• #CIAO-CIAO_BOURBINE (#BON_SCHUUR_TICINO)

    Un #référendum fou plonge la Suisse dans l’#état_d'urgence. En acceptant l’initiative « #No_Bilangue », il ne devrait plus y avoir qu’une seule langue nationale : le français. De nombreux Suisses alémaniques sont donc en crise. Dont Walter Egli, 56 ans, qui travaille pour la police fédérale et doit veiller à ce que le passage au monolinguisme se fasse correctement. Bien qu’il ne parle pratiquement pas le français lui-même, il est envoyé au #Tessin avec un partenaire romand pour découvrir un groupe de résistance tessinois qui lutte par tous les moyens contre la nouvelle loi.

    https://www.youtube.com/watch?v=ak9cfKFw0tw


    https://www.swissfilms.ch/fr/movie/bon-schuur-ticino/8E192B51D33E4ED2B6C0ABEEC82B75A7

    #langues #Suisse #monolinguisme #démocratie_directe #comédie #résistance #Tessin
    #film

  • ARD Dokumentation - Doku am Montag die story : Deckname Artischocke
    https://web.archive.org/web/20021019195230/http://www.wdr.de/tv/dokumentation/artischocke.html

    L’assassinat de Frank Olson était une action couverte de la CIA qui considérait sa connaissance du programme de torture et lavage de cerveau MKULTRA comme un risque pour l’agence.

    Montag, 12. August 2002, 21.45 Uhr

    In den fünfziger Jahren führte die amerikanische CIA geheime Experimente zur Gehirnwäsche durch. Die Opfer wurden mit Drogen wie LSD vollgepumpt, unter Hypnose gesetzt und auch gefoltert. Ziel der grausamen Menschenversuche war es, den menschlichen Willen zu brechen und sowjetische Agenten gegen ihren Willen zur Preisgabe von Geheimnissen zu zwingen. Einige der Experimente verliefen tödlich. Deckname der Operation: Artischocke.

    Einer der beteiligten CIA-Wissenschaftler war Dr. Frank Olson. Im November 1953 stürzte er aus dem Fenster eines New Yorker Hotels. Sein Tod wurde von der CIA als Selbstmord deklariert. Doch als dessen Sohn Eric nach mehr als 40 Jahren den Leichnam exhumieren und obduzieren ließ, stellte sich heraus, dass Frank Olson wahrscheinlich einem Gewaltverbrechen zum Opfer gefallen war.

    Warum musste Frank Olson sterben?

    Die WDR-Autoren Egmont R. Koch und Michael Wech gehen in ihrer Dokumentation den Spuren des CIA-Forschers nach, der zunächst mit der Erprobung biologischer Waffen beschäftigt war, darunter Anthrax (Milzbrand); sie stoßen auf Zeugen, die erstmals über die Hintergründe seiner streng geheimen Tätigkeit sprechen; und sie finden in Olsons Nachlass Amateurfilme und Dias, die der CIA-Wissenschaftler in den letzten Jahren seines Lebens machte und die faszinierende Einblicke in die Welt des US-Geheimdienstes während des Kalten Krieges gewähren.

    Ein Verdacht, der sich immer mehr aufdrängt: Frank Olson war schockiert über die grauenhaften Verhöre der CIA, die größtenteils in Deutschland stattfanden - an Kriegesgefangenen, an Flüchtlingen aus Osteuropa, die man für Spione hielt, und an eigenen Landsleuten. Auf seiner letzten Europareise im August 1953 sah er in Berlin, wie Menschen so lange gequält wurden, bis sie starben. Nach seiner Rückkehr wollte Olson aussteigen, seinen Dienst quittieren. Das konnte die CIA nicht zulassen. Denn Frank Olson kannte Staatsgeheimnisse auf dem Gebiet der biologischen Kriegsführung, die um keinen Preis bekannt werden durften.

    Links zum Thema

    Über das Buch „Deckname Artischocke“
    „Frank Olson Project“ (Website seines Sohnes Eric;engl.)
    „What Did the C.I.A. Do to Eric Olson’s Father?“ ("New York Times"; mit weiteren Artikeln und Dokumenten zum Thema)
    Homepage der CIA
    Zur Geschichte der CIA
    John Marks: The Search for the Manchurian Candidate. The CIA and Mind Control (Online-Version des Buches von 1979; u.a. mit einem Kapitel über Frank Olson)
    CIA und LSD
    CIA und MKUltra (Informationen über die Menschenversuche der CIA; engl.)
    Human Radiation Experiments (Homepage des „Office of Human Radiation Experiments“)
    Biologische Waffen (ein Dossier der „Neuen Zürcher Zeitung“)
    Biologische Waffen (Informationen des „Katalyse“-Umweltlexikons)
    The Biological Weapons Convention (Hintergrundinformation zur Entstehung der Konvention, offizieller Vertragstext sowie einige Abschlusserklärungen zu Folgekonferenzen; UNO)
    Milzbrand (Informationen, Nachrichten, Videos und Links zum Thema bei „wdr.de“)
    Milzbrand: Bilanz einer Hysterie ("Monitor", 17.1.2002)
    Der Kalte Krieg (mit weiterführenden Links und Buchtipps)
    Cold War (ein interaktives Angebot von CNN mit zahlreichen Artikeln zum Thema „CIA im Kalten Krieg“; engl.)

    Bücher zum Thema in Auswahl

    Egmont R. Koch, Michael Wech: Deckname Artischocke. Die geheimen Menschenversuche der CIA
    Bertelsmann Verlag, September 2002
    ISBN: 357000662X, Preis: 23,90 Euro

    George Bailey; Sergej A. Kondraschow; David E. Murphy: Die unsichtbare Front. Der Krieg der Geheimdienste im geteilten Berlin
    Ullstein Bücher Nr. 26569, 2000
    ISBN: 3-548-26569-3, Preis: 16 Euro

    Wendy Barnaby: Biowaffen. Die unsichtbare Gefahr
    Goldmann Sachbuch/Ratgeber Bd. 15197, 2002
    ISBN: 3-442-15197-X, Preis: 10 Euro

    Klaus Eichner; Andreas Dobbert: Headquarters Germany. Die USA-Geheimdienste in Deutschland
    Edition Ost 2001
    ISBN: 3-360-01024-8, Preis: 14,90 Euro

    Erhard Geißler: Krieg mit Pest und Milzbrand. Die Geschichte der biologischen Waffen und das Versagen der Geheimdienste
    Links Verlag Oktober 2002
    ISBN: 3-86153-255-7, Preis: 19,90 Euro

    Alexander Kelle: Chemische und biologische Waffen. Risiken und Kontrollmöglichkeiten zu Beginn des 21. Jahrhunderts
    Leske & Budrich 2002
    ISBN: 3-8100-2974-2, Preis: 20 Euro

    Martin A. Lee; Bruce Shlain: Acid Dreams. The Complete Social History of LSD, the CIA, the Sixties and Beyond
    Pan Books 2001
    ISBN: 0-330-48481-8, Preis: 17,60 Euro

    Frank Olson
    https://de.wikipedia.org/wiki/Frank_Olson

    Documents – Frank Olson Project
    https://frankolsonproject.com/documents

    President Ford invited the Olsons to the White House, where he apologized on behalf of the federal government and set in motion a Congress approved compensation of $750,000. CIA director William Colby also felt compelled to offer an apology, and in the summer of 1975 he met the three grown Olson children in his office on the seventh floor of the agency’s headquarters.

    Document package provided to the Olson family by CIA Director William Colby, during their meeting with him in his 7th floor office at CIA headquarters in Langley, Virginia on July 24, 1975. (165 page PDF – 33MB)

    #USA #guerre_froide #CIA #MKULTRA #torture

  • Après la #tempête en #Normandie, des centaines de milliers d’#huîtres échouées

    En Normandie, la #tempête_Ciaran a aussi fait des dégâts dans les parcs #ostréicoles. Les éleveurs d’huîtres sont à pied d’œuvre pour récupérer les cages échouées et sauver leurs #mollusques.

    Après la tempête Ciaran, le littoral normand panse ses plaies, à terre mais aussi en mer où les dégâts sont plus insidieux. « En deux journées, ce sont entre 300 et 400 poches d’huîtres [des sacs grillagés où sont élevées les huîtres] de mon exploitation que nous avons ramassées », dit Patrice Rodes, depuis son tracteur. L’ostréiculteur de 54 ans, sur le terrain malgré son pied cassé, a dû faire appel à tous ses employés, saisonniers comme permanents, pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.

    Acquise en 1996, son exploitation ostréicole s’étend sur près de huit hectares, principalement sur la commune de Gouville-sur-Mer. « Seules les poches ramassées dans les premiers jours vont être remises en parc afin qu’elles se dégagent du sable accumulé et que les huîtres se refassent une santé. Elles seront à nouveau consommables dans un mois environ, contrairement aux autres », explique-t-il.

    Avec environ 6 000 poches à huîtres par hectare sur la côte ouest de la Normandie, les rafales de vent mesurées à près de 170 km/h à Granville ont endommagé les exploitations conchylicoles de la zone.
    Un bilan difficile à établir

    « Difficile d’établir un bilan précis pour l’instant et même dans les prochaines semaines car il n’y aura pas de marée à coefficient au-dessus de 90 d’ici la fin de l’année… les parcs à huîtres ne seront donc pas suffisamment découverts d’ici là pour tout répertorier », dit Jean-Louis Blin, ingénieur territorial et responsable du pôle conchyliculture au syndicat Synergie mer et littoral.

    Ce samedi 4 novembre vers 15 h, les employés de Patrice Rodes se racontent leurs galères de tempête. Réunis dans le hangar et en tenue, les équipes sont prêtes. Après le ramassage la veille des poches à huîtres sur la plage, cap cette fois-ci sur une zone plus reculée où bon nombre d’entre elles ont atterri. « Comme les poches sont équipées de flotteurs, elles ont été canalisées et dirigées vers le havre, plus dans les terres », détaille Patrice Rodes.

    C’est à pied et même avec une petite embarcation qu’il faut récupérer les poches, une à une. Pesant environ huit kilos sans compter le sable qui les piège, certains ouvriers arrivent à en porter trois à la fois, d’autres qu’une seule. « À cette période, mon équipe était normalement en repos mais tout le monde a répondu présent pour aider », continue l’ostréiculteur, qui peine parfois à diriger son tracteur avec son plâtre. « Ils voient que je n’ai pas le moral. Mes deux filles ne sont pas dans le métier mais ont tenu à venir filer un coup de main. »
    Une pollution à résorber

    Bien qu’avertis, les pouvoirs publics ont tant à faire dans cette partie de la Normandie que les conchyliculteurs ne peuvent — presque — compter que sur eux-mêmes. À Gouville-sur-Mer, dès le lendemain de la tempête, des promeneurs ramassaient des poches ici et là. Bien qu’un arrêté préfectoral interdise de ramasser les huîtres, certains tentent le coup ou alors emportent les poches vides chez eux, ou les entassent, pour aider.

    Malgré les efforts des professionnels, certaines zones vont voir ces poches subsister, chaque marée amenant son lot de déchets… « Nous nous sommes mis en rapport avec les services de l’État pour savoir comment aller dans les zones sensibles, notamment celles protégées », dit Thierry Hélie, lui-même ostréiculteur et président du comité régional de la conchyliculture. « Toutes ces matières plastiques vont devoir être ramassées et jusqu’à fin janvier, nous allons donc avoir momentanément des portions d’estran dégradées », déplore-t-il.

    Généralement non assurées — cela coûterait bien trop cher —, les exploitations normandes vont guetter les réponses éventuelles de l’État une fois l’ampleur des pertes mesurée. Les prochaines semaines vont donc être longues pour la profession, d’autant que la période des fêtes arrive, et avec elle l’arrivée de beaucoup d’huîtres sur les tables françaises… « Il faut regarder devant et faire de cela qu’un mauvais souvenir pour vendre nos huîtres à Noël », dit Patrice Rodes, déterminé. En attendant de connaître l’étendue des dégâts, dans environ un mois.

    https://reporterre.net/Apres-la-tempete-en-Normandie-des-centaines-de-milliers-d-huitres-echoue
    #Ciaran

  • Même en tant que thuriféraires de l’état sioniste, comment peut-on proférer de telles niaises énormités ?

    #france_24, n’as-tu pas honte ?

    Mohammed Dahlan, le joker des Émirats arabes unis pour Gaza ?
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20231108-mohammed-dahlan-le-joker-des-%C3%A9mirats-arabes-unis-pour-gaza

    Mohammed Dahlan est originaire de Gaza, c’est un des héros de la première intifada (1987-1993). Il a le soutien des Israéliens et le soutien des Américains", explique Stéphane Amar, correspondant de France 24 en Israël. « Mais la question est de savoir s’il sera à même d’imposer son pouvoir. Plusieurs options sont sur la table dans l’hypothèse où Israël réussirait à détrôner le Hamas dans la bande de Gaza », ajoute le journaliste.

    « Dahlan est israélo-compatible », poursuit Frédéric Encel, docteur en géopolitique et spécialiste du Proche-Orient. « Il est l’un des premiers [dirigeants palestiniens] à avoir accepté une solution à deux États et à avoir arrêté la voix armée ».

  • Bombe météorologique : Lothar et Martin, le retour ?

    Tempête Ciaran : un phénomène météo « exceptionnel » et « explosif » va frapper la France cette semaine avec des vents à 150 km/h - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2023/10/30/tempete-ciaran-un-phenomene-meteo-exceptionnel-et-explosif-va-frapper-l

    La dépression nommée #Ciaran devrait arriver à maturité jeudi avec une pression minimale proche de 955 hPa sur le sud de l’Angleterre, une valeur assez remarquable.
    En France, on pourrait passer sous les 960 hPa (record national de basse pression post-1950 à 951.8 hPa). https://t.co/JhV2p8hr8f pic.twitter.com/6HPQi8eiZj
    -- Keraunos (@KeraunosObs) October 29, 2023

    https://www.keraunos.org/actualites/breves/2023/octobre

    Un avis (très) spécialisé ici même :
    https://forums.infoclimat.fr/f/topic/58800-du-30-octobre-au-05-novembre-2023-pr%C3%A9visions-m%C3%A9t%C3%A9o-semaine-44/?page=2#comment-3757516

  • Bombshell filing : 9/11 hijackers were CIA recruits - The Grayzone

    At least two 9/11 hijackers had been recruited into a joint CIA-Saudi intelligence operation that was covered up at the highest level, according to an explosive new court filing.

    https://thegrayzone.com/2023/04/18/9-11-hijackers-cia-recruits


    #USA #CIA
    Deepl traduction
    Un dossier explosif : les pirates de l’air du 11 septembre étaient des recrues de la CIA
    Kit Klarenberg - 18 avril 2023

    Au moins deux pirates de l’air du 11 septembre ont été recrutés dans le cadre d’une opération conjointe des services de renseignement de la CIA et de l’Arabie saoudite qui a été dissimulée au plus haut niveau, selon un nouveau document judiciaire explosif.

    Un document judiciaire récemment publié soulève de graves questions sur la relation entre Alec Station, une unité de la CIA créée pour traquer le chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden et ses associés, et deux pirates de l’air du 11 septembre avant les attentats, relation qui a été dissimulée au plus haut niveau du FBI.

    Obtenu par SpyTalk, le dossier est une déclaration de 21 pages de Don Canestraro, un enquêteur principal du Bureau des commissions militaires, l’organe juridique qui supervise les affaires des accusés du 11 septembre. Il résume les informations classifiées communiquées par le gouvernement et les entretiens privés qu’il a menés avec des hauts fonctionnaires anonymes de la CIA et du FBI. De nombreux agents qui ont parlé à Canestraro ont dirigé l’opération Encore, l’enquête avortée et de longue haleine du Bureau sur les liens entre le gouvernement saoudien et l’attentat du 11 septembre.

    Bien qu’il ait mené de nombreux entretiens avec toute une série de témoins, produit des centaines de pages de preuves, enquêté officiellement sur plusieurs responsables saoudiens et constitué un grand jury pour enquêter sur un réseau de soutien aux pirates de l’air basé aux États-Unis et dirigé par Riyad, l’opération Encore a été brusquement interrompue en 2016. Cette décision serait due à un conflit byzantin au sein du FBI concernant les méthodes d’enquête.

    Lorsqu’il a été publié en 2021 sur le registre public des audiences de l’Office, chaque partie du document a été expurgée, à l’exception de la mention « non classifié ». Compte tenu de son contenu explosif, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : comme l’a conclu l’enquête de M. Canestraro, au moins deux pirates de l’air du 11 septembre avaient été recrutés, sciemment ou non, dans le cadre d’une opération de renseignement conjointe de la CIA et de l’Arabie saoudite qui aurait pu mal tourner.
    Une chance sur deux d’implication saoudienne

    En 1996, la station Alec a été créée sous l’égide de la CIA. Cette initiative était censée constituer un effort d’enquête conjoint avec le FBI. Toutefois, les agents du FBI affectés à cette unité ont rapidement constaté qu’il leur était interdit de transmettre des informations au siège du Bureau sans l’autorisation de la CIA, et qu’ils s’exposaient à de lourdes sanctions s’ils le faisaient. Les efforts déployés pour partager des informations avec l’unité équivalente du FBI - la brigade I-49 basée à New York - ont été bloqués à plusieurs reprises.

    À la fin de l’année 1999, alors que « le système clignotait au rouge » en raison de l’imminence d’une attaque terroriste de grande envergure d’Al-Qaïda aux États-Unis, la CIA et la NSA surveillaient de près un « cadre opérationnel » au sein d’une cellule d’Al-Qaïda comprenant les ressortissants saoudiens Nawaf al-Hazmi et Khalid al-Mihdhar. Les deux hommes auraient ensuite détourné le vol 77 d’American Airlines, qui s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001.

    Al-Hazmi et al-Midhar avaient participé à un sommet d’Al-Qaïda qui s’était tenu du 5 au 8 janvier 2000 à Kuala Lumpur, en Malaisie. La réunion a été secrètement photographiée et filmée par les autorités locales à la demande d’Alec Station, mais aucun enregistrement audio n’a apparemment été réalisé. En route, Mihdhar a transité par Dubaï, où des agents de la CIA se sont introduits dans sa chambre d’hôtel et ont photocopié son passeport. Il en ressort qu’il possédait un visa à entrées multiples pour les États-Unis.

    Un câble interne de la CIA datant de l’époque indique que cette information a été immédiatement transmise au FBI « pour complément d’enquête ». En réalité, non seulement Alec Station n’a pas informé le Bureau de l’existence du visa américain de Mihdhar, mais il a expressément interdit à deux agents du FBI affectés à l’unité de le faire.

    J’ai dit : « Nous devons en parler au Bureau. Ces types sont clairement mauvais... nous devons le dire au FBI ». Et là, [la CIA] m’a dit ’non, ce n’est pas l’affaire du FBI, ce n’est pas de la compétence du FBI’", a affirmé Mark Rossini, l’un des agents du FBI en question. « Si nous avions pris le téléphone et appelé le Bureau, j’aurais enfreint la loi. J’aurais été renvoyé du bâtiment le jour même. Mes autorisations auraient été suspendues et je serais parti ».

    Le 15 janvier, Hazmi et Mihdhar sont entrés aux États-Unis par l’aéroport international de Los Angeles, quelques semaines seulement après l’échec du projet Millennium. Omar al-Bayoumi, un « employé fantôme » du gouvernement saoudien, les a immédiatement rencontrés dans un restaurant de l’aéroport. Après une brève conversation, il les a aidés à trouver un appartement près du sien à San Diego, a cosigné leur bail, leur a ouvert des comptes bancaires et leur a donné 1 500 dollars pour payer leur loyer. Les trois hommes ont eu de nombreux contacts par la suite.

    Lors d’entretiens avec les enquêteurs de l’opération Encore, des années plus tard, Bayoumi a affirmé que sa rencontre avec les deux futurs pirates de l’air n’était qu’une simple coïncidence. Son extraordinaire soutien pratique et financier était, selon lui, simplement charitable, motivé par la sympathie qu’il éprouvait pour les deux jeunes gens, qui parlaient à peine l’anglais et n’étaient pas familiers de la culture occidentale.

    Le Bureau n’était pas d’accord, concluant que Bayoumi était un espion saoudien qui s’occupait d’un certain nombre d’agents d’Al-Qaïda aux États-Unis. Il a également estimé qu’il y avait « une chance sur deux » que Bayoumi - et par extension Riyad - ait eu une connaissance préalable détaillée des attentats du 11 septembre.

    Cette découverte remarquable n’a été rendue publique que vingt ans plus tard, lorsqu’une série de documents de l’opération Encore ont été déclassifiés sur ordre de l’administration Biden, et elle a été complètement ignorée par les grands médias. La déclaration de Don Canestraro révèle maintenant que les enquêteurs du FBI sont allés encore plus loin dans leurs évaluations.

    Un agent spécial du Bureau, surnommé « CS-3 » dans le document, a déclaré que le contact de Bayoumi avec les pirates de l’air et le soutien qu’il leur a apporté par la suite « ont été effectués sur ordre de la CIA par l’intermédiaire des services de renseignement saoudiens ». L’objectif explicite d’Alec Station était de « recruter Al-Hazmi et Al-Mihdhar par le biais d’une relation de liaison », avec l’aide de la direction des renseignements généraux de Riyad.
    Une unité de la CIA des plus "inhabituelles

    La mission officielle d’Alec Station était de traquer Ben Laden, de « recueillir des renseignements sur lui, de mener des opérations contre lui, de perturber ses finances et d’avertir les décideurs politiques de ses activités et de ses intentions ». Ces activités impliquaient naturellement l’enrôlement d’informateurs au sein d’Al-Qaïda.

    Néanmoins, comme l’ont indiqué plusieurs sources de haut niveau à M. Canestraro, il était extrêmement « inhabituel » qu’une telle entité soit impliquée dans la collecte de renseignements et le recrutement d’agents. L’unité basée aux États-Unis était dirigée par des analystes de la CIA, qui ne gèrent généralement pas de ressources humaines. Légalement, ce travail est l’apanage exclusif des chargés de dossiers « formés aux opérations secrètes » et basés à l’étranger.

    « CS-10 », un chargé de mission de la CIA au sein de la station Alec, a confirmé que Hazmi et Mihdhar entretenaient des relations avec la CIA par l’intermédiaire de Bayoumi, et s’est dit déconcerté que l’unité ait été chargée de tenter de pénétrer Al-Qaïda en premier lieu. Ils estimaient qu’il serait « pratiquement impossible... de développer des informateurs au sein » du groupe, étant donné que la station « virtuelle » était basée dans un sous-sol de Langley, « à plusieurs milliers de kilomètres des pays où Al-Qaïda était soupçonné d’opérer ».

    « CS-10 » a également déclaré avoir « observé d’autres activités inhabituelles » à la station Alec. Les analystes de l’unité « dirigeaient les opérations des agents chargés des dossiers sur le terrain en leur envoyant des câbles leur demandant d’effectuer une tâche spécifique », ce qui constituait « une violation des procédures de la CIA ». Les analystes « n’avaient normalement pas le pouvoir d’ordonner à un agent de faire quoi que ce soit ».

    « CS-11 », un spécialiste des opérations de la CIA affecté à la station Alec « quelque temps avant les attentats du 11 septembre », a déclaré qu’il avait lui aussi « observé des activités qui semblaient ne pas relever des procédures normales de la CIA ». Les analystes de l’unité « restaient le plus souvent entre eux et n’interagissaient pas fréquemment » avec les autres. Lorsqu’ils communiquaient entre eux par le biais de câbles internes, ils utilisaient également des pseudonymes opérationnels, ce que « CS-11 » a qualifié de particulier, étant donné qu’ils ne travaillaient pas sous couverture, « et que leur emploi à la CIA n’était pas une information classifiée ».

    La culture opérationnelle inhabituelle de l’unité peut expliquer certaines des décisions étranges prises au cours de cette période à l’égard des informateurs d’Al-Qaïda. Au début de l’année 1998, alors que la CIA avait pour mission de pénétrer le milieu islamiste londonien, un informateur commun du FBI et de la CIA nommé Aukai Collins a reçu une offre étonnante : Ben Laden lui-même souhaitait qu’il se rende en Afghanistan pour qu’ils puissent se rencontrer.

    Collins transmet la demande à ses supérieurs. Alors que le FBI était favorable à l’infiltration de la base d’Al-Qaïda, son supérieur à la CIA a rejeté l’idée en déclarant qu’"il était hors de question que les États-Unis approuvent la présence d’un agent américain sous couverture dans les camps de Ben Laden".

    De même, en juin 2001, des analystes de la CIA et du FBI de la station Alec ont rencontré des hauts fonctionnaires du Bureau, y compris des représentants de sa propre unité Al-Qaïda. La CIA a communiqué trois photos d’individus ayant participé à la réunion de Kuala Lumpur 18 mois plus tôt, dont Hazmi et Mihdhar. Toutefois, comme l’a rappelé un agent du FBI chargé de la lutte contre le terrorisme sous le nom de code « CS-15 », les dates des photos et les principaux détails concernant les personnages qu’elles représentaient n’ont pas été révélés. Au lieu de cela, les analystes ont simplement demandé si le FBI « connaissait l’identité des personnes figurant sur les photos ».

    Un autre fonctionnaire du FBI présent, « CS-12 », offre un compte rendu encore plus accablant. Non seulement les analystes d’Alec Station n’ont pas fourni d’informations biographiques, mais ils ont laissé entendre à tort que l’un des individus pourrait être Fahd Al-Quso, un suspect dans l’attentat à la bombe contre l’USS Cole. De plus, ils ont refusé catégoriquement de répondre à toute question relative aux photographies. Néanmoins, il a été confirmé qu’aucun système n’avait été mis en place pour alerter le FBI si l’un des trois individus entrait sur le territoire américain - une « technique d’enquête standard » pour les personnes soupçonnées de terrorisme.

    Étant donné que Hazmi et Mihdhar semblaient travailler simultanément pour Alec Station à un titre ou à un autre, la réunion de juin 2001 pourrait bien n’avoir été qu’un leurre. Il n’était pas possible d’obtenir des renseignements en demandant si le Bureau savait qui étaient ses agents, si ce n’est pour savoir si l’équipe antiterroriste du FBI était au courant de leur identité, de leur apparence physique et de leur présence aux États-Unis.
    Une certaine dissimulation

    Une autre source de M. Canestraro, un ancien agent du FBI connu sous le nom de « CS-23 », a déclaré qu’après le 11 septembre, le siège du FBI et son bureau local de San Diego ont rapidement appris « l’affiliation de Bayoumi aux services de renseignement saoudiens et, par la suite, l’existence de l’opération de la CIA visant à recruter » Hazmi et Mihdhar.

    Cependant, « les hauts responsables du FBI ont supprimé les enquêtes » sur ces questions. « CS-23 » affirme en outre que les agents du Bureau qui ont témoigné devant la commission d’enquête conjointe sur le 11 septembre « ont reçu l’ordre de ne pas révéler toute l’étendue de l’implication saoudienne dans Al-Qaida ».

    La communauté américaine du renseignement aurait eu toutes les raisons de protéger Riyad de l’examen et des conséquences de son rôle dans les attentats du 11 septembre, puisqu’il s’agissait alors de l’un de ses plus proches alliés. Mais la complicité enthousiaste du FBI dans la dissimulation d’Alec Station pourrait avoir été motivée par l’intérêt personnel, car l’un des siens était intimement impliqué dans les efforts de l’unité pour recruter Hazmi et Mihdhar et dissimuler leur présence aux États-Unis aux autorités compétentes.

    Le « CS-12 », qui a assisté à la réunion de juin 2001 avec Alec Station, a déclaré à Canestraro qu’il avait « continué à faire pression sur le siège du FBI pour obtenir de plus amples informations concernant les personnes figurant sur les photographies » au cours de l’été. Le 23 août, ils sont tombés sur une « communication électronique » du siège du FBI, qui identifiait Hazmi et Mihdhar et indiquait qu’ils se trouvaient aux États-Unis.

    Le « CS-12 » a alors contacté l’analyste du FBI au sein d’Alec Station qui était l’auteur de la communication. La conversation est rapidement devenue « houleuse », l’analyste leur ordonnant de supprimer le mémo « immédiatement » car ils n’étaient pas autorisés à le consulter. Bien qu’elle ne soit pas nommée dans la déclaration, l’analyste du FBI en question était Dina Corsi.

    Le lendemain, lors d’une conférence téléphonique entre « CS-12 », Corsi et le chef de l’unité Ben Laden du FBI, des « fonctionnaires du siège du FBI » ont explicitement demandé à « CS-12 » de « se retirer » et de « cesser de rechercher » Mihdhar, car le Bureau avait l’intention d’ouvrir une « enquête de collecte de renseignements » à son sujet. Le lendemain, « CS-12 » a envoyé un courriel à Corsi, déclarant sans ambages que « quelqu’un va mourir » si Mihdhar n’est pas poursuivi pénalement.

    Ce n’est certainement pas une coïncidence si deux jours plus tard, le 26 août, Alec Station a finalement informé le FBI que Hazmi et Mihdhar se trouvaient aux États-Unis. À ce moment-là, les deux hommes étaient entrés dans la phase finale des préparatifs des attentats imminents. Si une enquête criminelle avait été ouverte, ils auraient pu être stoppés dans leur élan. Au lieu de cela, comme le laissaient présager les fonctionnaires en contact avec le « CS-12 », une enquête des services de renseignement a été lancée, ce qui a entravé les efforts de recherche.

    Dans les jours qui ont suivi les attentats du 11 septembre, « CS-12 » et d’autres agents du FBI basés à New York ont participé à une autre conférence téléphonique avec le siège du Bureau. Au cours de cette conversation, ils ont appris que Hazmi et Mihdhar figuraient sur le manifeste du vol 77. L’un des analystes en ligne a recherché les noms des deux hommes dans des « bases de données commerciales » et les a rapidement trouvés, ainsi que l’adresse de leur domicile, dans l’annuaire téléphonique local de San Diego. Il s’est avéré qu’ils vivaient avec un informateur du FBI.

    Le « CS-12 » a rapidement contacté Corsi « au sujet d’informations sur les pirates de l’air ». Elle a répondu en fournissant une photographie provenant de la même opération de surveillance qui a produit les trois images présentées lors de la réunion de juin 2001 entre Alec Station et des agents du FBI ; elles représentaient Walid bin Attash, l’un des principaux suspects dans les attentats à la bombe perpétrés par Al-Qaïda contre l’ambassade des États-Unis en Afrique de l’Est en 1998 et contre l’USS Cole.

    Corsi n’a pas pu expliquer pourquoi la photo n’avait pas été montrée plus tôt aux agents du FBI. Si elle l’avait été, « CS-12 » affirme qu’ils auraient « immédiatement établi un lien » entre Hazmi et Mihdhar et bin Attash, ce qui « aurait transformé une enquête basée sur le renseignement en une enquête criminelle ». Le bureau du FBI à New York aurait alors pu consacrer toutes ses ressources à la recherche des pirates de l’air avant le jour fatidique du 11 septembre 2001.
    Les agents de l’Alec Station échouent à la hausse

    Les efforts inlassables déployés par l’Alec Station pour protéger ses actifs au sein d’Al-Qaïda soulèvent la question évidente de savoir si Hazmi et Mihdhar, et peut-être d’autres pirates de l’air, travaillaient en fait pour la CIA le jour du 11 septembre 2001.

    On ne connaîtra peut-être jamais les véritables motifs de l’obstruction de la CIA. Mais il apparaît très clairement qu’Alec Station ne voulait pas que le FBI soit au courant de ses opérations secrètes de renseignement ou qu’il s’en mêle. Si le recrutement de Hazmi et Mihdhar par l’unité était purement destiné à la collecte d’informations, plutôt qu’à la direction opérationnelle, il est incompréhensible que le FBI n’en ait pas été informé et qu’il ait été activement mal orienté.

    Plusieurs sources du FBI consultées par Canestraro ont émis l’hypothèse que le fait que la CIA cherche désespérément à pénétrer Al-Qaïda l’a incitée à accorder à Alec Station le pouvoir de recruter des agents et a fait pression sur elle pour qu’elle le fasse. Mais si tel était vraiment le cas, pourquoi Langley a-t-il refusé d’envoyer Aukai Collins - un agent infiltré dans plusieurs gangs islamistes - pour pénétrer le réseau de Ben Laden en Afghanistan ?

    Une autre explication possible est qu’Alec Station, une puissante équipe dissidente de la CIA qui n’a de comptes à rendre à personne, a cherché à infiltrer le groupe terroriste à ses propres fins sinistres, sans l’autorisation et le contrôle habituellement requis par Langley dans de telles circonstances. Étant donné que Collins était un actif commun partagé avec le FBI, on ne pouvait pas lui faire confiance pour participer à une opération noire aussi délicate.

    Aucun membre d’Alec Station n’a été puni de quelque manière que ce soit pour les prétendues « défaillances du renseignement » qui ont permis le déroulement des attentats du 11 septembre. En fait, ils ont été récompensés. Richard Blee, chef de l’unité au moment des attentats, et son successeur Alfreda Frances Bikowsky, ont tous deux rejoint la division des opérations de la CIA et sont devenus des personnalités très influentes dans la soi-disant guerre contre le terrorisme. Mme Corsi, pour sa part, a été promue au FBI, où elle a fini par atteindre le rang de sous-directeur adjoint pour le renseignement.

    Par un effet pervers, le rapport de la commission sénatoriale du renseignement sur le programme de torture de la CIA a révélé que Bikowsky avait été un acteur clé dans les machinations du site noir de l’agence, et l’un de ses principaux apologistes publics. Il apparaît de plus en plus clairement que le programme visait spécifiquement à obtenir de faux témoignages de la part des suspects afin de justifier et d’étendre la guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis.

    La compréhension qu’a le public des attentats du 11 septembre est fortement influencée par les témoignages des victimes de la torture de la CIA, livrés sous la contrainte la plus extrême que l’on puisse imaginer. Et Bikowsky, un vétéran de la station Alec qui a couvert au moins deux futurs pirates de l’air du 11 septembre, a été chargé d’interroger les auteurs présumés des attentats.

    Aukai Collins, agent secret vétéran du FBI, a conclu ses mémoires par une réflexion glaçante qui n’a été que renforcée par la déclaration de Don Canestraro, qui a fait l’effet d’une bombe :

    « Je me méfiais beaucoup du fait que le nom de Ben Laden ait été mentionné littéralement quelques heures après l’attaque... Je suis devenu très sceptique à propos de tout ce que les gens disaient sur ce qui s’était passé ou sur les auteurs de l’attentat. J’ai repensé à l’époque où je travaillais encore pour eux et où nous avions eu l’occasion de pénétrer dans le camp de Ben Laden. Quelque chose ne sentait pas bon... Aujourd’hui encore, je ne sais pas qui était derrière le 11 septembre, et je ne peux même pas le deviner... Un jour, la vérité se révélera, et j’ai le sentiment que les gens n’aimeront pas ce qu’ils entendront. »

  • 40 Years of Silence - An Indonesian Tragedy | Full Documentary Movie
    https://www.youtube.com/watch?v=cn8m_2JJcPE

    40 Years of Silence: An Indonesian Tragedy explores the long-term multi-generational effects of the mass-killings in Indonesia in 1965 and 1966, where approximately half a million to a million suspected communists were killed in six months. The documentary weaves together archival footage, photos, interviews with historians and anthropologists, and the testimonies of victims and perpetrators of the 1965 mass-killings to reveal a complex story of politics, death, suffering, and coping. Shot over the course of 10 years, with over 400 hours of footage, 40 Years of Silence follows four families, all of whom had family members killed or “disappeared” by soldiers and neighbors in the mass-killings in Bali and Java. The survivors and their children break the silence as they reveal how they are still subjected to and cope with the continual harassment, surveillance, and discrimination by the State and their community members.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Victims Of Anti-Communism with Vincent Bevins
    https://www.youtube.com/watch?v=_a3h7zFQzas&t=1s

    The historic sins of communism and fascism are well documented. Often ignored, however, is murder and violence done in the name of anti-communism, and how this underpinned new forms of empire during the Cold War.

    Aaron Bastani interviews author of ’Jakarta Method’, Vincent Bevins, to examine the historic legacy of anti-communism, and the murder programs done in its name.

    Buy The Jakarta Method here ⇛ https://www.hachette.co.uk/titles/vincent-bevins/the-jakarta-method/9781541742406

    00:00 - Introduction
    2:16 - The CIA-backed Massacre of the Indonesian Communist Party
    3:58 - What Was Third Worldism?
    6:26 - Who was President Sukarno?
    9:05 - Who Were the Leaders of the Third World?
    14:15 - The Birth of the CIA
    20:49 - The United States in Indonesia, 1958
    24:00 - Who Controlled the CIA?
    27:08 - How Was Sukarno Removed?
    33:14 - How Many Were Killed in Indonesia?
    36:25 - Did ‘Anti-Communism’ prefigure the War on Terror?
    40:12 - The Intersection of Anti-Communism and Indigenous Genocide
    45:35 - What Was ‘Operation Condor’?
    51:14 - Did Modern Globalisation Require Fanatical Anti-Communism?
    54:54 - Could Third Worldism Come Back?

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • 21 février 1965 : l’assassinat de Malcolm X
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/02/24/etats-unis-21-fevrier-1965-lassassinat-de-malcolm-x_21794.ht (#archiveLO, 24 février 2010)

    Le 21 février 1965, #Malcolm_X prenait la parole dans un meeting à New York lorsque trois #Afro-Américains tirèrent sur lui. On soupçonna les Black Muslims, l’organisation politico-religieuse dont il avait été le porte-parole le plus en vue avant sa rupture un an avant. Mais les #Musulmans_noirs n’étaient pas les seuls en conflit avec lui. Différentes branches de l’appareil d’État américain, des politiciens, le #FBI, la #CIA, des organisations d’#extrême_droite ne pouvaient que souhaiter réduire au silence la voix qui exprimait alors le plus fortement la radicalisation en cours des #Noirs_américains.

    Malcolm X, né Malcolm Little, mort ainsi assassiné à 39 ans, venait de loin. Son père avait été tué par des racistes du #Ku_Klux_Klan quand il avait cinq ans. Ce fut ensuite la maison de correction, les petits boulots, la drogue, l’alcool, le jeu, les cambriolages et la #prison. C’est là qu’il découvrit les Black Muslims, un mouvement en plein développement qui l’aida à rompre avec l’individualisme acquis dans les bas-fonds et qui, comme l’avaient fait d’autres mouvements nationalistes noirs du passé des États-Unis, allait lui faire entrevoir la possibilité d’une lutte collective pour la libération des Noirs d’Amérique.

    Malcolm devint, douze ans de suite, l’un des principaux orateurs de ce mouvement sous le nom de Malcolm X. À son nom d’esclave de Little, il préférait désormais « X », le nom inconnu de la famille africaine dont il était issu. Mais après sa rupture avec les #Black_Muslims en 1964, ses idées continuèrent d’évoluer. Prenant conscience que les idées prônées par les Muslims étaient devenues un frein à la lutte des Noirs américains, il rompit avec leur orientation religieuse pour se rapprocher d’un islam plus traditionnel, mais surtout il sépara désormais ses activités religieuses et politiques, fondant d’un côté une mosquée et de l’autre une organisation politique à caractère tiers-mondiste, l’Unité afro-américaine.

    S’opposant à la non-violence prônée par #Martin_Luther_King, Malcolm X proposait aux Noirs américains de rendre coup pour coup à la violence raciste. Cela coïncidait avec l’évolution du mouvement noir depuis 1963. De plus en plus de Noirs manifestaient leur volonté de ne plus tendre l’autre joue comme le proposait l’aile modérée animée par des congrégations religieuses chrétiennes. Par exemple, à Monroe, des militants noirs mirent sur pied des groupes de défense armés pour se protéger des Blancs racistes.

    Malcolm X avait été formé dans une #organisation_nationaliste qui affirmait à la fois que seul le Noir comptait et qu’il fallait rompre tout lien avec les Blancs. Il commença cependant à envisager non seulement de relier, dans un esprit tiers-mondiste, la lutte des Noirs américains à celle des autres peuples du monde, mais aussi de travailler avec des organisations d’extrême gauche, pourtant majoritairement blanches. À la tête d’une minuscule organisation qu’il avait du mal à faire vivre, Malcolm X allait rester, jusqu’à sa mort, le porte-voix des Noirs américains les plus combatifs, ceux qui à partir de l’été 1964 allaient se soulever dans les ghettos, affrontant, chaque été jusqu’en 1968, la police et parfois l’armée.

    L’assassinat de Malcom X ne suffit pas à stopper la radicalisation du mouvement noir. Son exemple et ses écrits inspirèrent d’abord les partisans du #Pouvoir_Noir, un groupe animé par #Stokely_Carmichael et #Rap_Brown, qui dénonçaient eux aussi le pacifisme de Martin Luther King et mettaient en avant la nécessité de la violence pour imposer les exigences du « pouvoir noir ». Malcolm X fut aussi revendiqué par le Parti des #Panthères_Noires de #Bobby_Seale, #Huey_Newton et #Eldridge_Cleaver qui, dans les années soixante-dix, franchirent une nouvelle étape en mettant sur pied leurs groupes armés destinés à protéger la population noire des ghettos des exactions de la police raciste ; un mouvement que l’État américain allait frapper avec la plus extrême violence, y compris en assassinant ses militants comme ses dirigeants.

    Malgré un #radicalisme réel, Malcolm X conserva jusqu’à la fin, à côté de préjugés religieux, des illusions sur ce que représentaient les dirigeants des pays ayant acquis récemment leur indépendance notamment en Afrique. Et aux États-Unis, il se cantonna sur le terrain de la lutte pour les #droits_démocratiques.

    Pendant vingt ans, de 1955 à 1975, la révolte des Noirs américains représenta une immense force émancipatrice. Dans le Nord des États-Unis, la majorité d’entre eux appartenaient au monde ouvrier, pourtant aucune des organisations noires importantes, aucune personnalité marquante, et Malcolm X comme les autres, ne chercha sérieusement à placer la lutte des opprimés noirs sur le terrain du prolétariat et de la lutte pour renverser le monde capitaliste.

    C’était pourtant la seule perspective qui aurait pu permettre que ce mouvement ne débouche finalement que sur l’accès aux responsabilités d’une partie de la petite et moyenne bourgeoisie noire, mais qu’il ouvre la voie à la libération de toutes les classes opprimées, non seulement aux États-Unis mais dans le monde entier.

    #assassinat #États-Unis #racisme #éphéméride

  • The CIA is using a European NATO ally’s spy service to conduct a covert sabotage campaign inside Russia under the agency’s direction, according to former U.S. intelligence and military officials.
    https://jackmurphywrites.com/169/the-cias-sabotage-campaign-inside-russia

    The campaign involves long standing sleeper cells that the allied spy service has activated to hinder Moscow’s invasion of Ukraine by waging a secret war behind Russian lines.

    Years in the planning, the campaign is responsible for many of the unexplained explosions and other mishaps that have befallen the Russian military industrial complex since Russia’s full-scale invasion of Ukraine in February, according to three former U.S. intelligence officials, two former U.S. military officials and a U.S. person who has been briefed on the campaign. The former officials declined to identify specific targets for the #CIA-directed campaign, but railway bridges, fuel depots and power plants in Russia have all been damaged in unexplained incidents since the Kremlin launched its full-scale invasion of #Ukraine in February.

  • International Coalition for the Abolition of Surrogate Motherhood
    http://abolition-ms.org

    https://blogs.mediapart.fr/delaunay-matthieu/blog/151022/ventres-louer-lutter-pour-les-victimes-de-la-gpa

    Tandis que les influents promoteurs du marché de la reproduction humaine continuent de valoriser en vue de faire légaliser la vente d’enfants par des mères porteuses, les éditions l’Echappée publient « Ventres à louer ». Entretien avec Marie-Josèphe Devillers membre de la CIAMS, qui lutte pied à pied contre le triple sacrifice de la mère, de l’enfant et de l’égale dignité des êtres humains.

    https://www.youtube.com/watch?v=D8ltwjcHwvs

    #GPA #femmes #Marie-Josèphe_Devillers #CIAMS #féminisme

  • Comment la CIA manipule les médias et comment l’état étatsunien se défend contre la publication de ces méthodes
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=90167

    Fact-checking inuntile car la CIA aura "vacciné" toutes les sources que les journalistes contactent habituellement pour vérifier des informations obtenu â travers des sources non officielles

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=979&v=UwerBZG83YM&feature=emb_logo


    CIA Officer Frank Snepp Discusses Planting Stories in Vietnam

    „Ich hatte verschiedene Aufgaben. Ich war Analyst und Verhandlungsführer. Außerdem stand ich mit der Presse in Kontakt: Wenn wir – die CIA – Falschinformationen verbreiten wollten, dann war diese Information nicht zwingend eine Lüge. Es kann auch eine Halbwahrheit gewesen sein. Wir haben dann Journalisten ausgesucht und ich habe sie eingewiesen. Wir haben dann gehofft, dass unsere ‚Informationen‘ übernommen und gedruckt würden.“

    „Wenn wir zum Beispiel die amerikanische Öffentlichkeit überzeugen wollten, dass Nord-Vietnam Strukturen in Süd-Vietnam aufbaut, dann bin ich zu einem Journalisten gegangen und habe ihm mitgeteilt, dass in den letzten sechs Monaten soundsoviele Nord-Vietnamesen den Ho-Chi-Minh-Pfad über Süd-Laos genutzt haben. Es gibt keine Möglichkeit für diesen Journalisten, diese Information zu überprüfen. Er kann sie nutzen, oder auch nicht. Normalerweise wird er sie aber nutzen – denn dieses „Wissen“ verleiht einen exklusiven Eindruck. Ich würde sagen, in 70 bis 80 Prozent konnten wir so Daten platzieren.“

    Les cibles : „Los Angeles Times“, „New Yorker“, „Chicago Daily News“, „US News“, „New York Times“, „Newsweek“ et tous les journalistes des médias grand public

    On apprend aussi que chaque ancien employé de l’état étatsunien doit obtenir une autorisation officielle avant la publication d’absolument toute information obtenue pendant son travail qu’elle soit classée ou non.

    Rappellons que ces méthodes sont utilisées par absolument tous les états qui en sont capables (c’est cher la production de fausses infos crédibles) et que la seule manière de se défendre contre est une approche analytique qui permet de vérifier des informations pas seulement avec des méthodes scientifique et des sources supplémentaires mais surtout â travers une contextualisation bien fondée.

    Je me permets parfois de référencer sur #Seenthis des articles tirées de sources douteuses afin d’obtenir à travers vos commentaires des éléments qui permettent de les confirmer ou afin de mieux comprendre pouquoi leur sources ne sont pas fiables.

    #USA #CIA #désinformation #fake_news #manipulation #services_secrets #guerre #Vietnam

  • Qu’est-ce-que le tiers monde ?
    Pour mon #Projet_de_recherche sur le #Cuba j’essaie de définir mes termes avec précision. Commençons donc avec une notion importante, celui du #tiers_monde, grâce au travail d’#Alfred_Sauvy (1986 [1952]) et de #Vijay_Prashad (2007).

    Alfred Sauvy, écrivant dans les pages de L’Observateur en 1952, avance une conception tripartite du monde. Les deux premiers mondes correspondent aux deux côtés qui s’affrontent dans la guerre froide, divisés par le « rideau de fer » de Churchill : le premier monde est l’Ouest, le deuxième monde l’Est. Ils sont en « lutte pour la possession du troisième monde » (p. 81). Ce dernier, le tiers monde, c’est ce que l’on a pu nommer « les pays sous-développés » (Ibid.) aux Nations Unies, comportant deux milliards de personnes—soit deux tiers de la population mondiale (Prashad, 2007, p. 8). (La comparaison est d’ailleurs faite par Sauvy avec le Tiers Etat de la Révolution française.)

    Vijay Prashad, dans The Darker Nations, montre comment les pays concernés ont donné sens à ce concept en cherchant à prendre la place d’un troisième bloc ayant une certaine unité politique. C’est pour cela qu’il dit :

    The Third World was not a place. It was a project. (p. xv)

    La plateforme partagée de cet ensemble de gouvernements est exprimée de plusieurs façons. D’une lutte pour la notion abstraite de « dignité » (p. xv) à l’idéologie plus substantive d’« internationalist nationalism » (p. 12), elle met aussi en avant des demandes tant pour les « nécessités concrètes » (p. xv) de la vie de chacun que, dans les relations internationales, pour une non-violence et un développement des Nations Unies (p. 11).

    Le tiers monde est donc une notion élaborée par les pays concernés eux-mêmes à travers la pratique et le débat, avec une plateforme construite lors d’assemblées afro-asiatiques à Bandung en 1955 (Cf. p. 32 ff.) ou encore à Caïro en 1961 (Cf. p.57 ff.), lors de la Conférence tricontinentale de 1966 (Cf. p. 107 ff.) et lors des luttes de ces pays, souvent à l’unisson, à l’ONU (p. xvi). On peut aussi renvoyer à deux projets aux noms connus pour préciser le concept du tiers monde : le mouvement des non-alignés crée en 1961 et le Groupe des 77 (ou G-77) fondée au sein des Nations Unies en 1964 (p. 13).

    Voilà donc la définition de tiers monde que je retiendrai. Celle-ci montre pourquoi le terme reste pertinent pour mon sujet (la théorie économique ä Cuba pendant les années 1960 et 1970), plutôt que d’employer le terme de « Global South » (suivant le clivage Nord/Sud popularisé par Willy Brandt en 1980) qui est très en vogue mais dont l’utilité—surtout pour parler des pays non-alignés pendant la guerre froide—est contestable.

    Références :
    Prashad, Vijay. (2007) The Darker Nations : A People’s History of the Third World. New York : New Press : Distributed by W.W. Norton (A New Press People’s History).

    Sauvy, Alfred. (1986) ‘Trois mondes, une planète’, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 12(1), pp. 81–83.

    • See also, for further reading:

      Bevins, Vincent. The Jakarta Method: Washington’s Anticommunist Crusade and the Mass Murder Program That Shaped Our World (2020).

      Funnily enough, Bevins uses the same two sources as I did above, summarising thus:

      “Third” did not mean third-rate, but something more like the third and final act: the first group of rich white countries had their crack at creating the world, as did the second, and this was the new movement, full of energy and potential, just waiting to be unleashed. The Third World was not just a category, it was a movement.

      Elbaum, Max. Revolution in the Air: Sixties Radicals Turn to Lenin, Mao and Che (2018 [2002])

      Especially Part I, Chapter 2: “Appeal of ‘Third World Marxism’”.

      Third World Marxism is defined as “a version of Leninism identified with Third World movements – especially the Chinese, Cuban, and Vietnamese Communist Parties”

      Ruffin, Patricia. Capitalism and Socialism in Cuba: A Study of Dependency, Development and Underdevelopment (1990)

      Cf. Preface (discussion of Third World and relation with first and second) and Chapter 1 (on combining Third-Worldism with Marxism and Neo-Marxism)

      The book as a whole is divided into two parts: the first on the relationship between the U.S. and Cuba (first and third worlds) and the second on the USSR-Cuba relationship (second and third worlds)

  • Une campagne d’ingérence étrangère proaméricaine démantelée sur Twitter et Facebook Jeff Yates - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1907927/ingerence-etrangere-americaine-moyen-orient-iran-asie-centale-faceb

    L’opération était gérée depuis les États-Unis, mais il n’est pas possible de savoir si le gouvernement se cache derrière.

    Des chercheurs ont détecté une campagne clandestine sur les réseaux sociaux visant à promouvoir les intérêts des États-Unis et à alimenter la méfiance envers leurs adversaires, selon un nouveau rapport publié mercredi https://fsi.stanford.edu/news/sio-aug-22-takedowns .

    Cette campagne clandestine, active depuis 2017, visait à influencer les utilisateurs de réseaux sociaux habitant en Asie centrale, en Iran, en Afghanistan et au Moyen-Orient. À l’aide de faux comptes se faisant passer pour des médias et des habitants locaux, la campagne cherchait à attiser le ressentiment envers la Russie, l’Iran et la Chine. Près de la moitié des comptes visaient la population iranienne.

    Les chercheurs, travaillant pour la firme d’analyse des réseaux sociaux Graphika, ainsi que pour l’Observatoire de l’Internet de l’Université Stanford, jugent qu’il s’agit de “la plus vaste opération d’influence pro-occidentale sur les réseaux sociaux jamais analysée par des chercheurs œuvrant dans le renseignement d’origine sources ouvertes (open source)”.

    En tout, l’équipe a analysé près de 300 000 tweets provenant de 146 faux comptes Twitter, ainsi que 39 faux comptes, 16 pages, 2 groupes sur Facebook et 26 comptes Instagram. Les chercheurs ont aussi trouvé des faux comptes associés sur d’autres réseaux sociaux de langue russe. Selon leur analyse, tous ces faux comptes agissaient de façon coordonnée.

    Meta, l’entreprise qui détient Facebook et Instagram, et Twitter ont supprimé l’entièreté du réseau et affirment que ces faux comptes auraient été gérés depuis les États-Unis. Ni ces entreprises ni les chercheurs ne peuvent dire avec certitude qui est derrière cette campagne.

    Les chercheurs notent toutefois qu’une version archivée d’un des faux comptes montre que celui-ci indiquait en 2021 appartenir à CENTCOM, le commandement central des États-Unis, responsable des opérations militaires au Moyen-Orient et en Asie centrale, entre autres.

    Le réseau a même utilisé des portraits générés par l’intelligence artificielle pour créer des faux profils plus réalistes. Ces comptes ont répandu des articles provenant de sites web de faux médias locaux, des caricatures, ainsi que des pétitions comportant un message pro-occidental.

    Quelques faux profils appartenant au réseau et visant le Moyen-Orient. Les photos de profil ont été créées à l’aide de l’intelligence artificielle. Photo : Graphika/Stanford University

    Peu après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, plusieurs de ceux-ci ont cherché à dépeindre la Russie comme étant un agresseur et à mettre l’accent sur les atrocités alléguées commises par les soldats russes.

    “Jusqu’à maintenant, presque toute la recherche sur les opérations d’influence se penchait sur des activités liées à des régimes autoritaires. Notre rapport offre un des premiers regards sur une opération clandestine proaméricaine sur les réseaux sociaux”, juge Shelby Grossman, qui fait partie des auteurs du rapport et chercheuse à l’Observatoire de l’Internet de Stanford.

    Elle et ses collègues soulignent que la campagne était relativement de piètre qualité. Certains textes étaient par exemple traduits de l’anglais au russe de façon approximative. Les publications de ces faux comptes ont généré peu d’engouement chez les populations visées. Le tweet moyen associé à cette campagne a reçu 0,49 j’aime et 0,02 retweet, fait remarquer Mme Grossman. . . . . . . .

    #USA #CIA #twitter #facebook #méta #manipulation #algorithmes #réseaux_sociaux #ia #intelligence_artificielle #pétitions #influenceurs #influenceuses #centcom #médias #ukraine

  • La perquisition de la maison de Trump va saboter la campagne des Démocrates Moon of Alabama - Le Saker Francophone
    Il n’est pas du tout suspicieux que l’avocat qui a défendu Jeffrey Epstein soit le juge qui a signé le mandat scellé pour autoriser le raid du FBI au domicile de Trump.
    https://lesakerfrancophone.fr/la-perquisition-de-la-maison-de-trump-va-saboter-la-campagne-des-

    Au cours du week-end, les Démocrates ont finalement adopté leur assez médiocre loi budgétisant 430 milliards de dollars pour la réduction de l’inflation, ce qui ne réduira pas https://www.cnbc.com/2022/08/08/economist-inflation-reduction-act-wont-curb-inflation-short-term.html l’inflation car elle concerne surtout des mesures liées au climat et aux médicaments. Ils espèrent en tirer profit https://www.nytimes.com/2022/08/09/us/politics/democrats-midterms-climate-tax-bill.html lors des élections de mi-mandat de novembre :


    Les sénateurs Démocrates sortants en difficulté, comme Maggie Hassan du New Hampshire et Catherine Cortez Masto du Nevada, prévoient déjà des événements pour promouvoir la loi historique qu’ils ont adopté ce week-end. Les publicitaires Démocrates s’affairent à déverser un flot de spots publicitaires à ce sujet dans les principaux champs de bataille. Et la Maison-Blanche s’apprête à déployer des membres de son cabinet pour une campagne de promotion nationale.
     
    Cette législation de grande envergure, couvrant le changement climatique et les prix des médicaments sur ordonnance, qui a été adoptée par le Sénat après plus d’un an d’hésitations douloureusement publiques, a donné le coup d’envoi d’un sprint frénétique de 91 jours pour vendre le paquet de mesures d’ici novembre – et convaincre un électorat de plus en plus sceptique à l’égard du pouvoir Démocrate.

    Mais le jour même, le ministère de la Justice et le FBI ont donné aux Républicains un énorme https://www.dailymail.co.uk/news/article-11093893/Horde-Trump-supporters-descends-Mar-Lago-hours-following-shock-FBI-raid point de ralliement qui augmentera de manière significative leur participation aux élections :

    Des hordes de partisans de Donald Trump en colère ont envahi sa résidence de Mar-a-Lago hier soir, peu après qu’il soit rendu public que le FBI avait fouillé la propriété de l’ex-président dans le cadre d’une enquête visant à déterminer s’il avait transporté des documents confidentiels de la Maison Blanche à sa résidence de Floride.
     
    Trump, qui a rendu publique la perquisition par une longue déclaration, a affirmé que des agents avaient ouvert le coffre-fort situé à son domicile et a décrit leur travail comme un « raid inattendu » qu’il a qualifié de « faute professionnelle« .
     
    Il a accusé le FBI de faire du deux poids deux mesures, affirmant que le bureau avait « permis » à Hillary Clinton de « diluer dans l’acide » 33 000 courriels de l’époque où elle était secrétaire d’État.
     
    Ceux qui sont dans son camp ont déclaré que le raid était une tentative claire de contrecarrer une éventuelle candidature à la présidence, en 2024.
     
    Trump n’a pas officiellement annoncé sa candidature, mais les spéculations sur sa volonté de se représenter vont bon train. Elles ont été accentuées par son apparition au C-Pac ce week-end.

    Le raid est assuré d’être couvert par de nombreux bulletins d’information. Il donnera à Trump un nouvel élan pour annoncer https://nationalinterest.org/feature/will-fbi-search-mar-lago-embolden-or-destroy-trump-204093 sa campagne :

    Alors que Trump envisage de se présenter à la présidence pour la troisième fois, les implications de l’incursion du FBI à Mar-a-Lago pour son avenir politique sont considérables. Cela va-t-il renforcer son statut de martyr, incitant le Parti Républicain à se rallier à lui ? Ou s’agit-il du premier signe réel d’une myriade de difficultés juridiques, allant de la fraude électronique à la falsification des élections en Géorgie, en passant par l’attentat du 6 janvier, qui pourraient le mettre en difficulté ?

    S’agit-il d’une « bombe »  ? Les murs se rapprochent-ils (vidéo) https://www.youtube.com/watch?v=uXLRECOx6o8


    de Trump ? Est-ce le « point de bascule » tant attendu qui marque le « début de la fin » pour Trump ?
    Bien sûr que non.

    Toutes les tentatives de faire tomber Trump avec des fausses accusations, du genre Russiagate ou autres, ont échoué. Quelques documents « classifiés »  , probablement trouvés en possession de la personne qui, en tant que président, avait le pouvoir de les déclassifier, ne changeront rien.

    Cette perquisition et les accusations qui vont avec ne feront que renforcer la détermination https://nationalinterest.org/feature/will-fbi-search-mar-lago-embolden-or-destroy-trump-204093 de Trump et de ses partisans à gagner :

    L’avantage à court terme pour Trump, en tout cas, est clair. Il est une fois de plus au centre de l’attention politique à un moment où le président Joe Biden a remporté tant de victoires, la semaine dernière. Trump, qui est un maître du spectacle, va exploiter la perquisition du FBI pour en tirer toute la publicité qu’il peut en tirer.

    Ce raid est probablement ce que Trump pouvait espérer https://www.nytimes.com/2022/08/08/us/politics/trump-fbi-mar-a-lago.html de mieux :
    Trump a clairement indiqué dans sa déclaration qu’il voyait dans cette perquisition une valeur politique potentielle, ce que certains de ses conseillers ont confirmé, en fonction des résultats de l’enquête.
     
    Son équipe politique a commencé à envoyer des sollicitations de collecte de fonds en s’appuyant sur cette perquisition, tard dans la soirée de lundi.

    Même les conservateurs qui n’aiment pas Trump verront dans cette affaire une tentative illégitime de la part des Démocrates d’empêcher une autre candidature de Trump à la présidence. Beaucoup s’y opposeront par principe, indépendamment de la personne visée.

    La Maison Blanche affirme ne pas avoir été informée du raid. Beaucoup de gens en douteront.

    Si l’Attorney General, Merrick B. Garland, n’a pas informé la Maison Blanche, il devrait être licencié pour sabotage politique de la campagne des Démocrates. Lancer une action hautement politique sans en informer le patron est inconcevable pour un ministre de la Justice.

    Si la Maison Blanche a été informée, sa haine pour Trump a dû la pousser à cette très stupide erreur. Autoriser le raid à ce moment-là était la pire chose qui pouvait arriver aux Démocrates.

    Ajout :
    Il y a aussi ce sujet complotiste :
    U.S. Ministry of Truth @USMiniTru – 12:57 UTC – Aug 9, 2022
    Il n’est pas du tout suspicieux que l’avocat qui a défendu Jeffrey Epstein soit le juge qui a signé le mandat scellé pour autoriser le raid du FBI au domicile de Trump.

    => illustration sur l"article original

    Moon of Alabama

    #cia #fbi #donald_trump #donald_trump #etats-unis #trump #international #usa #démocrates #Républicains #états-unis #politique #manipulation #élections #Jeffrey_Epstein #Epstein #politique

  • ’Al Qaeda is on our side’ : How Obama-Biden team empowered terrorists in Syria
    https://mate.substack.com/p/al-qaeda-is-on-our-side-how-obama

    C’est long et implacablement détaillé (à lire si on s’intéresse vraiment à la question) : comment l’administration Obama (avec un certain nombre de responsables toujours au pouvoir avec Biden) a sciemment et consciemment armé Al-Qaïda en Syrie.

    Plus de 10 ans plus tard, l’histoire continue à s’écrire... Ici, par un journaliste canadien.

    #syrie #cia #daesh

  • On ne veut pas dialoguer avec Bayer-Monsanto, on veut son démantèlement intégral
    https://ricochets.cc/On-ne-veut-pas-dialoguer-avec-Bayer-Monsanto-on-veut-son-demantelement-int

    La multinationale du poison Bayer-Monsanto a été attaquée à plusieurs reprises et de multiples manières les 4 et 5 mars 2022 à Lyon et dans sa région. Retours sur ces actions et quelques réflexions sur les ravages du capitalisme et de l’agro-industrie. 🌊🦝RETOUR SUR LA MANIF ET LES ACTIONS MENÉES CONTRE BAYER-MONSANTO ce samedi à Lyon et dans sa région 💥 des images et un récit ! #ByeByeBayer #CiaoMonsanto Plus de 2000 personnes ont manifesté cet après-midi non loin du siège de Bayer Monsanto à Lyon après 2 (...) #Les_Articles

    / #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle

    https://reporterre.net/Tout-le-monde-deteste-les-pesticides-pres-de-Lyon-Bayer-Monsanto-sous-pr
    https://rebellyon.info/Retour-en-images-et-en-sons-de-la-journee-23762
    https://rebellyon.info/Suivi-5-mars-Une-manif-de-2000-personnes-23753
    https://reporterre.net/Mobilisation-a-Lyon-contre-l-agriculture-numerique-et-Bayer-Monsanto
    https://rebellyon.info/Blocage-et-tentatives-d-intrusion-dans-le-23759
    https://rebellyon.info/Le-site-chimique-de-BASF-a-Genay-a-ete-23758

  • Suharto’s US-Backed Coup in Indonesia Supplied a Template for Worldwide Mass Murder
    https://www.jacobinmag.com/2022/02/suharto-indonesia-us-coup-communism-history-mass-murder-postcolonial-sta

    This lesson was not lost on the Vietnamese leadership in Hanoi. They saw what the Americans were capable of, and it clearly impacted the way they ran the war after 1966. In Cambodia, both the Left and the Right paid attention. As early as 1967, enemies of the fledgling Khmer Rouge movement were saying “we don’t lack Suhartos in Cambodia,” meaning “we can move against the Khmer Rouge.” A decade later, there was a Khmer Rouge document that mentioned the Indonesian mass violence against the PKI as a justification for why the Khmer Rouge had to take such a hard line. Both left and right were radicalized in Southeast Asia by this example.

    In Chile, the 1973 coup against Salvador Allende was code-named “Operation Jakarta,” echoing Suharto’s violence. Pinochet’s soldiers rounded up the same kind of people in Chile: party members, union leaders, and activists. Even the Chilean folk singer Victor Jara was killed as a political opponent. In his book The Jakarta Method , Vincent Bevins has detailed the multiple links between the Indonesian example and cases in Latin America.
    ...
    Truth be told, it would have been difficult for the CIA to do very much on the ground in Indonesia in the years leading up to 1965. With martial law and Sukarno’s increasingly hostile attitude toward the United States, it would have been very difficult for them to gather much intelligence.

    That said, the United States cultivated an important group of Indonesian officers and recruited them for training at Fort Benning, which would go on to be the home of the School of the Americas. They created a cadre of pro-American officers. Many of those officers stepped up in 1965–66 and were instrumental in the mass murder.

    It’s very likely that United States, British, and Australian intelligence were pushing the army to move, and it’s clear from recent research that there was coordination ahead of time, possibly with the likes of Suharto. It’s tough to prove this, because obviously the Indonesian government and military doesn’t want these documents released. But at the very least, it looks as if Western intelligence was calling for some kind of scenario like the Reichstag fire in Germany in 1933 — a crisis that could be blamed on the PKI.

    But Indonesians did this killing for their own reasons, with some help and encouragement from the West, and with guaranteed impunity. The Western capitalist democracies made it clear that they would not hold the Indonesian military accountable for these crimes. Indeed, the United States actually celebrated Suharto’s move against the PKI and organized labor.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Sur les désastres écologiques de Bayer Monsanto et leur prétendue transition : projections et conférence
    https://ricochets.cc/Sur-les-desastres-ecologiques-de-Bayer-Monsanto-et-leur-pretendue-transiti

    Pour qui à l’occase d’aller sur Lyon, plusieurs dates intéressantes en février, les 11, 18 et 19 : Sur les désastres écologiques de Bayer Monsanto et leur prétendue transition : projections et conférence

    Sur les désastres écologiques de Bayer Monsanto et leur prétendue transition.

    Dans le cadre des Soulèvements de la Terre et de la mobilisation du 5 Mars contre la mutlinationale dont le siège se trouve à Lyon.

    #ByeByeBayer #ciaoMonsanto Plusieurs RDV : Le monde selon Monsanto Ni les femmes Ni la terre (...) #Les_Articles

    / #Ecologie

    https://rebellyon.info/article23705-23705
    https://mars-infos.org/soulevements-de-la-terre-1-6189

  • In-Q-Tel : quand la CIA investit dans des #start-up françaises -
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/in-q-tel-quand-la-cia-investit-dans-des-start-up-francaises_2167

    Même trois mois après, les responsables de Prophesee peinent encore à cacher une certaine forme de rancoeur. « On se serait bien passé de cette publicité-là », glisse l’un d’entre eux. En octobre dernier, la start-up parisienne qui a développé des technologies de vision avec des applications militaires (surveillance, détection...) s’est retrouvée au coeur de l’actualité après les révélations autour de l’identité de l’un de ses investisseurs : #In-Q-Tel. Si ce nom un brin compliqué à prononcer ne vous dit rien, son propriétaire vous parlera sûrement puisqu’il s’agit ni plus ni moins de l’agence centrale américaine de renseignement, la fameuse « #CIA ».

    Pendant plusieurs jours, élus et investisseurs sont montés au créneau pour s’inquiéter du possible rachat de la pépite tricolore. « On a parlé que de ça », se souvient un investisseur français. L’affaire a pris une telle ampleur qu’elle est remontée jusqu’à Bercy, qui n’a finalement pas donné suite. Il faut dire que In-Q-Tel n’a qu’une infime part du capital de la société. On parle d’un « ticket » d’à peine 200 000 euros, autant dire une broutille qui ne leur donne aucun pouvoir. « Ils ont juste un représentant au conseil qui est là comme observateur mais n’ont aucune influence sur la stratégie de la boîte », résume un proche de Prophesee qui compte à son capital des géants tels qu’Intel, Renault-Nissan ou le chinois Huawei.

    "Un système très malin"

    Mais alors pourquoi avoir mis des billes dans la pépite tricolore ? C’est justement là toute la subtilité et l’objectif du fonds de la CIA créé en 1999. Car In-Q-Tel, dont les mises peuvent atteindre quelques millions de dollars, n’est pas une structure comme les autres. Son but n’est pas de gagner beaucoup d’argent comme n’importe quel autre fonds d’investissement ni de prendre le contrôle des sociétés dans lesquelles il a investi, mais de repérer et de suivre les projets les plus prometteurs qui pourraient servir aux intérêts américains. Ils agissent comme des investisseurs dormants. « C’est un système très malin », souligne un proche du renseignement français. La NSA, connue pour avoir mis la planète sur écoute, a également son propre fonds... Si jamais une société développe une technologie intéressante pour la CIA ou un groupe comme Microsoft, In-Q-tel, va servir d’intermédiaire. « Ils vont les rapprocher et leur permettre de faire du business ensemble », explique un bon connaisseur. Et c’est l’objectif avec Prophesee.

    En un peu plus de vingt ans, le fonds dirigé par Chris Darby a réalisé 500 investissements dans le monde avec une enveloppe annuelle d’un peu plus de 100 millions de dollars. Jusqu’en 2010, ses prises de participation se sont quasi exclusivement limitées au territoire américain. Puis le fonds, composé essentiellement d’anciens membres du renseignement, a élargi son terrain de jeu avec l’Europe en ligne de mire.

    Si In-Q-tel ne communique pas à chaque fois sur ses prises de participation, on estime le nombre de ses investissements à plus de vingt sur le Vieux continent. Parmi ceux-ci, on retrouve le finlandais Iceye (microsatellites), l’espagnol CounterCraft (cybersécurité), ou encore l’allemand Toposens (capteurs de son 3D). « Ils sont présents un peu partout », explique un expert du renseignement français. En France, Prophesee est à l’heure actuelle, officiellement, la seule société tricolore dans laquelle la CIA a investi.

    Si In-Q-Tel n’est pas vu comme une menace, les Européens surveillent tout de même de près son activité. « Il ne faut pas être naïf. Quand on parle de sujets sensibles, il n’y a plus d’alliés », souligne un bon connaisseur du renseignement économique. D’autant plus que les technologies sont devenues l’un des principaux sujets de souveraineté. Et qu’à ce niveau-là, l’Europe part de loin. Conscient du problème, le gouvernement français a ainsi musclé ses dispositifs, notamment pour surveiller les entreprises dites stratégiques.

    En plus de sa vingtaine de délégués en région auprès des préfets pour surveiller les jeunes pousses, Bercy a mis en place en 2020 un dispositif d’alerte, en cas d’achats étrangers de start-up. Ces alertes remontent des ministères et du renseignement. En 2021, il y en a eu près de 500. « Dans ces cas-là, on regarde si la start-up est sur la liste des entreprises sensibles, on regarde qui est l’investisseur et combien il veut prendre. S’il n’y a pas de risque alors on ne s’y oppose pas », souligne-t-on du côté de Bercy.

    Des dispositifs encore très défensifs

    Les dispositifs financiers ont, eux aussi, été renforcés. Côté public, il y a notamment le fonds « French Tech Souveraineté » de Bpifrance. Lancé en 2020 et doté de 150 millions d’euros, ce véhicule est censé permettre d’investir dans toutes les start-up technologiques qui auraient besoin de fonds. Le privé est également de la partie avec des structures comme Tikehau, Ardian ou Eurazeo... « On a un vrai rôle à jouer », explique Marwan Lahoud, qui dirige le dernier fonds aéronautique pour Tikehau Ace Capital (750 millions d’euros), filiale de la société d’investissement Tikehau.

    Reste que ces dispositifs ne suffiront pas à inverser le rapport de force. « On a amélioré les dispositifs, mais on reste des nains », tacle le responsable d’un fonds français. L’Europe part en même temps de beaucoup plus loin que les Etats-Unis. « La France construit son dispositif petit à petit. Il y a maintenant des ponts entre le privé et le public. Avant, ces deux mondes ne se parlaient pas », explique un avocat, qui souligne la nécessité de passer à une phase plus offensive. Quels que soient les domaines, la meilleure défense reste encore l’attaque.

    • Dans les coulisses du Campus Cyber, la nouvelle vitrine de la cybersécurité française
      https://www.latribune.fr/technos-medias/innovation-et-start-up/on-a-visite-le-campus-cyber-la-nouvelle-vitrine-de-la-cybersecurite-franca

      Les locaux du Campus Cyber, à deux pas de l’esplanade de la Défense, grouillent d’ouvriers. Plus de 120 hommes s’activent à déballer des cartons, monter des meubles ou encore installer des routeurs internet. L’enjeu est grand : le bâtiment neuf de 26.000 mètres sur 13 étages doit devenir le lieu totem de la cybersécurité française. Autrement dit, il se positionne comme l’équivalent dans la cybersécurité à ce qu’est Station F pour le numérique, c’est-à-dire un mini-écosystème en pleine ville.

      Michel Van Den Berghe, ancien dirigeant d’Orange Cyberdéfense devenu président du Campus Cyber, essaie de ne pas s’attarder sur les travaux qui restent à faire alors que la date de l’inauguration approche. « Ils installent les enceintes, c’est bon signe », se rassure-t-il après un passage dans le futur auditorium. Le campus doit accueillir ses premiers locataires le 16 février. L’inauguration, elle, est prévue quelques jours avant, en présence -sauf imprévu- du président de la République Emmanuel Macron lui-même. Alors forcément, l’absence de moquette à certains étages et les bruits constants de perceuses ont de quoi angoisser le dirigeant. « Le but de ce lieu, ce n’est pas de faire un projet immobilier, c’est de préparer des offres communes, et de monter le niveau de la cybersécurité de la Nation », rappelle-t-il.

      Toute la cybersécurité française au rendez-vous

      Impulsé par l’exécutif à l’été 2019, le projet de Campus Cyber a émergé très rapidement. Commandité par le premier ministre, Michel Van Den Berghe a remis son rapport intitulé « Fédérer et faire rayonner l’écosystème de la cybersécurité » le 7 janvier 2020. Celui-ci conclut sur la volonté des entreprises du secteur, des grands groupes aux startups, de mieux collaborer les unes avec les autres. Ces résultats ont déclenché la mise en œuvre effective du projet, toujours confiée au même homme. En avril 2021, il quittait donc ses fonctions à la tête d’Orange Cyberdéfense, et 3 mois plus tard, le 21 juillet 2021, il signait le bail du bâtiment, peu après avoir créé la société Campus Cyber, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 44%. Les travaux d’aménagement des bureaux ont débuté au pas de course en septembre, pour donc accueillir les locataires à la fin du mois de février 2022.

      Pensé comme un « porte-avions » de la cybersécurité française, la Campus Cyber accueille toutes les strates de l’écosystème : des grands groupes (Thales, Atos...), la recherche publique (l’Inria, le CEA...), l’Etat (l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information -Anssi-, le ministère de l’Intérieur et celui des Armées), des PME, des startups, des écoles, des associations ou encore des fonds d’investissement. « Nous sommes le seul campus au monde où sont réunis des offreurs, l’Etat, les écoles, mais aussi des clients finaux : 40 sociétés du CAC40 ont placé des experts chez nous », promeut Michel Van Den Berghe. Autrement dit, des grands groupes dont l’activité principale n’est pas la cybersécurité se sont aussi greffés au projet. A titre d’exemple, un groupe interbancaire -avec des experts issus des 8 plus grosses banques françaises- va se réunir sur le campus pour créer des solutions communes.

      En tout, plus de 90 organisations vont s’installer dans le bâtiment, qui regroupera ainsi plus de 1.800 experts de la cybersécurité. « Il ne nous reste que 25 postes sur toutes les places que nous avons commercialisées », se réjouit Michel Van Den Berghe. Pour autant, le Campus ne serait pas encore victime de son succès. « Nous nous sommes arrangés pour que personne ne reste à la porte », rassure-t-il. Pour permettre cette mixité d’organisation, il a fallu s’adapter : le campus se loue à 750 euros du mètre carré, une somme élevée pour une petite entreprise, mais modérée pour le quartier de la Défense, dixit Michel Van Den Berghe. « Les grandes sociétés ont joué le jeu : elles paient leur loyer un petit peu plus cher pour que les petites sociétés paient un peu moins cher. Je trouve que c’est un bel exemple de solidarité. »

      Une vitrine pour la cybersécurité française

      L’architecture de l’immeuble se prête bien à cette cohabitation. Comme une fleur, chaque étage se divise en trois « pétales », accessibles depuis une même colonne centrale -la tige en quelque sorte- où se trouvent les ascenseurs. Les locataires s’installent soit sur un étage entier -c’est le cas d’Orange Cyberdéfense et de Capgemini-, soit sur une ou deux pétales -comme les ministères de l’Intérieur et des Armées-, soit sur des postes dans les espaces collaboratifs opérés par Campus Cyber. Dans le détail, 35% des espaces sont occupés par des grands groupes, 20% par l’Etat ou encore 10% par les écoles (Epita, Simplon...). Bien que le bâtiment serve à mettre en avant les expertises françaises et à créer des synergies entre elles, un des 13 étages est dédié à l’accueil d’entreprises étrangères. On y retrouve les incontournables Google, Amazon Web Services, Microsoft, IBM ou encore Cisco.

      « Quand j’ai signé le bail de l’immeuble, beaucoup de gens m’ont regardé en se disant que c’était un petit peu dingue. Il faut dire que lorsqu’on avait remis l’étude d’opportunité, on parlait de 10.000 à 12.000 mètres carrés », se souvient Michel Van Den Berghe. Finalement, l’immeuble de 26.000 mètres carrés est deux fois plus grand que prévu, ce qui permet à la société de proposer des espaces peu densifiés. Par exemple, le bureau de 8 postes de travail mesure environ 90 mètres carrés, et certains lieux sont dédiés aux échanges. Cette faible densité donne aussi un effet de prestige aux bureaux, essentiel aux yeux de Michel Van Den Berghe. « Notre état d’esprit, c’est de faire de ce lieu un lieu totem, un lieu extrêmement visitable, un lieu le plus ouvert possible pour susciter des vocations ».

      Le précédent Station F

      En France, dès qu’on parle de lieu totem, #StationF apparaît comme un exemple évident. « La #French-Tech est pour moi une réussite car c’est un mouvement qui fédère l’écosystème et crée des dynamiques. Station F c’est 30.000 mètres carrés pour tout le numérique, nous c’est 26.000 mètres carrés rien que pour la cyber, on peut être fiers de ça », fait remarquer le dirigeant du Campus Cyber. Pour endosser sa fonction de vitrine de l’écosystème, le nouveau bâtiment va pouvoir s’appuyer sur une salle de conférence, un auditorium, ou encore un « showroom » équipé en technologies -avec notamment une salle à 360° et des dispositifs de réalité virtuelle- où des démonstrateurs seront installés.

      Le campus intègre aussi une brasserie, un réfectoire sur le modèle des « food courts » américains, un espace de massage ou encore un espace de coiffure. L’objectif : rendre le lieu le plus attractif possible pour les employés des sociétés locataires.

      Délocalisations dans les autres régions

      En s’installant à cinq minutes de l’esplanade de La Défense, le Campus Cyber n’échappe pas aux critiques sur le parisiano-centrisme de la profession. « Le prérequis était que l’immeuble soit extrêmement bien desservi et accessible car sinon, les locataires n’auraient pas réussi à convaincre leurs experts cyber de venir », se défend Michel Van Berghe. D’après lui, le campus israélien Cyber Spark -modèle du genre- installé à Beer-Sheva, peine à faire venir les ingénieurs à cause de l’heure de route qui le sépare de Tel-Aviv.

      Pour autant, un groupe de travail est déjà en discussion avec dix des treize régions françaises pour créer des antennes régionales partout dans l’Hexagone. L’objectif : amener les expertises au plus près du terrain. Campus Cyber prend en charge le processus de labellisation et participera à l’animation du réseau, mais ce n’est pas lui qui gèrera ces autres campus. « C’est la région qui décide de l’implantation du campus et de son statut (GIP, société, association...) », précise Michel Van Den Berghe.

      Pour ce qui est du campus parisien, une extension est déjà prévue dans les Yvelines à l’horizon 2024, à un emplacement à déterminer sur le futur tronçon du RER E (baptisé Eole), qui passera à La Défense. L’ancien patron d’Orange Cyberdéfense projette « un campus à l’américaine, très vert, avec des terrains de sport et une piscine ». Cet espace, plus grand, permettra d’adresser les questions de cybersécurité industrielle -avec des démonstrateurs imposants- ou encore celle des drones -qui ne peuvent pas voler en ville. Mais chaque chose en son temps. « Mon rôle c’est déjà de faire que le projet initial tienne dans la durée », conclut Michel Van Den Berghe.

    • #CampusCyber, capitale de la cybersécurité
      https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/campus-cyber-capitale-de-la-cybersecurite-20220213

      Inauguré ce 15 février, ce lieu innovant doit permettre de renforcer le niveau de sécurité numérique en France.

      « Le porte-avions de la cybersécurité française », « le vaisseau amiral de l’écosystème cyber », « la caserne des casques bleus du réseau » … Les métaphores militaires ne manquent pas pour qualifier le Campus Cyber qui ouvrira ses portes mardi 15 février. Cette tour de 13 étages, située dans le quartier de la Défense, regroupera en un même lieu tout ce que compte l’écosystème cyber en France : les grands industriels privés, des services de l’État comme l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), des PME et des start-up spécialisées, des sociétés utilisatrices, des centres de recherche, des écoles de formation… Après plus de deux ans de gestation, le projet devient opérationnel. L’objectif : faire travailler ensemble acteurs privés et publics, pour développer l’écosystème français, être à la pointe technologique dans ce domaine hautement stratégique et former les compétences nécessaires. L’enjeu ? Élever in fine le niveau de sécurité informatique de la France.

  • A propos de l’indemnisation prévue par les Evêques français
    https://blogs.mediapart.fr/libre-pensee/blog/171121/propos-de-lindemnisation-prevue-par-les-eveques-francais

    . . . . . . . .
    Au moins soixante-dix ans d’omerta et de règne de la terreur pour les dénonciateurs ont aggravé les abus en privant les victimes de la satisfaction de voir leurs auteurs confrontés à la justice, et ont permis à ces derniers de continuer à abuser, souvent activement aidés par des clercs de haut rang qui les déplaçaient régulièrement vers des paroisses qui ne se doutaient de rien.

    Quelle confiance pouvons-nous avoir dans le fait que ce secret et la terreur des dénonciateurs disparaîtront après le sommet des évêques sur les abus à Lourdes ? Ne devrait-il pas s’agir d’un engagement formel que les évêques doivent prendre sous peine de perdre leur siège ?


    La mise en place d’un nouveau tribunal canonique national chargé de juger les clercs accusés d’abus constitue une grave préoccupation à cet égard. Le droit canonique ne peut se substituer au droit pénal civil pour de telles affaires ; il n’est pas contradictoire et la peine maximale - la défroque - n’est pas suffisante. Aucune action canonique ne doit précéder une procédure pénale, sinon le risque existe qu’un acquittement canonique soit utilisé comme justification pour bloquer toute saisine de la justice civile.

    Seul l’avenir nous dira si l’échelle d’indemnisation proposée par l’"organisme national indépendant de reconnaissance et de réparation" sera réaliste et s’il traitera les victimes équitablement et avec respect. Il est essentiel que l’organisme préserve farouchement son indépendance.
    Marie Derain de Vaucresson , présidente du nouvel organisme, l’a déjà annoncé : « On ne va pas se caler sur l’indemnisation de la justice qui évalue le prix de la douleur. Nous sommes dans une autre dynamique, celle de la justice restauratrice. »
    D’après mon expérience dans le monde entier, par exemple en Australie https://www.theguardian.com/australia-news/2019/mar/05/qa-church-leader-says-george-pells-melbourne-response-should-be-scrappe , l’Église catholique offre des systèmes de compensation uniquement lorsque cela est à son avantage, lorsque le coût est bien inférieur (et souvent l’exposition des détails compromettants est moindre) à ce que les victimes pourraient prétendre en allant au tribunal. Les premiers signes ne sont pas encourageants.

    Nous n’entendons rien sur ce que l’Église doit recevoir en échange de l’indemnisation. Un prêtre catholique français m’a dit qu’une condition préalable, si évidente qu’il n’est guère nécessaire de l’énoncer ouvertement, à tout geste de compensation, aussi minime soit-il, est qu’aucune action en justice ne soit engagée, que ce soit au pénal ou au civil.

    Si c’est le cas, c’est l’affaire du siècle pour l’Église. Et c’est tout le contraire pour les victimes et en particulier les futures victimes, car il est difficile de croire qu’elle conduira à la divulgation de l’auteur présumé des faits aux tribunaux.

    Ces énormes lacunes doivent être comblées ; les évêques et le nouvel organe doivent maintenant le déclarer :
    Aucune attribution de compensation n’est subordonnée à une quelconque obligation de ne pas divulguer les noms des auteurs présumés ou de ne pas engager d’autres actions pénales ou civiles. Il est évident que les indemnités accordées par l’organisme seront déductibles de tout autre dommage accordé par les tribunaux.
    •   Aucune mesure de rétorsion, y compris sur les perspectives de carrière futures, ne pourra être prise à l’encontre de ceux qui porteront de bonne foi des soupçons d’abus, y compris d’abus passés, à l’attention des autorités civiles, et que toute victimisation sera sanctionnée. Le nouvel organisme devrait être en mesure de statuer sur les plaintes relatives à de telles victimisations.
    Les évêques introduiront des réglementations qui font de l’omission de signaler aux autorités civiles des soupçons raisonnables d’abus un délit inadmissible , comme la loi et les directives épiscopales l’exigent déjà, et que cela s’applique à tout abuseur présumé vivant. Un délai de grâce d’un an devrait être accordé pour la divulgation de soupçons d’abus du passé.
    Un rapport annuel devrait divulguer séparément par diocèse et par ordre religieux le nombre d’évêques (ou l’équivalent dans les ordres religieux), de clercs et de laïcs au sujet desquels des soupçons d’abus ont été signalés aux autorités civiles, le nombre de ces soupçons qui ont été jugés fondés et non fondés et les sanctions imposées lorsqu’ils étaient fondés, ou qu’il n’y en avait pas. Les révocations recommandées pour les évêques et les responsables d’ordres religieux devront bien entendu être soumises à la Rome.
    Le nouvel organe devra publier régulièrement des informations tout aussi détaillées sur le nombre de plaintes, la période à laquelle elles se rapportent et les montants versés au total et par tranches.
    •  * Les procédures canoniques ne seront engagées qu’après la conclusion de toutes les procédures *pénales et civiles séculaires.

    Lors d’un événement à Assise, en Italie, le pape a fait l’éloge du cardinal français Barbarin dans une remarque apparemment improvisée. Il l’a remercié pour son « témoignage qui construit l’Église », pour la façon dont il a fait face aux vicissitudes subies en raison des accusations de dissimulation d’abus . . . . . .

    Le pape faisait référence à la condamnation de Barbarin en 2018 pour n’avoir pas signalé de multiples abus sur des mineurs, dont il avait connaissance. Ceci est requis par la loi française depuis 2000. Après la condamnation de Barbarin, il a publié une déclaration indiquant qu’il acceptait la responsabilité. La condamnation a été annulée par des tribunaux supérieurs, bien qu’il n’ait jamais été affirmé au tribunal qu’il n’était pas au courant des abus commis par le prêtre. La défense invoquait le fait que l’obligation de signaler les abus passait à la victime lorsqu’elle atteignait l’âge adulte. La plupart ne le font pas avant des décennies, voire jamais.

    L’agresseur était le prêtre et chef scout Bernard Preynat . . . . . .
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  • L’Affaire Khaled #El-Masri

    Détenu illégalement par la CIA, l’Allemand Khaled El-Masri a dû mener un long combat pour faire reconnaître la violation des droits dont il a été victime. Retour sur une tragique affaire mardi 31 août à 22:55 sur ARTE.

    En 2003, Khaled El-Masri, un citoyen allemand d’origine libanaise, père de cinq enfants, franchit la frontière macédonienne. Immédiatement arrêté, il est remis aux services de renseignements américains car il porte le même nom que celui d’un proche d’Al-Qaida, recherché par les États-Unis.

    Détenu illégalement pendant cinq mois par la CIA, il est interrogé et régulièrement torturé. La méprise découverte, Khaled El-Masri est relâché, mais un long combat commence alors pour lui afin de rétablir sa dignité et de faire reconnaître la violation des droits dont il a été victime.

    Malgré ses efforts pour rendre son histoire publique, traumatisé par ce qui lui est arrivé, El-Masri enchaîne les actes violents et, après avoir frappé le maire de Neu-Ulm, est condamné à deux ans de prison. Jusqu’à ce que des avocats spécialisés dans les droits de l’homme parviennent à contraindre la CIA à divulguer des documents secrets prouvant son innocence...

    Revenant sur les rouages de cette dramatique affaire, ce documentaire montre comment Berlin, en se soumettant aux intérêts géopolitiques de son allié américain, a brisé la vie de Khaled El-Masri et celle de sa famille, qui ont décidé de quitter l’Allemagne en 2014.

    https://www.coulisses-tv.fr/index.php/documentaires/item/18958-%C2%AB-l%E2%80%99affaire-khaled-el-masri-%C2%BB,-mercredi-1er-sep
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