• UN ARCHIPEL DES SOLIDARITÉS

    « À ceux que les tempêtes politiques, qui menacent nos archipels, continuent de fracasser. À ceux qui ont la puissance solidaire d’affronter ces tempêtes. »
    Cet ouvrage est issu d’un travail de terrain mené en #Grèce entre juillet 2017 et janvier 2020 par la philosophe #Christiane_Vollaire et le photographe #Philippe_Bazin. Il associe #photographie documentaire critique et philosophie de terrain autour de la force vive des #solidarités.
    Un archipel des solidarités présente la puissance des réseaux de solidarité, face à des politiques globales destructrices. Il induit ainsi une réflexion sur « un autre possible politique » et une énergie du commun.

    http://www.editionsloco.com/UN-ARCHIPEL-DES-SOLIDARITES
    #livre #solidarité #commun

    ping @isskein @karine4

    • Sa grille de lecture socio-économique est capitaliste, évidemment, mais plus précisément sociale-libérale. En d’autres termes, elle prétend honorer certaines idées de la gauche (par exemple la lutte contre la pauvreté) mais à partir des valeurs (et des solutions) propres au libéralisme économique.

      La lecture de son programme en témoigne : baisse de l’imposition fiscale sur les plus riches pour relancer l’activité (théorie du ruissellement) ; retraite par capitalisation au-delà d’un certain niveau de revenu ; création d’une Europe fédérale avec une constitution commune à tous les Etats ; diminution massive des « charges » (terme employé) fiscales et sociales pour relancer l’emploi ; fiscalisation de la protection sociale ; développement des commandes publiques et des appels à projets qui mettent en concurrence les associations entre elles ; « ajustement » (terme employé dans sa vidéo de campagne) des services publics. En d’autres termes, son programme s’inscrit dans une idéologie de droite, dont certaines idées sont en adéquation avec la politique actuelle de Macron !

      Alors qu’elle prétend défendre une économie « au service de l’homme », elle reprend de nombreux clichés et lieu commun économiques de la droite UMP. Il y a surtout deux éléments qui, pour ma part, décrédibilise totalement Mme Taubira : sa vision de sa fiscalité et son attaque contre le régime général de la sécurité sociale. Dans un premier temps sur la question de la fiscalité, elle affirme que si « La progressivité (...) est indispensable à l’égalisation du sacrifice fiscal. Elle ne doit pas pour autant décourager l’effort et l’initiative, et doit donc s’accompagner de la fixation de taux modérés, y compris le taux marginal supérieur ». En d’autres termes, il faut diminuer les impôts sur les plus riches et les entreprises pour ne pas effrayer notre fragile patronat et décourager les "premiers de cordées". La bourgeoisie applaudit une première fois pour la théorie du ruissellement...

      ... Pendant 4 années, elle a côtoyé les Ayrault, Fabius, Valls, Macron et a acquiescé l’ensemble des politiques économiques qui ont fragilisé le corps social : le CICE et le Pacte de responsabilité, soit prendre 60 milliards dans les caisses de l’Etat, donc des contribuables, pour les donner sans contrepartie aux entreprises ; la loi Macron qui flexibilise le marché et fait reculer le droit du travail ; la pression fiscale accentuée sur les ménages ; les suppressions de cotisations patronales ; l’ensemble des politiques d’austérité ; l’imposture de la COP 21 et de la croissance verte ; la soumission aux traités européens ; etc. En réalité, si Christiane Taubira ne s’est pas révoltée contre les politiques libérales et bourgeoises du PS, c’est parce qu’elles s’ancrent globalement dans sa grille de lecture idéologique.

    • Mort de Rémi Fraisse : Cinq mensonges et arrangements des autorités avec la réalité
      https://www.20minutes.fr/societe/1480003-20141113-mort-remi-fraisse-cinq-mensonges-arrangements-autorites-r

      Taubira forcément au courant

      Peu de monde a relevé le silence de la ministre de la justice, Christiane Taubira. Pourtant, si le processus ordinaire de remontée de l’information a été suivi (rien n’indique aujourd’hui qu’il ne l’a pas été), la ministre était, elle aussi, forcément au courant de l’enquête et donc des causes de la mort de Rémi Fraisse. Ainsi, les officiers de police judiciaire de la section de recherche de Toulouse, chargés de l’enquête, ont transmis les informations à l’autorité judiciaire. Laquelle, comme il se doit via le procureur d’Albi, les a fait remonter jusqu’à la Chancellerie. L’annonce des causes de la mort de Rémi Fraisse ne se fera que le mardi 28 octobre à 17h par le procureur d’Albi.

    • Christiane Taubira, « icône de la gauche », vraiment ?
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/christiane-taubira-icone-de-gauche-vraiment-20220101_2WONZ33ENJDTBBP4EB3L

      En 2002, elle maintient sa candidature face à Jospin à la présidentielle, en 2016, elle fragilise le président Hollande en démissionnant du ministère de la Justice. Peut-on vraiment compter sur celle qui « envisage » de se présenter en 2022, se demande l’ancien député PS Bernard Poignant.

      Dernière née de la campagne pour l’élection présidentielle sur son flanc gauche : Christiane Taubira. Elle est présentée comme une « icône de la gauche ». Selon la définition de ce mot, il s’agit d’une « image représentant une figure religieuse dans la tradition chrétienne orthodoxe ». Bizarre référence pour une gauche laïque… En réalité, elle bénéficie de ce qualificatif pour deux lois auxquelles elle a été très mêlée. L’une à son initiative date du 10 mai 2001 : elle reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Ce 10 mai est aujourd’hui la journée qui rappelle ce temps des esclavages et donne lieu à des manifestations officielles. Dommage que l’article 1 ne concerne que la « traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien et l’esclavage perpétré, à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes ». De ce fait la loi ne concerne que la France. Il y a tant d’autres esclavages, en particulier la traite arabo-musulmane, désormais bien connue et bien étudiée par les historiens.

  • Sainte Christiane Taubira peut-elle tous nous sauver ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/taubira

    Et si, face au chaos ambiant, c’était une grande dame de la politique française qui pouvait nous sortir de l’impasse ? Christiane Taubira, notre solution commune ! On y croit dur comme fer, parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle politicienne ! Qu’en est-il vraiment ? Taubira est-elle la clef pour nous sortir de l’enfer, le phare dans l’inconnu ou encore la lumière dans les ténèbres ? Rien n’est moins sûr.
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    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=72QmnMQ1gwo


    Le mariage pour tous, grand moment de « progressisme » ?
    La future potentielle candidate à la présidentielle est d’abord bien connue pour la loi qui porte son nom et qui a étendu la possibilité de se marier, et donc d’adopter, aux couples homosexuels. En 2013, elle a porté, comme ministre de la justice de François Hollande, la seule réforme progressiste engagée par ce gouvernement « de gauche ». C’est, sans doute, ce qui explique le fait que, pour beaucoup, la ministre peut être qualifiée de « courageuse » pour avoir tenue face au million de manifestants de la « manif pour tous » venus des paroisses et des quartiers bourgeois catholiques pour empêcher une telle mesure d’égalité. 

    Au risque de gâcher la fête, il faut aussi se souvenir que cette période extrêmement pénible et violente pour les personnes bi ou homosexuelles a été étalée dans le temps par un gouvernement qui a tergiversé – le président ayant même évoqué, en réaction à la violence de la contestation, la possibilité pour les maires d’obtenir une « clause de conscience » les libérant de leur devoir de marier des homosexuels. Enfin, l’une des mesures phares promises par le gouvernement, l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes lesbiennes, a été abandonnée dans la foulée.
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    En 2002, un programme présidentielle ouvertement europhile et néolibéral
    Mais il serait injuste de résumer Christiane Taubira à la seule loi instaurant le mariage pour toutes et tous. Sa carrière politique commence bien plus tôt, au sein du parti indépendantiste Walwari qu’elle fonde en 1992. Comme députée, sa contribution la plus marquante est certainement la loi de 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité. Une loi qui entraîne la reconnaissance par la France du fait « que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du xve siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité. » (article 1er).

    Son parcours politique n’est pas à proprement parler celui d’un phare de la gauche : elle vote l’investiture du gouvernement de droite d’Edouard Balladur en 1993 puis se présente aux européennes sur la liste portée par l’homme d’affaires Bernard Tapie. Sa vie politique se poursuit en marge du Parti socialiste et sa candidature à la présidentielle de 2002 lui attire le même genre de critique que toutes celles et ceux qui ont contribué, par l’éclatement du nombre de candidats de gauche, à la défaite de Lionel Jospin au premier tour.
    Pas grand monde ne se souvient, en revanche, de ce qu’elle défendait alors. Or, dans son programme de 2002, https://www.vie-publique.fr/discours/130092-programme-electoral-de-mme-christiane-taubira-candidate-du-parti on trouve :

    • Le projet d’une Union européenne aux prérogatives fortes, fédérales : « Une Constitution fédérale européenne doit dire qui fait quoi, doit répartir clairement les compétences entre l’Union et les Etats membres. »

    • La défense d’un régime présidentiel fort en France : « La concomitance des élections législatives, sénatoriales et présidentielles et l’unification du pouvoir exécutif de l’Etat par suppression du poste de Premier ministre, assureront l’instauration d’un véritable régime présidentiel. »

    • La suppression progressive des cotisations sociales dans le financement de l’assurance maladie : « Le mouvement de fiscalisation du financement de la protection sociale engagé avec la création de la CSG, substituée aux cotisations d’assurance maladie, doit être prolongé. »

    • La baisse de l’imposition des plus riches : « La progressivité, conforme aux principes d’une fiscalité républicaine, est indispensable à l’égalisation du sacrifice fiscal. Elle ne doit pas pour autant décourager l’effort et l’initiative, et doit donc s’accompagner de la fixation de taux modérés, y compris le taux marginal supérieur. »

    • La défense de la retraite par capitalisation pour les revenus aisés : « Au-delà d’un certain niveau de pensions de retraite (trois ou quatre fois le SMIC, en fonction des contraintes de financement), les compléments, le cas échéant, recherchés relèvent de la responsabilité individuelle. Ces compléments doivent être financés par la capitalisation. »

    Ces mesures sont tellement « de gauche » qu’elles ont été défendues ou réalisées depuis par… Emmanuel Macron et ses prédécesseurs.
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    Une ministre de la Justice plus « dame de fer » que madone des opprimés
    Christiane Taubira n’était pas cependant pas, en 2002, une femme politique particulièrement néolibérale. Elle l’était simplement autant que la majeure partie de ses semblables et avait le mérite d’annoncer la couleur plus clairement que ne l’ont fait les candidats socialistes (Ségolène Royal puis François Hollande) aux élections suivantes. Il n’en demeure pas moins qu’elle a défendu et défend toujours la vulgate pro patronale et pro bourgeoise qui nous a gouverné de 2002 à nos jours. Elle a même su, lorsqu’elle était ministre de la Justice, faire preuve de la dose de zèle qui distingue les socialistes mous des politiciens franchement défenseurs de l’ordre capitaliste : en témoigne la très lourde condamnation (9 mois de prison ferme), en 2016, des 8 syndicalistes de Goodyear ayant séquestré des cadres de leurs entreprises en 2014 et qui avait ému même dans les rangs du gouvernement, sans que la ministre de la Justice ne lève le petit doigt.

    Il s’agissait alors pour la justice de faire un exemple, après la scène mémorable durant laquelle un haut cadre d’Air France avait fui, la chemise arrachée, face à des salariés en colère, en 2015. Le monde du travail morflait sous Hollande, et ce n’est pas la ministre de la Justice, pourtant désormais héroïne proclamée de « la gauche », qui allait changer cela. 
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    On peut écrire des vers et poursuivre la destruction de la sécurité sociale
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     #taubira #christiane_taubira #politique #histoire #france #bourgeoisie #bloc-bourgeois digne du #PS

  • [ #RELOCALISATION ] - La FNSEA va-t-elle détruire l’agriculture Française ?

    https://www.youtube.com/watch?v=NFhtnFom_os

    Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, est venue pleurnicher à la radio sur les conséquences du libre-échange, de la concurrence déloyal et des prix bas, qu’elle accuse d’être à l’origine de la perte de souveraineté alimentaire de la France.

    C’est pourtant son syndicat qui a promu ces politiques ces dernières décennies… et continue de le faire !

    [Plus d’infos] :
    Agriculture « Si rien n’est fait, en 2023, nous importerons plus que nous exporterons »
    https://urlz.fr/gqGc
    L’agrobusiness toujours plus d’argent, toujours moins de paysans
    https://urlz.fr/gqGe
    Médiapart révèle les salaires des dirigeants de la FNSEA payés par les cotisations des agriculteurs
    https://urlz.fr/gqGf
    Gaec Lambert Foulier:Un bâtiment délibérément conçu pour le confort des animaux. https://urlz.fr/gqGi
    Chiffres clés – Terrena
    https://urlz.fr/gqGj
    Tableau comparatif des syndicats agricole – coordination rurale- 2019.pdf
    https://urlz.fr/gqGl
    Christiane Lambert — Wikipédia
    https://urlz.fr/gqGm
    Politique agricole commune à la solde de la FNSEA
    https://urlz.fr/gqGn
    Réforme de la PAC Julien Denormandie se félicite de l’accord définitif obtenu à Luxembourg
    https://urlz.fr/gqGo
    Gestion des risques : la FNSEA travaille à faire payer les agriculteurs ! - (CR)
    https://urlz.fr/gqGp
    Que retenir du manifeste pour la souveraineté alimentaire solidaire de la FNSEA - (CR)
    https://urlz.fr/gqGq
    Il a dit, elle a dit... - (CR)
    https://urlz.fr/gqGr
    Rapport d’orientation FNSEA 2020. pdf
    https://urlz.fr/gqGt
    Pièces à conviction. FNSEA enquête sur un empire agricole - France 3 - 18 janvier 2017 https://urlz.fr/gqGu
    Détournements de fonds - Ce que révèle Pièces à conviction du 18 janvier 2017 France 3 - (CR)
    https://urlz.fr/gqGw

    #Agriculture #compétitivité par les #prix #ue #union_européenne #pesticides #brown_tech #eau #agro-industrie #agrobusiness #agroindustrie #france #impunité #pollution #environnement #alimentation #glyphosate #christiane_lambert #marché_mondialisé #compétitif #fermes géantes #productivité #productivité_agricole

  • 20 ans de la #loi_Taubira : Trierweiler analyse le « silence assourdissant » de Macron

    ÉDITO - Le 10 mai 2021, nous commémorions les 20 ans de la loi Taubira qui a reconnu l’esclavage et la traite négrière comme crimes contre l’Humanité. Comment expliquer le silence d’Emmanuel Macron, dénoncé par la gauche ? Quelles conséquences pour le président ?

    Le 10 mai, ce n’était pas seulement les 40 ans de l’élection de François Mitterrand mais nous fêtions aussi les 20 ans de la loi Taubira, celle qui a permis à la France de reconnaitre l’esclavage et la traite négrière comme crimes contre l’Humanité.

    Pourtant ce lundi 10 mai, il ne s’est quasiment rien passé alors qu’il s’agissait un rendez-vous très attendu. Petit rappel : Emmanuel Macron a commémoré le bicentenaire de Napoléon alors que ce dernier a rétabli l’esclavage en 1802 aboli en 1794, alors les associations attendaient beaucoup du président en guise de rééquilibrage.

    Comme chaque année depuis 2006 et à l’initiative de Jacques Chirac, il y a eu une cérémonie au jardin du Luxembourg à laquelle assistaient un certain nombre de personnalités dont Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Il y a eu plusieurs discours. Et au moment où chacun s’attendait à ce que le président Macron prenne la parole. Rien, il ne s’est #rien passé, rien d’autre que le silence. Pas le genre minute de silence, pas le silence solennel, mais le silence assourdissant. Et il est parti.

    De vives réactions

    Le moins que l’on puisse dire c’est que cela a suscité des réactions ! Dans l’heure qui a suivi, Christiane Taubira a immédiatement fustigé le président de la République. Et elle n’a pas été la seule. Une grande partie de la gauche s’est emportée elle aussi, dénonçant un silence coupable ou encore un silence d’une grande violence.

    Alors dans la soirée, sans doute sur les conseils de collaborateurs, Emmanuel Macron s’est fendu d’un tweet pour préciser qu’il y a 20 ans, la France reconnaissait l’esclavage comme crime contre l’Humanité mais sans citer Christiane Taubira.

    Quelles conséquences ?

    Il ne s’agit pas là d’une simple passe d’armes entre deux politiques de camp adverse.

    Emmanuel Macron s’est mis à dos les ultra-marins et tout de ce que la France compte de descendants d’esclaves qu’on estime à 2,5 millions de personnes. Et au-delà d’eux, c’est toute la communauté noire qui se sent touchée.

    Comment expliquer ce silence ?

    Tout est politique à un an de la présidentielle ! L’historien François Durpaire a demandé s’il y avait une mémoire de droite et une mémoire de gauche. Ce silence est d’autant plus incompréhensible qu’il y a deux ans lors de cette même cérémonie, Emmanuel Macron avait fait des promesses et assuré que l’histoire de « l’esclavage était notre histoire » et que « les conséquences de ce passé sont toujours là ». A l’époque, il disait même « chère Christiane Taubira. »

    Alors au moment où Emmanuel Macron veut se recentrer sur le régalien, qu’il y a-t-il de plus régalien que de réconcilier un pays avec son passé ? Qu’il y a-t-il de plus régalien que de vouloir renforcer la cohésion de la nation ? Son silence risque de renforcer la marche du 23 mai, celle qui depuis 1998 rend hommage aux victimes de l’esclavage. Et Emmanuel Macron, par son silence, aura encouragé une forme de séparatisme.

    https://www.rtl.fr/actu/politique/20-ans-de-la-loi-taubira-trierweiler-analyse-le-silence-assourdissant-de-macron-7900030747/amp?__twitter_impression=true
    #commémoration #silence #Macron #esclavage #traite_négrière #crimes_contre_l'humanité #Emmanuel_Macron

  • Faut-il brûler Hocquenghem ? | Antoine Idier
    https://blogs.mediapart.fr/antoineidier/blog/060920/faut-il-bruler-hocquenghem

    La Mairie de Paris avait fait poser une plaque au nom de Guy Hocquenghem (1946-1988), militant homosexuel, auteur de nombreux ouvrages dont Le Désir homosexuel (1972), journaliste à Libération, romancier, mort du sida. Celle-ci ayant été vandalisée par un groupe qui se proclame féministe, la mairie l’a fait enlever il y a quelques jours. [...]

    Le féminisme, l’enfance, la sexualité

    Un point me semble fondamental : le rapport d’Hocquenghem, des discussions sur l’enfance, avec le féminisme. Car c’est au nom du féminisme que le militant et théoricien est aujourd’hui attaqué : il en serait un corps étranger, pire, un ennemi. Mais c’est une instrumentalisation du féminisme, et une falsification historique : bien de ses interventions, même critiquées, avaient leur place dans l’espace des mouvements féministes des années 1970.

    Il faut le rappeler : le féminisme est un mouvement, pas un dogme ou un évangile ; c’est un champ traversé par des tensions, des contradictions, des oppositions. Des féministes peuvent avoir des désaccords entre elles, il n’y pas une et une seule position féministe (de même qu’il n’y a pas une position LGBT, une position décoloniale, une position marxiste, etc.).

    Hocquenghem a eu à la fois une grande proximité avec des militantes féministes, et de grands désaccords. Le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR), avant qu’il n’en devienne la figure de proue, a été créé en 1971 par des femmes, notamment venues du Mouvement de libération des femmes (MLF). Très tôt, des clivages apparaissent : les femmes, devenues inférieures numériquement, reprochent d’une part une reproduction de la domination masculine dans l’organisation et la vie du groupe, contestent d’autre part la manière de penser la politisation de la sexualité. Dès 1971, il y a des affrontements et des ruptures. Des propos d’Hocquenghem ont fortement choqué des militantes ; certaines n’ont plus jamais voulu entendre parler de lui, il a conservé des liens étroits avec d’autres. Il n’empêche : il n’a cessé de reconnaître la dette des militants homosexuels à l’égard des militantes féministes, et il a même essayé de penser leurs désaccords (par exemple dans un texte de 1972, « Aux pédérastes incompréhensibles »). (Au sujet de ces tensions qui ont traversé mouvements féministes et LGBT, rappelons aussi que la présence de lesbiennes à l’intérieur du MLF n’allait pas du tout de soi : bien des militantes lesbiennes se sont plaintes de la lesbophobie de leurs camarades militantes, ainsi que d’un féminisme pensé du point de vue de la femme hétérosexuelle et mère ; des militantes ont fui le MLF pour rejoindre le FHAR, avant de le quitter à son tour.)

    C’est une banalité, mais qu’il faut apparemment rappeler : les mouvements politiques sont traversés de tensions, parfois indépassables, parfois dépassées. En 1988, au moment de sa mort, l’écrivaine féministe Françoise d’Eaubonne, une des fondatrices du FHAR, écrivait dans Gai Pied que le militant « fut souvent un élément modérateur, tentant d’apaiser les frictions entre les deux clans », à savoir les militantes venues du MLF et ceux qui les avaient rejointes plus tard. Elle poursuit : « Lui et moi citions souvent, avec une jubilation ironique, la déclaration d’un abbé homophobe : “Homosexuels et femmes émancipées se donnent la main !”. » Il faut que cette féministe soit bien aveugle pour considérer comme un allié celui qui serait un des pires ennemis du féminisme…

    Qui plus est, la présente campagne ignore tout ce que la critique féministe a produit sur l’enfance. Tenez, une phrase par exemple : « La relation adulte-enfant […] est l’une des plus riches lorsqu’elle est vraiment réciproque. » (p. 88) De qui est-elle ? D’Hocquenghem ? Est-elle une de ces phrases douteuses qui justifie de le clouer au pilori ? Non. Elle est de Christiane Rochefort, une militante et écrivaine féministe, dans Les enfants d’abord, publié en 1976 chez Grasset dans la collection de Bernard-Henri Lévy. Une phrase qui, à bien des égards, pourrait avoir été écrite par Hocquenghem, en tout cas qui en évoque d’autres. Mais elle ne l’est pas : elle a été écrite par une des fondatrices du MLF, présente à l’Arc de triomphe le 26 août 1970. Et elle l’écrit dans des pages consacrées à l’inceste. C’est-à-dire qu’au moment même où Rochefort s’intéresse à des relations sexuelles abusives, elle reconnaît la possibilité d’une relation sentimentale ou sexuelle consentie entre un adulte et un enfant (elle ne précise pas davantage ce qu’elle entend par enfant en termes d’âge – c’est, plus généralement, une vraie difficulté à la lecture de nombreux textes : ils parlent indifféremment d’enfants, d’adolescents, sans préciser davantage). Une possibilité, à condition de la réciprocité. Une relation qu’elle juge supérieure à d’autres, sans se justifier sur ce point (on pourrait bien évidemment en discuter).

    Le livre de Rochefort est emblématique de tout ce qui s’écrit dans les années 1970 sur l’enfance. La couverture annonce : « De tous les opprimés doués de parole, les enfants sont les plus muets. » Le livre est notamment une forte charge contre l’autorité parentale, et la manière dont la société a dépossédé les enfants de toute autonomie : « Rien ne leur appartient en propre. Ils ne s’appartiennent pas à eux-mêmes : ils sont à leurs parents. » (p. 102). Selon Rochefort :

    « On usera le temps où il [l’enfant] est réduit à l’impuissance pour lier ses énergies et des désirs, et on lui imposera un statut de dépendance légale, économique, institutionnelle, de sorte qu’il ne quitte le berceau que pour la laisse, qu’il chérisse sa laisse, et ne la quitte par la suite que pour le “libre” consentement à l’exploitation. » (p. 16)

    Ce « on », on l’aura compris, ce sont les parents, et la manière dont ils intériorisent leur rôle : « Ils éduquent, forment, contrôlent leurs enfants, par amour et pour leur bien, et leur protection. » Toutefois, « ils ne savent pas que l’éducation est politique. Ils croient que c’est une affaire privée. » À tel point que « si on leur disait qu’ils sont des outils inconscients qui exécutent une commande sociale, ce serait un massacre. » (p. 18)

    Le matérialisme rencontre le féminisme : les enfants forment une « classe opprimée », une « classe inférieure. » (p. 52) Il y a même naturalisation de la domination : pour Rochefort, les enfants, comme les femmes, sont maintenus dans un état inférieur, dans un état de moindre pouvoir, au motif qu’ils seraient naturellement plus faibles ; cette naturalisation, loin d’être la cause, est la conséquence, et l’arme utilisée par la domination pour se légitimer. Ainsi,

    « La plupart [des adultes] d’ailleurs ne pensent nullement qu’ils “maintiennent” les enfants en dépendance, ils pensent simplement que les enfants “sont” dépendants. Comme ça, par “nature”. L’enfance est d’une “nature” différente. Ces histoires de nature, on commence à le savoir, sont bien sûr purement sociales – comme toutes les autres affaires de classe. » (p. 148)

    #enfance #féminisme #histoire #Guy_Hocquenghem #Christiane_Rochefort

    • Et donc je répondrai bien point par point, paragraphe après paragraphe à ce qu’il énonce. Notamment en entretenant la confusion avec Rochefort et certaines féministes. Peut-être, si j’ai le courage de m’y replonger, parce que j’ai lu les textes dont il parle, je m’y essayerai.
      Et puis, il glisse cette petite phrase finale qui me parait bien curieuse pour un historien : « En ne jugeant pas le passé avec le regard du présent. » et qui est pourtant le fait même de l’Histoire, bien évidemment le passé s’écrit toujours au présent. Et j’ai envie de parler de ce présent et de ces femmes qui admettent si tardivement les séquelles d’avoir été violées enfants, entrainées dans la tourmente de ce passé d’adultes maintenant vieillards boomers qui n’envisageaient pas, contrairement à ce qui est dit, la nécessité d’un consentement. Parce que la notion de liberté est si complexe qu’elle est autant affectée par la morale sociale que par son contraire, que la force de conviction d’une époque, sa culture, contraint les corps et que jamais il n’est question des conséquences psychiques sur les personnes devenues adultes aujourd’hui. Un peu comme si toujours les lionceaux n’avaient pas d’historiens.

      #prédation_sexuelle

    • Un autre point de vue sur France Culture par Frédéric Martel
      Pourquoi la mairie de Paris n’aurait jamais dû rendre hommage au militant homosexuel Guy Hocquenghem
      https://www.franceculture.fr/histoire/pourquoi-la-mairie-de-paris-naurait-jamais-du-rendre-hommage-au-milita

      Voilà pourquoi le retrait de la plaque de Guy Hocquenghem pose problème. Il ne fallait pas déboulonner sa statue ; il ne fallait pas enlever discrètement et hypocritement sa plaque de commémoration ; il n’aurait juste jamais fallu la poser.

      Frédéric Martel est producteur et animateur de l’émission « Soft Power », le magazine des industries culturelles et du numérique de France Culture. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire du mouvement homosexuel, dont Le Rose et le Noir, les homosexuels en France depuis 1968 (Le Seuil, 1996), largement consacré au parcours de Guy Hocquenghem.

  • What Do Countries With The Best Coronavirus Responses Have In Common ? Women Leaders
    https://www.forbes.com/sites/avivahwittenbergcox/2020/04/13/what-do-countries-with-the-best-coronavirus-reponses-have-in-common-women-leaders/#318f56f53dec

    From Iceland to Taiwan and from Germany to New Zealand, women are stepping up to show the world how to manage a messy patch for our human family. Add in Finland, Iceland and Denmark, and this pandemic is revealing that women have what it takes when the heat rises in our Houses of State. Many will say these are small countries, or islands, or other exceptions. But Germany is large and leading, and the UK is an island with very different outcomes. These leaders are gifting us an attractive alternative way of wielding power. What are they teaching us?

    L’article parle de décisions prises en toute transparence, rapidement, avec l’aide de la technique (des tests, quoi) et des discours humains qui ne sentaient pas la com. Bon. Intéressant.

    #femmes_politiques #femmes #gouvernance

    • Lutte contre le coronavirus : « Ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une #bande_de_femmes », affirme #Christiane_Taubira

      Christiane Taubira rend #hommage aux femmes, « majoritaires dans les équipes soignantes, aux caisses des supermarchés, dans les équipes qui nettoient les établissements ».
      Le ton martial ("Nous sommes en #guerre") du président Emmanuel Macron, lors de son allocution télévisée du 16 mars dernier, n’était pas le bon, a jugé lundi 13 avril sur France Inter Christiane Taubira, ancienne ministre de la Justice. « Je pense que des femmes en situation d’#autorité, de #pouvoir, auraient abordé les choses différemment », a-t-elle ajouté. « Elles auraient vu plus facilement que ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes », a salué Christiane Taubira, rappelant qu’elles sont « majoritaires dans les équipes soignantes, aux caisses des supermarchés, dans les équipes qui nettoient les établissements ».

      « Je n’ai pas envie de sombrer dans la facilité et dire que le président s’est trompé de registre, a déclaré Christiane Taubira. Il a probablement intentionnellement voulu secouer les consciences et bousculer les emportements. Ceci étant, je pense très sincèrement que des femmes en situation d’autorité de pouvoir auraient abordé les choses différemment. Plutôt que d’avoir recours à ce corpus viril, martial, sans doute qu’elles auraient vu plus facilement que ce qui fait tenir la société, c’est d’abord une bande de femmes, parce que les femmes sont majoritaires dans les équipes soignantes - même si nous saluons aussi avec autant gratitude les hommes - parce que les femmes sont majoritaires aux caisses des supermarchés, parce que les femmes sont majoritaires dans les équipes qui nettoient les établissements qui travaillent encore, et qu’elles sont souvent majoritaires dans la fonction publique qui tient encore. »

      « Tout ce qui tient la société, tout ce qui nous permet d’inscrire une temporalité dans nos têtes, d’envisager un après, de nous projeter, de ne pas sombrer dans la désespérance, tout cela, ce sont les femmes qui le font. »
      Christiane Taubira
      France Inter

      « Et elles le font depuis longtemps ou presque. Depuis toujours, ce sont les femmes qui portent les métiers de soin, le soin en général, dans sa conception la plus large », a expliqué l’ancienne Garde des Sceaux.

      « Il ne s’agit pas de révoquer les hommes » pour autant, a plaidé Christiane Taubira. « Mais c’est un effet de loupe tout à fait intéressant et qui doit interroger la société, qui doit interroger le pouvoir dans sa nature, dans sa masculinité et dans ses projections viriles. Qui doit nous interroger, nous, parce que la source du pouvoir, c’est nous, nous sommes encore une démocratie. Qui doit nous interroger aussi sur l’impact du regard sur la société », a développé l’ancienne ministre, qui a rappelé que « le patrimoine, le corpus culturel des femmes, historiquement, est différent que celui des hommes, qui ont été dans des positions, de génération en génération, de domination ».

      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/lutte-contre-le-coronavirus-ce-qui-fait-tenir-la-societe-c-est-d-abord-

  • Le gouvernement a créé une #cellule_militaire pour surveiller les opposants à l’agro-industrie

    Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’#agriculture_industrielle », dénoncent de multiples défenseurs de l’#agriculture_paysanne et biologique, réunis dans cette tribune. Ils s’inquiètent fortement de la création de la #cellule_de_renseignement #Demeter, lancée fin octobre, soi-disant destinée à lutter contre l’« #agribashing ».

    Il y aura un avant et un après Demeter. Le 13 décembre, le ministre de l’Intérieur de la République française Christophe #Castaner s’est rendu dans le Finistère en compagnie de la présidente de la #FNSEA #Christiane_Lambert. Dans le cadre d’une #convention signée entre son ministère et ce #syndicat_agricole. Cette première anomalie démocratique — depuis quand la #police républicaine est-elle aux ordres d’une structure privée ? — n’est pas la dernière, de loin.

    En effet, ce voyage avait pour but principal de lancer une cellule de la #gendarmerie_nationale appelée Demeter, la déesse grecque des moissons. Et marque reconnue, depuis des lustres, de l’agriculture sans pesticides. Quel en est le but affiché ? La lutte contre « l’agribashing ». Ce terme est une invention des communicants de la FNSEA, qui prétend sans en apporter la moindre preuve qu’on assisterait en #France à une entreprise concertée de dénigrement du monde agricole. Elle permet à ce syndicat de maintenir ce qu’elle fait depuis des dizaines d’années : une pression lobbyiste pour obtenir en retour des avantages économiques.

    Le ministre, confronté avec son gouvernement à une situation politique difficile, a donc décidé de jouer ce rôle dangereux, affirmant par exemple : « Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. »

    Empêtré dans cette imprudente déclaration, le ministre démontre dans le même texte qu’il est incapable de prouver par le moindre fait la réalité de ce phénomène. Les #chiffres qu’il cite pour 2019 parlent d’eux-mêmes : sur la base de 440.000 exploitations agricoles, les plaintes portent sur 314 tracteurs volés, 24 vols avec violence, 657 voitures dérobées.

    Encore faut-il préciser que les vols avec violences ont diminué en un an de 31,4 %. La plupart des centres urbains se damneraient pour de telles #statistiques. Il est visiblement plus simple de mobiliser la police que de régler la situation dramatique de la #paysannerie française.

    Il y a encore plus grave. Volontairement, n’en doutons pas, M. Castaner mélange dans un stupéfiant gloubi-boulga la #délinquance vile — cambriolages, vols de matériel, incendies, dégradations —, les #occupations_de_terres_agricoles par des #gens_du_voyage, les actions antifourrure ou antichasse. C’est mettre sur le même plan criminel le vol, le droit des populations nomades, celui de la critique sociale et politique.

    Il y a encore plus grave. M.Castaner entend s’attaquer dans le cadre de Demeter, ainsi qu’il l’écrit, aux « actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples #actions_symboliques de #dénigrement du milieu agricole ou d’#actions_dures ayant des répercussions matérielles ou physiques ». Cette fois, on aura compris : il s’agit de faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle, dont la FNSEA est le principal soutien.

    La #démocratie, ce n’est pas pactiser avec les #lobbies dans le dos de la société

    Qui mène « des actions symboliques » contre ce système ? Le mouvement des #Coquelicots, qui réclame la fin des #pesticides, soutenu par un million de citoyens. Les #maires qui prennent des arrêtés contre ces poisons chimiques. Des dizaines de milliers de paysans qui ont déjà choisi l’agriculture biologique. Beaucoup d’autres, qui défendent le modèle de l’agriculture paysanne contre les projets délirants d’usines à vaches, à cochons ou à poulets. Et au total des centaines de milliers de citoyens engagés contre l’importation massive de #soja_transgénique et donc l’#élevage_industriel, contre la mort des oiseaux et des insectes, pour des rivières débarrassées de la pollution et des rivages sans algues vertes, enfin pour une #alimentation de haute qualité.

    Il ne fait aucun doute, à nos yeux, qu’une ligne a été franchie. La démocratie, ce n’est pas pactiser avec les lobbies dans le dos de la société. Et quand le ministre parle « d’améliorer [la] coopération avec le monde agricole et de recueillir des renseignements », chacun comprend ce que cela veut dire. Cela signifie l’#intimidation accrue de tous les adversaires décidés de la FNSEA, qui passe nécessairement par la #surveillance_électronique et informatique, d’éventuelles #écoutes_téléphoniques, voire des #filatures, des #infiltrations, ou pire encore, la #délation.

    Nous prévenons solennellement le gouvernement que nous refusons cette #criminalisation et que nous demandons le démantèlement de la cellule Demeter. Notre contestation de l’agriculture industrielle, non-violente, se fait et se fera au grand jour, dans la conviction d’exprimer la volonté majoritaire de la société française. Nous voulons beaucoup de paysans, beaucoup plus de paysans, heureux et fiers de leur métier, enfin payés au prix convenable pour leur participation au bien commun. C’est en effet un autre monde que celui de la FNSEA.

    https://m.reporterre.net/Le-gouvernement-cree-une-cellule-militaire-pour-surveiller-les-opposan
    #répression #surveillance #résistance #industrie_agro-alimentaire #agriculture_biologique

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    • Présentation de « DEMETER », la cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole

      Edito

      Depuis quelques années, un phénomène grandit, inacceptable. De plus en plus, nos agriculteurs sont visés par des intimidations, des dégradations, des insultes. Des individus s’introduisent dans leurs exploitations agricoles et les bloquent. Ils font des films aux commentaires orduriers, avant de jeter les exploitants en pâture sur les réseaux sociaux. Parfois même, les intrus dégradent, cassent et volent.

      En se multipliant, certains actes confinent à l’absurde. Je pense à ces militants animalistes responsables de la mort de plus de 1 400 animaux dans l’Eure pour leur avoir fait peur en s’introduisant dans un élevage de dindes.

      Ces phénomènes, nous devons les prendre très au sérieux : ils gâchent la vie des agriculteurs, inquiets chaque jour de savoir ce qui peut leur arriver. Ils nourrissent l’agribashing, la défiance et l’hostilité.

      Comme élu des Alpes-de-Haute-Provence, terre d’élevage, j’ai vu tous les sacrifices que doivent accepter nos agriculteurs, toute la passion qu’ils mettent dans leur métier et le soin qu’ils donnent à leurs animaux.

      La réalité, c’est que nos agriculteurs font un travail difficile, exigeant, essentiel. Ils ne connaissent pas de repos, font une partie de la renommée de la France et nous permettent de bénéficier de produits de qualité exceptionnelle. Ils se soumettent à des contrôles stricts et réguliers, s’investissent pour améliorer le bien-être animal. La loi est particulièrement vigilante, c’est elle seule qui doit s’appliquer, et l’État est là pour y veiller. Rien ne justifie une quelconque intimidation.

      Nous devons assurer la sécurité des agriculteurs et les défendre, impérativement.

      J’ai donc décidé d’une série d’actions pour mieux protéger nos agriculteurs et c’est l’objet, notamment, de la Cellule Demeter. Créée au sein de la Gendarmerie nationale, la cellule Demeter va permettre :

      d’améliorer notre coopération avec le monde agricole et de recueillir des renseignements ;
      de mieux connaître les groupes extrémistes à l’origine des atteintes et de pouvoir anticiper et prévenir leurs actions ;
      de pouvoir gagner en efficacité par des actions et des enquêtes mieux coordonnées.

      Cette cellule est un signal fort envoyé aux agriculteurs : les forces de l’ordre se tiennent à leur côté et sont là pour les aider.
      La création de la cellule est également une étape dans un plan plus vaste encore pour la sécurité du monde agricole. Ainsi, par la signature d’une convention entre le ministère de l’Intérieur, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs :

      nous nous assurons que des échanges d’information réguliers se fassent entre agriculteurs et forces de l’ordre ;
      nous renforçons la prévention en garantissant des diagnostics de sécurité pour les exploitations ;
      nous nous engageons à donner priorité aux interventions pour les agriculteurs victimes d’actions violentes.

      Cette convention, tout comme la Cellule Demeter, ce sont des actes forts et concrets. Ils s’inscrivent pleinement dans la stratégie déployée par le Gouvernement en faveur du monde agricole et le ministère de l’Intérieur participe ainsi à la mise en place des Observatoires de l’agribashing créés à l’initiative du ministère de l’agriculture.

      Avec Laurent Nuñez, nous sommes déterminés à combattre de toutes nos forces les atteintes contre les agriculteurs et leurs exploitations. Nous sommes déterminés à ce que chacun puisse exercer sa profession librement. Nous sommes résolus à protéger notre agriculture.

      Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur
      Les objectifs de la cellule DEMETER :

      Créée début octobre 2019 par la direction générale de la gendarmerie nationale, la « Cellule nationale de suivi des atteintes au monde agricole » (cellule DEMETER) est destinée à apporter une réponse globale et coordonnée à l’ensemble des problématiques qui touchent le monde agricole en menant collégialement les actions dans les 4 domaines :

      de la prévention et de l’accompagnement des professionnels du milieu agricole par des actions de sensibilisation et de conseils destinées à prévenir la commission d’actes délictueux, en lien avec les organismes de représentation du monde agricole (SDSPSR) ;
      de la recherche et de l’analyse du renseignement en vue de réaliser une cartographie évolutive de la menace et détecter l’émergence de nouveaux phénomènes et/ou groupuscules (SDAO en coordination avec SDPJ) ;
      du traitement judiciaire des atteintes visant le monde agricole par une exploitation centralisée du renseignement judiciaire, un partage ciblé de l’information et une coordination des investigations le nécessitant (SDPJ) ;
      de la communication, en valorisant opportunément toutes les actions menées dans ces différents domaines par la gendarmerie au nom de la cellule DEMETER et par des actions ciblées destinées à rassurer le monde agricole par la prise en compte de ses problématiques par les forces de l’ordre (SIRPA).

      Le périmètre de compétence de la cellule DEMETER :

      La nécessité d’appréhender la globalité du phénomène des atteintes au milieu agricole implique que le périmètre de compétence de la Cellule DEMETER englobe la prévention et le suivi :

      des actes crapuleux, qu’il s’agisse d’une délinquance de proximité et d’opportunité (ex : vol isolé de gasoil ou d’outillage,etc.) ou d’une criminalité organisée voire internationale (ex : filière de vol de GPS agricole, etc.) ;
      des actions de nature idéologique, qu’il s’agisse de simples actions symboliques de dénigrement du milieu agricole ou d’actions dures ayant des répercussions matérielles ou physiques.

      Peuvent ainsi être citées, de manière non exhaustive :

      les vols (d’engins, de matériels, de production, etc.) visant les exploitations agricoles de tous types (élevage, pisciculture, culture, viticulture) ;
      les dégradations (incendies, sabotage de matériel, etc.) commises à l’encontre des exploitations agricoles de tous types ;
      les cambriolages commis aux seins des exploitations agricoles (hangars, etc.) ou aux domiciles des agriculteurs ;
      les violations de domiciles ou intrusions visant des exploitations agricoles ou des professionnels de l’agro-alimentaire aux fins d’y mener des actions symboliques (libération d’animaux, tournage de vidéos clandestines,etc.) ;
      les occupations illégales de terrains agricoles aux fins d’installation temporaire par des groupes
      constitués de gens du voyage ou d’organisation d’événements festifs non autorisés (free-parties) ;
      les dégradations commises à l’encontre de certains professionnels liés aux milieu agricole ou agro-
      alimentaire (boucheries, abattoirs, activités de transport d’animaux d’élevage, etc.) ;
      les actions anti-fourrure liées à des élevages spécifiques ;
      les actions menées par certains groupes antispécistes vis-à-vis du monde de la chasse, intimement
      lié au monde agricole (impact de la régulation cynégétique sur la protection des cultures, identité
      rurale, etc.) peuvent être intégrées à la cellule DEMETER en fonction des circonstances.

      L’organisation de la cellule DEMETER :

      Destinée à garantir une approche transverse et globale, la Cellule DEMETER implique, au niveau central, la participation prioritaire et permanente :

      de la SDSPSR au titre des diverses actions de prévention et de suivi de la convention de partenariat entre la DGGN et la FNSEA/JA ;
      de la SDAO au titre du recueil et de l’exploitation du renseignement et de l’analyse de la menace ;
      de la SDPJ, du SCRC et de l’OCLDI, au titre de l’analyse des phénomènes de délinquance et du suivi et de la coordination des affaires judiciaires ;
      du SIRPA au titre de l’accompagnement médiatique du dispositif.

      À cet effet, la Cellule DEMETER est une structure :

      fonctionnelle, n’imposant pas de mise à disposition co-localisée des personnels des entités impliquées ;
      permanente afin d’assurer néanmoins un suivi constant de la problématique.

      Elle est un réseau de référents (titulaire/suppléant) spécifiquement chargés, au sein de leurs sous-directions ou services, de la centralisation et de l’analyse des informations.
      Signature d’une convention avec la fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles et jeunes agriculteurs

      La signature d’une convention tripartite entre la FNSEA, les JA et le ministère de l’intérieur est destinée à :

      instaurer un échange réciproque et régulier avec la profession
      généraliser les dispositifs de prévention technique de la malveillance (diagnostics de sureté des exploitations)
      à prioriser l’intervention au profit des agriculteurs confrontés à des infractions violentes

      Les atteintes au milieu agricole (Données GN - Actualisation au 30 novembre 2019)

      Les tensions pesant sur le monde agricole ont conduit à la mise en place, le 3 octobre 2019, de la cellule « Demeter », au sein de la GN. Depuis le 1er janvier 2019, les atteintes à l’encontre du milieu agricole sont en hausse (+1,5%). Une étude plus approfondie fait apparaître des disparités géographiques importantes et révèle l’émergence de phénomènes ciblés (vols de matériels agricoles). Le regain d’attention des professionnels du secteur sur les risques auxquels ils sont exposés s’amplifie au regard de la hausse des audits et consultations de sûreté réalisés (+22,4 % soit 333 audits et consultations). Ces actions se poursuivent pour répondre aux inquiétudes des 440.000 exploitants de métropole.
      Un bilan en voie d’amélioration

      Le bilan 2019 des atteintes aux biens commises au préjudice du monde agricole affiche une hausse de +1,5 % (+216 faits) pour un total de 14 498 faits enregistrés (2 atteintes chaque
      heure). Deux tiers d’entre-elles (64,5%) sont constituées de vols simples (sur ou hors exploitations agricoles), en baisse de -2,2 %.

      Dans le détail, les vols avec violences (24 faits) comme les vols dans ou sur véhicules (1 310 faits) reculent respectivement de -31,4 % et -10,1 %. A contrario, on assiste à une recrudescence des destructions et dégradations (+23,3 % pour un total de 1 675 faits), des cambriolages et vols par ruse (+16,2 % pour un total de 1 484 faits) et des vols de véhicules (+10,2 % pour un total de 657 faits). Les crimes et délits dont sont victimes les agriculteurs se caractérisent par une forte logique saisonnière, connaissant leurs pics au printemps et en été. Après un début d’année marqué par la hausse continue de ces actes à l’encontre du monde agricole, une inversion de tendance s’observe à compter du mois d’août 2019, comparé aux mêmes mois 2018. L’étude géographique de l’évolution des AAB dans le milieu agricole témoigne de situations contrastées selon les territoires d’outre-mer ou de métropole. On enregistre en moyenne 133 faits de délinquance/an par département.

      La cartographie des départements les plus impactés par les atteintes dans les exploitations agricoles trouve une certaine cohérence avec celle des grandes zones de culture et d’élevage. Les régions à dominante céréalière sont notamment très concernées. Ce phénomène peut notamment s’expliquer par la présence de nombreux engins agricoles qui sont l’objet de trafics.
      Des vols de matériels agricoles à haute valeur ajoutée en augmentation

      Depuis le 1er janvier, 314 tracteurs et 307 accessoires agricoles ont fait l’objet d’une inscription pour vol dans le FOVES, en hausse par rapport à l’année 2018. Cela représente près d’1 tracteur volé chaque jour. Les préjudices qui résultent de ces vols peuvent s’avérer particulièrement élevés. Selon l’indice mensuel des prix d’achat des moyens de production agricole (Ipampa), publié chaque fin de mois par l’Insee, le prix moyen des tracteurs agricoles a ainsi progressé de +20,8% en 10 ans (2008 à 2018), soit une moyenne de 2% par an.
      Une sensibilisation en hausse

      Depuis le 1er janvier 2019, 264 exploitations agricoles (+24,5%) et 69 (+15%) concessionnaires agricoles ont fait l’objet d’un audit ou d’une consultation de sûreté. L’implication des référents et consultants sûreté est à souligner mais l’effort doit se poursuivre au regard des 440 000 exploitations agricoles installées en métropole.

      https://www.interieur.gouv.fr/Le-ministre/Dossiers-de-presse/Presentation-de-DEMETER-la-cellule-nationale-de-suivi-des-atteintes-a

  • Marie Leca-Tsiomis, « #Jean_Ehrard, Lumières et esclavage. L’esclavage colonial et l’opinion publique en France au XVIIIe siècle », Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie [En ligne], 43 | octobre 2008, mis en ligne le 26 novembre 2008, consulté le 23 février 2018. URL : http://journals.openedition.org/rde/3812

    Que l’on puisse lire, dans le Guide vert de Bretagne , que #Voltaire a eu « une part de 5000 livres dans un négrier nantais », sans qu’aucune preuve soit fournie d’une telle allégation, pourrait simplement faire hausser les épaules. Mais que, dans une étude à ambition historique, comme celle de #Nelly_Schmidt, se trouve répété, sans davantage de preuve, que Voltaire « investit dans la traite nantaise » ; que #Christiane_Taubira proclame avec une assurance tout aussi peu fondée qu’il « détenait des actions dans des sociétés de commerce négrier » ; que L. #Sala-Molins, de son côté, après avoir naguère dénoncé en #Montesquieu « un négrier », avance désormais sans l’ombre d’une preuve que #Diderot et #Raynal, touchaient « les dividendes de la traite », il est devenu clair alors que cette série d’attaques – jointes à quelques autres dont l’ouvrage d’Ehrard donne le détail – procède d’un « révisionnisme multiforme » dont les #Lumières sont la cible et qui, comme toutes les calomnies, trouve un public crédule : faire passer l’#antiesclavagisme des philosophes pour mensonge ou cynisme, accuser d’indifférence ou de soutien à l’#esclavage ceux-là même qui, les premiers, le dénoncèrent, on voit bien ce qu’un tel discours semble offrir de séduisant par son iconoclastie même, et comment sa véhémence rusée peut paraître novatrice, voire roborative. Face à ce qui n’est pourtant qu’un tissu de contrevérités, souvent énoncées au conditionnel, mode idéal de la lâcheté, et relayées servilement par la grande presse – ici, un chroniqueur au Monde , là, au Nouvel Observateur – Jean Ehrard a enquêté : après avoir en vain demandé leurs preuves aux différents accusateurs, l’historien a entrepris de comprendre, et éventuellement de répondre : point d’indignation académique ici, le propos d’Ehrard n’est évidemment pas de rétorquer à la haine des Lumières par leur hagiographie : « Refuser symétriquement les procès en sorcellerie et la facilité d’une idéalisation conventionnelle implique un retour aux textes », écrit-il, et il use donc des seuls outils de l’historien : la précision, l’exactitude, l’analyse, la confrontation des documents. L’ouvrage passionnant qui en résulte est un tableau de l’évolution de ce siècle qui a eu « le mérite de poser le problème de l’esclavage, enfin, et de le mûrir » : à la fois réexamen de l’anthropologie des Lumières, de la réflexion juridique et philosophique sur l’esclavage, évocation des grands débats impliqués par le commerce, le luxe, analyse précise des textes – ces pages sur le sucre, devenu avec Montesquieu, Voltaire puis #Hélvetius, « une obsession de la littérature des Lumières. Par sa valeur antithétique : tant de douceur au prix de tant de barbarie ! » ­­La première vertu de cette enquête est de replacer d’abord la question dans son contexte social et historique, et dans « l’opinion publique en France au XVIIIe siècle ». La perception de l’esclavage, qui est alors, pour la plupart, une réalité « lointaine et à demi abstraite », doit être pensée à l’intérieur de la société d’Ancien régime, société « habituée aux pires violences » : supplices et exécutions publics, par exemple, mais aussi pratique légale du fouet auquel matelots et soldats sont exposés, « ni plus ni moins que les Noirs des Antilles ». Et pas plus que les Planches de l’#Encyclopédie, représentation d’une « idylle technologique », n’accordent de place à la peine des travailleurs en Europe, elles n’en réservent à l’humiliation et à la souffrance des esclaves aux colonies. Au milieu du XVIIIe siècle le #servage est loin d’être aboli en Europe, et il faut lire les réflexions sur « servage » et « esclavage » donnés pour synonymes dans la langue courante d’époque et que Boucher d’Argis sera un des premiers à distinguer dans l’Encyclopédie. « Toute la culture des contemporains de Voltaire était esclavagiste », souligne Ehrard. Et c’est bien dans ce contexte que la rencontre de Candide et du nègre de Surinam prend sa véritable force.

  • L’émission commençait bien, sur Bessie Smith, sur Angela Davis, le féminisme, le black feminism, le rôle des femmes dans le blues et de la musique dans la lutte, Christiane Taubira égale à elle même, érudite, brillante...

    Et puis pour une raison incompréhensible, le débat a dévié sur les réunions non mixtes, défendues calmement par Anne Crémieux, et attaquées par le mecsplicateur Stéphane Koechlin... Christiane Taubira relève le niveau à la fin, mais ça laisse un mauvais goût dans la bouche... dommage...

    Black Feminism avec Christiane Taubira
    TSF, le 29 janvier 2018
    http://www.tsfjazz.com/programme-detail.php?une=2811&idd=12076

    Pour écouter l’émission (1 heure) :
    http://www.tsfjazz.com/pop-pcast.php?id=16227

    Et pour la regarder :
    https://www.facebook.com/TSFJazz/videos/1808995065811096

    #Blues #Féminisme #Black_Feminism #Femmes #Musique #Musique_et_politique #Radio #TSF #Christiane_Taubira #Stéphane_Koechlin #Julien_Bordier #Anne_Crémieux #Bessie_Smith #Angela_Davis #Non_mixité #Mainsplaining #Mecsplication

  • Reporter Sans Frontières Suisse demande d’annuler une conférence sur les casques blancs

    Guy Mettan sommé d’annuler une conférence

    Genève : RSF demande au président du Club suisse de la presse d’annuler une conférence sur les Casques blancs.

    Le Club suisse de la presse doit accueillir mardi une conférence de presse consacrée aux Casques blancs syriens. Un sujet sensible. Plusieurs fois récompensée pour son action sur le terrain au profit des populations civiles, l’ONG reste dans le collimateur des autorités syriennes et de son allié russe. Damas et Moscou n’ont eu de cesse de dénoncer la proximité de cette organisation crée par un ancien officier britannique avec les « rebelles syriens ». Sous le titre « They don’t care about us » (Ils ne se soucient pas de nous. Casques blancs, leur véritable agenda), la conférence organisée lundi annonce la couleur. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde.

    Dans un courrier adressé jeudi au Club Suisse de la presse (lire ci-contre), Gérard Tschopp et Christiane Dubois, respectivement président et directrice de Reporters sans frontières (RSF) en Suisse, pressent son directeur, Guy Mettan, de renoncer à l’organisation de cette conférence de presse qui, selon eux, porterait « atteinte à l’image du Club suisse de la presse ». Ils menacent de s’en retirer si la conférence n’est pas annulée. Ils accusent deux des intervenants – Vanessa Beeley et Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights – d’être au service de « la propagande russe ».

    RSF, qui figure dans la liste des membres médias du Club suisse la presse, refuse d’être associé à un tel événement. Joint par téléphone, Guy Mettan avoue tomber de sa chaise (lire sa réponse intégrale ci-contre). « Je n’ai jamais vu une chose pareille, soupire le président. Voilà qu’une organisation qui défend la liberté d’informer me demande de censurer une conférence de presse. »

    Guy Mettan, qui a souvent été « attaqué » pour ses engagements « prorusse », assure qu’il s’est toujours employé à donner la parole à tout le monde. « D’habitude, les pressions pour faire annuler des conférences de presse viennent de pays qui sont connus pour être des dictatures. La démarche de RSF me stupéfait. C’est prendre les journalistes pour des imbéciles. Comme s’ils n’étaient pas capables de se faire une opinion par eux-mêmes. »

    TDG : https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Guy-Mettan-somme-d-annuler-une-conference/story/14091151

    La lettre de RSF adressée à Guy Mettan

    Genève, le 23 novembre 2017,

    Monsieur le Directeur, cher Monsieur,

    Nous avons eu connaissance de l’événement organisé par le Club suisse de la Presse le 28 novembre prochain : « They don’t care about us ». About white helmets true agenda. » Nous avons également été interpellés sur notre « soutien » à cette conférence, le nom de notre organisation apparaissant dans la liste des membres médias.

    Nous nous dissocions totalement de cet événement et ne souhaitons en aucune manière être associés à une conférence qui accueille une soi-disant journaliste, Madame Vanessa Beeley,qui justifie l’utilisation dela torture par lerégime syrien afin de le préserver.Quand bien même elle n’a jamais été publiée dans un média indépendant, il est étonnant qu’elle soit référencée au moins deux cents fois dans les médias russes de propagande (SputnikNews, Russia Today).

    De plus, il est pour le moins inacceptable d’inviter Monsieur Marcello Ferranda De Noli, président de Swedish Doctors for Human Rights, une association qui, selon nos informations, agit comme un outil de propagande russe. Il est probable que vous n’avez pas eu connaissance de ces éléments d’information, nous tenons le cas échéant les liens utilesà cet effet.

    Quoi qu’il en soit, nous vous invitons à renoncer à ce projet qui portera atteinte à l’image du Club suisse de la Presse. Selon votre décision, nous nous réservons l’opportunité d’étudier de conserver notre carte de membre.

    Dans l’attente de vos nouvelles, nous vous adressons, Monsieur le Directeur, cher Monsieur, nos salutations les meilleures,

    Gérard Tschopp et Christiane Dubois

    La réponse de Guy Mettan à RSF

    Chère Madame, Cher Monsieur,

    J’ai bien reçu votre courrier qui a retenu toute mon attention.

    En ma qualité de membre fondateur de Reporters sans frontières aux côtés de François Gross dans les années 1980, je dois avouer que j’ai été atterré par sa teneur. Je peux comprendre que le fait de donner la parole à des voix dissidentes puisse susciter de la réprobation. Mais de là à exiger l’annulation de cette conférence de presse, il y a un pas dont je n’aurais jamais pensé que vous puissiez le franchir.

    D’une part, cela me semble une atteinte grave à la liberté d’expression et en totale contradiction avec la « liberté d’informer et d’être informé partout dans le monde » que RSF prétend défendre dans sa charte et qui figure en toutes lettres sur votre papier à en-tête. Cela reviendrait ensuite à prendre les journalistes et les rédacteurs en chef pour des imbéciles incapables d’analyser les faits et les arguments qu’on leur présente et de se forger une opinion par eux-mêmes.

    Par ailleurs, depuis 20 ans que j’exerce mes fonctions au Club suisse de la presse, j’ai toujours été soumis à des pressions afin d’empêcher des gens de s’exprimer. Mais jusqu’ici ces pressions sont toujours venues de régimes autoritaires ou dictatoriaux, tels que la Chine, l’Arabie saoudite, l’Egypte ou le Bahrein. C’est la première fois qu’une organisation de défense des journalistes d’un pays démocratique m’adresse une telle demande. Il va sans dire que je ne peux y donner suite. Ce serait déshonorer un métier qui, je l’espère, est toujours le vôtre.

    Plutôt que de pratiquer la censure, je ne peux donc que vous proposer de participer à cette conférence de presse, comme je l’ai d’ailleurs suggéré aux partisans des Casques blancs, et de poser les questions que vous jugerez utiles aux intervenants. Pour ma part, fidèle à l’esprit d’ouverture et de recherche de la vérité qui caractérise le Club suisse de la presse depuis sa fondation, je suis naturellement prêt à accueillir une rencontre de presse avec les organisations qui soutiennent les Casques blancs afin qu’ils puissent faire valoir leur point de vue. Mais ils n’y ont pas donné suite pour l’instant.

    Vous me permettrez de ne pas vous répondre en ce qui concerne les attaques personnelles que vous avez adressées à notre consœur Vanessa Beeley et à M. De Noli. Elles sont indignes du journalisme.

    Enfin, je vous transmets par courrier séparé quelques-uns des innombrables messages de soutien que je reçois d’un peu partout dans le monde et qui me confortent dans la conviction que la liberté d’expression est désormais davantage menacée chez nous que chez les « autocrates » que vous prétendez dénoncer.

    Avec mes messages confraternels

    Guy Mettan

    Source : Les Crises : https://www.les-crises.fr/rsf-suisse-demande-dannuler-une-conference-sur-les-casques-blancs

    #RSF #presse #Suisse #casques_blancs #Syrie #censure #Démocratie #Club_suisse_de_la_presse #Russie #dictature #Guy_Mettan #Journalistes #gérard_tschopp #christiane_dubois #Chine, #Arabie_saoudite #Egypte #Bahrein #Liberté_d’expression

  • #Christiane_Taubira : « Le mythe français de l’égalité, un mythe noble, empêche de revenir sur le crime de l’esclavage » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/10/06/christiane-taubira-le-mythe-francais-de-l-egalite-un-mythe-noble-empeche-

    A l’occasion de la sortie du nouvel essai de l’Américain Ta-Nehisi Coates, « le Procès de l’Amérique », l’ex-garde des Sceaux, qui en a signé la préface, revient sur la question des réparations matérielles ou éthiques. Comme les Etats-Unis, la France doit s’interroger sur son histoire esclavagiste et coloniale qui abîme encore notre présent.

    #esclavage #racisme #xénophobie #états-unis

    • semi #paywall alors :

      Christiane Taubira : « Le mythe français de l’égalité, un mythe noble, empêche de revenir sur le crime de l’esclavage »
      Sonya Faure et Catherine Calvet, Libération le 6 octobre 2017
      http://www.liberation.fr/debats/2017/10/06/christiane-taubira-le-mythe-francais-de-l-egalite-un-mythe-noble-empeche-

      A l’occasion de la sortie du nouvel essai de l’Américain Ta-Nehisi Coates, « le Procès de l’Amérique », l’ex-garde des Sceaux, qui en a signé la préface, revient sur la question des réparations matérielles ou éthiques. Comme les Etats-Unis, la France doit s’interroger sur son histoire esclavagiste et coloniale qui abîme encore notre présent.

      Après le succès d’Une colère noire (Autrement, 2016), l’écrivain et journaliste américain Ta-Nehisi Coates publie un nouvel essai, le Procès de l’Amérique. « Il est temps de laver notre linge sale en public »,écrit-il. Il est temps pour les Etats-Unis de se poser la question des réparations de l’esclavage et de la ségrégation. Dans son livre, Coates décrit précisément comment « le pillage d’hier a rendu le pillage d’aujourd’hui plus efficace » : les Etats-Unis ont bien une dette envers la communauté noire. Initiatrice de la loi reconnaissant l’esclavage comme un crime contre l’humanité, Christiane Taubira a signé la préface du Procès de l’Amérique. Nulle réparation matérielle n’effacera un crime si grand que l’esclavage ou la colonisation, prévient l’ancienne garde des Sceaux. Mais la France a elle aussi un devoir : permettre un débat rationnel et serein sur notre passé commun, dont les traces continuent de fragiliser le présent.

      Qu’est-ce qui, dans le livre de Ta-Nehisi Coates, vous a convaincue de le préfacer ?

      Avant tout, ce croisement inédit entre d’une part, la souffrance des gens, leurs combats, leurs désillusions, et d’autre part, le décryptage précis des dispositifs qui vont pénétrer des vies pour les démolir : Coates parvient à entremêler le savant et l’émotionnel. Le Procès de l’Amérique montre par quels mécanismes « la kleptomanie d’Etat », comme il l’écrit, a continué après la fin de l’esclavage, après même la ségrégation. Comment le pillage de la force de travail des Africains-Américains laisse encore des traces.

      Une colère noire a connu un grand succès en France. Nous scandalisons-nous de la situation américaine pour mieux s’aveugler sur la nôtre ?

      Je suis absolument persuadée qu’en France, des personnes sont capables, sans arrière-pensée ni calcul, d’avoir une vraie curiosité pour la société américaine. C’est à nous de nous appuyer sur ce que décrit Coates pour rappeler que la France aussi fut une puissance esclavagiste, dans des conditions très différentes des Etats-Unis. Aurait-elle échappé à toutes les séquelles de ce passé ? Non.

      La France aussi se serait livrée à « une épouvantable entreprise de brigandage d’Etat », comme vous le dites des Etats-Unis ?

      La traite négrière, l’esclavage, la colonisation : c’est du brigandage. Partout, l’appareil d’Etat s’est donné le droit d’émettre des règles violentes et inégalitaires. C’est l’Etat qui a organisé le commerce, créé les compagnies de monopoles et les comptoirs le long des côtes [qui, dès le XVIIe siècle, ont été un pilier de la colonisation, ndlr]. C’est l’Etat qui a décidé du régime fiscal avantageux, accordé des licences de navigation aux compagnies maritimes qui profitaient de la traite, c’est même l’Etat qui percevait une dîme sur le nombre d’esclaves baptisés. Oui, c’est un brigandage établi. Pourtant, chaque fois que ressurgit la question des réparations, le débat provoque une hystérie sans nom.

      Mais au fond, que signifie « réparer » de tels crimes ?

      La réparation n’est pas que matérielle. Elle est politique et éthique. Quel sens cela a-t-il de vivre ensemble et de faire comme si le passé n’avait laissé aucune trace ? C’est un non-sens. Il faut avoir du courage, dépasser des préoccupations immédiates. C’est une parole mesquine que celle qui décide que puisque cela me dérange, il n’y a pas lieu d’en débattre. Les aspects matériels que les réparations pourraient entraîner sont bien peu de chose. Car le crime de l’esclavage est irréparable. On ne répare pas les vies qui se sont achevées au fond de l’Atlantique ou de l’océan Indien. On ne répare pas ces enfants vendus séparément de leurs parents. La question est plutôt de savoir si nous sommes capables d’affronter le passé et d’en voir toutes les survivances dans le présent. Celles qui aujourd’hui cassent les relations dans la société, celles qui obstruent le regard que l’on pose sur l’autre. Abordons ainsi la question des réparations, et normalement la frayeur et l’hystérie devraient disparaître.

      Sommes-nous prêts ?

      Je ne sais pas si c’est possible mais c’est indispensable. Peut-on comprendre notre rapport aux banlieues sans regarder le passé ? Non. Sinon on est dans le fait divers, dans l’incident, l’inexplicable. Or tout est parfaitement explicable : cette incompréhension, ces rancœurs enfouies, cette peur qui pousse à réagir n’importe comment… Tout cela a un lien organique.

      Ce débat-là, les Etats-Unis le mènent plus que nous…

      L’urgence paraît plus forte aux Etats-Unis car les traces physiques et matérielles de l’esclavage sont là, sous les yeux de tous. La ségrégation n’est pas si ancienne. Dans un discours absolument sublime, à l’université de Cambridge en 1965, l’écrivain James Baldwin explique que la prospérité de l’Amérique repose sur sa sueur. Il dit « ma sueur », il ne dit pas la sueur de ses ancêtres. « My sweat, my free labour. » Ma sueur, mon travail gratuit. Il reste une mémoire vive sur la façon dont la loi organisait la domination, l’oppression, la séparation. Il reste une mémoire vive sur la tolérance de l’Etat, sa complaisance envers les crimes et les lynchages de Noirs. Il suffit qu’une parole « autorisée » soit suffisamment permissive, comme celle de M. Trump, pour que certains se lâchent à nouveau, comme à Charlottesville cet été. En France, poser la question des réparations demande un plus grand volontarisme car on peut faire semblant d’oublier que les colonies étaient des terres d’esclavage. On peut se glorifier de l’égalité avec « nos compatriotes d’outre-mer » - un terme toujours prononcé avec un trémolo dans la voix, un surcroît d’empathie, une espèce de démonstration impudique. Mais au quotidien, ces compatriotes d’outre-mer font l’expérience d’une citoyenneté différente. Et l’ancien empire colonial est de plus en plus visible sur le sol français, dans nos banlieues. On peut toujours tenter de fuir. Sauf qu’on est rattrapé par le passé. Je dis délibérément « on ». Car ou bien nous portons cela tous ensemble, ou bien nous faisons les mariolles : si je descends d’esclaves, vous descendez des maîtres, et nous n’aurons plus qu’à régler nos comptes. Je pense que c’est une impasse. Nous devons porter ensemble une histoire qui nous rattrape.

      Le 21 mai 2001, vous avez fait voter une loi dont le premier article reconnaît que la traite négrière et l’esclavage constituent un crime contre l’humanité…

      Et quelle violence nous avons alors subie ! Le sujet reste extrêmement sensible. Le mythe français et républicain de l’égalité - un mythe noble, à préserver bien sûr ! - empêche ce retour sur le passé esclavagiste et colonial. Je me souviens d’une émission de radio où un président d’association me reprochait de salir la France : « La France n’est pas esclavagiste, elle a aboli l’esclavage ! » hurlait-il. Oui, la France a aboli l’esclavage qu’elle pratiquait ! Le déni est partout, jusqu’aux autorités publiques qui ont célébré le cent cinquantenaire de la deuxième abolition de l’esclavage… sans rappeler qu’il y en avait eu une première en 1794. Parce qu’il aurait alors fallu dire qui avait rétabli l’esclavage dans les colonies françaises : le grand Napoléon. En France, on commémore l’abolition de l’esclavage, mais l’esclavage, on ne connaît pas ! Imposer que la journée du 10 mai devienne une journée en mémoire des traites, de l’esclavage et de l’abolition a été un combat. A quoi sert cette prudence inutile ? Quand vous construisez une société sur de la dissimulation, la rage enfle par en dessous. Dans le Procès de l’Amérique, Ta-Nehisi Coates dit qu’il est temps, aussi, « d’en finir avec la culpabilité blanche ». Débattre du passé est émancipateur. C’est ce qu’a très bien compris la ville de Nantes, qui fait la lumière sur son passé de ville du commerce triangulaire.

      Cette mémoire à vif, on en a eu un nouvel exemple avec la polémique sur les noms de rues et les monuments. Faut-il déboulonner les statues de Colbert ?

      Au pays qui se prétend le cœur des Lumières, sur ces sujets-là, la raison disparaît ! Il ne reste que l’affectif ! Pourquoi ne pourrait-on réfléchir au rôle de Colbert dans la rédaction du Code noir ? Ce qui ne veut pas dire que Colbert n’était que cela. Mais débattons ! Il ne s’agit pas de faire la chasse à d’éventuels coupables survivants, il n’y en a plus. Même les personnes qui portent le nom de grandes familles d’armateurs négriers ou esclavagistes ne sont pas concernées - mais si elles veulent nous ouvrir leurs archives, elles sont les bienvenues. Sans doute aurions-nous dû être capables de faire retomber la pression, de débattre, peut-être avec passion, mais de débattre. Oui, il faut, dans l’espace public, des rues et des bâtiments au nom de Nègres marrons, ces résistants qui, au péril de leur vie, décidaient de quitter la plantation et le régime esclavagiste. Le Code noir stipulait qu’à la première évasion, si vous étiez repris, on vous coupait l’oreille. La deuxième fois, on vous coupait le jarret. La troisième, vous étiez mis à mort. Qui énonçait cela ? La législation officielle. C’était le code de Colbert, dont l’article 1er chassait les Juifs !

      Au-delà du débat et de la reconnaissance officielle, quelles formes plus concrètes pourraient prendre les réparations ?

      Nous devons être prêts à regarder en face toutes les conséquences qui découlent, aujourd’hui, de ce passé. Des banques américaines, comme Lehman Brothers ou Morgan Chase, ont dû reconnaître qu’elles avaient possédé des esclaves ou accordé des prêts à des maîtres, dont la garantie était le cheptel d’esclaves. Certaines ont décidé de consacrer 5 millions de dollars - peu de chose par rapport à leur fortune - à des bourses pour des Africains-Américains. Quelle serait la dette de la France à l’égard des descendants d’esclaves ou des ressortissants des empires ? Si c’est insurmontable, on le dira. Mais l’essentiel aura été de s’y pencher. L’Etat étant profondément impliqué, il doit aussi pouvoir réparer par le biais, par exemple, de politiques publiques bien identifiées. Cette monstruosité économique qu’était l’esclavage a aussi produit une créativité culturelle phénoménale. Pourquoi ne pas consacrer des budgets à la mise en valeur des langues créoles, nées de la nécessité, en territoire esclavagiste, de se comprendre entre maîtres et esclaves ou entre esclaves venus de régions différentes d’Afrique ? Financer des études sur les expressions picturales, la littérature orale, les traces archéologiques, la toponymie, la pharmacopée de plantes que les esclaves ont développée pour se soigner ? Mettre en lumière tout ce patrimoine qui montre que cette période ne fut pas seulement une longue et interminable nuit de souffrance et de violence.

      LE PROCÈS DE L’AMÉRIQUE de TA-NEHISI COATES Ed. Autrement, 96pp., 12€.

    • #407_camps

      Le projet 407 camps est une cartographie faite d’un assemblage de photographies aériennes reprises d’Internet et cadrées dans un rapport 1 :2. Ce territoire met en forme les données mises en ligne par Migreurop sur le site closethecamps.org. Dans cette pièce, chaque photographie agit dans l’ensemble comme une cellule, une parcelle de territoire qui communique et se détache en même temps de l’ensemble crée. Ici, chaque photographie documente les flux : route, aéroport, port maritime, autant d’infrastructures destinées à communiquer et échanger avec d’autres pays. La carte met ainsi en évidence la politique d’échange mise en place notamment avec le traité de Maastricht et l’accord de Schengen. Mais elle cache en son sein ce qui l’a construite : cette partie de la population emprisonnée. Chaque photographie agit comme une cellule dans un ensemble visant à dévoiler un territoire peu visible et dédié à l’enfermement des clandestins.
      La cartographie est accompagnée d’un livre, 407 camps – Index, qui commente et intègre les informations nécessaires à l’appréhension des établissements destinés à l’enfermement des étrangers à travers l’Europe. Ici les données présentes s’étalent sur les cinq dernières années, car si Migreurop tente d’harmoniser et de communiquer sur la situation des étrangers en Europe, une opacité reste présente sur toutes les données.


      http://www.antiatlas.net/blog/2016/03/10/407-camps

  • Taubira/Mouffe. Réarmer la #gauche face au déclin démocratique
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/280716/taubiramouffe-rearmer-la-gauche-face-au-declin-democratique

    Vidéo dans l’article Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre chercheurs et politiques, entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. La première rencontre oppose l’ex-garde des Sceaux, #christiane_taubira, à #Chantal_Mouffe, professeur de théorie politique.

    #Culture-Idées #démocratie #Etat_de_droit #GAUCHE_S_ #Podemos #populisme

  • Un petit message de notre brave et courageux Victor via FAKIR

    http://www.fakirpresse.info

    « Tenter, braver, persister,
    persévérer, être fidèle à
    soi-même, prendre corps
    à corps le destin, étonner
    la catastrophe par le peu
    de peur qu’elle nous fait,
    tantôt affronter la puissance
    injuste, tantôt insulter la
    victoire ivre, tenir bon, tenir
    tête ; voilà l’exemple dont
    les peuples ont besoin, et la
    lumière qui les électrise... »

    Victor Hugo, dans les misérables

    #communes_nouvelles#réforme_territoriale#zad_partout

  • L’affaire qui embarrasse le #barreau_de_Paris
    https://www.mediapart.fr/journal/france/100316/laffaire-qui-embarrasse-le-barreau-de-paris

    Condamné à trois ans de suspension pour avoir soutiré 1,6 million d’euros à l’une de ses clientes en situation de faiblesse, Me #Yann_Streiff risque la radiation du barreau. Enquête sur un avocat influent, soutien électoral de plusieurs bâtonniers de Paris, qui a bénéficié pendant quinze ans d’une surprenante mansuétude du Conseil de l’ordre.

    #France #Christiane_Feral-Schull #conflits_d'intérêts #Frédéric_Sicard #Joann_Mitchell #Justice #ordre_des_avocats #Pierre-Olivier_Sur #Vasarely

  • Why did French Justice Minister #Christiane_Taubira resign?
    http://africasacountry.com/2016/02/why-did-french-justice-minister-christiane-taubira-resign

    Last week, #France’s Minister of Justice, Christine Taubira (known for introducing the 2013 same-sex marriage law in France) resigned from the government, contesting French President François #Hollande’s new ‘terrorist law.” Shortly after the Paris attacks, French President François Hollande, along with the Prime Minister Manuel Valls, pledged to conduct legal reforms that would allow taking […]

    #FRONT_PAGE #citizenship #Europe #immigration #Nicolas_Sarkozy

  • Injure raciste ou #Liberté_d'expression : la réponse des tribunaux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020216/injure-raciste-ou-liberte-dexpression-la-reponse-des-tribunaux

    Comment les juges s’y prennent-ils pour caractériser le « #racisme » d’une phrase, d’une blague ou d’un dessin ? Fallait-il condamner Charlie, Dieudonné, Houellebecq, Hortefeux et tous ceux passés ces dernières années au tribunal ? Réponses avec la professeure de droit Gwénaële Calvès, qui publie un livre dans lequel elle donne du sens aux décisions de justice et met à mal la théorie du « deux poids deux mesures ».

    #France #Antisémitisme #blasphème #Brice_Hortefeux #caricatures_de_Mahomet #Charb #Charlie_Hebdo #christiane_taubira #Dieudonné #Georges_Frêche #islamophobie #Michel_Houellebecq #Minute #Présent

  • Taubira pulvérise la déchéance de nationalité
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010216/taubira-pulverise-la-decheance-de-nationalite

    L’ancienne ministre de la justice, à peine partie du gouvernement, publie lundi 1er février Murmures à la jeunesse, une adresse aux nouvelles générations à propos du terrorisme, mais surtout de la déchéance de nationalité pour les terroristes. Une attaque en règle contre le projet porté par Hollande et Valls.

    #France #christiane_taubira #déchéance_de_la_nationalité #François_Hollande #libertés_publiques #livre #Manuel_Valls

  • Christiane Taubira, icône proclamée de la « gauche de la gauche » comme Bernard Tapie fut celui de la gauche décomplexée.

    > Christiane Taubira, l’inclassable icône passée de Balladur à la « résistance » en passant par Tapie, par Geoffroy Clavel / Le HuffPost
    http://www.huffingtonpost.fr/2016/01/28/christiane-taubira-mariage-pour-tous-inclassable_n_9090410.html

    > La vraie Taubira, enquête sur l’icône de la gauche. Marianne
    http://www.marianne.net/vraie-taubira-enquete-icone-gauche-100239726.html

    #Christiane_Taubira #Edouard_balladur #Bernard_tapie

  • Valls et Hollande tentent de sauver leur #réforme_constitutionnelle
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270116/valls-et-hollande-tentent-de-sauver-leur-reforme-constitutionnelle

    Le premier ministre a proposé mercredi matin une nouvelle rédaction de la réforme constitutionnelle. But de la manœuvre : éviter la stigmatisation des binationaux rejetée par une grande partie du #PS et amadouer la droite. Le succès est loin d’être garanti.

    #France #christiane_taubira #déchéance_de_nationalité #état_d'urgence #Jean-Jacques_Urvoas #Manuel_Valls #parlement