• #paix, prospérité, pétrole
    https://laviedesidees.fr/Paix-prosperite-petrole

    L’usage intensif des énergies carbone a permis la prospérité, particulièrement depuis 1945, et avec elle une relative pacification des relations internationales. La décarbonation impose donc, selon P. Charbonnier, d’inventer une autre #géopolitique.

    #International #environnement #énergie #charbon
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250703_charbonnier.pdf

  • Très réchauffantes, les émissions de #méthane liées à l’énergie se maintiennent à des niveaux records
    https://www.connaissancedesenergies.org/afp/tres-rechauffantes-les-emissions-de-methane-liees-lenergie-

    Connaissance des Énergies avec AFP parue le 07 mai 2025

    Les #émissions de méthane liées au secteur des énergies fossiles sont restées en 2024 à des niveaux proches des records historiques, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (#AIE) publié mercredi, qui alerte sur une hausse de rejets massifs issus d’installations #pétrogazières pour ce #gaz à #effet_de_serre très puissant.

    (...)

    La #Chine est le plus grand émetteur mondial de méthane lié à l’énergie, principalement issu de son secteur #charbonnier. Suivent ensuite les #Etats-Unis et la #Russie.

    Les chiffres de l’AIE sont basés sur des données mesurées, quand les observations sont possibles, par opposition aux émissions déclarées qui peuvent être obsolètes ou estimées à partir des informations du secteur énergétique. L’AIE souligne ainsi que son estimation est environ 80% plus élevée que le total déclaré par les pays aux Nations unies.

    (...)

  • #Filtres, #charbon… Quelles sont les bonnes (et moins bonnes) #solutions pour boire de l’#eau sans #PFAS ni #pesticides ?

    –-> conclusion (spoiler) : "La vraie bonne solution est politique"

    100 filtres. Les révélations sur les polluants présents dans notre eau du robinet s’accumulent. Si l’eau reste l’aliment le mieux contrôlé en France, divers filtres à installer chez soi sont proposés sur le marché pour limiter la concentration de pesticides et de PFAS, ces polluants très persistants. Vert a fait le tour des solutions, et de leurs limites, pour boire une eau plus saine.

    Les PFAS entrent dans la composition de plusieurs pesticides et de nombreux objets du quotidien (poêles, tissus imperméables…), d’où leur présence dans l’eau, issue des nappes phréatiques, de sources ou de nappes souterraines.

    Plusieurs enquêtes récentes ont montré que la contamination aux polluants persistants est massive dans le monde et en Europe, comme l’a cartographié le Forever pollution project, cette vaste enquête dont font partie les journalistes du Monde. Elle révèle les 23 0000 zones les plus polluées sur le vieux continent. La décontamination totale de l’eau et des terres européennes coûterait jusqu’à 2 000 milliards d’euros sur vingt ans, d’après une enquête du Monde. La présence de pesticides est également très répandue et dégrade la qualité de l’eau potable, comme l’indiquait un rapport gouvernemental en novembre dernier.

    Pour l’instant, aucune grande mesure politique à l’échelle européenne ou française n’a été mise en place pour limiter la pollution aux PFAS, ni celle aux pesticides. Dans l’attente d’un suivi plus détaillé de notre eau potable, de mesures ambitieuses des pouvoirs publics pour limiter la production de PFAS ou de la prise en charge de la dépollution par les industriels, quelles sont les solutions individuelles à notre disposition pour boire une eau plus saine ? Vert a fait le tour de la question.

    Vérifiez si l’eau que vous buvez est polluée

    Lorsque l’eau coule de notre robinet, elle a déjà subi de nombreux traitements et contrôles. Chacun·e peut vérifier la qualité de son eau grâce à des données publiques disponibles sur le site du ministère de la santé.

    Toutefois, les polluants potentiellement présents ne sont pas encore tous mesurés par les Agences régionales de santé (ARS). C’est le cas de certains résidus de pesticides, dont le TFA, un petit polluant de la famille des PFAS, ces molécules ultra persistantes dans l’environnement et le corps humain (notre article).
    L’eau en bouteille

    ✅ L’eau minérale contient un peu moins de polluants parce qu’elle vient de réserves plus profondes que l’eau du robinet.

    ❌ Elle est moins contrôlée et il est plus difficile d’avoir accès aux analyses de sa qualité que pour l’eau du robinet.

    On y retrouve parfois des résidus de pesticides. Et les bouteilles regorgent aussi de microplastiques : 240 000 particules pour un litre en moyenne (notre article). Ces molécules peuvent détériorer le système immunitaire et hormonal, et sont associées à des risques cardiovasculaires accrus, selon une étude du New england journal of medicine.

    En plus d’aggraver la pollution au plastique, elle est chère : « en moyenne 150 à 200 fois plus que l’eau du robinet », comme le rappelait à Vert Camille Wolff, chargé de campagne réduction de plastique pour l’ONG No plastic in my sea.
    Les bâtons de charbons végétaux

    Ces solutions végétales appelées aussi binchotan sont à déposer au fond d’une carafe classique pendant plusieurs heures. Il s’agit de charbon issu de la carbonisation d’une variété de chêne et traditionnellement employé au Japon pour filtrer l’eau.

    ✅ Les charbons retiennent une poignée de pesticides.

    ❌ Ils ne retiennent pas les PFAS.
    Les perles de céramique

    Ces petites billes à déposer au fond d’un pichet d’eau sont constituées d’argile.

    ✅ Dans un article paru l’été dernier, la revue 60 millions de consommateurs rappelle que les perles de céramiques sont présentées comme enrichies « de microorganismes qui purifieraient l’eau en décomposant les substances dangereuses »…

    ❌ … Sauf qu’« aucune étude ne vient confirmer ces allégations » indique le média.
    Les carafes filtrantes

    La carafe, en plastique ou en verre, contient un filtre plus ou moins sophistiqué selon les modèles. « L’essentiel de la filtration est assuré par du charbon actif et des résines échangeuses d’ions », explique 60 millions de consommateurs. Ces résines sont de petites billes qui permettent de capter des PFAS et autres atomes de manière très sélective.

    ✅ Quelques modèles particuliers de carafes éliminent certains PFAS lorsqu’ils sont dotés de filtres adaptés. Une étude canadienne a comparé les différents systèmes de filtration domestiques, mais aucune analyse française n’existe à ce jour.

    Professeur à Polytechnique Montréal et co-auteur de cette étude, Benoît Barbeau explique à Vert qu’« un pichet standard élimine environ 20% des PFAS, tandis que ceux certifiés par la norme internationale NSF [développée par l’American national standards institute et la National sanitation foundation (NSF), NDLR] sont plus performants. Parmi eux, le Zerowater filtre à 96% ces molécules ».

    Selon une étude américaine de 2020, malgré les grandes différences d’efficacité selon les modèles de carafes, celles qui ont un filtre au charbon actif permettent, en moyenne, d’éliminer 50% des PFAS.

    ❌ Outre les polluants, les filtres les plus efficaces retirent aussi les sels minéraux utiles à l’organisme.

    Le coût est important : environ 60 euros pour une carafe en verre et un peu plus de 70 euros pour un pack de cartouches filtrantes à installer à l’intérieur, pour six mois d’utilisation (le prix varie selon les marques).

    Il faut veiller à changer les filtres régulièrement, en respectant la durée d’utilisation prescrite par le fabricant. Si le filtre est saturé, il peut relarguer les contaminants piégés, selon un avis de 2017 de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). L’institution précise que les données « ne permettent pas d’évaluer l’efficacité réelle de toutes les carafes filtrantes commercialisées ».

    L’eau filtrée doit être consommée dans les 24 heures pour ne pas être contaminée par des bactéries.
    Les filtres pour robinets

    Certains systèmes permettent de fixer directement des cartouches de filtres au charbon actif sur son robinet.

    ✅ « Les filtres au charbon actif en système de cartouche retiennent certains PFAS à chaînes [d’atomes] longues, comme le PFOA, reconnu pour sa toxicité, mais pas les PFAS à chaînes courtes comme le TFA », explique à Vert Julie Mendret, chercheuse en traitement de l’eau à l’université de Montpellier.

    Ils filtrent aussi la plupart des pesticides.

    Comme pour les carafes, l’efficacité varie selon les modèles.

    ❌ Ils coûtent entre 50 et plus de 150 euros.

    Benoit Barbeau souligne qu’« il faut vérifier que les systèmes soient certifiés par la NSF pour éliminer les PFAS, peu de matériels le sont ».

    Ils ne filtrent pas les plus petits PFAS, comme le TFA.

    Il faut veiller à changer les filtres régulièrement.
    Les filtres par osmose inverse

    Ce système, aussi utilisé dans les stations de traitement de l’eau, peut s’installer sous son évier. Il fait passer l’eau dans une série de filtres puis à haute pression à travers une membrane très fine.

    ✅ « Il élimine plus de 90% des PFAS », indique Julie Mendret « et est aussi efficace contre les pesticides ».

    ❌ L’eau est tellement filtrée qu’elle perd ses sels minéraux bons pour la santé, comme le magnésium. Il faut donc la reminéraliser pour éviter les troubles gastriques. Certains fabricants proposent des cartouches qui rajoutent a posteriori ces sels minéraux dans l’eau.

    Ces filtres coûtent plusieurs centaines d’euros et le filtre doit également être changé une à deux fois par an.

    Une fois l’eau filtrée, il reste une partie très concentrée en liquide pollué dont il faudra se débarrasser, quitte à déplacer la pollution plutôt que de la supprimer.

    La vraie bonne solution est politique

    S’il peut être rassurant de traiter l’eau de son robinet, « il faut éviter de penser en silo », conseille Benoit Barbeau. Il rappelle que « l’exposition aux PFAS ne provient pas seulement de l’eau, mais aussi de l’alimentation, surtout dans les produits transformés, les vêtements ou ustensiles… »

    Avant de se doter d’un système de filtration, il recommande de bien vérifier « si vous êtes dans un environnement avec de hautes concentrations de perfluorés [les PFAS, NDLR] ou simplement le même bruit de fond que l’on trouve partout, avec des composés de perfluorés en relativement faibles concentrations ». Pour cela, vous pouvez consulter les données publiques disponibles sur l’eau de votre région ou vous référer aux cartes et enquêtes des associations et journalistes sur le sujet.

    Pour décontaminer massivement les sources d’eau, les associations et scientifiques réclament des actions préventives. Elles peuvent passer par la réduction de l’usage de PFAS, comme le suggère une proposition de loi étudiée à l’Assemblée le 20 février prochain. Ils et elles soulignent aussi le besoin de traiter l’eau à grande échelle, en station, afin que tout le monde puisse bénéficier de la même ressource.

    https://vert.eco/articles/filtres-charbon-quelles-sont-les-bonnes-et-moins-bonnes-solutions-pour-boire-d

    #fact-checking #la_solution_est_politique #politique #eau_potable #micro-plastique

    • https://eu.boell.org/en/about-us
      C’est « moi » qui.paye. La fondation Heinrich Böll est une de crs non-fondations politiques qui donnent aux chefs des partis politiques la piossibilité de se créer une cour de personnes anoblies par le titre de « Doktor » dont la fonction est de vendre l’idéologie à la base du parti. On aime bien abuser des noms de penseurs défunts pour habiller l’entreprise. Rosa pour Die Linke, Konrad pour le CDU, l’autre Konrad pour les libéraux et Friedrich pour le SPD. Lui au moins a été membre du parti qui l’a choisi comme saint auquel on a emprunté le nom. Pauvre pacifiste d’Henri ;-)

      The Heinrich-Böll-Stiftung is a German political foundation affiliated with the German Green Party (Alliance 90/The Greens). Its primary task is political education and advocacy in Germany and abroad. Our main tenets are ecology and sustainability, democracy and human rights, non-violence and justice. In our work, we place particular emphasis on gender democracy, equal rights for minorities and the political and social participation of migrants.

    • About us | Heinrich Böll Stiftung | Brussels office - European Union
      https://eu.boell.org/en/about-us

      The Heinrich-Böll-Stiftung is a German political foundation affiliated with the German Green Party (Alliance 90/The Greens). Its primary task is political education and advocacy in Germany and abroad. Our main tenets are ecology and sustainability, democracy and human rights, non-violence and justice. In our work, we place particular emphasis on gender democracy, equal rights for minorities and the political and social participation of migrants.

      Our namesake, the writer and Nobel Prize laureate Heinrich Böll, personifies the fundamental principles we stand for: defence of freedom and human dignity, civic courage, open debate and the acknowledgement of art and culture as independent spheres of thought and action. As a think tank for green visions and ideas, we are part of an international network with 34 offices worldwide and with partner projects in more than 60 countries.

      The Heinrich-Böll-Stiftung European Union represents the foundation vis-à-vis European and international institutions, associations, non-governmental organisations and media based in Brussels. The office is a main point of contact for individuals, groups and organisations from around the world interested in EU politics and policies. The future of the European project and the role of the European Union in the world are at the centre of our activities and efforts.

      sur cette même page, le bilan annuel 2022 avec (pp. 28-29) un rapide bilan financier : plus de 67% des ressources proviennent de subventions du gouvernement allemand (c’est Klaus qui paie) et de l’Union européenne (nous payons tous)

  • Exported gas produces far worse emissions than coal, major study finds
    https://www.theguardian.com/us-news/2024/oct/04/exported-liquefied-natural-gas-coal-study

    the research [...] has concluded that LNG is 33% worse in terms of planet-heating emissions over a 20-year period compared with coal.

    [...]

    Howarth’s research found that during #LNG production, around half of the total emissions occur during the long journey taken by gas as it is pushed through pipelines to coastal terminals after it is initially drilled, usually via hydraulic fracturing, or #fracking, from areas such as the US’s vast shale deposits.

    The energy used to do this, along with the leaks, causes pollution that is exacerbated once the gas gets to the export facilities. There, it is supercooled to -162C (-260F) to become a liquid, which is loaded into huge storage containers on tankers. The tankers then travel long distances to deliver the product to client countries, where it is turned back into a gas and then burned.

    This whole process is much more energy intensive than coal,” said Howarth. “The science is pretty clear here: it’s wishful thinking that the gas miraculously moves overseas without any emissions.

    Howarth’s paper has caused something of a firestorm before its publication, with a draft of the study highlighted by climate campaigners such as Bill McKibben to the extent it was reportedly a factor in a decision earlier this year by the Biden administration to pause all new export permits for LNG projects.

    This pause has enraged the oil and gas industry – prompting lawsuits – and its political allies. Last month, four congressional Republicans wrote to the US energy department demanding correspondence between it and Howarth over what they called his “flawed” and “erroneous” study.

    Gas-friendly groups have also argued that the paper overstates emissions from LNG, an stance echoed by some energy experts. “It’s hard to swallow,” said David Dismukes, a leading Louisiana energy consultant and researcher. “Does gas have a climate impact? Absolutely. But is it worse than coal? Come on.

    Howarth said the result of this unusual scrutiny was “more peer review than I’ve ever had before”, with five rounds of review being conducted by eight other scientists. Howarth said: “I don’t consider the criticism valid at all – it feels like a political job.”

    The greenhouse gas footprint of liquefied natural gas (LNG) exported from the United States
    https://scijournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ese3.1934
    #gaz #charbon #méthane

  • Romania, allerta deforestazione
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Romania/Romania-allerta-deforestazione-231018

    La Romania si è impegnata ad eliminare gradualmente la produzione di energia da lignite e carbon fossile: nonostante le buone intenzioni, però, lo stato continua a cedere fette di foreste pubbliche per l’apertura e l’espansione di centrali a carbone

  • Sans #transition. Une nouvelle #histoire de l’#énergie

    Voici une histoire radicalement nouvelle de l’énergie qui montre l’étrangeté fondamentale de la notion de transition. Elle explique comment matières et énergies sont reliées entre elles, croissent ensemble, s’accumulent et s’empilent les unes sur les autres.
    Pourquoi la notion de transition énergétique s’est-elle alors imposée ? Comment ce futur sans passé est-il devenu, à partir des années 1970, celui des gouvernements, des entreprises et des experts, bref, le futur des gens raisonnables ?
    L’enjeu est fondamental car les liens entre énergies expliquent à la fois leur permanence sur le très long terme, ainsi que les obstacles titanesques qui se dressent sur le chemin de la #décarbonation.

    https://www.seuil.com/ouvrage/sans-transition-jean-baptiste-fressoz/9782021538557
    #livre #Jean-Baptiste_Fressoz

    • « #Transition_énergétique » : un #mythe qui nous mène dans le mur

      Transition énergétique, ce mot est partout aujourd’hui. Dans les discours du gouvernement, la communication des entreprises fossiles, des multinationales, dans les rapports scientifiques.. Le message est clair, face à l’urgence climatique, il nous faut opérer une transition énergétique pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décarboner les économies d’ici à 2050. La notion de de #transition part de l’idée que nous devrions répéter les transition du passé, du bois au charbon puis du charbon au pétrole pour désormais aller vers le nucléaire et les renouvelables et ainsi échapper au chaos climatique. Pour Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS, la transition énergétique n’est qu’une #fable créée de toute pièce par le capital et que toute l’histoire déconstruit. Dans son livre “ Sans transition” il écrit “Rien de plus consensuelle que la transition énergétique, rien de plus urgent que de ne pas y croire” L’historien des sciences le rappelle “après deux siècles de “transitions énergétiques”, l’humanité n’a jamais brûlé autant de pétrole et de gaz, autant de charbon et même de bois”. À l’échelle mondiale, il faut dire que la transition énergétique est invisible. Depuis le début du XXème siècle, les énergies et les ressources que l’on utilise se sont accumulées sans se remplacer. L’histoire de l’énergie est donc une histoire d’accumulation et de symbiose. Même la consommation de charbon, considéré comme l’énergie de la révolution industrielle, a battu un nouveau record en 2023. Les énergies renouvelables ne remplacent pas les fossiles, elles s’ y additionnent. Et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter Alors la transition énergétique n’est-elle qu’une illusion ? Pour Jean Baptiste Fressoz, en se basant sur une lecture fausse du passé selon laquelle chaque énergie serait venue en remplacer une autre, nous nous empêchons de construire une politique climatique rigoureuse. Pourquoi la transition énergétique nous empêche de penser convenablement le défi climatique ? Comment cette notion s’est-elle imposée ? Et en quoi est-il urgent de ne pas y croire et de penser autrement nos réponses au plus grand défi du siècle ? Réponses dans cet entretien de Paloma Moritz avec Jean Baptiste Fressoz.

      https://www.blast-info.fr/emissions/2024/transition-energetique-un-mythe-qui-nous-mene-dans-le-mur-Inu5q1eWT0WwT7X

      #audio #podcast

    • Énergies : le #mythe de la #transition

      La notion de « transition énergétique » a été dévoyée, estime l’historien des sciences #Jean-Baptiste_Fressoz. Il explique pourquoi #charbon et #pétrole n’ont jamais remplacé le #bois. Et que la lutte contre le #changement_climatique doit se fonder sur des techniques disponibles et bon marché.

      Qu’est-ce qui a motivé l’écriture de votre livre Sans transition – Une nouvelle histoire de l’énergie, qui vient d’être traduit en anglais et a obtenu le prix d’histoire du Sénat ?
      Jean-Baptiste Fressoz1 La nécessité de mettre l’histoire de l’énergie à la hauteur du défi climatique. Il y a un genre dominant, dans ce domaine : celui de la grande fresque énergétique de l’humanité, qui narre les transitions successives que l’on aurait accomplies par le passé – du bois au charbon, puis du charbon au pétrole – et qui préluderaient à la transition à venir en dehors des #énergies_fossiles. Le problème de cette approche, que je qualifie de « phasiste », est qu’elle minore la nouveauté radicale de ce qu’il faut accomplir maintenant, face au changement climatique.

      On dispose aussi d’une riche historiographie mono-énergétique sur le bois à l’époque préindustrielle, sur le charbon au XIXe siècle et sur le pétrole au XXe. Mais ces histoires des énergies et des matières ne peuvent se comprendre les unes sans les autres, elles sont interdépendantes, se complètent et se cumulent. En outre, 95 % du charbon a été extrait après 1900. Et le bois-énergie a énormément cru au XXe siècle, et plus fortement encore depuis les années 2000.

      Il faut donc arrêter de se focaliser sur les transitions et les basculements, de penser les énergies comme étant en compétition. Cela peut être le cas dans certains domaines (par exemple, les moteurs Diesel remplacent les machines à vapeur dans l’entre-deux-guerres), mais, globalement, aux XIXe et XXe siècles, l’histoire de l’énergie est celle de l’expansion.

      Il y a pourtant bien eu des ruptures – entre la bougie et l’électricité, par exemple ?
      J.-B. F. Tout à fait, mais ce sont des ruptures technologiques qui masquent la permanence des matières et des énergies. Donc, oui, l’#électrification représente une vraie révolution, qui rend obsolètes les lampes à pétrole. Mais, paradoxalement, elle entraîne une énorme croissance de la consommation de pétrole pour l’éclairage ! Dans les années 2000, les seuls phares des automobiles (le parc mondial est de 1,5 milliard de voitures) consomment bien plus de pétrole que le monde entier en 1900 quand tout le monde ou presque s’éclairait au pétrole. Et nos ampoules LED, aussi efficaces soient-elles, envoient presque 1 milliard de tonnes de CO2 dans l’atmosphère – des milliers de fois plus qu’à l’époque du gaz d’éclairage et des lampes à pétrole…

      Quelles que soient les #innovations_technologiques, les #matières_premières n’ont pour le moment jamais été obsolètes. Les exceptions à cette règle sont rarissimes. L’#huile_de_baleine est un exemple unique de disparition d’une source d’énergie. Il y a aussi la laine de mouton, qui a reculé d’un tiers depuis les années 1950 face aux fibres synthétiques. Ou l’amiante, qui a diminué grâce à des interdictions. Mais, au bout du compte, l’éventail des matières consommées s’élargit et chacune est consommée en quantité croissante. On estime que le poids total des matières premières utilisées par l’économie au XXe siècle (l’extraction de biomasse, d’énergies fossiles, de minerais et de granulats ; on ne compte pas l’eau et l’air) a été multiplié par 12 !

      Mais si on prend le cas de la #révolution_industrielle, le charbon a bien remplacé le bois ?
      J.-B. F. Eh bien, non, pour une raison simple : pour exploiter des mines de charbon, il était indispensable d’étayer les galeries avec énormément de bois. Sous la pression des roches, les étais pliaient et devaient être remplacés régulièrement. Au début du XXe siècle, les mines britanniques engloutissent chaque année entre 3 et 4,5 millions de mètres cubes d’étais, alors qu’un siècle auparavant, les habitants ne brûlaient « que » 3,6 millions de mètres cubes de bois de feu. Comme la production de bois d’œuvre (c’est-à-dire de construction) requiert 4 fois plus de surface que celle du bois de feu (il faut attendre que les arbres grandissent), on peut estimer que l’Angleterre utilisait 6 à 7 fois plus d’espace forestier pour produire son énergie en 1900 qu’un siècle et demi auparavant.

      En Chine, le manque de bois sera pendant longtemps un obstacle majeur à l’extraction du charbon. Et les « chemins de fer » auraient dû être appelés « chemins de bois », car ils consommaient bien plus de bois que de fer, du fait des traverses qui devaient être fréquemment remplacées.

      Aujourd’hui encore, le bois est source d’énergie ?
      J.-B. F. Effectivement, cette utilisation du bois-énergie n’a fait que croître dans les pays riches au XIXe et aussi au XXe siècle. À cause de la production de papier et de carton d’emballage, et aussi parce qu’on produit de plus en plus d’électricité à partir de bois. De nos jours, la centrale thermique à bois de Drax, au Royaume-Uni, consomme à elle seule au moins quatre fois plus de bois que le pays tout entier deux siècles plus tôt. Un beau résultat, après deux siècles de transition énergétique…

      En France, l’entreprise Vallourec (fabricant de tubes en acier pour l’industrie du pétrole et du gaz) possède d’immenses plantations d’eucalyptus au Brésil. Cette seule entreprise consomme 1,2 million de mètres cubes de bois (transformés en granulés) par an, soit trois fois ce que la sidérurgie française tout entière consommait à son pic de consommation de charbon de bois, en 1860 ! Dans ce cas, on a du bois qui sert à faire de l’acier pour extraire… du pétrole.

      Enfin, le charbon de bois a l’image d’une énergie pré-industrielle. Pourtant, on n’en a jamais autant produit qu’aujourd’hui, notamment pour cuisiner, dans les pays en voie de développement. Depuis 1960, dans le monde, la quantité de bois de feu est passée de 1 à 2 milliards de mètres cubes. En Afrique, des mégalopoles de 10 millions d’habitants (Lagos, au Nigeria, Kinshasa, en République démocratique du Congo, Dakar, au Sénégal, Dar es-Salaam, en Tanzanie) consomment à elles seules plus de bois que des pays européens entiers un siècle plus tôt !

      Comment expliquer que l’on a ainsi présenté de façon erronée l’histoire des énergies ?
      J.-B. F. La raison est simple : les historiens se sont intéressés à l’énergie du point de vue économique, pour comprendre les racines de l’industrialisation et de la croissance. Pour ce faire, ils convertissent les tonnes de bois, de charbon, de pétrole en unités énergétiques, et considèrent l’évolution du mix en relatif. Et, effectivement, en 1900, dans les pays industrialisés, l’apport énergétique du bois, par exemple, devient négligeable par rapport à celui du charbon.

      Mais, du point de vue des arbres, de la biodiversité et du climat, ce sont les valeurs absolues qui importent. Or le nombre d’arbres abattus ne fait que croître. En outre, ils n’ont pas étudié les inter-relations entre les énergies – par exemple, tout le bois nécessaire à extraire le charbon ou tout le charbon nécessaire pour extraire et utiliser le pétrole.

      Malgré tout, dans les pays riches, la surface des forêts augmente. Elles ne semblent pas menacées ?
      J.-B. F. Oui, certains géographes parlent d’ailleurs de « transition forestière » pour décrire ce phénomène encourageant. Le problème, c’est qu’une bonne part de cette reforestation repose sur une déforestation dans les pays tropicaux, sur des transferts de biomasse (soja, pâte à papier…) vers les pays du Nord. En outre, la foresterie a été révolutionnée par le pétrole. C’est grâce à cette énergie qu’à partir des années 1950 de nouvelles tronçonneuses, légères, et des véhicules dotés de bras hydrauliques remplacent la force musculaire des bûcherons. Dans les années 1970, des engins capables d’abattre, d’ébrancher et de tronçonner un arbre en moins d’une minute rendent l’industrie forestière hyper productive. Reste à développer des milliers de kilomètres de routes forestières, avec des bulldozers roulant au diesel, et à accroître la productivité, grâce à des engrais de synthèse parfois épandus sur les forêts par avions…

      La sylviculture est devenue une branche de l’agriculture intensive. Avec une essence clé : l’eucalyptus, dont les rendements en climat tropical et dopés aux engrais sont faramineux. En ce sens, la transition forestière, n’est forcément pas une bonne nouvelle pour le climat.

      Le pétrole ne remplace pas plus le charbon que ce dernier n’a remplacé le bois ?
      J.-B. F. Non, car le pétrole sert avant tout à faire avancer des voitures qui consomment énormément de charbon pour leur fabrication. En outre, les carburants des années 1930 incorporent beaucoup de benzol, issu de la distillation de la houille. Les automobiles ont besoin de routes, donc de ciment, et d’acier, donc de charbon. Enfin, grâce au pétrole, utiliser le ciment est plus aisé (pensons au camion toupie) et le charbon devient moins cher, car plus facile à transporter grâce au camion à benne levante.

      Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a une symbiose entre toutes ces énergies. C’est avec des engins en acier, fabriqués avec l’énergie du charbon et mus par celle du pétrole, que la plupart des matières premières (bois, produits agricoles, métaux) sont produites, extraites, transportées. En 2020, les trois quarts de l’acier mondial sont produits avec… 1 milliard de tonnes de charbon.

      Le charbon a donc toujours de beaux jours devant lui ?
      J.-B. F. Je ne suis pas prospectiviste. Mais la production de charbon s’est effectivement beaucoup modernisée depuis les années 1980. Il s’exporte maintenant massivement. Il est probable que sa plus forte croissance historique soit passée. Mais rappelons que la Chine brûle à elle seule autant de charbon que le monde entier en 1980, et que la part des énergies fossiles dans le mix énergétique mondial demeure supérieure à 80 % aujourd’hui.

      Alors, d’où vient cette notion de transition énergétique ? Quand est-elle lancée ?
      J.-B. F. Elle vient de la futurologie atomique américaine des années 1950-1970. Elle est inventée par un petit groupe de savants qui sont passés par le projet Manhattan et sont persuadés que le surgénérateur nucléaire2 est la clef de survie de l’humanité pour faire face à la fin des ressources fossiles. Ils sont très minoritaires, et n’imaginent pas une telle transition avant trois ou quatre siècles. Mais l’idée de transition se diffusera dans le sillage de la crise pétrolière.

      Un discours de Jimmy Carter va jouer un grand rôle dans la fortune de cette expression. Le 18 avril 1977, devant les caméras de télévision, il commente trois courbes représentant trois systèmes énergétiques se succédant harmonieusement, et explique en substance que la première transition a eu lieu il y a 200 ans, quand nous sommes passés du pétrole au charbon, la deuxième avec l’utilisation du pétrole et du gaz naturel, et que, face à la raréfaction du pétrole, il est temps d’accomplir une troisième transition, vers le solaire et les économies d’énergie. Le Président ancre ce récit dans une histoire fausse.

      Pourquoi ce concept de transition, infondé, a-t-il connu un tel succès ?
      J.-B. F. C’est une expression simple et très inclusive. Dans la décennie 1970, tout le monde peut s’y retrouver : partisans du nucléaire, défenseurs du solaire, mais aussi promoteurs du charbon. Le scandale est que cette notion a été recyclée pour penser le défi climatique. Rappelons que les atomistes américains des années 1960 imaginaient une transition en trois ou quatre siècles. Or, face au réchauffement, il faut accomplir cette transition en trois ou quatre décennies, alors que les énergies fossiles sont abondantes.

      La raison de ce transfert est facile à comprendre : à partir de la fin des années 1970, ce sont des économistes – William Nordhaus étant le plus célèbre – qui ont fait leur classe pendant la crise énergétique qui s’emparent de la question climatique. Ils vont utiliser les mêmes raisonnements pour penser des problèmes qui étaient pourtant très différents. Le réchauffement climatique est une tragédie de l’abondance, et non de la rareté.

      Les énergies renouvelables ont-elles un rôle à jouer ?
      J.-B. F. Oui, bien évidemment. Les énergies renouvelables, surtout le solaire, coûtent de moins en moins chères et ont la capacité d’être déployables rapidement. Bien sûr, elles dépendent des ressources fossiles (acier, ciment, silicium), mais cela représente relativement peu de dioxyde de carbone (CO2). La vraie question est : que fait-on ensuite de cette électricité décarbonée ? Si on l’utilise pour faire rouler des voitures de 2 tonnes qui ont besoin de ponts en acier et de routes en ciment, on réduit l’intensité carbone de l’économie, certes, mais on ne règle pas le problème des émissions de CO2 !

      Et quid des véhicules électriques ?
      J.-B. F. La voiture électrique est avant tout une affaire de souveraineté énergétique. La moitié du parc mondial roule en Chine, où les deux tiers de l’électricité sont produits à partir du charbon. Pour l’instant, la voiture électrique a eu pour effet de renforcer la part du charbon face au pétrole dans la mobilité mondiale.

      Les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ont-ils proposé des solutions technologiques ?
      J.-B. F. Quand on se plonge dans leurs rapports, on est surpris par la technophilie incroyable qui y règne. Dans leur dernier document, il est fait référence au train hyperloop d’Elon Musk, l’hydrogène est partout, on y parle bitcoin et intelligence artificielle, mais le sujet de la sobriété est tout à fait marginal.

      Les experts du groupe III3 ont imaginé des solutions éminemment contestables à propos de la capture et du stockage du CO2 (CCS)4, poussés par l’industrie fossile, les cimentiers et la sidérurgie. Après avoir souligné, en 2001, que l’électricité au charbon avec capture du carbone reviendrait plus cher que l’électricité nucléaire, ils présentent en 2005 les capacités de stockage (dans les sous-sols ou au fond des océans) comme gigantesques et finalement pas si onéreuses !

      Surgit ensuite une idée encore plus extravagante : pomper du CO2 de l’atmosphère grâce à la bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECSC)5. Concrètement, on brûle du bois pour faire de l’électricité, puis on récupère le CO2 à la sortie des cheminées pour l’enfouir dans le sol. Dans le rapport de 2014, le Giec prévoit ainsi (dans ses scénarios médians) des émissions négatives à hauteur de 10 milliards de tonnes de CO2 par an grâce à la BECSC ! Pourtant, il faut savoir que la production mondiale de bois, c’est 4 milliards de mètres cubes seulement. Donc, il faudrait au moins tripler ou quadrupler la production mondiale pour produire le bois qui serait ensuite brûlé dans ces centrales électriques équipées de dispositifs de CCS !

      Ces « solutions » sont donc irréalistes ?
      J.-B. F. On pourrait s’en amuser si elles n’influençaient pas les décisions politiques internationales et ne détournaient pas l’attention des véritables mesures à prendre. Les états ont adopté en 2015 l’Accord de Paris, qui reposait sur des promesses technologiques intenables inscrites dans le rapport du Giec de 2014.

      Aucun scientifique ne met en doute ces fausses solutions ?
      J.-B. F. Si, bien sûr. En 2017, une association des académies des sciences européennes les critique explicitement, soulignant qu’elles risquent d’aboutir à l’attentisme. Alors, dans le rapport de 2022, les experts du Giec les limitent un peu et ne parlent plus « que », selon les scénarios, de 170 à 900 gigatonnes6 de CO2 qu’il faut stocker d’ici à 2100. Mais ça reste énorme !

      La technologie ne nous permettra pas de lutter contre le réchauffement ?
      J.-B. F. Mon livre n’est pas technophobe. Le progrès technologique existe et il a même été gigantesque au XXe siècle. Par exemple, le passage de la machine à vapeur au moteur électrique divise par 10 l’intensité carbone de la force mécanique dans l’entre-deux-guerres. De nos jours, les renouvelables divisent par 12 l’intensité carbone de l’électricité par rapport au gaz. Ce que l’on fait avec les renouvelables, c’est diminuer l’intensité carbone de l’économie. Ni plus ni moins.

      La politique climatique doit être fondée sur des techniques disponibles, bon marché – peu importe qu’elles soient anciennes ou récentes. Par exemple, il ne sert probablement à rien de rêver d’avions à hydrogène ou de fusion nucléaire à l’horizon 2050. En revanche, on sait déjà décarboner l’électricité et, dans ce domaine, on peut sans doute parler de transition énergétique. Mais l’électricité ne représente que 40 % des émissions.

      Quelles solutions proposez-vous ?
      J.-B. F. C’est la question clé à laquelle mon livre ne répond absolument pas. Quelle politique climatique mener une fois que l’on comprend que la neutralité carbone est en grande partie illusoire et qu’on peut ralentir le changement, mais sans doute pas l’arrêter ? Si l’on veut réduire les émissions de secteurs comme l’aviation, le ciment, l’acier, le plastique, l’agriculture, autant de secteurs très difficiles à décarboner, il faut parler de niveau de production et donc de répartition. Il faut distinguer entre le CO2 utile et le CO2 inutile. Il faut transformer les comportements, et il faut sans doute plus d’égalité pour que ces transformations très profondes soient socialement acceptables. ♦

      https://lejournal.cnrs.fr/articles/energies-le-mythe-de-la-transition
      #transition_énergétique #énergie #histoire

  • L’OPEP déclenche l’indignation de plusieurs Etats à la COP28 après avoir demandé à ses membres de refuser tout accord ciblant les énergies fossiles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/09/a-la-cop28-le-chef-de-l-opep-demande-aux-membres-de-refuser-tout-accord-cibl

    « Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’OPEP, et je suis en colère », a déclaré la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, à Dubaï. « Les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2. (…) Il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, a-t-elle rappelé. La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres, qui sont les premières victimes de cette situation. »

    Pour rappel :
    https://disclose.ngo/fr/article/petrole-et-paradis-fiscaux-les-interets-caches-de-la-ministre-de-la-transi

    #climat #pétrole #énergies_fossiles #sans_vergogne

  • Judge Rules in Favor of Montana Youths in a Landmark Climate Case
    https://www.nytimes.com/2023/08/14/us/montana-youth-climate-ruling.html?unlocked_article_code=erJqxS2QJGDGDp0zoB8

    A group of young people in Montana won a landmark lawsuit on Monday when a judge ruled that the state’s failure to consider climate change when approving fossil fuel projects was unconstitutional.

    [...] The ruling means that Montana, a major coal and gas producing state that gets one-third of its energy by burning coal, must consider climate change when deciding whether to approve or renew fossil fuel projects.

    The Montana attorney general’s office said the state would appeal, which would send the case to the state Supreme Court.

    [...] The Montana case revolved around language in the state Constitution that guarantees residents “the right to a clean and healthful environment,” and stipulates that the state and individuals are responsible for maintaining and improving the environment “for present and future generations.”

    A handful of other states have similar guarantees, and young people in Hawaii, Utah and Virginia have filed lawsuits that are slowly winding their way through courts. A federal case brought by young people, which had been stalled for years, is once again moving, heading toward a June trial in Oregon.

    [...] Montana has 5,000 gas wells, 4,000 oil wells, four oil refineries and six coal mines. The state is a “major emitter of greenhouse gas emissions in the world, in absolute terms, in per person terms, and historically,” Judge Kathy Seeley of Montana District Court wrote. Adding up the amount of fossil fuels extracted, burned, processed and exported by the state, the court found that Montana is responsible for as much carbon dioxide as produced by Argentina, the Netherlands or Pakistan.

    In her ruling, the judge found that the state’s emissions “have been proven to be a substantial factor” in affecting the climate. Laws that limited the ability of regulators to consider climate effects were unconstitutional, she ruled.

    She added that Montanans “have a fundamental constitutional right to a clean and healthful environment, which includes climate as part of the environmental life-support system.”

    The trial, which took place in June, involved testimony from climate scientists who detailed how increases in greenhouse gas emissions as a result of human activity were already causing health and environmental damage, and how those effects were likely to accelerate unless action was taken.

    #Montana #procès #climat #pétrole #charbon #environnement

  • Benxihu Colliery (17.12.2002)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Benxihu_Colliery?oldid=466248037

    à propos de https://seenthis.net/messages/1012154
    Version avec mention des crimes japonais

    Benxihu (Honkeiko) Colliery (simplified Chinese: 本溪湖煤矿; traditional Chinese: 本溪湖煤礦), located in Benxi, Liaoning, China, was first mined in 1905. It started as a iron and coal mining project under joint Japanese and Chinese control. As time passed, the project came more and more under Japanese control. In the early 1930s, Japan invaded the north east of China and Liaoning province became part of the Japanese controlled puppet state of Manchukuo. The Japanese forced the Chinese to work the colliery under very poor conditions. Food was scarce and workers didn’t have sufficient clothing.[1] Working conditions were harsh and diseases such as typhoid and cholera flourished.[2] Typically miners worked 12 hour shifts or longer. The Japanese controllers were known to beat workers with pick handles and the perimeter of the mine was fenced and guarded. Many describe the work as slave labour.
    Coal dust explosion

    On April 26, 1942, a gas and coal-dust explosion in the mine killed 1,549, 34% of the miners working that day, making it the worst disaster in the history of coal mining.

    The explosion sent flames bursting out of the mine shaft entrance. Miners’ relatives rushed to the site but were denied entry by a cordon of Japanese guards who erected electric fences to keep them out. In an attempt to curtail the fire underground, the Japanese shut off the ventilation and sealed the pit head. Witnesses say that the Japanese did not evacuate the pit fully before sealing it; trapping many Chinese workers underground to suffocate in the smoke.[2] Thus the actions of the Japanese are blamed for needlessly increasing the death toll. It took workers ten days to remove all the corpses and rubble from the shaft. The dead were buried in a mass grave nearby. Many victims could not be properly identified due to the extent of the burns. The Japanese at first reported the death toll to be just 34.[1] Initial newspaper reports were short, as little as 40 words, and downplayed the size of the disaster as a minor event. Later the Japanese erected a monument to the dead. This stone gave the number of dead to be 1327.[3] The true number is believed to be 1,549.[4] Of this number, 31 were Japanese, the rest Chinese.[2] The mine continued to be operated by the Japanese until the end of World War II in 1945. Following the Japanese withdrawal, the workers took control of the site. With the liberation after the war, the Soviet Union investigated the accident. They found that only some of the workers died from the gas and coal-dust explosion. The Soviet report states that most deaths were of Carbon Monoxide poisoning due to the closing of ventilation after the initial explosion.[2]
    See also

    Coal power in China

    References

    1. De (尚), Shangbao (宝德). “About 1942, the Lake mine gas explosion oral information (关于1942年本溪湖煤矿瓦斯大爆炸口述资料)” (in Chinese). Retrieved 7 August 2010.
    2. “Chinazhaoge Blog” (in Chinese). sohu.com. Retrieved 7 August 2010.
    3. “The Lake coal mine explosion (本溪湖煤矿爆炸)” (in Chinese). Baidu Baike. Retrieved 7 August 2010.
    4. Yang (杨), Wenjie (雯洁). “Hidden behind the world’s largest coal mine accident lies (Figure) - 世界最大煤矿事故背后藏谎言(图)” (in Chinese). Sina News. Retrieved 7 August 2010.

    #Chine #Japon #Mandchoukouo #occupation #crime_de_guerre #génocide #mine #charbon #exploitation_minière #mineurs

  • Des racines et des fruits
    https://laviedesidees.fr/Chastenet-racines-libertaires-ecologie-politique

    Patrick Chastenet ramène l’écologie politique à ses fondements libertaires, à travers cinq auteurs qui ont uni la défense de la nature à celle de la liberté : Reclus, Ellul, Charbonneau, Illich et Bookchin. Une présentation riche et instructive, qui ouvre de nombreuses questions. À propos de : Patrick Chastenet, Les racines libertaires de l’écologie politique, L’échappée

    #Philosophie #liberté #écologie
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202306_anarecolo.docx

  • Noires souffrances

    Le village de #Keyenberg n’est plus que son propre fantôme. La faute à l’exploitation de la #lignite, pourtant stoppée de justesse par les habitant·es. Reportage aux confins de la #mine de #Garzweiler_II.

    Dehors, la grisaille et les maisons en brique rouge à l’abandon invitent au répit. Mais, entre les murs de la ferme centenaire que l’on distingue du bout de la rue, l’angoisse s’est trouvée une place de choix. Ce matin-là, Norbert a le cœur lourd. « Je me suis réveillé brusquement à 5 heures et je me suis demandé : qu’est-ce qu’on doit faire ? Est-ce qu’on devrait partir et tout vendre ? Ou rester ? » Il soupire. Cet habitant viscéralement attaché à son village devenu fantôme de Keyenberg a l’esprit qui se brouille quand l’avenir se pose.

    Aujourd’hui vidé de la majorité de ses habitants, Keyenberg est l’un des cinq villages miraculés de la gigantesque trouée noire voisine, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans l’ouest de l’Allemagne. La mine de lignite – un #charbon de faible qualité – de Garzweiler II a déjà avalé 11 400 hectares en quarante ans. Voués à être dévorés par les crocs des excavatrices géantes de la multinationale allemande #RWE, comme quinze villages avant eux, ils ont été sauvés grâce à la lutte acharnée depuis 2016 de dizaines d’habitant·es et d’activistes du climat réuni·es, notamment, au sein du collectif #Alle_Dörfer_bleiben (« Tous les villages restent »). Celui-ci a obtenu que la nouvelle coalition du gouvernement fédéral officialise à l’automne 2022 le sauvetage des cinq villages dans le cadre de la sortie du pays du charbon en 2030.

    La destruction de #Lützerath, village symbole de la lutte contre le réchauffement climatique et de l’exploitation du charbon, n’a pu, elle, être évitée. Le bourg a été rasé en janvier malgré le combat long de deux ans de la #ZAD et une manifestation ayant réuni 35 000 personnes. L’Allemagne a en parallèle décidé de relancer vingt-sept centrales à charbon en raison de la crise énergétique liée notamment à la guerre en Ukraine.

    Déjà expulsés une fois

    Depuis 1983, l’entreprise RWE, longtemps l’une des plus grandes émettrices de CO2 en Europe, a exproprié des dizaines de milliers de propriétaires pour alimenter en énergie le pays. Norbert et les siens étaient les suivants sur la liste. « Mon père et mon grand-père s’étaient installés ici il y a une soixantaine d’années car ils pensaient, comme leur avait dit l’entreprise, qu’il n’y avait pas de charbon ici, à 20 km de leur village de Königshofen qui, déjà, allait être avalé par la mine », raconte Norbert. Aujourd’hui, l’immense crevasse de 200 mètres de profondeur toque au portail de son jardin, à moins de 400 mètres. Elle s’est arrêtée là.

    Depuis 2016, début des #expropriations à Keyenberg, #Oberwestrich, #Unterwestrich, #Kuckum et #Berverath, qui font tous partie de la commune d’#Erkelenz, les maisons se sont vidées les unes après les autres pour aller se reconstruire dans les nouveaux lotissements sans âme à 7 kilomètres de là. Date butoir initiale (avant le revirement) : 2023. « Sur ceux qui ne voulaient pas partir, RWE exerçait une pression constante avec des courriers réguliers du type : ‘Vous savez que 50% de vos voisins seront partis l’année prochaine ? Puis 60%, 70%…’ et là je sentais la pression monter. Qu’est-ce que je fais ? » se souvient Norbert, assis dans sa cuisine récemment rénovée.

    « Ne le dites à personne »

    Cet homme jovial a mené la lutte avec Alle Dörfer bleiben. Lui et sa famille sont restés, avec environ 80 voisin·es. Sur les 1500 habitant·es des cinq villages, il en subsiste à peine 200. Mais si les rues se sont vidées, les murs des maisons, eux, se sont emplis de souffrance. Un peu partout, les mêmes histoires se font écho. Comme l’arrivée discrète de RWE bien en amont, « envoyant ses employés dans les manifestations » ou finançant des événements locaux. « Déjà, à ce moment-là, il y avait ceux dans le village qui disaient ‘oh, ils ne sont pas si mauvais en fait, on va prendre l’argent’ et les autres qui disaient ‘c’est le diable, ne leur parlez pas’. Soudain, des voisins ou des amis de toujours, des membres d’une même famille ne se sont plus parlé », déplore Norbert.

    Dans ces terres agricoles et conservatrices, la plupart des gens, souvent âgés, ont toujours habité là depuis plusieurs générations. « Ils n’ont jamais acheté ou vendu une maison, ne connaissent pas la valeur de la leur, alors que pour RWE, c’est une tâche quotidienne. » Selon les habitant·es rencontré·es, une clause de confidentialité a été signée, chose que dément l’entreprise qui évoque « une grande transparence dans les paiements d’indemnisation ». « Ils nous ont dit : on vous donne 3000 m² – le terrain de la famille de Norbert est de 8000 m² – c’est notre dernière offre, personne n’obtiendra un tel terrain, mais vous ne devez le dire à personne », raconte celui que RWE a conduit en justice face à son refus de vendre son terrain, après, notamment, que « l’entreprise a installé illégalement une pompe hydraulique et des pipelines dans mon champs ».

    « Chacun demandait au voisin : ‘Et vous, vous avez reçu combien ? Comment vous avez fait pour négocier ?’ Mais personne ne pouvait parler. C’était terrible ! » raconte, sur le pas de sa porte, Yann Mülders, un trentenaire qui habite avec sa sœur, son neveu, sa mère et sa grand-mère à l’entrée du village depuis vingt-deux ans. « Ils ont semé la zizanie pour que tout le monde cède et s’en aille », croit savoir ce bonhomme placide, attristé de constater « que la vie est morte ici ».
    Bisbilles et tristesse à Neu Keyenberg

    Mais le nouveau village n’est pas épargné. Outre la bataille pour les meilleurs terrains, l’argent a créé divisions et envies. « Ici, il y a de nombreuses histoires de jalousies, de voisins qui comparent leurs situations et la taille de leurs maisons », raconte, affligé, Julius, 26 ans, « déplacé » du charbon dans le nouveau Keyenberg où les maisons en travaux se bousculent.

    Pour beaucoup, bien que conscient·es depuis trente ans de leur expropriation prochaine, le déracinement a été dévastateur. Pour les plus âgé·es, surtout. « Ma grand-mère, qui avait 85 ans, est décédée l’année dernière, un an après notre déménagement qu’elle a très mal vécu, elle était très triste de devoir quitter sa maison », raconte, ému, André. Une bâtisse qui avait vu passer quatre générations.

    Ingo a lui aussi terriblement souffert de l’expropriation (lire ci-dessous). Habitant de toujours de Keyenberg, il a perdu ses deux parents successivement, avant la date butoir. Avant de mourir, son père a dit : « Je ne veux plus déménager. »

    « L’expropriation a brisé le cœur de nombreuses personnes, et certaines sont mortes à cause de ça », témoigne René Wagner, journaliste déplacé qui tente de recréer une communauté villageoise dans la nouvelle localité. « Il y a même des gens qui veulent que leur ancienne maison soit détruite, car pour eux le pire serait que quelqu’un habite chez eux », raconte Christopher, président du collectif Alle Dörfer bleiben. Les histoires tragiques se bousculent.

    Plusieurs personnes rencontrées évoquent aussi des #suicides dans les anciens villages. « Ce sont des histoires cachées, beaucoup de gens le savent, mais n’en parlent pas », dit, comme d’autres, Julius. « Si je n’habitais pas ici, je ne pourrais pas croire tout ce qui y est arrivé », disent d’une seule voix Norbert et André, respectivement habitant de l’ancien et du nouveau Keyenberg.

    https://lecourrier.ch/2023/04/20/noires-souffrances

    #extractivisme #Allemagne #expulsions

  • Les #mines, une histoire du #paternalisme

    Sous l’impulsion des compagnies privées qui se partageaient l’exploitation des gisements de #charbon en #France, une population de #mineurs s’est stabilisée à un endroit et pour plusieurs générations.

    C’est une longue histoire de l’#exploitation qui commence il y a plus de deux siècles, quand des #compagnies_minières embauchent des centaines, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, tout un peuple minier, qu’on installe près des puits de mines de charbon. En possédant les logements, les écoles, les clubs sportifs ou encore les églises, ces compagnies privées organisent la vie quotidienne et le destin des mineurs, avec sa #morale, son #éducation et sa #religion.

    « Être mineur, c’était la garantie d’un salaire, d’un logement, du chauffage en hiver, de l’éducation pour les enfants et de l’accès à la coopérative minière pour les achats ». L’historienne Marion Fontaine explique d’ailleurs : “Si l’on ne prend pas en compte la dangerosité du métier, en termes de vie quotidienne, dans les années 1870-1880, il vaut mieux être un mineur qu’un ouvrier du textile. Mais cette protection a un coût. Elle a un prix énorme, car elle rend les ouvriers extrêmement dépendants de ces largesses patronales”.

    Ainsi, en contrepartie, les mineurs doivent #respect et #obéissance aux #patrons. Un véritable système de #paternalisme_patronal que nous raconte le géographe Simon Edelblutte : “L’industriel va subvenir aux besoins des ouvriers, il les paye et leur assure le logement, ainsi que certains loisirs, l’éducation des enfants, et cetera. Mais si vous aviez des problèmes au travail, si vous vous syndiquiez, et que le patron n’était pas content, non seulement vous pouviez perdre votre travail, mais vous pouviez perdre votre logement aussi, c’était donc une manière de vous contrôler.”

    Mais face à cette omniprésence des compagnies, la #solidarité minière s’organise peu à peu et résiste.

    Du porion à l’ingénieur, des gardes des mines au grand bureau, la #surveillance et le contrôle de la main d’œuvre est plus ou moins stricte selon les zones.

    C’est dans le Nord Pas de Calais que l’on fait ici notre immersion.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/les-mines-une-histoire-du-paternalisme-5306611
    #contrôle #patronat #résistance
    #audio #podcast

  • Deux articles synthétiques de François Jarrige sur deux matières centrales de notre époque : le charbon, et le pétrole. Dans le « Vocabulaire critique & spéculatif des transitions ».

    Charbon. Généalogie d’une obsession
    https://vocabulairedestransitions.fr/article-4
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/02/16/jarrige-charbon

    Pétrole. L’or noir entre nuisances, dégâts et transitions
    https://vocabulairedestransitions.fr/article-5
    https://sniadecki.wordpress.com/2023/02/18/jarrige-petrole

    #François_Jarrige #charbon #pétrole #énergie #transition #histoire #critique_techno

  • La catastrophe de Courrières. Quand le coup grisou semait la désolation et inspirait des chansons.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2023/02/la-catastrophe-de-courrieres-quand-le.html

    "La grève de Courrières a des répercutions nationales. Le 3 avril, à l’Assemblée, Jaurès réclame, en vain, la nationalisation des mines : « Si vous voulez la véritable responsabilité, si vous voulez donner à tous ceux qui ont la propriété des mines un nécessaire avertissement, ce n’est pas la responsabilité secondaire et dérivée des seuls ingénieurs qui doit être mis en cause, c’est surtout la responsabilité collective, impersonnelle, de ces vastes assemblées d’actionnaires, qui ne demandent à leurs représentants à la mine que le maximum de dividende, sans se préoccuper de la sécurité. » Conclusion : « C’est la nation elle-même qui doit reprendre en main la gestion, l’administration de ce domaine. » La nationalisation des houillères n’interviendra qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

    Si les politiques infléchissent leurs positions, il n’en va pas de même des responsables de la Compagnie des mines de Courrières. Guidés par la recherche d’un profit immédiat, ils ont pourtant largement négligé les mesures de sécurité élémentaires. Non contents de s’en sortir à bon compte et en dépit de leur immense responsabilité dans le drame, ils agissent avec un cynisme sans nom : les veuves doivent ainsi libérer leurs logements, attribués alors à une nouvelle fournée de main-d’œuvre. Le bilan officiel sera de 1 099 morts, auquel il convient d’ajouter 16 sauveteurs. Un tiers des victimes avait entre 13 et 18 ans."

  • Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron

    Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.

    Extraits :

    « Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »

    « Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »

    « #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »

    « C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »

    « Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »

    « La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »

    La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »

    « Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »

    « Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)

    « En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)

    #Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »

    « C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »

    « Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »

    « La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.

    « Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »

    « Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »

    « N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?

    .. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »

    « Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »

    .. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)

    « Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »

    « Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »

    « Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »

    « La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »

    « Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »

    Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »

    « Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »

    « Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.

    .. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».

    .. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)

    Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)

    « D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)

    « Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »

    « La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »

    De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »

    « Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)

    « En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »

    « Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)

    « La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »

    « Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)

    « N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)

    Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)

    #écologie #capitalisme #impérialisme

  • A Lützerath, les banques françaises font le choix du charbon face au climat
    https://disclose.ngo/fr/article/a-lutzerath-les-banques-francaises-font-le-choix-du-charbon-face-au-climat

    L’entreprise allemande RWE, financée à hauteur de centaines de millions d’euros par les banques françaises, s’apprête à raser le village de Lützerath pour étendre sa mine de charbon géante. Selon une étude scientifique inédite, la pollution émise par les centrales à charbon de l’énergéticien est responsable de la mort prématurée de plus de 36 000 personnes en Europe. Lire l’article

  • #Climat : la consommation de #charbon devrait atteindre un record en 2022 | TF1 INFO
    https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/rechauffement-climatique-la-consommation-de-charbon-devrait-atteindre-un-rec

    Le charbon est en effet l’énergie la plus nocive de toutes, avec environ 40% des émissions mondiales de gaz à effet de serre provenant de l’utilisation de ce combustible.

  • #Chine : le drame ouïghour

    La politique que mène la Chine au Xinjiang à l’égard de la population ouïghoure peut être considérée comme un #génocide : plus d’un million de personnes internées arbitrairement, travail forcé, tortures, stérilisations forcées, « rééducation » culturelle des enfants comme des adultes…
    Quel est le veritable objectif du parti communiste chinois ?

     
    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64324

    #Ouïghours #Xinjiang #camps_d'internement #torture #stérilisation_forcée #camps_de_concentration #persécution #crimes_contre_l'humanité #silence #matières_premières #assimilation #islam #islamophobie #internement #gaz #coton #charbon #route_de_la_soie #pétrole #Xi_Jinping #séparatisme #extrémisme #terrorisme #Kunming #peur #état_policier #répression #rééducation #Radio_Free_Asia #disparition #emprisonnement_de_masse #images_satellites #droits_humains #zone_de_non-droit #propagande #torture_psychique #lavage_de_cerveau #faim #Xinjiang_papers #surveillance #surveillance_de_masse #biométrie #vidéo-surveillance #politique_de_prévention #surveillance_d'Etat #identité #nationalisme #minorités #destruction #génocide_culturel #Ilham_Tohti #manuels_d'école #langue #patriotisme #contrôle_démographique #contrôle_de_la_natalité #politique_de_l'enfant_unique #travail_forcé #multinationales #déplacements_forcés #économie #colonisation #Turkestan_oriental #autonomie #Mao_Zedong #révolution_culturelle #assimilation_forcée #Chen_Quanguo #cour_pénale_internationale (#CPI) #sanctions

    #film #film_documentaire #documentaire

  • #Faula_birdi

    Carla Madeddu, giovane neolaureata fuorisede, è tornata a Portucollu, suo paese natale, per un colloquio di lavoro con una importante multinazionale che porterà “energia green” in tutta la Sardegna. Per Carla, affascinata dalla mission aziendale, ottenere quel posto significa avere un incarico dí prestigio e stare vicino alla madre, rimasta sola. Una volta giunta ín paese, l’amara sorpresa: uno strano furto porta alla chiusura repentina della fabbrica. Per Carta la grande occasione sembra svanire. Determinata a non farsela sfuggire incontrerà personaggi disposti ad aiutarla ma scoprirà presto che le cose non sono come sembrano: spesso nel paradiso si nasconde l’inferno. La Sardegna non è una eccezione.

    https://www.roundrobineditrice.it/rr/faula-birdi-erre-push

    #BD #extractivisme #Sardaigne #Italie #bande-dessinée #livre #greenwashing

    • “Fàula Birdi”, la graphic novel sull’assedio fossile a danno del presente e futuro della Sardegna

      Il fumetto realizzato da Erre Push ed edito da Round Robin racconta il tentativo di imporre su territori già martoriati da uno sviluppo industriale senza scrupoli un processo di massiccia metanizzazione. Ad affiancare l’autore anche ReCommon, che denuncia l’operato di Snam, il colosso del sistema di trasporto del gas in Europa

      “Con la storia di Carla Madeddu, determinata e testarda protagonista di Fàula Birdi, ho voluto raccontare un territorio ‘straordinario’ in cui paradiso e inferno si mescolano e una nuova promessa, questa volta verde, si trasforma nell’ennesimo mostro che calpesta, occupa e devasta la Sardegna. È il racconto di una ‘bugia verde’ che può essere smascherata solo da chi decide di non arrendersi”. Sono le parole di Erre Push, autore della graphic novel Fàula Birdi (ed. Round Robin) che racconta l’assedio estrattivista della Sardegna. Tratta cioè del tentativo di imporre su un’isola già martoriata da un’espansione industriale senza freni una progressiva e massiccia “metanizzazione”. A discapito delle energie rinnovabili e di una giusta transizione.

      Il fumetto, come ama definirlo Erre Push, è scritto in collaborazione con ReCommon, è disponibile nelle librerie e l’8 dicembre verrà presentato a Roma durante la Fiera nazionale della piccola e media editoria “Più libri Più liberi” (ci sarà anche Altreconomia, ndr). “Fàula Birdi è dedicato a tutte le persone che ogni giorno si dedicano a difendere il proprio territorio. È un tentativo di smascherare le narrazioni tossiche propinate dalle corporation e che vengono sostenute da politici poco lungimiranti. È un modo per raccontare il modello estrattivista che segue da secoli lo stesso canovaccio”, si legge nell’introduzione.

      Con il cosiddetto “Dpcm energia” approvato lo scorso maggio dal Governo Draghi è stato confermato che il futuro energetico dell’isola sarà a base di gas fossile. Il decreto infatti ha previsto la costruzione di due terminal per il gas “naturale” liquefatto (Gnl) e una rete di distribuzione per trasportare il combustibile fossile verso i tre poli industriali dell’isola. Per ReCommon si tratta di un’operazione discutibile e “fuori tempo massimo”. Il metano non era mai stato al centro dello scenario energetico della Sardegna, la produzione di elettricità dagli anni Ottanta è affidata a due centrali a carbone la cui chiusura è prevista per il 2025 e una a olio combustibile. Con l’abbandono del carbone la Ong si augurava una transizione verso le energie rinnovabili. È accaduto il contrario. In secondo luogo, inoltre, la scelta del gas è debole anche dal punto di vista economico a causa degli elevati costi del combustibile che governi e istituzioni faticano sempre di più a contenere.

      Protagonista assoluto dell’operazione è Snam, il più grande operatore di trasporto e stoccaggio di gas fossile in Europa e che gestisce oltre 41mila chilometri di rete per il trasporto di gas e oltre 20 miliardi di metri cubi di capacità di stoccaggio. La sua presenza nel Mediterraneo è in forte espansione grazie alla costruzione di diverse di infrastrutture per la rigassificazione e la distribuzione del Gnl (Piombino docet) e secondo ReCommon non è quindi un caso che voglia estendere la sua influenza anche alla vicina isola.

      “Fàula Birdi è una storia universale, che racconta come le ‘bugie verdi’ stanno già rubando il presente e il futuro alle ragazze a e ai ragazzi che giovanissimi non trovano opportunità in tutti quei territori martoriati da modelli di sviluppo fallimentari. La Sardegna non merita l’ennesima speculazione energetica e l’ennesima dipendenza -questa volta dal gas- che bloccherà una giusta transizione energetica e sociale. Merita di poter essere un’isola da cui i giovani non debbano scappare, ma possano esprimere il meglio di sé per costruire una società più giusta sostenibile e adeguata alle loro aspettative”, concludono Elena Gerebizza e Filippo Taglieri di ReCommon.

      https://altreconomia.it/faula-birdi-la-graphic-novel-sullassedio-fossile-a-danno-del-presente-e

      #Dpcm_energia #gaz #énergie #gnl #méthane #charbon #Snam

  • Trouble Fait  : La disparition secrète des sanctions et l’effondrement de l’UE
    Le suicide organisé de l’euro

    Rarement dans l’histoire on aura vu un suicide collectif de cette ampleur et on pourrait admirer sa brillante exécution, s’il n’était pas involontaire.
    Un système douteux, des dirigeants débiles, de l’égo mal placé, une irresponsabilité générale… tous ces ingrédients on conduit à pourrir l’approvisionnement énergétique de l’Europe et à multiplier le prix de celle qui nous reste par 10, pour le plus grand plaisir des intermédiaires.

    https://www.youtube.com/watch?v=-o1j3s13SK0

    Les conséquences économiques en cascade réveillent le risque d’un éclatement de l’Euro plus concret que jamais.
    Alors nos gestionnaires de l’année, arborant des visages pâles et des caleçons marrons, retirent discrètement leurs sanctions en espérant désenclencher le bouton d’autodestruction, sur lequel ils ont si vaillamment tambouriner ces derniers mois.

    00 :00 Intro
    00 :53 L’effondrement économique de l’UE
    14 :28 Des critiques contre les sanctions
    17 :53 La disparition des sanctions
    29 :42 L’inévitable récession de 2023
    37 :00 Le risque d’éclatement de l’Euro
    49 :07 Conclusion.

    #euro #bce #économie #ue #union_européenne #suicide #énergie #gaz #charbon #électricité #suicide #approvisionnement_énergétique #banques #réalité #crise #ukraine #sanctions

  • La Suisse sur sa montagne de charbon : un rapport de Public Eye
    https://www.publiceye.ch/fr/thematiques/negoce-de-matieres-premieres/la-suisse-sur-sa-montagne-de-charbon

    Dans l’imaginaire collectif occidental, le charbon reste associé aux travers de la Révolution industrielle, à un prolétariat en haillons couvant la révolte. Dénué du glamour et des intrigues géopolitiques de son cousin le pétrole, le charbon est encore perçu comme une énergie du siècle passé. Détrompez-vous. Ce petit « concentré de soleil », enfoui par des millions d’années, n’aura en réalité jamais été autant extrait, transporté et consommé qu’en 2022, dépassant la limite historique des huit milliards de tonnes. À lui seul, le charbon est responsable de près de la moitié de l’augmentation des émissions de dioxyde de carbone (CO₂).

    Et la Suisse – avec ses groupes miniers, ses négociants et ses banques – tient un rôle central dans le commerce mondial du charbon.

  • Report: 90% of all U.S. coal plants are contaminating groundwater | Grist
    https://grist.org/regulation/report-90-percent-coal-plants-contaminate-groundwater-pollution

    Et sans surprise,

    Contamination from coal ash isn’t distributed evenly across the country. According to the report, approximately 70 percent of decommissioning power plants with coal ash ponds are located in low-income neighborhoods or majority non-white census tracts.

    #états-unis #leadership #charbon #eau #pollution

  • Faut-il réserver un réacteur nucléaire pour alimenter les stations de ski ? (En réalité les seules remontées mécaniques)

    Le risque de pénurie d’électricité et la hausse des prix des énergies forcent les stations de ski à adapter leur plan d’exploitation. Elles promettent d’appliquer des mesures de sobriété comme la réduction de la vitesse des remontées mécaniques, un damage plus précis et des techniques d’enneigement artificiel moins énergivores. Mais quel-est réellement l’impact d’une station de ski sur le réseau électrique ?

    La France est l’un des plus grands pays de ski au monde. Elle possède 350 stations, qui opèrent 3 346 remontées mécaniques d’après France Montagne, une association des acteurs du tourisme en montagne.


    Illustration : Révolution Énergétique - Hugo LARA

    Chaque saison, ces domaines consomment de grandes quantités d’énergie, principalement de l’électricité pour les remontées et le chauffage, mais aussi des carburants pour le damage et les véhicules.

    Le risque de blackout qui plane sur le réseau électrique national et les hausses de prix des énergies ne leur permet plus de dépenser sans compter.
    . . . . . .
    Des remontées mécaniques très gourmandes en électricité
    Réunis, les domaines skiables constituent une industrie très gourmande en électricité. Elles appellent une puissance élevée, notamment au démarrage des remontées. D’autant que leur ouverture le matin correspond aux horaires du premier pic de consommation de la journée, entre 8 h et 13 h. Elles n’ont toutefois aucun impact sur le pic de 19 h, le plus délicat pour le réseau, puisqu’elles ferment généralement autour de 17 h.
    . . . . . . .
    Un réacteur nucléaire monopolisé pour les stations de ski ?
    En considérant une puissance moyenne totalement arbitraire de 200 kW par remontée mécanique, les 3 346 machines installées en France développeraient une puissance cumulée d’environ 670 MW, pas si éloignée d’un réacteur nucléaire de palier CP0/Y (900 MW).

    Un chiffre qui ne tient pas compte des pertes liées au transport et à la conversion du courant sur certaines machines ainsi que des consommations auxiliaires (moteurs des systèmes débrayables, tapis d’embarquement, chauffage…).

    Bien sûr, toutes les remontées ne fonctionnent pas en même temps et à puissance maximale. Si la puissance réellement appelée par les stations de ski est certainement bien inférieure à notre calcul, elle reste significative. Ainsi, les opérateurs prévoient déjà des mesures pour réduire la consommation des leurs remontées.

    #loisirs #ski #remontées_mécaniques #pénuries #énergie #réseau_électrique #montagne #électricité #charbon #nucléaire #France

    Source : https://www.revolution-energetique.com/faut-il-reserver-un-reacteur-nucleaire-pour-alimenter-les-st

    • Reste à alimenter en énergie les logements et restaurants, les canons à neige, les transports, l’éclairage . . . . . des stations de sport d’hiver.

      Un grand merci à la petite bourgeoisie de gôche fanatique des sports d’hiver.

  • Pour la première fois : « Historique », la France livre du gaz à l’Allemagne via la Moselle L’essentiel - afp

    La France a commencé, jeudi pour la première fois, à acheminer directement du gaz vers l’Allemagne, une étape et un symbole dans la solidarité énergétique européenne pour surmonter cet hiver le tarissement des flux venant de la Russie. « C’est historique, la première fois que la France va livrer du gaz directement vers l’Allemagne. Jusqu’ici on envoyait du gaz à notre voisin via la Belgique », a déclaré Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, le gestionnaire du réseau de transport de gaz français.


    Ces premières livraisons concrétisent un accord d’entraide formalisé le 5 septembre entre les dirigeants français et allemand, Emmanuel Macron et Olaf Scholz, pour faire jouer la solidarité européenne à l’heure où le gaz est très convoité et son prix vertigineux. Après l’invasion de l’Ukraine, la Russie a considérablement baissé ses livraisons de gaz à l’Europe, dont certains pays étaient très dépendants. C’est le cas de l’Allemagne, qui a besoin de cette énergie pour faire tourner ses usines, le nerf de son économie.

    Or la France détient plus de gaz que son voisin car elle bénéficie d’apports massifs venus de Norvège et de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les Etats-Unis, qui lui ont permis en partie de remplir ses stocks hivernaux à 100%.

    Il a fallu inverser le sens de circulation
    Les deux dirigeants ont donc convenu que la France livre davantage de gaz à l’Allemagne, qui pourrait en retour fournir, si besoin, de l’électricité à son voisin fragilisé par une production nucléaire au plus bas. Dans ce contexte de « forte diminution des livraisons de gaz russe vers l’Europe et dans le cadre de la solidarité européenne sur la sécurité énergétique, GRTgaz s’est mobilisé pour adapter son réseau et formaliser une proposition afin de commercialiser une capacité de transport de gaz de la France vers l’Allemagne », a donc annoncé jeudi le gestionnaire français GRTgaz dans un communiqué.

    Les premières commercialisations de gaz odorisé vers l’Allemagne ont commencé à 6h à hauteur de 31 gigawattheures/jour, en transitant via les communes frontalières de Obergailbach (Moselle) côté français, et Medelsheim en Sarre, au point d’interconnexion du réseau gazier. Le niveau de cette capacité sera « évalué tous les jours en fonction des conditions de réseau », et pourra atteindre au maximum 100 GWh/jour.

    Alors que l’unique point d’interconnexion à la frontière franco-allemande avait été conçu pour fonctionner dans le sens Allemagne vers France, il a fallu inverser le sens de circulation.

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    Sourece : https://www.lessentiel.lu/fr/story/historique-la-france-livre-du-gaz-vers-l-allemagne-via-la-moselle-2775322