• Je suis Charlie... ainsi suit-il - Nous sommes aveugles à la violence que nous produisons

    Non, je ne suis PAS Charlie
    Par Alain Naze, philosophe

    Personne ne peut se réjouir des assassinats perpétrés ce mercredi #7_janvier à l’encontre des gens de #Charlie_Hebdo. D’abord parce que cette violence est le fruit d’une froide délibération, qui n’a rien à voir avec la moindre violence libératrice, et ensuite parce qu’il est évident que cet attentat va renforcer à l’extrême l’#_islamophobie régnante. Que cet acte ait suscité de l’émotion, c’est bien compréhensible, mais il n’est pas possible de s’en tenir à ce niveau de réaction immédiate, sauf à renoncer à toute réflexion et à toute prise de positions politiques, au profit d’une simple forme d’indignation morale. Et l’on renonce à cette réflexion politique, sitôt qu’on embraie sur les effets massifs du rouleau compresseur médiatique, cédant ainsi à une forme de dictature de l’émotion, par ailleurs nécessairement sélective en ses indignations. Nous ferions pourtant bien de nous inspirer, pour l’occasion, de la célèbre maxime de Spinoza : « Non ridere, nec lugere, neque detestari, sed intellegere » (1).
    (…)
    Si, dans le cadre d’une sorte d’union sacrée, allant pour ainsi dire du Parti de gauche au Front national, Sarkozy parle aujourd’hui d’une « guerre déclarée à la civilisation », c’est bien qu’il reproduit le schéma même de l’Etat colonial que la France n’a jamais tout à fait cessé d’être, mais aussi celui qu’adoptèrent les Etats-Unis, pour exporter la « Démocratie » en terre irakienne (et les « valeurs » occidentales utilisées par l’Administration américaine furent bien alors, de façon cette fois évidente, des armes de guerre). Si les valeurs occidentales sont la civilisation – conclusion inévitable dans le cadre d’une partition du monde s’adossant à un schéma progressiste de l’histoire, et opposant un #Occident_éclairé et moderne à un monde non occidental obscurantiste et rétrograde – , comment s’étonner d’attentats aussi barbares, puisque, aussi bien, nous n’aurions alors, face à « Nous », que des hordes de « barbares », abrutis d’obscurantisme.
    Si nous restons dans cette position intellectuellement aveugle et autarcique, tout occupés (2) à nous féliciter d’être, « Nous », excellents Occidentaux, tellement « bons », « justes », « tolérants », etc., nous ne comprendrons jamais rien à#la_violence_que_nous_produisons, et donc rien non plus à la violence qui nous affecte à certaines occasions. Saisissons-nous au contraire de cet événement pour nous interroger sur la nécessité de fissurer notre homogénéité, en y introduisant de l’hétérogène, du plébéien. Sans cela, nous resterons face à nous-mêmes, dans un monde dont nous aurons éradiqué le différent – contre cet atroce huis-clos à venir, je préfère me tenir aux côtés d’#Ernest_Coeurderoy, qui en appelait aux « Cosaques » - autant dire aux « Barbares » –, comme on en appelle à l’hétérogène, pour provoquer une révolution !

    1]Ne pas rire, ni se lamenter, ni haïr, mais comprendre. Le texte du Traité politique (Introduction, IV) dit, plus précisément : « … je me suis soigneusement abstenu de tourner en dérision les actions humaines, de les prendre en pitié ou en haine ; je n’ai voulu que les comprendre. »

    [2]Je respecte l’énonciation de l’auteur, qui suit la règle du masculin-qui-l’emporte-sur-le-féminin, mais pour ma part j’aurais laissé ouverte la possibilité d’un féminin, puisqu’il y a des femmes et non pas seulement des hommes dans les pays occidentaux.

    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/10/30/je-suis-charlie-ainsi-suit-il-nous-sommes-aveugles-a-la-viol-572268.html

  • « #même_pas_peur » : le #documentaire à voir (vraiment)
    https://reflets.info/meme-pas-peur-le-documentaire-a-voir-vraiment

    Reflets a attendu plusieurs jours avant de réfléchir, réagir, analyser les événements du 7 au 9 janvier : le meurtre de 18 personnes (dont une partie de la rédaction du journal #Charlie Hebdo) par trois apprentis djihadistes. La manifestation du 11 janvier et l’emballement sur les réseaux sociaux d’une foule d’internautes se revendiquant tous d’un […]

    #Breves #ana_dumitrescu #documentaire_sur_la_peur #Je_ne_suis_pas_Charlie #libertés_publiques #panoptique #sécuritaire

  • Affaire Hermant : les avocats de la défense estiment que l’instruction est « biaisée » - La Voix du Nord – Publié le 03/10/2015 - PAR PATRICK SEGHI
    http://www.lavoixdunord.fr/region/affaire-hermant-les-avocats-de-la-defense-estiment-que-ia19b0n3081400

    Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, les avocats qui défendent les intérêts de Claude Hermant et de sa compagne (poursuivis dans le cadre d’un trafic d’armes) sont aujourd’hui convaincus que la défense « ne dispose pas de toutes les informations » lui permettant d’assurer ses missions. Ils demandent la libération du prévenu. Et s’interrogent sur les effets du secret défense…

    « Nous ne jouons pas à armes égales. » L’affirmation pourrait prêter à sourire si dans le cadre de ce dossier de plus en plus opaque, elle ne commençait à fleurer l’affaire d’État. « Nous ne sommes plus dans le conditionnel. Il y a un lien direct et établi entre l’affaire Claude Hermant et Coulibaly. Si le lien n’est pas direct alors on peut déterminer clairement quels sont tous les intermédiaires… » Voilà la ligne suivie par Maxime Moulin et Guillaume Ghestem qui défendent les intérêts du prévenu et de sa compagne, poursuivis dans le cadre d’un vaste trafic d’armes en bande organisée. Convaincu que « des éléments de preuve sont refusés aux magistrats lillois », que l’instruction est « biaisée », Maxime Moulin poursuit : « Il n’est pas question que les victimes de Coulibaly et que nos clients respectifs soient victimes du secret défense et de cafouillages divers et variés. »

    « On nous cache des pans entiers du dossier »

    Devant les « déséquilibres constatés », l’avocat roubaisien a beau jeu d’exiger aujourd’hui « la libération » de Claude Hermant qui doit, selon lui, devenir « témoin assisté ». « Le travail d’un juge est la recherche de la vérité. Là, on nous cache des pans entiers du dossier », restent convaincus les défenseurs qui, depuis peu, jouent sur du velours.

    Depuis la divulgation que cinq armes traçables passées par la petite entreprise de la compagne de Claude Hermant ont bien atterri entre les mains de Coulibaly, l’affaire a pris une tournure nouvelle. « Mon client était un indic (de la gendarmerie). Ses renseignements devaient être plutôt bons puisqu’on leur oppose le secret défense. Mais il n’était pas un chef d’équipe, seulement une cheville ouvrière… » La chaîne des responsabilités s’ouvre désormais de façon béante. « Nous n’avons jamais été entendus dans le cadre du dossier parisien. » Le parquet se refusant toujours à faire le lien entre les deux affaires. Pour ajouter au trouble, les deux avocats ont fait savoir que leurs cabinets respectifs avaient fait l’objet d’une visite nocturne.

    #Claude_Hermant
    #Amedy_Coulibaly
    #Charlie_Hebdo
    http://seenthis.net/messages/407275

  • La construction étatique d’une hiérarchisation « des racismes » | Le blog de Saïd Bouamama
    https://bouamamas.wordpress.com/2015/04/25/la-construction-etatique-dune-hierarchisation-des-racismes

    L’annonce par le gouvernement d’un nouveau plan de « lutte contre le racisme » accompagné d’un budget de 100 millions d’euros sur trois ans a fait sourire bien des militantes et militants des luttes de l’immigration et des quartiers populaires. Le même premier ministre et le même gouvernement qui autorise la Rromophobie par sa thèse culturaliste sur « l’inintégrabilité des Rroms », prétend être antiraciste. Le même gouvernement qui dans son instrumentalisation du « Je suis Charlie » a autorisé allègrement l’islamophobie, voudrait nous faire croire qu’il est déterminé à lutter contre le racisme. Pourtant l’heure n’est pas au sourire.

    Derrière ce nouveau plan se cache, selon nous, une offensive idéologique dangereuse visant à imposer par en haut une hiérarchisation « des racismes », à réduire le racisme à une dimension individuelle et apolitique, à imposer une criminalisation de l’antisionisme en l’amalgamant à l’antisémitisme.

    #racisme #hiérarchie #antisémitisme #charlie

  • ça ne me fait pas rire...

    Charlie Hebdo Reopens Freedom Of Speech Debate With Cartoons Depicting Death Of #Aylan_Kurdi

    French satirical magazine Charlie Hebdo has reportedly published its own controversial take on the refugee and migration crisis.

    A cartoon attributed to the publication and circulating on social media features drowned Syrian toddler Aylan Kurdi lying face down on a beach with the words “So close to his goal...” written above him.

    In the background a McDonald’s-style Happy Meal Board states: “Two children’s menus for the price of one.”

    http://www.huffingtonpost.co.uk/2015/09/14/charlie-hebdo-reopens-freedom-speech-debate-cartoons-depicting-dea
    #Charlie_Hebdo #Aylan #mourir_en_mer #asile #réfugiés #Méditerranée #caricature #dessin_de_presse

  • JeSuisCharlie now? Social media outrage at cartoon mocking death of Syrian toddler Aylan Kurdi — RT News
    http://www.rt.com/news/315290-charlie-hebdo-cartoon-aylan

    The first page of the new cartoon, dubbed ‘Welcome, migrants’ features a gruesome picture of the drowned three-year-old lying face down on the beach. “So Close to the Goal,” the caption reads in French. (YOU MAY FIND LINKED CONTENT OFFENSIVE, READER DISCRETION ADVISED).

    Near the body is a billboard advertising the famous 2-for-1 McDonald’s Happy Meal with a smiling face of the restaurant chain’s clown mascot. “Two children’s menus for the price of one,” it says.

    Cela a fait débat en France ?

  • http://hyperbate.fr/dernier/?p=34352

    J’ai dans l’idée que cet article a déjà été signalé. J’en goûte pas mal l’ironie, moi, qui depuis des lustres et des lustres préférerait que l’on parle des droits d’éditeurs plutôt que des droits d’auteurs. On ferait cela, on serait définitivement débarrassé des éditeurs, comprenant à quel point non seulement ils ne rendent pas de très grands services aux auteurs, pas non plus aux lecteurs, mais surtout à quoi servent-ils ?

    J’aime bien aussi la capture d’écran avec la flèche du player sur la bouche de ce type bouffi de lui-même.

    • Tiens, vole ce lien en cliquant dessus uh uh : #richard_malka

      Si, sur la version anglo-saxonne de Wikipédia on peut voir les affiches des films ou les couvertures des livres, et que celles-ci sont systématiquement absentes de la version francophone de Wikipédia, c’est du fait de cette différence culturelle. En tant qu’enseignant en art, je ne peux pas montrer d’extrait d’un film sur DVD à mes étudiants sauf à faire acquérir par la médiathèque de mon école les droits spéciaux (et très élevés) pour cet usage.

    • Cette fois, on atteint un peu le fond du panier avec Richard Malka, certes scénariste de bande dessinées et avocat de #Charlie_Hebdo, mais qui restera surtout dans l’histoire des libertés publiques comme l’avocat de la société #Clearstream, qu’il a vaillamment défendue contre un seul homme, le journaliste indépendant #Denis_Robert. Il paraît que Malka se désole de la mauvaise publicité que lui a valu, auprès des journalistes, le fait de défendre Goliath contre David.

    • Merci fil, Philippe et Eric ! Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est flou, et en fait oui, je crois qu’on peut tout faire, citer longuement si on cite les références, l’auteur le créateur, la source, le lieu. Vu la lourdeur de la justice, Il y a peu de chance que ça se finisse en procès de toutes façons.

      Le texte de Jean-Noël vient à point. Ce que j’aime le plus, c’est en même temps la force de ce qu’il dénonce (et ici je crois qu’on est à peu près tous d’accord) et la mesure de ses mots. C’est très fort de pouvoir dénoncer aussi clairement une imposture sans nécessairement tomber dans les injures grossières (souvent ça nous démange, mais je sais que c’est pas constructif). Donc bravo, moi je n’y arrive pas, surtout quand j’ai la haine. Et pour ce qui concerne Malka et Val, il y a largement de quoi avoir la haine. Et la Rage de voir Le Monde promouvoir Arnaud Leparmentier. Mais bon.

      Cette initiative me fait penser qu’il y a un fort vent de panique dans le monde de l’édition, comme il y a un fort vent de panique dans la presse « établie ». Les premiers attaquent violemment l’Internet libre, la gratuité et l’ouverture, l’accès libre en général, les seconds attaquent aussi Internet, les blogueurs et les sites alternatifs, associatifs, sans même se poser la question de leur propre médiocrité comme possible source de la désaffection des lecteurs (les lecteurs ont trouvé de l’information de meilleure qualité ailleurs, même si ça doit leur demander des effort pour agréger les sources ici et là). Ça ressemble à une tentative désespérée de récupérer le pouvoir (le contrôle ?) sur la diffusion du savoir, de la connaissance, de la littérature, etc... qu’ils sentent glisser doucement mais surement hors de leur contrôle. Je pense (j’espère) qu’ils ont perdu d’avance.

      Je pense (mais je peux me tromper) que le libre, le mouvement ouvert est plus fort et qu’à terme, c’est ce modèle qui sera suivi (j’allais dire « qui va s’imposer » mais moi, je n’ai pas tout envie d’imposer quoique ce quoi que ce soit à qui que ce soit, je souhaite que les gens choisissent ce qu’ils pensent être le mieux pour eux). C’est ce mouvement libre, la mise à disposition gratuite, cette ouverture, qui nous a permis à tous de découvrir des merveilles artistiques, musicales, littéraires, culturelles, poétiques (écouter un concert d’Allain Leprest à deux heures du mat, consulter les carnets de Paul Klee à trois heure du mat). jean-Noël l’évoque dans son billet : Au nom du droit d’auteur, des tas de merveilles ne sont pas visibles, pas disponibles.

      C’est un calcul bizarre... Ce qui nous plait quand nous avons pu lire, couter, consulter, souvent, nous l’achetons ! Il y a quelques années, j’ai rencontré une assistante de Paulo Coelho. On peut penser ce qu’on veut de l’auteur, mais il lui avait demandé de mettre l’essentiel de ses livres en accès gratuit sur Internet. Le temps qu’a duré l’expérience, il avait vendu en moyenne 40 % de plus de bouquins que la moyenne habituelle.

      Pour finir, un petit résumé de notre expérience avec visonscarto.net depuis 2006. Le blog jusqu’en 2014, puis le « vrai » site depuis 2014 a été entièrement gratuit, proposant de nombreuses cartes et analyses gratuitement. On a peut-être un peu perdu, on a peut-être été un peu pillé ici et là. Mais vous savez quoi ? on s’en fout complètement ! :) et vous savez pourquoi ? parce que ce qu’on a gagné avec ce site est infiniment plus que ce qu’on a perdu. On a globalement jamais gagné d’argent directement. Mais grâce au site, on a rencontré des artistes, des cartographes, des gens passionnants, on a tissé un formidable réseau de compétences, on a parfois été choisis pour des projets internationaux, souvent invités à donner des conférences, participer à des ateliers de cartographie dans le monde entier, s’enrichir de nouveaux savoirs, on a pu connaître et rencontrer des groupes d’artistes, débattre, d’activistes, de chercheurs avec lesquels nous échangeons et nous n’aurions jamais connu si nous n’avions pas eu Visions carto, ou pire cauchemar, si Visions carto se trouvait bien protégé derrière un méga super paywall - donc invisible au public ! La vraie valeur de l’ouverture, c’est ça.

      Nous sommes peut-être en train de vivre un tournant important dans les comportements, je pense à la solidarité avec les réfugiés malgré les discours politiques obscènes qui se poursuivent mais qui sont de moins en moins écouté, je pense à la multiplication des initiatives « ouvertes » sur internet. C’est plutôt réjouissant et ça me de donne l’espoir, j’ai envie d’y croire.

    • @reka

      C’est très fort de pouvoir dénoncer aussi clairement une imposture sans nécessairement tomber dans les injures grossières (souvent ça nous démange, mais je sais que c’est pas constructif).

      Pour ma part je trouve que c’est dommage de se priver, j’aurais plutôt tendance à appeler un peigne-cul un peigne-cul (tiens je vais créer un tag, #peigne-cul, celui-là il sera vraiment de moi)

      Pour ce qui est du monde de l’édition, de ses représentants, j’ai eu le sentiment de les croiser de nombreuses fois dans des tabes rondes pour esprits carrés, notamment à la BNF, et chaque fois je suis saisi par leur peur panique et chaque fois ce que j’entends dans les questions qu’ils s’empressent de me poser quand on, descend de l’estrade et que les mircphones sont coupés, me laisse surtout entendre qu’ils sont en train de calculer combien de temps ils vont pouvoir encore survivre et est-ce que cela tiendra jusqu’à leur retraite ?

      Pour le reste je suis un peu surpris par ton bel enthousiasme, que je trouve très aimable, agréable à entendre mais pas très réaliste, quand il me semble au contraire que les directions générales que l’on fait prendre à internet ne sont pas très prometteuses.

    • @philippe_de_jonckheere oui, mais le problème difficile c’est de le faire sans tomber dans la caricature pathétique popularisée à l’époque par le Plan B feu PLPL qui était bien nulle et complètement destructrice. Et ce n’est pas ça que je vise (la destruction) mais plutôt la construction de quelque chose. Et c’est pour ça que je suis optimiste car je suis convaincu qu’on peut s’organiser pour faire quelque chose de beau (et d’ouvert !)...

    • Tiens, pour participer quand même un peu :

      Droit de courte citation — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_courte_citation#Cas_des_.C5.93uvres_litt.C3.A9raires

      Le cas de site comme Google ou Amazon est intéressant. Ces sites permettent aux internautes de consulter de courts extraits d’œuvres littéraires. Si ces plateformes exercent le droit de courte citation d’une œuvre dans le but d’informer le public, aucune autorisation de l’auteur n’est nécessaire. En revanche, si le caractère commercial du site fait que la citation relève plus d’une incitation à acheter l’œuvre que d’une information au public, alors une autorisation devra être demandée à l’auteur.

      Il n’y a que moi qui trouve absconse l’idée qu’il faille demander à l’auteur pour inciter le public à acheter son œuvre ? Ou je n’ai rien compris… ?

  • #Attentats de Paris : l’énigme des #armes de #Coulibaly - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/france/100915/attentats-de-paris-lenigme-des-armes-de-coulibaly

    C’est un trou noir dans l’enquête sur les attentats de Paris. Une information centrale qui s’est perdue. Selon des documents obtenus par Mediapart, les policiers chargés de l’enquête sur les attentats de Paris ont obtenu, dès le 14 janvier, l’identification de l’arsenal d’Amedy Coulibaly par les autorités slovaques. Mais ils n’en ont rien fait. Le renseignement slovaque qui incrimine un ancien militaire d’#extrême_droite lillois, Claude #Hermant, soupçonné de trafics d’armes démilitarisées dans le cadre d’une enquête ouverte à Lille, ne provoque aucune vérification des juges antiterroristes parisiens Laurence Le Vert, Nathalie Poux et Christophe Tessier.

    Cinq armes sont listées, avec leurs numéros de séries, appartenant à l’arsenal de Coulibaly. Figurent aussi le nom et l’adresse de l’acheteur, la société Seth Outdoor, sise à Haubourdin dans la métropole lilloise, et leurs dates d’achat, les 19 septembre et 15 novembre 2014. Aujourd’hui encore, questionné par Mediapart, le parquet de Paris a indiqué « qu’en l’état, il n’y a pas de lien entre le protagoniste du dossier lillois, Claude Hermant, et Coulibaly ». Malgré les éléments matériels qu’elle détient, la justice maintient la fiction d’une étanchéité entre le dossier de l’ancien militaire, par ailleurs animateur de l’extrême droite identitaire lilloise, et les attentats de Coulibaly.
    Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume.Amedy Coulibaly revendiquant ses attaques sur une vidéo posthume. © DR

    L’enquête ouverte à Lille s’est pourtant brusquement accélérée, le 20 janvier, sans prendre en considération – au moins officiellement – les attentats de Paris. Claude Hermant a été placé en garde à vue, perquisitionné puis mis en examen le 23 janvier pour « trafic d’armes en bande organisée ». L’ancien militaire a mis en cause trois fonctionnaires – un des douanes et deux gendarmes – dont il a été l’informateur au moment des achats d’armes litigieux. L’un des gendarmes ayant soulevé le caractère secret de ses missions, les juges lillois Stanislas Sandraps et Richard Foltzer, ont saisi, le 10 avril 2015, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve d’une demande de déclassification. Contre toute attente, dans un dossier aussi sensible, le ministre a choisi d’opposer le #secret_défense aux investigations.
    Lire aussi

    Comment les services ont raté les terroristes

    Par Fabrice Arfi
    Kouachi-Coulibaly, le réseau terroriste oublié par les services de renseignement

    Par Fabrice Arfi et Karl Laske
    Les frères Kouachi, de l’amateurisme au professionnalisme

    Par Rachida El Azzouzi

    Bernard Cazeneuve a demandé l’avis de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN), le 1er juin, qui a émis le 18 juin un avis défavorable à la déclassification. C’est désormais un grand secret. Questionné par Mediapart, Bernard Cazeneuve a indiqué s’être conformé à l’avis de la CCSDN. « Rien dans cette demande des juges lillois ne faisait état de M. Coulibaly, a fait savoir le ministre. Nous n’avons donc par définition aucun élément qui nous permette de déterminer qu’il y a ou pas lien [entre les deux affaires – ndlr]. »

    Les mis en cause, Hermant, sa compagne et un proche, n’ont jamais été interrogés sur d’éventuels contacts, directs ou indirects, avec Amedy Coulibaly ou ses complices. Seule la presse locale s’est fait l’écho, début mai, d’une « hypothèse » puis d’une « piste sérieuse » reliant les deux affaires. L’ancien militaire a confirmé son négoce d’armes neutralisées, mais il a indiqué n’avoir jamais opéré de remise en état de ce matériel. L’entreprise Seth Outdoor, immatriculée au tribunal de commerce de Lille en février 2013, a pour objet « la vente à distance sur catalogue spécialisé » et « la location de matériel de paint ball ».

    Quel secret d’État peut donc justifier la décision de Bernard Cazeneuve, et l’avis de la CCSDN, de ne pas déclassifier les éléments recueillis par les juges parisiens ? La réponse est à trouver dans la mise en cause des gendarmes et d’un douanier, dont Claude Hermant a révélé être l’informateur, dûment répertoriés par leurs services. Le quotidien La Voix du Nord a dévoilé, courant mai, plusieurs courriels prouvant les échanges de l’ancien militaire avec deux gendarmes de la section de recherche (SR) de Villeneuve-d’Ascq. Des lieux de rendez-vous, des numéros d’immatriculation de voiture auraient été communiqués par Hermant aux fonctionnaires afin qu’ils remontent ces filières.
    Claude HermantClaude Hermant © DR

    Contacté par la PJ dès janvier, l’un des gendarmes mis en cause, l’adjudant-chef Laurent B., n’avait pas déféré à sa convocation. Il a finalement été entendu comme témoin en mai. Un douanier en contact avec Hermant, rattaché à l’antenne lilloise de la DNRED (Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières), a en revanche été mis en examen pour « acquisition et détention » d’une ou plusieurs armes de catégorie A – armes à feu de défense ou armes de guerre dont la détention est interdite sauf autorisation.

  • « Territoires perdus de la République » : dans le 9-3 ou les campagnes ? (Journal d’un prof d’histoire)
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/07/23/territoires-perdus-de-la-republique-dans-le-9-3-ou-les-campag

    Avec ce curieux sentiment qui laisse comme un malaise : l’appel au respect des règles, à la primauté du droit, ce ne serait donc valable que pour les élèves ?
    […]
    Depuis les attentats de janvier, l’école est la cible d’une remise en cause obstinée venant d’un peu partout, des médias comme des politiques, visant à lui faire porter la responsabilité d’une sorte de délitement moral collectif dont l’aspect le plus voyant résiderait dans l’oubli des sacro-saintes « valeurs de la République ».
    […]
    Après tout, alors que les forces de l’ordre brillent par leur absence ou leur serviabilité pour les éleveurs de la FNSEA, il s’est quand même trouvé, l’autre nuit, dans la région rennaise, quelques gendarmes pour partir à la traque d’Oyunaa et de ses deux jeunes enfants menacés d’expulsion vers la Mongolie. Ou encore, la veille, pour expulser une cinquantaine de Roms de leur campement à Bobigny. Les gendarmes étaient également très présents, à Sivens, en octobre, lors de la mort de Rémi Fraisse. La République, grande dame, a ses priorités, des valeurs à défendre…
    […]
    Nos élèves, bien sages en comparaison, ne manqueront sans doute pas de s’interroger sur cette étonnante indulgence concédée à une petite partie du corps électoral, une dérive clientéliste qui fait faire à la République le grand écart entre ses principes affichés et son action : respect des règles, de la loi, du bien commun, interdiction de la violence.
    Une obligation uniquement valable pour les jeunes ? Leur interrogation sera d’autant plus légitime que certains d’entre eux, constamment stigmatisés pour leur appartenance supposée à des quartiers dits « sensibles », des zones de « non-droit », ont à juste titre le sentiment que la loi n’est décidément pas la même pour tout le monde.

    #éducation #éducation_civique #exemplarité #violence #valeur_de_la_République #respect_des_règles

    • très riche en tag ce texte !
      #charlie #ZAD #FNSEA #police #gendarmes #nation #nationalisme #racisme #domination #oppression #colonialisme

      J’ai mon prisme de lecture très axé sur le genre alors ca me frappe dans ce texte. La FNSEA incarne pour moi une sorte de virilité très franchouillarde et cette virilité est défendu par l’etat qui est une entité très patriarcale et viriliste. Et les enfants des classes socio-economiques les plus pauvres et aussi racisés sont eux durement réprimé, ainsi que les femmes avec le voile. Ils sont les boucs-émissaires que l’etat utilise pour que les virils sous-chiens et sous-chienne puissent se défoulé des effets de la crise economique. Il y a aussi la réactivation d’une idée de nation (#identité_nationale disait foutriquet), les" jeunes ds cités " ne sont pas Charlie et on va les chasser et les punir aussi bien par la police, gendarmerie mais aussi par l’école et les agressions commises par les citoyens qui ont explosé depuis janvier.

      On pourrait faire un joli tableau a deux colonnes :

      Bon - Mauvais
      Hommes - femmes & enfants
      Flics - Racailles
      FNSEA - Banlieusard·e·s
      Blanc·he·s - racisé·e·s
      Français·es - Musulman·ne·s
      Souschien·nes - Immigré·e·s

      c’est pas nouveau mais le niveau de décomplexion à afficher ca est élévé. Meme plus besoin d’un ministère de l’identité national, c’est l’education nationale qui fait le job ainsi que les autres ministères mais là on parle de l’ecole.

    • Très intéressante cette grille de lecture @mad_meg. ça donne aussi une explication autre qu’économique au fait que la FNSEA prône une agriculture toujours plus mécanisée et des regroupements d’exploitations, alors que rationnellement ça n’a pas de sens en terme de productivité. Leurs adversaires de la Confédération Paysanne ont montré comment il est possible de faire vivre plus de producteurs sur des fermes plus petites tout en produisant autant et en polluant moins. Et plusieurs rapports (entre autres de la FAO) ont montré que les petites fermes sont plus productives que les grosses.
      Mais leur imaginaire est pétri de ces valeurs de « c’est qui qu’a la plus grosse » : la plus grosse exploitation, les plus grosses machines etc. Tout ce qui ne va pas dans ce sens est pour eux soit « arriéré » (c’est risible mais ils le croient vraiment par exemple pour la Confédération Paysanne) soit sauvage et chevelu et déshumanisé (et qu’il convient donc de chasser #manche_de_pioche cc @odilon), soit effeminé (ce qui dans leur ordre des choses est péjoratif).

    • C’est ce dont parlent les Bourguignon, plus violemment d’ailleurs : les mecs de l’agro-industrie « violent la terre en enfonçant toujours plus profond leur gros engins..., etc ». Je n’ai hélas pas encore eu le temps d’approfondir la question du genre dans l’agriculture mais grosso modo, les femmes sont nettement plus enclines à pratiquer des agricultures paysannes que les hommes. Côté pouvoirs publics, c’est une constante, en agriculture mais pas seulement, en France mais pas seulement, se sont les projets à dimensions industrielles qui séduisent les élus. Peu importe ce que cela sous tend, il faut que ce soit gros, que ça se voit de loin. Idem pour les banques (sans doute pour des raisons plus terre à terre) ils aideront à financer les gros projets mais le petit agriculteur lui, ramera pour mener à bien son projet.

    • Je croi que c’est Delphy qui a étudié le sujet, mais il me semble que les femmes agricultrices sont encore plus particulièrement lourdement discriminées car leur #travail non domestique et reproductif est aussi accaparé par le conjoint. Et les #agricultrices n’ont généralement aucun statu administratif et ne bénéficient de rien sans le bon vouloir de leur conjoint.
      Pour Delphy et ses recherches sur les agricultrices, j’en ai entendu parlé ici dans la conférence qu’elle donne à l’institut Emilie du Chatelet pour présenter son parcours. C’est une super conférence si vous l’avez pas vu je la recommande. La partie sur les agricultrices commence à 20:30 et elle parle de la formation de #castes raciales en France autour de la question du voile, ce qui me semble ramener à la question du rôle de l’école pour former ces castes. c’est à 1:01:26

      http://www.dailymotion.com/video/xmydhg_conference-de-christine-delphy-8-octobre-2011_school

      Et par rapport aux machines, l’accès aux machines est un privilège masculin et un des moyens de domination. Les outils qui sont fait pour les tâches dévolus aux femmes sont plus rudimentaires et moins performants que ceux que se réservent les hommes. Ils évoluent aussi moins vite et moins souvent.
      J’ai pas encore lu mais je met ici ce que je trouve sur les #outils, les #machines, la #technique et le #genre.
      – Paola Tabet, La Construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps https://lhomme.revues.org/6470

    • @koldobika tout à fait d’accord avec ta remarque sur le mot racaille.
      J’en ai profité pour aller voire la défintion et l’etymologie de ce mot et c’est une insulte classiste.
      http://www.cnrtl.fr/definition/racaille

      Péj. Partie du peuple la plus pauvre, considérée comme la plus méprisable . Synon. canaille, populace.C’est le bouleversement de tout ; la racaille va maintenant à la cour... Les seigneurs sont confondus parmi les va-nu-pieds (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 1, 1870, p. 196).Qu’ai-je côtoyé de plus repoussant que ce quartier de ville bâti (...). La racaille n’émergeait de ces profondeurs spongieuses que pour s’injurier d’une voix usée et sans colère véritable (Saint-Exup., Citad., 1944, p. 537).
      − P. ext. [S’emploie pour désigner de façon très méprisante un ensemble d’individus] Synon. crapule (vieilli), fripouille (vieilli).La racaille bourgeoise, révolutionnaire. C’est Masson (...) qui amène toute cette petite racaille académique ! (Goncourt, Journal, 1887, p. 641).Les notaires ? D’la racaille ! Des mecs qui prennent cent sous pour vous écrire deux lignes... (Benjamin, Gaspard, 1915, p. 94).Il leur fallait quelqu’un à qui s’en prendre, quelqu’un qu’on pourrait haïr sans danger (...) ceux qu’on appelait les dissidents, les réfractaires, les patriotes ou simplement les jeunes... la résistance, ce ramassis de vauriens, cette racaille, ces bandits, la résistance, que le diable l’emporte ! (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 410).
      − Rare
      ♦ Une racaille de + subst.Synon. une meute de.[Les] logeuses, [les] concierges, (...) toute une racaille de gens sinistres (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p. 197).
      ♦ [Désigne un, des individu(s)] Synon. de canaille.Ils ont mis une machine derrière le mur, ces racailles ! (Zola, Assommoir, 1877, p. 788).
      Prononc. et Orth. : [ʀakaj], [ʀakɑ:j]. Martinet-Walter 1973 [-a-], [-ɑ-] (14, 3). Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1140 rascaille agn. (Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 1822). Terme originaire des dial. agn. et norm. (supra, FEW t. 10, p. 89a et M. Nezirović , Le Vocab. ds deux versions de Roman de Thèbes, p. 140), dér., à l’aide du suff. péj. -aille , d’un *verbe *rasquer (cf. a. prov. rascar « râcler », Moissac, xves. ds Levy Prov.) corresp. à un a. fr. *rachier ; *rasquer est issu d’un lat. vulg. *rasicare « raser » (également att. par le cat. esp. port. rascar, vénit. lomb. raskar, REW3n o7074), fréquentatif formé sur rasus, part. passé du class. radere (d’où, également le dér. *ras(i)c(u)lare, v. raser). Fréq. abs. littér. : 84. Bbg. Dub. Pol. 1962, p. 395.

    • Je trouve que tout ca met bien en valeur le fait que les différents systèmes de dominations sont intermêlés en une sorte de meta-systhème, en ce moment j’appel ca #patriarKKKapitaloKKKolonialisme histoire de faire un tag pratique à utilisé :p
      Ce jeu de mot avec KKK n’est pas de moi, je l’ai vu sur des sites anarco-féministes et ca m’avais bien plu.
      Le dessin que je fait en ce moment parle un peu de ca. Je met un détail avec une photo moche de mon cru.


      #shamless_autopromo oh et puis j’ai mon tag perso grâce @intempestive #mad_meg ?

    • je reviens sur le texte de Paola Tabet ; La Construction sociale de l’inégalité des sexes. Des outils et des corps
      https://lhomme.revues.org/6470

      Paola Tabet élargit alors le débat. D’après elle, toute nouvelle technique plus sophistiquée ou perfectionnée est aussitôt confisquée par les hommes. Ainsi, chez les Baruya, l’introduction des outils en fer ou en acier a permis aux hommes d’améliorer leur travail et de gagner du temps, tandis que les femmes continuent à utiliser le bâton à fouir et les filets pour le transport et travaillent encore plus en raison de l’extension des terres cultivées (p. 59). Mais les hommes se sont-ils approprié ces nouvelles techniques parce qu’elles sont plus perfectionnées ou parce qu’il s’agit d’outils-armes ? À l’appui de sa thèse, l’auteur donne des exemples d’amélioration d’objets qui ne sont pas des armes. Dès qu’un progrès technique est introduit, les hommes s’attribuent l’instrument, affirme-t-elle. C’est le cas du moulin à vent ou à eau qui a remplacé la meule manuelle. C’est le cas du métier à tisser à pédales ou du tour de potier. Malheureusement, dans cette partie (pp. 62-68), les éléments statistiques manquent pour étayer la démonstration. Or, des exemples isolés ne peuvent servir de preuve. L’introduction de l’électroménager en Occident n’a pas vraiment incité les hommes à faire le ménage, la lessive et la vaisselle. Elle a par contre allégé les tâches domestiques des femmes, leur permettant d’y ajouter du travail salarié à l’extérieur. En d’autres termes, il s’est passé pour les femmes en Occident ce qui s’est passé pour les hommes baruya.

      Patrick Kaplanian qui a écrit ce résumé me semble manquer sa cible lorsqu’il prend l’exemple de électroménager en Occident. Électroménager domestique à destination des femmes est peu performant par rapport aux machines « professionnelles » qui sont celles utilisé par les hommes (souffleuses à feuilles, piano de cuisine des chef, cireuse dans les grandes surfaces qui ressemble à des tracteurs, nettoyant ménager plus efficace ...). Tout cela est bien sur plus polluant.

      Et aussi ce me fait pensé à la #pollution des cours d’eau aux œstrogènes qu’on impute aux femmes parce que quant on dit œstrogène on pense femmes, alors qu’en fait ces pollutions sont causé par les pilules que les agriculteurs donnent aux animaux et qui servent à augmenter la rentabilité et sont dosé pour des éléphantes. Ce qui permet au #Vatican (ou VatiKKKan ^^) de faire une attaque contre les femmes alors que les pollueurs sont les machos de la FNSEA.
      http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/01/05/le-vatican-denonce-les-effets-devastateurs-de-la-pilule-sur-l-environnement_
      C’est @anne qui m’avait expliqué cela

      ici avec l’exemple néerlandais, il est dit que la pollution hormonale des eaux est un peu provoqué par les déjections humaines mais que la pollution casé par l’élevage est 10 fois plus importante.
      http://www.iksr.org/uploads/media/Rapport_CIPR_186f_01.pdf

      Bien sur le Vatican va pas faire la leçon a ses meilleurs clients et préfère comme a son habitude pourrir les femmes.
      https://www.youtube.com/watch?v=4nRu4FnXpMw

    • « J’peux pas encaisser les drapeaux
      Quoi qu’le noir soit le plus beau.
      La Marseillaise, même en reggae,
      Ça m’a toujours fait dégueuler.

      Les marches militaires, ça m’déglingue
      Et votr’ République, moi, j’la tringle
      Mais bordel ! Où c’est qu’j’ai mis mon flingue ? »

    • Le sous-équipement technologique constant des femmes par rapport aux hommes révèle que les tâches sont dévolues aux femmes en fonction des outils, et non l’inverse. Les instruments de production-clés sont tenus par les hommes

      Nicole-Claude Mathieu, L’anatomie politique

  • Pour un universalisme émancipateur
    http://lahorde.samizdat.net/2015/06/25/pour-un-universalisme-emancipateur

    Nous avons reçu il y a un peu plus d’un mois un long texte signé Léo Picard, que vous trouverez ci-dessous, et qui, de façon argumentée et documentée, propose des pistes pour reconstruire un discours antiraciste et antifasciste. Alors que l’extrême droite mine partout le terrain, que ses idées se banalisent et que, entre nous, les raccourcis [&hellip

    #Argumentaires #Repères #antisémitisme #Charlie_Hebdo #islamophobie #racisme

    • Il faut une clarification préalable sur le terme même d’« islamophobie ». Pour certains courants de nos adversaires, toute critique de l’islam (croyance ou religion) ou de l’islamisme (courant politico-religieux) relèverait de l’islamophobie. On ne peut évidemment pas accepter ce type d’assimilation. On ne rejettera pas ici la critique de la religion, des croyances, encore moins celle de l’islamisme, bien au contraire. « Ceux qui pointent le fait qu’il y a un risque de pervertir le terme d’islamophobie pour faire taire toute critique de la religion musulmane ont raison sur le fond. Mais est-ce le terme ou certains de ses usages qui posent problème ? Faudrait-il alors bannir tous les mots susceptibles d’être instrumentalisés ? »[4]. Ce qu’il faut distinguer et combattre très explicitement, c’est l’islamophobie au sens du racisme antimusulman, c’est-à-dire l’infériorisation et le rejet des musulmans, réels ou supposés, du fait de leur religion. C’est avec ce sens que le terme est employé par nombre de militants sensibles à la montée du racisme en France, et c’est avec ce sens qu’il est employé dans ce texte.

      Même une fois d’accord sur ce que l’on veut dire, l’utilisation du terme est discutable. N’est-ce pas faire une concession aux courants islamistes et les appuyer que de dénoncer le racisme antimusulman plutôt que le racisme anti-arabe ?[5] Pour les islamistes, notamment pour les pouvoirs dictatoriaux islamistes dans de nombreux pays, assimiler les Arabes à l’islam, c’est-à-dire dénier le droit aux Arabes d’adopter une autre religion ou d’être athées, voire d’être homosexuels ou simplement partisans de mœurs plus libres, c’est un objectif politique de contrôle et de sujétion de la population à leur autorité, et qualifier d’« islamophobe » toute expression de racisme anti-arabe apporte de l’eau à leur moulin.

      L’islamophobie ne recouvre pas le racisme anti-arabe mais elle constitue, de fait, une forme de racisme qui s’est développée avec la croissance de l’expression publique de la religion musulmane. Son émergence correspond également à une mutation du racisme, passé d’une conception biologisante (haine des races inférieures qui menacent la pureté biologique de l’homme blanc) à un racisme culturel (haine des cultures inférieures qui menacent la culture occidentale). On ne peut pas nier que les attaques contre les mosquées ou contre des femmes voilées se sont multipliées ces dernières années, que les propos hostiles aux musulmans se multiplient, de la part de politiciens et d’intellectuels, abondamment relayés par les médias, sur Internet et sur les réseaux sociaux, ni que ces attaques relèvent d’attitudes racistes. C’est le racisme anti-arabe remis au goût du jour, quand une partie de la population arabe et de ses représentants politiques met en avant son appartenance à la religion musulmane. Mais bien entendu, si on veut éviter les risques d’instrumentalisation, il faut dénoncer à la fois l’islamophobie, le racisme antimusulman, et la xénophobie, qui inclut le racisme anti-arabe.

    • c’est un détail (car en effet l’islamophobie recouvre, entre autres, le racisme anti-arabe (y compris anti-arabes chrétiens ou athées), mais il s’attaque aussi aux noir.e.s musulman.e.s, et aux converti.e.s, surtout si ça se voit), mais le tortillage serait de nier que c’est au moins une nouvelle forme, voire la forme prépondérante que prend aujourd’hui le racisme anti-arabe et anti-noir...

    • Texte intéressant qui essaye d’allier des concepts contradictoires,
      typique d’une réflexion actuelle de la gauche, et qui semble sincère
      dans sa recherche, quoique encore pas tout à fait abouti...

      Quelques extraits me semblent encore gênant, résultant probablement
      d’une méconnaissance de l’islamisme et du coup de la difficulté de
      décrire ce que l’on veut combattre avec justesse :

      « L’islamisme est un courant politique réactionnaire, fascisant,
      historiquement appuyé par les puissances occidentales, et qui doit
      être clairement combattu. »

      Je crois que c’est simpliste. Parfois, c’est et ce fut vrai et
      parfois ça n’est pas le cas. L’islamisme du Hezbollah est clairement
      anti-occidental, comme l’était celui des frères musulmans du début.
      Comme le catholicisme a pu être du côté de Pinochet ou de Allende.

      Est-ce du au fait que ce texte a été écrit grâce à Léo, Delphine,
      Elisabeth, Fred, Jacques, José, Stéphane, Sylvie, Sylvie et Yann et
      que, sans vouloir faire mon Roberménard, il manque quelques Mohamed
      et Fatima pour donner quelques précisions et éclairages « de l’intérieur » ?

      #Islam #Islamisme #Hezbollah

    • Je pense effectivement que l’islamisme n’existe pas et que c’est un concept fourre-tout qui cherche avant tout à discréditer les mouvements que l’on qualifie d’islamisées. Il n’y a pas grand chose de commun entre le Hezbollah et l’Etat islamique, entre les Frères musulmans et Al-Qaida. Et, parfois, même des mouvements se réclamant de la même matrice, comme les Frères musulmans en Egypte et Enahda en Tunisie n’ont pas du tout les mêmes conceptions du pouvoir, de la laïcité, de la place de la religion. Il y a la conviction chez ceux qui évoquent à tout bout de champ l’islamisme et la charia, que l’on peut déduire du Coran, une théorie politique et une forme de pouvoir, alors que plus de quatorze siècles de pouvoirs se réclamant de l’islam montrent le contraire.

    • Je n’ai pas tout lu mais je ne vois pas ou l’auteur pose la question de savoir si l’islam est compatible avec l’idée de progrès. Je viens de finir le texte et à aucun moment il ne pose la question. C’est une question qui n’existe pas en dehors des manipulations des politiques et de la justification d’un racisme « culturel ».

    • L’auteur commence par ridiculiser celles et ceux qui utilisent le mot « progrès » dans un sens différent lorsqu’il s’agit d’islam ou du reste (les deux premiers paragraphes). « Progrès » dans le sens commun d’"émancipation face au pouvoir", sauf dans le cas de l’islam où cela voudrait dire « intégration au modèle occidental ».

      Dans un deuxième temps (le 3ème paragraphe), il affirme que l’islam (comme bien d’autres idéologies « progressistes ») peut être une idéologie « perturbatrice », au sens où plutôt que de s’adapter à la société dominante, elle propose un modèle alternatif.

      Je comprends qu’on ne soit pas forcément d’accord avec lui, et je ne pense pas d’ailleurs qu’il affirme que l’islam EST progressiste, mais qu’il peut l’être...

  • Ce n’est pas souvent que je vous renvoie à mon blog mais, pour ceux que ça intéresse, j’y ai retranscrit les allusions que Luz (dessinateur « survivant » de Charlie Hebdo) fait sur la Palestine, montrant ainsi qu’au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, les avis étaient parfois partagés, ambigus, complexes...

    ELO#200 - La catharsis de Luz
    Dror, Entre Les Oreilles, le 17 juin 2015
    http://entrelesoreilles.blogspot.fr/2015/06/elo200-la-catharsis-de-luz.html

    #Luz #Palestine #Charlie_Hebdo #dessins

  • “Ce livre est un essai sur le mensonge” | Espaces réflexifs
    http://reflexivites.hypotheses.org/7240

    La question du vrai et du faux, indissociable de la question des savoirs, de l’ignorance ou de l’aveuglement, est au cœur de la polémique née de la parution, le 7 mai 2015, du livre d’Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse. « Ce livre est aussi un essai sur le mensonge [1] », explique le chercheur, et c’est bien sans doute cette accusation de mensonge, de « fausse conscience » lancée aux personnes manifestant pour la liberté d’expression le 11 janvier, qui a suscité un émoi si vif : la presse écrite, les personnalités politiques et les collègues géographes, sociologues, politistes… tous sont très vite, parfois dès avant la sortie du livre, montés au créneau pour lui contester la validité d’une thèse qui, il est vrai, frappe fort : les manifestant.e.s du 11 janvier se seraient tout simplement trompés sur les motifs de leur mobilisation.

    Comment décrire ce qui n’a pas d’existence reconnue ? (1/2)

    http://reflexivites.hypotheses.org/7269
    http://seenthis.net/messages/380374
    "La possibilité de s’assembler autour de ce socle commun peut d’ailleurs expliquer en partie la puissance de la mobilisation : on défile plus volontiers pour des valeurs que contre des assassins. Emmanuel Todd ne nie pas ces valeurs ; comme tout le monde, il ne peut que les voir, tant elles ont été scandées et reprises dans les médias ; mais il considère que cet affichage généreux et « sympa » ne dit pas non plus tout des motifs qui ont rassemblé derrière Charlie ; pour atteindre l’autre côté du miroir, il faut déceler ce qui relève de l’implicite, de l’inavouable ou de l’inconscient. Ce qui serait de l’ordre des préjugés à combattre, et dont on se croit volontiers prémuni.

    [...]

    C’est aux chercheur.e.s, quand les statistiques et les mots font défaut, de procéder à la construction des « lunettes » permettant d’observer la réalité différemment. Pour cela, il faut qu’illes soient à contre-courant. S’illes se situent en dehors des statistiques et des catégories usuelles, c’est qu’illes ont aperçu une réalité à nul.le autre (ou du moins, à nulle majorité dominante) visible. C’est le cas d’Emmanuel Todd. Non qu’il soit le premier à parler d’islamophobie, loin de là ; mais il est parmi les premiers, il faut le reconnaître, à avoir vu celle qui agiterait les classes moyennes éduquées qui ont défilé le 11 janvier. C’est ici qu’il faut aborder l’autre difficulté de sa démarche : sa méthode hypothético-déductive"

    #Todd #Charlie #sociologie #mensonge

  • Où est #Charlie ? Ce que montrent réellement les cartes d’#Emmanuel_Todd

    Le livre d’Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse, paru il y a quelques jours a suscité de nombreuses controverses. Todd a cartographié les tailles des manifestations du 10 et 11 janvier en réaction à l’attentat de Charlie-Hebdo et du supermarché Hypercasher. Il a ensuite analysé les corrélations entre la participation aux manifestations avec des paramètres sociologiques et religieux pour les différentes villes françaises. Il en a tiré une interprétation à contre-courant des idées reçues.


    #cartographie #visualisation #critique_cartographique #France

  • Appel à contributions pour un numéro de Carnets de Géographes sur la géographie des émotions : « GÉOGRAPHIES, GÉOGRAPHES ET ÉMOTIONS »
    http://www.carnetsdegeographes.org/soumettre_article.php

    Alors que pendant longtemps les émotions ont été abordées à la marge de la réflexion dans les sciences humaines et sociales, et plus encore en géographie, les attentats perpétrés du 7 au 9 janvier 2015 dans la région parisienne ont remis avec force et violence cette question sur le devant de la scène. Ces événements ont en effet provoqué, en France et au-delà, des émotions individuelles et collectives multiples (tristesse, colère, peur, indignation, etc.), qui ont elles-mêmes suscité des manifestations spatiales diverses. Ces émotions se sont traduites aussi bien dans les espaces publics concrets (sous forme de dispositifs juridiques et sécuritaires limitant la libre circulation des personnes, de minutes de silence marquant la peine et le recueillement, de rassemblements contre la haine et la peur ou bien encore de marquages artistiques clamant la liberté d’expression), que dans les espaces publics virtuels (notamment par la diffusion massive des hashtag #CharlieHebdo et #JeSuisCharlie). Ces attentats nous ont rappelé à quel point les émotions participent de notre manière d’habiter, de nous déplacer, de pratiquer ou encore d’agir sur et dans l’espace.

    Cette forte imprégnation des émotions dans l’espace des sociétés a conduit à l’élaboration de champs de recherche, en sciences humaines et sociales, qui ont progressivement construit les émotions comme objets d’étude. La mobilisation des émotions a ainsi enrichi la sociologie à partir des années 1970 (Turner, Stets, 2005), autour des travaux d’A. R. Hochschild ou d’E. Goffman par exemple. Considérant que la culture et la socialisation participent au ressenti des émotions en permettant notamment de les nommer, ces dernières ont en effet été peu à peu appréhendées comme de véritables faits sociaux. Elles ont, à ce titre, été envisagées à la fois comme des « produits de l’emprise du monde social sur les individus » et comme « des influences en elles-mêmes de l’action et de l’interaction sociale », c’est-à-dire « comme des forces explicatives à intégrer à l’analyse de la dynamique sociale » (Bernard, 2015a). De la même façon, le rôle des émotions dans la construction du soi a marqué l’anthropologie depuis les travaux de M. Rosaldo (1980), notamment par une remise en question de « l’idée reçue selon laquelle les émotions seraient de l’ordre de l’intériorité, de l’irrationnel, de la nature » (Crapanzano, 1994). Cette approche montre combien les émotions ne questionnent pas seulement l’individu et la psychologie, mais participent du rapport de l’individu au collectif. L’appel de L. Febvre à une histoire de la « vie affective » ou encore les travaux de N. Elias (1987) ont également amené à la constitution d’une histoire des émotions (Deluermoz et al., 2013). Les émotions sont ainsi été abordées en fonction des évolutions qui ont marqué leurs expressions dans le temps et dans les cultures (Ermisse, 1994). Cette appropriation par la sociologie, l’anthropologie et l’histoire des émotions questionne leur statut dans les sciences humaines et sociales, et tout particulièrement en géographie. Comment les émotions peuvent-elles passer d’une mobilisation à la marge dans les sujets analysés, quand elles ne sont pas tout simplement rejetées comme un biais, à un objet géographique à part entière ? Plus généralement, la revendication d’un « emotional turn » par des géographes anglophones suffit-elle à faire des émotions un objet d’étude de la géographie ? Les émotions comme fait social appréhendé dans le passé et le présent des sociétés peuvent-elles être analysées en tant que fait spatial ? [...]

    #Géographie #Géographie_des_Émotions #Émotions #Emotional_Geography #Géographie_et_Émotions #Emotional_Turn #Tournant_Émotionnel #Appel_à_Contributions #Carnets_de_Géographes #Géographie_de_la_Peur #Géographie_de_la_Colère #Géographie_du_Plaisir

  • Le cas El Rhazoui révèle l’ampleur de la crise à « Charlie Hebdo » | Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/france/150515/le-cas-el-rhazoui-revele-lampleur-de-la-crise-charlie-hebdo?onglet=full

    Le courrier lui a été remis en mains propres le 13 mai par la nouvelle directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo, Marika Bret. La journaliste Zineb El Rhazoui lui signe une décharge, ouvre l’enveloppe sans savoir ce qui l’attend, et lit ce qui suit : « Madame, nous sommes contraints d’envisager votre licenciement pour faute grave. En conséquence, je vous convoque à un entretien préalable sur cette éventuelle mesure, le mardi 26 mai. » Comme c’est la règle, la salariée peut se faire assister par une personne de son choix. Mais attention. D’ici là, a écrit la DRH, « compte tenu de la gravité des faits je vous informe que vous ferez l’objet d’une mise à pied à titre conservatoire, à effet immédiat, pour le temps de la procédure ». Suit une formule de politesse, et la signature de ladite DRH.

    #charlie #Zineb_El_Rhazoui