Chauffe eau solaire — Low-tech Lab
▻https://wiki.lowtechlab.org/wiki/Chauffe_eau_solaire
Chauffe eau solaire — Low-tech Lab
▻https://wiki.lowtechlab.org/wiki/Chauffe_eau_solaire
Et oui. Tout le monde est là « panneau photovoltaïque, gna gna gna ». Alors que c’est un gouffre à carbone à fabriquer et recycler. Sans compter la refacturation au réseau qui est une perte de fonds publiques aux bénéfices du privé.
Alors qu’un chauffe eau solaire qui est juste "de la lumière sur du noir, dans une petite verrière. Ba faut pas être einstein pour comprendre que c’est très bien.
Et en plus, tu as au minimum de l’eau à 15°C au robinet en cas de (non ca n’arrive jamais) panne de courant qui en général te coupe le gaz, vu que les chauffe eau à gaz sont mal foutus.
Un soufflet derrière Jacques Brel !
▻https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/brut-d-accordeon/un-soufflet-derriere-jacques-brel-3756393
De Vesoul aux Marquises, accompagné de Marcel Azzola ou de Jean Corti, Jacques Brel a non seulement marqué au fer rouge l’histoire de la chanson mais il s’est aussi imposé comme un défenseur acharné de cet instrument qu’il aimait tant : l’accordéon !
▻https://www.youtube.com/watch?v=tVKWiseNGUU
Un chauffeur de car licencié en Haute-Vienne pour avoir refusé de laisser une enfant seule en rase campagne - Limoges (87000)
►https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/un-chauffeur-de-car-licencie-en-haute-vienne-pour-avoir-refuse-de-laisse
Pour éviter à une jeune collégienne de parcourir chaque jour 650 mètres à pied sur une route de campagne isolée, sans trottoir, sans marquage et dans le noir, le conducteur du car scolaire avait pris l’habitude de s’arrêter devant son domicile situé exactement sur son circuit. Il vient d’être licencié par son entreprise pour faute grave.
Le chauffeur :
« J’ai reçu ma lettre ce lundi 28 en recommandé, explique le chauffeur, Damien Tabard. Pour moi ce n’est pas grave après tout, je trouverai un emploi par ailleurs on cherche des chauffeurs partout. Mais ça me fait de la peine de laisser des enfants que j’aimais bien. Je voulais qu’ils soient en sécurité. C’est difficile de laisser un enfant seul sur la route. Tout comme de contraindre une maman avec une poussette et son bébé à marcher le long d’une voie dangereuse pour rejoindre un arrêt alors que mon bus passe juste devant chez eux. »
La mère :
« On a expliqué la situation de ma fille, on a alerté les services compétents, mais on s’est entendu répondre : “le bus ne va quand même pas aller chercher les enfants jusque dans leur lit”... »
Un bord de route en rase campagne, sans trottoir, sans éclairage, sans marquages, sur un axe très fréquenté avec virages et problèmes de visibilité...
On t’explique qu’il n’y a rien de conçu pour les piétons dans les campagnes, et on te répond que t’exagère de vouloir qu’on crée des arrêts au pied du lit des gamins. Y-a des coups d’pelles qui s’perdent...
En plus on voit qu’il y a éventuellement des bagnoles garées sur le bas-côté que l’enfant est censée emprunter sur son trajet.
l’entreprise de ramassage scolaire marque toujours l’arrêt dit « sauvage »
Des arrêts « sauvages » à l’origine de son licenciement pour faute grave.
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/12/03/des-arrets-de-bon-sens-un-conducteur-de-car-licencie-parce-qu-il-refusait-de
.... « Autrefois, il y avait un abribus à chaque bout de ferme », regrette M. Tabard.
Cet arrangement entre le chauffeur et les familles aurait pu rester inaperçu… si ce n’était le nouveau système de billettique scolaire mis en place à la rentrée par la région, avec une géolocalisation du car. Les conducteurs se sont vus dotés d’un smartphone embarqué, les élèves de cartes sans contact à badger. « Un flicage, la robotisation des conducteurs et des enfants », maugrée l’agriculteur, ancien militant du Larzac. Une opposition qu’il ne s’est pas privé de manifester à son nouveau patron lors de la formation à l’outil. Il venait en effet de changer d’employeur, le marché public assurant les lignes dans le secteur des Billanges ayant été remporté par Europ Voyages.
« Insubordination caractérisée »
« Arrêtez de me regarder comme un petit con », aurait dit M. Tabard à son nouveau chef. Il se sentait, dit-il, regardé d’un « air moqueur » par ce « jeune moderne affûté ». Dans la lettre de licenciement, la direction affirme quant à elle que M. Tabard a traité son responsable de « petit con ». Une « insubordination caractérisée », « répétée », entachant « la bonne réputation et l’image de marque de notre entreprise » et « l’exposant à des risques graves et au paiement de pénalités financières » peut-on lire, entre autres motifs reprochés. Sollicitée, l’entreprise n’a pas souhaité communiquer.
M. Tabard avait aussi signalé à son employeur des incohérences sur le tracé de son circuit – compétence régionale –, à ses yeux « inadapté par rapport aux besoins actuels ». En vain. « Le problème, c’est la complexité, face à la rigidité de l’administration, à adapter les arrêts et les circuits au fur et à mesure que les situations évoluent dans les villages et que les familles changent », estime M. Tabard.
En dépit des avertissements répétés de son employeur, le conducteur frondeur s’est ainsi obstiné à marquer l’arrêt pour Chandani. Une désobéissance « citoyenne » qu’il revendique, « sans aller jusqu’à [s]e comparer à José Bové ». Quant à l’utilisation du smartphone – « de l’hébreu », pour le septuagénaire, « pas à l’aise avec l’électronique » –, il s’y est néanmoins plié. « Une fois sur deux, je m’y prenais mal avec ces tas de manips : si l’élève a oublié sa carte, si la carte est muette, inconnue, déjà validée. » Il soupire en lisant la notice : « appairez le valideur, 2Place onboard ». Il doute être le seul conducteur qui rencontre des difficultés avec le numérique, au sein d’une profession vieillissante, composée de nombreux retraités et peinant à recruter – il manquait 8 000 #conducteurs_scolaires à la rentrée.
« Des valeurs humaines comme on n’en trouve plus »
Sans commenter les motifs du licenciement – relevant de l’entreprise –, le vice-président chargé des mobilités à la région Nouvelle-Aquitaine, Renaud Lagrave, explique les épineux arbitrages qui sous-tendent la gestion des #transports_scolaires en milieu rural. Concernant la demande de création de point d’arrêt de Mme Nozière, il reconnaît un possible manque « d’explications circonstanciées », rappelant que les équipes régionales de la Haute-Vienne – qui compte plusieurs antennes à proximité – doivent gérer 350 demandes de création d’arrêt par an. « Un travail de dentelle, en concertation avec les gestionnaires de la voirie – mairies, conseil départemental –, et les transporteurs pour les situer au mieux, au regard des objectifs de sécurité, mais aussi de l’optimisation du temps de parcours. Les arrêts et les circuits évoluent chaque année en fonction des besoins. »
Quant au secteur des Billanges, une concertation va être engagée, pour apporter les modifications opportunes. Mais il rappelle que la sécurité n’est pas forcément assurée au pied d’un domicile, « imaginez, s’il y avait un accident de car à un arrêt sauvage ». Quant au système de géolocalisation, M. Lagrave salue des fonctionnalités visant à optimiser le remplissage des bus et la sécurité des élèves. « On a pris le temps qu’il faut pour échelonner le déploiement de l’outil avec les entreprises, former les chauffeurs », assure-t-il.
En attendant, Mme Nozière constate – non sans ironie – que l’entreprise de ramassage scolaire marque toujours l’arrêt dit « sauvage » pour sa fille. « L’effet de la pression médiatique ? » L’histoire a en effet trouvé de l’écho : une pétition en ligne en soutien au chauffeur réunissait plus de 46 300 signatures et près de 2 200 commentaires samedi matin. Des courriers et même une proposition d’embauche d’une société de cars ont été adressés à M. Tabard. Aux Billanges, parents et enfants regrettent « un professionnel à qui on pouvait confier les enfants les yeux fermés », « des valeurs humaines comme on n’en trouve plus ».
Ses jeunes passagers sont ceux qui manquent le plus à celui qui a conduit des générations d’élèves. Sa dernière tournée, il y a une semaine, n’était pas sans émotion, « même le petit caïd de 6e a essuyé une larme ». Le chauffeur va contester son licenciement aux prud’hommes. Mais sa victoire se joue ailleurs : avoir mis en lumière les difficultés que partagent ses collègues, ailleurs sur les petites routes de rase campagne.
#chauffeurs_scolaires #emplois_vieux avec #horaires_en_coupure #retraites
#Serbie : à #Subotica, le juteux #business des #refoulements de réfugiés et des #passeurs
Des milliers de personnes survivent dans la #forêt ou des #squats autour de Subotica, dans le nord de la #Serbie. Une sanglante rixe a opposé des réseaux de passeurs le 2 juillet. La cause ? Les violents refoulements depuis la Hongrie voisine alimentent le business et les trafics.
Amer Afridi, originaire du Pakistan, est actuellement hébergé au Centre d’accueil de Subotica, dans le nord de la Serbie. Il y a trois ans, il a quitté ses parents pour tenter sa chance en Autriche. Il essaie tous les jours de traverser la frontière hongroise, mais sans avoir recours à un passeur. « Je leur ai déjà donné trop d’argent, 7000 euros pour venir jusqu’ici », raconte le jeune homme.
Au cours des sept dernières années, le trafic de migrants dans le nord de la Serbie, autour de Subotica, est devenu un commerce très lucratif. Par rapport aux années précédentes, quand ce trafic était surtout assuré par des acteurs locaux, des passeurs-migrants qui connaissent bien les conditions en Serbie comme en Hongrie y participent de manière active depuis 2019. D’après les militants de l’accueil, cette évolution serait la conséquence des fréquents refoulements violents de migrants au-delà des frontières extérieures de l’UE. Le prix pour ceux qui fuient la guerre et la pauvreté, et pour qui atteindre la « porte de l’Europe » est souvent le seul moyen de survivre, varie de 7000 à 10 000 euros.
Escroqueries massives
Dès leur arrivée à Subotica, réfugiés et migrants demandent souvent l’aide de chauffeurs de taxi locaux pour se rendre au centre d’accueil, à Horgoš ou bien dans les forêts où opèrent également les passeurs. Selon un chauffeur de taxi de Subotica qui souhaite garder l’anonymat mais dont l’identité est connue de Radio Slobodna Evropa (RSE), les migrants demandent le plus souvent à se rendre à Horgoš, dans les forêts de Makova Sedmica et Kelebija.
« Avec mes collègues de l’association, nous mettons le taximètre, comme pour n’importe quel client, mais nous sommes parmi les rares à Subotica à le faire. Avant, certains facturaient le double ou le triple du montant du taximètre pour de se faire un peu plus de sous illicitement. Personnellement, je suis désolé pour ces gens qui sont obligés d’accepter ces prix », confie-t-il. « Avant, c’était massif, ils escroquaient les gens, et en plus avec l’aide de la police... Ils les emmenaient à l’ancienne gare de Palić et leur disaient que c’était la frontière. Ces malheureux étaient obligés de rebrousser chemin, sans savoir où ils étaient. » Il ne sait pas si cette pratique se poursuit encore aujourd’hui.
Ce chauffeur de taxi ajoute que ses clients sont le plus souvent originaires du Pakistan, d’Afghanistan, d’Inde, du Maroc, de Tunisie, d’Algérie, de Turquie, et qu’il y a désormais nettement moins de Syriens. À son avis, les migrants dans la forêt de Makova Sedmica n’ont causé de problèmes à personne et la sanglante fusillade qui a éclaté le 2 juillet était un règlement de comptes entre des groupes de passeurs. « Ils vont à pied au marché, ils se déplacent dans la forêt et, autant que je sache, ils n’ont jamais agressé personne. Ces migrants ordinaires, ce sont des gens tout à fait honnêtes qui vous regardent comme un sauveur qui pourrait les emmener vers un lieu et c’est tout. »
Le 2 juillet, un affrontement armé entre deux groupes rivaux de migrants a fait six blessés et un mort. Le jour même, la télévision publique RTS affirme qu’il serait probablement dû à un différend sur le trafic. Le lendemain, la police annonçait avoir arrêté un ressortissant afghan, identifié comme A.N., né en 1996, qu’elle soupçonne du meurtre. Le communiqué de la police n’a pas fourni de détails sur les raisons qui ont conduit à l’incident. Pour sa part, le Centre de protection et d’aide aux demandeurs d’asile (CZA) a expliqué que, selon les informations obtenues auprès des réfugiés, des passeurs originaires du Pakistan et d’Afghanistan y auraient pris part.
« La contrebande et la traite des êtres humains sont toujours plus que présentes à nos frontières avec l’UE. Cela est dû aux barrières, aux refoulements, à la violence et aux vaines tentatives d’arrêter les migrations intercontinentales vers la zone UE par le recours à la violence à la frontière avec la Serbie », a tweeté le directeur du CZA, Radoš Đurović.
Le site d’investigation BIRN avait affirmé en juin que certains groupes impliqués dans le trafic d’êtres humains avaient des contacts au sein de la police serbe, qu’ils utilisent pour établir leur domination sur le marché criminel. L’incident de Subotica a provoqué de vives réactions tant des autorités que de l’opposition, qui s’opposent sur le sujet de la sécurité dans la ville. Des organisations d’extrême-droite ont également réagi, notamment la Narodna Patrola (Patrouille populaire) qui a partagé sur sa chaîne Telegram le 11 juillet des images d’une marche de protestation, aux côtés d’un groupe de citoyens.
« Les refoulements sont à l’origine de tout »
Pour Radoš Đurović, la principale cause des problèmes actuels sont les refoulements, que personne ne signale. Pour lui, cela profite aux passeurs et renforce les structures criminelles. « C’est un affrontement entre criminels, et les victimes sont les réfugiés et les migrants qui veulent poursuivre la route mais n’ont nulle part où aller. Tout cela se répercute ensuite sur la scène politique locale », estime-t-il. « La solution passe par une implication plus active des institutions pour loger ces personnes et combattre la criminalité et la contrebande. Il faut donc une police plus active pour les protéger, mais avant tout pour résoudre le problème des refoulements. Il n’est plus possible que ce sujet soit systématiquement passé sous silence lors des rencontres inter-étatiques. »
D’après lui, des centaines de personnes sont chaque jour refoulées en Serbie, où elles se retrouvent directement confrontées aux passeurs, qui leur proposent du logement ou du transport. Quant à la présence de « patrouilles populaires » à Subotica, Radoš Đurović rappelle que ce n’est pas à elles d’assurer l’ordre public, qui est la compétence exclusive du ministère de l’Intérieur.
▻https://www.courrierdesbalkans.fr/Serbie-a-Subotica-le-juteux-business-des-refoulements-de-refugies
#migrations #asile #réfugiés #frontières #push-backs #taxi #chauffeurs_de_taxi #escroquerie #Horgoš # Horgos #Makova_Sedmica #Kelebija #milices
Seine-Saint-Denis : quatrième nuit de violences après la mort d’un homme [tué par la police] à Sevran
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/30/seine-saint-denis-quatrieme-nuit-de-violences-apres-la-mort-d-un-homme-a-sev
Dix personnes ont été interpellées dans la nuit à Sevran, Aulnay-sous-Bois et Tremblay-en-France, où des échauffourées se sont produites.
La tension reste vive dans les trois communes ébranlées par la mort de Jean-Paul dit « JP », un habitant du quartier des Beaudottes, à Sevran, au volant d’une fourgonnette déclarée volée.
Lors d’un contrôle du véhicule à Aulnay-sous-Bois vers 12 h 30, « un policier s’est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer, a fait usage de son arme – un seul coup de feu – au moment où la camionnette redémarrait brusquement », a retracé Eric Mathais, le procureur de Bobigny. Grièvement blessé à l’omoplate gauche, le chauffeur est mort en fin d’après-midi à l’hôpital. L’autopsie a confirmé que le tir était à l’origine du décès, a rapporté mardi M. Mathais.
Selon les récits des habitants rencontrés lundi par l’Agence France-Presse, « JP » était un chauffeur-livreur indépendant qui travaillait pour un prestataire d’une plate-forme de livraison de colis. Il avait subtilisé la camionnette en raison d’un litige financier entre eux.
Mauvaise pioche : Tir policier mortel à Sevran : l’homme abattu était « une figure emblématique » du quartier des Beaudottes
Jean-Paul, 33 ans, est mort par balle le 26 mars au volant d’une fourgonnette volée. Dans son quartier, le père de famille est décrit comme un homme rassembleur et généreux. Ancien délinquant qui s’était « rangé », il gérait une entreprise de livraison de colis et rêvait de s’expatrier au Canada.
Treize Minutes Marseille - Frédéric Audard Transport : et si la solution venait des Suds ? - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=fXijWG62YyE
Treize Minutes Marseille⏱️ Découvrez ces conférences pluridisciplinaires nerveuses, et sympathiques qui donnent treize minutes à six chercheurs pour raconter leurs recherches et entraîner le public dans un butinage intellectuel et convivial. Allant des sciences humaines et sociales aux sciences expérimentales et dans un décor créé pour l’occasion, ces petites conférences s’adressent à tous.
À la frontière franco-espagnole, le renforcement des contrôles conduit les migrants à prendre toujours plus de #risques
Au #Pays_basque, après que trois Algériens sont morts fauchés par un train à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure le 12 octobre, associations et militants dénoncent le « #harcèlement » subi par les migrants tentant de traverser la frontière franco-espagnole. Face à l’inaction de l’État, des réseaux citoyens se mobilisent pour « sécuriser » leur parcours et éviter de nouveaux drames.
Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).– Attablés en terrasse d’un café, mardi 26 octobre, sous un ciel gris prêt à déverser son crachin, Line et Peio peinent toujours à y croire. « On n’imagine pas le niveau de fatigue, l’épuisement moral, l’état de détresse dans lequel ils devaient se trouver pour décider de se reposer là un moment », constatent-ils les sourcils froncés, comme pour marquer leur peine.
Le 12 octobre dernier, trois migrants algériens étaient fauchés par un train, au petit matin, à 500 mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure. Un quatrième homme, blessé mais désormais hors de danger, a confirmé aux enquêteurs que le groupe avait privilégié la voie ferrée pour éviter les contrôles de police, puis s’était arrêté pour se reposer, avant de s’assoupir.
Un cinquième homme, dont les documents d’identité avaient été retrouvés sur les lieux, avait pris la fuite avant d’être retrouvé deux jours plus tard à Bayonne.
« Ceux qui partent de nuit tentent de passer la frontière vers 23 heures et arrivent ici à 3 ou 4 heures du matin. La #voie_ferrée est une voie logique quand on sait que les contrôles de police sont quasi quotidiens aux ronds-points entre #Hendaye et #Saint-Jean-de-Luz », souligne Line, qui préside l’association #Elkartasuna_Larruna (Solidarité autour de la Rhune, en basque) créée en 2018 pour accompagner et « sécuriser » l’arrivée importante de migrants subsahariens dans la région.
Peio Etcheverry-Ainchart, qui a participé à la création de l’association, est depuis élu, dans l’opposition, à Saint-Jean-de-Luz. Pour lui, le drame reflète la réalité du quotidien des migrants au Pays basque. « Ils n’iraient pas sur la voie ferrée s’ils se sentaient en sécurité dans les transports ou sur les axes routiers », dénonce-t-il en pointant du doigt le manque d’action politique au niveau local.
« Ils continueront à passer par là car ils n’ont pas le choix et ce genre de drame va se reproduire. La #responsabilité politique des élus de la majorité est immense, c’est une honte. » Trois cents personnes se sont réunies au lendemain du drame pour rendre hommage aux victimes, sans la présence du maire de Saint-Jean-de-Luz. « La ville refuse toutes nos demandes de subvention, peste Line. Pour la majorité, les migrants ne passent pas par ici et le centre d’accueil créé à #Bayonne, #Pausa, est suffisant. »
Un manque de soutien, à la fois moral et financier, qui n’encourage pas, selon elle, les locaux à se mobiliser auprès de l’association, qui compte une trentaine de bénévoles. Son inquiétude ? « Que les gens s’habituent à ce que des jeunes meurent et que l’on n’en parle plus, comme à Calais ou à la frontière franco-italienne. Il faut faire de la résistance. »
Samedi dernier, j’en ai récupéré deux tard le soir, épuisés et frigorifiés
Guillaume, un « aidant »
Ce mardi midi à Saint-Jean-de-Luz, un migrant marocain avance d’un pas sûr vers la halte routière, puis se met en retrait, en gardant un œil sur l’arrêt de bus. Dix minutes plus tard, le bus en direction de Bayonne s’arrête et le trentenaire court pour s’y engouffrer avant que les portes ne se referment.
Guillaume, qui travaille dans le quartier de la gare, fait partie de ces « aidants » qui refusent de laisser porte close. « Samedi dernier, j’en ai récupéré deux tard le soir, qui étaient arrivés à Saint-Jean en fin d’après-midi. Ils étaient épuisés et frigorifiés. » Après les avoir accueillis et leur avoir offert à manger, il les achemine ensuite jusqu’à Pausa à 2 heures du matin, où il constate qu’il n’est pas le seul à avoir fait la navette.
La semaine dernière, un chauffeur de bus a même appelé la police quand des migrants sont montés à bord
Guillaume, un citoyen vivant à Saint-Jean-de-Luz
« Il m’est arrivé de gérer 10 ou 40 personnes d’un coup. Des femmes avec des bébés, des enfants, des jeunes qui avaient marché des heures et me racontaient leur périple. J’allais parfois m’isoler pour pleurer avant de m’occuper d’eux », confie celui qui ne cache pas sa tristesse face à tant d’« inhumanité ». Chaque jour, rapporte-t-il, la police sillonne les alentours, procède à des #contrôles_au_faciès à l’arrêt de bus en direction de Bayonne et embarque les migrants, comme en témoigne cette vidéo publiée sur Facebook en août 2019 (▻https://www.facebook.com/100000553678281/posts/2871341412894286/?d=n).
« La semaine dernière, un #chauffeur_de_bus a même appelé la #police quand des migrants sont montés à bord. Ça rappelle une époque à vomir. » Face à ce « harcèlement » et cette « pression folle », Guillaume n’est pas étonné que les Algériens aient pris le risque de longer la voie ferrée. « Les habitants et commerçants voient régulièrement des personnes passer par là. Les gens sont prêts à tout. »
À la frontière franco-espagnole aussi, en gare de Hendaye, la police est partout. Un véhicule se gare, deux agents en rejoignent un autre, situé à l’entrée du « topo » (train régional qui relie Hendaye à la ville espagnole de Saint-Sébastien), qui leur tend des documents. Il leur remet un jeune homme, arabophone, qu’ils embarquent.
« Ils vont le laisser de l’autre côté du pont. Ils font tout le temps ça, soupire Miren*, qui observe la scène sans pouvoir intervenir. Les policiers connaissent les horaires d’arrivée du topo et des trains venant d’#Irun (côté espagnol). Ils viennent donc dix minutes avant et se postent ici pour faire du contrôle au faciès. » Depuis près de trois ans, le réseau citoyen auquel elle appartient, Bidasoa Etorkinekin, accueille et accompagne les personnes en migration qui ont réussi à passer la frontière, en les acheminant jusqu’à Bayonne.
La bénévole monte à bord de sa voiture en direction des entrepôts de la SNCF. Là, un pont flambant neuf, barricadé, apparaît. « Il a été fermé peu après son inauguration pour empêcher les migrants de passer. » Des #grilles ont été disposées, tel un château de cartes, d’autres ont été ajoutées sur les côtés. En contrebas, des promeneurs marchent le long de la baie.
Miren observe le pont de Santiago et le petit chapiteau blanc marquant le #barrage_de_police à la frontière entre Hendaye et #Irun. « Par définition, un #pont est censé faire le lien, pas séparer... » Selon un militant, il y aurait à ce pont et au pont de #Behobia « quatre fois plus de forces de l’ordre » qu’avant. Chaque bus est arrêté et les passagers contrôlés. « C’est cela qui pousse les personnes à prendre toujours plus de risques », estime-t-il, à l’instar de #Yaya_Karamoko, mort noyé dans la Bidassoa en mai dernier.
On ne peut pas en même temps organiser l’accueil des personnes à Bayonne et mettre des moyens énormes pour faire cette chasse aux sorcières
Eñaut, responsable de la section nord du syndicat basque LAB
Le 12 juin, à l’initiative du #LAB, syndicat socio-politique basque, une manifestation s’est tenue entre Irun et Hendaye pour dénoncer la « militarisation » de la frontière dans ce qui a « toujours été une terre d’accueil ». « Ça s’est inscrit dans une démarche de #désobéissance_civile et on a décidé de faire entrer six migrants parmi une centaine de manifestants, revendique Eñaut, responsable du Pays basque nord. On ne peut pas en même temps organiser l’accueil des personnes à Bayonne et mettre des moyens énormes pour faire cette #chasse_aux_sorcières, avec les morts que cela engendre. L’accident de Saint-Jean-de-Luz est le résultat d’une politique migratoire raciste. » L’organisation syndicale espère, en développant l’action sociale, sensibiliser toutes les branches de la société – patronat, salariés, État – à la question migratoire.
Des citoyens mobilisés pour « sécuriser » le parcours des migrants
À 22 heures mardi, côté espagnol, Maite, Arantza et Jaiona approchent lentement de l’arrêt de bus de la gare routière d’Irun. Toutes trois sont volontaires auprès du réseau citoyen #Gau_Txori (les « Oiseaux de nuit »). Depuis plus de trois ans, lorsque les cars se vident le soir, elles repèrent d’éventuels exilés désorientés en vue de les acheminer au centre d’accueil géré par la Cruz Roja (Croix-Rouge espagnole), situé à deux kilomètres de là. En journée, des marques de pas, dessinées sur le sol à intervalle régulier et accompagnées d’une croix rouge, doivent guider les migrants tout juste arrivés à Irun. Mais, à la nuit tombée, difficile de les distinguer sur le bitume et de s’orienter.
« En hiver, c’est terrible, souffle Arantza. Cette gare est désolante. Il n’y a rien, pas même les horaires de bus. On leur vient en aide parce qu’on ne supporte pas l’injustice. On ne peut pas rester sans rien faire en sachant ce qu’il se passe. » Et Maite d’enchaîner : « Pour moi, tout le monde devrait pouvoir passer au nom de la liberté de la circulation. » « La semaine dernière, il y avait beaucoup de migrants dans les rues d’Irun. La Croix-Rouge était dépassée. Déjà, en temps normal, le centre ne peut accueillir que 100 personnes pour une durée maximale de trois jours. Quand on leur ramène des gens, il arrive que certains restent à la porte et qu’on doive les installer dans des tentes à l’extérieur », rapporte, blasée, Jaiona.
À mesure qu’elles dénoncent les effets mortifères des politiques migratoires européennes, un bus s’arrête, puis un second. « Je crois que ce soir, on n’aura personne », sourit Arantza. Le trio se dirige vers le dernier bus, qui stationne en gare à 23 h 10. Un homme extirpe ses bagages et ceux d’une jeune fille des entrailles du car. Les bénévoles tournent les talons, pensant qu’ils sont ensemble. C’est Jaiona, restée en arrière-plan, qui comprend combien l’adolescente a le regard perdu, désespérée de voir les seules femmes présentes s’éloigner. « Cruz Roja ? », chuchote l’une des volontaires à l’oreille de Mariem, qui hoche la tête, apaisée de comprendre que ces inconnues sont là pour elle.
Ni une ni deux, Maite la soulage d’un sac et lui indique le véhicule garé un peu plus loin. « No te preocupes, somos voluntarios » (« Ne t’inquiète pas, nous sommes des bénévoles »), lui dit Jaiona en espagnol. « On ne te veut aucun mal. On t’emmène à la Croix-Rouge et on attendra d’être sûres que tu aies une place avant de partir », ajoute Maite dans un français torturé.
Visage juvénile, yeux en amande, Mariem n’a que 15 ans. Elle arrive de Madrid, un bonnet à pompon sur la tête, où elle a passé un mois après avoir été transférée par avion de Fuerteventura (îles Canaries) dans l’Espagne continentale, comme beaucoup d’autres ces dernières semaines, qui ont ensuite poursuivi leur route vers le nord. Les bénévoles toquent à la porte de la Cruz Roja, un agent prend en charge Mariem. Au-dehors, les phares de la voiture illuminent deux tentes servant d’abris à des exilés non admis.
J’avais réussi à passer la frontière mais la police m’a arrêtée dans le #bus et m’a renvoyée en Espagne
Fatima*, une exilée subsaharienne refoulée après avoir franchi la frontière
Le lendemain matin, dès 9 heures, plusieurs exilés occupent les bancs de la place de la mairie à Irun. Chaque jour, entre 10 heures et midi, c’est ici que le réseau citoyen Irungo Harrera Sarea les accueille pour leur donner des conseils. « Qui veut rester en Espagne ici ? », demande Ion, l’un des membres du collectif. Aucune main ne se lève. Ion s’y attendait. Fatima*, la seule femme parmi les 10 exilés, a passé la nuit dehors, ignorant l’existence du centre d’accueil. « J’avais réussi à passer la frontière mais la police m’a arrêtée dans le bus et m’a renvoyée en Espagne », relate-t-elle, vêtue d’une tenue de sport, un sac de couchage déplié sur les genoux. Le « record », selon Ion, est détenu par un homme qui a tenté de passer à huit reprises et a été refoulé à chaque fois. « Il a fini par réussir. »
Éviter de se déplacer en groupe, ne pas être trop repérable. « Vous êtes noirs », leur lance-t-il, pragmatique, les rappelant à une triste réalité : la frontière est une passoire pour quiconque a la peau suffisamment claire pour ne pas être contrôlé. « La migration n’est pas une honte, il n’y a pas de raison de la cacher », clame-t-il pour justifier le fait de s’être installés en plein centre-ville.
Ion voit une majorité de Subsahariens. Peu de Marocains et d’Algériens, qui auraient « leurs propres réseaux d’entraide ». « On dit aux gens de ne pas traverser la Bidassoa ou longer la voie ferrée. On fait le sale boulot en les aidant à poursuivre leur chemin, ce qui arrange la municipalité d’Irun et le gouvernement basque car on les débarrasse des migrants, regrette-t-il. En voulant les empêcher de passer, les États ne font que garantir leur souffrance et nourrir les trafiquants. »
L’un des exilés se lève et suit une bénévole, avant de s’infiltrer, à quelques mètres de là, dans un immeuble de la vieille ville. Il est invité par Karmele, une retraitée aux cheveux grisonnants, à entrer dans une pièce dont les murs sont fournis d’étagères à vêtements.
Dans ce vestiaire solidaire, tout a été pensé pour faire vite et bien : Karmele scrute la morphologie du jeune homme, puis pioche dans l’une des rangées, où le linge, selon sa nature – doudounes, pulls, polaires, pantalons – est soigneusement plié. « Tu es long [grand], ça devrait t’aller, ça », dit-elle en lui tendant une veste. À sa droite, une affiche placardée sous des cartons étiquetés « bébé » vient rappeler aux Africaines qu’elles sont des « femmes de pouvoir ».
Le groupe d’exilés retourne au centre d’accueil pour se reposer avant de tenter le passage dans la journée. Mariem, l’adolescente, a choisi de ne pas se rendre place de la mairie à 10 heures, influencée par des camarades du centre. « On m’a dit qu’un homme pouvait nous faire passer, qu’on le paierait à notre arrivée à Bayonne. Mais je suis à la frontière et il ne répond pas au téléphone. Il nous a dit plus tôt qu’il y avait trop de contrôles et qu’on ne pourrait pas passer pour l’instant », confie-t-elle, dépitée, en fin de matinée. Elle restera bloquée jusqu’en fin d’après-midi à Behobia, le deuxième pont, avant de se résoudre à retourner à la Cruz Roja pour la nuit.
L’exil nous détruit, je me dis des fois qu’on aurait mieux fait de rester auprès des nôtres
Mokhtar*, un migrant algérien
Au même moment, sur le parking précédant le pont de Santiago, de jeunes Maghrébins tuent le temps, allongés dans l’herbe ou assis sur un banc. Tous ont des parcours de vie en pointillés, bousillés par « el ghorba » (« l’exil »), qui n’a pas eu pitié d’eux, passés par différents pays européens sans parvenir à s’établir. « Huit ans que je suis en Europe et je n’ai toujours pas les papiers », lâche Younes*, un jeune Marocain vivant depuis un mois dans un foyer à Irun. Mokhtar*, un harraga (migrant parti clandestinement depuis les côtes algériennes) originaire d’Oran, abonde : « L’exil nous détruit, je me dis des fois qu’on aurait mieux fait de rester auprès des nôtres. Mais aujourd’hui, c’est impossible de rentrer sans avoir construit quelque chose... » La notion « d’échec », le regard des autres seraient insoutenables.
Chaque jour, Mokhtar et ses amis voient des dizaines de migrants tenter le passage du pont qui matérialise la frontière. « Les Algériens qui sont morts étaient passés par ici. Ils sont même restés un temps dans notre foyer. Avant qu’ils ne passent la frontière, je leur ai filé quatre cigarettes. Ils sont partis de nuit, en longeant les rails de train depuis cet endroit, pointe-t-il du doigt au loin. Paix à leur âme. Cette frontière est l’une des plus difficiles à franchir en Europe. » L’autre drame humain est celui des proches des victimes, ravagés par l’incertitude faute d’informations émanant des autorités françaises.
Les proches des victimes plongés dans l’incertitude
« Les familles ne sont pas prévenues, c’est de la torture. On a des certitudes sur deux personnes. La mère de l’un des garçons a appelé l’hôpital, le commissariat… Sans obtenir d’informations. Or elle n’a plus de nouvelles depuis le jour du drame et les amis qui l’ont connu sont sûrs d’eux », expliquait une militante vendredi 22 octobre. Selon le procureur de Bayonne, contacté cette semaine par Mediapart, les victimes ont depuis été identifiées, à la fois grâce à l’enquête ouverte mais aussi grâce aux proches qui se sont signalés.
La mosquée d’Irun a également joué un rôle primordial pour remonter la trace des harragas décédés. « On a été plusieurs à participer, dont des associations. J’ai été en contact avec les familles des victimes et le consulat d’Algérie, qui a presque tout géré. Les corps ont été rapatriés en Algérie samedi 30 octobre, le rescapé tient le coup moralement », détaille Mohamed, un membre actif du lieu de culte. Dès le 18 octobre, la page Facebook Les Algériens en France dévoilait le nom de deux des trois victimes, Faisal Hamdouche, 23 ans, et Mohamed Kamal, 21 ans.
À quelques mètres de Mokhtar, sur un banc, deux jeunes Syriens se sont vu notifier un refus d’entrée, au motif qu’ils n’avaient pas de documents d’identité : « Ça fait quatre fois qu’on essaie de passer et qu’on nous refoule », s’époumone l’aîné, 20 ans, quatre tickets de « topo » à la main. Son petit frère, âgé de 14 ans, ne cesse de l’interroger. « On ne va pas pouvoir passer ? » Leur mère et leur sœur, toutes deux réfugiées, les attendent à Paris depuis deux ans ; l’impatience les gagne.
Jeudi midi, les Syriens, mais aussi le groupe d’exilés renseignés par Irungo Harrera Sarea, sont tous à Pausa, à Bayonne. Certains se reposent, d’autres se détendent dans la cour du lieu d’accueil, où le soleil cogne. « C’était un peu difficile mais on a réussi, confie Fofana, un jeune Ivoirien, devant le portail, quai de Lesseps. Ça me fait tellement bizarre de voir les gens circuler librement, alors que nous, on doit faire attention. Je préfère en rire plutôt qu’en pleurer. »
Si les exilés ont le droit de sortir, ils ne doivent pas s’éloigner pour éviter d’être contrôlés par la police. « On attend le car pour aller à Paris ce soir », ajoute M., le Syrien, tandis que son petit frère se cache derrière le parcmètre pour jouer, à l’abri du soleil, sur un téléphone. Une dernière étape, qui comporte elle aussi son lot de risques : certains chauffeurs des cars « Macron » réclament un document d’identité à la montée, d’autres pas.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/311021/la-frontiere-franco-espagnole-le-renforcement-des-controles-conduit-les-mi
#frontières #migrations #réfugiés #France #Espagne #Pyrénées #contrôles_frontaliers #frontières #délation #morts #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #décès #militarisation_de_la_frontière #refoulements #push-backs #solidarité
–—
voir aussi :
#métaliste sur les personnes en migration décédées à la frontière entre l’#Espagne et la #France, #Pays_basque :
►https://seenthis.net/messages/932889
Le #Royaume-Uni va accorder 10.500 #visas post-Brexit face aux pénuries de #main-d'oeuvre
Le Royaume-Uni va accorder jusqu’à 10.500 visas de travail provisoires en réponse à des pénuries de main-d’oeuvre, un virage inattendu en matière d’immigration après le Brexit, pris samedi par le gouvernement.
Ces permis de trois mois, d’octobre à décembre, doivent pallier un manque criant de #chauffeurs routiers mais aussi de personnel dans des secteurs clés de l’#économie britannique, comme les #élevages de volailles.
Ces derniers jours et malgré des appels du gouvernement à ne pas paniquer, les #stations-service ont été prises d’assaut en raison de ruptures de stocks qui touchent aussi les rayons de produits agroalimentaires.
Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite aux appels l’exhortant à déployer des soldats pour aider à la distribution du #carburant.
Cette décision de rouvrir les vannes de l’#immigration_professionnelle va à l’encontre de la ligne défendue par le Premier ministre Boris Johnson, dont le gouvernement ne cesse d’insister pour que le Royaume-Uni ne dépende plus de la #main-d'oeuvre_étrangère.
Pendant des mois, le gouvernement a essayé d’éviter d’en arriver là, malgré les avertissements de nombreux secteurs économiques et le manque estimé de 100.000 #chauffeurs_routiers.
Outre ces #visas_de_travail, d’autres mesures exceptionnelles doivent permettre d’assurer l’approvisionnement avant les fêtes de #Noël, a mis en avant le secrétaire aux Transports, Grant Shapps.
Les examinateurs du ministère de la Défense seront mobilisés pour faire passer des milliers de #permis_poids-lourds dans les semaines qui viennent.
– « Insuffisant » -
Le ministère de l’Education et ses agences partenaires vont débloquer des millions de livres sterling pour former 4.000 #camionneurs en mettant sur pied des camps de formation afin d’accélérer le rythme.
M. Shapps a aussi appelé les employeurs à jouer le jeu « en continuant d’améliorer les #conditions_de_travail et les #salaires pour retenir de nouveaux chauffeurs ».
Sous pression, le gouvernement va battre le rappel de tous les détenteurs du permis #poids-lourds : un million de lettres doivent partir pour demander à ceux qui ne conduisent pas de retourner au travail.
Toutefois, la présidente de la Chambre de commerce britannique Ruby McGregor-Smith a estimé que le nombre de visas était « insuffisant » et « pas assez pour régler un problème d’une telle ampleur ».
« Cette annonce équivaut à vouloir éteindre un feu de camp avec un verre d’eau », a-t-elle déclaré.
Boris Johnson faisait face à une pression croissante. La crise du Covid-19 et les conséquences du Brexit ont accentué les #pénuries, qui se conjuguent à une envolée des #prix de l’énergie.
Des usines, des restaurants, des supermarchés sont affectés par le manque de chauffeurs routiers depuis des semaines, voire des mois.
Le groupe de produits surgelés Iceland et la compagnie de vente au détail Tesco ont mis en garde contre des pénuries à l’approche de Noël.
La chaîne de restauration rapide McDonald’s s’est trouvée en rupture de milkshakes et de boissons le mois dernier. Son concurrent KFC a été contraint de retirer des articles de son menu, tandis que la chaîne Nando’s a fermé provisoirement des douzaines de restaurants faute de poulets.
▻https://www.courrierinternational.com/depeche/le-royaume-uni-va-accorder-10500-visas-post-brexit-face-aux-p
#post-brexit #Brexit #travail #pénurie_de_main-d'oeuvre #travailleurs_étrangers #UK #Angleterre #transport_routier
ping @karine4
Hauliers and poultry workers to get temporary visas
Up to 10,500 lorry drivers and poultry workers can receive temporary UK visas as the government seeks to limit disruption in the run-up to Christmas.
The government confirmed that 5,000 fuel tanker and food lorry drivers will be eligible to work in the UK for three months, until Christmas Eve.
The scheme is also being extended to 5,500 poultry workers.
The transport secretary said he did not want to “undercut” British workers but could not stand by while queues formed.
But the British Chambers of Commerce said the measures were the equivalent of “throwing a thimble of water on a bonfire”.
And the Road Haulage Association said the announcement “barely scratches the surface”, adding that only offering visas until Christmas Eve “will not be enough for companies or the drivers themselves to be attractive”.
Marc Fels, director of the HGV Recruitment Centre, said visas for lorry drivers were “too little” and “too late”.
However, the news was welcomed by freight industry group Logistics UK, which called the policy “a huge step forward in solving the disruption to supply chains”.
A shortage of lorry drivers has caused problems for a range of industries in recent months, from supermarkets to fast food chains.
In recent days, some fuel deliveries have been affected, leading to lengthy queues at petrol stations - despite ministers insisting the UK has plenty of fuel.
There are reports of dozens of cars queuing in London by 07:00 BST on Sunday morning, while many filling stations had signs up saying they had no fuel.
Transport Secretary Grant Shapps told the BBC’s Andrew Marr that there was enough fuel in the country and that if people were “sensible” and only filled up when they needed to there would not be shortages.
As well as allowing more foreign workers, other measures include using Ministry of Defence examiners to increase HGV (heavy goods vehicle) testing capacity, and sending nearly one million letters to drivers who hold an HGV licence, encouraging them back into the industry.
Officials said the loan of MoD examiners would help put on “thousands of extra tests” over the next 12 weeks.
Recruitment for additional short-term HGV drivers and poultry workers will begin in October.
Mr Shapps said: “We are acting now, but the industries must also play their part with working conditions continuing to improve and the deserved salary increases continuing to be maintained in order for companies to retain new drivers.”
Survey findings about why there are driver shortages
Logistics UK estimates that the UK is in need of about 90,000 HGV drivers - with existing shortages made worse by the pandemic, tax changes, Brexit, an ageing workforce, and low wages and poor working conditions.
The British Poultry Council has previously warned it may not have the workforce to process as many turkeys as normal this Christmas because it has historically relied on EU labour - but after Brexit it is now more difficult and expensive to use non-UK workers.
The Department for Transport said it recognised that importing foreign labour “will not be the long-term solution” to the problem and that it wanted to see employers invest to build a “high-wage, high-skill economy”.
It said up to 4,000 people would soon be able to take advantage of training courses to become HGV drivers.
This includes free, short, intensive courses, funded by the Department for Education, to train up to 3,000 new HGV drivers.
These new “skills bootcamps” will train drivers to be road ready and gain a Cat C or Cat C&E license, helping to tackle the current HGV driver shortage.
The remaining 1,000 drivers will be trained through courses accessed locally and funded by the government’s adult education budget, the DfT said.
Fuel tanker drivers need additional safety qualifications and the government said it was working with the industry to ensure drivers can access these as quickly as possible.
Mr Fels said many young people were “desperate” to get into the industry but couldn’t afford the thousands of pounds it costs to get a HGV license.
He called for the government to recognise the industry as a “vocation” and offer student loans to help fund training.
Sue Terpilowski, from the Chartered Institute of Logistics and Transport, said conditions for drivers also needed to improve, pointing out that facilities such as overnight lorry parks were much better on the continent.
Richard Walker, managing director at supermarket Iceland, said it was “about time” ministers relaxed immigration rules in a bid to solve the HGV driver shortage and called for key workers, including food retail workers, to be prioritised at the pumps.
On Saturday the BBC spoke to a number of drivers who had queued or struggled to get fuel.
Jennifer Ward, a student paramedic of three years for Medicare EMS, which provides 999 frontline support to the East of England Ambulance Service, said she had to travel to five stations to get diesel for her ambulance.
Matt McDonnell, chief executive of Medicare EMS, said a member of staff cancelled their shift because they had been unable to get fuel and said he was waiting to see if the government would introduce measures to prioritise key workers, like they had for shopping during the pandemic.
’Thimble of water on a bonfire’
Industry groups the Food and Drink Federation and Logistics UK both welcomed the visa changes, with federation chief Ian Wright calling the measures “pragmatic”.
But the British Retail Consortium said the number of visas being offered would “do little to alleviate the current shortfall”.
It said supermarkets alone needed an additional 15,000 HGV drivers to operate at full capacity ahead of Christmas.
Labour’s shadow foreign secretary Lisa Nandy said the changes were needed but described them as “a sticking plaster at the eleventh hour”.
“Once again the government has been caught asleep at the wheel when they should have been planning for months for this scenario,” she told the BBC.
Le dépistage de la COVID-19 pour les chauffeurs routiers au port de Mombasa aide à redynamiser l’économie | Organisation internationale pour les migrations
▻https://www.iom.int/fr/news/le-depistage-de-la-covid-19-pour-les-chauffeurs-routiers-au-port-de-mombasa-aid
▻https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/testing_mombasa_0.jpg?itok=vIKPhmHq
Des milliers de chauffeurs routiers à travers le Kenya ont été testés pour la COVID-19 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) depuis juillet, dans le cadre d’un effort plus large visant à redynamiser les économies régionales touchées par la COVID-19.Ce sont plusieurs milliards de dollars de marchandises qui commencent la dernière étape de leur voyage par la route vers l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, le Soudan du Sud et la République démocratique du Congo, à bord de camions de transport provenant du port tentaculaire de Mombasa dans le sud-est du Kenya. Les chauffeurs ont été identifiés très tôt comme un groupe à haut risque de propagation et de transmission de la COVID-19. Cette situation, combinée à la fermeture des frontières et à d’autres restrictions de mobilité, paralyse une grande partie du commerce dans la région.
L’OIM considère l’intégration du dépistage de la COVID-19 et d’autres mesures sanitaires dans les systèmes de gestion des frontières comme essentielle pour relancer les économies nationales et locales et atténuer les impacts socioéconomiques de la pandémie. En juillet 2020, l’OIM a effectué 2 570 tests aux points de contrôle unique de Malaba et Busia avec l’Ouganda, afin de faire avancer une file de camions s’étendant jusqu’à 90 km de la frontière. Avec le soutien de l’Agence danoise pour le développement international, au 23 octobre, l’OIM a testé plus de 14 200 chauffeurs transportant du fret en provenance du plus grand port d’Afrique de l’Est, à destination des pays d’Afrique de l’Est, d’Afrique centrale et de la Corne de l’Afrique.
#Covid-19#migrant#migration#afrique#ouganda#rwanda#burundi#soudan#rdc#oim#frontiere#sante#chauffeurroutier#mesuresanitaire#test
Juliette Greco - Les Feuilles Mortes - YouTube
Berlin 1967
►https://www.youtube.com/watch?v=n9Sfx3c7fR0
Juliette Gréco - On n’oublie rien
▻https://www.discogs.com/artist/287519-Juliette-Gr%C3%A9co
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=51&v=wLZD9c4jpvc&feature=emb_logo
Miles Davis & Juliette Gréco
▻https://www.youtube.com/watch?v=AVJXSxswYZs
Hommage en playlist : Juliette Gréco
▻https://www.fip.fr/chanson-francaise/dix-chansons-pour-se-souvenir-de-juliette-greco-18393
Une plongée en musiques dans l’œuvre de la #grande_dame de la chanson française disparue ce mercredi à l’âge de 93 ans.
Un autre mort que je savais pas qu’il était mort Marcel Azzola.
▻https://www.fip.fr/jazz/l-accordeoniste-marcel-azzola-est-mort-13988
Juliette Gréco estt la chanson de Prévert, la femme revendicatrice qui aime les hommes et ne changera pas malgré les jugements. Elle est ce jeu de mots de La Javanaise que Gainsbourg a écrite pour elle, elle est la reine des nuits qui a croisé la route du trompettiste Miles Davis
.
▻https://www.youtube.com/watch?v=Bjd5wp0eYrU
Aux Victoires du Jazz 2006, Marcel Azzola et Didier Lockwood interprètent à leur façon « La Javanaise » de Serge Gainsbourg.
Deux grandes dames au micro de France Culture
▻https://www.franceculture.fr/emissions/series/rediffusion-en-hommage-a-juliette-greco
Juliette Gréco se confiait au micro d’Hélène Hazéra dans cinq entretiens diffusés dans la série « A voix nue » en 2001.
Obsèques de Juliette Gréco à Paris : personnalités et anonymes lui rendent hommage
▻https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/ils-rendent-un-dernier-hommage-a-juliette-greco-1601907996
Francis Lalanne a été aperçu avec ses bottes de 7 lieues, au côté de François Hollande, Brigitte Macron, Julie Gayet... je veux pas voir ça.
Je préfère regarder les photos de Libé :
▻https://next.liberation.fr/culture/2020/09/24/juliette-greco-l-icone_1800350
Le dépistage de la COVID-19 auprès des chauffeurs routiers contribue à l’ouverture des échanges dans le cadre du partenariat OIM-TMEA | Organisation internationale pour les migrations
▻https://www.iom.int/fr/news/le-depistage-de-la-covid-19-aupres-des-chauffeurs-routiers-contribue-louverture
▻https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/trucking_busia_malaba_1.jpg?itok=JbyZ5OfL
#Covid-19#migrant#migration#kenya#ouganda#depistage#sante#chauffeurroutier#kenya#ouganda#oim
Community radio reaches rural Indians during lockdown - Asia Times
▻https://asiatimes.com/2020/05/community-radio-reaches-rural-indians-during-lockdown
Kasam, a resident of Gohana village in Mewat district, an area that is part of the listed Covid-19 hotspots in the Indian state of Haryana, tunes into community radio Alfaz-e-Mewat FM 107.8 and shares feedback on one of the daily live shows on the virus outbreak.Lockdown, though necessary to contain the outbreak, has hit daily wagers, migrant workers, and even beggars very hard. The plight of truck drivers also bothers Kasam as the state borders are sealed and many have not been able to reach home. He inquires about the provisions made by government for relief of those who live hand-to-mouth and are without savings. The radio station, established by a rural-development non-governmental organization, the S M Sehgal Foundation, in 2012, broadcasts 13 hours a day, sharing useful and relevant information about the pandemic to communities across the state.
#Covid-19#Inde#santé#travailleurs-migrants#chauffeurs-routiers#circulations#migrant#migration#informations#frontières-intérieures#pandémie
Témoignages nomades du Premier Mai confiné à #Genève
Entre #impunité, les travailleuses invisibilisées, les travailleurs éconduits ou brisés ou l’inverse. Le prolétariat souffre pendant que le patronat ripaille. Jusqu’à quand !
et #Hôtellerie, #logistique, #chauffeurs, #métiers_de_la_santé. Et la #Diplomatie. Celle qui dissimulée derrière des hauts murs, vit d’opulence et d’#exploitation sans vergogne.
▻https://www.youtube.com/watch?v=vB1GBWRjb2k&feature=emb_logo
ping @thomas_lacroix
Covid-19 : la Centrafrique veut freiner l’importation de cas depuis le Cameroun
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/02/covid-19-la-centrafrique-veut-freiner-l-importation-de-cas-depuis-le-camerou
#Deûlémont : un commerçant de bateaux incarcéré pour avoir vendu des embarcations à des migrants
Un #concessionnaire de bateaux basé à Deûlémont dans la métropole lilloise a été placé en #détention, dans l’attente de son jugement le 2 mai prochain, pour avoir vendu des embarcations à des migrants. Dans ce même dossier, un #chauffeur_de_taxi est également incarcéré.
Le gérant d’une société de commerce de bateaux de Deûlémont a été placé en détention vendredi 22 mars, sur décision du tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, dans l’attente de son jugement le 2 mai prochain pour « aide aux migrants en bande organisée ». Une information de La Voix du Nord confirmée par le parquet de Boulogne et par l’avocat du prévenu, Me Mathieu Masse.
Il est reproché à l’entrepreneur d’avoir depuis début octobre vendu plusieurs #bateaux_pneumatiques (semi-rigides, d’une valeur d’une dizaine de milliers d’euros) à des réseaux de migrants en vue de traverser la #Manche.
Mesure « extrêmement coercitive »
Me Masse a d’ores et déjà fait une demande de remise en liberté de son client, jugeant son incarcération « extrêmmement coercitive et complètement injustifiée ».
« Le fait d’avoir vendu des bateaux ne fait pas de lui quelqu’un qui a aidé les migrants à traverser la Manche. Il fait juste du commerce et ça le met dans une situation catastrophique », plaide l’avocat. « On ne peut pas poursuivre un concessionnaire de voitures pour avoir vendu un bolide qui plus tard servirait à du trafic de drogues », poursuit-il.
Dans ce dossier, un chauffeur de taxi a également été placé sous mandat de dépôt, accusé d’avoir transporté des migrants sur les plages d’où sont parties des embarcations pour l’Angleterre. Me Masse conteste par ailleurs la qualification de « #bande_organisée » : « En réalité ce sont deux personnes qui sont prévenues, un chauffeur de taxi et un vendeur de pneumatiques, mais il n’y a ni migrant, ni passeur. Pourquoi il n’y a que deux personnes ? » s’interroge-t-il.
Selon lui, le parquet de Boulogne avait requis à l’encontre du patron de Fluvyalis un simple placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience qui a été reportée à début mai.
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/deulemont-commercant-bateaux-incarcere-avoir-vendu-emba
#commerce #bateaux #migrations #réfugiés #frontières #criminalisation #France #justice #passeurs
#it_has_begun
via @isskein
Dans la peau d’un forçat d’Amazon - Libération
▻https://www.liberation.fr/france/2018/10/05/dans-la-peau-d-un-forcat-d-amazon_1683525
Début septembre, on a candidaté à une dizaine d’offres d’emploi pour un poste de #chauffeur-livreur en CDI. Il a suffi d’une recherche sur la plateforme le Bon Coin pour en trouver. On a, bien entendu, sciemment oublié de mentionner notre activité de journaliste. Deux jours plus tard, le téléphone sonne. Au bout du fil, un homme nous tutoie d’emblée : « J’ai vu ton CV, t’es toujours intéressé ? » Nous acquiesçons.
« Un peu dans le même sac »
Il décline les conditions : « C’est pour un CDI, payé 1 300 euros net. Après, ça peut évoluer si tu livres beaucoup de colis, je ne suis pas fermé à ça. » Seule condition à l’embauche : réaliser une formation de trois jours avec des chauffeurs déjà en poste. Première surprise : elle est non rémunérée et aucun contrat n’est signé. Il faut en revanche transmettre par mail une carte d’identité et un permis valide. Si les deux parties s’entendent à la fin de la « formation », un premier CDD de trois mois sera signé. Puis un CDI.
L’homme au bout du fil, Christophe (1), se justifie de procéder ainsi : « Tu sais, je vais te dire honnêtement, on est un peu dans le même sac. Moi, je ne suis qu’un sous-traitant de sous-traitant. En gros, Amazon sous-traite son activité de livraison à des dizaines de grosses entreprises. Elles ont des filiales dédiées qui, elles aussi, sous-traitent à des centaines de petites entreprises, donc nous. Et c’est là qu’on t’embauche. Donc je préfère faire ça, parce que livreur Amazon, ce n’est pas aussi simple que ça en a l’air. »
Rendez-vous est pris quatre jours plus tard pour entamer notre formation. Le soleil vient tout juste de se lever sur la zone commerciale de Vélizy-Villacoublay (Yvelines), peu après 7 heures. Entre deux entreprises à l’architecture moderne, des dizaines de camions forment un étrange ballet. Certains chauffeurs en gilet jaune entrent sur un parking. Ils sont guidés par d’autres salariés en gilet orange qui beuglent des informations inintelligibles au mégaphone. Les chauffeurs ressortent quelques minutes plus tard, le coffre rempli de dizaines de colis Amazon pour faire la place à d’autres camionnettes. Garé quelques mètres plus loin en double file, Christophe nous invite à le rejoindre dans son véhicule. Sans badge, impossible pour nous d’entrer dans le dépôt.
Le briefing de notre formation illégale aura donc lieu dans sa voiture, entre dix coups de téléphone de « ses » livreurs. Il pointe du doigt les dizaines d’utilitaires au loin. « Si tu t’en sors bien, t’en auras un pour toi. » Une chose nous étonne néanmoins : elles ont toutes un immense logo Europcar ou Rent A Car accolé sur le flanc. Christophe, bas de jogging et baskets, précise : « Comme je t’ai dit, on est des sous-traitants au dernier échelon. Donc on n’a pas vraiment l’argent pour investir dans un parc d’utilitaires. On loue des véhicules à des entreprises de location, on a des forfaits moins chers. » On apprend dans la foulée que notre employeur a fondé sa société avec des amis. Ils travaillent à 100 % pour l’entreprise de livraison nationale Easy2Go, ou plutôt l’une de ses filiales, nommée Flash. Dont le plus gros client est Amazon, assure Christophe.
Pour nous mettre dans le bain, le jeune chef d’entreprise joue la carte de l’honnêteté : « Amazon nous met la pression. Si un chauffeur ne fait pas l’affaire, n’est pas efficace, ils nous appellent et ils nous disent : "Ton gars, là, il ne rentre plus chez nous." Et ils retirent son badge. Ce ne sont pas eux qui embauchent, donc ils s’en foutent, ils ne licencient pas. Mais nous, derrière, on n’a pas le choix… Donc si tu bosses bien, c’est donnant-donnant pour toi comme pour nous. » En attendant que ses chauffeurs sortent du dépôt, on se gare près d’une station-service et d’un parking Norauto. Un homme en chemise, pantalon de costard et ordinateur sous le bras, débarque à toute allure. Il scrute les camions de location, a l’air de prendre des notes sur son carnet. « Le patron de Norauto a appelé Amazon pour se plaindre que les chauffeurs stationnent là en attendant de récupérer leurs colis. Alors il a interdit de se garer là. Il est en train de prendre le nom de ceux qui le font quand même, pour les sanctionner », éclaire Christophe. Sur la sanction, il précise : « Il va leur retirer leur badge quoi, leur interdire d’entrer. » Comprenez, en langage de sous-traitant : les licencier.
« Comme de l’intérim »
Pour se défendre de créer une économie précaire, Amazon avance être à l’origine de milliers de CDI faciles d’accès. Ceux-là mêmes qui attendraient que l’on « traverse la rue ». Rien que pour le dépôt de Vélizy-Villacoublay, ouvert depuis le 3 septembre dans d’anciens entrepôts Peugeot de 13 000 m2, près de 580 chauffeurs sont employés, indique Christophe. L’immense majorité en CDI. On a également pu lire dans les médias mi-septembre que « 80 nouveaux » CDI seraient créés sur ce dépôt « d’ici 2020 » afin de « dispatcher » les colis avec, pour finalité, d’irriguer le sud de la région Ile-de-France. Pour la multinationale, la dureté de la tâche serait donc compensée par l’assurance d’avoir un emploi stable. Sur ce point, notre employeur sous-traitant tient à ce que l’on ne se fasse pas d’illusions : « Oui, c’est un CDI. Mais le dépôt est ici en phase de test. Si ça ne fonctionne pas, en décembre ils le ferment. » Quid des CDI créés donc ? Silence gêné de notre interlocuteur. « Au mieux, ils les dispatchent sur d’autres dépôts. Au pire… »
Grégoire (1), chef de dépôt dans une grande ville française, confirme : « Ce métier, c’est comme de l’intérim. Car ta boîte peut fermer du jour au lendemain. » Lui en sait quelque chose, l’entreprise qui l’employait avec trois autres chauffeurs a mis la clé sous la porte. La société de transport donneuse d’ordre, Easy2Go (la même qui pourrait nous employer à Vélizy-Villacoublay), a perdu l’appel d’offres avec Amazon aux dépens d’une autre. Résultat, les myriades d’entreprises dans son giron dédiées à la livraison Amazon ont dû fermer en moins de dix jours. La société titulaire du nouveau marché en a bien repris quelques-unes, dont celle de Grégoire. Mais pas suffisamment pour éviter à des dizaines de livreurs en CDI de perdre leur emploi, plaide le chef de dépôt. Contacté, Easy2Go n’a pas souhaité répondre à nos questions et a transféré notre demande directement à Amazon.
PAPREC : DU SALE DANS LE TRI DES DÉCHETS
▻http://www.platenqmil.com/blog/2018/10/30/paprec--du-sale-dans-le-tri-des-dechets
Dans un coin de La Courneuve, entre des entrepôts de ferraillage, des locaux d’imprimeries, le siège de l’UOIF, un collège-lycée et l’autoroute A86, l’usine PAPREC trie tout un tas de déchets. Son activité consiste à récupérer des bennes déposées dans des entreprises ou des collectivités, puis à réinjecter cette matière première gratuite dans les circuits capitalistes. Mais Paprec trie aussi ses ouvriers, pour éviter toute contestation, ce qui lui a valu une certaine renommée dans les réseaux syndicaux. Depuis les élections professionnelles d’octobre 2016, Paprec fait tout son possible pour se débarrasser de son représentant syndical CGT, Mahamoudou Kanté. Comme dans beaucoup de boites, on a d’abord tenté de le rétrograder, de conducteur d’engins à trieur de déchets. Ensuite, c’est l’enchainement complet : agressions physiques en novembre et décembre 2016, convocations multiples, mises à pied conservatoires, mutations forcées, procédures de licenciement. Entre février 2017 et mars 2018, il ne reçoit plus aucun salaire mais refuse les dizaines de milliers d’euros qui lui sont proposés pour quitter l’usine. Malgré les victoires aux prud’hommes, il lui reste encore 7 mois de salaires non payés.
La répression syndicale vit une époque florissante mais chez Paprec on pousse loin le délire. Depuis mars 2018, les participants à une simple réunion syndicale organisée par Mahamadou Kanté sont sanctionnés un par un, parfois jusqu’au licenciement. Et de façon générale, quiconque s’approche trop près du délégué syndical est visé par la répression.
Le "spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets" Paprec s’y connaît aussi très bien en méthodes de surexploitation : dans son usine de La Courneuve, accidents graves, morts, contrôle et répression syndicale... Ce sera le principal objet de l’émission "Vive la sociale" de ce soir.
L’émission « Vive la sociale », c’est sur Fréquence Paris Plurielle
(106.3 MHz ou, par Internet, www.rfpp.net « écouter le direct »),
le 1er et le 3e jeudis du mois, de 19 heures à 20 h 30,
avec rediffusion le lundi suivant de 7 heures à 8 h 30.
Les émissions sont ensuite postées sur le site ►http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes
Mel reçu. Par ailleurs, je dis cette fois #toctoc pour l’article documenté de la Plate forme d’enquêtes militantes posté ci-dessus, dont voici un autre extrait.
Niveau communication, le groupe Paprec est au top du #greenwashing avec son image écolo et moderne : une "société modèle" selon le magazine L’Express (3). Mais entre les murs des usines, celle de La Courneuve en particulier, la réalité est plus sombre. Les #ouvriers travaillent dans des bâtiments vétustes et mal organisés, où le risque est permanent. Au lieu de trier les bennes de papier au sol, on les oblige à monter sur des tapis roulants qui ne sont pas prévus pour. Ils bossent donc en se déplaçant à travers un flot de déchets, pour éviter de se faire happer par la broyeuse qui est derrière eux ou bien par les énormes tractopelles qui continuent à déverser les déchets juste devant. À quelques mètres, d’autres #manutentionnaires - avec ou sans casques - travaillent à proximité directe de grues hydrauliques dont les griffes métalliques se balancent au-dessus de leurs têtes. A un niveau inférieur, confinés dans des cuves en béton, des #trieurs en masques et combinaisons blanches ramassent à la main des montagnes de paperasse, dans des nuages de poussières. La situation est à peine mieux pour les #chauffeurs, contrôlés par géolocalisation à la minute près tout en étant contraints de dépasser régulièrement les #temps_de_travail réglementaires.
En 2014, un ouvrier de La Courneuve est mort écrasé par des balles de papier en déchargeant un camion. La même année, dans l’usine Paprec de Wissous (91), un salarié meurt broyé par la machine de tri. Ce traitement réservé aux ouvriers des déchets ressort assez clairement des statistiques nationales qui ne sont pourtant que la face visible du phénomène. En 2016, le secteur « collecte, traitement et élimination des déchets » est presque en tête pour la fréquence des #accidents_du_travail, juste derrière le bâtiment, mais au-dessus de la logistique. Les accidents sont aussi plus graves que dans les autres secteurs, les décès étant presque aussi nombreux que dans la construction. En France, 110 000 salariés sont regroupés dans ce type d’activité, dont 17 000 en Ile de France. Ce sont pour 2/3 des ouvriers, principalement des chauffeurs et des ouvriers non qualifiés. C’est sur leurs dos - et sur leur santé en général - que les patrons du recyclage font fortune. Celle de Jean-Luc Petithuguenin, patron de Paprec, est passée de 100 millions d’euros en 2008 à 390 millions en 2018. Depuis sa création en 1995, le Groupe Paprec a multiplié son chiffre d’affaire par 430 pour atteindre 1,5 milliards d’euros en 2017.
Le PDG Petithuguenin se présente non seulement comme un patron « social », mais aussi comme un antiraciste engagé… En mars 2017, il prend position contre le passage du FN au second tour et conseille quoi voter à ses ouvriers, par courriers individuels. Il se vante partout d’embaucher des gens de 66 nationalités différentes, présentant comme de l’ « intégration » ce qui n’est qu’exploitation d’une main d’œuvre à bas coût. Inutile de préciser que lui-même est blanc, ainsi que l’ensemble des 15 membres de son comité exécutif et que la seule femme présente est cantonnée aux ressources humaines. Même chose pour les directions d’établissements Paprec, où on ne trouve quasiment que des hommes blancs. En fait, la « diversité » brandie par Petithuguenin concerne surtout les ouvriers peu qualifiés et tout particulièrement pour les métiers les plus pénibles. En Île de France, près de la moitié des ouvriers du déchet sont des #immigrés et près des 2/3 sont sans diplômes. Dans l’entrepôt de La Courneuve, le recrutement cible en priorité des #primo-arrivants, avec ou sans papiers, comme on a pu le voir lors des #grèves de 2008. A cette occasion, Paprec s’était d’ailleurs illustré en ne promettant que des CDD de quelques mois aux travailleurs sans-papiers, et en refusant ensuite de les prolonger.
En plus de ça, Petithughenin prône la laïcité radicale en compagnie des fanatiques du Printemps Républicain et est même le premier patron français à avoir fait voter une Charte de la Laïcité dans sa boîte. Il reçoit des récompenses pour ce genre de conneries, comme le « Grand Prix de la Laïcité » qui lui a été remis en octobre 2014 par la #mairie_de_Paris. Sa charte va jusqu’à dépasser le cadre légal en imposant un strict « devoir de neutralité » qui contraint les ouvriers à « ne pas manifester leurs convictions religieuses » mais aussi « politiques » dans l’exercice de leur travail (8). Pour le dire plus clairement, Petithuguenin déteste tout autant les musulmans que les communistes et mène activement la chasse aux sorcières. Pour inaugurer le site de La Courneuve, il n’a pas trouvé mieux que de faire cuire des cochons de lait juste en face de la mosquée voisine. Et il a récemment déclaré à propos du dialogue syndical : « Si quelqu’un vient me voir avec des intentions politiques et fonde son action sur la lutte des classes, je dis non ». Il est comme ça Petithuguenin, il aime penser à la place des gens. Il fait dans le paternalisme à tendance néocoloniale. Et comme tout bon colon, il tient à son image de grand bienfaiteur et se débrouille pour dissimuler le carnage à ses pieds, par exemple en faisant le mécène à l’Opéra de Paris ou en investissant dans les sports nautiques, plutôt que dans l’amélioration des conditions de travail.
à suivre...
Paprec : une entreprise qui traite ses salariés comme des déchets ! Après l’article sur l’usine de La Courneuve, voici une #vidéo à partager largement
…
Soyons prêts à soutenir très bientôt cette lutte !
▻https://seenthis.net/messages/656686
▻https://seenthis.net/messages/43809
#luttes_sociales #répression_anti-syndicale #enquête_militante #intervention et #toctoc again...
#métaliste sur la #résistance de #passagers (mais aussi de #pilotes) aux #renvois_forcés.
#avion #réfugiés #asile #migrations #expulsions
Pour info, il y a aussi une métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas.
–-> pas uniquement en lien avec les migrations :
►https://seenthis.net/messages/723573
Résistance des #passagers :
RESF | Mercredi 7 septembre : l’horreur des expulsions sur le vol AF386 Paris-Bamako !
►https://asile.ch/2016/09/08/resf-mercredi-7-septembre-lhorreur-expulsions-vol-af386-paris-bamako
▻https://seenthis.net/messages/522816
Brussels Airport : des passagers interpellés pour s’être opposés à une expulsion
▻https://seenthis.net/messages/341165
#Bruxelles #Belgique
[COMUNICADO] Resistencia y represión en vuelo de deportación comercial de #Iberia
►https://seenthis.net/messages/353583
#Elin_Erson : « Je ne m’assieds pas » : elle bloque le décollage pour empêcher l’expulsion d’un migrant
▻https://seenthis.net/messages/710600
#Stansted_15 : Amnesty to observe trial amid concerns for anti-deportation activists
►https://seenthis.net/messages/725458
#Caroline, poursuivie en correctionnelle pour s’être indignée des conditions d’expulsion d’un étranger sur un vol #Air_France :
▻https://seenthis.net/messages/741112
Indignés par les conditions d’expulsion de sans-papiers, des passagers d’Air France devant la justice
Laure Pechkechian, Bondy Blog, le 18 janvier 2019
▻https://seenthis.net/messages/753164
Résistance des #pilotes et #chauffeurs de car
I piloti disobbediscono ai rimpatri forzati :
►https://seenthis.net/messages/517764
#Allemagne : des pilotes empêchent les vols de renvoi de migrant·es :
▻https://seenthis.net/messages/762819
▻https://seenthis.net/messages/764361
Récit : un chauffeur de car qui refuse de reconduire des migrants en Italie
►https://seenthis.net/messages/522657
#bus #autocar
Carte blanche François Gemenne Doctorant au Centre d’études de l’ethnicité et des migrations (Cedem) de l’Université de Liège Client nº 338 983 492 de #Brussels_Airlines : La courageuse #révolte des personnels navigants face aux #déportations par #avion :
▻https://seenthis.net/messages/811732
#How to... comment réagir en cas d’expulsions. #conseils, #manuel...
How to stop a deportation :
▻https://seenthis.net/messages/360422
Réagir en cas d’explusion :
Comment rater l’avion
En #Allemagne, en 2019, des pilotes d’avion ont 596 des pilotes ont refusé de collaborer à des expulsions :
Source : Brochure « #Border_Profiteers. Corporations profiting from borders, detentions and deportations - Berlin edition » :
►https://seenthis.net/messages/921669
#France, 2022, travailleur de #Corsica_Linea, #compagnie_de_bateaux :
« J’ai été chialer un bon coup dans les chiottes. Moi, je n’ai pas signé pour virer des Arabes, ça non »
Où Me Lucie Simon raconte de la résistance d’un #steward (à partir de la min 13’20) :
« On a un steward, en civil, qui était en passager sur le vol, qui est venu nous voir de lui-même et qui nous a dit : ’J’ai compris, je vais appeler le commandant de bord’. C’est là où on a à nouveau foi en l’humanité, parce qu’on voit ce commandant de bord qui arrive et qui nous dit : ’Moi, je fais du transport de passagers, je ne fais pas du transport de bétail’. Et il ajout qu’il n’est pas dans son avion et il ne montera pas dans son avion. »
NHS : une étude d’Oxford fait le lien entre #austérité et #surmortalité, les tories en furie – Grey Britain
►http://www.grey-britain.net/2017/02/17/nhs-une-etude-doxford-fait-le-lien-entre-austerite-et-surmortalite-les
Celle-ci affirme que l’on peut « vraisemblablement » établir un lien entre l’austérité budgétaire, à l’échelle du pays et dans tous les secteurs, et la hausse de la mortalité. Les chercheurs chiffrent la surmortalité provoquée par la politique menée par le gouvernement conservateur à 30.000 décès pour la seule année 2015 par rapport à l’année précédente, l’écart le plus élevé depuis la seconde guerre mondiale.
Face à la contamination #Uber : quel antivirus ?
►http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=6098
Les conflits du travail des #chauffeurs Uber ou #VTC et des chauffeurs de #taxis posent de redoutables problèmes de positionnement pour le #Syndicalisme, liés à la définition même du travail, […]
#Abus_patronaux #Analyses #Récit_de_luttes #S'organiser #économique_numérique
Tiens, #Uber et ses chauffeurs se souviennent de l’Etat !
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/181216/tiens-uber-et-ses-chauffeurs-se-souviennent-de-l-etat
Une réunion se tiendra ce lundi matin au ministère des transports, pour tenter de trouver une issue au conflit qui oppose les chauffeurs à la direction du groupe Uber. Symbole ultime de la #dérégulation, Uber en appelle donc au grand régulateur : l’État…
De nombreux chauffeurs de VTC ont entamé un mouvement de #grève pour protester notamment contre le fait que, le 8 décembre, Uber a relevé de 20 à 25 % la commission qu’elle prélève sur les courses des chauffeurs. Une réunion doit se tenir ce lundi. Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat chargé des transports, a convoqué les plateformes VTC et les représentants de #chauffeurs pour trouver une sortie de crise au secteur.
▻http://www.20minutes.fr/societe/1982959-20161218-greve-chauffeurs-vtc-uber-porte-plainte-contre-trois-synd
#Royaume-Uni. Les #chauffeurs d’Uber ont droit au #salaire_minimum
Selon un tribunal londonien, les chauffeurs d’Uber ne sont pas des travailleurs indépendants. Un sérieux camouflet pour la société californienne, qui compte faire appel.
▻http://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-les-chauffeurs-duber-ont-droit-au-salaire-minimum
#Uber #taxis #UK #Angleterre
Touristes et migrants : collision en gare de Côme - Cristina Del Biaggio - Visionscarto
►http://visionscarto.net/touristes-et-migrants-collision-a-come
Il n’y a pas que sur les îles méditerranéennes qu’ont lieu ces rencontres improbables entre touristes et migrants, ces « collisions » entre deux humanités qui se croisent souvent sans se voir (lire sur ce sujet « La Méditerranée plus loin que l’horizon »). Cet été, c’est arrivé à Côme, à deux pas de là où l’on vit, loin des rivages maritimes.
par Cristina Del Biaggio
#Migrations #Asile #Italie #Suisse #Tourisme
Des migrants débarquent sur une plage espagnole sous le regard médusé des vacanciers (IMAGES)
Sur des images étonnantes prises aux abords d’une plage de la côte espagnole, près de Tarifa, on peut voir plusieurs dizaines de migrants, en provenance du Maroc, arriver sur une embarcation pneumatique et débarquer sur la terre ferme.
▻https://cdni.rt.com/french/images/2018.07/article/5b5db3ee488c7b521f8b4567.jpg
▻https://francais.rt.com/international/53029-migrants-debarquent-sur-plage-espagnole-sous-regard-meduse-touris
The driverless truck is coming, and it’s going to automate millions of jobs
▻http://techcrunch.com/2016/04/25/the-driverless-truck-is-coming-and-its-going-to-automate-millions-of-job
A convoy of self-driving trucks recently drove across Europe and arrived at the Port of Rotterdam. No technology will automate away more jobs — or drive more economic efficiency — than the driverless truck.
[...]
In addition, once the technology is mature enough to be rolled out commercially, we will also enjoy considerable safety benefits. This year alone more people will be killed in traffic accidents involving trucks than in all domestic airline crashes in the last 45 years combined. At the same time, more truck drivers were killed on the job, 835, than workers in any other occupation in the U.S.
[...]
There are currently more than 1.6 million Americans working as truck drivers, making it the most common job in 29 states.
The loss of jobs representing 1 percent of the U.S. workforce will be a devastating blow to the economy. And the adverse consequences won’t end there. Gas stations, highway diners, rest stops, motels and other businesses catering to drivers will struggle to survive without them.
[...]
The demonstration in Europe shows that driverless trucking is right around the corner. The primary remaining barriers are regulatory.
#Automatisation #Camion #Chauffeur_de_poids-lourd #Chômage #Emploi #Numérique #Transport_routier_de_marchandises #Travail #Voiture_autonome #Économie
Tous « ubérisés », même les chauffeurs VTC
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/260116/tous-uberises-meme-les-chauffeurs-vtc
Les #taxis manifestent Porte maillot, à Paris, le 26 janvier. © Reuters - Charles Platiau Il n’y a pas que les taxis, en #grève ce mardi 26 janvier, qui craignent la montée en puissance d’Uber et de ses concurrents. De plus en plus, les chauffeurs eux-mêmes critiquent leurs conditions de travail. Les #applications, de leur côté, défendent les milliers d’emplois qu’elles permettent de créer. Premier article d’une série consacrée à l’« ubérisation » du travail.