• Au Niger, un putsch de brut

    En juillet 2023, le #Niger a vécu son cinquième #coup_d’État depuis son indépendance en 1960. En cause, une importante #manne_pétrolière qui attise le jeu de chaises musicales au sommet.

    Comme il est de coutume au cœur de l’été, les chaînes d’info en continu n’avaient pas grand-chose de croustillant à se mettre sous la dent. Résultat : on a beaucoup glosé sur le coup d’État au Niger, perpétré le 26 juillet par une partie de l’armée contre le président Mohamed Bazoum.

    On a logiquement entendu beaucoup de bêtises. Et à ce jeu, il faut reconnaître à Emmanuel Macron un vrai talent. À plusieurs reprises, le boss de l’Élysée a fait le lien entre le renversement de Bazoum et son « ethnie minoritaire » (28 août). Selon lui, il aurait été victime « de règlements de comptes largement ethniques » (24 septembre). C’est vrai, Bazoum est un Arabe et cette communauté ne pèse pas lourd dans ce pays, ni sur le plan démographique, ni sur le plan politique. Ça ne l’a pas empêché d’être (mal) élu en février 2021, à l’issue d’un scrutin entaché de nombreuses irrégularités et contesté par l’opposition. Et ce n’est certainement pas ça qui explique pourquoi le général Abdourahamane Tchiani, qui avait la charge de sa sécurité en tant que chef de la garde présidentielle, l’a trahi.

    En réalité, il y a d’autres raisons qui expliquent ce putsch, le sixième en trois ans en Afrique de l’Ouest. La junte au pouvoir a évoqué la dégradation de la situation sécuritaire dans la « région des trois frontières1 » et la multiplication des scandales politico-financiers. Mais ce n’est pas ça non plus qui a fait sortir les militaires de leurs casernes : les attaques des groupes djihadistes étaient de moins en moins nombreuses depuis le début de l’année. Bazoum avait entrepris ces derniers mois de s’attaquer, certes lentement, à la corruption d’un système clientéliste, appelé au Niger le « #Guri_System », mis en place par son prédécesseur et néanmoins ami – du moins le croyait-il – Mahamadou Issoufou.

    Trahison, mode d’emploi

    De nombreux éléments semblent démontrer que c’est pour préserver ce #système_clientéliste que Tchiani, un fidèle d’Issoufou depuis plus de dix ans, a pris le pouvoir. Et notamment pour garder la main sur une montagne de cash : la manne pétrolière. L’entourage de Bazoum en est aujourd’hui persuadé, et ils sont nombreux parmi ses conseillers en exil mais aussi dans l’opposition à pointer du doigt la complicité de l’ancien président. Leur version, très plausible selon des journalistes d’investigation nigériens, est la suivante : depuis plusieurs mois, Bazoum et son ministre du Pétrole, Mahamane Sani Mahamadou, dit « Abba » – qui n’est autre que le fils d’Issoufou – étaient à couteaux tirés au sujet de la gestion des fonds issus de l’extraction du pétrole2

    Le Niger produit du #pétrole depuis 2011. Il reste un « petit » dans le domaine, avec à peine 20 000 barils par jour produits par la #China_National_Petroleum_Corp (#CNPC). Un chiffre qui pourrait bientôt être multiplié par cinq ou six avec la mise en service d’un #pipeline reliant le Niger au Bénin. De quoi tirer pas mal de plans sur la comète pour ceux qui ont la main sur ce trésor. Or pendant longtemps, c’étaient les proches d’Issoufou qui avaient la main. Durant ses deux mandats (de 2011 à 2021), ce dernier avait pris soin de placer ses hommes à la tête de la #Société_nigérienne_de_pétrole (#Sonidep), la société d’État qui gère tout ce qui concerne l’or noir. Une boîte « phagocytée par le clan Issoufou », selon un ancien conseiller de Bazoum ayant requis l’anonymat, et « pas très regardante sur les dépenses », puisqu’elle accumule les dettes. Selon Jeune Afrique, un audit aurait estimé que les pertes dues à la #fraude s’élèveraient pour l’État entre 50 et 70 millions de dollars par an. Bazoum, qui a été ministre des Affaires étrangères puis ministre de l’Intérieur d’Issoufou, savait tout cela.

    En novembre 2021, il avait remplacé le patron de la Sonidep, un proche d’Issoufou, par un « gars sûr », Ibrahim Mamane. Mais ça n’a pas suffi. « Il aurait fallu virer tout le monde pour reprendre la main, tant les fidèles d’Issoufou étaient nombreux », indique une source qui connaît bien le secteur.

    Au lieu de ça, Bazoum a eu une autre idée, vieille comme le capitalisme : créer une nouvelle boîte pour siphonner l’ancienne. La bien nommée #PétroNiger devait ainsi hériter des principales missions de la Sonidep et gérer le pactole promis. Après plusieurs reports liés à l’opposition de « Abba » notamment, cette création devait être validée en Conseil des ministres le… 27 juillet. Tout était prêt. Mais c’était sans compter sur l’intrusion de Tchiani et de ses hommes dans la résidence de Bazoum, le 26 juillet à l’aube. Depuis, on ne parle plus de PétroNiger, Bazoum et sa famille sont toujours séquestrés dans leur résidence, Ibrahim Mamane a été démis de ses fonctions et « Abba » a été incarcéré. La preuve, selon l’entourage d’Issoufou, qu’il n’a rien à voir avec ce putsch. Ou, comme le pensent les fidèles de Bazoum, qu’il s’est fait doubler par les galonnés…

    https://cqfd-journal.org/Au-Niger-un-putsch-de-brut

    #pétrole #ressources #matières_premières #Chinafrique

  • In Senegal la pesca artigianale è minacciata dall’industria e dalla crisi climatica

    L’Onu ha dichiarato il 2022 come l’”Anno internazionale della pesca artigianale e dell’acquacoltura” ma nel Paese africano si sta facendo poco o nulla per tutelare le risorse ittiche. Sono sempre più scarse e la sicurezza alimentare di numerosi Stati del continente risulta compromessa. Reportage dal dipartimento di #Mbour

    El Hadji Diop ha quasi sessant’anni e da quando era giovane nella sua vita non ha fatto altro che pescare. Come lui, migliaia di altre persone vivono seguendo la vocazione della lunga costa senegalese: la pesca artigianale. Dal Nord al Sud del Senegal lo scenario è sempre lo stesso e, a qualsiasi ora del giorno, pescatori, carpentieri, falegnami, venditori e trasformatrici di pesce affollano il lungomare. Un tessuto sociale intero legato al mondo della pesca. In Senegal infatti il 17% della popolazione attiva vive direttamente o indirettamente dei prodotti del mare, settore trainante dell’economia nazionale. Stando al recente studio di Diénaba Beye Traore, “Les enjeux des zones de peche artisanale en Republique du Senegal”, solo nel 2020 le esportazioni di risorse ittiche hanno raggiunto i 262,14 miliardi di franchi Cfa (Comunità finanziaria africana), circa 399 milioni di euro, equivalenti a 291.087 tonnellate di pesce.

    Tuttavia dietro ai colori esuberanti delle piroghe e alla vitalità contagiosa delle spiagge senegalesi, si cela una realtà molto meno felice. Nonostante l’Assemblea generale delle Nazioni Unite abbia decretato il quasi concluso 2022 “Anno internazionale della pesca e dell’acquacoltura artigianali”, un modo quindi per evidenziare il valore della pesca su piccola scala e dell’immenso patrimonio culturale che orbita attorno a questa attività, i mari del Senegal stanno vivendo una crisi senza precedenti per gli effetti sempre più impattanti del cambiamento climatico da un lato e per la presenza di numerosi, troppi, pescherecci industriali dall’altro.

    “Amoul de”, ovvero “non ce n’è”, racconta El Hadji nella lingua locale wolof riferendosi al pesce, talmente sfruttato che alcune specie ittiche stanno letteralmente sparendo. “Questo che vedi è il simbolo del franco Cfa”, spiega il pescatore -che incontriamo a Joal, località lungo la costa, circa 100 chilometri a Sud di Dakar, nel dipartimento di Mbour- prendendo dalla tasca una moneta da 100 franchi. “Il poisson-scie, ovvero il pesce sega, impresso sui soldi degli Stati dell’Unione economica e monetaria dell’Africa occidentale, non lo si trova più. L’ultima volta che l’ho visto risale a circa quindici anni fa”. Tra i ricordi legati al passato, El Hadji cita anche un clima molto più stabile e prevedibile rispetto a quello attuale: “In passato, quando era primavera inoltrata, pativamo il caldo ma oggi un giorno è caldo e uno no. Inoltre, le piogge sono diminuite e anche questo ha un impatto sugli ecosistemi marini. A volte l’acqua ha un gusto che non riconosco, è come se fosse più salata rispetto a un tempo”. Secondo l’ultimo rapporto del Gruppo intergovernativo sul cambiamento climatico (Ipcc), si prevede che a fronte di un riscaldamento globale di 1,5 °C le temperature della superficie del mare aumenteranno di 0,5 °C – 1,3 °C intorno a tutto il continente africano, alterando così la capacità di adattamento degli organismi marini.

    Oltre al cambiamento climatico, c’è una seconda grande minaccia che sta contribuendo a impoverire i mari senegalesi. Abdou Karim Sall, referente dell’Ong senegalese Oceanium che si occupa di tutela degli ecosistemi marini, spiega -anch’egli a Joal- che la presenza di grandi pescherecci industriali è una delle cause, se non la prima, del depauperamento ittico in corso. “Il pesce sta diminuendo a vista d’occhio, è dai primi anni del 2000 che si sta facendo raro. Nelle acque che lambiscono i 700 chilometri di costa senegalese ci sono molti pescherecci industriali, alcuni rapporti parlano di circa 160 imbarcazioni, anche se saranno sicuramente di più. Il numero preciso non lo conosciamo. Immagina la pressione di tutte queste navi su un tratto di oceano così limitato”.

    In aggiunta al numero elevato di grandi navi, sono anche le relative modalità di lavoro a preoccupare Abdou Karim Sall: “Con le reti tirano a bordo tutto quello che trovano tenendosi le specie nobili, come il tonno, la cernia, la dorata, il pesce spada, o il marlin blu, e rigettando in mare il pesce che non ha mercato, quello cioè di piccola taglia, che occuperebbe spazio per niente”. Della veridicità di questa testimonianza è facile rendersene conto: le maree portano periodicamente a riva i pesci scartati dai pescherecci, che si arenano lungo i litorali diventando un bottino per falchi e avvoltoi. Anche le località più chic del Paese non sono esonerate dalla brutalità di questo massacro e i turisti in passeggiata sulle spiagge dorate di Cap Skirring devono zig-zagare tra le piccole carcasse in putrefazione. “L’oceano rischia di diventare un deserto liquido e i pescherecci industriali si permettono di sprecare il pesce in questo modo”, continua Abdou Karim Sall. “Quest’anno, per la prima volta in tutta la mia vita, ho visto una piroga in vendita, ed è normale. I nostri ragazzi conoscono il mare, se non possono più lavorare nel settore ittico cosa gli resta? Migrare, sanno come organizzare la traversata e raggiungere l’Europa”.

    M.A. Ndiaye, attivista qui a Mbour, dipartimento del Senegal dove si trova uno dei porti più importanti del Paese, dirige un programma radiofonico per sensibilizzare gli attori della pesca e la popolazione sull’importanza di tutelare le acque dell’Oceano Atlantico. “Con le mie trasmissioni denuncio chi pesca in modo illegale, che siano pescatori locali o stranieri. Ma spesso sono proprio i grandi pescherecci a infrangere la legge, catturando il pesce nelle zone per loro vietate e senza distinguere tra specie protette o no. Queste navi sono autorizzate a pescare solamente oltre le sei miglia dalla costa, ma durante la notte capita di vederle in acque dedicate alla pesca su piccola scala. È da anni che stiamo chiedendo di aver accesso alla lista dei pescherecci, per conoscerne i proprietari, la provenienza”. Continua l’attivista: “Spesso i pescatori mi contattano per segnalarmi la presenza di navi battenti bandiera cinese e questo è possibile solo grazie a un sistema corrotto. Non essendoci accordi di pesca in vigore con nessuno stato asiatico, ed essendo le licenze di pesca concesse solamente a società la cui proprietà è a maggioranza senegalese, sono fiorite numerose realtà prestanome dove un senegalese detiene il 51% della quota e lo straniero il rimanente 49%”.

    Peter K., skipper tedesco in transito a Dakar per fare rifornimento di viveri e carburante, racconta di essere in viaggio da più di un anno e ricorda che quando a fine 2021 gli era capitato di passare accanto alle isole dell’arcipelago di Capo Verde, era come navigare tra le strade di una grande città: “C’erano navi ovunque ed erano sicuramente pescherecci asiatici. Lo capivo dalla comunicazione radio”. Per la rarefazione del pesce, i pescatori artigianali sono costretti a spingersi sempre più al largo, pescando nelle stesse acque dove transitano anche le grandi navi che urtano le piroghe e spesso senza neanche accorgersene. In aggiunta, in seguito a tali incidenti, è praticamente impossibile per un pescatore senegalese essere risarcito dei danni subiti a causa dell’impossibilità di rintracciare l’imbarcazione colpevole.

    La vita di un pescatore artigianale, anche se apparentemente affascinante e intrisa d’avventura, è rischiosa e piena di pericoli: “Al giorno d’oggi per trovare dei banchi sufficientemente grandi, dobbiamo spingerci perfino in Guinea-Bissau”, racconta sempre El-Hadji. “A bordo della nostra piroga siamo circa una ventina di persone, carichiamo tutto ciò di cui abbiamo bisogno per fronteggiare due settimane di navigazione, carburante, acqua, cibo, carbone. Ma la notte è quasi impossibile dormire, dobbiamo fare i turni e assicurarci che qualcuno rimanga sveglio per avvistare le navi di grandi dimensioni”. Anche recentemente, nell’estate 2022, una nave cinese ha urtato una piroga senegalese, uccidendo ben tre persone. Sebbene l’Accordo delle Nazioni Unite sugli stock ittici (rettificato dal Senegal nel 1997) stabilisca la necessità di non danneggiare la pesca di sussistenza degli Stati in via di sviluppo, l’accesso alla pesca artigianale per le comunità autoctone non sembra essere particolarmente tutelato. Ne consegue che la rarefazione delle risorse ittiche sta mettendo alla prova la pesca locale, contribuendo all’aumento all’insicurezza alimentare non solo del Senegal, ma di tutti i paesi limitrofi che dipendono dal pesce proveniente dall’Atlantico.

    A inizio giugno 2022, in occasione della Giornata mondiale degli oceani, Greenpeace Africa ha accompagnato le comunità di pescatori di Joal in una marcia di sensibilizzazione, per protestare contro il rifiuto del governo di proteggere gli stock ittici del Paese. Abdoulaye Ndiaye, responsabile della campagna per gli oceani di Greenpeace Africa, spiega ad Altreconomia che il Senegal ha firmato degli accordi di pesca con l’Unione europea che consentono a 45 pescherecci europei di pescare almeno 10.000 tonnellate di tonno e 1.750 tonnellate di nasello all’anno: “Tuttavia, in seguito alla stipula di tali contratti, lo Stato ha messo un freno all’immatricolazione delle nuove piroghe, ostacolando così l’attività dei pescatori locali che denunciano di non essere mai inclusi nei processi decisionali e di trovarsi costretti ad affrontare una concorrenza ad armi impari per l’accesso ad uno stock ittico sempre più scarso”.

    Eppure gli strumenti per tutelare gli attori della pesca tradizionale e le risorse ittiche ci sarebbero. La vicina Mauritania, ad esempio, ha da poco lanciato il suo secondo rapporto sull’Iniziativa per la trasparenza della pesca (Fisheries transparency initiative, Fiti) e relativo agli anni 2019 e 2020, che dà accesso ai dati riguardanti gli accordi di pesca tra Paesi e gruppi privati stranieri, lo stato degli stock, l’elenco dei pescherecci di grandi dimensioni. “Queste informazioni sono indispensabili e i professionisti del settore della pesca artigianale insieme alle associazioni della società civile hanno ripetutamente domandato al Presidente della Repubblica del Senegal di aderire all’iniziativa Fiti. L’unico modo per andare verso una gestione sostenibile della pesca, è tramite una comunicazione trasparente che faccia luce sull’elenco dei pescherecci autorizzati, nonché sulle risorse ittiche ancora disponibili,” conclude il responsabile di Greenpeace.

    https://altreconomia.it/in-senegal-la-pesca-artigianale-e-minacciata-dallindustria-e-dalla-cris
    #Sénégal #pêche #pêche_artisanale #changement_climatique #pêche_industrielle #exportation #poisson-scie #climat #Chine #Chinafrique

    • Sénégal : Publication d’un rapport d’étude sur les enjeux des zones de pêche artisanale

      Mbour -Sénégal – 31 mars 2022- Dans le cadre de la célébration de l’Année Internationale de la Pêche et de l’Aquaculture Artisanales (IYAFA 2022) décrétée par l’Assemblée Générale des Nations Unies, la Confédération Africaine des Organisations professionnelles de Pêche Artisanale (CAOPA) a commandité une série d’études sur les enjeux des zones de pêche artisanale en Sierra Léone, au Ghana, au Madagascar, en Mauritanie, en Gambie, en République de Guinée et au Sénégal, avec l’appui de la Coalition pour des accords de pêche équitables (CAPE) et de la Société suédoise pour la conservation de la nature (SSNC).

      La présentation des résultats de l’étude du Sénégal a été faite le jeudi 31 mars 2022, à Mbour, situé 80 km au sud de Dakar.

      Le rapport a été rédigé par Madame Diénaba BEYE TRAORE, expert juriste consultant international. L’étude présente les différentes réglementations ayant un lien avec la pêche artisanale en Sierra Léone. Sur base de discussions ayant été menées avec les pêcheurs, les lacunes dont souffrent ces textes juridiques sont ensuite identifiées et des recommandations sont proposées. Les résultats sont relatés dans un document consignant les recommandations pour la sécurisation des zones de pêche artisanale au Sénégal.

      PAS DE ZONE EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉE À LA PÊCHE ARTISANALE

      « En République du Sénégal, en dehors des Aires marines protégées (AMP), il n’y a pas de limitation à la pêche artisanale qui peut être pratiquée dans l’ensemble de la zone maritime du Sénégal. Pour les autres types d’opérations, les zones de pêche sont situées au-delà de 03 miles nautiques de la laisse de basse mer », lit-on dans le rapport qui souligne, toutefois, qu’il n’existe pas de zone exclusivement réservée à la pêche artisanale.

      Malgré l’importance du secteur de la pêche, dont dépend une grande partie de la population sénégalaise, des problèmes persistent, principalement liés aux conflits entre pêcheurs dans les différentes zones de pêche.

      Sur la base des discussions ayant été menées avec les pêcheurs, les lacunes dont souffrent ces textes juridiques sont ensuite identifiées et des recommandations sont proposées.

      Malgré l’importance du secteur de la pêche, dont dépend une grande partie de la population sénégalaise, des problèmes persistent, principalement liés aux conflits entre pêcheurs dans les différentes zones de pêche. Ces problèmes soulignent la nécessité d’une meilleure compréhension de la réglementation relative à la pêche artisanale dans ce pays.

      ENJEUX

      D’après le rapport, l’enjeu principal qui peut retarder, voire bloquer, l’accès à des zones de pêche artisanale est lié principalement à l’obtention du permis de pêche en vertu de l’article 68 du Code des Pêches Maritimes (CPM). Cette obtention est conditionnée à plusieurs exigences préalables :

      – Tout d’abord ce permis nécessite une autorisation préalable avant l’importation, la construction ou l’acquisition d’un nouveau navire ou engin de pêche ou sa transformation en navire de pêche, cette autorisation est donnée par une autorité administrative mais dans la pratique les embarcations sont construites, achetées ou reconverties en absence de cette autorisation pour plusieurs raisons : l’ignorance de la réglementation en vigueur, le caractère informel du sous-secteur de la pêche artisanale ou le manque d’expertise au sein de l’administration responsable des autorisations.

      Depuis sa création en 2010, la CAOPA a beaucoup œuvré pour la reconnaissance de la pêche artisanale.

      « Depuis plus de dix ans, nous, les hommes, les femmes, les jeunes de la pêche artisanale africaine, avons uni nos forces pour que notre secteur soit reconnu à sa juste valeur par nos États qui sont nos premiers partenaires. Petit à petit, notre travail a donné la confiance à nos communautés pour faire valoir leurs avantages, en termes social, économique, culturel et comme gestionnaires des écosystèmes côtiers par rapport à d’autres activités qui exploitent les océans et les littoraux, comme la pêche industrielle, l’exploitation pétrolière, le tourisme côtier, etc. »

       Aujourd’hui, la pêche artisanale est mieux reconnue au niveau international, à travers les Directives Volontaires pour une pêche artisanale durable de la FAO, et à travers les Objectifs de Développement durable agréés par les Nations Unies, qui demandent à tous les pays de « Garantir aux pêcheurs artisans l’accès aux ressources et aux marchés », a expliqué Gaoussou GUEYE, président de la CAOPA.

      https://caopa.org/senegal-publication-dun-rapport-detude-sur-les-enjeux-des-zones-de-peche-artisanale/31/03/2022/actu/4063

      Pour télécharger le rapport :
      https://caopa.org/wp-content/uploads/2022/03/Senegal_Study_Oct_2021_Layout_final.pdf

      #rapport

  • Au #Mali, des terres rendues incultivables par le “fléau chinois”

    Des populations rurales maliennes dénoncent l’#exploitation de #sites_aurifères par des sociétés chinoises qui dégradent leurs terres agricoles. Face au silence des autorités, ces populations s’organisent, rapporte le site “Sahélien”. Ce cas malien illustre un phénomène plus large en Afrique, celui de l’accaparement de #terres_arables par des entreprises internationales.

    Dans le champ de Bourama Konaté, c’est l’inquiétude qui se lit sur son visage. À peine après avoir mis en terre quelques semences de #coton, ce jeune cultivateur voit déjà une saison incertaine. “Nous avons commencé à semer le coton ici, mais cette année, nous ne sommes pas assez rassurés. Chaque année, nous travaillons dans la joie et la quiétude mais, cette fois-ci, c’est tout le contraire. Les Chinois sont venus et nos terres agricoles leur sont octroyées pour qu’ils les exploitent, et cela nous rend triste”, déplore-t-il.

    Dans cette commune située à plus de 80 kilomètres de Bamako, l’agriculture est la principale activité économique des habitants. Comme Bourama, Dramane Keita est au bout du désespoir.

    Même avec les premières pluies, il n’a rien semé dans le bas-fond en passe de devenir un site minier. “Nous les avons suppliés de ne pas creuser ces terres, car s’ils le font, […] nous ne pourrons même plus cultiver du #maïs sur ces parcelles parce que l’#eau va stagner et l’on ne pourra non plus cultiver du #riz ici. Déjà cette année, nous n’avons pas pu cultiver du riz. Jusqu’à présent, je n’ai rien fait dans mon champ, alors qu’on est bien dans l’hivernage. Regardez par ici, ce n’est pas encore labouré”, explique-t-il.

    Et de poursuivre : “C’est notre année qui est fichue comme ça. Que le gouvernement nous vienne en aide. Ça me fait tellement mal, je n’ai nulle part où me plaindre. Ils ont emprisonné mon grand frère et tout est gâché chez moi. […] On est trop fatigués.”

    Terres rendues incultivables

    Remontés contre les autorités communales, des jeunes venus des quatre villages touchés par ce qu’ils appellent le “#fléau_chinois” manifestent pour demander l’arrêt des activités minières sur leurs terres. “Nous, la jeunesse, sommes mobilisés et ne comptons plus nous arrêter. On veut qu’ils partent de notre commune, on n’aime pas leur travail. On ne veut pas de polémique ni rien. On ne souhaite pas faire de violences, mais s’ils poussent le bouchon un peu loin, on va rebondir”, affirme Bakary Keïta, un manifestant.

    Fatoumata Traoré, la représentante des femmes, abonde dans le même sens : “Que ce soit nos bas-fonds ou autres parcelles dédiées aux travaux des femmes, tout a été détruit. On n’a plus où cultiver. Ce qu’ils nous ont causé est invivable. Et nos âmes y resteront s’il le faut. Car le seul endroit qui nous reste est aussi dans leur viseur. Nos champs d’orangers, de manguiers ont tous été confisqués. Si tu veux tuer une famille, il faut lui retirer sa terre agricole.”

    Tout a commencé le 24 juillet 2021 lorsque la société [chinoise] #Yi_Yuan_Mines a signé un projet de convention avec le chef du village de #Naréna demandant l’autorisation d’exploiter certains sites en contrepartie de projets de développement dans la commune. “Je pense que c’est des oppositions gratuites. Les permis ont leur valeur. Ce sont des #permis qui sont en bonne et due forme. Il y a un modus vivendi entre les propriétaires terriens et les Chinois quand ils faisaient de la recherche. Ils étaient d’accord pour ça. […] J’ai les écrits des quatre propriétaires terriens et ceux du chef des conseils de Naréna, où tout le monde dit qu’il est d’accord. Alors, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ?” répond Nambala Daouda Keita, maire de Naréna.

    À la tête de l’association #Sikida_Lakana, Broulaye Coulibaly indique avoir alerté les autorités locales face aux dangers de l’#exploitation_aurifère. “J’ai appris qu’ils ont commencé à creuser sur un site (#Djolibani) et je m’y suis rendu. Par la suite, j’ai informé le chef du village en lui disant d’y faire un tour pour constater les dégâts. Car, s’ils continuent cette activité, ils nous chasseront d’ici. Sans avoir une suite, j’ai entamé la même démarche chez le sous-préfet, à qui j’ai recommandé l’arrêt des activités pour qu’on discute entre nous d’abord. Ce dernier m’a fait savoir qu’il ne peut pas ordonner l’arrêt des travaux et que je pouvais également leur demander de l’argent s’il arrivait qu’ils aient besoin de mon champ.”

    Accords au sommet, désaccords à la base

    Pour la société Yi Yuan Mines, ce bras de fer ne devrait pas avoir lieu. “La réalité, c’est l’État malien qui a donné le permis à travers le #ministère_des_Mines. Il est dit que l’État est propriétaire de la terre. Alors que les villageois pensent tout à fait le contraire, ils estiment être les propriétaires de la terre. Il n’y a pas de paradoxe parce que ce n’est pas le #permis_de_recherche qu’on a mais un #permis_d’exploitation. Et ç’a été diffusé partout. Mais malgré tout, ils s’opposent”, affirme Boubacar Abdoulaye Diarra, représentant de l’entreprise chinoise.

    Pour ce qui concerne les dégâts causés sur la #biodiversité, Boubacar Abdoulaye Diarra répond : “Le plus souvent, les #orpailleurs traditionnels utilisent des ‘cracheurs’ sur le terrain. Ça, c’est pour broyer la matière. En le faisant, ils sont obligés d’apporter sur le terrain les produits qu’il faut, pour essayer de concentrer un peu l’or, et c’est là où il y a dégâts. Lorsqu’ils utilisent ces produits avec de l’eau, il y a toujours ruissellement, et puisque c’est un produit toxique, ça joue sur la nature. […] Mais les produits que nous utilisons ne vont pas dans la nature.”

    En août 2021, le procès-verbal de constat réalisé par un huissier ainsi qu’un autre rapport de la Direction nationale de l’assainissement et du contrôle des pollutions et des nuisances (DNACPN) indiquent que ces activités, sans études environnementales au préalable, nuisent à l’écosystème.

    Il a donc été recommandé à la sous-préfecture la suspension des travaux pour permettre à ces sociétés de se conformer aux normes requises à travers l’obtention d’un permis environnemental et social, d’un permis d’exploitation de l’or et le paiement des infractions commises.

    C’est le 7 avril 2022, soit un an après la signature du projet de convention d’exploitation, que la société Yi Yuan a obtenu le permis d’exploitation délivré par le ministère des Mines, de l’’Énergie et de l’Eau pour exploiter une superficie de 100 kilomètres. Un permis qui ravive les tensions et les craintes liées à l’#impact_environnemental.

    Sursaut de la société civile

    Face à la dégradation des terres et pour venir en aide aux habitants, une organisation non gouvernementale procède au remblai des fosses d’anciens sites miniers, au reboisement et au curage des rivières.

    Mais aujourd’hui la nouvelle situation n’arrange pas les choses. “Cela impacte également notre projet de #barrage prévu à Lankalen. Ce projet a été annulé à cause des travaux des Chinois. Car les lieux sont proches l’un de l’autre. Ce qui impacte les activités, précisément les cours d’eau. Lorsqu’on analyse, il était impossible de pêcher cette année dans ces rivières, ni d’entretenir les plantes à cause des eaux de ruissellement issues des sites”, souligne Moustapha Berthé, agent de l’ONG Azhar.

    Sur place, la tension était vive le mardi 14 juin 2022. Ce jour-là, une rencontre entre les autorités régionales, communales et coutumières a eu lieu à la mairie de Naréna pour un retour au calme. “Les autorités locales de Kangaba ne cessent de signaler une agitation sociale au niveau de Naréna, précisément dans le village de #Bayan, où une société chinoise du nom de #Yi_Yuan, en partenariat avec des Maliens, s’installe après l’obtention bien sûr d’un permis d’exploitation. Alors par suite de déficit communicationnel, les populations locales ont tenu à montrer leur mécontentement”, a déclaré le colonel Lamine Kapory Sanogo, gouverneur de la région de Koulikoro, à la fin de la rencontre.

    https://www.courrierinternational.com/article/enquete-au-mali-des-terres-rendues-incultivables-par-le-fleau

    #Chine #Chinafrique #accaparement_des_terres #terres #or #extractivisme #terres_agricoles #résistance #mine #mines #orpaillage

  • Du Mali au Zimbabwe, le lithium africain suscite des convoitises
    https://www.voaafrique.com/a/du-mali-au-zimbabwe-le-lithium-africain-suscite-des-convoitises/6605128.html

    Il y a x compagnies étrangères en Afrique, mais l’étasunien « VOA » ne veut pointer que la Chine

    Les mines fournissent des emplois, mais les critiques disent que les populations locales ne voient pas assez les retombées de ces projets de plusieurs millions de dollars.

    En 2021, le président congolais Félix Tshisekedi a déclaré que les personnes vivant dans les régions où se trouvent des mines « croupissent toujours dans la misère », alors que les multinationales étrangères prospèrent. Il a lancé un examen des contrats « minéraux contre infrastructures » conclus par son prédécesseur avec des sociétés minières chinoises.

  • En Gambie, surpêche et pollutions nourrissent l’aquaculture mondiale
    https://afriquexxi.info/article4881.html

    Enquête · À l’issue d’un reportage réalisé en Gambie en 2020, le journaliste américain Ian Urbina a révélé des atteintes aux droits de l’Homme et à l’environnement perpétrées par une usine chinoise de farine de poisson et par des patrons de chalutiers qui l’alimentent. À Banjul, l’expansion de cette industrie a donné lieu à de grandes promesses économiques. Mais à quel prix ?

  • Un drone filme le pillage pour la Chine des dernières forêts du Sénégal

    La #Gambie est la plaque tournante du #trafic_de bois de vène vers la Chine. L’ex-ministre de l’environnement sénégalais Haïdar El-Ali dénonce l’inaction de Dakar.


    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/05/26/un-drone-filme-le-pillage-pour-la-chine-des-dernieres-forets-du-senegal_4926

    #déforestation #Chinafrique #Chine #Sénégal #forêt

  • Chinese miners’ illegal hunt for gold in Ghana

    Ghana is Africa’s second-largest gold producer after South Africa and small-scale mining accounts for about 30 per cent of total gold output. The small-scale mining sector was legalised in 1989 for citizens while explicitly forbidding the involvement of foreigners. But since 2010, Ghana has become an attractive destination for foreign gold mercantilists, particularly those from China.

    The Chinese miners in Ghana, generally known as the ‘Shanglin gang’, predominantly originate from Shanglin County in Guangxi. Their motivations for moving are varied. While Chinese media sources such as the Guangzhou-based 21st Century Business Herald suggest that Shanglin miners go to Ghana to seek their fortune, some residents of Shanglin blame the Chinese government for encouraging the Ghanaian gold rush.

    By 2013, significant growth in the number of Chinese miners triggered persistent hostile media coverage of conflicts between Chinese miners and local communities. That year, the Guardian and the BBC reported on the scale of illegal gold mining activities and published allegations of human rights abuses, sparking national tensions. This led to strong opposition and resentment from the Ghanaian public towards Chinese miners.

    In response, the government of Ghana formed an inter-ministerial task force to crack down on illegal foreign miners. According to immigration authorities, the military-style task force had deported 4592 Chinese nationals by mid-July 2013. Despite their efforts, the task force failed to deter and end illegal mining activities entirely.

    But a change of government in January 2017 ushered in a more vocal anti-illegal mining campaign, championed by a media coalition and supported by various civil society and faith-based groups. A second inter-ministerial task force was formed with a mandate to enforce a ban on illegal small-scale mining. By August 2018, the task force had arrested over 1370 miners, including 247 Chinese nationals. The media have since reported further intermittent arrests of illegal Chinese miners — in 2019 there were 33 arrests in April, 15 arrests in June, seven arrests in August and 24 arrests in September.

    These actions have brought about diplomatic dilemmas for Ghana. For instance, the arrest and detention of several Chinese mineworkers, as well as a police crackdown that resulted in the death of a 16-year-old Chinese miner in October 2012, prompted the Chinese government to express concern over Ghana’s actions. In an attempt to ease diplomatic tensions, meetings were held in 2013 between the government of Ghana and China. The two countries resolved to establish a high-powered working committee to examine the problem and fashion out a roadmap to tackle it.

    An emergency meeting between the two countries was held again in 2017 after a further spate of Chinese miner arrests. Unenthused with the outcome and the persistent negative coverage of Chinese involvement in the media, the Chinese Embassy in Ghana issued a strongly-worded statement in April 2017 cautioning Ghana and the media about the negative repercussions this issue could have on Ghana–China bilateral relations.

    In response, the government of Ghana reiterated its commitment to ensuring robust ties with China while reassuring Chinese investors that Ghana remains keen to encourage economic cooperation. The government subsequently cautioned against the creation of a non-existent diplomatic row between Ghana and China in the wake of the campaign against illegal mining. The measured response demonstrates Ghana’s efforts to protect its bilateral relationship with China — a country that has become Ghana’s biggest foreign investor and trading partner.

    This is not the first time that Ghana has faced a dilemma like this. In 2013, the government expressed concern over retaliatory measures from China after a series of deportations of illegal Chinese miners. The concerns arose from reports of tightening Chinese visa rules for Ghanaians, as well as Ghana’s difficulties in accessing a US$3 billion loan facility granted by the China Development Bank.

    Similarly, in 2018 Ghana deported a Chinese woman and her associates for engaging in illegal mining. A government minister in April 2019 implied that the decision to avoid prosecution and instead deport the woman and her accomplices was born from government fear of jeopardising the China–Ghana relationship at a time when billions of dollars of agreements were pending between the two countries. A political backlash forced the President of Ghana to admit in September 2019 that the decision not to prosecute was a mistake on the part of the government.

    Ghana faces many difficulties in maintaining good relations with China while dealing with the delicate domestic issue of illegal mining. In both public and media discourses, the conviction is that prosecution of foreign nationals will not only deter foreigners from mining illegally, but also send a clear message of the government’s commitment to fighting against the practice and its associated impact on the environment and human lives.

    Conversely, conveniently deporting culprits without trial is not only a mockery of Ghana’s legal system and an act of condoning impunity but also a betrayal on the part of the government whose aim should be to protect the country’s resources and the interests of its people.

    https://www.eastasiaforum.org/2019/11/01/chinese-miners-illegal-hunt-for-gold-in-ghana
    #Chinafrique #Chine #Ghana #mines #extractivisme #or #mines_d'or

  • Cresce il debito africano: altro che “cancellazione”, la situazione precipita

    Peggiora a vista d’occhio la situazione del debito pubblico degli stati africani, che rischiano di trovarsi presto in difficoltà nella restituzione dei prestiti e degli interessi sul debito. Tra le cause c’è il calo del prezzo delle materie prime e l’entrata in scena di nuovi creditori, anche commerciali. E i nuovi rapporti a livello globale, a partire dalla Cina

    https://www.osservatoriodiritti.it/2018/12/21/debito-africa-cancellazione-stati-africani

    #dette #Afrique #matières_premières #Chine #Chinafrique #prix_des_matières_premières #prix

  • Le monde selon #Xi_Jinping

    Depuis 2012, le désormais « président à vie » Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs sur sa personne, avec l’obsession de faire de la #Chine la superpuissance du XXIe siècle. Plongée au coeur de son « rêve chinois ».

    Derrière son apparente bonhomie se cache un chef redoutable, prêt à tout pour faire de la Chine la première puissance mondiale, d’ici au centenaire de la République populaire, en 2049. En mars dernier, à l’issue de vastes purges, Xi Jinping modifie la Constitution et s’intronise « président à vie ». Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l’ère maoïste. Né en 1953, ce fils d’un proche de Mao Zedong révoqué pour « complot antiparti » choisit à l’adolescence, en pleine tourmente de la Révolution culturelle, un exil volontaire à la campagne, comme pour racheter la déchéance paternelle. Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il gravira en apparatchik « plus rouge que rouge » tous les degrés du pouvoir.
    Depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012, puis à la présidence l’année suivante, les autocritiques d’opposants ont réapparu, par le biais de confessions télévisées. Et on met à l’essai un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens. Inflexible sur le plan intérieur, Xi Jinping s’est donné comme objectif de supplanter l’Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial. Son projet des « routes de la soie » a ainsi considérablement étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire. Cet expansionnisme stratégique, jusque-là développé en silence, inquiète de plus en plus l’Europe et les États-Unis.

    Impériale revanche
    Dans ce portrait très documenté du leader chinois, Sophie Lepault et Romain Franklin donnent un aperçu inédit de sa politique et montrent que l’itinéraire de Xi Jinping a façonné ses choix. De Pékin à Djibouti – l’ancienne colonie française est depuis 2017 la première base militaire chinoise à l’étranger – en passant par la mer de Chine méridionale et l’Australie, les réalisateurs passent au crible les projets et les stratégies d’influence du nouvel homme fort de la planète. Nourrie d’images d’archives et de témoignages (de nombreux experts et de dissidents, mais aussi d’un haut gradé proche du pouvoir), leur enquête montre comment Xi Jinping a donné à la reconquête nationaliste de la grandeur impériale chinoise, projet nourri dès l’origine par la République populaire, une spectaculaire ampleur.

    https://www.arte.tv/fr/videos/078193-000-A/le-monde-selon-xi-jinping
    #biographie #démocratie #trauma #traumatisme #Mao #révolution_culturelle #Terres_Jaunes #exil #Prince_Rouge #nationalisme #rêve_chinois #renaissance_nationale #histoire_nationale #totalitarisme #stabilité #idéologie #anti-corruption #lutte_contre_la_corruption #purge #dictature #investissements_à_l'étranger #prêts #dette #KUKA #ports #droits_humains #Australie #infiltration_chinoise #Nouvelle-Zélande #David_Cameron #Jean-Pierre_Raffarin #matières_premières #capitalisme_autoritaire #Ouïghours #arrestations #répression #censure #liberté_d'expression #défilés_militaires #armée #puissance_militaire #Mer_de_Chine_méridionale #îles_de_Spratleys #liberté_de_la_presse #prisonniers_politiques #Hong_Kong

    #Djibouti #base_militaire (de Djibouti)

    #Sri_Lanka —> Au Sri Lanka, le #port de #Hambantota est sous contrôle chinois, ceci pour au moins 99 ans (accord signé avec le Sri Lanka qui n’a pas pu rembourser le prêt que la Chine lui a accorder pour construire le port...)
    #dépendance
    v. aussi :
    Comment la Chine a fait main basse sur le Sri Lanka
    https://www.courrierinternational.com/article/comment-la-chine-fait-main-basse-sur-le-sri-lanka

    Histoire semblable pour le #Port_du_Pirée à #Athènes, en #Grèce ou l’#aéroport de #Toulouse, en #France.

    #Organisation_de_coopération_de_Shangaï :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Organisation_de_coop%C3%A9ration_de_Shanghai
    #Grande_unité_mondiale #enrichissement_pour_tous

    Quelques cartes et images tirées du #film #documentaire.

    La #nouvelle_route_de_la_soie et autres investissements chinois dans les infrastructures mondiales de #transport :

    La #Chinafrique :


    #Afrique
    Afrique où la Chine propose la « #solution_chinoise », programme de #développement basé sur le #développement_économique —> « #modèle_chinois de développement »

    Le programme de #surveillance_de_masse :

    Outre la surveillance, mise en place d’un programme appelé « #crédit_social » :

    Le #Système_de_crédit_social est un projet du gouvernement chinois visant à mettre en place d’ici 2020 un système national de #réputation_des_citoyens. Chacun d’entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950 points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le gouvernement à propos de leur statut économique et social. Le système repose sur un outil de surveillance de masse et utilise les technologies d’analyse du #big_data. Il est également utilisé pour noter les entreprises opérant sur le marché chinois.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_cr%C3%A9dit_social

    Voici ce que cela donne :


    #surveillance #contrôle_de_la_population #vidéosurveillance #reconnaissance_faciale #contrôle_social
    #cartographie #visualisation
    ping @etraces

    ping @reka

  • Kenya-Uhuru Kenyatta Rejects China 325Bn Loan

    Kenyan President Uhuru Kenyatta has rejected China loan totalling to 325Bn Shillings.In his defense the Kenyan president said that it will be difficult to run the country with all the laons they have received from China.


    http://afrikan-daily.com/kenya-uhuru-kenyatta-rejects-china-325bn-loan
    #Kenya #Chinafrique #Chine #résistance

  • #Madagascar citizens demand transparency in a fishy deal with China · Global Voices
    https://globalvoices.org/2018/10/31/madagascar-citizens-demand-transparency-in-a-fishy-deal-with-china

    n September 2018, Hery Rajaonarimampianina, the incumbent president of Madagascar, announced that a 10-year fishing agreement had been finalized between the Malagasy Agency for Economic Development and Promotion of Enterprises and Taihe Century Investments Developments Corporation, a Chinese business consortium.

    According to sources in Madagascar, the president had negotiated the deal with almost no input from his administration, parliament or civil society. Madagascar’s main development partners, including the World Bank and the European Union were not informed of the deal either.

    #pêchs #chine

  • L’Afrique, du #Sahel et du #Sahara à la #Méditerranée : intégrations, #circulations et #fragmentations

    Catherine Fournet-Guérin et Géraud Magrin
    L’Afrique, du Sahel et du Sahara à la Méditerranée : intégrations, circulations et fragmentations [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Africa, from the Sahel and the Sahara to the Mediterranean Sea. Integrations, circulations and fragmentations
    Alexis Gonin

    Le #foncier_pastoral au Sahel, des #mobilités fragilisées [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Pastoral land tenure in Sahel : jeopardized mobilities)
    #pastoralisme
    Ronan Mugelé

    La #Grande_muraille_verte au Sahel : entre ambitions globales et ancrage local [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The great green wall in Sahel : from global to local ambitions
    Géraud Magrin et Christine Raimond

    La région du lac #Tchad face à la crise #Boko_Haram : interdépendances et vulnérabilités d’une charnière sahélienne [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The Lake Chad region and Boko Haram crisis : links and vulnerability of a sahelian hinge
    Anne Bouhali

    Les places marchandes du #made_in_China au #Caire et à# Oran : #mondialisation et transformations des espaces et des pratiques de consommation [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The marketplaces of made-in-China goods in Cairo and Oran : globalization and transformations of consumption spaces and practices
    Nora Mareï et Olivier Ninot
    #Chine #Chinafrique

    Entre Afrique du Nord et de l’Ouest, les #relations_transsahariennes à un moment charnière [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Between north Africa and west Africa : trans-Saharan relations at a key moment
    Alice Franck

    L’échec de la partition d’un État à la charnière entre monde arabe et Afrique subsaharienne : le cas du #Soudan [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    The failure of the partition of a pivotal State between the arab world and sub-saharan Africa : the case of Sudan
    Raphaëlle Chevrillon-Guibert et Géraud Magrin

    Ruées vers l’#or au #Soudan, au #Tchad et au Sahel : logiques étatiques, mobilités et contrôle territorial [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Gold rushes in Sudan, Chad and the Sahel : state logic, mobility, territorial control
    Laurent Gagnol
    #extractivisme #mines_d'or #mines

    Marginalité, spécificités et instabilité du #tourisme saharien [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    Marginality, specificities and instability of Saharan tourism
    Pierre-Arnaud Chouvy

    Du #kif au #haschich : évolution de l’industrie du #cannabis au #Maroc [Texte intégral disponible en juillet 2019]
    From kif to hashish. the evolution of the cannabis industry in Morocco

    #drogues


    https://journals.openedition.org/bagf/2953
    #revue

  • The victory of Mozambican farmers against the soya empire

    In 2011 the Mozambican government launched Africa’s largest agro-industrial development plan. The so-called #ProSavana aimed to turn 14 million hectares of land in the #Nacala corridor, in the north of the country, into a huge #monoculture, mainly soybean for the Chinese market. The development of the area would have been entrusted to Brazilian entrepreneurs coming directly from Mato Grosso.

    When they realized they would have lost their ancestral lands, local farmers put up a great mobilisation, which proved very successful.

    https://www.internazionale.it/video/2018/05/16/mozambican-farmers-soya
    #résistance #Mozambique #agriculture #soja #Chinafrique #Chine #Brésil #terres #accaparement_de_terres #vidéo

    • #Soyalism

      I n a world struck by climate change and overpopulation, food production control is increasingly becoming a huge business for a handful of giant corporations. Following the industrial production chain of pork, from China to Brazil through the United States and Mozambique, the documentary describes the enormous concentration of power in the hands of these Western and Chinese companies. This movement is putting out of business hundreds of thousands of small producers and transforming permanently entire landscapes. Launched in United States at the end of the Seventies, the system has been exported across the world, especially in large-populated countries such as China. From waste-lagoons in North Carolina to soybeans monoculture developed in the Amazon rainforest to feed animals, the movie describes how the expansion of this process is jeopardizing the social and environmental balance of the planet.

      https://www.soyalism.com

      #film #documentaire

      Trailer :
      https://www.youtube.com/watch?v=pwwAqllgwYg

      #Stefano_Liberti

    • La vittoria dei contadini del Mozambico contro l’impero della soia

      “In Mozambico non c’è abbastanza terra, abbiamo già conflitti tra di noi. Se verranno gli investitori stranieri, i conflitti peggioreranno. La terra appartiene ai mozambicani”, dice Costa Estevão, presidente dell’unione contadina di Nampula.

      Nel 2011 il governo mozambicano ha lanciato il più grande piano di sviluppo agroindustriale dell’Africa. Il ProSavana mirava a trasformare 14 milioni di ettari di terreno in monocolture da esportazione. L’area interessata era il corridoio di Nacala, nel nord del paese.

      Il suo sviluppo sarebbe stato affidato a imprenditori brasiliani venuti dal Mato Grosso, lo stato del Brasile trasformato negli anni ottanta nel principale produttore di soia al mondo. I contadini mozambicani, informati che avrebbero perso le proprie terre, hanno messo in piedi una grande mobilitazione e hanno vinto.

      Questo video, disponibile anche in inglese, è stato realizzato con il sostegno del Pulitzer center on crisis reporting. È uno spin-off di Soyalism, un documentario di Stefano Liberti ed Enrico Parenti sull’industria globale della carne e le monocolture correlate in giro per il pianeta.

      https://www.internazionale.it/video/2018/05/16/contadini-mozambico-soia
      #vidéo

  • Plongée dans le Chinatown de Lagos

    La plus grande ville du continent africain, et l’une des plus dynamiques, abrite une communauté chinoise de 50 000 personnes. Mais dans cette mégalopole, la connection avec la Chine est souvent à sens unique.


    https://www.courrierinternational.com/article/plongee-dans-le-chinatown-de-lagos
    #chinafrique #Chine #Lagos #Nigeria #chinatown

  • Khartoum preparing upcoming visit of China’s president to Sudan: Ambassador

    April 22, 2018 (KHARTOUM) Sudan’s Foreign Ministry on Sunday said arrangements are underway for the upcoming visit of China’s President Xi Jinping to Sudan during this year.


    http://www.sudantribune.com/spip.php?article65248
    #Soudan #Chine #Chinafrique

  • #Zimbabwe : le président Mnangagwa à #Pékin pour obtenir des financements - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20180402-zimbabwe-mnangagwa-pekin-rassurer-allie-investissements-platine

    Pour sa première visite d’Etat en #Chine, le président zimbabwéen est arrivé à Pékin. La Chine, alliée historique de Harare, a construit ces quarante dernières années une relation forte avec le Zimbabwe dont elle est aussi le premier partenaire commercial. Les échanges entre les deux pays pèsent environ un milliard de dollars. Lors de cette visite, il sera donc essentiellement question d’aide financière et d’investissement.

    #chinafrique
    La priorité aujourd’hui pour le président Mnangagwa, c’est de relancer l’économie de son pays. Au Zimbabwe, le taux de chômage se situe entre 80 et 90%, le pays n’a plus de devise propre et utilise des dollars depuis près de dix ans. La production locale est très faible, quasiment tout est importé aussi les prix sont-ils élevés.

  • #Afrique #Chine #Inde #Chinafrique #Turquie #Turquafrique #USA #EU #UE #Brésil #Russie #Indonésie #importations #exportations #balance_commerciale #cartographie #visualisation #commerce

    Vu sur twitter, avec ce commentaire :

    Fascinating map on Brookings website showing Africa trade w developing South (China, India, Turkey, Indonesia etc) taking off, while trade with EU & US is stagnant or falling

    https://twitter.com/davidpilling/status/980754550486437888
    ... mais sans source...

  • La #Chinafrique, mythe ou réalité ? — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/la-chinafrique-mythe-ou-realite

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/la-chinafrique-mythe-ou-realite/image

    Chapeau pour la carte !

    Dans un article paru sur le site des Cafés géographique, Thierry Pairault déconstruit le mythe de la Chinafrique.

    Thierry Pairault, « Quelle présence chinoise en Afrique ? », Les cafés géographiques, janvier 2018.

    Voici quelques-uns de ses arguments :

    L’expression est trop englobante et donne une vision trop uniforme des 54 pays africains, qui permet mal de saisir des situations économiques pourtant très variées à l’intérieur du continent.
    L’origine de l’expression, basée sur la Françafrique (attitude néo-coloniale de la France cherchant à maintenir une influence dans son ancien pré-carré après la décolonisation), rend mal compte de l’attitude de la Chine, qui n’a pas d’héritage colonial et cherche à conserver une image de partenaire économique fiable.
    En tout la Chine n’a investi « que » 2,4 milliards de dollars en Afrique en 2016 : ce n’est qu’une part faible des IDE chinois (1,2 %) et mondiaux (0,2 %).
    Les IDE chinois en Afrique sont très médiatisés mais leur réalité est souvent moins tangible que ne l’annoncent les médias. Les chiffres des investissements chinois en Afrique sont souvent gonflés, ou portent sur des annonces de projets plutôt que sur des réalisations concrètes. De plus, dans de nombreux cas, les transferts de capitaux correspondent plutôt à des commandes africaines qu’à des investissements chinois, et l’implication locale de la Chine ne dure que le temps du chantier (voir le tableau « Main-d’œuvre chinoise en Afrique en 2016 »). L’auteur cite ainsi l’exemple de la Grande mosquée d’Alger : « La Grande mosquée d’Alger est construite par des travailleurs chinois soit 2 000 personnes évidemment très repérables mais les plans étaient allemands, et des cabinets de conseil algérien, allemand, canadien et français (EGIS de la Caisse de Dépôt et de Consignation) y ont participé sous contrôle algérien. »
    L’Afrique ne représente qu’une petite part des ambitions extérieures chinoises dans les domaines commercial, financier, militaire, politique, etc. Les nouvelles routes de la soie contournent en partie l’Afrique. Parmi les pays visés par les IDE du programme « nouvelles routes de la soie », seule l’Égypte est concernée, et elle arrive après 22 autres pays, tous asiatiques (voir le tableau : « Investissement, routes de la soie et Afrique (2016) »)

    #chine #afrique #ondialisation #sud-sud

  • Les activités minières irresponsables d’une entreprise chinoise menacent d’anéantir un village côtier

    À cause des activités minières irresponsables d’une entreprise chinoise au Mozambique, tout un village côtier de plus de 1000 habitants risque d’être englouti par l’océan Indien.

    https://www.amnesty.ch/fr/pays/afrique/mozambique/docs/2018/les-activites-minieres-irresponsables-d-une-entreprise-chinoise-menacent-d-a
    #Chinafrique #Mozambique #mines #extractivisme #Chine #Nagonha

    cc @albertocampiphoto @daphne

  • Une dizaine de nuances de kaki : les opérations contre-insurrectionnelles au #Sahel

    En 2011, plusieurs États africains ont tenté de mettre en garde contre les risques probables d’une intervention militaire internationale visant à renverser le dictateur libyen Mouammar Kadhafi. Aujourd’hui, six ans après sa mort, l’insécurité au Sahel est plus préoccupante que jamais.


    https://www.irinnews.org/fr/analyses/2018/01/11/une-dizaine-de-nuances-de-kaki-les-operations-contre-insurrectionnelles-au
    #militarisation #armée #insécurité #MINUSMA #MNJTF #G5_Sahel #opérations_militaires #EUTM-Mali #Mali #Niger #Allemagne #USA #Etats-Unis #EU #UE #France #opération_Barkhane #opération_Serval

  • A Addis-Abeba, le siège de l’Union africaine espionné par Pékin

    Il y a un an, les informaticiens du bâtiment, construit en 2012 par les Chinois, ont découvert que l’intégralité du contenu de ses serveurs était transférée à Shanghaï.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/26/a-addis-abeba-le-siege-de-l-union-africaine-espionne-par-les-chinois_5247521

    #union_africaine #chinafrique #espionnage #surveillance #Chine #Afrique #UA

  • China wants to reshape the global order - Axios
    https://www.axios.com/chinas-growing-global-aspirations-in-the-xi-jinping-era-1516305566-aa5be206-c

    China is embarking on the largest infrastructure project in history, spanning four continents and attempting to link the old Silk Road to Europe — and back to China.

    Why it matters: China is increasingly asserting its economic power, and seeking to bolster its global influence. It is undertaking this project at a time when the U.S. can’t pass a domestic infrastructure project, and is taking a step back from the world.