• Guerre Hamas - Israel : Face au « silence » du Conseil de sécurité, l’ambassadeur israélien arbore une étoile jaune
    https://www.20minutes.fr/monde/israel/4060173-20231031-guerre-hamas-israel-face-silence-conseil-securite-ambassa
    https://img.20mn.fr/nvVSdk1VQ4GrK9_twDrVyCk/1200x768_israel-s-u-n-ambassador-gilad-erdan-wears-a-yellow-star-of-david-t

    C’est un geste symbolique particulièrement fort. L’ambassadeur israélien à l’ONU Gilad Erdan a accroché lundi une étoile jaune sur sa poitrine lors d’une réunion du Conseil de sécurité, assurant qu’il la porterait « avec fierté » tant que le Conseil ne condamnerait pas « les atrocités » du Hamas.

    Inutile de commenter...

    • Erdan portera l’étoile jaune jusqu’à ce que le Conseil de sécurité condamne le Hamas
      Un contexte de frustration mondiale croît face à l’organe de l’ONU, qui n’a pas adopté une seule résolution sur la guerre entre Israël et le Hamas en trois semaines
      Par Jacob Magid Aujourd’hui, 10:30
      https://fr.timesofisrael.com/erdan-portera-letoile-jaune-jusqua-ce-que-le-conseil-de-securite-c

      (...) « Je vous le rappelle. À partir de ce jour, chaque fois que vous me regarderez, vous vous souviendrez de ce que signifie rester silencieux face au mal », a déclaré Erdan.

      « Tout comme mes grands-parents et les grands-parents de millions de Juifs, mon équipe et moi-même porterons désormais des étoiles jaunes », a-t-il ajouté, se levant pour en apposer une sur la poitrine de son costume, avec les mots « Plus jamais ça », en référence aux étoiles jaunes que les Juifs, dès l’âge de 6 ans, ont été forcés de porter par les nazis.

      Il la porte « comme un symbole de fierté », a déclaré Erdan.

      « Nous porterons cette étoile jusqu’à ce que vous vous réveilliez et condamniez les atrocités du Hamas. »

      Le directeur du musée de la Shoah Yad Vashem, Dani Dayan, a rapidement dénoncé ce geste qui « déshonore à la fois les victimes de la Shoah et l’État d’Israël ».

      « L’écusson jaune symbolise l’impuissance du peuple juif et le fait d’être à la merci des autres. Aujourd’hui, nous avons un pays indépendant et une armée forte », a déclaré Dayan sur X – anciennement Twitter.

      « Nous sommes maîtres de notre destin. Aujourd’hui, nous plaçons un drapeau bleu-blanc à la boutonnière, et non un écusson jaune », a ajouté Dayan. (...)

    • Si je puis me risquer à un commentaire presque aussi douteux que l’initiative de ce « diplomate » : l’étoile jaune avec « never again », est-ce une sorte de déguisement de Halloween ?

      Blinken’s son dresses up as Zelensky for Halloween — RT World News
      https://www.rt.com/news/586276-us-blinken-zelensky-halloween

      US Secretary of State Antony Blinken raised quite a few eyebrows on Monday, after choosing to dress his kids up in “pro-Ukrainian” costumes to attend President Joe Biden’s traditional White House Halloween party on Monday.

      While the senior diplomat and his wife attended without any special outfits, they dressed their son in a green sweatshirt and khaki pants, nearly identical to those often worn by Ukrainian president Vladimir Zelensky.

      Their daughter, meanwhile, was dressed in a blue dress with a yellow shawl, apparently meant to resemble a Ukrainian flag.

  • Moyen-Orient, Guterres : « Les attaques du Hamas sont injustifiables mais elles ne sont pas sorties de nulle part » - Agence Nova
    https://www.agenzianova.com/fr/news/Moyen-Orient-Guterres-les-attaques-du-hamas-sont-injustifiables-mais-el

    Les attentats et violences « effrayantes » du groupe islamiste Hamas contre Israël « ils n’ont aucune justification », mais il faut reconnaître qu’« ils ne sont pas nés de rien » et que les Palestiniens ont subi « 56 ans d’occupation étouffante ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de la séance d’aujourd’hui du Conseil de sécurité consacrée à la crise au Moyen-Orient. Le numéro un du Glass Palace a appelé à éviter une « punition collective » pour le peuple palestinien. « Je suis profondément préoccupé par les violations flagrantes du droit international humanitaire dont nous sommes témoins à Gaza. Soyons clairs : aucune partie à un conflit armé n’échappe au droit international humanitaire », a déclaré Guterres sans nommer explicitement Israël.

    • Moyen-Orient : l’ambassadeur d’Israël à l’ONU appelle à la démission de Guterres - Agenzia Nova
      https://www.agenzianova.com/fr/news/L%27ambassadeur-isra%C3%A9lien-au-Moyen-Orient%2C-Allonu%2C-appelle-%C3

      L’ambassadeur israélien auprès de l’ONU, Gilad Erdan, a appelé le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à démissionner après avoir déclaré aujourd’hui que les « attaques effroyables » du Hamas en Israël le 7 octobre ne peuvent justifier la « punition collective du peuple palestinien ». Dans un article sur « Je l’exhorte à démissionner immédiatement. Il n’y a aucune justification ni aucun intérêt à parler à ceux qui font preuve de compassion pour les atrocités les plus terribles commises contre les citoyens d’Israël et le peuple juif. Il n’y a tout simplement pas de mots », a écrit Erdan.

      #chutzpah

  • La communauté grecque-orthodoxe de Gaza dommage collatérale d’un bombardement israélien | Terresainte.net
    https://www.terresainte.net/2023/10/la-communaute-grecque-orthodoxe-de-gaza-dommage-collaterale-dun-bombard

    Dans la soirée de jeudi 19 octobre, les locaux de la paroisse grecque-orthodoxe Saint Porphyrios à Gaza ont subi d’importants dommages lors d’un bombardement israélien visant un croisement de routes à proximité. Un batiment s’est partiellement écroulé. On fait état de blessés dont plusieurs enfants. Le Hamas parle de morts sans que d’autres sources l’aient encore confirmé. Des victimes seraient encore sous les décombres imposants d’après les premières images.

    Dans un communiqué publié après minuit, le patriarcta grec-orthodoxe « exprime sa plus ferme condamnation des frappes aériennes israéliennes qui ont frappé son église dans la ville de Gaza. »

  • La chute du Heron blanc, ou la fuite en avant de l’agence #Frontex

    Sale temps pour Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières : après le scandale des pushbacks dans les eaux grecques, qui a fait tomber son ex-directeur, l’un de ses drones longue portée de type Heron 1, au coût faramineux, s’est crashé fin août en mer ionienne. Un accident qui met en lumière la dérive militariste de l’Union européenne pour barricader ses frontières méridionales.

    Jeudi 24 août 2023, un grand oiseau blanc a fait un plongeon fatal dans la mer ionienne, à 70 miles nautiques au large de la Crète. On l’appelait « Heron 1 », et il était encore très jeune puisqu’il n’avait au compteur que 3 000 heures de vol. Son employeur ? Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes chargée depuis 2004 de réguler les frontières européennes, avec un budget sans cesse en hausse.

    Le Heron 1 est désigné dans la terminologie barbare du secteur de l’armement comme un drone MALE (Medium Altitude Long Endurance) de quatrième génération, c’est-à-dire un engin automatisé de grande taille capable de voler sur de longues distances. Frontex disposait jusqu’au crash de seulement deux drones Heron 1. Le premier a été commandé en octobre 2020, quand l’agence a signé un contrat de 50 millions d’euros par an avec Airbus pour faire voler cet appareil en « leasing » – Airbus passant ensuite des sous-contrats, notamment avec le constructeur israélien IAISystem
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    – pour un total de 2 400 heures de vol, et avec des dépassements qui ont fait monter la facture annuelle. En clair, le coût de fonctionnement de ce drôle d’oiseau est abyssal. Frontex rechigne d’ailleurs à entrer dans les détails, arguant de « données commerciales sensibles », ainsi que l’explique Matthias Monroy, journaliste allemand spécialisé dans l’aéronautique : « Ils ne veulent pas donner les éléments montrant que ces drones valent plus cher que des aéroplanes classiques, alors que cela semble évident. »
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    La nouvelle de la chute de l’onéreux volatile n’a pas suscité beaucoup de réactions publiques – il n’en est quasiment pas fait mention dans les médias autres que grecs, hormis sur des sites spécialisés. On en trouve cependant une trace sur le portail numérique du Parlement européen, en date du 29 août 2023. Ce jour-là, Özlem Demirel, députée allemande du parti de gauche Die Linke, pose la question « E-002469/2023 » (une interpellation enregistrée sous le titre : « Crash of a second long-range drone operated on Frontex’s behalf »), dans laquelle elle interroge la fiabilité de ces drones. Elle y rappelle que, déjà en 2020, un coûteux drone longue distance opéré par Frontex s’était crashé en mer – un modèle Hermes 900 cette fois-ci, tout aussi onéreux, bijou de l’israélien Elbit Systems. Et la députée de demander : « Qui est responsable ? »

    Une question complexe. « En charge des investigations, les autorités grecques détermineront qui sera jugé responsable, explique Matthias Monroy. S’il y a eu une défaillance technique, alors IAI System devra sans doute payer. Mais si c’est un problème de communication satellite, comme certains l’ont avancé, ou si c’est une erreur de pilotage, alors ce sera à Airbus, ou plutôt à son assureur, de payer la note. »
    VOL AU-DESSUS D’UN NID D’EMBROUILLES

    Le Heron 1 a la taille d’un grand avion de tourisme – presque un mini-jet. D’une envergure de 17 mètres, censé pouvoir voler en autonomie pendant 24 heures (contre 36 pour le Hermes 900), il est équipé de nombreuses caméras, de dispositifs de vision nocturne, de radars et, semble-t-il, de technologies capables de localiser des téléphones satellites
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    . Détail important : n’étant pas automatisé, il est manœuvré par un pilote d’Airbus à distance. S’il est aussi utilisé sur des théâtres de guerre, notamment par les armées allemande et israélienne, où il s’est également montré bien peu fiable
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    , sa mission dans le cadre de Frontex relève de la pure surveillance : il s’agit de fournir des informations sur les embarcations de personnes exilées en partance pour l’Europe.

    Frontex disposait de deux drones Heron 1 jusqu’au crash. Airbus était notamment chargé d’assurer le transfert des données recueillies vers le quartier général de Frontex, à Varsovie (Pologne). L’engin qui a fait un fatal plouf se concentrait sur la zone SAR(Search and Rescue
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    ) grecque et avait pour port d’attache la Crète. C’est dans cette même zone SAR que Frontex a supervisé plus ou moins directement de nombreux pushbacks (des refoulements maritimes), une pratique illégale pourtant maintes fois documentée, ce qui a provoqué un scandale qui a fini par contraindre le Français Fabrice Leggeri à démissionner de la tête de l’agence fin avril 2022. Il n’est pas interdit de penser que ce Heron 1 a joué en la matière un rôle crucial, fournissant des informations aux gardes-côtes grecs qui, ensuite, refoulaient les embarcations chargées d’exilés.

    Quant à son jumeau, le Heron positionné à Malte, son rôle est encore plus problématique. Il est pourtant similaire à celui qui s’est crashé. « C’est exactement le même type de drone », explique Tamino Bohm, « tactical coordinator » (coordinateur tactique) sur les avions de Sea-Watch, une ONG allemande de secours en mer opérant depuis l’île italienne de Lampedusa. Si ce Heron-là, numéro d’immatriculation AS2132, diffère de son jumeau, c’est au niveau du territoire qu’il couvre : lui survole les zones SAR libyennes, offrant les informations recueillies à ceux que la communauté du secours en mer s’accorde à désigner comme les « soi-disant gardes-côtes libyens »
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    – en réalité, des éléments des diverses milices prospérant sur le sol libyen qui se comportent en pirates des mers. Financés en partie par l’Union européenne, ils sont avant tout chargés d’empêcher les embarcations de continuer leur route et de ramener leurs passagers en Libye, où les attendent bien souvent des prisons plus ou moins clandestines, aux conditions de détention infernales
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    .

    C’est ainsi qu’au large de Lampedusa se joue une sorte de guerre aérienne informelle. Les drones et les avions de Frontex croisent régulièrement ceux d’ONG telles que Sea-Watch, dans un ballet surréaliste : les premiers cherchant à renseigner les Libyens pour qu’ils arraisonnent les personnes exilées repérées au large ; les seconds s’acharnant avec leurs maigres moyens à documenter et à dénoncer naufrages et refoulements en Libye. Et Tamino d’asséner avec malice : « J’aurais préféré que le drone crashé soit celui opérant depuis Malte. Mais c’est déjà mieux que rien. »
    BUDGET GONFLÉ, MANDAT ÉLARGI

    Tant que l’enquête sur le crash n’aura pas abouti, le vol de drones Heron 1 est suspendu sur le territoire terrestre et maritime relevant des autorités grecques, assure Matthias Monroy (qui ajoute que cette interdiction s’applique également aux deux drones du même modèle que possède l’armée grecque). Le crash de l’un de ses deux Heron 1 est donc une mauvaise nouvelle pour Frontex et les adeptes de la forteresse Europe, déjà bien éprouvés par les arrivées massives à Lampedusa à la mi-septembre et l’hospitalité affichée sur place par les habitants. À l’image de ces murs frontaliers bâtis aux frontières de l’Europe et dans l’espace Schengen – un rapport du Parlement européen, publié en octobre 2022 « Walls and fences at EU borders » (https://www.europarl.europa.eu/thinktank/en/document/EPRS_BRI(2022)733692), précise que l’on en est à 2 035 kilomètres de barrières frontalières, contre 315 en 2014 –, matérialisation d’un coûteux repli identitaire clamant une submersion fantasmée, il est évident que la démesure sécuritaire ne freine en rien les volontés de rejoindre l’Europe.

    Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent. Lors de sa première année d’opérations, en 2005, Frontex disposait d’un budget de 6 millions d’euros. Depuis, celui-ci n’a cessé d’enfler, pour atteindre la somme de 845,4 millions d’euros en 2023, et un effectif de plus de 2 100 personnels – avec un budget prévisionnel 2021-2027 de 11 milliards d’euros et un objectif de 10 000 gardes d’ici à 2027 (dont 7 000 détachés par les États membres).

    Depuis 2019, Frontex dispose d’un mandat élargi qui autorise l’acquisition et la possession d’avions, de drones et d’armes à feu. L’agence s’est aussi géographiquement démultipliée au fil de temps. Ses effectifs peuvent aussi bien patrouiller dans les eaux de Lampedusa que participer à des missions de surveillance de la frontière serbo-hongroise, alors que son rôle initial était simplement d’assister les pays européens dans la gestion de leurs frontières. L’agence européenne joue aussi un rôle dans la démesure technologique qui se développe aux frontières. Rien que dans les airs, l’agence se veut novatrice : elle a déjà investi plusieurs millions d’euros dans un projet de #zeppelin automatisé relié à un câble de 1 000 mètres, ainsi que dans le développement de drones « #quadcopter » pesant une dizaine de kilos. Enfin, Frontex participe aussi à la collecte généralisée de #données migratoires dans le but d’anticiper les refoulements. Elle soutient même des projets visant à gérer les flux humains par #algorithmes.

    Traversée comme les armées par une culture du secret, l’agence s’est fait une spécialité des zones grises et des partenariats opaques, tout en prenant une place toujours plus importante dans la hausse de la létalité des frontières. « Frontex est devenue l’agent de la #militarisation_des_frontières européennes depuis sa création, résume un rapport de la Fondation Jean-Jaurès sorti en juillet 2023. Fondant son fonctionnement sur l’#analyse_des_risques, Frontex a contribué à la perception des frontières européennes comme d’une forteresse assiégée, liant le trafic de drogue et d’êtres humains à des mouvements migratoires plus larges. »

    « VOUS SURVEILLEZ LES FRONTIÈRES, NOUS VOUS SURVEILLONS »

    Dans sa volonté d’expansion tous azimuts, l’agence se tourne désormais vers l’Afrique, où elle œuvre de manière plus ou moins informelle à la mise en place de politiques d’#externalisation des frontières européennes. Elle pèse notamment de tout son poids pour s’implanter durablement au #Sénégal et en #Mauritanie. « Grâce à l’argent des contribuables européens, le Sénégal a construit depuis 2018 au moins neuf postes-frontières et quatre antennes régionales de la Direction nationale de lutte contre le trafic de migrants. Ces sites sont équipés d’un luxe de #technologies de #surveillance_intrusive : outre la petite mallette noire [contenant un outil d’extraction des données], ce sont des #logiciels d’#identification_biométrique des #empreintes_digitales et de #reconnaissance_faciale, des drones, des #serveurs_numériques, des lunettes de vision nocturne et bien d’autres choses encore », révèle une enquête du journal étatsunien In These Times. Très impopulaire sur le continent, ce type de #néocolonialisme obsidional se déploie de manière informelle. Mais il porte bien la marque de Frontex, agence agrippée à l’obsession de multiplier les murs physiques et virtuels.

    Au Sénégal, pour beaucoup, ça ne passe pas. En août 2022, l’association #Boza_Fii a organisé plusieurs journées de débat intitulées « #Pushback_Frontex », avec pour slogan : « Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons ». Une manifestation reconduite en août 2023 avec la mobilisation « 72h Push Back Frontex ». Objectif : contrer les négociations en cours entre l’Union européenne et le Sénégal, tout en appelant « à la dissolution définitive de l’agence européenne de gardes-frontières ». Sur RFI, son porte-parole #Saliou_Diouf expliquait récemment son point de vue : « Nous, on lutte pour la #liberté_de_circulation de tout un chacun. […] Depuis longtemps, il y a beaucoup d’argent qui rentre et est-ce que ça a arrêté les départs ? »

    Cette politique « argent contre muraille » est déployée dans d’autres États africains, comme le #Niger ou le #Soudan. Frontex n’y est pas directement impliquée, mais l’Europe verse des centaines de millions d’euros à 26 pays africains pour que des politiques locales visant à bloquer les migrations soient mises en place.

    « Nous avons besoin d’aide humanitaire, pas d’outils sécuritaires », assure Mbaye Diop, travailleur humanitaire dans un camp de la Croix-Rouge situé à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, dans l’enquête de In These Times. Un constat qui vaut de l’autre côté de la Méditerranée : dans un tweet publié après le crash du Heron 1, l’ONG Sea-Watch observait qu’avec les 50 millions alloués à Airbus et à ses sous-traitants pour planter son Heron dans les flots, « on pourrait faire voler pendant 25 ans nos avions de secours Seabird 1 et Seabird 2 ».

    https://afriquexxi.info/La-chute-du-Heron-blanc-ou-la-fuite-en-avant-de-l-agence-Frontex

    #drones #Heron_1 #frontières #surveillances_des_frontières #contrôles_frontaliers #migrations #asile #réfugiés #drone_MALE (#Medium_Altitude_Long_Endurance) #crash #Airbus #complexe_militaro-industriel #IAI_System #coût #prix #budget #chute #fiabilité #Hermes_900 #Elbit_Systems #données #push-backs #refoulements #AS2132 #Libye #guerre_aérienne_informelle #biométrie

  • Inflation : chute sans précédent des achats alimentaires des Français | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/inflation-chute-sans-precedent-des-achats-alimentaires-des-francais-1969197

    Entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les achats alimentaires des Français ont ainsi diminué de 11,4 % en volume selon l’Insee, sachant que cet indicateur mêle deux notions distinctes : les quantités achetées et la gamme de produits retenue. « Cette chute de la consommation alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980 », s’est alarmé dans un tweet François Geerolf, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

  • Un long fil [de @Themislv_vls] sur les différentes prises de positions de B. STIEGLER ces dernières années, « puisque certains semblent étonnés du partage de ce tweet antisémite »
    https://threadreaderapp.com/thread/1678894070767206407.html

    (...) dès le 22 octobre 2020, en réponse à l’éditorial de Horton, Emily Mendenhall, à l’origine [du concept de syndémie],

    https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)32218-2/fulltext
    🧵explique qu’il est erroné de qualifier le COVID-19 de "syndémie" de façon générale, que le contexte compte et qu’une telle erreur passe complètement à côté de l’intérêt même du concept.
    🧵E. Mendenhall explique ainsi que “la syndémie nous permet de reconnaître comment les facteurs politiques et sociaux favorisent, perpétuent ou aggravent l’émergence et le regroupement des maladies”, citant la Nouvelle Zélande où le leadership politique en réponse à la crise
    🧵a été exemplaire, de telle sorte que le Covid n’y est pas syndémique.
    Le concept n’est donc en aucun cas utilisé pour nier la réalité de la pandémie ni la nécessité d’une prévention.


    cet excellent fil recense les trucages de cette bonimenteuse et bon nombre des membres cultivés des sections d’assaut de l’obscurantisme. n’hésitons pas à le communiquer aux gens de gauche, syndicalistes, révolutionnaires éventuellement intéressés par cette extension de la gauche de droite. ping @rezo

    edit en plus d’inspirer les orientations de LFI, Stiegler siège au comité de surveillance de l’#ARS Aquitaine et est vice-présidente du comité d’#éthique du #CHU de Bordeaux
    .

    #toctoc #pandémie #mensonge #obscurantisme_cultivé #santé_publique #philosophie #Barbara_Stiegler #confusionisme #GBD #protection_ciblée #syndémie (dévoyée) #enfants #minimisers #prévention #Alt_Right #covid_19 #gauche #gauchededroite #antivax #Aude_Lancelin

    • La perspective de B. Stiegler et F. Alla, appliquée au Covid19, combine à la fois une conception particulière de la santé publique et de la prévention, une négligence des droits fondamentaux à la vie et à la santé et une ignorance de l’état des connaissances scientifiques.
      Tout cela participe à l’adoption de positions contraires à l’éthique et à une dérive frôlant l’eugénisme.
      […]
      Enfermée dans un cadre d’analyse bancale rejetant la prévention réduite à un acte médical quand elle relève avant tout de la santé publique, collective, enfermée dans un cadre ouvrant la voie aux idées délétères, contraires à l’éthique, validistes et frôlant l’eugénisme, B. Stiegler continue donc d’ignorer les victimes d’un néolibéralisme qui a porté l’absence de prévention au rang de normes pour la préservation des profits, quoi qu’il en coûte pour la population.
      […]
      On peut sérieusement se demander, et avec inquiétude, pourquoi cette philosophe enfermée dans son récit, étanche à l’éthique et aux faits, tenant un discours si délétère, est encore associée aux luttes de la gauche et aux institutions & autorités sanitaires.

    • tenant un discours si délétère, est encore associée aux luttes de la gauche

      Parce qu’à « gauche » il y a un paquet de gens qui ont les mêmes opinions moisies que cette « philosophe » et qui sont bien contents d’intellectualiser leur connerie en citant Stiegler.

    • Trois ans déjà. L’un des effets politiques parmi les plus décisifs de la pandémie, c’est d’avoir conduit à l’émergence d’une nouvelle gauche de droite. Non gouvernementale cette fois, elle s’est créée « par le bas ». Ce qui la rend autrement dangereuse. Pour ma part, c’est par elle que l’irrespirable domine.
      « Critique » du « système » elle est excrément - le correcteur m’a suggéré un lapsus signifiant, je le garde ! - [extrêmement] composite, elle inclue tout aussi bien politiciens et gauchistes extra-parlementaires, écologistes qu’anarchistes, intellectuels et Gilets jaunes, insiders et outsiders. Terreau d’une fascisation qui n’en porte pas le nom, on la voit et la rencontre partout.
      Headshot. Le taf de snipper réalisé par @Themislv_vls suffira pas. Mais on peut imaginer que d’autres s’en saisiront, pour déciller, pour réouvrir à une position critique, une pensée et des actes qui ne reposeraient pas sur la falsification, la confusion plus ou moins délibérée.

  • Muhammad Shehada sur Twitter :

    Pure gaslighting & PR damage control after 5 days of non-stop terrorism🧵

    1- Israel arrested only 4 settlers out of over 1000 who are taking part in these ongoing attacks

    2- IDF arrested Palestinians who tried to stop the attacks

    3- Some IDF soldiers took part in the attacks

    https://twitter.com/muhammadshehad2/status/1672955117232947200

    #sionisme #chutzpah

  • Sainte-Soline : après les blessures, la peur de l’#hôpital | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060423/sainte-soline-apres-les-blessures-la-peur-de-l-hopital

    De nombreuses personnes blessées à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les mégabassines le 25 mars ont fui les hôpitaux les plus proches par peur de se faire arrêter ou ficher par la police. Le procureur de la République a fait saisir les noms des blessés graves ainsi que les vêtements d’un manifestant hospitalisé.
    Jade Lindgaard
    6 avril 2023

    Deux nouvelles plaintes ont été déposées par des personnes blessées dans la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) du 25 mars, a annoncé mardi 4 avril le procureur de la République à Rennes. 

    Un homme grièvement blessé au pied par l’explosion d’une grenade porte plainte contre X pour des « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », aggravée par la circonstance d’avoir été « commise par une personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ». L’autre procédure, que Mediapart n’a pas pu consulter, concerne une femme de 19 ans souffrant d’un polytraumatisme facial très important et de blessures aux jambes. Son interruption temporaire de travail (ITT) a été provisoirement estimée à cent jours, indiquant un diagnostic médical lourd.
    Dix jours après le rassemblement, le bilan du nombre de blessé·es est toujours contradictoire entre les autorités et le gouvernement. La préfecture décompte seulement sept prises en charge médicales parmi les manifestant·es – dont deux journalistes, dans son rapport faisant office de bilan. Alors que les Soulèvements de la Terre annoncent environ 200 blessé·es. Au total, 47 gendarmes ont subi des dommages physiques, selon le procureur de la République de Niort, dont au moins 18 souffrent de traumatisme sonore – sans doute lié aux innombrables grenades ayant explosé autour d’eux. 

    Une liste fournie par l’organisation de la manifestation à partir des informations réunies par les medics, ces militant·es prodiguant des soins, révèle une grande diversité de blessures : des brûlures sur les membres, des plaies profondes ou superficielles, des éclats de grenades, des hématomes, acouphènes, douleurs gastriques, crises de panique, des fractures. Certaines semblent sérieuses : « trauma cervical et crânien. Trouble neuro ? », « plaie mollet profonde taille d’un œuf », « volumineux hématome œil droit et plaie pommette », « plaie profonde et délabrante avant-bras droit », « éclat d’obus grenade, plaie 3-4 cm, ronde avec nécrose et perte substance fesse droite », « surdité oreille gauche », « plaie œil éclats de verre », « plaie par arrachement de nez », « trauma crânien + signes d’engagement cérébral ». Les cas d’environ 150 personnes y sont résumés, à côté de la cause supposée de leurs maux : « grenade », « probable tir LBD », « impacts LBD + grenade », « éclatement très proche d’une grenade assourdissante ». 

    S’y ajoutent « plusieurs dizaines d’acouphènes », avec perte d’audition dans certains cas, plus d’une trentaine d’appels de détresse psy et des dizaines de plaies superficielles et brûlures. Où sont passées toutes ces personnes ? Pourquoi ne les a-t-on pas retrouvées dans les hôpitaux de la région ? 
    « Par peur de la répression, on a fait en sorte qu’un maximum de blessés ne passent pas par l’hôpital, explique A., ambulancière militante lors du rassemblement. On leur explique les risques et les bénéfices à être hospitalisés s’ils sont vus comme des “casseurs” » : interpellation, garde à vue ou soins de moins bonne qualité, selon elle.
    En octobre 2022, lors d’une précédente manifestation à Sainte-Soline, elle a vu une personne blessée à la tête, avec le plancher orbital fracturé, en cours d’évacuation par les pompiers, se faire interpeller par des gendarmes qui sont montés à bord du camion. « Ce n’est pas nouveau, pendant les mobilisations contre la loi Travail et les “gilets jaunes”, la police est venue chercher des gens à l’hôpital. Je trouve ça ignoble d’arrêter une personne qui souffre. » Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue pour être auditionnées lors du précédent rassemblement contre les bassines, mais une seule est actuellement poursuivie. 

    Le 25 mars, « la plupart des personnes qu’elle a transportées ou soignées ont exprimé leur inquiétude à l’idée d’aller à l’hôpital le plus proche », ajoute la medic, qui précise que les transferts vers l’hôpital de Niort, jugé hostile aux manifestant·es, avaient d’emblée été exclus. Des blessé·es ont préféré faire plusieurs heures de route vers d’autres établissements.
    C’est le cas de Julien*, 25 ans, blessé au pied par une grenade GM2L, à la fois lacrymogène et explosive, selon lui : « Je l’ai vue me tomber sur le pied. » Cela fait environ une heure que les manifestantes et manifestants sont entrés dans le champ entourant la bassine de Sainte-Soline. « Les gens commençaient à refluer, de dos à la police, et je venais de retrouver des amis. On discutait en repartant. Et ma chaussure a volé en éclats. » Des personnes le portent, des medics le prennent en charge mais ne parviennent pas à retirer sa chaussure. Il perd plusieurs fois connaissance et attend plus d’une heure au bord du chemin où ont été réuni·es d’autres blessé·es, jusqu’à ce qu’un habitant le ramène au campement, avec deux autres blessés au pied. « Et là, c’était la guerre : des personnes sur des brancards, du sang, des gens qui crient. Il y avait de vrais médecins et infirmiers. Une phrase m’a marqué : “Prends un seul gant, on n’en a pas assez.” »
     
    Même si demain je perds une main, je me fais exfiltrer et je ne vais pas à l’hôpital de Niort.
    Camille, manifestant à Sainte-Soline le 25 mars 2023.

    Une fois les plus gros éclats retirés de son pied et une injection de morphine faite, le soignant lui dit qu’il doit aller à l’hôpital dans les prochaines heures. « Je ne voulais pas la double peine de l’hôpital et de la garde à vue. Après discussion avec ma petite équipe, on décide de rentrer et que j’irai à l’hôpital vers chez nous. » À 400 kilomètres de là. Ce choix de « s’exfiltrer » n’était « pas agréable ». « Je savais que je partais pour cinq heures très inconfortables. Il y a un seuil de douleur colossale. Mais je ne regrette pas. Pour éviter le fichage, c’était la meilleur décision. » Sur la route du retour, surgit la crainte d’un contrôle policier. « J’ai mis un manteau sur mes jambes, comme si j’avais froid. » Comme dans un film, comme « après un braquage » et « qu’il faut chercher un vétérinaire pour retirer une bastos ». Dix jours après, il dit que « c’est taré en France de faire 400 kilomètres pour se faire soigner et éviter les flics ». Finalement opéré, il s’en sort bien : les tendons du pied n’ont pas été touchés, il pourra marcher. 
    « Pour moi, même si je suis blessé, je vais attendre d’être de retour dans ma ville pour me soigner », affirme Faouzy*, un jeune manifestant de Sainte-Soline, quelques jours après. Même point de vue pour Camille*, qui lui aussi était en première ligne : « Même si demain je perds une main, je me fais exfiltrer et je ne vais pas à l’hôpital de Niort. À moins d’une urgence vitale, à part si je suis en train de crever, je ne vais pas à l’hôpital le plus proche. » 
    Un organisateur du rassemblement se souvient d’avoir vu une jeune fille blessée à la fesse pleurer car elle ne voulait pas aller à l’hôpital. A. se souvient qu’elle avait perdu son entourage et se trouvait seule. Des personnes se sont finalement portées volontaires pour la conduire chez elle. 
    Camille*, 30 ans, en formation pour devenir agriculteur, a reçu un projectile à l’arrière du genou alors qu’il tournait le dos aux gendarmes. Résultat : « une plaie superficielle de la taille d’une balle de tennis, et un bleu de 10 centimètres en dessous du genou à 10 centimètres au-dessus ». Pris en charge par des medics pendant les affrontements, il ne s’est pas rendu à l’hôpital. « On m’a conseillé d’y aller mais je me suis dit que ce n’était pas suffisant comme blessure. Le soir, au camp, ma plaie a été désinfectée. » Et maintenant ? « J’ai boîté pendant cinq jours. Là, ça fait dix, ça ne cicatrice pas et ça fait de nouveau mal quand je désinfecte. » Les images de Sainte-Soline le hantent-il depuis ? « J’ai subi des violences quand j’étais jeune. Ça ne me fait pas grand-chose. Je n’y ai pas spécialement pensé. » 

    Marc*, 28 ans, en formation paysanne, a eu les tympans abîmés par des grenades qui ont explosé « pas loin » de son oreille. « J’ai eu tout de suite un acouphène. On n’entend plus rien pendant plusieurs secondes. » Au bout d’un moment en première ligne de la manif face aux gendarmes, malgré ses protections, il n’en pouvait plus : « Ça pétait trop autour de moi. J’ai eu un élan : “Il faut partir sinon tu peux mourir.” »
    Il ne s’est pas rendu aux urgences sur le moment car il a « eu le sentiment qu’il y avait tellement de blessés graves que [s]a blessure ne l’était pas tant ». Depuis il a « une douleur un peu tout le temps présente » au niveau du tympan de ses deux oreilles : « Je le sens plus si je suis fatigué. » Il a pris rendez-vous chez un médecin, aucun ORL n’étant disponible dans l’immédiat. « Je vis en campagne. Pour trouver un spécialiste, c’est compliqué. »
    Dix jours après, l’impact émotionnel se fait toujours sentir. « J’espère que je n’aurai jamais à revivre ça. J’ai ressenti beaucoup de colère et des sentiments négatifs. » Selon un chercheur présent dans la manif, qui travaillait comme psychologue clinicien auparavant, beaucoup de militant·es présentent des symptômes de stress post-traumatique. Un groupe psy a été monté pour que les manifestantes et manifestants sachent qui appeler en confiance. Dix jours après la manifestation, une trentaine d’appels de détresse ont été reçus, selon les Soulèvements. 
    D’après les militant·es, entre 20 et 30 personnes ont dû être hospitalisées, dont un bon nombre sont entrées à l’hôpital sous X, c’est-à-dire sans donner leur identité. Ce chiffre correspond à celui donné par le Samu de Niort : 27 blessé·es ont été répertorié·es dans le système d’information hospitalier SI-VIC, déclenché lors d’événements graves, qui renseigne sur l’identité des patients et patientes, et sur leur prise en charge. SI-VIC est interconnecté avec l’outil des pompiers Sinus, sous l’autorité du ministère de l’intérieur. En 2019, Le Canard enchaîné avait révélé que les hôpitaux parisiens avaient fiché des personnes blessées pendant les manifestations des « gilets jaunes », et répertorié leurs blessures.
    Mais l’information était encore insuffisante pour le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, qui a réquisitionné auprès de plusieurs hôpitaux la liste des blessés graves. La section de recherche de la gendarmerie de Poitiers est chargée de mener les investigations visant à déterminer l’état de santé des blessés, les circonstances dans lesquelles les blessures sont intervenues et l’intervention des secours. Certaines personnes s’étant présentées spontanément dans des centres hospitaliers d’autres départements, le parquet a également demandé des recherches « pour vérifier si un lien peut être établi avec les manifestations du week-end »
    Un officier de police judiciaire a demandé à la cadre de la clinique, de garde à ce moment-là, de lui remettre les vêtements du patient.
    Est-ce une façon d’enquêter sur les blessé·es en vue de les poursuivre ? Sollicité par Mediapart, Julien Wattebled répond qu’« au regard du décalage très important entre le nombre de blessés pris en charge par le Sdis [les pompiers – ndlr] et le Samu, et le nombre de blessés avancé par les organisateurs, [il a] lancé des investigations pour obtenir des données objectives et consolidées, et établir le bilan des personnes blessées à Sainte-Soline »

    Mais ne s’agit-il que de compter les victimes ? Le 27 mars, deux jours après la manifestation, un blessé hospitalisé à Poitiers a fait l’objet d’une réquisition dans sa chambre d’hôpital. Un officier de police judiciaire a demandé à la cadre de la clinique, de garde à ce moment-là, de lui remettre les vêtements du patient. « Cette personne a pris ses affaires et les a apportées dans une pièce où se trouvait la #police, qui les a triées, a pris ce qu’elle voulait et photographié le reste », décrit son avocate Chloé Chalot, qui se trouvait sur place. Elle se déclare « scandalisée par la démarche de la section de recherche de Poitiers, dont la première réaction face à une personne risquant de perdre l’usage de son pied et sous le choc est de faire immédiatement procéder à une perquisition dans sa chambre d’hôpital, sans aucune précision ou explication »
    Pour le parquet de Niort, « c’est une saisie classique d’éléments de preuve dans le cadre des enquêtes ouvertes, y compris en recherche des causes des blessures graves ». Sollicités sur la compatibilité de ces réquisitions avec le respect du secret médical et de la qualité des soins, ni le #CHU de Niort ni celui de Poitiers n’ont répondu à nos questions.

  • Burn-out, idées suicidaires, démissions : le grand malaise des #médecins hospitalo-universitaires documenté dans une étude française | Le Quotidien du Médecin
    https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/conditions-de-travail/burn-out-idees-suicidaires-demissions-le-grand-malaise-des-mede

    Il y a « urgence à prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail des hospitalo-universitaires », tonnent les auteurs d’une étude française publiée le 28 mars dans le « Jama Network Open ». Selon cette enquête menée auprès de près de 2 400 hospitalo-universitaires (HU) français, 40 % d’entre eux déclarent des symptômes d’épuisement professionnel. Dix fois plus qu’en population générale.

    Réalisée entre octobre et décembre 2021 sur 677 MCU-PH et 1 699 PU-PH – et coordonnée par les conseils nationaux universitaires (CNU) – l’enquête en ligne a invité les praticiens à remplir le test de Maslach (Maslach Burnout Inventory, dit MBI), un outil d’évaluation des tensions au travail ou de signalement des idées suicidaires. 70 % des répondants étaient des hommes, pour une médiane de 53 ans pour le PU-PH et de 40 ans pour les MCU-PH. 60 % des médecins interrogés étaient chefs de service.

    Les MCU-PH plus touchés

    Parmi tous les HU interrogés, 14 % ont signalé des idées suicidaires, soit trois fois plus qu’en population générale. 12 % expriment du stress professionnel et 10 % rapportent une consommation quotidienne de psychotiques. Alors que les hospitalo-universitaires travaillent en moyenne 10 heures par jour – auxquelles s’ajoutent deux heures supplémentaires à domicile – 90 % d’entre eux affirment que devenir HU a été « un sacrifice ». Un dévouement – voire une forme de sacerdoce – que commente le syndicat Action Praticiens Hôpital (APH) ce mercredi. « L’investissement pour devenir un HU de bon niveau est colossal et exige un investissement intellectuel et personnel couplé à un dévouement sans faille au service public », souligne APH.

    Le mal-être est encore plus préoccupant chez les jeunes. 73 % des MCU-PH se sentent dépassés par leur travail – contre 57 % des PU-PH. Aussi, quatre maîtres de conf’ sur dix envisagent de changer de carrière, contre trois PU-PH sur dix. Dans l’ensemble, si les deux tiers comptent rester HU d’ici à 2025, 65 % d’entre eux ont déjà « envisagé » une année sabbatique, 55 % un départ vers le privé ou un changement de ville. Un quart des PU-PH envisagent un départ en retraite anticipée.

    Défaut d’attractivité

    En France, alors que le nombre de candidats aux postes de professeurs dans les hôpitaux universitaires est en baisse, l’enquête met « en évidence une demande d’actions en urgence pour favoriser l’attractivité des carrières ». Des conclusions auxquelles APH dit « souscrire entièrement ». Le syndicat rappelle que le « défaut d’attractivité des carrières HU est majeur » et s’est même dégradé cette année pour atteindre plus de 15 % de postes HU vacants, toutes spécialités confondues.

    Désormais, commente APH, « il faut que les jeunes puissent être assurés de pouvoir mener de front une vie professionnelle passionnante et une vie personnelle épanouie ». Sur ce point, les chercheurs évoquent des facteurs positifs de bien être professionnel. Ainsi, le fait de se sentir valorisé par ses collègues ou le public, d’avoir un bon sommeil ou une période plus longue d’enseignement est significativement associé à moins de symptômes de burn-out. Les HU rapportent à cet égard de très bonnes relations (notées 8/10) avec leurs collègues et avec les infirmières en chef. Les relations sont plus détériorées avec la direction médicale et la direction administrative, évaluées à 5/10.

    « Le besoin de faire bonne figure »

    À l’inverse, les facteurs objectivement associés à davantage d’épuisement professionnel sont le fait d’avoir un poste non clinique, de subir un empiètement du travail sur la vie privée, « le besoin de constamment faire bonne figure » ou encore le fait d’avoir été victime de harcèlement. Des situations amplifiées par la pénurie de ressources humaines, rapportée par 85 % des HU pour la recherche, 72 % pour les soins.

    Toujours selon ces travaux de recherche, les #femmes hospitalo-universitaires sont encore plus en souffrance : elles consomment deux fois plus de psychotropes et manifestent davantage de symptômes d’épuisement professionnel, mais sont aussi « deux fois plus soutenues par la direction et l’université ».

    Urgence

    « Ces résultats suggèrent que la charge psychologique pesant sur les professeurs titulaires des hôpitaux universitaires en France est considérable », concluent les auteurs. Ils recommandent aux autorités et directions hospitalières d’élaborer « de toute urgence des stratégies de prévention et d’allègement du fardeau pour la prochaine génération » de HU.

    Les auteurs proposent ainsi des stratégies pour « améliorer la promotion du respect mutuel et de l’équilibre travail/vie personnelle ». Quant à l’attractivité des carrières, il y a un impératif à « aligner les pensions de retraite des HU sur le régime général », à former à « l’accompagnement managérial » et à offrir aux professionnels concernés un « temps protégé et des moyens » dédiés à la recherche.

    Il devient « urgent d’agir pour conserver ces talents dans nos #CHU plutôt que de les voir partir », rebondit APH. Le syndicat appelle lui aussi de ses vœux des mesures de valorisation salariale et en matière de retraite. Faute de quoi, les carrières hospitalo-universitaires risquent de devenir « un repoussoir définitif ».

    #France

    • les #femmes hospitalo-universitaires sont encore plus en souffrance : elles consomment deux fois plus de psychotropes et manifestent davantage de symptômes d’épuisement professionnel, mais sont aussi « deux fois plus soutenues par la direction et l’université ».

      C’est quoi être deux fois plus soutenues par la direction et l’université ? deux fois plus soutenues que les hommes par rapport à quoi ? Est-ce que les femmes auraient des salaires doublés ou des privilèges doublés dans le milieu hospitalier dont on ignore tout....

  • 5 mars 1953 : la mort de Staline, pas du stalinisme
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/5-mars-1953-la-mort-de-staline-pas-du-stalinisme_540011.html

    Il y a 70 ans mourait Staline. De Hitler à Franco, de Horthy à Salazar, Mussolini et tant d’autres, le 20e siècle abonda en dictateurs écrasant les peuples. Il faut pourtant faire une place à part à #Staline car il dirigea un régime se disant socialiste alors que sa dictature porta, plus qu’aucune autre, des coups terribles au mouvement ouvrier et à son avant-garde révolutionnaire, en #URSS et partout dans le monde.

    Sous Staline, ce fut « minuit dans le siècle » : la trahison des révolutions dans les autres pays, la liquidation du #Parti_bolchevique, la terreur à grande échelle comme moyen de gouverner. Comment cela a-t-il pu arriver quelques années à peine après la #révolution_d’Octobre qui, en instaurant la démocratie des soviets, voulait ouvrir la voie au socialisme mondial ?

    Le « socialisme dans un seul pays » ?

    Si le jeune État soviétique finit par triompher de 4 ans d’une guerre civile effroyable imposée par les Blancs et les armées impérialistes, le pays en sortit exsangue, son économie ravagée et sa population épuisée. Le reflux de la vague révolutionnaire en Europe laissait l’URSS isolée, handicapée par son immense arriération sociale héritée du #tsarisme. Pire : alors que les ouvriers les plus conscients, survivants de la guerre civile, étaient absorbés par les besoins du nouveau pouvoir, la classe ouvrière, déjà très minoritaire avant-guerre, n’était plus en mesure de diriger son État.

    Cela renforça une couche sociale spécialisée dans la gestion de l’État, une bureaucratie que la #classe_ouvrière n’avait plus la force de se soumettre. Lénine avait tenté d’enrayer ce phénomène qui prenait des proportions monstrueuses, mais la mort mit fin à ses efforts. Des dirigeants et militants bolcheviques, qui s’étaient regroupés autour de #Trotsky fin 1923, allaient mener ce combat contre la #dégénérescence de l’État ouvrier et du Parti communiste lui-même.

    Dans la lutte que certains dirigeants avaient engagée pour succéder à #Lénine, la fraction du Parti communiste que Staline représentait au sommet du pouvoir s’appuyait sur les bureaucrates contre les révolutionnaires. Et une foule de cadres petits et grands de l’appareil dirigeant finirent par se reconnaître dans la fraction stalinienne. Prônant le « socialisme dans un seul pays », une aberration pour tout marxiste, Staline levait un drapeau contre Trotsky, resté fidèle à la théorie de la #révolution_permanente, qui avait été au cœur de la politique de Lénine et des #bolcheviks. Il indiquait aussi aux bureaucrates et à la bourgeoisie mondiale qu’avec lui c’en serait fini de la révolution dans tous les pays.

    Sous Staline, les #camps_de_concentration se remplirent de millions de travailleurs forcés : des opposants, réels ou prétendus tels, mais surtout un nombre effroyable d’ouvriers et de kolkhoziens condamnés pour des peccadilles, voire sans raison.

    En même temps, le régime vantait sa Constitution de 1936 comme « la plus démocratique du monde ». Alors que la politique stalinienne avait permis à #Hitler d’accéder au pouvoir en ­Allemagne et qu’ensuite elle avait étranglé la révolution en Espagne, la propagande chantait Staline comme « le défenseur des travailleurs », « l’ami des peuples ». Les Partis de l’Internationale communiste, dont le parti français, applaudissaient aux procès de Moscou, présentant l’URSS comme le paradis des travailleurs.

    Terreur bureaucratique et ordre impérialiste

    La #Deuxième_Guerre_mondiale fut une tragédie pour l’URSS et son peuple. La bureaucratie n’aspirant qu’à profiter en paix de sa position privilégiée, Staline avait cru échapper à la guerre en faisant les yeux doux aux démocraties occidentales, puis à l’Allemagne nazie. Confiant dans son pacte avec Hitler, Staline avait laissé l’#Armée_rouge sans préparation, après avoir décimé ses officiers. L’armée allemande atteignit Moscou et Leningrad en quelques semaines. Finalement, l’URSS put résister à Hitler, et à l’incapacité de la #bureaucratie à assurer sa défense, grâce à l’héroïsme de sa population, au front comme à l’arrière. Elle le paya de 20 millions de morts et d’immenses destructions.

    #Churchill et #Roosevelt ayant associé Staline à leur repartage du monde, celui-ci se chargea de défendre l’ordre mondial, d’empêcher que les peuples se lancent à l’assaut du pouvoir comme en 1917-1923. Il le fit dans l’Europe de l’Est que son armée occupait, et dans les autres pays en mettant les Partis communistes au service de la bourgeoisie, au nom de la « reconstruction nationale ».

    Cela accompli, l’impérialisme n’avait plus autant besoin de Staline. La guerre froide s’engagea, marquée par la constitution de l’#OTAN, une alliance militaire occidentale dirigée contre l’URSS. Face à cette menace, Staline chercha à s’assurer la loyauté des « #pays_de_l’Est » en affermissant son contrôle militaro-­policier, et par une série de procès contre leurs dirigeants.

    En URSS, Staline, qui craignait que la population relève la tête, accentua la #répression. Il fit envoyer en camps un million de soldats, ex-prisonniers en Allemagne, qu’il accusa de s’être laissé capturer. Il fit déporter des peuples entiers, sous l’accusation d’avoir trahi. Puis, il lança une affaire aux relents antisémites, un prétendu « #complot_des_blouses_blanches », prélude à une nouvelle #purge des milieux dirigeants.

    Le #stalinisme après Staline

    Aucun membre du Bureau politique ne pouvait se croire à l’abri. Aussi le 28 février 1953, quand Staline eut une attaque, ses lieutenants le laissèrent agoniser, le temps d’organiser des obsèques grandioses, et surtout sa succession. #Béria, chef de la police politique, donc le plus dangereux des prétendants, fit l’unanimité à ses dépens : il fut arrêté, puis exécuté, avec ses adjoints. #Khrouchtchev, chef du parti, fut le plus habile. Devenu successeur en titre de Staline, il l’accusa en 1956, au 20e congrès du parti, sinon de toutes les tares du régime, en tout cas d’avoir fait exécuter de nombreux « bons staliniens », disait-il en s’adressant aux #bureaucrates.

    Ce que l’on qualifia de « #déstalinisation » n’était guère plus que la promesse faite aux bureaucrates qu’ils pourraient jouir de leurs privilèges sans plus craindre pour leur vie.

    Le régime souleva un peu le couvercle de la #censure, surtout littéraire, un « #dégel » qui permit à l’intelligentsia de voir en Khrouchtchev un libéral. Mais le régime n’avait, sur le fond, rien perdu de son caractère parasitaire, réactionnaire, policier et violemment antiouvrier.

    Il le prouva dès juin 1953, en lançant ses tanks contre les ouvriers de Berlin-Est en grève. Puis il réprima dans la foulée les soulèvements des ouvriers tchèques de ­Plzen, polonais de Poznan et, en octobre-décembre 1956, Khrouchtchev dut s’y reprendre à deux fois pour faire écraser par ses chars la révolution des #conseils_ouvriers de #Hongrie.

    #pacte_germano-soviétique #impérialisme #éphéméride #révolution_russe #marxisme #léninisme #trotskisme #trotskysme #goulag #démocraties_populaires

  • 4 - 11 février 1945, la conférence de Yalta : peur de la révolution et partage du monde

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2015/02/18/fevrier-1945-la-conference-de-yalta-peur-de-la-revolution-et

    Du 4 au 11 février 1945, le président américain Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le dirigeant de l’URSS Staline se réunissaient à Yalta, en Crimée, alors que la fin de la guerre était proche, pour décider du sort de l’Europe. Ce ne fut qu’une des conférences qui jalonnèrent la guerre, après celle de Téhéran en novembre 1943, et avant celle de Potsdam en juillet 1945, sans compter les multiples rencontres bilatérales, ou tripartites, entre chefs d’État ou ministres. Mais Yalta allait rester le symbole d’un accord de partage du monde.

    L’entente entre ces #Alliés contre l’#Allemagne était une collaboration non seulement pour gagner la guerre, mais aussi pour s’opposer à tout mouvement révolutionnaire. Ils n’avaient pas oublié que de la Première Guerre mondiale était sortie une révolution qui, partie de la Russie en 1917, avait ébranlé le monde.

    Alliés… contre le danger d’explosion révolutionnaire

    Les représentants de l’#impérialisme, en la personne de #Roosevelt et de #Churchill, se méfiaient de #Staline. Il était certes un dictateur, ce qui ne pouvait que les rassurer, à la tête d’un État gangrené par la #bureaucratie dont il était le représentant. Mais cet État était issu d’une révolution ouvrière, celle d’octobre 1917. Et si les travailleurs russes n’avaient plus le pouvoir politique en #URSS, l’économie, elle, restait collectivisée. De ce fait, les représentants américains et anglais de l’impérialisme n’auraient pas vu d’un mauvais œil que l’URSS soit vaincue par Hitler. Mais il n’en fut pas ainsi.

    Roosevelt et Churchill durent donc collaborer avec un allié dont la fidélité ne leur paraissait pas assurée. En réalité, Staline était tout autant qu’eux décidé à éviter l’explosion d’une révolution en Europe. Celle-ci aurait pu secouer la #classe_ouvrière soviétique, lui donner l’envie et la force de renverser le #régime_bureaucratique de Staline. Mais celui-ci n’en dut pas moins prouver aux Alliés impérialistes sa volonté de maintenir l’ordre établi.

    La crainte d’une révolution engendrée par la guerre, la misère et l’instabilité, conséquence de la destruction des appareils d’État, n’était pas seulement fondée sur le souvenir des révolutions passées, mais sur les événements révolutionnaires qui agitaient alors l’Italie et la Grèce.

    Italie, Grèce, Allemagne, la peur de révoltes ouvrières

    En Italie, dès le début du mois de mars 1943, en plein conflit mondial, et alors que #Mussolini était au pouvoir depuis vingt et un ans, une #grève contre la vie chère, partie de l’usine #Fiat de #Turin, s’étendit aux autres villes industrielles, du nord jusqu’au sud du pays. Au total, 300 000 ouvriers firent grève contre les bas salaires, mais aussi et surtout parce qu’ils en avaient assez de la guerre et de la dictature. Cette vague de grèves allait contribuer à l’écroulement du régime de Mussolini, et réveiller l’espoir des opprimés.

    Cette agitation, dans laquelle la classe ouvrière joua un rôle prépondérant, continua après le débarquement des troupes anglo-américaines en juillet 1943, après l’arrestation de Mussolini et la mise en place d’un nouveau régime qui ressemblait beaucoup à l’ancien.

    Un an plus tard, en mars 1944, toute l’Italie du Nord connut de nouveau une vague de grèves qui toucha 1 200 000 travailleurs. Mais le dirigeant du #Parti_communiste_italien (#PCI), #Togliatti, de retour d’URSS, assura les Alliés anglo-américains qu’ils n’avaient rien à craindre. Il déclara que le PCI, loin d’envisager une révolution, apportait son appui à « un gouvernement fort, capable d’organiser l’effort de guerre », et dans lequel il y avait, selon lui, « place pour tous ceux qui veulent se battre pour la liberté de l’Italie ».

    Cela incluait entre autres le roi, compromis jusqu’à la moelle avec le fascisme. Le 22 avril 1944, se constitua un gouvernement d’union nationale reconnaissant l’autorité du roi, avec Togliatti comme vice-président !

    Cette politique d’alliance dans des Fronts de résistance, allant des PC à des partis d’extrême droite et à des forces politiques qui s’étaient déjà compromises au pouvoir, fut appliquée partout.

    En #Grèce, comme en Italie, la population se révoltait contre la guerre et la misère. Mais le Parti communiste, qui avait organisé la résistance à l’occupation allemande, accepta de négocier avec les représentants de la dictature honnie de Metaxas et le roi, qui tous avaient fui en exil à Londres, et fit passer ses milices sous le commandement militaire anglais. Le 12 octobre 1944, les troupes allemandes évacuaient Athènes, et trois jours plus tard, les troupes britanniques y faisaient leur entrée. Début décembre, à l’occasion d’une manifestation à Athènes, Churchill donna pour consignes au commandement britannique de ne pas hésiter « à agir comme si vous vous trouviez dans une ville conquise où se développe une rébellion locale ». Le commandement britannique imposa la loi martiale et continua jusqu’au 5 janvier 1945 à réprimer la population qui se révoltait contre le retour de ces politiciens haïs.

    Au travers des événements en Italie et en Grèce, les Alliés purent vérifier la loyauté de Staline et son soutien total à la mise au pas de la population. Mais le danger révolutionnaire n’était pas écarté pour autant. Plus encore que la Grèce et l’#Italie, c’était la possibilité que les classes ouvrières allemande et japonaise réagissent qui inquiétait les dirigeants américains et anglais, et aussi Staline. Leur politique, initiée par les gouvernements américain et anglais dès 1941, fut de terroriser la population ouvrière, de la disperser, par des #bombardements massifs et systématiques des grandes villes, comme ceux qui, à #Dresde, rasèrent littéralement la ville, du 13 au 15 février 1945.

    La même terreur fut appliquée contre la population au #Japon. En 1945, cent villes furent bombardées et 8 à 10 millions de leurs habitants durent les fuir, avant même les bombes atomiques que les États-Unis allaient larguer sur #Hiroshima et #Nagasaki en août 1945.

    Le partage de l’Europe

    La #conférence_de_Yalta se tint trois mois avant la fin de la guerre, mais les futurs vainqueurs discutaient depuis déjà longtemps des zones d’influence qui leur reviendraient. Ces marchandages, se basant sur les rapports de force militaires existant sur le terrain, n’étaient alors pas favorables aux Occidentaux. L’#armée_soviétique, qui avançait à grands pas en Europe de l’Est, n’était déjà qu’à une centaine de kilomètres de Berlin.

    C’est dans ce contexte que se discuta le sort qui serait fait à l’Allemagne, une fois celle-ci définitivement vaincue. Roosevelt, Churchill et Staline tombèrent vite d’accord pour imposer le démantèlement du pays. L’Allemagne fut divisée en trois zones d’occupation, anglaise au nord-ouest du pays, américaine au sud-ouest, soviétique à l’est, auxquelles s’ajouta une zone d’occupation française prélevée sur les zones occidentales. La capitale, Berlin, fut elle aussi divisée en quatre zones. C’est en fait toute l’Europe qui allait être divisée en une zone contrôlée par l’URSS à l’est, et une autre à l’ouest contrôlée principalement par les États-Unis.

    Une fois le danger de révolution écarté avec certitude, l’entente entre les représentants de l’impérialisme et de la bureaucratie allait vite voler en éclats pour faire place à la #guerre_froide – froide seulement parce qu’elle ne dégénéra pas en guerre mondiale – opposant l’impérialisme américain à l’URSS.

    L’alliance militaire entre les États impérialistes et l’URSS stalinienne pour vaincre les #puissances_de_l’Axe se doubla ainsi d’un accord politique pour empêcher, à la fin de la guerre, toute révolution ouvrière qui aurait pu renverser le système capitaliste. La fin de la boucherie impérialiste ne fut pas celle du système économique qui l’avait engendrée. Soixante-dix ans après, l’humanité entière paye très cher cette survie d’un ordre social qui ne cesse d’engendrer crises, guerres et massacres.

    #éphéméride

  • #Deuxième_guerre_mondiale #impérialisme

    Les plans anglo-américains de Casablanca | La Lutte de classe, #Barta, 5 février 1943)

    https://www.marxists.org/francais/barta/1943/02/ldc09_020543.htm#plans

    Pour comprendre la politique des impérialistes anglais et américains dans la présente guerre depuis que l’#Union_Soviétique et l’#Allemagne impérialiste sont aux prises, il faut se rappeler comment les gouvernements alliés se situent eux-mêmes par rapport à l’#URSS. Répondant à la propagande allemande qui agite le péril bolchévique incarné par l’URSS, Radio-Londres, pour rassurer le monde capitaliste fait valoir :

    1) que l’URSS est tellement affaiblie par les destructions occasionnées par la guerre qu’il lui faudra vingt ans pour la reconstruction du pays ;

    2) que les puissances anglo-saxonnes en guerre représentent un contre-poids suffisant pour barrer la route à l’URSS en cas de défaite de l’Allemagne.

    Les impérialismes anglais et américain visent à établir leur domination sur le monde. Si ces visées les contraignent à utiliser la lutte de la Chine contre le Japon et de l’URSS contre l’Allemagne, ils doivent aussi (car il s’agit de leur sort en cas d’échec) empêcher et l’URSS et la Chine de remporter une victoire complète sur leurs adversaires impérialistes.

    Ainsi, l’offensive annoncée par les alliés a-t-elle deux tranchants : elle ne vise à vaincre les puissances de l’Axe que pour établir leur propre domination sur le monde et leur propre barrage devant l’URSS, faute de mieux, c’est-à-dire le rétablissement du capitalisme en URSS et l’exploitation coloniale de la Chine.

    #Roosevelt et #Churchill exigent la capitulation sans conditions des pays de l’Axe. Cette conclusion officielle des dix jours de conversations impérialistes a pour but de faire croire aux masses que le but de guerre des alliés c’est de punir les responsables de la guerre (châtier un criminel c’est poser en justicier) et les mettre dans l’impossibilité de « recommencer ».

    L’Italie et le Japon étaient dans l’autre guerre dans le camp allié. Vingt ans après, ils ont recommencé dans le camp de l’Axe. Quelles garanties les « nations unies » donnent-elles au monde sur leur propre attitude ? En réalité cette phrase ("capitulation sans conditions") veut dire que seuls MM. Roosevelt et Churchill régleraient le sort du monde, c’est-à-dire de tous les peuples. Y a-t-il un seul ouvrier pour oser confier le sort de sa classe, de ses proches et du sien propre aux chiens de garde du capital anglais et américain ? Ne serait-il pas criminel de faire de nouveau crédit aux faillis frauduleux de Versailles qui tous les vingt ans ont besoin d’un carnage mondial pour sauver la paix et la civilisation ?

    Nous devons prendre notre sort entre nos propres mains. Nous n’appelons pas l’intervention des #alliés. Nous utiliserons pour la Révolution prolétarienne toutes les circonstances que feront naître les contradictions impérialistes. Dans la lutte que nous menons avec le prolétariat de l’URSS et son #Armée_Rouge contre l’Allemagne impérialiste et ses alliés capitalistes européens, nous profiterons de la nécessité où se trouvera l’Allemagne d’affaiblir les contingents d’occupation en vue de faire face à ses besoins du front, pour renverser le capitalisme et instaurer les Etats-Unis socialistes d’Europe.
    Ainsi nous ferons échec à tous les plans impérialistes et nous mènerons la société humaine à la paix, à la liberté et au bien-être de tous.
    #Hitler ne peut lutter contre l’intervention militaire alliée qu’avec des forces impérialistes, qui succombent à la tâche d’établir la domination du capital financier allemand sur le monde. La révolution prolétarienne en #Europe, c’est-à-dire les Etats-Unis socialistes d’Europe qui tendront la main aux ouvriers de l’URSS, opposeront aux tentatives de l’impérialisme anglo-américain de détruire les Soviets européens et russes une force révolutionnaire qui sapera la base même des impérialismes anglais et américain. La #révolution en Europe soulevera les peuples d’Afrique et d’Asie contre l’impérialisme et les prolétariats anglais et américain contre leur propre bourgeoisie.

    DE CETTE GUERRE SORTIRONT LES ETATS-UNIS SOCIALISTES DU MONDE, OU LE MONDE NE SORTIRA PLUS DE LA GUERRE !

  • 2022, année de #crise pour une grande partie la tech.

    Au global, les 6 plus gros groupes tech américain (#Apple, #Netflix, #Amazon, #Microsoft, #Meta et #Alphabet) avaient déjà perdu fin octobre 3.300 milliards de dollars de #capitalisation_boursière. La #chute est particulièrement brutale pour Meta. Avec 312 milliards de $ fin décembre, Meta vaut désormais moins en #Bourse que des poids lourds de l’économie traditionnelle, comme #Procter_&_Gamble (361 milliards) ou le pétrolier #Chevron (343 milliards…).

    #krach #secteur_technologique

    Aux salariés de payer (la loi du capital) :

    Au total, plus de 152.000 employés de la tech ont été licenciés en 2022, tous pays confondus, selon l’agrégateur Layoffs.fyi.

    #licenciement_de_masse #licenciement (Les Échos)

  • Chutney de baies de sorbier et d’abricots
    https://www.cuisine-libre.org/chutney-de-baies-de-sorbier-et-d-abricots

    Rincez soigneusement les baies de sorbier. Couper les abricots en lanières et hacher le piment. Pelez et hachez également l’oignon et l’ail. Mettez tous les ingrédients dans une casserole et faites cuire le mélange lentement jusqu’à ce qu’il épaississe, au moins une demi-heure. Pendant qu’il est encore chaud, versez le chutney dans des bocaux propres. #Chutneys, #Abricot_sec, #Finlande, #Vinaigre_de cidre, #Sorbe / #Végétarien, #Sans viande, #Sans œuf, #Sans lactose, Végétalien (vegan), #Sans gluten, #Bouilli

    #Végétalien_vegan_

    • Israël déclare qu’il ne « reconnaîtra pas » les référendums d’annexion en Ukraine
      Agence France-Presse - 27 septembre 2022
      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/270922/israel-declare-qu-il-ne-reconnaitra-pas-les-referendums-d-annexion-en-ukra

      Israël a déclaré mardi qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats des « référendums » d’annexion, lancés vendredi dans quatre régions d’Ukraine sous contrôle total ou partiel russe.
      « Israël reconnaît la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ne reconnaîtra pas les résultats des référendums dans les régions orientales de l’Ukraine », indique mardi soir un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
      La Russie et les autorités des régions qu’elle occupe en Ukraine ont affirmé mardi que le « oui » était largement en tête de ces « référendums » d’annexion.
      Après l’invasion en Ukraine en février, Israël a adopté une position prudente, faisant valoir des liens privilégiés avec les deux pays et il s’est abstenu de fournir des armes à l’Ukraine.
      L’Etat hébreu a toutefois envoyé des équipements défensifs, notamment des casques et des gilets par-balles à l’Ukraine. (...)

  • Nous, les exilés (sur Briançon et la situation dans les #Hautes-Alpes)

    –-> série : Là où se cristallisent les questions d’aujourd’hui

    #Didier_Fassin (interviewé aux Terrasses solidaires, où il exerce bénévolement en tant que médecin et est présent en tant que chercheur) :
    (à retranscrire :-))

    –-

    Didier Fassin :

    « Des visages fatigués, épuisés. Des regards qui contiennent presque toujours au moins une lueur d’espoir. Malgré les épreuves déjà traversées. Elles et ils … sont environ 80 millions. 80 millions, soit un peu plus d’1% de la population mondiale. Eux, ce sont les exilés d’aujourd’hui. Dans un monde sous haute tension, personne n’est à l’abri. Vous, moi, nous serons peut-être les exilés de demain. En attendant, là maintenant : comment accueillir ces personnes qui arrivent dans nos régions ? Quelle hospitalité sommes-nous prêts à leur réserver ? Quels dispositifs établir aux frontières ? Et faut-il craindre le fameux appel d’air ? Ces questions, nous allons les déplier en altitude, du côté de Briançon, là où des exilés traversent la montagne au péril de leur vie. »

    Avec Isabelle Lorre (la coordinatrice du programme « migrations frontière transalpine » à Médecins du Monde sur Briançon), Sylvain Eymard (gestionnaire de l’association « Les Terrasses solidaires »), Didier Fassin (anthropologue, sociologue et médecin français. Il est professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris), Jean Gaboriau (l’un des responsables de « Refuges solidaires »), Stéphanie Besson (cofondatrice du mouvement citoyens « Tous migrants » et autrice de « Trouver refuge : histoires vécues par-delà les frontières » chez Glénat), Agnès Antoine ( membre de “Tous migrants”), deux gendarmes et quelques exilés.

    https://www.rtbf.be/auvio/detail_passe-montagne-la-ou-se-cristallisent-les-questions-d-aujourd-hui?id=291

    #podcast #audio #asile #migrations #réfugiés #montagne #Alpes #Briançon #hospitalité #Briançonnais #Hautes-Alpes #Terrasses_solidaires #militarisation_de_la_frontière #risques #chasse_à_l'homme #chutes #traque #tiers-lieu #santé #blessures #efficacité #non-efficacité #spectacle #Didier_Fassin #spectacularisation #performance #inhumanité #inhumanité_institutionnalisée #inhumanité_d'Etat

    ping @_kg_

  • L’hôpital de Chauny s’inquiète de voir partir ses médecins étrangers après l’application d’une nouvelle réglementation Eric Henry
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/l-hopital-de-chauny-s-inquiete-de-voir-partir-ses-medec

    La procédure d’autorisation d’exercice prévoit que les médecins ayant obtenus leurs diplômes en dehors de l’Union européenne doivent, dans certains cas, effectuer un parcours de consolidation des connaissances dans des centres hospitaliers universitaires. À Chauny, les organisations syndicales s’inquiètent de voir s’éloigner de nombreux médecins des hôpitaux de proximité.

    Laurence Mascoli, la secrétaire FO de l’hôpital de Chauny dans l’Aisne, ne cache pas son inquiétude. « Le directeur de l’établissement n’y peut rien, nous essayons de nous battre pour conserver notre offre de soins et nous avons le sentiment que tout est fait pour fermer des établissements comme le nôtre. » _Cible de son inquiétude le départ prévisible de médecins du service cardiologie.

    Quatre médecins du service de cardiologie de Chauny pourraient quitter l’établissement pour faire valider leurs diplômes dans un CHU Laurence Mascoli Secrétaire générale FO centre hospitalier de Chauny

    L’évolution réglementaire décidée en 2020 entre en application. Les médecins étrangers ayant obtenu leurs diplômes en dehors de l’Union européenne peuvent désormais être reconnus comme docteurs à part entière. Jusqu’à présent, ils font fonction d’internes dans les établissements où ils exercent. Une situation qui les contraint à une rémunération beaucoup moins intéressante que leurs homologues de l’Union européenne.

    Désormais, en effectuant un parcours de consolidation dans un centre hospitalier universitaire, leur statut deviendra plus attractif. « Un séjour d’une voire deux années dans un centre hospitalier universitaire leur est demandé pour leur permettre de quitter leur situation contractuelle » , explique Laurence Mascoli.

    Une nouvelle perspective intéressante pour ces praticiens, mais qui risque, selon la représentante FO, de laisser l’hôpital de Chauny dépourvu de cadres indispensables à son bon fonctionnement. « Dans tous les services, ces médecins diplômés hors Union européenne assurent la continuité de l’activité. Dès septembre, un médecin en cardiologie devra quitter Chauny pendant un an pour son parcours de consolidation, trois autres sont concernés. Comment les remplacer ? » _

    Le souhait que l’ARS fasse preuve de discernement dans l’application des textes
    Le maire de Chauny (divers centre) et président du conseil de surveillance de l’hôpital, Emmanuel Liévin, indique avoir été alerté du problème par la direction. « Effectivement c’est un sujet de préoccupation, je ne sais pas si c’est volontaire, mais en tout cas, ces décisions fragilisent encore les hôpitaux de proximité. »

    Emmanuel Liévin appelle la commission qui supervise la consolidation des compétences des praticiens à individualiser les parcours. « Dans de nombreux cas, ces médecins exercent depuis plusieurs années, voire plus d’une décennie. Leur demander subitement de passer une année ou plus en CHU pour prouver leur compétence me semble complétement disproportionné » . Le maire de Chauny demande donc à l’ARS de la souplesse et du cas par cas afin de limiter ces parcours de consolidation à quelques semaines lorsque cela suffit.

    La CGT santé et action sanitaire souligne par la voix de son secrétaire départemental Olivier Fenioux ,que l’évolution des PADHUE (praticiens diplômés hors Union européenne) était réclamée depuis longtemps. « La plupart de ces médecins sont exploités très clairement, leur traitement mensuel est de l’ordre de 1 500 euros, ils sont cantonnés aux tâches les plus ingrates, nous avons milité pour une meilleure reconnaissance de leur travail. »

    Le syndicaliste reconnaît que leurs absences vont poser de gros problèmes aux petits établissements hospitaliers où il évalue leur proportion dans le personnel médical à environ 70 %. Une situation inextricable dont la seule issue reste pour Olivier Fenioux l’augmentation des salaires et l’obligation pour le personnel médical nouvellement formé d’exercer pendant un temps limité dans les zones en tension.

    Le cas de ceux qui n’ont pas effectué l’évaluation des connaissances
    Laurent Schott, le directeur de l’hôpital de Chauny confirme l’existence de difficultés pour le parcours de consolidation des connaissances d’un certain nombre de médecins, mais il nuance une situation très complexe. « Les médecins hors union européenne ayant réussi l’évaluation des connaissances, même à l’étranger, pourront exercer dans des hôpitaux de proximité à la condition qu’un médecin de leur spécialité puisse les encadrer. En revanche, ceux qui n’ont pas effectué l’évaluation des connaissances devront effectivement se rendre en CHU parfois pour plusieurs années. »

    Je peux citer le cas d’un anesthésiste qui devra se rendre pendant 4 ans dans un centre hospitalier universitaire alors qu’il donne satisfaction depuis plusieurs années dans son hôpital, cela pose problème Laurent Schott directeur de l’hôpital de Chauny

    Laurent Schott salue toutefois la prise de conscience des pouvoirs publics pour régler un problème évident de conformité. « Certains médecins PADHUE ne pouvaient pas constater de décès ou signer un arrêt de travail car ils n’avaient pas la reconnaissance de l’ordre. La nouvelle réglementation vise à éliminer ces incohérences. »

    Les médecins PADHUE qui n’ont pas passé l’évaluation des connaissances devront donc se rendre pendant plusieurs années dans des hôpitaux universitaires pour posséder la maîtrise des différents domaines complexes de leurs spécialités. Le directeur de l’hôpital de Chauny souligne que ces hôpitaux universitaires risquent très vite de se retrouver submergés par l’arrivée de ces médecins diplômés hors Union européenne. « Est-ce que ces établissements auront les ressources humaines disponibles pour offrir à ces médecins l’encadrement professionnel nécessaire à leur parcours de consolidation des connaissances ? » , se demande Laurent Schott.

    Il plaide lui aussi pour une application raisonnable de la nouvelle réglementation. Elle peut parfois poser problème pour des médecins étrangers exerçant depuis longtemps en France, mais elle offre également, selon lui, un cadre général pour faciliter le recrutement à l’étranger de nouveaux médecins diplômés hors Union européenne.

    #docteresses #docteurs #médecins #ARS #santé #société #Hôpitaux #Santé_Publique #PADHUE #CHU #ue #union_européenne

  • Norway to label products made in illegal Israeli settlements in West Bank
    June 12, 2022 - Quds News Network
    https://qudsnen.co/norway-to-label-products-made-in-illegal-israeli-settlements-in-west-bank

    Oslo (QNN)- Norway has decided that products made in illegal Israeli settlements in the occupied West Bank, Eastern part of Jerusalem and the Golan Heights must be labeled with their place of origin.

    In a statement announcing the move on Saturday, the Norwegian foreign ministry noted a 2019 ruling by the European Union’s top court requiring products from these areas to be labeled as originating from an “Israeli settlement.”

    “Foodstuffs originating in areas occupied by ‘Israel’ must be marked with the area from which the product comes, and that it comes from an Israeli settlement if that is the case,” the statement noted, “especially wine, olive oil, fruit, vegetables and potatoes.”

    Norway’s statement also said the country recognizes ‘Israeli’ territory as that under Israeli control prior to 1967, and considers Israeli settlements in the Golan Heights, Gaza, the West Bank, and eastern part of Jerusalem, as contrary to international law.

    “Norway considers the Israeli settlements in the occupied territories to be contrary to international law,” it stated.

    The European Union’s top court ruled in 2019 that EU countries must identify products made in Israeli settlements on their labels. Norway is not an EU member, but is part of the European Single Market.

    The European Court of Justice said that when products come from an Israeli settlement, their labels must provide an “indication of that provenance” so that consumers can make “informed choices” when they shop.

    The European Commission said it was up to individual EU countries to ensure that labels are correct, but that the origin of settlement produce must be made known in a way that is “not misleading to the consumer.”

    France and Belgium have already imposed labeling requirements. (...)

    • ‘Israel’ slams Norway’s decision to label goods made in West Bank illegal settlements
      June 12, 2022 - Quds News Network
      https://qudsnen.co/israel-slams-norways-decision-to-label-goods-made-in-west-bank-illegal-settl

      Occupied Palestine (QNN)- Israeli occupation government condemned on Saturday Norway’s decision to label products made in illegal Israeli settlements in the West Bank, saying such a move will harm Israeli-Norwegian ties.

      In a statement, Israeli occupation Foreign Ministry denounced Norway’s decision, claiming it “will not contribute to the advancement of ties between Israel and the Palestinians and will negatively impact bilateral ties between Israel and Norway, as well as Norway’s relevance to the promotion of relations between Israel and the Palestinians.”

      The occupation foreign ministry was referring to Norway’s long-standing role as a mediator between ‘Israel’ and Palestine. (...)

  • Dans toute la #France, les #urgences hospitalières en état d’urgence – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/dans-toute-la-france-les-urgences-hospitalieres-en-etat-durgence-20220515

    Pendant qu’Emmanuel Macron réfléchit à la composition de son futur gouvernement, les urgences hospitalières craquent. Sans attendre la trêve estivale, les équipes se délitent un peu partout en France, d’Orléans (Loiret) à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), d’Amboise (Indre-et-Loire) à Montmorillon (Vienne), de Laval (Mayenne) à Senlis (Oise), entraînant fermetures partielles ou sporadiques. Et les hôpitaux de taille moyenne ne sont plus seuls concernés. Fait inédit, de gros centres hospitaliers universitaires (#CHU) de province sont aujourd’hui dans la tourmente.

    […]

    « On pensait qu’une fois l’épisode Covid terminé, les choses allaient s’arranger. On a tenu, on a cru que le Ségur de la santé apporterait des solutions. Rien n’a bougé. Plus exactement, ça a empiré. Aujourd’hui, les médecins sont lassés. Ils n’ont plus envie de se battre. Ils partent pour se protéger, physiquement et psychologiquement. Quand ils ne sont pas remplacés, pour ceux qui restent, c’est l’enfer ».

  • Paysannes indiennes : une année de lutte intense

    Chukki Nanjundaswamy, de Via Campesina, a évoqué ce qui s’est passé après les mobilisations et les protestations des agricultrices et agriculteurs dans le pays

    Depuis novembre 2020, les paysannes indiennes se battent pour leurs droits, qui sont constamment menacés par le gouvernement autoritaire d’extrême droite dirigé par le Premier ministre Narendra Modi. Le pays lutte en partenariat avec des multinationales contre le programme de Modi, qui met en danger la vie de nombreux agriculteurs du pays, en particulier des femmes. 80% de la nourriture indienne est produite par des femmes. Elles sont majoritaires dans les champs et les plantations, même si elles ne sont pas officiellement considérées comme des agricultrices. Et ce sont elles qui souffrent le plus du manque de politiques publiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/04/23/paysannes-indiennes-une-annee-de-lutte-intense

    #international #inde

  • Mort de Steve : une expertise judiciaire démontre la responsabilité de la police
    https://disclose.ngo/fr/article/mort-de-steve-expertise-judiciaire-demontre-responsabilite-de-la-police

    Le 21 juin 2019, lors de la fête de la musique, à Nantes, Steve Maia Caniço tombe dans la Loire et se noie. Selon une reconstitution vidéo obtenue par Disclose, sa chute est liée aux tirs de grenades lacrymogène par les forces de l’ordre. Lire l’article