• Ces dirigeants qui étaient « Charlie » dimanche, qui ne le sont plus aujourd’hui

    Plusieurs chefs d’Etat ou de gouvernement ont participé dimanche 11 janvier au rassemblement parisien. De retour dans leur pays, ils ont critiqué l’hebdomadaire, voire l’ont fait interdire.


    http://www.liberation.fr/monde/2015/01/16/ces-dirigeants-qui-etaient-charlie-dimanche-qui-ne-le-sont-plus-aujourd-h

    #Charlie_Hebdo #retourner_sa_veste (c’est comme cela qu’on dit en français ?) #liberté_d'expression (toute relative)
    En dialecte tessinois on dit : #voltamarsina (expression tirée de ce livre : http://www.iberlibro.com/VOLTAMARSINA/2438383722/bd)

  • Lettre à ma fille, au lendemain du 11 janvier 2015
    JMG Le Clézio, Le Monde des Livres, le 14 Janvier 2015
    http://www.aline-louangvannasy.org/2015/01/lettre-a-ma-fille-au-lendemain-du-11-janvier-2015-par-jmg-le-cl

    Tu as choisi de participer à la grande manifestation contre les attentats terroristes. Je suis heureux pour toi que tu aies pu être présente dans les rangs de tous ceux qui marchaient contre le crime et contre la violence aveugle des fanatiques. J’aurais aimé être avec toi, mais j’étais loin, et pour tout dire je me sens un peu vieux pour participer à un mouvement où il y a tant de monde. Tu es revenue enthousiasmée par la sincérité et la détermination des manifestants, beaucoup de jeunes et des moins ­jeunes, certains familiers de Charlie Hebdo, d’autres qui ne le connaissaient que par ouï-dire, tous indignés par la lâcheté des attentats. Tu as été touchée par la présence très digne, en tête de cortège, des familles des victimes. Emue d’apercevoir en passant un petit enfant d’origine africaine qui regardait du haut d’un balcon dont la rambarde était plus haute que lui. Je crois en effet que cela a été un moment fort dans l’histoire du peuple français tout entier, que certains ­intellectuels désabusés voudraient croire frileux et pessimiste, condamné à la soumission et à l’apathie. Je pense que cette journée aura fait reculer le spectre de la discorde qui menace notre société plurielle. Il ­fallait du courage pour marcher désarmés dans les rues de Paris et d’ailleurs, car si parfaite soit l’organisation des forces de police, le risque d’un attentat était bien réel. Tes parents ont tremblé pour toi, mais c’est toi qui avais raison de braver le danger. Et puis il y a toujours quelque chose de miraculeux dans un tel moment, qui réunit tant de gens divers, venus de tous les coins du monde, peut-être justement dans le regard de cet enfant que tu as vu à son balcon, pas plus haut que la rambarde, et qui s’en souviendra toute sa vie.

    Cela s’est passé, tu en as été témoin.

    Maintenant il importe de ne pas oublier. Il importe – et cela revient aux gens de ta génération, car la nôtre n’a pas su, ou n’a pas pu, empêcher les crimes racistes et les dérives sectaires – d’agir pour que le monde dans lequel tu vas continuer à vivre soit meilleur que le nôtre. C’est une entreprise très difficile, presque insurmontable. C’est une entreprise de partage et d’échange. J’entends dire qu’il s’agit d’une guerre. Sans doute, l’esprit du mal est présent partout, et il suffit d’un peu de vent pour qu’il se propage et consume tout autour de lui. Mais c’est une autre guerre dont il sera question, tu le comprends : une guerre contre l’injustice, contre l’abandon de certains jeunes, contre l’oubli tactique dans lequel on tient une partie de la population (en France, mais aussi dans le monde), en ne partageant pas avec elle les bienfaits de la culture et les chances de la réussite sociale. Trois assassins, nés et grandis en France, ont horrifié le monde par la barbarie de leur crime. Mais ils ne sont pas des barbares. Ils sont tels qu’on peut en croiser tous les jours, à chaque instant, au lycée, dans le métro, dans la vie quotidienne. A un certain point de leur vie, ils ont basculé dans la délinquance, parce qu’ils ont eu de mauvaises fréquentations, parce qu’ils ont été mis en échec à l’école, parce que la vie autour d’eux ne leur offrait rien qu’un monde fermé où ils n’avaient pas leur place, croyaient-ils. A un certain point, ils n’ont plus été maîtres de leur destin. Le premier souffle de vengeance qui passe les a embrasés, et ils ont pris pour de la religion ce qui n’était que de l’aliénation. C’est cette descente aux enfers qu’il faut arrêter, sinon cette marche collective ne sera qu’un moment, ne changera rien. Rien ne se fera sans la participation de tous. Il faut briser les ghettos, ouvrir les portes, donner à chaque habitant de ce pays sa chance, entendre sa voix, apprendre de lui autant qu’il apprend des autres. Il faut cesser de laisser se construire une étrangeté à l’intérieur de la nation. Il faut remédier à la misère des esprits pour guérir la maladie qui ronge les bases de notre société démocratique.

    Je pense que c’est ce sentiment qui a dû te frapper, quand tu marchais au milieu de cette immense foule. ­Pendant cet instant miraculeux, les barrières des classes et des origines, les différences des croyances, les murs séparant les êtres n’existaient plus. Il n’y avait qu’un seul peuple de France, multiple et unique, divers et battant d’un même cœur. J’espère que, de ce jour, tous ceux, toutes ­celles qui étaient avec toi continueront de marcher dans leur tête, dans leur esprit, et qu’après eux leurs enfants et leurs petits-enfants continueront cette marche.

    #Charlie_Hebdo #JMG_Le_Clézio

  • APRÈS CHARLIE • Zygmunt Bauman : “Nos sociétés refoulent des populations entières hors du corps social” | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2015/01/14/zygmunt-bauman-nos-societes-refoulent-des-populations-entiere

    C’est le propre de l’humiliation que de chercher une forme d’absolution ou de réparation. Quand cela arrive, nous découvrons que les frontières entre ceux qui humilient et ceux qui sont humiliés se superposent aux frontières entre privilégiés et dominés. Nous vivons sur un terrain miné, sans pouvoir prévoir les prochaines déflagrations.

    • Et là je découvre comme il est vieux ce Zygmunt Bauman que j’ai pas mal lu...

      Les lectures de ces derniers jours focalisées sur l’antagonisme entre le christianisme et l’islam recèlent une part de vérité, mais ne peuvent pas embrasser la totalité d’un phénomène complexe. L’élément décisif pour comprendre les nouvelles dynamiques doit être recherché, à mon avis, dans un monde marqué par les diasporas. Le voisin avec qui nous partageons rues, structures publiques, écoles et lieux de travail était hier encore un lointain étranger. Une proximité déstabilisante, puisque nous ne savons pas à quoi nous attendre. Et, à l’inverse de ce qui se passe dans la dimension virtuelle et sur les réseaux « sociaux », il n’est pas possible de supprimer ou d’ignorer d’un clic des différences presque trop réelles, inconciliables avec notre point de vue.

      Les réponses que nous avons concoctées jusqu’ici se sont révélées un échec. Un multiculturalisme superficiel, une fascination pour la diversité ont envahi nos vies, qui se traduisent par un goût de la cuisine ethnique ou des festivals du dimanche, de simples flirts avec un brin d’exotisme. Des variantes du consumérisme mondial au temps de Facebook. Un système qui reconnaît la légitimité de cultures différentes de la nôtre, mais ignore ou refuse tout ce qu’elles comportent de sacré et de non négociable. Ce manque d’un respect authentique s’avère profondément humiliant.

      #Charlie_Hebdo #Zygmunt_Bauman #humiliation #domination

  • « Charlie Hebdo » sourd au rap et aux cités - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2013/12/16/charlie-hebdo-sourd-au-rap-et-aux-cites_966955

    Dans un montage vidéo l’opposant à l’un des interprètes du morceau, Disiz, le directeur de Charlie Hebdo, Charb, dénonçait une chanson « communautariste, fasciste » réalisée par des rappeurs « branleurs millionnaires ». Face à lui, Disiz défendait la liberté d’expression au nom de « sa carte de rappeur ».

    L’incompréhension manifeste entre les deux personnages peut être lue comme la cristallisation d’une #rupture_sociale et politique plus large entre certaines élites médiatiques et politiques de gauche d’un côté, et l’univers social et culturel de référence d’une grande partie des enfants de l’immigration des années 2000, dont les rappeurs ne constituent qu’une figure médiatique. Les enquêtes que je mène sur le terrain auprès des acteurs associatifs du hip-hop dans les quartiers populaires m’amènent à partager un constat dressé par d’autres observateurs depuis une vingtaine d’années : une partie de ces enfants d’#immigrés, filles et garçons confondus, affirment de plus en plus la part #musulmane de leur identité. Cette affirmation passe par le respect de normes religieuses, de traditions familiales et, parfois, par des signes plus ou moins visibles de croyance (voiles, barbes, prières, etc.). Cependant, à y regarder de plus près, cette affirmation musulmane déborde bien souvent la simple question de foi et englobe l’expression d’éléments propres à l’univers #socio-territorial des cités : densités des liens entre voisins et entre familles, dimension collective de l’éducation des enfants, cloisonnement relatif des garçons et des filles, etc. Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse.

    On comprend alors mieux pourquoi, chez bon nombre de ces enfants de l’immigration et des cités, la moindre critique qui touche à l’islam est perçue comme une critique de leur être social dans sa globalité. D’autant plus que, pour beaucoup, l’affirmation musulmane est la seule #identité_positive disponible puisque la mémoire #coloniale et #ouvrière de leurs parents est celle de l’#humiliation, qu’ils subissent des #discriminations croissantes dans l’accès à l’#emploi stable et que « les valeurs du hip-hop » ont échoué à fédérer culturellement les jeunes des cités au tournant des années 90. Le rap, en tant que musique majoritairement pratiquée par adolescents et jeunes adultes issus des quartiers populaires, est un espace usuel d’expression de cette affirmation. Et les canaux d’expression traditionnels ont perdu de leur centralité avec la désertification politique des quartiers par la gauche et par l’éducation populaire. Beaucoup de rappeurs, qu’ils soient ou non de confession islamique, partagent l’hypersensibilité de leurs pairs (copains d’enfance, voisins, collègues) sur cette question, comme la phrase de Nekfeu en atteste. Chez eux, comme l’écrivait le sociologue Philippe Bourgeois au sujet des enfants d’ouvriers portoricains des ghettos de East Harlem, « la quête du respect s’est métamorphosée en crainte de l’irrespect ».

    Dans ce contexte, les propos de Charb sonnent particulièrement faux. D’abord par leur méconnaissance de l’univers du rap en France, assimilant les interprètes de ce morceau à des millionnaires lorsque le montant de leurs revenus est sans doute bien inférieur au sien. Ensuite par leur mépris. Sans chercher à convaincre, Charb donne le sentiment de s’adresser à un entre-soi de ses lecteurs, supposés détester par principe ce qu’incarnent le rap et les rappeurs à leurs yeux : religiosité, violence, machisme, individualisme, consumérisme, etc. Ce faisant, son propos met en lumière l’opinion d’une génération d’#athées #militants de gauche, les « #laïcards », devenus autant hypersensibles à la religiosité que les musulmans des cités à sa critique. Contrairement aux militants de terrain, leur distance - sociale, économique, culturelle, géographique - avec l’univers des quartiers populaires les empêche de voir le sens de cette affirmation identitaire musulmane. Chez nombre d’entre eux, la lutte politique historiquement portée par la gauche contre l’#aliénation_religieuse, son emprise et son #conservatisme - lutte qui n’est ni « #islamophobe » ni « #raciste » en soi - semble céder la place à une posture de principe aveuglante. La religion devient un mal à combattre en tant que tel. Et les personnes revendiquant une religion des conservateurs, des aliénés, des frustrés, bref, des #ennemis imbéciles de la (leur ?) liberté. Dans un tel système idéologique borné, toute remise en cause de ce « #laïcardisme » condescendant est immédiatement taxée de « #communautariste », comme le fait #Charb.

    Quid alors de l’argument de la liberté d’expression invoqué par Disiz ? Celui-ci est peu convaincant, invoquant son statut d’artiste et la culture de la punchline - formule choc, propre au rap - pour minimiser le propos. Refuge confortable qui permet à son auteur de faire l’économie d’une analyse de la portée politique des discours tenus par les rappeurs et les artistes en général. Comme si les mots n’avaient pas de pouvoir de prescription. Il est donc aisé de comprendre que l’appel à l’autodafé évoqué par Nekfeu a été interprété par les journalistes de #Charlie_Hebdo comme une attaque virulente. Mais la réponse par l’insulte et le mépris social qu’y oppose Charb est une négation de la portée politique du contenu du journal qu’il dirige. Car cette virulence trouve son origine dans le #ras-le-bol d’une majorité de musulmans et de leurs pairs face aux provocations répétées et à l’obsession de l’islam dont Charlie Hebdo et une part croissante de la presse se sont fait une spécialité depuis une dizaine d’années.

  • What everyone gets wrong about #Charlie_Hebdo and #racism - Vox
    http://www.vox.com/2015/1/12/7518349/charlie-hebdo-racist

    This is a culture war with real victims. Fighting on the winning side and against a systemically disadvantaged group, fighting on behalf of the powerful against the weak, does not seem to capture the values that satire is meant to express.

  • Waving in the first Row : Reflections on the recent Paris Massacre and Zionism
    Uri Avnery, 17 January 2015
    https://zcomm.org/znetarticle/reflections-on-the-recent-paris-massacre-and-zionism

    THE THREE Islamic terrorists could have been very proud of themselves, if they had lived to see it.

    By committing two attacks (quite ordinary ones by Israeli standards) they spread panic throughout France, brought millions of people onto the streets, gathered more than 40 heads of states in Paris. They changed the landscape of the French capital and other French cities by mobilizing thousands of soldiers and police officers to guard Jewish and other potential targets. For several days they dominated the news throughout the world.

    Three terrorists, probably acting alone. Three!!!

    FOR OTHER potential Islamic terrorists throughout Europe and America, this must look like a huge achievement. It is an invitation for individuals and tiny groups to do the same again, everywhere.

    Terrorism means striking fear. The three in Paris certainly succeeded in doing that. They terrorized the French population. And if three youngsters without any qualifications can do that, imagine what 30 could do, or 300!

    Frankly, I did not like the huge demonstration. I have been in many demonstrations in my time, maybe more than 500, but always against the powers that be. I have never participated in a demonstration called by the government, even when the purpose was good. They remind me too much of the late Soviet Union, Fascist Italy and worse. Not for me, thank you.

    But this particular demonstration was also counterproductive. Not only did it prove that terrorism is effective, not only did it invite copycat attacks, but it also hurt the real fight against the fanatics.

    To conduct an effective fight, one has to put oneself first into the shoes of the fanatics and try to understand the dynamic that pushes young local-born Muslims to commit such acts. Who are they? What do they think? What are their feelings? In what circumstances did they grow up? What can be done to change them?

    After decades of neglect, that is hard work. It takes time and effort, with results uncertain. Much easier for politicians to march in the street in front of the cameras.

    AND WHO marched in the first row, beaming like a victor?

    Our own and only Bibi.

    How did he get there? The facts came out within record time. Seems he was not invited at all. On the contrary, President Francois Hollande sent explicit messages: please, please don’t come. It would turn the demo into a show of solidarity with the Jews, instead of a public outcry for the freedom of the press and other “republican values”. Netanyahu came nevertheless, with two extreme rightist ministers in tow.

    Placed in the second row, he did what Israelis do: he shoved aside a black African president in front of him and placed himself in the front row.

    Once there, he began waving to the people on the balconies along the way. He was beaming, like a Roman general in his triumphal parade. One can only guess the feelings of Hollande and the other heads of state – who tried to look appropriately solemn and mournful – at this display of Chutzpah.

    Netanyahu went to Paris as part of his election campaign. As a veteran campaigner, he knew that three days in Paris, visiting synagogues and making proud Jewish speeches, were worth more than three weeks at home, slinging mud..

    THE BLOOD of the four Jews murdered in the kosher supermarket was not yet dry, when Israeli leaders called upon the Jews in France to pack up and come to Israel. Israel, as everybody knows, is the safest place on earth.

    This was an almost automatic Zionist gut reaction. Jews are in danger. Their only safe haven is Israel. Make haste and come. The next day Israeli papers reported joyfully that in 2015 more than 10,000 French Jews were about to come to live here, driven by growing anti-Semitism.

    Apparently, there is a lot of anti-Semitism in France and other European countries, though probably far less than Islamophobia. But the fight between Jews and Arabs on French soil has little to do with anti-Semitism. It is a struggle imported from North Africa.

    When the Algerian war of liberation broke out in 1954, the Jews there had to choose sides. Almost all decided to support the colonial power, France, against the Algerian people.

    That had a historical background. In 1870, the French minister of justice, Adolphe Cremieux, who happened to be a Jew, conferred French citizenship on all Algerian Jews, separating them from their Muslim neighbors.

    The Algerian Liberation Front (FLN) tried very hard to draw the local Jews to their side. I know because I was somewhat involved. Their underground organization in France asked me to set up an Israeli support group, in order to convince our Algerian co-religionists. I founded the “Israeli Committee For A Free Algeria” and published material which was used by the FLN in their effort to win over the Jews.

    In vain. The local Jews, proud of their French citizenship, staunchly supported the colonists. In the end, the Jews were prominent in the OAS, the extreme French underground which conducted a bloody struggle against the freedom fighters. The result was that practically all the Jews fled Algeria together with the French when the day of reckoning arrived. They did not go to Israel. Almost all of them went to France. (Unlike the Moroccan and Tunisian Jews, many of whom came to Israel. Generally, the poorer and less educated chose Israel, while the French-educated elite went to France and Canada.)

    What we see now is the continuation of this war between Algerian Muslims and Jews on French soil. All the four “French” Jews killed in the attack had North African names and were buried in Israel.

    Not without trouble. The Israeli government put great pressure on the four families to bury their sons here. They wanted to bury them in France, near their homes. After a lot of haggling about the price of the graves, the families finally agreed.

    It has been said that Israelis love immigration and don’t love the immigrants. That certainly applies to the new “French” immigrants. In recent years, “French” tourists have been coming here in large numbers. They were often disliked. Especially when they started to buy up apartments on the Tel Aviv sea front and left them empty, as a kind of insurance, while young local people could neither find nor afford apartments in the metropolitan area. Practically all these “French” tourists and immigrants are of North African origin.

    WHEN ASKED what drives them to Israel, their unanimous answer is: anti-Semitism. That is not a new phenomenon. As a matter of fact, the vast majority of Israelis, they or their parents or grandparents, were driven here by anti-Semitism.

    The two terms – anti-Semitism and Zionism – were born at almost the same time, towards the end of the 19 th century. Theodor Herzl, the founder of the Zionist movement, conceived his idea when he was working in France as a foreign correspondence of a Viennese newspaper during the Dreyfus affair, when virulent anti-Semitism in France reached new heights. (Anti-Semitism is, of course, a misnomer. Arabs are Semites, too. But the term is generally used to mean only Jew-haters.)

    Later, Herzl wooed outspoken anti-Semitic leaders in Russia and elsewhere, asking for their help and promising to take the Jews off their hands. So did his successors. In 1939, the Irgun underground planned an armed invasion of Palestine with the help of the profoundly anti-Semitic generals of the Polish army. One may wonder if the State of Israel would have come into being in 1948 if there had not been the Holocaust. Recently, a million and a half Russian Jews were driven to Israel by anti-Semitism.

    ZIONISM WAS born at the end of the 19 th century as a direct answer to the challenge of anti-Semitism. After the French revolution, the new national idea took hold of all European nations, big and small, and all of the national movements were more or less anti-Semitic.

    The basic belief of Zionism is that Jews cannot live anywhere except in the Jewish State, because the victory of anti-Semitism is inevitable everywhere. Let the Jews of America rejoice in their freedom and prosperity – sooner or later that will come to an end. They are doomed like Jews everywhere outside Israel.

    The new outrage in Paris only confirms this basic belief. There was very little real commiseration in Israel. Rather, a secret sense of triumph. The gut reaction of ordinary Israelis is: “We told you so!” and also: “Come quickly, before it is too late!”

    I HAVE often tried to explain to my Arab friends: the anti-Semites are the greatest enemy of the Palestinian people. The anti-Semites have helped drive the Jews to Palestine, and now they are doing so again. And some of the new immigrants will certainly settle beyond the Green Line in the occupied Palestinian territories on stolen Arab land.

    The fact that Israel benefits from the Paris attack has led some Arab media to believe that the whole affair is really a “false flag” operation. Ergo, in this case, the Arab perpetrators were really manipulated by the Israeli Mossad.

    After a crime, the first question is “cui bono”, who benefits? Obviously, the only winner from this outrage is Israel. But to draw the conclusion that Israel is hiding behind the Jihadists is utter nonsense.

    The simple fact is that all Islamic Jihadism on European soil hurts only the Muslims. Fanatics of all stripes generally help their worst enemies. The three Muslim men who committed the outrages in Paris certainly did Binyamin Netanyahu a great favor.

    #Charlie_Hebdo #Palestine #Uri_Avnery #Algerie #Netanyahu #Je_ne_suis_pas_Charlie #Sionisme

  • Charlie Hebdo : « une liberté sans bornes ne saurait être légitime »
    Tzvetan Todorov, propos recueillis par Céline Rouden, La Croix, le 14 janvier 2015
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Charlie-Hebdo-une-liberte-sans-bornes-ne-saurait-etre-legitime-2015-01-14-

    Pour Tzvetan Todorov, philosophe et essayiste, auteur notamment de « Les ennemis intimes de la démocratie », éd. Robert Laffont, 2012, la liberté d’expression et son corollaire, la liberté de la presse, défendues dimanche 11 janvier dans la rue, ne peuvent être sans limites et il serait erroné de réduire les événements de la semaine dernière à ce combat.

    Avez-vous été surpris que les Français se mobilisent en si grand nombre, dimanche, pour défendre les valeurs de la République ?

    Tzvetan Todorov : Les Français sont descendus dans la rue d’abord pour exprimer leur indignation devant ces tueries et pour retrouver l’effet rassurant d’appartenir à une grande communauté rejetant la violence qui s’est abattue sur eux. La formule « Je suis Charlie » permettait à tous de participer, sans trop préciser la nature de l’engagement. Pourtant cette formule, dont je comprends l’attrait, me gêne un peu.

    D’abord je la trouve présomptueuse : si « Charlie » désigne les victimes de l’attentat, non, nous ne sommes pas tous équivalents aux victimes, nous n’avions pas pris des positions risquées dans le passé, à la manière des journalistes assassinés. Nous nous attribuons abusivement le statut de victime.

    Si l’on pense plutôt aux militants qu’ils étaient, c’est aussi une assimilation abusive : on sait bien que tout le monde n’approuvait pas les choix politiques de ces journalistes.

    Mais au-delà de Charlie Hebdo , n’était-ce pas la liberté d’expression que les manifestants entendaient défendre comme valeur, même si certains ont pu parfois être choqués par certains dessins ?

    T. T. : La liberté d’expression publique, ou liberté des médias, n’est pas une valeur inaliénable, intangible ou non négociable, comme on l’a beaucoup dit ces derniers jours. L’État démocratique est l’expression de la volonté populaire ainsi qu’un protecteur des libertés individuelles, dont la liberté de la presse.

    Il doit donc défendre aussi un certain nombre d’autres valeurs, comme la sécurité des citoyens, la paix civile entre eux, la justice, l’égale dignité de tous. Ces valeurs exercent un effet de limitation les unes sur les autres. La politique de l’État est toujours un compromis entre elles.

    La liberté de la presse est aussi un pouvoir, or en démocratie, aucun pouvoir sans borne ne saurait être légitime. N’oublions pas que le journal de l’antisémite Édouard Drumont, à la fin du XIX e siècle, s’appelait La libre parole : la liberté, pour lui, consistait à pouvoir dire du mal des juifs.

    Beaucoup plus près de nous, les partis xénophobes en Europe se réclament tous de la liberté de la presse pour pouvoir dire impunément tout le mal qu’ils pensent des musulmans habitant leur pays.

    Cet objectif n’était pas absent chez les auteurs initiaux des caricatures du prophète, au Danemark : en provoquant l’indignation de la population musulmane, ils voulaient révéler au grand public l’intolérance de cette population.

    On devrait toujours s’interroger, quand on défend la liberté de la presse, sur le rapport de pouvoir entre celui qui l’exerce et celui qui la subit. Drumont s’attaquait à une minorité (les juifs) déjà discriminée, il bénéficiait de l’appui de la majorité.

    Edward Snowden, qui a révélé grâce à la presse les dérives illégales des agences de surveillance aux États-Unis, est un individu isolé qui a mis en accusation le gouvernement de son pays. Ce sont deux cas différents.

    La liberté de la presse n’est-elle pas consubstantielle à la démocratie ?

    T. T. : Je ne suis pas sûr que les événements tragiques que nous venons de vivre doivent être analysés dans le cadre d’un combat pour ou contre la liberté de la presse. Ce serait isoler l’un d’entre eux, l’attaque du journal, des autres.

    Coulibaly, qui agissait en coordination avec les frères Kouachi, déclarait qu’il avait reçu ses instructions de l’organisation dite « État islamique » et il demandait que le gouvernement français retire ses troupes de tous les États à majorité musulmane.

    Mohamed Merah n’a jamais évoqué la liberté d’expression. Les assassins de Charlie Hebdo eux-mêmes donnaient une autre justification à leur geste : ils voulaient « venger le prophète ».

    Le contexte de ces gestes est lié non à la liberté des médias, mais au conflit entre une forme pervertie de l’islam et quelques gouvernements occidentaux, dont celui de la France, qui la combattent militairement sur le territoire de ces États musulmans.

    Si l’on rappelle ce cadre, dont les actes commis en France font partie, on ne peut plus parler, comme on le fait, du « caractère incompréhensible des crimes commis ». Toutes les victimes de ce conflit n’habitent pas la France, loin de là.

    Vous évoquiez dans un récent ouvrage « les ennemis intérieurs » de la démocratie. L’extrémisme religieux, qui engendre le terrorisme, constitue-t-il un de ces ennemis et comment le combattre ?

    T. T. : Non, l’extrémisme religieux, la théocratie, comme par ailleurs l’idéologie totalitaire, sont des ennemis « externes » de la démocratie, ils la combattent ouvertement.

    Les ennemis intimes adoptent des attitudes qui se réclament de la démocratie mais en réalité la trahissent, à force de rendre leurs choix absolus et d’ignorer la limitation mutuelle qui doit s’établir entre les différents principes démocratiques. Ainsi du néolibéralisme, qui ne laisse pas de place pour la volonté collective, ou du néoconservatisme, qui veut imposer le bien aux autres à coups de missiles ou d’occupation terrestre de leur pays.

    Ces ennemis intimes menacent aujourd’hui la démocratie non moins que ses ennemis déclarés, ce sont eux qui sont responsables, aux États-Unis, de la légalisation de la torture (Abou Ghraib, Guantanamo) ou de la généralisation de la surveillance électronique de la population.

    #Charlie_Hebdo #Je_ne_suis_pas_Charlie #Tzvetan_Todorov

  • « #Charlie_Hebdo » ou de l’utilité du #blasphème pour un croyant

    Ainsi, la couverture du « numéro des survivants » de Charlie Hebdo, dessinée par Luz représentant le prophète Mohammed, soulève des vagues de manifs dans le monde musulman. De ventripotents avocats ont même brûlé une effigie de François Hollande à Karachi (photo ci-dessous). Ce qui donne une image assez consternante du Barreau pakistanais et de son niveau intellectuel. Les foules musulmanes crient donc au blasphème, cet outrage fait à Dieu.


    http://www.lacite.info/charlie-hebdo-ou-de-lutilite-du-blaspheme-pour-un-croyant

  • Netanjahu in der ersten Reihe winkend | Telepolis
    http://www.heise.de/tp/artikel/43/43884/1.html

    Sarkozy n’est qu’un apprenti parmi les maîtres de la chutzpah . Uri Avnery raconte comment Netanyahou s’est placé au premier rang parmi les politiciens qui sont Charlie.

    wer marschierte in der ersten Reihe, freudestrahlend wie ein Sieger? Unser eigener und einziger Bibi.

    Wie kam er dahin? Die Tatsachen kamen innerhalb Rekordzeit ans Licht. Es scheint, als wäre er gar nicht eingeladen gewesen. Im Gegenteil. Präsident Hollande flehte ihn an, bitte, bitte nicht zu kommen. Die Demo würde sonst zu einer Solidaritäts-Schau mit den Juden, anstelle eines öffentlichen Aufschreis für die Pressefreiheit und andere „republikanische Werte“. Netanjahu kam trotzdem mit zwei andern extrem rechten Ministern im Schlepptau.

    In der zweiten Reihe platziert, tat er, was Israelis tun: Er schob einen schwarzafrikanischen Präsidenten vor ihm zur Seite und platzierte sich in die vorderste Reihe. Als er dort war, winkte er den Leuten auf den Balkonen der Straße entlang zu. Er strahlte wie ein römischer General bei einer triumphalen Parade. Man kann die Gefühle von Hollande und den andern Staatoberhäuptern nur erraten, die - bei dieser Darstellung von Chutzpeh - entsprechend feierlich und trauernd auszusehen versuchten.

    Les raisons historiques du conflit entre juifs et arabes en France

    Der Kampf zwischen Juden und Arabern auf französischem Boden hat wenig mit Antisemitismus zu tun

    Anscheinend gibt es in Frankreich und andern europäischen Ländern eine Menge Antisemitismus, wenn auch wahrscheinlich weit weniger als Islamophobie. Aber der Kampf zwischen Juden und Arabern auf französischem Boden hat wenig mit Antisemitismus zu tun. Es ist ein aus Nordafrika importierter Kampf.

    Als 1954 der algerische Befreiungskrieg ausbrach, mussten die Juden die Seiten wählen. Fast alle entschieden sich, die Kolonialmacht zu unterstützen, Frankreich gegen das algerische Volk. Das hat einen historischen Hintergrund. 1870 verlieh der französische Justizminister Adolphe Cremieux, zufällig ein Jude, allen algerischen Juden die französische Staatsbürgerschaft und trennte sie so von ihren muslimischen Nachbarn.

    Die algerische Befreiungsfront (FLN) versuchte sehr, die lokalen Juden auf ihre Seite zu ziehen. Ich weiß es, weil ich irgendwie darin mit verwickelt war. Ihre Untergrundorganisation in Frankreich bat mich, eine israelische Unterstützungsgruppe zu bilden, um unsere algerischen Glaubensgenossen zu überzeugen. Ich gründete das „Israelische Komitee für ein freies Algerien“ und veröffentlichte Material, das von FLN bei ihren Bemühungen, die Juden zu gewinnen, benutzt wurde.

    Vergeblich. Die lokalen Juden, stolz auf ihre französische Staatsbürgerschaft, unterstützten überzeugt die Kolonialherren. Am Ende waren die Juden prominent in der OAS, dem extremen französischen Untergrund, der einen blutigen Kampf gegen die Freiheitskämpfer ausführte. Das Ergebnis war, dass praktisch alle Juden mit einer Million Franzosen aus Algerien flohen, als der Tag der Abrechnung kam. Sie gingen nicht nach Israel. Fast alle gingen nach Frankreich (nicht wie die marokkanischen und tunesischen Juden, von denen viele nach Israel kamen. Im Allgemeinen wählten die ärmeren und weniger gebildeten Israel, während die französisch-gebildete Elite nach Frankreich und Kanada ging.)

    Was wir jetzt sehen, ist die Fortsetzung dieses Krieges zwischen algerischen Muslimen und Juden auf französischem Boden. Alle vier „französischen“ Juden, die bei dem Angriff getötet wurden, hatten nordafrikanische Namen und wurden in Israel beerdigt.

    #charlie_hebdo #je_suis_bibi

  • Virginie Despentes : “Les hommes nous rappellent qui commande, et comment”
    http://www.lesinrocks.com/2015/01/17/actualite/virginie-despentes-les-hommes-nous-rappellent-qui-commande-et-comment-11

    « Puis est venu Coulibaly. En deux temps, jeudi matin, la policière, et vendredi après-midi, l’épicerie casher de la porte de Vincennes. Cette fois comme un mauvais remake de Merah – d’abord le fonctionnaire qui ressemble le plus possible à l’assassin, comme effacer une version de soi qui se serait plus intégrée, à qui on aurait confié les armes de la République alors qu’à toi on n’a confié que dalle, crevard, et ensuite les Juifs – et on peut le voir de la même façon, quand même, une version de toi qui aurait mieux réussi. Une saleté de preuve supplémentaire de ta propre nullité : puisque d’autres réussissent à le faire, qui te ressemblent quand même beaucoup, c’est vraiment que t’es qu’une merde, toi et tous ceux qui te ressemblent. Alors crevez tous. »

    #despentes #charlie_hebdo #shock_doctrine #femmes #armes #violence

    • Les hommes ont le droit de tuer, c’est ce qui définit la masculinité qu’ils nous vendent comme naturelle. Et je n’ai pas entendu un seul homme se défendre de cette masculinité, pas un seul homme s’en démarquer – parce qu’au fond, toutes les discussions qu’on a sont des discussions de dentelière.

      Sinon, la seule préoccupation qu’on aurait, aujourd’hui, pour imaginer un futur différent, ce serait – puisque tous les dirigeants sont là, discutons : quand et comment ferme-t-on les usines d’armement. Quand et comment en finit-on avec votre merde de masculinité, qui ne se définit que sur la terreur que vous répandez ?

    • Peut-être parce que Rajoy était à la manif de dimanche et que ce n’était pas difficile de l’imaginer dire aux dirigeants ici : “Vous allez voir, si vraiment vous êtes la cible d’une série d’attaques terroristes, c’est à la fois terrible, évidemment, il faut prévoir beaucoup de costumes noirs et des têtes de circonstances, mais en dehors de ça : du velours, les gars, du velours… si vous saviez comme ETA nous a rendus heureux, nous les dirigeants… et pas seulement pour passer les lois liberticides que nous appliquons aujourd’hui, pas seulement pour nous permettre d’enfermer des gens pour leurs idées, non, c’est bien mieux que ça, le terrorisme : vous croyez que les Français, demain, sont prêts comme ils l’étaient il y a dix jours à réagir contre les lois Macron ? Du velours, les gars, du velours pour les investisseurs…

  • Non à l’union sacrée !
    http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2015/01/15/non-a-l-union-sacree_4557288_3232.html

    La sidération, la tristesse, la colère face à l’attentat odieux contre #Charlie_Hebdo, mercredi 7 janvier, puis la tuerie ouvertement antisémite, vendredi 9 janvier, nous les ressentons encore. Voir des artistes abattus en raison de leur liberté d’expression, au nom d’une idéologie réactionnaire, nous a révulsés. Mais la nausée nous vient devant l’injonction à l’unanimisme et la récupération de ces horribles assassinats.

    Nous partageons les sentiments de celles et ceux qui sont descendus dans la rue. Mais ces manifestations ont été confisquées par des pompiers pyromanes qui n’ont aucune vergogne à s’y refaire une santé sur le cadavre des victimes. Manuel Valls, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux, Jean-François Copé, Angela Merkel, David Cameron, Jean-Claude Juncker, Viktor Orban, Benyamin Nétanyahou, Avigdor Lieberman, Naftali Bennett, Petro Porochenko, les représentants de Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine, Omar Bongo… : quel défilé d’abjecte #hypocrisie.

    Cette tribune est l’oeuvre d’un collectif : Ludivine Bantigny, historienne ; Emmanuel Burdeau, critique de cinéma ; François Cusset, historien des idées ; Cédric Durand, économiste ; Eric Hazan, éditeur ; Razmig Keucheyan, sociologue ; Thierry Labica, historien ; Marwan Mohammed, sociologue ; Olivier Neveux, historien de l’art ; Willy Pelletier, sociologue ; Eugenio Renzi, critique de cinéma ; Guillaume Sibertin-Blanc, philosophe ; Julien Théry, historien ; Rémy Toulouse, éditeur ; Enzo Traverso, historien.

  • Charlie Hebdo : Vallaud-Belkacem ne veut pas entendre les questions des élèves - regards.fr
    http://www.regards.fr/web/article/charlie-hebdo-vallaud-belkacem-ne

    Pour la ministre de l’Éducation nationale, certaines questions sont « insupportables » de la part des élèves. L’aveu d’une conception autoritaire de la liberté d’expression, et de la vacuité du discours de nos élites politiques face aux enjeux de la période.

    #liberté_d_expression #éducation_nationale #laïcité

  • #Charlie_Hebdo et la #guerre de #Bosnie-Herzégovine : le dessin comme arme de #paix

    Après l’attentat perpétré contre la rédaction de Charlie Hebdo, le portail d’information bosnien Klix a décidé de republier quelques caricatures qui avaient fait la une du journal satirique durant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995)...


    http://balkans.courriers.info/article26406.html
    #caricature #dessin #dessin_de_presse
    cc @albertocampiphoto @wizo

  • Article11 - La grande essoreuse - JBB
    http://www.article11.info/?La-grande-essoreuse#pagination_page

    Bon...

    Maintenant, on sait.

    Jusqu’alors, on pouvait encore se mentir. Se bercer d’illusions. Parier sur un sursaut de raison. Espérer un improbable miracle collectif. Agiter l’espoir du refus de la haine. En somme, croire encore que le bourbier n’était pas obligatoirement la seule destination commune.

    Mais désormais : impossible.

    #union_nationale #police #stigmatisation #charlie_hebdo

    • Pour l’instant, personne n’est à la hauteur de l’enjeu – sauf à penser que le but est un absurde affrontement (dit) de civilisation. Personne, et pas même la sphère radicale.
      L’étalage de commentaires haineux et de puérils règlements de compte auquel a (entre autres, parce qu’il y a eu aussi plein de contributions intéressantes, sensibles et respectueuses) donné lieu notre dernier billet http://www.article11.info/?Aux-fossoyeurs-de-tous-bords#pagination_page en constitue une triste illustration.
      Il va falloir faire mieux.

    • Comme si on n’avait pas déjà assez de sujets clivants. Je crois que l’impuissance de ceux qui disent qu’un autre monde est possible prend aussi racine dans le fait de faire passer les éléments de clivage avant les éléments sur lesquels tous sont d’accord. Pendant ce temps le CAC40 et le FN engrangent leurs noisettes.

    • Je ne suis pas allé participer à la bagarre chez article 11.
      Il y a quelques très beaux commentaires sous leur post, et sans surprise, on y retrouve aussi les grossièretés attendues. (Pour une fois, je trouve qu’Article 11 ne s’en tire pas trop mal)

      @koldobika

      Je ne suis pas certain de te suivre.

      Je risque une réaction à tes derniers posts, en espérant ne pas me démettre l’épaule sur des portes ouvertes.

      « faire passer les éléments de clivage avant les éléments sur lesquels tous sont d’accord »

      Cela dépend tout de même de qui l’on parle. Je veux dire que nous n’avons pas tous les mêmes rapports avec les éléments de clivage : au sein des « révolutionnaires », libertaires, contestataires, extrême-gauchistes, etc. les luttes féministes ne sont pas perçues pareillement par tou-te-s, par exemple. De même pour les luttes indigènes. D’ailleurs, ce terme y est encore contesté.
      Je pense que l’on ne peut pas se contenter de ce sur quoi nous serions éventuellement d’accord.
      Et que ceux qui disent qu’un autre monde est possible ne parlent pas tous du même autre monde ! Qu’en fait, ellils parlent d’un « multivers » de mondes qu’ellils espèrent possibles...

      Je pense que les infériorisé-e-s n’ont pas le choix d’attendre que les privilégiés des divers systèmes de rapports de domination veuillent bien renoncer tous seuls à leurs privilèges.

      Quant au sentiment de « bien commun », il me semble qu’il a toujours été faux (comme l’universalisme républicain, etc) - qu’il a toujours été activement mis à contribution pour occulter la réalité des hiérarchies sociales. Il me semble que c’est à la fois à l’impossibilité de continuer à les dissimuler, due aux luttes menées par les infériorisé-e-s, et aux contre-attaques, aux backlashs des dominants, que l’on doit la disparition de cette illusion.
      Il me semble que pour qu’une notion comme celle de bien commun puisse avoir un sens il faut que les inégalités s’effacent - que si cette notion doit avoir un sens, c’est justement dans les luttes des dominé-e-s, dans la confrontation à ces « clivages » qu’elle le prendra. Ceux ci ne seront pas dépassés tant que les privilégiés n’auront pas pris conscience de leurs privilèges.

      Est-ce que je réponds à côté de la question ?

      Par ailleurs, je peine vraiment à comprendre ce à quoi toi et #Aude faites référence, lorsque vous parlez de « militantisme identitaire ».

    • @martin5

      Je pense que l’on ne peut pas se contenter de ce sur quoi nous serions éventuellement d’accord

      Non bien sûr il ne s’agit pas de s’en contenter, mais je me dis que ça serait bien qu’il puisse y avoir des groupes dans lesquels des désaccords ou conflits peuvent exister tout en contribuant à un socle commun dynamique (et tout en restant critiques sur le « vivre ensemble » http://seenthis.net/messages/208781#message321750 ), plutôt que de rendre l’échange impossible.
      Parmi les points qui font clivage, je repensais en fait à ceux qui ont amené la revue Offensive à se mettre en pause http://seenthis.net/messages/321920
      Et la remarque d’@aude_v sous ce post-là me semble exprimer quelque-chose de commun avec ta remarque que je relevais ici http://seenthis.net/messages/315340 à savoir le constat d’une certaine façon de créer un « commun » qui se construit beaucoup par exclusion de l’autre.

    • Ce que j’entendais par « bien commun » c’est sous d’autres mots le bien public, le fait qu’il existe des choses qui nous appartiennent collectivement, dont nous ayons une propriété d’usage en même temps qu’une responsabilité, qui ne soient pas privatisées. Exemples : la stabilité du climat, la capacité des sols à nous nourrir, l’accès à l’eau potable. En d’autres termes la prise en main des conditions de notre subsistance et de notre autonomie.

      Il me semble que pour qu’une notion comme celle de bien commun puisse avoir un sens il faut que les inégalités s’effacent - que si cette notion doit avoir un sens, c’est justement dans les luttes des dominé-e-s, dans la confrontation à ces « clivages » qu’elle le prendra. Ceux ci ne seront pas dépassés tant que les privilégiés n’auront pas pris conscience de leurs privilèges.

      Oui je partage ce point de vue.
      Ce que je voulais dire dans ma remarque précédente sur le CAC40 est que je crains que la tournure que prennent les clivages actuels chez ceux qui remettent en cause l’ordre existant ne les fasse oublier l’ennemi commun, comme l’avaient caricaturé les Monthy Python
      https://www.youtube.com/watch?v=gb_qHP7VaZE


      Ceci sans souhaiter une quelconque « union sacrée » qui nie le conflit (car ne pas assumer le conflit c’est se condamner à l’affrontement cf Benasayag) mais intégrant constructivement ce conflit.
      Mais c’est fort possible que ce que je dis là manque beaucoup de clarté et de nuances. Comme je le disais plus haut c’est encore confus, c’est juste un essai de formuler mes impressions dans l’air du temps actuel.

  • Luz aux obsèques de Charb (voir aussi la vidéo) :
    https://fr.news.yahoo.com/charlie-obs%C3%A8ques-charb-au-linternationale-commenc%C3%A9-%C3%A0-p

    Je vous met le lien parce que la seule partie du discours à laquelle il n’est pas fait allusion dans les dépêches, et la seule qui n’est pas applaudie, est la longue, très longue, partie sur la Palestine, qui permet de rappeler que Charb, s’il n’était pas très radical sur ce sujet, était quand même très clairement pro-Palestinien (alors que Philippe Val était très clairement pro-israélien).

    #Charb #Luz #Charlie_Hebdo #Palestine

  • “Le monde tourne parce que nous contribuons à le faire tourner.” C comme #complot et Charlie…
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/01/16/le-monde-tourne-parce-que-nous-contribuons-a-le-faire-to

    Depuis quelques temps, les journalistes découvrent avec étonnement que ce qu’ils écrivent n’est plus lu sérieusement. C’est ainsi que la presse mainstreams’intéresse aux « théories du complot » qui fleurissent sur le Net depuis quelques années. Les médias paraissent surpris que des versions … Continue reading →

    #LUTTES #antisémitisme #charlie_hebdo #culture #facho #faf #france #journalisme #media #pensé_critique #racisme #soral

  • « Le “musulman modéré”, une version actualisée du “bon nègre” »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/16/le-musulman-modere-une-version-actualisee-du-bon-negre_4557616_3212.html

    Sauf qu’en les qualifiant de « musulmans », on les singularise déjà. Et on fracasse sans même s’en rendre compte le principe d’égalité, valeur cardinale de cette République qu’on prétend défendre. Au nom de quoi s’arroge-t-on le droit d’accoler, d’autorité, une religion à 5 millions de personnes ? Si ceux-là sont musulmans, alors les 60 millions restants devraient être catholiques, non ? À cette idée, Charb et Cabu se bidonneraient sans doute dans leurs tombes… La France a une solide tradition anticléricale, et le blasphème potache incarné par les martyrs de Charlie Hebdo est une de ses marques de fabrique. Quand on dit « les cathos », on pense à une minorité de culs-bénits en marge du consensus social. Mais pourquoi, quand on dit « les musulmans », parle-t-on de la totalité des Français originaires d’Afrique du Nord et de l’Ouest ?

  • La grande histoire des attentats vécue depuis la diagonale du vide | Rural rules | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rural-rules/2015/01/16/la-grande-histoire-des-attentats-vecue-depuis-la-diagonale-du

    Dans un coin, un #paysan répétait : « Eh ben »... Et secouait la tête en regardant ses pieds.

    « C’est le #Front_national qui se met en rang, là. Pas de doute. »

    Il en a vu, dans sa vie, des camarades virer leurs glands vers les Le Pen. Beaucoup. Bien trop. Sans transition. D’une #élection à l’autre. Tchao les copains. Adieu les partenaires de lutte. D’un coup d’un seul.

    Là, après ça...

    Il est parti, son verre en moins, en répétant : « Putain... »

    On a fini pas tard. Viandes amères. En se promettant des luttes inouïes. En y croyant vraiment. Ce n’était que mercredi.

    Puis les jours se sont succédé au même rythme que partout. Insensé. Dans tous les bourgs, on n’entendait plus que le bruit des radios. Des télés.

    Au village, l’épicière a repeint sa vitrine. Sur la porte : un bonhomme au poing tendu, gueule en grand : « Ouvrez-la » !

    Dans le bistrot, des crayons et des stylos ont remplacé les brillants de Noël.

    A Montluçon, on était 6 000, il paraît.

    On fait ce qu’on peut.

    On a fait la pesée dans le vent. Radical. Fait monter les cochons. Parlé de leurs tailles et de leurs qualité. Puis bu un verre autour de la transaction. Ce moment, habituellement simple et cordial, s’est retrouvé empesé. Tendu. La tête plongée dans la télé. Eux se satisfaisaient de cette fin. Moi, beaucoup moins. On a parlé un moment de mort et puis de république.

    Puis elle a dit :

    « Je vais vous dire, moi : faut qu’y se secouent, là, tout en haut. Et vite. Parce que c’est pas de la blague, ce qu’il se passe. Nous, ceux qui passent au #FN, on ne les compte plus, autour de nous. Et pas des cons, hein : des gros ! Des qu’ont de belles exploitations ! Ils en ont plein le cul, alors ils crient avec les loups.

    C’est pas des conneries ce que je vous dis. Il y a dix ans, ici, aucun agriculteur n’aurait voté même à droite. Et aujourd’hui, c’est tout le monde, t’as l’impression. C’est pas des blagues, ce qu’il se passe ! Faut qu’y percutent, tous. ».

    Je suis parti dans la nuit. Deux verrats dans le dos. En me disant que jamais je n’avais aussi peu pu deviner, en janvier, de quel bois se chaufferait le reste de l’année. Dans la cabine du camion, la radio rabâchait ses litanies. Il y avait Pelloux, le bon Pelloux qui pleurait pour de vrai. Et l’haïssable Val – pour de vrai, également.

    Tout le monde pleurait dans cette histoire. Et on n’était que vendredi. Seulement vendredi.

    Les deux bouchers ont débarqué le samedi au matin. Deux vrais tendres. Surtout celui qui a saigné : 120 kilos de rugissements. Louchebem des chevilles au garrot.

    On n’a pas vraiment cherché à aborder le sujet avec eux. D’une à cause du taf que représente l’abattage et la découpe de deux cochons. De deux parce qu’un homme avisé ne parle pas #politique avec quelqu’un qui sait assommer des porcs d’un seul coup de sa masse.

    Pourtant, ça finit par jaillir, au détour du désossage d’une longe.

    Et je vous jure, c’était triste de voir ces deux gaillards, pétants de forme, se présenter aussi décontenancés que nous. Quitter quelques secondes leurs rôles de composition.

    « Ils auraient pas dû les tuer », a dit le premier.

    « Tu parles », a dit le second.

    « Ils avaient tué un flic. Y avait pas d’autre issue. Faut pas rêver. Un flic, s’il a les coudées franches, il venge les confrères. Puis c’est comme ça.

    – Quand même, ces jeunes... Moi, je peux pas comprendre...

    – Ah ouais... Et t’en serais où, toi, si t’avais jamais travaillé ? Jamais vu quelqu’un travailler autour de toi ? Moi, à 15 ans, j’abattais mon premier veau. Et à la masse, s’il te plaît. Ils m’ont fait boire un quart de sang chaud, comme à tous ceux qui tuaient pour la première fois. Et ça filait, je peux dire. Eh ben, résultat des courses : à 20 ans, j’avais un #métier. Des mains qui savent faire. Et puis c’est tout. »

    La feuille tranche une côte récalcitrante.

    « Aujourd’hui, tu veux ouvrir une boucherie, tu fais fortune. Je te jure. Tous ceux que je connais sont riches. Y a du boulot à plus en pouvoir. Mais plus personne veut faire ça. C’est pas les jeunes qui flanchent. C’est qu’on vit dans un pays où on n’encourage pas les métiers. Les jeunes, ils veulent plus savoir faire quelque chose : ils veulent gagner du fric... Et moi, ça, c’est ça qui me désole. »

    Il me balance un morceau à dégraisser.

    « T’apprends la #guerre : ça fait comme un métier, après. Tu comprends ? »

    Le froid rendait nos mains blanches et caleuses. Le vent séchait la viande. Nous ne savions pas quoi dire. Nos engagements coincés au fond du ventre, tordus, essorés. Nous ne pleurions déjà plus. Et ce n’était que samedi.

    #charlie_hebdo #ruralité
    #extrême-droite

  • Une petite citation d’Arendt sur le twitter de #Rocé :


    https://twitter.com/Rocenroll/status/554401137903026176/photo/1

    Ce qui maintient la cohésion des hommes après que le moment de l’action est passé (ce que nous apellons aujourd’hui « organisation ») et ce qu’en même temps ils préservent grâce à leur cohésion, c’est la puissance. Et quiconque, pour quelques raisons que ce soit, s’isole au lieu de prendre part à cette cohésion renonce à la puissance, devient impuissant, si grande que soit sa force, si valables que soient ses raisons.
    Condition de l’homme moderne, Hannah Arendt

    #Charlie_Hebdo #Hannah_Arendt #volonté_de_puissance

    Et une autre juste pour le fun sur le même fil :

  • Un journal turc visé par la justice pour publication d’extraits de « Charlie Hebdo »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/15/un-journal-turc-vise-par-la-justice-pour-publication-d-extraits-de-charlie-h

    Le parquet d’Istanbul a ouvert une enquête judiciaire contre le journal turc Cumhuriyet, après qu’il a publié la caricature du prophète Mahomet, parue en « une » du dernier numéro de Charlie Hebdo, mercredi 14 janvier. Cette caricature, reproduite par d’autres médias, n’en finit plus de faire des vagues en Turquie, seul pays musulman où un organe de presse a osé la publier.

    « Nous ne pouvons accepter les insultes faites au prophète », avait averti jeudi le premier ministre islamo-conservateur, Ahmet Davutoglu, estimant, devant des journalistes, que « la publication de cette caricature est une grave provocation (…) [et que] la liberté de la presse ne signifie pas la liberté d’insulter ».

    Le journal Cumhuriyet, emblématique de l’opposition kémaliste, a publié dans son édition papier de mercredi 14 janvier un cahier spécial de quatre pages reproduisant l’essentiel des caricatures diffusées le même jour par l’hebdomadaire satirique parisien. La rédaction avait cependant accepté de ne pas faire figurer le croquis du prophète musulman à la « une ».

    Qu’est-ce que Ahmet Davutoglu est venu faire à la Marche Républicaine ? Tester ces nouvelles pompes sur le pavé parisien.

    #Turquie #Charlie_Hebdo

  • Pourquoi ils ont attaqué Charlie, par Jacques LE BOHEC (Délinquance, justice et autres questions de société)

    Est-ce un hasard si c’est dans les écoles de relégation scolaire (lycées professionnels) que sont repérées nombre de manifestations de défi envers « Je suis Charlie » lors de la minute de silence ? Auxquelles la ministre n’a qu’une seule réponse : les poursuites judiciaires pour apologie. Plutôt que d’augmenter drastiquement les moyens des écoles publiques pour qu’ils aident les enfants des classes populaires à réussir, on préfère augmenter le budget des armées et des polices. Peu de gouvernants semblent comprendre que c’est le fait même d’être incarcéré (sentiment de rejet, sentiment d’injustice) qui déclenche le besoin de sublimer son malaise personnel par de vagues slogans religieux

    http://www.laurent-mucchielli.org/public/Pourquoi_ont-ils_attaque_Charlie.pdf

    L’un des écueils les plus épineux est la lutte contre les idées haineuses par la censure (des réseaux sociaux ou de l’internet, par exemple), ce qui engendre immédiatement, parmi une population qui n’est pas nécessairement de culture musulmane, une certaine déconsidération du grand principe de liberté sur lequel on s’arc-boute. Parions que les millions de manifestants de dimanche sont la partie émergée de la population la mieux intégrée socialement et la plus satisfaite de son sort. Une partie en mesure d’imposer une sorte d’opinion dominante, d’orthodoxie paradoxale. D’après l’avocat de Charlie-Hebdo, Richard Malka (« C à vous », France 5, 14 janvier), « il ne faut plus permettre » que des gens qui « ne sont pas Charlie » puissent s’exprimer. Un appel à la censure en surfant sur l’émotion collective. Carrément. Face à lui, Patrick Cohen (France-inter) abonde : « Il y a des sites importants qui l’ont laissé [arretsurimage NdA], moi je ne suis pas Charlie, “Charlie, c’était islamophobe”, vous l’avez vu, ça. » D’après lui, il ne faudrait pas critiquer P. Val car sans lui « il n’y aurait plus de Charlie-Hebdo ». Mais ne serait-il pas baroque et cocasse d’accepter une injonction de sanctification et de sanctuarisation ad vitam aeternam, autrement dit d’adopter une attitude religieuse à l’égard de Charlie-Hebdo alors qu’il se targue de laïcité et de liberté ?