• Notre Carnet de juin, autour de l’#image, est en cours d’élaboration. L’artiste visuel invité pour ce numéro est #Christophe_Modica, créateur sonore & photographe
    http://cmodica.net

    Le sommaire du numéro est en ligne :

    • Nacelle – une autofiction originale de #Marine_Angé.
    • L’image sonore, la mémoire au travail et le désir de l’#écoute – entretien avec #Daniel_Deshays.
    • La cécité – une transcription de #Dominique_Petitgand.
    • Hors-champ. Sur les chemins de la #fiction_sonore dans l’art contemporain – #Anne-Lou_Vicente.
    • Blind text – invité : #Benjamin_Abitan.
    • Visions initiatiques – une conversation avec #Cendrine_Robelin.

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    Faites-le vite pour recevoir le numéro de juin, et 3 autres numéros sur 2015-2016 !
    http://syntone.fr/projets/les-carnets-de-syntone

    #création_sonore #revue

  • « Pamela, fiction en mutation »
    http://syntone.fr/pamela-fiction-en-mutation

    Sebastian Dicenaire est de ces auteur⋅e⋅s que Syntone suit régulièrement. Performeur, auteur d’écrits et de sons, « poète multimedia », il livre aujourd’hui "Pamela", une fiction sonore en huit épisodes – plus précisément « un feuilleton radiophonique à l’eau de rose infesté par un virus poético-trash ».

    #Fiction_radio #création_sonore #Chroniques #acsr #Christophe_Rault #Elias_Vervecken #Géraldine_Frippiat #Jeanne_Debarsy #Maja_Jantar #Nicolas_Matthys #Sebastian_Dicenaire #Vincent_Tholomé

  • Dernière grillade avant l’enfer | despotica
    http://blog.despot.ch/post/derniere-grillade-avant-lenfer

    Dernière grillade avant l’enfer

    2015-04-20 12:33:07

    C’est une banale photo de pique-nique en famille ou entre copains d’il y a une quarantaine d’années. Le monsieur, chemise blanche nouée à la pirate sur le nombril, manches retroussées, semble penché sur un barbecue. Il est légèrement flou. Le photographe a préféré faire la mise au point sur les dames, plus pétillantes : jupe courte, petit marcel, jean remonté en pantacourt, elles semblent contempler la verdure ou revenir de cueillette.

    Quoi de plus ordinaire ? Les photos de famille de mes parents, dans la Suisse des années 1970, ressemblent exactement à cela. Et celles prises en Yougoslavie socialiste avant 1973 ne sont guère différentes.

    Pourquoi évoquer celle-ci en particulier ? Parce qu’elle fut prise à la même époque… en Iran.

    Origine de la news #Christophe_Gallaire sur Diaspora https://diaspora-fr.org/posts/1211087

    #islamisme #iran #révolutions

    • http://seenthis.net/messages/363945

      C’était le paradis sous le Shah. Mélancolie révisionniste.
      Il valait mieux être du bon coté du barbecue à cette époque aussi.
      C’est un peu le genre de schéma qu’on peut retrouver chez des anciens Algérie française, le paradis perdu.
      Et le dernier point est que le paradis" ne peut être qu’occidental, américain.
      « La régime du shah Mohammed Reza Pahlavi est formellement une monarchie, héritière de l’État féodal ancestral de Perse. Comme sous la Russie tsariste, ce sont surtout les anciennes classes dominantes qui parviennent à garder la main sur le développement du pays. Surtout à partir des années 1950, la noblesse tente de se muer en bourgeoisie. De vastes réformes agraires sont menées, aidant les propriétaires terriens à devenir capitalistes ou à concentrer davantage de terres entre leurs mains.

      45 familles contrôlent 85% des grandes et moyennes entreprises et les 10% les plus riches de la population détiennent 40% de l’argent du pays, ce fossé se creusant chaque jour davantage. Quand les prix du pétrole ont quadruplé entre 1972 et 1975 suite à la guerre israélo-arabe, le Produit National Brut (PNB) iranien avait augmenté de 34% en une seule année. Des milliards sont alors tombés dans les poches du shah et de sa clique.

      La SAVAK, la police secrète du Chah, forte de 65 000 personnes, avait infiltré chaque couche de la société, avec des méthodes empruntées à la sinistre Gestapo nazie. Ces méthodes avaient d’ailleurs été ‘améliorées’ à tel point que le dictateur chilien Augusto Pinochet avait envoyé ses tortionnaires se former à Téhéran. Le pays semble tenue d’une telle main de fer que les experts de la CIA estimaient dans un rapport de septembre 1978 que le régime pouvait rester stable au moins une décennie... » http://wikirouge.net/R%C3%A9volution_iranienne
      Je ne connaissais pas wikirouge.

  • « Y a-t-il une spécificité du service public en matière radiophonique ? », par #Christophe_Deleu
    http://lesenjeux.u-grenoble3.fr/2013-dossier/Deleu/index.html

    L’analyse de la comparaison entre les programmes des radios privées et des radios publiques fait apparaître le constat suivant : certains genres radiophoniques sont totalement absents sur les radios privées. Il s’agit du documentaire, et, plus généralement, de la #création_radiophonique (fiction, hörspiel, essai...). Pour certains genres comme la fiction, il n’en a pas toujours été ainsi. Mais se contenter de prendre acte de l’absence de certains genres sur les radios privées s’avère insuffisant. Documentaire, fiction et création radiophonique n’occupent aussi que très peu d’espace sur la radio publique. Car la représentation dominante de la #radio est la suivante : celle d’un média du direct, qui s’articule autour de dispositifs peu élaborés, qui se résument souvent à l’échange de paroles entre les représentants des médias et les invités, en studio, ou par téléphone. S’il y a bien une spécificité du #service_public en matière de documentaire, de fiction, et de création radiophonique, ces programmes restent donc des exceptions, et ne sont en aucune manière représentatifs de l’intégralité de la production radiophonique.

  • Pour clore en beauté notre semaine #Japon, quelques suggestions d’écoute

    – une petite douceur de #Christophe_Rault
    https://soundcloud.com/christophe-rault/hiragana_session_o

    – une pièce sonore printanière et dansante de IhearU alias #Gaël_Segalen
    http://ihearu.org/2009/01/japanisha-lets-go-to-hanami

    #Fukushima Open Sounds : une très riche collection sonore qui a pour objectif de créer et d’entretenir des liens artistiques avec le Japon et plus précisément la région de la catastrophe nucléaire
    http://fukushima-open-sounds.net

    – impressionnant #field-recording d’une séance de #Kendo, réalisé par #Carl_Stone pour une de ses compositions
    https://soundcloud.com/larbneur/fujiken-kendo-warmup-and

    – on nous signale ce sympathique carnet de voyage, riche en ambiances sonores et... drôle
    http://onosendai.free.fr/japon2014

    – Osaka Kitchen, un projet sur l’art culinaire de cette grande ville du Japon
    http://www.osaka-kitchen.net/#!osaka-en-audio/c9f9

    – les « ready-mixed » d’#Éric_Maillet sont des sortes de ready-made sonores enregistrés dans des galeries commerciales à Osaka, boutiques de jouets, salles d’arcade... une prise de son en mouvement, un mixage improvisé directement à l’enregistrement
    http://kizuchi.free.fr/articles.php?pg=art13

    – « Nu », une balade-fiction, douce & étrange, de #Silvain_Gire & Christophe Rault (#ARTE_Radio)
    http://www.arteradio.com/son/616221/nu

    Et nos deux articles : sur l’émission de field-recording « Oto No Fukei »
    http://seenthis.net/messages/355244

    et un panorama de la #radio au Japon
    http://seenthis.net/messages/354039

    #création_sonore

  • Guilluy : La collectivité territoriale la plus visible pour les invisibles, c’est le département. Et on veut le faire disparaître !
    http://www.wk-rh.fr/actualites/detail/83158/une-nouvelle-societe-emerge-ou-le-vivre-ensemble-se-vit-separe.html

    Toujours intéressant de lire Guilluy, car même si il y a beaucoup à préciser voire critiquer, il donne l’impression de faire avance un peu le schmilblick.

    On va tranquillement mais sûrement vers une accentuation des clivages, avec une abstention élevée et un FN fort, et des partis traditionnels incapables de parler aux classes populaires.

    Dans la France périphérique, les difficultés tiennent non seulement au faible dynamisme économique, mais aussi au problème de la mobilité. Bouger d’un territoire à l’autre pour chercher du travail coûte cher. ­Parcourir 20 kilomètres par jour en voiture re­présente environ 250 euros par mois, soit un quart de Smic ! Une sédentarisation subie se développe. Depuis vingt ans, cette réalité a été ignorée des politiques publiques. Aujourd’hui, des conseils généraux innovent –avec du covoiturage ou des subventions à l’achat de vélos– mais timidement.

    #géographie #ségrégations_sociospatiale

    • Je vis à la campagne depuis assez longtemps pour voir que les très exclus de notre société sont maintenant rejetés dans les zones rurales et c’est un phénomène pratiquement pas documenté, pas plus le fait que dans la grande ruralité, ces 15 dernières années, les services publics sont systématiquement fermés et les populations abandonnées à elles-mêmes, qu’effectivement, se développent des zones de bas salaires endémiques, y compris pour les postes qualifiés et que dans le même temps, la disparition des transports en commun assignent les gens à résidence tout en les forçant à entretenir des budgets démesurés de bagnoles, sachant que l’essence nous est vendue systématiquement plus chère que dans les villes, tout cela parce que nous sommes une #population_captive.

      Les politiques de métropolisation ont pour objectif de nous rendre démocratiquement inaudibles et de nous transformer en sorte de colonies agricoles et touristiques (ainsi qu’en maisons de retraite à ciel ouvert) entièrement dédiée aux besoins des classes supérieures urbaines.

      Les hôpitaux et les écoles ferment dans la cambrousse (on n’a donc pas besoin d’avoir accès à la santé et à l’éducation) et nous payons collectivement des équipements uniquement destinés à l’accueil des touristes l’été. Lequel #tourisme génère très naturellement surtout des emplois très précaires et très sous-payés pour la plupart des gens.

      Donc, la question n’est pas de dire que le géographe qui parle de ces phénomènes est de la gauche identitaire, mais pourquoi les autres géographes n’intègrent pas ces nouvelles données, comme le business paysan de la #misère importée des villes : location de gourbis pour les #cassos ; compléments de revenus fermiers comme familles d’accueil de gosses placés des villes, de vieux, d’handicapés ; exploitation de la main d’œuvre des cassos dans des conditions indignes sur les exploitations (les bien nommées).

      Je vis dans cette cambrousse traditionnellement socialiste depuis des générations et ces dernières années, surtout depuis l’élection de Sarko, j’assiste à un complet délitement des solidarités locales, à la montée de discours ouvertement racistes et une énorme poussée du FN, porté par la peur et la colère de toute une classe populaire qui se voit sombrer inexorablement dans la pauvreté et l’exclusion sociale.

    • En rapport à la dépêche de Rezo @moderne je dirai que la thèse de Guilluy n’est pas que les membres des classes populaires sont concentrés dans les périphéries (et absents des zones urbaines), mais plutôt qu’ils y sont de plus en plus importants proportionnellement.

      Il y a eu quand même depuis 15-20 ans un renouvellement des populations rurales avec de nouveaux profils sociologiques, ouvriers déclassés, précaires qui sont arrivés là, non plus par choix politique comme dans les décennies précédentes, mais par calcul économique voire nécessité. D’où la question évoquée de la voiture, avec des familles qui s’installent en zone rurale en-dehors des dessertes de transports, alors que les parents n’ont pas le permis de conduire ni les moyens de l’obtenir. Des personnes qui ne sont pas préparées non plus aux exigences de la vie à la campagne (je pourrai donner des exemples mais cela reste des anecdotes qui n’ont pas de valeur scientifique).

      De plus, les représentations qu’il analyse (exclusion des périphéries, absence de reconnaissance) ne peuvent pas vraiment être contredites par des statistiques, ce n’est pas le même terrain.

      Après, ce qu’il en fait au niveau politique, ou ce que l’on lui attribue comme intentions, pour moi c’est autre chose. Géographiquement, il propose une interprétation intéressante, qui s’articule avec la gentryfication.

    • Je ne sais pas où tu vis, @nicolas2, mais j’observe exactement la même chose que toi en Gascogne, avec surtout l’#isolement total des nouveaux arrivants, effectivement démunis dans un environnement sans transports en commun. Souvent, les nouveaux arrivants qui débarquent des fameuses banlieues n’ont même pas le permis de conduire... À la cambrousse, c’est quasiment un arrêt de mort sociale.
      Disons que quand tu ramasses au bord de la route un jeune fraîchement débarqué qui doit aller au taff en pouce, c’est un anecdote. Quand tu en ramasses de plus en plus et qu’ils te racontent tous la même histoire, tu commences à avoir des doutes. Mais au bout d’un moment, tu te rend bien compte qu’il y a là un phénomène émergent.

    • Marrant nous avons répondu la même chose en même temps @monolecte. Moi, je l’ai observé dans la Lorraine agricole, où j’ai passé vingt ans, avant de débarquer dans le 93. D’ailleurs les nouvelles familles du village ressemblent à celles qui étaient envoyées à La Courneuve par l’office HLM de Paris dans les années 80 : beaucoup d’enfants, du chômage, des « problèmes » avec la justice, on n’en veut plus. Les petits villages veulent sauver leur école, rachètent des maisons abandonnées, en font des appartements qui sont loués à ces familles.
      C’est le phénomène de relégation qui sort des banlieues pour aller à la campagne...
      Ah j’oubliais, le FN fait des scores en béton armé depuis vingt ans et il n’y a que deux immigrés dans le village, un maçon italien à la retraite, présent depuis trente ans, comme le harki du bas du village. Le canton est rural, le chef-lieu fait 1500 habitants, la ville est à 25 kilomètres, vous comprendrez que Guilluy je le trouve assez juste dans sa description.

    • Mais non, les campagnes ne sont pas reléguées, ce n’est qu’un #sentiment : http://www.lefigaro.fr/politique/2015/03/13/01002-20150313ARTFIG00002-ruralite-valls-et-onze-ministres-a-laon-pour-en-f

      Oui, @nicolas2, on voit exactement les mêmes choses.
      Je pense que l’invisibilité de ce phénomène vient du fait que les universitaires et journalistes qui pourraient s’en emparer, vivent pratiquement tous dans les très grandes villes et plus particulièrement les quartiers inclus de la capitale...

    • La question n’est pas la pauvreté des campagnes ou de la France "périurbaine", mais celle de la qualité de ses résultats et de l’interprétation politique qu’il en fait et que d’autres en font. Ça fait plusieurs années que ses thèses sont en discussion, si vous trouvez pertinent de dire que les autres géographes ou sociologues qui le critiquent seraient des sortes de "bobos urbains", c’est tout aussi pertinent alors de signaler qu’il est chevènementiste... Je manque un peu de courage pour une une discussion de géographie sociale et électorale, il y a de bons textes signalés sur seenthis ds mon comment + haut (par exple celui mesuré d’Eric Charmes) ; Pour dévpper la critique de Violaine Girard, dès 2012 : Les votes à droite en périurbain : « frustrations sociales » des ménages modestes ou recompositions des classes populaires ?
      http://www.metropolitiques.eu/Les-votes-a-droite-en-periurbain.html.

    • @moderne je ne suis pas dans le périurbain, mais dans la grande ruralité. Quand je cherche des références sur les transports, c’est concentré sur les problématiques urbaines, sur la prostitution, c’est n’est documenté que sur les villes. Les publications sur les fractures sociales et les territoires ne voient que la dichotomie centre-ville/banlieues.

      Le fait que le périurbain s’étende intellectuellement jusque chez moi (à une heure de toute ville, 2 heures de toute métropole) est précisément un problème politique et un signal fort des impensés de la fin de l’aménagement du territoire, cette notion oubliée qui voulait que dans notre république, tout le monde devait être traité de la même manière, avoir accès aux mêmes services publics, où qu’il vive.

      Ceci a été remplacé depuis longtemps par des ratio de population/rentabilité qui nous exclu de facto du corps républicain.

      Autrement dit, les Allemands on créé leur Tiers-Monde intérieur via les politiques de discrimination sociale de Hartz 4 pendant que les Français le font assez bordéliquement par l’abandon puis la colonisation des espaces ruraux, leur assujettissement absolu aux besoins des métropoles.

      D’où le succès des fermes usines, polluantes, destructrices d’emplois, de paysages et de terres arables et productrices de merde à grande échelle pour le compte exclusif des métropoles dont l’emprise territoriale et les besoins ne cessent de s’étendre.

      Pour tout raconter, j’ai interviewé le patron d’une usine locale, une des rares du coin. Je lui demande pourquoi il ne s’est pas installé à la périphérie d’une métropole, comme tout le monde.
      Il m’a répondu que ce n’était pas tant le prix du foncier que le fait d’avoir à sa disposition une main d’œuvre totalement captive et qu’il peut donc payer nettement moins cher que s’il était dans un secteur où il y a plus d’offres...

      Ça avait le mérite d’être clair.

    • http://www.monde-diplomatique.fr/2015/03/BREVILLE/52741

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

    • On ne se comprend pas @monolecte : il ne s’agit pas de nier les problèmes d’une France rurale, mais de dire que tu ne te choisis pas le bon porte-parole avec Guilluy (plutôt le genre faux-ami) ; les extraits du texte du Diplo signalé par @baroug (que je n’avais pas encore lu) :

      Ironie du sort, les acteurs de cette controverse n’exerceront guère d’influence sur la campagne de M. François Hollande. Ils auront néanmoins joué un rôle-clé dans le cadrage du débat public, notamment à travers les travaux du géographe Christophe Guilluy, contributeur au Plaidoyer pour une gauche populaire et promoteur d’une grille de lecture puissante : l’effacement du clivage politique droite contre gauche au profit d’une opposition spatiale métropoles contre périurbain.

      « Dieu vivant » du polémiste Eric Zemmour (7), loué par l’essayiste Jacques Julliard car il a « retrouvé la trace du peuple », salué par l’éditorialiste Laurent Joffrin comme l’auteur du « livre que toute la gauche doit lire », Guilluy s’est installé dans le paysage médiatique avec la parution de Fractures françaises en 2010 (Bourin Editeur), puis de La France périphérique en 2014 (Flammarion, vingt et un mille exemplaires vendus). Chacun de ces ouvrages fut accueilli dans un concert de louanges par Marianne, Valeurs actuelles, L’Express, Le Figaro, Le Journal du dimanche, mais aussi France Culture, Paris Première, LCI ou BFM-TV. Le géographe « iconoclaste » a également l’oreille des hommes politiques. Reçu successivement par les présidents Sarkozy et Hollande, il inspire à la fois M. Bruno Gollnisch, enthousiasmé par ses travaux qui « valident le discours du FN », et M. Manuel Valls, qui a exigé qu’on lui fasse « parvenir d’urgence deux exemplaires [de son dernier ouvrage] en pleine rédaction de son discours de politique générale » (Marianne.fr, 17 septembre 2014).
      L’espace des nouvelles radicalités ?

      A première vue, le propos de Guilluy manque d’originalité : « La véritable fracture n’oppose pas les urbains aux ruraux, mais les territoires les plus dynamiques à la France des fragilités sociales. » Depuis Paris et le désert français publié par Jean-François Gravier en 1947 jusqu’à La Crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale de Laurent Davezies (Seuil, 2012), en passant par la théorie de la diagonale du vide (des Ardennes aux Pyrénées), enseignée dans les écoles pendant des décennies, les déséquilibres territoriaux ont fait couler beaucoup d’encre.

      Mais la force de l’hypothèse de Guilluy tient à sa mise en cohérence à la fois spatiale, sociale et politique. Le pays se diviserait entre une « France métropolitaine » — les vingt-cinq plus grandes villes et leurs banlieues, soit 10 % des communes, 40 % de la population et deux tiers du produit intérieur brut français — et une « France périphérique » regroupant le reste du territoire : villages ruraux, communes périurbaines, petites et moyennes villes.

      Traversée par les flux matériels, financiers et humains du capitalisme, la France métropolitaine s’intègre à l’économie-monde. Le marché de l’emploi, polarisé entre des postes très et pas qualifiés, engendrerait une sociologie caractéristique des grandes agglomérations. Y coexistent les catégories supérieures (cadres, professions libérales et intellectuelles), surreprésentées mais divisées entre bourgeoisies « bobo-sociétale » et « traditionnelle catholique », et les immigrés pauvres de banlieue, souvent peu qualifiés. Toutefois, ces derniers ne resteraient pas pauvres bien longtemps, explique Guilluy, car la situation métropolitaine permet « une intégration économique et sociale, y compris des classes populaires précaires et immigrées ». Ainsi, les habitants des grandes métropoles sont indistinctement considérés par lui comme des « gagnants de la mondialisation ».

      La France périphérique, celle des « oubliés », se situerait en revanche à l’écart des lieux de création de richesse et des bassins d’emploi. Y résident surtout des Français « natifs » ou « issus des vagues d’immigration ancienne », pour l’essentiel des employés, des ouvriers, des artisans, des commerçants, des fonctionnaires. Négligés par les médias, rejetés des métropoles par les prix de l’immobilier, ils fuient les banlieues, où ils se sentent « minoritaires ». Fragilisées par la crise économique, ces « nouvelles classes populaires » seraient les véritables perdantes de la mondialisation.

      Ce clivage social recoupe enfin une division politique. A en croire les sondages exposés par Guilluy, bourgeois des centres-villes et immigrés de banlieue partageraient certaines valeurs fondamentales, comme l’adhésion au libre-échange, à la mondialisation, au « multiculturalisme ». Ils plébisciteraient les partis de gouvernement (le PS, l’UMP et leurs alliés), qui adhèrent à ces principes. La France périphérique représenterait au contraire l’espace des « nouvelles radicalités » : ses habitants rejettent majoritairement le système dominant et ses valeurs. En proie à une forme d’« insécurité culturelle », ils privilégient l’abstention et, de plus en plus, le vote FN. « Le clivage gauche/droite laisse peu à peu la place à une opposition frontale entre ceux qui bénéficient et/ou sont protégés du modèle économique et sociétal et ceux qui le subissent », écrit Guilluy. La recomposition autour du clivage spatial, en revanche, « permettra l’émergence de deux forces politiques et idéologiques susceptibles de réactiver un véritable débat démocratique. Les libéraux, partisans de la société du libre-échange, de la mobilité sans fin, renforceront leur socle électoral, sur les bases du PS et de la droite modérée. Inversement, les tenants d’un modèle économique alternatif, basé sur le protectionnisme, la relocalisation et le maintien d’un Etat fort, s’appuieront sur les territoires de la France périphérique ».
      Improbables gagnants de la mondialisation

      Ce coup de force géographico-idéologique s’appuie sur une série d’observations pertinentes quant aux dynamiques socio-territoriales et sur des perceptions largement répandues dans la population. Il intervient sur un terrain déjà fertile. Dès les années 1990, le géographe Jacques Lévy élabore sa théorie du « gradient d’urbanité », selon laquelle le vote FN varie en raison inverse de la densité urbaine. Depuis, des chercheurs comme Emmanuel Todd, Hervé Le Bras ou Davezies ont creusé le sillon de l’interprétation territoriale des problèmes sociaux. Le succès de cette approche réside pour une part dans la grande intelligibilité de travaux immédiatement mobilisables non seulement par les médias mais aussi par les dirigeants politiques, lors des élections. Guilluy se définit d’ailleurs comme consultant en socio-géographie pour les collectivités locales.

      Sans nier la nécessité de relier les problèmes des habitants à leur lieu de vie, nombre d’universitaires ont discuté les thèses de Guilluy, leur reprochant un biais culturaliste, des simplifications hasardeuses ou encore une propension à négliger la variété des motivations du vote d’extrême droite (8). Mais ces critiques peinent à discuter de front la dimension politique de ces ouvrages : diviser la France entre métropoles dynamiques et espaces périurbains revient à produire géographiquement une opposition irréductible entre deux composantes des classes populaires, les travailleurs établis de longue date et les nouveaux entrants.

      Au prétexte qu’une politique publique (celle de la ville) leur est spécialement consacrée, le géographe soutient que l’Etat n’a pas, comme on le dit souvent, « abandonné les banlieues ». Les problèmes des cités seraient « d’abord liés à l’émergence d’une société multiculturelle et à la gestion des flux migratoires, mais en aucun cas aux retombées d’une économie mondialisée. Mieux, les banlieues sont des parties prenantes de cette économie », écrit Guilluy. Cette affirmation s’appuie sur le taux de mobilité résidentielle dans les zones urbaines sensibles (ZUS), indicateur des chances de réussite sociale si l’on considère qu’un ménage devenu prospère s’installe rapidement ailleurs. Entre 1990 et 1999, ce taux était de 61 % dans les ZUS, « ce qui en faisait les territoires les plus mobiles de France ». En d’autres termes, les immigrés réussiraient mieux que les « petits Blancs » partis s’établir dans le périurbain précisément pour fuir ce voisinage ; partageant une communauté de destin avec la bourgeoisie métropolitaine, ils ne seraient pas « du peuple » mais contre lui. Extraire les immigrés des classes populaires requiert une certaine hardiesse méthodologique quand on sait que 62 % d’entre eux étaient ouvriers ou employés en 2007 (contre 51 % des actifs en moyenne).

      Pour peu que l’on porte sur les mêmes données un regard moins obsédé par les clivages ethnico-géographiques, c’est l’ensemble des conclusions du géographe qui s’affaissent. Ainsi de la politique de la ville, qualifiée de « performante » par Guilluy : ses moyens s’investissent pour l’essentiel dans des opérations de rénovation urbaine qui n’influent guère sur les trajectoires professionnelles des habitants. En 2014, son budget s’établissait à 500 millions d’euros, soit à peine plus de 100 euros pour chacune des quatre millions quatre cent mille personnes concernées. Une somme dérisoire comparée aux multiples aides d’Etat en faveur de l’accession à la propriété privée (prêt à taux zéro, Pass foncier, dispositifs de Robien, Scellier, Borloo, Pinel, etc.) et qui profitent davantage aux habitants de la France périphérique qu’à ceux des cités.

      De même, la mobilité résidentielle élevée observée dans les ZUS s’explique par d’autres facteurs que la seule ascension sociale des résidents : surreprésentation des jeunes et des locataires, déménagements d’un « quartier sensible » à un autre (environ un tiers des cas), opérations de rénovation urbaine, etc. Bien sûr, une partie des ménages immigrés réussissent et quittent les « quartiers sensibles » — souvent d’ailleurs pour s’installer dans le périurbain. Mais 24 % des habitants des ZUS étaient au chômage en 2013, et 44,3 % d’entre eux (soit deux fois plus que la moyenne nationale) n’avaient aucun diplôme, ce qui limite drastiquement leurs chances de réussite professionnelle. Comment considérer sérieusement cette population assignée à résidence comme « gagnante de la mondialisation » ? D’ailleurs, l’idée qu’elle connaîtrait un sort meilleur que celle vivant loin des centres ne résiste pas aux faits : en 2011, 64 % des personnes pauvres (percevant moins de 60 % du revenu médian) vivaient au cœur des grands pôles urbains, dont plus de la moitié en banlieue, contre 17 % dans des communes périurbaines, 13,4 % dans les petites et moyennes agglomérations et 5,4 % dans le rural isolé (9).

      La représentation enjolivée des cités s’accompagne chez Guilluy d’un tableau monochrome et sombre de la France périphérique. Or cette dernière, comme les grandes villes, s’affiche non pas en gris, mais en noir et blanc. D’abyssales inégalités séparent gros propriétaires terriens et petits agriculteurs, dirigeants d’entreprise et salariés, notables des villes moyennes et plèbe des bas quartiers. Riches et pauvres, enfin : la petite ville périurbaine de Croix (Nord) occupe une meilleure place dans le palmarès des « vingt villes où l’on paye le plus d’impôt de solidarité sur la fortune » que le septième arrondissement de Paris (Latribune.fr, 6 janvier 2014).

      Ces espaces affrontent certes des difficultés spécifiques : un plan social à Châteaulin, dans le Finistère, n’a pas le même impact qu’une fermeture d’usine en Seine-Saint-Denis. Les possibilités d’y retrouver un emploi sont plus rares, et le chômeur devra prospecter dans une zone toujours plus vaste, au risque d’augmenter ses dépenses de transport. Etre propriétaire de son logement, souvent au prix d’importants sacrifices, devient alors une contrainte.

      Mais faut-il pour autant parler de territoires « exclus de la mondialisation » ? Les grands noms du luxe (Louis Vuitton à Beaulieu-sur-Layon et Chemillé), de l’agroalimentaire (Danone à Villecomtal-sur-Arros, Le Mollay-Littry, Bailleul…), de la pharmacie (Sanofi à Lisieux, Ploërmel, Mourenx…) ou du commerce en ligne (Amazon à Lauwin-Planque, Saran…) ont élu domicile dans la « France périphérique ». Industrialisée à partir des années 1960 à la faveur de la déconcentration industrielle et d’une stratégie patronale de contournement des forteresses ouvrières, celle-ci se caractérise par des unités de production de taille réduite, des taux de syndicalisation faibles, un recours massif à la sous-traitance et aux contrats précaires (10). Bref, la mondialisation néolibérale s’y trouve comme un poisson dans l’eau, et ses crises s’y font sentir de manière redoublée.

      En définitive, la ligne de démarcation tracée par Guilluy au sein des classes populaires n’est pas tant économique que culturelle. Le géographe associe presque toujours ces deux dimensions : la société française serait « mondialisée et multiculturelle », les électeurs du FN et les abstentionnistes rejetteraient « la mondialisation et la société multiculturelle », etc. Mais si certains habitants choisissent de s’installer dans le périurbain pour « fuir les flux migratoires », comme le répète Guilluy, d’autres le font pour devenir propriétaire, habiter un logement plus grand dans un meilleur cadre de vie ou trouver un meilleur établissement scolaire. L’auteur ne s’attarde pas sur ces raisons sociales, préférant évoquer « l’ insécurité culturelle ». Un thème décidément à la mode.

      Apparue en France en 2010 dans son ouvrage Fractures françaises, la notion rencontre alors un contexte intellectuel porteur. La même année, dans Le Déni des cultures, le sociologue Hugues Lagrange a fait la part belle aux facteurs culturels dans son interprétation de l’échec scolaire et de la délinquance des migrants africains. Simultanément, la démographe Michèle Tribalat dénonce « l’ idéologie progressiste transnationale » et la sous-estimation du nombre d’immigrés en France dans son livre Les Yeux grands fermés. Cinq ans plus tard, la controverse ne porte plus tant sur l’existence de l’insécurité culturelle que sur sa définition. Le géographe Guilluy y voit « le ressenti des catégories populaires confrontées à l’intensification des flux migratoires dans le contexte nouveau de l’émergence d’une société multiculturelle », tandis que le politologue Bouvet fait de ce sentiment d’angoisse le dénominateur commun des classes populaires confrontées à l’hégémonie de la pensée libérale-libertaire : à la « préoccupation identitaire suscitée par les minorités » chez les « petits Blancs » s’ajouterait l’« insécurité sociétale » des immigrés autour de questions comme le mariage homosexuel ou le prétendu enseignement de la « théorie du genre » à l’école (11). Dit autrement, l’un considère les valeurs populaires incompatibles avec la culture des migrants, ce qui favoriserait le « séparatisme », tandis que l’autre impute aux immigrés et aux « petits Blancs » une commune répulsion vis-à-vis de la liberté des mœurs.

    • Vendredi 20 février, Gérard LARCHER s’est entretenu avec le géographe Christophe GUILLUY.

      http://blogs.senat.fr/engagement-republicain/2015/02/20/entretien-avec-m-christophe-guilluy-geographe

      On me fait passer pour un opposant à la métropolisation. Ce serait absurde : c’est grâce à ses métropoles dynamiques, où se concentrent les deux tiers du PIB, que la France résiste tant bien que mal à la crise.

      pour revenir sur l’absence de relais médiatique et politique sur les régions périphériques

      Quel modèle économique inventer pour ces territoires, modèle complémentaire de celui de la métropolisation ? C’est tout l’enjeu de la réflexion autour des « nouvelles ruralités ».
      Pour les avoir côtoyés, je sais que les élus de ces territoires sont très compétents, très impliqués, et qu’ils ont une connaissance fine du terrain. Mais ils n’ont pas voix au chapitre, car l’idéologie de la métropolisation s’est imposée aux grands partis.

      Bref, à lire pour trier ce que dit Guilluy de ce que l’on lui attribue bien vite.


  • Massoud l’afghan, Christophe De Ponfilly, 1998

    Le réalisateur nous parle de l’absurdité de la guerre et de la nécessité de combattre...
    Pour moi, des images comme je n’en ai jamais vues. Je suis de ceux qui, comme beaucoup, ont entendu parler de l’Afghanistan en 2001. Plus jeune, de la guerre je n’avais jamais trop vu que les images du 20h. Le Liban, le Koweit, Sarajevo, tout ça qui s’enchaîne...
    Alors je me rends compte maintenant que des images documentaires avec un réal qui ne sacrifie rien des questions existentielles et philosophiques qui concernent la place de sa caméra à l’intérêt géopolitique, je n’en avais jamais vues. Ce film est une claque. Il réconcilie les deux pôles antagonistes du documentaire : le lussassais nombriliste nihiliste et le reportage-informatif-télé-ouais-ça-va-c’est-intéressant. Salvateur !
    ... paix à son âme.
    https://www.youtube.com/watch?v=T7fmfHW8lIw


    #critique_a_2_balles #afghanistan #massoud_l'afghan #christophe_de_ponfilly #cinéma #documentaire #lussas #guerre #1998

  • La #NSA et le #GCHQ auraient piraté le plus important fabricant de #cartes_SIM au monde

    Des espions américains et britanniques se seraient introduit dans le réseau informatique interne du plus grand fabricant de cartes #SIM au monde, dérobant les clés utilisées pour chiffrer un nombre important de communications cellulaires à travers le monde.

    http://branchez-vous.com/2015/02/19/la-nsa-le-gchq-auraient-pirate-le-plus-important-fabricant-de-cartes-
    #piratage

    • L’opération s’est ainsi déroulée sans que Gemalto n’ait le moindre soupçon.

      [...]

      #Christopher_Soghoian, spécialiste de la vie privée de l’American Civil Liberties Union, est plutôt pessimiste à l’égard de la situation de Gemalto. « Une fois que vous détenez les clés, décrypter le trafic est une bagatelle », a-t-il affirmé. « La nouvelle concernant le vol de ces clés enverra une onde de choc dans toute la communauté de sécurité informatique. »

      #ACLU

      Un peu plus en détail :
      http://www.numerama.com/magazine/32276-cartes-sim-piratees-gemalto-france-cible-par-la-nsa-et-le-gchq.html

      Des employés de Gemalto ont été personnellement espionnés, jusque dans leurs comptes Facebook ou Gmail, pour remonter jusqu’à ceux susceptibles de détenir les clés envoyées aux opérateurs, et en faire des cibles privilégiées. Le GCHQ a ainsi utilisé l’outil #XKEYSCORE mis au point par la NSA, pour tracer toutes leurs communications.

      [...]

      En revanche, The Intercept nous apprend que les comptes des employés des bureaux de Gemalto en France et en Pologne étaient particulièrement visés par une opération baptisée HIGHLAND FLING. "Un document top-secret de l’opération indiquait que l’un des objectifs était de « pénétrer le QG français » de Gemalto pour « avoir accès aux bases de données de référence » (core data repositories). La France, hôte de l’un des sièges internationaux de Gemalto, est le centre nerveux des opérations mondiales de la société", écrit le site.

  • An obsession - brutal, beautiful bus stop design of the former Soviet states

    Photographer #Christopher_Herwig has been hunting bus stops in remote corners of the former Soviet Union since he stumbled upon them while biking to St. Petersburg in 2002. He has covered more than 30,000 km by car, bus and taxi in 13 countries discovering and documenting these strange works of art created behind the Iron Curtain. From the shores of the Black Sea to the endless Kazakh steppe, the bus stops show the range of public art from the Soviet era and give a rare glimpse into the creative minds of the time. Herwig’s series attracted considerable media interest around the world, and now with the project complete, the full collection will be presented in Soviet Bus Stops as a deluxe, limited edition, hard cover photo book. The book represents the most comprehensive and diverse collection of Soviet bus stop design ever assembled.

    http://vimeo.com/85582010

    Une page facebook:
    https://www.facebook.com/SovietBusstops

    #soviétisme #station_de_bus #bus #transport_public #arrêt_de_bus
    cc @reka @albertocampiphoto

  • Gare à ne pas attiser une fictive guerre des identités
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/02/06/gare-a-ne-pas-attiser-une-fictive-guerre-des-identites_4571607_3232.html

    Après l’ignoble attentat contre la rédaction de #Charlie_Hebdo, l’abominable tuerie de l’hypermarché casher et le lâche assassinat de policiers, et alors que l’#émotion des Français(es) est à son comble, des voix commencent à se faire entendre qui reprennent une litanie bien inquiétante : la presse de tous bords, y compris celle dont ce n’est pas l’habitude, annonce que nous sommes terrassés par un « malaise identitaire », voire par une supposée « névrose de l’islam » (sic), puisqu’un « choc culturel et religieux » créerait une « #insécurité_culturelle » au sein de la nation.

    Voilà qui donne du grain à moudre aux identitaires de tous poils et nous engage dans une voie dangereuse : l’« identité française », chrétienne, « blanche », « de souche », serait menacée dans son essence par l’islam, perçu comme un tout. Cette idéologie a été analysée de longue date par les spécialistes des sciences sociales : elle peut être nommée #essentialiste et différentialiste.

    On s’étonne que quiconque puisse encore y croire, tellement elle est erronée, historiquement et sociologiquement : la population française n’est ni cohésive ni porteuse d’un destin prédéfini, mais traversée de multiples fractures. Il n’existe pas une unique identité française, figée depuis la nuit des temps (une « essence »), qui serait menacée par une culture musulmane homogène et tout aussi figée.

    D’ailleurs, le discours sur l’identité est un fourre-tout qui change de contenu selon l’air du temps. Que la France ait une histoire longue et complexe, faite de nombreux apports étrangers, c’est l’évidence même. Il n’existe aucune tradition figée, aucune culture pure. L’islam ne fait évidemment pas exception : les pratiques et les analyses théologiques de cette religion de par le monde sont d’une grande diversité.

    Discours repris par des auteurs qui se réclament de la gauche

    Deux « identités pures » qui s’affrontent : malgré l’absurdité de cette thèse, nous avons ici « la » nouvelle idéologie « identitariste » française, soft ou hard, qui parcourt les médias et presque tout le spectre politique, du Front national à l’UMP, jusqu’à quelques experts étiquetés à gauche. Cette gangrène est surtout colportée par des journalistes, écrivains et personnages publics comme Eric Zemmour, #Renaud_Camus, sans compter les excès d’Alain Finkielkraut. Et c’est avec complaisance et avec une grande irresponsabilité qu’un nombre toujours plus important de médias, pour qui la peur fait vendre, diffuse cette idée.

    Or, le « #différentialisme » a été modernisé dans les années 1970, notamment par le Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne (Grece) et le Club de l’Horloge, deux clubs qui ont cherché à renouveler le discours de l’extrême droite : passant d’une logique raciale – désormais devenue inaudible depuis les abominations de la seconde guerre mondiale – à une logique culturelle, l’idée a germé que chaque peuple doit défendre la pureté de « sa culture » face aux autres – et en particulier l’islam, présenté comme le nouvel ennemi – dans un monde globalisé et traversé par des flux migratoires nombreux.

    Cette théorie d’un « choc des cultures » a été adoptée par le Front national. Elle a ensuite fait tache d’huile quand Nicolas Sarkozy a instauré un ministère de l’identité nationale, alors entouré d’éminences grises venant de l’extrême droite : discours de Dakar sur les Africains non entrés dans l’histoire, discours de Grenoble sur les Roms comme menace, inégalité des civilisations pour Claude Guéant.

    Ces thèmes furent appuyés par l’aile droite de l’UMP, de la « Droite populaire » à Jean-François Copé et son célèbre pain au chocolat. Mais un tel discours, dont les présupposés sont ceux de l’extrême droite, a aussi été repris, certes édulcoré, par des auteurs qui se réclament de la gauche.

    Le géographe #Christophe_Guilluy, dans des publications sur la France périurbaine, et le politiste #Laurent_Bouvet, ancien animateur de la « Gauche populaire », dans un essai récent, truffé de biais sélectifs et partisans, promeuvent les notions de « crise identitaire » et d’« insécurité culturelle » qui frapperaient des autochtones touchés par le sentiment d’être minoritaires dans une société multiculturelle. Les méthodes de ces deux auteurs sont largement contestées au sein de leurs disciplines respectives. Leurs analyses accentuent un brouillage idéologique qui ne peut profiter qu’aux nationaux-populistes.

    Vrais malaises

    Crise identitaire ? Insécurité culturelle ? Mais comment arrivons-nous à de telles inepties ? Faut-il rappeler, a minima, que les Français musulmans ne sont ni plus ni moins français que les autres ? Pour commencer à tirer les leçons de l’attentat abject contre Charlie Hebdo et des prises d’otages subséquentes, la réflexion devrait d’abord porter sur deux thèmes, que le discours identitaire vise à occulter.

    En effet, on ne peut pas rendre compte du phénomène djihadiste sans tenir compte du rôle joué par les puissances occidentales dans la géopolitique du monde arabe, hier et aujourd’hui. On ne peut pas ignorer non plus que, en raison des politiques menées depuis une trentaine d’années, des pans entiers de la population française sont relégués économiquement et socialement, ce qui met structurellement des recrues à disposition pour le djihad – ce phénomène étant probablement accrû par la crise économique et sociale massive qui frappe le pays depuis plusieurs années.

    Les vrais malaises sont là, exacerbés par l’horreur des attentats, mais aussi attisés par ceux qui en appellent à l’affrontement entre des « communautés » illusoires : d’un côté des différentialistes opposant l’islam aux « vrais Français », de l’autre des antisémites, tels Dieudonné et Alain Soral, voyant « les juifs » à l’origine d’un complot mondial. Notons enfin que les trois assassins djihadistes sont allés à l’école en France : et si le gouvernement entendait les propositions des enseignants sur les projets d’une véritable formation dans laquelle la diversité des références culturelles, historiques et politiques pourrait se retrouver ?

    Dans le marasme actuel, il faut certes saluer les mobilisations toutes récentes, qui indiquent l’attachement d’un grand nombre de Français(es) à un combat séculaire sans cesse renouvelé pour la liberté depuis plus de deux siècles. Il reste toutefois urgent de tordre le cou au stéréotype du « malaise identitaire », encore bien trop présent dans les esprits.

    Signataires : Sylvain Bourmeau, journaliste et sociologue ; Martial Cavatz, historien ; Christophe Charle, historien ; Laurence de Cock, historienne ; Arlette Farge, historienne ; Laura-Maï Gaveriaux, philosophe ; Klaus-Gerd Giesen, politologue et philosophe ; Roland Gori, psychanalyste ; Régis Meyran, anthropologue ; Laurent Mucchielli, sociologue ; Gérard Noiriel, historien ; Nicolas Offenstadt, historien ; Alain Policar, sociologue ; Valéry Rasplus, sociologue ; Michèle Riot-Sarcey, historienne ; Nicolas Roméas, directeur de publication ; Frédéric Sawicki, politiste ; Dominique Kalifa, historien ; Frédéric Régent, historien ; Valérie de Saint-Do, journaliste ; Julien Théry, historien ; Louis-Georges Tin, maître de conférences en lettres.

  • Les identitaires de gauche, généalogie d’une dérive, Germinal Pinalie
    http://blogs.mediapart.fr/blog/germinal-pinalie/150115/les-identitaires-de-gauche-genealogie-dune-derive

    Les identitaires de gauche ont en commun avec la droite et l’extrême-droite ce paradigme qui confère aux réalités que Marx avait désignées comme des constructions historiques le statut de caractéristiques intrinsèques, de véritables #essences des individus. Pour des raisons à chaque fois différentes qu’il faudra analyser, ils prennent pour argent comptant ce dont Marx a expliqué la valeur très relative. Afin d’ancrer cette analyse dans le réel le plus directement accessible, la première approche du paradigme portera sur les discours d’identitaires de gauche hexagonaux et contemporains, la « #Gauche_populaire » et les « Indigènes de la République », deux mouvements nés à Paris dans la deuxième moitié des années 2000 et réunissant des chercheurs et des militants issus de partis de gauche. Ces deux groupes sont à la fois très peu nombreux et particulièrement visibles médiatiquement. S’exprimant essentiellement à travers des livres et des tribunes dans la presse, ils ont développé deux discours en apparence très différents, mais qui, nous allons le montrer, fonctionnent en miroir dans le cadre du paradigme identitaire. #Christophe_Guilluy, géographe issu du chevènementisme et associé à la Gauche Populaire, a développé au cours des années 2000 un argumentaire à l’appui d’un appel au Parti Socialiste à se reconnecter avec les #classes_populaires « blanches » (c’est lui qui parle en termes de race) déclassées par la mondialisation en adoptant un discours et une pratique ferme vis-à-vis de l’#immigration, sous peine de les voir reporter leurs voix sur le Front National. Le #PS devrait donc selon lui s’adresser aux « autochtones » (c’est l’expression qu’il utilise) en tant que tels, et tenter de capter leur vote identitaire. Sadri Khiari, universitaire d’origine tunisienne et ancien militant trotskiste, a conçu autour de la création du mouvement (aujourd’hui « parti ») des Indigènes de la République un tout autre argumentaire qui s’adresse lui aux « non-blancs » en tant qu’ils sont placés en France dans un rapport colonial où ils ont le même statut « d’indigènes » que leurs parents dans les colonies. Le #PIR entend donc organiser ces « indigènes » dans un cadre débarrassé de la tutelle de la « gauche blanche ». Apparemment totalement opposées politiquement, ces deux tendances ont en fait tout un langage commun, des logiques d’assignation de statuts et de rôles exactement semblables qui déterminent leurs prises de position de façon symétrique. Les mots « #autochtones » et « #indigènes », par ailleurs parfaitement synonymes, sont les signes les plus visibles de l’existence du #paradigme_identitaire.

    #identitaires_de_gauche #métissage (refus du)

    • Les dangers des identités fermées de l’air du temps néoconservateur, Philippe Corcuff
      http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-corcuff/270314/les-dangers-des-identites-fermees-de-l-air-du-temps-neoconservateur

      Les pièges de l’#identité_culturelle (Berg International, février 2014, 128 p., 16 euros).
      L’anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus situent leurs analyses au croisement de l’épistémologie des sciences sociales et l’histoire des idées, en envisageant leur portée politique. La première partie du livre est consacrée à un panorama synthétique et international quant à l’histoire de la notion de culture dans les sciences sociales. La seconde partie décrypte certains effets politiques de cette notion en France. La logique principalement scientifique de la première partie vient éclairer la vigilance éthique et politique déployée dans la seconde. C’est là que les auteurs abordent frontalement ces zones troubles particulièrement travaillées aujourd’hui, selon des modalités à la fois différentes et convergentes, par la #lepénisation, la #zemmourisation, la #soralisation des esprits et même parfois…à gauche...

      #De_Benoist #Taguief #Laurent_Bouvet #Valls #Jean-Claude_Kaufmann

    • « Insécurité culturelle » et différentialisme de gauche
      Valéry Rasplus, Régis Meyran, juin 2012
      http://www.liberation.fr/societe/2012/06/04/insecurite-culturelle-et-differentialisme-de-gauche_823553

      Après la Droite populaire, c’est au tour aujourd’hui de la Gauche populaire d’utiliser des concepts socio-anthropologiques qui pourraient s’avérer glissants. La Gauche populaire est un jeune collectif d’intellectuels, initié par le politologue Laurent Bouvet, qui explique la montée du vote pour le Front national dans la récente élection présidentielle non seulement par « l’économique et le social » mais encore, et c’est là sa trouvaille, par des « variables culturelles » telles que « la peur de l’immigration, des transformations du "mode de vie", de l’effacement des frontières nationales ».

    • Je trouve très intéressante les analyses des Indigènes de la République. Pourtant je suis blanche.
      L’Union Française Juive pour la Paix (UFJP) dialogue manifestement aussi très bien avec les Indigènes de la République.

      Alors la « dérive » est peut-être chez Germinal Pinalie ...
      C’est évident qu’il y a des « minorités visibles » qui sont « racialisées » dans notre société. Et elles le sont particulièrement par le milieu politico-médiatique. Le dénoncer c’est faire avancer les choses.

      Bon j’ai lu que le résumé du billet. Pas le temps de lire l’intégrale du billet de Pinalie.

    • Le P.I.R en débat via @paris (luttes infos)
      http://luftmenschen.over-blog.com/article-les-effroyables-imposteurs-du-12-janvier-125634240.h


      Houria Bouteldja, quoi qu’elle en dise est une bonne réprésentante de cette gauche là. La porte-parole des #Indigènes de la République peut toujours prétendre se distinguer de la « gauche française » : mais au quotidien depuis dix ans, elle passe une bonne partie de sa vie politique dans les meetings de cette #gauche dont elle prétend être autonome . Il ne suffit pas d’y jouer le rôle de la « petite voix rebelle » pour faire oublier qu’elle y est à la tribune, applaudie par ses pairs universitaires. Il ne suffit pas de prétendre qu’on est une « bannie » et une « ostracisée » pour tromper celles et ceux qui le sont vraiment : des colloques à l’université de Berkeley aux plateaux de Ce Soir ou Jamais, Houria Bouteldja a la vie ordinaire d’une responsable de gauche radicale, avec ses tribunes médiatiques et politiques régulières ….tant qu’elle reste dans les clous que d’autres ont planté pour elle.

      Aujourd’hui, les Indigènes de la gauche radicale antisémite sont là pour dire tout le mal des Juifs que le militant franco-français ne veut pas exprimer en premier. Aussi bien depuis les attentats, on sent évidemment comme un flottement dans la partie de la gauche qui n’a jamais reconnu l’antisémitisme que du bout des lèvres, pour reprendre aussitôt ses diatribes contre le CRIF et l’ « instrumentalisation d’un antisémitisme résiduel ». Cette gauche qui a soutenu Dieudonné très, très tard, cette gauche qui voit des « sionistes » partout, le clame haut et fort, pour ensuite s’étonner qu’on la prenne au mot et qu’on attaque des synagogues ou des commerces Juifs.

    • J’aimerai bien avoir des exemples précis de l’antisémitisme du PIR. Ce texte défait le 2 poids 2 mesures ce qui me semble un peu léger, la concurrence mémorielle qui a de véritables causes et une littérature, plus une tartine sur le philométisme. Négation du poids de la race. Etc, etc...
      "Je pense aussi au Parti des Indigènes de la République, qui s’efforce de construire une stratégie politique ayant pour but l’accès à l’égalité des droits pour les descendant-e-s d’immigré-e-s, et qui a fait l’objet de ripostes assez violentes lors de sa création en 2005 sur le thème suivant (je résume grossièrement) : « mais pourquoi tou-te-s ces arabes se réunissent entre elleux, enfin, illes ne voient pas que cela dessert leur cause de se présenter de façon aussi sectaire ? »…

      Je pense que ces quelques problèmes qu’ont pu subir les tentatives d’auto-organisation des descendant-e-s d’immigré-e-s sont liés à la façon dont cet antiracisme « respectable » est conçu : vu qu’il ne s’agit que d’avoir la certitude individuelle que l’on est du bon côté, une lutte collective où des descendant-e-s d’immigré-e-s décideraient de se réunir pour lutter contre les oppressions dont illes sont victimes, ne peut être qu’un excès inutile que l’on pourrait légitimement taxer de « communautarisme »…"

      http://www.lecinemaestpolitique.fr/ma-colere-yannick-noah-2014-misere-de-lantiracisme

      Rapport colonial et mémoire de l’immigration
      Saïd Bouamama
      De la Visibilisation à la Suspicion : La fabrique républicaine d’une politisation
      http://www.lesfiguresdeladomination.org/index.php?id=313

    • @unagi, ce n’est pas "mon" texte, mais un extrait de texte que je propose ici dans un fil qui traite essentiellement de l’angle identitaire à gauche. Les questions que tu poses pourraient l’être au blog de luftmench. Et peut-être est il souhaitable à propos du P.I.R de lire le blog Pinalie dont un article ouvre ce fil.

      Je n’ai rien à faire de l’antiracisme de bonne conscience, l’antiracisme » qui m’intéresse est celui qui est de nature à mettre en cause l’ensemble de la société (quitte évidemment à mettre le pied dans la porte de la forteresse par un aspect partiel devenu soudain explicitement intolérable, problématique). C’est comme ça que j’ai plusieurs fois rappelé ici que le gouvernement socialiste à dès 1982/1983 dénoncé les grévistes arabes de l’automobile comme « musulmans » qui sabotaient la production nationale, a en 1988 instauré un RMI qui supposait deux ans de « séjour régulier » pour être obtenu par un étranger. Cette gauche est nationaliste, ex SFIO (Guerre d’Algérie), chauvine (le « produisons français du P« C »F), cette gauche gère le capitalisme français c’est à dire l’exploitation et la relégation des immigrés et des « issus de », quitte à intégrer la mondialisation néolibérale comme elle l’a fait depuis.

      Pour ce que je connais, l’autonomie des "issus de l’immigration" a été brisée durablement et sciemment par l’OPA politique SOS racisme pour le compte de l’état PS et de l’enseMble de la gauche « représentative ». La grille de lecture en terme de « communautarisme vient ensuite dénoncer nombre de reprises sur ces enjeux, ça il me semble que nus en sommes d’accord.

      Le choix de se dire « indigène » peut se lire de deux manières au moins. L’une m’agrée, c’est le « nous sommes d’ici » (quitte à ne pas pratiquer seulement la liberté d’installation, le refus des discriminations mais aussi d’exercer un « droit à la mobilité »), assertion féconde aux conséquences incalculables que je détaillerais pas. L’autre me parait plus problématique puisque de la nécessité de dire le caractère colonial de la société française, on tend à proposer une grille de lecture de celle ci où non seulement le passé n’est pas passé (ce qui est fondamentalement juste) mais où ce passé là serait l’explication centrale de la situation actuelle. Je préfère me souvenir que les interpellés et condamnés après les émeutes de 2005 n’étaient pas tous loin de là des « issus de l’immigration », tout comme ils n’étaient pas tous déjà du gibier à prison, déjà « connus des servies de police », comme le racontait la presse.

      Sinon pour ce qui est du rapport au « juif », je crois que le P.I.R est un bon symptôme d’une régression qui les tient plus qu’ils ne la déterminent. Je n’ai pas de « preuves » à fournir, juste un énorme malaise ressenti depuis longtemps, et aussi la fréquentation intermittente de quelques personnes qui les ont quitté suite à des désaccords idéologiques (essentialisme).
      Depuis les années 70’, c’est au plan mondial qu’un éloignement puis une rupture (dans bien des cas) intervient entre ces minorités (quantitatives et politiques) « ethniques » ou « raciales » (cf exemple des juifs et des noirs étasuniens). Les avatars de la révolution palestinienne, avec l’involution de nombre de forces impliquées vers l’islam (phénomène brillamment entretenu et suscité par la politique israélienne), c’est-à-dire pour partie vers le seul #internationalisme apparu comme praticable dans la conjoncture depuis le début des années 80, n’y sont pas pour rien non plus.

      Rien de bouclé... L’histoire continue. J’arrête là faute de temps et avec la crainte qu’une mienne propension à la maladresse d’expression et aux difficultés à déployer un tant soit peu un argumentaire (ce qui pousse tout lecteur à imaginer ce qui aurait pu être dit là où rien n’e l’est...) ait déjà compromis une suite éventuelle :)

    • Je lirai tout un peu plus tard et désolé pour « ton texte ».
      Les maladresse hors féminisme ^^ sont admises.
      Et je n’avais lu l’intitulé de l’article...
      Mon post car ca plusieurs fois que je lis PIR et anti sémitisme sans autre argument que le texte que tu présentes. La position du PIR vis à de l’homosexualité était autrement plus explicite ; il n’y a pas l’homosexualité dans les quartiers, l’homosexualité reste un trait culturel de la population blanche.

  • Une France contre l’autre ? - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Une-France-contre-l-autre.html

    Pour Ch. Guilluy, il y a deux France : la France des métropoles, où les opportunités sont grandes, et la France périphérique des villages, où les populations ont le sentiment d’être ignorées et délaissées par les politiques publiques. L’opposition a fait couler beaucoup d’encre. Elle est très largement discutable, sans doute plus idéologique que scientifique.

    #sociologie #classes-populaires #christophe-guilluy

  • Blog Libre | Culture libre et utopie technologique
    http://blog-libre.org/index.php/post/2014/10/23/culture-libre-et-utopie-technologique

    Le monde du libre (se) nourrit (d’) une représentation assez grossière ou commune de ce qu’est un individu : une unité irréductible, distincte et (presque) autonome. On insiste beaucoup sur la liberté individuelle et sur la maîtrise de son environnement, on s’affirme ostensiblement sur un mode de relations (processus de socialisation) qui, pour se préserver, prend le caractère d’un combat (d’abord sur soi). Ce faisant, rares sont ceux à s’interroger sur l’appartenance à un ensemble humain plus vaste (le mouvement et plus au-delà) et sur cette relation d’inclusion et de détermination que l’un et l’autre entretiennent, à savoir le processus de socialisation (normes, modes d’organisation, etc.). Seule importe, le plus souvent, la (fausse, surtout aux yeux des autres) promesse d’une réalisation ou d’un (...)

    #c

  • Oberlin : entre humanitaire et conspirationnisme
    http://lahorde.samizdat.net/2014/09/11/oberlin-entre-humanitaire-et-conspirationnisme

    Le samedi 6 septembre s’est tenu à Givors un repas organisé par le groupe Almara et l’association Objectif Jeunes dont les bénéfices seront versés aux œuvres humanitaires du professeur #Christophe_Oberlin. Un courrier envoyé par des antifascistes avait pourtant alerté les organisateurs sur les amitiés particulières d’Oberlin, soutien de Dieudonné et amateur de sites conspirationnistes. Le site antifasciste Fafwatch [&hellip

    #Confusionnistes