• A #Briançon, l’accueil des migrants de plus en plus compliqué : « Ce n’est plus gérable »

    « Beaucoup marché dans le désert… C’est pas facile… Police tunisienne courir derrière moi… Marcher cinq jours, pas d’eau, pas d’ombre… » Il ne s’arrête plus. Sans qu’on ne lui ait posé la moindre question, Issouf (les personnes citées par leur prénom n’ont pas souhaité donner leur nom), s’est mis à parler du parcours migratoire qu’il a engagé il y a presque six mois depuis le Burkina Faso, aux côtés de son père Abdoul.

    Le garçon de 10 ans montre ses jambes, couvertes de cicatrices. Des cailloux sur lesquels il serait tombé, souvent. « J’ai vu des cadavres, des gens mourir. Le Sahara a tué les gens, demande à papa ! Je dis la vérité » , poursuit-il, agitant ses bras.

    Après avoir traversé le Mali, l’Algérie et la Tunisie, Issouf et son père ont franchi la Méditerranée jusqu’à l’île italienne de Lampedusa. « Ma maman ne voulait pas qu’on traverse, elle avait peur, elle disait : “Retournez-vous”. On a risqué la vie. Tout le monde rit maintenant. Ils sont contents. »

    Fin juillet, Issouf et Abdoul ont passé à pied le col alpin de Montgenèvre, près de la frontière entre l’Italie et la France. Une route privilégiée depuis la fin de l’année 2016 et la recrudescence des contrôles policiers dans les Alpes-Maritimes. Issouf et Abdoul ont été refoulés une première fois par la police française, avant de réussir leur passage et de gagner Briançon (Hautes-Alpes), à une quinzaine de kilomètres.

    On les rencontre aux Terrasses solidaires, un ancien sanatorium de la ville, racheté 1 million d’euros en 2021 par une poignée de fondations et d’associations telles que Refuges solidaires, Médecins du monde ou Tous migrants et au sein duquel sont désormais accueillis les migrants en transit.

    « J’étais dos au mur »

    « Inchallah, on va trouver les documentset on va faire venir maman en France » , nous dit Issouf, volubile. Son père, Abdoul, est dans le dur. Il a laissé sa femme et deux de ses enfants dans un Burkina Faso « invivable », en proie à l’ « insécurité » et à la « crise » économique. Il vivait à Koudougou, la troisième ville du pays, sous la férule de groupes djihadistes. « Tout saute, raconte-t-il, en pleurs. J’aurais pu devenir djihadiste, j’étais dos au mur. Si tu n’es pas fort d’esprit, tu peux faire n’importe quoi pour t’en sortir. »

    De sa route vers la France, il raconte chaque étape, les nuits passées cachés dans des champs d’oliviers à attendre les passeurs, sans bruit, les francs CFA acquittés à chaque étape, les pick-up et les marches harassantes, les nombreux refoulements de la Tunisie vers l’Algérie, les petits boulots comme aide-maçon payés 30 dinars (8,80 euros) la journée, les gens « de bonne foi » qui lui offraient à boire et à manger, ou ceux, effrayants, qui raflaient « les Noirs »et les envoyaient vers le désert.

    Depuis le mois de mai, à Briançon, on constate un afflux de personnes aux Terrasses solidaires, en lien avec l’augmentation des départs depuis la Tunisie, un pays en proie à une crise économique et à une montée des violences envers les migrants subsahariens. La nuit, ils peuvent être soixante-dix à arriver au refuge. Ces derniers jours, le nombre de personnes hébergées sur place est monté à plus de 200, des hommes presque exclusivement, alors que les normes de sécurité limitent la capacité d’accueil du lieu à une soixantaine de personnes.

    Des tentes ont été montées à l’extérieur du bâtiment ; le réfectoire est devenu un vaste dortoir où une quarantaine de lits de camp ont été alignés. Les personnes s’y reposent, un œil sur leur téléphone quand elles ne dorment pas, le visage enfoui sous une couverture.

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent »

    Les bénévoles ont toujours connu les variations saisonnières des arrivées. A l’hiver 2021, tout juste après avoir été inauguré, le lieu avait fermé ses portes plusieurs semaines alors que quelque 230 personnes s’y trouvaient.

    « On est saturé, alerte aujourd’hui encore Luc Marchello, membre du conseil d’administration des Terrasses solidaires. Ce n’est plus gérable, ni par rapport à la dignité de l’accueil ni par rapport aux tensions que cela génère. » « On demande à la préfecture d’ouvrir un centre d’hébergement mais elle nous laisse sans réponse » , se désole Alfred Spira, professeur de médecine à la retraite et également membre du conseil d’administration du refuge.

    Sollicités sur le sujet, les services de l’Etat dans le département assurent dans un mail au Monde que les demandes d’hébergement faites auprès du 115 – le Samusocial – « restent conformes au nombre constaté les années précédentes à la même époque ».

    « Nos stocks de nourriture s’épuisent, les dons arrivent de façon ponctuelle. On a trois veilleurs de nuit salariés, on en voudrait bien quatre » , explique pour sa part Jean Gaboriau, administrateur de l’association Refuges solidaires. Les seuls deniers publics seraient ceux de l’agence régionale de santé, qui consacrerait environ 40 000 euros par an à la prise en charge de la blanchisserie.

    Du reste, une quinzaine de bénévoles s’activent chaque jour sur place. « On est complètement accaparés par la gestion de l’accueil, témoigne Luc Marchello . En général, les personnes restent entre trois et cinq jours mais une partie ne sait pas où aller ou attend un [transfert d’argent] Western Union pour pouvoir acheter un billet de train. »

    Abdoul et Issouf sont de ceux que personne n’attend. « Il nous faut des indices pour nous orienter. On ne connaît personne en France, confie le père, qui souhaite déposer une demande d’asile. On se mettra dans les mains des gens qui sont gentils. » Quelques jours plus tard, il partira vers Strasbourg.

    Mounir, lui, veut aller à Paris pour travailler dans la pâtisserie. Au Maroc, dont il est originaire, le salaire qu’il pouvait espérer n’atteint pas les 300 euros. « Et puis tu n’es pas déclaré et tu te fais dégager du jour au lendemain » , dit-il. Le jeune homme de 25 ans s’inquiète de la possibilité de travailler en France alors qu’il n’a pas de titre de séjour et se renseigne sur les démarches à faire pour être régularisé. Avec ses quelques compagnons de route, originaires des villes de Marrakech, Ouarzazate, Midelt ou Tiznit, il a d’abord pris un avion vers la Turquie avant de remonter la route dite des Balkans. La plupart ont l’Espagne en ligne de mire. Pour y faire de la soudure, de l’électricité, de la coiffure ou de l’agriculture, qu’importe. Là-bas, ont-ils compris, obtenir les papiers ne prendrait « que » deux ans et demi.

    https://www.lemonde.fr/article-offert/effyfhbwvptb-6184494/a-briancon-l-accueil-des-migrants-de-plus-en-plus-complique-ce-n-est-plus-ge

    #asile #migrations #réfugiés #accueil #Briançonnais #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Alpes #hébergement #mise_à_l'abri #terrasses_solidaires #refuge_solidaire #refuges_solidaires #frontières #Italie #France #Montgenèvre #115

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    Juin 2023 :
    Nouveau cri d’alarme du #Refuge_solidaire
    https://seenthis.net/messages/1004387

    • Migranti, emergenza in Val di Susa: centri di accoglienza al limite per i profughi diretti in Francia

      I controlli alla frontiera sempre più stringenti, in pochi giorni arrivate a #Oulx più di 150 persone.

      Al #Rifugio_Fraternità_Massi di Oulx la parola emergenza è ormai scomparsa dal lessico quotidiano. Il flusso costante di uomini, donne e bambini che ogni giorno cercano di attraversare il confine ha perso da tempo i caratteri dell’eccezionalità, evolvendosi in un fenomeno sempre più sistemico, ma non per questo meno tragico.

      A dimostrarlo sono i numeri registrati dalle associazioni impegnate nel progetto #MigrAlp; un bilancio impietoso che vede il rifugio di don Luigi Chiampo ospitare ogni notte un centinaio di persone, malgrado i posti disponibili all’interno della struttura siano soltanto una settantina.

      Ad inizio agosto in un paio di occasioni si è arrivati addirittura a raggiungere le 150 presenze e da allora la necessità ha finito per trasformare in abitudini consolidate quelle che un tempo erano soluzioni emergenziali. Non fanno più notizia le brandine allestite in sala mensa, né i viaggi intrapresi ogni sera dalla Croce Rossa per trasportare al polo logistico di Bussoleno quanti non trovano posto ad Oulx.

      La situazione, intanto, resta grave anche al confine francese, come testimoniano i quasi 300 migranti accolti lo scorso 13 agosto al centro delle Terrasses Solidaires di Briançon. «La militarizzazione della frontiera non fa che incentivare la clandestinità e mettere a rischio la vita dei più deboli - spiega Piero Gorza, antropologo e referente Medu per il Piemonte – dal 2018 ad oggi sulle nostre montagne sono morte 10 persone, l’ultima soltanto una manciata di giorni fa. L’aumento dei flussi e il mutamento della loro composizione ha visto moltiplicarsi le vulnerabilità di quanti affrontano il cammino». Gli iraniani, afghani e curdi che fino allo scorso ottobre rappresentavano il 70% delle persone in transito ad Oulx sono ora soltanto una minoranza.

      «Quanti provengono dalla rotta balcanica scelgono di passare da Como o dalla Svizzera, dove ottengono un foglio di via che consente loro di arrivare più facilmente in Germania», spiega Paolo Narcisi, presidente dell’associazione Rainbow for Africa. Ad affrontare le montagne dell’alta Val Susa sono ormai perlopiù i migranti dell’Africa subsahariana.

      Sono molte le donne, spesso incinte o con al seguito i bambini talvolta frutto delle violenze subite nei campi di transizione libici. Tanti, troppi, i minori non accompagnati. «Da gennaio ne abbiamo accolti un centinaio al polo logistico di Bussoleno – sottolinea Michele Belmondo, responsabile delle emergenze della Croce Rossa di Susa – un dato allarmante se paragonato ai 90 di cui ci siamo occupati nel corso dell’intero 2022».

      Recano sul corpo i segni delle torture e di un cammino di cui spesso ignorano le insidie, basti pensare ai due ragazzi recuperati l’altro giorno dal Soccorso Alpino sopra Bardonecchia, a 2mila metri di altitudine, con ai piedi un paio di ciabatte.

      Ad accrescere la preoccupazione in vista dell’autunno contribuisce inoltre la carenza di risorse economiche. «Se la situazione rimarrà invariata, entro fine settembre avremo terminato i fondi stanziati per il 2023 dalla Prefettura per la gestione del progetto MigrAlp - precisa Belmondo - 550 mila euro a fronte dei 750 mila richiesti da associazioni e istituzioni. Arriveranno a consuntivo soltanto a fine anno».

      https://www.lastampa.it/torino/2023/08/23/news/migranti_emergenza_alta_val_di_susa-13007663
      #Val_Suse #Suisse #Côme #Chiasso #Tessin

    • "Combien de temps on va tenir ?" : les Terrasses de Briançon dépassées par l’afflux inédit de migrants venant d’Italie

      Pour la première fois depuis son ouverture en 2021, les Terrasses solidaires, lieu associatif de Briançon à la frontière franco-italienne, a accueilli plus de 300 migrants pendant deux jours. « On navigue à vue », raconte un administrateur du lieu, d’une capacité d’accueil maximum de 81 places.

      La situation aux Terrasses solidaires de Briançon empire. Les 13 et 14 août, le lieu associatif a accueilli plus de 300 personnes. « Une première », indique Jean Gaboriau, l’un des administrateurs du lieu, à InfoMigrants. Et depuis, l’accueil ne faiblit que légèrement. Ce mercredi, 220 personnes étaient admises, là où il n’y a qu’environ 80 places.

      D’ordinaire, les associatifs et citoyens solidaires voient plutôt arriver « entre 5 et 30 personnes par jour » à Briançon, décrit Luc Marchello, responsable de la sécurité des Terrasses Solidaires. Mais le week-end dernier par exemple, une centaine d’exilés, pour la quasi-totalité originaire d’Afrique subsaharienne, sont arrivés en une nuit.

      Des matelas sont posés à même le sol où c’est possible, des tentes sont installées sur les terrasses extérieures… « On n’a pas le choix, on pousse les murs », raconte Jean Gaboriau. Et d’ajouter : « Le réfectoire est devenu un dortoir. Les gens dorment par terre ». À l’étage, normalement condamné, un petit espace a été aménagé afin d’accueillir le plus calmement possible les populations vulnérables comme les femmes enceintes ou les enfants.
      Appel à l’aide de l’État

      Ici, le va-et-vient est quotidien. Chaque jour, de nouveaux exilés viennent remplacer ceux qui partent. « Depuis le mois de mai, la situation est très compliquée. On tourne à minimum 150 personnes (soit plus de deux fois la capacité d’accueil, ndlr) », raconte l’administrateur.

      Et les nouveaux arrivants, la plupart du temps, arrivent fortement impactés par la traversée des Alpes entre l’Italie et la France, qui se fait aujourd’hui en grande partie par le Col de Montgenèvre. « Cela varie, mais beaucoup arrivent blessés aux chevilles, genoux… Ou sont en état de déshydratation, complète Jean Gaboriau. Il y a aussi beaucoup de femmes enceintes, dont certaines sont très, très proches du terme. »

      Ce passage peut aussi engendré la mort. Le corps d’un exilé y a été retrouvé le 7 août dernier. Selon des informations d’Infomigrants, il s’agit d’un Guinéen âgé de 19 ans. Une enquête est toujours en cours et l’autopsie n’a pas permis de découvrir les causes de la mort mais elles sont « non suspectes et certainement pas d’origine traumatiques », selon le procureur de la République de Gap, Florent Crouhy.

      Ainsi, les bénévoles du lieu en appellent à l’État et regrettent, dans un communiqué publié mardi, qu’"aucune réponse n’a jamais été apportée par l’État aux situations de crise rencontrées dans ce lieu d’hébergement". Après plusieurs courriers envoyés à la préfecture des Hautes-Alpes, des signalements effectués aux pompiers, ils demandent aux autorités « l’ouverture d’un dialogue » ainsi que « la création d’un centre d’hébergement d’urgence mobile ». « La seule réponse que l’on a obtenue de la préfecture, c’était le 31 juillet, et c’était une lettre qui rappelait la loi et l’interdiction d’aider des personnes en situation irrégulière à rentrer en France », se désole Jean Gaboriau.

      Contactée par Infomigrants, la préfecture indique que « les difficultés de l’association gestionnaires des Terrasses Solidaires ont bien été entendues par la Préfecture, qui leur a répondu ». Mais « cette situation n’a pas vocation à durer ». Et d’ajouter : « La seule solution efficace aux difficultés rencontrées par les associations et, plus largement, les territoires impactées par ce triste phénomène, est le renforcement progressif du dispositif de lutte contre l’immigration illégale. »
      "On navigue à vue"

      Et la situation ne va pas aller en s’arrangeant, s’inquiètent les bénévoles, « au vu de l’importance du nombre de personnes qui arrivent en Italie depuis le début de l’année ». L’Italie enregistre en effet un record d’arrivées par la mer avec 101 386 migrants débarqués depuis le début de l’année, selon les données du ministère de l’Intérieur, contre 48 940 pour la même période de 2022. Et les exilés sont nombreux à prendre la route de la France pour y demander l’asile ou se rendre vers d’autres pays d’Europe.

      La hausse des prix des transports en commun « aggrave aussi la situation », estime Jean Gaboriau car les prix des TGV vers les grandes métropoles françaises descendent rarement sous la barre des 100 euros, surtout en cette période de vacances scolaires. « Donc forcément, les gens restent plus longtemps et attendent que les prix baissent », ajoute-t-il.

      Jusqu’à présent, les Terrasses solidaires s’adaptent en augmentant les stocks de nourriture et grâce aux dons qui se multiplient. « Combien de temps va-t-on tenir ? » s’interroge l’administrateur. « On navigue à vue », admet-il. Et les bénévoles, eux aussi, sont exténués. « Moi, je me suis mis au vert quelques jours pour revenir efficace mais pour ceux qui viennent de loin et qui restent plusieurs semaines, il faut aussi les préserver », raconte-t-il, précisant qu’une « responsable des bénévoles » veille à la situation.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/51145/combien-de-temps-on-va-tenir--les-terrasses-de-briancon-depassees-par-

      signalé aussi ici par @cy_altern :
      https://seenthis.net/messages/1013811

  • Morts à la frontière #Italie-#Suisse (#Côme - #Chiasso)

    #frontière_sud-alpine #montagne #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #morts #frontières #frontières

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    Morire di confine a Como

    Dopo essere stati a Ventimiglia, dove i morti di confine sono stati 12 in pochi mesi, torniamo a Como, dove i migranti provano e riprovano ad attraversare la frontiera a loro preclusa con la Svizzera, ferendosi o perdendo la vita sui treni, con numeri consistenti sia nei tentativi che nei respingimenti.

    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como

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    Ajouté à cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • #métaliste sur les morts aux #frontières des #Alpes

    Première décompte des morts, à ma connaissance, celui de Médecins Sans Frontières, dans un rapport de 2018 :
    https://fuoricampo.medicisenzafrontiere.it/Fuoricampo2018.pdf
    A la page 17, on peut lire : plus de 20 cadavres retrouvés aux frontières alpines, dont 15 entre l’Italie et la France

    Article paru dans La Repubblica le 22 février 2019 :
    I volontari francesi : in un anno 30 migranti morti nel tentativo di attraversare le Alpi

    Bilancio denuncia:al confine di Claviere è caccia all’uomo, 7mila respinti nel 2018.

    La frontiera franco–italiana, dove ogni giorno i migranti cercano di lasciare l’Italia, diretti in Francia, è “un confine sotto controllo militare dove è in corso una caccia all’uomo” e dove sono stati trovati una trentina di cadaveri nell’ultimo anno.
    E’ l’analisi durissima presentata ieri a Parigi dall’Anafè, l’associazione nazionale di assistenza agli stranieri sulle frontiere, un’associazione a cui aderiscono una ventina di enti, molti sono gruppi di giuristi e avvocati. Per un anno i volontari dell’Anafé hanno analizzato quello che succede nella regione delle Hautes-Alpes, al Monginevro e al Colle della Scala, e sulla frontiera di Ventimiglia, denunciando “le pratiche illegali dell’amministrazione francese”.

    Il risultato è un rapporto intitolato “#Persona_non_grata. Conseguenze delle politiche migratorie e di sicurezza (https://drive.google.com/file/d/15HEFqA01_aSkKgw05g_vfrcP1SpmDAtV/view)” che mette sotto la lente di ingrandimento - osservando la scena dal lato francese - la militarizzazione della frontiera e le violazioni dei diritti durante i controlli della Paf, la polizia di frontiera francese. L’Anafé solleva dubbi sulle procedure con cui i migranti vengono fermati quando sono individuati. “Vengono suddivisi e selezionati in base a segni esterni come il colore della pelle, l’odore e l’abbigliamento – e aggiungono - Dal 2015 la polizia di frontiera ha emesso rifiuti di ingresso in Francia senza rispettare la legge”.

    Ogni migrante, infatti, avrebbe diritto ad un’esame approfondito della sua situazione con l’aiuto di un interprete, ma al Monginevro molti vengono rimandati verso l’Italia dopo poche ore e, sostiene chi ha redatto il documento, senza la necessaria assistenza. Succede anche con i minori non accompagnati che, per legge, dovrebbero essere accolti. I volontari hanno raccolto la storia di un ragazzino fermato a pochi chilometri da Clavière , il 22 novembre. “La gendarmeria ci ha trovato intorno alle 4 - dice - Eravamo rimasti solo in quattro perché il gruppo si era disperso. Sono svenuto perché ho un problema al cuore e quando mi sono svegliato ho chiesto di essere portato in ospedale ma mi hanno detto che non era possibile. Ricordo che mi hanno fatto scendere dalla macchina al confine e che ho aspettato a lungo al freddo”.

    Nel 2016 i respingimenti al confine con la val di Susa erano stati 316, nel 2017 sono stati 1900. A Modane, nel 2018, sono stati rifiutati oltre 7000 ingressi. “Le persone esiliate - si legge ancora - vengono tenute in condizioni di detenzione deplorevole e senza diritti, senza spazi per dormire, cibo o acqua, contro lo stesso principio di dignità umana”. La procura di Nizza – come riporta il quotidiano Le Monde - ha già aperto un’inchiesta per valutare eventuali abusi della polizia alla frontiera.
    Un ultimo capitolo del documento, che si conclude con una lunga lista di raccomandazioni per garantire i diritti delle persone, è dedicato alla criminalizzazione della solidarietà: la procura di Gap, infatti, ha avviato diversi processi contro persone ritenute responsabili di aver aiutato i migranti. Il 13 dicembre scorso 7 persone erano state condannate dal tribunale e tra queste anche una ragazza torinese.

    https://torino.repubblica.it/cronaca/2019/02/22/news/i_volontari_francesi_trenta_migranti_morti_nel_tentativo_di_attrav

    Quand j’aurai le temps, je chercherais les références des cas antérieures que j’ai répertoriés sur seenthis par le passé...

    #frontière_sud-alpine #montagne #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #morts #frontières

    J’ajoute à la #métaliste sur la frontière sud-alpine :
    https://seenthis.net/messages/733721

    Voir aussi ces articles consacrés aux morts aux frontières à Vintimille, Brenner et Côme :
    https://openmigration.org/analisi/i-morti-di-confine-a-ventimiglia
    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero
    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como

    Statistiques telles qu’elles ont été présentées dans une vidéo qui a été publiée le 5 septembre 2017 :


    https://www.ilfattoquotidiano.it/2017/09/05/migranti-quando-capita-a-due-passi-da-te-e-diverso-storia-di-rawda-e-degli-italiani-che-lhanno-restituita-a-sua-figlia/3822631

    Commentaire du rapport Persona non grata par les rédacteurs du rapport, sur les ondes de Radio Parleur :
    La journaliste demande : avez vous des chiffres sur les morts aux frontières ? (minute 4’25)

    « La question des chiffres c’est toujours compliqué, parce qu’on peut avoir une idée de personnes pour lesquelles on en a eu connaissance. Mais il y a forcément des gens qu’on ne peut pas voir et peut-être aussi des personnes qui sont disparues ou qui ont perdu la vie, mais dont on en a pas connaissance. Dans le rapport on parle d’une trentaine, parce qu’il y a eu 22 personnes dont on est sûrs qu’elles sont décédées à la frontière basse. Et à la frontière haute, entre 2017 et 2018 il y a eu 3 décès et une disparition. Et en février, il y a deux semaines, il y a eu un autre décès. Donc on s’approche d’une trentaine, mais on ne peut pas donner de chiffres précis parce qu’il y en a aussi plein pour lesquels on ne sait pas. »

    Source : https://radioparleur.net/2019/03/01/anafe-crise-frontieres-migrations

    Conférence de #Daniela_Trucco : Mise en récit des morts à la frontière franco-italienne des Alpes Maritimes (2015-2018)
    https://seenthis.net/messages/780341

    Article paru dans Le Monde, en juin 2018 :
    Dans les Alpes, la fonte des neiges révèle les corps de migrants morts en tentant de passer en France
    https://seenthis.net/messages/756096#message786236

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    A faire dans le futur... éplucher cette liste de Gabriele Del Grande et identifier les cas « alpins » (notamment pour ceux qui ont eu lieu avant 2015) :
    http://fortresseurope.blogspot.com/2006/02/nascosti-nei-tir.html

    ping @reka @isskein

  • Migranti : La Francia risponde a Salvini dopo il video. « Respingimento concordato con l’Italia »

    La Francia ha replicato alle accuse del ministro dell’Interno italiano, Matteo Salvini, che aveva denunciato un nuovo sconfinamento venerdì mattina nella zona di Claviere, e ha replicato che si trattava di un regolare respingimento.
    Il video diffuso da Salvini, mostra «un respingimento fatto da un mezzo della polizia di frontiera francese di tre migranti esattamente alla demarcazione del confine franco-italiano, come si vede dal cartello», ha precisato la prefettura francese del dipartimento delle Alte Alpi, in risposta alla denuncia del vicepremier italiano.

    https://www.agi.it/estero/migranti_francia_salvini_respingimento_concordato-4511176/news/2018-10-20
    #accord_bilatéral #France #Italie #renvois #expulsions #frontières

    Et... #modèle_suisse, pour @isskein et @i_s_
    car à la frontière entre #Côme et #Chiasso, la même chose a été faite à partir de l’été 2016...
    Ici le texte de l’accord : https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20022507/index.html
    #Suisse

    v. aussi : https://seenthis.net/messages/736091

    • Matteo Salvini envoie la police pour empêcher le renvoi de migrants en Italie par la France

      Le ministre italien de l’Intérieur a dénoncé vendredi le fait que des policiers français aient déposé des migrants à la frontière italienne. Une pratique pourtant habituelle entre les deux pays, fait valoir la préfecture française.

      Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a annoncé ce samedi l’envoi de policiers italiens pour patrouiller à la frontière française afin d’empêcher les refoulements de migrants.

      La polémique est née vendredi, lorsque Matteo Salvini a posté sur Twitter une vidéo filmée par un habitant de Clavière, agrémentée d’une musique dramatique, montrant une voiture de la police française déposer les migrants côté italien et repartir vers la France, à une vingtaine de mètres de là.
      « Sans explications rapides, complètes et convaincantes, nous nous trouverons face à une provocation et à un acte hostile », avait-il commenté. En fait d’explications, la préfecture des Hautes-Alpes, du côté français, a fait valoir dans un communiqué qu’il s’agissait d’« une procédure de non-admission à la frontière en tous points conforme à la pratique agréée entre la police française et la police italienne ainsi qu’au droit européen ».

      Selon la préfecture, les trois personnes avaient été refusées faute de documents valables au point de passage de Montgenèvre, 500 mètres plus loin, et le commissariat de Bardonnecchia, le plus proche, avait été informé. Selon Matteo Salvini, le commissariat a bien été informé vendredi matin, mais 20 minutes après le moment où la vidéo a été tournée.
      Pas d’accord entre les deux pays, selon Salvini

      Le ministre italien a par ailleurs contesté l’existence d’un accord entre la France et l’Italie : « Il n’y a pas d’accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, qui permette ce type d’opération. Si Macron parle de "pratique habituelle", c’est le gouvernement qui nous a précédé qui doit en répondre », a dénoncé Matteo Salvini. « Maintenant les temps ont changé et nous n’acceptons pas que des étrangers arrêtés en territoire français soient amenés en Italie sans que nos forces de l’ordre puis vérifier leur identité », a-t-il ajouté.

      Ce samedi, Salvini a posté un nouveau tweet, accompagné de photos montrant des policiers italiens montant la garde à l’endroit même où ont été déposés les trois migrants vendredi matin. « L’énième abus des autorités françaises, qui ont aussi profité de la bonne foi de notre police, aura des conséquences : des voitures de patrouille ont été envoyées à Clavière pour contrôler et garder la frontière », a-t-il écrit.

      Son annonce s’accompagne de photos montrant des policiers italiens montant la garde à l’endroit même où une voiture de police française a déposé trois migrants vendredi matin.

      Chaque année, des milliers de migrants cherchant à passer en France sont interceptés et reconduits à la frontière italienne. Nombre d’entre eux sont déposés directement par la police française devant la gare de Bardonecchia. Ces refoulements sont une procédure distincte des centaines de demandeurs d’asile que la France renvoie chaque année en Italie en application des accords de Dublin, qui obligent à déposer sa demande d’asile dans le premier pays européen traversé.

      https://www.liberation.fr/planete/2018/10/20/matteo-salvini-envoie-la-police-pour-empecher-le-renvoi-de-migrants-en-it
      #militarisation_des_frontières #frontières #police #Briançon #Claviere #Clavière #Bardonecchia #Italie #France

      Les tweet de Salvini :


      https://twitter.com/matteosalvinimi/status/1053328138619510784?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E10


      https://twitter.com/matteosalvinimi/status/1053644234753036288?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E10
      ping @isskein

    • AGGIORNAMENTO SU CLAVIERE, BASTA PRESE IN GIRO! HO INVIATO PATTUGLIE

      La Francia ha comunicato di voler consegnare un gruppo di immigrati alle 9.49 di ieri (quelli del video pubblicato su questa Pagina), peccato li avesse già abbandonati in territorio italiano. Non solo.
      Non c’è alcun accordo bilaterale Italia-Francia, scritto e ufficiale, che consenta questo tipo di operazioni. Se Macron parla di “prassi” ne deve rispondere il governo che ci ha preceduto: ora l’aria è cambiata e non accettiamo che vengano portati in Italia extracomunitari fermati in territorio francese, senza che le nostre forze dell’ordine possano verificarne l’identità.
      L’ennesimo abuso delle autorità francesi, che hanno approfittato anche della buonafede della nostra Polizia, avrà conseguenze: per nostra iniziativa a Claviere sono già state inviate delle auto di pattuglia per controllare e presidiare il confine.
      Dalle parole ai fatti.


      Source : page FB de Salvini
      https://www.facebook.com/salviniofficial/posts/10156144985038155

    • Mobilisation de policiers italiens contre les refoulements de migrants par la France

      Le ministère italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a annoncé samedi l’envoi de policiers italiens pour patrouiller à la frontière française afin d’empêcher les refoulements de migrants par la France. Dans la soirée, les autorités françaises ont proposé de tenir une rencontre « dans les meilleurs délais ».

      Après le dernier refoulement de migrants vers l’Italie, conduit vendredi par la police française, Rome annonce un renforcement policier à la frontière avec la France pour stopper ces renvois considérés comme abusifs. « L’énième abus des autorités françaises, qui ont aussi profité de la bonne foi de notre police, aura des conséquences : des voitures de patrouille ont été envoyées à Clavière pour contrôler et garder la frontière », a écrit le premier ministre Matteo Salvini sur les réseaux sociaux. Son annonce s’accompagne de photos montrant des policiers italiens montant la garde à l’endroit même où une voiture de police française a déposé trois migrants vendredi matin.

      Dans la soirée, les autorités françaises ont proposé de tenir « dans les meilleurs délais » une rencontre « pour améliorer la coopération entre les services » chargés de la surveillance de la frontière franco-italienne. Cette réunion serait organisée au niveau préfectoral, a indiqué la préfecture des Hautes-Alpes dans un communiqué.

      Matteo Salvini (extrême droite) avait diffusé vendredi soir une vidéo filmée par un habitant de Clavière, agrémentée d’une musique dramatique, montrant la voiture de la police française déposer les migrants côté italien et repartir vers la France, à une vingtaine de mètres de là. « Sans explications rapides, complètes et convaincantes, nous nous trouverons face à une provocation et à un acte hostile », avait-il commenté.
      « Instrumentalisation politique »

      La préfecture des Hautes-Alpes, du côté français, avait fait valoir vendredi dans un communiqué qu’il s’agissait d’« une procédure de non-admission à la frontière en tous points conforme à la pratique agréée entre la police française et la police italienne ainsi qu’au droit européen ». Selon la préfecture, les trois personnes avaient été refusées faute de documents valables au point de passage de Montgenèvre, 500 mètres plus loin, et le commissariat de Bardonnecchia, le plus proche, avait été informé.

      Selon Matteo Salvini, le commissariat a bien été informé vendredi matin, mais 20 minutes après le moment où la vidéo a été tournée. « Et ce n’est pas tout. Il n’y a pas d’accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, qui permette ce type d’opération. Si (le président français Emmanuel) Macron parle de ‘pratique habituelle’, c’est le gouvernement qui nous a précédé qui doit en répondre », a dénoncé le ministre italien. « Maintenant les temps ont changé et nous n’acceptons pas que des étrangers arrêtés en territoire français soient amenés en Italie sans que nos forces de l’ordre puis vérifier leur identité », a-t-il ajouté.

      Chaque année, des milliers de migrants cherchant à passer en France sont interceptés et reconduits à la frontière italienne. L’AFP a constaté l’hiver dernier que nombre d’entre eux étaient déposés directement par la police française devant la gare de Bardonecchia.

      Ces refoulements sont une procédure distincte des centaines de demandeurs d’asile que la France renvoie chaque année en Italie en application des accords de Dublin, qui obligent à déposer sa demande d’asile dans le premier pays européen traversé.

      En début de semaine, Matteo Salvini avait déjà dénoncé « une offense sans précédent » après une incursion de la gendarmerie française pour déposer des migrants dans une zone boisée près de Clavière. Dans ce cas, la France avait reconnu « une erreur » en expliquant que ces gendarmes ne connaissaient pas bien la région, mais un porte-parole du président Emmanuel Macron avait aussi dénoncé une « instrumentalisation politique » menée par Matteo Salvini.

      Les relations entre Rome et Paris se sont tendues ces derniers mois. L’Italie accuse ses partenaires européens, à commencer par la France, de l’avoir laissée seule gérer la crise migratoire et les quelque 700.000 migrants arrivés sur ses côtes depuis 2013.

      http://www.lefigaro.fr/international/2018/10/20/01003-20181020ARTFIG00102-mobilisation-de-policiers-italiens-contre-les-ref

    • Migrants refoulés par la France : Salvini envoie des policiers à la frontière

      Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a envoyé samedi des policiers patrouiller à la frontière française afin d’empêcher les refoulements de migrants, au lendemain de la reconduite de trois clandestins, qualifiée de normale par la France.

      « L’énième abus des autorités françaises (...) aura des conséquences : des voitures de patrouille ont été envoyées à Clavière pour contrôler et garder la frontière », a écrit le ministre d’extrême droite sur les réseaux sociaux.

      Son annonce s’accompagne de photos montrant des policiers italiens montant la garde à l’endroit où une voiture de police française a déposé trois migrants vendredi matin, à une vingtaine de mètres à l’intérieur du territoire italien.

      M. Salvini avait diffusé quelques heures plus tard une vidéo de ce refoulement filmée par un habitant de Clavière et agrémentée d’une musique dramatique.

      « Sans explications rapides, complètes et convaincantes, nous nous trouverons face à une provocation et à un acte hostile », avait-il commenté.

      Selon les représentants de l’Etat dans le département français des Hautes-Alpes, il s’agissait d’"une procédure de non-admission à la frontière en tous points conforme à la pratique agréée entre la police française et la police italienne ainsi qu’au droit européen".

      Les trois personnes avaient été refusées, faute de documents valables au point de passage de Montgenèvre, 500 mètres plus loin, et le commissariat de Bardonnecchia, le plus proche, avait été informé.

      Selon M. Salvini, l’information a été transmise 20 minutes après la vidéo, empêchant les forces de l’ordre italiennes de contrôler qui étaient les personnes reconduites sur leur territoire.

      « Et ce n’est pas tout. Il n’y a pas d’accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, qui permette ce type d’opération. Si (le président français Emmanuel) Macron parle de +pratique habituelle+, c’est le gouvernement qui nous a précédés qui doit en répondre », a dénoncé le ministre italien.

      « Maintenant les temps ont changé et nous n’acceptons pas que des étrangers arrêtés en territoire français soient amenés en Italie sans que nos forces de l’ordre puissent vérifier leur identité », a-t-il ajouté.

      Chaque année, des milliers de migrants cherchant à passer en France sont interceptés et reconduits à la frontière italienne. L’AFP a constaté l’hiver dernier que nombre d’entre eux étaient déposés par la police française devant la gare de Bardonecchia.

      Dans un entretien à la revue Politique internationale paru cette semaine, M. Salvini a affirmé que la France avait procédé à 48.000 refoulements depuis janvier à Vintimille, sur la côte, le principal point de passage des migrants.

      Evoquant M. Macron, il avait ajouté : « C’est tout à fait son droit de protéger sa frontière, son droit le plus absolu. Mais qu’il ne vienne pas me donner des leçons et me faire la morale ».

      Ces refoulements sont une procédure distincte du renvoi par la France de centaines de demandeurs d’asile chaque année en Italie en application des accords de Dublin, qui obligent à déposer sa demande d’asile dans le premier pays européen traversé.

      En début de semaine, M. Salvini avait déjà dénoncé « une offense sans précédent » après une incursion de la gendarmerie française pour déposer des migrants dans une zone boisée près de Clavière.

      Dans ce cas, la France avait reconnu « une erreur » en expliquant que ces gendarmes ne connaissaient pas bien la région, mais un porte-parole du président Macron avait aussi dénoncé une « instrumentalisation politique » menée par M. Salvini.

      Pour tenter de désamorcer le conflit, les autorités françaises ont proposé dans la soirée de tenir « dans les meilleurs délais » une rencontre « pour améliorer la coopération entre les services » chargés de la surveillance de la frontière franco-italienne.

      Cette réunion serait organisée au niveau préfectoral, a indiqué la préfecture des Hautes-Alpes dans un communiqué.

      "A la demande du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, la préfecture a proposé « qu’une réunion entre les préfets soit organisée sur place, dans les meilleurs délais, avec la participation des responsables nationaux de la police des deux pays pour améliorer la coopération entre les services », a-t-on précisé.

      Les relations entre Rome et Paris se sont tendues ces derniers mois. L’Italie accuse ses partenaires européens, à commencer par la France, de l’avoir laissée seule gérer la crise migratoire et les quelque 700.000 migrants arrivés sur ses côtes depuis 2013.

      https://www.la-croix.com/Monde/Migrants-refoules-France-Salvini-envoie-policiers-frontiere-2018-10-20-130

    • Matteo Salvini invite Christophe Castaner à Rome pour discuter de la crise migratoire

      Matteo Salvini a invité dimanche le nouveau ministre de l’Intérieur français, Christophe Castaner, pour discuter des opérations de refoulement de migrants à la frontière entre la France et l’Italie et améliorer la coopération.

      Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, a invité dimanche 21 octobre son homologue français, Christophe Castaner, pour améliorer la coopération à la frontière.

      « L’Italie n’est plus lâche et résignée à être le camp de réfugiés de l’Europe, aux ordres de Bruxelles et de Berlin. J’attends mon collègue ministre de l’Intérieur Castaner à Rome, mais en attendant, nous continuerons à patrouiller aux frontières », a annoncé le ministre sur les réseaux sociaux.

      Samedi soir, la France avait proposé une rencontre « dans les meilleurs délais » mais limitée au niveau préfectoral « pour améliorer la coopération » à la frontière.

      « Pas d’accord bilatéral Italie-France »

      Au cours de la semaine, Matteo Salvini s’est emporté à plusieurs reprises contre des opérations de refoulement de migrants au cours desquelles la gendarmerie ou la police française ont pénétré en territoire italien dans le village alpin de Clavière.

      Les autorités françaises ont évoqué une « erreur » de gendarmes connaissant mal la zone pour le premier incident et une « pratique agréée » pour le second, où les Français n’ont pénétré que de quelques mètres en Italie. « Il n’y a pas d’accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, qui permette ce type d’opération », a répliqué samedi Matteo Salvini.

      Depuis samedi, des policiers italiens montent la garde à la frontière française à Clavière, l’un des différents points, sur la côte méditeranéenne ou en montagne, où des milliers de migrants cherchent chaque année à passer en France.

      Plus de 45 000 refoulements de migrants

      Beaucoup sont interceptés et reconduits à la frontière, souvent à plusieurs reprises. Depuis janvier, il y a eu plus de 45 000 refoulements de ce type, selon le ministère français de l’Intérieur.

      Il s’agit d’une procédure distincte du renvoi en Italie par la France de centaines de demandeurs d’asile chaque année, en application des accords de Dublin, qui obligent à déposer sa demande d’asile dans le premier pays européen traversé.

      Dans un entretien au Journal du Dimanche, Christophe Castaner, qui a pris ses fonctions mardi, a promis de « ne pas ajouter de la polémique à la polémique », mais a revendiqué une « politique ferme contre l’immigration irrégulière », assurant que la France n’avait « pas vocation à être une ’instance d’appel’ des déboutés de l’Allemagne ou de l’Italie ».

      Les relations entre Rome et Paris se sont tendues ces derniers mois. L’Italie accuse ses partenaires européens, à commencer par la France, de l’avoir laissée seule gérer la crise migratoire et les quelque 700 000 migrants arrivés sur ses côtes depuis 2013.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/12809/matteo-salvini-invite-christophe-castaner-a-rome-pour-discuter-de-la-c

    • Altro che confini. Rifugiati: il vero cuore del problema

      Gli sconfinamenti dei gendarmi francesi che depositano migranti al di là della frontiera italiana sono diventati l’occasione per un nuovo scontro tra Roma e Parigi e per una corrispondente esibizione di orgoglio nazionale ferito. In realtà, intorno all’accoglienza dei richiedenti asilo si consuma non da oggi una sorda e poco onorevole partita.
      Per anni l’Italia come la Grecia ha fatto da ponte per il transito delle persone in cerca di asilo verso l’interno del continente. Gli interessati del resto non chiedevano di meglio. Milano negli anni di picco della cosiddetta “crisi dei rifugiati” funzionava da centro di snodo tra gli arrivi dal Sud Italia e le nuove partenze verso il Centro e Nord dell’Europa. Gli sbarcati venivano informalmente avviati alle stazioni e consigliati di prendere determinati treni a lunga percorrenza.
      Le autorità avvertivano Milano, dove si organizzava la prima accoglienza in stazione. Pochi giorni per i siriani, un po’ di più per gli eritrei. Il tempo di riprendere le forze, di trovare passatori affidabili, eventualmente di raccogliere il denaro necessario. Poi ripartivano. I rifugiati che si fermavano e venivano accolti a Milano erano una modesta frazione di quelli transitati.
      Tra il numero di cittadini stranieri sbarcati in Italia dal mare e richieste ufficiali di asilo si produceva dunque un’ampia forbice. Questa nel tempo si è gradualmente ridotta. La quota dei richiedenti asilo in Italia rispetto agli sbarchi è passata dal 37% del 2014 al 56% del 2015 al 68% nel 2016. Nel 2017 le richieste di asilo hanno addirittura superato gli sbarchi: 130.119 contro 119.310, a causa di arrivi dalle frontiere orientali e respingimenti da altri Paesi verso l’Italia.
      Le ragioni di questo brusco cambiamento sono due: primo, l’accordo raggiunto in sede Ue per l’istituzione dei cosiddetti hotspot nei luoghi di sbarco, con l’identificazione obbligatoria degli sbarcati e il prelievo anche forzoso delle impronte digitali. Secondo, i controlli rigidi attuati alla frontiera alpina dai nostri vicini.
      Il corrispettivo dell’identificazione dei richiedenti asilo in Italia doveva essere la loro redistribuzione nella Ue secondo quote prestabilite. L’accordo prevedeva numeri precisi, pubblicati in un’apposita tabella. Subito dopo, però, i partner hanno cominciato a sfilarsi, gruppo di Visegrad e Regno Unito in testa. In sostanza gli accordi sono stati attuati a rilento, con circospezione e riluttanza.
      Dopo appena 13.000 ricollocamenti, il programma è stato ingloriosamente chiuso, mentre rimangono in vigore le convenzioni di Dublino che gravano sui Paesi di primo ingresso. I governi dei Paesi interni alla Ue finora hanno il diritto dalla loro parte: sono legittimati a rimandare in Italia i profughi che sconfinano. Controllando in modo permanente i valichi di frontiera e i punti di passaggio interpretano invece le norme di Schengen in un modo che a molti giuristi appare illegittimo. Ma proprio dalle intercettazioni alla frontiera nasce la prassi di espulsioni rapide e informali, attuate dalle forze di polizia anche altrove, per esempio sui treni, senza passare attraverso le procedure previste.
      Lo scandalo per lo sconfinamento dei gendarmi francesi non è dunque che l’ultimo anello di un sistema inadeguato di governo del diritto di asilo. Una disinvoltura procedurale nell’attuazione di espulsioni, che i francesi avrebbero comunque il diritto di compiere. Il vero problema sta invece altrove. I richiedenti asilo sono trattati da tutti i governi come rifiuti ingombranti da scaricare sul campo dei vicini, come merce imbarazzante senza nome e senza volto.

      Source : https://www.avvenire.it/opinioni/pagine/altro-che-confini

    • Tension à la frontière

      Il fait froid ce soir à Clavière. En cette saison automnale, la petite commune, nichée au creux des Alpes et située à une centaine de kilomètres de Turin et à trois kilomètres et demi de la frontière française, semble abandonnée. Dans un mois, avec l’arrivée de la première neige et des touristes qui emprunteront les pistes de ski, tout changera, la commune se repeuplera.

      De l’autre côté de la frontière, dans le petit village français de Montgenèvre, le scénario est identique. Depuis plusieurs mois, ces deux villages servent de toile de fond à la terrible bataille que se livrent la France et l’Italie sur la question migratoire. La guerre des mots est ouverte…
      L’Italie sonne la charge

      Rome accuse Paris de lui renvoyer un peu trop de migrants. Et, plus grave encore, de ne pas respecter les règles en franchissant ponctuellement la ligne de démarcation pour refouler les candidats au rêve français, en s’appuyant sur les accords de Dublin (voir ci-dessous). Des accords qui autorisent un pays membre de l’Union européenne à renvoyer un migrant dans le pays où il a été enregistré à son arrivée en Europe.

      De son côté, Paris s’excuse et promet d’ouvrir une enquête, tandis que la Préfecture des Hautes-Alpes, à Gap, multiplie les communiqués de presse pour assurer que les règles sont respectées et que les gendarmes ne dépasseront plus la ligne de démarcation.

      « L’été dernier, les gendarmes entraient tous les jours dans Clavière et déposaient les migrants dans la cour d’un immeuble, ils les faisaient descendre de leur voiture et leur disaient de ne plus essayer de repasser la frontière, ils n’avertissaient jamais les carabiniers italiens, toute la presse locale en a parlé », confie le restaurateur Alessandro Magliola.

      Pour obliger les douaniers français à ne plus franchir la frontière, Matteo Salvini a renforcé les contrôles à la sortie de Clavière. Depuis début octobre, des renforts sont arrivés et des policiers en civil veillent sur la ligne de démarcation. Tout en accusant la France d’arrogance et en invoquant la souveraineté de son pays en matière de frontières, le patron de la Ligue réclame également une réunion entre les préfets des deux régions pour mettre les choses au point et convenir d’une nouvelle stratégie.
      L’attente des migrants

      Dans la grande avenue de Clavière, un petit groupe de migrants d’origine africaine, deux femmes et trois hommes, discutent entre eux à un arrêt d’autobus. A quelques mètres, deux carabiniers les observent derrière le pare-brise de leur véhicule. Ils n’ont visiblement pas l’intention d’intervenir. Ils attendent. Les migrants aussi attendent. Un passeur doit arriver et les aider à franchir la ligne de démarcation pour passer en France.

      « L’été dernier, les gendarmes rentraient tous les jours dans Clavière. » Alessandro Magliola

      Une jeune Nigérienne rejoint le petit groupe. Il y a quelques heures, ce matin tôt, elle a été expulsée par la gendarmerie française. « C’est la deuxième fois que j’essaye de passer en France. A chaque fois, je me suis fait attraper par les flics français, mais cela ne fait rien, j’y arriverai bien à la fin », soupire Issif.

      Ce soir, lorsque la nuit sera tombée, ce jeune homme âgé de vingt-cinq ans à peine et parti de la Guinée il y a trois ans tentera à nouveau sa chance. Il coupera peut-être par le terrain de golf qui longe Clavière et arrive de l’autre côté de la frontière, à Montgenèvre. Ou bien, il empruntera les sentiers caillouteux de randonnées. S’il ne se fait pas épingler par les douaniers français, Issif rejoindra Briançon, situé à 25 km de la frontière, en bas dans la vallée. Puis, il partira vers la Belgique, où l’attend son père.
      « Il faut se cacher »

      En voiture, 25 km ce n’est pas beaucoup. Mais à pied, cela représente un sacré bout de chemin. « Il faut se cacher pour éviter de se faire prendre et d’être immédiatement ramené en Italie. Dans le meilleur des cas, on met sept à dix heures, dans le pire, jusqu’à trois jours parce qu’il faut marcher dans des sentiers isolés où on se perd facilement » confie Issif. A-t-il peur ? « Bien sur que j’ai peur. On m’a raconté qu’il y a deux jours, trois Africains se sont perdus en essayant de franchir le col du Chaberton. Ils ont appelé les secours et un hélicoptère est venu les récupérer », raconte le jeune homme.

      Le temps passe, le passeur n’est toujours pas là. « Les gens qui doivent nous aider devraient être là depuis longtemps, ils ne viendront probablement pas ce soir, tant pis. Je vais tenter le coup tout seul, avec un peu de chance, les douaniers me laisseront passer », murmure Brian, un gamin d’une vingtaine d’années qui a quitté le Niger il y a six mois pour tenter sa chance en Europe.

      Le laisser passer. Dans la tête de Brian, son avenir se joue sur ces trois mots. Mais il y a peu de chances que les douaniers italiens et français le laissent se glisser entre les mailles des filets installés des deux côtés de la zone de démarcation. « Avant, les douaniers détournaient leur regard, ils laissaient passer des migrants. Aujourd’hui, après les épisodes des gendarmes français qui n’ont pas respecté la ligne de démarcation, tout a changé, plus question de laisser passer qui que ce soit », confie Roberto.
      Réseau de volontaires

      Cet homme au visage buriné par l’air de la montagne fait partie d’un réseau de volontaires qui aident les migrants en transit à Clavière. « On leur donne à manger, on essaye de leur trouver un endroit où dormir en attendant de tenter leur coup et de passer la frontière. On ne peut pas les laisser traîner la nuit dans les rues ; j’en ai fait passer l’an dernier par le terrain de golf et les sentiers perdus, mais aujourd’hui, c’est plus compliqué », soupire Roberto.

      La nuit tombe sur Clavière et Montgenèvre. Les migrants se préparent à partir. En dessous du panneau indiquant la zone italienne, les carabiniers ont l’air nerveux. De l’autre côté, dans leur guérite, les gendarmes observent le bas-côté de la route. Un groupe de soldats discute. La nuit sera longue. LA LIBERTÉ
      Discorde entre Rome et Paris

      Rien ne va plus entre Rome et Paris sur la question des reconductions de migrants à la frontière italienne, et plus particulièrement sur les modalités mises en place par les autorités françaises. Outre le nombre grandissant de migrants refoulés depuis vingt mois, Rome affirme que les douaniers français dépassent ponctuellement la ligne de démarcation entre les deux pays, au détriment des normes en vigueur.

      Les Italiens prétendent aussi que les douaniers français reconduisent des mineurs, un fait démenti par la Préfecture des Hautes-Alpes. Selon les chiffres officiels, les douaniers français ont recensé l’an dernier 1899 cas de non-admission contre 315 en 2016.

      « En 2017, 1240 personnes se déclarant mineures ont été enregistrées au Conseil départemental, contre 65 en 2016. Pour 2018, on dénombre (au 25 octobre) 2920 non-admissions réalisées et 2085 personnes se déclarant mineures enregistrées au Conseil départemental. Tout ceci démontre une forte poussée de la pression migratoire à travers la frontière de Clavière et Montgenèvre », a déclaré le week-end dernier Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Hautes-Alpes.

      Selon celle-ci, contrairement « à la pratique sur d’autres segments de la frontière franco-italienne, la police italienne n’est pas en capacité de prendre en charge les personnes non admises, de sorte que les forces de sécurité françaises reconduisent ces personnes jusqu’au seul emplacement sécurisé à proximité immédiate de la ligne de démarcation de la frontière franco-italienne. »

      Des explications insuffisantes pour Matteo Salvini, mais aussi pour les magistrats italiens qui ont ouvert deux enquêtes contre la gendarmerie française pour violation de la ligne de démarcation et port d’armes non autorisé.

      Discorde entre Rome et Paris

      Rien ne va plus entre Rome et Paris sur la question des reconductions de migrants à la frontière italienne, et plus particulièrement sur les modalités mises en place par les autorités françaises. Outre le nombre grandissant de migrants refoulés depuis vingt mois, Rome affirme que les douaniers français dépassent ponctuellement la ligne de démarcation entre les deux pays, au détriment des normes en vigueur.

      Les Italiens prétendent aussi que les douaniers français reconduisent des mineurs, un fait démenti par la Préfecture des Hautes-Alpes. Selon les chiffres officiels, les douaniers français ont recensé l’an dernier 1899 cas de non-admission contre 315 en 2016.

      « En 2017, 1240 personnes se déclarant mineures ont été enregistrées au Conseil départemental, contre 65 en 2016. Pour 2018, on dénombre (au 25 octobre) 2920 non-admissions réalisées et 2085 personnes se déclarant mineures enregistrées au Conseil départemental. Tout ceci démontre une forte poussée de la pression migratoire à travers la frontière de Clavière et Montgenèvre », a déclaré le week-end dernier Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Hautes-Alpes.

      Selon celle-ci, contrairement « à la pratique sur d’autres segments de la frontière franco-italienne, la police italienne n’est pas en capacité de prendre en charge les personnes non admises, de sorte que les forces de sécurité françaises reconduisent ces personnes jusqu’au seul emplacement sécurisé à proximité immédiate de la ligne de démarcation de la frontière franco-italienne. »

      Des explications insuffisantes pour Matteo Salvini, mais aussi pour les magistrats italiens qui ont ouvert deux enquêtes contre la gendarmerie française pour violation de la ligne de démarcation et port d’armes non autorisé.

      https://lecourrier.ch/2018/10/31/tension-a-la-frontiere

      Je pense qu’il y a une erreur :

      Rome accuse Paris de lui renvoyer un peu trop de migrants. Et, plus grave encore, de ne pas respecter les règles en franchissant ponctuellement la ligne de démarcation pour refouler les candidats au rêve français, en s’appuyant sur les accords de Dublin (voir ci-dessous).

      Ce n’est pas Dublin, mais de vieux accords bilatéraux qui ont été « réactivés » si on peut dire ainsi...

      Peut-être ici la réponse ?
      Reconduite d’un étranger vers un autre pays de l’Union européenne
      https://www.demarches.interieur.gouv.fr/particuliers/reconduite-etranger-pays-union-europeenne

    • Migrants refoulés par la France : Salvini envoie des policiers à la frontière

      Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a envoyé samedi des policiers patrouiller à la frontière française afin d’empêcher les refoulements de migrants, au lendemain de la reconduite de trois clandestins, qualifiée de normale par la France.

      « L’énième abus des autorités françaises (...) aura des conséquences : des voitures de patrouille ont été envoyées à Clavière pour contrôler et garder la frontière », a écrit le ministre d’extrême droite sur les réseaux sociaux.

      Son annonce s’accompagne de photos montrant des policiers italiens montant la garde à l’endroit où une voiture de police française a déposé trois migrants vendredi matin, à une vingtaine de mètres à l’intérieur du territoire italien.

      M. Salvini avait diffusé quelques heures plus tard une vidéo de ce refoulement filmée par un habitant de Clavière et agrémentée d’une musique dramatique.

      « Sans explications rapides, complètes et convaincantes, nous nous trouverons face à une provocation et à un acte hostile », avait-il commenté.

      Selon les représentants de l’Etat dans le département français des Hautes-Alpes, il s’agissait d’"une procédure de non-admission à la frontière en tous points conforme à la pratique agréée entre la police française et la police italienne ainsi qu’au droit européen".

      Les trois personnes avaient été refusées, faute de documents valables au point de passage de Montgenèvre, 500 mètres plus loin, et le commissariat de Bardonnecchia, le plus proche, avait été informé.

      Selon M. Salvini, l’information a été transmise 20 minutes après la vidéo, empêchant les forces de l’ordre italiennes de contrôler qui étaient les personnes reconduites sur leur territoire.

      « Et ce n’est pas tout. Il n’y a pas d’accord bilatéral Italie-France, écrit et officiel, qui permette ce type d’opération. Si (le président français Emmanuel) Macron parle de +pratique habituelle+, c’est le gouvernement qui nous a précédés qui doit en répondre », a dénoncé le ministre italien.

      « Maintenant les temps ont changé et nous n’acceptons pas que des étrangers arrêtés en territoire français soient amenés en Italie sans que nos forces de l’ordre puissent vérifier leur identité », a-t-il ajouté.

      Chaque année, des milliers de migrants cherchant à passer en France sont interceptés et reconduits à la frontière italienne. L’AFP a constaté l’hiver dernier que nombre d’entre eux étaient déposés par la police française devant la gare de Bardonecchia.

      Dans un entretien à la revue Politique internationale paru cette semaine, M. Salvini a affirmé que la France avait procédé à 48.000 refoulements depuis janvier à Vintimille, sur la côte, le principal point de passage des migrants.

      Evoquant M. Macron, il avait ajouté : « C’est tout à fait son droit de protéger sa frontière, son droit le plus absolu. Mais qu’il ne vienne pas me donner des leçons et me faire la morale ».

      Ces refoulements sont une procédure distincte du renvoi par la France de centaines de demandeurs d’asile chaque année en Italie en application des accords de Dublin, qui obligent à déposer sa demande d’asile dans le premier pays européen traversé.

      En début de semaine, M. Salvini avait déjà dénoncé « une offense sans précédent » après une incursion de la gendarmerie française pour déposer des migrants dans une zone boisée près de Clavière.

      Dans ce cas, la France avait reconnu « une erreur » en expliquant que ces gendarmes ne connaissaient pas bien la région, mais un porte-parole du président Macron avait aussi dénoncé une « instrumentalisation politique » menée par M. Salvini.

      Pour tenter de désamorcer le conflit, les autorités françaises ont proposé dans la soirée de tenir « dans les meilleurs délais » une rencontre « pour améliorer la coopération entre les services » chargés de la surveillance de la frontière franco-italienne.

      Cette réunion serait organisée au niveau préfectoral, a indiqué la préfecture des Hautes-Alpes dans un communiqué.

      "A la demande du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, la préfecture a proposé « qu’une réunion entre les préfets soit organisée sur place, dans les meilleurs délais, avec la participation des responsables nationaux de la police des deux pays pour améliorer la coopération entre les services », a-t-on précisé.

      Les relations entre Rome et Paris se sont tendues ces derniers mois. L’Italie accuse ses partenaires européens, à commencer par la France, de l’avoir laissée seule gérer la crise migratoire et les quelque 700.000 migrants arrivés sur ses côtes depuis 2013.

      https://www.la-croix.com/Monde/Migrants-refoules-France-Salvini-envoie-policiers-frontiere-2018-10-20-130

    • The legal frameworks of migrants’ rejections from France, Switzerland, Austria

      In bilateral agreements between two EU countries, “readmission” is the technical term used to define the procedure applied to those citizens (both EU and non-EU) who don’t meet the conditions to enter and stay in a country. Conversely, in those cases of temporary suspension of the Schengen agreement – as in the French case – the appropriate term is “rejections”.

      In practice, the two procedures (“readmission” and “rejection”) are experienced by irregular migrants as identical experiences, as operations carried out by border police who “reject” the migrant on the other side of the border. However, the juridical term is “readmission” when the operation is carried out by virtue of a bilateral agreement, such as in the Austrian and Swiss case, and “rejection” when the operation is carried out by virtue of a temporary suspension of the Schengen Agreement, such as in the French case.

      Readmissions between Switzerland and Italy are regulated through an Agreement of 1998, entered into force in 2000.

      The management of the Austrian-Italian border is the object of a trilateral agreement between Italy, Austria and Slovenia, stipulated in 2004, and a bilateral agreement between Italy and Austria stipulated in 2014.

      The control of the border between Italy and France is subjected to two agreements, in 1997 (http://www.camera.it/_bicamerali/schengen/docinte/ACCITFR.htm) and 2015 (https://www.osservatoriosullefonti.it/archivi/archivio-rubriche/archivio-rubriche-2016/384-fonti-dellunione-europea-e-internazionali/1641-sulla-cooperazione-tra-italia-e-francia-per-la-realizzaz), for cross-border police cooperation. However, this border is currently regulated by a different legal frame, related to concerns for public security after the attacks of 2014 and 2015. Indeed, France has declared since the end of 2015 to the end of 2017, the emergency state (etat d’urgence), which entails the suspension of the Schengen Agreement, the reestablishment of border controls and the possibility of rejecting people at the borders for reasons of public security (art.25 of the Agreement). Currently, the management of the French border is regulated by the French anti-terror law. Therefore, the formal reason why France is repeatedly extending the suspension of Schengen is not the migration flow, but the national security.

      https://alpineborderconflicts.com/2018/08/26/the-legal-frameworks-of-migrants-rejections-from-france-switz

    • Polizia italiana: «La Francia ci riporta i migranti con i furgoni». Parigi: «Un errore»

      Scoppia un nuovo caso diplomatico tra Roma e Parigi: due agenti della Digos hanno dichiarato di avere visto, venerdì mattina, delle persone di origine africana scendere da un furgone della gendarmeria sulla strada che da Claviere conduce a Cesana, in alta Valle di Susa.

      L’episodio, su cui ha avviato un’inchiesta la procura di Torino, è ancora tutto da chiarire. Ma i suoi contorni sembrano ricordare lo sconfinamento dello scorso marzo, quando una pattuglia di doganieri transalpini fece irruzione a Bardonecchia in una sala in uso a una Ong. Matteo Salvini, pur dicendosi «in attesa di sviluppi», ha già fatto sapere che «se qualcuno pensa davvero di usarci come il campo profughi d’Europa violando leggi, confini e accordi, si sbaglia di grosso».

      «Pretendiamo chiarezza - ha poi aggiunto il vicepremier - soprattutto da chi ci fa la predica ogni giorno. Non guarderemo in faccia a nessuno». La Farnesina si è subito attivata con l’ambasciatore di Francia per chiedere chiarimenti, e un passo analogo è stato compiuto da parte dell’ambasciatore italiano a Parigi. Secondo l’informativa della Digos, i migranti erano in due. I ’gendarmì li hanno fatti scendere dal furgone e, con eloquenti gesti delle mani, li hanno mandati via. Gli extracomunitari si sarebbero inoltrati nei boschi, mentre il furgone è ripartito in direzione del confine. Ed è stato in quel momento che gli italiani hanno scattato una fotografia, annotando anche il numero di targa. Una vicenda che «se confermata è grave e surreale», commenta il viceministro alle infrastrutture Edoardo Rixi.

      Per il procuratore Armando Spataro si prospetta una nuova e difficile partita con l’autorità giudiziaria francese. L’episodio di Bardonecchia ha dato vita, nelle scorse settimane, a un duro braccio di ferro. I magistrati torinesi rivendicano il diritto di procedere contro i cinque doganieri, ma la Francia ha risposto picche alla richiesta di collaborare: non ha nemmeno fornito le generalità dei componenti della pattuglia. La presenza di migranti è ormai abituale in questa zona conosciuta soprattutto per il turismo e le piste da sci. Sono tanti quelli che tentano di attraversare la frontiera passando per i sentieri anche in pieno inverno.

      LA REPLICA
      «Si sta lavorando per cercare un chiarimento a quello che sembra un incidente». Lo riferiscono all’Ansa fonti del governo francese in merito al presunto sconfinamento della Gendarmeria che avrebbe lasciato dei migranti in Italia. Le stesse fonti assicurano che «è stata trasmessa» a chi di competenza la richiesta di chiarimenti inviata dall’Ambasciata francese a Roma.

      Le voci di gendarmi che li bloccano e li riportano in Italia si susseguono da tempo, ma finora la questione non era mai emersa ufficialmente. Gli agenti della Digos hanno notato il furgone durante un servizio di controllo nella zona di Claviere, l’ultimo comune in territorio italiano, che è diventato il focolaio della protesta di antagonisti e di ’no border’ dopo lo sgombero, mercoledì mattina, di Chez Jesus, il rifugio per migranti ricavato nella canonica del paesino. Questa mattina gli attivisti hanno montato un tendone da campo nel parcheggio vicino alla chiesa, ma si sono allontanati dopo l’intervento delle forze dell’ordine e del sindaco. Undici anarchici, per la maggior parte di nazionalità francese, sono stati identificati.


      https://www.ilgazzettino.it/italia/migranti_francia_italia_claviere-4040722.html

    • Vu d’Italie. Migrants : le ras-le-bol des policiers italiens contre leurs homologues français

      Six associations françaises ont dénoncé des pratiques de “privation illégale de liberté” vis-à-vis des migrants arrivant à Menton de la ville frontalière italienne de Vintimille. Le journal La Repubblica s’est rendu sur la Côte d’Azur, où les deux polices se renvoient les migrants. Même lorsqu’ils sont mineurs.

      https://www.courrierinternational.com/article/vu-ditalie-migrants-le-ras-le-bol-des-policiers-italiens-cont
      #police

  • Country Report : Italy

    The updated AIDA Country Report on Italy documents developments in the asylum procedure, reception conditions, detention of asylum seekers and content of international protection throughout 2017.
    The year 2017 has been chatacterised by media, political and judicial crackdown on non-governmental organisations (NGOs) saving lives at sea, and by the implementation of cooperation agreements with African countries such as Libya, while barriers to access to the territory have also been witnessed at the northern borders of the country, against the backdrop of increasing arrivals from Austria.
    Severe obstacles continue to be reported with regard to access to the asylum procedure in Italy. Several Police Headquarters (Questure) in cities such as Naples, Rome, Bari and Foggia have set specific days for seeking asylum and limited the number of people allowed to seek asylum on a given day, while others have imposed barriers on specific nationalities. In Rome and Bari, nationals of certain countries without a valid passport were prevented from applying for asylum. In other cases, Questure in areas such as Milan, Rome, Naples, Pordenone or Ventimiglia have denied access to asylum to persons without a registered domicile, contrary to the law. Obstacles have also been reported with regard to the lodging of applications, with several Questure such as Milan or Potenza unlawfully refusing to complete the lodging of applications for applicants which they deem not to be in need of protection.
    Since December 2017, Italy has established a specific Dublin procedure in Questure in the Friuli-Venezia Giulia region bordering Austria and Slovenia, with support from EASO. According to that procedure, as soon as a Eurodac ‘hit’ is recorded, Questure move the lodging appointment to a later date and notify a Dublin transfer decision to the persons concerned prior to that date. Applicants are therefore subject to a Dublin transfer before having lodged their application, received information on the procedure or had an interview.
    Despite a continuing increase in the capacity of the SPRAR system, which currently counts over 35,000 funded places, the vast majority of asylum seekers are accommodated in temporary reception centres (CAS). CAS hosted around 80% of the population at the end of 2017. In Milan, for example, the ratio of SPRAR to CAS is 1:10.
    Destitution remains a risk of asylum seekers and beneficiaries of international protection. At least 10,000 persons are excluded from the reception system. Informal settlements with limited or no access to essential services are spread across the entire national territory.
    Throughout 2017, both due to the problems related to age assessment and to the unavailability of places in dedicated shelters, there have been cases of unaccompanied children accommodated in adults’ reception centres, or not accommodated at all. Several appeals have been lodged to the European Court of Human Rights against inappropriate accommodation conditions for unaccompanied children.
    Five pre-removal centres (CPR) are currently operational, while a new hotspot has been opened in Messina. However, substandard conditions continue to be reported by different authorities visiting detention facilities, namely the hotspots of Lampedusa and Taranto and the CPR of Caltanissetta and Ponte Galeria.
    The hotspots of Lampedusa and Taranto have been temporarily been closed as of March 2018.

    http://www.asylumineurope.org/sites/default/files/report-download/aida_it_2017update.pdf
    #Italie #asile #migrations #réfugiés #procédure_d'asile #hotspots #Dublin #frontières #procédure_accélérée #vulnérabilité #pays_sûr #relocalisation #hébergement #logement #éducation #travail #santé #rétention #détention_administrative #naturalisation #liberté_de_mouvement #rapport #refoulement #push-back

    Intéressant, lien avec la #frontière_sud-alpine (#Côme #Milan #Vintimille) :

    Particularly as regards Taranto , as reported by the Senate , among the 14,576 people transiting through the hotspot from March to October 2016 , only 5,048 came from disembarkations while the majority (9,528 ) were traced on Italian territory, mainly at border places in Ventimiglia , Como and Milan , and forcibly taken to Taranto to be identified. Some o f them were asylum seekers accommodated in reception centre in the place they were apprehended and who, after being again identified, were just released out of the hotspot without any ticket or money to go back to their reception centres.

    v. aussi la carte de #Gwendoline_Bauquis, produite dans le cadre de son mémoire de master : « Géopolitique d’une crise de la frontière – Entre #Côme et #Chiasso, le système européen d’asile mis à l’épreuve » (2017)


    #cartographie #visualisation

  • I migranti minorenni come in un gioco dell’oca

    Bambini perquisiti, lasciati nudi davanti agli adulti, tra urla, calci e spinte. Trattati come merci deteriorate, buone solo per essere rispedite al mittente. Accade ai confini italiani, in quell’Europa dall’identità incerta pronta a respingere nonostante l’obbligo di garantire protezione. È la denuncia contenuta in un rapporto di Intersos.


    https://www.tvsvizzera.it/tvs/rapporto-di-intersos_i-migranti-minorenni-come-in-un-gioco-dell-oca/43833712
    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #MNA #frontières #Côme #Chiasso #Vintimille #Autriche #Italie #Suisse #France #Brenner #renvois #expulsions #disparition #Bardonecchia #montagne #Col_de_l'Echelle

    • Gli arrivi in Italia dei MSNA negli ultimi anni

      In questo contesto, se la normativa italiana sta facendo notevoli progressi per quanto concerne la tutela del minore non accompagnato, non si può dire altrettanto di quella comunitaria volta ad avere un’impronta securitaria e non solidale. A trattare, cioè, il fenomeno degli MSNA come mera questione di ordine pubblico e non come categoria da tutelare sempre e comunque.
      In tal senso, lampante è il comportamento della polizia francese al confine di Ventimiglia. E cioè l’identificazione come maggiorenni di ragazzini che si dichiarano minorennie che tali erano stati riconosciuti dallo Stato Italiano.
      Quindi, trattasi di minori stranieri non accompagnati rispediti dalla Francia all’Italia come maggiorenni. Oppure in Svizzera, dove numerose sono le denunce per casi in cui il minore è stato costretto a spogliarsi dinanzi ad altre persone per le perquisizioni. O in Austria, dove al minore viene negato l’inizio dell’iter per la protezione internazionale e dove regnano i respingimenti collettivi sistematici.

      http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
      #âge #mineurs #adultes

    • Frontiera di Ventimiglia. Minori stranieri rinviati in Italia come maggiorenni: lettera di denuncia alla Commissione europea e alle autorità italiane

      Una dura condanna nei confronti dei respingimenti di minori stranieri non accompagnati (MSNA) effettuati dalle autorità francesi alla frontiera di Ventimiglia, ma anche delle violazioni dei diritti dei MSNA perpetrate in Italia.

      È quanto si legge in una lettera inviata alla Commissione europea e alle autorità italiane da ASGI (Associazione Studi Giuridici sull’Immigrazione), INTERSOS, Terres des Hommes Italia, Oxfam Italia, Caritas Diocesana di Ventimiglia – Sanremo e Diaconia Valdese.

      La lettera si rivolge alla Commissione europea chiedendo di verificare se le competenti autorità italiane e francesi abbiano violato la normativa europea, valutando se sussistano gli estremi per l’apertura di una procedura d’infrazione.

      Al Ministro dell’Interno si richiede di rafforzare le “ispezioni nei centri di accoglienza e di garantire un’adeguata informazione ai MSNA in merito al diritto al ricongiungimento”, sottolineando in particolare come “solo se le procedure di ricongiungimento diventeranno più celeri potrà ridursi il numero di minori che tentano di raggiungere i parenti attraversando irregolarmente le frontiere interne all’Unione europea”.

      Infine, al Ministro degli Affari Esteri, le organizzazioni rivolgono la richiesta di “adottare nei confronti delle competenti autorità francesi tutte le misure necessarie affinché cessino i respingimenti illegittimi di MSNA”.

      Gravi le violazioni registrate nel monitoraggio alla frontiera da parte delle autorità francesi e già oggetto del rapporto “Minori stranieri non accompagnati lungo le frontiere nord italiane” promosso da INTERSOS con il supporto di Open Society Foundation nel corso del 2017.
      “Come è noto – si legge nella lettera – ai sensi del Regolamento Dublino e della giurisprudenza della Corte di Giustizia europea, i minori non accompagnati che presentano domanda d’asilo in Francia, non possono essere rinviati in Italia: a differenza degli adulti, infatti, ai MSNA non si applica il criterio del paese di primo ingresso. Nel caso in cui invece il minore non manifesti la volontà di presentare domanda d’asilo in Francia (spesso perché non adeguatamente informato di tale diritto), e venga fermato nella zona di frontiera, le autorità francesi potranno respingerlo in Italia. La normativa francese stabilisce però precise garanzie che devono essere rispettate nel caso di respingimento di un MSNA: in particolare deve essere nominato un tutore provvisorio (c.d. “administrateur ad hoc”) e il respingimento non può essere effettuato prima del termine di 24 ore (c.d. “jour franc”)”.

      Tali norme e garanzie vengono costantemente disattese dalla polizia di frontiera francese. Non solo i minori fermati non vengono messi nella condizione di presentare domanda di asilo, ma il respingimento viene effettuato immediatamente, senza che sia nominato l’“administrateur ad hoc” e senza attendere la scadenza del termine di 24 ore previsto dalla legge francese. Un comportamento che espone i minori, che tentano nuovamente di attraversare la frontiera, al controllo dei trafficanti e in alcuni casi al rischio della vita.

      Il Tribunale di Nizza, con ordinanza del 22 gennaio 2018, ha riconosciuto per le prima volta le violazioni delle garanzie previste dalla normativa francese, ordinanza ribadita in seguito di fronte ad altri 20 ricorsi. “Successivamente alle decisioni del Tribunale di Nizza – sottolineano le organizzazioni – abbiamo osservato da parte della polizia francese l’introduzione di una pratica di identificazione come maggiorenni di persone che si dichiarano minorenni e che erano state precedentemente identificate come minorenni in Italia”.

      Gravi le mancanze anche dal lato italiano, legate in particolare all’estrema lunghezza dei tempi di esame delle domande di ricongiungimento famigliare, alla mancata informazione nei confronti d minori e alle condizioni dei centri di accoglienza. “In molte città – affermano le organizzazioni – i minori non riescono a presentare domanda d’asilo e quindi avviare la richiesta di ricongiungimento se non dopo molti mesi dall’arrivo, in violazione delle norme italiane ed europee che stabiliscono l’obbligo della questura di formalizzare la domanda di protezione internazionale entro tre giorni dalla manifestazione di tale volontà da parte del richiedente, prorogabili di dieci giorni lavorativi in presenza di un elevato numero di domande”.

      Nel monitoraggio effettuato a Ventimiglia, “molti minori, anche dopo diversi mesi dal loro arrivo, non erano stati iscritti a scuola né a corsi di formazione, non era stato loro rilasciato un permesso di soggiorno né avevano potuto presentare domanda d’asilo, non avevano un tutore né altre figure adulte di riferimento che si prendessero cura di loro. Alcuni hanno lamentato addirittura il mancato soddisfacimento di bisogni primari, quali la disponibilità di cibo, vestiti e spazi adeguati, e l’inadeguata protezione da violenze e abusi”.

      “Fino a quando non miglioreranno le condizioni di accoglienza – concludono quindi le organizzazioni – un elevato numero di minori continueranno ad allontanarsi dalle strutture, per cercare altrove migliori opportunità. Si ricorda come, al 28 febbraio 2018, 4.307 MSNA risultavano irreperibili, essendosi allontanati dalle strutture di accoglienza in cui erano stati collocati”.

      http://www.meltingpot.org/Frontiera-di-Ventimiglia-Minori-stranieri-rinviati-in.html

    • Taranto : hotspot prigione per minori

      Quattordici minori stranieri non accompagnati sarebbero stati trattenuti illegalmente nell’hotspot di Taranto a giugno. Non è la prima volta che accade. Ma ora la Corte europea dei diritti dell’uomo è chiamata a occuparsene e a giudicare l’Italia. Osservatorio Diritti ha potuto leggere in anteprima il ricorso presentato alla Cedu

      https://www.osservatoriodiritti.it/2017/08/17/hotspot-taranto-minori-stranieri-trattenuti-illegalmente
      #CEDH #MNA

      Avec ce commentaire de Paolo Bernasconi, qu’il a envoyé aux médias tessinois :

      Trasmetto questo studio sul hot spot di Taranto poiché tocca il comportamento delle Guardie di confine svizzere della Regione Sud e della Polizia ticinese.
      1. Per cominciare,decine di minorenni non accompagnati,ragazzi e ragazze,vengono respinti sui due piedi senza accompagnarli al Centro di registrazione di Chiasso. Questo spiega anche la diminuzione del numero di domande di asilo e la diminuzione della occupazione del Centro di Rancate, le cui statistiche vengono pubblicate senza commento critico da parte dei media ticinesi.
      2.La valutazione sulla maggior età viene lasciata all’apprezzamento immediato del singolo agente. Talvolta viene effettuata l’analisi dello sviluppo osseo, che le associazioni dei pediatri considerano scientificamente non affidabili. In qualche caso si procede alla analisi dello sviluppo degli organi genitali da parte del medico,che ignora completamente le comparazioni in paesi africani o asiatici.Per l’esecuzione di queste analisi invasive non esiste base legale.La base legale é necessaria per alcolemia e tossicomania nei confronti di persone accusate in procedimenti penali.Ma i rifugiati hanno meno diritti degli accusati di reati.
      3.Ai rifugiati minorenni non accompagnati viene negata anche la protezione prevista per legge svizzera a favore di qualsiasi minorenne non accompagnato,anche quando hanno parecjti in Svizzera,violando anche le Convenzioni sul ricongiungimento familiare.
      4.Gran parte dei minorenni non accompagnati respinti in Italia viene inviata a Taranto,di cui vengono qui descritte le condizioni.Da Taranto parecchi vengono rimandati a casa,specialmente in paesi africani.
      5. Chi sfugge al Centro di Taranto si rifugia nell’autosilo dismesso della Valle dei Mulini,a Como.La Polizia italiana presidia la Stazione di Como,per evitare che si veda l’abbandono dei migranti al quale collaborano anche agenti svizzeri e ticinesi,violando la legge svizzera.

      #Côme #Chiasso #frontières #Suisse #Italie

    • Migranti, odissea Ventimiglia-Taranto: l’inutile e costosa deportazione

      Per ridurre il numero dei migranti presenti sul territorio di Ventimiglia in attesa di passare verso la Francia, da oltre due anni vanno avanti le operazion ideate dall’ex-ministro dell’Interno Alfano e perpetuate da Minniti e Salvini. Queste persone, che il Regolamento di Dublino costringe in Italia, vengono fermate e trasferite all’hotspot di Taranto. “In aperta violazione dell’articolo 13 della Costituzione” denuncia Alessandra Ballerini, esperta di diritto dell’immigrazione che osserva "la totale mancanza di riferimenti normativi che regolino questi trasferimenti”. Abbiamo seguito una di queste ‘deportazioni’ che, oltre a costare uno sproposito, si rivela anche sostanzialmente inefficace. I migranti trasferiti, infatti, nella maggioranza dei casi sono liberi di circolare sul territorio italiano, e in poche ore risalgono l’Italia, verso la frontiera.

      https://video.repubblica.it/edizione/genova/migranti-odissea-ventimiglia-taranto-l-inutile-e-costosa-deportazione/323113/323734
      #migrerrance

    • Da Ventimiglia a Taranto, e ritorno: lo Stato e il gioco dell’oca sui migranti

      Ogni settimana un pullman parte pieno di uomini rastrellati al confine. Che vengono riportati negli hotspot del Sud dove arrivano dopo 23 ore. I sedili vengono foderati di plastica. Le stazioni di servizio chiudono i bagni ai clienti «perché ci sono gli immigrati». Decine di agenti di scorta e mezzi impiegati. Per fare una cosa del tutto inutile


      https://rep.repubblica.it/pwa/generale/2018/12/21/news/migranti-214825963/?ref=RHPPLF-BH-I0-C8-P5-S1.8-T1

    • La Corte europea condanna l’Italia a pagare per i maltrattamenti ai migranti : costretti a denudarsi, privati della libertà e malnutriti

      Le périple des 4 Soudanais en résumé :
      – 4 personnes concernées, ressortissants soudanais
      – 2 arrivés à Cagliari en juillet 2016, un le 14 juillet à Reggio Calabria, un le 16 août 2016
      – Transfert des 4 au centre d’accueil de la Croix-Rouge à Vintimille avec un fourgon de la police —> dénudés, humiliés
      – Transfert (avec 20 autres) vers l’hotspot de Taranto
      23 août —> transfert à Vintimille par bus, RV avec un représentant du gouvernement soudanais qui a reconnu leur nationalité soudanaise, début procédure de renvoi vers Soudan en avion
      – Transfert à l’aéroport de Torino Caselle, mais pas de place pour les 4 dans l’avion
      – Transfert au centre de rétention de Turin
      – Personne ne part, les 4 arrivent à demander l’asile et obtenir le statut de réfugié
      – Novembre 2023 : Italie condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme
      https://seenthis.net/messages/1027766

    • Guerra al desiderio migrante. Deportazioni da Ventimiglia e Como verso gli hotspot

      Nelle ultime settimane centinaia di migranti sono stati coattivamente trasferiti da Ventimiglia e Como verso gli hotspot del sud Italia. Una doppia motivazione ufficiale accompagna le operazioni. Da un lato, il trasferimento di massa viene presentato in ragione della necessità di alleggerire la pressione sulla frontiera, dopo le tensioni delle ultime settimane. Allo stesso tempo, vengono evocate motivazioni di identificazione: all’interno degli hotspot, infatti, i funzionari della polizia provvedono ad effettuare il fotosegnalamento e a verificare la posizione giuridica dei migranti. Evidentemente, il significato di questi trasferimenti – descritti molto spesso in termini di deportazioni – va ben oltre le necessità logistiche e di identificazione richiamate dal governo.
      Geografia del controllo

      Con riferimento alla necessità di alleggerire la pressione alla frontiera, è evidente come non sia il numero delle persone attualmente presenti nelle zone di confine a delineare, di per sé, un’emergenza. La situazione emergenziale è il prodotto del regime di governo dei confini, degli interventi repressivi, delle politiche alloggiative inefficaci, strutturalmente precarie, funzionali al controllo della mobilità e alla reiterazione di un immaginario caotico e confuso.
      In relazione, invece, della necessità di identificare, appare per lo meno paradossale che siano chiamati in causa i lontanissimi hotspot del sud Italia. A partire (almeno) dall’inizio del 2016, infatti, i migranti che sbarcano in Italia sono identificati e fotosegnalati all’interno degli hotspot “ufficiali” o di quelli “mobili” predisposti nelle aree di sbarco non ufficialmente catalogate come hotspot. I trasferimenti verso sud non sembrano quindi necessari ai fini identificativi: le impronte e l’identificazione sono già state rilevate all’arrivo e, più in generale, per accertare la posizione giuridica di un migrante non è evidentemente necessario trasportalo a più di mille chilometri di distanza. Le identificazioni, infatti, possono avvenire – e avvengono quotidianamente – nelle questure di tutto il territorio nazionale. In aggiunta, è proprio il Ministero degli Interni a parlare, con frequenza, della necessità di applicare l’approccio hotspot anche al di fuori degli hotspot “classici”, e della previsione di hotspot mobili (equipe formate da funzionari della polizia, funzionari delle agenzie europee, mediatori, ecc) che operano in maniera diffusa sul territorio.

      Alla luce di questi elementi, la reale natura della deportazione dai luoghi di frontiera verso il sud appare più chiara: è una scelta politica punitiva nei confronti di chi rifiuta di essere confinato nei luoghi e nei tempi delineati dalle politiche pubbliche di gestione dei flussi migratori. Non siamo davanti ad un’eccezione legata ai contesti specifici delle zone di confine: le proteste e i comportamenti poco collaborativi attraversano tutta la filiera dell’accoglienza, a cominciare dal tentativo diffuso di sottrarsi al rilascio delle impronte all’interno degli hotspot, arrivando fin dentro i CIE, oggetto di proteste e sabotaggi senza soluzione di continuità. Rifiuto e disobbedienze sono, quindi, elementi strutturali e ciò che sta avvenendo in queste settimane a Ventimiglia e Como – deportazioni comprese – rappresenta un messaggio politico chiaro, diretto nei confronti di chi prova incessantemente ad attraversare le frontiere, violando i dispositivi di controllo, e di chiunque, in altri luoghi, mette in discussione le prassi ed esercita a vario titolo desideri ritenuti indegni.
      Sguardi dal margine

      Decine di pullman, scortati dalle forze di polizia, attraversano l’Italia trasportando centinaia di migranti lungo un percorso tortuoso ed inutile: è una messa in scena potente e inquietante. Al di là del chiaro segnale punitivo nei confronti di chi con il proprio corpo prova a disobbedire, attraversando una frontiera che gli è vietata, le deportazioni rappresentano una dichiarazione di guerra ad un’idea semplice: che i migranti siano soggetti portatori di legittimi desideri.

      Da questo punto di vista, se è comunemente accettato, nella retorica dominante, che i migranti possano manifestare necessità e bisogni, mostrandosi come corpi bisognosi di assistenza e cura, appare quasi eversiva l’idea che si sottraggano all’immaginario diffuso che li qualifica come mere vittime, manifestando desideri e volontà non contemplate non solo nelle procedure codificate e nella legge, ma anche nel discorso pubblico sulle migrazioni.

      È con queste lenti che vanno lette le deportazioni di queste settimane: come un messaggio politico generalizzato nei confronti di un’opzione – quella del conflitto e della resistenza – rimossa dall’apparato di sapere dominante in tema di immigrazione e politiche pubbliche. Da questo punto di vista, i corpi ancora situati – nonostante le politiche pubbliche repressive, le notevoli difficoltà logistiche, la pressione della polizia e la criminalizzazione della solidarietà – lungo i confini, che rivendicano il diritto alla mobilità, e lo esercitano concretamente, rappresentano a loro volta un messaggio politico inequivocabile. Non si tratta, evidentemente, di comportamenti disperati messi in scena da soggetti vulnerabili e/o marginali. Si tratta di un rifiuto collettivo di occupare i margini assegnati dalla storia e dalle politiche pubbliche.
      La dignità del desiderio

      Le deportazioni non hanno, evidentemente, un’efficacia reale: molte delle persone trasportate negli hotspot, infatti, ripartono appena possibile per le stesse zone di confine dalle quali sono state prelevate. Si tratta di una geografia del controllo simbolica e materiale, che lancia messaggi e proclami, da nord a sud, che ostacola e allontana i migranti – in maniera tutt’altro che definitiva – dalla realizzazione dei progetti migratori soggettivi.

      Il tentativo di transito verso un altro paese può avere chiaramente a che fare con il desiderio di ricongiungersi con le comunità nazionali o con le reti affettive e familiari, con la ricerca di opportunità di lavoro, e così via. Può, allo stesso tempo, eccedere ogni categorizzazione e classificazione, essendo situato, appunto, nel campo del desiderio, che è per sua natura complesso, molteplice, dai contorni sfumati. Dovremmo ricordarcene, ogni volta che leggiamo i percorsi migratori come mera risultante algebrica della relazione tra le motivazioni della fuga dai contesti di origine (la fame, la miseria, la guerra, ecc) e i fattori di attrazione verso determinate destinazioni (affinità linguistiche e culturali, opportunità lavorative, ecc). Esiste una geografia del desiderio migrante, non diluibile nelle categorie umanitarie – richiedente asilo, migrante economico, ecc – che non va necessariamente indagata, interpretata, compresa, che segue traiettorie che possono essere anche imprevedibili e, perché no, incomprensibili. Esiste concretamente, è visibile nelle pratiche di resistenza attuate dalle e dai migranti, ed ha una chiarissima dignità politica, al di là delle ragioni di fondo e della nostra comprensione delle stesse.

      Siamo davanti, dunque, a una sfida nella sfida, che riguarda migranti e attivisti: è necessario denunciare l’arbitrarietà, l’inutilità e la portata punitiva delle deportazione e, contemporaneamente, affermare la legittimità politica del desiderio, rivendicando il diritto alla mobilità (anche) come forma di disobbedienza nei confronti del regime di governo delle migrazioni e come esercizio effettivo dell’irriducibile e non classificabile volontà soggettiva.

      C’è un ampio campo di tensione, che da diverse settimane a questa parte attraversa le aree di frontiera. È delineato dalla relazione tra migranti, attivisti, polizia e istituzioni italiane, francesi, svizzere e austriache, lungo, dentro e contro i confini e le forme di controllo sulla mobilità e sul transito. Lo stesso campo di tensione mette indubbiamente in crisi l’idea che i confini della cittadinanza europea siano equi e giusti, in un’ottica -finalmente – di apertura e solidarietà. Qui è situata la vera posta in gioco delle deportazioni in corso: è un tentativo muscolare di ricondurre all’interno del binomio bisogno/assistenza il discorso pubblico sulle migrazioni, riassorbendo tutto ciò che eccede da questa lettura. È proprio qui, dal rifiuto collettivo da parte dei migranti di occupare i margini assegnati, che è possibile ripartire per leggere in maniera politicamente orientata i conflitti delle ultime settimane ed affermare, in tante e tanti, che il desiderio è una legittima opzione politica e, allo stesso tempo, un esercizio irrinunciabile di dignità.

      https://www.meltingpot.org/2016/08/guerra-al-desiderio-migrante-deportazioni-da-ventimiglia-e-como-verso-gl

  • [Chiasso] Un mort à la frontière, rassemblement !

    Le lundi 27 février, sur le toit d’un train région TILO à la hauteur de Balerna (TI) un homme est mort foudroyé par les lignes à haute tension. L’homme était sorti d’Italie pour réussir à passer la frontière sans être contrôlé, car il ne possédait pas les documents nécessaires.

    https://renverse.co/Chiasso-Un-mort-a-la-frontiere-rassemblement-998

    #mort #décès #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #Italie #Suisse #Chiasso #train #frontière_sud-alpine #Youssouf_Diakite

    • "La politica di chiusura dietro queste morti"

      I drammi che stanno accandendo, con uomini folgorati sul tetto dei treni, sono la conseguenza logica della chiusura delle frontiere". Sono tragedie, commenta Cristina Del Biaggio, geografa delle migrazioni all’università di Ginevra, figlie anche delle decisioni politiche. Perché uno Stato che si frappone sul cammino di questi disperati in fuga, disposti a rischiare tutto per una vita migliore, alza solo la posta in gioco. «Era una situazione prevedibile - prosegue la studiosa -. Davanti a una via sbarrata le persone si bloccano per un certo periodo, dopodiché cercano altre maniere per entrare in un Paese. In passato c’era la frontiera verde che ora però è diventata quasi impossibile da attraversare da quando vengono utilizzati i droni».
      Difficile reagire chiamandosi fuori da quanto sta succedendo. «È quanto ho cercato di spiegare ai ragazzi in un seminario di etica della migrazione a Mendrisio, in cui si sono affrontati i valori di ogni scelta su chi fare entrare e chi no. Uno dei criteri è quello della responsabilità non individuale, ma collettiva dell’autorità che ha deciso di chiudere le frontiere ai profughi». La scorsa settimana, ricorda Del Biaggio, «sul rinvio dei profughi minorenni verso l’Italia il consigliere federale Ueli Maurer ha avuto il coraggio di dire, in parlamento, che nell’accordo bilaterale italo-svizzero non c’è distinzione tra maggiorenni e minorenni. Questo vuole dire non ricordare che noi abbiamo una Costituzione che tutela i minorenni».

      http://www.caffe.ch/stories/societa/57323_la_politica_di_chiusura_dietro_queste_morti

    • La frontiera diventa come Mare Nostrum

      Oltre la frontiera con il Ticino c’è la porta verso il nord Europa, dove spesso ci sono i parenti e gli amici che attendono e una nuova vita. Ma oltre la frontiera si può trovare anche la morte. Ed è quello che è accaduto alla fine di febbraio al migrante del Mali rimasto folgorato dalla potente scarica sprigionata dalla linea elettrica della ferrovia all’altezza di Balerna, dopo essere salito sul tetto di un treno Tilo partito da Como per il Ticino. Un sistema utilizzato anche da un altro migrante rimasto ferito gravemente ieri, sabato, a Chiasso anche lui dopo essere salito sul tetto di un vagone a Chiasso assieme, probabilmente, ad altri suoi compagni.
      Proprio oggi, domenica, tra Como e Balerna sarà commemorato quel ragazzo del Mali morto a febbraio. Ma non sono tragedie isolate. Sono migliaia, quasi cinquemila i profughi morti solo l’anno scorso nel tentativo di raggiungere l’Europa. Tentando una traversata in mare che ha trasformato il Mediterraneo nel Mare Nostrum della disperazione, in quello è ormai il più devastante dramma dei nostri tempi.
      Chi fugge dalla guerra o dalla fame, chi cerca un futuro lontano dal proprio Paese, non ha più alcuna paura. Sale sul tetto di un treno, ma sale anche su un camion che trasporta un orso polare. Come è successo nell’ottobre di due anni fa a un gruppo di africani che pur di raggiungere l’Inghilterra erano saliti su un camion a Calais viaggiando accanto al grosso animale. Non ci sono barriere, non ci sono vie di fuga impossibili per chi deve raggiungere un altro Paese. Si viaggia stipati, attaccati l’uno all’altro sfidando la morte. Alcune volte va bene, altre no. Come è successo ai 71 migranti morti dentro un camion frigorifero in Austria, al confine con l’Ungheria. La polizia trovò i corpi di donne, bambini e anziani in fuga dalla Siria, dall’Afghanistan, dall’Iran. Sfidare la sorte, fare i conti con la morte, è quello che hanno fatto tanti altri migranti che si sono aggrappati agli assi dei Tir per andare via dalla Grecia. Alcuni di loro sono riusciti a percorrere quasi duemila chilometri, coprendosi bocca e naso con un fazzoletto per non respirare i gas di scarico. Gas di scarico che invece penetravano nel vano bagagli dei pullman dove si nascondevano altri disperati diretti dall’Italia al nord Europa.
      Se la disperazione aguzza l’ingegno, ecco che ci si può nascondere persino tra una poltrona e l’altra di un treno, appiattendosi all’inverosimile per diventare invisibili ai controlli. Salvo poi essere scoperti, come è accaduto a una decina di clandestini che cercavano di passare il confine tra l’Italia e la Svizzera. O come il ragazzino eritreo che aveva cercato di passare il confine a Chiasso nascosto in un trolley.
      Ma non sempre si riesce a sfidare la morte. Nel dicembre scorso, ad esempio, due profughi sono morti schiacciati da un treno merci in Austria, mentre un giovane algerino perdeva la vita tentando di attraversare i binari a Ventimiglia, già teatro di un’altra tragedia con alcuni migranti travolti da un convoglio in una galleria.

      http://www.caffe.ch/stories/societa/57322_la_frontiera_diventa_come_mare_nostrum

    • Morire di confine a Como

      Dopo essere stati a Ventimiglia, dove i morti di confine sono stati 12 in pochi mesi, torniamo a Como, dove i migranti provano e riprovano ad attraversare la frontiera a loro preclusa con la Svizzera, ferendosi o perdendo la vita sui treni, con numeri consistenti sia nei tentativi che nei respingimenti.


      http://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como

      In English:
      The border crossing deaths in Como
      http://openmigration.org/en/analyses/the-border-crossing-deaths-in-como

    • Morire di confine al Brennero

      Dopo i reportage dedicati a Ventimiglia e a Como, siamo arrivati alla terza e ultima parte della nostra trilogia sugli incidenti mortali e i respingimenti nei punti in cui i migranti trovano chiusi i passaggi di frontiera dell’Italia verso altri paesi - la Francia, la Svizzera, e in questo ultimo caso, l’Austria, dove si andrà alle urne il 15 ottobre, la destra xenofoba guadagna consensi e il governo, nella rinnovata retorica anti-immigrazione che accompagna la campagna elettorale, sta facendo la voce grossa con l’Italia. Fra circolari interne, perquisizioni sui treni e passi di montagna, Michele Luppi e Andrea Quadroni sono andati a vedere cosa significa tutto questo per la vita delle persone.

      http://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-al-brennero

      #Brenner

  • OSAR | Stopper les renvois de mineur-e-s non accompagné-e-s !
    http://asile.ch/2016/10/14/osar-stopper-renvois-de-mineur-e-s-non-accompagne-e-s

    L’Organisation suisse d’aide aux réfugiés OSAR s’est rendue à plusieurs reprises à Côme et Chiasso afin de se faire une idée de la situation sur place et d’analyser la situation juridique. Bilan : l’OSAR identifie un besoin d’agir sur la pratique des renvois et exige l’arrêt immédiat des renvois de mineur-e-s non accompagné-e-s.

  • Como, capolinea del sogno europeo
    http://www.wereport.fr/international/como-capolinea-del-sogno-europeo

    Un article d’analyse de la situation à la #frontière de #Chiasso entre la #Suisse et l’Italie a été publié au mois d’août 2016, en italien, dans le journal mensuel suisse AREA. L’article examine la situation, les raisons et les conséquences du camp de #réfugiés qui s’est constitué dans le parc en face de la gare...

    #International #L'Europe_des_murs #Cômo #Italie #migration

  • Migranti, emergenza alla stazione di Como: Svizzera chiude accesso di Chiasso

    Caos nello scalo ferroviario dove in tanti sperano di poter partire, ma vengono bloccati dalle guardie di frontiera e dalla polizia. Creato un bivacco che cresce sempre di più, ma la struttura non è attrezzata

    http://milano.repubblica.it/cronaca/2016/07/12/news/profughi_svizzera_como_stazione-143891692

    #fermeture_des_frontières #frontières #Chiasso #Côme #Italie #Suisse #gare #asile #migrations #réfugiés

  • Manifestation en faveur d’un #corridor_humanitaire

    #NoBordersTrain - La cronaca della giornata dai confini dell’Europa

    Conquistato, violando in maniera collettiva la frontiera, il diritto a chiedere asilo senza essere respinti dalla Svizzera

    Il giorno seguente alla celebrazione della giornata mondiale del rifugiato, attivisti e migranti hanno raggiunto la stazione di Milano partendo in carovana da diverse parti d’Italia, per raggiungere con il No Borders Train il confine svizzero ed iniziare a dare concretezza a quell’asilo europeo invocato da molti ma ancora ostaggio degli egoismi nazionali degli stati, conquistando con la mobilitazione di poter presentare la domanda d’asilo senza essere respinti.
    Una vittoria importante considerate le prassi arroganti con cui le autorità svizzere respingono i richiedenti verso l’Italia.
    Una conquista materiale che assume un grande nella battaglia dello spirito della Carta di Lampedusa.
    Dopo essersi concentrati all’esterno della Stazione di Milano nel primo pomeriggio gli attivisti e i rifugiati sono entrati ed hanno dato vita ad una conferenza stampa per spiegare, attraverso molti interventi, le ragioni dell’iniziativa.
    Si sono poi recati ai binari, presidiati dalla polizia, per prendere il treno, denunciando la militarizzazione costante che accompagna il muoversi dei migranti e dei rifugiati.
    Ai binari la polizia e la Digos hanno cercato di impedire l’accesso alle carrozze ma la determinazione dei manifestanti è stata più forte dei cordoni delle «forze dell’ordine» e tutti insieme sono saliti sul #noborderstrain" che è partito verso Chiasso.
    All’arrivo del #noborderstrain in territorio elvetico la polizia di frontiera avrebbe voluto dividere gli italiani dai rifugiati che secondo le autorità dovrebbero essere rinchiusi in strutture ad hoc ma i manifestanti compatti hanno continuato a restare tutti insieme ed imporre che la domanda d’asilo fosse accettata senza restrizioni della libertà.
    Dopo ore di protesta, occupato con interventi e slogans la stazione elvetica il #noborderstrain ha raggiunto una grande conquista: si è ottenuto di poter presentare la domanda d’asilo senza essere respinti.
    I manifestanti hanno lasciato la stazione in corteo per andare ad accompagnare i richiedenti asilo e raggiungere una festa etica in cui sono stati salutati da slogans e applausi e poi il #noborderstrain è ripartito verso Milano.
    In serata intanto ad Ancona gli attivisti delle Ambasciate dei diritti hanno riaperto le reti del Porto dando vita ad iniziative proprio in una zona, oggi sottratta ai cittadini anconetani per nascondere gli altri respingimenti, quelli che l’Italia continuamente pratica nei confronti di chi fugge dalla Grecia.
    Una giornata di lotta, nello spirito della Carta di Lampedusa , che dopo l’occupazione dei consolati, continua un percorso di lotta europea verso il 26 e 27 giugno quando mentre il Consiglio europeo si riunirà a Bruxelless per discutere di frontiere, pattugliamenti e nuove regole operative, arriverà nella capitale belga la “Marcia dei rifugiati” .
    Un commento con Nicola Grigion alla conclusione dell’importante giornata di mobilitazione che si inserisce nelle mobilitazioni europee

    http://www.meltingpot.org/NoBordersTrain-La-cronaca-della-giornata-dai-confini-dell

    Plus sur le NoBordersTrain :
    https://www.facebook.com/events/672131766157226

    #Milan #Italie #Suisse #Chiasso #migration #asile #manifestation #frontière #journalisme #garde-frontière #bad_word #wrong_vocabulary #réfugiés
    ARRGGHHH !

    Et un communiqué de presse délirant des gardes de frontière suisse :
    Découverte de quelque 170 personnes en séjour illégal

    Berne, 23.06.2014 - Samedi 21 juin, plus d’une centaine de personnes qui séjournaient illégalement en Italie se sont rendues de Milan en Suisse en compagnie de sympathisants. Le Corps des gardes-frontière (Cgfr) a renforcé temporairement ses effectifs à la frontière Sud au Tessin et en Valais avec 80 gardes-frontière. Au cours de ce week-end, ce sont au total quelque 170 personnes en séjour illégal qui ont été découvertes.

    Grâce à des indices fournis par les réseaux sociaux, le Cgfr a appris qu’un groupe assez important de personnes avaient l’intention de se rendre illégalement de Milan en Suisse le samedi 21 juin. Il s’agissait en l’occurrence de personnes séjournant illégalement en Italie ainsi que de sympathisants. Samedi soir, les quelque 200 personnes participant à cette action ont organisé une manifestation en gare de Chiasso. Cette réunion s’est déroulée pacifiquement.
    Au cours du dernier week-end, le Cgfr a renforcé temporairement ses effectifs à la frontière Sud au Tessin et en Valais avec 80 collaborateurs venus de Suisse alémanique et de Suisse romande. La police fédérale allemande a pour sa part renforcé ses effectifs à la frontière germano-suisse de façon à décharger le Cgfr à la frontière Nord. Les Forces aériennes ont mis à disposition un hélicoptère Superpuma afin d’assurer un transfert rapide de ces forces. 30 collaborateurs supplémentaires de la police cantonale tessinoise étaient également en service. A Chiasso, sur la route du Simplon et au Grand-Saint-Bernard, ce sont au total près de 170 personnes en séjour illégal dans l’espace Schengen qui ont été découvertes. Les personnes concernées ont pour la plupart été remises aux autorités italiennes. Cette opération de renfort à la frontière Sud s’est terminée dimanche soir.

    http://www.admin.ch/aktuell/00089/index.html?lang=fr&msg-id=53467

    ... repris tel quel par les #Médias :
    Le Matin Online :
    Les gardes-frontière ont refoulé 170 #clandestins

    Les gardes-frontière ont renvoyé en Italie quelque 170 clandestins qui tentaient d’entrer en Suisse ce week-end.

    (en parlant de clandestins... alors qu’ils ne s’agissait pas de clandestins, mais de personnes ayant un titre de séjour en Italie !!!)


    http://www.lematin.ch/suisse/Les-gardefrontieres-ont-refoule-170-clandestins-/story/10308613

    La Tribune de Genève :
    Les gardes-frontière ont refoulé 170 clandestins

    Les gardes-frontière ont renvoyé en Italie quelque 170 clandestins qui tentaient d’entrer en Suisse ce week-end.

    http://www.tdg.ch/suisse/Les-gardesfrontiere-ont-refoule-170-clandestins-/story/10308613

    24 Heures :
    Les gardes-frontière ont refoulé 170 clandestins

    Les gardes-frontière ont renvoyé en Italie quelque 170 clandestins qui tentaient d’entrer en Suisse ce week-end.

    http://www.24heures.ch/suisse/Les-gardesfrontiere-ont-refoule-170-clandestins-/story/10308613

    Même titre repris aujourd’hui dans Le Courrier —> mais il s’agit d’une page de La Liberté (24.06.2014)

    Une lettre qui a été écrite par une participante (du Movimento dei Senza Voce), envoyée au Secrétariat général du département de justice et police et publiée aussi sur FB sur la page du Movimento :

    Egregio signor Mascioli,
    collaboratore del Segretariato generale del dipartimento di giustizia e polizia,

    mi permetto di interpellarla, a nome delle associazioni che si occupano dei diritti dei migranti in Ticino, per un episodio increscioso accaduto nel pomeriggio di oggi.
    Sabato, insieme ad alcuni amici ho partecipato al No Borders Train, una manifestazione simbolica per l’apertura di corridoi umanitari per i profughi e le persone in cerca di protezione. Siamo partiti dal Ticino in sei: la signora Margherita, pensionata, Myriam, assistente di cura infortunata, Andrea, un giovane che fa un servizio civile a Casa Astra, Movimento dei senza voce, Pinuccia che è venuta in rappresentanza delLa fabbrica di Zurigo, mio marito ed io, che ho promosso la petizione per l’accoglienza di 20’000 profughi siriani in Svizzera, poi trasformata in postulato e accolta dal Nazionale il 12 giugno.
    Insomma, tutte persone tranquille, simpatizzanti o iscritti al PS, e al di sopra di ogni sospetto.
    L’azione era promossa dal progetto meltingpot ed era dichiaratamente una manifestazione pacifica che si propone di portare a Bruxelles il 27-28 giugno, la richiesta di apertura di corridoi umanitari.
    La manifestazione era organizzata in modo che una cinquantina di migranti, con permesso di soggiorno italiano (rifugiati o persone con una domanda in attesa di risposta) potessero simbolicamente deporre una domanda di asilo in Svizzera. Tutti con regolare biglietto sono saliti su un TILO alla stazione di Milano in direzione di Chiasso. Nessuno aveva intenzione di andare oltre ed era già previsto il rientro su Milano in serata. Gli autobus predisposti attendevano i manifestanti a Milano per riportarli nelle città di partenza: Rimini, Torino, Bologna ed altre città italiane. In tutto eravamo circa duecento persone: un corteo colorato ma assolutamente pacifico.
    Il dispiegamento di forze da parte delle Guardie di confine è stato del tutto sproporzionato ma, nonostante le due ore e mezzo in cui siamo rimasti bloccati sul marciapiede della stazione senza poter neppure prendere l’acqua dal distributore automatico (hanno provveduto gli amici del Movimento dei senza voce), tutto si è svolto nella calma e nell’ordine, con gesti distensivi da entrambe le parti. La stampa allontanata nell’atrio per motivi di sicurezza (!!!).
    C’è stata una lunga trattativa tra gli organizzatori, il capo della polizia, il signor Simona e persino il sindaco di Chiasso, signor Colombo, che per finire ha invitato tutti quanti a partecipare a Festate, manifestazione di musica che si svolge a Chiasso ogni anno nel terzo week-end di giugno.
    Tutto bene insomma, fino al comunicato stampa uscito verso le quattro da parte del Comando del corpo delle guardie di confine che contiene tutta una serie di falsità di cui la più grave è che si siano accompagnati dei «clandestini» oltre frontiera. Solo tre persone hanno depositato asilo ma anche in questo caso si tratta di persone che avevano già depositato una domanda di asilo in Italia ma che sono state abbandonate dalle autorità italiane.
    L’azione serviva anche per questo: per denunciare l’inadempienza dell’Italia nell’applicazione del diritto d’asilo.
    Una volta diramato il comunicato stampa è stato ripreso senza alcun approfondimento dai media nazionali e se per i Ticino abbiamo potuto informare su come si fossero davvero svolte le cose, non abbiamo alcun modo di correggere gli articoli che sono già usciti sulla stampa francese e temo domani sulla stampa svizzero-tedesca.
    Le scrivo questo mail, e mi scuserà per la lunghezza, per chiederle appunto, di fare pressione sul comando delle guardie di confine affinché corregga il Comunicato stampa.
    A Chiasso sabato, non sono arrivati dei clandestini ma persone con regolare permesso e titolo di viaggio valido. Nessuno è stato respinto ma sono rientrati volontariamente in Italia così come previsto. Il fatto che i manifestanti abbiano potuto circolare liberamente e partecipare con biglietto offerto dalla città di Chiasso a Festate la dice lunga sulla loro pericolosità. Capisco che si debba giustificare all’opinione pubblica un tale dispiegamento di forze, addirittura un elicottero per facilitare gli spostamenti, quando sarebbe bastata una telefonata agli organizzatori per chiarire la natura della mobilitazione, ma non lo si può fare sulle spalle di chi, in buona fede, e nella piena legalità lotta per i diritti dei migranti in una situazione di emergenza assoluta come quella attuale. A Milano, da ottobre, sono state accolti 10’000 siriani per lo più in transito verso il nord Europa (Svezia e Germania soprattutto).
    La marina militare italiana, operazione Mare Nostrum salva ogni giorno tra gli 800 e i 1’200 migranti in fuga. Da qui a fine agosto saranno circa 60’000 persone, tra cui centinaia di donne e bambini, ad aver bisogno di protezione.

    A nome delle associazioni che hanno partecipato le comunico il nostro rincrescimento e dispiacere nel vedere trasformata una manifestazione pacifica per i diritti dei migranti in una operazione di repressione da parte della polizia.
    La ringrazio per l’attenzione, e sono a disposizione per chiarimenti.
    Potrà chiedere al signor Davide Bassi, portavoce delle guardie di confine ticinesi, se la mia/nostra versione corrisponde al vero.

    Cordiali saluti,
    per il Movimento dei senza voce, Meltingpot, il Collettivo scintilla, La Fabbrica di Zurigo e Stop al razzismo e all’ignoranza di massa,

    Lisa Bosia

    • Le Courrier a corrigé le tir avec un éditorial...
      Des #pacifistes devenus #clandestins

      Cette semaine, une manifestation pacifique pour les droits des migrants s’est transformée en un « coup de filet » des gardes-frontière pour renvoyer des « clandestins » en Italie. Comment l’expliquer ?
      L’opération baptisée « No borders train » (Train sans frontières) a rassemblé 200 personnes ce samedi. L’appel venu d’Italie invitait tout un chacun à « défier les frontières de l’Europe, de concert avec les migrants et les réfugiés ». Munis d’un billet aller-retour, les participants se sont rendus de Milan à Chiasso afin de déposer une demande d’asile symbolique au Tessin. Ils ont même été conviés par le maire tessinois à un festival de musique.
      Pourtant, dans les médias, le tout a été relayé avec des expressions bien étrangères à une manifestation pacifique. « Les Suisses renvoient en un week-end quelque 170 illégaux », titrait l’ATS1.
      Cette information parlait en des termes guerriers d’un « vaste coup de filet » des gardes-frontière suisses, qui aurait mobilisé les grands moyens : quatre-vingts collaborateurs venus de Suisse alémanique en renforts, un hélicoptère Super Puma mis à disposition par l’armée de l’air, trente policiers cantonaux…
      En un seul communiqué, les douaniers sont parvenus à dénaturer le mouvement citoyen, présenté comme une vague de « clandestins » dans les médias. En un paragraphe, ils ont amalgamé les manifestants, les moyens déployés et le fait que 170 personnes en séjour illégal ont été arrêtées, sur tout le week-end et dans les cantons du Tessin et du Valais.
      La facilité avec laquelle le terme « clandestin » est utilisé doit nous interroger. Assimilé à une opération coup-de-poing démesuré, il renvoie l’image d’une tentative d’invasion et décrédibilise le message porté par les manifestants. Au point que la veille médiatique de l’organisation « Vivre ensemble » a sollicité les journaux concernés pour qu’ils corrigent le tir.
      Migrants, réfugiés, demandeurs d’asile, « clandestins », « illégaux » sont devenus des synonymes pour certains. Les partis de droite, certains services de l’administration fédérale et des médias les interchangent sans plus se poser de question. Que des manifestants dénonçant une politique déshumanisante se trouvent qualifiés de « clandestins » alors qu’ils étaient titulaires de permis de séjour et se battaient justement pour les droits des migrants vient nous rappeler que, chaque jour, nous devons peser le poids des mots.
      La façon dont le mouvement social a été criminalisé montre combien la politique mise en place par l’extrême droite – et si bien intégrée par la frange conservatrice de l’échiquier politique – a des relents anti-démocratiques. Les conséquences se font sentir pour tous les citoyens. Réfugiés ou non.

      http://www.lecourrier.ch/121997/des_pacifistes_devenus_clandestins

    • Et voici le communiqué aux médias de Vivre Ensemble :
      La guerre aux frontières… et dans les médias ?

      Communiqué de Vivre Ensemble adressé aux médias suisses le 24 juin 2014, à propos de la dépêche ATS « 170 clandestins refoulés à la frontière tessinoise », reprise par de nombreux médias (Le 24 Heures ; Le Matin ; La Tribune de Genève et Le Courrier), à cette même date. Cette dépêche reprenait un communiqué du Corps des gardes-frontières annonçant la « Découverte de quelque 170 personnes en séjour illégal » à Chiasso et leur remise aux autorités italiennes, alors qu’il s’agissait d’une manifestation pacifique menée par des citoyens et des migrants titulaires d’autorisations de séjour en Italie. Suite à notre intervention, Le Courrier a consacré son éditorial du 25 juin à cette communication mensongère (v. encadré en bas de la page).

      http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2014/06/25/communique-aux-medias-la-guerre-aux-frontieres-et-dans-les-medias