• Ai-je le droit de critiquer « Charlie » ? (Saïd Benmouffok, Libération)
    http://www.liberation.fr/debats/2018/05/28/ai-je-le-droit-de-critiquer-charlie_1654792

    Lorsque l’#invective remplace l’#argumentation, lorsque l’#accusation est préférée à l’#écoute, alors, en effet, la #caricature tient lieu de #pensée. Sur un sujet aussi important pour notre avenir commun, nous avons le devoir d’exiger une élévation du débat public. Entre les partisans de la censure, et ceux qui ne sont plus « Charlie » qu’avec eux-mêmes, il est urgent d’ouvrir une voie raisonnable et enfin propice au dialogue.

    #islamophobie #Je_Suis_Charlie #voile

  • Laïcité : des enseignants victimes de la traitrise et de la lâcheté ? (Jean-Michel Zakhartchouk, Enseigner au XXI siècle)
    http://blog.educpros.fr/Jean-Michel-Zakhartchouk/2018/05/15/laicite-des-enseignants-victimes-de-la-traitrise-et-de-la-lachete

    L’auteur du blog, très ‘modéré’ habituellement dans son positionnement politique, critique le hors-série de #CharlieHebdo intitulé “Profs, les sacrifiés de la laïcité” (https://abo.charliehebdo.fr/boutique/horsseries/#modal-product687805) :

    Je ne nie pas certains phénomènes relatés dans ce numéro. Les dispenses abusives de piscine, ça existe, mais faire croire que les enseignants n’essaient pas de lutter contre ces phénomènes est vraiment à mille lieues de la réalité majoritaire (voir page 14 par exemple, un des nombreux témoignages qui mettent en cause les « collègues »). Ce que je conteste, c’est l’unilatéralisme, les effets d’accumulation et le refus de prendre en compte d’autres réalités.
    […]
    Car le professeur qui proteste contre cette idée, que défend-il ? Qu’il faudrait dire aux élèves que la science est supérieure à la religion ? C’est transformer dès lors la laicité en une machine de guerre anti-religieuse. Personne ne peut détruire l’idée qu’il y a un « dessein intelligent », mais personne ne peut établir de preuves divines dans la complexité de l’univers. Le tout est de bien séparer croyances (qui touchent au « pourquoi » métaphysique) et faits et explications scientifiques (où on est dans le comment). C’est bien le sens de la phrase : « éviter la confrontation ou la comparaison du discours religieux et du savoir scientifique » Quelques lignes plus haut, il est bien dit par ailleurs que « tout texte, toute œuvre peut être soumis(e) à l’examen et au débat », qu’il ne faut en aucun cas accepter intolérance et violence de la part des élèves ; tout cela dans l’esprit de la charte de la Laicité que le dossier semble considérée comme un texte hypocrite et dérisoire.
    […]
    Ce qui semble valorisé quand même dans ce dossier, c’est l’intransigeance qui seule serait payante : pas de mères voilées dans les sorties, pas de compromis concernant les absences lors des fêtes religieuses, pas de prise en compte de la part de provocation adolescente dans certains propos, et même pour l’un des témoins, approbation de la suppression des menus de substitution, tant pis si on est d’accord avec le FN. Il y a les « bons », victimes innocentes parce que défenseurs de la laïcité et en face les « méchants » qui tolèrent, qui justifient tout au nom des « arrangements », qui pactisent avec l’ennemi. Comme si les choses n’étaient pas plus compliquées, comme si un des objectifs que l’on doit rechercher, c’est que la laïcité, cette si précieuse laïcité (dont personne n’a le monopole), apparaisse comme libératrice et pas du tout comme une ennemie des religions.
    Jamais dans le dossier ne nous sont présentées des manifestations de rejet de la religion musulmane, le racisme semble absent, les discriminations inexistantes. Comme si cela ne nourrissait pas la propagande islamiste qui a tout intérêt à présenter la laïcité comme une machine de guerre antireligieuse. […]

    À noter que pour critiquer Charlie-Hebdo, il semble qu’il faut en passer par un gros paragraphe de précautions diverses et de justifications préliminaires. La phrase « journal, qu’on a parfaitement le droit de critiquer, lui qui, à juste titre, a toujours combattu les sacralisations et doit donc l’appliquer à son propre cas » est particulièrement révélatrice du caractère sacré de cet hebdomadaire aujourd’hui…

    À noter aussi, un nouveau guide de la laïcité à l’école paraît aujourd’hui écrit par le nouveau “Conseil des sages de la laïcité” instauré par l’actuel ministre :
    – Un nouveau guide offensif de la laïcité pour les établissements scolaires
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/05/30/01016-20180530ARTFIG00045-un-nouveau-guide-offensif-de-la-laicite-pour-les-

    #éducation #laïcité #islamophobie

  • GuedGued on Twitter :
    "On veut bien essayer de croire que #Charlie_Hebdo « n’a rien de #raciste, ni #islamophobe c’est de l’#humour » Mais même quand on demande à un dessinateur de Charlie Hebdo d’expliquer « l’humour » de leur dessin raciste, bah ça begaye très fort : https://t.co/xfjvzbkW4h"
    https://mobile.twitter.com/_Pourquoi/status/999242128789266433

    #petits #air_du_temps

    • Donc le but de la vidéo est juste de se galvaniser pas de reflechir. Elle n’est pas du tout informative. C’est de la propagande. On ira pas vérifier ce que dit Luz.
      Pour rapelle Luz et Riss sont les 2 derniers grand survivants. Désigner les cibles via ce genre de vidéo tronqué c’est assez cinique. Twitter à tjrs servi de defouloir haineux, pas très propice à la reflexion.

    • @aktivulo1 « Se galvaniser ? » je ne vois pas trop ce que ce terme vient faire là. C’est intéressant de connaître pourquoi ce dessin a été accepté. Quand on a la responsabilité de faire paraître du contenu qui sera vu par beaucoup de monde, c’est normal de s’expliquer quand on nous le demande, de répondre à des questions sur ce qu’on y perçoit et c’est si rare. D’autant plus que le journal touche de l’argent public n’est ce pas ?
      Sinon, la propagande c’est selon toi de faire une analyse d’image avec quelqu’un qui revendique la justesse d’un dessin qui pose de gros problèmes de racisme. OK, je pense qu’on n’a pas du tout la même définition du concept.
      Et tu voudrais vérifier quoi ? Je ne comprends pas ton propos en fait.
      Enfin, l’argument des survivants, franchement c’est le degré zéro de l’argumentation ça ! Et une belle technique de manipulation pour le coup. J’espère que Macron va pas survivre à un attentat sinon on est tous bons pour encenser sa politique xénophobe jusqu’à la fin de son mandat.

    • Quand on pose une question, on s’interesse à la réponse, vrai ?. Luz n’y réponds pas vraiment, donc la vidéo est là pour moquer son hésitation, il serait pris en ’flagrant délit’ de quoi d’ailleurs ? Pasâve c’est ’Excellent’ !

      Je ne vois pas beaucoup d’analyse. Par exemple, a-t on comparer ce dessin à d’autre dessin de Riss représentant un blanc ? Cela aurait risqué d’invalider le presupposé indépassable : Charlie est raciste.
      Une analyse requière un minimum de rigueur. Il ne suffit pas de recolter les indices qui vont dans notre sens et de feindre d’ignorer le reste.

      D’autre part, si le must révolutionnaire est de fantasmer sur les prochains meurtre de milices fascistes ayant le vent en coupe. Effectivement nous sommes sur des planêtes différente.
      Bon retour sur terre.

    • D’autre part, si le must révolutionnaire est de fantasmer sur les prochains meurtre de milices fascistes ayant le vent en coupe. Effectivement nous sommes sur des planêtes différente.
      Bon retour sur terre.

      Désolée mais je ne comprends pas du tout ce que tu écris et ton argumentation qui précède ne me convainc pas. Ça sent quand même beaucoup le rageux qui est deg que son poulain se soit fait choper lol
      Les planètes ne se rejoindront pas aujourd’hui ¯\(ツ)

  • Expérience douteuse sur l’esprit critique ( « Les étudiants face aux fake news ») Michèle Janss - 26 Mars 2018

    Les étudiant(e)s de l’université de Gand ont été soumis à une « expérience » sociale . Lors de trois cours différents, des professeurs ont soutenu des théories douteuses ou des affirmations provocantes dans un grand auditoire. L’objectif était de tester leur esprit critique.
     
    Un professeur expliquait que tout n’était pas forcément exact dans la théorie de l’évolution de #Darwin. Un autre a affirmé que les étudiants étaient devenus les esclaves de leur #smartphone. Et finalement, dans un cours d’entreprenariat, il a été affirmé de manière catégorique que les étudiants n’avaient pas d’idées et étaient incapables de mener à bien un projet d’entreprise.
     
    On s’étonne de la faiblesse des provocations. « Esclave de son écran, incapable, manque de créativité » les étudiants ont déjà dû entendre cela de la part de parents agacés ou des enseignants du secondaire. Ce sont des attaques verbales, pas vraiment de fausses affirmations. Quant à la théorie de Darwin, elle a, en effet, été critiquée à plusieurs reprises, entre autres pour sa dimension raciste, souvent oubliée (1).
     
    L’école a habitué les élèves à se taire.
    On voyait sur le visage des étudiants un réel désaccord, ils n’ont pas trop osé réagir. Si l’université de Gand voulait démontrer qu’il faut penser par soi-même et se méfier des « #fake-news », elle a surtout démontré que les étudiants n’osent pas s’opposer à l’enseignant qui les évaluera dans quelques mois, le #rapport-de-force n’étant pas en leur faveur. Cette « expérience » peut aussi montrer clairement qu’il n’est pas facile de s’exprimer devant un grand nombre de personnes et que le débat libre, éclairé n’est pas habituel dans les auditoires.
     
    Bernard Rey, chercheur en sciences de l’éducation à l’ULB, faisait lui aussi, le constat que les étudiants sont trop soumis et que l’école devrait ébranler les cerveaux, éveiller la curiosité, la réflexion et la remise en question (2).
     
    Si nous faisons bien le calcul, ces étudiants sont précisément ceux qui ont passé leurs études secondaires dans des écoles où il n’était souvent pas très bien vu de « ne pas être #Charlie » (3) ou de critiquer les politiques guerrières en cours. Ils ont plus certainement appris à se méfier, à se taire qu’à remettre en question les affirmations de leurs enseignants.
     
    Baisse de niveau ?
    Cette expérience ne démontre strictement rien par rapport aux « fake news » (4) ou à l’ #esprit-critique des jeunes. Par contre, elle témoigne du peu de rigueur des #enseignants qui ont imaginé cette farce et qui l’ont livrée à la presse. Si on peut se plaindre d’une possible baisse du niveau dans l’enseignement, il faut sans aucun doute se questionner sur le niveau de certains #professeurs pour en connaitre la cause.
     
    Michèle JANSS
    Source : https://www.investigaction.net/fr/experience-douteuse-sur-lesprit-critique
     1) Quiconque a vu un sauvage dans son pays natal n’éprouvera aucune honte à reconnaître que le sang de quelque être inférieur coule dans ses veines. J’aimerais autant pour ma part descendre du petit singe héroïque qui brava un terrible ennemi pour sauver son gardien, ou de ce vieux babouin qui emporta triomphalement son jeune camarade après l’avoir arraché à une meute de chiens étonnés, – que d’un sauvage … Charles DARWIN, La descendance de l’homme et la sélection sexuelle,1876.
    (2) Bernard REY (ULB) : « L’école aurait besoin de plus d’idées de 1968 », LE SOIR, mis en ligne le 9/03/2018
    (3) Souvenons-nous des questionnements qui semblaient insupportables à la ministre française de l’Éducation, Najat VALLEAU-BELKACEM
    (4) C’est ainsi que l’expérience a été présentée dans Le VIF, PARIS MATCH et L’ECHO : « Les #étudiants face aux fake news »
    Test de #soumission #université #Gand #pouvoir

  • http://www.lefigaro.fr/culture/2018/01/31/03004-20180131ARTFIG00112-piece-de-charb-charlie-hebdo-s-insurge-contre-une

    Pièce de Charb : Charlie Hebdo s’insurge contre une nouvelle demande d’annulation

    « Le prétexte invoqué est particulièrement nauséabond, puisqu’il établit un parallèle entre la violence criminelle des terroristes qui ont massacré la rédaction de Charlie Hebdo, dont Charb, le 7 janvier 2015, et les ‘‘violences racistes islamophobes’’ et leurs ‘’victimes’’ (...). Cet ouvrage radicalement antiraciste constitue une critique universaliste et humaniste de toutes les déviations religieuses. Il est inquiétant de voir des étudiants de l’enseignement supérieur affirmer des contre-vérités à propos d’un texte qu’ils n’ont manifestement pas lu », s’est exprimé par le biais d’un communiqué, le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, en précisant avoir soutenu à plusieurs reprises la représentation du spectacle tiré des écrits de Charb.s’épandraient ces idées nauséabondes ».

    #charb #charliehebdo #sud #paris7

    • « La justice ne consiste pas à se soumettre à des lois injustes, il est temps de sortir de l’ombre et, dans la grande tradition de la désobéissance civile, d’affirmer notre opposition à la confiscation criminelle de la culture publique. Lorsque nous serons assez nombreux de part le monde, nous n’enverrons pas seulement un puissant message de l’opposition à la privatisation de la connaissance, nous ferons en sorte que cette privatisation appartienne au passé. Serez-vous des nôtres ? »

      #université #édition_scientifique #articles_scientifiques #sci-hub #inégalités #partage #vidéo #film #culture_publique #désobéissance_civile #injustice #open_access #résistance #Carl_Malamud #jstor #MIT

      –-

      ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
      https://seenthis.net/messages/1036396

    • Petit message à celles et ceux qui ont mis une petite étoile à ce post (grand #merci @val_k d’avoir signalé cette vidéo !)... j’ai moi-même (et d’autres bien entendu) pas mal posté d’articles et documents sur l’édition scientifique sur seenthis, vous les retrouvez avec le tag #édition_scientifique. J’ai aussi du matériel stocké dans mon ordi, si jamais quelqu’un a envie de se pencher sur cette question qui devrait plus largement être débattue publiquement... A bon entendeur...

    • #Guerilla_Open_Access_Manifesto

      Information is power. But like all power, there are those who want to keep it for
      themselves. The world’s entire scientific and cultural heritage, published over centuries
      in books and journals, is increasingly being digitized and locked up by a handful of
      private corporations. Want to read the papers featuring the most famous results of the
      sciences? You’ll need to send enormous amounts to publishers like Reed Elsevier.

      There are those struggling to change this. The Open Access Movement has fought
      valiantly to ensure that scientists do not sign their copyrights away but instead ensure
      their work is published on the Internet, under terms that allow anyone to access it. But
      even under the best scenarios, their work will only apply to things published in the future.
      Everything up until now will have been lost.

      That is too high a price to pay. Forcing academics to pay money to read the work of their
      colleagues? Scanning entire libraries but only allowing the folks at Google to read them?
      Providing scientific articles to those at elite universities in the First World, but not to
      children in the Global South? It’s outrageous and unacceptable.

      “I agree,” many say, “but what can we do? The companies hold the copyrights, they
      make enormous amounts of money by charging for access, and it’s perfectly legal —
      there’s nothing we can do to stop them.” But there is something we can, something that’s
      already being done: we can fight back.

      Those with access to these resources — students, librarians, scientists — you have been
      given a privilege. You get to feed at this banquet of knowledge while the rest of the world
      is locked out. But you need not — indeed, morally, you cannot — keep this privilege for
      yourselves. You have a duty to share it with the world. And you have: trading passwords
      with colleagues, filling download requests for friends.

      Meanwhile, those who have been locked out are not standing idly by. You have been
      sneaking through holes and climbing over fences, liberating the information locked up by
      the publishers and sharing them with your friends.

      But all of this action goes on in the dark, hidden underground. It’s called stealing or
      piracy, as if sharing a wealth of knowledge were the moral equivalent of plundering a
      ship and murdering its crew. But sharing isn’t immoral — it’s a moral imperative. Only
      those blinded by greed would refuse to let a friend make a copy.

      Large corporations, of course, are blinded by greed. The laws under which they operate
      require it — their shareholders would revolt at anything less. And the politicians they
      have bought off back them, passing laws giving them the exclusive power to decide who
      can make copies.

      There is no justice in following unjust laws. It’s time to come into the light and, in the
      grand tradition of civil disobedience, declare our opposition to this private theft of public
      culture.

      We need to take information, wherever it is stored, make our copies and share them with
      the world. We need to take stuff that’s out of copyright and add it to the archive. We need
      to buy secret databases and put them on the Web. We need to download scientific
      journals and upload them to file sharing networks. We need to fight for Guerilla Open
      Access.

      With enough of us, around the world, we’ll not just send a strong message opposing the
      privatization of knowledge — we’ll make it a thing of the past. Will you join us?

      Aaron Swartz

      July 2008, Eremo, Italy

      https://archive.org/stream/GuerillaOpenAccessManifesto/Goamjuly2008_djvu.txt

      En français, notamment ici:
      https://framablog.org/2013/01/14/manifeste-guerilla-libre-acces-aaron-swartz

    • #Celui_qui_pourrait_changer_le_monde

      Aaron Swartz (1986-2013) était programmeur informatique, essayiste et hacker-activiste. Convaincu que l’accès à la connaissance constitue le meilleur outil d’émancipation et de justice, il consacra sa vie à la défense de la « culture libre ». Il joua notamment un rôle décisif dans la création de Reddit, des flux RSS, dans le développement des licences Creative Commons ou encore lors des manifestations contre le projet de loi SOPA (Stop Online Piracy Act), qui visait à restreindre les libertés sur Internet. Au fil de ses différents combats, il rédigea une impressionnante quantité d’articles, de textes de conférences et de pamphlets politiques, dont une partie est rassemblée ici. L’adolescent, qui était déjà un libre-penseur brillant, laisse progressivement place à l’adulte, toujours plus engagé, se prononçant sur des sujets aussi variés que la politique, l’informatique, la culture ou l’éducation, et annonçant nombre de questions débattues aujourd’hui. Tiraillé entre ses idéaux et les lois relatives à la propriété intellectuelle aux États-Unis, harcelé par le FBI à la suite d’un procès intenté à son encontre, Aaron Swartz a mis fin à ses jours à l’âge de 26 ans.

      http://editions-b42.com/books/celui-qui-pourrait-changer-le-monde
      #livre

      Avec cet intéressant débat sur seenthis : pourquoi ce livre n’est pas en open access ? Débat introduit par la question de @supergeante : « ça ne choque personne ? »
      http://seen.li/cpal

    • #Alexandra_Elbakyan, la Kazakhe pirate d’articles scientifiques

      Rebelles high-tech (4/6). L’ancienne étudiante en neurosciences a créé un site Web de mise à disposition illégale de rapports de recherche. Le monde entier y a accès, au détriment des éditeurs.

      En ce jour ensoleillé de juin, le parc boisé du -musée Kolomenskoïe, à Moscou, accueille le Geek Picnic, un festival techno artistique en plein air. Parmi la foule, une jeune femme ronde et souriante, à l’allure sage et modeste, parle devant une caméra pour une interview qui sera diffusée sur YouTube. Elle explique, une fois de plus, le fonctionnement de Sci-Hub, son site Internet de publication d’articles scientifiques gratuit et ouvert à tous. Alexandra Elbakyan, 28 ans, originaire du Kazakhstan, est inconnue du grand public. Mais sur les campus et dans les labos de recherche de nombreux pays, c’est une star.
      Avec 62 millions d’articles stockés et référencés, près de 700 000 téléchargements quotidiens et des millions de visiteurs réguliers sur tous les continents, Sci-Hub s’est imposé comme une source majeure de documentation scientifique. Dans les pays pauvres, c’est un outil quotidien pour les chercheurs qui n’ont pas les moyens de se payer les abonnements coûteux des services des grands éditeurs. Dans les pays riches, des chercheurs ayant accès aux services payants utilisent Sci-Hub car il est simple et accessible de partout, sans formalités. Seul problème : Sci-Hub est un site pirate, qui vole les articles aux éditeurs et enfreint toute une série de lois sur la propriété intellectuelle et la sécurité des réseaux. Alexandra Elbakyan est poursuivie par la justice américaine.
      La création de Sci-Hub remonte à 2011. Alors étudiante en neuro-sciences, Alexandra se fait remarquer pour ses recherches sur les ondes cérébrales, ce qui lui vaut d’être invitée à aller étudier en Europe et en Amérique. Mais lorsqu’elle rentre au Kazakhstan, elle n’a plus accès aux textes scientifiques dont elle a besoin – un seul article peut coûter entre 30 et 40 dollars (entre 25 et 35 euros). Un jour, elle s’aperçoit que des biologistes russes s’entraident discrètement et s’échangent des articles sans se soucier des problèmes de copyright. Elle décide d’étendre et d’industrialiser cette pratique en créant un serveur de stockage et de distribution pour toutes les disciplines. Très vite, elle reçoit le soutien de chercheurs occidentaux : des partisans du mouvement « Open Access », militant pour la libre circulation intégrale de l’information scientifique, ainsi que des auteurs s’estimant victimes du modèle commercial dominant (dans le monde scientifique, les auteurs donnent leurs articles gratuitement aux éditeurs privés, qui les revendent très cher aux autres chercheurs).
      Complicités et marché noir
      Parmi les admirateurs d’Alexandra, beaucoup travaillent pour des universités abonnées aux services payants, et certains décident de transmettre discrètement leurs identifiants et leurs mots de passe à Sci-Hub, qui peut ainsi récupérer des articles en se faisant passer pour eux. Quand un lecteur demande un article présent dans ses serveurs, il le reçoit aussitôt. Si Sci-Hub ne possède pas l’article, il va le chercher chez un éditeur grâce à un complice, l’envoie au demandeur, puis l’archive dans la base. Bien sûr, rien n’est simple. Alexandra Elbakyan reconnaît que « Sci-Hub se procure des mots de passe de nombreuses sources différentes », ce qui laisse supposer qu’elle s’approvisionne aussi auprès de hackeurs, qui savent subtiliser des mots de passe sans l’accord de leur propriétaire… Elle a également travaillé en liaison avec un site russe, LibGen, qui distribue toutes sortes de produits piratés, mais elle affirme que, désormais, elle est autonome : « J’ai passé un temps considérable à monter mes propres serveurs, pour stocker et envoyer les articles. »
      Une fois son site lancé, Alexandra entame des études d’économie et de droit : « Un temps, j’ai envisagé de travailler pour le gouvernement, afin de changer les lois sur le copyright. » Puis elle se tourne vers l’informatique et décroche un poste de recherche qui lui laisse le temps de se consacrer à son site : « A partir de 2014, j’ai réécrit tout le code et analysé les statistiques (…). J’ai noté quels étaient les éditeurs les plus demandés, et j’ai chargé tout leur contenu. » Côté finances, Alexandra reçoit des dons anonymes de la part de lecteurs reconnaissants. Par ailleurs, elle a découvert très tôt le bitcoin, et a su spéculer sur cette nouvelle crypto-monnaie : « J’ai acheté des bitcoins quand ils valaient 20 dollars, et, aujourd’hui, ils valent cent fois plus. Cela me permet de me financer. »
      Cela dit, Sci-Hub suscite l’hostilité de nombreux universitaires, bibliothécaires ou conservateurs qui font la chasse aux tricheurs : quand un compte se met soudain à charger de gros volumes de documents, il attire l’attention des administrateurs, qui peuvent intervenir. D’autre part, et surtout, les éditeurs ont déclaré la guerre à Sci-Hub, devenu pour eux une menace existentielle. Le plus actif est le groupe anglo-hollandais Elsevier, leader mondial du secteur. En 2015, Elsevier porte plainte contre Sci-Hub devant un tribunal fédéral new-yorkais. Sans se soucier des questions de territorialité, la justice américaine s’empare de l’affaire et accuse Alexandra de piratage, un crime puni d’emprisonnement. Le juge commence par bloquer l’adresse Sci-hub.org, qui dépend d’un prestataire américain, ce qui oblige Alexandra Elbakyan à créer une série de nouvelles adresses.
      « Proche de l’idéal communiste »
      Convoquée à New York par le juge, elle refuse de s’y rendre. Elle envoie au tribunal une lettre provocatrice, et décide de ne plus aller dans les pays susceptibles de l’extrader vers les Etats-Unis. Elle cache son lieu de résidence, délaisse les réseaux sociaux américains comme Facebook et se rabat sur le réseau russe VKontakte. En revanche, elle participe, par Skype, à des colloques organisés par des universités occidentales. Peu à peu, elle en vient à contester la propriété sous toutes ses formes : « Je me sens proche de l’idéal communiste. Chez les scientifiques, on peut clairement distinguer deux classes : ceux qui travaillent, les chercheurs, et ceux qui les exploitent, les éditeurs. La théorie communiste explique comment cela fonctionne, et pourquoi une révolution est nécessaire. »
      Le procès décuple la célébrité d’Alexandra. Des universitaires consacrent des thèses à Sci-Hub, des comités de soutien se forment sur Internet, des députés européens prennent sa défense. En décembre 2016, la revue scientifique Nature publie une liste de dix jeunes gens exceptionnels ayant fait progresser la science au cours de l’année. Alexandra Elbakyan y figure en bonne place – un effort méritoire pour Nature, qui appartient au groupe d’édition allemand Holtzbrinck, et fait partie des victimes de Sci-Hub. Dans la foulée, The Custodians, un groupe international de militants de l’Internet libre et d’artistes numériques, lance une campagne pour la nomination d’Alexandra Elbakyan au « Disobedience Award » : ce prix de 250 000 dollars est décerné par le MIT de Boston à une personne qui aura fait progresser le bien commun en désobéissant à une loi injuste, tout en restant « efficace, responsable et éthique ». Pour les admirateurs de Sci-Hub, Alexandra Elbakyan est la lauréate idéale. En face, ses détracteurs, notamment américains, élargissent le débat en lui reprochant de vivre en Russie. Ils font valoir qu’elle ne désobéit pas vraiment aux lois de son pays, et sous-entendent qu’elle bénéficie en sous-main de la protection du régime de Vladimir Poutine.
      Le 21 juin 2017, le tribunal new-yorkais condamne Alexandra Elbakyan et ses complices éventuels à verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à Elsevier. Il exige aussi que Sci-Hub cesse toute activité et détruise ses fichiers. En réponse, Alexandra publie, sur VKontakte, un texte sarcastique, en russe : « Encore une victoire de la liberté américaine et de la démocratie… Comment la lecture gratuite d’articles scientifiques pourrait-elle causer des dommages à la société et violer les droits de l’homme ? »
      Après six années de stockage intensif, 95 % des articles demandés par les lecteurs sont déjà dans sa base – désormais, le piratage sert surtout pour les mises à jour. -Selon une étude menée en 2017 par le bio-informaticien allemand Bastian Greshake, les plus gros utilisateurs sont désormais l’Iran, isolé par les sanctions internationales, la Grèce, toujours en faillite financière, plusieurs pays d’Amérique latine, plus l’Inde et la Chine, en bonne place à cause de la taille de leur population. Cela dit, l’Allemagne est aussi très présente : fin 2016, soixante universités allemandes ont décidé de boycotter Elsevier pour protester contre l’augmentation du prix des abonnements, et d’autres sont en passe de les rejoindre. Désormais, leurs chercheurs se procurent les articles dont ils ont besoin par d’autres moyens…
      Parfois, la machine semble s’emballer, hors de tout contrôle. Dans certains pays comme l’Iran, des serveurs aspirent des gros volumes d’articles de Sci-Hub, pour créer leurs propres bases de données à usage local. Ailleurs, des groupes organisés téléchargent tous les articles consacrés à la chimie : selon Bastian Greshake, cette discipline est désormais la plus demandée sur Sci-Hub. Le 23 juin 2017, l’American Chemical Society (ACS), qui gère les intérêts des ayants droit des articles de chimie, porte plainte à son tour contre Sci-Hub devant un tribunal de Virginie.
      Imperturbable, Alexandra répète qu’elle est à l’abri, « quelque part dans l’ancienne Union soviétique ». Elle réaffirme qu’elle n’a aucune relation avec les autorités et assure que son site n’est pas en danger : « Il a été conçu pour résister à la pression. » Elle étudie à présent l’histoire des sciences et s’intéresse à l’hermétisme médiéval, mais promet que Sci-Hub va continuer à croître et embellir.

      https://www.lemonde.fr/festival/article/2017/07/27/alexandra-elbakyan-la-kazakhe-pirate-d-articles-scientifiques_5165479_441519

    • J’ajoute ici un long texte sur #Aaron_Swatrz écrit àla suite de l’attentat contre #Charlie_Hebdo et qui fait un rapprochement important sur le sujet des dommages « collatéraux » de l’anti-terrorisme :
      #JeSuisParsNaturae
      https://pascontent.sedrati-dinet.net/index.php/post/2015/02/09/JeSuisParsNaturae

      Avant tout, j’aimerais confier ici ce qui a occupé mon dimanche 11 janvier 2015, alors que près de quatre millions de personnes descendaient dans la rue à Paris, en France et ailleurs. Sans m’étendre plus en avant sur mes sentiments personnels, ce jour-là je pleurais la mort d’Aaron Swartz, qui s’est suicidé jour pour jour deux ans plus tôt, à l’âge de 26 ans, suite aux persécutions dont il faisait l’objet de la part du département de la justice des États-Unis[1], pour avoir téléchargé, caché dans un débarras du MIT, des millions d’articles scientifiques.

      L’histoire d’Aaron Swartz est documentée dans un film que j’ai donc regardé ce dimanche et qui montre – c’est tout ce qui nous intéressera ici – comment ce jeune homme, plus impliqué que quiconque dans la défense de la liberté d’expression et l’accès à l’information, a été l’objet d’un acharnement judiciaire dont à la fois les responsables, les causes et les motivations nous ramènent au terrorisme proclamé de la tuerie à Charlie Hebdo. Bien que le mot ne soit jamais prononcé dans ce documentaire, la question du terrorisme y est omniprésente et constitue en fait la principale clé de compréhension de ce drame.

  • “Black Mirror” Reveals Our Fear of #Robots and Algorithms We Can’t Control
    https://theintercept.com/2018/01/07/black-mirror-season-4-netflix-metalhead

    The powerlessness many people feel in the face of new #technologies may have something to do with the undemocratic nature of their development. People naturally fear what they depend on but have no understanding or control over. In the last 10 to 15 years, many long-held social and political norms have been washed away by technologies that have helped contribute to a crisis of faith in American democracy. #Silicon_Valley companies have been remarkably opaque about the future implications of their research and development programs, which, among other things, many Americans plausibly believe will lead to the loss of their jobs.

    #algorithmes #démocratie #contrôle #impuissance

  • « Charlie Hebdo », #Hyper_Cacher : Paris commémore sobrement les #attentats_de_janvier_2015
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070118/charlie-hebdo-hyper-cacher-paris-commemore-sobrement-les-attentats-de-janv

    Le président de la République Emmanuel Macron, accompagné d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, devait se rendre dimanche 7 janvier sur les différents lieux parisiens des attaques, trois ans après les attentats contre #Charlie_Hebdo et l’Hyper Cacher, au cours desquels 17 personnes ont perdu la vie. À cette occasion, nous vous proposons de relire nos enquêtes les plus marquantes.

    #France

  • Où est Charlie ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070118/ou-est-charlie

    Ni l’esprit corrosif de #Charlie_Hebdo, ni l’esprit rassembleur du 11-Janvier n’ont soufflé sur la journée intitulée « Toujours Charlie », organisée par le #printemps_républicain, le Comité Laïcité République et la LICRA, moins intéressante pour ce qui s’y est exprimé que pour l’espace politique et médiatique qu’elle dessine.

    #France #Alexis_Lacroix #Brice_Couturier #Delphine_Horvilleur #Elisabeth_Badinter #Pascal_Bruckner #Raphaël_Enthoven

  • « Charlie Hebdo », #Hyper_Cacher : Paris commémore sobrement les attentats de 2015
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070118/charlie-hebdo-hyper-cacher-paris-commemore-sobrement-les-attentats-de-2015

    Le président de la République Emmanuel Macron, accompagné d’Anne Hidalgo, la maire de Paris, devait se rendre dimanche 7 janvier sur les différents lieux parisiens des attaques, trois ans après les attentats contre #Charlie_Hebdo et l’Hyper Cacher, au cours desquels 17 personnes ont perdu la vie. À cette occasion, nous vous proposons de relire nos enquêtes les plus marquantes.

    #France #attentats_de_janvier_2015

  • 7 janvier 2015 : la Rédaction de #Charlie_Hebdo est décimée par un #attentat. Parmi les victimes, #Bernard_Maris, universitaire, #économiste, essayiste et journaliste. Ses choix iconoclastes l’ont conduit à dénoncer la pensée économique dominante.

    http://sms.hypotheses.org/3383

    #économie, #libéralisme, #Keynes, #société, #oncle_bernard

    • Référence à l’humour « ménardesque » ici :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/12/11/plusieurs-plaintes-deposees-contre-robert-menard-apres-une-campagne-d-affich

      Le maire de Béziers, soutenu par le Front national lors de son élection, en 2014, a dénoncé sur son compte Twitter des réactions « outrées et paranoïaques », qui « en disent long sur l’ordre moral qui plombe le pays ». « C’est de l’humour. Dans ce cas, il faut interdire Charlie Hebdo et brûler les revues Hara-Kiri », a-t-il également déclaré à l’Agence France-Presse.

      #immondice

      Et donc #cojones

    • Je viens de recevoir un mail du jury déontologique publicitaire qui dit ne pas être compétent parce que c’est pas de la pub mais de la propagande politique.

      Madame, Monsieur,

      Nous accusons réception de votre plainte, qui a retenu toute notre attention.

      Nous vous informons toutefois que sa recevabilité est soumise aux règles qui régissent la compétence du Jury de déontologie publicitaire. Or celle-ci est définie par les dispositions de son Règlement intérieur, dont l’article 3 prévoit que :
      « Le JDP intervient à la suite de plaintes portant sur des publicités effectivement diffusées, au cours des deux mois précédant la réception de la plainte, sur le territoire français, que ces publicités présentent ou non un caractère commercial, à l’exception du traitement des plaintes transfrontalières (…) Ses avis concernent uniquement le contenu des messages publicitaires diffusés et ne portent, ni sur les produits ou services concernés, ni sur la pratique ou les mérites des organismes ou personnes qui ont participé à leur élaboration. / Le Jury n’est pas compétent pour se prononcer sur la propagande électorale, sur les tracts et sur autres documents politiques ou syndicaux. »
      En l’espèce, votre plainte porte sur la diffusion d’une campagne de communication, réalisée à l’initiative de la Mairie de Béziers, par voie d’affichage municipal.

      Du point de vue de l’application des règles de déontologie publicitaire, les visuels en cause, qui associent, d’une part, l’image d’une femme ligotée sur une voie de chemin de fer, avec un train à vapeur apparaissant au bout de la voie, au slogan « Avec le TGV elle aurait moins souffert », d’autre part l’image de jambes de femme écartées dont semble être sorti un TGV, au slogan « TGV Occitanie, alors t’accouches ? », seraient apparus à l’évidence comme non conformes aux dispositions contenues dans la Recommandation de l’ARPP « Image et respect de la personne » et dans le Code ICC consolidé sur les pratiques de publicité et de communication commerciale, qui énoncent les principes élémentaires de respect de la dignité et de l’image de la personne, de non incitation à la violence ou à des comportements préjudiciables à la sécurité.

      Cependant, cette campagne publicitaire, dont l’objet est de dénoncer l’absence de desserte de la région par une ligne de trains à grande vitesse, revêt un caractère politique. Le Jury de déontologie publicitaire n’est par conséquent pas compétent, en vertu de l’article 3 de son règlement intérieur, précité, pour se prononcer sur les visuels en cause qui relèvent du champ des « documents politiques » au sens de cet article.

      En application de l’article 12 du Règlement intérieur du Jury, votre plainte ne pourra donc pas être soumise à ses membres pour délibération.

      Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez à notre instance et vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.

      Sophie-Justine LIEBER
      Présidente du JDP

  • Retour sur nos enquêtes : Ramadan, « Charlie », Valls, nos explications
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221117/retour-sur-nos-enquetes-ramadan-charlie-valls-nos-explications

    Vidéo dans l’article Retour sur trois semaines d’une polémique médiatique et politique d’une rare violence. Avec Fabrice Arfi, Carine Fouteau, Jade Lindgaard, Edwy Plenel. Débat animé par François Bonnet
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    #France #Charlie_Hebdo #Manuel_Valls #Mediapart #tariq_ramadan

  • Valls tente de se construire un espace politique avec l’affaire Ramadan
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171117/valls-tente-de-se-construire-un-espace-politique-avec-laffaire-ramadan

    Manuel Valls sur BFMTV le 15 novembre 2017 L’ancien premier ministre saute d’un plateau télé à une radio pour dire tout le mal qu’il pense de Mediapart et d’Edwy Plenel, entre autres. Son offensive pour remettre les questions de la laïcité et de l’islam au centre du débat remonte à quelques semaines. Jusqu’à demander désormais à Emmanuel Macron de se prononcer.

    #France #Charlie_Hebdo #Edwy_Plenel #laïcité #LREM #Manuel_Valls #PS

  • La « une » de #Charlie_Hebdo moquant le théologien #Tariq_Ramadan prouve – c’est la énième fois ! – que caricature et turgescence ne suffisent pas à produire une pensée critique mordicante, qui attaquerait l’idéologie dominante dans ses parties sensibles.

    https://lignesdeforce.wordpress.com/2017/11/03/caricaturer-nest-pas-toujours-penser

  • L’édito à charge de « Charlie Hebdo » contre la PMA et la GPA - 20 septembre 2017 - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170920.OBS4922/l-edito-a-charge-de-charlie-hebdo-contre-la-pma-et-la-gpa.html

    « L’exiger [la PMA, NDLR] pour tous au nom de la ’justice sociale’, comme le revendique Marlène Schiappa, est parfaitement absurde. Sauf à considérer qu’il y a bien un ’droit à l’enfant’ – ou plutôt à un droit à produire des enfants – et que l’on veut absolument, quel qu’en soit le prix, promouvoir une société où un gosse, c’est comme un Rolex, si on n’en a pas un à 40 ans, c’est qu’on a raté sa vie. Ne serait-il pas plus simple, et pour le coup, plus juste d’avoir enfin le courage politique de dire que ne pas avoir d’enfant(s) n’est pas une maladie grave ? »

    #charlie #manif_pour_tous #sexisme #homophobie #misogynie #PMA #GPA

    Le lectorat de Charlie Hebdo est aujourd’hui très à droite : https://www.actionfrancaise.net/2017/09/21/charlie-hebdo-contre-pma

    • Le fait de jouer sur la confusion entre PMA et GPA est du pur sabotage. Personne ne défend la GPA à part quelques gay prostitueurs misogynes, mais la PMA par contre est une réalité sociale pour de nombreuses femmes, hétéros et lesbiennes qui y ont recours largement via les pays limitrophes, ainsi que pour les nombreux enfants nés de cette manière. Le fait que politique et médias présentent toujours ces deux acronymes ensemble n’a pas d’autre but que de disqualifier la PMA. Ce confusionnisme sert à perpétrer la domination masculine sur les corps des femmes et sur leurs enfants. Les hommes refusent par tous les moyens de lâcher le moindre pouvoir, même sur le plan symbolique les hommes refusent tout changement (par exemple ils donnent encor leur patronyme alors que symboliquement c’est le nec plus ultra de la domination masculine).

      La PMA, procréation médicalement assisté est un accronyme trop flou qui inclu la GPA gestation pour autrui. Il faut parler en fait d’IAD (insémination par donneur anonyme) ou de FIV (fécondation in vitro) qui sont les techniques que réclament les femmes et pas les hommes. La GPA est une forme de prostitution de la gestation qui ne doit pas être confondue avec l’IAD et la FIV.
      Arrêtons ce confusionnisme entre PMA et GPA qui ne sert que les intérêts masculins (des réactionnaires de droite et de gauche aussi bien que les gay prostitueurs qui exigent l’accès aux uterus de femmes pauvres). Il est temps que les gens qui entretiennent ce flou soient disqualifiés. Et si le gouvernement entretiens ce flou c’est en tout connaissance de cause pour pourrir le débat et occupé les gens dans des querelles sans fin et faire passer leur programme de casse sociale pendant la diversion.

  • Le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant LVDN - Lakhdar Belaïd - 19 Octobre 2017

    Après les débats en septembre puis le délibéré rendu le 9 octobre dernier, le procureur de Lille fait appel dans l’affaire Hermant.

    Le 9 octobre dernier, le tribunal de Lille condamnait Claude Hermant, 54 ans, à sept ans de prison. Sa femme, Aurore Joly, écopait de cinq années, dont trois avec sursis. Le premier est une ancienne figure de l’ultra-droite identitaire régionale. Il est resté incarcéré. Son épouse a conservé la liberté. Avec huit autres prévenus, ils avaient comparu pour des achats ou des ventes d’armes de guerre importées de Slovaquie.


    Condamné à sept ans de prison
    Contre Hermant, le parquet avait réclamé dix ans de détention et une très forte amende. L’homme avait finalement été puni de sept années et de 30.000 € d’amende. Gestionnaire d’un snack à Lille, sa femme avait reçu une peine aménageable hors détention. Les deux procureurs de l’audience avaient réclamé six ans «  secs ».

    Soupçonné d’avoir servi d’intermédiaire entre le réseau Hermant et le tueur de l’Hyper Cacher Amedy Coulibaly, le Roubaisien Samir Ladjali a lui été condamné à cinq ans de détention. Le ministère public en avait réclamé six. Enfin, il y a Sébastien L. Ce douanier était jugé pour un achat d’arme à titre personnel. Tablant sur une relaxe, il avait finalement été condamné à huit mois avec sursis. Pour lui aussi, le procureur de la République réclame un retour dans le prétoire. Dans ce dossier, Hermant a toujours assuré avoir agi en infiltré de la gendarmerie.

    http://www.lavoixdunord.fr/249333/article/2017-10-19/le-procureur-de-lille-fait-appel-dans-l-affaire-hermant

    A propos de cette affaire, sur SeenThis
    https://seenthis.net/messages/630556
    https://seenthis.net/messages/629894
    https://seenthis.net/messages/628959
    https://seenthis.net/messages/628814
    https://seenthis.net/messages/595871
    https://seenthis.net/messages/593629
    https://seenthis.net/messages/577558

    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #gendarmerie #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • La défense torpille les certitudes de l’accusation et plaide la relaxe envers l’« indic » Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/219140/article/2017-09-16/la-defense-torpille-les-certitudes-de-l-accusation-et-plaide-la-relaxe-

    Pour l’avocat de Claude Hermant, un « indic » des douanes puis des gendarmes poursuivi pour trafic d’armes en bande organisée, dont six ont servi à Amedy Coulibaly dans l’attentat de l’Hyper Cacher, a plaidé samedi à Lille la relaxe de son client. Le jugement a logiquement été mis en délibéré. Décision dans trois semaines.

    Claude Hermant, 54 ans, figure de l’extrême droite identitaire lilloise, en détention provisoire depuis janvier 2015, est le principal mis en cause dans cette méandreuse affaire comptant dix prévenus et portant sur quelque 500 armes , jugée en correctionnelle après deux ans et demi d’instruction.

    Sept heures de plaidoirie sans pause déjeuner : le dernier jour du procès de Claude Hermant et de ses présumés complices a connu un épilogue étonnant. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle les conseils de la défense ont avoué être restés sur leur faim. Non.

    « C’était le bal des faux culs »

    C’est plutôt sur la qualité des débats et, notamment, de la déposition des gendarmes entendus à huis clos. « C’était le bal des faux culs, ils nous ont pris pour des truffes » , a ainsi résumé en termes colorés Me Maxime Moulin, l’avocat de Claude Hermant, lequel a toujours affirmé avoir travaillé pour la gendarmerie à infiltrer le milieu. « Quand on ment sous serment, ça s’appelle un parjure », a grondé Me Chérifa Benmouffok, avocat de Samir Ladjali, accusé d’être le maillon entre Hermant et Coulibaly, l’auteur de l’attentat de l’Hyper Casher.

    Me Muriel Cuadrado pouvait bien sourire. « C’est la première fois dans ma carrière, qui est pourtant longue, que je vois la police téléphoner à un présumé gros trafiquant d’armes de guerre pour qu’il se présente le lendemain de lui-même dans leur service ! En fait, il s’agissait surtout de prévenir Claude Hermant pour qu’il s’enfuit le plus loin possible. Au Congo, par exemple. C’est clair qu’on a voulu protéger l’institution après la tuerie. »

    « Qu’on m’apporte une preuve »
    Sinon, l’accusation en a pris pour son grade dans des proportions aussi larges que celles des épaules de Claude Hermant. « Cette affaire, a torpillé Me Benmouffok, est une insulte à notre démocratie, à notre constitution, à notre code et à nos valeurs. » C’était dit. Dès l’heure du petit-déjeuner, Me Pascal Leroy avait planté le décor : « Qu’on m’apporte une preuve, une seule preuve, il n’y a rien, que des estimations. » Ce à quoi Chérifa Benmouffok ajoutait : « je n’ai vu et entendu que des sous-entendus, c’était truffé de contradictions, absurbe et ubuesque. » Conseil d’Aurore Joly, la compagne d’Hermant, Me Guillaume Ghestem s’interrogeait lui-aussi : « j’aurais aimé qu’on me démontre où se trouve l’association de malfaiteur ? »

    Premier avocat à être entré dans ce dossier il y a près de trois ans et dernier à plaider ce samedi, Maxime Moulin a, comme ses confrères, entraîné le tribunal sur le terrain du doute. Et principalement sur celui des armes de son client qu’il qualifiait « d’objets juridiques non identifiés. »

    Ce très long plongeon dans les abysses du droit communautaire aura-t-il été efficace ? Marc Trévidic et ses assesseurs le diront lundi 9 octobre à 14 h.
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    Dix ans de prison requis contre Claude Hermant
    http://www.lavoixdunord.fr/218486/article/2017-09-15/dix-ans-de-prison-requis-contre-claude-hermant

    « Manipulation, immense escroquerie, mensonges… » Il s’agit d’un procès pour trafic d’armes. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande, est soupçonné d’en avoir importé au moins 250 armes entre 2013 et 2015.
    . . . . .
    Le Lillois a, dit-il, été un indicateur de la gendarmerie. Fort de ce statut, le prévenu a fourni des armes à des membres de la pègre afin de mieux infiltrer celle-ci. « Il y aurait donc déni de la collaboration de Claude Hermant à l’œuvre de justice », ironise le magistrat.
    . . . . .
    près de soixante vidéos de rencontres avec des enquêteurs auraient été réalisées. « Au final, il n’y en a qu’une » , rappelle le procureur. Celle-ci représente un douanier filmé à son insu, également poursuivi pour avoir acquis une arme à « titre personnel », ayant utilisé Hermant comme informateur.
    . . . . . .
    « Hermant a été aviseur des douanes de 2010 à 2012, rappelle Jean-Philippe Navarre. Pour combien d’affaires ? Zéro. »
    . . . . .
    il a été indicateur très actif de la gendarmerie, laquelle l’aura finalement lâché par peur des ricochets des attentats de Paris de janvier 2015. Au moins cinq armes passées par le système nordiste ont, estiment les enquêteurs, atterri dans les mains d’Amedy Coulibaly.
    . . . . .
    Selon Hermant, les gendarmes lui ont donné un accord pour « travailler sur Samir L. », également dans le box. « Dans les rapports de contact (rédigés par les militaires), dans les mails (échangés par les enquêteurs et leur indicateur), le nom de Samir L. n’est pas cité une seule fois »
    . . . . .
    Hermant, un infiltré ? « De la poudre de perlimpinpin !
    . . . . .
    dix ans de prison demandées contre Claude Hermant.
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    Claude Hermant, au fil des audiences
    http://www.lavoixdunord.fr/218720/article/2017-09-15/claude-hermant-au-fil-des-audiences
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    À 54 ans, Claude Hermant présente un CV aussi impressionnant que sa carrure d’Hercule. Le patron de la Frite rit, rue Solférino, assure avoir été mercenaire. Pour avoir guerroyé en Croatie dans les années 1990 ou encore au Zaïre (actuel République démocratique du Congo). Le Lillois se présente également comme un ancien du DPS, le service d’ordre du Front national. Enfin, cet ancien animateur du lieu de vie identitaire la Maison Flamande est fiché S
    . . . . . .
    Incarcéré depuis début 2015, cet étrange prévenu au casier judiciaire vierge assure avoir été lâché par la section de recherche de la gendarmerie. Hermant jure avoir travaillé avec ses enquêteurs. Mission : faire venir de Slovaquie des armes de guerre démilitarisées pour les revendre à des truands.
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    Une partie de cet arsenal atterrira entre les mains d’Amedy Coulibaly. Et là, grosse panique chez les gendarmes qui lâchent Hermant. Voilà la version hurlée par ce dernier depuis son interpellation.

    Quand il prend enfin la parole face à un enquêteur ayant été son officier traitant, c’est (surprise !) pour défendre un douanier (également poursuivi) qu’il aura filmé (à son insu) manipulant une arme de guerre. « À une époque, je me méfiais de lui, lance le prévenu aux juges. Ce n’est plus le cas. Je m’aperçois qu’il était malmené par sa hiérarchie. » Douanier ou gendarmes, ses ex-agents traitants sortent secoués de leur interrogatoire.
    . . . . . .
    « Je suis un spécialiste de l’infiltration », insiste Hermant. Et de donner l’exemple d’un trafic d’armes qu’il aurait aidé à démanteler il y a quinze ans. D’extrême droite, Hermant ? « J’ai infiltré des réseaux nazis pour les casser, assure le Lillois. L’idéologie nazie, je la vomis. L’idéologie d’extrême droite, je la vomis. L’idéologie d’extrême gauche, je la vomis ! » On passe de la nébuleuse au brouillard.

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    #claude_hermant #extréme_droite #armes #Amedy_Coulibaly #Hyper_Cacher #attentats #police #douane #indicateurs #balance #ultradroite_lilloise #Trevidic #identitaires #Lille #troisième_voie #Hervé_Rybarczyk #Ashtones #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo #Facholand

  • Affaire Hermant : Trafic d’armes, un procès sous très haute surveillance à Lille 11 septembre 2017 - Lakhdar Belaïd
    http://www.lavoixdunord.fr/216128/article/2017-09-11/trafic-d-armes-un-proces-sous-tres-haute-surveillance-lille

    À partir de ce lundi, et toute la semaine, le tribunal correctionnel de Lille se penche sur l’affaire Hermant. Cette figure de l’ultra-droite identitaire est soupçonnée d’avoir alimenté le marché parallèle en armes de guerre. Lui assure avoir travaillé pour des services de sécurité qui l’auraient finalement « lâché ». Dans un dossier où plane le fantôme d’Amedy Coulibaly, Hermant annonce des révélations fracassantes à l’audience. Info ou intox ?

    Claude Hermant passe difficilement inaperçu. Géant au crâne rasé, cet ancien militaire est également doté d’une voix qui porte. Avec Maxime Moulin et Guillaume Ghestem, ses avocats, Hermant, 53 ans, a fait convoquer cinq gendarmes, dont un colonel, pour une explication publique face au président Marc Trévidic. Quelques policiers devaient visiblement également faire partie de la liste. Ils ont finalement été écartés.

    Déclarations « évolutives »
    Le 20 janvier 2015, la douane interpelle une jeune femme. Elle a réceptionné un colis expédié de Slovaquie et contenant des pistolets-mitrailleurs CZ neutralisés. L’affaire Hermant débute. Avec sa femme, ce responsable d’une friterie rue Solférino à Lille, la Frite rit, s’occupe également de la société Seth Outdoors. Celle-ci est en lien avec une compagnie slovaque, AFG, spécialisée dans le négoce d’armes de guerre d’Europe de l’Est démilitarisées.

    Claude Hermant est soupçonné d’en avoir importé pour ensuite les remettre en état avant de les proposer sur un marché occulte, celui des truands. Entre son interpellation et son procès, Hermant, qui rappelle volontiers avoir été membre du DPS, le service d’ordre du Front national, évolue dans ses déclarations. Selon nos informations, quand le suspect admet des remilitarisations, avant de se rétracter, c’est, dit-il, pour aider les autorités à infiltrer le milieu.

    Un ajournement ?
    Assurée par la police judiciaire de Lille, l’enquête est d’autant plus sensible que le fantôme d’Amedy Coulibaly planera sur le prétoire lillois. Cinq armes passées par le Nord ont été retrouvées auprès du tueur de l’Hyper Cacher à Paris (9 janvier 2015). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les avocats de Claude Hermant entendent réclamer un ajournement du procès.

    Deux enquêtes en cours, dont l’une implique deux femmes interpellées à Roubaix, creusent la piste des fournitures au terroriste parisien. Mes Moulin et Ghestem ne comprennent pas pourquoi le cas de leur client est traité à part.

    À compter de ce lundi, le palais de justice de Lille sera bunkerisé, avec double portique, etc. Le contenu des débats sera, lui aussi, scruté à la loupe.

    Où sont donc passées les armes ?
    En décembre 2013, la Sûreté urbaine de Lille investit un appartement de la rue Jules-Guesde, dans le quartier lillois de Wazemmes. Les policiers récupéreront des stupéfiants, un pistolet-mitrailleur Skorpio et deux chargeurs. Selon nos informations, l’ADN de Claude Hermant aurait été trouvé sur l’arme.

    En décembre 2014, la police judiciaire intercepte un véhicule sur le parking du supermarché Match de Tourcoing et met la main sur quatre fusils-mitrailleurs et des munitions. Selon nos informations, le numéro de téléphone d’Hermant aurait été trouvé dans le répertoire de l’un des interpellés et les armes auraient été commandées en novembre 2014 par Seth Outdoor.

    L’une des questions du procès sera : jusqu’où les armes importées se sont-elles propagées ? Soupçonné d’avoir notamment préparé l’attaque d’un centre fort (qui détient des espèces), Samir L., défendu par Cherifa Benmouffok, rétorquerait avoir simplement envisagé le rachat de la Frite rit, snack désormais célèbre de la rue Solférino.

    #Claude Hermant #Amedy_Coulibaly #attentats #Lille #ultra-droite #extrême-droite #identitaire #gendarmes #douaniers #La_citadelle #collusion #etat_d’urgence #charlie_hebdo

    • Agents de l’ombre ou ombre sur les agents ? de police 10 Septembre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/216124/article/2017-09-10/agents-de-l-ombre-ou-ombre-sur-les-agents

      Les échanges dans la grande salle du palais de justice devraient tourner sur le trafic d’au moins 150 armes, peut-être 250, du pistolet au fusil d’assaut. Un tel négoce clandestin (entamé en décembre 2013) a-t-il été couvert par les services de sécurité ?

      Des échanges de mails démontreraient que Claude Hermant a bien travaillé pour des enquêteurs de la gendarmerie, étant même enregistré comme tel en 2013. L’un de ses anciens correspondants aurait farouchement nié avoir donné l’ordre à Hermant d’acheter des armes et très fermement certifié n’avoir jamais été informé de ces opérations. L’ex-responsable du lieu de vie identitaire la Maison flamande (aujourd’hui fermé) assurerait, lui, le contraire. Cette semaine, il sera question des relations entre Hermant et Samir L. Ce Roubaisien de 32 ans est soupçonné d’avoir livré des armes à Amedy Coulibaly. Hermant a-t-il « traité » Samir L. pour le compte des gendarmes ? Sur cette question, le face-à-face gendarmes-prévenu risque d’être animé.

      Claude Hermant aurait aussi été indic des douanes. Dix personnes sont convoquées devant les magistrats. Parmi elles, la femme de Claude Hermant. Ou encore un douanier, défendu par Emmanuel Riglaire. Le fonctionnaire serait un adepte du survivalisme, pratique chère à Claude Hermant. Durant les débats, le douanier rétorquera visiblement avoir rejoint cette doctrine pour… infiltrer le cercle d’un Hermant jugé au final peu fiable, par ses services, en tant que « collaborateur ». L’agent poursuivi se retrouve aujourd’hui soupçonné d’acquisition et de détention d’armes de guerre. Enfin, au moins un autre prévenu dans ce dossier aurait été informateur de la police avant d’être radié. Pour sa part, Claude Hermant assurerait avoir réalisé des vidéos de ses rencontres. Ces films auraient aujourd’hui disparu.

    • Lille : Les identitaires  : Le « beau bar » de Génération identitaire La Brique

      Chaque vendredi soir, à partir de 19 h, les client.es-membres du bar La Citadelle sirotent des bières dans un décor rustique : feuilles de houblon suspendues au-dessus du comptoir, drapeaux flamands, tables en bois et statue de Jeanne d’Arc. Sept mois après l’ouverture officielle de ce local affilié extrême droite, petit retour sur quelques uns des agissements sur lesquels le bar construit son réseau via la figure centrale de son boss, Aurélien Verhassel.
       

      Officiellement, le patron du 8 rue des Arts, Aurélien Verhassel, prétend qu’il est consultant en com’ politique pour « des élus à l’aile droite des Républicains » et qu’il fait copain-copain avec des « jeunes UMP ».
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      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/894-le-beau-bar-de-generation-identitaire

    • Premier jour du procès Claude Hermant Par Lakhdar Belaïd - 11/09/2017

      http://www.lavoixdunord.fr/216369/article/2017-09-11/premier-jour-du-proces-claude-hermant-sous-un-feu-roulant

      Le procès s’annonçait riche en surprises. Certaines ont vraiment pris les observateurs… par surprise. Claude Hermant, ancien animateur du lieu de vie identitaire La Maison Flamande, homme qui se présente volontiers comme ex-membre du DPS, service d’ordre du FN, comparait pour la vente de (au minimum) 246 armes de guerre entre 2013 et 2015.

      Depuis plus de deux ans, ce colosse de cinquante-quatre ans assure avoir travaillé en tant qu’agent infiltré au profit de la gendarmerie, avant d’être lâché. Visiblement, jure Hermant, après que les attentats de Paris ont provoqué une panique générale parmi les services de sécurité.

      Tout le miel des échanges est là
      Voici donc un Claude Hermant et ses avocats faisant convoquer des gendarmes (présentés comme d’ex-officiers traitants). À la barre, le colonel des mêmes militaires réclame une audition à huis clos pour ses hommes. Question de « sécurité ». Et, au lieu de protester, de tempêter, Guillaume Ghestem, l’un des défenseurs d’un suspect jurant pourtant vouloir confondre ces ex-contacts, se lève et annonce, laconique : « Nous ne nous y opposons pas… » Finalement, le tribunal présidé par Marc Trevidic, optera pour un huis clos partiel. Seule la presse sera admise lors de ces interrogatoires. La « vérité » annoncée par Hermant aura quelques témoins sans robe noire.
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      La deuxième défend Samir L., un Roubaisien à qui le leader de l’ultradroite est censé avoir fourni des armes par colis entiers. « C’est la première fois que vous évoquez une fourniture d’explosifs à mon client », relève Me Benmouffok face aux juges, sourire sarcastique aux lèvres. Fureur de son adversaire.
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      Avec son client privilégié, le Roubaisien Samir L., Hermant était censé prendre des rendez-vous sur le parking du Decathlon Campus de Villeneuve-d’Ascq.

      « Les gendarmes m’ont dit qu’ils s’étaient mis d’accord avec la sécurité du magasin pour récupérer les bandes de la vidéosurveillance  », annonce le patron de la Frite rit, rue Solferino à Lille. Stupeur du président Marc Trevidic, ex-juge antiterroriste. « Ça paraît léger, grimace le magistrat. On parle de 146 armes. » On imagine mal des enquêteurs sous-traiter ce genre de dispositif.

      Au moment de l’enquête, Claude Hermant a assuré avoir visité un atelier de remilitarisation d’armes à la Madeleine. À la barre, il explique finalement avoir repris à son compte le récit de l’un de ses proches. Motif : protéger ce « témoin » . Les deux procureurs de l’audience n’hésitent pas non plus à titiller le principal prévenu sur un point crucial. Pourquoi, au moment des attentats de Paris de 2015, a-t-il spontanément soupçonné Samir L. d’avoir apporté des armes à Amedy Coulibaly ? Là, le ton monte. Suite des débats ce mardi.

      #Decathlon #Marc_Trevidic

    • Mardi 12 Septembre 2017

      Avocate d’un jeune Roubaisien soupçonné de trafic d’armes et de stupéfiants, Muriel Cuadrado dévoile un courriel de cet ancien collaborateur de la Frite Rit, le snack lillois d’Hermant. Anthony D. s’y décrit en « gros facho passant son temps à se battre » . Et Me Cuadrado d’insister sur les fréquentations d’un homme qui finira par débarquer dans les locaux de la police judiciaire pour dénoncer un trafic d’armes orchestré par son ancien mentor : Claude Hermant. « Vos amis sont skinheads, ou membres de Troisième Voie ou de la Jeunesse nationaliste révolutionnaire, non ? », insiste Cuadrado, désireuse de « visiter Facholand » et évoquant des mouvements réputés d’extrême droite.

      Défenseure de Samir L., jeune Roubaisien censé s’être largement approvisionné chez Hermant, Cherifa Benmouffok prend le relais. « Hermant a visiblement une réputation de trafiquant e longue date. Pourquoi ne dénonce-t-il pas ses autres clients ? » « Ce sont ses amis » , explique Anthony D. Samir L. ? « Lui, c’est le bon client », reprend le prévenu. « Parce qu’il est arabe et de Roubaix ? », insiste Me Benmouffok. « C’est un peu ça, oui »,

      http://www.lavoixdunord.fr/217161/article/2017-09-12/au-deuxieme-jour-du-proces-hermant-petite-escapade-facholand

      #Facholand #balance #lacunes dans l’enquête, il manque les clients amis

  • Restées jusqu’à ce jour inédites sur disque, les bandes des sessions d’enregistrement en studio ont été retrouvées, par hasard, dans des archives. Elles font enfin l’objet d’un album essentiel, sorti le 22 avril dernier (pour le Disquaire Day) avec un magnifique livret. Rendez-vous compte, l’intégralité des morceaux sans dialogues, c’est un miracle ! On ne pouvait rêver mieux pour célébrer le centenaire de la naissance du pianiste le 10 octobre prochain.

    Des notes de Marcel Romano et une bande master stéréo montrent que la sortie d’un LP 30 cm était prévue en France, sur le label Fontana, un sous-label de Phillips.

    Marcel Romano, producteur passionné de #jazz et directeur artistique du projet, se souvient :

    « J’avais un copain fou de jazz qui faisait partie de la bande à Boris Vian, Claude Léon, ingénieur chez LTC, qui connaissait pratiquement tous les metteurs en scène. Nous avons naturellement parlé de la venue prochaine de #Monk et, comme j’étais au courant du tournage des Liaisons Dangereuses, je demandais à Léon d’arranger une rencontre avec le cinéaste Roger Vadim qui, avec Sait-on jamais et le Modern Jazz Quartet, avait déjà concrétisé un heureux mariage entre le jazz et le #cinéma. Venu chez moi écouter quelques disques Riverside, il en était reparti emballé par la musique de Monk ».

    Mais le projet fut compliqué à mettre en place. Au quartet de Thelonious Monk Quintet composé de #Charlie_Rouse au saxophone ténor, de #Sam_Jones à la contrebasse et d’#Art_Taylor à la batterie, s’est ajouté pour l’enregistrement, le saxophoniste français
    #Barney_Wilen. Une équipe de choc ! Voici le titre Well, you needn’t, devenu un standard, tout comme Blue Monk ou encore Round Midnight :
    http://www.fipradio.fr/emissions/club-jazzafip/2017/club-jazzafip-thelonius-monk-les-liaisons-dangereuses-1960-06-16-2017-19-00

    A l’arrivée au studio le 27 juillet 1959, Monk n’avait rien écrit, pensant, à juste titre, que ses morceaux feraient parfaitement l’affaire. Il ne se soucia même pas du minutage des scènes. C’est Marcel Romano qui, de retour à Paris, dû faire un long travail de montage. Des dicussions retrouvées entre le directeur artistique et les musiciens en disent long sur la manière dont Monk aimait enregistrer.

    En 2014, Frédéric Thomas (Sam Records) et François Le Xuan (Saga Jazz) recherchent des enregistrements inédits de Barney Wilen :

    « Nous n’avons pas trouvé les enregistrements que nous recherchions, mais par hasard nous avons découvert un ensemble complet de bandes de studio portant le nom de #Thelonious_Monk ! Nous savions que Monk avait enregistré la musique du film ‘Les Liaisons Dangereuses 1960’, mais nous ne nous attendions pas à trouver ces bandes 55 ans après la sortie du film. Ce fut un moment assez magique ! »

    #Fip