• Mort de Cédric Chouviat : les policiers auraient menti avec la bénédiction de leur hiérarchie - Le Parisien
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    Cédric Chouviat avait été interpellé le 3 janvier près de la tour Eiffel. Il est décédé deux jours plus tard sans avoir repris connaissance.
    DR.

    Les policiers mis en examen auraient tenté de cacher leur responsabilité dans la mort du chauffeur-livreur de 42 ans. Leur hiérarchie les aurait couverts.

    Ils n’ont pas entendu Cédric Chouviat crier « j’étouffe » à sept reprises. C’est ce qu’ont affirmé les policiers qui ont plaqué au sol, sur le ventre, le chauffeur-livreur de 42 ans lors d’un contrôle routier près la tour Eiffel à Paris le 3 janvier. Transporté dans un état critique à l’hôpital Georges-Pompidou, le père de famille était mort deux jours plus tard.

    Des mensonges que mettent en lumière mardi Mediapart et Libération grâce à des documents qu’ils ont consultés. Après une enquête menée par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), trois des quatre fonctionnaires impliqués dans l’interpellation fatale à Cédric Chouviat ont été mis en examen pour homicide involontaire, avec interdiction d’entrer en contact avec tout ou partie de l’équipage. Une policière a été, elle, placée sous le statut de témoin assisté.

    Au cours de leurs auditions, les policiers n’en ont pas démordu : ils n’ont pas entendu les cris de détresse du chauffeur-livreur. Pourtant, Cédric Chouviat continuait d’enregistrer la conversation lorsqu’il a été attrapé par le cou, plaqué au sol sur le ventre, encore casqué, avant d’être menotté. Non seulement on l’entend se plaindre d’étouffer, mais on entend aussi distinctement l’un des fonctionnaires dire à son collègue, le chef de bord Michaël P. : « C’est bon, c’est bon, lâche », « sur un ton paraissant empreint d’inquiétude ».

    Mais face aux enquêteurs de la police des polices, ce gardien de la paix ne « sait plus » pourquoi il a prononcé ces mots, rapporte Mediapart. La « clé d’étranglement » ? Un simple « maintien de tête », affirme Michaël P. « Il n’y a pas eu de geste volontaire », dit-il encore. D’autres vidéos tournées par l’une des policières impliquées ont pourtant été versées au dossier.

  • Corona Chroniques, #Jour25 - davduf.net
    http://www.davduf.net/corona-chroniques-jour25

    Et maintenant ça, et maintenant l’indicible : le premier mort présumé pour n’avoir pas respecté les restrictions de #confinement. Il avait 34 ans, un gars de la rue, un autre Victor (cf. Corona Chroniques de mercredi), maintenu, menotté, puis le cœur qui lâche au commissariat. Ça s’est passé hier soir, à #Béziers. Aujourd’hui, une certaine presse locale fait son boulot dégueulasse et salit déjà la victime, « un accro aux stupéfiants bien connu en ville », un rien que « les policiers municipaux auraient eu du mal à arrêter, mais c’est souvent le cas avec les toxicomanes. »

    Minimus minimorum.

    Béziers, Laboville. Avec son maire d’extrême droite ; ses affiches (« la police municipale a un nouvel ami » : un pistolet Beretta, en 2015) ; son couvre-feu #Corona à 21h ; ses bancs qu’on déboulonne en Covid-catastrophe (ça faisait de belles images de télé, il y a deux jours, au ras du sol, contre-plongée vers le néant) ; Béziers encore, avec cet itinérant, un autre, de 79 ans (soixante-dix neuf !) verbalisé 19 fois (dix neuf !) en 13 jours (treize !).

    Mais là, c’est un cran au-dessus, un cran ultime, un cran sans cran après : il y a mort d’homme.

    Le procureur s’est déplacé. Il annonce l’ouverture d’une enquête (pour « homicide involontaire »), et livre une première version — une de ces versions bancales dont on pressent, d’instinct et d’expérience, qu’elle pourrait ne pas tenir le temps du confinement, prolongé ou non (on saura lundi, Macron a pris rendez-vous à 20h) : « Un policier municipal se serait assis sur les fesses de l’individu encore très excité dans le but de le maintenir jusqu’à sa conduite au commissariat de police ».

    Une vidéo surgit, on voit un corps, lourd, mais bien en vie, dans la rue, un corps qui se débat, on entend des cris. Insupportables douleurs, insupportable moment, comme les jambes convulsées de Cédric #Chouviat, les drames de tant d’autres, en banlieue ou ailleurs, Avant.

    allo @Place_Beauvau - c’est pour un signalement - 910
    Attention images très dures.

    Et voilà qu’une autre vidéo remonte, oh, de quelques heures seulement, une prestation du maire de la ville, Robert Ménard, le matin même du drame, paradant sur LCI, tout à son Fouché, rictus et tout sourire : « Il y a des gens qui ne veulent rien entendre. Alors, on se charge de leur faire comprendre que l’heure n’est pas à la clémence, à l’explication, l’heure n’est PLUS à la pédagogie »

    Un ami m’écrit : « Et quand dans trois mois, tout le monde s’entendra sur le fait que le confinement était seulement lié au manque de moyens et que son flicage était parfaitement inutile sanitairement, les gens vont être très fâchés. »