» Comment la Grande-Bretagne a soutenu le coup d’État sanglant de #Pinochet au #Chili
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Chili 73 : aux origines du coup d’État militaire
▻https://spectremedia.org/podcast/chili-73-aux-origines-du-coup-detat-militaire/?playing=1441
Dans ce double épisode de rentrée, on revient sur ce qui s’est joué il y a exactement 50 ans au Chili : un coup d’État militaire mené contre le président élu Salvador Allende, qui mit fin à l’expérience de l’Unité populaire. L’installation de la dictature anéantit l’espoir pour des millions de Chilien-nes, appartenant notamment à la classe ouvrière et à la paysannerie, d’une sortie de la misère pour beaucoup mais plus profondément d’une société socialiste et démocratique mettant fin à l’exploitation et à toute forme d’oppression. Pour cela, j’ai rencontré Franck Gaudichaud, spécialiste des luttes sociales et politiques en Amérique latine, auteur de plusieurs livres sur le Chili et en particulier sur la séquence allant de l’élection d’Allende, en septembre 1970, au coup d’Etat militaire du 11 septembre 1973, ces « mille jours qui bouleversèrent le monde » pour reprendre le titre de l’un de ses ouvrages. Dans ce 1er volet, on revient tout d’abord sur l’expérience de la gauche au pouvoir et la grande peur que celle-ci engendra du côté des classes dominantes, malgré le légalisme d’Allende et le caractère graduel des réformes. Dès la victoire de celui-ci, les forces de l’oligarchie, appuyées par les Etats-Unis, prirent ainsi des initiatives pour l’empêcher d’accéder au pouvoir puis l’empêcher de gouverner. Après le sabotage économique et le blocage institutionnel, qui n’empêchèrent pas l’Unité populaire de progresser électoralement, c’est vers l’option d’un coup d’État qu’ils se tournent en 1973.
Chili 73 : la dictature de Pinochet, une contre-révolution néolibérale
▻https://spectremedia.org/podcast/chili-73-la-dictature-de-pinochet-une-contre-revolution-neoliberale/?episode=1447
Dans ce double épisode de rentrée, on revient sur ce qui s’est joué il y a exactement 50 ans au Chili : un coup d’État militaire mené contre le président élu Salvador Allende, qui mit fin à l’expérience de l’Unité populaire. L’installation de la dictature anéantit l’espoir pour des millions de Chilien-nes, appartenant notamment à la classe ouvrière et à la paysannerie, d’une sortie de la misère pour beaucoup mais plus profondément d’une société socialiste et démocratique mettant fin à l’exploitation et à toute forme d’oppression. Pour cela, j’ai rencontré Franck Gaudichaud, spécialiste des luttes sociales et politiques en Amérique latine, auteur de plusieurs livres sur le Chili et en particulier sur la séquence allant de l’élection d’Allende, en septembre 1970, au coup d’Etat militaire du 11 septembre 1973, ces « mille jours qui bouleversèrent le monde » pour reprendre le titre de l’un de ses ouvrages. Dans ce 2nd volet, on revient particulièrement sur la manière dont s’est déroulé concrètement le coup d’État et l’installation d’une dictature militaire sous la férule du général Pinochet, une dictature féroce à l’égard des militant-es de gauche et qui engagea le pays dans une contre-révolution néolibérale extrêmement brutale, une « thérapie de choc » qui a marqué très durablement le Chili.
#audio #podcast #Chili #histoire #Chili #1973 #Ugo_Palheta #fascisme #Franck_Gaudichaud
Les deux fantômes qui hantent le Chili
D’un côté, un médecin, les urnes et la démocratie. De l’autre, un coup d’État général, des armes et une dictature. Parmi les protagonistes du 11 septembre 1973, le panthéon chilien devrait pouvoir choisir facilement. Et pourtant…
« Continuez à savoir que, beaucoup plus tôt que tard, vous ouvrirez à nouveau les grandes voies par lesquelles passe l’homme libre, pour construire une société meilleure »
Des deux côtés de l’échiquier politique, presque tous les Chiliens connaissent le dernier communiqué de Salvador Allende, d’où provient cette citation. Ce discours, appelé « de las alamedas », est prononcé le 11 septembre 1973 – lors du coup d’État fomenté par le général Augusto Pinochet – par le président chilien élu en 1970. Allende est enfermé dans le palais présidentiel de La Moneda, avec quelques amis proches et des armes brandies. Il sait qu’il ne sortira pas vivant du bâtiment présidentiel. Dans ce dernier discours à la population, Allende entend laisser « une leçon morale qui punira le crime, la lâcheté et la trahison » ainsi que le témoignage « d’un homme digne et loyal à la patrie ». 50 ans plus tard, comme il l’avait prédit, le « métal tranquille » de sa voix continue de résonner et le premier président marxiste démocratiquement élu de l’histoire du Cône Sud reste l’une des figures centrales de l’histoire mondiale de la gauche au XXe siècle.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/17/les-deux-fantomes-qui-hantent-le-chili
Evgeny Morozov, essayiste : « Le Chili d’Allende nous rappelle à quel point le contrôle de la technologie est un enjeu géopolitique »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/11/evgeny-morozov-essayiste-le-chili-d-allende-nous-rappelle-a-quel-point-le-co
ENTRETIENLe journaliste revient, dans un podcast, sur l’incroyable parcours des Santiago Boys, ces ingénieurs chiliens qui voulaient affranchir leur pays de la dépendance technologique américaine.
L’essayiste d’origine biélorusse Evgeny Morozov. YANN LEGENDRE
Né en 1984, Evgeny Morozov est un journaliste et essayiste d’origine biélorusse. Observateur attentif de l’impact des nouvelles technologies, il s’intéresse à l’histoire du numérique, des outils informatiques autres que ceux provenant de la Silicon Valley. Il est notamment l’auteur de Pour tout résoudre, cliquez ici ! L’aberration du solutionnisme technologique (FYP, 2014). Cinquante ans après le coup d’Etat du 11 septembre 1973, Evgeny Morozov vient de publier un podcast sur le Chili de Salvador Allende, intitulé « The Santiago Boys » (en anglais, gratuit, disponible sur les grandes plates-formes de streaming et sur le site The-santiago-boys.com). Dans cette enquête qui entremêle la cybernétique et l’espionnage, le journaliste décrit le projet développé au Chili au début des années 1970 pour piloter l’économie nationale grâce à un réseau de télex et d’ordinateurs, et sortir d’une relation de dépendance technologique vis-à-vis des Etats-Unis.
Dans votre podcast, vous revenez sur un aspect méconnu du projet de Salvadore Allende pour transformer le Chili et l’emmener sur la voie du socialisme : de nouvelles technologies ont été développées sur place pour moderniser l’économie. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consistait le réseau informatique alors imaginé ?
Après son élection à la présidence en 1970, Salvador Allende s’est en effet appuyé sur une équipe d’une quinzaine d’ingénieurs qui ont lancé le projet Cybersyn (cybernétique et synergie). Mais plus d’une centaine de personnes ont participé à ce projet, certaines venaient de l’étranger, du Royaume-Uni, d’Argentine, du Brésil. L’ambition était de suivre en temps réel la production des entreprises du pays grâce à un réseau de télex et des programmes informatiques ad hoc. Poussé par la nécessité, le pays a en effet dû faire le choix de l’innovation.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Chili commémore dans la division le cinquantième anniversaire du coup d’Etat militaire
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En 1971, rapidement après l’élection d’Allende, le pays a fait face à une crise due au manque de ressources managériales pour administrer les centaines de sociétés nationalisées. Les Etats-Unis en ont conscience et font tout pour inciter les gestionnaires chiliens à s’installer en Amérique du Nord. La situation est rendue encore plus difficile par le « blocus invisible », comme on disait à l’époque, auquel se livre Washington, qui empêche la livraison de nouvelles technologies ou des pièces nécessaires à leur entretien.
C’est ce contexte de crise qui a amené Fernando Flores, un jeune technocrate de l’administration chilienne, à se mettre en quête d’une solution. Il s’est alors tourné vers un consultant et théoricien britannique, Stafford Beer (1926-2002), un pionnier de la gestion cybernétique des organisations. Ensemble, Stafford Beer et Fernando Flores ont conçu ce projet. Dix critères, ou dix variables, devaient être suivis dans chaque usine, et les données devaient être envoyées par télex à un ordinateur central, qui se trouvait à Santiago, pour y être traitées par un logiciel créé par Stafford.
Une pièce aux allures futuristes, œuvre du designer allemand Gui Bonsiepe, permettait d’accéder aux informations recueillies par cet ordinateur. On y trouvait notamment des fauteuils disposant de touches et de boutons intégrés aux accoudoirs, qui reliaient l’utilisateur au système informatique. Sur les murs se trouvaient plusieurs écrans afin de visualiser les données reçues. Le projet a pris une telle importance que Fernando Flores a été nommé ministre de l’économie et des finances en 1972.
Cybersyn, c’est un peu les big data d’aujourd’hui. Le projet cherchait à identifier ce qui constituait la norme et ce qui s’en écartait afin de pouvoir traiter tout éventuel problème. L’ensemble de l’Etat et pas uniquement l’industrie devait être soumis au même traitement. Après le coup d’Etat du 11 septembre 1973, Cybersyn a, bien entendu, disparu.
Vous expliquez que l’opposition entre le Chili d’Allende et l’Amérique de Richard Nixon, qui occupait alors la Maison Blanche, est en grande partie un affrontement technologique. Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
Cybersyn a acquis à notre époque un statut culte auprès de certaines communautés en ligne, mais, au-delà de cette nostalgie, ce projet met en scène un enjeu souvent oublié, la dimension géopolitique du contrôle de la technologie. A l’époque, le Chili vivait dans une forme de dépendance face à ce qui était alors un géant des télécommunications, International Telephone and Telegraph, plus connu sous le sigle ITT. Cette société n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était, mais elle occupait dans les années 1960-1970 une place équivalente à celle des géants de la Silicon Valley aujourd’hui.
Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Ce que raconte vraiment « la dernière photo » de Salvador Allende, le président chilien qui s’est donné la mort après le coup d’Etat militaire de 1973
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Après s’être implanté à Puerto Rico et à Cuba, grâce aux capitaux fournis par Wall Street, ITT rachète les réseaux de télécommunication partout en Amérique du Sud, puis se contente de gérer sa rente, refusant d’investir dans les endroits les plus pauvres et les plus reculés. Différents pays parviennent à s’en débarrasser dans les années 1960, mais ce n’est pas le cas du Chili, et son développement économique en souffre.
Il faut dire que ITT disposait de puissants alliés. Aux Etats-Unis, l’entreprise était intégrée au sein de l’appareil de sécurité nationale. Les intérêts de l’entreprise se confondaient avec ceux du pays. Après avoir dirigé la CIA de 1961 à 1965, John McCone rejoint en 1966 le conseil d’administration de ITT. En 1973, il a admis, devant une sous-commission du Sénat sur les multinationales et leur influence dans les pays où elles étaient implantées, que ITT avait offert 1 million de dollars à la CIA en 1970 pour financer une campagne visant à empêcher Allende de devenir président.
Comment cet affrontement technologique était-il interprété à l’époque ?
Dès les années 1960, différents économistes, généralement d’inspiration marxiste, développent la théorie de la dépendance, qui observe que la technologie est un moyen par lequel les pays du Sud peuvent être maintenus dans un état de sujétion, sans pouvoir s’affirmer dans l’économie mondiale, parce qu’ils n’ont pas la maîtrise des technologies. A l’inverse, les Etats-Unis pouvaient continuer de contrôler une part importante de l’économie mondiale par l’exercice d’une domination technologique.
Ces débats ont également existé en France, portés principalement par le best-seller de Jean-Jacques Servan-Schreiber, Le Défi américain (Denoël, 1967). Onze ans plus tard, le rapport Nora-Minc, rédigé par Simon Nora et Alain Minc à la demande de Valéry Giscard d’Estaing, plaide sur un ton moins nationaliste pour une plus grande intervention de l’Etat, afin de soutenir le développement de l’informatique en France.
Lire aussi une archive de 1978 : Article réservé à nos abonnés Le rapport de MM. Nora et Minc sur " l’informatisation de la société "
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La critique des géants technologiques va très loin à l’époque. ITT est même la cible de différents attentats, aux Etats-Unis et en Europe, y compris en France. En 1974, une usine de Sonolor, l’une de ses filiales, est incendiée à La Courneuve par un groupe clandestin qui veut ainsi souhaiter la bienvenue au nouvel ambassadeur chilien, nommé pour remplacer le poète Pablo Neruda.
Encore aujourd’hui, nous peinons à comprendre le poids géopolitique des nouvelles technologies. Le système néolibéral, qui prône l’interdépendance entre les économies nationales, est toujours le point de vue dominant, alors qu’en réalité la majorité des pays du globe sont tributaires de technologies étrangères, généralement américaines. Contrairement à ce que pense votre président, Emmanuel Macron, le développement de start-up ou d’incubateurs ne changera rien à l’affaire, l’autonomie en la matière repose sur la maîtrise de technologies de grande ampleur, comme l’intelligence artificielle.
Pourquoi a-t-on oublié ceux que vous appelez « Santiago Boys » ?
Le coup d’Etat puis la dictature en Chili ont fait que l’on s’est bien davantage intéressé au rôle pris par les Chicago Boys, des économistes chiliens formés à l’université de Chicago par Milton Friedman et Arnold Harberger, deux grands défenseurs du néolibéralisme. Ce sont les Chicago Boys qui ont veillé au déploiement de politiques de dérégulation et de libéralisation de l’économie au Chili. Leur pays a servi de terrain d’expérimentation et bientôt de modèle pour la mise en place de ce programme économique ailleurs dans le monde, notamment au Royaume-Uni sous Margaret Thatcher et aux Etats-Unis sous Ronald Reagan. Pour les tenants de ce courant d’idées, la technologie participe à une saine « destruction créatrice ». Cette vision est toujours à l’œuvre aujourd’hui. Elle continue d’inspirer la Silicon Valley où la disruption est tant vantée.
Lire aussi notre archive (2001) : La revanche de Milton Friedman
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Les Santiago Boys, ces ingénieurs qui ont voulu réaliser la vision d’un Chili souverain et socialiste, ont été complètement oubliés. Cinquante ans après le coup d’Etat, j’ai voulu leur rendre hommage et comprendre quelle était leur conception des nouvelles technologies. Ils ne versaient pas dans un travers actuel qui prétend que l’on pourra bientôt remplacer l’être humain grâce à l’intelligence artificielle. Cybersyn devait augmenter les individus, permettre à un manageur, voire aux ouvriers, d’identifier les problèmes, d’intervenir et de les corriger.
Qu’est-il arrivé aux Santiago Boys après le coup d’Etat ?
Plusieurs d’entre eux se sont exilés. Partir à l’étranger était plus facile pour ceux qui occupaient un rôle moins important, car ils n’ont pas été immédiatement arrêtés. D’autres ont choisi la clandestinité. Le plus important d’entre eux, Fernando Flores, a passé trois ans dans différents camps de travail et camps de concentration créés par le régime d’Augusto Pinochet. Fernando Flores était d’ailleurs à la Moneda, le palais présidentiel, le jour du coup d’Etat.
Stafford Beer, le consultant britannique, n’était pas au Chili le 11 septembre 1973, mais il a été profondément marqué par ces événements. Il s’est peu à peu coupé du monde. Fernando Flores a pris le chemin inverse. Une fois libéré, il est parti pour la Californie, il a obtenu un doctorat à Berkeley, puis il est devenu consultant, ce qui lui a permis de faire fortune. Chercheur à Stanford et à Berkeley, il a écrit un livre avec Terry Winograd, un spécialiste de l’intelligence artificielle et une figure très influente de la Silicon Valley. Flores a fait un retour à la politique en 2001, il a alors été élu sénateur au Chili, poste qu’il a quitté en 2009. Il vit toujours en Californie.
Lire aussi une archive de 1970 : Article réservé à nos abonnés Stafford Beer et l’art de gérer scientifiquement les entreprises
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Marc-Olivier Bherer
Chili hier, Chili aujourd’hui
Communiqué de la LDH
Il y a 50 ans, le 11 septembre 1973, Salvador Allende, président du Chili, élu démocratiquement le 4 novembre 1970, est renversé par un coup d’Etat des forces armées du pays. L’armée chilienne intervient après des mois de déstabilisations du pays orchestrées par l’organisation Patrie et liberté, le parti national et par les Etats-Unis. Le général Pinochet prend le pouvoir.
Assiégé dans le palais de la Moneda, Salvador Allende se suicide après avoir prononcé deux allocutions radiophoniques au peuple chilien : « Ils ont la force, ils pourront nous asservir ; mais on n’arrête pas les mouvements sociaux, ni par le crime ni par la violence. »
La répression organisée dès l’arrivée des militaires au pouvoir est féroce. Des milliers de personnes sont arrêtées, torturées ou exécutées dans les casernes et dans le stade de Santiago. Des milliers de personnes sont portées disparues et près de 250 000 Chiliens s’exilent.
L’ambassade de France à Santiago permettra à 800 personnes d’échapper aux camps et tortures de la dictature chilienne.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/14/chili-hier-chili-aujourdhui
Salvador Allendes Tochter besucht Berlin : „Ich werde seine letzte Umarmung nicht vergessen“
▻https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/salvador-allendes-tochter-besucht-berlin-ich-werde-seine-letzte-uma
Les relations entre la gauche chilienne et celle de l’Allemagne de l’Est sont toujours proches. Cinquante ans après l’assassinat de son père Isabel Allende, fille du président socialiste chilien, rend visite au quartier de Berlin bâtisé en son honneur.
13.9.2023 von Torsten Harmsen - Genau 50 Jahre ist es her, dass in Chile das Militär gegen den gewählten Präsidenten Salvador Allende putschte. Als der Präsidentenpalast La Moneda beschossen wurde, waren auch Allendes Töchter Beatriz und Isabel bei ihrem Vater. Sie folgten schließlich seiner Anordnung, den Palast mit den anderen Frauen und Kindern zu verlassen, bevor Kampfjets mit der Bombardierung begannen. Allende, der seinen Amtssitz bewaffnet verteidigte, verließ den Palast nicht lebend. Für viele Menschen war jener Tag des Putsches ein großer Schock.
Isabel Allende, die an jenem 11. September 1973 alles hautnah miterleben musste, besucht 50 Jahre danach Berlin, auf Einladung der SPD. Sie ist die jüngste von drei Töchtern, die Salvador Allende mit seiner Frau Hortensia Bussi hatte. Mitunter wird sie mit der gleichnamigen Schriftstellerin Isabell Allende verwechselt. Diese ist jedoch eine Nichte zweiten Grades von Allende.
Am kommenden Sonntag, dem 17. September, wird Allendes Tochter Isabel nach Köpenick fahren. „Sie hatte den Wunsch, das Allende-Viertel zu besuchen“, heißt es in der Ankündigung des Heimatvereins Köpenick. Sie ist zum ersten Mal hier. Geplant sind ein Rundgang durch das Viertel, eine kleine Rede an der Büste Salvador Allendes, die vom Künstler Dietrich Rohde stammt, und ein Besuch im Kiezklub.
Im Köpenicker Neubauviertel heißen Straßen nach Allende und Neruda
Marie Isabel Allende Bussi wurde 1945 in Santiago de Chile geboren. Sie studierte Soziologie, arbeitete unter anderem als Wissenschaftlerin und Assistenzprofessorin einer Journalistenschule, begleitete ihren Vater bei Wahlkampagnen, wirkte am Aufbau der neuen Gesellschaft in Chile mit. Nach dem Putsch ging sie mit Mutter und Schwestern ins Exil nach Mexiko, wo sie unter anderem einen Abschluss in Politik machte und sich gegen Pinochets Diktatur engagierte.
Etwa eine Million Chilenen verließen während der Militärdiktatur Pinochets das Land. Davon gingen etwa 30.000 nach Europa. Die DDR nahm etwa 2000 von ihnen auf. Hier spielten die Ideen Allendes eine große Rolle. Dieser hatte nach seinem Wahlsieg 1970 mit dem Linksbündnis Unidad Popular mitten in einer bürgerlichen Demokratie eine sozialistische Revolution in Gang gesetzt. Nach deren Niederschlagung – stark forciert durch verdeckte CIA-Operationen – kamen vor allem viele Sozialisten und Kommunisten in die DDR. Symbolik spielte dabei eine große Rolle.
Weithin bekannt wurde zum Beispiel das Köpenicker Allende-Viertel – ein Neubaugebiet, das ab 1971 auf dem Köpenicker Amtsfeld nahe der Altstadt entstanden war. Hier wurden am 3. November 1973, nicht einmal acht Wochen nach dem Militärputsch, Straßen nach Salvador Allende und Pablo Neruda benannt, dem bekannten chilenischen Dichter und Literaturnobelpreisträger. Auch die neue Schule erhielt den Namen Allendes. Ein Jahr später kam noch die Pablo-Neruda-Schule dazu. Weitere Namensgebungen folgten.
Die Sozialistische Partei als das „Haus der Familie Allende“
Immer wieder gab es im Allende-Viertel Besuche von bekannten Vertretern der zerschlagenen Unidad Popular – oft im Rahmen politischer Veranstaltungen. Es kamen unter anderem Gladys Marin, Generalsekretärin des Kommunistischen Jugendverbandes, Osvaldo Puccio, der einstige Privatsekretär Allendes, und Luis Corvalán, der Generalsekretär der Kommunistischen Partei Chiles. Puccio und Corvalán hatten beide in Konzentrationslagern des Pinochet-Regimes gesessen. Vor allem Letzterer war sehr bekannt aufgrund einer großen Kampagne für seine Freilassung, die dann 1976 im Austausch gegen einen sowjetischen Dissidenten erfolgte.
Isabel Allende war damals nicht in der DDR, sondern in Mexiko. Als sich die Chilenen 1988 in einem Referendum gegen eine weitere Amtszeit Pinochets aussprachen, kehrte sie nach Chile zurück. Sie setzte die Tradition ihres Vaters fort, engagierte sich in der 1989 wieder zugelassenen Sozialistischen Partei, die sie das „Haus der Familie Allende“ nennt. Ihr Vater hatte 1933 die Partido Socialista de Chile mitbegründet.
Als Pinochet 1998 in London verhaftet wurde, setzte sich Isabel Allende für dessen Auslieferung nach Spanien ein. Dort sollte ihm der Prozess gemacht werden. Zu diesem kam es nie. Die Phase des demokratischen Neubeginns in Chile – genannt Transition – war sehr kompliziert und widersprüchlich. 1993 kandidierte Allende erstmals erfolgreich für das Abgeordnetenhaus. Dreimal schaffte sie die Wiederwahl als Abgeordnete, bevor sie 2009 die Wahl zur Senatorin gewann. Von 2014 bis 2015 fungierte sie als Präsidentin des Senats – als erste Frau überhaupt. Von 2015 bis 2017 war sie Vorsitzende der Sozialistischen Partei – erneut als erste Frau.
Erinnerung an die Wärme, unendliche Liebe und den Humor des Vaters
Heute ist sie Senatorin für den Wahlkreis der Region von Valparaiso. Sie engagiert sich vor allem für eine Reform der Verfassung. Erst am 11. September hielt sie eine Rede auf dem Platz vor La Moneda. Sie wandte sich gegen „Geschichtsrevisionisten“, die durch Verdrehung der Fakten versuchten, die Unidad Popular und Präsident Allende für den Staatsstreich verantwortlich zu machen.
Die wahren Täter seien diejenigen, die die Institutionen zerstört, den Präsidentenpalast bombardiert hätten, die Tausende Chilenen verfolgten, folterten, ermordeten und verschwinden ließen. „Der Staatsstreich war ein Verbrechen“, und es gebe keinen Kontext, keine politische Ideologie, keinen Zufall und keinen Grund, um die Enteignung des Volkswillens und der Menschenwürde zu legitimieren, so die Senatorin.
„Heute, wo die Demokratie in der Welt neuen autoritären Bedrohungen ausgesetzt ist, ist es notwendiger denn je, das Engagement jedes Einzelnen für die Demokratie zu erneuern“, sagte Isabel Allende. Und sie erinnerte sich daran, dass sie an jenem 11. September, dem Tag des Putsches, mit ihrer ältesten Schwester Beatriz in den Präsidentenpalast gegangen war, um ihren Vater zu unterstützen. Er schickte sie fort, bevor das Militär den Palast aus der Luft bombardierte. Sie sagte: „Ich werde seine letzte Umarmung, seine Wärme, seine unendliche Liebe und seinen Humor nicht vergessen.“
Der Treffpunkt für den Besuch von Isabel Allende ist am 17. September, 11 Uhr, im Allende-Viertel in Köpenick, Kieztafel in der Pablo-Neruda-Straße neben dem Allende-Center.
#Chili #DDR #Berlin #réfugiés #histoire #socialisme #Köpenick #Salvador-Allende-Straße
M. Lautréamont - Parlament und Panzer – Lehren aus dem Putsch in #Chile 1973
▻https://communaut.org/de/parlament-und-panzer-lehren-aus-dem-putsch-chile-1973-0
Ein Koordinierungszusammenschluss aus Cordones Industriales, die «Coordinadora Provincial de Cordones Industriales», wandte sich in diesem Sinne am 5. September 1973, nur sechs Tage vor dem Militärputsch, per Brief an den Präsidenten Allende. Darin hielten sie fest: «Wir fordern die Aufhebung des Waffenkontrollkontrollgesetzes. Dieses, sogenannte ‹verfluchte Gesetz›, hat nur dazu gedient, die Arbeiter durch Razzien in Fabriken und Arbeiterquartieren zu schikanieren. Das Gesetz dient den reaktionären Kräften als Generalprobe, um sich gegen die Arbeiter zu stellen, sie einzuschüchtern und die tragenden Figuren der Bewegung zu identifizieren.»
Im selben Brief wurde ausserdem vehement beteuert, dass viele Entscheidungen der Regierung die reaktionären Kräfte gestärkt haben, rechte Kräfte im Aufschwung seien und dass ein Putsch eine unmittelbare Bedrohung sei: «Wir sind absolut davon überzeugt, dass historisch gesehen der Reformismus, der den Dialog mit denjenigen sucht, die uns immer und immer wieder verraten haben, der schnellste Weg zum Faschismus ist. […] Wir sind nicht nur der Meinung, dass wir uns rasant in Richtung Faschismus bewegen, sondern auch, dass uns die Mittel zur Selbstverteidigung vorenthalten werden.»
The Santiago Boys
▻https://the-santiago-boys.com
A wild tale of how Allende’s engineers and a British management consultant dared challenge corporations and spy agencies - and almost won. Written and presented by Evgeny Morozov.
entretien avec Morozov
▻https://seenthis.net/messages/1016993
Le néolibéralisme au bout de la mitraillette
Le coup d’État contre le gouvernement du président chilien Salvador Allende qui a eu lieu le 11 septembre 1973, a brutalement et violemment fermé la voie que plusieurs pays d’Amérique latine étaient en train de construire vers un État-providence et la souveraineté sur leurs ressources naturelles. Le Chili a préfiguré ce qui allait se passer dans le monde au cours des dix années suivantes : la contre-offensive de l’impérialisme, notamment étasunien, contre les politiques de redistribution des revenus, le développement industriel endogène et la construction de ce que l’on a appelé l’État-providence, explique Éric Toussaint, fondateur du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (www.cadtm.org) et membre du conseil scientifique de l’Association pour la Taxation des Transactions Financières (ATTAC) France.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/11/chili-50-ans-apres-lignominie
Chili 1973
Chili / Unidad Popular / Cybersyn
23.10.2020 The Last Colonial Massacre : Latin America in the Cold War by Greg Grandin
▻https://seenthis.net/messages/882479
Le régime Pinochet dans un plus grand contexte historique
28.2.2023 Die kontrollierte Abwicklung der Sowjetunion | Telepolis
▻https://seenthis.net/messages/828049
11.9.2019 Zum 11. September in Chile : « Man weiß sehr wenig über Allendes Zeit » | amerika21
▻https://seenthis.net/messages/801329
A propos de Cybersyn etc.
20.1.2023 Le pacte d’Adriana
▻https://seenthis.net/messages/753544
film documentaire sur l’implication d’une famille dans la terreur de Pinochet
23.12.2018 Quilapayún & Isabel Parra à Berlin en 1971 - Ayúdame Valentina
►https://seenthis.net/messages/746592
De l’importance de la solidarité avec le Chili pour l’Allemagne socialiste / une histoire en musique
18.8.2018 Cybernetic Revolutionaries | Technology and Politics in Allende’s Chile
►https://seenthis.net/messages/715783
17.8.2023 On Cybernetics / Stafford Beer
►https://seenthis.net/messages/715741
17.8.2023 Ángel Parra - Litany for a computer and a baby about to be born
▻https://seenthis.net/messages/715740
11.9.2016The Coup in Chile | Jacobin
▻https://seenthis.net/messages/523639
15.12.2015 Nachruf Gaston Salvatore : Salonkämpfer - Kultur - Tagesspiegel
▻https://seenthis.net/messages/440224
Le putsch des généraux a forcé un nombre important de chiliens à s’exiler en Allemagne. Nous leur devons de la reconnaissance pour leur riches connaissances et oeuvres.
Victor Jara en Peru - 17 de julio de 1973
▻https://seenthis.net/messages/407642
#Chili #cybernétique #Unidad_Popular #putsch #socialisme #néolibéralisme
L’épopée de la #nueva_cancion : 1973, la blessure
CHILI, 11 SEPTEMBRE 1973, PUEBLO UNIDO... | Reportages | Là-bas si j’y suis
▻https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/chili-11-septembre-1973-pueblo-unido
Salvador Allende, « presente » ! - Maurice Lemoine
Un véritable délire ! Ce soir du 4 septembre 1964, à Santiago du Chili, les gens s’embrassent dans la rue. Les clameurs montent : « Vive le président Frei ! Vive la Démocratie chrétienne ! » Eduardo Frei ? La revue américaine Look l’a récemment salué comme l’homme « le plus important d’Amérique latine ». C’est pour cette raison sans doute que le « monde libre » a suivi avec anxiété l’élection à la présidence de la République qui vient de s’achever. Dans ce pays foncièrement démocratique, « si le candidat du Front socialo-communiste Salvador Allende, ami intime de Fidel Castro, était sorti vainqueur, le Chili serait peut-être devenu un second Cuba et, par osmose, toute l’Amérique latine risquait d’être influencée [1]. » Le « monde libre » respire donc. La bourgeoisie chilienne aussi. Washington encore plus. Sans parler de la CIA, qui a investi trois millions de dollars pour influencer le cours de l’élection en faveur de Frei [2]. Il y a du bon Samaritain chez ces gens-là.
▻https://www.medelu.org/Salvador-Allende-presente
À la veille du coup d’État du 11 septembre 1973 (#archiveLO 4 septembre 1973) #Chili #Allende) :
« Allende, qui ne veut surtout pas s’appuyer sur la population laborieuse, ne peut que s’appuyer sur cette armée. On ne voit pas très bien en quoi le gouvernement d’Allende, qui réprime plus durement l’ext-gauche que la droite, est encore un gouvernement de gauche, pour autant que ce terme signifie quelque chose. »
– Allende se raccroche à l’ombre de l’armée
– Fajon dénonce les « erreurs » de l’Unité populaire : « Quand nous serons ministres... »
Chili, 4 septembre 1970 : la victoire de l’"Unité Populaire" n’est pas celle du peuple | #archiveLO (15 septembre 1970)
"On parle d’un coup d’Etat possible et d’un putsch militaire. On cite même le nom du général qui pourrait en prendre la tête. [...] Allende multiplie les déclarations rassurantes sur son désir de jouer le jeu alors que la tâche la plus urgente du moment serait d’armer et moralement et matériellement le peuple chilien. Allende est en fait en train de désarmer le peuple chilien dans le moment ses pires ennemis fourbissent ouvertement leurs armes"
[...] La bourgeoisie chilienne et l’Anaconda n’ont certainement pas le fétichisme de la légalité qui est celui de la gauche chilienne et qui fait le grand bonheur de l’Humanité. On parle d’un #coup_d'Etat possible et d’un putsch militaire. On cite même le nom du général qui pourrait en prendre la tête. Tout comme en Espagne, il y a plus trente ans, on pouvait voir se préparer quasi ouvertement la conspiration de la droite et de Franco après la victoire électorale du #Front_populaire.
Et, tout comme en Espagne, la gauche, toute à ses préoccupations électorales, toute à son légalisme, n’a en rien préparé le peuple chilien, qui vient de lui accorder sa confiance, à faire face à la situation. Tout au contraire, dans l’espoir d’amadouer une droite qui est prête à étrangler la constitution pour défendre ses privilèges, Allende multiplie les déclarations rassurantes sur son désir de jouer le jeu alors que la tâche la plus urgente du moment serait d’armer et moralement et matériellement le peuple chilien. Allende est en fait en train de désarmer le peuple chilien dans le moment même où ses pires ennemis fourbissent ouvertement leurs armes. La #gauche chilienne n’a pas plus appris de l’histoire que la nôtre.
Il est possible aussi, bien entendu, que les classes dirigeantes chiliennes et les grandes compagnies américaines laissent Allende s’installer tout de même dans le fauteuil présidentiel. Les premiers mouvements de la démocratie chrétienne semblent indiquer qu’une fraction au moins est favorable à cette politique. Après tout, le #Chili a déjà connu d’autres gouvernements de front populaire ou soutenus par les communistes en 1938 et même avec des ministres communistes en 1946. Cela n’a pas modifié considérablement ni le sort du peuple chilien ni celui des classes privilégiées ni même celui des grandes compagnies implantées dans le pays. Pourquoi #Allende serait-il d’une autre classe que ses prédécesseurs ?
L’Anaconda et la bourgeoisie chilienne peuvent donc laisser Allende parvenir à la présidence, attendre et voir venir. D’autant plus qu’elles auront toujours à leur disposition et les députés démocrates chrétiens et l’extrême-droite, l’armée et la au cas où le président mine de remplir son contrat. L’hypothèse est-elle bien pour le peuple chilien ?
Qu’est-ce qui enthousiasme donc les rédacteurs de l’Humanité ?
Chili : 50 ans après le coup d’Etat – Pour Victor Jara, la justice enfin
Communiqué LDH
Il aura fallu cinquante ans pour que la Cour suprême du Chili rende définitivement une décision condamnant à vingt-cinq ans de prison sept militaires, maintenant retraités, pour délits de séquestration, de tortures et d’homicide du chanteur Victor Jara.
Guitariste, compositeur, militant du parti communiste et membre du gouvernement d’Unidad Popular de Salvador Allende, il a été détenu le 12 septembre 1973, un jour après le coup d’Etat, et assassiné peu de jours après avoir subi d’effroyables tortures… Entre autres tortures, ses tortionnaires lui ont coupé les doigts à la hache pour faire taire sa musique.
Ce fut un des crimes les plus symboliques de la dictature.
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/03/chili-50-ans-apres-le-coup-detat-pour-victor-j
Flucht vor der Junta : DDR-Rettungsaktionen für Antifaschistinnen und Antifaschisten aus Chile
▻https://www.youtube.com/watch?v=g4HFqxWywuE&pp=ygURUnVkb2xmIEhlcnogQ2hpbGU%3D
Mehr als 60 Gäste in der jW-Maigalerie und etwa 2.500 Nutzer des Livestreams verfolgten am Donnerstag abend ein Gespräch zwischen dem früheren Offizier der DDR-Auslandsaufklärung Rudolf Herz (M.) und Verleger Frank Schumann (l.) unter der Moderation von jW-Autor Arnold Schölzel (r.). Herz half ab Oktober 1973 in Chile, Verbindungen ins Ausland aufrechtzuerhalten und bei der Flucht eines hochrangigen Politikers der Unidad Popular. In den nächsten Tagen erscheinen im Verlag am Park seine Erinnerungen: »Ich war OibE ›Kern‹ in Chile«.
Ich war OibE ›Kern‹ in Chile«
▻https://www.eulenspiegel.com/verlage/verlag-am-park/titel/ich-war-oibe-kern-in-chile.html
La notoire Stasi partageait son caractère à double tranchant avec toutes les institutions policières et services secrets des pays à vocation paisible et démocratique. Elle était à la fois un appareil de surveillance et de répression et un organisme capable de défendre des personnes en danger.
La DDR (RDA, République Démocratique d’Allemagne) a ainsi aidé les victimes de la dictature des colonels en Grèce entre 1967 et 1974 comme celles du régime Pinochet au Chili à partir du 11.9.1973.
Ce livre raconte la mission de sauvetage de l’officier de la section du renseignement extérieur HVA Rudolf Herz au coeur du Chili de 1973.
Erinnerungen an den Putsch 1973
240 Seiten, 12,5 x 21 cm, broschiert mit Abbildungen, erscheint 18. September 2023, Buch 18,– €, ISBN 978-3-89793-373-6
Im Herbst 1973, nach dem Putsch, schickte die Auslandsaufklärung den »Offizier im besonderen Einsatz« (OibE) Rudolf Herz nach Chile. Sein Deckname: Kern, seine Legende: Außenhändler, seine Mission: gefährdete Chilenen vor der Junta in Sicherheit und außer Landes bringen. Zweimal war er im Einsatz – von 1973 bis 1975 und von 1978 bis 1983. Herz gehörte zu jenen, die in Chile den Opfern des faschistischen Terrors halfen und im Auftrag der DDR das Überleben sicherten. Darüber schreibt er. Herz alias Kern gehört zu den wenigen, die noch aus eigener Erinnerung berichten können. Authentisch, analytisch, anschaulich und lebendig.
Missing
▻https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Missing_(film,_1982)
Le scénario est adapté du roman homonyme de Thomas Hauser, lui-même inspiré de l’histoire vraie d’un journaliste américain, Charles Horman (en). Horman a effectivement disparu lors du coup d’État du 11 septembre 1973, mené par le général Augusto Pinochet, qui renverse le gouvernement du président chilien Salvador Allende.
#DDR #Chili #antifascisme #stasi #vidéo #histoire #témoignage
Des tensions sur l’approvisionnement de cuivre
La demande en métal rouge devrait bondir dans les années à venir en raison de son rôle primordial dans la transition énergétique. Sa production est particulièrement concentrée géographiquement et la mise en oeuvre de nouveaux projets d’extraction nécessite du temps.
En 2022, le cuivre a, une nouvelle fois, connu une évolution très contrastée. Son prix a atteint un record à 10.730 dollars la tonne, en mars. Aujourd’hui, le métal rouge se négocie à un prix moindre, autour de 8.100 dollars. La demande de la #Chine, principal consommateur, s’avère moins vigoureuse qu’escomptée après la fin de la politique zéro Covid, alors que les stocks ont, eux, augmenté de 70 % au cours des quatre dernières semaines dans les entrepôts du London Metal Exchange (LME).
Pourtant, son rôle clé dans la #transition_énergétique fait du cuivre un métal à surveiller de très près, selon Philippe Chalmin, coordinateur du rapport CylOpe, dédié à l’évolution des matières premières. Sollicité pour son rôle de #conducteur_électrique et thermique, le cuivre est notamment essentiel à la fabrication des #voitures_électriques.
Selon le scénario climatique le plus ambitieux de l’agence internationale de l’énergie (AIE) - celui de la neutralité carbone d’ici à 2050 - le nombre de véhicules électriques pourrait dépasser les 350 millions d’ici à 2030, contre 16,5 millions en 2021. De quoi provoquer un fort accroissement des besoins en métal rouge. Robert Friedland, fondateur d’Ivanhoe Mines, table sur une demande d’environ 40 millions de tonnes en 2030, contre 25 millions en 2021.
Et ce, alors que la géopolitique de cette matière première « peut être très sensible à des nouvelles fractures », observe Philippe Chalmin. La production du cuivre est en effet particulièrement concentrée. Environ 40 % du #métal_rouge provient du #Chili et du #Pérou, deux pays marqués ces dernières années par des périodes d’instabilité. Celle-ci représente une double menace, puisqu’elle risque de peser à la fois sur les capacités de production et sur les relations commerciales régionales.
Opposition des populations locales
A cela s’ajoutent des incertitudes quant à l’état futur des stocks, bien qu’il s’agisse d’un métal relativement abondant dans la croûte terrestre. On constate ces dernières années une baisse de la teneur en cuivre dans les mines chiliennes notamment, et les restrictions d’eau dues à la sécheresse obligent à ralentir le rythme de production.
« Plusieurs nouvelles grandes #mines_de_cuivre vont être mises en service cette année, mais il y a une absence notable de projets futurs », estimait par ailleurs en janvier Daniel Sullivan, expert en ressources naturelles pour le gestionnaire d’actifs Janus Henderson. Ces projets suscitent régulièrement l’opposition de la population locale et la mise en exploitation de nouvelles mines nécessite un temps très long. Tandis que le rythme de la transition, lui, s’accélère.
Ces différents facteurs pourraient créer des difficultés d’approvisionnement dans les années à venir, risquant de mettre à mal certaines ambitions climatiques. Le développement du recyclage pourrait néanmoins compléter cette offre primaire insuffisante, estime le rapport CyclOpe.
Le cuivre a l’avantage de pouvoir être réutilisé plusieurs fois, sans perte de performance. Une véritable tendance dans le secteur. Aurubis, premier producteur européen de cuivre, a ainsi lancé mi-2022 le chantier de son nouveau site de retraitement de métaux, situé à Augusta, aux Etats-Unis. Il devrait être opérationnel en janvier 2024, pour un traitement annuel d’environ 90.000 tonnes de métaux, dont le #cuivre.
(Les Échos)
Nationalisation du lithium chilien : les compagnies minières australiennes se frottent les mains
Les titres des compagnies minières les plus actives au Chili ont sombré en Bourse. La chilienne SQM a flanché près de 20 % tandis que l’américaine Albemarle a lâché 10 %. Les compagnies exploitant des mines en Argentine, ont elle aussi accusé le coup : Lake Resources, Argosy Minerals et Galan lithium ont toutes perdu entre 4,1 % et 4,9 %. « L’argent est lâche - il fuit au moindre signe de turbulences », a averti Robert Friedland, milliardaire et fondateur du groupe minier Ivanhoe.
A l’inverse, les actions cotées à la Bourse de Sydney et non exposées à l’Amérique latine ont bondi, portées par les perspectives d’une demande accrue pour le #lithium australien. Pilbara Minerals a ainsi progressé de 5,22 % après l’annonce. Même tendance pour Mineral Resources (+2,11 %), Core Lithium (+1,56 %) et IGO (+1,01 %). « La décision du Chili pourrait entraîner un ralentissement des investissements dans le pays, ce qui est positif pour le secteur du lithium, cela pourrait aussi obliger les grandes compagnies à investir davantage en dehors du #Chili », a expliqué Glyn Lawcock, responsable des ressources au sein de la banque d’investissement de Sydney, Barrenjoey à Reuters
(Les Échos)
#Chile: »Plebiszit zur Deaktivierung der Revolte«
▻https://communaut.org/de/chile-plebiszit-zur-deaktivierung-der-revolte
Im Allgemeinen unterlag die Linke, sogar die, die sich als revolutionär versteht, und auch ein großer Teil der Anarchisten bereitwillig dem demokratischen Betrug, der sich auch ganz transparent als das entpuppte, was er wirklich war. In diesem Sinne synthetisierte und erklärte die »Linke des Kapitals« ihre historische Rolle als Agent der Erhaltung der kapitalistischen Verhältnisse. Darin hat sich auch unter vielen Genoss:innen eine große theoretische Flachheit und Unfähigkeit gezeigt. Was angesichts der Frage nach den Möglichkeiten einer revolutionären Vertiefung der Bewegung in jenem Moment und noch heute diskutiert wird, ist das eigentliche Revolutionskonzept im aktuellen Kontext, welches nicht dasselbe wie vor einem Jahrhundert sein kann. Wir denken nicht, dass sich in ein paar Monaten der Kapitalismus endgültig zerschlagen und sich ein sozialistisches Idyll errichtet hätte, wenn es keinen »Verrat« oder »Betrug« von Seiten des politischen Establishments gegeben hätte. Wir behaupten aber, dass die Perspektiven der radikalen Kritik am Kapital sich bemühen müssen, die realen Funktionen bestimmter Institutionen und Prozesse sichtbar zu machen. Und wir wollen betonen, dass es durchaus möglich war aufkommende autonome Netzwerke von Kampferfahrungen zu stärken, konkrete Verbesserungen in vielen Bereichen zu erreichen (mehrere, wenn auch nicht alle, der spezifischeren Forderungen waren im Rahmen der Verfassung der 1980er Jahre möglich), die Regierung zu stürzen und die Legitimität des Kongresses weiter zu untergraben. Die radikalen Gruppen, die zu Beginn der Revolte viele ihrer Ideen in einer Fülle von Slogans, Gesängen und Aktionen auf Tausenden von Mauern, Transparenten und Versammlungsorten zum Ausdruck brachten, die eine bewusste und allgemeine Ablehnung der kapitalistischen Normalität zum Ausdruck brachten, waren aus Gründen, die noch zu diskutieren sein werden, ebenfalls nicht in der Lage, dazu beizutragen, diesen Geist aufrechtzuerhalten und den Verlauf des demokratischen institutionellen Weges zu verhindern, abgesehen von der Klarheit der Warnungen.
Au Chili, les millionnaires accaparent les terres du peuple mapuche
▻https://reporterre.net/Au-Chili-les-millionnaires-accaparent-les-terres-du-peuple-Mapuche
« Ici, il s’est passé des choses très graves et il s’en passe encore. » En passant sa main calleuse sur une carte jaunie par le temps, Cristian Chiguay s’emploie à narrer la longue histoire des Williches. Installé aux portes de la #Patagonie, dans le sud du #Chili, ce peuple fait partie de la grande famille des #Mapuches, principale ethnie autochtone du pays à laquelle s’identifient près de deux millions d’habitants — sur 20 millions de Chiliennes et Chiliens. Ces « choses très graves », c’est l’#accaparement de leur territoire par l’État et sa vente par petits bouts à des millionnaires. Le phénomène prend de l’ampleur : des îles entières sont même proposées à la vente...
D’une voix tranquille, ce paysan vivant en quasi-autarcie dans le sud de la Grande île de Chiloé énumère les toponymes locaux. Dans sa langue, en mapudungún, il décrit bosquets, îles et rivières. En tant que « lonko » — représentant élu à vie — des soixante-dix familles de la communauté de Yaldad, il conserve chez lui toutes les archives des conflits territoriaux qui ont violemment émaillé l’histoire de son peuple. « Dans les années 1960, toutes ces forêts ont été vendues à un entrepreneur français qui voulait en exploiter le #bois, raconte-t-il en pointant du doigt les collines environnantes. Aujourd’hui, elles font partie du parc naturel de Tantauco. Elles sont la propriété personnelle du milliardaire et ancien président Sebastián Piñera » — au pouvoir jusqu’en mars 2022.
Mélange d’épices mexicaines
▻https://www.cuisine-libre.org/melange-epices-mexicaines
Mélange bien équilibré, plutôt piquant mais savoureux, pour les viandes à burritos ou fajitas et pour les chilis. Mélanger ensemble tous les ingrédients dans un sol à l’aide d’une spatule en bois pour bien homogénéiser. Conserver dans un pot hermétique à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur. #Cumin, #Origan, #Paprika, #Mélanges_d'épices, #Mexique, #Chili / #Sans gluten, Végétalien (vegan), #Sans viande, #Végétarien, #Sans œuf, #Sans lactose
Figli del Silenzio
▻https://irpimedia.irpi.eu/figli-del-silenzio
Il caso dei 500 bambini cileni adottati in Sardegna Clicca per leggere l’articolo Figli del Silenzio pubblicato su IrpiMedia.
Au Chili, les mégabassines néfastes depuis 35 ans
▻https://reporterre.net/Au-Chili-les-megabassines-nefastes-depuis-35-ans
Frappé par #une mégasécheresse, le #Chili multiplie les retenues d’#eau depuis 1985. Le but : exporter toujours plus de produits agricoles. Bilan : un cycle naturel de l’eau altéré et un accaparement par les grands agriculteurs.
Lecture de : La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique, de Guillaume Pitron
Une perspective nationaliste navrante, mais une somme d’informations capitales.
Extraits :
« Le monde a de plus en plus besoin de terres rares, de « #métaux rares », pour son #développement_numérique, et donc pour ttes les #technologies_de_l’information_et_de_la_communication. Les #voitures_électriques et #voitures_hybrides en nécessitent deux fois plus que les voitures à essence, etc. »
« Nos aïeux du XIXe siècle connaissaient l’importance du #charbon, & l’honnête homme du XXe siècle n’ignorait rien de la nécessité du pétrole. Au XXIe siècle, nous ne savons même pas qu’un monde + durable dépend en très grande partie de substances rocheuses nommées métaux rares. »
« #Terres_rares, #graphite, #vanadium, #germanium, #platinoïdes, #tungstène, #antimoine, #béryllium, #fluorine, #rhénium, #prométhium… un sous-ensemble cohérent d’une trentaine de #matières_premières dont le point commun est d’être souvent associées ds la nature aux métaux les + abondants »
« C’est là la clé du « #capitalisme_vert » : [remplacer] des #ressources qui rejettent des millions de milliards de tonnes de #gaz_carbonique par d’autres qui ne brûlent pas – et ne génèrent donc pas le moindre gramme de CO2. »
« Avec des réserves d’or noir en déclin, les stratèges doivent anticiper la guerre sans #pétrole. […] ne plus dépendre des énergies fossiles d’ici à 2040. […] En recourant notamment aux #énergies_renouvelables & en levant des légions de robots alimentés à l’électricité. »
« La Grande-Bretagne a dominé le XIXe s. grâce à son hégémonie sur la production mondiale de charbon ; une grande partie des événements du XXe s. peuvent se lire à travers le prisme de l’ascendant pris par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite sur la production et la sécurisation des routes du pétrole ; .. au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domina routes du pétrole ; au XXIe siècle, un État est en train d’asseoir sa domination sur l’exportation et la consommation des métaux rares. Cet État, c’est la Chine. »
La Chine « détient le #monopole d’une kyrielle de métaux rares indispensables aux énergies bas carbone & numérique, ces 2 piliers de la transition énergétique. Il est le fournisseur unique du + stratégique : terres rares — sans substitut connu & dont personne ne peut se passer. »
« Notre quête d’un modèle de #croissance + écologique a plutôt conduit à l’exploitation intensifiée de l’écorce terrestre pr en extraire le principe actif, à savoir les métaux rares, avec des #impacts_environnementaux encore + importants que cx générés par l’#extraction_pétrolière »
« Soutenir le changement de notre #modèle_énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les 15 ans environ, et nécessitera au cours des trente prochaines années d’extraire davantage de minerais que ce que l’humanité a prélevé depuis 70 000 ans. » (25)
« En voulant nous émanciper des #énergies_fossiles, en basculant d’un ordre ancien vers un monde nouveau, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance, plus forte encore. #Robotique, #intelligence_artificielle, #hôpital_numérique, #cybersécurité, #biotechnologies_médicale, objets connectés, nanoélectronique, voitures sans chauffeur… Tous les pans les + stratégiques des économies du futur, toutes les technologies qui décupleront nos capacités de calcul et moderniseront notre façon de consommer de l’énergie, le moindre de nos gestes quotidien… et même nos grands choix collectifs vont se révéler totalement tributaires des métaux rares. Ces ressources vont devenir le socle élémentaire, tangible, palpable, du XXIe siècle. » (26)
#Metaux_Rares Derrière l’#extraction et le « #raffinage », une immense #catastrophe_écologique : « D’un bout à l’autre de la chaîne de production de métaux rares, quasiment rien en #Chine n’a été fait selon les standards écologiques & sanitaires les plus élémentaires. En même temps qu’ils devenaient omniprésents ds les technologies vertes & numériques les + enthousiasmantes qui soient, les métaux rares ont imprégné de leurs scories hautement toxiques l’eau, la terre, l’atmosphère & jusqu’aux flammes des hauts-fourneaux – les 4 éléments nécessaires à la vie »
« C’est ici que bat le cœur de la transition énergétique & numérique. Sidérés, ns restons une bonne h à observer immensités lunaires & paysages désagrégés. Mais il vaut mieux déguerpir avant que la maréchaussée alertée par les caméras ne débarque »
« Nous avons effectué des tests, et notre village a été surnommé “le village du cancer”. Nous savons que nous respirons un air toxique et que nous n’en avons plus pour longtemps à vivre. »
« La seule production d’un #panneau_solaire, compte tenu en particulier du silicium qu’il contient, génère, avance-t-il, plus de 70 kilos de CO2. Or, avec un nombre de panneaux photovoltaïques qui va augmenter de 23 % par an dans les années à venir, cela signifie que les installations solaires produiront chaque année dix gigawatts d’électricité supplémentaires. Cela représente 2,7 milliards de tonnes de carbone rejetées dans l’atmosphère, soit l’équivalent de la #pollution générée pendant un an par l’activité de près de 600 000 automobiles.
« Ces mêmes énergies – [dites] « renouvelables » – se fondent sur l’exploitation de matières premières qui, elles, ne sont pas renouvelables. »
« Ces énergies – [dites] « vertes » ou « décarbonées » – reposent en réalité sur des activités génératrices de #gaz_à_effet_de_serre . »
« N’y a-t-il pas une ironie tragique à ce que la pollution qui n’est plus émise dans les agglomérations grâce aux voitures électriques soit simplement déplacée dans les zones minières où l’on extrait les ressources indispensables à la fabrication de ces dernières ?
.. En ce sens, la transition énergétique et numérique est une transition pour les classes les plus aisées : elle dépollue les centres-villes, plus huppés, pour mieux lester de ses impacts réels les zones plus miséreuses et éloignées des regards. »
« Certaines technologies vertes sur lesquelles se fonde notre idéal de sobriété énergétique nécessitent en réalité, pour leur fabrication, davantage de matières premières que des technologies plus anciennes. »
.. « Un futur fondé sur les technologies vertes suppose la consommation de beaucoup de matières, et, faute d’une gestion adéquate, celui-ci pourrait ruiner […] les objectifs de développement durable. » (The World Bank Group, juin 2017.)
« Le #recyclage dont dépend notre monde + vert n’est pas aussi écologique qu’on le dit. Son bilan environnemental risque même de s’alourdir à mesure que nos sociétés produiront des alliages + variés, composés d’un nombre + élevé de matières, ds des proportions tjrs + importantes »
« Dans le monde des matières premières, ces observations relèvent le + souvent de l’évidence ; pr l’immense majorité d’entre nous, en revanche, elles sont tellement contre-intuitives qu’il va certainement nous falloir de longues années avant de bien les appréhender & faire admettre. Peut-être [dans 30 ans] nous dirons-nous aussi que les énergies nucléaires sont finalement moins néfastes que les technologies que nous avons voulu leur substituer et qu’il est difficile d’en faire l’économie dans nos mix énergétiques. »
« Devenue productrice prépondérante de certains métaux rares, la Chine [a] désormais l’opportunité inédite d’en refuser l’exportation vers les États qui en [ont] le plus besoin. […] Pékin produit 44 % de l’#indium consommé dans le monde, 55 % du vanadium, près de 65 % du #spath_fluor et du #graphite naturel, 71 % du germanium et 77 % de l’antimoine. La Commission européenne tient sa propre liste et abonde dans le même sens : la Chine produit 61 % du silicium et 67 % du germanium. Les taux atteignent 84 % pour le tungstène et 95 % pour les terres rares. Sobre conclusion de Bruxelles : « La Chine est le pays le plus influent en ce qui concerne l’approvisionnement mondial en maintes matières premières critiques ». »
« La République démocratique du Congo produit ainsi 64 % du #cobalt, l’Afrique du Sud fournit 83 % du platine, de l’iridium et du #ruthénium, et le Brésil exploite 90 % du #niobium. L’Europe est également dépendante des États-Unis, qui produisent plus de 90 % du #béryllium . »
« Les 14 pays membres de l’OPEP, capables depuis des décennies d’influencer fortement les cours du baril, ne totalisent « que » 41 % de la prod. mondiale d’or noir… La Chine, elle, s’arroge jusqu’à 99 % de la prod. mondiale de terres rares, le + convoité des métaux rares ! »
Aimants — « Alors qu’à la fin de la décennie 1990 le Japon, les États-Unis et l’Europe concentraient 90 % du marché des aimants, la Chine contrôle désormais les 3/4 de la production mondiale ! Bref, par le jeu du chantage « technologies contre ressources », le monopole chinois de la production des minerais s’est transposé à l’échelon de leur transformation. La Chine n’a pas trusté une, mais deux étapes de la chaîne industrielle. C’est ce que confirme la Chinoise Vivian Wu : « Je pense même que, dans un avenir proche, la Chine se sera dotée d’une industrie de terres rares totalement intégrée d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur. » Vœu déjà en partie réalisé. Il a surtout pris racine dans la ville de #Baotou, en #Mongolie-Intérieure . »
« Baotou produit chaque année 30 000 tonnes d’aimants de terres rares, soit le tiers de la production mondiale. »
« Nos besoins en métaux rares se diversifient et s’accroissent de façon exponentielle. […] D’ici à 2040, nous devrons extraire trois fois plus de terres rares, cinq fois plus de tellure, douze fois plus de cobalt et seize fois plus de #lithium qu’aujourd’hui. […] la croissance de ce marché va exiger, d’ici à 2050, « 3 200 millions de tonnes d’acier, 310 millions de tonnes d’aluminium et 40 millions de tonnes de #cuivre 5 », car les éoliennes engloutissent davantage de matières premières que les technologies antérieures.
.. « À capacité [de production électrique] équivalente, les infrastructures […] éoliennes nécessitent jusqu’à quinze fois davantage de #béton, quatre-vingt-dix fois plus d’aluminium et cinquante fois plus de fer, de cuivre et de verre » que les installations utilisant des #combustibles traditionnels, indique M. Vidal. Selon la Banque mondiale, qui a conduit sa propre étude en 2017, cela vaut également pour le solaire et pour l’hydrogène. […] La conclusion d’ensemble est aberrante : puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, « pour satisfaire les besoins mondiaux d’ici à 2050, nous devrons extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine ».
.. Que le lecteur nous pardonne d’insister : nous allons consommer davantage de #minerais durant la prochaine génération qu’au cours des 70 000 dernières années, c’est-à-dire des cinq cents générations qui nous ont précédés. Nos 7,5 milliards de contemporains vont absorber plus de #ressources_minérales que les 108 milliards d’humains que la Terre a portés jusqu’à ce jour. » (211-214)
Sans parler des « immenses quantités d’eau consommées par l’industrie minière, [des] rejets de gaz carbonique causés par le transport, [du] #stockage et [de] l’utilisation de l’énergie, [de] l’impact, encore mal connu, du recyclage des technologies vertes [de] toutes les autres formes de pollution des #écosystèmes générées par l’ensemble de ces activités [et] des multiples incidences sur la biodiversité. » (215)
« D’un côté, les avocats de la transition énergétique nous ont promis que nous pourrions puiser à l’infini aux intarissables sources d’énergie que constituent les marées, les vents et les rayons solaires pour faire fonctionner nos technologies vertes. Mais, de l’autre, les chasseurs de métaux rares nous préviennent que nous allons bientôt manquer d’un nombre considérable de matières premières. Nous avions déjà des listes d’espèces animales et végétales menacées ; nous établirons bientôt des listes rouges de métaux en voie de disparition. » (216)
« Au rythme actuel de production, les #réserves rentables d’une quinzaine de métaux de base et de métaux rares seront épuisées en moins de cinquante ans ; pour cinq métaux supplémentaires (y compris le fer, pourtant très abondant), ce sera avant la fin de ce siècle. Nous nous dirigeons aussi, à court ou moyen terme, vers une pénurie de vanadium, de #dysprosium, de #terbium, d’#europium & de #néodyme. Le #titane et l’indium sont également en tension, de même que le cobalt. « La prochaine pénurie va concerner ce métal, Personne n’a vu le problème venir. »
« La #révolution_verte, plus lente qu’espéré, sera emmenée par la Chine, l’un des rares pays à s’être dotés d’une stratégie d’approvisionnement adéquate. Et Pékin ne va pas accroître exagérément sa production de métaux rares pour étancher la soif du reste du monde. Non seulement parce que sa politique commerciale lui permet d’asphyxier les États occidentaux, mais parce qu’il craint à son tour que ses ressources ne s’amenuisent trop rapidement. Le marché noir des terres rares, qui représente un tiers de la demande officielle, accélère l’appauvrissement des mines, et, à ce rythme, certaines réserves pourraient être épuisées dès 2027. »
De la question « du #taux_de_retour_énergétique (#TRE), c’est-à-dire le ratio entre l’énergie nécessaire à la production des métaux et celle que leur utilisation va générer. […] C’est une fuite en avant dont nous pressentons l’absurdité. Notre modèle de production sera-t-il encore sensé le jour où un baril permettra tt juste de remplir un autre baril ? […] Les limites de notre système productiviste se dessinent aujourd’hui plus nettement : elles seront atteintes le jour où il nous faudra dépenser davantage d’énergie que nous ne pourrons en produire. »
« Plusieurs vagues de #nationalisme minier ont déjà placé les États importateurs à la merci de pays fournisseurs prtant bien moins puissants qu’eux. En fait de mines, le client ne sera donc plus (toujours) roi. La géopolitique des métaux rares pourrait faire émerger de nouveaux acteurs prépondérants, souvent issus du monde en développement : le #Chili, le #Pérou et la #Bolivie, grâce à leurs fabuleuses réserves de lithium et de cuivre ; l’#Inde, riche de son titane, de son #acier et de son #fer ; la #Guinée et l’#Afrique_australe, dont les sous-sols regorgent de bauxite, de chrome, de manganèse et de platine ; le Brésil, où le bauxite et le fer abondent ; la Nouvelle-Calédonie, grâce à ses prodigieux gisements de #nickel. » (226-227)
« En engageant l’humanité ds la quête de métaux rares, la transition énergétique & numérique va assurément aggraver dissensions & discordes. Loin de mettre un terme à la géopol. de l’énergie, elle va au contraire l’exacerber. Et la Chine entend façonner ce nouveau monde à sa main. »
« Les #ONG écologistes font la preuve d’une certaine incohérence, puisqu’elles dénoncent les effets du nouveau monde plus durable qu’elles ont elles-mêmes appelé de leurs vœux. Elles n’admettent pas que la transition énergétique et numérique est aussi une transition des champs de pétrole vers les gisements de métaux rares, et que la lutte contre le réchauffement climatique appelle une réponse minière qu’il faut bien assumer. » (234-235)
« La bataille des terres rares (et de la transition énergétique et numérique) est bel et bien en train de gagner le fond des mers. Une nouvelle ruée minière se profile. […] La #France est particulièrement bien positionnée dans cette nouvelle course. Paris a en effet mené avec succès, ces dernières années, une politique d’extension de son territoire maritime. […] L’ensemble du #domaine_maritime français [est] le deuxième plus grand au monde après celui des #États-Unis. […] Résumons : alors que, pendant des milliers d’années, 71 % de la surface du globe n’ont appartenu à personne, au cours des six dernières décennies 40 % de la surface des océans ont été rattachés à un pays, et 10 % supplémentaires font l’objet d’une demande d’extension du plateau continental. À terme, les États pourvus d’une côte exerceront leur juridiction sur 57 % des fonds marins. Attirés, en particulier par le pactole des métaux rares, nous avons mené, en un tps record, la + vaste entreprise d’#appropriation_de_territoires de l’histoire. »
« Le projet, entonné en chœur par tous les avocats de la #transition_énergétique et numérique, de réduire l’impact de l’homme sur les écosystèmes a en réalité conduit à accroître notre mainmise sur la #biodiversité. » (248)
« N’est-il pas absurde de conduire une mutation écologique qui pourrait tous nous empoisonner aux métaux lourds avant même que nous l’ayons menée à bien ? Peut-on sérieusement prôner l’harmonie confucéenne par le bien-être matériel si c’est pour engendrer de nouveaux maux sanitaires et un #chaos_écologique – soit son exact contraire ? » (252)
Métaux rares, transition énergétique et capitalisme vert ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/01/23/metaux-rares-transition-energetique-et-capitalisme-vert_4727 (Lutte de classe, 10 janvier 2023)
L’auteur au micro de #radio_Zinzine (5 février 2023, rediffusion) : « Les pénuries de certains métaux rares nécessaires aux voitures électriques interviendront avant celles des combustibles fossiles. »
Interview de Guillaume Pitron qui présente son livre La Guerre des métaux rares, la face cachée de la transition énergétique et numérique paru aux éd. Les Liens qui Libèrent, 2018. Interview suivie de quelques commentaires critiques sur les perspectives que met en avant G. Pitron, notamment la réouverture des mines de
Lien de l’émission :
A titre indicatif : Philippe Bihouix : contre l’ouverture de mines de terres rares en France
▻https://www.socialter.fr/article/tribune-philippe-bihouix-contre-l-ouverture-de-mines-de-terres-rares-en-fr