• Débat sur l’avortement, entre hommes, à la télévision publique polonaise | Euronews
    http://fr.euronews.com/2018/03/29/debat-sur-l-avortement-entre-hommes-a-la-television-publique-polonaise

    La télévision publique polonaise a récemment consacré une partie de son émission de débat à l’avortement en invitant... uniquement des hommes. Aucune femme n’a été conviée à discuter du projet de loi controversé qui interdirait les interruptions de grossesse même en cas de malformations ou maladie génétique du fœtus.

    La Pologne fait partie des pays les plus restrictifs d’Europe en matière d’avortement. La population est divisée sur le sujet et une partie d’entre elle manifeste régulièrement pour dire son opposition aux tentatives du gouvernement de réformer l’accès à l’avortement. La loi actuellement en vigueur remonte à 1993 et permet une interruption de la grossesse en cas de danger pour la vie de la mère ou en cas d’inceste ou de viol.

    Le débat, dont vous pouvez voir une capture d’écran ci-dessus, a été diffusé sur Telewizja Polska dimanche dernier et est encore disponible en VOD. C’est un talk-show hedomadaire qui copie le modèle de deux programmes similaires sur les chaînes privées Plsat et TVN. Plus de la moitié de cet épisode (environ 34 minutes sur l’heure que dure l’émission) a été consacré à l’IVG. Voici les panelistes invités :

    Ryszard Czarnecki, député européen du parti au pouvoir PiS, ancien vice-président du Parlement européen démis de cette dernière fonction en février dernier pour « faut grave » Il avait comparé l’une de ses compatriotes de l’hémicycle de collaboratrice nazie,

    Marcin Kierwinski, représentant du principal parti d’opposition, Plateforme Civique, pro-européen,

    Pawel Bejda, représentant d’un autre parti d’opposition, le Parti du Peuple, démocrate-chrétien et ruraliste,

    Tomasz Rzymkowski membre du mouvement populiste et anti-système de droite Kukiz’15. Parfois critique du gouvernement, ce mouvement est le plus souvent proche des positions du premier ministre Morawiecki,

    Mirosław Suchoń, du parti Nowoczesna ("moderne" en Polonais), une force d’opposition libérale, pro-européenne et fortement critique de l’exécutif,

    Krzysztof Szczerski, Secrétaire d’État chargé des affaires internationales auprès du président de la République de Pologne.

    Ce dernier y fulmine contre les « libéraux de gauche » qui militent pour le droit de « tuer des enfants ». Selon lui, le problème de la démocratie en matière d’avortement réside dans le fait que les fœtus avortés n’ont pas le droit de vote.

    Selon Daniel Tilles, journaliste et historien qui gère les comptes Facebook et Twitter Notes de Pologne souligne que les producteurs de l’émission savaient que le sujet principal du jour serait l’avortement et ont choisi en toute conscience de n’inviter aucune femme. « C’est courant en Pologne ». Il rapporte à Euronews que « le même jour, une seule femme était l’invitée de l’émission concurrente de la chaîne privée TVN quand il y avait trois femmes pour trois hommes dans l’émission de Polsat ».
    Quand les femmes utilisent la dérision pour contre-attaquer

    En janvier, cinq femmes ont décidé de se moquer de ces débats 100% masculins pour parler d’un sujet qui les concerne elles au premier chef. Elles ont donc organisé un faux débat télévisé où elles échangent sur la santé sexuelle des hommes. La discussion porte donc sur les problèmes d’érection et sur le fait que, comme le rapporte Notes de Pologne, le viagra est disponible sans ordonnance dans le pays alors que la pilule contraceptive est soumise à prescription médicale.

    « Je pense que les hommes devraient être protégés du viagra car c’est un médicament extrêmement puissant qui comporte de nombreux effets secondaires » argumente ainsi l’une des invitées. « Une érection est un don de Dieu » lui répond une autre. « Utiliser du viagra interfère avec les plans de Dieu. »

    https://www.youtube.com/watch?v=KzNAA-UYwNw


    #IVG #non_mixité #pologne #domination_masculine #contraception #religion #catholicisme #orthodoxes #christianisme

  • Article 266 - #Thiébault_Dromard ( #Challenges ) cire les pompes de Bernard Arnault
    Par #Benoit_Boussemart, Blog La richesse des Mulliez et les grandes fortunes, le 29 Mars 2018

    Bonsoir
    Je viens de lire dans #Challenges du 29/03/2018 un papier (chiotte) de #Thiébault_Dromard sur le documentaire d’hier soir de FR3 à propos du grand homme Bernard Arnault ; ce monsieur (qui n’a rien d’un journaliste) indique à la fin de ses critiques (sic) : "Pièces à conviction fait dire que LVMH ne crée pas d’emplois. Il suffit de se plonger dans le rapport annuel pour constater que le numéro un du luxe mondial a recruté 33 200 personnes en CDI dans le monde l’an dernier dont 4 111 en France (le groupe a annoncé hier l’ouverture prochaine de deux maroquineries qui vont créer 500 emplois en France l’an prochain). En 25 ans, les effectifs du groupe ont été multipliés par 5 pour atteindre 140 000 personnes aujourd’hui".

    Comme je suis clairement responsable du calcul des #emplois dans ce documentaire, où j’indique que Bernard Arnault n’a jamais créé un seul emploi, il faut expliquer le calcul au sieur Dromard (niveau maternelle revisitée par #Macron ; il a dû sécher les cours).

    D’abord, où sont les 140 000 personnes dont parle Dromard, l’immense journaliste d’investigation, spécialisé en économie chez Challenges ? Le rapport #LVMH sur les comptes 2017 (document de référence, page 81) indique 145 247 emplois fin 2017 (effectifs total CDI et CDD), pour un effectif de 128 637 Equivalent Temps Plein en 2017. Les mêmes documents de référence donnaient en CDI et CDD respectivement 134 476 emplois à fin 2016 (page 75) et 125 346 emplois à fin 2015 (page 71). Soyons encore plus précis : ce total des emplois se répartit entre CDI et CDD, et comprend des salariés à temps partiel ; pour ces données : total, #CDI, #CDD ; temps partiel, nous avons respectivement :
    – en 2015 : 125 436 ; dont 112 319 CDI et 13 027 CDD ; 24 363 à temps partiel ;
    – en 2016 : 134 476 ; dont 119 970 CDI et 14 506 CDD ; 27 423 à temps partiel ;
    – en 2017 : 145 247 ; dont 129 366 CDI et 15 880 CDD ; 27 875 à temps partiel.

    Dans le monde, le nombre total de CDI du groupe Arnault est passé de 119 970 à 129 366 entre 2016 et 2017  : où sont les 33200 personnes annoncées par Dromard ? Il a dû abuser sur l’alcool ou la #fumette pour voir 3 fois le nombre de pseudo créations d’emplois ... Car en plus, il s’agit bien de pseudo créations d’emplois (voir ci-après notre second point). S’il s’agit de l’écart entre 2015 et 2016, le multiplicateur est encore plus important ; là, c’est #alcool et fumette !

    Pour la France, la création d’emplois (il n’y a aucune distinction entre CDI et CDD) est calculée en fin de chaque année : les emplois sont passés de 23 150 en 2015, à 26 970 en 2016 et à 29 578 en 2017. L’écart est considérable ... Le brave grognard Dromard peut ici sortir l’artillerie "Arnault" (voir la déclaration de #Bernard_Arnault en 2015 dans son autre journal (Les Echos), dont nous parlons dans le documentaire, où il se vantait d’avoir « "la volonté d’embaucher tous les ans près de 3000 personnes" (Les Echos du 28/10/2015).

    Paru tenu ? Entre 2015 et 2016, l’emploi du groupe LVMH en France augmente (voir ci-dessus) de 3 820 emplois ; c’est le monde merveilleux de Bernard Arnault et de son cireur de pompes Dromard. La réalité est tout autre ; il est en effet mentionné (en petites lettres, mais Dromard a également dû sécher les cours de français) en page 75 du document de référence 2016 que "la hausse des effectifs dans la division "Autres activités" s’explique par l’intégration au 1er janvier 2016 du groupe Parisien" qu’Arnault vient de racheter ; cette hausse des "autres activités" fait passer l’emploi de 2 068 en 2015 à 5 116 en 2016. Déjà plus de 3 000 emplois pseudo créés viennent en fait d’un rachat. Aucun impact sur les emplois de l’économie française : ce ne sont pas des créations, mais des transferts d’emplois d’un groupe vers un autre. Dans le détail, nous avions vérifié dans le document qui était sur la table et que je tiens bien évidemment à disposition de tout à chacun, il y avait en France en plus au moins 496 emplois sous la société "Le parisien", 189 emplois sous la société " #Team_Diffusion " et 1 766 emplois sous la société " #Proximy " ... Cela, sieur Dromard, c’est du travail d’investigation, et pas de la com. reprise telle quelle de groupe Arnault !

    Mais direz-vous, entre 2016 et 2017 ? Là, c’est 2 608 emplois en plus pour la France. Là encore, sieur Dromard, il faut un peu se réveiller et préparer sérieusement ses dossiers. Il est indiqué dans le rapport 2017 (en page 81) que la hausse des effectifs dans les activités "Mode et maroquinerie" s’explique par l’intégration de #Christian_Dior Couture. Donc, ces effectifs viennent de la filiale Dior de Groupe Arnault, qui l’a refilée à LVMH en 2017, réalisant à cette occasion une superbe plus-value, payant en fait une grande partie du rachat des titres Dior pour monter à son capital. Il suffit de lire ce blog. Donc, sieur Dromard, nul de chez les nuls !

    Je peux remonter plus haut si vous le souhaitez ... Notamment, lors du rachat du groupe #Agache-Willot (voir le livre que j’ai publié avec mon collègue Rabier à la Fondation des Sciences politiques sur le groupe à l’époque) ... Et que reste-t-il des emplois repris dans #Boussac-Saint-Frères, des licenciements et fermetures de sites textiles etc .. sans oublier #Peaudouce. Au lieu de lire et de tresser des louanges aux ouvrages de votre complice Gobin, vous feriez mieux de lire mon dernier ouvrage sur "Grandes fortunes, banquiers, politiciens ... La collusion des pouvoirs face à la crise". Editions #Estaimpuis. Vous pourrez y trouver en pages 286 et 287 une analyse de l’emploi du groupe LVMH. Ce qui évitera de déblatérer des bêtises.

    Sieur #Dromard, je ne vous salue pas.
    B. Boussemart

    Source : http://richessem.eklablog.com/article-266-thiebault-dromard-challenges-cire-les-pompes-de-bern

    #Journuliste #Expert

  • Comme il y a, près de mon nouveau chez moi, une rue Joseph Roumanille, écrivain en occitan (cofondateur du Félibrige), et une rue des Contes provençaux, je me suis dit que j’allais lire ça.

    Bon ben le premier conte est charmant : c’est sa grand-mère qui explique pourquoi l’homme bat sa femme comme le loup mange l’agneau et comme le chien chasse le loup. Sur un ton frais et léger, elle raconte comment Dieu offre une verge à Adam, verge magique qui produit quelque chose de bon quand elle est utilisée pour frapper légitimement quelqu’un, et quelque chose de mauvais quand elle est utilisée à mauvais escient. Du coup, Adam frappe Eve qui est méchante, c’est bien donc il en sort un agneau. Eve est jalouse, manie la verge contre le sol, c’est mal, il en sort un loup. Adam arrive à la rescousse, punit la vilaine Eve avec la verge, c’est bien donc il en sort un chien qui chasse le loup. Tout ça sur un ton fort spirituel, fort léger, fort pédagogique destiné à faire l’éducation des enfants.

    Du coup j’ai arrêté là et je ne saurai jamais si les contes suivants sont aussi malsains.

    • Ce conte est un concentré d’inversion patriarcale ! Les femmes quant elles tiennent le pouvoir (la verge) engendrent des loups, et les hommes des agneaux et des gentils chiens protecteurs d’agnaux...

      Sinon la vertu à un lien étymologique avec la virilité.

      Du latin virtus qui désigne l’énergie morale, la force ; venant du nom latin vir, il était possible qu’elle désignât la qualité virile par excellence ; le mot a pris un sens moral dans un contexte chrétien, et il est devenu le symbole de la notion de recherche du bien dans toute chose.

      Dans le sens chrétien, la vertu est inaccessible aux femmes, le conte que tu rapporte est assez éloquent. Les femmes ne peuvent pas etre vertueuses puisque la vertu est pas essence virile.

      #misogynie #catholicisme #christianisme #verge #inversion_patriarcale

    • Il est certain qu’une des composantes de la montée des régionalismes fin XIXè - début XXè est clairement réactionnaire, face à la république jacobine et anti-cléricale. Le terroir, fidèle à son Dieu et à son Roi (majuscules, svp) est, à cette époque, un poncif également dans l’Ouest.

      Et la terre, elle, ne ment pas…

    • D’un autre côté, c’est aussi arrivé près de chez toi : https://seenthis.net/messages/680319.

      J’ai vécu un an après mon bac dans la région de Montpellier. J’y ai fait le seul épisode dépressif de ma vie. Il y avait dans cette région quelque chose dans l’air qui me plombait chaque instant de ma vie. Rétrospectivement, je pense que de manière moins démonstrative qu’à Bézier, le coin pue pas mal le terreau facho.

      Manière, quand je cherche du taff, c’est tout sauf l’est. Et particulièrement le sud-est.

    • @monolecte Montpellier et ses environs, c’est tout de même un cas très spécifique pour le pourtour méditerranéen. Même que ça a joué dans notre choix de venir habiter ici.

      Aux présidentielles 2017, au premier tour :
      – Mélenchon à fait 31,5% (contre 19,6% en national)
      – Macron 24,6% (contre 24%)
      – Fillon 15,8% (contre 20%)
      – Le Pen seulement 13,3% (contre 21,3% en national)

      Au deuxième tour :
      – Macron à 77% (contre 66,1% en national)
      – Le Pen 22% (contre 34%)

      Pourtant ce n’est pas une ville riche, elle n’a pas un gros tissu industriel, elle a une importante histoire avec les rapatriés d’Algérie, des camps de gitans et de gens du voyage tout autour de la ville, une belle immigration nord-africaine, beaucoup de chômage… Et Le Pen a fait un score de merde, bien pire qu’au niveau national, et bien bien plus bas que dans toute la région.

      Ça ne veut pas dire que c’est parfait, et le « dynamisme » dont se targue la ville (et donc son image d’ouverture) se fait peut-être aussi au détriment de sa périphérie, comme un peu partout. Mais en tout cas, c’est vraiment pas une ville où je ressens un fascisme larvé partout où je vais. Les chiffres des élections me semblent éloquents. (Carcassonne, où j’ai fait une bonne partie de mes études, à l’inverse c’était horrible, le racisme s’exprimait ouvertement, en permanence, partout.)

    • Électoralement, Palavas, c’est un peu l’inverse de Montpellier, avec Le Pen en tête aux premier et deuxième tours, Fillon et Macron très haut, et Mélenchon et Hamon très bas :
      http://www.lemonde.fr/languedoc-roussillon-midi-pyrenees/herault,34/palavas-les-flots,34192/elections/presidentielle-2017

      Il semble que ce soit aussi une relative exception dans les « alentours » de Montpellier, Lattes, Villeneuve-lès-Maguelone et Maugio, par exemple, à côté, ce n’est pas le même profil (Le Pen haute au premier tour, mais Mélenchon bien placé, et Macron en tête au second).

  • Un des rares film de #Christian_Ghazi qui a échappé au feu, aujourd’hui samedi a 15h30 au Forum des Halles.
    CINEMA AGENDA CULTUREL MAGHREB ET MASHREQ TELEPHONEARABE
    http://telephonearabe.net/mainout/cinema_details.php?recordID=3572

    MIAT WAJH LI YOM WAHED DE CHRISTIAN GHAZI

    Rejetant toute convention propagandiste ou narra­tive, Ghazi mêle séquences abstraites et documen­taires en une série d’intrigues discontinues, attaquant ainsi la décadence bourgeoise du milieu politique de Beyrouth.

  • BALLAST | #Christian_Laval : « Penser la #révolution »
    https://www.revue-ballast.fr/christian-laval-penser-la-revolution

    « Les altermondialistes et les bourdieusiens, quelles que soient leurs immenses qualités d’alerte, n’ont pas fait le travail de connaître l’adversaire, d’aller voir en détail ce qu’il disait. »

    Notre préoccupation était de montrer que le #néolibéralisme était très largement un constructivisme : qu’il visait à construire institutionnellement, juridiquement, politiquement, des marchés, et que l’Union européenne en était le parfait laboratoire (pas un rempart !). Cela ne peut pas être compris si on s’en tient à l’ultralibéralisme anti-institutionnel, ou si on le déchiffre comme un retour à Adam Smith qui n’a rien à voir avec le marché commun.

    « Il nous faut en effet une perspective #révolutionnaire qui n’abolit pas l’#État mais le transforme en profondeur selon un nouveau principe #politique. »

    l est nécessaire de réaliser qu’il ne suffit pas de quelques lois ou décrets interventionnistes pour balayer les transformations qui se jouent depuis 40 ans. Il est sans doute trop tard pour recréer l’Europe sur d’autres bases, d’où l’idée de certains selon laquelle il faudrait se recentrer sur l’État national en se débarrassant des contraintes européennes qui sont celles du marché. On reviendrait à un monde d’États-nations… Mais c’est sous-estimer la profondeur des transformations accomplies dans le sens de l’État entrepreneurial et managérial : comment, dans les services publics, révolutionner les rapports avec les agents, les usagers, etc. ? On ne peut pas revenir en arrière, on doit tout changer ! Or, comment procéder ? Il ne suffit pas de clamer qu’on veut revenir à l’État républicain !

    Pour faire court, à terme, l’atelier remplacerait le gouvernement. Or nous ne le croyons pas du tout : nous pensons que le gouvernement est une dimension incontournable du social, que la politique ne peut se dissoudre, que l’auto-gouvernement est encore gouvernement. Croire qu’on peut se passer de gouvernement, c’est croire à des logiques immanentes au social qui suffiraient à l’organisation de la société : plus besoin de droit, de délégation, ni de rien, car le social se suffirait à lui-même. Cette idée est un décalque de la pensée économique libérale, en réalité ! Saint-Simon est le personnage clef de cette récupération : l’industrie contiendrait en elle-même des forces (une « puissance », en termes #spinoziens), comme le marché pour les libéraux. C’était un grand lecteur d’Adam Smith et de Jean-Baptiste Say, mais il les contestait pour dire : ce n’est pas l’anarchie du marché mais l’organisation de l’industrie qui est le principe de la société. Et les anarchistes vont dans le même sens quand ils croient à la seule reprise en main du social par lui-même, par ses propres forces, une fois débarrassé du patronat et de l’autorité.

    ez les penseurs du conseillisme, on retrouve ce phénomène : la société est un maillage de Conseils ouvriers ; chez le premier #Castoriadis on voit cela, un mythe actif né du saint-simonisme qui conçoit la société comme un domaine productif organisé par les producteurs, et finalement comme une association de producteurs. Or nous croyons avec #Pierre_Dardot qu’il faut penser le politique. Les communards qui ont lu le dernier Proudhon vont, eux, concevoir leur action politique dans un schéma fédéraliste et communaliste. Même #Marx va, de bonne foi je crois, reconnaître dans la Commune ce qu’il appelle « la forme politique enfin trouvée de l’émancipation économique » ! Là se situe un virage qui nous semble fondamental. Il fallait peut-être attendre cette expérimentation historique extraordinaire pour y deviner une avancée considérable dans la manière de penser la société future. Ce que Marx continuera d’ignorer, c’est quand même que les communards ont inventé cette « formule » grâce à des penseurs comme Proudhon — l’ennemi idéologique de Marx —, qui avaient imaginé la transformation sociale sur le mode de la communauté de communes. Quant à nous, nous n’abandonnons ni #Proudhon ni Marx car, sur des partitions différentes, ils permettent de comprendre les révolutionnaires du XIXe siècle en tant qu’ils ont inventé des formes institutionnelles nouvelles. Pour nous il y a un continuum des penseurs, de Marx et Proudhon à Castoriadis et Gurvitch en passant par Merleau-Ponty, des Conseils et des Soviets à Mai 68 et au Chiapas, qui permettent, sur une même ligne alors qu’ils semblent ennemis, de penser la révolution, non comme prise de pouvoir par un parti mais comme réinvention, ré-institution profonde de la société.

    • A contre-courant, #Sarajevo affiche sa solidarité

      Quelque 600 migrants parmi les 8 000 entrés dans le pays depuis le début de l’année sont actuellement en transit dans la capitale.

      La scène est devenue familière. Sur le parking de la gare de Sarajevo, ils sont environ 300 à former une longue file en cette soirée chaude de juillet. S’y garera bientôt une camionnette blanche d’où jailliront des portions des incontournables cevapcici bosniens, quelques rouleaux de viande grillée servis dans du pain rond, accompagnés d’un yaourt. Une poignée de femmes et quelques enfants se mêlent à ces jeunes hommes, venus de Syrie, d’Irak, du Pakistan ou d’Afghanistan et de passage en Bosnie sur la route vers l’Europe de l’Ouest. Environ 600 des 8 000 migrants entrés dans le pays depuis le début de l’année sont actuellement en transit dans la capitale. La majorité est bloquée dans le nord-ouest, en tentant de passer en Croatie.

      « Ici, l’accueil est différent de tous les pays par lesquels nous sommes passés. Les gens nous aident. Ils essaient de nous trouver un endroit où prendre une douche, dormir. Les flics sont corrects aussi. Ils ne nous tabassent pas », raconte un Syrien sur les routes depuis un an. Plus qu’ailleurs, dans la capitale bosnienne, les habitants tentent de redonner à ces voyageurs clandestins un peu de dignité humaine, de chaleur. « Les Sarajéviens n’ont pas oublié que certains ont été eux-mêmes des réfugiés pendant la guerre en Bosnie[1992-1995, ndlr]. Les pouvoirs publics ont mis du temps à réagir face à l’arrivée des migrants, contrairement aux habitants de Sarajevo qui ont d’emblée affiché une solidarité fantastique. Grâce à eux, une crise humanitaire a été évitée au printemps », affirme Neven Crvenkovic, porte-parole pour l’Europe du Sud-Est du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

      En avril, 250 migrants avaient mis en place un campement de fortune, quelques dizaines de tentes, dans un parc du centre touristique de Sarajevo. L’Etat qui paraissait démuni face à cette situation inédite ne leur fournissait rien. « Dès que nous avons vu venir des familles, nous nous sommes organisés. Des gens ont proposé des chambres chez eux, ont payé des locations », raconte une bénévole de Pomozi.ba, la plus importante association humanitaire de Sarajevo. L’organisation, qui ne vit que des dons des particuliers en argent ou en nature, sert actuellement un millier de repas par jour dans la capitale bosnienne et distribue vêtements et couvertures. Lors du ramadan en mai, 700 dîners avaient été servis. Des nappes blanches avaient été disposées sur le bitume du parking de la gare de Sarajevo.

      Non loin de la gare, un petit restaurant de grillades, « le Broadway », est tenu par Mirsad Suceska. Bientôt la soixantaine, cet homme discret apporte souvent des repas aux migrants. Ses clients leur en offrent aussi. Il y a quelques semaines, ils étaient quelques-uns à camper devant son établissement. Un groupe d’habitués, des cadres qui travaillent dans le quartier, en sont restés sidérés. L’un d’eux a demandé à Mirsad de donner aux migrants toute la nourriture qui restait dans sa cuisine. « Quand je les vois, je pense aux nôtres qui sont passés par là et je prends soin de ne pas les heurter, les blesser en lançant une remarque maladroite ou un mauvais regard », explique Mirsad. Dans le reste du pays, la population réserve un accueil plus mitigé à ces voyageurs.

      http://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/a-contre-courant-sarajevo-affiche-sa-solidarite_1669608

    • Et au contraire... la #non-hospitalité

      Le guide de l’hospitalité que n’a pas écrit #Christian_Estrosi

      En juillet 2013, le maire LR de #Nice, Christian Estrosi, envoyait à 3 500 édiles ses recommandations pour éviter la concentration de populations migrantes. Le Perou, un collectif d’urbanistes, a adressé en juillet aux mêmes communes un guide de l’hospitalité, issu de leurs expériences dans des bidonvilles.

      http://www.liberation.fr/france/2018/08/07/le-guide-de-l-hospitalite-que-n-a-pas-ecrit-christian-estrosi_1671153

      Pour télécharger le #guide du #Perou :
      http://www.romeurope.org/wp-content/uploads/2018/08/Guide_PEROU_images.pdf

    • Barcellona e Open Arms si uniscono per salvare vite umane nel Mediterraneo

      La nave #Open_Arms avrebbe dovuto lasciare il porto di Barcellona in direzione della zona SAR della Libia per continuare il suo compito umanitario di osservazione e salvataggio, ma la Capitaneria di porto, che dipende dal Ministero dello Sviluppo spagnolo, le ha negato l’autorizzazione a partire fino a quando non sarà garantito un accordo con le autorità della zona SAR del Mediterraneo per lo sbarco delle persone salvate in mare. È improbabile che ciò avvenga, vista la chiusura dei porti di Italia e Malta.

      In risposta, la sindaca di Barcellona Ada Colau ha inviato una lettera al Ministro dello Sviluppo, José Luis Ábalos, chiedendo l’immediata revoca del blocco della nave OpenArms. La sindaca esprime la preoccupazione che per ragioni amministrative il governo spagnolo non riesca a proteggere i migranti che intraprendono un viaggio molto pericoloso attraverso il Mediterraneo, in fuga dall’orrore. Esorta inoltre il Ministero ad attuare le azioni necessarie per superare il più rapidamente possibile gli ostacoli amministrativi che impediscono alla nave di lasciare il porto di Barcellona.

      Allo stesso modo, il Comune di Barcellona ha firmato un accordo di collaborazione con Open Arms per lo sviluppo del progetto della fondazione per la protezione dei migranti a rischio di naufragio e conseguente pericolo di morte imminente per le aree SAR nel Mediterraneo centrale come emergenza umanitaria. L’accordo persegue inoltre l’obiettivo di denunciare la situazione di violazione dei diritti umani nel Mediterraneo.

      Il progetto Open Arms “Protezione per presenza, soccorso umanitario e comunicazione di emergenza nel Mediterraneo” si articola in tre filoni di lavoro:

      – Protezione attraverso la presenza nella zona SAR, la visibilità come deterrente per eventuali violazioni dei diritti umani e la garanzia di protezione per le persone trovate in mare.

      – Protezione attraverso l’azione, con il salvataggio di persone in pericolo di morte in acque SAR e sbarco con garanzie di sicurezza.

      – Comunicazione di emergenza, per rendere visibile e denunciare l’attuale situazione di violazione dei diritti dei migranti nel viaggio attraverso il Mediterraneo e le sue frontiere.

      L’accordo, in vigore fino all’ottobre del 2019, finanzierà con 497.020 euro il 35,4% del progetto della ONG. Con questo contributo la città di Barcellona si riafferma come città rifugio, vista la presenza minima di ONG nel Mediterraneo centrale dalla scorsa estate a causa della chiusura dei porti italiani e maltesi e della criminalizzazione e blocco delle imbarcazioni delle ONG di soccorso umanitario.

      Il Comune di Barcellona e Open Arms concordano sul fatto che la situazione di crisi e il blackout umanitario al largo delle coste libiche richiedano un’azione di emergenza con il massimo sostegno delle istituzioni pubbliche, in particolare delle città europee, sull’esempio di questo accordo.


      https://www.pressenza.com/it/2019/01/barcellona-e-open-arms-si-uniscono-per-salvare-vite-umane-nel-mediterrane

      #Barcelone

    • Siracusa pronta ad accogliere i migranti della Sea Watch. Sindaco: «Cittadini disponibili a ospitarli nelle loro case»

      Il primo cittadino del capoluogo aretuseo, #Francesco_Italia, ha già scritto al ministro della Marina mercantile chiedendo di consentire l’attracco della nave. «Al resto, penseremo noi, la Curia e le associazioni di volontariato disposte a prestare aiuto»

      https://meridionews.it/articolo/73871/siracusa-pronta-ad-accogliere-i-migranti-della-sea-watch-sindaco-cittadi
      #Syracuse #Siracusa

    • Numéro spécial sur villes et hospitalité de la revue Plein Droit :

      À rebours des politiques migratoires impulsées par les États, des municipalités ont décidé de se montrer solidaires des migrant⋅e⋅s qui passent ou qui s’installent sur leur territoire, et de leur venir en aide, voire de les protéger contre des autorités étatiques qui ne cherchent qu’à les chasser. Villes-refuge, villes sanctuaires, villes solidaires, villes d’asile, villes rebelles, les qualificatifs sont aussi nombreux que les degrés d’hospitalité qui vont de l’affichage médiatique à une réelle politique municipale qui crée les conditions d’un accueil digne des exilé⋅e⋅s. Et quand les municipalités se montrent également hostiles à l’égard des migrant⋅e⋅s, il arrive que les citoyen⋅ne⋅s prennent le relais, faisant fi des menaces institutionnelles, de la pression policière ou du climat xénophobe, parfois pour parer à l’urgence humanitaire, parfois pour favoriser une réelle cogestion fondée sur l’autonomie. Ces expériences multiples d’hospitalité et d’activisme local montrent que l’humanité peut l’emporter sur la fermeté, n’en déplaise aux gouvernements.


      https://www.gisti.org/spip.php?article5812

    • #BD publiée par @vivre sur la commune de #Fourneaux :

      La BD reportage « Après l’arrivée » raconte une histoire d’accueil. Comment 33 réfugiés, débarquant du jour au lendemain de la jungle de Calais, s’inscrivent dans le récit d’une commune de Savoie et de ses habitants. Un dessinateur, HERJI, une journaliste, Julie Eigenmann, sont partis à leur rencontre et ont ramené dans leur valise ce reportage dessiné. L’histoire pourrait se dérouler un peu partout sur la planète, parce qu’il s’agit d’humanité, de partage et de ces rencontres qui montrent qu’un autre monde est possible.


      https://asile.ch/sommaire/ve-165-decembre-2017

    • #Convention_sur_l'accueil de #Grande-Synthe :

      Dans un contexte de sécurisation et de fermeture des frontières européennes, l’#accueil des réfugiés s’impose dans le débat public et dans nos réalités locales.

      Grande-Synthe reçoit la Convention nationale sur l’accueil et les migrations, 2 jours de débats pour réfléchir collectivement à une politique d’accueil fondée sur la solidarité et le respect des droits humains et pour questionner les pouvoirs publics. Avec la participation de nombreuses associations et ONG impliquées quotidiennement ainsi que de personnalités : Anne Hidalgo (Maire de Paris), Benjamin Stora (Historien, Professeur et Président du Musée national de l’histoire de l’immigration), Edwy Plenel (Médiapart), Eric Piolle (Maire de Grenoble), Frederic Leturque (Maire d’Arras), Pierre Laurent (Secrétaire national du PCF) mais également Benoit Hamon, Aurélien Taché (Député LREM), Eric Coquerel (Député – France Insoumise), Michel Agier (Dir. d’études à l’EHESS), Rony Brauman (co-fondateur de MSF) , Cédric Herrou, ainsi que des représentants du HCR, de la Cimade, de MDM et des associations locales…

      Autour de cette convention ouverte à tous, une programmation culturelle plurielle : expo, humour, concert, docus…

      http://convention-accueil-grande-synthe.fr

    • Des dizaines de villes inventent une politique d’accueil des migrants

      Jeudi et vendredi s’est tenue à Grande-Synthe la première #Convention_nationale_sur_l’accueil_et_les_migrations. Des élus aux associatifs, tous les acteurs de l’aide aux migrants ont jeté des ponts entre les initiatives locales, cherchant à construire un réseau des villes accueillantes.

      https://reporterre.net/Des-dizaines-de-villes-inventent-une-politique-d-accueil-des-migrants

    • Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants. Ce que les villes font aux migrants

      ce livre permet de mieux comprendre la diversité et la complexité des formes de l’accueil des migrants sur notre continent. Il nous fait saisir comment cet enjeu refaçonne les liens sociaux, les valeurs et les émotions collectives, et interroge les définitions pratiques de la citoyenneté prise dans un jeu de frontières. Dans un contexte d’anxiété identitaire qui se manifeste par la fermeture des frontières, le confinement et les expulsions, ce livre montre que la ville peut constituer un pôle de résistance et de contournement, voire de renversement des décisions de l’État central.

      Il est constitué d’enquêtes claires et approfondies menées dans plusieurs grandes villes européennes (Paris, Copenhague, Berlin, Barcelone, Istanbul…), et de témoignages d’acteurs concernés (migrants, militants, observateurs directs…).

      http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/bibliotheque-des-frontieres/entre-accueil-et-rejet-ce-que-les-villes-font-aux-migrants.html

    • Les ciutats fan front a la necessitat urgent d’habitatge públic

      Les ciutats europees han de fer front a la necessitat urgent d’habitatge públic. Per això, molts governs municipals estan reforçant les seves polítiques amb mecanismes innovadors que permetin fer front a la crisi de l’habitatge i a l’expulsió dels veïns dels seus barris.

      L’Ajuntament de Barcelona ha presentat un projecte per construir pisos d’estada temporal de construcció ràpida, sostenible i de qualitat. La iniciativa, anomenada APROP (Allotjaments de Proximitat Provisional), oferirà una resposta urgent mentre es construeixen les promocions d’habitatge públic, que requereixen de més temps.

      Responsables del consistori barceloní van explicar ahir aquest projecte en un acte organitzat per l’Observatori DESC i el propi Ajuntament.

      La jornada, anomenada ‘Urgent: solucions innovadores en habitatge públic’, es va celebrar al Pati Manning de Barcelona i hi van participar representants de les ciutats d’Amsterdam i Munic, a banda d’entitats com la Federació d’Associacions de Veïns i Veïnes de Barcelona (FAVB), la Fundació Hàbitat 3 i l’Institut de Tecnologia de la Construcció de Catalunya (ITeC), entre d’altres.

      http://ajuntament.barcelona.cat/lescorts/ca/noticia/les-ciutats-fan-front-a-la-necessitat-urgent-dhabitatge-pzblic

      Et dans ce cadre, le projet #APROP:
      https://www.barcelona.cat/infobarcelona/en/temporary-local-housing-to-combat-gentrification-2_622017.html
      #Barcelone

    • Sanctuary in the City : #Beirut

      The world’s refugee crisis is a global responsibility that is especially discharged locally, in particular, in Lebanon, where refugees and displaced persons form a large percentage of the national population. Since the beginning of the Syrian Crisis in March 2011, Lebanon has been a refuge for many hundreds of thousands of people fleeing war. This project explores how municipalities cope with the crisis within the normative framework of human rights and corresponding obligations. It seeks to give voice to the experience of Beirut among the world’s cities claiming to apply that framework in policies, practice, services and local democratic leadership and administration.

      Through a series of workshops and other survey tools, the project captures the expressions, principles and experiences of local governance amid the refugee/displacement crisis. It seeks to channel the experience of refugees, civil society and local authorities by expressing operational principles and allows people in Beirut to identify what works and what could work better.

      One outcome of the project will be a local charter that gives voice to this community of practice among the world’s cities that are facing comparable challenges. The charter will form a basis for exchange, mutual learning and guidance for local administrations in future. The Beirut charter is seen as one tangible way to give credit to the people of Beirut for their role in assuming a local responsibility that the wider world shares.

      http://hic-mena.org/spage.php?id=qG8=

      Ici pour télécharger la charte de la ville de Beirut :
      http://www.hlrn.org/img/documents/Beirut_Charter_to_share_EN.pdf
      #ville-refuge

    • Migrants’ (Denied) Right to the City

      The history of cities in the Indian sub-continent goes as far as the middle of the third millennium BC with the emergence of cities like Harappa and Mohenjo Daro in the Indus valley (Champakalakshmi 2006:8). During different phases of Indian history, many new cities have emerged and many have declined, shaping the history of India (Ramachandran 1995). The dynamics of city growth shows that migration has been a very important component as cities were centres of trade, manufacturing and services. These functions could not have been sustained without migration and migrant labour. People migrate to cities not only for work, but also on account of business, education, marriages, natural disasters and conflicts etc. As cities have evolved through various migrations over a long period of time, they are characterized by diversity in terms of ethnic and religious identities, occupations, language, culture, food habits and so on. In fact heterogeneity is the hallmark of cities and innovations -in which migrants have played a very significant role -are central to their existence. Migration, especially internal migration, contributes significantly to the growth of Indian cities. The Indian Constitution guarantees freedom of movement and freedom to settle within the territory of India as a fundamental right of all citizens (Article 19). Yet migrants face several barriers in terms of access to civic amenities, housing and employment, as well as restrictions on their political and cultural rights because of linguistic and cultural differences. These discriminations are articulated in various parts of India in the theory of ’sons of the soil’, which evokes anti migrant sentiments (Weiner 1978, Hansen 2001). Migrants are all the more vulnerable to discrimination and exploitation as many of them are poor, illiterate and live in slums and hazardous locations prone to disaster and natural calamities. As such, the condition of migrants in cities needs to be addressed squarely in urban policies and programmes.

      https://www.researchgate.net/publication/234169322_Migrants'_Denied_Right_to_the_City

    • Mobile Commons, Migrant Digitalities and the Right to the City

      This book examines the relationship between urban migrant movements, struggles and digitality which transforms public space and generates mobile commons. The authors explore heterogeneous digital forms in the context migration, border-crossing and transnational activism, displaying commonality patterns and inter-dependence.



      https://www.palgrave.com/us/book/9781137412317
      #livre

    • Ce qu’ils font est juste : ils mettent la solidarité et l’hospitalité à l’honneur

      L’étranger est par essence louche, suspect, imprévisible, retors, de taille à commettre des avanies, même s’il survit dans le plus profond dénuement, s’il souffre de la faim, du froid, qu’il n’a pas de toit pour se protéger. L’étranger, homme, femme ou enfant, représente toujours un danger, qu’il faut combattre à tout prix.

      La loi dispose que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France » encourt jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.

      Cette sanction pénale est réservée aux « aidants » désintéressés, animés par le seul élan d’humanité et de dignité vis-à-vis d’eux-mêmes et de ceux voués à tout juste subsister. Ils ont choisi, en connaissance de cause, de commettre ce qu’on appelle le « délit de solidarité » ou « d’hospitalité ». Des expressions devenues familières, dans leur obscénité, depuis qu’on a vu traduits devant les tribunaux des « désobéissants », paysans, professeurs, élus municipaux, citoyens bienfaisants coupables d’avoir, sans contrepartie d’aucune sorte, secouru, protégé, rendu service à des hommes, femmes et enfants qui n’avaient pas l’autorisation de fouler la terre française.

      Les élections présidentielle et législatives en France ont fourni l’occasion d’une chasse aux désobéissants, comme si la majorité des candidats s’étaient accordés pour rassurer l’opinion en la sommant de collaborer : la France ne laissera pas entrer chez elle des hordes de réfugiés, de migrants si menaçants. Chaque jour a apporté son nouveau délinquant, lequel n’a pas désarmé, il est entré en résistance. Il offre le gîte, le couvert, la circulation à des exilés miséreux, il est capturé par des policiers, punit par des magistrats… et il recommence, parce que l’hospitalité et la solidarité ne sont pas une faveur mais un droit, un devoir et qu’il aime accomplir ce devoir-là.

      Des écrivains ont accepté avec enthousiasme d’écrire, à leur guise, dans une nouvelle, fiction ou rêverie, leur respect pour ces gens de bien, et leur inquiétude de voir agiter les spectres de graves menaces incarnés par des êtres humains réduits à peu de choses. Pas seulement : c’est aussi vers l’Autre que va leur curiosité, l’Autre qui gagne toujours à être connu et non chassé.

      http://www.donquichotte-editions.com/donquichotte-editions/Argu.php?ID=147

  • « Bad Banks », une Allemagne dévergondée
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/280218/bad-banks-une-allemagne-devergondee

    Dallas... ou #Wall_Street-sur-le-Main. © #Arte Arte diffuse en deux soirées, les 1er et 2 mars, la mini-série allemande #Bad_Banks, illustrant la plongée vertigineuse de la banque traditionnelle francfortoise, pilier du capitalisme rhénan, dans la finance mondialisée à la mode anglo-saxonne. Beaucoup d’adrénaline, à défaut de pédagogie.

    #Culture-Idées #banque_d'investissement #Billions #Christian_Schwochow #Deutsche_Bank #Liars_Poker #Paula_Beer #Philip_Augar #salle_de_marché #The_Big_Short

  • L’évènement Rétrospectives #Harun_Farocki - #Christian_Petzold - Centre Pompidou

    https://www.centrepompidou.fr/id/c8rga6R/r4En88M/fr

    Proposer une double rétrospective Harun Farocki/Christian Petzold c’est inviter à parcourir les territoires de deux cinéastes allemands parmi les plus importants de leur génération. À partir d’une conception très politique du cinéma, Farocki (1944-2014) s’élance dès 1967 de la fiction et du documentaire vers les mutations les plus contemporaines de l’image : essai filmique, vidéo, installation et atelier collaboratif, au fil de cent vingt œuvres dont durée, sujet et genre sont extrêmement variés. Le cinéaste y conduit une réflexion sur le travail (citons En comparaison), s’interroge sur la vision humaine et celle des « machines à voir » (Images du monde et inscription de la guerre), opère un retour à l’histoire pour faire surgir une « image dialectique » au sens de Walter Benjamin (En sursis) comme l’écrit Christa Blümlinger. Il observe aussi des méthodes de conformation de l’humanité contemporaine (La Vie RFA). Au-delà de la profondeur des sujets abordés, la singularité de son travail tient à l’invention de procédés inédits de montage par la répétition, le creusement, la confrontation des images et des sons.

    Christian Petzold (né en 1960) débute dans le paysage désolé du cinéma de fiction allemand des années 1990. S’emparant des genres du thriller et du mélodrame féminin, il donne en dix films un visage cinématographique à l’Allemagne réunifiée du capitalisme mondialisé hantée par les fantômes de l’histoire (le terrorisme d’extrême-gauche dans Contrôle d’identité). Plus récemment, il met en scène des fictions historiques : RDA des années 1980 pour Barbara ; immédiat après-guerre dans Phoenix, qui lui valent la reconnaissance internationale comme à son actrice Nina Hoss. Mais il n’abandonne pas pour autant sa méthode cinématographique : une mise en scène minutieuse fondée sur la précision et la rigueur pour fuir l’emphase et l’effet.

    À travers projections, tables rondes, installations et réédition de textes d’Harun Farocki, la manifestation montre la richesse de chaque œuvre et les affinités électives unissant deux cinéastes en dialogue constant. Farocki, d’abord professeur de Petzold à l’école de cinéma de Berlin, est devenu son ami puis son collaborateur au scénario jusqu’à Phoenix. La réflexion documentaire de Farocki a nourri directement la fiction de Petzold, comme le montre la reprise de scènes de Rien sans risque du premier dans Yella du second. Cette double rétrospective met en évidence les thèmes partagés qui nourrissent les deux œuvres : fonctionnement du capitalisme d’aujourd’hui ; confrontation au passé ; apprentissages sociaux ; réflexion sur le cinéma que l’un et l’autre ont analysé dans leurs écrits. Le cinéma qui, pour Petzold comme pour Farocki, doit refuser la vision conformiste des médias pour parvenir à « déblayer les décombres qui obstruent les images » et donc, avant tout, nous aider à penser.
    Pierre Gras
    Enseignant en cinéma à l’université Paris 8, spécialiste du cinéma allemand

    #art #documentaires #cinéma #installations_artistiques

  • Marie Leca-Tsiomis, « #Jean_Ehrard, Lumières et esclavage. L’esclavage colonial et l’opinion publique en France au XVIIIe siècle », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie [En ligne], 43 | octobre 2008, mis en ligne le 26 novembre 2008, consulté le 23 février 2018. URL : http://journals.openedition.org/rde/3812

    Que l’on puisse lire, dans le Guide vert de Bretagne , que #Voltaire a eu « une part de 5000 livres dans un négrier nantais », sans qu’aucune preuve soit fournie d’une telle allégation, pourrait simplement faire hausser les épaules. Mais que, dans une étude à ambition historique, comme celle de #Nelly_Schmidt, se trouve répété, sans davantage de preuve, que Voltaire « investit dans la traite nantaise » ; que #Christiane_Taubira proclame avec une assurance tout aussi peu fondée qu’il « détenait des actions dans des sociétés de commerce négrier » ; que L. #Sala-Molins, de son côté, après avoir naguère dénoncé en #Montesquieu « un négrier », avance désormais sans l’ombre d’une preuve que #Diderot et #Raynal, touchaient « les dividendes de la traite », il est devenu clair alors que cette série d’attaques – jointes à quelques autres dont l’ouvrage d’Ehrard donne le détail – procède d’un « révisionnisme multiforme » dont les #Lumières sont la cible et qui, comme toutes les calomnies, trouve un public crédule : faire passer l’#antiesclavagisme des philosophes pour mensonge ou cynisme, accuser d’indifférence ou de soutien à l’#esclavage ceux-là même qui, les premiers, le dénoncèrent, on voit bien ce qu’un tel discours semble offrir de séduisant par son iconoclastie même, et comment sa véhémence rusée peut paraître novatrice, voire roborative. Face à ce qui n’est pourtant qu’un tissu de contrevérités, souvent énoncées au conditionnel, mode idéal de la lâcheté, et relayées servilement par la grande presse – ici, un chroniqueur au Monde , là, au Nouvel Observateur – Jean Ehrard a enquêté : après avoir en vain demandé leurs preuves aux différents accusateurs, l’historien a entrepris de comprendre, et éventuellement de répondre : point d’indignation académique ici, le propos d’Ehrard n’est évidemment pas de rétorquer à la haine des Lumières par leur hagiographie : « Refuser symétriquement les procès en sorcellerie et la facilité d’une idéalisation conventionnelle implique un retour aux textes », écrit-il, et il use donc des seuls outils de l’historien : la précision, l’exactitude, l’analyse, la confrontation des documents. L’ouvrage passionnant qui en résulte est un tableau de l’évolution de ce siècle qui a eu « le mérite de poser le problème de l’esclavage, enfin, et de le mûrir » : à la fois réexamen de l’anthropologie des Lumières, de la réflexion juridique et philosophique sur l’esclavage, évocation des grands débats impliqués par le commerce, le luxe, analyse précise des textes – ces pages sur le sucre, devenu avec Montesquieu, Voltaire puis #Hélvetius, « une obsession de la littérature des Lumières. Par sa valeur antithétique : tant de douceur au prix de tant de barbarie ! » ­­La première vertu de cette enquête est de replacer d’abord la question dans son contexte social et historique, et dans « l’opinion publique en France au XVIIIe siècle ». La perception de l’esclavage, qui est alors, pour la plupart, une réalité « lointaine et à demi abstraite », doit être pensée à l’intérieur de la société d’Ancien régime, société « habituée aux pires violences » : supplices et exécutions publics, par exemple, mais aussi pratique légale du fouet auquel matelots et soldats sont exposés, « ni plus ni moins que les Noirs des Antilles ». Et pas plus que les Planches de l’#Encyclopédie, représentation d’une « idylle technologique », n’accordent de place à la peine des travailleurs en Europe, elles n’en réservent à l’humiliation et à la souffrance des esclaves aux colonies. Au milieu du XVIIIe siècle le #servage est loin d’être aboli en Europe, et il faut lire les réflexions sur « servage » et « esclavage » donnés pour synonymes dans la langue courante d’époque et que Boucher d’Argis sera un des premiers à distinguer dans l’Encyclopédie. « Toute la culture des contemporains de Voltaire était esclavagiste », souligne Ehrard. Et c’est bien dans ce contexte que la rencontre de Candide et du nègre de Surinam prend sa véritable force.

  • #Art_roman et rapports à la #nudité
    #Exhibitionnisme au féminin
    http://jalladeauj.fr/obscenite/page5/page7/page7.html

    Le #christianisme introduit une grande nouveauté en Occident : la transformation de la faute originelle en péché sexuel.
    La femme, objet de la concupiscense masculine, devient dans un monde dominé par les hommes, la principale instigatrice du péché de la chair.
    Concupiscence, luxure, fornication sont devenus peu à peu le triple objet de la réprobation sexuelle des autorités ecclésiastiques.

    Ainsi, l’exhibitionnisme féminin est, pour une part, l’expression d’un #moralisme des clercs par le biais de #contre-modèles, mais, d’autre part, c’est aussi la manifestation d’un héritage antique et le fruit d’une culture populaire.
    La nudité féminine peut être rangée sous plusieurs catégories :
    – l’image de la luxure,
    – la figuration de femmes offrant à la vue de tous leur intimité.

    Stigmatisation de la #luxure

    La femme tétée par des #serpents se rencontre fréquemment dans la sculpture romane. Elle est à saisir comme une représentation délibérément moralisatrice qui entend toucher le fidèle par une forte et choquante personnification du péché de la chair. Pour s’élever l’esprit doit s’efforcer de se libérer des passions charnelles. C’est parce que le discours des clercs met constamment en garde contre les plaisirs du corps que luxure, avarice et gourmandise sont des thèmes souvent abordés dans la statuaire romane.

  • L’émission commençait bien, sur Bessie Smith, sur Angela Davis, le féminisme, le black feminism, le rôle des femmes dans le blues et de la musique dans la lutte, Christiane Taubira égale à elle même, érudite, brillante...

    Et puis pour une raison incompréhensible, le débat a dévié sur les réunions non mixtes, défendues calmement par Anne Crémieux, et attaquées par le mecsplicateur Stéphane Koechlin... Christiane Taubira relève le niveau à la fin, mais ça laisse un mauvais goût dans la bouche... dommage...

    Black Feminism avec Christiane Taubira
    TSF, le 29 janvier 2018
    http://www.tsfjazz.com/programme-detail.php?une=2811&idd=12076

    Pour écouter l’émission (1 heure) :
    http://www.tsfjazz.com/pop-pcast.php?id=16227

    Et pour la regarder :
    https://www.facebook.com/TSFJazz/videos/1808995065811096

    #Blues #Féminisme #Black_Feminism #Femmes #Musique #Musique_et_politique #Radio #TSF #Christiane_Taubira #Stéphane_Koechlin #Julien_Bordier #Anne_Crémieux #Bessie_Smith #Angela_Davis #Non_mixité #Mainsplaining #Mecsplication

  • La justice rouvre l’enquête sur l’assassinat d’Henri Curiel
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160118/la-justice-rouvre-l-enquete-sur-l-assassinat-d-henri-curiel

    Une juge d’instruction a été désignée dans l’affaire de l’assassinat du militant tiers-mondiste de 65 ans, abattu à Paris, le 4 mai 1978. La justice a pris en compte les aveux posthumes d’un membre du commando, #René_Resciniti_de_Says et cherche désormais à identifier ses complices et commanditaires présumés. Ce groupe aurait aussi exécuté, un an plus tard, l’ancien braqueur et militant d’extrême gauche #Pierre_Goldman.

    #France #assassinats #Christian_Rol #Henri_Curiel #Pierre_Debizet #Service_d'action_civique

  • Face à la terreur, la délicate articulation entre sécurité et liberté
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/291217/face-la-terreur-la-delicate-articulation-entre-securite-et-liberte

    Mediapart diffuse les Rencontres d’Averroès, qui contribuent à penser la #méditerranée des deux rives et dont l’édition 2017 a rempli le théâtre de La Criée à Marseille. Deuxième volet consacré en particulier à la manière de réagir face à la terreur et au terrorisme, avec #Loulouwa_al-Rachid, #Ali_Atassi, #Nora_Lafi et #Christian_Vigouroux.

    #Culture-Idées #Rencontres_d'Averroès

  • Financement du #terrorisme : les 15 millions de dollars suspects de #Lafarge
    https://www.mediapart.fr/journal/france/121217/financement-du-terrorisme-les-15-millions-de-dollars-suspects-de-lafarge

    Un site parisien de Lafarge, à Paris, en mai 2017. © Reuters Les juges chargés de l’enquête pour « financement du terrorisme » visant la multinationale Lafarge ont identifié plus de 15 millions de dollars suspects dont une partie importante a financé, entre 2011 et 2015, des organisations terroristes en #Syrie (y compris l’État islamique) dans le seul but de maintenir l’activité d’une usine sur place. Révélations.

    #France #Bruno_Lafont #Christian_Herrault #Etat_islamique #front_al-Nosra #Jean-Claude_Veillard

  • This New York Activist Wants To Replace A Statue Of Columbus With Toussaint L’Ouverture | HuffPost
    https://www.huffingtonpost.com/entry/glenn-cantave-christopher-columbus-monument_us_5a2329e7e4b0a02abe919

    In 2013, when Glenn Cantave was an undergrad student studying abroad in Bolivia, he did as many tourists do in the country and visited the colossal statue of Cristo de la Concordia, one of the largest depictions of Jesus in the world.

    For many Bolivians, the statue is a site of national pride. The 133-foot figure towers over visitors clamoring to take his photo, his arms outstretched as if offering a giant hug. But for Cantave, something about it felt wrong. “I have nothing bad to say about Jesus as a guy,” he told HuffPost. “But Bolivia has one of the largest indigenous cultures in South America and the religion of Christianity was imposed on its people. This image of a white man looking down on everyone was very problematic.”

  • Le #glyphosate, révélateur d’un gouvernement allemand en roue libre
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281117/le-glyphosate-revelateur-d-un-gouvernement-allemand-en-roue-libre

    Le soutien inattendu de Berlin, lundi à Bruxelles, à la ré-autorisation du glyphosate pour cinq ans en Europe, complique un peu plus l’équation politique en #Allemagne, sur fond de désaccord entre la droite de la CDU et les sociaux-démocrates du SPD. L’épisode révèle également le désordre politique qui règne actuellement à Berlin.

    #International #Economie #agriculture #Bayer #Christian_Schmidt #Monsanto #UE

  • Quand la SNCF nous raconte des histoires… _ Grinçant.com - 12 novembre 2017 -

    https://www.grincant.com/2017/11/12/quand-la-sncf-nous-raconte-des-histoires

    Gare SNCF de province, attente d’une correspondance.
Retard du train, comme très souvent.
Au motif « Sortie tardive du dépôt ».
Le genre de « motif » qui sent l’enfumage, car quelle est la vraie raison ?
 Une panne ? Un conducteur absent ? Une motrice démotivée ?

    Mais là, entre deux portes, et à côté d’un défibrillateur en libre service, la solution !
Pour ne pas s’énerver, pour passer le temps, voire pour se cultiver.
Un « Distributeur d’Histoires courtes » !!! 
Pas loin du kiosque Relay dont le gérant doit apprécier l’intention.


    « Votre gare vous offre un petit plaisir à lire »… Et pourquoi pas une « gâterie » ?

    « Choisissez votre temps de lecture » , avec 3 boutons : 1, 3 ou 5 minute(s)…
    • « 1 minute », catégorie « Humour noir » — Mésusage du pouvoir – Clément Paquis —
47 centimètres de papier
    • « 3 minutes », catégorie « Slam » — Mi Amor – Le Shung’ —
59 centimètres de papier
    • « 5 minutes », catégorie « Voyage poétique » — GR5 – vision d’infini – LCBeat —
104 centimètres de papier

    Me voilà avec 2,10 mètres de papier « thermique », sans aucune précision au dos s’il est « Sans BPA » et/ou « Sans PHÉNOL ajouté », comme il est souvent indiqué sur les tickets de caisse utilisant le même principe d’impression.


    En fin de chaque « histoire », le logo SNCF, en gros, et deux mentions :
    • « La Gare de (Bip) vous offre des histoires à lire… sans attendre. »
    • « Retrouvez cet auteur, et plus de 80 000 autres histoires sur (www.)short-edition.com »

    Ben si, justement, ça n’est pas « sans attendre », _ c’est en « attendant », et longtemps même !
 Déchaîné, j’en demande une quatrième, de seulement 1 minute…
Mais là, l’engin se met en rideau, et le bouton concerné clignote furieusement alors que je contemple la fente… en grève !

    À ce stade, je me demande si ça n’est pas du cynisme poussé à l’extrême…
Ça coûte combien cette histoire ? C’est payé par qui ?
    Et si les trains arrivaient tout simplement à l’heure ?
Et sans que l’on nous raconte des « histoires » ???

    © PF/Grinçant.com (2017)
    #SNCF #Transport #gaspillage #délire #en_marche #train #retard #capitalisme #pollution #papier #cynisme #culture (d’après eux).

    Sur le site de ce qui reste de la SNCF :

    Et s’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour obtenir un peu de lecture avant de monter à bord d’un train - un voyage avant le voyage en quelques sortes- et l’emporter avec soi ? En installant des distributeurs d’histoires courtes, Gares & Connexions rend cette idée réelle, accessible et gratuite dans actuellement 24 gares françaises. Six mois seulement après le début de l’expérimentation, la branche de SNCF célèbre la 100 000e histoire distribuée. 

    La suite : http://www.sncf.com/fr/presse/article/distributeurs-histoires-courtes-19092016

    • voila voila, avec des auteurs qui ne sont pas des auteurs professionnels … ben ouais, faudrait pas penser à les payer … ni à les reconnaître … écrire c’est gratuit hein … et puis mettre un nom sur celle ou celui qui écrit et d’où, quel intérêt hein …

      - « On les appelle des auteurs #anonymes de talents »

      - Amélioration de l’accueil avec un matériaux noble qui est l’écrit et une gestion de l’attente, l’écran du smartphone est devenu très privé, on est sur un mode magique.

      j’ai pris les notes au fur et à mesure, mais que veut dire ce charabia ?


      Notre #modèle_économique est que les acteurs qui cherchet à améliorer leur relation client utilise ce vecteur là.

      Dans tout les instituts français du monde.

      @philippe_de_jonckheere ça va te plaire :/

    • @touti en fait, ce que je trouve vraiment très dommage dans cette affaire, c’est que cela pourrait être une bonne idée, et il y en aurait d’autres il me semble qui permettrait justement de réenchanter le voyage en train. La première et la plus urgente serait de baisser le prix de billets qui sont inabordables (vendredi, je joue un spectacle à Rennes, j’emmène avec moi ma fille Adèle passionnée de théâtre, pour qu’elle assiste à la préparation du spectacle aux répétitions et au spectacle, le coût de son aller-retour Paris Rennes : 144 euros ! ce qui constitue une sérieuse amputation de mon cachet à laquelle je ne consens qu’au regard de la grande valeur pédagogique de l’expérience)

      Quand je pense que je suis assez vieux pour avoir connu une époque où c’étaient de petites gens qui prenaient le train, qui dépliaient leur pique nique dans une serviette : aujourd’hui pas un passager du TGV ne se prive d’acheter des marchandises absolument hors de prix (le café à 2,5 euros) et tout le monde est enfermé dans l’écran de son ordinareur portable, qui pour travailler sur sa magnifique présentation en powerchose, qui pour avaler plusieurs séquences de suite d’une même série de télévision. La distraction est salement individuelle. Ayant pris le train des centaines de fois entre 2006 et 2012, cela a du m’arriver deux ou trois fois d’avoir une conversation avec mon ou ma voisine.

      Les gares comme les trains pourraient être réhumanisés avec peu de chose, pendant mes années de grande fréquentation de la ligne Paris-Clermont, j’ai pris quantité de photographies du défilement du paysage que j’ai ensuite assemblées dans de grands collages d’images. Du coup je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée que j’ai d’ailleurs proposée à la SNCF que d’imprimer de tels collages en très très grands et de les coller sur les trains qui seraient nettement plus beaux dans les gares et quand ils traverseraient le paysage il en deviendraient presque invisibles, je n’ai pas eu de réponse, pas même une réponse administrative qui aurait tenu lieu d’accusé de réception. J’avais même acheté un train électrique sur une brocante, que j’avais rafistolé, j’avais imprimé mes images sur des étiquettes, que j’avais collées sur le train électrique et j’avais filmé ce petit train électrique, il faudrait que je remette la main sur cette vidéo, elle était assez mignonne.

      Le relais H voisin ne se sent pas du tout menacé par le distributeur d’histoires parce qu’il n’y pas de vraie concurrence. Si à la place de ce distributeur mal conçu il y avait un véritable coffre-à-dons (ma traduction de give box), les choses iraient autrement tu peux me croire.

      Ce qui me frappe aussi, c’est le côté absolument cheap de cet appareil. Et pourtant je ne doute pas que l’étude, la mise au point et la fabrication d’un truc pareil a du coûter un bras. Et qu’avec ce bras on aurait pu payer quelques artistes pour de véritables oeuvres qui auraient la vertu de donner un peu de beauté et même de contemplation, je pense par exemple à la sculpture de Tinguely dans le hall de la gare de Bâle

      Est-ce que plutôt que les grands écrans publicitaires, il ne serait pas tellement plus nourrissant de passer The Clock de Christian Marclay, ce serait une oeuvre parfaite, favorisant la rêverie tout en ne faisant par perdre l’heure de vue.

      Maintenant j’imagine que le truc qui serait à faire avec ces petites machines de merde ce serait de les pirater et qu’elles débitent des passages entiers de l’Insurrection qui vient, par exemple ou de je ne sais quoi d’autre d’un peu plus nourrissant.

      Donc, oui, tu as raison, ça va me plaire

    • Effectivement, c’est pour les 50 % qui n’ont pas de smartphone. D’après eux, c’est qu’ils n’en ont pas les moyens, donc le côté cheap de la chose.

      C’est aussi afin de pouvoir occuper le temps de cerveau disponible, dans les petites gares où n’est pas distribuée la presse gratuite .

      C’est enfin, un moyen de ne pas entretenir les matériel ferroviaire, et de dire que les dirigeants de cette société font quelque chose durant leurs très longues heures de réunion.

      Le piratage de ces appareils serait une excellente idée.

      https://www.youtube.com/watch?v=gT3PPOXZqNk

    • Ah voila, c’est super @philippe_de_jonckheere de #proposer de créer quelque chose de différent plutôt que de seulement râler :) c’est régénérant !
      Un temps j’ai eu envie de proposer (à la RATP) des diffusions de sons dans le métro, plutot musique concrète, avec un tel acoustique, au détour d’un couloir entendre un torrent, des galops de chevaux, s’étonner du renversement sonore. Évidemment, je n’en ai rien fait, pas assez de cœur à l’ouvrage.

    • @reka je ne sais pas si tu dois me remercier de détourner de choses plus sérieuses. D’autant qu’avec ma petite affaire tu en prends aussi pour vingt quatre heures, quant aux possibiité d’assembages sonores, là c’est proche de l’infini (vraiment).

      @touti Dans le genre de la proposition, je devrais réunir, si je les retrouve toutes, ces belles lettres qu’il m’est arrivé d’écrire et pour lesquelles je n’ai (presque) jamais eu de réponse, certaines était injurieuses (à propos du mobilier urbain qui vise à empêcher les SDF de pouvoir s’allonger nulle part), d’autres étaient sans doute plus « constructives » comme tu dis, comme de prendre exemple sur le carrefour de la porte des Lilas à Paris pour éclairer de la sorte toute la ville et toute la banlieue la nuit, c’est-à-dire presque comme une scène et non avec des éclairages à espaces fixes et répétés : je suis persuadé que la répétition de l’interval régulier induit la violence et qu’au contraire des éclaiages plus scéniques et narratifs aideraient à diminuer le niveau de violence dans la ville, mais personne ne m’écoute (air connu).

    • héhé dans ce genre de belle lettre, j’en avais commis une en 1995, adressée au maire de Clichy, restée sans réponse, avec une amie. A la suite de l’éradication des plantes sauvages de notre impasse par des cosmonautes municipaux harnachés de bidons de glyphosate, nous y dénoncions les véritables pollueurs et revendiquions le fait de vouloir rester en vie et même d’être sales et heureuses :)

      Et pour la page du temps qui passe, j’ai beaucoup aimé, j’ai fait de midi à 14h, et puis ça s’est décalé de 20 minutes avec mon horloge, peut-être parce que j’ai cuisiné et que j’écoutais seulement !

  • Reporter Sans Frontières Suisse demande d’annuler une conférence sur les casques blancs

    Guy Mettan sommé d’annuler une conférence

    Genève : RSF demande au président du Club suisse de la presse d’annuler une conférence sur les Casques blancs.

    Le Club suisse de la presse doit accueillir mardi une conférence de presse consacrée aux Casques blancs syriens. Un sujet sensible. Plusieurs fois récompensée pour son action sur le terrain au profit des populations civiles, l’ONG reste dans le collimateur des autorités syriennes et de son allié russe. Damas et Moscou n’ont eu de cesse de dénoncer la proximité de cette organisation crée par un ancien officier britannique avec les « rebelles syriens ». Sous le titre « They don’t care about us » (Ils ne se soucient pas de nous. Casques blancs, leur véritable agenda), la conférence organisée lundi annonce la couleur. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

    Dans un courrier adressé jeudi au Club Suisse de la presse (lire ci-contre), Gérard Tschopp et Christiane Dubois, respectivement président et directrice de Reporters sans frontières (RSF) en Suisse, pressent son directeur, Guy Mettan, de renoncer à l’organisation de cette conférence de presse qui, selon eux, porterait « atteinte à l’image du Club suisse de la presse ». Ils menacent de s’en retirer si la conférence n’est pas annulée. Ils accusent deux des intervenants – Vanessa Beeley et Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights – d’être au service de « la propagande russe ».

    RSF, qui figure dans la liste des membres médias du Club suisse la presse, refuse d’être associé à un tel événement. Joint par téléphone, Guy Mettan avoue tomber de sa chaise (lire sa réponse intégrale ci-contre). « Je n’ai jamais vu une chose pareille, soupire le président. Voilà qu’une organisation qui défend la liberté d’informer me demande de censurer une conférence de presse. »

    Guy Mettan, qui a souvent été « attaqué » pour ses engagements « prorusse », assure qu’il s’est toujours employé à donner la parole à tout le monde. « D’habitude, les pressions pour faire annuler des conférences de presse viennent de pays qui sont connus pour être des dictatures. La démarche de RSF me stupéfait. C’est prendre les journalistes pour des imbéciles. Comme s’ils n’étaient pas capables de se faire une opinion par eux-mêmes. »

    TDG : https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Guy-Mettan-somme-d-annuler-une-conference/story/14091151

    La lettre de RSF adressée à Guy Mettan

    Genève, le 23 novembre 2017,

    Monsieur le Directeur, cher Monsieur,

    Nous avons eu connaissance de l’événement organisé par le Club suisse de la Presse le 28 novembre prochain : « They don’t care about us ». About white helmets true agenda. » Nous avons également été interpellés sur notre « soutien » à cette conférence, le nom de notre organisation apparaissant dans la liste des membres médias.

    Nous nous dissocions totalement de cet événement et ne souhaitons en aucune manière être associés à une conférence qui accueille une soi-disant journaliste, Madame Vanessa Beeley,qui justifie l’utilisation dela torture par lerégime syrien afin de le préserver.Quand bien même elle n’a jamais été publiée dans un média indépendant, il est étonnant qu’elle soit référencée au moins deux cents fois dans les médias russes de propagande (SputnikNews, Russia Today).

    De plus, il est pour le moins inacceptable d’inviter Monsieur Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights, une association qui, selon nos informations, agit comme un outil de propagande russe. Il est probable que vous n’avez pas eu connaissance de ces éléments d’information, nous tenons le cas échéant les liens utilesà cet effet.

    Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à renoncer à ce projet qui portera atteinte à l’image du Club suisse de la Presse. Selon votre décision, nous nous réservons l’opportunité d’étudier de conserver notre carte de membre.

    Dans l’attente de vos nouvelles, nous vous adressons, Monsieur le Directeur, cher Monsieur, nos salutations les meilleures,

    Gérard Tschopp et Christiane Dubois

    La réponse de Guy Mettan à RSF

    Chère Madame, Cher Monsieur,

    J’ai bien reçu votre courrier qui a retenu toute mon attention.

    En ma qualité de membre fondateur de Reporters sans frontières aux côtés de François Gross dans les années 1980, je dois avouer que j’ai été atterré par sa teneur. Je peux comprendre que le fait de donner la parole à des voix dissidentes puisse susciter de la réprobation. Mais de là à exiger l’annulation de cette conférence de presse, il y a un pas dont je n’aurais jamais pensé que vous puissiez le franchir.

    D’une part, cela me semble une atteinte grave à la liberté d’expression et en totale contradiction avec la « liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde » que RSF prétend défendre dans sa charte et qui figure en toutes lettres sur votre papier à en-tête. Cela reviendrait ensuite à prendre les journalistes et les rédacteurs en chef pour des imbéciles incapables d’analyser les faits et les arguments qu’on leur présente et de se forger une opinion par eux-mêmes.

    Par ailleurs, depuis 20 ans que j’exerce mes fonctions au Club suisse de la presse, j’ai toujours été soumis à des pressions afin d’empêcher des gens de s’exprimer. Mais jusqu’ici ces pressions sont toujours venues de régimes autoritaires ou dictatoriaux, tels que la Chine, l’Arabie saoudite, l’Egypte ou le Bahrein. C’est la première fois qu’une organisation de défense des journalistes d’un pays démocratique m’adresse une telle demande. Il va sans dire que je ne peux y donner suite. Ce serait déshonorer un métier qui, je l’espère, est toujours le vôtre.

    Plutôt que de pratiquer la censure, je ne peux donc que vous proposer de participer à cette conférence de presse, comme je l’ai d’ailleurs suggéré aux partisans des Casques blancs, et de poser les questions que vous jugerez utiles aux intervenants. Pour ma part, fidèle à l’esprit d’ouverture et de recherche de la vérité qui caractérise le Club suisse de la presse depuis sa fondation, je suis naturellement prêt à accueillir une rencontre de presse avec les organisations qui soutiennent les Casques blancs afin qu’ils puissent faire valoir leur point de vue. Mais ils n’y ont pas donné suite pour l’instant.

    Vous me permettrez de ne pas vous répondre en ce qui concerne les attaques personnelles que vous avez adressées à notre consœur Vanessa Beeley et à M. De Noli. Elles sont indignes du journalisme.

    Enfin, je vous transmets par courrier séparé quelques-uns des innombrables messages de soutien que je reçois d’un peu partout dans le monde et qui me confortent dans la conviction que la liberté d’expression est désormais davantage menacée chez nous que chez les « autocrates » que vous prétendez dénoncer.

    Avec mes messages confraternels

    Guy Mettan

    Source : Les Crises : https://www.les-crises.fr/rsf-suisse-demande-dannuler-une-conference-sur-les-casques-blancs

    #RSF #presse #Suisse #casques_blancs #Syrie #censure #Démocratie #Club_suisse_de_la_presse #Russie #dictature #Guy_Mettan #Journalistes #gérard_tschopp #christiane_dubois #Chine, #Arabie_saoudite #Egypte #Bahrein #Liberté_d’expression

  • Le débat sur l’écriture inclusive fait aussi rage au Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/513113/l-ecriture-inclusive-pour-en-finir-avec-les-inegalites-de-genres

    Écrivain·e·s, politicien·ne·s et professeur·e·s français·es confrontent leurs opinions sur l’écriture inclusive à coups de pétitions et de lettres ouvertes depuis plusieurs semaines. Au Québec, ce débat déjà vieux d’une quarantaine d’années polarise toujours les experts.

    #EcritureInclusive #LangueFrançaise #RetardFrançais

  • Le débat sur l’écriture inclusive fait aussi rage au Québec | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/513113/l-ecriture-inclusive-pour-en-finir-avec-les-inegalites-de-genres

    Elle estime que la langue française traditionnelle est le reflet d’une société sexiste, son écriture exprimant sans subtilité la domination masculine.
     
    Et adopter des règles d’orthographe et de grammaire qui considèrent que la femme est bien l’égale de l’homme contribue à lutter contre les inégalités des sexes au sein de la société, selon elle.

  • #Lafarge : son béton, sa collaboration avec l’Etat islamique, sa mise en danger de ses employés… Toute une histoire
    https://reflets.info/lafarge-son-beton-sa-collaboration-avec-letat-islamique-sa-mise-en-danger-

    Mardi 14 novembre, des perquisitions ont été menées chez Lafarge, producteur de béton, à Paris et à Bruxelles. Le groupe est soupçonné d’avoir versé de l’argent à des milices en #Syrie, dont l’Etat Islamique, pour […]

    #Economie #France #Monde #Politique #Bruno_Lafont #Christian_Herrault #Eric_Chevalier #Firas_Tlass #Franck_Gelet #Frédéric_Jolibois #Jalabiya #Jean-Claude_Veillard #Lafarge_Cement_Syria #Orascom #Raqqa