti i biglietti aerei. “Nel breve termine, i governi nazionali dovrebbero applicare le proprie tasse sui biglietti al livello necessario per colmare questo divario fiscale, in assenza di questi cambiamenti. In media, queste tasse vanno dai 23 euro per un viaggio nazionale, ai 51 euro per un viaggio intra-europeo e ai 259 euro per i viaggi extra-europei -suggerisce T&E-. Oltre a garantire che parte delle entrate raccolte sia reinvestita in tecnologie pulite come le energie rinnovabili e la produzione di carburanti sintetici (i cosiddetti e-fuel, combustibili a emissioni neutre necessari per la decarbonizzazione dei trasporti aerei e navali a lungo raggio) o nella promozione di modalità di trasporto alternative più pulite come la ferrovia”.

    Ciò potrebbe comportare una diminuzione della domanda e un risparmio di emissioni di CO2. Lo studio rileva che porre fine alle esenzioni nel 2022 avrebbe consentito di evitare la produzione di 35 milioni di tonnellate di CO2.

    “La tassazione non dovrebbe essere percepita come una punizione ma come un modo di far pagare in modo equo a coloro che beneficiano maggiormente della sotto regolamentazione dell’aviazione. Le persone più agiate della società hanno pagato troppo poco per le loro abitudini di volo -spiega Jo Dardenne, responsabile per l’aviazione presso T&E-. Un aumento delle imposte non ridurrà l’innovazione ma, al contrario, porterà benefici ai cittadini e al settore nel lungo periodo, poiché i governi interverranno per finanziare la transizione verso l’energia pulita, anche per i trasporti aerei”.

    https://altreconomia.it/privilegi-fiscali-delle-compagnie-aeree-europee-un-biglietto-da-342-mil
    #transport_aérien #compagnies_aériennes #subventions #fisc #exonération_fiscale #privilèges_fiscaux #avions #contradiction #absurdistan #absurdité #changement_climatique #fiscalité

    #OnEstPasAUneContradictionPrès

  • A propos de modélisation du changement climatique, sujet abordé un peu ici : https://seenthis.net/messages/1010710
    Un gros dossier proposé par Christophe Cassou (directeur de Recherche @CNRS, climatologue, auteur principal 6e rapport #GIEC/@IPCC_CH 2017-22)

    Thread by cassouman40 on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1682449327787069443.html

    Nous ne vivons pas QUE le #ChangementClimatique (CC) dû aux activités humaines.
    Ns vivons le CC➕la variabilité interne (fluctuations spontanées du climat).
    Parlons variabilité interne dans ce long🧵afin de mieux comprendre les #records 🥵actuels régionalement&globalement !
    (1/70)

    C’est technique mais bien expliqué et avec de bonnes illustrations. Je l’ai juste survolé mais je laisse « l’intelligence collective » de ST s’en faire une idée plus précise. Perso, j’y reviendrai dans la journée.

    #changement_climatique #variabilité_interne #causes_anthropiques

  • Des #températures dépassant la #limite_génétique de toutes les espèces méditerranéennes sont prévues dans le sud de l’Europe dès mardi :

    ➡️ 40 à 44°C en #Italie (jusqu’à 45-47+°C en Sardaigne et Sicile)
    ➡️ 40 à 45°C en #Espagne
    ➡️ 40 à 42°C en #France


    Conséquences agricoles :
    ➡️la floraison des légumes « maraîchage » risque d’être fortement perturbée (brulures et pertes de fleurs).
    ➡️l’#olivier risque de voir une partie de ses fruits se dessécher.
    ➡️des brûlures peuvent concerner la #vigne (voire un dessèchement de grappe) dans le cas où la canicule dure plusieurs jours.
    ➡️souffrance extrême des animaux d’élevage.
    L’Italie est le pays qui sera le plus concerné par ses conséquences agricoles. Je tiens à préciser qu’il s’agit ici d’un #stress_thermique. Il ne peut pas être entièrement résolu par l’irrigation (#stress_hydrique).
    Voici un énième exemple des conséquences du changement climatique.

    https://twitter.com/SergeZaka/status/1680522007585214464

    #canicule #agriculture #cartographie #visualisation

  • Où se baignera-t-on en France quand il n’y aura plus d’eau ?
    https://metropolitiques.eu/Ou-se-baignera-t-on-en-France-quand-il-n-y-aura-plus-d-eau.html

    Se baigner n’a jamais été aussi désirable… ni aussi compliqué. Entre hausse des coûts de l’énergie et pénurie d’eau, les piscines sont en crise ; quant aux cours d’eau, ils sont menacés d’assèchement. Benoît Hachet et Julia Moutiez invitent les aménageurs à se saisir sans tarder de la question de l’accès aux eaux de surface. Alors que la crise des piscines publiques a marqué l’actualité hivernale du fait des augmentations du coût de l’énergie, et que les piscines privées sont sous surveillance pour des raisons #Débats

    / #eau, #loisirs, #changement_climatique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-hachet-moutiez.pdf

  • Dans cet article, je souhaiterais expliquer comment procéder à la #comptabilisation des #travaux en cours dans une #entreprise du #secteur du #BTP. J’ai souvent été sollicité sur cette question, de la part d’entreprises en phase de #changement d’ #ERP et souhaitant savoir comment procéder en #comptabilité. Quelques étapes simples sont à suivre.
    https://michelcampillo.com/blog/4312.html

  • Revenge travel : aéromobilités et industrie aérienne après la pandémie
    https://metropolitiques.eu/Revenge-travel-aeromobilites-et-industrie-aerienne-apres-la-pandemie

    Après sa chute vertigineuse aux débuts de la pandémie, le trafic aérien connaît une reprise très soutenue, alimentée par le revenge travel des passagers. Weiqiang Lin montre qu’il s’agit aussi d’une revanche de l’industrie aérienne, dont il décrypte les enjeux, de très large portée. Dossier : Les #mobilités post-Covid : un monde d’après plus écologique ? La reprise du transport aérien dans la seconde moitié de l’année 2022 a été spectaculaire. Par rapport aux projections de l’Association du transport aérien #Essais

    / mobilité, #aviation, #Covid-19, #changement_climatique, #numérique, #inégalités, #travail

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lin.pdf

  • Les mobilités post-Covid : un monde d’après plus écologique ?
    https://metropolitiques.eu/Les-mobilites-post-Covid-un-monde-d-apres-plus-ecologique.html

    La pandémie de #Covid-19 est venue bousculer les #mobilités sur fond d’exacerbation du #changement_climatique. Les adaptations observées durant la crise sanitaire seront-elles pérennes ? Métropolitiques et le Forum Vies Mobiles ouvrent un dossier commun pour éclairer les mutations de nos mobilités. ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ Depuis une vingtaine d’années, les #politiques_publiques affichent des objectifs ambitieux de décarbonation des mobilités, en particulier pour répondre aux problèmes de la #Dossiers

    / mobilité, Covid-19, #transition_écologique, changement climatique, politiques publiques, #modes_de_vie, #pratiques, Grand (...)

    #Grand_angle

  • #Stéphane_La_Branche « Il faut donner une alternative qui soit perçue comme étant viable ou désirable »

    Interview de Stéphane La Branche, Coordonnateur scientifique du GIECo (Groupe international pour l’évolution du comportement).

    https://www.youtube.com/watch?v=UsHyJAXGQuI


    #changement #comportement #changement_de_comportement #changement_climatique #climat #mobilité #alimentation #espace_public #espace_privé #habitudes #contraintes_désirables #contraintes #urgence #politiques_d'incitation #contrainte #imaginaire #scénarios