• « Faute de bras, l’immigration est en hausse constante au Japon »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/30/faute-de-bras-l-immigration-est-en-hausse-constante-au-japon_6213857_3234.ht

    « Faute de bras, l’immigration est en hausse constante au Japon »
    Philippe Escande
    Pour la première fois de son histoire, l’archipel nippon a dépassé en 2023 le seuil des 2 millions de travailleurs immigrés. Cette tendance, qui s’étend à tous les secteurs, cache un grand mystère : la stagnation des salaires, en dépit de la pénurie. Tout un défi pour le gouvernement et la Banque du Japon, note Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».
    Ils sont vietnamiens, chinois, philippins, indonésiens, birmans ou népalais. Ils rêvent désormais d’une vie meilleure au Japon. Progressivement, le pays du Soleil-Levant ouvre ses portes à ses voisins, pourvu qu’ils sachent s’occuper de malades, construire des immeubles ou travailler en usine. L’archipel nippon n’a pas vraiment le choix. Les derniers chiffres publiés, mardi 30 janvier, par le ministère du travail l’attestent. Avec un chômage à 2,4 % en décembre 2023, il existe 120 offres d’emploi pour 100 demandeurs. Désormais, de nombreuses petites entreprises sont poussées à la faillite, faute de bras.
    Résultat, l’immigration est en hausse constante. Commencée dans les hôpitaux, elle s’étend à tous les secteurs. Pour la première fois de son histoire, le pays a dépassé en 2023 le seuil des 2 millions de travailleurs immigrés sur son sol, soit 12 % de plus qu’en 2022. Selon les statistiques dévoilées vendredi 26 janvier, un quart de ces employés étrangers viennent du Vietnam, près de 20 % de Chine et 11 % des Philippines. Mais la palme de la progression revient aux Indonésiens, dont le nombre est en progression de 56 % sur un an.
    Pour canaliser ce flux, le pays a créé des classes de visa. Il distingue les « compétences spécifiques » pour les métiers en pénurie et même les « hautes compétences » pour les chercheurs et ingénieurs les plus recherchés. Ceux-là sont les seuls à pouvoir emménager avec leur famille.
    D’après le Fonds monétaire international, les gens arrêtent d’émigrer d’un pays quand, dans celui-ci, le produit intérieur brut (PIB) par habitant atteint 7 000 dollars (6 500 euros), car la différence de salaire ne vaut plus le coup. Le Vietnam, avec son PIB par tête d’un peu plus de 4 000 dollars, a encore de la marge, tout comme l’Indonésie, avec ses 4 700 dollars. Cette réalité, encore très contrôlée, de l’immigration japonaise cache un grand mystère, celui de la stagnation des salaires, en dépit de la pénurie. Ceux-ci ont encore baissé de 3 % en valeur réelle en 2023. C’est un souci majeur pour le gouvernement, et un drame pour la Banque du Japon, qui tente désespérément de faire monter l’inflation. Ils espèrent un regain à l’occasion des négociations annuelles, qui démarrent en février dans les entreprises.
    Sans rebond de la hausse des prix et des salaires, la banque centrale ne pourra pas s’extraire du piège dans lequel elle est enfermée. Détentrice désormais de plus de 50 % de la gigantesque dette nationale, elle ne sait plus comment sortir de sa politique de taux négatifs destinée à doper une croissance anémique. Et ce ne sont pas les travailleurs vietnamiens ou philippins qui pourront résoudre ce problème. Philippe Escande

    #Covid-19#migrant#migration#japon#economie#maindoeuvre#immigration#chine#vietnam#philippines#indonesie#metierenpenurie#visas#competence#sante

  • Absage Chinas an US-Staatsanleihen : Die siamesischen Zwillinge werden getrennt
    https://www.telepolis.de/features/Absage-Chinas-an-US-Staatsanleihen-Die-siamesischen-Zwillinge-werden-getre

    Le désengagement du capital états-unien des marchés chinois pose plusieurs problëmes. D’abord une guerre entre la super-puissance militaire et le géant économique est de moins en moins risqué pour le capital américain. En même temps les économies des anciens partenaires ne soutiennent plus leur croissance mutuelle. Où investiront-ils alors ?

    Le défi est lancé, la lutte pour la domination des régions avec la plus grande probabilité de croissance a commencé il y a un bon moment. Et l’Europe alors, quel rôle pourrat-elle encore jouer ?

    29.1.2014 von Wolfgang Pomrehn - Beijings Zentralbank trennt sich Schritt für Schritt von ihren Treasuries. US-Firmen ziehen wiederum ihre Investitionen aus China ab. Eine Entkopplungsgeschichte.

    Es gab Zeiten – gerade zehn Jahre ist es her –, da waren die Volkswirtschaften der USA und Chinas sowie ihre Finanzsphären so eng miteinander verknüpft, dass sie siamesischen Zwillingen glichen, wenn auch sehr ungleichen. Manchem Beobachter erschienen die großen wechselseitigen Abhängigkeiten gar als Garant für ein friedliches Miteinander.

    Rund ein Drittel aller chinesischen Exporte gingen in die USA, die diese vor allem mit einer wachsenden Auslandsverschuldung finanzierten, mit Kredit, den nicht zuletzt China selbst gab. Zeitweise hielt die chinesische Zentralbank 2011 US-Staatsanleihen (Treasuries) im Wert von bis zu 1,3 Billionen US-Dollar. 2013 wurde dieser Höchstwert noch einmal erreicht.
    Entkopplung nimmt Fahrt auf

    Doch während sich die USA in der Zwischenzeit immer weiter im Ausland verschuldete – die Funktion des US-Dollars macht es möglich –, hat China in den vergangenen Jahren seinen Treasury-Bestand abgebaut.

    Zuletzt hatte er noch einen Wert von 782 Milliarden US-Dollar. Und während der chinesische Staat 2011 noch 14 Prozent aller ausgegebenen US-Staatsanleihen hielt, sind es derzeit nur noch drei Prozent, wie die Nachrichtenagentur Reuters meldet.

    Chinas Währungsreserven belaufen sich insgesamt auf 3,24 Billionen US-Dollar, wovon noch immer über diverse Kanäle schätzungsweise 60 Prozent in US-Dollar gehalten werden und der Rest in anderen Währungen wie dem Euro, dem Schweizer Franken oder dem japanischen Yen. Aber die finanzielle Entkoppelung hat parallel zur entsprechenden Entwicklung im Warenaustausch Fahrt aufgenommen, und sie verläuft nicht einseitig.

    US-Firmen und -Fonds haben in den letzten Jahren massiv Investitionen aus China abgezogen und einige Beobachter meinen, das könnte einer der Gründe für die derzeitigen Berg- und Talfahrten der chinesischen Aktienmärkte sein. Im dritten Quartal 2023 verlor die Volksrepublik zum ersten Mal seit Beginn der Öffnungspolitik Anfang der 1980er-Jahre mehr ausländische Direktinvestitionen als zugleich ins Land flossen, und zwar 12 Milliarden US-Dollar. Das Kapital flösse aus China ab und der USA zu, meint Reuters.

    Ansonsten ist China aber nicht der einzige Staat, der sich aus den einst bei Zentralbanken sehr beliebten Treasuries zurückzieht. Einerseits strebt die US-Staatsverschuldung immer neuen Rekorden entgegen. Die Schuldverschreibungen haben inzwischen den sagenhaften Umfang von 26 Billionen US-Dollar (93 Prozent des US-Bruttoinlandsprodukts). Das ist immerhin das Fünffache des Standes vor dem Beginn der großen Immobilien- und Börsenkrise 2007.

    Andererseits wird das Gros jedoch von Privatpersonen und privaten Gesellschaften gehalten. Ausländische Zentralbanken haben in ihren Portfolios Treasuries mit einem Wert von nur noch 3,8 Billionen US-Dollar. Weitere gut drei Billionen US-Dollar werden von Privaten im Ausland gehalten, und mit fast 20 Billionen US-Dollar ist der US-Staat im Inland verschuldet.

    #Chine #USA #Europe #économie #impérialisme

  • Evergrande, géant chinois de l’immobilier, placé en liquidation judiciaire par un tribunal de Hongkong
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/29/evergrande-le-geant-chinois-de-l-immobilier-place-en-liquidation-judiciaire-

    Le promoteur a accumulé les dettes jusqu’à montrer un passif de 328 milliards de dollars. Il n’est pas détaillé dans l’immédiat comment une décision prise dans la région chinoise semi-autonome de Hongkong peut se concrétiser en Chine continentale, où le groupe est installé.
    [...]
    Durant des décennies, les nouveaux logements en Chine étaient payés avant même leur #construction par les propriétaires et les groupes finançaient facilement leurs nouveaux chantiers à crédit. Mais l’endettement massif du secteur est perçu ces dernières années par le pouvoir comme un risque majeur pour l’économie et le système financier du pays.
    Pékin a ainsi progressivement durci à partir de 2020 les conditions d’accès au crédit des promoteurs immobiliers, ce qui a tari les sources de financement de groupes déjà endettés. Fin juin, Evergrande estimait ses dettes à 328 milliards de dollars.
    La #Chine a plusieurs fois annoncé des mesures pour sauver son secteur immobilier mais les résultats n’ont eu pour le moment que peu d’effets. En décembre, les principales villes de Chine ont de nouveau enregistré une baisse des prix de l’immobilier sur un mois, selon les chiffres officiels. Sur soixante-dix villes qui composent l’indicateur officiel de référence, soixante-deux étaient ainsi concernées (contre trente-trois en janvier 2023, signe de dégradation de la situation).
    Les #banques chinoises ont accordé l’an dernier pour près de 10 000 milliards de yuans (1 290 milliards d’euros) de prêts au secteur #immobilier, selon des données publiées la semaine dernière.

  • China Is Trying to Have It Both Ways in the Middle East https://www.nytimes.com/2024/01/26/opinion/china-redsea-houthi-shipping.html

    Le brasier du Moyen-Orient ? La faute à la Chine.

    The deteriorating security situation in the Middle East shows how ineffectual Mr. Xi’s promotion of peace and tranquillity has been

    Mais heureusement les #états-unis sont là pour ramener la paix et la prospérité pour tous, y compris la #Chine

    China’s seeming indifference to the Red Sea crisis reinforces the United States’ role as the world’s predominant power, and demonstrates that China’s capabilities and strategic objectives beyond its own region remain narrow and dependent on America’s global #leadership.

  • Uiguren in China – Sinologin Mareike Ohlberg : „Peking will sich Ressourcen Xinjiangs aneignen“
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/sinologin-mareike-ohlberg-ueber-lage-der-uiguren-in-china-peking-wi

    Voilà la position officielle de la fondation transatlantiste German Marshall Fund sur la situation au Xinjiang. Je suis un peu deçu car la sinologue de sevice ne fait que répéter les opinions et partis pris connus sans apporter de nouvelles informations ou analyses.

    Les accusations de génocide et d’élimination d’une culture sont en train de faire place à des jugements négatifs de la politique d’éducation et de formation professionnelle chinoise. On dénonce comme entrave à la liberté religieuse la politique du gouvernement chinois qui cherche à limiter l’impact des états et organisations religieuses étrangers comme le vatican, les frères muselmans er le salafisme des pays du golfe.

    Après la fin de la campagne de réeducation massive qui était sans doute critiquable, l’argumentaire états-uniens semble manquer d’éléments suffisamment crédibles pour maintenir les accusations les plus graves du passé.

    27.1.2024 von Simon Zeise - Mareike Ohlberg vom German Marshall Fund wirft Peking eine „quasikoloniale“ Politik in Xinjiang vor. Ziel der Regierung sei es, den Uiguren die Identität zu nehmen, sagt sie im Interview.

    Über die nordwestliche chinesische Region Xinjiang gibt es regelmäßig Berichte, in denen der Umgang mit den ethnischen Minderheiten, wie den Uiguren, angeprangert wird. Die Berliner Zeitung konnte vor kurzem nach Xinjiang reisen. Vor Ort hat sich die Situation anders dargestellt. Wir wollten von der Sinologin Mareike Ohlberg vom German Marshall Fund wissen, wie sie die Situation einschätzt.

    Frau Ohlberg, in zahlreichen westlichen Medienberichten ist zu lesen, dass in der chinesischen Provinz Xinjiang systematisch die Bevölkerungsminderheit der Uiguren unterdrückt wird. Die chinesische Regierung weist die Anschuldigungen von sich und erklärt, sie schütze und unterstütze die Minderheiten. Wer hat recht?

    Die Regierung in Beijing startet gerade wieder eine Kampagne, um unser Bild über die Region durch gemanagte Besuche ausländischer Forscher und Medien zum Positiven zu beeinflussen. Fakt ist jedoch, in Xinjiang herrschen bereits seit der Eroberung 1949 durch die chinesische Volksbefreiungsarmee quasikoloniale Zustände. So wurde das Xinjiang-Produktions-und-Aufbau-Korps, Bingtuan, gegründet, um sich Xinjiangs Ressourcen anzueignen und Han-Chinesen dort anzusiedeln. Seit Chen Quanguo dort 2016 an die Macht gekommen ist, haben die Repressionen gegen Minderheiten in der Region drastisch zugenommen. Die Regierung begründet das Vorgehen offiziell damit, Terrorismus und Extremismus zu bekämpfen.

    Xinjiang wurde von schweren Terroranschlägen erschüttert. Denken Sie nicht, dass China das Recht hat, sich gegen Attentäter zu wehren?

    Es gab vereinzelte Terrorangriffe, das ist richtig. Wer sich jedoch anschaut, was die chinesische Regierung in der Praxis als „Terrorismus“ und „Extremismus“ bewertet, stellt schnell fest, dass es sich dabei um ganz normalen Ausdruck religiöser, ethnischer und sprachlicher Identität handelt: Der Bart ist zu lang, eine Frau hat zu viele Kinder oder man pflegt Kontakt zur Familie im Ausland.

    Die chinesische Regierung verfolgt und bestraft, was eine alternative Identität zur staatlichen Volksrepublik darstellen könnte. Sie will Minderheiten assimilieren, und zwar mit allen Mitteln. Ab 2017 gab es erste Berichte über Umerziehungslager. Immer mehr Uiguren im Ausland haben damals den Kontakt zu ihren Angehörigen in China verloren. Die chinesische Regierung stellte die Lager als Erziehungsmaßnahme dar, aber Forscher konnten unter anderem über Satellitenbilder, Fotos, Ausschreibungsdokumente und Augenzeugenberichte dokumentieren, welches Ausmaß die Lager haben und dass es sich eben nicht um Weiterbildungszentren handelt, sondern um außerrechtliche Internierung ethnischer Minderheiten.

    Aufgrund der internationalen Aufmerksamkeit hat die chinesische Regierung ihr Verhalten angepasst: Einige Lagerinsassen wurden freigelassen, viele leben jedoch weiterhin unter starker Überwachung und Kontrolle. Andere wurden offiziell verurteilt, wenn jedoch auch häufig für vermeintliche „Vergehen“, die andernorts keine wären. So wurden mehrere Personen zu lebenslanger Haft für angebliche Fehler in Schulbüchern verurteilt.

    Die chinesische Regierung stellt die Integration der Uiguren und anderer Minderheiten in Xinjiang als Erfolgsmodell dar. Was sagen Sie dazu?

    Die Regierung hatte lange bestritten, dass Lager existieren. Erst 2018 hat Peking als Reaktion auf steigenden Druck, unter anderem durch die Vereinten Nationen, die Existenz der Lager eingeräumt und erklärt, dass dort Weiterbildungsmaßnahmen durchgeführt würden. Die Insassen könnten die chinesische Sprache und andere Qualifikationen erlernen, die ihnen den Eintritt in den Arbeitsmarkt erleichtern würden, sagten Regierungsvertreter.

    Diese Stellungnahmen widersprechen aber den Erklärungen ehemaliger Inhaftierter. Auch haben wir Berichte, dass Personen damit gedroht wurde, in ein Umerziehungslager geschickt zu werden. Eine weitere Unterdrückungsmaßnahme war, dass die Regierung Han-Chinesen in Familien nach Xinjiang geschickt hatte. Sogenannte Ersatzverwandte wurden in Familien geschickt, in denen Mitglieder in Lagerhaft waren. Wir wissen davon, weil in chinesischen Medien und sozialen Medien regelrecht damit geprahlt wurde.

    Es wurde als erfolgreiche Maßnahme dargestellt, wie die Bevölkerung stärker in den gemeinsamen Austausch kommen kann. Aber stellen Sie sich das einmal vor: Ein Verwandter verschwindet, stattdessen kommt ein Regierungsbeamter, der fortan im Familienbett schläft und darauf achtet, dass muslimische Familien Schweinefleisch essen und Alkohol trinken. Für die Betroffenen muss das der absolute Horror gewesen sein.

    Das heißt, in der Bevölkerung wird der Austausch unter den verschiedenen Kulturen durchaus begrüßt. Sie sagen, es sollen Identitäten ausgelöscht werden. Können Sie dafür Beispiele nennen?

    Es geht letztlich um alles, was eine eigene sprachliche, ethnische oder religiöse Identität darstellen könnte, die der Staat nicht kontrollieren kann. Uigurisch wird nur noch als ein Unterrichtsfach unter vielen in Schulen angeboten und nicht mehr als Sprache für den gesamten Unterricht. Kinder werden teilweise von ihren Familien getrennt, um die Weitergabe kulturellen Erbes zu verhindern und die kulturellen Wurzeln abzuschneiden, wie es der Staat selber formuliert. Und es gab Bestrebungen, Moscheen in Kulturzentren umzuwandeln, damit in den Gebetshäusern keine eigene religiöse Identität entstehen kann.

    China betont, dass die Religionsfreiheit im Land gewährleistet wird. In Ürümqi kann man in jedem Viertel zahlreiche Moscheen sehen, Koranschulen werden vom Staat finanziert. Erklären Sie mir, wie die muslimische Bevölkerung unterdrückt wird?

    Die Koranschulen, die Ausländern auf offiziellen Besuchen in der Region vorgeführt werden, sind aus meiner Sicht Potemkinsche Dörfer. Religion wird dort, wenn überhaupt, unter strengster staatlicher Kontrolle praktiziert. Das gilt übrigens, wenn auch in geringerem Maße, genauso für das Christentum in China. Der Staat will in die Kirchen reinregieren und kontrollieren, was dort gepredigt wird und was die Leute glauben. Dementsprechend ist es extrem schwierig für Personen, ihren religiösen Ritualen nachzugehen. Wer sich in Xinjiang religiös trauen lässt oder eine religiöse Beerdigung durchführt, riskiert, dafür bestraft zu werden.

    Laut Berichten des deutschen Anthropologen Adrian Zenz sollen in Xinjiang etwa eine Million Uiguren inhaftiert sein. Für wie glaubhaft halten Sie diese Berichte und die Quellen, auf denen sie basieren?

    Wie viele Menschen tatsächlich insgesamt interniert sind oder waren, weiß nur die chinesische Regierung – und die verrät es nicht. Es gibt aber verschiedene Quellen, die man heranziehen kann. Es gab Leaks chinesischer Regierungsdokumente. Es hat an einzelnen Orten Interviews mit Freigekommenen oder den Angehörigen Inhaftierter gegeben. Außerdem kann man auf Satellitenbilder, Ausschreibungsdokumente und Berichte in chinesischen Medien zurückgreifen. Die Quellenbasis ist alles andere als perfekt. Aber insgesamt bin ich ziemlich beeindruckt von dem, was Forscher mit den Quellen, die zur Verfügung stehen, gemacht haben.

    Zwischenzeitlich gingen Schätzungen von bis zu 1,8 Millionen Uiguren aus, die in Lagern inhaftiert waren. Bei den Zahlen, auf die Sie sich beziehen, handelte es sich um zwei unabhängig voneinander erstellte Hochrechnungen basierend auf Zahlen für einen Teil der Region, wo über zehn Prozent der Bevölkerung inhaftiert waren. Solche Schätzungen vorzunehmen ist auch deshalb sinnvoll, weil das chinesische System auf Quoten basiert. Lokalen Beamten werden Vorgaben gemacht, gegen wie viel Prozent sogenannter problematischer Elemente sie in ihrer Region vorgehen sollen.

    Die chinesische Regierung wirft dem Westen vor, die angespannte soziale Lage in Xinjiang als Propaganda zur Destabilisierung Chinas zu nutzen. Die USA hätten ein geostrategisches Interesse an der Region, weil sich dort unter anderem der Hauptumschlagplatz der Neue-Seidenstraße-Initiative befindet. Was sagen Sie dazu?

    Das sind die klassischen Narrative, die man immer wieder hört von der KP: Wer mit der Politik der Partei unzufrieden ist, kann nur vom Ausland angestiftet sein. In Peking kann man sich nicht vorstellen, dass Menschen ihre eigenen Gründe haben, um mit der Politik der Partei unzufrieden zu sein. Für die chinesische Regierung gibt es nur Großmächte und deren Interessen. Wir sehen dieses Narrativ auch in Drittländern in der Region, wo hinter jeglichen Protesten gegen die Neue-Seidenstraße-Initiative, ob in Myanmar, Kambodscha oder Nepal, ausländische Kräfte am Werk sein müssen. Auch die Proteste in Hongkong 2019, als Millionen gegen potenzielle Auslieferungen nach Festlandchina auf die Straße gingen, konnten nur von Amerika angezettelt sein. Ich glaube tatsächlich, es war für die chinesische KP unvorstellbar, dass Menschen unter chinesischer Herrschaft unzufrieden sein könnten und sich dagegen zur Wehr setzen.

    Es fällt auf, dass das Uiguren-Thema immer vor wichtigen politischen Entscheidungen prominent in den Medien auftaucht. Zum Beispiel wurde das EU-China-Handelsabkommen im Dezember 2020 nach Medienberichten über die Unterdrückung der Uiguren auf Eis gelegt. Auch während des Besuchs der UN-Menschenrechtskommissarin Michelle Bachelet in China im Mai 2022 wurden große Berichte lanciert. Ist das Zufall oder Kampagnenjournalismus?

    Es sind nur wenige Forscher und Aktivisten, die sich der Unterdrückung der Uiguren annehmen. Sie leisten sehr viel und investieren wahnsinnig viel Arbeit, unabhängig davon, welche politischen Großereignisse gerade stattfinden. Ich bin aber auch der Meinung, dass es absolut legitim ist, zum Beispiel die Publikation von Forschungsergebnissen an größere Events zu koppeln. So war es auch 2008 bei den Olympischen Spielen von Peking. Natürlich nutzt man Veranstaltungen wie die Olympischen Spiele, um Aufmerksamkeit auf Menschenrechtsverletzungen in China zu ziehen. Man hat die Aufmerksamkeit der Welt und will der chinesischen Regierung zeigen, dass es Kosten hat, die eigene Bevölkerung massiv zu unterdrücken. Bei den Beispielen, die Sie genannt haben, kann ich ehrlich gesagt nicht sagen, ob der Zeitpunkt abgestimmt war, da ich nicht involviert war. Aber als Strategie ist das grundsätzlich völlig legitim.

    Vielen Dank für das Gespräch.

    Zur Interviewpartnerin

    Mareike Ohlberg ist Sinologin. Sie arbeitet als Senior Fellow im Indo-Pacific Program und leitet das Stockholm China Forum des German Marshall Fund. Zuvor war sie als Analystin am Mercator Institute for China Studies tätig, wo sie sich auf Chinas Medien- und Digitalpolitik sowie auf die Einflusskampagnen der Kommunistischen Partei Chinas in Europa konzentrierte. Sie ist Mitautorin des Buches „Hidden Hand: How the Communist Party of China is Reshaping the World“ (2020).

    #Chine #Xinjiang #politique #fondamentalisme_religieux

  • La #mine de #lithium à la loupe : violations des droits et saccages à #Fiambalá

    En prévision d’un événement de solidarité avec les #luttes contre l’#extractivisme en #Argentine, nous publions deux textes qui présentent la situation politique dans les régions minières en Argentine.

    À Fiambalá (dans la région de #Catamarca), le processus vertigineux d’#exploitation de lithium qui s’est implanté annonce un changement d’époque. Usines de transformation à côté d’hôpitaux, camions et camionnettes qui circulent à pleine vitesse dans la petite ville, flambée des prix des denrées de base et des loyers, précarisation de l’emploi, problème de santé, pollution et manque d’eau sont quelques-uns des impacts dans la vie quotidienne des habitants de la ville de l’ouest catamarqueño.

    Alors que les premiers projets d’exploitation du lithium – approuvés dans le département de la ville d’Antofagasta de la Sierra – font leur possible pour passer inaperçus, cacher leur impact et disparaître de la carte, à Fiambalá, le mégaprojet « #Tres_Quebradas » (les trois Gorges), impulsé aujourd’hui par l’entreprise chinoise #Liex_Zijin montre une stratégie différente et met ostensiblement en avant ses irrégularités, la participation de l’entreprise dans le pouvoir local et la #violence explicite contre celleux qui résistent.

    Cette #impunité permet aussi de nouvelles formes de relations avec la communauté locale. Au cours de l’année dernière, plusieurs #plaintes ont été déposées contre la #précarisation des travailleur.ses qui se trouvent dans les #salars, soulignant le fait qu’ils n’ont souvent pas d’#eau pour se désinfecter et qu’ils ne disposent pas de l’équipement nécessaire pour manipuler les #produits_chimiques.

    Une des principales plaintes des travailleur.ses de la #mine porte sur les #conditions_de_travail : bas salaires, plus de douze heures de travail journalier et absence d’équipement de base. En même temps, les #mauvais_traitements quotidiens infligés à la population par les entrepreneurs et les travailleur.ses d’origine chinoise créent une distance inhabituelle par rapport aux stratégies ordinaires de marketing d’entreprise.

    Deux millions de litres d’eau sont requis par tonne de #chlorure_de_lithium. Ce projet requiert 40 millions de litres d’eau par an. L’installation du mégaprojet Tres Quebradas fut initiée par l’entreprise #Liex S.A. (filiale de #Neo_Lithium, d’origine canadienne) en 2017. Depuis novembre 2021, elle est gérée par l’entreprise chinoise Liex Zijin et la population alerte sur des changements radicaux.

    Le mégaprojet comprend onze propriétés minières, réparties sur plus de 30 000 hectares et qui a pour objectif, dans un premier temps, l’extraction de 20 000 tonnes de carbonate de lithium par an.

    L’entreprise #Zijin est la principale productrice de minéraux en #Chine et cherche à devenir une des trois principales compagnies minières dans le monde d’ici 2030. Comme l’expliquent Ruido et Fundeps dans leur rapport « Lithium et transparence » (Litio y transparencia), le géant asiatique est l’un des pays qui investit le plus dans le lithium en Argentine. Au total, en 2022, les provinces de Catamaraca, #Jujuy et #Salta y ont exporté 292 millions de dollars. Par ces chiffres, nous pouvons observer une tendance des entreprises chinoises à acquérir et gérer des projets de lithium dans le pays.

    En plus de la Chine, le Japon et la Corée du Sud constituent les seconds investisseurs les plus importants au cours de l’année passée (2022). Dans ce contexte, le cas Fiambalá, au travers de l’arrivée de Zijin, pourrait servir d’exemple pour connaître les intentions de la Chine et sa façon d’agir. Un pays en passe de se constituer un monopole de la production de lithium et de devenir le principal exportateur pour ses partenaires du Pacifique.

    Le plan est parfait pour les investisseurs : extraire le lithium de la zone de Tres Quebradas, un salar adossé aux #montagnes à 100 kilomètres de la ville de Fiambalá, y effectuer son premier traitement et l’acheminer, sous forme préconcentrée, à l’usine (aujourd’hui en construction), située à la sortie de la ville. Une fois traité, le carbonate de lithium sera expédié à travers le Pacifique par le col de San Francisco au Chili. Tout cela dans une province qui accorde les libertés suffisantes pour que les entreprises puissent développer leurs projets et ne souffrent pas trop économiquement, puisqu’elles ne paient que 3,5% d’impôts sur la valeur déclarée.

    Le réveil de Fiambalà

    En raison de la rapidité de mouvement et de son implication pour toutes les couches sociales de la population, il s’agit d’un moment très complexe pour celleux qui défendent les territoires et résistent à l’avancée des projets d’extraction. Parmi eux, l’Assemblée Socio-environnementale Fiambalá Réveille-toi (Fiambalá Despierta), un groupe de voisins et de voisines qui s’organise depuis 2016, depuis que la rumeur de l’installation de la mine a commencé à circuler. Ses membres expliquent qu’ils gagnent des forces depuis qu’ils ont essayé d’empêcher l’entreprise d’entrer dans leur ville en 2018. « Nous savions que s’ils entraient, ce serait pire, c’est pourquoi nous avons organisé un blocus avec quelques femmes », se rappelle Nicolasa Casas de Salazar, une des membres historique de l’assemblée.

    Aujourd’hui, l’usine pilote située dans le centre-ville – à quelque mètres de l’hôpital – produit déjà du carbonate de lithium. Les membres de l’assemblée ont écrit plusieurs notes pour demander les informations qui leurs sont dues en tant que personnes respirant le même air, mais ils n’ont cependant reçu aucune réponse. En novembre 2022, toute la population a été malade pendant plus d’un mois, avec des vomissements, des éruptions cutanées, des nausées et d’autres problèmes similaires. Pour cette raison, l’usine pilote a été fermée pendant un certain temps, mais les causes de cette maladie n’ont pas été révélées jusqu’à présent.


    Dans le cas de la nouvelle usine située à la sortie de la ville, où le carbonate de lithium sera finalement produit, la situation n’est pas meilleure. « Nous pouvons voir qu’ils font plus de piscines qu’annoncé, nous le savons parce qu’elles sont visibles depuis toute la ville ; nous pouvons aussi voir comment ils retirent la terre pour avancer rapidement dans les travaux et quand le vent se lève à midi, nous ne pouvons rien voir à cause de la poussière. Ils font beaucoup de mouvements, et tout est flou », déclare Willie Carrizo, artiste et membre de l’assemblée.

    Chaque tonne de chlorure de lithium nécessite 2 millions de litres d’eau. Pour ce projet, il y aurait besoin de 40 millions de litres d’eau par an. Pour donner une idée, cette consommation équivaut à l’eau qu’utiliserait une personne pour faire la vaisselle deux fois par jour pendant plus de 10 000 ans. D’après l’Assemblée, l’entreprise Zijin a jusqu’à présent installé au moins trois puis souterrains.

    « Ils extraient beaucoup d’eau ; il n’y a pas de données historiques sur l’impact d’un tel usage des nappes phréatiques, en particulier dans une zone désertique comme l’est Fiambalá », ajoute l’ingénieure environnementale et membre de l’assemblée Lis Sablé.

    Zone de promesse

    Ils sont arrivés, et ils ont promis des emplois, du progrès (ou de la croissance), et des bons salaires. Mais la réalité est toute autre et les gens commencent à se sentir mal à l’aise », explique Sablé. Moins d’un an après son annonce, l’usine de carbonate de lithium est déjà en place et les travaux progressent rapidement. « C’est le moment de la bonté minière (Bondad minera) », explique Lis en référence au contexte actuel : « lorsqu’ils auront terminé les travaux, tous les gens qui sont actuellement employés se retrouveront au chômage ».

    L’Assemblée Fiambalá Despierta est un pacte générationnel où se rencontrent militant.e.s historiques et jeunes curieuxses. Alors que les uns se préoccupent de l’avenir des enfants et de la vie dans cette ville, les jeunes – en ce moment – choisissent de s’organiser pour être celleux qui prennent elleux-mêmes les décisions à propos de leurs propres vies. « Je me suis rapprochée de l’assemblée pour être informée, pour décider si je veux vivre ici, si je veux avoir des enfants » explique Karen Perea, une jeune membre de l’assemblée.

    Choisir, dans un territoire où le scénario est déjà écrit par les intérêts des entreprises minières ne semble pas facile. S’organiser et se rendre visible comme faisant partie d’un espace collectif peut impliquer la perte d’offre d’emploi dans le domaine privé comme dans le domaine public, puisque la complicité entre ces deux pouvoirs est un fait. « C’est très difficile, parce que la mine est entrée dans les écoles de niveau secondaire via les bourses qu’elle verse en collaboration avec la municipalité, de sorte que les jeunes considèrent que c’est la seule façon de s’en sortir », nous signalent des membres de l’Assemblée. « Certains jeunes sont très inquiets et conscients de ce qu’il se passe, mais ils manquent de soutien, déplore Nicolasa Casas de Salazar. L’agricultrice de Fiambalá explique que de plus en plus d’écoles tertiaires ferment et que les jeunes n’aspirent plus qu’à des études de « santé et sécurité » ou d’ingénierie qui pourrait intéresser la compagnie minière. « Nous, nous pensons aux générations futures. Ils nous prennent tout, ce qu’ils font est très agressif », décrit Nicolasa. Elle rappelle aussi que « nous dépendons de l’eau, nous devons boire pour vivre, nous devons arroser les plantes et prendre soin de nos animaux ».
    Sans zone humide, il n’y a pas de vie

    Tres Quebradas fait partie du système des lacs des hautes Andes de la Puna altoandines et de la Puna, une zone qui soutient l’équilibre de toute une biodiversité bien spécifique. C’est pourquoi il s’agit d’une zone protégée en vertu de la loi 5070 de Catamarca, qui fait partie d’un réseau de zone humides reconnue internationalement comme étant un sous-site de Ramsar Sud. La zone compte six lacs (des genres de lac en altitude qui bougent, NDLR) qui, grâce à leur écosystème si particulier, permettent la subsistance d’espèces rares et en voie de disparition, comme le flamant andin. Pour Patricia Marconi, biologiste et membre de la Fondation Yuchán et du groupe de conservation des flamants altoandins, les salars altoandins « sont très précieux pour les communautés d’oiseaux en raison de la diversité des habitats qu’ils génèrent, du nombre de lacs, leur taux de salinité différents les caractéristiques physiques variées des cours d’eaux existants ». Mme Marconi explique que toute modification du territoire « peut avoir des conséquences irréversibles ».

    La biologiste souligne qu’en raison de leur capacité à conserver l’eau sous terre, les salars fonctionnent comme des zones humides de haute altitude. « Les impacts cumulatifs des processus mis en place par les compagnies minières, tels que l’extraction de la saumure à partir de sa concentration et de sa séparation pour obtenir du lithium, ainsi que l’extraction de l’eau douce pour traiter le minerai ne sont pas clairement établis ni proportionnés à la capacité de chaque bassin », explique-t-elle. De ce fait, puisque la capacité d’eau douce et de saumure de chaque bassin est inconnue, l’impact réel que chaque projet pourrait avoir est également inconnu
    Résister et produire

    La ville de Fiambalá est située dans une vallée et est longée par les rivière Chaschuil et Abaucán qui descendent de la cordillère des Andes. Grâce au fleuve et à plus de 300 ans d’intervention humaine, le bolsón (vallée désertique) de Fiambalá s’est transformé en une vaste zone verte entourée de désert. Un écosystème fragile qui pourrait être bouleversé par le moindre changement. Depuis l’arrivée de la mine, de nombreuses dynamiques ont changé, mais d’autres ont été réévaluées. Des continuités dans les pratiques collectives qui résistent au mal nommé « développement » imposé. Au cours de l’histoire, les familles paysannes ont expérimenté la production d’aliments et les savoirs propres à ce type de géographie. Leur travail est visible : des dahlias fuschias qui contrastent avec la dune jaune à l’arrière des maisons, des forêts natives de chañars et de caroubiers qui résisent à la tentative de la municipalité de cimenter toute la ville ; des variétés de maïs qui se multiplient grâce aux échanges communautaires, une architecture et des systèmes d’irrigation qui préservent l’eau en période de sécheresse ; des hectares et des hectares de vignobles avec lesquels une ville entière a subsisté.
    Le chañar et le caroubier.

    Diego Amartino et Helena Córdoba Vélez vivent à Fiambalá depuis 2016, dates à laquelle ils ont créé une entreprise ; Alors qu’un projet de mort s’installait dans le même territoire, ils ont décidé de déménager et de lancer un projet productif, centré sur l’utilisation et la revalorisation des fruits d’arbres indigènes et sylvestres. « Avec Helena, nous profitons des aliments que nous connaissons et que nous avons appris à connaître, que nous avons testé. Notre histoire est liée à la façon dont nous tirons parti de ces fruits et aliments qui ont été un peu oubliés et dont nous leur donnons de la valeur », explique Diego. Sur cette base, ils ont également l’intention d’innover et de créer de nouveaux produits en s’inspirant de l’agroécologie. Aujourd’hui, ils fabriquent tous deux de la farine de caroube, des arropes et du patay. Dans chaque saveur, ils restituent à Fiambalá une petite partie de leur histoire.

    Le contrôle de l’eau doit être entre nos mains.

    Laura Del Pino est l’héritière d’un vignoble de plus de 50 ans. En 2022, elle a choisi de retourner sur les terres de sa grand-mère pour continuer son travail. La situation est bien différente de celle des souvenirs des étés de son enfance.

    Auparavant, une grande partie de la population travaillait à la production de raisins qui étaient vendus sur les marchés. Aujourd’hui, dit-elle, très peu de camions vont au marché. Il explique qu’il est très difficile d’embaucher des personnes qui veulent continuer à travailler comme viticulteurs.

    « L’autre problème est l’eau, il n’y a pas eu beaucoup de pluie et les gelées de novembre ont ruiné une partie de la production", souligne Mme Del Pino. "Il faut maintenant lutter contre cela, car l’eau utilisée dans l’usine ne peut pas retourner à l’irrigation, ni à la nappe phréatique ni à quoi que ce soit d’autre, car elle est contaminée et nous ne savons pas ce qu’ils font là-haut ». Pour l’agricultrice, il n’y a qu’une solution : "Le contrôle de l’eau doit être entre nos mains".
    Les raisins de la colère

    En plus de participer à l’assemblée de Fiambalá Despierta, Nicolasa et don Cacho sont producteur.ices de raisin. Ils vendent du raisin à la communauté et aux touristes depuis leur porte d’entrée. Cette décision s’explique : d’une part, ils s’opposent au fait que la maire, Roxana Paulón, soit propriétaire d’une cave et dirige la seule mostera de la ville. « Elle a fixé un prix général pour tous les producteurs, elle paie 16 pesos par kilo de raisin. Elle ne nous a même pas demandé quels étaient nos coûts de production », dénonce Nicolasa. En même temps, en vendant le raisin depuis leur maison, Nicolasa et don Cacho remplissent un autre objectif : ils ont un moyen de parler de la situation de Fiambalá à chaque personne qui passe.

    Leur maison, située dans la rue principale, porte une pancarte sur laquelle on peut lire : « L’eau vaut plus que le lithium ». Nicolasa ne se repose jamais : en même temps qu’elle joue avec sa petite fille, elle réfléchit à la prochaine affiche qu’elle placera sur sa porte et s’imagine en train d’organiser un grand festival pour propager cette idée qu’elle trouve aussi simple que passée sous silence : « c’est simple, il nous faut prendre soin de l’eau et prendre soin de l’eau, c’est prendre soin de la vie. Les ressources qu’ils nous prennent, comme l’eau, sont celles qui ne se renouvellent pas ».

    https://www.strike.party/articles/la-mine-de-lithium-%C3%A0-la-loupe-violations-des-droits-et-saccages-%C3%A
    #terres_rares

    • Litio y transparencia en Argentina: aportes a 2 proyectos que explotan este mineral

      - Cuatro de los mayores fondos de inversión del mundo son los principales dueños de las empresas que producen litio en Argentina.
      - Un complejo entramado de accionistas que dificulta la transparencia de sus beneficiarios finales.
      - Cuánto pagan de regalías en las provincias con proyectos activos de litio.
      - Cuán transparentes son las provincias de Catamarca y de Jujuy en relación a la extracción de litio.

      Desde Fundeps y Ruido, publicamos el informe Litio y Transparencia en Argentina, una investigación que aborda la situación actual de Argentina en relación con la producción de litio, el sistema de gobernanza minera vigente y los dos proyectos que actualmente producen litio: Proyecto Fénix en el salar del Hombre Muerto y Sales de Jujuy en el salar de Olaroz-Cauchari, a la luz de algunos indicadores ofrecidos por la Iniciativa para la Transparencia de las Industrias Extractivas (EITI).

      El litio se ha convertido en los últimos años en uno de los minerales que más interés despierta en el mundo, debido a su utilización en baterías para celulares, tablets, computadoras portátiles y, más recientemente, en vehículos eléctricos e híbridos. Lo que ha posicionado a este mineral en el centro de los debates sobre la transición energética y los objetivos de reemplazar, en parte, el uso de combustibles fósiles. Si bien se trata de un recurso relativamente abundante en nuestro planeta, son muy pocos los depósitos en los que se encuentran niveles de concentración suficientes para su explotación.

      En un contexto de auge de la industria del litio, Argentina adquiere cierta centralidad, a raíz de poseer este mineral en grandes cantidades en su territorio, y ubicarse en los últimos años como uno de sus principales productores y exportadores. Junto a Chile y Bolivia, Argentina integra el “Triángulo del litio”, con un 65% de los recursos mundiales y sola posee el 20,5% de las reservas mundiales. En la actualidad existen 38 proyectos en distintos grados de avance en el país, y dos de ellos en etapa de producción.

      El sistema de gobernanza minero se forjó, principalmente, en la década de 1990, con las reformas a la Constitución Nacional, al Código de Minería y con la Ley de Inversiones Mineras que estableció una amplia gama de beneficios y exoneraciones fiscales, con el fin de atraer, fundamentalmente, la inversión extranjera directa en el sector. La actividad minera está alcanzada además por todo el andamiaje de legislación ambiental y de protección a las comunidades originarias que habitan las zonas de los proyectos, destacan: el Acuerdo de Escazú y el Convenio 169 de la OIT.

      En el año 2019 Argentina adhiere a la Iniciativa para la Transparencia de las Industrias Extractivas (EITI), a través de la cual los países se comprometen a, a través del estándar que este mismo establece, a divulgar información a lo largo de la cadena de valor de las industrias extractivas, desde la forma en que se otorgan los derechos sobre actividades extractivas, hasta el modo en que los ingresos llegan a manos de los gobiernos, cómo benefician a la población y qué impactos socio-ambientales tienen. Dado la forma federal de nuestro gobierno, sumado al dominio originario sobre los recursos naturales que tienen las provincias, Argentina solicitó una implementación adaptada al EITI comprometiéndose a cumplir con el mismo en lo que refiere a información a nivel nacional, y paulatinamente ir sumando información provincial, a través de la adhesión que vaya consiguiendo de las distintas provincias al Estándar.

      En marzo de este año se sumaron Catamarca, Santa Cruz, Salta y San Juan.
      ¿Cuán transparente es la extracción de litio en Jujuy y en Catamarca?

      Si bien en estas provincias la legislación relativa a minería se encuentra disponible en las páginas oficiales de los gobiernos provinciales, la misma es de muy difícil acceso y comprensión, en tanto se trata de decenas de leyes nacionales y provinciales, decretos y resoluciones que no están sistematizadas ni organizadas. Esto conlleva que los procesos, organismos, métodos, directivas y demás regulaciones provinciales sean de muy difícil entendimiento para la sociedad en general y para las comunidades afectadas por los proyectos mineros en particular.

      En relación a los dos proyectos específicos que extraen el litio, la información a la que se accede es de muy difícil comprensión debido al lenguaje técnico que es utilizado por las mineras y al volumen de los estudios e informes. Esta información es, además, provista la mayor de las veces por las empresas mineras, sin la intervención y control por parte de las autoridades provinciales y/o locales.
      Las empresas y sus personas beneficiarias finales

      Desde hace años se advierte la necesidad de transparentar la actuación de las empresas en general, y extractivas en particular, en parte por los grandes volúmenes de dinero que mueven y a los demostrados riesgos de corrupción que existen alrededor de esta actividad. En atención a uno de los mayores obstáculos presentados a la hora de investigar ilícitos que se puedan dar en el ejercicio de la actividad empresarial extractiva, tanto el EITI como Open Ownership y otras iniciativas, han focalizado sus esfuerzos en impulsar el desarrollo de estrategias y acciones que permitan conocer quiénes poseen en última instancia la titularidad o el control de las empresas. Es decir quiénes son las personas que se benefician en última instancia de éstas.

      En el proyecto Fénix (Salar del Hombre Muerto) en Catamarca opera la empresa estadounidense Livent.

      En el proyecto Sales de Jujuy (en el salar de Olaroz – Cauchari), la sociedad integrada por la australiana Allkem (con 66,5% de las acciones), la japonesa Toyota Tsusho (25%) y la empresa estatal de la provincia de Jujuy, Jemse (8,5%).

      Los dos principales propietarios de acciones de Livent son Blackrock y Vanguard, dos de los fondos de inversión más grandes del mundo, radicados ambos en EE.UU. En el caso de Allkem, sus principales accionistas son las empresas bancarias y financieras JP Morgan (EE.UU.) y HSBC (Reino Unido). A su vez, estos cuatro fondos (Blacrock, Vanguard, JP Morgan y HSBC) son accionistas cruzados entre ellos, de manera que componen un complejo entramado societario que, directa o indirectamente, los coloca como principales beneficiarios de los dos proyectos que hoy extraen y exportan litio desde Argentina.

      ¿Es posible acceder a los nombres particulares de las personas beneficiarias finales de estas empresas?

      En Argentina no existe una política uniforme ni una legislación única relativa a la solicitud, identificación y difusión de personas beneficiarias finales. Si bien existen algunos canales públicos de los cuales extraer información relativa a estas personas, como el Registro Nacional de Sociedades, la Inspección General de Justicia o la Comisión Nacional de Valores, en el caso de las empresas relevadas no se encontró ninguna información allí, ya sea porque se trata de compañías que no están radicadas en la Ciudad de Buenos Aires o bien porque los registros no están completos. Es por ello que fue necesario consultar los balances y reportes anuales de las empresas. En ese sentido, si bien existen reportes anuales con resultados económicos y financieros de Allkem, Livent y Toyota, no es posible acceder a ninguna información de ese tipo en el caso de Jemse, la empresa propiedad de la provincia de Jujuy, en Sales de Jujuy. Del análisis pormenorizado de los reportes anuales de las empresas Allkem, Livent y de sus principales accionistas (Blackrock, The Vanguard Group, HSBC Group y JP Morgan), sí surgen nombres propios de autoridades y directivos que recibieron dividendos como propietarios de acciones de ambas empresas.

      En materia ambiental, los principales cuestionamientos tienen que ver con el uso del agua y el destino de los residuos de la producción. Al respecto, resultan preocupantes los alcances de los controles ambientales en ambas provincias, así como la dificultad para acceder a informes sobre el impacto de estas actividades, tanto para la ciudadanía en general, como, y especialmente, para las comunidades afectadas por este tipo de actividades, en particular.

      https://fundeps.org/litio-en-argentina-aportes-a-2-proyectos

  • Although winning no coverage in English-language media, labor actions are spreading across China in the current economic downturn in the People’s Republic. On Jan. 22, workers hung banners outside the headquarters of the Guilin No. 3 Construction Company in Guangxi province to demand payment of outstanding wages owed to hundreds of employees. On the same day, migrant workers in Jinan, Shandong province, raised banners in the city’s central business district demanding payment of backlogged wages by the China Railway Construction Corporation. By definition, such actions are not authorized by the state-controlled All-China Federation of Trade Unions (ACFTU).

    https://countervortex.org/blog/wildcat-labor-actions-spread-in-china
    Actions salariales, pour la plupart sauvages, en Chine entre juillet 2023 et janvier 2024 :
    https://maps.clb.org.hk/?i18n_language=en_US&map=1&startDate=2023-07&endDate=2024-01&eventId=&k
    #chine #sansculotterie

  • Spannungen zwischen Nato-Staaten und China : Analyse einer zunehmenden Rivalität
    https://www.telepolis.de/features/Spannungen-zwischen-Nato-Staaten-und-China-Analyse-einer-zunehmenden-Rival

    Dans une série d’articles bien documentés Norman Paech vérifie le bien fondé des accusations de génocide contre la Chine. Il confirme l’impression que j’ai depuis le début : Il y a sans doute beaucoup de pratiques du pouvoir chinois qu’on peut critiquer dans le détail, mais les reproches d’actes et de volonté génocidaires contre la Chine sont des fabrications des milieux islamistes et anticommunistes états-uniens, allemands et ouïgours.

    17.1.2024 - China gewinnt an Bedeutung, doch auch der Widerstand wächst. Vorwürfe vor allem aus Nato-Staaten. Wie sich der Konflikt auswirkt. Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 1)

    Völkerrechtliche Perspektiven auf die Situation der Uiguren in China
    https://www.telepolis.de/features/Voelkerrechtliche-Perspektiven-auf-die-Situation-der-Uiguren-in-China-9600

    20.1.2024 - UN-Hochkommissariat sieht Menschenrechtslage in Xinjiang kritisch. Chinas Vorgehen stehen zur Debatte. Was sagen Völkerrecht und UNO? Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 2)

    China und Xinjiang : Anschuldigungen wegen Völkermordes im Realitätscheck
    https://www.telepolis.de/features/China-und-Xinjiang-Anschuldigungen-wegen-Voelkermordes-im-Realitaetscheck-

    21.1.2024 - Überwachungsapparat in Xinjiang. Leben der Uiguren tiefgreifend verändert. Wird aber die uigurische Kultur zerstört? Eine Analyse in drei Teilen. (Teil 3 und Schluss)

    #USA #Chine #minorités_nationales #terrorisme #islamisme #impérialusme #génocide

  • Reisen wie Mao Zedong: Zwei Berliner mit dem Fahrrad auf dem Langen Marsch in China
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/reisen-wie-mao-zedong-zwei-berliner-mit-dem-fahrrad-auf-dem-langen-


    Christian Y. Schmidt (l.) und Volker Häring (r.) auf einer Landstraße in der Provinz Guangxi mit einer Schauspielertruppe. Sie fährt in den historischen Uniformen der damaligen Roten Armee im Auto die Route des Langen Marsches nach, um Schlüsselszenen nachzuspielen. Die Clips werden im Internet gestreamt. Ihr Vlog hat angeblich 30 Millionen Follower.

    9.1.2024 von Sören Kittel - Christian Y. Schmidt reist mit einem Kumpel per Fahrrad quer durch China. Sein Eindruck nach der ersten Hälfte: „Man muss China sehen, um es zu begreifen.“

    Kurz vor Jianhe ging bei Christian Y. Schmidt der Umwerfer kaputt. Umwerfer, so heißt die Schaltvorrichtung an einem Fahrrad mit Kettenschaltung. Jianhe ist eine eher kleine Stadt in der Provinz Guizhou, die Einwohnerzahl liegt unter 200.000, das H wird wie CH bei Dach ausgesprochen. Es wurde also in Jianhe ein neuer Umwerfer für rund 100 Euro im Internet bestellt, und Schmidt stellte sich auf mehrere Tage dort ein. So eine erzwungene Pause hätte ja vielleicht auch ihr Gutes. Doch China zeigte hier einmal mehr, was logistisch möglich ist: Der Umwerfer der Firma Shimano war binnen eineinhalb Tagen da und die Radtour konnte weitergehen.

    Zusammen mit seinem Freund, dem Reisebuchautor Volker Häring, hatte sich Christian Y. Schmidt im Herbst auf eine ambitionierte Fahrradtour begeben: Sie wollten die Strecke des Langen Marsches mit dem Fahrrad entlangfahren, jene historische 11.000-Kilometer-Route – die Angaben variieren je nach Historiker –, die Chinas Parteigründer Mao Zedong einst mit Gefolgschaft lief. Genau ein Jahr dauerte der Marsch der rund 90.000 Männer durch die Provinzen, nur etwa 7000 von ihnen erreichten das Ziel in Yan’an im Oktober 1935. Einer von ihnen war damals der Deutsche Otto Braun, der so auch Teil des Gründungsmythos der Roten Partei Chinas wurde. Im Jahr 1973 starb Braun bei einem Urlaub in Bulgarien eines natürlichen Todes, er war inzwischen Bürger der DDR.

    Bildstrecke


    Reisterrassen in Guizhou.Christian Y. Schmidt


    Christian Y. Schmidt und Volker Häring vor einer Statue von Mitreisenden des Langen Marsch. Otto Braun ist ganz links dargestellt, mit einer Zigarette in der Hand, genau wie Mao Zedong in der Mitte.Christian Y. Schmidt


    Ein Museum für den Langen Marsch am Wegesrand in Guizhou.Christian Y. Schmidt


    Angehöre der Minderheit der Miao in der Provinz Guangxi.Christian Y. Schmidt


    Christian Y. Schmidt und Volker Häring beim Start der Fahrradtour in Ruijin.Christian Y. Schmidt


    Der Fluss Wu, den die Rote Armee einst überquerte auf dem Langen Marsch – und 89 Jahre später die beiden Abenteurer aus Berlin.Christian Y. Schmidt


    Ein Glockenturm der Dong-Minderheit in Guangxi.Christian Y. Schmidt


    €Eine Brücke über den Xiang-Fluss in der Stadt Zunyi.Christian Y. Schmidt_


    Eine Gruppe von Rentnern auf E-Bikes, die in Sichuan gestartet sind in Richtung Süden. Das Treffen mit den beiden Reisenden (Mitte) fand in Tucheng statt.

    Braun ist einer der Gründe, warum sich Häring und Schmidt auf diese Tour begeben haben. Der im Jahr 1900 in Bayern geborene deutsche Kommunist und Militärberater gehörte zu den ursprünglichen Initiatoren des Marsches, als die Rote Armee im Sommer 1934 in dem von ihr kontrollierten Gebiet im Süden Chinas durch die Nationalisten unter Chiang Kai-shek in schwere Bedrängnis geriet. Der Mann, den in China nahezu jedes Kind als Li De kennt (Li, der Deutsche), schlug vor, einen Ausbruch aus der Umklammerung zu wagen. Das bedeutete auch, einige Tausend Kranke, Frauen und Kinder zurückzulassen. Die Parteiführung stimmte zu und der Marsch begann, über Berge, durch Flüsse, im Zickzack, aufs tibetische Hochplateau und durch Sümpfe, bis man nach einem Jahr sicheres Terrain erreichte. So rettete sich auch die gesamte Führung der Kommunistischen Partei, und der Marsch wurde Teil chinesischer Nationalgeschichte.

    Christian Y. Schmidt ist Mitte der Nullerjahre nach Peking gezogen, heiratete eine Chinesin, schrieb für Taz und Titanic – und veröffentlichte mehrere Bücher über China, wie „Bliefe von dlüben“ und „Allein unter 1,3 Milliarden“. Das Land liegt ihm am Herzen, er kennt auch die Probleme, weiß von Hungersnöten und anderen Herausforderungen unter Maos Regime, vom harten Alltag der Wanderarbeiter, von Menschenrechtsverletzungen gerade in den äußeren Provinzen, bei Tibetern und Uiguren. Während der Arbeit zu seinem Buch „Der letzte Hülsenbeck“ habe er zu viel am Schreibtisch gesessen, sagt er, deshalb kam er auf den Gedanken, sich mehr zu bewegen und Häring, der die Idee zur Tour hatte, zu begleiten.

    Für die Geschichte von Otto Braun hat sich Schmidt schon lange interessiert. „Seine Biografie ist so etwas wie ‚Babylon Berlin‘ auf Speed, allerdings im globalen Maßstab“, sagt Schmidt der Berliner Zeitung. „In den 20er-Jahren war er in Berlin als Kommunist zunächst im Untergrund, dann im Gefängnis.“ Braun wurde aber mit Waffengewalt von seiner damaligen Geliebten Olga Benarrio aus seiner Zelle in Moabit befreit, floh nach Moskau, ging dort auf die Militärakademie. Als bekannter Womanizer war er gleich mit zwei Chinesinnen verheiratet. „Von der ersten Frau hat er sich scheiden lassen, obwohl sie für ihn lernte, wie man deutsche Wurst macht und Brot bäckt.“ Die zweite Frau war eine Sängerin.

    Der wütende Deutsche im chinesischen Fernsehen

    Schmidt hat alles gelesen, was er über Braun in die Hände bekommen konnte. „Das ist allerdings angesichts der Bedeutung, die sein Engagement in China hatte, nicht viel.“ In der DDR war Braun eine Zeit lang erster Sekretär des Schriftstellerverbands, er liegt heute auf dem Friedhof der Sozialisten in Friedrichsfelde. Während seiner Zeit in China war er auch ein Gegenspieler Maos, obwohl sie zusammen den Langen Marsch bewältigt haben. Schmidt hat sich etliche chinesische Filme über Braun angeschaut, in denen der Deutsche oft als jähzornig und ungeduldig dargestellt wird, als jemand, der wütend Nüsse knackt und sich dabei selbst verletzt.


    Christian Y. Schmidt (l.), stolzer Großvater (M.) und Volker Häring (r.) im Chinese Soviet Memorial Park in Ruijin (Jiangxi). Der Rote Stern soll an die Gründung des sogenannten Jiangxi Sowjets am 7. 11. 1931 erinnern, eines Guerillagebiets, das damals von den chinesischen Kommunisten beherrscht wurde und von wo die Rote Armee 1934 zum Langen Marsch aufbrach. Ruijin war die Hauptstadt des Gebiets. Hier starteten auch Schmidt und Häring ihre Tour. Offiziell ging der Lange Marsch allerdings im etwa 60 Kilometer entfernten Yudu los.

    Christian Y. Schmidt und Volker Häring wollten eigentlich schon im April 2020 auf die gemeinsame Tour gehen und auf den Spuren von Otto Braun unterwegs sein. Doch die weltweite Corona-Pandemie ließ die Pläne der beiden Reisenden weiter in den Hintergrund rücken. Im Nachhinein hat sich das allerdings als Glück erwiesen, weil die beiden nicht während der Sommerhitze durch China reisen mussten.

    Der nächstmögliche Termin für beide Abenteurer war dann der 17. Oktober 2023. „Das Schicksal hat uns also gedrängt“, sagt Schmidt, „dass wir ausgerechnet auf den Tag genau 89 Jahre nach Mao Zedong und Otto Braun in der gleichen Stadt mit dem Marsch beginnen: in Yudu.“ Gestartet sind sie einen Tag zuvor in dem ehemaligen Hauptquartier der Kommunisten, der Kleinstadt Ruijin. Dorthin kamen sie mit dem Zug aus Hongkong. Dann stiegen sie auf ihre E-Bikes.

    Schmidt und Häring hatten sich extra für diese Reise Pedelec-Fahrräder zugelegt. Anders als ein reines E-Bike fährt ein Pedelec nur dann, wenn die Pedale bewegt werden, allerdings setzt dann eine Motorunterstützung ein, die es bis zu einer Geschwindigkeit von 25 Kilometern pro Stunde bringt.

    „Anstrengend war es trotzdem noch genug“, sagt der 67-Jährige. „Gerade weil man hohe Berge bezwingen muss und es immer wieder Momente gab, in denen beide Akkus leer waren.“ Dann nämlich ist ein E-Bike wirklich schwer zu bewegen, zumal sie auch Gepäck dabeihatten. „Ich habe so eine Tour auch noch nie vorher gemacht“, sagt Schmidt. „Volker hat als alter Weltreiseleiter auf jeden Fall mehr Erfahrung auf dem Gebiet und ist deutlich besser im Training.“


    Christian Y. Schmidt auf seinem Pedelec vor einer Statue kurz hinter Jianhe, Provinz Guizhou. Die Wasserbüffel werben für eine nahe gelegene Arena, wo regelmäßig Kämpfe stattfinden.Christian Y. Schmidt

    Bis zum Dezember haben die beiden 2600 Kilometer zurückgelegt, was ungefähr der Entfernung zwischen Berlin und Lissabon entspricht. Dabei haben sie rund 35.000 Höhenmeter überwunden. Zwar kamen dann auch immer wieder lange Abfahrten, aber die haben sich fast als gefährlicher herausgestellt. Sie machen jetzt eine Pause bis Anfang März und starten dann mit der zweiten Etappe.

    „Der gefährlichste Moment war eine Serpentine, wo Volker plötzlich in der Kurve ein BMW entgegengeschossen kam“, sagt Schmidt. „Das war so knapp, dass Volker beinahe unter die Räder gekommen wäre.“ Ansonsten haben sie die Tour bisher fast unbeschadet überstanden – nur ab und zu mussten Teile ausgetauscht und Reifen geflickt werden, nicht nur in Jianhe. „Auch mein iPhone ging irgendwo in der Provinz Sichuan einmal kaputt“, erzählt Schmidt, „aber innerhalb von zwei Stunden hatte ich ein neues Display, hineingebaut von einem jungen Chinesen, der wie Harry Potter aussah und einen kleinen Apple-Laden betrieb.“

    Finanziert haben sie die Reise bisher unter anderem durch Spenden. Für 20 Euro kann man sich eine Postkarte aus China vom Marsch der beiden nach Hause schicken lassen – ein Konzept, was bisher aufging. Auch versuchen sie, in günstigen Hotels zwischen 100 und 200 Yuan (umgerechnet 13 und 26 Euro) pro Nacht zu übernachten. In den meisten Orten hat das bisher geklappt. Außerdem wollen sie einen Reisebericht schreiben, der unter dem Titel „So weit die Füße radeln“ bei Ullstein erscheinen soll.

    Nur einmal aus einem Bezirk ausgewiesen

    Es entwickele sich gerade eine Art „Roter Tourismus“, sagt Schmidt und meint damit jene Touristen, die er immer wieder auf seiner Reise getroffen hat. Das sind Chinesen oder andere Reisende, die sich auf den Langen Marsch machen, ähnlich wie Europäer den Jakobsweg gehen. Manche haben sogar rote Fahnen dabei, die sie auf der Strecke schwenken. Die touristische Infrastruktur entlang der Strecke ist noch nicht vollends professionalisiert, aber die beiden Deutschen waren mit ihrer Idee bei weitem nicht allein. Als Orientierung lasen sie auch einen Reisebericht von zwei Engländern, die den Marsch vor rund 20 Jahren zu Fuß gemacht hatten.

    So war es denn auch keine Überraschung, als sie in Tongdao Probleme hatten, eine Übernachtung zu finden. Die Stadt mit etwas mehr als 200.000 Einwohnern ist im Buch der Engländer schon erwähnt als komplizierter Ort. „Als wir dort ankamen, war es bereits spät“, erzählt Schmidt, „und die Fahrrad-Akkus waren leer.“ Doch das erste Hotel wies sie ohne Begründung ab, das zweite ebenfalls. „Als Europäer wird man in China dann auch schnell auf der Straße von der Polizei erkannt“, sagt Schmidt. Sie wurden dann das erste und einzige Mal auf ihrer Reise aus einem Bezirk offiziell ausgewiesen.


    Ein Dorf der Dong-Ethnie in der Provinz Guizhou. Im Hintergrund eine sogenannte Wind-Regen-Brücke, die typisch für Dong-Dörfer ist. Christian Y. Schmidt

    Erst in einer weiter entfernten Stadt, wohin sie dank eines Busses, der auch Fahrräder transportiert, gelangten, durften sie dann übernachten. Offiziell ist die Stadt nicht gesperrt. Im Internet kann man allerdings auf inoffiziellen Seiten nachlesen, dass dort ein Teil der chinesischen Atomwaffen lagert. Da Tongdao aber auf der Route des Langen Marsches liegt, wird die chinesische Tourismusbehörde dieses Problem auf lange Sicht noch lösen müssen, zumindest wenn mehr Menschen dem Beispiel von Häring und Schmidt nacheifern wollen.

    Abgesehen von solchen Erlebnissen ist aber bei Christian Y. Schmidt viel Begeisterung über die Entwicklung Chinas der letzten Jahre herauszuhören – und zu lesen im Internet-Blog, den sie auf der in China verbotenen Plattform Facebook führen. Die Qualität der Straßen habe sich eklatant verbessert, die Entwicklung selbst kleiner Städte nennt Schmidt erstaunlich, deren Anbindung an das Schienen- und Bussystem gehe rasant vonstatten.


    Brücke über den Chishui bei Taiping. Hier überquerte die Rote Armee im Frühjahr 1935 den Fluss. Die Brücke gab es damals natürlich noch nicht. Der Fluss bildet zugleich die Grenze zwischen den Provinzen Guizhou und Sichuan.Christian Y. Schmidt

    „Als ich 2007 auf meiner letzten Reise in Chengdu war, gab es in der Stadt noch keinen einzigen Kilometer U-Bahn“, berichtet er. Erst im September 2010 sei die erste Linie eröffnet worden. „Heute hat Chengdu mit 13 Linien und insgesamt 558 Kilometern das viertlängste U-Bahn-System auf der Welt.“ Die Entwicklung der Metro in Chengdu ist für ihn nur ein Beispiel für die rapide und zugleich systematische Entwicklung Chinas allein in den letzten 15 Jahren. „Sie sprengt jedes Vorstellungsvermögen eines Europäers“, sagt Schmidt. „Man muss sehen, was hier passiert, um es zu begreifen.“

    Die exotischen Speisen nehmen in seinen Reiseerinnerungen einen besonderen Platz ein. Da gibt es die Schüsseln, die in der Mitte geteilt sind und in denen die Restaurants so zwei verschiedene Hot-Pot-Suppen auf einmal servieren können. Da gibt es den leckeren Flussaal, der in den Reisefeldern seine Bahnen zieht und zum kulinarischen Höhepunkt der Reise wurde. Und da sind die Schnapsbrennereien in Maotai, einer kleinen Gemeinde mit nur 10.000 Einwohnern, von denen die meisten ihr Geld mit Hochprozentigem verdienen. Es heißt, so viele Schnapsfabriken gebe es sonst nirgendwo auf der Welt. Aber solche Superlative, das ist eine der vielen Erkenntnisse, entstehen schnell, wenn man durch China reist.

    CHINAHIRN trifft Christian Y. Schmidt – Radfahrer auf dem Langen Marsch
    https://www.chinahirn.de/2024/01/01/chinahirn-trifft-christian-y-schmidt-radfahrer-auf-dem-langen-marsch

    Christian Y. Schmidt - „Letztlich sterben immer die anderen“
    https://www.journal-frankfurt.de/journal_news/Gesellschaft-2/Christian-Y-Schmidt-Letztlich-sterben-immer-die-anderen-35924.html

    OLD CHINA HANDS I Volker Häring, Buchautor und Reiseveranstalter - 17. Oktober 2021 by Wolfgang Hirn
    https://www.chinahirn.de/2021/10/17/old-china-hands-i-volker-haering-buchautor-und-reiseveranstalter

    HU IS HU? Christian Y. Schmidt 22. Oktober 2020
    https://www.chinahirn.de/2020/10/22/hu-is-hu-christian-y-schmidt

    CHINA BY BIKE
    https://around-the-world.bike/chinabybike

    #Chine #tourisme #vélo #histoire #Longue_Marche

  • Bientôt
    https://en.wikipedia.org/wiki/Year_of_the_Dragon

    10.2.2024 - 28.1.2025

    Chinesisches Neujahrsfest / 春節
    https://de.wikipedia.org/wiki/Chinesisches_Neujahrsfest


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvel_An_chinois
    https://en.wikipedia.org/wiki/Chinese_New_Year
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E6%98%A5%E7%AF%80

    Chinesische Astrologie / 中國占星術
    https://de.wikipedia.org/wiki/Chinesische_Astrologie#Z%C3%A4hlung_ab_Jahresbeginn
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Astrologie_chinoise
    https://en.wikipedia.org/wiki/Chinese_astrology
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E4%B8%AD%E5%9C%8B%E5%8D%A0%E6%98%9F%E8%A1%93

    Chinesischer Kalender / 農曆
    https://de.wikipedia.org/wiki/Chinesischer_Kalender#Der_60-Jahre-Zyklus
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_chinois
    https://en.wikipedia.org/wiki/Chinese_calendar
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E8%BE%B2%E6%9B%86

    Jahr des Drachen (Film)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Jahr_des_Drachen_(Film)

    Jahr des Drachen ist ein 2012 von Regisseur Torsten C. Fischer inszeniertes deutsches Filmdrama

    Im Jahr des Drachen / 龙年 (电影) / 龍年
    https://de.wikipedia.org/wiki/Im_Jahr_des_Drachen

    Im Jahr des Drachen (Originaltitel: Year of the Dragon, alternativ: Manhattan Massaker, auch Chinatown Mafia) ist ein US-amerikanischer Thriller von Michael Cimino aus dem Jahr 1985. Er ist eine Verfilmung eines Kriminalromans von Robert Daley.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Ann%C3%A9e_du_dragon
    https://en.wikipedia.org/wiki/Year_of_the_Dragon_(film)
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E9%BE%99%E5%B9%B4_(%E7%94%B5%E5%BD%B1)

    Dragon (astrologie chinoise) / 辰
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dragon_(astrologie_chinoise)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Dragon_(zodiac)
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E8%BE%B0

    17 February 1988 5 February 1989 Earth Dragon
    10 February 2024 28 January 2025 Wood Dragon

    Il y a 36 ans

    Rotes Kornfeld / 红高粱
    https://de.wikipedia.org/wiki/Rotes_Kornfeld

    Der chinesische Film Rotes Kornfeld (Originaltitel: chinesisch 红高粱 / 红高粱, Pinyin Hóng Gāoliang – „Rotes Sorghum“; englischer Titel: Red Sorghum) ist das erste Regiewerk von Zhang Yimou, der vorher Kameramann war. Er wurde 1988 auf der Berlinale mit dem Goldenen Bären ausgezeichnet, was in China große Kontroversen hervorrief.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Sorgho_rouge_(film)
    https://en.wikipedia.org/wiki/Red_Sorghum_(film)
    https://zh.wikipedia.org/wiki/%E7%BA%A2%E9%AB%98%E7%B2%B1_(%E7%94%B5%E5%BD%B1)

    38. Internationale Filmfestspiele Berlin, 12. – 23. Februar 1988
    https://www.berlinale.de/de/archiv/chroniken/1988.html

    #Chine #astrologie #calendrier #dragon #1988 #2024 #film #histoire

    English / Chinese dictionary
    https://www.mdbg.net/chinese/dictionary?page=worddict&wdrst=1&wdqb=Year+of+the+dragon

    • C’est O.K. si on aime le genre. C’est du Cimino, alors je le classe en troisième position après (1) Heaven’s Gate et (2) The Deer Hunter . Toujours pas vu Thunderbolt and Lightfoot , mais je suppose que Year Of The Dragon occupe la quatrième place dans l’oeuvre de Michael Cimino. The Sunchaser arrive sûrement après.

      https://en.wikipedia.org/wiki/Michael_Cimino#As_director

      The Sicilian de 1987 est encore un must car le scénario est de Gore Vidal.
      C’est hilarant, mais je ne l’ai toujours pas vu.
      https://en.wikipedia.org/wiki/The_Sicilian_(film)

      Salvatore Giuliano, an infamous bandit, together with his ragtag band of guerrillas, attempted to liberate early 1950s Sicily from Italian rule and make it an American state. Giuliano robs from the rich landowners to give to the peasants, who in turn hail him as their savior. As his popularity grows, so does his ego, and he eventually thinks he is above the power of his backer, Mafia Don Masino Croce. Don Croce, in turn, sets out to kill the upstart by convincing his cousin and closest adviser Gaspare “Aspanu” Pisciotta to assassinate him.

      Avec ca il se peut que Year Of The Dragon descende encore une position. Dans le genre rien ne bat A Better Tomorrow , le premier film de la série.

      https://www.youtube.com/watch?v=OMKcL2cXr4E

  • Jiujiebian (九節鞭)
    九节鞭立圆舞花,高手看家招式,武术教练教你2分钟掌握要点 - 知乎
    https://zhuanlan.zhihu.com/p/50380840
    https://vdn3.vzuu.com/HD/76fc17ba-ec6b-11e8-a351-0a580a44bea7.mp4?auth_key=1704566792-0-0-5a4090fe

    https://de.wikipedia.org/wiki/Jiujiebian

    Die Jiujiebian (chinesisch 九節鞭 / 九节鞭, Pinyin jiǔjiébiān – „neunteilige/-gliedrige Peitsche“), auch Kettenpeitsche oder chain whip, wird in diversen Kampfkünsten verwendet. Neben der neungliedrigen Peitsche gibt es auch Varianten mit weniger oder mehr Gliedern, z. B. die Qijiebian (七節鞭 / 七节鞭, qījiébiān) mit sieben Gliedern.

    #Chine #arts_martiaux

  • Die Kommunistische Partei Chinas ist die erfolgreichste politische Partei der Geschichte
    http://german.china.org.cn/txt/2022-10/27/content_78488110.htm


    Eine Patientin konsultiert am 11. April 2022 in einem provisorischen Krankenhaus im Shanghai World Expo Exhibition Center ein Ärzte-Team. (Foto : Liu Xiaojing/Xinhua)

    Qu’on soit d’accord avec le parti communiste de Chine ou non, on doit accepter la vérité de l’article suivant. Le PC de Chine est le parti politique le plus performant du monde.

    27.10.2022 von Carlos Martinez - Der XX. Parteitag der Kommunistischen Partei Chinas, der vom 16. bis 22. Oktober 2022 abgehalten wurde, gilt als Meilenstein in der Geschichte dieser Partei.
    ...
    Der Generalsekretär der Vereinten Nationen, Antonio Guterres, erklärte, dass China „die größte Errungenschaft der Armutsbekämpfung in der Geschichte“ vollbracht habe. Die Beseitigung der extremen Armut in einem Entwicklungsland mit 1,4 Milliarden Einwohnern – das zum Zeitpunkt der Gründung der Volksrepublik China im Jahr 1949 eines der ärmsten Länder der Welt war – ist zweifellos eine außerordentliche Leistung.

    Warum China? Warum hat gerade China und nicht ein anderes Land die umfassendste Armutsbekämpfung der Geschichte erfolgreich durchgeführt? Wie konnte China in nur 73 Jahren aus einem Zustand extremer Armut, Unterentwicklung und Rückständigkeit zu einem Land mit der zweitgrößten Volkswirtschaft der Welt aufsteigen, in dem die durchschnittliche Lebenserwartung seiner Bevölkerung die der Menschen in den Vereinigten Staaten übertrifft?

    Die Antwort liegt in Chinas politischem System, seiner revolutionären Geschichte und der Führung der KP Chinas – die sicherlich nach jedem vernünftigen Maßstab die erfolgreichste politische Partei der Geschichte ist. Was das moderne China ausmacht und die Grundlage für seinen Erfolg bildet, ist im Grunde das sozialistische System. Die Macht wird von den und im Auftrag der Menschen ausgeübt, nicht von einer kleinen Gruppe von Menschen, die Kapital besitzen und einsetzen. In kapitalistischen Ländern ist die Kapitalistenklasse die herrschende Klasse und verfügt über politische Mechanismen, die es ihr ermöglichen, ihre eigenen Interessen gegenüber denen der einfachen Menschen in den Vordergrund zu stellen.

    Die USA sind ein weitaus reicheres Land als China, da sie zwei Jahrhunderte früher industrialisiert wurden und ein globales imperialistisches System aufgebaut haben, über das sie weiterhin erhebliche wirtschaftliche Vorteile erzielen. Und doch können die USA ihrem Volk nicht die gleichen grundlegenden Menschenrechte garantieren, die die Menschen in China genießen. In den USA gibt es Hunderttausende von Obdachlosen; es gibt Millionen von Kindern, die in Armut leben; es gibt außerdem zig Millionen Menschen, die keinen Zugang zu medizinischer Versorgung haben. Diese Probleme werden schlimmer, nicht besser, weil die herrschende Klasse nicht bereit oder nicht in der Lage ist, die enormen Ressourcen zur Behebung der Probleme einzusetzen. Während sich das Leben der chinesischen Bevölkerung verbessert, leiden die Menschen in den USA, Großbritannien und vielen anderen Ländern unter der neoliberalen Sparpolitik.

    Pour comprendre quelques éléments de la politique du PCC l’article suivant est un bon point de départ.

    Socialism with Chinese characteristics (.中国特色社会主义 )
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Socialism_with_Chinese_characteristics

    Simplified Chinese
    中国特色社会主义
    Traditional Chinese
    中國特色社會主義
    Hanyu Pinyin
    Zhōngguó tèsè shèhuìzhǔyì

    Une fois qu’on a constaté le statu quo on doit analyser et critiquer la signification et les détails de cette politique, mais on doit être sur sales gardes. On n’obtiendra pas de résultats concluants sur la Chine et son parti communiste si on accepte la propagande occidentale (cad religieuse, capitaliste et impérialiste) comme source d’information.

    #Chine #politique #communisme #iatrocratie

  • Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    https://www.seneweb.com/news/International/comment-le-nicaragua-est-devenu-le-racco_n_429343.html

    Comment le Nicaragua est devenu le raccourci des migrants africains et asiatiques vers les Etats-Unis
    Par : AFP - Webnews | 30 décembre, 2023 à 10:12:21 | Lu 702 Fois |
    L’Airbus A340 de la compagnie roumaine Legend Airlines, qui se rendait à Managua depuis Dubaï, a été immobilisé le 21 décembre lors d’une escale à l’est de Paris, en raison de soupçons « de traite d’êtres humains ». Lundi 276 passagers indiens ont été renvoyés vers Bombay, 27 personnes sont restées en France, dont deux soupçonnées d’être des passeurs et présentées devant un juge d’instruction parisien. La police indienne a également ouvert une enquête. Les passagers auraient payé des dizaines de milliers de dollars à des passeurs pour atteindre les États-Unis, a affirmé à l’AFP un commissaire de police indien.
    Manuel Orozco, expert en migration au sein du groupe de réflexion Inter-American Dialogue, a expliqué à l’AFP que le gouvernement du président nicaraguayen Daniel Ortega, qui considère les États-Unis comme un « ennemi », avait facilité « un réseau de services aériens internationaux » afin que les migrants « puissent atteindre plus rapidement la frontière entre Mexique et États-Unis », utilisant le Nicaragua comme « un raccourci ». Une action « préméditée » selon lui, « pour augmenter le poids de la crise migratoire vers les États-Unis et capter des revenus » en visas et taxes aéroportuaires. « Nous avons recueilli des données sur plus de 500 vols charters » et « même l’autorité aéroportuaire » a passé un contrat « avec des entreprises privées situées à Dubaï pour former des fonctionnaires à la gestion de la paperasserie internationale », a ajouté l’expert. L’avocate de Legend Airlines, Liliana Bakayoko, a confirmé à l’AFP que les ressortissants indiens « devaient obtenir leur visa à l’aéroport » de Managua et que le Nicaragua avait approuvé la liste des passagers avant qu’ils n’embarquent, comme le prévoit la procédure migratoire.Sans cette approbation « l’avion ne pouvait pas obtenir l’autorisation d’atterrir au Nicaragua et donc de décoller » de Dubaï, a-t-elle expliqué. Le flux de migrants asiatiques et africains entrant au Honduras par sa frontière terrestre avec le Nicaragua - où ils arrivent directement en taxi ou en bus depuis l’aéroport - a quintuplé, passant de 14 569 en 2022 à 76 178 en 2023 (+522 %).
    Les migrants traversent ensuite le Guatemala pour entrer au Mexique jusqu’à la frontière Sud des États-Unis, au prix de milliers de dollars pour de nouveaux passeurs.
    L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) souligne une « tendance significative » des migrants africains et cubains souhaitant se rendre aux États-Unis à choisir « les routes aériennes vers l’Amérique centrale en évitant le Darién », la jungle entre Colombie et Panama. Cubains, Haïtiens, Chinois, Vietnamiens et Africains avaient rejoint ces dernières années la vague de Vénézuéliens qui traversent cette dangereuse frontière naturelle où ils sont livrés aux trafiquants ainsi qu’à la rudesse de l’épaisse jungle, considérée comme « l’enfer » des migrants. Plus d’un demi-million ont emprunté cette année cette route longue de 266 km, plus du double qu’en 2022. Le Nicaragua, selon Manuel Orozco, est depuis 2021 un « tremplin » vers les États-Unis pour les Cubains et les Haïtiens pour lesquels aucun visa n’est requis.Une moyenne de 50 vols charters par mois ont transité entre La Havane et Managua de janvier à octobre 2023. Depuis Port-au-Prince, les vols sont passés de 30 en août, à 100 en septembre et 130 en octobre, selon Inter-American Dialogue. Comme le Panama, hub international, San Salvador est également une plaque tournante d’Amérique centrale pour migrants à bord de vols commerciaux à destination du Nicaragua, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Direction générale des migrations du Salvador. À l’instar du Costa Rica et du Panama, le Salvador a imposé en octobre une taxe aéroportuaire de 1 130 dollars (1 498 $ canadiens) aux ressortissants africains et indiens en transit. Ces derniers mois, les autorités colombiennes ont, elles, remarqué qu’une majorité des passagers de vols en provenance de Turquie étaient des Africains en transit vers San Salvador, via un vol depuis Bogota, pour se rendre au Nicaragua. « Des personnes qui [...] veulent migrer et paient des billets et d’autres choses pour éviter de passer par le Darién », a expliqué cette semaine le vice-ministre colombien des Affaires étrangères, Francisco Coy.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#nicaragua#sansalvador#costarica#panama#transit#etatsunis#cuba#haïti#chine#vietnam#afrique#venezuela#routemigratoire#inde#turquie#OIM#aviation

  • #Violences et fabrique de la #subalternité_foncière à #Sihanoukville, Cambodge

    Depuis le milieu des années 2010, la ville de Sihanoukville au Cambodge, principal #port du pays et petit centre de villégiature, fait l’objet d’un #développement_urbain éclair porté par la construction de nouvelles infrastructures de transport et de zones logistiques, de casinos (plus de 150 nouveaux casinos depuis 2015) et la mise en place de #mégaprojets_immobiliers à vocation touristique qui nourrissent une #spéculation_foncière galopante. Ces transformations territoriales sont notamment le fruit d’une coopération technique, politique et économique entre le Cambodge et la #Chine au nom de la #Belt_and_Road_Initiative, la nouvelle politique étrangère globale chinoise lancée en 2013 par #Xi_Jinping. Pour le gouvernement cambodgien, Sihanoukville et sa région doivent devenir, au cours de la prochaine décennie, la seconde plateforme économique, logistique et industrielle du pays après Phnom Penh, la capitale (Royal Government of Cambodia, 2015). Ce développement urbain très rapide a entraîné une évolution concomitante des logiques d’échange et de valorisation des #ressources_foncières. Comme le relève régulièrement la presse internationale, il nourrit d’importants #conflits_fonciers, souvent violents, dont pâtissent en premier lieu les habitants les plus pauvres.

    Cette recherche veut comprendre la place et le rôle de la violence dans le déploiement des mécanismes d’#exclusion_foncière à Sihanoukville. Pour reprendre les mots de Fernand Braudel (2013 [1963]), alors que ces #conflits_fonciers semblent surgir de manière « précipitée », notre recherche montre qu’ils s’inscrivent aussi dans les « pas lents » des relations foncières et de la fabrique du territoire urbain. Dans ce contexte, le jaillissement des tensions foncières convoque des temporalités et des échelles variées dont la prise en compte permet de mieux penser le rôle de la violence dans la production de l’espace.

    Les processus d’exclusion foncière au Cambodge s’inscrivent dans une trajectoire historique particulière. Le #génocide et l’#urbicide [1] #khmers_rouges entre 1975 et 1979, l’abolition de la #propriété_privée entre 1975 et 1989 et la #libéralisation très rapide de l’économie du pays à partir des années 1990 ont posé les jalons de rapports fonciers particulièrement conflictuels, tant dans les espaces ruraux qu’urbains (Blot, 2013 ; Fauveaud, 2015 ; Loughlin et Milne, 2021). Ainsi, l’#appropriation, l’#accaparement et la #valorisation des ressources foncières au Cambodge, et en Asie du Sud-Est en général, s’accompagnent d’une importante « #violence_foncière » tant physique (évictions et répression) que sociale (précarisation des plus pauvres, exclusion sociale), politique (criminalisation et dépossession des droits juridiques) et économique (dépossession des biens fonciers et précarisation).

    Cet article souhaite ainsi proposer une lecture transversale de la violence associée aux enjeux fonciers. Si la notion de violence traverse la littérature académique portant sur les logiques d’exclusion foncière en Asie du Sud-Est (Hall, Hirsch et Li, 2011 ; Harms, 2016) ou dans le Sud global plus généralement (Peluso et Lund, 2011 ; Zoomers, 2010), peu de recherches la placent au cœur de leurs analyses, malgré quelques exceptions (sur le Cambodge, voir notamment Springer, 2015). Par ailleurs, la violence est souvent étudiée en fonction d’ancrages théoriques fragmentés. Ceux-ci restent très divisés entre : 1) des travaux centrés sur le rôle de l’État et des systèmes de régulation (notamment économiques) dans le déploiement de la violence foncière (Hall, 2011 ; Springer, 2013) ; 2) des analyses politico-économiques des formes de dépossession liées aux modes de privatisation du foncier, à la propriété et à l’accumulation du capital, parfois resituées dans une lecture historique des sociétés coloniales et postcoloniales (voir par exemple Rhoads, 2018) ; 3) des approches considérant la violence comme stratégie ou outil mobilisés dans la réalisation de l’accaparement foncier et la répression des mouvements sociaux (voir par exemple Leitner and Sheppard, 2018) ; 4) des analyses plus ontologiques explorant les processus corporels, émotionnels et identitaires (comme le genre) qui découlent des violences foncières ou conditionnent les mobilisations sociales (voir par exemple Brickell, 2014 ; Schoenberger et Beban, 2018).

    Malgré la diversité de ces approches, la notion de violence reste principalement attachée au processus de #dépossession_foncière, tout en étant analysée à une échelle temporelle courte, centrée sur le moment de l’#éviction proprement dit. Dans cet article et à la suite de Marina Kolovou Kouri et al. (2021), nous défendons au contraire une approche multidimensionnelle des violences foncières analysées à des échelles temporelles et spatiales variées. Une telle transversalité semble indispensable pour mieux saisir les différentes forces qui participent de la construction des violences et de l’exclusion foncières. En effet, si les conflits fonciers sont traversés par diverses formes de violences, celles-ci ne découlent pas automatiquement d’eux et sont également déterminées par le contexte social, économique et politique qui leur sert de moule. Ces violences restent ainsi attachées aux différents #rapports_de_domination qui organisent les #rapports_sociaux en général (Bourdieu, 2018 [1972]), tout en représentant une forme d’#oppression à part entière participant des #inégalités et #injustices sociales sur le temps long (Young, 2011).

    Nous voyons, dans cet article, comment des formes de violence variées structurent les rapports de pouvoir qui se jouent dans l’appropriation et la valorisation des ressources foncières, ainsi que dans la régulation des rapports fonciers. Nous montrons que ces violences servent non seulement d’instrument d’oppression envers certains groupes de populations considérés comme « indésirables », mais aussi qu’elles les maintiennent dans ce que nous nommons une « subalternité foncière ». En prenant appui sur Chakravorty Spivak Gayatri (2005) et Ananya Roy (2011), nous définissons cette dernière comme la mise en place, sur le temps long et par la violence, d’une oppression systémique des citadins les plus pauvres par leur #invisibilisation, leur #criminalisation et l’#informalisation constante de leurs modes d’occupations de l’espace. La #subalternité foncière représente en ce sens une forme d’oppression dont la violence est l’un des dispositifs centraux.

    Cet article s’appuie sur des recherches ethnographiques menées à Phnom Penh et à Sihanoukville, entre 2019 et 2021. Elles comprennent un important travail d’observation, la collecte et l’analyse de documents officiels, de rapports techniques, d’articles de presse et de discours politiques, ainsi que la réalisation de près de soixante-dix entretiens semi-directifs (effectués en khmer principalement, parfois en mandarin, et retranscrits en anglais) auprès d’habitants de Sihanoukville, de représentants territoriaux locaux, d’experts et de membres de groupes criminels. Dans ce texte, le codage des entretiens suit la dénomination suivante : « OF » désigne les employés publics, « EX » des experts ayant une connaissance privilégiée du sujet, « RE » les résidents des zones d’habitat précaire et « F » les acteurs de la criminalité ; le numéro qui suit la lettre est aléatoire et sert à distinguer les personnes ayant répondu à l’enquête ; vient ensuite l’année de réalisation de l’entretien. De nombreux entretiens avec les habitants ont été conduits en groupe.

    https://www.jssj.org/article/violences-et-fabrique-de-la-subalternite-fonciere

    #foncier #Cambodge #Chine #violence

  • Graham Allison sur X
    https://twitter.com/GrahamTAllison/status/1735787191429931078

    China Hype. In the current political environment, politicians and commentators alike are competing to demonstrate who can make the most extreme charges against China.

    While as I’ve written, I believe it is essential to recognize that China is and will be the fiercest rival a ruling power has ever faced, I am also convinced that the current demonization of China confuses more than it clarifies.

    [fil]

    #Chine #diabolisation #MSM

  • Mine games

    Rare earths are to the 21st century what coal was to the 19th and oil to the 20th. Our everyday electronics - and Europe’s climate goals - depend on them. But China controls almost all supply chains. Can Europe free itself from this dependence?

    Your mobile has them. Your laptop as well. They are likely in the toothbrush you used this morning. E-scooters are full of them. So are electric cars.

    Rare earths and other minerals are essential for wind and solar power installations, defence, and for the gadgets that we now rely upon in our daily lives. The demand for critical raw materials is going to skyrocket in the years ahead, far beyond current supply.

    There is no “climate neutrality” ahead without them. This implies more mining than ever before. “We, eight billion of us, will use more metal than the 108 billion people who lived before us,” according to Guillaume Pitrón, author of the book Rare Metals War.

    The political headache is that Europe depends heavily on imports of these critical raw materials, primarily from China.

    China controls EU supply of critical raw materials
    The trade in rare earths and other materials is controlled by the Chinese. Russia and Chile are significant suppliers as are some European nations.

    European dependency on Russian gas was a wake-up call last year, when Russia invaded Ukraine. Now the EU urgently wants to reduce the similar dependency on Chinese supplies of rare earth elements, lithium, bismuth, magnesium and a series of other critical minerals.

    European consumers have for decades not had to be much concerned with the environmental destruction and pollution that often comes with mining. Now, governments haste to revive mining across the continent – and to fast-track processes that otherwise may take a decade or more.

    https://www.youtube.com/watch?v=qzw9-1G9Sok

    Investigate Europe reporters have unearthed what lies beneath these “green mining” ambitions. We have broken into a mountain of dilemmas, challenges and questions that come with Europe’s pressing need for minerals.

    To what extent will Europe be practically able to revive a mining industry that it has long abandoned? How can governments secure social acceptance for new mines if they are to fast-track permit processes? What kind of autonomy can come in an industry dominated by global companies?

    https://www.investigate-europe.eu/themes/investigations/critical-raw-materials-mining-europe
    #minières #mines #extractivisme #Europe #Chine #dépendance #indépendance #terres_rares #neutralité_climatique #transition_énergétique #importation #lithium #bismuth #magnésium #green_mining #industrie_minière #autonomie

    disponible en plusieurs langues, français notamment :
    https://www.investigate-europe.eu/fr/themes/investigations/critical-raw-materials-mining-europe

    • Écocides et #paradis_fiscaux : révélations sur les dérives du soutien européen à l’industrie minière

      Pour développer l’industrie des #batteries_électriques ou des éoliennes, l’Union européenne finance des entreprises minières au travers du programme #Horizon. Une partie de ces fonds soutient des sociétés impliquées dans des catastrophes environnementales, voire, pour l’une d’entre elles, domiciliée dans un paradis fiscal.

      C’est une immense tâche blanche, un entrelacs de tuyaux et de cuves, au milieu d’un écrin vert-bleu, à l’embouchure du fleuve Amazone, au #Brésil. Ici, l’usine de la société minière française #Imerys a laissé un souvenir amer aux communautés autochtones. En 2007, plusieurs dizaines de familles ont été contraintes à l’exil lorsque le leader mondial de la production de minéraux industriels a déversé 200 000 m3 de #déchets_toxiques dans les rivières alentour. #Cadmium, #baryum et autres #métaux_lourds cancérigènes se sont déposés au fond des cours d’eau dans lesquels puisent les populations, aux confins de la plus grande forêt pluviale du monde.

      De l’autre côté du globe, dans le #désert_de_Gobi, en #Mongolie, #Orano, (ex-#Areva), exploite des gisements d’#uranium. Cette fois, le géant français du combustible nucléaire est suspecté d’avoir injecté dans le sol « d’énormes quantités d’#acide_sulfurique », contaminant les #eaux_souterraines au #strontium — mortel à très haute dose — et à l’#arsenic, selon une enquête judiciaire mongole. « Moutons, chèvres, chevaux qui naissent handicapés, eau souterraine polluée, femmes qui font des fausses couches… » : l’association locale #Eviin_huch_eh_nutgiin_toloo, interrogée récemment par Reporterre, énumère les conséquences sanitaires potentiellement désastreuses de l’exploitation d’Orano.

      Plus loin au sud, près de l’équateur, l’île d’#Halmahera, en #Indonésie, fait face aux effets dévastateurs de l’exploitation récente de #nickel, à #Weda_Bay, en partie détenue par le groupe métallurgique et minier français, #Eramet. Là aussi, les terres sont détruites, et les populations autochtones déplacées. Sa filiale calédonienne, la société #Le_Nickel, est à l’origine d’une importante #pollution au #fuel constatée en avril 2023. Environ 6 000 litres de combustible se seraient échappés d’une conduite percée.

      Ces trois sociétés françaises n’ont pas pour seul point commun d’être impliquées dans des scandales environnementaux : elles bénéficient des largesses du programme européen Horizon. D’après notre enquête, la société française Eramet a touché 1,9 million d’euros, entre 2019 et 2022. Quant à Orano et Imerys, elles ont reçu respectivement 2,3 millions d’euros et 312 637 euros du programme européen. Parmi les prérequis indispensables à l’obtention de ces #subventions, figurait celui de « ne pas nuire à l’un des six objectifs environnementaux » présent au cœur du “#green_deal” européen, le #pacte_vert, en français. À commencer par la prévention contre les #risques_de_pollution ou la protection des écosystèmes. Sollicitée, la Commission européenne se contente de déclarer qu’elle accorde « une attention approfondie » aux enjeux environnementaux.

      Quinze sociétés impliquées dans des crimes environnementaux

      Doté d’un budget de 95 milliards d’euros sur sept ans (2021-2027), le programme européen Horizon, initié en 2014, et financé en grande partie sur fonds publics, a pour mission de soutenir la #recherche et l’innovation au sein de l’Union européenne. Avec l’émergence des besoins en batteries électriques, en #éoliennes et autres industries liées au secteur de la #transition_énergétique, ce soutien se dirige en grande partie vers le secteur minier, d’après notre analyse des données mises en ligne par l’UE. Avec une nette accélération ces dernières années : sur les 667 millions d’euros réservés à ce type de projets, entre 2014 et 2023, près de la moitié ont été attribués à partir de 2020.

      Projets financés par le programme de l’UE Horizon, en lien avec la loi sur les #matières_premières_critiques

      Depuis 2014, Horizon a financé 95 projets de ce type. Ceux-ci ont reçu 667 millions d’euros distribués entre 1 043 organisations. Les 67 présentés dans le graphique ont reçu plus de 2 millions d’euros.

      En plus des trois entreprises françaises ayant bénéficié du fonds Horizon malgré leur lien avec des pollutions environnementales, Disclose et Investigate Europe ont identifié douze autres sociétés problématiques. À chaque fois, celles-ci ont été impliquées dans des catastrophes environnementales. Leurs liens avec lesdites catastrophes sont accessibles en quelques clics sur Internet.

      Un exemple : l’entreprise minière suédoise #Boliden. Elle a perçu près de 2,7 millions d’euros dans le cadre de huit appels à projets Horizon. La dernière fois, c’était en novembre 2019. Or, cette société spécialisée dans la production de #zinc et de #cuivre a un lourd passif en matière de dégradation des écosystèmes. En 1998, près de Séville, en Espagne, le barrage d’un bassin de décantation d’une mine de #pyrite lui appartenant s’est rompu, déversant des eaux polluées sur plus de 40 km de terres agricoles. Dans les années 1980, Boliden a également été épinglé pour avoir exporté des milliers de tonnes de #déchets_miniers depuis la Suède vers #Arica, au nord du #Chili. Les #boues_toxiques d’arsenic liées au stockage sont pointées par des locaux pour être vraisemblablement à l’origine de #cancers et #maladies chez des milliers de résidents, lui valant d’être un cas d’étude dans un document du Parlement européen.

      Défaillances en chaîne

      Les données analysées réservent d’autres surprises. Alors que l’Union européenne ne cesse de défendre la nécessité de réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine et de la Russie, surtout depuis la pandémie et le conflit russo-ukrainien, le #programme_Horizon semble souffrir de quelques défaillances. Et pour cause, selon l’examen détaillé des entreprises bénéficiaires, il est arrivé à au moins trois reprises que les fonds versés par l’UE terminent soit sur le compte en banque d’un acteur étatique chinois, soit sur celui d’oligarques russes.

      Dans le premier cas, il s’agit du dossier déposé par la #Soil_Machine_Dynamics, une entreprise britannique leader dans le domaine de la robotique sous-marine. Celle-ci a reçu 3,53 millions d’euros du budget d’Horizon pour un projet baptisé #Vamos. Il visait à développer une technique permettant d’extraire des minéraux à des profondeurs jusque-là inaccessibles. Le projet a démarré le 1er février 2015. Mais, cinq jours plus tard, le fonds d’investissement privé Inflexion a cédé l’entreprise à #Zhuzhou_CSR_Times_Electric, dont l’actionnaire majoritaire est l’État chinois. Le projet Vamos, passé sous pavillon chinois, est resté actif jusqu’au 31 janvier 2019.

      Le second cas fait référence à la société #Aughinish_Alumina. L’entreprise basée en Irlande raffine la #bauxite, la roche dont est extraite l’#alumine utilisée pour produire l’#aluminium. En 2018, elle a reçu 563 500 euros en provenance de l’Union européenne pour sa participation à un projet visant à étudier la réutilisation des résidus de bauxite. Or, cette entreprise minière appartient depuis 2007 à #Rusal, un groupe russe qui domine le secteur et dont l’un des principaux actionnaires n’est autre qu’#Oleg_Deripaska. Réputé proche de Vladimir Poutine, ce dernier figure sur la liste des oligarques russes sanctionnés par le Royaume-Uni et les États-Unis… et l’Europe.

      Des fonds publics européens atterrissent dans un paradis fiscal

      Un autre cas intrigue, celui de la société #Lancaster_Exploration_Limited, spécialisée dans l’exploration de terres rares. L’entreprise a participé à un projet Horizon qui promettait de développer de nouveaux « modèles d’exploration pour les provinces alcalines et de carbonatite » destinés à l’industrie européenne de haute technologie. Pour ce projet, elle a perçu plus de 168 000 euros de la part de l’Europe, alors que son siège social est situé dans les #îles_Vierges britanniques, paradis fiscal notoirement connu. Interrogé sur ce cas précis, un porte-parole de la Commission européenne explique que l’institution peut mettre fin à un contrat la liant avec une société qui se serait rendue coupable d’infractions avec ses « obligations fiscales » ou qui aurait été « créé sous une juridiction différente, avec l’intention de contourner les obligations fiscales, sociales ou autres obligations légales dans le pays d’origine. »

      Reste à savoir si l’Union européenne prendra des mesures contre des sociétés ne respectant manifestement pas leurs obligations. D’autant plus que l’acquisition d’une souveraineté dans le secteur des #matières_premières critiques et des terres rares est l’une des priorités affichées par l’exécutif européen. La Commission a d’ailleurs présenté, en mars dernier, le #Critical_Raw_Materials_Act, consistant à relancer l’activité minière sur le continent. Grâce, notamment, aux centaines de millions d’euros que le programme Horizon destine aux professionnels du secteur.

      https://www.investigate-europe.eu/fr/posts/eu-horizon-scheme-millions-funding-mining-companies-environmental
      #paradis_fiscal #fisc #évasion_fiscale #écocide

  • What happens at Beidaihe? An explainer
    https://thechinaproject.com/2021/08/11/what-happens-at-beidaihe-an-explainer

    11.8.2021 by Lizzi C. Lee -

    Chinese leaders’ secretive annual gathering in the coastal resort of Beidaihe (北戴河 běidàihé) has long been one of the most anticipated events in Beijing’s political calendar. Hungry for good gossip, observers pounce on even the tiniest of breadcrumbs that catch the public eye.

    After attending the Chinese Communist Party Central Committee’s 32nd collective study session on July 30, Xí Jìnpíng 习近平 and other key leaders quietly disappeared from state television news bulletins. The sudden absence was a familiar sign: The two-week annual Beidaihe summer conclave has begun.

    #Chine #Beidaihe #北戴河 #politique

  • Chunyu Tiying
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Chunyu_Tiying


    Qing-era drawing of Tiying

    Chunyu Tiying (Chinese: 淳于緹縈; fl. c. 174 BCE) was a woman known for persuading the Emperor Wen of Han to abolish the “Five Punishments”, as told in the Western Han folktale, “Tiying Saves Her Father” (Chinese: 缇萦救父).

    Chunyu Tiying (淳于緹縈)
    Linyi, Western Han
    Chunyu Tiying
    Traditional Chinese 淳于緹縈
    Simplified Chinese 淳于缇萦
    Hanyu Pinyin Chúnyú Tíyíng

    Biography

    Tiying was the youngest of Chunyu Yi’s five daughters. Her father was originally a low ranking official, but after studying with a famous doctor, he was promoted to high rank. Tiying grew up to be very humble and generous thanks to her father’s example, treating everyone equally, regardless of whether the person was of common birth or of the nobility. However, after her father couldn’t save the life of a noblewoman, the devastated husband claimed that it was Chunyu Yi’s treatment that caused the death of his wife. As this nobleman was very influential at that time, Chunyu Yi was taken away without a proper investigation.

    When Chunyu Yi was taken away, he knew he would be subjected to one of the Five Punishments. Knowing that he had no one who could appeal for him, he looked at his daughters and said “I will be sent to the capital for punishment where no woman can follow and I have five daughters. If only I had a son!”[citation needed] In the pre-modern China, women did not have a say in the court nor in society, unless they had some sort of special status. After hearing what her father said, Tiying made up her mind and followed her father on a journey to the capital. On the journey there she endured pain and hunger. Once she arrived at the capital, she made an appeal on behalf of her father to Emperor Wen himself instead of going to any of the officials. She made the appeal despite knowing that, as a young girl, her appeal would likely be treated with derision and even seen as improper conduct. She also took a novel approach in her appeal. Instead of her writing about her father’s good nature and accomplishments to show he deserved leniency, as might have been expected, she instead wrote about the legal tradition of Five Punishments, showing how cruel and unethical they were.

    After hearing that a young girl had written a letter of grievance to him, the Emperor was eager to read what the letter was about. In her letter, she wrote, “’Once a man is executed, he cannot come back to life. Once a man is mutilated, even if he proved to be innocent later, he would be disabled for life, and there is no way to reverse the suffering he experiences. Even if he wishes to start anew, he will be unable to do so. I have heard stories of how a son can redeem a father’s guilt,’ she continued. ’As a daughter, I am willing to redeem my father’s sin by being your slave for the rest of my life. I beg you to spare him from this punishment, and thus he will have an opportunity to make a fresh start.’”[citation needed] Emperor Wen was deeply moved by Tiying’s letter. Not only was it well written, it also pointed out the cruelty and injustice of the Five Punishments and how it did not give the convicted a chance to defend themselves. This letter also impressed many officials in the court. Many praised the way in which she endured hardships along with her father and was willing to become a slave in exchange for her father’s life.

    After reading this letter, Emperor Wen pardoned Tiying’s father and declined her offer to become a slave and he also abolished the cruel Five Punishments standard. Soon the story of Tiying’s bravery was spread around the country and many wished to have a daughter like her.
    References edit

    Piété filiale
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A9t%C3%A9_filiale

    Dans la philosophie confucéenne, la piété filiale (chinois : 孝, xiào) est une vertu de respect pour ses propres parents et ancêtres. Confucius lui-même affirme que la piété filiale et le respect des ainés sont les racines mêmes de l’humanité.

    Classique de la piété filiale
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Classique_de_la_pi%C3%A9t%C3%A9_filiale

    Le Classique de la piété filiale ou Xiao Jing (ch. trad. : 孝經 ; ch. simp. : 孝经 ; py : Xìaojīng) est un des classiques chinois. Il a probablement été rédigé au IIIe siècle avant l’ère commune, à l’époque des Royaumes Combattants et est attribué à Zengzi (曾子, 505 à 436 avant l’ère commune), disciple de Confucius. Au début de l’ère commune (dynastie Han), l’empereur Wang Mang voulut en faire l’ouvrage de base pour la formation des fonctionnaires. Il a été traduit en français pour la première fois en 1779 par Pierre-Martial Cibot, jésuite.

    #Chine #dynastie_han #histoire #droit #famille #piétié_filiale

  • Livre : « Taïwan, une obsession chinoise » de Jacques Gravereau, entre la raison et l’hubris - Asialyst
    https://asialyst.com/fr/2023/12/09/livre-taiwan-obsession-chine-jacques-gravereau-raison-hubris

    La comparaison entre l’Ukraine et Taïwan est-elle en tout point pertinente ? Quels sont les scénarios du conflit sino-taïwanais ? L’opinion publique chinoise est-elle totalement favorable à une invasion de Taïwan par Pékin ? Autant de questions abordées avec acuité et nuance par Jacques Gravereau, l’un des plus grands spécialistes européens de l’Asie, dans son ouvrage, Taïwan, une obsession chinoise. Il répond aux questions d’Hubert Testard.

    #géopolitique #Chine #Taiwan #casus_belli

  • Ex-Mann wählte Notruf : Deutsche verirrt sich im Dschungel in Taiwan – Berliner Polizei hilft bei Rettung
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/ex-mann-wahlte-notruf-deutsche-verirrt-sich-im-dschungel-in-taiwan--ber

    Vive le progrès ! En Taiwan, République de Chine, le réseau 5G couvre la surface des forêts vierges. C’est ce qui a sauvé la vie á une touriste berlinoise qui s’est aventurée dans la nature sans prendre les précautions nécessaires.

    L’histoire ne manque pas d’ironie car elle est un cas de détournement créatif des fonctions d’un systëme informatique. Au lieu d’envoyer un appel de secours avec ses coordonnées en Allemagne et occuper le temps de travail de quelques douzaines de policiers et secouristes dans les deux pays la touriste aurait pu se servir du compas électronique de son smartphone et rentrer tranquillement à l’hôtel.

    L’article en fait une histoire de couple sans poser la question des réseaux de communication dana les jungles du pays ou du monde. C’est typique pour la presse bourgeoise d’attirer l’attention sur le côté « humain » des histoires au lieu de s’intéresser aux questions essentielles des événements.

    Taiwan subtropical evergreen forests
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Taiwan_subtropical_evergreen_forests

    Die Berliner Polizei hat bei der Rettung einer deutschen Frau aus einem Dschungel in Taiwan geholfen. Der Ex-Mann der 37-jährigen Berlinerin hatte am vergangenen Sonntag den Notruf 110 gewählt, wie eine Polizeisprecherin am Dienstag sagte.

    Demnach gab er an, dass er eine Textnachricht von der Frau erhalten habe. Sie hatte sich den Angaben zufolge im Dschungel verlaufen und auch ihre Koordinaten gesendet. Laut der Sprecherin nahm der 40 Jahre alte Berliner die Nachricht sehr ernst und machte sich große Sorgen.

    Die Kriminalpolizei gab den Fall an das Bundeskriminalamt in Wiesbaden weiter, das wiederum die Behörden in Taiwan in Kenntnis setzte. Ein Suchteam machte sich dort auf den Weg und konnte die verirrte Frau schließlich finden. Nach Angaben der Berliner Polizei ist die 37-Jährige wohlauf. Sie wurde auf eigenen Wunsch in ihr Hotel gebracht. Zuvor hatte die „Bild“-Zeitung über den Fall berichtet.

    #Chine #Taiwan #5G #télephone_portable #internet #forêt_vierge

  • L’augmentation du #chiffre_d’affaires issu des ventes d’#armes du Top 100 du #SIPRI impactée par des défis de production et des carnets de commandes remplis

    Le chiffre d’affaires issu des #ventes_d’armes et de services à caractère militaire par les 100 plus grandes entreprises d’#armement s’élève à 597 milliards de dollars en 2022, soit 3,5 % de moins qu’en 2021 en termes réels, alors même que la demande a fortement augmenté. C’est ce que révèlent les nouvelles données publiées aujourd’hui par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).

    Cette diminution s’explique principalement par la baisse du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des plus grandes entreprises américaines. Le chiffre d’affaires a augmenté de manière significative en Asie, Océanie et au Moyen-Orient. Les commandes en cours et la multiplication de nouveaux contrats laissent présager que le chiffre d’affaires mondial issu des ventes d’armes pourrait augmenter de manière significative au cours des prochaines années.

    La demande en armement augmente mais la #production reste à la traîne

    L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie et les tensions géopolitiques dans le monde ont provoqué une forte augmentation de la demande d’armes et d’équipements militaires en 2022. Cependant, malgré de nouvelles commandes, de nombreuses entreprises d’armement américaines et européennes n’ont pas pu augmenter de manière significative leur capacité de production en raison de difficultés de recrutement, de flambée des coûts et de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement exacerbées par la #guerre_en_Ukraine. En outre, les pays ont passé de nouvelles commandes en fin d’année et en raison du décalage entre les commandes et la production, l’augmentation de la demande ne s’est pas reflétée dans le chiffre d’affaires de ces entreprises en 2022.

    « De nombreuses entreprises d’armement ont été confrontées à des obstacles pour adapter leur production en vue d’une guerre de haute intensité », souligne Dr Lucie Béraud-Sudreau, directrice du programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Toutefois, de nouveaux contrats ont été signés notamment pour des #munitions, ce qui devrait se traduire par une hausse du chiffre d’affaires en 2023 et au-delà. » Contrairement aux plus grands fournisseurs américains et européens, les entreprises d’Asie, d’Océanie et du Moyen-Orient ont vu leur chiffre d’affaires issu des ventes d’armes augmenter de manière significative en 2022, démontrant ainsi leur capacité à répondre à une demande accrue dans des délais plus courts. Cela est particulièrement vrai dans les pays où les entreprises disposent de capacités de fabrication réactives et compétitives, comme #Israël et la #Corée_du_Sud, et dans ceux où les entreprises ont tendance à s’appuyer sur des chaînes d’approvisionnement courtes.

    Aux États-Unis, le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chute en raison de problèmes de production

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 42 entreprises américaines du Top 100 a chuté de 7,9 % pour atteindre 302 milliards de dollars en 2022. Il représente 51 % du chiffre d’affaires total issu des ventes d’armes du Top 100. Sur les 42 entreprises américaines, 32 ont enregistré une baisse de leur chiffre d’affaires sur un an, citant le plus souvent des problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnement et des pénuries de main-d’œuvre résultant de la pandémie de Covid-19.

    « On constate un afflux de nouvelles commandes liées à la guerre en Ukraine et certaines grandes entreprises américaines, dont #Lockheed_Martin et #Raytheon_Technologies, ont reçu de nouvelles commandes en conséquence », précise Dr Nan Tian, chercheur principal au SIPRI. « Cependant, en raison des carnets de commandes déjà existants de ces entreprises et des difficultés à augmenter leur capacité de production, les revenus générés par ces nouvelles commandes ne se refléteront dans les comptes de l’entreprise probablement que d’ici deux à trois ans. »

    L’#Asie surpasse l’#Europe tirée par un phénomène de #modernisation_militaire

    Le chiffre d’affaire issu des ventes d’armes des 22 entreprises d’Asie et d’Océanie répertoriées dans le classement a augmenté de 3,1 % pour atteindre 134 milliards de dollars en 2022. Il s’agit de la deuxième année consécutive où le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des entreprises du Top 100 situées en Asie et en Océanie est supérieur à celui des entreprises situées en Europe.

    « La demande intérieure et l’appui sur des fournisseurs locaux ont protégé les entreprises d’armement asiatiques des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement en 2022 », explique Xiao Liang, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Les entreprises en #Chine, en #Inde, au #Japon et à Taïwan ont toutes bénéficié d’investissements gouvernementaux soutenus dans le cadre des programmes de modernisation militaire. »

    Le #chiffre_d’affaires combiné des quatre entreprises sud-coréennes du Top 100 a chuté de 0,9 %, principalement en raison d’une baisse de 8,5 % enregistrée par le plus grand producteur d’armes du pays, #Hanwha_Aerospace. Deux entreprises sud-coréennes ont enregistré une augmentation de leur chiffre d’affaires, notamment #LIG_Nex1. Les entreprises sud-coréennes devraient connaître un accroissement de leur chiffre d’affaires dans les années à venir en raison d’une augmentation des commandes enregistrées après la signature d’importants contrats d’armement avec la Pologne et les Émirats arabes unis.

    Augmentation modeste du chiffre d’affaires en Europe alors que la demande liée à l’Ukraine commence à affluer

    Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes des 26 entreprises du Top 100 basées en Europe a augmenté de 0,9 % pour atteindre 121 milliards de dollars en 2022.

    « La guerre en Ukraine a entraîné une demande de matériel adapté à une guerre d’usure, comme les munitions et les véhicules blindés. De nombreux producteurs européens ont vu leur chiffre d’affaires augmenter », souligne Lorenzo Scarazzato, chercheur au programme Dépenses militaires et Production d’armes du SIPRI. « Il s’agit notamment d’entreprises basées en #Allemagne, en #Norvège et en #Pologne. Par exemple, la société polonaise #PGZ a augmenté son chiffre d’affaires de 14 %, bénéficiant du programme accéléré de modernisation militaire que le pays poursuit. »

    Les sociétés transeuropéennes #Airbus et #KNDS comptent parmi les principales sources d’augmentation du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes en Europe, en grande partie grâce aux livraisons effectuées sur des commandes de longue date.

    Les entreprises turques mènent une augmentation significative du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes au Moyen-Orient

    Le Moyen-Orient a connu la plus forte augmentation en pourcentage du chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de toutes les régions en 2022. Les sept entreprises basées au Moyen-Orient figurant dans le Top 100 ont enregistré une augmentation substantielle. Leur chiffre d’affaires combiné de 17,9 milliards de dollars représente une augmentation de 11 % sur un an. Le chiffre d’affaires combiné des quatre entreprises turques a atteint 5,5 milliards de dollars, soit 22 % de plus qu’en 2021. Le chiffre d’affaires combiné des trois entreprises israéliennes du Top 100 a atteint 12,4 milliards de dollars en 2022, soit une augmentation de 6,5 % par rapport à 2021.

    « Les entreprises du Moyen-Orient spécialisées dans des produits moins sophistiqués sur le plan technologique ont pu augmenter leur production plus rapidement afin de répondre à l’augmentation de la demande », précise Dr Diego Lopes da Silva, chercheur principal au SIPRI. « L’exemple le plus frappant est celui de #Baykar, en Turquie, producteur du #drone #Bayraktar_TB-2. Baykar est entré dans le Top 100 pour la première fois en raison de l’augmentation de son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes de 94 %, soit le taux d’augmentation le plus rapide de toutes les entreprises du classement. »

    Autres développements notables

    - En 2022, la Chine représente la deuxième plus grande part du chiffre d’affaires par pays du Top 100, soit 18 %. Le chiffre d’affaires issu des ventes d’armes combiné des huit entreprises d’armement chinoises du Top 100 a augmenté de 2,7 % pour atteindre 108 milliards de dollars.
    - Le chiffre d’affaires issus des ventes d’armes des sept entreprises britanniques dans le Top 100 ont augmenté de 2,6 % pour atteindre 41,8 milliards de dollars, soit 7,0 % du total.
    - En raison du manque de données, seules deux entreprises russes ont été incluses dans le Top 100 pour 2022. Leur chiffre d’affaires combiné a chuté de 12 %, à 20,8 milliards de dollars. La transparence des entreprises russes continue de régresser. Bien qu’il s’agisse d’une holding, sans capacité de production directe, #Rostec est incluse dans le Top 100 de 2022 en tant que mandataire des entreprises qu’elle contrôle.
    - La seule entreprise ukrainienne figurant dans le Top 100, #UkrOboronProm, a vu son chiffre d’affaires issu des ventes d’armes chuter de 10 % en termes réels, à 1,3 milliard de dollars. Bien que son chiffre d’affaires ait augmenté en termes nominaux, cela a été compensé par la forte inflation du pays.

    À l’attention des rédacteurs

    À propos de la base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement a été créée en 1989. À cette époque, elle excluait les données des entreprises installées en Chine, en Union soviétique et en Europe de l’Est. La version actuelle contient des données pour 2002-2022, y compris des données sur les entreprises russes. Les entreprises chinoises sont incluses à partir de 2015.
    Le « chiffre d’affaires issu des ventes d’armes » fait référence au chiffre d’affaires généré par la vente de biens et de services à caractère militaire à des clients militaires nationaux et étrangers. Sauf indication contraire, tous les changements sont exprimés en termes réels et tous les chiffres sont donnés en dollars américains constants de 2022. Les comparaisons entre 2021 et 2022 sont basées sur la liste des entreprises du classement 2022 (c’est-à-dire que la comparaison annuelle s’effectue entre le même ensemble d’entreprises). Les comparaisons à plus long terme sont basées sur des ensembles d’entreprises listées au cours de l’année respective (c’est-à-dire que la comparaison porte sur des listes différentes d’entreprises).

    La base de données du SIPRI sur l’industrie de l’armement, qui présente un ensemble de données plus détaillées pour les années 2002 à 2022, est disponible sur le site Web du SIPRI : https://www.sipri.org/databases/armsindustry

    https://www.obsarm.info/spip.php?article631

    #industrie_de_l'armement #rapport #chiffres #statistiques #USA #Etats-Unis #business #Turquie

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1029978

  • 好好学习,天天向上。
    https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Red_Guards.jpg


    hǎohǎo xuéxí, tiāntiān xiàngshàng - on ne peut le répéter trop souvent aux petits écoliers ;-)

    The handwritten characters in the top left corner read (In Chinglish: Good good study, day day up ). Quotations from Chairman Mao Tse-tung (1965).

    Image shows three young Chinese Red Guards from the Cultural Revolution. Their brassards read
    hóng xiǎo bīng
    红小兵
    Máo Zédōng xuǎnjí
    毛泽东选集

    #Chine #éducation #histoire #révolition_culturelle #gardes_rouges

  • Zhanqiao Pier
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Zhanqiao_Pier


    青岛栈桥 Ehemalige Landungsbrücke Qingdao

    Faire du tourisme en Chine signifie ne jamais être seul le moindre instant. La photo est prise hors saison quand il n’y a pas grand monde


    Bundesarchiv : China 1898.- Landungsmanöver S.M.S. Deutschland bei der Landungsbrücke am Brückenlager.

    #Chine #Qingdao #青岛 #tourisme #colonies #histoire