• « La #forêt des #Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits_de_carbone »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/08/31/la-foret-des-landes-a-joue-le-role-exactement-inverse-d-un-puits-de-carbone_

    « La forêt des Landes a joué le rôle exactement inverse d’un #puits de #carbone »
    L’historien Jean-Baptiste Fressoz s’interroge, dans sa chronique, sur la croyance dans une forêt forcément vertueuse parce que « verte ».

    Les statistiques ont un effet réducteur. Elles aplatissent une réalité complexe sur un chiffre, une courbe, une dimension. Les incendies de forêt de cet été en fournissent un bon exemple. Jour après jour, les médias ont fait l’angoissant décompte des milliers d’hectares de forêt partis en fumée à travers la France. Mais de quelle forêt parle-t-on ? Qu’ont en commun la forêt de Brocéliande, en Bretagne, berceau de la légende arthurienne, et la « forêt » des Landes, une plantation industrielle remontant au Second Empire ? La première abrite des milieux humides et une riche biodiversité, la seconde n’a de forêt que le nom.

    Dans la seconde moitié du XIXe siècle, après une loi privatisant des terres communales, l’immense zone humide située entre la Gironde et l’Adour se transforme en une plantation de pins maritimes. Certains font fortune dans les pignadas (« pinèdes ») ; les bergers doivent se reconvertir au gemmage des arbres exploités pour leur résine. En 1911, l’écrivain Joseph-Honoré Ricard, pourtant admiratif du succès commercial, reconnaissait, dans son livre Au pays landais, que les Landes n’avaient rien à voir avec une forêt : « L’oreille ne perçoit aucun son, nul chant d’oiseau, nul frémissement d’allégresse, le vent ne soulève qu’un long vagissement plaintif et lugubre. Parfois, une lande rase : le vestige d’un incendie. »

    Maintenant victimes du #changement_climatique, les Landes ont aussi joué un rôle important et méconnu dans l’histoire de ce dernier. Au début du XXe siècle, c’est grâce à leur #bois que l’Angleterre a pu extraire des quantités record de #charbon. Les mines, comptant des centaines de kilomètres de galerie, étaient en effet d’énormes consommatrices de bois. Soumis à la pression des roches environnantes, les étais devaient être régulièrement remplacés. La Grande-Bretagne, presque dépourvue de forêt, importait la quasi-totalité de son #bois_d’œuvre. Les navires britanniques déchargeaient le charbon à Bordeaux et repartaient de Bayonne les cales remplies d’étais. Ce commerce était suffisamment stratégique pour que le Royaume-Uni cherche à le sécuriser en signant un accord de troc « poteaux contre charbon » avec la France en 1934.

    Du bois au charbon
    Cet exemple historique illustre deux points importants. Premièrement, le passage à une « nouvelle » énergie, dans le cas d’espèce le charbon, a nécessité d’énormes quantités d’une #matière_première, le bois, qui était censée être substituée. Paradoxalement, au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissaient davantage de bois que l’Angleterre n’en brûlait cent cinquante ans auparavant, et il faudra attendre les années 1960 pour que les #mines de charbon s’affranchissent de cette dépendance complète vis-à-vis du bois. Il nous reste à espérer que les #énergies #renouvelables s’autonomiseront bien plus vite de l’#économie_fossile qui les a vu naître.

    Deuxièmement, dans la crise climatique, les forêts ont en général le beau rôle en tant que puits de carbone. Pourtant, celle des Landes a joué un rôle exactement inverse : chaque tonne de bois permettait en effet d’extraire de vingt à trente fois son poids de charbon. De même, actuellement, la moitié du bois des Landes est destinée à être transformée en #cartons_d’emballage dans des papeteries polluantes, cartons dont la production accompagne celle de marchandises transportées par des énergies fossiles. Grâce aux Landes et à d’autres plantations industrielles du même type, le #carton règne en maître sur nos poubelles et Amazon sur les chaînes de distribution.

    Après les incendies, Emmanuel Macron a immédiatement lancé l’idée d’un « grand plan de reboisement national ». Si l’argent public devait subventionner des forêts privées – 90 % des Landes sont privées –, il faudra s’interroger au préalable sur la valeur écologique des forêts et sur les usages réels du bois dans la « transition écologique ».

  • Vers des transports durables. Des #métropoles en mouvement

    Penser la #ville_sans_voitures : c’est l’un des défis à relever dans l’aménagement de l’#espace_urbain moderne. De #Barcelone à #Copenhague en passant par #Berlin et #Paris, tour d’horizon de plusieurs approches pionnières.

    Comment rendre nos villes plus agréables à vivre, dépolluer l’air, trouver des #solutions pour faire face à la hausse des températures liée au #changement_climatique, ou encore créer de l’espace pour une population en croissance constante ? Autant de défis auxquels sont confrontées les métropoles du monde entier. Pionnière en la matière depuis les années 1960, Copenhague continue de penser la ville hors des sentiers battus et des rues saturées par l’#automobile, tandis que des projets alternatifs se multiplient aussi désormais dans d’autres capitales européennes, notamment à Barcelone, Berlin ou Paris. Plus loin, à Singapour, la ville poursuit sa densification, mais en hauteur et sans moteurs… L’avenir est-il à l’absence de mobilité, cette « #ville_du_quart_d’heure » (la durée de marche idéale pour accéder aux services), dont parle l’architecte #Carlos_Moreno ? Entre réalisations concrètes et utopies, une esquisse passionnante du visage des métropoles de demain.

    https://www.arte.tv/fr/videos/096280-000-A/vers-des-transports-durables

    #film #vidéo #reportage #transports_publics #voiture #car_free #voitures #mobilité #villes #TRUST #Master_TRUST #alternatives #urban_matters #urbanisme #géographie_urbaine

    signalé par @touti ici :
    https://seenthis.net/messages/970872#message971260

  • Sécheresse : un danger (pour le) #Nucléaire ?
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/secheresse-un-danger-pour-le-nucleaire-0G6fUzE_R5SLr1Zea9gFKQ

    Depuis le début de l’été, des périodes de sécheresse se succèdent dans toute l’Europe. Les centrales nucléaires qui nécessitent de l’eau pour refroidir leurs réacteurs voient leurs moyens de prélèvement limités aux abords des fleuves. Pénurie…

    #Changements_climatiques

  • Human Impacts
    https://camilo-mora.github.io/Diseases

    Carte interactive des répercussions des conséquences du changement climatique (feux, inondation, etc…) sur les #maladies_infectieuses.

    #climat #santé

    Via :
    58 % des maladies infectieuses humaines sont à risque d’aggravation en raison du changement climatique ; #cartographie des risques basée sur l’examen de 77 000 études - Citizen4Science
    https://citizen4science.org/58-des-maladies-infectieuses-humaines-sont-a-risque-daggravation-en

  • Un village de #montagne qui résiste

    À #Guttannen, dans l’#Oberland_bernois, on est depuis toujours habitué aux hivers rigoureux et aux avalanches. Avec le changement climatique, ce sont maintenant les coulées de boue qui menacent en été. Toutefois, les habitants du village de montagne ne veulent pas entendre parler de déplacement.

    « Tout grondait, le sol tremblait : c’était comme un tremblement de terre ». Aujourd’hui retraité, Edi Schläppi était inspecteur des routes suppléant quand, le 22 août 2005, dans le bassin de la Rotlouwi, 500 000 mètres cubes d’éboulis et de terre ont dévalé de la montagne. Il avait beaucoup plu au cours des jours précédents, mais personne au village n’avait anticipé une telle violence de la nature. Edi Schläppi non plus : « Ce que j’ai vécu est indescriptible. »

    Il a été appelé pour voir ce qu’il se passait sur la route cantonale au-dessus du village. Une immense coulée de pierres et de boue s’était déversée sur plusieurs centaines de mètres dans la combe et sur la route. L’Aar avait gonflé en lac, et la rivière se frayait de nouvelles voies… à travers le village. Dans l’église, l’eau atteignait un mètre de haut. Une marque et un panneau intitulé « Die Aare kommt » (L’Aar déferle) témoignent de ces événements remontant à 17 ans. Aujourd’hui, l’église du village constitue l’une des 28 stations du sentier thématique « Das Wetter und wir » (La météo et nous), inauguré en 2021, qui débute devant l’hôtel de ville et propose un circuit de trois kilomètres autour de Guttannen. Les panneaux d’information contiennent un code QR permettant de télécharger des fichiers audio. Sur ces bandes, les habitants de Guttannen, et parmi eux Edi Schläppi, racontent leurs expériences personnelles avec les événements naturels et le climat : des avalanches en hiver aux coulées de boue en été, en passant par le foehn qui souffle depuis le col du Grimsel plus de 100 jours par an.

    Fonte du #pergélisol

    Le sentier thématique mène également sous la paroi rocheuse de Rotlouwi. Depuis la grande coulée de boue de 2005, celle-ci est en mouvement et suscite une inquiétude permanente. Les températures croissantes sont notamment en cause : elles accélèrent non seulement le retrait du glacier, mais font aussi fondre le pergélisol en altitude. Les régions de montagne suisses sont particulièrement touchées par le changement climatique. Depuis l’époque préindustrielle, la température moyenne y a augmenté d’environ 2 °C, soit presque le double de la moyenne mondiale.

    Les conséquences concrètes pour Guttannen apparaissent clairement lors de forages près du glacier Homadgletscher, à 2500 mètres d’altitude. Plus il fait chaud, plus la couche supérieure de pergélisol fond en profondeur. De ce fait, le sous-sol rocheux perd en stabilité, et les parois glissent. Ces sondages servent également à alerter en amont sur les glissements de terrain qui menacent.

    De l’autre côté de la vallée, le Spreitgraben est également surveillé de près. En 2009, plusieurs glissements de terrain accompagnés de coulées de pierres se sont produits sur le sommet voisin du Ritzlihorn. Ils ont progressivement rempli le lit de l’Aar, dans la vallée, de gravats et de sable. Cela a accru le risque de voir le hameau de Boden submergé en cas de nouvelles coulées. Les 30 habitants concernés ont même dû se préparer à devoir quitter leur foyer pour toujours. Mais finalement, le déplacement a pu être évité. En 2014, les experts ont estimé la probabilité d’une menace comme faible pour les 25 prochaines années. En revanche, certaines maisons situées trop près de la zone de danger ont dû être abandonnées.

    Pas qu’un « lieu de catastrophes »

    Werner Schläppi-Maurer préside la commune depuis 2019 et gère la menuiserie du village. « Les événements naturels soudent la population locale », affirme-t-il, en parlant sciemment d’« événements » et non de « dangers ». « Ici, nous vivons avec la nature et ses forces primitives ». L’homme de 61 ans s’engage pour le développement durable de la commune, qui compte 260 habitants. Cela lui déplaît que le village ne soit perçu que comme un « lieu de catastrophes » dans les médias. « Nous ne voyons pas seulement les risques, mais aussi les opportunités. »

    Werner Schläppi-Maurer préside aussi l’association « Guttannen bewegt » (Guttannen bouge), qui souhaite assurer un avenir viable au village, y attirer de nouveaux arrivants et favoriser le tourisme doux. Le sentier thématique n’est qu’un des projets lancés récemment. Pendant les mois d’été, des nuitées peuvent être réservées dans une « Ecocapsule ». Cette micromaison écologique au cœur du village est autonome en énergie et n’émet pas de CO2 : des cellules solaires intégrées et un générateur éolien produisent l’énergie nécessaire pour l’électricité, le chauffage, l’aération et le recyclage d’eau de pluie.

    Par ailleurs, Guttannen a construit l’hiver dernier un stûpa de glace dans le cadre d’un projet de recherche de l’université de Fribourg. L’idée d’ériger une pyramide de glace en guise de réservoir d’eau pour les étés secs vient du Ladakh, dans le nord de l’Inde, où les pluies se font de plus en plus rares. Grâce au stûpa de glace de Guttannen, les chercheurs ont pu étudier des processus de gel et de fonte. Les résultats permettront aux personnes concernées dans l’Himalaya indien de peaufiner leurs stratégies d’adaptation.
    Endiguer l’exode rural

    Guttannen et la région du Grimsel se sont eux aussi dotés d’une « stratégie d’adaptation climatique » en 2016. Ce document contient toute une palette de champs d’activité, de la protection face aux dangers naturels à l’aménagement du territoire, en passant par le développement social et économique.

    Outre le changement climatique, le village de montagne subit également les conséquences du vieillissement et de l’exode rural. « La génération des 30 à 45 ans nous manque », constate Werner Schläppi-Maurer. Comme toujours moins d’enfants voient le jour ici et le canton de Berne a voulu fermer l’école en 2019 en raison du trop faible nombre d’élèves. Afin que les enfants puissent continuer à fréquenter l’école du village de la première à la sixième année, la commune la finance depuis lors par ses propres moyens.

    Pour offrir de la place aux nouveaux arrivants et aux personnes qui reviennent s’installer au village, la commune a acquis des maisons vides, dans lesquelles vivaient autrefois les employés de la centrale électrique d’Oberhasli. Le président de la commune peut déjà s’enorgueillir d’un premier succès, puisqu’une famille s’est entre-temps installée au village. Pour les anciens habitants comme Edi Schläppi, c’est une bonne nouvelle. Pour lui, il est hors de question de quitter Guttannen : « Mon pays, c’est ici. »

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/un-village-de-montagne-qui-resiste

    #Suisse #coulée_de_boue #boue #changement_climatique #climat

  • Incendies : Attention ! Nos pompiers risquent de craquer
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/incendies-attention-nos-pompiers-risquent-de-craquer-3pPzK6EfRHC1UNr7lRE9w

    Depuis plusieurs semaines, les pompiers combattent le feu dans plusieurs départements. En Gironde, 25 000 hectares ont brûlés. Les soldats du feu sont sur tous les fronts : dans l’Ardèche, les Alpes de Hautes-Provence, l’Aude, les Bouches-du-Rhône, le…

    #Changements_climatiques #Écologie

  • Méga-feux : et si le pire était à venir ?
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/mega-feux-et-si-le-pire-etait-a-venir-btM8nQn9Ru2suvhj2_9BGw

    La France brûle et craint de plus en plus que les incendies deviennent des méga-feux. On serait ainsi rentré dans l’ère du pyrocène, celle des méga-feux. Cette menace devenue inéluctable émerge en Europe, ravageant le sud du continent et le bassin…

    #Changements_climatiques #Climat #Écologie

  • D’une canicule à l’autre
    https://laviedesidees.fr/D-une-canicule-a-l-autre.html

    À propos de : Eric Klinenberg, Canicule. Chicago, été 1995 : autopsie sociale d’une catastrophe, éditions 205. La canicule est un phénomène météorologique intense, mais aussi une catastrophe sociale et urbaine. C’est ce que révèle l’été 1995 à Chicago : l’environnement local et l’absence de politique publique conséquente furent pour beaucoup dans le lourd bilan.

    #Histoire #inégalités #ville #changement_climatique
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220718_canicule.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220718_canicule.docx

  • Christophe Cassou : « Nous allons probablement approcher la canicule de 2003, voire peut-être la dépasser » – Libération

    https://www.liberation.fr/environnement/meteo-france-selon-christophe-cassou-nous-allons-probablement-approcher-l

    Rebelote. Seulement un mois après la dernière vague de chaleur, la France tout entière va subir dès mardi 12 juillet des températures extrêmes, atteignant ou dépassant par endroits les 40 °C, avec un pic attendu ce week-end de 15 °C supérieurs aux normales de saison. Une conséquence établie du réchauffement climatique qui accentue la précocité, la fréquence, l’intensité et la durée de ces phénomènes qui devraient doubler d’ici à 2050. « Sans politique climatique, il y a trois chances sur quatre pour que le nombre annuel de jours de vagues de chaleur augmente de cinq à vingt-cinq jours en fin de siècle selon les régions par rapport à la période 1976-2005 », souligne Météo France. De quoi susciter l’inquiétude

    #climat #canicule #paywall (Si quelqu’un·e a le texte d’origine) #christophe_cassou et #ecoanxiete

    Et donc aujourd’hui twittait https://twitter.com/cassouman40/status/1546755199540383744

    « Nous allons probablement approcher la canicule de 2003, voire peut-être la dépasser ».
    Merci @libe pour cette interview hier...
    Aujourd’hui, alors que les prévisions s’affinent, j’enlèverais le "peut-être" et je rajouterais "très" devant probablement 🥵

    Dans la continuité de https://seenthis.net/messages/966346

    Tout va bien se passer… Tout.

    • Ici dans l’Hérault, c’est déjà en train de battre les records de juillet 2003.

      Météo dans l’Hérault : Des records de chaleur ont été battus dans des villages du département
      https://www.20minutes.fr/planete/3324395-20220712-meteo-herault-records-chaleur-battus-villages-departement

      Selon Météo France, dimanche, il a fait jusqu’à 38,2 degrés à Soumont, près de Lodève, dans le nord du département. C’est un record, pour cette période. Le dernier datait du 26 juillet 2018. Le thermomètre avait grimpé jusqu’à 38 degrés.

      Autre record de chaleur, à Marsillargues, dimanche. Il a fait jusqu’à 37 degrés, dans ce village. C’est 0,1 degré de plus que le 23 juillet 2003, année marquée par la canicule.

    • #Christophe_Cassou : « Nous allons probablement approcher la canicule de 2003, voire peut-être la dépasser »

      La nouvelle #vague_de_chaleur qui s’installe sur l’Hexagone à partir de mardi 12 juillet pourrait être d’une intensité historique et durer plusieurs jours, analyse le climatologue et auteur principal du sixième rapport du Giec, qui insiste sur l’urgence d’agir rapidement afin de stabiliser le niveau de réchauffement.

      Rebelote. Seulement un mois après la dernière vague de chaleur, la France tout entière va subir dès mardi 12 juillet des températures extrêmes, atteignant ou dépassant par endroits les 40 °C, avec un pic attendu ce week-end de 15 °C supérieurs aux normales de saison. Une conséquence établie du réchauffement climatique qui accentue la précocité, la fréquence, l’intensité et la durée de ces phénomènes qui devraient doubler d’ici à 2050. « Sans politique climatique, il y a trois chances sur quatre pour que le nombre annuel de jours de vagues de chaleur augmente de cinq à vingt-cinq jours en fin de siècle selon les régions par rapport à la période 1976-2005 », souligne Météo France. De quoi susciter l’inquiétude, notamment dans les départements les plus arides tels que le Gard, en proie à de violents incendies. Cet épisode de chaleur, lié à une masse d’air qui va chauffer sur place et être potentiellement amplifiée par une seconde provenant du Maroc et d’Espagne, devrait évoluer vers une situation caniculaire. Ce scénario apparaît comme un avant-goût du climat futur, détaille Christophe Cassou, climatologue et auteur principal du sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

      Un pic de chaleur en juillet, est-ce si inquiétant ?

      On est dans la saison des vagues de chaleur et des canicules : les pics de températures ont généralement lieu au mois de juillet et août. Ce qui est inquiétant, c’est l’intensité, la récurrence et le changement de saisonnalité de ces pics. Si on regarde le nombre de vagues de chaleur observées en France entre 1947 et 1999, soit en cinquante-trois ans, on en a comptabilisées 17. Celle-ci sera la 25e depuis 2000, en seulement vingt-trois ans… Aujourd’hui, on enregistre donc en France environ trois à quatre fois plus de canicules, ce qui est assez représentatif de ce qui se passe à l’échelle mondiale, où elles sont aussi trois fois plus nombreuses. Il y a toujours eu des événements extrêmes. Le changement climatique ne crée pas de vagues de chaleur, il les amplifie. Voilà pourquoi on bat des records d’année en année. Les canicules se développent sur un environnement plus chaud de base et des conditions atmosphériques favorables pour générer de la chaleur plus efficaces. Actuellement, la température globale de la planète est de 1,1 °C de plus que durant la période préindustrielle (1850-1900), ce qui suffit à avoir des événements extrêmes inédits et très forts, le dernier en date étant le dôme de chaleur au Canada en 2021.

      En quoi cette vague de chaleur est différente de celle de juin ?

      Elle est différente dans sa dynamique. Elle est plus complexe. La canicule de juin était associée à une petite dépression au large de la péninsule ibérique que l’on appelle aussi goutte froide ; les vents tournaient autour de cette dépression entraînant de l’air chaud et sec vers l’Espagne puis la France. C’est ce que j’appelais une plume de chaleur en lien avec la dépression qui agit comme un engrenage. Cette fois, une plume de chaleur va se développer dans un environnement initialement beaucoup plus chaud qu’en juin. Un dôme de chaleur est en train de se constituer et son effet va être considérablement accentué au fil des jours sous l’effet de la petite goutte froide et de sa plume. Mais on ne sait pas encore quelle sera l’ampleur de la combinaison de l’ensemble de ces processus. L’incertitude est forte, notamment pour la fin de semaine. Tout va dépendre de la position et de l’intensité de cette goutte froide qui sera le faiseur de rois.

      Cet épisode pourrait-il être historique ?

      Il peut être historique par son intensité. A ce jour, selon des critères de sévérité, l’année 2003 correspond à la vague de chaleur la plus sévère. C’est un événement de type cygne noir : extrême, rare, inédit, avec des conséquences très importantes. La canicule de 2003 semblait intouchable tant sa sévérité fut forte ! Dans les prochains jours, nous allons probablement l’approcher, voire peut-être la dépasser. Même s’il est encore trop tôt pour le dire, la vague de chaleur actuelle pourrait être plus intense et plus longue encore. Elle pourrait durer très longtemps, en particulier dans le Sud de la France. On parle déjà de dix jours au-dessus de 35-40 °C, ce qui risque d’être très compliqué pour les écosystèmes, mais aussi très impactant pour nous, sociétés humaines, avec des tensions très fortes sur les rendements agricoles, sur l’énergie… Par ailleurs, cela augmentera considérablement les risques sanitaires. Deux jours à 45 °C, on peut tenir, mais dix jours dans de telles conditions, ça peut poser problème. On a tiré les leçons de 2003 en mettant en place des systèmes d’alerte précoces et des plans d’anticipation. Il est clair que l’on aurait moins de morts qu’en 2003. Cependant, le nombre de morts ne dépend pas seulement de la sévérité de la canicule mais aussi de la capacité du système hospitalier à absorber le flux de patients. Est-ce possible sachant son état de délabrement avancé et la gestion du pic de Covid en cours ?

      Pouvez-vous nous en dire plus sur la théorie des cygnes noirs ?

      Elle a été introduite par un statisticien pour quantifier certains événements imprévisibles ayant une très faible probabilité d’arriver. Les événements inédits et extrêmes que j’appelle ovnis climatiques frappent partout sur la planète. Quand ils se produisent, ils ont des conséquences en cascade considérables et exceptionnelles. Un exemple : le dôme de chaleur du Canada a donné lieu à des mégas incendies. Aujourd’hui, il est impossible de calculer la probabilité exacte de ces extrêmes inédits. On sait qu’ils peuvent arriver, que leur probabilité augmente avec le réchauffement actuel et avec chaque dixième de degré additionnel, mais on n’arrive pas à estimer précisément un chiffre précis. Tout cela fait partie de ce qu’on nomme l’incertitude profonde. Personne n’est à l’abri de ces phénomènes de cygnes noirs.

      Que dit précisément le Giec au sujet de ces épisodes de chaleur extrêmes ?

      Le Giec attribue les changements des statistiques des extrêmes aux activités humaines et donc aux émissions de gaz à effet de serre. Le lien est clair, il n’y a plus à se poser la question. Le scénario qu’on vit actuellement est un avant-goût du climat futur. La probabilité des températures extrêmes augmente de manière non linéaire : les températures extrêmement chaudes se réchauffent plus vite que les températures moyennes. Je l’avoue, je suis dans une forme de colère, car ce qu’on vit était anticipable. L’ensemble correspond à ce que les faits scientifiques disaient depuis longtemps. Comment être encore aujourd’hui dans ce déni de gravité ? Comment tenir encore aujourd’hui des discours « rassuristes » ? Ça n’a pas de sens !

      Que préconisez-vous ? La sobriété comme maître-mot ?

      Nous faisons face à deux injonctions complémentaires : s’adapter au changement climatique et atténuer le changement climatique en diminuant les émissions de gaz à effet de serre de manière considérable et rapide. Il faut également stopper la déforestation et l’artificialisation des sols, les arbres et la terre étant des stocks de carbone. C’est le seul moyen d’arriver à la neutralité carbone qui est une contrainte géophysique, et non pas politique, pour stabiliser le niveau de réchauffement. Avant 2040, on va dépasser le seuil de 1,5 °C ; il y a encore une possibilité de ne pas atteindre le seuil de 2 °C supplémentaires mais elle est faible. Il faut avoir en tête que chaque dixième de degré compte pour le vivant. Aujourd’hui, certains discours actent l’échec de la lutte contre le changement climatique, affirment qu’il faut se préparer à des réchauffements de 3 °C. Pour moi, ce discours est irresponsable car il ne prend pas en compte les limites de l’adaptation : au-delà d’un certain seuil, il n’y a plus d’adaptation possible, comme le quantifie le Giec. Là, on approche très dangereusement de certaines limites dures, à la fois pour les écosystèmes et pour nous, humains dans certaines zones. Il faut agir maintenant. La sobriété est un levier indispensable. Cela ne passe pas par des petits gestes qui font porter la réduction des gaz à effet de serre à l’échelle de l’individu mais par la transformation de nos infrastructures collectives et le changement de nos modes de vie, en diminuant par exemple notre consommation en énergie et en eau. La dimension collective de la sobriété est essentielle.

      Vous pensez à une mesure en particulier ?

      Il y a des mesures de sobriété intéressantes, rapides, justes et équitables. Par exemple, le passage de 130 à 110 km/h sur l’autoroute. Cela permet de réduire de 16 à 20% les émissions de gaz à effet de serre en France pour le parc automobile ! C’est une mesure de sobriété parfaite. Les leviers pour lutter contre le changement climatique sont souvent qualifiés de punitifs ; c’est un argument fallacieux pour favoriser l’inaction. Qu’y a-t-il de punitif dans cette mesure ? Tout le monde peut continuer à se déplacer.

      https://www.liberation.fr/environnement/meteo-france-selon-christophe-cassou-nous-allons-probablement-approcher-l

      #canicule #France #températures #chaleur #dôme_de_chaleur #intensité #récurrence #saisonnalité #pics #événements_extrêmes #plume_de_chaleur #santé #système_hospitalier #hôpitaux #cygnes_noirs #théorie_des_cygnes_noirs #ovnis_climatiques #incertitude_profonde #colère #déni #déforestation #artificialisation_des_sols #neutralité_carbone #adaptation #sobriété

    • Donc a priori au moins 45°C en espagne…

      – 46,3°C, nouveau record au portugal aujourd’hui

      Ontem, a temperatura atingiu 46,3ºC na localidade portuguesa de Lousã, maior marca de toda a série histórica da estação. Em Santarem, a máxima da quarta-feira foi de 46,2ºC, apenas 0,1ºC abaixo de recorde absoluto de máxima.

      Tout va bien. C’est l’été qu’ils disent…

      Sinon, je peux vous dire que 36°C ça commence à être bien chaud… Vivement lundi !

    • Run 0z GFS de ce vendredi 15 juillet : prêts pour un bon coup de chalumeau pour la journée de lundi ?


      Et (amha), ça ne se calmera pas tant que la « goutte froide » continuera d’errer entre les îles britanniques, le golfe de Gascogne, et les Açores. En fait tant qu’elle ne sera pas reprise dans la circulation atmosphérique générale.

      https://forums.infoclimat.fr/f/topic/57527-du-18-juillet-au-24-juillet-2022-pr%C3%A9visions-semaine-29/?page=3#comment-3566582

    • La task force est dans la place. Gégé & Babeth vont expulser la « goutte froide »
      https://twitter.com/Elisabeth_Borne/status/1547664066067329024

      Depuis le centre opérationnel de crise, avec Gégé, nous faisons le point avec les services de l’Etat sur les moyens engagés pour lutter contre les feux. Plein soutien aux sapeurs-pompiers qui mènent une lutte acharnée contre les flammes et protègent nos concitoyens !

    • Ah oui, et aussi, j’ai fait un petit tour en bord de Charente hier pour me rafraichir… il faisait correct sous les arbres au bord d’eau… mais 36°C dès que tu en sortais… et… des maïsiculteurs arrosaient du maïs, à 15h30, sous 36°C, en période de sécheresse… mais comment est-ce encore possible bordel !? J’attends avec impatience les dépités de la filière ostréicole en aval qui vont crier au manque d’eau douce, par ailleurs déjà trop chaude…

    • Un peu plus doux par chez moi aujourd’hui, mais de nombreux records absolus de chaleurs (>40°C) ont été battus en France, notamment Nîmes, Béziers…
      Il reste toujours le plus dur (lundi - mardi) à passer…

      Un joli 47°C au Portugal…

    • Bon, alors mon petit record extérieur chez moi fut 40.7°C donc ce fameux lundi il y a quelques jours.

      La question qui va peut être se poser est : est-ce qu’on va le battre dans les prochains jours d’août ?

      https://twitter.com/cassouman40/status/1551838212229849088

      Christophe Cassou dit :

      Lassitude-effroi : il va falloir encore écrire des🧵pr expliquer la nvelle poussée de chaleur qui se profile pr début Aout.
      Bof...prenez les🧵précédents ! Dyn. en #DomeDeChaleur/déferlement d’onde & lien robuste #canicule #changementclimatique déjà expliqués. Tout quasi déjà dit😢

      En réponse à Gaétan Heymes :

      Prévision ECMWF pour la première semaine d’août : renforcement des conditions anticycloniques en altitude, induisant le retour d’une forte chaleur généralisée et une persistance de la sécheresse.

  • Thread by WxNB_ on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1540713805495140352.html

    La semaine prochaine, @meteofrance basculera officiellement vers les normales (références climatiques) 1991-2020, remplaçant ainsi les normales 1981-2010. Dans un contexte de changement climatique, à l’allure où vont les choses, ces normales sont-elles déjà dépassées ? #Thread

    https://twitter.com/WxNB_/status/1540713805495140352

    https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/actualites/climat/de-nouvelles-normales-pour-qualifier-le-climat-en-france

    Pourquoi changer de référence ?

    Les normales climatiques permettent de caractériser le climat sur un lieu donné, pour une période donnée. Il s’agit d’un produit statistique de référence pour l’étude du climat. Les normales ne sont toutefois pas des outils adaptés pour caractériser le changement climatique.

    Le concept de normales climatiques est apparu au cours de la seconde moitié du XIXe siècle et était basé sur le principe que le climat était constant à des échelles décennales à centennales. Or le climat évolue à ces échelles de temps, sous les effets conjugués de sa variabilité naturelle à de multiples échelles temporelles et des activités humaines. De ce fait, les normales 1981-2010 n’étaient plus représentatives du climat actuel. Météo-France a donc entrepris de calculer les nouvelles normales sur la période 1991-2020, conformément aux règles de l’OMM, comme la plupart des services météorologiques dans le monde. Cette opération a conduit à la publication de nouvelles données de référence sur le climat, avec une évolution sensible notamment pour les différents indicateurs liés aux températures. Ces nouvelles normales remplaceront, à partir du 28 juin 2022, celles portant sur la période de référence 1981-2010.

    #météo #climat #changement_climatique

  • « Right here right now ». Le cri sourd d’une planète en surchauffe.

    "Un combat porte mieux quand il est incarné. A la rentrée 2018, une jeune Suédoise de 15 ans, Greta Thunberg, débute une grève de l’école pour le climat. Elle est rejointe par d’autres élèves inquiets pour l’avenir la planète. Bientôt l’initiative se mondialise. Deux-cent-soixante-dix villes à travers le monde accueillent des « marches pour le climat ». En l’espace de quelques mois, Greta devient une icône
    planétaire et la porte-parole de millions de jeunes qui veulent faire de demain un monde meilleur, en tout cas « moins pire »."

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/06/right-here-right-now-le-cri-sourd-dune.html

  • « La recherche bas carbone met en tension le fonctionnement académique ordinaire »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/06/27/la-recherche-bas-carbone-met-en-tension-le-fonctionnement-academique-ordinai

    « La recherche bas carbone met en tension le fonctionnement académique ordinaire »
    Par David Larousserie
    Publié hier à 18h00
    Le chercheur en sciences politiques Antoine Hardy analyse l’initiative Labos 1point5, qui vise à #décarboner l’activité #scientifique, et ses retentissements dans le monde de la #recherche.

    Antoine Hardy est doctorant en sciences politiques au Centre Emile Durkheim à Bordeaux. Depuis bientôt deux ans, il s’intéresse aux liens entre science et politique dans les mobilisations scientifiques et, en particulier, au collectif Labos 1point5, qui veut « mieux comprendre et réduire l’impact des activités de recherche scientifique sur l’environnement ». Intervenant au colloque de ce collectif organisé le 1er juin, il livre ici des analyses préliminaires sur la nature du mouvement.

    Comment qualifieriez-vous l’initiative Labos 1point5 ?
    Il faut bien se garder de figer ce mouvement avec des étiquettes immuables. Il serait tentant de se demander si la quantification de l’activité de recherche, par la réalisation de bilans des émissions de gaz à effet de serre, vise à politiser ou à techniciser le problème social créé par les conséquences du #changement_climatique. Or, loin d’une alternative binaire, j’ai observé des acteurs mus par des motivations différentes. Certains veulent défendre la science contre les critiques qui l’accusent d’hypocrisie si elle ne s’appliquait pas ce que ses constats appellent. D’autres insistent sur la crédibilité de la recherche ou sa responsabilité, puisqu’elle est financée avec de l’argent public, et qu’elle ne peut donc participer à dégrader les conditions de vie au nom de la science. D’autres considèrent que ces estimations sont simplement un premier moyen d’agir face à la complexité du problème climatique… Il y a donc un riche faisceau de motivations.

    Ces engagements ne rangent-ils pas ces membres dans la catégorie des activistes ou des militants ?
    Il faut s’attacher à la manière dont ils décrivent eux-mêmes leur action : une spécificité de Labos1point5 est la volonté de s’inscrire dans la science par la production de nouvelles connaissances. En outre, le terme de #militantisme peut aussi être utilisé pour disqualifier une tentative de penser les conditions du travail scientifique, sous prétexte que la science serait neutre sur le plan des valeurs. Or les historiens ont montré que la neutralité est utilisée pour des raisons différentes avec le temps. Au XVIIe siècle, il s’agit d’affirmer une autonomie de la science hors de l’influence de l’Etat et de l’Eglise. Au XXe, cette revendication ne sert plus à échapper à des tutelles, mais souvent à masquer les rapports de force et les intérêts qui façonnent la recherche.

    Quelles sont les autres spécificités de Labos1point5 ?
    Le mouvement connaît à la fois une phase d’intensification de ses activités et de reconnaissance institutionnelle, sans renoncer à son ambition d’être un mouvement national associant réflexion sur les finalités de la recherche et accompagnement des laboratoires qui veulent faire évoluer leurs pratiques. Derrière l’empreinte carbone, il y a l’idée que les connaissances ainsi produites pourront contribuer à transformer les façons de travailler. Bien sûr, être exposé à une information n’entraîne pas mécaniquement une action. Sinon, on ne comprendrait pas les difficultés à lutter contre le réchauffement climatique, sur lequel le consensus scientifique est total. La connaissance seule ne suffit pas, plus encore si elle fait l’économie d’installer un rapport de force. C’est aussi en ce sens qu’il faut comprendre la volonté manifestée par certains de redonner du pouvoir aux laboratoires et de rompre avec l’organisation actuelle de la vie scientifique.

    Le projet de transformation pourrait-il réussir ?
    L’agenda de décarbonation met en tension le fonctionnement #académique ordinaire. Le risque de récupération n’est toutefois jamais exclu. On pourrait très bien imaginer que l’empreinte carbone soit enrégimentée au service de politiques néolibérales de la recherche. Il pourrait, aussi, y avoir une recherche bas carbone qui occulterait des problèmes scientifiques contemporains décisifs ou qui cohabiterait avec une absence d’autonomie de questionnement.

    Est-ce que certaines solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne vont pas se heurter à la liberté académique, si elles conduisent à abandonner ou à limiter des recherches ?
    En fait, les #libertés_académiques sont déjà sous contrainte. Tout le monde n’a pas accès aux mêmes ressources, ne voyage pas autant, n’est pas soumis aux mêmes pressions politiques… Les inégalités sont des contraintes puissantes à l’exercice des libertés académiques. C’est donc une #perspective très intéressante de les repenser à l’aune des #contraintes_climatiques.

  • L’explication de la vague (plume dans le jargon) de chaleur de la fin de semaine par #Christophe_Cassou, climatologue du CNRS et Auteur principal 6e rapport #GIEC

    C’est acquis ! 🇪🇸 🇫🇷 vont subir cette semaine une #Vague_De_Chaleur #Plume_De_Chaleur 🥵.
    Seules incertitudes : intensité (entre exceptionnelle&record) & durée (liée à sa ± ext. geograph. vers Nord).
    Un 🧵pour décrire sa dynamique particulière, le lien avec #Changement_Climatique, etc.
    👇

    https://threadreaderapp.com/thread/1535905242793103362.html
    ou https://twitter.com/cassouman40/status/1535905242793103362

    #rechauffement_Climatique

  • La canicule qui frappe l’Inde et le Pakistan va devenir la norme
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/05/20/la-canicule-qui-frappe-l-inde-et-le-pakistan-va-devenir-la-norme_6126903_324

    La canicule qui frappe l’Inde et le Pakistan va devenir la norme

    C’est un petit peu comme le covid. Si c’est le nouveau normal, à quoi bon faire comme s’il fallait faire qq chose contre ? Que les morts et les déplacés nous laissent vivre notre vie ! Sinon, c’est l’anxiété, et tout et tout... Tournons la page que diable !

    (retourne s’enfermer dans son caisson climatisé)

  • Climate Change Is Rewiring the Network of Animal Viruses - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/science/archive/2022/04/how-climate-change-impacts-pandemics/629699

    For the world’s viruses, this is a time of unprecedented opportunity. An estimated 40,000 viruses lurk in the bodies of mammals, of which a quarter could conceivably infect humans. Most do not, because they have few chances to leap into our bodies. But those chances are growing. Earth’s changing climate is forcing animals to relocate to new habitats, in a bid to track their preferred environmental conditions. Species that have never coexisted will become neighbors, creating thousands of infectious meet-cutes in which viruses can spill over into unfamiliar hosts—and, eventually, into us. Many scientists have argued that climate change will make pandemics more likely, but a groundbreaking new analysis shows that this worrying future is already here, and will be difficult to address. The planetary network of viruses and wildlife “is rewiring itself right now,” Colin Carlson, a global-change biologist at Georgetown University, told me. And “while we thought we understood the rules of the game, again and again, reality sat us down and taught us: That’s not how biology works.”

    In 2019, Carlson and his colleague Greg Albery began creating a massive simulation that maps the past, present, and future ranges of 3,100 mammal species, and predicts the likelihood of viral spillovers if those ranges overlap. The simulation strained a lot of computing power; “every time we turn it on, an angel dies,” Carlson told me. And the results, which have finally been published today, are disturbing. Even under the most optimistic climate scenarios, the coming decades will see roughly 300,000 first encounters between species that normally don’t interact, leading to about 15,000 spillovers wherein viruses enter naive hosts.

    The Anthropocene, an era defined by humanity’s power over Earth, is also an era defined by viruses’ power over us—a Pandemicene. “The moment to stop climate change from increasing viral transmission was 15 years ago,” Carlson said. “We’re in a world that’s 1.2 degrees warmer [than preindustrial levels], and there is no backpedaling. We have to prepare for more pandemics because of it.”

    Southeast Asia will also be especially spillover-prone because it’s home to a wide range of bats. Flight gives bats flexibility, allowing them to react to changing climates more quickly than other mammals, and to carry their viruses farther. And bats in Southeast Asia are highly diverse, and tend to have small ranges that don’t overlap. “You shake that like a snowglobe and you get a lot of first encounters,” Carlson said.

    Such events will also be problematic elsewhere in the world. In Africa, bats are probably the natural reservoirs for Ebola. Thirteen species could potentially carry the virus, and as global warming forces them to disperse, they’ll encounter almost 3,700 new mammal species, leading to almost 100 spillovers. So far, the biggest Ebola outbreaks have occurred in West Africa, but Carlson said that within decades, the disease could easily become a bigger problem for the continent’s eastern side too. “And that’s emblematic of everything,” he told me: Every animal-borne disease will likely change in similarly dramatic ways.

    And spillovers that initially occur between other mammals could someday affect us: The original SARS virus hopped from bats to humans via civets, and HIV reached us from monkeys via chimpanzees and gorillas. For an animal virus to jump into humans, geography, biological compatibility, and other factors must line up in just the right way. Each event is unlikely: Imagine playing Russian roulette using a gun with a million chambers. But as the climate changes, we’re loading more of those chambers with bullets, and pulling the trigger more frequently.

    The revelations are “so large and heavy to behold that even as we were writing them, we didn’t want to,” Carlson said. But despite every attempt that he and Albery made to naysay their own work, the simulation kept spitting out the same results. They confirm that three of our greatest existential threats—climate change, pandemics, and the sixth mass extinction of wildlife—are really intertwined parts of the same mega-problem. To tackle it, “we need atmospheric scientists talking to ecologists talking to microbiologists talking to demographers,” Rachel Baker, whose research at Princeton focuses on climate and disease, told me.

    But pandemics are inherently unpredictable, and no amount of prevention will fully negate their risk. The world must be ready to meet the viruses that slip through the net. That means fortifying public health and health-care systems, strengthening social safety nets, and addressing all the weaknesses of the pre-COVID normal that made the world so vulnerable to the current pandemic and will leave it susceptible to the next. The world, in its desire to move past COVID, is already forgetting the lessons of the recent past, and perhaps assuming that a generation-defining crisis will occur only once a generation. “But no, all of this could happen again tomorrow,” Carlson said. And “if this many viruses are undergoing host jumps this much,” multiple pandemics could strike together.

    #Pandémies #Changement_climatique #Virus #Pandémicène

  • L’humanité à l’ère d’une spirale d’#autodestruction, prévient l’ONU | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2022/04/1118902

    L’UNDRR attribue la forte augmentation des catastrophes dans le monde à une « perception brisée du risque basée sur l’optimisme, la sous-estimation et l’invincibilité ». Une perception qui conduit naturellement à « des décisions politiques, financières et de développement qui exacerbent les vulnérabilités existantes et mettent les gens en danger ».

    • La #perception erronée des risques par l’humanité renverse les progrès mondiaux dans une « #spirale_d'autodestruction », selon un nouveau rapport de l’ONU

      Le monde pourrait défaire les progrès sociaux et économiques et faire face à 1,5 catastrophe quotidienne d’ici 2030, selon le Bilan mondial phare de l’ONU.

      26 avril 2022, NEW YORK/GENÈVE – Les activités et comportements humains contribuent à l’augmentation du nombre de catastrophes à travers le monde, mettant en danger des millions de vies ainsi que l’ensemble des acquis sociaux et économiques, avertit un nouveau rapport de l’ONU.

      Publié par le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), en amont de la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe qui se déroulera en mai, le Bilan mondial 2022 (GAR 2022) révèle qu’entre 350 et 500 catastrophes de moyenne à grande ampleur ont été enregistrées chaque année au cours des deux dernières décennies. Ce chiffre devrait atteindre 560 catastrophes par an, soit 1,5 par jour, d’ici 2030.

      Le Bilan mondial 2022 attribue ces catastrophes à une perception erronée des risques guidée par « l’optimisme, la sous-estimation et l’invincibilité », conduisant à des décisions politiques, financières et de développement qui exacerbent les vulnérabilités et mettent des vies en danger.

      Le monde doit redoubler d’efforts pour intégrer les risques de catastrophe dans notre façon de vivre, de construire et d’investir, qui entraîne actuellement l’humanité dans une spirale d’autodestruction », a déclaré Amina J. Mohammed, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, qui a présenté le rapport au siège de l’ONU à New York.

      « Nous devons transformer notre complaisance collective en action. Ensemble, nous pouvons ralentir le rythme des catastrophes évitables tout en nous efforçant d’atteindre les objectifs de développement durable pour tous, partout. »

      Le rapport, intitulé « Notre monde en danger : transformer la gouvernance pour un avenir résilient », constate que la mise en œuvre des stratégies de réduction des risques de catastrophe préconisées par le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 a réduit le nombre de personnes touchées et tuées par des catastrophes au cours de la dernière décennie.

      Malgré cela, l’ampleur et l’intensité des catastrophes augmentent, et plus de personnes ont été tuées ou touchées par des catastrophes au cours des cinq dernières années qu’au cours des cinq précédentes.

      Les catastrophes ont un impact disproportionné sur les pays en développement, qui perdent en moyenne 1% de leur PIB par an sous l’effet de catastrophes, contre 0,1 à 0,3% dans les pays développés. C’est la région Asie-Pacifique qui supporte le coût le plus élevé, avec une perte de PIB imputable aux catastrophes de 1,6% en moyenne chaque année. Dans les pays en développement, ce sont aussi les personnes les plus pauvres qui souffrent le plus.

      Aux effets à long terme des catastrophes s’ajoute l’absence d’assurance soutenant les efforts pour reconstruire des bâtiments sûrs. Depuis 1980, seulement 40% des pertes liées aux catastrophes étaient couvertes par une assurance, les taux de couverture dans les pays en développement étant souvent inférieurs à 10%, et parfois proches de zéro, selon le rapport.

      « Les catastrophes peuvent être évitées, mais seulement si les pays investissent du temps et des ressources pour comprendre les risques et les réduire », a déclaré Mami Mizutori, Représentante spéciale du Secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe et chef de l’UNDRR.

      « Ignorer délibérément les risques, sans les intégrer dans la prise de décision, revient pour le monde à financer sa propre destruction. Les secteurs essentiels, des gouvernements au développement, en passant par les services financiers, doivent de toute urgence repenser la façon dont ils perçoivent et gèrent les risques de catastrophe. »

      Les phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes qui résultent du changement climatique font partie des risques les plus menaçants. Le Bilan mondial 2022 réitère les appels à accélérer les efforts d’adaptation lancés lors de la COP26 en démontrant comment les responsables politiques peuvent prendre en compte la résilience climatique dans leurs décisions de développement et d’investissements. Ces initiatives comprennent la réforme de la planification budgétaire nationale pour tenir compte des risques et de l’incertitude, tout en reconfigurant les systèmes juridiques et financiers pour inciter à la réduction des risques. Elles offrent également des exemples dont les pays peuvent s’inspirer, comme l’innovante taxe carbone sur les carburants introduite par le Costa Rica en 1997, qui a contribué à inverser la déforestation, facteur majeur de risques de catastrophe, tout en stimulant l’économie. En 2018, 98% de l’électricité au Costa Rica provenait de sources d’énergie renouvelables.

      Rédigé par un groupe d’experts issus du monde entier, le Bilan mondial est une synthèse des domaines d’expertise indispensables pour comprendre les risques complexes et les réduire. Ses conclusions alimenteront l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Cadre de Sendai, occasion de recenser les défis et de passer en revue les progrès de chaque pays par rapport à l’objectif, aux cibles et aux priorités d’action dudit cadre.

      « À l’heure de l’examen à mi-parcours du Cadre de Sendai, ce rapport doit être entendu comme un signal d’alarme pour accélérer l’action sur les quatre priorités du Cadre et arrêter la spirale ascendante des catastrophes », a déclaré Mami Mizutori.

      « La bonne nouvelle est que les décisions humaines sont les principaux catalyseurs des risques de catastrophe ; nous avons donc le pouvoir de réduire considérablement les menaces qui pèsent sur l’humanité, et en particulier sur les plus vulnérables. »

      https://www.undrr.org/fr/news/la-perception-erronee-des-risques-par-lhumanite-renverse-les-progres-mondiaux

      pour télécharger le rapport : "Global Assessment Report on Disaster Risk Reduction 2022"
      https://www.undrr.org/publication/global-assessment-report-disaster-risk-reduction-2022

      #rapport #ONU #risques #UNDRR #optimisme #sous-estimation #invincibilité #climat #changement_climatique #catastrophes #effondrement #collapsologie

  • Climate Change Could Increase Risk of Wildfires 50% by Century’s End - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/02/23/climate/climate-change-un-wildfire-report.html

    Worsening heat and dryness could lead to a 50 percent rise in off-the-charts fires, according to a United Nations report.

    #méga-feux #forêt #aménagement_du_territoire

  • Encore dans l’ombre du nucléaire : l’enjeu énergie-climat dans la campagne électorale de 2022
    https://metropolitiques.eu/Encore-dans-l-ombre-du-nucleaire-l-enjeu-energie-climat-dans-la-camp

    La campagne électorale n’a pas donné lieu à un débat démocratique et éclairé sur l’autonomie énergétique ou la dépendance aux énergies fossiles. Aurélien Evrard souligne au contraire que ces enjeux ont été monopolisés par la question #nucléaire. #Débats

    / #environnement, #élections_présidentielles, #énergie, nucléaire, #changement_climatique

  • Satellite data shows entire Conger ice shelf has collapsed in Antarctica | Antarctica | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2022/mar/25/satellite-data-shows-entire-conger-ice-shelf-has-collapsed-in-antarctic

    An ice shelf about the size of Rome has completely collapsed in East Antarctica within days of record high temperatures, according to satellite data.

    The Conger ice shelf, which had an approximate surface area of 1,200 sq km, collapsed around 15 March, scientists said on Friday.

    Ce 15 mars, un morceau de banquise de la taille de la ville de Rome s’est détaché en Antarctique.

  • Canicules, manque d’eau, inondations : le #GIEC décrit un sombre avenir pour l’Europe – Reporterre
    https://www.les-crises.fr/canicules-manque-d-eau-inondations-le-giec-decrit-un-sombre-avenir-pour-l

    Le monde doit s’adapter urgemment au #Changement_climatique, alerte le Giec dans un rapport publié le 28 février. Vagues de chaleur, perte des rendements agricoles, pénurie d’eau, inondations : les conséquences seront nombreuses, estime-t-il. À l’occasion de la sortie du rapport du Giec, Reporterre publie une série d’articles sur le changement climatique dont nous vous […]

    #Climat #Réchauffement_climatique #Climat,_Changement_climatique,_GIEC,_Réchauffement_climatique

  • Johan, combattant de l’égalité climatique
    https://laviedesidees.fr/Johan-combattant-de-l-egalite-climatique.html

    Solidaire des Gilets Jaunes comme de Greta Thunberg, privilégiant l’ancrage local, les circuits économiques courts et les low-tech (technologies simples), l’engagement de Johan, 20 ans, est à l’image d’une nouvelle génération militante pour laquelle l’urgence écologique est la priorité absolue.

    #Société #écologie #changement_climatique #Les_artisans_de_l'égalité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220308_johan-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220308_johan-2.pdf

  • Les milliardaires font flamber la planète et l’Etat regarde ailleurs Oxfam France - Charlotte Jarry
    https://www.oxfamfrance.org/rapports/les-milliardaires-font-flamber-la-planete-et-letat-regarde-ailleurs

    Selon un nouveau rapport d’Oxfam France et de Greenpeace France, le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50% de la population française. Cette nouvelle étude inédite pose la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir, surtout après un quinquennat marqué par le mouvement des Gilets jaunes.

    Empreinte carbone du patrimoine financier des milliardaires : les chiffres-clés
    L’analyse d’Oxfam France et Greenpeace France révèle que :
    • Le patrimoine financier de 63 #milliardaires_français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % des ménages français. Avec au moins 152 millions de tonnes équivalent #CO2 en une année, le patrimoine financier de ces 63 milliardaires émet autant que le Danemark, la Finlande et la Suède réunis.
    • Trois milliardaires français émettent, via leur patrimoine financier, plus qu’un cinquième des Français.
    • À elle seule, la famille #Mulliez (#Auchan) émet autant que 11 % des ménages français, soit plus que tous les habitants d’une région comme la Nouvelle-Aquitaine.

    Lire le rapport : https://www.oxfamfrance.org/wp-content/uploads/2022/02/rapport_milliardaires_carbone220222.pdf

    Patrimoine financier des milliardaires : une empreinte carbone vertigineuse !
    Jusqu’à présent, plusieurs études ont calculé les émissions associées au style de vie et de consommation (#yatchs, #jets_privés…) des milliardaires. Mais ce n’est ici que l’arbre qui cache la forêt. Au-delà de leur mode de vie, c’est leur #patrimoine financier, via leur participation dans des #entreprises polluantes, qui est le poste le plus important de leur empreinte carbone totale.

    Le rapport de #Greenpeace France et #Oxfam France révèle ainsi que les émissions carbone du patrimoine financier des 63 milliardaires français est égale à 152 millions de tonnes CO2 eq soit l’empreinte du patrimoine financier de 50 % des ménages Français.

    Par leurs soutiens financiers à des entreprises en France ou à l’international, les milliardaires rendent possible et encouragent des projets émetteurs d’émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la planète. Ce sont donc eux qui ont la capacité de transformer ce modèle insoutenable en décarbonnant ces entreprises.

    Des investissements dans des secteurs parmi les plus polluants
    Notre rapport montre que, dans le top 3 des empreintes carbones des milliardaires, se trouvent des secteurs particulièrement polluants :
    #Gérard_Mulliez, dans la grande distribution (Auchan)
    #Rodolphe_Saadé, opérateur de transport maritime
    #Emmanuel_Besnier, propriétaire de #Lactalis (agro-alimentaire)

    Alors que la population française est appelée à faire de plus en plus d’efforts face au #changement_climatique, les grandes entreprises ne sont aujourd’hui soumises à aucune obligation climatique.

    ISF climatique : pour une fiscalité climatique efficace et équitable
    Ces inégalités vertigineuses posent la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir. Aujourd’hui, la fiscalité carbone pèse 4 fois plus lourd en proportion de leurs revenus sur les 20 % de ménages les plus modestes, par comparaison avec les 20 % de ménages les plus aisés.

    L’#empreinte_carbone démesurée des #milliardaires appelle à une correction aussi radicale que pragmatique. Greenpeace France et Oxfam France préconisent ainsi l’instauration d’un #ISF climatique dès 2022. Son idée est simple : il s’agit d’inclure dans le calcul de l’impôt des plus fortunés un malus assis sur l’empreinte carbone de leur patrimoine financier. Le calcul de l’ISF prendrait donc en compte deux variables : d’une part le niveau de patrimoine (la taille de la fortune), d’autre part, la quantité de CO2 qu’il contient (son impact sur le climat).

    Oxfam France et Greenpeace France appellent par ailleurs à une taxe supplémentaire sur les #dividendes pour les entreprises qui ne respectent pas l’Accord de Paris , qui rapportera au minimum 17 milliards d’euros aux finances publiques.

  • Wildfires will increase in intensity and number and spread to new areas, reported United Nations - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/weather/2022/02/23/wildfire-increase-climate-report-united-nations

    Due to a combination of climate change and land use change, there has been a “dramatic shift” in wildfire patterns worldwide. Some areas, such as the Arctic, will probably experience a significant increase in burning by the year 2100. Tropical forests in Indonesia and the southern Amazon are also expected to experience increased fires if greenhouse gas emissions continue unchecked.

    via Fil #climat #méga-feux #forêt

    • Spreading like Wildfire : The Rising Threat of Extraordinary Landscape Fires

      Wildfires are becoming more intense and more frequent, ravaging communities and ecosystems in their path. Recent years have seen record-breaking wildfire seasons across the world from Australia to the Arctic to North and South America. With global temperatures on the rise, the need to reduce wildfire risk is more critical than ever.

      A new report, Spreading like Wildfire: The Rising Threat of Extraordinary Landscape Fires, by UNEP and GRID-Arendal, finds that climate change and land-use change are making wildfires worse and anticipates a global increase of extreme fires even in areas previously unaffected. Uncontrollable and extreme wildfires can be devastating to people, biodiversity and ecosystems. They also exacerbate climate change, contributing significant greenhouse gasses to the atmosphere.

      UNEP is issuing an urgent call to governments to rethink their approach to extreme wildfires. By calling for a new ‘Fire Ready Formula’ and recognizing the important role of ecosystem restoration, we can minimize the risk of extreme wildfires by being better prepared and building back better in their aftermath.

      https://www.unep.org/resources/report/spreading-wildfire-rising-threat-extraordinary-landscape-fires

      #rapport #UNEP
      #feu #incendies #feu_de_forêt #wildfire #changement_climatique #climat

  • On a le temps pour nous

    Octobre 2014. Ce que personne n’avait rêvé se produit. Les Burkinabés débarquent pacifiquement celui qui se voyait président à vie, Blaise Compaoré. Le rappeur #Serge_Bambara, dit #Smokey, était parmi les insurgés. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des artisans de ce #changement_politique. On a le temps pour nous nous plonge dans le quotidien du rappeur iconique.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/55452_1

    #Blaise_Campaoré #Burkina_Faso #Balai_citoyen #musique #rap #musique_et_politique #Smockey

    ping @sinehebdo