• Intellectuels et critique politique - Zones subversives
    http://www.zones-subversives.com/2016/04/intellectuels-et-critique-politique-0.html
    LE CHEF A TORT

    Article premier - Le chef a toujours tort.

    Article 2 - Même quand il a raison, le #chef a tort, mille fois tort. L’irréparable tort du chef est d’être un chef.

    Article 3 - Le chef ne boit pas, il pompe l’air de ses subordonnés. Le chef ne mange pas, il leur bouffe le temps et l’espace avec sa petite parcelle d’autorité.

    Article 4 - Le chef ne dort pas, il se repose sur ses subordonnés, son rôle étant de les faire trimer encore et toujours.

    Article 5 - Le chef , rouage le moins utile, n’arrive jamais en retard, puisque nul n’est pressé de le voir arriver.

    Article 6 - Il n’est pas de bons chefs, il n’est que de sots larbins. Le #fayot est au chef ce que la mouche est à la merde.

    Article 7 - Tant qu’il y aura des chefs, il y aura la misère glauque des gestes programmés, la routine des droits de cuissage et des délations. Et tant qu’il y aura des gens pour accepter de travailler, il y aura des chefs.

    Article 8 - Plus on critique le chef, plus il se dégonfle. Toutes les occasions sont bonnes pour nuire aux chefs.

    Article 9 - Pour supprimer les chefs, il faut supprimer le travail. Pour supprimer le #travail, il faut supprimer les chefs.

    Article 10 - Les chefs qu’on abat ne font plus d’ombre à nos ébats.

  • Quelle posture pour réussir sa réunion de lancement de projet ?
    http://www.leportagesalarial.com/posture-reussir-reunion-lancement-projet

     Cette réunion est un des premiers moments clés pour le #chef_de_projet : la 1ère réunion avec l’ensemble de l’équipe projet. Comment ne pas rater son « entrée en scène », entre la proximité que l’on souhaite créer et le fonctionnement que l’on souhaite mettre en place ? Quelle attitude adopter pour montrer que l’on … Read more →

    #Réussir_son_portage_salarial #gestion_de_projet

  • La #collaboration en surcharge - Harvard Business Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/136736626127

    Pour le psychologue des affaires Tomas Chamorro-Premuzic, le déséquilibre homme/femme dans le #management - qui nuit à l’intelligence du groupe - est lié à notre incapacité à distinguer la confiance en soi de la compétence, explique-t-il dans la Harvard Business Review (et décrypté par le Figaro). Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui (...)

    #travail

    • je remet l’extrait en entier

      Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui communiquent mieux leur vision, s’attachent à faire progresser la compétence de leur équipe, sont plus créatives et plus impliquées dans la résolution de problèmes. Pour le psychologue, nous récompensons ceux qui passent leur temps à se vendre plutôt que ceux qui s’impliquent pour faire avancer le collectif.

    • Il y en a qui clairement sont devenus chefs alors qu’ils n’auraient jamais du l’être. Mais les multiples nouvelles initiatives collectives, participatives, les nouvelles formes de travail me font penser que le « chef » pourrait devenir une notion (et une personalité) inutile et obsolète. je me souviens que @monolecte me disait quelque part ici il y a quelque mois qu’un chef dont on parlait « savait recadrer son équipe ». Soit, mais l’idéal vers lequel je pense qu’on est en train d’aller, c’est une situation de travail, de responsabilité partagée, de maturité dans laquelle il ne sera plus nécessaire de « recadrer » une équipe ou une personne. Je me désole qu’on puisse encore penser le travail en équipe dans ces termes : « recadrer »... C’est très ancrée dans le XIXe dans un sens :)

      Je trouve dommage que cet aspect soit si peu abordé quand on parle de la question du pouvoir, et de la légitimité du pouvoir dans les structures hiérarchiques. Pour moi, la hiérarchie est une féodalité, une porte grande ouverte sur l’abus et la déviance. En trente ans et quelques d’expérience professionnelle dans de nombreux milieux, j’ai assisté à quelques naufrages tragiques de chefs trop haut arrivé, de quelques chefs illégitimes perdus par leurs ambitions démesurées, qui ont eu le pouvoir de confisquer responsabilités et prérogatives à des communautés ou simplement des personnes qui auraient eu beaucoup à apporter, à créer.

      Je suis conscient qu’il est nécessaire d’être organisé, mais je pense que la hiérarchie et les postes de pouvoir et pyramides sont destructifs. Je commence à voir des structures où on ne parle plus de chef, ni de directeur ni de rédacteurs en chef et d’adjoints, mais de coordinateurs (tournants), d’"inspirateurs" à qui on confie éventuellement un mandat clair qui n’est pas de diriger, mais d’aider à organiser, à fluidifier les circulations (de tout d’ailleurs, y compris d’informations, l’effet le plus destructeur du pouvoir étant l’opacité et le secret), à partager les expériences etc...

      Cela dit, dans les rares occasions où j’ai joué le rôle de chef, on m’a soit reproché de « ne pas assumer mon rôle et mon autorité », soit accusé de vouloir jouer les gens les uns contre les autres quand j’essayais justement de ne pas diriger mais de coordonner une équipe. Je conçois aisément que pas tout le monde est forcément prêt à assumer une responsabilité ou un partage au sein d’une équipe ou d’un collectif, et c’est sans doute normal, ça ne vient pas comme ça, c’est aussi une réflexion, un apprentissage, il faut y venir si on veut et à la vitesse à laquelle on veut. Pourvu que dans quelques années, il y ait encore des chefs pour accepter de jouer ce rôle ingrat ! :)

    • Il y a un autre phénomène intéressant qui est celui de la #capitalisation des réussites collectives sur le “représentant” du collectif.

      Si on prend un exemple dans le domaine du logiciel libre, alors qu’il y a des dizaines de milliers de contributeurs à GNU/Linux, qui est capable de citer plus d’un nom ? Deux ? Plus de trois ? Linus est loin d’être “incompétent”, et son talent de programmeur ainsi que de leader est tout à fait certain ; mais il est tout aussi évident qu’il n’a pas fourni une quantité de travail proportionnelle à son statut.

      Pire peut-être, il suffit parfois d’être l’initiateur d’un projet pour continuer à bénéficier de cet effet — même si on se barre très vite. Il suffit même parfois d’avoir fait quelque part un passage “remarqué par les médias” pour bénéficier de tout ce qui y est fait.

      Beaucoup de logiques perverses découlent de ça, indépendamment des questions de pouvoir.

    • eh oui @fil tu as raison. C’est précisément pour cette raison que chercher à tout prix gloire et reconnaissance est aussi un peu un truc has been, mais oui aussi pour rééquilibrer le jeu. Cela dit, une fois sorti de ce système pervers de société du travail spectacle et de cette volonté de paillettes, on peut aussi revenir à d’autres valeurs qui potentiellement donnent infiniment plus de plaisir comme, pour ne citer qu’un truc l’amour et le plaisir de faire des trucs passionnant qui nous font rêver plutôt que de courir à s’en couper le souffle derrière les chimères de la reconnaissance sociales et/ou professionnelles.

    • @reka : tout à fait !
      chef ne devrait pas être un statut, mais une fonction.

      D’ailleurs « manager » terme anglo-saxon assez moche à cause de sa connotation, me convient quand même mieux. Le manager doit être : animateur, priseur, coach, pilote, décideur.. C’est une fonction.. parmi d’autres..
      Dans une équipe, on se répartit des rôles, comme au foot.

      D’ailleurs tout cela a été creusé par Belbin https://fr.wikipedia.org/wiki/Meredith_Belbin
      La différence entre groupe et équipe, tout comme la définition des neufs rôles à tenir dans une équipe, ça parlera sans doute à beaucoup, par exemple qui ont travaillé dans de grands projets collectifs...

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité, c’est que dans la république napoléonienne puis dans le monde du travail aujourd’hui, elle fait perdurer un élitisme le plus hiérarchique et aristocratique qui soit.. Mince je me répète en fait :-)
      http://seenthis.net/messages/442686#message442725

    • @reka Cet aptonyme (personne portant bien son nom) n’était pas mon chef, il était difficilement chef de lui-même, mais plutôt un membre de l’équipe dont j’étais alors le chef, avant que la Très Grande Entreprise qui m’emploie se mette à la refonte du vocabulaire que tu décris plus haut, je suis devenu coordinateur opérationnel , ce qui, dans les faits, est nettement plus difficile à faire, au point que j’en viens à me demander sir je n’ai pas atteint mon niveau d’incompétence, c’est-à-dire que je ne parviens plus à cahcher mon profond désintérêt pour ce que je fais professionnellement (encore dix ans à tenir avant la quille), j’aurais peut-être dû essayer de faire quelque chose de ma vie professionelle, photographe par exemple, ça m’aurait bien plu, auteur aussi, mais il paraît que c’est plus dur et que les places sont rares.

    • @petit_ecran_de_fumee

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité

      Non non non ! Il faut arrêter avec ce mythe. La bourgeoisie a dès le départ récupéré la révolution pour prendre en main le destin de la France.
      – les femmes ont été exclues dès l’origine (où ça égalité, où ça universalisme ???)
      – Seuls les plus fortunés avaient le droit de voter via le suffrage censitaire (où ça égalité, où ça universalisme ???) !
      C’est-à-dire un système capitaliste hiérarchisé avec des classes sociales genrées. Pour moi c’est assez linéaire comme parcours jusqu’à aujourd’hui.

    • Et en France particulièrement il faut noter le poids de la féodalité dans l’inconscient collectif. Avoir coupé la tête du roi n’a pas fait disparaitre la figure supérieure du seigneur protecteur et respectable.

      C’est ainsi que les chefs politiques qui perdent les élections ... restent en poste (par exemple, mais cela peut éclairer pas mal d’autres situations)

  • Qu’est-ce qu’être un bon chef ? - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-le-monde-selon-xavier-de-la-porte-qu-est-ce-qu-etre-un-bon-ch

    Oui, comme tout le monde, et notamment les auditeurs de France Culture qui sont en quête de complexité, je suis frappé par le caractère simpliste du discours de nos dirigeants sur les attentats, et sur les solutions à y apporter. Alors que la presse regorge de tribunes et de discussions qui pour une fois sont de bons niveaux, vous entendez un discours d’Etat – et politique en général - qui ne vole pas très haut.

    […]

    Et je repense à ces propos que l’ethnologue américain David Graeber nous avait tenus quand nous l’avions rencontré pour Rue89. Voici en substance ce qu’il nous avait dit, et qui était autrement violent : « C’est le pouvoir qui crée la stupidité. Une étude récente montre que plus vous êtes pauvre, plus vous avez la capacité d’identifier les émotions d’autres personnes. Les riches n’ont aucune idée de ce que les autres peuvent ressentir. Alors que si vous êtes pauvre, vous devez savoir ce que votre patron a en tête ! Le pouvoir rend aveugle. » Et Graeber le démontrait dans un cas précis, et assez convaincant il faut bien dire : « Cela se voit aussi dans les relations de genres. Dans les comédies des années 50, il y a souvent des blagues sur le fait que les hommes ne comprenaient pas les femmes. Mais on ne s’est jamais demandé si les femmes avaient des difficultés à comprendre les hommes ! Elles n’avaient pas le choix : dans une structure patriarcale, les femmes doivent consacrer du temps à comprendre ce qui se passe dans la tête du “chef” de famille. » Et voilà cet extraordinaire paradoxe qui nous pourrit la vie : pourquoi la direction du monde est-elle laissée à ceux qui ne peuvent plus le comprendre ?

    par @xporte <3

    #pouvoir #chef #altruisme #domination

    • Si je puis me permettre, je pense que ce n’est pas trop possible (voire totalement irréaliste) d’être chef ET bon dans un contexte capitaliste. Y compris pou ceux qui deviennent chefs et qui se disent anti-capitalistes. Je l’ai dit !

    • Un article sur l’étude en question. Elle ne parle pas de stupidité mais d’Overconfidence ce que j’ai compris par un Excès de confiance en soi.

      http://www.forbes.com/sites/frederickallen/2012/03/06/study-finds-that-having-power-can-make-you-stupid

      The four wanted to know, are such overconfident people drawn to power, or does power itself create their overconfidence?

      They had subjects write detailed accounts of times when they had had or had lacked power. They then had them answer a series of factual questions and rate how confident they were about their answers. They found that the people who had been primed to think of themselves as more powerful had more confidence in their answers than the rest—and yet their answers were actually less accurate. Yes, “confidence in one’s answers was inversely correlated with accuracy.”

      Four follow-up experiments confirmed and expanded the results. The researchers came to a disturbing conclusion:

      Not only do overconfident people tend to acquire roles that afford power . . . but the subjective sense of power brought on by these roles causes people to become further overconfident. . . . Finding practical ways to soften and/or hold in check the causal relationship between power and overconfidence represents an important endeavor for future research. Helping the powerful safely escape this perilous aspect of power is not only in the interest of power holders, but is also in the interest of all who are daily impacted by their decisions.

      What can you do? One answer, apparently, is to humiliate the powerful. The fifth and final experiment the four conducted found that the tie between power and overconfidence “was eliminated when the powerful were made to feel incompetent .”

      The full study is being prepared for publication in the journal Organizational Behavior and Human Decision Processes.

      http://www.journals.elsevier.com/organizational-behavior-and-human-decision-processes

    • Le problème c’est que ceux qui sont faits pour le pouvoir ne le veulent pas non plus, comme on dit.

      Ca me fait penser à cette citation récemment ressortie par @mona :

      Nos plaies ouvertes saignent parce que les gens voient qu’un tas de connards à qui ils ne confieraient même pas un stand de hot-dogs dirigent leurs vies.

      (Tim Willocks, Les Rois écarlates)

    • @ze_dach : merci pour l’extrait. Je pense que nous devons réhabiliter « l’humilité », qui est en quelque sorte la capacité à ajuster ses actes, ses paroles, ses engagements en cohérence avec ses compétences réelles (et non auto-proclamées). Aujourd’hui dans un monde où la « norme » (absurde), c’est d’être obligatoirement meilleur que la moyenne, et forcément meilleur que la veille, l’humilité est vue comme de la médiocrité :-(
      Quelles sont nos compétences réelles ? Quand on a du pouvoir, on doit composer avec la distorsion sociale. Le miroir social est faussé quand on est perché sur un pouvoir.
      Le problème vient du fait que le pouvoir (littéralement la capacité à agir, partagée ou déléguée) est perçu comme un statut, un privilège, alors que c’est une mission, une responsabilité.

      @aude_v : tout à fait d’accord avec ça

      Intégrité, honnêteté,
      c’est ce que j’entends le plus. Alors que ce sont presque des défauts pour
      conquérir le pouvoir.

      Le mystère pour moi, c’est pourquoi l’intégrité disparait chez ceux qui détiennent le pouvoir, même s’ils l’ont acquis de façon à priori intègre. Sans doute à cause du privilège que cela octroie (cf ci-dessus) et qui mène tout droit à la paresse et l’anesthésie de nos capacités empathiques ?

  • Harcèlement sexuel : des trains de la gare du Nord aux prud’hommes - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/291115/harcelement-sexuel-des-trains-de-la-gare-du-nord-aux-prudhommes

    Dans les trains de la gare du Nord, à Paris, elles nettoient les toilettes. Pendant des mois, disent-elles, leurs #chefs_d'équipe frottaient leurs sexes contre elles, leur mettaient des mains aux fesses, les insultaient. Quand elles ont dénoncé les faits, leur direction les a à peine entendues, jamais soutenues, et même enfoncées. Une audience se tient ce lundi.

    Au cours de l’enquête, elles ont tenté d’expliquer pourquoi elles n’avaient pas parlé plus tôt. La honte. L’angoisse de devoir raconter à leur propre mari. La peur des représailles, de perdre leur #emploi, de ne plus pouvoir nourrir leur famille. Et puis, a lâché, Karima, « on ne savait même pas ce que c’était le #harcèlement_sexuel. On croyait que c’était plus grave, que c’était forcer à des relations sexuelles ». En décembre 2012, l’une d’entre elles a lâché le morceau et s’est longuement confiée à l’Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT). Trois autres l’ont suivie. Lundi 30 novembre, elles feront face à leur #employeur, H Reinier, filiale de #Onet, une société de #nettoyage sous-traitante de la #SNCF. Cela se passera devant le conseil des #prud’hommes de Paris, à moins d’un kilomètre de la gare du Nord, où elles racontent avoir subi des agressions et des humiliations à répétition.

    Houria, Bahia, Samira et Mimouna sont agents d’entretien. Au sein de la société H Reinier, qui assure la propreté des trains et des quais de la gare du Nord (Eurostar, Thalys, grandes lignes…), elles assument la tâche la plus ingrate. D’autant que laver les toilettes dans les wagons impose en outre aux #travailleuses des postures délicates dues à la disposition des cuvettes et à l’exiguïté des locaux.

    #travail #femmes

  • Daladiérisme, nous revoilà ! - Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/090515/daladierisme-nous-revoila

    Retour sur une époque en miroir de la nôtre : quand le radical-socialiste Édouard Daladier, entre 1938 et 1940, liquidait les acquis du Front populaire. Il croyait adapter la #gauche aux temps modernes en se conciliant la #droite : il fit le lit de l’#extrême-droite. Ce fut le « daladiérisme », qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015.

    Déjà dans l’histoire de France, alors que montaient les périls, il est arrivé qu’une gauche de gouvernement fourbue, décomposée, fît le lit de l’extrême droite. Durant la guerre d’Algérie, #Guy_Mollet et son proconsul Robert Lacoste cassèrent du fellaga et la démocratie. Au point de frayer la voie, en 1958, à des factieux fascisants jouant la carte d’un général qu’ils espéraient aussi phalangiste qu’eux : de Gaulle. Mauvaise pioche, Charles XI allait se montrer républicain ! [on reconnait la tasse thé tiède de Médiapart]

    Ce qui n’empêcha pas les républicains – c’est-à-dire la gauche – de manifester le 28 mai 1958 à Paris. 500 000 personnes défilèrent contre une sorte de monstre du Loch Ness de la politique française : le césarisme. Aux yeux de ceux qui battaient le pavé, l’homme du 18-Juin récapitulait les deux Napoléon, Pétain, sans oublier un autre général, Boulanger.

    À gauche, le socialiste André Philip. Charles Hernu figure derrière l’ancien ministre de la défense Edouard Daladier...
    En tête de ce cortège vintage : François Mitterrand, facteur de modernité – son œil sait repérer l’objectif du photographe. À sa droite, un spectre chapeauté : Édouard Daladier (1884-1970). Toujours député du Vaucluse à 74 ans, se drapant dans les plis de la morale démocratique, ce revenant incarne pourtant un fiasco tragique : le glissement, entre 1938 et 1940, de la Chambre de Front populaire vers le bâton du maréchal Pétain.

    Ce fut le “daladiérisme”, qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015 : comment une gauche déboussolée croit pouvoir assécher la droite en épousant ses valeurs, au seul profit d’une extrême droite qui attend son heure...

    La période est connue à travers le prisme d’une politique extérieure confrontée au danger hitlérien, auquel tentèrent de parer les accords de Munich en abandonnant la Tchécoslovaquie au Führer (30 septembre 1938). Pourtant, les affaires intérieures françaises de l’époque s’avèrent symptomatiques : Daladier au pouvoir, c’est l’assujettissement du parti radical par son aile droite, au nom d’une nécessaire adaptation aux réalités modernes.

    Des caciques radicaux s´étaient toujours montrés réticents au Front populaire et à son programme. Ils freinaient des quatre fers dans des journaux alors influents : Émile Roche dans La République, ou Albert Milhaud dans L’Ère nouvelle. Ce dernier, cité par l’historien Serge Berstein, écrit ainsi, en janvier 1938 : « Dans le pays, il n’y a plus que deux partis, celui de l’#ordre et celui du désordre. Les bons apôtres diront que le parti de l’ordre, c’est la réaction. Le parti de l’ordre, c’est le parti du salut de la nation, de la République, de la démocratie. La France veut un #chef : elle préférera de beaucoup un chef légal à un chef révolutionnaire de gauche ou de droite. La formule du Front populaire portait en germe une contradiction interne, celle d’un gouvernement inféodé à des délibérations d’irresponsables du point de vue politique : elle est périmée. »

    Le 12 avril 1938, lorsque Édouard Daladier devient président du conseil en succédant au deuxième cabinet Blum, c’est pour liquider le Front populaire au nom de la #rigueur_budgétaire. Pendant quelques mois, à coups de ruses tactiques passant pour hésitations, le chef du gouvernement avance masqué. Il continue de donner des gages à sa gauche pour l’anesthésier.

    Pourtant le masque finit par tomber, avec le discours radiodiffusé du 21 août 1938 : « Il faut remettre la France au #travail. Ce ne sont pas des sacrifices que je demande aux Français, c’est un effort plus vigoureux… » Au prétexte de ne d’abord viser que les industries travaillant pour la défense nationale, il s’agit, de la part de l’ancien ministre de la défense de Léon Blum en 1936, de détruire la loi des 40 heures. La langue de bois de l’époque évoque un « aménagement » : supprimer le samedi chômé (finie “la #semaine_des_deux_dimanches”) et recourir aux #heures_supplémentaires. Ces dernières ne seront pas rémunérées « à un taux prohibitif » : le patronat exulte, qui vient de surcroît d’obtenir des #allègements_fiscaux.

    Albert Milhaud, coryphée de ce tournant réactionnaire effectué par une prétendue gauche en faveur d’une droite avérée, s’époumone dans L’Ère nouvelle, le 23 août 1938 : « Le discours du président Daladier sonne le glas des #vacances_illimitées dont, depuis 1936, une politique téméraire avait doté notre pays. »

    En octobre 1938, à la suite des accords de Munich qui jouent l’apaisement avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste au détriment du #pacte_franco-soviétique de 1935, les communistes – hier alliés au sein du Front populaire – deviennent #ennemis_intérieurs. Ne veulent-ils pas mettre le pays sens dessus dessous, tout en soufflant sur les braises de l’antifascisme au seul prétexte d’attirer les foudres hitlériennes sur les démocraties occidentales plutôt que sur la Russie stalinienne ? Édouard Daladier accuse le parti de Maurice Thorez « de saboter l’autorité gouvernementale en toute circonstance ».

    L’affrontement avec la gauche et les syndicats provoque une fronde : Pierre Cot, Pierre Mendès France ou Gaston Monnerville protestent contre les injustices politiques, économiques, fiscales et diplomatiques. Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des Beaux-Arts, prisonnier de la solidarité gouvernementale, n’en pense pas moins. Daladier passe en force, à coups de #décrets-lois, excipant de la menace extérieure pour faire taire, au nom des sentiments patriotiques, toute conscience progressiste.

    La droite, ravie de trouver un tel régisseur, lui donne quitus. Dans Le Figaro du 28 novembre 1938, un d’Ormesson de service, prénommé Wladimir, triomphe : « Tout ce qui a une âme et une volonté française est aujourd’hui derrière M. Daladier. »

    Le cocorico s’accompagne forcément du haro sur les #étrangers. Le 14 avril 1938, Albert Sarraut, ministre de l’intérieur radical-socialiste, réclame aux préfets « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous » .

    Le 2 mai 1938, un décret signé Daladier se propose de « créer une atmosphère épurée autour de l’étranger de bonne foi » . Le 12 novembre 1938, un autre décret-loi, « relatif à la situation et à la #police_des_étrangers », complète le dispositif. Les expulsions sont facilitées. Et des « camps de concentration » sont créés pour les étrangers « indésirables » que l’on ne peut renvoyer dans leur pays (les républicains espagnols, puis les Allemands ou Autrichiens anti-nazis – souvent juifs –, sans oublier les « nomades »). La langue politico-administrative de l’heure stipule : « Le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la #sécurité nationale, de l’#économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

    La guerre va durcir le trait. Le 1er septembre 1939, un décret-loi prévoit « le rassemblement dans des centres spéciaux de tous les étrangers de sexe masculin ressortissant de territoires appartenant à l’ennemi » âgés de 17 à 50 ans (étendu, dès le 5 septembre, de 50 à 65 ans). Le 18 novembre 1939, un décret-loi étend les mesures d’internement aux « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique » sur décision du préfet. Les communistes en font principalement les frais.

    Édouard Daladier laisse sa place de président du conseil à son ministre des finances Paul Reynaud le 20 mars 1940, qui passe le relais à son vice-président du conseil, le maréchal Pétain, le 16 juin 1940.

    Et le directeur du cabinet civil d’un Pétain devenu chef de l’État, Henry du Moulin de Labarthète, affirme benoîtement dans ses mémoires publiés à Genève en 1946, que le régime de Vichy s’est d’abord contenté de reconduire la législation française et son arsenal de camps, non sans se féliciter de son existence : « C’était ce que l’on appelait, au ministère de l’intérieur, l’héritage du “daladiérisme”. »

    Le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy était en 1940 Marcel Peyrouton (1887-1983), brillant esprit de gauche avant-guerre, ayant épousé une demoiselle Malvy (issue d’une dynastie radicale exemplaire). Collaborateur indéniable parvenu à se faire acquitter par la Haute-Cour en 1948, il écrivait deux ans plus tard, avec une dose de mauvaise foi impudente qui vaut néanmoins le détour : « On a beaucoup parlé des camps administratifs ou de concentration, dont le gouvernement de Vichy, à l’imitation des nazis, aurait assuré l’ouverture et le peuplement. C’est inexact. C’est M. Daladier qui, en 1939, en fut le père. Il les réservait aux communistes. Le Maréchal en hérita. Mais en exigea l’aménagement. Des médecins les visitèrent, en proposèrent l’assainissement. Leurs plans furent retenus. De très nombreuses améliorations naturelles et morales y transformèrent les conditions de vie. Elles devinrent plus supportables, sans pour autant être agréables. »

    Il n’existe sans doute pas meilleur témoignage de la Schadenfreude (joie malsaine) qui saisit l’ultra droite française face à un héritage politique, délicieusement empoisonné, reçu de la gauche. Qu’est-ce qui peut bien pousser nos socialistes de gouvernement à persévérer dans cette vacillation diabolique ?

    Leçon d’Histoire pour une gauche au pouvoir. C’est ainsi que l’historien Jean-Noël Jeanneney titrait, en 1977, un livre consacré à la faillite du Cartel (1924-1926) : quand le radical-socialiste Édouard Herriot se heurtait au “mur d’argent”. On a beau lui faire la leçon, la gauche française continue de recevoir de bonnes leçons, mais n’en tire aucune leçon. N’est-ce pas ce dont attestent, sous nos yeux, le hollando-molletisme et le vallso-daladiérisme ?

  • Plombière, cheffe, sous-préfète : petit guide du parler non-sexiste - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2015/11/05/plombiere-cheffe-sous-prefete-petit-guide-du-parler-non-sexiste_1411

    Allez, aujourd’hui, on se lave la bouche avec du savon. Et on arrête, du moins on tente, de ne plus parler sexiste. A nous les plombières, les professeures, les entrepreneures et les droits humains, quand on invoque sans cesse, avec des trémolos dans la pomme d’Adam, les droits de l’Homme. Difficile ? Excuse rejetée. Le Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes publie ce jour, un « Guide pratique pour une communication publique sans #stéréotype de #sexe » (1) qui, en dix recommandations, invite à mieux causer l’égalité.

    Le guide pratique
    http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/hcefh__guide_pratique_com_sans_stereo-_vf-_2015_11_05.pdf

    #vocabulaire #langue

    • C’est bien ça :)
      Très bien fait, il y a même même une « Foire aux arguments » ; exemple :

      L’argument du masculin générique : « Le masculin est aussi le marqueur du neutre. Il représente les femmes et les hommes » [N.B. : et dire que je pensais ça avant... :S]
      En français, le neutre n’existe pas : un mot est soit masculin, soit féminin.
      Et d’ailleurs, l’usage du masculin n’est pas perçu de manière neutre en dépit du fait que ce soit son intention, car il active moins de représentations de femmes auprès des personnes interpellées qu’un générique épicène. C’est tellement courant que nous en avons à peine conscience. Cette problématique pourrait être mise en parallèle avec l’histoire du suffrage universel. Le masculin n’est pas plus neutre que le suffrage n’a été universel jusqu’en 1944.

  • La déconnexion des élites
    Comment internet dérange l’ordre établi
    Une enquête de Laure Belot
    http://ladeconnexiondeselites.fr

    Le fait est que cette #société est déjà la nôtre. #Ordinateur ou #smartphone en main, les citoyens s’informent, s’expriment, achètent, se financent en court-circuitant les #intermédiaires classiques. Des secteurs économiques entiers sont bousculés. Cette accélération du monde laisse sur le bord de la route une élite dépassée : des #énarques, des #intellectuels, des #politiques, des #chercheurs, des #banquiers, des #chefs_d’entreprise ne saisissent pas les nouveaux usages qui sont en train de balayer les habitudes et les normes. #Internet a contrecarré l’ordre établi. Le pouvoir change de mains.

    Quel avenir nous réservent ces nouveaux acteurs ? Jusqu’où a-t-on le droit d’analyser nos données personnelles ? Qui pose les limites dans ce monde, où quelques groupes privés surpuissants sont déjà plus influents que nombre d’États ? Qui pense ce monde qui vient ?

    Enquête pionnière et passionnante, La Déconnexion des élites nous dévoile cette révolution qui nous concerne tous. Et raconte un monde qui avance comme une fusée.

    #livre

    • En tout cas, la tournure du titre indique déjà clairement une manière de voir les choses.

      Personnellement, je ne dirais pas que « les élites sont déconnectées », comme si en général les élites étaient à la masse et que des non-élites (blanches comme neige) s’emparaient de je-ne-sais-quoi. Mais plutôt qu’une partie des anciennes élites change et est remplacée par une autre élite, qui compose un nouvel ordre établi, avec toujours les mêmes pouvoirs, mais tenus par d’autres, organisés différemment.

  • « La multiplication des #chefs de #projet est une catastrophe managériale majeure », affirme le sociologue François Dupuy
    http://www.usinenouvelle.com/article/la-multiplication-des-chefs-de-projet-est-une-catastrophe-manageriale

    Il y a une forme de #paresse intellectuelle terrifiante. On ne raisonne plus, on applique des recettes. On ne creuse pas la question de l’#organisation et des hommes. On se contente de la connaissance ordinaire. Or, les #sciences sociales le démontrent, une organisation humaine est tellement complexe que son fonctionnement n’apparaît pas à l’oeil nu. De nombreux travaux de cette discipline ont montré comment cela marche justement. Cela revient à faire comme si les études de médecine n’existaient pas et qu’on continuait à aller voir des rebouteux. Mais si la pratique de la médecine a pû progresser, c’est parce qu’on a développé parallèlement des savoirs très complexes sur les virus par exemple.

    Une chose me frappe dans les livres récents sur le #management, c’est qu’on n’y parle plus du tout ou très rarement de « #pouvoir ». Ce mot semble faire peur, comment l’interprétez-vous ?

    Prenons l’exemple de ce qui est pour moi la catastrophe managériale majeure : la multiplication des chefs de projet, le fonctionnement « en mode projet ». On prend un brave type ou une brave fille et on lui dit « tu vas faire travailler ensemble des gens venant de services différents » et en général on ne lui donne aucun moyen pour le faire. Pourtant, on crée des postes de chef de projet pour tout et n’importe quoi. Les dirigeants semblent croire qu’il suffit de donner le titre de chef pour qu’une personne le soit, que changer l’organigramme c’est changer l’organisation. C’est bien sûr faux.

    Pour les sciences sociales, avoir du pouvoir c’est contrôler quelque chose d’important pour les gens qui vont travailler ensemble. Comment voulez-vous que la personne nommée chef de projet ait une quelconque autorité si elle ne contrôle pas une ressource stratégique ?

    Comme on ne pense pas ces questions, on pratique soit la coercition soit l’incantation. La première se manifeste par tous les systèmes de contrôle et de reporting. Pour la seconde, vous avez tous ces chefs d’#entreprise qui deviennent des sortes de gourous (il ne leurs manque que la robe blanche) expliquant les valeurs fondamentales de l’entreprise. Comme si les gens se comportaient en fonction des valeurs de l’entreprise ! Pourtant, les sciences sociales (encore elles !) ont établi depuis longtemps que les valeurs sont le résultat d’une action, pas quelque chose qu’on impose.

    • ha ha, moi même un jour je suis devenu #chef_de_projet d’un claquement de doigts ! Et un an après, j’ai eu une formation interne à mon entreprise sur la gestion de projet ... durant laquelle il est apparu que le référentiel qu’on nous présentait n’était en fait pas utilisé par les plus gros projets de la boîte.

  • Les 8 compétences clés du #chef_de_projet pour #Devenir_consultant autonome
    http://www.leportagesalarial.com/competences-chef-de-projet-devenir-consultant-autonome

    En tant que chef de projet, vous maîtrisez de nombreuses compétences. Conscient de ces atouts, vous pourrez les mettre en avant pour être un consultant reconnu à l’écoute de ses clients. Vous avez travaillé sur des projets de plusieurs mois à plusieurs années, avec des enjeux variés. Vous avez ainsi développé les compétences suivantes… primordiales … Read more →

    #consultant_autonome

  • La #cgt paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/la-cgt-paye-les-130-000e-de-travaux-de-son-secretaire-ge

    Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au #syndicat. « On n’a pas osé le loger à Clichy ou à … Continue reading →

    #SOCIAL_TRAITRISE #abus_de_pouvoir #chef #hiérarchie #jaune #social_traitre

  • La #cgt paye les 130.000€ de travaux de son secrétaire général Thierry Lepaon
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2014/10/30/la-cgt-paye-les-130-000e-de-travaux-de-son-secretaire-ge

    Selon le Canard Enchaîné à paraître demain, les travaux de rénovation de l’appartement de fonction de Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, ont coûté 130 000 euros au #syndicat. « On n’a pas osé le loger à Clichy ou à … Continue reading →

    #SOCIAL_TRAITRISE #abus_de_pouvoir #chef #hiérarchie #jaune #social_traitre

  • Grèce : mort d’avoir refusé de payer un pot-de-vin à son médecin ? - Le Point
    http://www.lepoint.fr/monde/grece-mort-d-avoir-refuse-de-payer-un-pot-de-vin-a-son-medecin-15-07-2014-18

    Un chef de clinique aurait demandé 1 500 euros à un patient pour programmer l’opération dont il avait besoin en urgence. Une enquête est ouverte.

    Scandale dans l’un des plus grands hôpitaux d’Athènes : une enquête a été ouverte mardi pour déterminer la responsabilité d’un chef de clinique dans le décès d’un patient cardiaque qui a attendu une opération pendant 18 jours car il refusait de payer un pot-de-vin. Le chef de clinique avait été arrêté la semaine dernière à la suite d’une dénonciation de la famille du patient âgé de 66 ans. Ce dernier, qui était, selon les médias, hospitalisé depuis fin juin en attente d’une intervention cardiaque, avait finalement été opéré samedi et est décédé dimanche.

    L’enquête ouverte sur initiative du parquet d’Athènes vise à déterminer les causes du décès et l’impact éventuel sur l’état du patient du retard pris par l’opération. Selon la plainte de la famille, la victime, hospitalisée après un infarctus, s’était vu recommander par les médecins une opération immédiate. Le chef de clinique de l’hôpital Évangelismos, dans le centre d’Athènes,

    >>>avait alors demandé un dessous-de-table de 1 500 euros pour programmer l’intervention. Devant le refus du patient, des négociations s’étaient engagées et le médecin avait accepté de ramener la somme à 500 euros , <<<

    versée par la famille du patient qui avait préalablement alerté la police, laquelle a interpellé le chirurgien avec plusieurs sommes d’argent liquide sur lui......

    #Europe
    #Grèce
    #chef_de_clinique
    #médecin
    #pot-de-vin
    #décès

  • L’autorité de la #démocratie - Implications philosophiques
    http://www.implications-philosophiques.org/recensions/recension-lautorite-de-la-democratie

    Adeline Barbin pour Implications philosophiques revient sur l’ouvrage du philosophe David Estlund, « L’autorité de la démocratie » qui s’interroge pour savoir ce qui confère aux décisions démocratiques leur autorité... "L’autorité des décisions démocratiques ne provient pas uniquement de la procédure, mais également de leur dimension épistémique. La meilleure preuve en est que si notre seul desideratum était l’équité, nous pourrions, plutôt que de donner par le vote la même possibilité à chaque individu d’influencer le résultat, jouer la #décision à pile ou face. Cette procédure également donnerait à chacun la même chance d’influencer le résultat (en l’occurrence, aucune). Si nous n’agissons pas ainsi, c’est donc qu’en réalité nous pensons qu’il vaut mieux ne pas laisser l’initiative au hasard parce qu’il y a de plus (...)

    #chef #autorité

  • La mutation des métiers inquiète deux tiers des chefs d’entreprise français
    http://www.usinenouvelle.com/article/la-mutation-des-metiers-inquiete-deux-tiers-des-chefs-d-entreprise-fr

    EY a réalisé une étude dans sept pays, en partenariat avec le réseau social professionnel Linkedin, portant sur la « révolution des métiers ». Les chefs d’entreprise attendent de leurs salariés une faculté à travailler en équipe et à faire preuve de souplesse pour s’adapter aux évolutions de leurs métiers. Neuf dirigeants sur dix anticipent des changements majeurs des métiers dans leurs entreprises dans cinq ans à venir.

    #métiers
    #chefs-d'entreprise-français

  • La maladie de Blair, ou comment d’anciens chefs de l’Etat font fortune...
    http://www.express.be/joker/fr/platdujour/la-maladie-de-blair-ou-comment-danciens-chefs-de-letat-font-fortune-en-monet

    De plus en plus d’anciens chefs de l’Etat rejoignent l’entourage de super-riches, monnayant à des tarifs élevés leurs compétences, les connaissances et les réseaux qu’ils ont acquis, alors même qu’ils sont encore en charge, observe Simon Kuper dans le Financial Times. Kuper appelle ce phénomène « la maladie de Blair », et il affirme que même si elle peut faire des dégâts, elle se soigne très bien. Ces anciens dirigeants peuvent s’enrichir grâce à cette maladie, mais ils perdent toute crédibilité et ne font que favoriser le populisme.

    Les missions qu’ils se voient proposer peuvent relever du conseil, mais aussi la participation à des conférences et des allocutions « pour les riches » . Kuper cite en particulier 4 politiciens :

    ✔ Blair est entré au service de JPMorgan Chase et des régimes du Qatar et du Kazakhstan. Il a également donné des discours.

    ✔ L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder travaille pour Gaprom. Un an avant son départ de la chancellerie, il avait qualifié Poutine de « démocrate irréprochable ». Le mois dernier, il s’est élevé contre les critiques des médias allemands à propos des Jeux Olympiques de Sotchi, affirmant qu’il avait lui-même constaté qu’il y régnait une « atmosphère merveilleuse » .

    ✔L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est exprimé dans des conférences organisées par des banques. Lors de l’une d’entre elles, organisée par Goldman Sachs en novembre, il a déclaré « Je suis prêt à gérer une entreprise ». Il a notamment aidé le Qatar à obtenir l’organisation de la Coupe du Monde de football. Après la fin de son mandat, le Qatar lui a proposé de gérer un fonds d’investissement, mais il a refusé, parce qu’il ambitionne probablement de se présenter aux élections présidentielles de 2017, spécule Kuper.

    ✔Aux États-Unis, cette tradition existe depuis plus longtemps, mais Bill Clinton lui a fait franchir une nouvelle étape, en se faisant rétribuer pas moins de 89 millions de dollars en dix ans, rien qu’en donnant des discours. « Je n’ai jamais eu d’argent avant de quitter la Maison Blanche. Mais je me suis plutôt bien débrouillé depuis » a-t-il commenté modestement.

    La plupart des politiciens se lient à la ploutocratie alors qu’ils exercent encore des responsabltés politiques. Souvent, ce sont de fins stratèges, qui ont été habitués à penser à leur carrière dès la maternelle. Pour eux, la moindre conversation avec une personne très fortunée s’assimile à un entretien de recrutement implicite. Au fil de ces contacts avec ces super-riches, ils finissent par se considérer comme étant pauvres, un ressenti dont témoignait bien le membre du congrès américain Phil Gingrey, lorsqu’il se lamentait : « Et je suis coincé là, à gagner 172.000 dollars par an ». Ainsi, les dirigeants politiques ambitieux en viennent à se comporter comme d’éventuels employés pour les élites.

    Le rapprochement de ces anciens dirigeants politiques avec les super-riches est du pain béni pour les partis populistes qui peuvent le dénoncer dans leurs diatribes contre la classe politique traditionnelle. Bien que Travailliste, et donc politiquement situé à gauche, Blair est devenu le symbole de l’enrichissement des élites.

    Leurs nouvelles carrières professionnelles peuvent ruiner leur image et leur réputation. « Je pense que Blair est maintenant un homme très triste, riche, mais il a trahi tout ce qui faisait l’essence du parti Travailliste », a jugé l’ex-président de la BBC, Greg Dyke, qui avait été écarté par Blair lui-même.

    Les anciens politiciens pourraient faire le choix de continuer à servir leur pays après la fin de leur mandat. Leur expérience des affaires du pays et la position qu’ils ont tenue au plan international les dote d’une capacité d’analyse inestimable qui pourrait être utile pour la nation. Lorsque John Major, le prédécesseur de Blair, a évoqué son sujet favori au Parlement britannique, l’Irlande du Nord, il a recueilli l’écoute concentrée des députés. En Allemagne, le concept d’Altzkanzler (ex-chancelier) a longtemps été connoté comme une institution morale, dont Schröder ne peut plus se revendiquer.

    Mais on peut facilement guérir de la maladie de Blair, affirme Kuper. Il suffit d’interdire aux anciens chefs de l’Etat de travailler pour des intérêts privés. "Cette mesure gratuite permettrait d’éviter de donner du grain à moudre aux populistes, de continuer à faire bénéficier le gouvernement de l’expérience de ces personnalités et d’attirer une meilleure classe de personnes pour ces emplois », concut-il.

    #Blair
    #Sarkozy
    #Schröder
    #Bill-Clinton
    #discours
    #conseil
    #Qatar
    #Russie
    #dirigeant
    #chef-d'Etat

  • Comment les mondes de jeux virtuels sont révélateurs de la nature des hiérarchies humaines - Technology Review
    http://www.technologyreview.com/view/525696/how-virtual-gaming-worlds-are-revealing-the-nature-of-human-hierar

    La façon dont les joueurs forment des groupes dans les jeux en ligne révèle que les hiérarchies sont un produit inévitable de la condition humaine, estiment les spécialistes des sciences de la complexité. Pour les chercheurs, l’organisation hiérarchique de la société humaine est profondément imbriquée dans la psychologie humaine, puisqu’ils se reforment dans d’autres environnements... Reste à savoir si l’environnement d’un #jeu multijoueur n’est pas également un environnement propice à la formation de telles structures hiérarchiques complexes. Tags : internetactu internetactu2net jeu #hierarchie #chef #autorite (...)

    #autoorganisation

    • article de recherche lié : http://arxiv.org/abs/1403.3228

      Humans are fundamentally social. They have progressively dominated their environment by the strength and creativity provided by and within their grouping. It is well recognised that human groups are highly structured, and the anthropological literature has loosely classified them according to their size and function, such as support cliques, sympathy groups, bands, cognitive groups, tribes, linguistic groups and so on. Recently, combining data on human grouping patterns in a comprehensive and systematic study, Zhou et al. identified a quantitative discrete hierarchy of group sizes with a preferred scaling ratio close to 3, which was later confirmed for hunter-gatherer groups and for other mammalian societies. Using high precision large scale Internet-based social network data, we extend these early findings on a very large data set. We analyse the organisational structure of a complete, multi-relational, large social multiplex network of a human society consisting of about 400,000 odd players of a massive multiplayer online game for which we know all about the group memberships of every player. Remarkably, the online players exhibit the same type of structured hierarchical layers as the societies studied by anthropologists, where each of these layers is three to four times the size of the lower layer. Our findings suggest that the hierarchical organisation of human society is deeply nested in human psychology.

    • Roo tu me met la pression @fil
      Mon anglais est vraiment pourris alors j’espère ne pas faire de contre-sens

      déjà la hiérarchie chez les mammifères ca se discute comme idée, il doit bien y avoir des mammifères sans hiérarchie, vu qu’il y a des mammifères solitaires et aussi qu’on observe les mammifères avec nos yeux d’animaux hiérarchiques. Par exemple entre une mère et son petit, on ne peu pas vraiment dire qui commande. Par exemple pour les Orang-outang, en captivité comme on les fourre a plusieurs dans une cage il y a une hiérarchie (patriarcale, le dimorphisme sexuel chez les outangs est très marqué et les mâles sont vraiment beaucoup plus gros et forts) mais en liberté c’est moins évident, les outangs ne se rencontrent presque jamais, alors la vie sociale c’est pas grand chose dans la vie outane.

      Cet article me rappel 2004 quant je jouais à #EVE_Online au moment ou c’était « la conquière de l’ouest » et que les grandes corporations se sont forgés. Il y avais pas mal de vocations à expérimentation politique dans ce jeu. Certains joueurs voulaient essayé différents systèmes, avec ou sans hiérarchie. Les groupes qui ont prospéré étaient hiérarchiques et en plus bien capitalistes. Les anarchistes partaient dans la piraterie et les communistes ont vite disparu car dans ces corps les plus investis se sont sentis lésé par les autres et se sont décourragés. En discutant de ca avec les amis avec qui je jouais, on s’était dit que le jeu très axé sur le commerce et la fermeture des territoires une fois conquis, se prêtais dans sa conception à des structures hiérarchiques et capitalistes. Et pour les pirates, soit c’était des électrons libres atomisé et qui avaient de faibles ressources car le jeu favorise les groupes structurés, soit c’etait des dictatures. Par rapport à l’idée des niveaux de hiérarchie (l’article dit qu’il y en aurais 7) c’est vrai qu’a force de m’investir dans eve_online comme une no-life j’ai pu en voire certains, de petite noobs dans mon groupe de 2 ou 3 potes, à responsable R&D, membre de la direction de la corp de 100 joueurs actifs, puis la corp est devenu représentante de la communauté francophone sur EVE donc ambassadrice un peu de plusieurs milliers de joeurs et j’ai participé a des négociation et session diplomatique avec de grosses corps US, GB et Allemande. Bon avec mon anglais c’était quant même pas terrible ^^ bref pour l’aspect hiérarchie dans les #JV mon expérience n’est pas en contradiction avec ce que dit l’article. J’ai l’impression que ce qui m’a permis de monter dans la hiérarchie c’est le choix de mes compétences, des compétences rares et qui me retenaient en station et faisait que j’avais du temps pour socialisé et étendre mon réseau de connaissances.

      Bon après le coté, les humains sont naturellement hiérarchiques, ça me semble un peu cavalier d’affirmer un truc pareil, ou on peu imaginer des hiérarchies fluctuantes selon les compétences et l’expertise de chacun·e selon les domaines. Les modes d’organisation sociales qu’on imagine on les imagine à partir de nos habitudes et les programmes de simulations sont conçus par des esprits qui pensent par hiérarchie (comme #CCP pour EVE_online).
      Aussi il y a ce qu’on pense être les signes et attributs de pouvoir, par exemple pour les chimpanzé commun on pense que le chef c’est celui qui as toutes les femelles, mais en fait les éthologues se sont rendu compte que ce sont les mâles du milieu de la « hiérarchie » qui se reproduisent le plus. Le mâle dit Alpha en fait c’est juste un gros idiot qui roule des mécaniques et finalement à force de se croire le chef et de défendre sa place de chef il n’est pas si bien loti niveau femelles vu qu’il ne se reproduit pas autant que les mâles. Est-ce que la hierarchie c’est pas juste une ruse pour que les gros idiots musclé vous foutent la paix ?

      Aussi même si naturellement les humains sont des bêtes hiérarchiques, ca veut pas dire qu’on ne doit pas travailler a changer notre nature. Ou s’organiser pour que la hiérarchie ne soit pas figée et oppressive ou aussi s’efforcer de dé-hiérarchiser notre espèce ou imbriquer les hiérarchies pour les annulés au lieu d’en faire de couches à 7 niveaux. Il me semble que c’est une des vocation de l’anarchisme et qu’il y a beaucoup de monde ici plus qualifié que moi pour en parlé car je suis pas très calé sur le sujet, même si philosophiquement ca me semble plus beau comme objectif que la chefferie.
      Aussi je pense au système de réflexion en dodécaèdre dont tu m’avais parlé il y a quelques années et qui me trotte souvent dans la tête. Ca me semble un bel exemple de model d’organisation sociale non hiérarchique et possible plus facilement maintenant qu’on a des outils tel que l’informatique pour chercher de nouvelles façon de vivre ensemble.
      Si d’ailleurs tu retrouve des sources sur ce model en dodécaèdre ca peu être cool de les mettre ici.
      En fait si on ne fait rien pour qu’il n’y ai pas de hiérarchie, la hiérarchie s’installe car l’égalité n’est pas dans la nature, il fraudais pensé des systèmes nouveaux et des programmes informatiques nouveaux qui favorisent de nouvelles organisation. C’était pas à mon avis la vocation de CCP quant ils ont fait EVE ni de ces scientifiques quant ils ont fait Pardus.
      Et dans un autre domaine, je me demande pour @seenthis si on peu réfléchir a ces questions de hiérarchie mais pas maintenant car j’ai déjà pondu un gros pavé avec hiérarchie écrit partout et ca suffit pour maintenant.

    • Est-ce que la hierarchie c’est pas juste une ruse pour que les gros idiots musclé vous foutent la paix ?

      Parfaite question, fort pertinente, et à laquelle certains ont déjà tenté de répondre : d’après #Pierre-Clastres, c’est assez proche de ça ! :)
      http://www.rebellium.info/2013/04/la-societe-contre-letat-la-pensee-de.html

      Et notamment grâce à la distinction entre « pouvoir coercitif » et « pouvoir non coercitif » (ou « symbolique » ou « de prestige »).

      Autrement dit, dans plusieurs sociétés non-occidentales, sans État, on a remarqué que les chefs n’avaient en réalité pas le pouvoir de contraindre les autres de faire des choses (sauf en tant de guerre, généralement). C’est souvent ceux qui parlent le mieux ou le plus et qui ont été de bons guerriers ou chasseurs, mais en fait au niveau des choix quotidiens, ils se contentent finalement de discuter avec tou⋅te⋅s pendant la journée, et le soir ils retranscrivent ce qu’ils ont entendu en disant « demain on fera ceci cela ».

      Bref, parler de « hiérarchie » en général, sans préciser vraiment en détail de quel type de pouvoir il s’agit (coercitif ou juste symbolique, donc), ça ne veut pas dire grand chose. :)

    • très interessant ce Pierre Clastres, merci @rastapopoulos pour la découverte. Quant il pointe le fait que les société à hiérarchie non-coercitives ne connaissent pas l’écriture, ca me fait pensé à ce passage de Triste tropiques de #Levi-Strauss qui valide l’association écriture et domination
      http://www.site-magister.com/levistrauss.htm

      Si l’écriture n’a pas suffi à consolider les connaissances, elle était peut-être indispensable pour affermir les dominations. Regardons plus près de nous : l’action systématique des États européens en faveur de l’instruction obligatoire, qui se développe au cours du XIXe siècle, va de pair avec l’extension du service militaire et la prolétarisation. La lutte contre l’analphabétisme se confond ainsi avec le renforcement du contrôle des citoyens par le Pouvoir. Car il faut que tous sachent lire pour que ce dernier puisse dire : nul n’est censé ignorer la loi.

      Du plan national, l’entreprise est passée sur le plan international, grâce à cette complicité qui s’est nouée, entre de jeunes États - confrontés à des problèmes qui furent les nôtres il y a un ou deux siècles - et une société internationale de nantis, inquiète de la menace que représentent pour sa stabilité les réactions de peuples mal entraînés par la parole écrite à penser en formules modifiables à volonté, et à donner prise aux efforts d’édification. En accédant au savoir entassé dans les bibliothèques, ces peuples se rendent vulnérables aux mensonges que les documents imprimés propagent en proportion encore plus grande.

      Read more : http://www.site-magister.com/levistrauss.htm#ixzz2xFFv1700

      #écriture #domination

      par contre je ne suis pas d’accord avec ce passage

      Ensuite, étudiant d’abord le paradigme éthologique, Clastres énonce que dans la nature, la loi du plus fort, la relation de domination est permanente, et la logique de commandement-obéissance est omniprésente dans le règne animal.

      Il existe des relations symbiotiques ou d’échange réciproque dans lesquels il n’y a pas de domination. Je pense aussi par exemple aux insectes sociaux, type fourmis, termites ou abeilles. Il y a ce qu’on appel une reine a cause de nos catégories humaines, mais elle ne domine rien du tout, elle a sa spécialité qui est la ponte mais on ne peu pas parlé de pouvoir même non-coercitif. Ca me semble des catégories trop anthropomorphiques.

    • après verification pour la symbiose, c’est plutot pour les plantes, champi, algues, bacteries, lychen pas trop les animaux. Pour les animaux il existe par contre le #commensalisme qui n’est pas une relation réciproque mais je ne pense pas qu’on puisse parlé de relation hiérarchique dans ce cas.

      Le commensalisme semble parfois être une variante du parasitisme ; si l’hôte fournit une partie de sa propre nourriture au commensal, il n’obtient en revanche aucune contrepartie évidente de ce dernier (la relation est à bénéfice non-réciproque). Le commensalisme est une association non-destructrice pour l’hôte (ce qui le différencie du parasitisme) ; ce dernier peut tout à fait continuer à vivre et évoluer en présence du commensal et, le plus souvent, « ignore » tout de la relation. Les survies des deux organismes sont indépendantes.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Commensalisme

      Il y a aussi les animaux anthropophiles ou Synanthropiques
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Synanthropie
      tel que les rats ou les cafards vis a vis des humains, là aussi je ne pense pas qu’on peu parlé d’une relation hiérarchique, même si non-coercitive.

    • Compliqué de savoir de quoi on parle exactement, entre hiérarchie, domination, pouvoir, etc ...

      De ce que j’en sais, l’humanité dans la majorité de son histoire avait une organisation sociale type bandes tribales égalitaires, sans hiérarchie, et avec plein de mécanismes coercitifs pour empêcher la mise en place d’une hiérarchie (cf http://seenthis.net/messages/240890).

      Une étape, après l’agriculture, a été les bigmen, qui étaient une figure centrale mais symbolique. Ils devaient leur prestige à leur générosité, et donc ils travaillaient souvent plus (enfin, leurs multiples femmes surtout...) et étaient plus fauchés que les autres. Ils avaient un rôle d’allocateurs de ressources. Mais en gros tout le monde faisait le même travail, et un bigmen pouvait être destitué s’il n’était pas assez généreux.

      Le tournant, toujours selon « An Edible History of Humanity » semble être les grands travaux d’irrigation, qui fixent plus les gens sur un territoire, et qui donne un pouvoir certain sur celui qui détient les clefs du système d’irrigation, et qui peut avoir une milice privée grâce aux surplus de l’agriculture irriguée, pour protéger les infrastructures, et lui-même par la même occasion. Donc dans ce cas le maître du système d’irrigation n’est plus agriculteur, il doit sa position à son monopole, ne peut plus être destitué et contrôle la violence institutionnelle. Fin de la liberté.
      Ça me ramène au lien entre agriculture, désert, et patriarcat évoqué ici : http://seenthis.net/messages/241377

    • Sans compter que dans le couple « hiérarchie et pouvoir » les blocages ne viennent pas que d’en haut, mais aussi éventuellement de ceux qui sont « en dessous » ou « à côté » et qui peuvent toujours subtilement « over-rule » un pourvoir ou un responsable. C4est un jeu de relations "multi-paramétrique. C’est ce qui fait de cette question fonfamentale un sujet très difficile à aborder sous tous ses angles possibles.

  • De la hiérarchie – Quartz
    http://qz.com/192033/the-case-for-workplace-hierarchy

    Les étudiants de Jeffrey Pfeffer pensent que nous vivons dans une société postmoderne, égalitaire, fondée sur le mérite et que les entreprises se sont adaptées à ce nouvel état de fait. Mais rien n’est moins vrai, souligne le spécialiste des structures hiérarchiques dans les entreprises qui vient de livrer une étude - http://amp.aom.org/content/27/4/269.short?_ga=1.9372405.1380575755.1382042337 - pour montrer que les structures de pouvoir ont peu évolué au fil du temps. Les hiérarchies fonctionnent toujours parce qu’elles ont une valeur pratique et psychologique et surtout parce qu’elle permet de gérer « la discorde cognitive ». Si nous nous attachons à la fiction que les choses changent, c’est en partie un voeu pieux. Tags : internetactu2net (...)

    #chef #autorite #entreprise

  • Comment les employés peuvent-ils souffrir dans des entreprises sans patron, comme GitHub - Wired.com
    http://www.wired.com/wiredenterprise/2014/03/tyranny-flatness

    De nombreuses entreprises se mettent aux structures organisationnelles plates, estime Klint Finley pour Wired. A l’exemple du développeur de jeu Valve ou de WL Gore, la firme derrière Gore-Tex. GitHub a la même ambition, et elle est d’autant plus symbolique que GitHub fournit un service qui permet justement de collaborer librement sur des projets logiciels. Mais les structures démocratiques plates ne veulent pas dire structures sans jeu de pouvoir. La semaine dernière GitHub a suspendu un de ses fondateurs accusé harcèlement. En 1972, Jo Freeman a décrit dans « La tyrannie de l’absence de structure » les premières expériences d’auto-organisation féministes. Le problème avec les organisations non-hiérarchiques est que les structures de pouvoir sont invisibles et donc inexplicables ce qui conduit (...)

    #digiwork #travail #autorite #chef

  • Les robots peuvent faire pression sur les humains pour leur faire faire des choses contre leur volonté - FastCompany.com
    http://www.fastcompany.com/3027845/fast-feed/study-says-robot-autorities-can-pressure-humans-to-do-things-against-th

    Nous obéirons peut-être mieux aux #autorités robotiques qu’aux hommes, même quand leurs ordres sont en conflit avec notre conscience. Règle, processus, soumission. Tags : internetactu2net fing internetactu autorité #chef #robot #psychologie

  • Comment avoir un job chez Google - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2014/02/23/opinion/sunday/friedman-how-to-get-a-job-at-google.html?_r=1

    Google a arrêter d’embaucher des gens en regardant uniquement l’excellence de leurs résultats scolaires, rappelle l’économiste Thomas Friedman qui est allé rencontrer Laszlo Bock, responsable du #management chez Google. Aujourd’hui, 14% des employés de Google n’ont pas de diplômes. Google a 5 attributs d’embauche. Sur les rôles techniques, la capacité à codé est testée. Mais Google recherche avant tout « la capacité cognitive générale », c’est-à-dire « la capacité de traiter à la volée », de « rassembler des éléments d’information disparates ». Google recherche également le leadership, mais surtout le « leadership émergent », c’est-à-dire comment face à un problème, vous prenez le lead ou le laissez face à quelqu’un qui propose une meilleure solution que la vôtre. Google s’intéresse aussi à l’humilité, seule manière (...)

    #emploi #chef

  • Courrier des lecteurs : que veut dire « trop cher » pour un billet de train à grande vitesse ? | Classe éco | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/02/07/courrier-des-lecteurs-que-veut-dire-trop-cher-pour-un-billet-de-tr

    « L’amour des industriels en place pour les consommateurs embrouillés n’a d’égal que celui des politiques pour les électeurs ignorants. » Tags : #chef

    • Sans compter que les lignes grande vitesse concernent en fait que 12% des voyageurs et que les autres doivent se démerder avec le reste du réseau qui, à cause des lignes à grande vitesse, se retrouve souffrir de manque d’entretien et d’investissement chronique et de fermeture de gares et de liaisons pourtant utiles pour le maillage du territoire. sans compter que d’un point de vue purement économique et écologique, c’est un choix aberrant.

    • Je plussoie, si j’ai encore une voiture c’est pour des raisons d’économie ! le train est trop cher et ne dessert que des grandes gares, je dois donc covoiturer, risquer des vies, nourrir le racket des péages d’autoroutes et me fader une guimbarde qui occupe l’espace public 80% du temps pour rien, et cerise de l’#aberration qui évidemment pollue, comme tout ces trucs d’individualismes de merde que les politiques ont beau jeu de nous faire confondre avec la liberté. #transports #tgv #trains #covoiturage #pas_le_choix

    • Oui, bien sur il y a des raisons économiques, mais pas que, il faut se souvenir que sous Pasqua le ministère de l’#aménagement_du_territoire dépendait du #ministère_de_l'intérieur. Le voyage est une chose dangereuse pour l’Etat, quoi bouger, changer, mais vous n’y pensez pas ! on est pas aux US ! sus aux gens du voyage et à toutes celles qui voudraient qu’on respecte la constitution et le droit d’aller et venir !! Il y a de mauvaises têtes qui soutiennent qu’une telle politique a été mise en place pour garder le contrôle sur les flux inter-migratoires en les diminuant : coût élevé des trains, axes autoroutiers balisés, vidéosurveillance des lignes droites et des péages, voire en les ralentissant (Délire du rond-point) ce qui garanti au final d’éviter les échanges et rencontres entre gens spoliés et révoltés.

      #logique_de_guerre

    • Ils ont une drôle de façon de gérer leur trésorerie à la SNCF…

      Pourquoi les comptes de la SNCF ont viré au rouge en 2013
      http://www.boursier.com/actualites/economie/pourquoi-les-comptes-de-la-sncf-ont-vire-au-rouge-en-2013-23009.html

      Plongeon du TGV

      Concernant le TGV, la SNCF explique que le plongeon de l’activité, en France et en Europe, s’est aggravé en 2013. L’augmentation des péages ferroviaires, la faiblesse des trafics liée à la crise économique et à la concurrence des avions low-cost et du co-voiturage ont notamment pesé.