Tewfik Hakem s’entretient avec le dessinateur américain Charles Burns, pour la sortie de sa BD, Dédales, aux éditions Cornélius.
▻https://www.franceculture.fr/emissions/le-reveil-culturel/charles-burns-rien-quen-montrant-trouve-une-maniere-de-faire-en-sorte-
Des BD, des bd, encore des bd
Comme il est question de bd aujourd’hui sur seenthis, pourriez-vous me recommander des albums ou auteurices que vous estimez. J’en ai lu quelques une bien-sûr mais ma culture bd est très très limitée et comme la médiathèque de chez moi est bien fournie, je devrais pouvoir y trouver des petits trésors. Merci.
et donc, recommandé par @arno
Salammbô de Druillet dans sa réédition en intégrale
▻https://seenthis.net/messages/739009
On a discuté de la série des Passagers du Vent de Bourgeon ici :
▻https://seenthis.net/messages/731610
Dethan, Mézières & Christin, Bourgeon, Weyland, Leloup, Duval, Ayroles & Masbou, Gibrat, Cailleteau & Vatine, Arleston, Marini, Morvan & Buchet, Loisel, ...
Il faut absolument s’abonner au hashtag #bd de Seenthis :
▻https://seenthis.net/tag/bd
Dans les classiques de chez classique, je pense qu’on ne peut pas rater les albums de la série Les cités obscures de François Schuiten et Benoît Peeters.
J’ai pas encore lu mais j’ai entendu tellement d’éloges sur elle que je me permet de te conseiller Liv Strömquist.
Les sentiments du prince Charles
L’origine du monde
Zaï zaï zaï zaï
Un auteur de bande dessinée, alors qu’il fait ses courses, réalise qu’il n’a pas sa carte de fidélité sur lui. La caissière appelle le vigile, mais quand celui-ci arrive, l’auteur le menace et parvient à s’enfuir. La police est alertée, s’engage alors une traque sans merci, le fugitif traversant la région, en stop, battant la campagne, partagé entre remord et questions existentielles. Assez vite les médias s’emparent de l’affaire et le pays est en émoi. L’histoire du fugitif est sur toutes les lèvres et divise la société, entre psychose et volonté d’engagement, entre compassion et idées fascisantes. Car finalement on connaît mal l’auteur de BD, il pourrait très bien constituer une menace pour l’ensemble de la société. Voici le nouveau récit choral de l’imparable Fabcaro, entre road-movie et fait-divers, l’auteur fait surgir autour de son personnage en fuite, toutes les figures marquantes -et concernées- de la société (famille, médias, police, voisinage...) et l’on reste sans voix face à ce déferlement de réactions improbables ou, au contraire, bien trop prévisibles.
Je suis au désespoir. Je n’ai cité qu’une seule femme autrice de BD. Isabelle Dethan. N’hésitez pas à en partager d’autres.
Concernant Les cités obscures, je me les suis procurées récemment, la médiathèque du coin se débarrassait de ses vieux stocks... Et... bon... c’est tout de même plein de filles à poil sans raison. Mais ce n’est pas non plus excessivement vulgaire... Contrairement à l’Incal, Moebius, que j’ai tenté de lire avec mon fils... et j’ai arrêté tellement c’était vulgaire et crado.
+10 pour les cités obscures citées par @arno
Chouette, merci. J’ai lu les Passagers du Vent il y a longtemps mais pas le dernier et en fait je ne sais plus où j’en suis restée. Par contre je ne connaissais pas les Cités obscures, ni Zaï Zaï ni Liv Strömquist.
Je me suis abonnée à #bd, on ramasse au passage les bds :))
Zaï zaï de Fabcaro, on en a causé là :
▻https://seenthis.net/messages/699274
(et c’est vraiment grave poilant).
A découvrir, Yann, Scénariste ! Un début de carrière calme chez Spirou, et ensuite . . . . . .
C’est pas les dessins léchés de Schuiten ou de Bourgeon. Ames sensibles s’abstenir.
Quelques séries ou albums :
– La patrouille des libellules Marc Hardy
Winston Churchill et son double, en bonus la seule aventure extra conjugale de Charles De Gaulle.
– Célestin Spéculoos Denis Bodart (Les mercenaires au Congo).
(Rapide apparition de Daniel Cohn Bendit, en obsédé sexuel et éjaculateur précoce).
– Bob Marone avec Didier Conrad
▻https://www.bedetheque.com/media/Couvertures/bobmarone02.JPG
– Les Innommables avec Didier Conrad
– Spoon & White, avec Jean Léturgie et Simon Léturgie.
L’inspecteur Harry en minable.
– Yoyo, avec Frank Le Gall,
Plus poétique, si on peut dire.
- Leonid et Spoutnika, avec Philippe Bercovici
On n’oublie pas Yves Chaland, dont la carrière fut courte, hélas. L’album existe en Bruxellois.
Les femmes en blanc - Bercovici, Cauvin.
les galères des infirmières avant le grand chambardement néo libéral.
Je remets une couche sur Zai zai zai, parce que j’éclate invariablement de rire tout seul à chaque fois. :D
Pour moi, la série complète des Philémon de Fred, est un chef d’œuvre, autant en terme de composition graphique, de scénario et de dialogue bizarre.
Après j’y connais pas des masses non plus…
Tous les Corto, parce que je ne pourrai jamais m’en défaire (je crois que j’ai lu du Corto avant Tintin…). À la fois pour l’aventure, l’ailleurs, mais j’en retiens avant tout les parties oniriques, de rêveries de Corto.
Tous les Génies des alpages de F’murrr, si ça te fait marrer.
Sinon si tu trouves n’importe quoi des éditions de la Cerise. La saison des flèches… La fille maudite du capitaine pirate…
▻https://www.editionsdelacerise.com/catalogue
Encore pour Bordeaux, si tu vois du Tanxxx, elle fait aussi de la BD :) Par ex Rock zombie ou Velue
Aïvali : Une histoire entre Grèce et Turquie, dont tu as toi-même suggéré la lecture :
L’Algérie c’est beau comme l’Amérique :
Une autrice qui a écrit deux merveilleuses BD sur Grenoble
De l’autre côté :
Disgrazia :
Dernière acquisition La chute vers le haut de Mokeït
chez thehoochiecoochie.com une perle pour 6 balles seulement
Newton n’y retrouverait pas ses petits, les lois de l’apesanteur sont mises au défi dans un univers kafkaïen. Quand la physique et la littérature se retrouvent ça donne la bande dessinée. A lire pour ceux qui souhaitent maigrir. Après la lecture de cet ouvrage vous reprendrez à coup sûr deux fois du dessert.
▻https://www.thehoochiecoochie.com/catalogue/livres/hors-collection/150-la-chute-vers-le-haut
j’ai découvert hoochie-coochie ici par l’intermédiaire de @l_l_de_mars ce n’est pas que de la BD aussi des revues, fanzines (superbe catalogue)
je picore de temps en temps les 2 albums de Wizz&Buzz de Winshluss et Cizo
en voila deux que toute bonne médiathèque doit mettre à la disposition de ses lecteurs et en particulier aux plus jeunes.
inutile de vous conseillez le Pinocchio des 2 même auteurs
▻https://www.bedetheque.com/serie-19406-BD-Pinocchio-Winshluss.html
sinon en vrac Tanx, Menu, Konture, Crumb, Shelton, Jano, Tardi, Yves Chaland...
▻https://seenthis.net/messages/711656
des sites aussi :
▻https://www.bedetheque.com/auteur-23-BD-Chaland-Yves.html
▻https://www.du9.org/dossier/pour-une-bd-artiste
►https://www.du9.org/entretien/tanx
►https://www.thehoochiecoochie.com
et des revues :
Fluide Glacial, Psikopat, les cahiers de la bd, et tout plein de fanzines
Tiens, aucune mention de Tardi !
Etrange !
L’Ascension du Haut Mal, sur l’épilepsie...
une encyclopédie pour la Bande dessinée
▻https://seenthis.net/messages/713786
L’adolescence perçue comme une période de mutation, emplie d’angoisses et d’inquiétudes... et de freaks, de créatures difformes, informes, hors-normes, autres. L’univers de Black Hole , chef-d’oeuvre de #Charles_Burns, auteur et illustrateur américain repéré dès les années 80 dans l’omniscient Métal Hurlant.
Sexe, drogues et mutation. Des ambiances sombres, des traits hachurés, tailladés, pour décrire la progression d’une épidémie d’origine extra-terrestre parmi les adolescents d’une banlieue de Seattle du milieu des années 70. Un volume exhaustif est disponible en France aux éditions Delcourt.
▻https://laspirale.org/graphisme-272-charles-burns-black-hole.html
#laspirale
quelques images de ses oeuvres :
Richard Corben aussi c’est bien de la bande dessinée et de la bonne. Plus que ça, de la peinture. Jean_pierre Dionnet disait ça mieux que moi : « Vous prenez une case de ses BD, vous l’agrandissez, c’est une peinture » ouais, et de la bonne Jean-pierre !
►https://seenthis.net/messages/662849
petit florilège :
Un dernier pour la route :
S.O.S. Bonheur de Van Hamme et Griffo, une sorte de Black Mirrors en BD (mais qui a 30 ans) et à la même époque on avait eu aussi l’adaptation du roman la Guerre éternelle, par Marvano, très chouette.
Sinon j’adhère à tout ce qui a été cité au dessus (Fabcaro :)). Dans les trucs récents assez connus, L’arabe du futur de Sattouff est quand même assez drôle (et un peu flippant). Toutes les biographies de Catel aussi (Kiki de Montparnasse, Olympe de Gouges, Joséphine Baker etc.).
Du côté des states : Black Hole de Burns, Patience de Daniel Clowes (et tout ce qu’il a pu faire d’autre aussi), Blankets de Craig Thompson.
Le photographe. Guibert/Lefevre/Lemercier
Au coeur de l’Afghanistan
Fin juillet 1986. Didier Lefèvre quitte Paris pour sa première grande mission photographique : accompagner une équipe de Médecins Sans Frontières au coeur de l’Afghanistan, en pleine guerre entre Soviétiques et Moudjahidin. Cette mission va marquer sa vie comme cette guerre marquera l’histoire contemporaine.
Une BD marquante dont je découvre que deux autres tomes ont parus.
@odilon, il y a quelques années, dans le Terrier : ▻https://www.le-terrier.net/bibliographie/index.htm
Tout est bon dans le cochon, euh non... tout est bon chez Cornélius. Edmond le cochon de Jean-Marc Rochette et Martin Veyron dans toutes les bonnes porcheries de France et de Navarre.
En cherchant #Robert_Crumb sur seenthis je suis tombé sur un billet de @owni les entrailles de seenthis en sorte. Un article d’Emilen Bernard du 6 octobre 2011.
▻https://seenthis.net/messages/36809
je n’ai pas connu l’age d’or de la presse alternative des 70’ mais disons la queue de comète de celle-ci. Mes parents étaient marchands de journaux et j’ai biberonné très tôt à cette presse (à l’alcool aussi, c’était un bistro) et aux mag de BD : Pilote, Circus, [A SUIVRE], l’écho des savanes, Fluide Glacial, Metal hurlant, Charlie Hebdo, Actuel, ZERO...
John Arne Sæterøy (Jason) (notamment pour Low Moon)
▻https://www.babelio.com/livres/Jason-Low-Moon-et-autres-histoires/99470
Christopher Hittinger (notamment pour Le Temps est proche)
▻https://www.thehoochiecoochie.com/catalogue/livres/hors-collection/94-christopher-hittinger-le-temps-est-proche
Guy Delisle, Chroniques birmanes, Chroniques de Jérusalem... ▻http://www.guydelisle.com/biblio.html
Belle #bédéthèque :) merci seenthis !
Affichiste, dessinateur de presse, chroniqueur littéraire, illustrateur et romancier, entre autres, #Gus_Bofa (1883-1968) a traversé le terrible XXe siècle et ses deux guerres mondiales, laissant derrière lui une œuvre aussi originale que secrète.
J’ai beaucoup apprécié la série Le Voyage des Pères de David Ratte chez l’éditeur suisse Paquet, relecture humoristique (mais pas que) des évangiles.
▻https://www.editionspaquet.com/series/voyage-des-peres-le
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Voyage_des_pères
WP pas très à jour, puisque on en est au tome 6 qui a vu une deuxième édition en décembre 2017 et dont j’extrais cette courte citation où j’apprécie particulièrement le discret (?) anachronisme…
spoiler (pas vraiment) le personnage en bas à droite est Barrabas.
Dans la même veine, du même auteur David Ratte, chez le même éditeur Paquet, le deuxième cycle du Voyage des Pères, L’Exode selon Yona qui revisite… l’exode en 4 tomes.
▻https://www.editionspaquet.com/series/voyage-des-peres-le-2e-epoque-exode-selon-yona-l
Miguel Brieva est né à Séville en 1974. Il a publié #strips et bandes dessinées en Espagne, tant dans des revues spécialisées que dans la presse généraliste. La rubrique intitulée « L’Autre monde de Miguel Brieva », dont il s’est chargé entre juillet et août 2008 dans le journal El Pais, est à l’origine de plusieurs des histoires de Mémoires de la Terre. Reconnu pour sa publication de la revue Dinero ("Argent"), il dessine et scénarise de courts récits, critiques intelligentes de la société de consommation. Militantes, politiques, sociologiques parfois, ses œuvres questionnent constamment notre mode de vie et nous proposent une vision brute de la société actuelle.
Le catalogue exhaustif de la librairie Quilombo
▻https://librairie-quilombo.org/bandes-dessinees
Pinocchio de Winshluss a déjà dix ans ! Une belle occasion de fêter ce livre, prix du meilleur album au Festival d’Angoulême en 2009, avec une nouvelle couverture de #Cizo, 16 pages supplémentaires de croquis et dessins inédits et un retour à l’édition cartonnée grand format !
▻http://www.lesrequinsmarteaux.com/album/pinocchio-%C3%A9dition-anniversaire?ajax=1&xnav=156.5&ynav=155&p
Daddy’s Girl de Debbie Drechsler - l’association
►https://www.du9.org/chronique/daddy-s-girl
Et nouvelle BD de Coline Picaud :
Mais pour toi demain, il fera beau
Récit d’émancipation sociale et féminine Mais pour toi demain, il fera beau serpente entre les lignes du destin et de l’Histoire. Cette bande dessinée de reportage relate la jeunesse de Gracia, fille d’immigrés siciliens à Grenoble. Auberges de jeunesse, amour, littérature, sardinières et marins, exil, antimilitarisme s’entremêlent comme le chaos bien ordonné de nos vies.
Après Disgrazia !, Coline Picaud continue à enquêter sur son histoire familiale et plus particulièrement sur celle, à la fois ordinaire et extraordinaire, de sa grand-mère.
signalé ici :
►https://seenthis.net/messages/742329
Daeninckx - Tardi Varlot soldat
Ce n’est pas sans joie ni sans fierté que nous avons pu présenter un inédit de Tardi & Daeninckx dans ce catalogue. Prolongement du Der des ders (Casterman), dont il développe une des séquences, l’aversion de Tardi pour la Guerre 14-18 est ici à son comble.
*
Du coup, je me suis penché sur un top 10 de mes BDs préférées :
►https://seenthis.net/messages/748618
#BD
–Maus, de Art Spiegelman
–Broderies, de Marjan Satrapi
–Mes problèmes avec les femmes, de Robert Crumb
–Palestine, de Joe Sacco
–Ma vie, mon œuvre, mon cul, de Siné
–Les Dingodossiers, de Gotlib et Goscinny
–Idées Noires, de Franquin
–Changement d’adresses, de Julie Doucet
–Le Cri du Peuple, de Tardi
–Le Steak haché de Damoclès, de Fabcaro
Et puis, dans le désordre :
Mafalda, de Quino
Le Génie des Alpages, de F’murr
Le Baron Noir, de Got et Pétillon
Gaston, de Franquin
Asterix, de Uderzo et Goscinny
Philémon, de Fred
Un Pacte avec Dieu, de Will Eisner
Tu mourras moins bête, de Marion Montaigne
Les Bidochon, de Bidet
TOP 10 BDs FÉMINISTES
Aujourd’hui je t’ai concocté une liste de BDs qui vulgarisent, expliquent, retracent les luttes féministes, pour toi, pour offrir, et surtout pour apprendre !
▻https://www.youtube.com/watch?v=yWwqChN35hs
J’ai découvert que cette discutions à commis le crime ultime de lèse-majesté.
▻https://seenthis.net/messages/760615#message764005
Dans ma petite Bédéthèque il y a plutot des mangas. Le mot manga, viens d’un recueil d’estampes variées d’Hokusai publié après sa mort et ce titre désigne à l’époque un ensemble d’images sans importance. Des images qui visent à la modestie et à la simplicité, au plaisir des petites choses de la vie. Un art populaire qui n’a pas la prétention des grands livres écrits par les grands hommes qui viennent de Mars.
Par contre ma mangathèque devrait pas trop être à ton gout @odilon et ca m’étonnerais que tu les trouve à la bibliothèque municipale. Je conseil quant même Junji ITO, « La ville sans rue » aux édition Tonkam c’est des petites histoires d’horreur courtes avec certaines en rapport à la cartographie et au plan.
Je te conseil aussi « Soil » d’Atsushi KANEKO moins horrifique que Junji Ito mais quand même assez dérangeant et sombre.
« La chute vers le haut » de Mokeït (référencé + haut) est son unique album de BD
Un célibataire grassouillet semblant médiocre en tout ce qui fait la vie à un instant « t », perd petit à petit de cette gravité qui fait la pesanteur quotidienne, lui permettant de se déplacer dans une petite jungle de comportements urbains et parisiens. N’étant pas mystique mais plutôt sensible au « qu’en dira-t’on » (animal social), cette lévitation le coupe du sol mais aussi de toute activité et sociabilité par l’imprécision des gestes et mouvements corporels qu’elle implique. Solitaire déjà, il s’enferme en attendant que cela passe et se réveille au plafond, unique rempart entre lui et le ciel. Dans son appartement, ce qui était le haut devient le bas, mais il s’accroche et veut s’ancrer au sol comme tout vivant de son espèce. Il trouve bien des solutions pour s’empeser, se mettre dans le sens du monde, mais elles ne soignent pas, l’étrange mal poursuit son évolution et lui fait chaque jour gagner en poids négatif. Par cette absence le quotidien lui pèse. Les pis-aller craquent et c’est sa tête qui prend.
Apesant dans un monde s’imposant, il regarde le ciel comme aucun homme, y voyant l’abîme plutôt que le possible, l’idéal ou la demeure divine. Maigre comme un déporté, à bout de force, il se jette par la fenêtre et rejoint ce qu’il croyait ne plus pouvoir atteindre, offrant aux regards ce qui se cache et ce qu’il cachait, écrasé par la lourdeur du monde sans jamais n’avoir pu être apaisé.
C’est le narrateur, la victime sans nom, qui raconte son calvaire en retenant les objets d’écriture de peur qu’ils ne s’envolent. Les écrits restent et il espère qu’ils tomberont entre de bonnes mains (celle d’un dessinateur par exemple), pour décrire ce vol parabolique forcément de taille planétaire si on y réfléchit mais, irrationnellement, n’impesant que lui.
Le récit de Mokeït est noir, grouillant, mâtiné d’humour grinçant et ne démérite surtout pas le beau mais surexploité qualificatif de kafkaïen. Il a la beauté d’un conte fantastique et la description détaillée, rigoureuse, d’une maladie mentale poussant au suicide. Le livre peut se (dé)lire à l’envers,[la couverture vous y invite par le titre imprimé à l’envers] de droite à gauche, montrant précisément, par l’image, ce qui fait, défait et éloigne ce monde d’un narrateur devenant aphasique de l’orientation spatiale et de sa perception.
▻https://www.du9.org/decouverte-auteurs
►http://du9.tumblr.com
▻https://seenthis.net/messages/678373
Qui aurait dit qu’un jour on reverrait les vieilles planches de Jano avec l’œil nostalgique et la mémoire embuée ? Ses loubards improbables et ses embrouilles vaseuses, ses losers magnifiques, ses champions poivrots serviront un jour à prouver à nos gosses que le monde que décrivent les chansons de Renaud a vraiment existé. On en tournera précautionneusement les pages, devant les yeux dubitatifs d’enfants ennuyés par la conversation de papy. On ne pourra pas leur en vouloir, ils n’auront jamais vu de R12 de leur vie.
▻https://www.du9.org/chronique/au-bonheur-des-fans
Little Tulip - François Boucq & Jérôme Charyn
signé Boucq - Charyn New york Cannibals
▻https://www.bdgest.com/preview-3028-BD-new-york-cannibals-recit-complet.html
New York, 1990. Pavel tient toujours son salon de #tatouage. Sa protégée, Azami, est devenue policière et culturiste. Lors d’une intervention, elle découvre un bébé abandonné dans une poubelle. Incapable d’enfanter à cause des traitements qu’elle a infligés à son corps, elle décide d’adopter l’enfant. Pour le protéger, elle va remonter la piste d’un trafic de bébés, et découvrir qu’il semble lié à un mystérieux gang de femmes qui dévorent leurs ennemis. Étrangement, les fantômes du goulag dans lequel Pavel a grandi semblent être à l’origine de ces atrocités.
aussitôt acheté, illico offert
#New_York
En même temps je me suis offert New York Trilogie de Will Eisner
plus cher que celui ci-dessus mais beaucoup plus épais, 432 pages.
▻https://www.editions-delcourt.fr/auteurs/eisner-will
Le regard sensible du maître sur la « Grosse Pomme » la ville qui l’a vu naître.
De la trilogie, je citais ci-dessus mon préféré Un Pacte avec Dieu. Très intéressant sur la transformation de New-York. Un autre BDiste de New-York, #Seth_Tobocman, accusait néanmoins Will Eisner de racisme...
Will Eisner, après avoir fait beaucoup de BD populaire pas toujours géniale, s’est autoproclamé inventeur du « Graphic Novel », c’est à dire du roman en BD, ou de BDs pour adultes.
Ce n’est peut-être pas faux aux Etats-Unis (1978), mais dans le reste du monde c’est loin d’être le cas (citons Barbarella de Jean-Claude Forest, La Ballade de la mer salée de Hugo Pratt, Ici même, de Tardi...) :
▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_graphique
Un pacte avec Dieu n’est pas dans cette trilogie @sinehebdo Dans la dernière année de sa vie, en 2005, Will Eisner
créa La Trilogie du Bronx , un de ses derniers projets. Il rassemble ses trois grands romans semi-autobiographique se déroulant sur la fictive Dropsie Avenue dans le Bronx : Un pacte avec Dieu, Jacob le Cafard, et Dropsie Avenue. New York Trilogie quitte ce quartier et ses histoires évoluent à quelques encablures de là, dans Manhattan.
Eisner à reçu de nombreux prix et distinctions, à travers le monde, notamment un Lifetime Achievement Award remis par la National Foundation for Jewish Culture en 2002. Will Eisner était parmi les artistes honorés dans l’exposition « Masters of American Comics » au Musée Juif de New York, du 16 septembre 2006 au 28 janvier 2007. Avec Jack Kirby, Robert Crumb, Harvey Kurtzman, Gary Panter et Chris Ware mais pas Seb Tobocman.
►http://www.sethtobocman.com/index.html
This was my sketchbook as I traveled through the occupied territories in the Summer of 2002. I taught art and English in a Palestinian village and visited the religious community in Safed. It is my attempt to capture the beauty of people who maintain their humanity in the face of war and oppression.
Ah merde, je ne savais pas qu’il y avait deux trilogies, je croyais que c’était la même. Merci ! Et la New-Yorkaise est aussi bien que la Bronxienne ?
Pour Tobocman et New-York, voir plutôt :
New York | Quartier en guerre
►https://seenthis.net/messages/637299
Les mondes intérieurs de Charles Burns | du9, l’autre bande dessinée
▻https://www.du9.org/entretien/les-mondes-interieurs-de-charles-burns
#Charles_Burns #BD