• Tout allait si bien ! Communiqué au sujet d’un pantin brûlé - Ad/Hok – Collectif Interluttes des Ardennes


    Tout allait si bien, et c’est avec effroi que nous avons appris les tragiques événements qui ont eu lieu ce jeudi 6 avril 2023 en notre belle et sainte ville de Charleville-Mézières. Par voie de presse, nous avons pu lire que lors de la manifestation contre la Réforme des retraites, des individus (cents, deux cents ?) avaient eu l’incroyable toupet de quitter le parcours décidé par les directions syndicales et validé par Monseigneur le Préfet. Un si beau parcours, répété pour la troisième fois, qui avait permis jusqu’ici aux manifestant·es de se promener gaiement au milieu des champs et sur l’autoroute : là où personne ne les entend ni ne les voit protester. La fin du parcours était rêvée : nos valeureuses forces de l’ordre les accueillaient comme on attend des sangliers d’élevage lors d’une battue de chasse. La police pouvait ainsi gazer indistinctement jeunes et enfants, vieux et vieilles, chiens et chats ; et arrêter arbitrairement qui bon lui semblait. Soit-elle bénie, et rebénie.

    À ce jour, en France, 76% des arrestations liées au mouvement social contre la Réforme des retraites ont été classées sans suite. L’Immaculée République peut enfin se passer de justifier trois-quarts des privations de liberté qu’elle décerne. À titre d’exemple : ce jeudi 6 avril, à Charleville-Mézières, 3 des 4 personnes arrêtées seront même jugées pour « attroupement » en septembre ! Rendez-vous compte ! Qui sont ces barbares qui osent s’attrouper lors d’une manifestation ? On vous le demande !!! Mais rassurons-nous, ce jour-là, la police a également réussi à estropier quelques manifestant·es, qui ont donné en offrande leur corps vulnérable à la force virile de nos agents de la paix. Des éclats de grenades désencerclantes ont joué leur rôle dissuasif en venant se loger dans la chair de personnes qui n’avaient rien fait de mal. Une victoire !

    Nous répétons donc la question : qui sont ces individus qui ont osé quitter le parcours syndical au lieu d’aller rencontrer amoureusement nos illustres CRS ? Nous louons l’intelligence tactique de la procureure, qui a eu la sagesse d’ouvrir une enquête pour « Outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». Car non contents de s’égayer dans ce qu’ils appellent une « manifestation spontanée », ces voyous de la pire espèce ont eu l’affront de mettre le feu à un pantin, coiffé d’une couronne de galette des rois. En outre, une fanfare les accompagnait, et on a même pu entendre des chants comme « La Semaine sanglante », écrite par un certain « Jean-Baptiste Clément » (qui renvoie, on le sait, à un nom de rue de notre belle et sainte ville, et non à un personnage central de la Commune de Paris).

    D’après le Sacro-Ministère Public, le personnage de papier mis au bûcher était censé représenter « symboliquement » Monsieur le Président de la République (nous insistons sur la gravité de ce point : « symboliquement »). L’acte infâme a été réalisé devant la mairie de la grande et grandiose Place Ducale, avec une banderole qui titrait « La violence, c’est eux ». Qui est ce « eux » ? La Police ? L’État ? La Justice ? Nous n’osons y croire, mais l’enquête le dira. De surcroît, cette action a été menée en pleine période de carnaval, une fête traditionnelle et sacrée qui, rappelons-le, consiste à défiler avec des masques de Mickey Mouse en mangeant de la barbe à papa. Brûler symboliquement un dépositaire, jamais de mémoire d’humain une telle mascarade n’avait été observée, un tel renversement des valeurs ! Charleville-Mézières, fief des arts de la marionnettes au rayonnement international ne peut tolérer de tels agissements. Les marionnettes, on le sait, c’est pour rapporter de l’argent à nos commerçant·es, pas pour faire de la politique !

    Le pouvoir en place ne tient que par sa brutalité, et on s’en félicite ! Nous espérons que la justice achèvera son éternelle mission en jugeant sévèrement toutes celles et ceux qui s’attroupent ou se moquent de notre Bon Président, jusqu’ici si bienveillant, et défendant si férocement les besoins du peuple. On peut en juger par le ruissellement des richesses qu’il a permis dans nos chères Ardennes, où tout le monde met la clim’ en plus du chauffage tellement l’argent coule à flots. Nous renouvelons notre fidélité à son mandat : d’un côté, moins de profs, moins de soignant·es, moins de services publics, et de l’autre côté plus de police, plus de police, et plus de police.
    Si on ne peut plus manifester sans se faire mutiler ou asphyxier, si on ne peut plus déambuler pacifiquement en cramant des pantins de papier, si on ne peut plus bloquer son lieu de travail ou d’études, nous savons, chères autorités, que vous gardez sauve notre liberté fondamentale de nous exprimer, de manifester notre désaccord et de nous opposer à la tyrannie. Pour la suite du mouvement, nous vous demandons donc, s’il vous plaît, la distribution gratuite d’un violon par foyer, pour que nous puissions pisser rageusement dedans en pensant tendrement à votre infinie bonté. Peut-être jugerez-vous que cela offensera les luthier·es et leurs familles. Nous vous serions alors gré de nous communiquer les modalités par lesquelles les opposant·es au gouvernement peuvent exprimer leurs colères, dans le respect de l’ordre républicain, de nos gentils patrons et de la divine Droite – et donc sans gêner personne.

    Réforme des retraites : après l’incendie de la marionnette à l’effigie d’un roi à Charleville-Mézières, la procureure ouvre une enquête
    https://www.lardennais.fr/id473035/article/2023-04-07/reforme-des-retraites-apres-lincendie-de-la-marionnette-leffigie-dun-roi-

    #manifestation #retraites #police #Charleville-Mézières

  • « enfants gazés = préfet nazi » inscrit sur un mur de Charleville-Mézières Time of Israel

    L’inscription aurait été tracée sur le mur d’un établissement scolaire ; Alain Bucquet a porté plainte

    Le préfet des Ardennes a porté plainte après la découverte d’une inscription sur un mur de Charleville-Mézières le traitant de « nazi », a-t-il indiqué vendredi, au lendemain de la manifestation contre la réforme des retraites.

    L’inscription « enfants gazés = préfet nazi » a été peinte sur un mur de Charleville-Mézières, dénonce le préfet Alain Bucquet dans un communiqué. « Je condamne avec la plus grande fermeté ces écrits infamants pour lesquels j’ai déjà déposé plainte et qui n’ont pas leur place dans la République Française que j’ai l’honneur de servir », écrit-il.

    La procureure de Charleville-Mézières Magali Josse a indiqué à l’AFP que, lorsqu’elle aurait confirmation du dépôt de cette plainte, elle ouvrirait une enquête pour « outrage à personne dépositaire de l’autorité publique ». L’inscription a selon elle été tracée sur le mur d’un établissement scolaire, qui l’a également signalée au parquet vendredi.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/enfants-gazes-prefet-nazi-inscrit-sur-un-mur-de-charleville-mezier

    #gaz #grenades #grenades_lacrymogènes #violences #violences_policières #police #emmanuel_macron #macron #retraites #Charleville-Mézières #France

  • #Flop : Première journée de dépistage massif à Roubaix : à peine 1036 personnes testées, dont 3 cas positifs
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/roubaix/premiere-journee-depistage-massif-roubaix-peine-1036-pe

    Timide participation pour la première journée de dépistage massif organisé cette semaine à Roubaix. Ce lundi 11 janvier, 1036 roubaisiens ont été testés dans les six centres déployés. Trois tests se sont révélés positifs.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=zj_gZ8O3cvk&feature=emb_logo

    Dans la salle Lejeune ce matin, il y avait plus de journalistes que de roubaisiens venus se faire tester pour le top départ de la campagne de dépistage massif organisée cette semaine dans la ville.

    Un démarrage en douceur donc, puisque l’ARS a comptabilisé 1036 personnes venues se faire tester en ce lundi 11 janvier dans les six centres déployés, soit un peu plus d’1% de la population totale de la ville. Parmi eux, trois tests se sont révélés positifs.

    Aucun objectif chiffré officiellement fixé, mais...
    Officiellement, les autorités sanitaires ne se fixent aucun objectif chiffré. D’un côté, l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France explique s’être  « mis en disposition pour réaliser 30 000 tests sur la semaine, ce qui est déjà très significatif je pense pour une campagne de ce niveau-là", a indiqué Benoit Vallet, son directeur. Soit un tiers de la population, et une moyenne de 5000 tests par jour. Bien loin du bilan de cette première journée donc...

    De l’autre, certains scientifiques semblent être plus prudents et espèrent tester entre 5 et 10% des quelques 100 000 roubaisiens.

    Roubaix est la troisième ville de France à accueillir un dépistage massif sur une semaine. En décembre dernier, 11% de la population de l’agglomération du #Havre avait été testée lors d’une action opération. A #Charleville-Mézières, à peine 6% des habitants y avaient participé. . . . . . . . . . . . .

    #confiance #crédibilité #covid-19 #coronavirus #santé #pandémie #test #surveillance #france

  • Charleville, mobilisée, écarte le FN
    https://www.mediapart.fr/portfolios/charleville-mobilisee-ecarte-le-fn

    Dans la principale commune du département des #Ardennes, où Florian Philippot était arrivé en tête au premier tour des régionales, la hausse de la participation a permis de faire barrage au #Front_national. 3 212 votants supplémentaires entre les deux tours et la victoire pour la liste d’union de la droite menée par Philippe Richert. Depuis un an, Pablo Paquedano suit la vie dans les Ardennes pour La France VUE D’ICI. Au fil des saisons, des fêtes de village, des repas familiaux ou des parties de chasse…, il parvient, dans une impeccable distance et une juste empathie, à saisir les histoires d’une région où la crise économique « a fait plus qu’ailleurs son travail de sape ». Pablo Paquedano y était naturellement aussi pour ces #élections.♦ Voir les trois saisons déjà documentées (...)

    #Acal #Charleville-Mézières #élections_régionales_2015


  • Arthur Rimbaud - Une biographie ; Richard Dindo ; 1991

    Cet univers, c’est tout ce que j’aime. Entendons-nous bien, il y aurait eu mille et une manières de faire un documentaire insupportable avec une voix off et des travelling sur des photos faits en 2 secondes avec AfterEffect. C’est Rimbaud, donc c’est bankable, ça serait passé tout seul sur Arte.
    Là, c’est beaucoup plus. Il y a des comédiens qui jouent des personnages passés à partir d’une écriture documentaire. Les lieux sont ceux du passé mais aujourd’hui. Et encore, cette phrase, je n’en suis même pas certain.
    Le documentaire c’est ça bordel. Quand cette ligne frissonnante entre l’Histoire et le Réel, entre le documentaire et la fiction, entre le passé-mémoire et le présent-fantasme devient à peine palpable. Quand on ne sait plus où on est. Lorsque même expliquer ce qui se passe devient complexe.
    Richard filme un cours d’eau aux abords de Charleville-Mézière, des roseaux sont bercés par le vent, un personnage en costume d’époque témoigne. Je regarde l’eau, je regarde les roseaux, je regarde le comédien. Le vertige. Cette eau, ces roseaux, ce sont les même que Rimbaud a sentis. Ceux que je vois, ils sont documentaires. La personne en face de moi a appris un texte par coeur. Mais sans lui, les roseaux ne m’auraient pas parlé comme ils l’ont fait.

    https://www.youtube.com/watch?v=thniveKlb6k


    #critique_a_2_balles #documentaire #Richard_Dindo #Arthur_Rimbaud #Charleville-Mézière #Arthur_Rimbaud,_une_biographie #1991

  • Mais je sais que ça n’a rien à voir, une TS, avec l’appel à l’aide, vous comprenez, c’est pour tout résoudre d’un coup, mieux qu’une révolution, une action politique à l’échelle personnelle qui refuse sans rien dire. Parce que qu’est-ce qu’on peut dire. On est fait comme un rat.

    Il parait qu’il y a des questions de chimie dans le cerveau, des effets étonnants qu’on a pu observer en exerçant une violence sur des rats de laboratoire.

    On prend des rats.

    On expose des rats à des accidents ferroviaires, à des invasions ou à des assauts de régiments de chars blindés ou à des frappes chirurgicales ou des attaques de drones ou des guerres sanglantes ou à des attentats ou des tremblements de Terre ou toutes sortes de catastrophes naturelles ou des viols, des sévices corporels et des tortures, tout à l’échelle du rat. Après le rats changent de chimie du cerveau.

    C’est la solution chimique du cerveau du rat face aux désastres auxquels ni le rat ni personne n’est préparé et qui lui tombent dessus, un jour ça arrive, et quand ça arrive, le rat ou autre peut toujours crier et courir et penser ce qu’il veut, il finira bien par se laisser faire et même participer à tout ce qu’on voudra parce que dis quelque chose, rat, qu’est-ce que ça va changer.

    Le rat qu’est-ce qu’il fait, il se bloque par une chimie du cerveau.

    C’est une réaction chimique du rat qui se laisse faire. Il est mort pour survivre. Après il survit mais il compte mourir parce qu’il a été mort, il ne peut plus vivre comme si il n’était pas mort alors il veut se tuer et il faut le calmer.

    Le personnel soignant explique à ma mère qu’il me faut du repos, que c’est pour me calmer, que pendant ce temps-là il feront un signalement au commissariat de ce qui s’est passé, un viol politique dont je ne me souvenais plus mais dont j’avais parlé parce que c’était pas grave.

    Je dédie cet extrait de L’enfance politique de #Noémi_Lefebvre au #RSAste qui s’est #immolé_par_le_feu en sortant d’un entretien d’#insertion le 18 février dernier à #Charleville-Mézières.

    #Livre #enfance #politique #chimie #neurotransmetteurs

  • Tentative d’immolation par le feu d’un RSAste

    #Charleville-Mézières : un homme tente de s’immoler avenue Forest - France 3 Champagne-Ardenne
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2015/02/18/charleville-mezieres-un-homme-tente-de-s-immoler-avenue

    Le drame s’est joué ce mercredi en fin de matinée, au centre d’affaire de l’avenue Forest.

    La victime, âgée de 30 ans, était venu faire examiner son dossier de #RSA selon les premières informations en notre possession. Grièvement blessé suite à son geste, la victime est âgée de 30 ans.  

    Un autre homme a été brûlé aux pieds en tentant de porter secours à la victime. Une employée du centre est également choquée.

    Rectificatif de 15h40

    La victime, âgée de 47 ans, sortait d’un rendez-vous avec la structure carolo du CREF, une association spécialisée dans la réinsertion. Il s’est immolé vers 11h45, il est grièvement brûlé.

    19h51

    Mercredi soir, vu la gravité des blessures de la victime, un transfert était envisagé vers une unité spécialisée dans le traitement des grands brûlés. Les autorités (Préfecture, parquet, police) n’ont pas donné de précisions sur les motivations de ce geste désespéré. Elles ont décliné toutes les demandes d’interviews formalisées par la rédaction de France 3 Champagne-Ardenne dans l’après-midi du drame.

    #insertion #immolation_par_le_feu #conseil_général #Ardennes

    • Pour mémoire :

      L’homme qui s’est immolé à la #CAF de Mantes-la-Jolie le 8 août 2012 est mort (avec du #Marisol_Touraine dedans...)
      http://forum.anarchiste-revolutionnaire.org/viewtopic.php?f=65&t=6275

      13 février 2013, Djamal Chaar s’immole par le feu devant #Pôle_emploi. Pour M. #Sapin, futur ministre des finances, « les règles ont été appliquées avec l’humanité qui convient ».

      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6559

    • Nulle nouvelle de cet allocataire aujourd’hui. Les officiels, mairie, conseil général, préfecture, police, hôpital, ministre(s) se taisent. Et, sauf erreur de ma part, la presse en fait autant. A-t-on affaire à un célibataire isolé ? pas d’écho public d’un éventuel entourage.
      On l’avait vu (marginalement...) pour les propos de Sapin sur la mort de Djamal Chaar, et on l’a constaté plus nettement encore avec les déclarations de Macron hier, ce que disent les « responsables » peut donner matière à #scandalisation. Dans ce cas, on ne nous offre pas une vacuole de silence, on ne nous inflige pas non plus (pas encore ?) une com’ autosatisfaite ; #omerta.

    • La recherche d’emploi désespère, dixit le maire UMP de Charleville_Mézières, Boris Ravignon, Vice-Président du Conseil Général, Inspecteur des Finances (hier au #JT local)
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2015/02/18/charleville-mezieres-un-homme-tente-de-s-immoler-avenue

      « ... le cheminement ... qui a pu l’amener à cet acte tragique, on a aujourd’hui peu de choses encore, bien sûr, on est en droit de supposer que ce qui s’est passé avait un lien avec la galère, la galère qui peut être la sienne dans une #recherche_d'emploi, (...) ici dans les Ardennes particulièrement, nous sommes touchés par le chômage, beaucoup de gens que je côtois régulièrement cherchent et parfois se désespèrent... »

      Titraille de L’Union (...) État stationnaire pour le grand brûlé de Charleville-Mézières
      http://www.lunion.com/399671/article/2015-02-19/etat-stationnaire-pour-le-grand-brule-de-charleville-mezieres

      ...transféré vers un centre hospitalier de l’Est de la France qui traite les grands brûlés. L’enquête de #police, toujours en cours n’a pas permis de déterminer les motivations exactes du désespéré. Pour comprendre ce geste, la police devra #entendre la victime dès que son état le permettra.

      #désespoir

    • Brûle
      http://le-salaire-de-la-peur.blogspot.fr/2012/08/brule.html

      Le 13 août 2012, un homme de 51 ans est mort des suites de ses blessures, après s’être immolé par le feu à la Caisse d’Allocations Familiales de Mantes-la-Jolie cinq jours plus tôt. Les journaux disaient que ses jours n’étaient pas en danger, ça ne fait qu’une erreur d’appréciation de plus.

      Il ne touchait plus son RSA depuis quatre mois. On insiste beaucoup sur le fait que c’était une suspension et pas une fin de droit, comme si le résultat était différent, comme si ça ne voulait pas dire que tu devais te démerder sans les 400€ et quelques qui te permettaient de ne pas couler totalement. Suspendu parce qu’il manquait des papiers.

      #5_jours_à_mourir

    • La phrase qui a enflammé Charleville-Mézières, Paris-Match
      http://www.parismatch.com/Culture/Medias/La-phrase-qui-a-enflamme-Charleville-Mezieres-France-3-PBLV-715608

      Il aura suffit d’une phrase dans l’épisode du 12 février de « #Plus_belle_la_vie » pour faire se soulever les habitants de la ville de Charleville-Mézières. Dans la série, alors qu’il était question de l’annulation d’une sortie scolaire sur la terre natale de Rimbaud, Coralie, enseignante, dit à sa collègue : « Mais c’est tes élèves qui vont être contents. Les traîner à Charleville-Mézières en plein hiver, c’est de la maltraitance ! ».

      Il n’en fallait pas plus pour échauffer le maire de la ville, Boris Ravignon qui a déploré samedi sur sa page Facebook cette partie du scénario. « Cette dernière réplique m’a plongé dans un abîme de perplexité. J’ai d’abord pensé que, ce feuilleton prenant pour décor principal la ville de Marseille, il s’agissait d’une aimable galéjade, d’un ironique mais amical clin d’œil. Et puis, après quelques rapides recherches, j’ai constaté que les scénaristes de "Plus belle la vie" était coutumiers du fait : ce n’est pas la première fois que les Ardennes y sont présentées comme une terre de relégation, tout juste bonne à accueillir des fonctionnaires mutés pour motif #disciplinaire », a-t-il écrit.

      Mais la polémique ne s’arrête pas là. Une campagne de réhabilitation est lancée sur Twitter, avec le hashtag « #plusbellelaviLLeCharleville ». « Réagissez en publiant par exemple des photos ou vidéos montrant la beauté de nos Ardennes, y compris l’hiver », demande le maire UMP. Les habitants se sont prêtés au jeu. Au total, plus d’une cinquantaine de tweets montrent les beautés de la commune.

      Il faut donc réhabiliter l’image de la ville... Une semaine après, aucune nouvelle, on doit supposer que l’immolé est toujours #entre_la_vie_et_la_mort.

      notes :

      . Synthèse subjective pas si ancienne, le bel énoncé formulé par le mouvement des femmes, « mon corps m’appartient » porte une (des) singularité(s) tout en résonnant universellement à l’occasion de maints écarts, de phénomènes multiples. Le corps, c’est ce dont les dépossédés peuvent reprendre possession, jusque dans l’#auto-destruction.
      Cet énoncé, je l’entends pour ma part -et cette fois comme un terrible hurlement implicite, non dit et qui condamne nos sociétés - lorsque, comme il y a une semaine, un allocataire du RSA s’immole par le feu dans les locaux d’une asso d’insertion.

      . Quand le CER me serre et m’asservit sans qu’il me serve : Insertion, l’unilatéral « #contrat_d’engagement_réciproque » du RSA
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5007

      #barbarie #technocratie #dépossession #corps

    • A l’été 1928, dans le n°1 de la revue Le Grand Jeu, animée notamment par Roger Gilbert-Lecomte, René Daumal, Roger Vailland, sous le titre « Tentation des volts », Marianne Lams écrivait :

      En avril 1922, un ingénieur visitait les ateliers de l’usine électrique de la Thomson-Houston. Il était accompagné d’un mécanicien qui semblait être le guide le plus sûr, car vingt années de servide dans cette usine avaient contraint son corps et son esprit à une attention sans cesse en éveil. Or, en passant près d’une barre de haute tension, ce mécanicien signala le danger qu’il y avait à s’en approcher et soudain l’étreignit de sa main.

      Flammes, colonne de fumée, corps carbonisé.

      L’enquête a révélé que ce mécanicien n’avait aucun motif de se suicider et était ce qu’on appelle un homme parfaitement normal. Mais j’imagine cette lutte éminemment tragique de vingt années contre la tentation des volts et son échec soudain.
      Qui ne s’est souvent senti infiniment tenté de se précipiter sous la rame de métro qui arrive. mais on imagine les convulsions du corps écrasé et les souffrances d’une demi-mort. Tandis que l’on sait qu’après une décharge de milliers de volts, il ne restera plus qu’un peu de fumée, et une mauvaise odeur, comme après la disparition du diable.

      On a alors une vision lumineuse de son pouvoir sur sa propre vie, sur la vie peut-être, dont à cet instant on croit être le centre. On veut l’éprouver Maître absolu de sa vie, on veut user du droit suprême, du droit de mort, pour être convaincu de sa propre toute puissance. On voudrait enfin en être sûr ; on atteint le stade du trouble extrême : la certitude du doute.
      L’aveuglante clarté dont en cet instant brille notre vie, fait surgir en nous l’idée d’une mort nécessaire, universelle, et nous nous laissons entraîner par le rythme des mondes agonisants que nous croyons percevoir. Nous mourons de leur mort que nous conservons avec une saisissante acuité. Nous oublions notre individualité qui nous enchaîne à ce monde en nous opposant à lui. Nous vibrons de sa vie ; nous sommes lui ; nous fermons les yeux.

      Citation piquée là : Totalement inconcevable (1)
      http://quadruppani.blogspot.fr/2015/03/totalement-inconcevable-1.html