• Gisela May und Manfred Wekwerth
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Mutter_Courage_und_ihre_Kinder

    XXII.Berliner Festtage

    Letzte Regiehinweise gibt der Intendant des Berliner Ensembles, Manfred Wekwerth (r.), der Titeldarstellerin Gisela May in der Neuinzenierung von Bertolt Brechts „Mutter Courage und ihre Kinder“. Das Theater am Schiffbauerdamm bringt dieses Schauspiel am 3. Oktober 1978 als Beitrag zu den XXII. Berliner Festtagen heraus.

    Abgebildete Personen:

    May, Gisela: Schauspielerin, Sängerin, DDR (GND 118579487)
    Wekwerth, Manfred Prof. Dr.: Präsident der Akademie der Künste (AdK), Intendant des Berliner Ensembles, Zentralkomitee (ZK) der SED, DDR

    – Episches Theater
    https://de.wikipedia.org/wiki/Episches_Theater
    – Kunstwerke in der „Ästhetik des Widerstands“
    https://de.wikipedia.org/wiki/Kunstwerke_in_der_%E2%80%9E%C3%84sthetik_des_Widerstands%E2%80%9C
    – Mutter Courage und ihre Kinder
    https://de.wikipedia.org/wiki/Mutter_Courage_und_ihre_Kinder

    – Gisela May
    https://de.wikipedia.org/wiki/Gisela_May
    – Manfred Wekwerth
    https://de.wikipedia.org/wiki/Manfred_Wekwerth
    – Bertolt Brecht
    https://de.wikipedia.org/wiki/Bertolt_Brecht

    – Brecht-Weigel-Museum
    https://www.adk.de/de/archiv/gedenkstaetten/gedenkstaetten-brecht-weigel.htm
    Chausseestraße 125, 10115 Berlin, +49(0)30-20057-18 44, brechtweigelmuseum@adk.de

    – Brecht-Weigel-Haus
    https://de.wikipedia.org/wiki/Brecht-Weigel-Haus
    Bertolt-Brecht-Straße 30, 15377 Buckow, Tel. 033433 / 467

    #Berlin #Mitte #Schiffbauer_Damm #Chausséestraße #théâtre #DDR #Stadtrundfahrt #Buckow

    • https://www.youtube.com/watch?v=i3ldEFj56XI

      Sento le scarpe pesanti. Non sono affaticato, mi piace avere le scarpe pesanti, sento il cammino di mio padre nelle mie scarpe. Camminava verso il lavoro per dieci giorni e superava la frontiera. Al di là del muro sgobbava come un mulo, poi ripartiva per tornare a casa, in tasca il frutto del suo lavoro e nelle scarpe il suo cammino. Quando arrivava si toglieva le scarpe e le lasciava riposare.

      Passo dopo passo mangio un altro sasso spingere in salita strada infinità
      Quando arrivo busso chiederò il permesso vivere la vita non è mai finita

      Io guardavo le sue scarpe e mi raccontavano le sue giornate, io le guardavo e mi raccontavano mio padre. Poi, un giorno, i piedi di mio padre entravano di nuovo in quelle scarpe, così lui ripartiva, ancora una volta, senza pesi nelle tasche ma con
      dieci giorni di cammino nella testa. I[o ho iniziato a camminare per mio padre, perché mi voleva con scarpe pulite, con scarpe leggere. Ma le mie scarpe sono pesanti e mi piace avere le scarpe pesanti.

      Passo dopo passo mangio un altro sasso spingere in salita strada infinità
      Quando arrivo busso chiederò il permesso vivere la vita non è mai finita

      Sotto le suole delle mie scarpe ci sono le strade che hanno percorso, sotto le suole delle mie scarpe le case che hanno visto da lontano. Non potevo avvicinarmi, potevo solo spiare la vita di chi le scarpe le lascia fuori dalla porta. Le mie scarpe mi ricordano che non ho ricevuto l’invito, ma sono entrato lo stesso, perché le mie scarpe non hanno bisogno dell’invito, la porta è sempre aperta per il bagaglio che trascino sotto le suole, fatemi entrare, lascerò le mie scarpe fuori dalla porta.

      Passo dopo passo mangio un altro sasso spingere in salita strada infinita
      Quando arrivo busso chiederò il permesso vivere la vita non mai finita

      Lascio le mie scarpe a riposare, ascoltate la storia che hanno da raccontare. Non ho le tasche piene ma porto ricchezza, vi lascio in pegno le mie scarpe, sono regalo di chi ha camminato tanto, il peso delle mie scarpe è la mia eredità.

      Passo dopo passo mangio un altro sasso spingere in salita strada infinita
      Quando arrivo busso chiederò il permesso vivere la vita non mai finita

      #Collettivo_Migrado #chanson #musique #chaussures #marche

  • #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • Désescalade énergétique • Player • PCA – STREAM
    https://www.pca-stream.com/fr/player/desescalade-energetique-178?mc_cid=78156d3629

    Comment les territoires font-ils face à la réduction de leur puissance énergétique ? À l’occasion de la journée d’étude Désescalade Énergétique, organisée à l’agence par le groupe de travail Ville et Energie du Labex Futurs Urbains, cinq chercheurs et chercheuses présentent leurs travaux. Beyrouth, passage du cyclone Irma sur l’Ile de Saint-Denis [en fait c’est Saint Martin], gestion des ressources au Moyen-Âge, choc pétrolier de 1973, et crise environnementale actuelle : tour d’horizons.

    J’ai participé en juillet 2024 à cette rencontre dont ce podcast offre un résumé. Mon intervention est la première, à partir de 2’40’’
    #énergie #désescalade #effondrement #transition #reconfiguration des circuits et de la #consommation énergétique
    #Liban #Saint-Martin #chauffage_urbain #Moyen_Age

  • a remonté ses chaussettes jusque sous les seins, noué sa culotte en laine de verre par-dessus la tête et rabaissé son bonnet au niveau des genoux : la température dans la thébaïde est de moins cent degrés Celsius alors la dictateuse HIBERNE, ce n’est donc pas sûr du tout que vous aurez le moindre dazibao aujourd’hui.

    SCORE FINAL : Frimas 1 – Dictatature du punkàchiennariat 0

  • Heating people, not spaces

    These days, we provide thermal comfort in winter by heating the entire air volume in a room or building, an approach that consumes a lot of fossil fuels. In this series of articles, LOW←TECH MAGAZINE focuses on our forebear’s concept of heating, which was more localized. They used radiant heat sources that warmed only certain parts of a room, creating micro-climates of comfort, and they used personal heating sources that warmed specific body parts. It would make a lot of sense to restore this old way of warming, especially since newer technology has made it much more practical, safe, and efficient. By placing heating technology in a historical context, LOW←TECH MAGAZINE challenges the high-tech approach to sustainability and highlights the possibilities of alternative solutions.

    Contents table:
    Restoring the Old Way of Warming: Heating People, not Spaces
    Insulation: First the Body, then the Home
    The Revenge of the Hot Water Bottle
    Energy Labels Oblige Frugal Homeowners to Make Unsustainable Investments
    How to Keep Warm in a Cool House
    Sunbathing in the Living Room: Tile Stoves and Other Radiant Heating Systems
    Heat Storage Hypocausts: Air Heating in the Middle Ages
    The Revenge of the Circulating Fan

    https://www.lulu.com/shop/kris-de-decker/heating-people-not-spaces/paperback/product-zm52en6.html

    #chauffer_le_corps_et_pas_l'espace #heating_people_not_space #espace #chauffage #corps #law_tech #livre #bouillotte #chauffer #efficacité

    C’est mon crédo depuis l’année passée : #laine et bouillotte...

  • La directive européenne sur les travailleurs « ubérisés » rejetée par plusieurs Etats membres, dont la France
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/22/la-directive-europeenne-sur-les-travailleurs-uberises-rejetee-par-plusieurs-

    Plusieurs gouvernements des pays de l’UE ont décidé de ne pas valider un texte prévoyant de reconnaître le statut de salariés à plusieurs millions de chauffeurs VTC ou livreurs à vélo. La réglementation avait pourtant fait l’objet d’un accord européen dix jours plus tôt.

    https://archive.is/RQwnT

    #travail #chauffeurs #livreurs #uberisation #autoentrepreneurs #sans-papiers #droit #salaire

    • Interrogé sur le sujet cette semaine au Sénat, le ministre du travail, Olivier Dussopt, avait marqué son désaccord : « cette directive est très différente du projet du Conseil adopté le 12 juin dernier. Quand vous passez de trois critères sur sept à deux critères sur cinq, quand vous allez vers une directive qui permettrait des requalifications massives, y compris de travailleurs qui tiennent à leur statut d’indépendants, nous ne pouvons pas la soutenir. » Le ministre a mis en avant la troisième voie proposée par la France, qui consiste en une instance de dialogue social réservée à ces autoentrepreneurs.

  • Nostalgie
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/10/21/nostalgie

    Chose rare, j’ai été saisie hier d’une vague de nostalgie. Ça ne m’arrive pas souvent, ça n’est pas franchement dans ma nature, et il y a un je-ne-sais-quoi de « c’était mieux avant » que je n’aime pas dans la nostalgie. Mais ça m’arrive quand même parfois de regarder le passé, puis le présent, et de pousser […]

    #Société #contrôle_social #musique #Politique
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Au Brésil, Uber en guerre contre une start-up qui aide les chauffeurs à mieux gagner leur vie
    https://www.courrierinternational.com/article/bresil-au-bresil-uber-en-guerre-contre-une-start-up-qui-aide-

    [...]
    Au départ, les “stop club” étaient des “points de ravitaillement” visant à “briser la solitude des conducteurs”, explique le magazine de gauche. Mais lorsque ceux-ci ont dû fermer pendant la pandémie, les deux entrepreneurs ont transféré leur affaire en ligne, avec diverses ressources au service des chauffeurs. En mars, StopClub a ainsi développé son outil phare, “pour calculer les gains réels des courses et refuser automatiquement celles qui ne sont pas rentables”. Une donnée invisible sur l’interface Uber, “qui ne fournit que le montant brut, sans plus de détails”.
    [...]
    “les avocats d’Uber sont passés à l’attaque”, poursuit le magazine, et se sont vu dans un premier temps “accorder une injonction obligeant la startup à suspendre les fonctions de calcul des gains et de refus automatique”, qui “pouvaient accroître le mécontentement des passagers à l’égard d’Uber”, selon le juge de la cour de justice de São Paulo.

    https://jpst.it/3nOxp

    • La gauche met en scène ses divisions à la fête de « L’Huma »
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/09/17/la-gauche-met-en-scene-ses-divisions-a-la-fete-de-l-huma_6189812_823448.html

      Les « insoumis » François Ruffin et Clémentine Autain ont exprimé leurs divergences avec Jean-Luc Mélenchon. Lequel a fait huer son rival communiste, Fabien Roussel, lors d’un rassemblement où la reconquête des classes populaires était au centre des débats.

      [...]

      « Populaire », tout le monde a tenté de l’être, lors de cette fête organisée sur l’ancienne base aérienne de Brétigny (Essonne). Fabien Roussel en premier lieu, avec son discours de samedi tourné vers une certaine idée de la classe ouvrière, incomprise du gouvernement, selon lui, alors qu’« elle est belle, elle est grande et elle parle français ».

      (...) « Fabien, dans le monde où l’on vit, tout ce qui est populaire est proscrit », s’est désolée Mme Delga devant l’ex-candidat à la présidentielle, regrettant la fin des fêtes foraines, louant la chasse comme l’un des « derniers espaces de sociabilité en milieu rural ». « On parle la même langue, Carole a mille fois raison », a abondé M. Roussel.

      Sur place, ce n’est pas toujours ceux qui se revendiquaient des classes populaires qui étaient les plus acclamés. Au chef de file du PCF, la jeunesse a préféré d’autres stars ; Jean-Luc Mélenchon d’abord. Vendredi soir, le chef de file de La France insoumise (LFI) ne s’est pas privé de faire huer son rival communiste. « Il y a une personne qui s’en fiche de l’union, elle s’appelle Fabien Roussel », a-t-il lancé, goguenard, devant un public acquis à sa cause. Avant la marche du 23 septembre contre les violences policières, l’ancien candidat insoumis à la présidentielle a justifié d’avoir besoin de « faire du Poutou » pour se faire entendre, en disant « la police tue ». Comprendre : marquer les esprits avec des formules chocs. La salle entière semblait en convenir et scandait : « Tout le monde déteste la police. »

      #chauvin

  • Ostberlinfahrten

    Von 1961 bis 1989 durften Westberliner Taxis nicht spontan in den Ostsektor, die Hauptstadt der DDR fahren, es sei denn ihr Fahrer hatte einen bundesrepublikanischen Ausweis oder einen ausländischen Pass und der Fahrgast konnte wie er nur den Checkpoint Charlie im Zuge der Friedrichstraße für den Grenzübertritt nutzen. Es konnten also Fahrer mit ausländischem Pass und Bundesbürger ebensolche Fahrgäste zwischen dem sowjetischen und amerikanischen Sektor der Stadt befördern. In der Regel wurden diese Fahrten eher von Fahrern mit ausländischen Pass und Meldeadresse in Westberlin ausgeführt, weil für Deutsche die vorgeschriebene Anmeldung einer Wohnadresse in den Westsektoren der Stadt mit dem Austausch des grauen Personalausweis der Bundesrepublik Deuschland gegen den grünen Personalausweis für Westberliner verbunden war, mit dem ein Grenzübertritt am Checkpoint Charlie nicht möglich war. Da eine Meldeadresse in Berlin Vorschrift für Taxifahrer war, gab es praktisch keine Deutschen als Fahrer für „Ostberlinfahrten“.

    Westberliner, die vor 1989 mit dem Taxi „in den Osten“ fahren wollten, mussten einen Westberliner Fahrer mit grünem Personalausweis finden, der bereit war, ein paar Tage vor der Ostfahrt wie sein Fahrgast persönlich in einer der Passierscheinstellen ein eben solches Dokument für den Besuch in der Hauptstadt der DDR zu beantragen und diesen Passierschein vor Grenzübertritt eben dort abzuholen. Der Checkpoint Charlie war ihnen verschlossen, jedoch konnten sie die Übergänge Heinrich-Heine-Straße, Invalidenstraße, Chausseestraße und Bornholmer Straße sowie Drelinden für Fahrten nach Potsdam nutzen.

    Für Ein- und Ausreise musste der selbe Grenzübergang benutzt werden, denn nur dort war die Einreise dokumentiert und konnte bei der Ausreise aus dem Register gestrichen werden.
    Der Grund dafür war, dass es vor 1989 keine preiswerte Netzwerktechnik gab, die den Abgleich von Einreisen und Ausreisen an verschiedenen Grenzübergängen erlaubt hätte. Außerdem fiel diese Technologie unter ein westliches Embargo, das ihren Export in den „Ostblock“ verhinderte.

    Das bedeutete für jeden Besuch „im Osten“ zwei Besuche in der Passierscheinstelle, zwei Mal warten, was vor Feiertagen manchmal einen halben Tag lang dauerte. Wenn die Warteschlange vor Weihnachten bis vor die Tür der Passierscheinstelle reichte, mussten auch Wind, Regen oder Schnee erduldet werden.

    Routinierte Schlaumeier besaßen einen grünen „Mehrfachberechtigungsschein“, der es einmal beantragt und ausgestellt ermöglichte, bei einem einzigen Besuch in der Passierscheinstelle bis zu acht weitere Besuche, auch an einem einzigen Tag, „freistempeln“ zu lassen.

    Wer also einen Westberliner Fahrgast zur Staatsoper unter den Linden bringen und ihn dort auch wieder abholen wollte, brauchte dadür entweder zwei Einträge im Mehrfachberechtigungsschein und musste bei jedem Grenzübertritt den „Zwangsumtausch“ leisten, oder er musste die Zeit der Aufführung im leeren abendlichen Ostberlin verbringen, wo er keine Fahrgäste aufnehmen durfte. Außerdem hätten ihn Ostberliner Fahrgäste ihn nur mit „Ostmark“ bezahlen können. Von diesen für ihn wertlosen Scheinchen und „Aluchips“, hatte der Fahrer aber schon mindestens 25 zuviel, weil jeder Grenzübertritt mit „Zwangsumtausch“ von 25 D-Mark gegen Mark der DDR zum Kurs eines zu eins verbunden war. Dieses Geld durfte nicht aus der DDR ausgeführt werden, sondern musste bei der Ausreise gegen Quittung an der Grenzübergangsstelle zur Aufbewahrung abgegeben werden und konnte bei einer erneuten Einreise in die DDR wieder zusätzlich zum erneuten Zwangsumtausch ausgezahlt werden.

    Nach 18 Uhr gab es praktisch keine Möglichkeit, das Geld auszugeben, denn alle Geschäfte waren geschlossen, und nichtalkoholische Getränke, Essen und Zigaretten waren in den meisten Gaststätten so billig, dass der Taxidahrer nach einer Zeche für 25 Mark im Übermaß vollgefressen und nicht mehr fahrfähig gewesen wäre.

    Für Fahrgäste bedeutete das einen Taxipreis in Höhe eines Vielfachen des Preis für seine Opernkarten. Die waren so subventioniert, dass sich jeder Hilfsarbeiter problemlos mehrere Opernabende im Monat leisten konnte. Der Westberliner Fahrer musste seinen Kunden mindestens 300 Mark für die Fahrt und 25 Mark zusätzlich für den für ihn wertlosen Zwamgsumtausch berechnen, wenn er nicht Miese machen wollte. Die Eintrittskarten für die Oper gab es für Westverhältnisse fast geschenkt, aber das Taxi zur Oper war aufgrund der Zeitumstände sehr teuer

    So ist es kein Wunder, dass „Ostfahrten“ selten und das Geschäft weniger spezialisierter Betriebe waren. Die Preise in D-Mark der 1980ger Jahre entsprechen ungefähr dem Wert des gleichen Betrags in Euro im Jahr 2020 ff.

    Die straffen Kontrollen lösten sich im November 1989 schnell wie in Rauch auf. Nach der Grenzöffnung am 8.11.1989 wurde noch kontrolliert und die Regeln für die Benutzung der Grenzübergänge durchgesetzt. Von Zwangsumtausch war im Dezember bereits keine Rede mehr, und im Januar begannen wir, die Kontrollversuche der DDR Beamten an der innerstädtischen Grenze zu ignorieren. Wer zu kontrollieren versuchte wurde ignoriert oder von zwei Tonnen Mercedes zur Seite gedrängt. Der Staat DDR und seine Organe hatten innerlich abgedankt und bald verschwanden zuerst die Beamten und dann die Betonpoller, die zum Verlangsamen der Fahrt an den Kontrollstellen zwangen.

    Übertrieben strenge Grenzkontrollen hält kein Staat, keine Gesellschaft lange durch. Die mächtige Berliner Mauer hat sich in kürzerer Zeit als der Dauer eines Menschenlebens erledigt. Die Bürgerinnen und Bürger der DDR hatten gelernt, mutig auf ihrer Reisefreiheit zu bestehen. Am Ende wollte wollte niemand mehr die Mauer haben, und so verschwand sie fast wie von selbst.

    Wenn es gut läuft, geht es in Zukunft allen Grenzregimes wie ihr.

    #Berlin #Taxi #Geschichte #Grenze #Mauer #Checkpoint_Charlie #Zwangsumtausch #Heinrich-Heine-Straße, #Invalidenstraße, #Chausseestraße #Bornholmer_Straße #Besatzung
    #Unter_den_Linden
    #Kreuzberg
    #Mitte
    #Wedding
    #Prenzlauer_Berg
    #Tiegarten

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Berechtigungsschein_zum_Empfang_eines_Visums_der_DDR

  • En complément du post de @socialisme_libertaire sur la nomination de Maryline Poulain, cadre confédérale de la CGT, à la Préfecture de la région Grand-Est :
    https://seenthis.net/messages/1012195

    – L’article du site Où va la CGT des militants de de l’OCML Voie Prolétarienne au sein de la CGT :

    Maryline Poulain officiellement nommée préfète de Darmanin - Où va la CGT ?
    http://ouvalacgt.over-blog.com/2023/07/maryline-poulain-officiellement-nommee-prefete-de-darmanin.html

    Maryline Poulain officiellement nommée préfète de Darmanin

    Alors qu’un nouveau tour de vis anti-immigrés est prévu pour l’automne, c’est elle-même, ancienne responsable confédérale CGT sur l’immigration, qui l’annonce (voir les captures ci-contre) : « Extrêmement fière et honorée d’avoir été nommée en conseil des Ministres de ce jour « Préfète pour l’égalité des chances » auprès de la Préfète du Bas-Rhin, préfète de la région Grand-Est ». Et ce n’est pas un piratage, puisque le Compte rendu du Conseil des Ministres annonce la nomination officielle. Et elle complète : « Merci au Président de la République Emmanuel Macron, à la Première Ministre Elisabeth Borne et à Gérard Darmanin pour leur confiance ». Merci aux responsables des lois Travail, à la répression des Gilets Jaunes, à la réforme des retraites, à la mort de Nahel ??? Une ancienne responsable confédérale CGT ??

    Alors, qu’en pensent tous ses copains par exemple à l’UD de Paris ? Une réaction ? Lol !

    – Le portait du Monde de Maryline Poulain, du 5 août 2022 :

    Marilyne Poulain, ou les années de défense des travailleurs migrants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/08/05/marilyne-poulain-ou-les-annees-de-defense-des-travailleurs-migrants_6137275_

    Marilyne Poulain, ou les années de défense des travailleurs migrants

    Celle qui a porté des milliers de régularisations quitte ses fonctions au sein de la CGT, usée. Son savoir-faire était apprécié dans les entreprises et les ministères.

    Par Julia Pascual
    Publié le 05 août 2022 à 15h00, modifié le 06 août 2022 à 02h05

    Marilyne Poulain, à Figari (Corse-du-Sud), le 27 juillet 2022. KAMIL ZIHNIOGLU POUR « LE MONDE »

    Nous sommes début 2020, dans les locaux vieillots de la CGT du 19e arrondissement de Paris. Une centaine d’hommes se sont serrés dans une salle de réunion. Ils sont Maliens, Mauritaniens, Sénégalais… Livreurs, plongeurs, ripeurs… Tous travailleurs. Tous sans-papiers. Bientôt, ils sortiront de l’ombre et exigeront de leurs patrons d’accompagner leur demande de régularisation devant le ministère de l’intérieur.

    https://jpst.it/3kpGv

    • Sur l’immigration, la gauche cherche à faire entendre sa voix
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/16/sur-l-immigration-la-gauche-cherche-sa-voix_6177854_823448.html

      Sur l’immigration, la gauche cherche à faire entendre sa voix
      Par Sandrine Cassini et Julia Pascual
      Publié le 16 juin 2023 à 05h00, modifié le 16 juin 2023 à 18h25
      La Nupes ne veut pas laisser le terrain politique à la droite et à l’extrême droite alors que le gouvernement prépare son projet de loi sur l’immigration. Mais l’entreprise est difficile tandis que les forces de gauche sont divisées sur le sujet et que l’opinion publique s’est raidie.

      [...]
      Les partis de gauche semblent craindre d’apparaître en décalage avec leur électorat alors que, ces dernières années, l’opinion publique dans son ensemble s’est crispée. « La moitié des gens de gauche peuvent approuver un durcissement des conditions d’accueil des étrangers en France », constate Brice Teinturier. Revers de la médaille, en donnant l’impression « d’avoir des idées qu’elle n’assume pas, la gauche a perdu la bataille idéologique », estime le politologue Rémi Lefebvre.

      Réunion dans la plus grande discrétion

      Mais, à l’heure où Marine Le Pen ne cesse d’engranger des forces à quatre ans de la présidentielle de 2027, ce supposé « déni » n’est plus tenable. L’exécutif a lancé à l’automne un projet de loi sur l’immigration, prévoyant à la fois des régularisations sur les métiers en tension et un durcissement des conditions d’accueil des étrangers. Même si le gouvernement d’Elisabeth Borne cherche à négocier avec la droite sur ce texte attendu avant l’été, son porte-parole, Olivier Véran, a exhorté la gauche à ne pas rester « en dehors de ce débat ».
      Dans la plus grande discrétion, une quinzaine de députés et sénateurs se sont réunis le 31 mai au sous-sol du Bourbon, la brasserie qui jouxte l’Assemblée nationale, à l’invitation de Pascal Brice, ancien directeur de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides et de Marilyne Poulain, ancienne référente de la CGT sur les travailleurs migrants. Ce rendez-vous discret avait pour objectif de « proposer à des parlementaires des convergences face à un débat politique qui nous inquiète », explique M. Brice, aujourd’hui président de la Fédération des acteurs de la solidarité, qui réunit plus de 800 structures de lutte contre l’exclusion.

      Parmi les convives figuraient le président des députés socialistes, Boris Vallaud (Landes), l’élu de la Somme François Ruffin (LFI), le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, ainsi que le député de la Vienne et président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, Sacha Houlié (Renaissance). « Le but est de faire passer des messages, et notamment que tout n’est pas à jeter dans le projet de loi, explique M. Houlié, une des figures de l’aile gauche de la Macronie. La régularisation de plein droit pour les travailleurs sans-papiers constitue un pas important. »

      https://jpst.it/3kpLK

      Donc l’affaire était déjà bien engagée, dès le 31 mai dernier. Et il est vrai que la CGT - organe confédéral - ne s’est jamais clairement opposée frontalement à la notion de « métiers en tension » de Darmanin, notamment sur le fait que l’État organisait un tri entre les « bons immigrés, dont on a besoin » pour satisfaire les nécessités du marché de l’emploi et les autres :

      https://cgtpoleemploiara.fr/declaration-de-la-cgt-sur-le-plan-metiers-en-tension-2022

      Tiens, j’en profite, puisqu’il est fait mention dans cet article du Monde, du terme no border pour rappeler qu’en France, avant qu’on utilise ce terme à toutes les sauces, il existait un journal, expression des travailleurs immigrés en lutte, qui s’appelait Sans Frontière :

      https://agitations.net/2021/11/09/la-presse-des-travailleur%C2%B7ses-maghrebin%C2%B7es-en-france
      Sans Frontière
      1979-1985


      En 1972 est fondé par un groupe de travailleurs immigrés issus du Maghreb, le Mouvement des Travailleurs Arabes (MTA), très lié à différents courants communistes post-Mai 68, comme le groupe Gauche Prolétarienne. Il fut notamment très impliqué dans la grève des loyers de foyers SONACOTRA dont nous avons parlé. En 1979, après la dissolution du MTA, certains de ses anciens membres décident de fonder le journal Sans Frontière afin de donner une tribune d’expression aux différentes communautés de travailleur·ses immigré·es. Le journal, tantôt hebdomadaire, tantôt mensuel, se veut indépendant vis-à-vis des organisations politiques classiques d’extrême-gauche ou des mouvements nationalistes des pays arabes. Il se fixe plusieurs objectifs : « favoriser l’insertion des immigrés résidant en France, être vigilant sur toute forme de discrimination raciale, sexiste, ou autre… ». Le journal s’investit notamment beaucoup dans la marche pour l’égalité de 1983. Il finira par être dissous en 1985, le conduisant à changer de nom et se renommer Baraka.

      Je ferme la parenthèse

    • Pour rappel, la macronie, avec cette loi sur l’immigration - version « métiers en tension » - estime faire une « ouverture politique vers la gauche » (« après la réforme des retraites de droite ») ; ce qui explique toute cette mascarade où, en définitive, les immigrés sont les dindons d’une farce politique et syndicale (mise en scène de "victoires sociales" - cad, quelques régularisations triées sur le volet - qui ne sont que les contrepartie des pires compromissions). On devrait avoir une levée de rideau pour un nouvel acte en octobre.

      J’ai la nausée.

    • ben oui, le socle de l’accord qui fabrique ce genre de #renégats parfaitement formés, c’est la sanctification de l’#emploi (#métiers_en_tension), la sanctification du travail et de la France ("en s’abattant", avait ajouté Joseph Aragon). vive le productivisme ! le produire n’importe quoi !
      j’avais oublié que Voie Prolétarienne existait, merci @cabou.
      la CGT fourni les Doriot d’aujourd’hui ou bien c’est juste Ndiaye-Blanquer à l’étage du dessous ? pas un Leschi (ex trotro) de plus en tout cas (décadence du PCF : il s’est fait doublé au sommet par des sortis de la IV).

      #CGT #sans-papiers #régularisation #migrants #renégate

      edit ou sont les femmes ? ça vaut le coup de regarder, en même temps- le pédigrée d’une autre fuckin’ « préfète à l’égalité », je spoile, elle s’appelle ni Robespierre ni Olympe de Gouges
      https://www.mediapart.fr/journal/france/150723/lydia-guirous-nommee-prefete-l-egalite-des-chances-macron-promeut-la-droit

      re et on s’étonne qu’une certaine méfiance, voire une hostilité déclarée puisse viser le SO CGT à Paris et ailleurs

      #chauvinisme_prolétarien

  • Interdiction des chaudières à gaz - L’UFC-Que Choisir dénonce un projet lacunaire, au bilan environnemental incertain, et potentiellement très coûteux pour les consommateurs - Action UFC-Que Choisir - UFC-Que Choisir
    https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-interdiction-des-chaudieres-a-gaz-l-ufc-que-chois

    L’UFC-Que Choisir ne peut que déplorer un simulacre de concertation. D’une part car au mépris des réponses qui seront apportées, la Première ministre s’est déjà prononcée pour une fin de la commercialisation de nouvelles chaudières à gaz dès 2026 (3). D’autre part, cette concertation appelle les parties prenantes à se positionner sur un calendrier de fin de commercialisation sans fournir aucune évaluation complète de l’impact environnemental d’une telle mesure. En effet, RTE ne publiera qu’en septembre, soit après la fin de la concertation, une étude visant à « évaluer correctement les nouveaux besoins d’électricité » notamment au regard des objectifs de décarbonation du bâtiment (4).

    • [Un point de vue d’ingénieur] Energie : « L’interdiction des chaudières à gaz peut avoir un impact positif »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/27/energie-l-interdiction-des-chaudieres-a-gaz-peut-avoir-un-impact-positif_618

      Plusieurs pays, régions et villes européennes ont déjà pris ce virage et annoncé des mesures d’interdiction des chaudières au gaz et au fioul, y compris en des lieux où les ventes de chaudières à gaz restent plus dynamiques que chez nous. Selon nos calculs, 6,5 chaudières à gaz ont été vendues pour mille habitants en 2022 en France, contre 8,4 en Allemagne et 25,7 aux Pays-Bas. Or, ces deux pays sont parmi ceux qui viennent d’interdire la vente de nouvelles chaudières à gaz individuelles à un horizon rapproché.

      Bien plus que les convecteurs, ce sont les pompes à chaleur électriques qui sont les solutions de chauffage les plus efficaces d’un point de vue énergétique, et les plus économiques à l’usage. Elles remplaceront les chaudières à gaz dans les maisons individuelles. Le mouvement est d’ailleurs largement amorcé. Les ventes connaissent une croissance spectaculaire, notamment celles des pompes à chaleur air-eau, qui peuvent se substituer simplement aux chaudières à gaz et se greffer sur les circuits d’eau et radiateurs préexistants.

      En France, leurs ventes ont presque doublé depuis 2020, pour atteindre 350 000 unités vendues en 2022.
      [...]

      Dernier reproche souvent adressé aux pompes à chaleur : leur prix. Plus élevé que celui des chaudières à gaz, il peut en effet constituer un frein à l’adoption. Mais les chiffres récemment cités dans des médias français, qui évoquent des montants pouvant atteindre 20 000 euros, ne sont pas du tout représentatifs.
      En France, le prix moyen pour un équipement de 8 kilowatts, une puissance classique pour une rénovation, était en 2021 de 8 900 euros, plus 1 800 euros de pose. En outre, les aides publiques sont généreuses, pouvant aller jusqu’à 9 000 euros pour les ménages les plus modestes, et les économies d’énergie permettent un retour sur investissement rapide.
      https://justpaste.it/8vscs

      #chauffage #chaudières_à_gaz #énergie #pompes_à_chaleur

    • Dans les immeubles collectifs, mettre une pompe à chaleur est galère. Certains y passent, parce qu’ils veulent la climatisation, et décident donc de prendre de la place sur leur balcon. Ils en profitent parfois pour en choisir une réversible, avec pompe à chaleur intégrée. Mais ça ne chauffe en général qu’une partie de l’appartement, la balcon étant rarement à proximité du point de raccordement de la circulation d’eau.

      In fine, tout cela va créer un abandon des canalisations de gaz. Et quand on sait ce que ça coûte de les entretenir, on se dit que tout abandonner maintenant signifie abandonner pour toujours. On te parle de mix énergétique, de résilience, de choix. Et on se coupe le bras en provoquant la destruction des infrastructures d’une des énergies les plus efficaces (relativement à la problématique du CO2 par rapport aux autres énergies fossiles). Parce qu’on te dit que les prochains EPR seront près dès demain et que le nucléaire va tous nous sauver. Y-a-t-il des gens qui ont remarqué que le Niger allait peut-être cesser de nous alimenter en Uranium à plus ou moins courte échéance ?

      Bref, comme Cortés, on brûle nos vaisseaux, pour limiter les alternatives.

    • Je veux dire : oui, arrêter toutes les énergies fossiles, ce serait cool.

      Mais là, ce n’est pas l’objectif ou alors, ils se disent que les lobbies y sont moins présents, et que ça va pouvoir passer. Les avions volent toujours, en toujours plus grand nombre, mais de toute évidence, les lobbys patronaux y sont puissants. Les bateaux flottent toujours, en toujours plus grand nombre. Les camions aussi, et on est encore fort loin de les alimenter en hydrogène, tellement le coût de l’hydrogène est élevé. Les trains, on continue de les démanteler et d’en limiter l’accès, alors même qu’on pourrait les faire rouler à l’hydrogène... mais on préfère mettre des caténaires pour les camions...

      Et donc les chaudières à gaz, qui sont plutôt efficientes, on va te me les interdire, et emmerder des gens qui n’ont rien demandé, et qui vont se retrouver à devoir pleurer auprès de leur proprio pour avoir qq chose qui fonctionne dans des lieux où il n’a jamais été anticipé qu’on devrait mettre un bloc de pompe à chaleur par appartement.

    • La pompe à chaleur est-elle adaptée aux immeubles collectifs ?
      https://www.climamaison.com/tendance/la-pompe-a-chaleur-pour-un-immeuble-collectif.htm

      L’installation de PAC est contrainte par un certain nombre d’éléments comme :

      – L’espace disponible pour la pose, notamment avec un local technique (ancienne chaufferie, ou en terrasse) et la place nécessaire en extérieur pour le ou les modules externes
      – L’isolation thermique du bâtiment : il est obligatoire, pour faire installer ce type de chauffage que le DPE ne classe pas la copropriété en E, F ou G. Des travaux de rénovation énergétique devront être envisagés au préalable pour forcer l’isolation thermique et la sobriété énergétique naturelle du bâtiment.
      – Que les lots soient équipés ou qu’il faille les équiper de radiateurs basse température, émetteurs uniquement compatibles avec les PAC standards sauf à passer avec des pompes à chaleur dites hautes températures.
      – La PAC peut aussi entraîner des nuisances sonores : il est important de connaître les règles d’urbanisme en la matière et de parer aux émissions de bruit en direct avec des protections et murs anti-bruit.
      – En cas de pose de split en extérieur appartement par appartement, solution multi-PAC air-air, ce qui modifie l’aspect de la façade du bâtiment, il est nécessaire d’obtenir au préalable une déclaration de travaux auprès de la mairie, sans quoi les travaux d’installation ne peuvent pas être déclenchés.

      Enfin, pour installer une PAC dans un immeuble collectif, il est obligatoire d’obtenir l’accord de la copropriété. Pour ce faire, il est donc nécessaire de mettre le point à l’ordre du jour d’une assemblée générale. La majorité de l’article 25 devra alors être respectée. C’est donc la majorité absolue des copropriétaires présents, absents et représentés qui sera alors indispensable.

    • Nombre de logements individuels et collectifs en France au 1er janvier 2022
      https://fr.statista.com/statistiques/486287/logements-individuels-collectifs-france

      Cette statistique présente le nombre de logements individuels et collectifs en France au 1er janvier 2022, en milliers. À cette date, sur un total d’environ 36,6 millions de logements en France métropolitaine, plus de 20 millions étaient des logements individuels.

      #géothermie ici, non pas des centrales (et leurs nuisances) mais du décentralisé. la proportion de logements individuels raccordés au gaz est trés probablement bien plus faible que dans les logements collectifs, où cela tend déjà à disparaître
      perso, j’ai bataillé pour que le probloc foute pas tout (eau chaude, cuisson) en électrique dans l’appart où je vis, sauf la chaudière à gaz qu’il a choisi d’installer pour le chauffage de l’immeuble, sans même isoler - malgré les subs ! - le toit sous lequel je vis (un four l’été)

      edit un biais, il y a des pays avec de très fortes ressources en électricité hydraulique (au Québec, par exemple, ce qui n’est pas sans poser d’autres problèmes), on peut (pourrait) imaginer de coincer au max les avions, les camions, les bagneules, et de ne pas s’appuyer sur des grosses installations centralisées (avec la déperdition électrique que celui induit) sans faire des EPR pour chaque bassin de population ! pour réduire drastiquement la conso d’énergie fossile productrice de gaz à effet de serre. et peut-être même le doit on (ce dont se fout ce gvt comme les autres)

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • Licenciements : le bilan explosif des ordonnances Macron | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/social-eco/licenciements/licenciements-le-bilan-explosif-des-ordonnances-macron-800240

    Les deux économistes se concentrent sur les effets du plafonnement des indemnités prud’homales versées aux salariés licenciés sans cause réelle et sérieuse (ordonnance de septembre 2017). Elles prennent tout d’abord au sérieux le principal argument invoqué par l’exécutif : réduire les coûts du licenciement devait inciter les patrons à embaucher davantage en CDI.

    Las, les chercheuses ne trouvent aucune donnée corroborant cette fable. On observe bien une hausse des embauches en CDI, mais le retournement de tendance remonte à 2014 : « Alors qu’elles étaient plutôt en baisse sur la période 2007-2014, (ces embauches) augmentent de façon continue ensuite avec une croissance plus marquée entre 2016 et 2017, notent-elles. Après 2017 (c’est-à-dire après l’introduction des ordonnances), elles poursuivent leur hausse mais de manière moins prononcée. »

    • Les effets des ordonnances Macron de 2017 sur les licenciements étudiés, Bertrand Bissuel, Le Monde

      Deux chercheuses se sont penchées sur l’impact de ces textes et avancent l’hypothèse d’une hausse des licenciements pour faute, qui permettent aux employeurs de ne pas indemniser leur salarié.

      La réforme du code du travail au début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron a-t-elle eu comme incidence d’augmenter les licenciements pour faute ? Cette hypothèse est avancée dans une étude que la très sérieuse revue Droit social datée du mois de juin vient de publier, sous forme de synthèse. Ses deux autrices se montrent prudentes : à ce stade, notent-elles, il est impossible d’affirmer de façon certaine qu’un lien de causalité existe.

      Julie Valentin, maîtresse de conférences à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, et Camille Signoretto, maîtresse de conférences à l’université Paris-Cité, ont cherché à cerner l’impact des ordonnances de septembre 2017. Ces textes avaient pour ambition de « libérer » la capacité d’initiative des entreprises et de mieux « protéger » les travailleurs, avec comme ligne directrice de favoriser les créations de postes.

      Pour savoir si la réforme a eu la répercussion escomptée, Julie Valentin et Camille Signoretto ont collecté de nombreuses statistiques, qui mettent en évidence une inflexion notable : entre la fin de 2017 et la fin de 2021, le nombre de licenciements pour faute s’est accru de 32,3 % ; c’est un rythme plus soutenu que celui observé entre le troisième trimestre de 2015 et le troisième trimestre de 2017 (+ 28,4 %), avant l’entrée en vigueur des ordonnances.

      Un petit nombre de professions concernées

      Cette accélération de la hausse « peut être envisagée comme un effet » des changements décidés en 2017. Deux dispositions seraient concernées. L’une plafonne les dommages-intérêts accordés par la justice prud’homale à un salarié ayant fait l’objet d’un licenciement injustifié. Le but était de « sécuriser » les employeurs et de « lever la peur de l’embauche » en rendant prévisible le coût d’une rupture du contrat du travail, en cas de contentieux. Ce mécanisme a eu pour conséquence de faire baisser un peu le montant des sommes qu’une juridiction octroie à une personne injustement congédiée par son patron.
      L’autre mesure citée par les deux économistes résulte d’un décret de septembre 2017, qui a augmenté le montant des indemnités légales versées par une entreprise quand elle licencie un ou plusieurs membres de son personnel.

      Julie Valentin et Camille Signoretto se demandent si la combinaison de ces deux dispositions n’a pas conduit des employeurs à privilégier les licenciements pour faute. Dans ce dernier cas, ils ne sont pas tenus d’indemniser leur salarié. Celui-ci peut, certes, contester la rupture du contrat de travail, mais si les prud’hommes lui donnent gain de cause, les dommages-intérêts peuvent s’avérer bien moins importants, donc, qu’avant la réforme. Autrement dit, le patron aurait un intérêt financier à procéder de la sorte. Cependant, pour pouvoir établir le lien de causalité, des investigations complémentaires seraient nécessaires, insistent les deux autrices de l’article dans Droit social.

      Une chose paraît acquise, ajoutent-elles : les licenciements pour faute « sont concentrés sur un petit nombre de professions » – une quinzaine, en l’occurrence. Apparaissent dans la liste les employés du secteur de la #propreté, les salariés du #commerce_alimentaire et de la #restauration, les #chauffeurs-livreurs. Il s’agit, en somme, d’activités relevant de la « deuxième ligne », avec des conditions de travail « particulièrement dégradées » et où le taux de syndicalisation est, très souvent, faible.

      #travail #travailleurs_précaires #précarisation #licenciement_pour_faute #indemnités_de_licenciement #prud’homes

  • #Zarzis : le vieil homme et l’amer

    Cela fait plus de trente ans que #Mohsen_Lihidheb arpente les rivages des environs de Zarzis, au sud-est de la #Tunisie, pour y ramasser les #objets déposés par la mer. À mesure que se multipliaient les #naufrages de bateaux partis de la proche Libye ou de son propre pays, sa quête poétique a pris une dimension tragique. Rencontre avec un homme révolté, gardien d’un étrange #musée consacré à la #mémoire des #disparus en mer.

    Alors que notre entretien touche à sa fin, Mohsen Lihidheb tient à illustrer ses propos en déclamant l’un de ses textes. Trônant au beau milieu de la pièce encombrée de fatras, casquette « Cauet » enfoncée sur de volages cheveux gris, il feuillette un exemplaire fatigué de son recueil Mamadou et le silence de la mer (2013), hésite un instant, puis se lance. Son choix ? « Funérailles de brûleur », un poème qu’il récite d’une voix hachée. Premières lignes : « Ta tête cognait sur les rochers, ding ding. Poussée par les vagues de la jetée, ding ding ».

    Ce que ces mots racontent, c’est la découverte du #corps sans vie et battu par les flots d’une personne exilée. Ligne après ligne, ding ding, s’y glissent la tristesse et la colère ressenties face à cette irruption de la #violence des frontières sur des rivages aimés. Et Mohsen de faussement s’interroger : « Que fais-tu là mon pauvre ami ? Que fais-tu là mon pauvre frère ? Ding ding ».

    Maraudes côtières

    Mohsen Lihidheb se définit comme un « #maraudeur_des_plages ». Une vocation de longue date. C’est en effet dès le début des années 1990, âgé d’une quarantaine d’années et souhaitant renouer avec la nature, qu’il s’est mis à arpenter les rives des environs de Zarzis pour y ramasser les objets rejetés par la mer. Au menu : crânes de dauphins, pierres volcaniques, vieilles bouées...

    Une quête sans objectif clair pour cet ancien fonctionnaire de La Poste de Zarzis, qui se définit aussi comme « chercheur écologiste ». Il voulait certes nettoyer les plages, comme l’atteste un poussiéreux certificat du Livre Guinness des records (« pour la collecte de 26 820 objets différents récupérés en six ans sur la plage de Zarzis »), mais il voulait aussi faire des rencontres. À ses yeux, ces objets abandonnés sont un « alphabet de la nature » qui permet « une poignée de main avec l’autre ». Parfaite illustration : les 64 « bouteilles à la mer » recueillies au fil du temps, qui ont initié de belles amitiés épistolaires. Il raconte être toujours en contact avec cette jeune Italienne qui avait confié aux flots ses pensées suicidaires après un chagrin d’amour. Quant à cet habitant de Tunis qui avait lancé à l’eau une missive quêtant l’amitié, il a fini par inviter le poète-maraudeur à son mariage. Pour chaque bouteille, une rencontre. « Toute une humanité », résume Mohsen.

    Cela aurait pu continuer ainsi, bucoliquement, entre dauphins, missives marines et collection de silex. Mais dès le milieu des années 1990, la mer a commencé à rejeter des objets moins anodins. Des chaussures, des vêtements, des casquettes. Et même : des corps. Soit les vestiges tragiques de bateaux s’étant élancés de la Libye pour tenter de rejoindre l’Europe. Cela tient à la position géographique de Zarzis, dernière ville tunisienne importante avant la frontière libyenne (à 80 km), qui fait face à l’île italienne de Lampedusa, à 250 km au nord-nord-est. Au fil des réajustements des routes migratoires, Zarzis est ainsi devenu un carrefour – des flots comme des voyageurs. C’est aujourd’hui l’une des principales zones de départ pour les Tunisiens et exilés subsahariens souhaitant rejoindre l’Italie. Le « musée » qu’a fini par constituer Mohsen est d’ailleurs situé à quelques centaines de mètres d’une plage dont s’élancent nombre d’embarcations.

    6 000 chaussures et des poussières

    C’est le musée le moins formel du monde. L’entrée est libre, la disposition des œuvres foutraque. S’il n’y avait pas cette inscription « #MUSEO » à côté de la porte d’entrée bleue, on parlerait plutôt de #mémorial improvisé. Car tout ici est entassement, placement aléatoire et toujours renouvelé. Amphores et éponges marines côtoient des poupées, des soutiens-gorges, de pleines étagères de bouteilles. Il y a aussi des #chaussures, beaucoup de chaussures – « 6 000 unités », assure Mohsen –, jusque dans des caisses empilées dans le jardin à l’arrière du bâtiment. Des tongs rudimentaires côtoient de minuscules baskets à scratch, des sandales, différents modèles Adidas. Selon le taulier, chacune d’elles serait dotée d’une voix propre. Pointant un empilement de tongs, il s’enflamme : « Tu vois comme elles sont rafistolées ? Bricolées avec du fil de fer ? Et c’est souvent avec ce genre de chaussures qu’ils ont traversé le désert ! Toutes ces retouches disent les souffrances, le courage ! »

    Il y a aussi ce manteau de petite fille, rouge vif, avec de la fourrure synthétique blanche. Mohsen en parle comme d’une relique précieuse, presque vivante. Il raconte aussi avoir organisé un « mariage fictif » après la découverte d’un autre vêtement de fillette, un gilet brodé. La cérémonie consistait en une procession motorisée dans Zarzis et ses alentours, avec le bout de tissu ouvragé brandi au ciel et une musique de mariage en fond sonore. « Je voulais lui redonner ce dont elle avait été privée, ce qu’elle aurait vécu une fois devenue femme si elle ne s’était pas noyée », explique-t-il. « Certains ici disent que je suis un peu fou », rigole Mohsen. Il n’en a cure, qualifie même avec emphase son musée de « référence mondiale ». Se déclarant opposant sous les anciens présidents Bourguiba puis Ben Ali, ce fils de paysans pauvres dit pourtant se méfier des postures politiques et ne s’attarde pas sur l’autoritarisme galopant de l’actuel président Kaïs Saïed, récemment auteur d’effroyables déclarations racistes à l’origine d’une vague d’agressions xénophobes contre les exilés. Comme si sa pratique échappait à la politique : « Je ne suis pas un militant ni un intellectuel, ma démarche est plus durable. Je constate juste que ce sont toujours les plus pauvres qui trinquent. »

    Son bréviaire est donc avant tout poétique. Il n’en reste pas moins animé d’« un grand cri de #colère, la colère froide, déterminée, permanente » contre les responsables des naufrages – les gardiens de la forteresse Europe, des deux côtés des flots. Pour faire vivre la mémoire des disparus en mer et refuser l’oubli, il a été jusqu’à bâtir un petit #cimetière sur une colline des environs. Il y a enterré les membres épars qu’il a recueillis, notamment des pieds, les autorités rechignant à prendre en charge les morceaux de corps qu’il trouve régulièrement. « Quand je les enterre, j’essaye d’être le plus respectueux possible, souffle-t-il. Alors je récite des prières issues de plusieurs religions, afin qu’il n’y ait pas de risque d’erreur. C’est le moins que je puisse faire. »

    http://cqfd-journal.org/Zarzis-le-vieil-homme-et-l-amer
    #migrations #frontières #mourir_aux_frontières #Méditerranée #morts_aux_frontières

    ping @_kg_ @karine4 @isskein

    • Et oui. Tout le monde est là « panneau photovoltaïque, gna gna gna ». Alors que c’est un gouffre à carbone à fabriquer et recycler. Sans compter la refacturation au réseau qui est une perte de fonds publiques aux bénéfices du privé.
      Alors qu’un chauffe eau solaire qui est juste "de la lumière sur du noir, dans une petite verrière. Ba faut pas être einstein pour comprendre que c’est très bien.
      Et en plus, tu as au minimum de l’eau à 15°C au robinet en cas de (non ca n’arrive jamais) panne de courant qui en général te coupe le gaz, vu que les chauffe eau à gaz sont mal foutus.

  • Un soufflet derrière Jacques Brel !
    https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/brut-d-accordeon/un-soufflet-derriere-jacques-brel-3756393

    De Vesoul aux Marquises, accompagné de Marcel Azzola ou de Jean Corti, Jacques Brel a non seulement marqué au fer rouge l’histoire de la chanson mais il s’est aussi imposé comme un défenseur acharné de cet instrument qu’il aimait tant : l’accordéon !

    https://www.youtube.com/watch?v=tVKWiseNGUU


    #Chauffe_Marcel

  • Les États membres de l’UE utilisent le bois de chauffage pour gonfler leurs statistiques sur les énergies renouvelables
    https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-etats-membres-de-lue-utilisent-le-bois-de-chauffage-pour-gonfler-leurs-

    Selon M. Rosenow, environ 30 % de l’énergie contenue dans une bûche de bois est réellement transformée en chaleur utilisable lorsqu’elle est brûlée dans un foyer, tandis que les 70 % restants sont simplement perdus et « partent dans votre cheminée ». Toutefois, cela ne se reflète pas dans les statistiques officielles de l’UE, qui considèrent que 100 % de la biomasse est brûlée de manière efficace.

    Les autres technologies de chauffage renouvelables, comme les pompes à chaleur, qui fonctionnent à l’électricité, sont quant à elles évaluées selon un critère différent : la quantité de chaleur délivrée, ou énergie utile.

    Selon M. Rosenow, il en résulte que le chauffage à base de biomasse semble disproportionnellement plus important dans les rapports statistiques officiels de l’UE qu’il ne l’est réellement.

    [...] Pire encore, cette faille statistique incite les États membres de l’UE à encourager le chauffage au bois comme source d’énergie pour atteindre leurs objectifs en matière d’énergies renouvelables, affirme M. Rosenow.

    « Selon la directive sur les énergies renouvelables, plus vous brûlez de biomasse, plus vous atteignez vos objectifs », explique-t-il.

    [...] La consommation d’énergie de la biomasse a plus que doublé dans l’UE depuis 1990, et les chercheurs ont remarqué que la plus forte hausse a eu lieu à partir de 2002, lorsque l’UE a publié sa première directive incluant la biomasse dans les énergies renouvelables.

    Pour les auteurs de l’étude, les politiques de l’UE en matière de biomasse doivent être modifiées de toute urgence afin d’arrêter la disparition des puits de carbone que représentent les forêts européennes et de contenir le réchauffement de la planète.

    [...] Jan Rosenow estime que les réticences au changement sont également dues à la résistance des pays nordiques et de l’Autriche, qui sont parvenus à une part élevée d’énergie renouvelable grâce à la biomasse.

    Un changement de méthodologie « les ferait paraître beaucoup moins performants », a-t-il déclaré. « Et cela constitue une pierre d’achoppement importante dans cette discussion. »

    #biomasse #bois #chauffage #énergie #union_européenne

  • Pendant les saccages sociaux, le secteur du luxe euphorique :

    LVMH dépasse les 400 milliards d’euros de #capitalisation

    Le #luxe brille à la #Bourse_de_Paris. Le leader mondial du secteur, le français #LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 €. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Le luxe brille à la Bourse de Paris. Le leader mondial du secteur, le français LVMH, a franchi mardi pour la première fois le seuil des 400 milliards d’euros de capitalisation boursière après avoir grimpé de 0,6 % à un niveau record de 797 euros. Jamais une société européenne n’avait atteint de tels sommets.
    Les investisseurs se sont rués sur les principales valeurs du luxe depuis le début de l’année, alors que la réouverture de la Chine offre d’importantes perspectives de croissance pour le secteur. Résultat, le titre LVMH (propriétaire des « Echos ») a bondi d’environ 18 % depuis le 1er janvier, une hausse quasiment deux fois plus rapide que celle de l’ensemble du CAC 40 (+9,4 %). Il représente 17 % de la capitalisation totale de l’indice phare de la Bourse de Paris.
    Des marges très élevées
    Les géants du luxe, de LVMH à Hermès en passant par Richemont, ont très bien résisté aux récentes crises. Leur pouvoir de fixation des prix est sans pareil, que l’environnement global soit inflationniste ou non, ce qui leur permet d’afficher des marges particulièrement élevées. Les analystes de Bank of America s’attendent à ce que la marge moyenne du secteur grimpe à 27,2 % cette année, alors même que la plupart des entreprises devraient voir leurs marges s’effriter.
    LVMH bénéficie par ailleurs d’une diversification plus importante que ses concurrents grâce à son portefeuille de marques très étendu, qui va des spiritueux (#Hennesy, #Moët & Chandon, ou encore #Château_d'Yquem) à la haute couture (#Dior, #Louis_Vuitton) en passant par les montres et la joaillerie (#Tiffany_&_Co, #Chaumet, #Bulgari) et la distribution (#Le_Bon_Marché, #Sephora).
    Le leader du secteur affichait une marge opérationnelle de 27,9 % au premier semestre 2022 avec un résultat courant de plus de 10 milliards d’euros sur la période. LVMH figure ainsi parmi les valeurs préférées de Bank of America en Europe, avec un potentiel de hausse de 25 % cette année et un objectif de prix à 1.000 euros par action.
    Plus grosse #capitalisation de la Bourse de Paris et des marchés européens dans leur ensemble, le groupe français ressort désormais à la douzième place mondiale avec une valorisation de 430 milliards de dollars. Il vaut davantage que #Tesla (400 milliards) ou Meta (350 milliards), mais reste encore loin des géants américains du Net comme #Apple (2.150 milliards), #Microsoft (1.750 milliards) ou encore la maison mère de #Google, #Alphabet (1.180 milliards).

    (Les Échos)

  • Le #congrès de la #Deuxième_Internationale, initialement prévu à Vienne en 1913, fut avancé d’un an devant le risque que la première guerre des Balkans se transforme en guerre mondiale. Il eut lieu à Bâle, en Suisse, les 24 et 25 novembre, réunit 550 délégués de 23 pays et se consacra à « la situation internationale et l’accord pour une action contre la guerre ».

    #internationalisme #communisme_révolutionnaire #communisme #Congrès_de_bâle #première_guerre_mondiale #guerre_mondiale #social-démocratie #trahison #réformisme

    [...] Des miltants restés révolutionnaires, dont les dirigeants allemands #Rosa_Luxemburg et #Karl_Liebknecht, le #parti_bolchévik et d’autres, ne sombrèrent pas dans le #chauvinisme. La trahison de la majorité des dirigeants des partis sociaux-démocrates européens révélait leur adaptation au #capitalisme alors que le développement de celui-ci et l’enrichissement de la bourgeoisie européenne par l’exploitation du reste du monde avaient rendu possible, pendant quelques années, la distribution de quelques privilèges à une partie des travailleurs et de leurs représentants politiques et syndicaux.

    La minorité restée révolutionnaire allait être à l’origine de la constitution des partis communistes et de la troisième internationale, l’Internationale Communiste.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/12/14/les-24-et-25-novembre-1912-le-congres-de-bale-de-linternatio

  • Quelles sont les villes françaises les plus consommatrices d’électricité ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/quelles-sont-les-villes-les-plus-consommatrices-delectricite-20221206_ZBR

    les villes et les départements les plus consommateurs d’électricité par habitant sont situés dans le sud et l’ouest de la France, alors même qu’Aix-en-Provence, Bordeaux et Nice, les trois villes de plus de 100 000 habitants en tête du palmarès, ne sont pas réputées pour la rigueur de leurs hivers. A l’inverse, les villes de Saint-Etienne et de Mulhouse, largement exposés au froid hivernal, font partie des « grandes villes » les plus sobres du pays. En regardant le classement des 116 villes les plus peuplées de France (et non plus seulement celles comptant plus de 100 000 habitants), on retrouve cette partition entre le Sud et le Nord. Les cinq villes les plus consommatrices sont Fréjus, Cannes, Antibes, Montauban et Narbonne. Les cinq villes les moins consommatrices étant Nanterre, Belfort, Aubervilliers, Bobigny et Créteil.
    [...]
    seule [la] consommation d’électricité du secteur résidentiel (donc des logements des particuliers) a été prise en compte. A noter aussi qu’il s’agit de la consommation sur toute l’année, intégrant donc aussi bien l’été que l’hiver.

    Le premier facteur d’explication des résultats est le mode de chauffage. Si le chauffage du logement se fait au gaz, au fioul ou au bois, la consommation électrique liée est nulle - alors même que le chauffage représente 66 % de la consommation énergétique d’un logement, selon l’Ademe. Or, le mode de chauffage des bâtiments recoupe globalement la carte de Up Energies : selon une étude commandée par Butagaz et le Synasav (Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique), les bâtiments des régions des façades atlantique et méditerranéenne du pays (bureaux inclus) se chauffaient à 39 % ou plus à l’électricité, contre seulement 21 % dans le Grand Est ou 26 % dans les Hauts-de-France.

    L’autre facteur explicatif majeur tiendrait à la qualité de l’isolation. « Les résidences dans le Sud ne se sont pas focalisées sur la qualité de l’isolation, alors que les maisons dans le Nord gardent plus la chaleur », explique Alexis Beaumont, citant notamment la finesse des murs, l’impact du vent ou la présence de nombreux chauffages d’appoint électriques. La climatisation, à laquelle les habitants de villes du sud de la France ont davantage recours est-elle aussi un facteur d’explication ? « L’impact de la climatisation (plus important dans le Sud, ndlr) existe, mais n’explique pas une telle disparité », ajoute-t-il.

    Ajoutons enfin que la dimension sociale s’ajoute évidemment à ces facteurs géographiques, la consommation électrique étant fortement indexée au niveau des revenus des ménages. Ce qui explique aussi qu’on retrouve des villes « pauvres » au bas du classement, et des villes « riches » à son sommet.

    #électricité #énergie #chauffage #sobriété #inégalités_sociales #isolation

    • #climatisation certainement, mais cela recoupe ce facteur clé : la propension à consommer davantage d’une #classe_sociale,
      comme le montre cette carte, ce sont les logements les mieux construits et les mieux isolés, les logements de ceux qui skient, qui consomment allègrement le plus

      En 2020, la consommation par habitant dans le 16e arrondissement était de plus de 10 000 kwh contre moins de 2 000 khw dans le 19e. Apur

      #Versaillais #écologie #riches #bourgeoisie

    • Il y a une ruée vers les pompes à chaleur dans mon entourage proche. Aide de l’état oblige, certains en profitent, non sans avoir été encouragés de manières trompeuses, pour se reconvertir vers ce mode de chauffage. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que, plus la températures extérieure baisse, plus le rendement (COP) de ces pompes à chaleur fonctionnant par aérothermie diminue. Si la température passe en dessous de 0°C, le compresseur qui capte les calories de l’air est obligé de passer en mode dégivrage. Ce qui a pour conséquence d’augmenter fortement la consommation électrique. Et là, le COP peut même devenir négatif !

      https://www.quelleenergie.fr/magazine/pompe-chaleur-efficace-zero

      Le COP ou coefficient de performance d’une pompe à chaleur est un multiple de la puissance électrique consommée. Il détermine la quantité de chaleur produite à partir d’une quantité d’électricité donnée. Plus le chiffre est élevé, plus le système est performant. Exemple : avec un COP de 3, une pompe à chaleur consommera 3 fois moins d’énergie électrique qu’un équipement conventionnel de chauffage électrique direct (convecteur, grille-pain etc.). Ce qui ouvre a priori de substantielles économies par rapport à un mode de chauffage tout électrique.
      Il faut toutefois se garder d’extrapoler trop rapidement le COP nominal d’un appareil avec la consommation réelle d’un logement. En effet, le COP machine d’une pompe à chaleur, ou COP conventionnel, est mesuré par le constructeur entre de 7°C et 35°C. Cet indicateur permet de distinguer les appareils entre eux mais en aucun cas d’estimer la performance en situation réelle. Le COP saisonnier ou annuel de l’appareil, et a fortiori de l’ensemble de l’installation de chauffage (production, distribution, émission et régulation) dépendra, en effet, du climat tout au long de la saison considérée, mais surtout des conditions d’utilisation : écart de température entre sources, régime de fonctionnement de l’appareil tout au long de la période de chauffe.
      Le COP, ensuite, est d’autant plus élevé que l’écart de température entre sources sera faible, en vertu d’un principe physique indépassable. Quelle que soit la machine, la performance sera moins élevée si l’écart de température entre sources augmente. Ainsi il sera bien plus avantageux d’alimenter un plancher chauffant à basse température (25°C) qu’un réseau de radiateurs traditionnel à 60°C.

      En fait, on en revient toujours au même problème, plus la température baisse, plus tu consommes d’électricité. Sans compter que dans mon bled, le parc immobilier est vétuste et les bâtiments très mal isolés. Donc privilégier les travaux d’isolation avant de changer son système de chauffage. Mais ça, les arnaqueurs qui viennent démarcher les personnes âgées ne le disent pas.
      La transition énergétique ? Un système pyramidal soutenu par de l’argent public.