• La Finlande loge les SDF... et ça va beaucoup mieux
    https://reporterre.net/La-Finlande-loge-les-SDF-et-ca-va-beaucoup-mieux

    Depuis plus de trente ans, la Finlande met en œuvre une politique volontariste pour résoudre la question des SDF : « un logement d’abord » et la réinsertion suit. Selon ses promoteurs, cette politique « permet d’économiser 15.000 euros par an et par personne ».

    #inlande #sans_abris #pauvreté #politique_sociale

  • Amazon-Whole Foods: ’The war for retail will be won in groceries’ - Aug. 25, 2017
    http://money.cnn.com/2017/08/25/technology/business/amazon-whole-foods-strategy/index.html

    Amazon believes the future of grocery shopping is online.
    So why is the retail giant spending $13.7 billion to acquire 460 brick-and-mortar Whole Foods stores and lower prices on “organic bananas” and “responsibly-farmed salmon?”

    Answer: To dominate the grocery business like it has many others by increasing the number of customers while undercutting the competition.
    Amazon will make Whole Foods more accessible to more consumers. And it will turn them into Amazon customers and advance its bid to become the dominant player in all of retail — the so-called everything store.

    The pot of gold at the end of the road for Amazon is groceries,” said Cooper Smith, an Amazon analyst at L2 Inc. “The war for retail will be won in groceries. It’s the largest category of consumer retail, and the largest untapped opportunity for Amazon.
    […]
    Amazon’s competitors are already taking steps to react. Earlier this week, WalMart said that it would start offering its products on Google Express, the search company’s online shopping mall.
    But industry experts say the Google-WalMart deal has little chance of getting in the way of Amazon’s ambitions.

  • #Clandestino

    Hubert Paris, journaliste au magazine américain Struggle, se rend en #Algérie dans le cadre d’un reportage sur les migrants clandestins à travers le monde. Faussement flegmatique, se laissant porter par ses rencontres et ses découvertes, il découvre les accords internationaux, les fonctionnaires peu respectueux de leur rôle social, le recrutement de main d’œuvre clandestine et bon marché. Il rencontre également les « #harragas », candidats à la traversée et suit leur périple afin de témoigner de leur histoire.

    Habitué des enquêtes satiriques, le dessinateur de presse Aurel nous montre une autre facette de son talent avec cette fiction politique et sociale basée sur des faits réels issus de plusieurs reportages qu’il a effectué aux côtés de journalistes tel que Pierre Daum du Monde Diplomatique. Une plongée sans concession dans les dessous de l’immigration clandestine racontée à hauteur d’homme…


    http://www.glenatbd.com/bd/un-reportage-d-hubert-paris-envoye-special-tome-1-9782723488648.htm
    #migrations #AENAES #Espagne #travail

    Une planche :

    #fraise #agriculture #femmes

    Et une autre planche, sur l’#invisibilité (#in/visibilité) :

    #BD #bande_dessinée

    • Et le #traité #AENEAS, cité dans la BD :

      La Commission salue l’adoption d’un programme d’assistance financière et technique en faveur des pays tiers dans le domaine de la migration et de l’asile

      Suite à la proposition de la Commission européenne, le Conseil a adopté aujourd’hui le Règlement établissant un programme spécifique d’assistance technique et financière en faveur des pays tiers dans le domaine de la migration et de l’asile, programme rebaptisé AENEAS (du nom du héros de l’Enéide de Virgile). Ce programme pluriannuel de #coopération, doté d’une enveloppe de 250 millions d’euros pour la période 2004-2008 permet l’intégration systématique des questions liées à la migration dans les dialogues politiques et les instruments de coopération avec les pays tiers. Il constitue un des éléments par lesquels la Commission concrétise ses engagements(1) pour prendre davantage en compte la migration dans son action extérieure.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-04-243_fr.htm?locale=en
      #main_d'oeuvre

    • La Rançon de la fraise
      #Film de Béatrice Limare

      Il était une fois, une fraise qui venait de Californie. Brevetée aux États-Unis, elle a traversé l’océan, il y a un demi-siècle pour devenir l’or rouge du sud de l’Espagne. Cette fraise qui fit, et fait encore, la fortune d’une partie de l’Andalousie, c’est celle que l’on trouve sur nos marchés et dans nos supermarchés dès le mois de février. Ces grosses fraises, bien brillantes, qui viennent narguer nos papilles en plein hiver. Papilles souvent déçues, mais les distributeurs n’en ont cure : la fraise hors saison, ça marche ! La réalisatrice donne la parole aux ardents défenseurs de cette fraise qui en vivent et les non moins ardents détracteurs qui en dénoncent le prix exorbitant à payer pour produire ce frais contre-nature. Pour les premiers, qu’ils soient agriculteurs, producteurs, pépiniéristes, importateurs, grossistes, dispatcheurs, tous assument ce mode de production comme s’il s’agissait là de l’agriculture du futur. Pour les seconds, médecins chercheurs, écologistes, défenseurs des droits de l’homme, toute cette industrie, est une addition de catastrophes : sanitaire, humaine, sociale et environnementale. Ce documentaire montre tous les artifices obligatoires pour tromper la nature, les tonnes de plastique et tous les additifs chimiques souvent douteux, parfois illégaux, mais nécessaires aux taux de rendement. Elles montrent aussi les agressions sur l’environnement comme sur la couche d’ozone. Sans oublier, les conditions de vie déplorables des saisonnières qui viennent de Roumanie, de Pologne, et de plus en plus du Maroc. Mais la fraise espagnole ne va plus aussi bien. Elle est maintenant concurrencée par la fraise marocaine. Le soleil y est plus chaud en hiver qu’en Andalousie, la main d’œuvre est sur place et les règlements sont moins contraignants. Ce qui n’est pas pour réjouir les opposants à la fraise hors saison. Jusqu’ici, entre les pépiniéristes du Nord de l’Espagne, les producteurs andalous et les marchés européens, chaque fraise devait parcourir près de 4 000 kilomètres. Avec le Maroc, le chemin risque d’être encore un peu plus long

      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/34611_1

      Un compte-rendu :
      Béatrice Limare, La rançon de la fraise

      1Qu’il s’agisse d’analyser les ressorts de l’agriculture industrielle, ou bien de présenter des alternatives possibles, un nombre croissant de documentaires se penche ces dernières années - avec plus ou moins de succès - sur la production alimentaire1.

      https://lectures.revues.org/1051

  • La fin de la liberté des travailleurs américains RTBF - Paul Krugman - 23 Mai 2017

    Les conservateurs américains aiment parler de la liberté. Le célèbre ouvrage pro capitaliste de Milton Friedman ainsi que sa série télé étaient intitulés « Libres de choisir ». Et les plus durs des membres de la Chambre des Représentants qui poussent pour un démantèlement total de l’Obamacare se nomment eux-mêmes le Caucus de la Liberté.

    Eh bien pourquoi pas ? Après tout, l’Amérique est une société ouverte, dans laquelle chacun est libre de faire ses propres choix quant à l’endroit où il veut travailler et la façon dont il veut vivre.

    Tout le monde, certes, à l’exception des 30 millions de travailleurs qui sont désormais couverts par des clauses de non concurrence, qui pourraient se retrouver parfaitement inemployables s’ils quittent leur emploi actuel ; les 52 millions d’américains qui ont des antécédents médicaux qui seront effectivement dans l’incapacité de souscrire une assurance de santé individuelle, et qui seront donc bloqués avec leur employeur actuel, si le Caucus de la Liberté a gain de cause ; et les millions d’américains qui croulent déjà sous les dettes de leurs prêts étudiants, ou autres.

    La réalité, c’est que les américains, et notamment les travailleurs américains, ne se sentent pas du tout libres. L’Etude mondiale de Gallup demande aux habitants de nombreux pays s’ils ont le sentiment qu’ils ont « la liberté de faire des choix de vie » ; les Etats-Unis ne sont pas très bien placés, notamment comparés aux notes élevées en termes de liberté des nations européennes qui ont de forts filets de sécurité sociale.

    Et l’on peut facilement démontrer que nous sommes de moins en moins libres à mesure que le temps passe.
    Parlons d’abord de ces clauses de non concurrence, qui ont été récemment au cœur d’un article édifiant dans le New York Times (le dernier de toute une série), en plus d’un reportage venant de l’administration Obama poussant pour mettre des limites à cette pratique.

    Des clauses de non concurrence étaient à l’origine censées concerner la protection de secrets industriels et donc aider à promouvoir l’innovation et les investissements dans la formation professionnelle. Imaginons qu’une entreprise tentant de construire un meilleur piège à souris embauche une nouvelle ingénieure spécialisée en piège à souris. Son contrat de travail pourrait fort bien inclure une clause l’empêchant de partir quelques mois plus tard pour un emploi pour une entreprise concurrente, puisqu’elle pourrait donner des informations confidentielles à cette nouvelle entreprise. Et ça se comprend tout à fait.

    Pourtant, aujourd’hui, quasiment un employé américain sur cinq est sujet à une clause de non concurrence. Il ne peut y avoir autant d’employés qui possèdent des secrets industriels de valeur, notamment lorsque la plupart de ces employés ont des emplois relativement mal payés. Par exemple, l’une des affaires les plus importantes met en cause Jimmy John’s, une chaîne de sandwicheries, qui tente, en gros, d’interdire à ses anciens franchisés de travailler avec d’autres sandwicheries.

    De plus, les termes de ces clauses sont le plus souvent étendus de manière ridicule. C’est comme si notre ingénieure imaginaire en piège à souris avait l’interdiction de chercher un emploi avec une autre entreprise de manufacture, ou tout autre poste qui utiliserait ses savoirs faire d’ingénieure.

    En d’autres termes, aujourd’hui, les clauses de non concurrence sont là, dans la plupart des cas, bien moins pour protéger des secrets industriels que pour lier les employés à leurs employeurs actuels, incapables de demander de meilleurs salaires ou de démissionner pour trouver un meilleur emploi.

    Cela ne devrait pas se produire en Amérique, et pour être honnête, certains politiques des deux partis parlent du besoin de changer cela (bien que peu de gens s’attendent à ce que l’administration Trump ne suive l’impulsion de réforme initiée par l’administration Obama). Mais il y a un autre aspect du déclin de la liberté des employés qui est un vrai sujet lié aux partis : la santé.

    Jusqu’à 2014, en gros, il n’existait qu’une seule façon d’obtenir une assurance santé pour les américains ayant des antécédents médicaux âgés de moins de 65 ans : c’était trouver un employeur qui proposait une couverture santé. Certains employeurs étaient en fait volontaires pour le faire. Pourquoi ? Parce qu’il y avait de gros avantages en termes d’impôts – les premiums ne sont pas comptabilisées comme des revenus imposables – mais pour obtenir ces avantages, les plans santé des employeurs devaient offrir la même couverture santé à chaque employé, quelques soient ses antécédents médicaux.

    Et que se passait-il si vous souhaitiez changer d’emploi, ou lancer votre propre boîte ? Dommage : en gros, vous étiez bloqués (et je connais un certain nombre de gens dans ce cas).

    Puis, l’Obamacare est entré en vigueur, garantissant une couverture santé abordable même à ceux ayant des antécédents médicaux. Cela fut un changement incroyablement libérateur pour des millions de gens. Même si vous n’aviez pas tiré profit immédiatement de ce nouveau programme pour vous lancer en solo, le fait était que désormais, vous pouviez le faire.

    Mais peut-être plus pour très longtemps. Le Trumpcare – l’American Health Care Act – réduirait de manière drastique les protections pour les américains ayant des antécédents médicaux. Et même si ce projet de loi ne devient jamais une loi, l’administration Trump est, dans les faits, en train de saboter les marchés de l’assurance privée, ce qui veut dire que dans de nombreux cas les américains qui perdent la couverture de leur employeur n’auront aucun recours – ce qui, en réaction ne fera que lier encore plus à leur employeur actuel ceux qui ont une telle couverture.

    L’on pourrait dire, avec un peu d’hyperbole, que les employés en Amérique, soi-disant le pays de la liberté, sont en fait sur la voie de la servitude, sous le joug des employeurs des grandes entreprises de la même façon que les paysans russes étaient autrefois liés aux terres de leurs maîtres. Et les personnes qui les poussent sur cette route sont ceux-là même qui crient le plus fort « la liberté ».

    #Liberté #Travail #non_concurrence #choix_de_vie #secrets_industriels #chaînes #esclavage

  • Les bibliothécaires en pétard par Christine Tréguier | Politis
    https://www.politis.fr/blogs/2017/04/les-bibliothecaires-en-petard-34189

    Les bibliothécaires en pétard

    Une bibliothécaire un tantinet raciste ayant publié des « opinions » plus que douteuses sur sa page Facebook, suscite une guerre intestine dans sa communauté et se fait rappeler le nécessaire devoir de neutralité et de réserve » de sa profession par le directeur de l’ENSSIB. Une triste affaire qui a néanmoins un effet collatéral positif, celui d’un début de mobilisation autour des enjeux et des responsabilités de cette noble profession.

    #bibliothécaire #devoir_de_réserve #neutralité #subjectivité #choix_politique #Lionel_maurel #Olivier Ertzscheid #Patriot_Act

  • Mixité : l’égalité déchante La Brique Lille - Philémon
    9 mars 2017 - Numéro 49

    http://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/862-mixite-l-egalite-dechante

    Édith Maruéjouls est chargée de mission « égalité » au sein de la mairie de Floirac, commune girondine de 16 000 habitant.es. Elle contribue à définir et à mettre en œuvre une politique d’égalité dans les pratiques de loisirs entre hommes et femmes. Elle a soutenu en 2014 une thèse en géographie du genre intitulée « Mixité, égalité et genre dans les espaces du loisir des jeunes. Pertinence d’un paradigme féministe ». Elle évoque dans cet entretien son travail sur les inégalités réelles entre les sexes et aborde plus particulièrement le cas des espaces de loisir des jeunes, terreau de ces processus.

    Vous expliquez que l’égalité est un projet fondamental qui structure la réalité des rapports entre hommes et femmes.

    L’égalité doit avoir un niveau opérationnel sur le territoire. Dans le triptyque républicain français « liberté-égalité-fraternité », l’égalité est un projet politique. La liberté et la fraternité sont davantage des notions philosophiques – qui sont certes aussi des projets sociétaux – mais la notion d’égalité doit avoir une mise en pratique sur le territoire. Aujourd’hui, il y a une égalité en droit mais, finalement, l’égalité de traitement est très fragile. L’égalité, dans un pays républicain et laïc, est la première des revendications, elle est censée permettre l’expression de la liberté. Si vous n’avez pas l’égalité en droits, ce n’est même pas la peine d’interroger l’égalité dans la société : c’est donc un enjeu démocratique.

    Comment s’observe concrètement la question de l’(in)égalité au sein des politiques publiques de loisir que vous avez étudiées ?

    Dans les loisirs, comme dans beaucoup d’autres domaines, il y a une inégalité sur trois champs : inégale redistribution de l’impôt, inégal accès, inégale valeur entre les filles et les garçons.

    L’inégale redistribution d’abord. Une société n’est pas égalitaire si la question de la justice sociale n’est pas posée. Mon travail questionne par exemple la redistribution de l’impôt. Lorsque des équipements sont mis en place via des politiques publiques, l’impôt est redistribué avec un objectif ; en l’occurrence, celui de permettre aux gens qui en sont le plus éloignés l’accès à des droits fondamentaux : l’équipement, la santé, la nourriture, etc. Si ces équipements et ces politiques-là s’adressent à 90 % à des hommes, c’est un problème égalitaire, ce n’est pas plus compliqué que ça. C’est comme si vous vous rendiez compte qu’il y a 90 % de patients de sexe masculin dans les hôpitaux publics : vous poseriez légitimement la question de la santé des femmes. Où vont-elles se faire soigner ? Qu’en est-il de leur santé ? Nous pouvons poser des questions similaires pour le loisir.

    Intéressons-nous aussi à l’égal accès : c’est la question de l’offre. Il faut sortir de l’idée selon laquelle tous les équipements sont ouverts ; que tout le monde peut faire ce qu’il veut ; que si les femmes ne viennent pas, c’est qu’elles n’en ont pas envie ; que si les femmes ne sont pas dans l’espace public, c’est qu’elles n’y trouvent pas leur compte. C’est faux. Parce que l’offre est déjà discriminante. Si vous êtes une jeune fille, vous ne pouvez pas pratiquer toutes les activités sportives comme un garçon, parce qu’il n’y a pas d’équipes féminines dans une majorité de sports.

    Enfin, le dernier problème, c’est l’inégale valeur : les choix politiques, les choix d’équipement montrent encore aujourd’hui l’hégémonie masculine. Et force est de constater, sur le terrain, que l’activité sportive d’une fille ou d’une femme n’a pas la même valeur que celle d’un garçon ou d’un homme, eu égard aux équipements, aux investissements.

    Vous parlez de « décrochage des filles de l’espace public à l’adolescence ». Dans quelle mesure des phénomènes d’inégalités observables chez les adultes (présence moindre dans l’espace public et une forme de cantonnement à certains lieux) s’ancrent déjà au moment de l’adolescence, voire de l’enfance ?

    Je fais depuis longtemps un travail pédagogique sur la question du micro-espace de loisirs que constitue la cour de récréation. Je travaille depuis 2010 dans une école, avec un projet d’école égalitaire. J’ai aussi expérimenté cette problématique au collège. C’est un lieu qui révèle que les questions de stéréotypes ne vous tombent pas dessus quand vous marchez. C’est au contraire inscrit durablement dans la question comportementale. Les stéréotypes sont aussi un vêtement social, un symbole d’appartenance à un groupe ; « Vous appartenez à ce groupe-là », et derrière, des déclinaisons : « Vous êtes une femme », donc « vous ne savez pas conduire », etc. Mais il n’y a pas que des choses caricaturales. Dans la cour de récréation, quand 20 % des enfants – les garçons – occupent 80 % de l’espace, cela interroge la capacité à négocier à égalité l’espace.

    Prenons l’exemple du foot : symboliquement, le terrain de foot sert d’abord à délimiter un espace réservé, davantage qu’à jouer. On se rend bien compte que les garçons ne respectent pas les lignes ; que quand le ballon sort, ils ne font pas de touches en respectant les règles du jeu. Une forme de relégation se révèle derrière la ligne du terrain de foot : non seulement elle signifie que le corps des filles ne peut pas prendre sa place, que les filles ne sont pas légitimes dans l’espace central, mais en plus elles n’apprennent pas à négocier. Les effets sont durables. Finalement, quand on dit aux filles : « Vous êtes une fille, vous ne pouvez pas faire... », « J’ai pas de sport pour vous, c’est pas possible de faire cette pratique », elles intègrent cette relégation. Sur tous les clubs que j’étudie, 9 à 11 sports sont non-mixtes masculins, alors qu’on ne trouve que trois sports non-mixtes féminins. Les filles font de la danse et du twirling-bâton, tandis que les garçons font du foot, du rugby, du tennis, du judo... Le décrochage vient de ces signes de la performance, ce qu’on appelle la police du genre au quotidien et qui fait que vous ne vous demandez plus si c’est juste ou injuste. Ça s’entretient dès l’école élémentaire : ce n’est pas que la question de l’adolescence. Le collège accentue la relégation, car c’est une période de construction identitaire. Il peut y avoir des groupes de garçons qui font des activités qui se rapprochent du monde défini des femmes et des jeunes filles, qui vont complètement cesser leur activité à l’entrée au collège. C’est symptomatique.



    _ On voit de plus en plus apparaître des structures réservées aux « jeunes », comme des skate parks. Pourquoi les filles ne pourraient-elles pas s’en emparer et se les approprier ?

    _

    La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/feminismes/862-mixite-l-egalite-dechante

    #égalité #La_Brique #Femmes #Féminisme #Mixité #égalité #genre #espaces_de_loisir #politiques_publiques #choix #politiques #sport

  • 1870, une défaite choisie. colloque « Henri Guillemin et la Commune - le moment du peuple ? »
    Site Les Ami(e)s d’Henri Guillemin

    Intervention d’Annie Lacroix-Riz au colloque « Henri Guillemin et la Commune - le moment du peuple ? », le 19 novembre 2016 à Paris.
    Historienne, ancienne élève de l’ENS, agrégée d’histoire, docteur d’Etat, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université Paris VII-Denis Diderot 

    http://www.henriguillemin.org/portfolio-view/annie-lacroix-riz

    http://www.dailymotion.com/video/x57mq8b_la-commune-de-paris-annie-lacroix-riz-colloque-henri-guillemin-

    Le drame de 1870 et la Commune - Henri Guillemin
    https://www.youtube.com/watch?v=P3opSWNFebk&list=PL9loupBcMDBN_aBoCfF6xy5HMU5nwYkl9

    L’affaire Bazaine - Henri Guillemin (1962)

    https://www.youtube.com/watch?v=euKkr_v-wFY

    Le fascisme en France - Henri Guillemin
    https://www.youtube.com/watch?v=W7OZWeZvUNU

    #1870 #bazaine #république_des_jules #guerre #france #allemagne #choix_de_la_defaite #Henri_Guillemin #facisme

  • swissinfo.ch | Des réfugiés traités « comme des paquets de la poste » ?
    http://asile.ch/2016/12/27/swissinfo-ch-refugies-traites-paquets-de-poste

    Alors que l’Union européenne discute d’un système de quotas, depuis plus de vingt ans, en Suisse, les requérants d’asile sont répartis entre les cantons sur la base d’un critère unique : la population. Les cantons sont satisfaits de cette pratique administrative, mais les ONG estiment qu’elle limite des chances d’intégration des réfugiés.

  • Quel statut choisir pour devenir indépendant ? Faites le test !
    http://www.leportagesalarial.com/quel-statut-choisir-devenir-independant-test

    Aujourd’hui, 15 millions de français sont intéressés par la création d’entreprise, ou ont déjà franchi le pas. Généralement, ils s’interrogent d’abord sur leur offre, leurs cibles et sur les leviers qui leur permettront de trouver des clients.

    #Conseils #Créateur_d'entreprise #choix_du_statut_freelance

  • The policing of blackness begins at the root
    http://africasacountry.com/2016/09/the-policing-of-blackness-begins-at-the-root

    The thickness and texture of my black #hair was under constant scrutiny when I was a child. My aunt used to call me bossiekop (from the Afrikaans, meaning bushy head). The kids at school would use terms like Goema hare (candyfloss hair) and kroeskop (fuzzy head). My cousin would joke: “You can’t even put a […]

    #ESSAYS #colonialism #Politics #South_Africa

  • Avec « Ronde Bosse », la cinéaste Laurence Michel offre son crâne rasé aux regards étonnés
    http://information.tv5monde.com/terriennes/avec-ronde-bosse-la-cineaste-laurence-michel-offre-son-crane-r

    C’est un film extrêmement sensible, aux cadrages toujours très recherchés. La cinéaste Laurence Michel est aussi monteuse, et cela se sent dans « Ronde-Bosse », un documentaire de 30’ où elle met en scène sa réalité. La tête rasée, par choix et non par nécessité, elle part à la rencontre de femmes, et uniquement de femmes, dont la chevelure constitue un ressort essentiel de leur vie : des coiffeuses pour dames, des malades revenues de leur cancer et de la perte de leurs cheveux, des comédiennes du genre « new burlesque » qui font leur miel des clichés de la féminité.

    Cette promenade impressionniste conduit les spectateurs à s’interroger sur le rejet des femmes rasées, sur l’importance de la toison dans la définition de la beauté au féminin. Est-ce le poids des religions, de l’histoire avec l’évocation des détenues, des rescapées des camps d’extermination, des tondues de la Libération en France pour fait de collaboration sexuelle, ou encore le rejet homophobe d’un signe parfois perçu comme un marqueur d’identité homosexuelle ?

    Voir le film :
    https://vimeo.com/114748207

    #féminité #cheveux

  • Le collectif Mwasi : « L’Afroféminisme n’est pas un bloc monolithique » | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201607100001/le-collectif-mwasi-lafrofeminisme-nest-pas-un-bloc-monolithique

    Le Bondy Blog : Comment définiriez-vous votre Afroféminisme ?

    Il est bon de rappeler que l’Afroféminisme n’est pas un bloc monolithique. Il y a différents Afroféminismes. Le nôtre est non seulement pro-choix au sens où il défend le droit à l’avortement, la liberté de porter le voile ou non, la liberté d’expression corporelle et sexuelle, le choix de son identité de genre mais également intersectionnel, un concept popularisé par une Afroféministe états-unienne Kimberlé Williams Crenshaw à partir d’un travail sur la violence domestique et l’isolement des femmes battues Afro-étatsuniennes, rendues doublement invisibles par l’expérience croisée du racisme et du sexisme. C’est un outil qui permet de penser l’intersection des rapports de domination de sexe, de race et de classe. C’est en ce sens que nous sommes un collectif intersectionnel : nos luttes sont multiples et indémêlables. Elles s’attaquent aussi bien aux discriminations raciales, sexistes, classistes, validistes qu’à celles que subissent les minorités sexuelles et de genre face à la cishéteronormativité.

    Le Bondy Blog : On porte aujourd’hui beaucoup d’attention au mouvement Afroféministe en France mais on oublie l’histoire de la présence de féministes noires en France. Pouvez-vous retracer la généalogie de l’Afroféminisme français ?

    Notre collectif n’est pas le premier collectif Afroféministe en France. En témoigne l’existence de la Coordination des femmes noires de 1976 à 1982, un mouvement de femmes noires Africaines et Antillaises qui luttaient pour le droit à la contraception et à l’avortement, contre l’apartheid et la répression en Afrique ou contre les politiques impérialistes. De 1982 à 1994, le mouvement pour la défense des droits de la femme noire (MODEFEN) a pris le relais. Mais on pourrait remonter aux soeurs Nardal qui, dans les années 20, tenaient un salon littéraire à Clamart dont l’objectif était de mettre en relation les diasporas noires. Des féministes noires ont donc bien existé en France. Il faudrait cesser de se référer sans cesse aux États-Unis même si cela s’explique par le peu de visibilité et d’archives sur ce mouvement en France. Il est par exemple très difficile de se procurer un exemplaire de La parole aux négresses d’Awa Thiam, une des membres de la Coordination des femmes noires ou d’avoir accès à La Revue du Monde Noir fondée en 1931 par le Dr Sajous (Haïtien) et les soeurs Jane, Andrée et Paulette Nardal (Martiniquaises). Il faut raviver la mémoire des Afroféminismes en France. Il y a actuellement un problème de transmission et d’institutionnalisation de ces luttes.

    Le Bondy Blog : Vous prônez un savoir sur, par et pour les femmes noires au sein d’espaces non mixtes. En quoi cette non-mixité de race et de genre est-elle une « nécessité politique » pour reprendre l’expression de la sociologue Christine Delphy ?

    C’est une nécessité politique parce que nous devons reconquérir notre droit à la parole. L’hostilité de certaines féministes à cette non-mixité perçue comme « communautariste » et « excluante » est assez surprenante quand on sait que la non-mixité est une tradition féministe. Ce qui dérange ces gen.te.s, au fond, c’est de ne pas avoir le contrôle sur nos luttes et notre agenda militant. De voir leurs privilèges mis en lumière. Nous affirmons être les mieux placées pour saisir les armes de notre émancipation. Ce n’est pas une non-mixité contre les autres. C’est une non-mixité pour nous retrouver entre nous, dans un espace sain et bienveillant où s’écouter et se soutenir. Un espace pour identifier et combattre les multiples violences que nous subissons en tant que femmes noires.

    #féminisme #afroféminisme #historicisation #non-mixité #choix #intersectionnalité

  • Le chant des batailles désertées
    Par Lola Lafon

    « Contester c’est dire ça ne va pas, je ne suis pas d’accord. Résister, c’est se charger de supprimer ce qui ne va pas ».(Ulrike Meinhof)

    Une lutte en est-elle encore une quand elle tremble de désigner des adversaires ? Comment combattre ce avec quoi on marche main dans la main ?Il faudrait commencer par consentir à déplaire, à fâcher. Oser être désagréable, folle même. Se méfier de cette sagesse qui gagne depuis quelques années, comme une paresse de fin d’après-midi d’hiver, cette fausse insolence adolescente, où, joyeusement turbulente, on se tait sitôt rappelées à l’ordre. Il faudrait ne pas avoir peur de faire peur. Et se souvenir de la bagarre. Celle qui fait le corps moite, les joues trop rouges et les cheveux en l’air. La bagarre aux mains sales. Il faudrait se souvenir qu’elle ne sera sûrement pas télévisée et que si elle l’est, c’est que la chorégraphie est réglée d’avance, et que rien, aucun faux mouvement nesurviendra.Entre le « féminisme MAIS » des médias (féministe mais hétéro, mais jolie, mais pas trop), et celui qui s’enterre majestueusement dans les musées ou soirées tendances, libérer les corps flirte de plus en plus avec l’eden sage d’un corps libéral. Trash ou légaliste, le féminisme se cherche frénétiquement une place (et l’a trouvée…), alors qu’il s’agissait peut-être de se vouloir fièrement en-dehors de toute place offerte.

    #féminisme

    • Le corps du combat

      A peine libéré d’une sexualité normée et moralisée, notre corps est entré dans l’ère du libérable obligatoire. Libérable de sa graisse, de traits jugés inégaux, à plastifier, de névroses le traversant ou d’ovaires paresseux. Et voilà chacune penchée sur son « soi », le massant d’huiles essentielles et guettant religieusement la provenance des nourritures proposées à ses entrailles et différents orifices et s’employant anxieusement à lui procurer un nombre suffisant d’orgasmes, à ce corps en « fonctionnement-production » maximal, signe extérieur d’équilibre obligatoire. Car il s’agit avant tout d’être épanouie, nouveau dogme qui semble interdire le désordre quel qu’il soit. A notre chevet, nous voilà devenues nos propres nourrissons.

      #sexualité #productivisme #libéralisme

    • Une maison de chair qui sent le renfermé

      Pouvoir enfin débattre du genre, de la prostitution et avoir un accès déculpabilisé à la pornographie, tout ça a un instant semblé créer de nouveaux(elles) êtres désentravé(e)s, loin d’un féminisme plus victimaire. Mais…Subversives, les femmes qui commentent inlassablement leur sexe, leur désir, comme enfermées dans une maison de chair, autophage, bientôt ? Sous des apparences joyeusement trash, revoilà l’injonction éternelle faite aux femmes de retourner à leur corps, au-dedans… Me voilà remise à ma place, enfermée face à mon sexe, cette place qui a toujours été la nôtre, où les femmes sont attendues et contenues, cette maison trop chaude : l’intime. La radicalité féministe aujourd’hui semble tourner presqu’uniquement autour de ce qu’on fait, ou pas, à et avec son corps.Et quand il relève la tête de son corps, le féminisme, il fait quoi ?Il demande à l’Empire de lui faire une place, en marge ou bien au centre.

    • Place de choix ou choix de la place.

      Le corps des femmes semble n’avoir aucune autre alternative que de toujours s’en remettre à un Empire. Empire-état, patriarcal, qui nous protègerait de ses lois, ou le dernier en date, l’Empire scientifique qui s’empare de nos corps comme de textes morcelables. Enfin, l’Empire total, celui qui contient tous les autres, dans lequel, du moment qu’on les paye, tous les choix sont égaux et possibles. Empire où il faut jouir de ce qu’on a ou voudrait avoir, jouir « illimité », du téléphone jusqu’au sex-toy, les yeux fermés. Pourvu que ça consomme.

      #patriarcat #objectivation

    • La « c’est mon choix » idéologie.

      Cette « c’est mon choix idéologie » envahit les blogs, les romans et les essais. Faisant de nous des sujets-corps, isolées les unes des autres, toujours représentées par notre parole, le sacro saint témoignage. On exacerbe le parcours personnel, l’individue. C’est mon choix, je suis libre de. Et on s’égaye de ces nouvelles possibilités, tout trouvera sa place dans la vitrine du « c’est mon choix », ce supermarché des idées : vendre son cerveau-travail à un Manager, ou son vagin-travail sur le net, ou encore écarter ses jambes devant la science, qui a fait de la peur du manque d’enfant un marché sans fin, encore et encore du ventre, merveilleux marché autour des femmes, blanches (au sens politique), bien entendu. Aux Autres, non-blanches, la même science propose la stérilisation, voire le féminicide en Inde ou en Chine.

      #choix #dépolitiastion
      Voire aussi sur la question du choix dans le féminisme : https://seenthis.net/messages/507144

    • « Consommons-nous les uns les autres. »

      Si un moment, le droit de faire ce qu’on veut de son sexe a failli ressembler à un idéal libertaire, là, on est très loin d’un anticonformisme insolent. Les mots employés par ceux et celles qui disent« capitaliser sur leur sexe » sont étonnamment proches des mots de ceux qui prostituent leur cerveau à un quelconque marché. On « gère » sa « carrière », on vend du service. Avec le réalisme pragmatique d’un DRH, on prône une liberté empreinte d’une odeur de défaite absolue, dans l’enclos inquestionnable du systèmemarchand.Du corps libéré à libéral, ou, comment, en voulant faire la peau du moralisme, on s’assoupit et trébuche dans les bras du capitalisme, ravi.Et dans une torpeur toute légaliste, le féminisme emboîte le pas à l’écologie molle remplie de belles images tristes de gentils animaux disparus, et à cette grande fable du capitalisme à visage humain, vert et équitable, et s’inscrit parfaitement dans l’époque sagement biologique de l’obéissance indiscutée. Et la parité, réclamée à grands cris jusque dans l’Elysée, n’est qu’un autre aspect du même manque de fougue. Vouloir reproduire le même monde, mais au féminin, sans jamais le questionner, ce monde…Si la place médiatique est offerte à ces féminismes, c’est peut-être qu’ils caressent bien gentiment, chacun à leur façon, le patriarcapitalisme.

      #parité #capitalisme

    • Cyber-Pétain

      Capitalisme, patriarcat, que de gros mots qu’on n’ose plus brandir sous peine d’être « dépassées ».Et pourtant : le paysage sent sévèrement le moisi. Voilà, entre autres, le grand retour pétainiste à la valeur maternité, avec ces innombrables interviews de stars se terminant par : mon plus beau rôle, c’est maman. Comme pour se faire pardonner de la place arrachée socialement aux hommes, et toujours revenir à leur ventre, ce passeport pour la norme. On est passées d’ « un enfant si je veux » dans les années 70, à « un enfant est mon plus beau rôle », et tout ça s’accommode très bien de « un enfant à tout prix ». Ou comment les partisans de la technologie du ventre des femmes rejoignent l’instrumentalisation et la glorification du ventre maternant.

      #maternité

    • La pâleur du féminisme

      Alors, aux blanches, le choix des débats et mouvances, et aux Autres, non-blanches, noires, arabes, d’Europe de l’Est, tziganes et autres précaires, comme on dit quand on n’ose plus dire pauvres, à elles, on laissera le combat laborieux : emprunter (et le verbe emprunter là prend tout son sens) l’espace qui leur reste et la rue hétéro-normée sans se faire haranguer, juger pour un morceau de tissu en trop ou en moins, que celui-ci dévoile des cuisses ou couvre des cheveux.Sortir de chez soi, de l’intime, parfois de son pays et arriver en France. Se confronter au post colonialisme décomplexé et insouciant, à la violence administrative et policière quotidienne. A ces femmes là, aussi, nos Invisibles, tous les travaux de « service », à elles de s’occuper des corps blancs à garder, nettoyer, à branler. Pas le choix. Et ces Autres n’ont pas souvent droit aux attentions des féministes, si peu nombreuses à défendre les sans papières, par exemple, étouffées dans les charters et violées en rétention.A l’image de la France en 2010, le féminisme oublie la bagarre…Parce que sans doute, la bagarre, ça n’est pas très féminin ?

      #féministes_blanches #intersectionnalité

    • Je ne renoncerai pas à ma part de violence.

      Les femmes tentées par la radicalité se confrontent à un territoire toujours pensé au masculin. Récemment, dans l’affaire des « anarcho-autonomes » de Tarnac, les intellectuels de gauche et de droite ont tous commenté, fascinés, la figure virile du héros emprisonné, Julien Coupat, tandis qu’Yldune Lévy, également emprisonnée pour les mêmes raisons, ne fut pas l’héroïne de son histoire, mais systématiquement décrite comme la « compagne de », perdant ainsi toute identité d’une volonté politiquepropre.De Florence Rey, devenue une icône rock bien malgré elle, à Nathalie Ménigon et Joëlle Aubron (membres d’Action Directe), toutes ont été systématiquement décrites comme aveuglées par l’amour, suivant (le cerveau) un homme. On les place d’emblée dans l’affectif et le psychologique, hors du politique. Comme si l’engagement armé des femmes était impensable, pas « naturel », une femme étant « faite pour » donner la vie et pas la mort.

      #invisibilisation_des_femmes #effacement_des_femmes #machos_de_gauche #manarchisme

    • Voleuses de feu

      Je crois qu’il est grand temps de ressortir les petites sœurs crado et pas montrables du féminisme. Ces sorcières acrobates ou enfants sauvages, Voltairine de Cleyre anarchiste et féministe du XIX è pour qui le « mariage était une mauvaise action », les Rote Zora, ces femmes autonomes, qui en Allemagne de 1977 à 1995 attaquèrent à l’explosif le Tribunal opposé à l’avortement et incendièrent une cathédrale, entre autres. Ces collectifs de filles en France qui organisent des marches de nuit « pour ne plus se faire marcher dessus le jour », les Mujeres Creando en Bolivie, et le Pink Gang en Inde, ces « intouchables » en sari rose, armées de bâtons qui s’attaquent aux violeurs et aux policiers refusant d’enregistrer leurs plaintes. Qu’on reparle de toutes celles qui, à différentes époques, solidaires des femmes les plus précaires, ont mis des bombes dans des usines et pillé les grandes surfaces pour tout remettre, libre et gratuit, dans les rues. Qu’on fasse connaître celles qui, réunies en black blocs dans les manifestations, mettent le feu autour des prisons de femmes, un peu de lumière pour briser l’isolement. Sous les capuches noires, elles sont nombreuses, même si ce genre d’action est toujours taxé de « viril ». La casse et la destruction de biens symboliques ne pouvant être le fait de femmes…

      #sorcières

    • « Il est temps de passer de la nausée au vomissement » (Mujeres Creando)

      Je ne sais pas ce qu’est le féminisme mais ce que je sais, c’est que s’il s’agit de prendre ma part d’un système qui me détruit et m’enrage, je n’en suis pas. S’il s’agit de rester ce trou consommant et conso-aimable, saturé d’ordres et ouvert à toutes les obéissances « tendances », je n’en suis peut-être pas. Je veux bien décliner de nouveaux genres, mais pas des genres d’aliénations, je ne veux pas la place, ni les salaires de ces hommes dont je souhaite profondément l’éradication sociale, ni prendre part à toute cette nausée, même conjuguée au féminin. Je ne me satisferai pas de voir mon cerveau avalé par mon vagin. Je ne réclame aucun droits à cet état, parce qu’en demander quelques uns, c’est admettre qu’on ne les aura pas tous.Il nous faudra bien réapprendre la colère, apprendre à rendre les coups aux sexistes de droite qui ressemblent tant aux sexistes de gauche, voire les donner en premier si besoin est. Les femmes continuent d’être marchandées, happées, pesées, fouillées, jaugées, violées par des hommes, aussi bien blancs que non-blancs, derrière les portes closes des beaux appartements bourgeois aussi bien que dans les banlieues.Ilnous faudra reprendre par la main celles-là, invisibles, qui, sur le bord, nous regardent de trop loin. Réapprendre la bagarre ensemble, celle qui fait transpirer, et répandre la joie explosive de nos fêtes impolies. Conspirons, volons, sabotons, rejoignons nous en bandes dans la nuit pour détruire ceux qui nous détruisent, redevenons des bandites fiévreuses, des enfants acharnées à ne pas rester là où on nous pose.L’époque est dure aux voleuses de feu…Alors il nous faudra bien redevenir impitoyables, et, sans rien céder de nos vies ou de nos corps, saturer chaque atome de plaisirs vagabonds, sans jamais en payer aucun prix.

    • Bibliographie
      Voltairine De Cleyre : « D’espoir et de raison, écrits d’une insoumise »
      LuxHistoire et communiqués des Rote Zora : « En Catimini ».
      Fanny Bugnon : « Quand le militantisme fait le choix des armes : Les femmes d’Action Directe et les médias. »
      Offensive Libertaire N°=24 : « Un autre genre d’aliénation » (Anita Bomba)
      Charlie Devilliers : « Les femmes et la lutte armée »

    • Chouette digression au texte d’ouverture -Le chant des batailles désertées- par Lola Lafon . Et la bibliographie de @mad_meg qui m’a replongé dans ma collection d’OLS et le
      N°24 cité en référence. Les numéros OLS c/o Mille Bâbords sont téléchargeables, en particulier les exemplaires épuisés, comme le N°4 par exemple : http://offensiverevue.wordpress.com/2015/02/02/offensive-4
      et sur Ulrike Meinhof : http://www.pontcerq.fr/livres/ulrike-meinhof-68-76-rfa

    • Arf. Dommage que j’ai pas le temps de rentrer dans les détails :(
      – déjà placer sous théorie queer ces différents auteurs, je trouve ça assez suspect (Haraway est queer comme un morceau de fromage mais bon). Ce qui est vrai pour les un.es n’est pas vrai pour les autr.e.s
      – sur le cyberf, #Haraway et #Preciado (plutôt que Testo Junky - assez d’accord sur les critiques, même si je n’ai pas ce fétichisme de « la nature » vs les adjuvants chimiques/techniques — je conseille le livre sur Playboy, Pornotopie, beaucoup plus lisible et vraiment intéressant), il n’y a pas — selon moi — matière à jeter tout le bébé avec l’eau du bain — surtout que le Cyborg Manifesto d’Haraway est un micro texte par rapport à tout ce qu’elle a écrit par la suite et qui s’éloigne progressivement de ce vieux manifesto.

      En attendant le lien direct vers offensive n°4 https://offensiverevue.files.wordpress.com/2015/02/offensive4.pdf

  • U.S. spending on prisons grew at three times rate of school spending: report | Reuters
    http://www.reuters.com/article/us-usa-education-funding-idUSKCN0ZN2L2

    State and local spending on postsecondary education has remained mostly flat since 1990, the report said. Average state and local per capita spending on corrections increased by 44 percent as higher education funding per full-time equivalent student decreased by 28 percent, it said.

    Two-thirds of state prison inmates did not complete high school, the report said.

    A 10 percent increase in high school graduation rates would result in a 9 percent decline in criminal arrest rates, King said.

    The United States spends about $80 billion a year on incarceration, White House Senior Advisor Valerie Jarrett said on the conference call.

    “One in three Americans of working age have a criminal record,” she said. “That creates an often insurmountable barrier to successful reentry.”

    #Education #prisons #budgets #Etat #priorités #Etats-Unis

    • Moins de prisons, plus d’#écoles aux USA, un vœu pieux ?
      https://fr.sputniknews.com/international/201607081026500120-usa-prisons-ecoles-depenses

      Alors que les deux tiers des détenus n’ont jamais terminé leurs études secondaires, les États-Unis ont peut-être plus besoin d’écoles que de prisons. Mais ils consacrent bien plus d’argent à ces dernières.

      Selon un rapport du gouvernement, ces 33 dernières années, les dépenses américaines dans l’enseignement primaire et secondaire ont augmenté de 107%, tandis que les dépenses liées aux prisons ont augmenté de 324% et se sont établies à 71 milliards de dollars, indique Reuters.

      Cela ne signifie pas que les conditions de vie des prisonniers soient devenues plus confortables, loin de là. Cette hausse des dépenses liées aux prisons s’explique par la multiplication par quatre de la population carcérale. Elle compte maintenant 2,1 millions de personnes et a crû sept fois plus vite que la population américaine dans son ensemble.

      John King, secrétaire américain à l’Éducation, sonne l’alarme et appelle les autorités à revoir leurs priorités et à verser plus d’argent dans le domaine de l’éducation, soulignant que les deux tiers des détenus n’ont pas terminé leurs études secondaires.

      En outre, l’Union américaine pour les libertés civiles avait baptisé en 2014 les États-Unis du titre de « Principal geôlier du monde »…

      #choix #politique

  • Répondre au #design de nos vulnérabilités « InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2016/06/16/du-design-de-nos-vulnerabilites

    Or quand on donne aux gens une sélection de #choix, ils se demandent rarement ce qui n’est pas proposé… Pourquoi leur propose-t-on certaines options et pas d’autres ? Quels sont les objectifs de celui qui les propose ?… Ou si ce choix “capacite” le besoin de l’utilisateur ou créé seulement une distraction… Pour Tristan Harris par exemple, consulter Yelp pour y trouver un bar pour continuer à discuter avec des amis transforme sa requête en quel bar semble être le plus attirant ou le proche selon les propositions que renvoie l’application. Or, le menu qui nous propose plus d’#autonomie est différent du menu qui nous propose le plus de choix, rappelle le designer. Pour lui, toutes les interfaces utilisateurs sont des menus qui remplacent les questions qu’on se pose par une autre. La liste des notifications de son téléphone correspond-elle à ce qui nous préoccupe ? Pour lui, celui qui contrôle le “menu” contrôle les choix. Telle est la première vulnérabilité que tentent d’exploiter nos outils.

    #liberté #technologie #web_design

  • #entreprise : Comment bien choisir son freelance ?
    http://www.leportagesalarial.com/entreprise-bien-choisir-freelance

    Pour une entreprise, le recours à un freelance est à la fois ponctuel, temporaire et basé sur une expertise dont elle a besoin, pour laquelle elle n’a justement pas la maîtrise du sujet, ni les ressources nécessaires en interne. Dans ce contexte, les risques de se tromper sont nombreux. Voici donc 3 critères simples à … Read more →

    #Le_Portage_salarial #Réussir_son_portage_salarial #choix_freelance

  • How Two-Party Political Systems Bolster Capitalism
    http://www.truth-out.org/news/item/34555-how-two-party-political-systems-bolster-capitalism

    Mainstream debates in political economy conceal more than they illuminate. They never explore the complex relation between contemporary politics and the reproduction of the capitalist economic system versus transition to alternatives.

    #options #choix #restrictions #aliénation #politique #économie

  • Hugo, qu’est-ce qu’une « bonne école » ? - Le blog de l’amie scolaire
    http://charmeux.fr/blog/index.php?2016/01/05/284-hugo-qu-est-ce-qu-une-bonne-ecole

    A l’heure où l’élève trouve, en quelques clics, mille fois plus de données que la mémoire d’un prof peut en contenir, apprendre à chercher, trier, choisir, échanger, dialoguer est moins dérisoire et plus formateur que tenter de glaner quelques savoirs scolaires en prêtant l’oreille pendant la « leçon » du maitre. Y a-t-il, existe-t-il, un autre mode d’#éducation collective que le modèle monarchique compétitif ? Peu de Français, enseignants ou parents d’élèves, tous enfants de la république, en connaissent ou en imaginent un autre. En parcourant leur #scolarité sur la route du « chacun pour soi et que le meilleur gagne », les petits Français ont peu de chances d’approcher l’idéal républicain « Liberté, Egalité, Fraternité ». Ils s’en éloignent. Laisser à l’élève le #choix du chemin et des moyens pour acquérir la connaissance au programme serait pourtant la première marche de l’éducation républicaine et la première des libertés, en application de la Convention internationale des Droits de l’enfant et de la Charte des Droits de l’homme.

    #école

  • Feeding people on our stressed planet will require a “#revolution
    http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2015/aug/food-security-planet-planetary-boundaries-climate-change-ag

    “Some look at solving food problems with crops grown in higher temperatures; some look at reducing waste,” he said. “It’s crystal clear that none of the things that need to be done are being done on a scale that would be helpful.”

    It’s not just about pumping out more crops or reducing the amount of people. “Planning for a sustainable and effective food production system will surely require heeding constraints from nature,” Ehrlich and Harte wrote.

    They argue that economic equality, population growth and environmental health are all linked. Governments must address the whole system to avoid future #famine.

    This means limiting greenhouse gases that warm the planet, avoiding biodiversity losses and reducing populations, they say. It means cutting back on all of the pesticides and antibiotics used to grow food. It means moving climate change to the top of political agendas and ending incentives to pull fossil fuels out of the ground.

    [...]

    “Germany is much less sunny than most of the United States, and they’re approaching almost half of all electricity production from renewables," Harte said. "There’s no reason we can’t too.”

    Underlying all this, the two say, is a fundamental shift in people’s values, including a turn away from everything being driven by financial interests. Instead, they write, society’s focus should shift to “resilience, a striving for virtue, equitable distribution, and extreme vigilance to insure that governance is working in parallel, not in opposition, to achieve these goals.”

    In other words, a revolution.

    Ehrlich and Harte are optimistic about the solutions. But when it comes to the full-scale revolution, not so much.

    “U.S. Congress is ruled by a majority that doesn’t want to listen to facts.... Most don’t believe in science,” Harte said. “They don’t understand the magnitude of the threat civilization is facing.

    “If they listened to engineers and scientists and did the right thing, I’d be optimistic. There are solutions out there.”

    #choix #politique #alimentation

  • Henry A. Giroux | Schools as Punishing Factories: The Handcuffing of Public #Education
    http://www.truth-out.org/news/item/32238-schools-as-punishing-factories-the-handcuffing-of-public-education

    Every age has its approach to identifying and handling problems. As we move into the second Gilded Age, young people are viewed more as a threat than as a social investment.

    #approche #résolution #problèmes #choix #jeunesse