• A propos de « Yallah Gaza »
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#audio

    Alors que certains ne cessent de dépeindre Gaza comme un nid de terroristes assoiffés de sang qu’il faudrait noyer comme des rats (1) après les avoir scientifiquement bombardés (2), il est bon de rappeler que les gens qui sont sous les bombes sont des êtres humains, avec leurs peines et leurs joies, désirant pour la majorité une paix digne et respectueuse des intérêts de chacun. Le film de Roland Nurier, Yallah Gaza (2022, 101 min, bande-annonce), sorti avec quelques difficultés dans une trentaine de salles début novembre, nous le rappelle fort heureusement en cette période de certitudes partisanes. Spécialistes, Gazaouis et activistes israéliens se succèdent pour décrire les conditions de vie dans cette prison à ciel ouvert (3). Le réalisateur, invité de « Trou noir » sur Radio-Libertaire, évoque avec émotions les personnages de son film dont il est sans nouvelle pour la plupart. Ecoutons-le.

    (1) « Israël aurait achevé un système de pompage d’eau de mer pour inonder les tunnels du Hamas », Le Figaro, 5 décembre 2023.
    (2) « Comment l’armée israélienne utilise l’intelligence artificielle pour bombarder Gaza », Libération, 2 décembre 2023.
    (3) « L’infinie souffrance de Gaza, prison à ciel ouvert », Ouest-France, 28 novembre 2022.

    #anarchisme #libertaire #Palestine #Israël #cinéma #YallahGaza #RolandNurier

  • Filma, festival du film féministe ukrainien

    Entretien avec le collectif Filma

    Du 27 novembre 2023 au 10 décembre, Filma, le festival du film féministe ukrainien, propose des films sur son site accessible dans toute l’Ukraine et le monde entier. « Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être un processus de co-création, avec des chances égales pour tous les participants, au lieu du processus strictement hiérarchique privilégié par les réalisateurs privilégiés. Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être moins pro-gouvernemental et plus politiquement conscient, moins prédateur et plus sensible aux humains et aux non-humains. Nous nous appelons Filma parce que le cinéma peut être moins axé sur la culture des tapis rouges et des célébrités, et plus inclusif et socialement responsable. Nous nous appelons Filma parce qu’il est important pour nous de réfléchir ensemble aux possibilités et aux responsabilités du cinéma à long terme. Le festival a été créé par un collectif féministe comme plateforme collaborative pour des films qui répondent aux principes du féminisme intersectionnel, de l’antiracisme, de l’anticolonialisme, de l’inclusion et d’une culture du consentement. Des conversations avec les auteurs et protagonistes des films, ainsi qu’avec des chercheurs et activistes, font partie intégrante du programme » expliquent les organisatrices du festival qui ont bien voulu répondre à nos questions.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/12/05/filma-festival-du-film-feministe-ukrainien/#

    #cinema #feminisme #ukraine

  • The Last Man on Earth (1964) | Vincent Price
    https://www.youtube.com/watch?v=LqX-jxK03UM&pp=ygUfTGFzdCBtYW4gb24gZWFydGggdmluY2VudCBwcmljZQ%3D%3D


    C’est marrant comment la production culturelle anticipe et transforme l’avenir. Quatre ans avant Night of the Living Dead Vincent Price se bat (littéralement) contre les zombies. Il se sert encore des piquets en bois, de l’ail et des miroirs connus des films de vampires.

    J’aime surtout comment ils ont imité en Italie les paysages américains .

    Film nanar en version HD !

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Last_Man_on_Earth_(1964_film)

    The Last Man on Earth was filmed in Rome, with scenes being completed at Esposizione Universale Roma. It was released in the United States by American International Pictures. In the 1980s, the film entered the public domain. MGM Home Video, the current owners of the AIP film catalog, released a digitally remastered widescreen version of the film on DVD in September 2005.

    #zombies #cinéma #apocalypse #cinéma_barré #nanar

    • Les deux films sont forcément proches, parce qu’ils sont tous les deux basés sur I am legend de Richard Matheson (même si Night of the living dead le fait de manière très approximative).

      Tu peux aussi voir The Omega Man, 1971, avec Charlton Heston, qui est aussi une adaptation trop mignonne du même roman.

    • oui, mais Night of the Living Dead est un chef d’oeuvre de suspense avec un récit à plusieurs niveaux alors que les films avec Price, Heston et Smith (2007) ont un message plutôt simple typiquement US. Il serait d’ailleurs intéressant de comparer le roman avec The Last Man Alive d’A. S. Neill ( https://thelastmanalive.tripod.com/chapter_1.html ) ou l’extermination d’une grande partie de l’humanité est un événement ambigu.

    • Pour finir le tableau, il y a https://fr.wikipedia.org/wiki/Je_suis_une_légende_(film,_2007)
      « Je suis une légende (I Am Legend) est un film d’anticipation post-apocalyptique américain réalisé par Francis Lawrence, sorti en 2007.

      Il s’agit de la troisième adaptation cinématographique du roman homonyme de Richard Matheson, paru en 1954. Seul dans un New York dévasté par un virus, un chercheur immunisé (Will Smith), traqué par des mutants carnivores, tente de découvrir un remède. »

      Basé également sur le roman éponyme mais avec une fin sensiblement différente du film de 1964.

      Le terme de nanar est assez subjectif, lors de mon visionnage de The Last Man on Earth j’y ai vu un film à petit budget mais qui ne déméritait pas et ne m’avais pas spécialement marqué pour de quelquonques plans ratés ou comiques malgrés eux.

  • Le festival ukrainien de films féministes FILMA en ligne
    Le festival ukrainien de films féministes FILMA sera accessible en ligne du 27 novembre au 10 décembre 2023.

    Du 27 novembre au 10 décembre inclus, nous vous invitons au Festival du film féministe “Filma” en ligne.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/12/a-kiev-un-festival-de-cinema-rattrape-par-la-guerre/#comment-59392
    #ukraine #cinema

  • A Kiev, un festival de cinéma rattrapé par la guerre

    L’exil, le martyre de Marioupol, la vie des soldats au front… De nombreux courts-métrages et documentaires de cinéastes ukrainiens portant sur le conflit en cours ont été présentés au Festival international du film Molodist, qui s’est tenu fin octobre dans la capitale ukrainienne.

    Par Thomas d’Istria (Kiev, correspondant)

    Lettre de Kiev
    Minutes de silence pour les soldats tombés au front, petit film pour commémorer les membres de la communauté du cinéma engagés dans l’armée, ainsi que pour ceux ayant été tués : le Festival international du film Molodist (« jeunesse », en ukrainien) qui s’est tenu à Kiev du 21 au 29 octobre avait beau se dérouler à l’arrière, dans une atmosphère qui pourrait se rapprocher de celle d’un pays en paix, la guerre n’a cessé de se rappeler au public durant toute la semaine. Mais la réalité de l’Ukraine depuis bientôt deux ans a surtout été racontée au travers des productions de cinéastes ukrainiens qui ont présenté des courts-métrages et des documentaires et dont la majorité traitait de la question du conflit.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/12/a-kiev-un-festival-de-cinema-rattrape-par-la-g

    #international #ukraine #cinema

  • Paris Underground (1945) AKA Madame Pimpernel
    http://rarefilmm.com/2018/04/paris-underground-1945

    Constance Bennett occupe une place impressionnante dans le développement du cinéma états-unien d’Hollywood et indépendant. Elle a réussi d’abord dans le cinéma muet. Sa carrière d’actrice a connu un développement sensationnel dans le cinéma sonore avec des comédies légères. En tant que businesswoman et productrice elle a été un exemple brillant du american dream . Elle a été la productrice de Paris Underground et y a joué le rôle principal.

    C’est une comédie qui n’égale pas To Be or Not to Be d’Ernst Lubitsch, mais c’est une sophisticated comedy amusante portée par le sentiment de soulagement après la défaite de l’occupant allemand.

    Bennett and Gracie Fields play, respectively, an American and an English citizen trapped in Paris when the Nazis invade. The women team up to help Allied aviators escape from the occupied city into Free French territory.

    Constance Bennett
    https://en.wikipedia.org/wiki/Constance_Bennett

    Constance Campbell Bennett (October 22, 1904 – July 24, 1965) was an American stage, film, radio, and television actress and producer. She was a major Hollywood star during the 1920s and 1930s; during the early 1930s, she was the highest-paid actress in Hollywood.
    ...
    Shrewd investments had made her a wealthy woman, and she founded a cosmetics and clothing company.
    ...
    Personal life
    Bennett and her daughters with painting (background) of her and her son, 1944
    Bennett was married five times and had three children.
    Chester Hirst Moorehead
    On June 15, 1921, Bennett eloped with Chester Hirst Moorehead of Chicago, a student at the University of Virginia[8] who was the son of oral surgeon, Frederick Moorehead.[9] They were married by a justice of the peace in Greenwich, Connecticut. Bennett was 16 at the time.
    ...
    Henri de la Falaise
    In 1931, Bennett made headlines when she married one of Gloria Swanson’s former husbands, Henri le Bailly, the Marquis de La Coudraye de La Falaise, a French nobleman and film director. She and de la Falaise founded Bennett Pictures Corp. and co-produced two films which were the Hollywood films shot in the two-strip Technicolor process, Legong: Dance of the Virgins (1935) filmed on location in Bali, and Kilou the Killer Tiger (1936), filmed in Indochina. The couple divorced in Reno, Nevada in 1940.

    Bennett Pictures Corp. avec Henry de La Falaise
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Henry_de_La_Falaise
    Legong (1935) tourné à Bali
    https://en.wikipedia.org/wiki/Legong_(film)
    Kilou the Killer Tiger / Kliou the Tiger (1936) tourné en Indochine
    https://www.imdb.com/title/tt0431202/mediaviewer/rm1184308737

    #cinéma #Hollywood #femmes #guerre #résistance #comédie #nazis

  • Operation Thunderbolt (Film)
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Operation_Thunderbolt_(Film)


    Pour les admirateurs de Klaus Kinski. L’acteur joue le rôle du méchant qui porte le nom Wilfried Böse (Wilfried le Méchant #ROFL).

    Cette oeuvre glorifie „Yoni“ Netanyahu, le frère de notre „Bibi“ préféré. Quelques politiciens israëliens de l’époque jouent leur propre rôle. Bref, le film est un must pour te mettre à l’aise avant de descendre dans la rue pour montrer ta solidarité avec les sionistes qui se défendent contre les Böse . A ne pas rater l’apparition de notre playboy berlinois Rolf Eden, connu pour ses boîtes de nuit au serveuses à poil. Ah, je savoure la nostalgie de la belle époque !

    Film von Menahem Golan (1977)

    Operation Thunderbolt (hebräisch מבצע יונתן, Mivtsa Yonatan) ist ein israelisches Filmdrama von Menahem Golan aus dem Jahr 1977. Es behandelt die Operation Entebbe.

    Kritik
    Für das Lexikon des internationalen Films war Operation Thunderbolt „zu sehr von einer einseitigen Ideologie geprägt, um ein annähernd authentisches Bild liefern zu können. Die bloße Heroisierung der Kommandoaktionen verstellt den Blick auf die eigentlichen Probleme des Nahost-Konflikts.“

    Auszeichnungen
    Operation Thunderbolt wurde 1978 für einen Oscar als Bester fremdsprachiger Film nominiert.
    DVD Bearbeiten

    Handlung

    Im Sommer 1976 wollen zahlreiche Passagiere, darunter neben Israelis auch US-Amerikaner, Franzosen und Deutsche, von Tel Aviv nach Paris fliegen. Flug 139 landet planmäßig in Athen zwischen, wobei unbemerkt Terroristen an Bord gelangen. Durch einen fingierten Stromausfall werden dabei keine Taschenkontrollen durchgeführt. Kurz nach dem Start gen Paris bringen deutsche und palästinensische Terroristen die Besatzung in ihre Gewalt. Anführer der Gruppe sind die Deutschen Wilfried Böse und Gabriele, die sich Halima nennt. Sie setzen Flugkapitän Michel Bacos davon in Kenntnis, das Böse von nun an das Kommando hat. Er gibt Anweisung, dass das Flugzeug einen neuen Kurs gen Südwest einschlägt. Ein Kopilot aktiviert das Signal, dass das Flugzeug entführt wurde.

    In Israel sorgt das Signal für Hektik, der Entführung wird höchste Priorität eingeräumt. Erste Pressekonferenzen geben als Gebot der Stunde jedoch Abwarten ab, da niemand weiß, wo das Flugzeug landen wird. An Bord müssen die Passagiere unterdessen ihre Pässe abgeben. Eine schwangere Passagierin ritzt sich, sodass sie stark zu bluten beginnt. Bei einer ersten Zwischenlandung der Maschine in Bengasi wird die Frau einem Krankenwagen übergeben. Das Flugzeug hebt zur Bestürzung des israelischen Militärs jedoch erneut ab und beendet seinen Flug schließlich in Entebbe. Dies sorgt in Israel für Probleme, da man mit Uganda keine diplomatischen Beziehungen pflegt.

    Wie in Libyen, wo den Entführern Grüße von Muammar al-Gaddafi ausgerichtet wurden, zeigt sich auch in Uganda, dass die Entführer einen guten Kontakt zu den Machthabern pflegen. Böse und Gabriele verstehen sich selbst als „Friedenskämpfer“. Unverständnis von Passagieren, dass Deutsche Israelis entführen, begegnen sie mit einer Ablehnung des deutschen Staates, der zerstört werden müsse. Ihr Ziel ist es, 43 Terroristen aus israelischen Gefängnissen freizupressen, wobei sie von Machthaber Idi Amin, der vor Ort erscheint, unterstützt werden. Sie setzen der israelischen Regierung eine Frist von 24 Stunden. In der Flughafenhalle von Entebbe trennen sie die israelischen Geiseln von den anderen, die freigelassen werden. Nur die französische Crew weigert sich, die Passagiere im Stich zu lassen, und verbleibt mit den Israelis im Flughafengebäude. Gen Israel machen die Entführer deutlich, dass sie nach Ende der Frist mit Erschießungen der Geiseln beginnen werden.

    In Israel wächst der Druck, den Forderungen der Geiselnehmer nachzugeben. Öffentlich geht die Regierung daher auf die Forderungen der Geiselnehmer ein, was mehr Zeit bringt. Eine kleine Einheit unter Colonel Yonatan Netanyahu, genannt Yoni, plant unterdessen die Befreiung der Geiseln, wobei das Überraschungsmoment eine entscheidende Rolle spielen soll. Mit nur vier Militärmaschinen, die Wagen, die als offizielle ugandische Regierungswagen getarnt sind, sowie mehrere schnelle Jeeps transportieren, sollen die Geiseln nachts gerettet werden. Die Einheit plant den Angriff und übt die Abläufe, die so schnell wie möglich erfolgen müssen. In Entebbe wird unterdessen die alte Dora Bloch in ein Krankenhaus gebracht, nachdem sie durch verschlucktes Essen zu ersticken drohte.

    Da die Frist für eine Freilassung der Terroristen nahe ist, fliegen die vier Militärmaschinen gen Entebbe, bevor die Mission durch die Regierung autorisiert wurde. Erst in der Luft erhalten sie die Einwilligung. In Entebbe gelingt es der Gruppe um Yoni, die Geiseln zu befreien. Neben den Geiselnehmern kommen dabei auch drei Geiseln ums Leben. Yoni wiederum wird von einem Wachturm aus von ugandischen Soldaten angeschossen und verstirbt auf dem Rückweg nach Tel Aviv. Dora Bloch bleibt im Krankenhaus in Uganda zurück. In Tel Aviv werden die Militärmaschinen von jubelnden Menschenmassen empfangen, wobei sich die Freude bei vielen mit der Trauer der wenigen, die Angehörige verloren haben, mischt. Yonis Freundin, der der Soldat vor seiner Abreise noch die Ehe versprochen hatte, wird von den Männern seiner Einheit tröstend in die Mitte genommen und vom Rollfeld geführt.

    Operation Thunderbolt war eine von mehreren Verfilmung, die kurz nach der Operation Entebbe erschienen. Der Fernsehfilm Unternehmen Entebbe war bereits im Jahr der Entführung 1976 erschienen, ...die keine Gnade kennen folgte im Januar 1977 ebenfalls im Fernsehen. Operation Thunderbolt war schließlich der erste Kinofilm über die Geiselbefreiung. Wie in den früheren Filmen wurde auch im Kinofilm die Rolle des Wilfried Böse von einem deutschsprachigen Schauspieler übernommen, so war nach Helmut Berger (1976)[1] und Horst Buchholz (1977, TV)[2] nun Klaus Kinski als Böse zu sehen. Eine Besonderheit des Films war, dass neben Familienmitgliedern der Geiseln auch zahlreiche Entscheidungsträger wie Shimon Peres, Jigal Allon, Moshe Dayan und Jitzchak Rabin selbst im Film auftreten.[3] Im Film bleibt das Schicksal von Dora Bloch offen, da zu der Zeit noch nicht bekannt war, dass sie durch Idi Amins Truppen aus Rache ermordet wurde.

    Der Film wurde in bzw. bei Eilat (Szenen in Entebbe), Tel Aviv (Flughafen Ben Gurion) und Jerusalem (Knesset-Szenen) gedreht. Er kam 1977 in die israelischen Kinos. In Deutschland war er erstmals am 21. Mai 1987 auf Sat.1 zu sehen.

    Der Film wurde 2019 unter dem Titel ’Operation Entebbe’ in Deutschland auf DVD veröffentlicht.

    Film
    Deutscher Titel
    Operation Thunderbolt
    Originaltitel
    מבצע יונתן / Mivtsa Yonatan
    Produktionsland
    Israel
    Originalsprache
    Hebräisch,
    Englisch,
    Deutsch,
    Arabisch,
    Spanisch
    Erscheinungsjahr
    1977
    Länge
    124 Minuten
    Stab
    Regie
    Menahem Golan
    Drehbuch
    Ken Globus,
    Menahem Golan,
    Clarke Reynolds
    Produktion
    Sybil Danning,
    Yoram Globus,
    Menahem Golan
    Musik
    Dov Seltzer
    Kamera
    Adam Greenberg
    Schnitt
    Dov Hoenig
    Besetzung

    Yehoram Gaon: Yonatan „Yoni“ Netanyahu
    Gila Almagor: Nurit Aviv
    Assi Dayan: Shuki
    Klaus Kinski: Wilfried Böse
    Sybil Danning: Halima
    Arik Lavie: Dan Schomron
    Shmuel Rodensky: Familienoberhaupt
    Shaike Ophir: Gadi Arnon
    Reuven Bar-Yotam: Avraham Ben-David
    Gabi Amrani: Gavriel
    Mark Heath: Idi Amin
    Henri Czarniak: Michel Bacos
    Rolf Eden: Air France Co-Pilot
    Shoshana Shani-Lavie: Alma Raviv
    Oded Teomi: Dan Zamir
    Shimon Bar: deutscher Arzt
    Ori Levy: Mordechai Gur
    Rachel Marcus: Dora Bloch
    Mona Silberstein: Naomi Tal
    Avraham Ben-Yosef: Prof. Avner Tal
    Hi Kelos: US-amerikanischer Reporter
    Natan Cogan: Grossman
    Gad Keiner: Rogman

    Rolf Eden
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Rolf_Eden

    Mit 14 verließ Rolf Eden die Schule und verdiente sein Geld als Musiker. Im ersten arabisch-israelischen Krieg von 1948 kämpfte er in der Einheit Palmach zusammen mit Yoram Kaniuk unter Jitzchak Rabin

    Voilà le film en v.o. sous-titrée en anglais. Merci Youtube !
    https://www.youtube.com/watch?v=D_GQdH1V7As

    #Entebbe #Israël #Ouganda #cinéma #terrorisme #sionisme #machisme #Berlin #histoire #trash #wtf

  • Vu hier soir en avant première ce magnifique docu animé sur la très triste histoire de Tenorio Junior, ce pianiste de jazz prodigieux que TOUS les musiciens brésiliens considéraient comme le meilleur, et qui était une personne très gentille et drôle apparemment, un peu dans sa bulle de musique… et qui fut kidnappé, torturé, et disparu, par la dictature argentine pendant la continentale opération Condor. Avec les vraies interviews d’une tonne de musiciens brésiliens dont les légendes encore vivantes. Par les auteurs du non moins magnifique (et non moins triste !) Chico et Rita. Sortie en janvier 2024.

    They shot the piano player
    https://www.youtube.com/watch?v=OWm-HEyRyzc

    À écouter bien sûr :

    TENORIO JR. - EMBALO
    https://www.youtube.com/watch?v=IYYpbiqDwp4&list=PLbkLV7jiZi_MuznJWkRibYXqt8-BtF-il

    #musique #jazz #samba #Brésil #MPB #Tenorio_Junior #piano #documentaire #cinéma #film #film_d'animation #Fernando_Trueba #Javier_Mariscal

  • “Le Règne animal” : l’empathie au pouvoir
    https://www.frustrationmagazine.fr/regne-animal

    Réalisé par Thomas Cailley et scénarisé avec Pauline Munier, Le Règne animal est un film sorti au cinéma au début du mois d’octobre. Il raconte l’arrivée dans un village du sud-ouest de la France de François (incarné par Romain Duris) et de son fils Emile (Paul Kircher) pour suivre Lana, qui est respectivement leur épouse […]

    • Le Règne animal rappelle que le pouvoir cherche toujours à parquer, enfermer, trier et qu’il déploie des moyens disproportionnés pour cela. Les scènes d’interventions militaires ou policières auxquelles on assiste nous sont désormais familières : ce sont celles de la répression de Sainte Soline ou du harcèlement des réfugiés à Calais.

      A travers la réaction des autorités, qu’elles soient étatiques ou, dans une moindre mesure (le film en parle moins) médicales, le film décrit subtilement comment est construit un problème social qui permet de déshumaniser celles et ceux qui en sont les premières victimes. Le Règne animal nous montre des personnes qui se transforment petit à petit en animaux, et qui sont traitées comme tels. C’est à peine une métaphore de ce qu’il se produit dans le traitement des réfugiés en France et ailleurs : de personnes individuelles, avec leur histoire et leurs espoirs, ils deviennent, dans le traitement médiatique et policier, mais aussi sous notre regard extérieur, une masse informe, inquiétante, déshumanisée. Tout est fait pour que notre empathie ne les prenne plus en considération. C’est ainsi que les morts en méditerranée deviennent des chiffres qui ne signifient plus rien.

      Les « créatures » ne sont plus décrites par les habitants que par les ennuis qu’elle leur occasionnent. Devenus « bestioles », elles suscitent la mobilisation des petits commerçants, bien représentés par le tenancier du restaurant, interprété à l’image de cette profession qui, dans le paysage médiatique, n’est là que pour chouiner (contre la pluie, contre la chaleur, contre le manque de touristes, contre l’afflux de touriste, contre les SDF, contre les manifestations etc.). Puisque le point de vue de l’autre est gommé, nos propres jérémiades peuvent s’exprimer librement : c’est aussi à ça que sert la déshumanisation.

      Pour autant, le film ne tombe pas dans une vision simpliste qui présenterait d’un côté les oppresseurs et de l’autre les alliés de ses étranges créatures. François, le père, est un personnage très intéressant car il incarne le camp des « tolérants », ceux qui croient être ouverts d’esprit mais ne le sont finalement pas tant que ça. Ils peuvent vivre avec des gens différents mais ne les acceptent pas, et espèrent toujours, finalement, qu’ils reviendront dans le droit chemin. Rebelle dans le discours, antisystème dans les mots, François incarne un conformisme de gauche, oppressant à sa manière.

      Sans dévoiler l’intrigue du film, que l’on vous incite vraiment à aller voir tant qu’il est encore temps, disons encore que cela fait vraiment du bien de voir un film qui assume clairement un point de vue. Je le résumerais ainsi : notre empathie est sans limite, pour peu qu’on la laisse s’exprimer. Nous pouvons en avoir pour les animaux sans que cela ne retire rien à celle que nous éprouvons pour les humains. Mais surtout, nos ressources de compréhension pour celles et ceux qui ne nous ressemblent pas sont sans limite. Encore faut-il s’abstenir de croire celles et ceux qui n’ont jamais eu d’autre fonction que de nous diviser au nom de l’ordre, du capital ou des traditions.

    • Première phrases :

      On peut de moins en moins affirmer que Blade Runner est de la science-fiction. Ce film a évolué de la science-fiction vers une sorte de réalité. […] Je crois que Blade Runner a visé juste.

      MAIS OÙ SONT LES PUTAINS DE BAGNOLES QUI VOLENT EN 2023 ?

  • Unprovoked Narratives — Palestine Film Institute
    https://www.palestinefilminstitute.org/en/unprovoked-narratives

    A series of films celebrating the beauty of Gaza, its people, its struggle and its survival. The program aims to resist the demonisation of this beautiful place.

    Ces films ont été placés en libre-accès ces jours ci, par solidarité avec les civils de #Gaza qui endurent un épouvantable siège et une nouvelle destruction, d’ampleur jamais atteinte, de leurs espaces de vie.
    J’en ai profité pour voir One more jump, de Emanuele Gerosa, qui revient sur les espoirs et les difficultés des athlètes de la discipline sportive du parkour, qu’ils pratiquent dans les ruines de la ville. A la fois discipline collective, cadre d’instruction et d’éducation de la jeunesse qui échappe à l’enrégimentement militaire et religieux, ces jeunes y voient la possibilité d’un échappatoire, dont le film souligne toutefois les obstacles pour y parvenir, entre impossible billet de sortie et désillusions en Europe...
    https://palestinefilminstitute.org/en/pfp/archive/one-more-jump

    • Derrière les fronts, Alexandra Dols, en libre-accès jusqu’au 31 octobre sur Viméo
      https://vimeo.com/335921208?share=copy

      Derrière les fronts, résistances et résiliences en Palestine, est un road-movie dans nos esprits et sur les routes de Palestine, en compagnie de la psychiatre psychothérapeute et écrivaine palestinienne la Dr Samah Jabr. Dans le sillage du Dr. Frantz Fanon, psychiatre anticolonialiste, elle témoigne des stratégies et conséquences psychologiques de l’occupation et des outils des palestinien-nes pour y faire face.
      Dans ce film aux multiples voix, des interviews et des chroniques dansent aux corps-à-corps et font apparaître l’invisible des rues et paysages palestiniens. De cette Palestine fragmentée, des femmes et des hommes aux identités plurielles partagent leurs résistances et résiliences.
      Parce que la colonisation au quotidien n’est pas seulement celle des terres, du ciel des logements et de l’eau, elle ne cherche pas simplement à s’imposer par les armes, mais travaille aussi les esprits, derrière les fronts !

  • [Émissions spéciales] Escapade chez les escapés - film d’atelier
    https://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/escapade-chez-les-escapes-film-datelier

    Ateliers urbains se racontent. Avec Charles, Jonathan, Martin, Daniel, Ghizlane, Liévin, reçus par Arthur en Studio.

    Quelques I.M.M.E.N.S.E.S (Individu dans une Merde Matérielle Énorme mais Non Sans Exigences) visitent les beaux quartiers de #bruxelles. Au nombre des concernés par l’implacable crise du #logement, ils offrent leur regard. Leur vécu perce la fragilité des couches sociales, transcende notre peur de dégringoler.

    Comme dans un safari pistant l’insaisissable “riche”, planqué derrière les hautes haies des quartiers nantis à l’orée de la Forêt de Soignes, ces sans-chez-soi débusquent ce qu’en fait tous·tes savent : la ville est pauvre mais bordée au sud et à l’est d’Îlots de privilégiés ; héritage historique certes, égoïsme urbanistique surtout.

    Dans un récit poétique, poignant, semé de situations (...)

    #watermael-boitsfort #uccle #cinéma_documentaire #syndicat_des_immenses #ateliers_urbains #woluwé #sans-chezsoirisme #auderghem #logement,bruxelles,watermael-boitsfort,uccle,cinéma_documentaire,syndicat_des_immenses,ateliers_urbains,woluwé,sans-chezsoirisme,auderghem
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/escapade-chez-les-escapes-film-datelier_16600__1.mp3

  • Christiane Succab-Goldman, veuve de Pierre Goldman, rompt quarante-quatre ans de silence : « Mon mari a été un objet de fantasmes forcenés »

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/10/04/christiane-succab-goldman-veuve-de-pierre-goldman-rompt-quarante-quatre-ans-

    L’épouse du militant n’avait pas pris la parole depuis son assassinat, en 1979. Dans un entretien au « Monde », elle réagit au film de Cédric Kahn « Le Procès Goldman » dont elle dénonce les erreurs et affabulations.

    • .... on utilise ma déposition à la #police alors qu’elle n’a jamais été rendue publique. Mais je suis une personne vivante enfin, pourquoi ne m’a-t-on jamais consultée ? Et je ne parle ici que du film. Parce qu’il vous faut savoir qu’il est arrivé à #Cédric_Kahn, lors d’une avant-première à Paris, de faire voter à main levée le public pour déterminer qui le pensait coupable et qui innocent. Concernant une affaire qui a la force de la chose jugée, c’est obscène.

      .... Par ailleurs, cette scène est un copier-coller d’un chapitre de la biographie, très contestable, de Michaël Prazan, publiée en 2005 sous le titre Pierre Goldman. Le frère de l’ombre [Seuil]. Trente ans après le #procès, cet auteur tente de prouver la culpabilité de Pierre et fournit à cet effet le témoignage de Joël Lautric, qui y dément l’alibi qu’il avait donné au second procès. Présenté par Prazan comme un témoin capital, le problème est que Lautric, qui a publiquement changé quatre fois d’avis sur la question avec le temps, est tout le contraire : un témoin fragile et déconsidéré qui n’a pas pesé dans l’acquittement de Pierre.

      #Justice #cinéma

    • Si je parle aujourd’hui c’est qu’il y a eu des choses accumulées avec le temps néfastes pour moi et ma famille. Des rumeurs, des livres, des légendes sur Pierre, des propos rapportés qui n’ont jamais existé, des phrases de lui mal interprétées, des choses inventées, consciemment ou inconsciemment malveillantes, insupportables… Vivant ou mort, Pierre a été un objet de fantasmes forcenés. Le film de Cédric Kahn a sans doute été l’étincelle qui m’a incitée à sortir de ma réserve. J’y deviens une vraie fausse moi-même.

      Vous avez d’ailleurs assigné le producteur et le réalisateur du film en référé, demande qui a été rejetée le 22 septembre. Que demandiez-vous ?

      Qu’un carton signale le caractère fictif de ma présence au tribunal ainsi que des propos qu’on fait tenir à mon personnage. La vérité, c’est que je n’y étais pas présente, pas davantage qu’au premier procès, ni dans la salle, ni à la barre.

      [...] Je ne suis pas un personnage public, j’ai droit à ce qu’on ne romance pas ma vie.

    • Voir mourir son mari après trois ans de mariage, quelques jours avant la naissance de votre enfant, comment se remet-on d’une telle épreuve ?

      On ne s’en remet jamais. J’étais à la clinique durant l’enterrement avec le nouveau-né qu’il avait tant désiré mais qui ne connaîtrait jamais son père. Quand j’en suis sortie, l’appartement était sous scellés.

      Depuis quarante-quatre ans, je fais d’un anniversaire une fête sans penser à la mort. Et c’est cette date-là, précisément, qu’ils choisissent pour sortir ce film.

      Voici les mots par lesquels Pierre Goldman achève en prison la rédaction de « Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France » : « Au terme de ce récit, je devrais me tuer, expier cette révélation où j’ai dû m’écrire afin de sauver ma vie d’une accusation fausse et infamante. Je ne le fais pas : mon désir de liberté est principalement inspiré par l’amour d’une femme. Elle m’a ramené dans la vie. Je veux l’y rejoindre. Sinon le calvaire de l’innocence perpétuelle et recluse m’eût parfaitement convenu. » Peut-on rêver plus belle déclaration d’amour ?

      Pierre avait en fait écrit six pages, aussi intenses. Je n’ose pas vous l’avouer, mais, lorsqu’il m’a donné le manuscrit de ses dernières pages pour que je les relise et les apporte aux éditions du Seuil, je l’ai obligé à les enlever. Il m’a dit : « Mais Christiane, c’est de la littérature, ça nous dépasse. » J’ai répondu : « Tu descends les originaux au parloir, tu les déchires devant moi. Ça nous regarde. » Il l’a fait. Il a réduit à quelques lignes. C’est stupide, mais c’est toujours ce qu’on ne nous aura pas pris.

    • Interview du réalisateur Cédric Khan (loin , très loin du niveau de celle de Christiane Succab-Goldman) :

      https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/30/cedric-kahn-realisateur-pierre-goldman-est-un-personnage-de-cinema_6191763_3

      N’avez-vous pas ressenti la nécessité, eu égard à la délicatesse de l’affaire, de vous adjoindre les compétences d’un historien ?

      Nous avons plutôt travaillé avec des avocats, pour tout ce qui concernait le procès, et aussi avec Michaël Prazan, qui n’est pas historien mais qui a écrit, en 2005, une biographie de Pierre Goldman, Pierre Goldman. Le frère de l’ombre [Seuil], et qui connaît parfaitement l’affaire. C’est lui qui nous a notamment présentés aux avocats de Pierre Goldman, Georges Kiejman et Francis Chouraqui, dont nous avons recueilli les souvenirs.

      Le livre que vous citez remet en cause l’alibi de Pierre Goldman, trente ans après son acquittement. Il produit, à cet effet, un nouveau témoignage de Joël Lautric, qui revient sur son affirmation selon laquelle Goldman était chez lui à l’heure de l’assassinat. La veuve de Pierre Goldman, Christiane Succab-Goldman, avait vivement critiqué l’ouvrage pour cette raison, en rappelant que Joël Lautric s’était trop dédit depuis le début de l’affaire pour être crédible…

      Je suis d’accord, c’est ce que nous montrons dans le film. Lautric avait déjà changé d’avis entre le premier et le deuxième procès. A chaque fois que Lautric a parlé, il a changé d’avis. Qu’est-ce qui nous prouve même qu’il a dit la vérité à Prazan ? Cet alibi est de toute façon très flageolant.

      Eu égard à cette divergence d’interprétation, avez-vous en contrepoint sollicité Christiane Succab-Goldman, qui fut un témoin de premier plan ?

      Non. Nous avons voulu rendre hommage au débat contradictoire de l’époque en nous contentant des faits publics, qui ne sont pas contestables, et pour éviter justement d’entrer dans la sphère privée. A l’exception des deux avocats de Pierre Goldman, nous n’avons d’ailleurs voulu rencontrer aucun acteur de l’époque. Donc on ne la sollicite pas parce qu’on pense qu’on n’est pas attaquables.

      Et, cependant, vous la faites témoigner au procès, alors qu’elle n’y a, d’un commun accord avec son compagnon, jamais témoigné, ce qui n’empêche pas ce moment, d’ailleurs, d’être l’un des plus poignants du film…

      Je l’ignorais. J’étais persuadé qu’elle y était, contre l’avis de Goldman, cela, je le savais, ce qui créait du coup pour moi une tension intéressante. A vrai dire, sa présence et son témoignage, au même titre que ceux du père de Goldman, nous semblaient tellement évidents qu’on ne s’est même pas posé la question. En écrivant cette scène, nous n’avions aucune intention ni de blesser ni de diffamer Christiane Succab-Goldman, mais, bien au contraire, de montrer une femme digne, combative et amoureuse.

  • “Le livre des solutions” : Gondry et l’idéologie du génie toxique
    https://www.frustrationmagazine.fr/gondry

    Le livre des solutions est le dernier film en date du réalisateur français Michel Gondry. Il raconte les étapes qui précèdent la sortie d’un film loufoque et avant-gardiste réalisé par un cinéaste, Marc Becker, incarné à l’écran par Pierre Niney. Son équipe et lui se sont refugiés chez la grand-tante du cinéaste, dans un village […]

    • La réception critique de ce film en dit finalement très long sur la façon dont est envisagé le cinéma parmi la classe dominante du secteur culturel en France : comme un processus violent comprenant de l’exploitation d’autrui, des cris, des décisions insensées pour un résultat qui sera célébré, à la fin, comme l’oeuvre d’un “génie”...

      ... Contrairement à ce que les critiques enthousiastes prétendent, à aucun moment ce film ne nous apprend comment on fait du grand cinéma. Il nous montre seulement à quel point un grand cinéaste a le droit de se comporter comme un gros con.

      Une brillante contribution aux mythes bourgeois du génie

      Le film de Michel Gondry s’inscrit dans l’idéologie plus large, extrêmement contemporaine et bourgeoise, du génie. Cette idéologie comporte plusieurs grands mythes.

      Premier mythe : le génie se serait fait tout seul. Il serait le méritant par excellence. Il ne devrait son mérite à rien d’autre qu’à des caractéristiques quasi-surnaturelles, qui n’auraient – ça alors – aucun lien avec son milieu social. C’est sans doute pour appuyer ce trait – fictif – que Gondry fait provenir son alter égo d’un petit village des Cévennes alors que lui-même a grandi à Versailles, dans une famille de musiciens connus. Pour Samah Karaki, une neuroscientifique qui a consacré cette année un livre au mythe du talent, : “Les génies ne sont jamais solitaires, même si on aime les imaginer comme étant des êtres marginaux qui, comme ça, par dérive psychanalytique, en ayant vécu des traumas dans l’enfance, dans l’adolescence, ont pu dériver et finalement fournir une innovation sociale. En fait, si on creuse, que ce soit dans les sciences ou dans les arts, le génie solitaire n’existe pas parce qu’il s’assoit sur un écosystème. C’est une excroissance d’un écosystème qui est déjà présent, de connaissances, de travail, de collaboration, de contributions qui sont très complexes, qui font qu’un individu va comme un petit nain qui s’assoit sur l’épaule d’un géant de connaissances et de collaboration nous paraître comme étant celui ou celle qui a produit cette innovation.”

      Cette analyse nous amène au deuxième grand mythe, que l’on retrouve dans le film : les chefs d’œuvres des génies le seraient globalement de leur seul fait. Car si le film de Gondry met en scène une équipe, ses membres sont dépourvus de la moindre possibilité d’initiative, leur boss les mettant constamment dans un climat de confusion et de peur qui les empêche d’accomplir correctement leur travail. Le film met en scène un réalisateur omnipotent, capable d’avoir un avis sur tous les aspects du film, du scénario à la bande originale, alors que ce n’est jamais ce qu’il se produit. A cet égard, mon ami D., à qui je disais, en sortant du film, que cette daube signée Gondry risquait de changer à tout jamais l’image que j’avais de l’une des oeuvres les plus connues, Eternal Sunshine of the Spotless Mind (qui est l’un de mes films préférés), m’a rappelé que ce chef d’oeuvre avait été écrit par le scénariste Charlie Kaufman. Sa bande originale si remarquable est marquée par des compositions de Jon Brion tandis qu’on imagine désormais la grande équipe que Gondry a du martyriser pendant le film et qui a été ensuite invisibilisée par son grand nom. Il n’est pas le seul à maîtriser cette tradition bien nocive : alors que le succès d’un film est toujours le fait d’un très vaste groupe de gens, c’est toujours le nom du réalisateur qui écrase tous les autres.

      “Que ce soit dans les sciences ou dans les arts, le génie solitaire n’existe pas parce qu’il s’assoit sur un écosystème. C’est une excroissance d’un écosystème qui est déjà présent, de connaissances, de travail, de collaboration, de contributions qui sont très complexes.”
      Samah Karaki

      Le troisième mythe se situe dans l’idée déjà illustrée plus haut qu’on ne fait pas de génie sans casser d’œufs, et qu’un grand génie vaut bien de petits tracas. Harcèlement moral, souffrance au travail, violences psychologiques ou sexuelles : rien ne saurait ternir l’image qu’on devrait avoir des génies, qui sont de toute façon “incompris” et ne méritent pas d’être jugés comme le commun des mortels.

      Avec ce film, Michel Gondry ne s’offre pas seulement un égotrip plaisant pour lui. Il demande aux spectateurs de venir avec lui entériner les grands axes de l’idéologie du génie, celle qui justifie ses sales comportements potentiels, l’invisibilisation des autres et l’idée d’une réussite qui n’aurait dépendu que de son propre talent. Que les critiques de cinéma qui appartiennent ou envient l’univers culturel de la classe dominante s’y laissent prendre n’a rien de surprenant. A nous de nous désintoxiquer de ce genre de discours, car nous ne sommes plus dupes.

      Nicolas Framont

  •  »#SchleFaZ« -Aus bei Tele 5 : Oliver Kalkofe sucht neuen Sender
    https://www.spiegel.de/kultur/tv/schlefaz-aus-bei-tele-5-oliver-kalkofe-sucht-neuen-sender-a-8c6ae006-3022-49

    La fin de l’émission de télévision la plus drôle est proche. Toutes les autres énissions satiriques sur les chaînes allemandes sont déjà rentrées dans les rangs de la politique de guerre officielle, seulement Oliver Kalkofe défendait encore l’autonomie du royaume des pires films du monde. Après de longs combats Peter Rütten et lui ont perdu la guerre contre l’empire Disney qui a simplement acheté la chaîne Tele 5 afin de la transformer en réserve de revenants cinématographiques qu’on y fera prendre l’air avant de les retourner au columbarium.

    Heureusement on trouve encore des oeuvres d’Oliver le Gros sur Youtube.

    SchleFaZ #149 : Vier Fäuste schlagen wieder zu (Staffel 11, Folge 1)
    https://m.youtube.com/watch?v=7xkg6kzZGMU

    Vom »Angriff der Riesenkralle« bis zu »Vampirella«: Die TV-Satiriker Oliver Kalkofe, 58, und Peter Rütten, 61, erfreuen seit mehr als zehn Jahren eine treue Fangemeinde mit einer Sendereihe auserlesener Schundfilme. Jetzt lässt der Kanal Tele 5 das Trash-Festival »Die schlechtesten Filme aller Zeiten« (»#SchleFaZ«) zum Jahresende auslaufen. Das teilte das Medienhaus Warner Bros. Discovery Deutschland am Montag in München mit.

    »Nach elf überaus erfolgreichen Jahren (…) heißt es auf der Höhe des Erfolgs nun leider Abschied nehmen. Wir sind verständlicherweise betrübt und dennoch dankbar für die vielen Momente kreativen Wahnsinns, die wir in dieser Zeit erschaffen konnten«, betonten Kalkofe und Rütten in einem gemeinsamen Statement. »Unseren wunderbaren Fans sei versprochen: Das schmucke Schlachtschiff #SchleFaZ wird trotz allem nicht untergehen, sondern nach einem neuen Heimathafen suchen und weiter live auf der Bühne die Welt des schlechten Films umsegeln. You Can’t Stop the #SchleFaZ

    Die Senderverantwortlichen bedankten sich bei den beiden Entertainern und ihrem Team: »Ihre Leidenschaft, ihr Elan, ihre Akribie und Liebe zum Format haben #SchleFaZ zu dem gemacht, was es heute ist: ein echter TV-Kult«, wird die Programmchefin bei Warner Bros. Discovery Deutschland, Marion Rathmann, in der Mitteilung zitiert.

    Noch neunmal bringen die Trash-Cineasten in der letzten Staffel die schönsten Machwerke ins Wohnzimmer. So dreht sich an diesem Freitag (22 Uhr) alles um das argentinische Fantasy-Machwerk »Im Reich der Amazonen« (1986) mit Mindi Miller und Penelope Reed.

    Die letzte offizielle Herbststaffel läuft noch bis zum 27. Oktober, bis dahin werden es bei Tele 5 insgesamt 160 Filme gewesen sein. Im Advent folgen laut Sender dann vier weitere »liebevoll sezierte Trashfilm-Trüffel«. Am Silvestertag 2023 schließlich will das Duo die Reihe noch einmal ausgiebig mit einer »Sonderprogrammierung aus über zehn Jahren #SchleFaZ-Schundfilm-Hölle« abfeiern, wie es hieß.

    »Die schlechtesten Filme aller Zeiten« wird in Berlin produziert. Kalkofe und Rütten waren Aushängeschilder von Tele 5 unter Senderchef Kai Blasberg, unter anderem mit Sendungen wie »Kalkofes Mattscheibe« oder »Rüttens Bullshit-Universum«. Blasberg verließ den Sender 2020 nach dessen Übernahme durch Discovery Deutschland. »#SchleFaZ« war ein letztes Überbleibsel aus dieser Phase.

    Tele 5 werde »in Zukunft verstärkt auf den Bestand der einzigartigen Warner-Film-Bibliothek mit ihrer Mischung aus legendären Klassikern, Top-Blockbustern und erstklassigen Serien zugreifen«, heißt es in der Pressemitteilung von Warner Bros. Discovery Deutschland.

    Pour les anglophones voilà Oliver Kalkofe dans le rôle de Donald the Great T.
    https://seenthis.net/messages/921763

    #Allemagne #humour #culture #télévision #cinéma

  • A Hollywood, un accord entre scénaristes et studios devrait mettre fin à la grève qui dure depuis près de cinq mois

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/25/a-hollywood-un-accord-entre-scenaristes-et-studios-va-mettre-fin-a-la-greve-

    L’accord de principe de trois ans, conclu après cinq jours intenses de négociations, doit être approuvé par le conseil d’administration et les membres de la guilde. En revanche, aucun accord n’a été annoncé pour les acteurs en grève.

  • Le cinéma, anatomie- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Le-cinema-anatomie

    « Anatomie nous a réappris à voir le cinéma pour ce qu’il est, un agencement d’images et de sons, un moyen de faire apparaître le monde », une critique cinéma par Nicolas Vieillescazes, traducteur et directeur des éditions Amsterdam. - RPDimanche-2023-09-17 / Culture, Cinéma, Critique cinéma, Dimanche (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

    • La juxtaposition est illustrée à merveille dans la scène de dispute, qui, par son insoutenable durée, saisit, comme seuls Cassavetes, Pialat et Bergman l’avaient fait auparavant, la cruauté des rapports de couple, où chacun, campant sur sa position, se retrouve à la fois bourreau et victime, s’adonne à l’outrance et à l’injustice, balance, presque à son insu, à la seule fin de faire mal, des horreurs qui n’auraient jamais dû remonter à la surface. Mais au fond, peu importe que Samuel soit foncièrement incapable de terminer un livre, ou que sa femme soit si dominatrice qu’elle l’ait empêché de devenir le grand écrivain, ou qu’à l’inverse elle l’ait, comme elle le répète, toujours soutenu. Peu importe : l’interprétation psychologique, bien que possible car suscitée par le cadre judiciaire où l’on tente d’établir des « profils » (c’est-à-dire d’unifier la variété des traces dans une identité), est ici sans objet. La scène, en faisant coexister deux interprétations contraires des mêmes faits, deux positions antagoniques entre lesquelles il nous sera à jamais impossible de trancher, n’est que le paroxysme de la disjonction perceptive sur lequel le film se fonde et dont il ne cesse d’explorer différentes combinaisons.

      Par exemple, la disjonction entre le son et l’image. À la barre, Daniel rapporte les propos que son père lui a tenus un jour qu’ils étaient en voiture : apparaît alors le visage en gros plan de Samuel (vu, sans doute, du point de vue de Daniel) mais la voix qui semble sortir de sa bouche est celle, parfaitement synchrone, de l’enfant qui témoigne dans le présent du récit. Plus troublant encore, quand est diffusé au tribunal l’enregistrement audio de la dispute entre Samuel et Sandra, la bande-son semble elle-même sécréter une image qui ne se rattache au point de vue d’aucun personnage mais pourrait correspondre à la vérité des faits ou, à l’inverse, être seulement inférée par un public imaginaire avide de connaître le fin mot de cette histoire – celui du tribunal, celui que nous sommes –, un peu comme, dans Blow Out de Brian De Palma (1982), le son émis par l’éclatement du pneu, peut-être dû à l’impact d’une balle, vient susciter l’image hypothétique de l’événement et ainsi, donner complétude et cohérence à la scène matricielle qui obsède le protagoniste. Or ici, à l’instant où la dispute atteint son point culminant, où les mots de reproche cèdent la place aux cris, aux gémissements et aux coups, Triet enlève l’image et nous ramène dans la salle d’audience où sa caméra se focalise sur le visage décomposé de la juge en train d’écouter cet enregistrement.

      #cinéma #Justine_Triet #couple #incertitude

    • « Anatomie d’une chute » dépasse le million de spectateurs en salles, à défaut de représenter la France aux Oscars
      https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/23/anatomie-d-une-chute-depasse-le-million-de-spectateurs-en-salles-a-defaut-de

      Le film de Justine Triet dépasse déjà largement la dernière Palme d’or française, « Titane » (306 293 entrées en 2021), au box-office.

      https://seenthis.net/messages/1004434

  • Rocker
    https://de.wikipedia.org/wiki/Rocker_(Film)

    Rocker ist ein Fernsehfilm aus dem Jahr 1972 von Klaus Lemke, der auch das Drehbuch zum Film schrieb.

    Produktionsland Deutschland
    Originalsprache Deutsch
    Erscheinungsjahr 1972
    Länge 85 Minuten
    Altersfreigabe
    FSK 16
    Stab
    Regie Klaus Lemke
    Drehbuch Klaus Lemke
    Produktion Hans Kaden,
    Willi Segler
    Kamera Bernd Fiedler,
    Anna Harnisch
    Schnitt Jutta Brandstaedter
    Besetzung
    Gerd Kruskopf: Gerd
    Hans-Jürgen Modschiedler: Mark Modschiedler
    Paul Lys: Uli Modschiedler
    Dennis O. Heinrich: Frank Murnau
    Marianne Mim: Sonja
    Heidrun Rieckmann: Ulis und Marks Schwester
    Ole Jürgens: Rocker
    Joe Ebel: Rocker
    Michael-Thomas Krannich
    Dieter Lennssen
    Thomas Dunker
    Marianne Quast
    Walter Zahn
    Eva Pampuch
    Mitglieder der Hamburger Rockergruppe „Bloody Devils“
    ...
    Der Film wurde von TV-Union Berlin im Auftrag des Zweiten Deutschen Fernsehens im Herbst 1971 produziert. Seine Erstausstrahlung war am 2. Februar 1972 im ZDF. Die Darsteller sind Laien und treten in ihrer Rolle in einigen Fällen unter ihrem bürgerlichen Namen auf, was für die Authentizität des Films von entscheidender Bedeutung ist. Schauplatz ist im Wesentlichen der Hamburger Kiez. Klaus Lemke verwendete dieselbe Handlung später als Grundlage für seinen Film Die Ratte von 1993.

    Zu Beginn des Films sieht man ein Mitglied der Rocker-Gang, das auf einem BMW-Chopper fährt, dessen Tank im gleichen Stars-and-Stripes-Design lackiert ist wie der des Captain-America-Harley-Choppers, der 1969 im epochalen Biker-Film Easy Rider von Hauptdarsteller Peter Fonda gefahren wurde. Die Mitglieder der Rocker-Gang „Bloody Devils“ fahren, abgesehen von einer vereinzelten Moto Guzzi V7 Special, in Rocker ausnahmslos auf 500er bis 750er Zweizylinder-BMW-Boxer-Motorrädern der frühen 1950er bis Anfang der 1970er Jahre, wobei vor allem die älteren BMW-Modelle zum einen Teil zu Café Racern im Stil der englischen Rocker und zum anderen zu Choppern im Custombike-Look der US-amerikanischen Outlaw Biker nachträglich umgebaut sind.

    In der Szene, in der Gerd in seinem Zimmer sitzend in einem Fotoalbum blättert und dabei den Song Jingo von Santana hört, woraufhin sich sein Vater über die Lautstärke der Musik und Gerds Herumgammelei beschwert, hängt dort an der Wand ein großes Poster von Schauspieler Marlon Brando in seiner Rolle als Outlaw-Bikergang-Anführer Johnny Strabler in dem legendären Motorrad-Film Der Wilde von 1953. Womit diese Szene ostentativen Herumlungerns als Kult den stärksten Hinweis auf reminiszente Männlichkeitsgesten und -riten einer Biker-Subkultur gibt, wie sie bereits in Kenneth Angers okkultem Camp-Klassiker Scorpio Rising von 1963 comichaft ironisch überzeichnet wurden.

    Die Fernfahrerkneipen-Szene, in der ein von Gerd zuvor provozierter älterer Arbeiter, der selbst eine Greaser-Frisur im subkulturellen Style der Café Racer fahrenden englischen Rocker der 1950er bis 1960er Jahre trägt, Gerds davor abgestellte, kultisch mit viel Chrom zum Chopper umgebaute alte BMW anschließend mit einem schweren Kieslastwagen gezielt vorwärts wie rückwärts überrollt und als erbärmlichen Schrotthaufen zurücklässt, findet sich ähnlich auch in Rolf Wilhelm Brednichs 1990 erschienener Legendensammlung Die Spinne in der Yucca-Palme als moderne Sage von der „Rache des Lastwagenfahrers“[1] auf. Das gleiche Thema findet 1977 im Film Ein ausgekochtes Schlitzohr mit Burt Reynolds Verwendung. Obwohl Dieter Hallervorden 1974 in seiner Hauptrolle in Der Springteufel ebenfalls unter Beweis gestellt hatte, derartig soziopathische Begegnungen verstörend darstellen zu können, fällt sein zusammen mit Kurt Schmidtchen als Rocker inszenierter Sketch dieser „Lastwagenfahrer“-Legende in der von 1975 bis 1980 im deutschen Fernsehen ausgestrahlten Serie Nonstop Nonsens vergleichsweise nur albern aus.

    Alle Motorradfahrer fahren erlaubterweise ohne Helm, da eine allgemeine Helmpflicht für Motorradfahrer in Deutschland erst 1976 eingeführt wurde.

    In Bezug auf die Authentizität der im Film Rocker gebrauchten Sprache urteilte der Regisseur Dominik Graf in dem Dokumentarfilm Auge in Auge – Eine deutsche Filmgeschichte, gedreht von Filmwissenschaftler Hans Helmut Prinzler und Filmkritiker Michael Althen, von 2008: „Das sind so Filme, die muss man beschützen, die muss man behalten, die muss man bewahren. Es könnte sein, dass die irgendwann nie mehr ausgestrahlt werden […] Mit dem Film archiviert der Klaus Lemke ja auch eine Sprache, die es nicht mehr gibt […]“.

    #cinéma #Allemagne #Hambourg

  • L’acteur sénégalais Seydou Sarr, vedette inattendue de la Mostra de Venise
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/15/l-acteur-senegalais-seydou-sarr-vedette-inattendue-de-la-mostra-de-venise_61

    L’acteur sénégalais Seydou Sarr, vedette inattendue de la Mostra de Venise
    Le comédien de 18 ans a remporté le Prix du meilleur espoir pour son rôle dans « Moi, Capitaine », de Matteo Garrone, où il interprète un jeune homme migrant illégalement vers l’Italie.
    Par Olorin Maquindus
    Publié hier à 17h03
    Vêtu d’un splendide basin aux rayures roses et blanches, Seydou Sarr monte sur la scène du Palais du cinéma de Venise en larmes, samedi 9 septembre. Il vient de remporter le Prix du meilleur espoir pour son rôle dans le film Moi, Capitaine, de Matteo Garrone. Le Sénégalais de 18 ans est la nouvelle révélation de la 80e édition de la Mostra de Venise. Visiblement déstabilisé, il prononce quelques mots : « Merci, merci à tous, je suis si heureux… Je n’ai pas de paroles. »
    Il y a un an, l’acteur vivait encore à Dakar, où, comme beaucoup de ses camarades, « il rêvait d’être footballeur », raconte sa sœur aînée, Ndeye Sarr, interrogée par Le Monde Afrique. Il n’envisage pas de carrière artistique, mais est tout de même sensible aux arts de la scène : c’est la passion de sa mère, qui a enseigné l’art dramatique au centre culturel de Thiès, à 60 km à l’est de Dakar. « Ce don, il l’a reçu de notre mère », renchérit Ndeye Sarr. « Elle m’a enseigné le chant et le goût de la musique. Je lui dois sans doute encore plus que je ne le pensais avant ce prix », a confessé l’acteur devant les journalistes présents lors de la conférence de presse. Néanmoins, Seydou Sarr n’a jamais pris le moindre cours de théâtre lorsqu’il se présente à une audition. Un réalisateur italien cherche des non-professionnels pour jouer dans son prochain film : c’est Matteo Garrone, et il choisit Seydou Sarr.
    Dans ce qui deviendra Moi, Capitaine, le jeune homme incarne un Sénégalais migrant illégalement vers l’Italie. Au côté de Moustapha Fall (qui joue le personnage de Moussa), il rencontre le désert à l’hostilité impitoyable et des passeurs qui ne le sont pas moins. Sur leur route infernale, ils débarquent en Libye – « Vous êtes en Libye, soit vous avez de l’argent, soit vous allez en prison », l’informe un homme –, y traversent l’horreur des centres de détention et subissent la torture.
    Seydou et son compagnon Moussa ne fuient pas une guerre civile. Ce sont simplement deux jeunes comme tant d’autres qui veulent découvrir le monde. Et devenir des rappeurs célèbres : « Les Blancs vont venir nous demander nos autographes », dit Seydou à Moussa. C’est leur rêve, mais une fois arrivés en Libye, la véritable galère commence. L’œuvre s’appuie sur des témoignages authentiques et des histoires réellement vécues. En particulier celle de Kouassi Pli Adama Mamadou, un jeune Ivoirien qui a fui pour échapper à la faim et à la guerre civile qui a déchiré son pays jusqu’en 2011 et qui travaille aujourd’hui comme médiateur interculturel en Italie.
    Pourtant, l’odyssée dont Seydou se proclame le « capitaine » dépasse le documentaire, portant une dimension non dénuée d’abstraction fantasmagorique, à l’instar des épopées de la Grèce antique racontées par Homère. Cette dimension est même assumée par Matteo Garrone, à qui l’on doit une adaptation cinématographique de Pinocchio, en 2019. « Il y a beaucoup de Pinocchio dans le voyage de Seydou et Moussa : eux aussi veulent se rendre dans ce qu’ils rêvent d’être le Pays des jouets et vont découvrir malgré eux la violence d’un monde peuplé de malfaisants prédateurs », a confié le réalisateur à la revue italienne Ciak.
    Pour Seydou Sarr, le tournage fut en tout point initiatique. Si son personnage porte le même nom que lui, leurs trajectoires n’ont rien de commun. Le jeune acteur n’a jamais envisagé de migrer en Europe et a avoué n’avoir auparavant « aucune conscience véritable des risques et des souffrances que pouvait représenter une telle traversée du désert et de la mer, parsemée d’atrocités et de tragédies sordides ». C’est une route bien plus dégagée que celle de son personnage qui s’offre à lui après ce prix à la Mostra de Venise.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#cinema#migrationirreguliere#interculturel#italie

  • Rabah Ameur-Zaïmeche : « Alors se pose la question , quel Arabe préfère-t-on être ? » - AOC media
    https://aoc.media/entretien/2023/09/08/rabah-ameur-zaimeche-alors-se-pose-la-question-quel-arabe-prefere-t-on-etre

    Avec Le Gang des Bois du Temple, en salles depuis le 6 septembre, Rabah Ameur-Zaïmeche remixe le film de banlieue avec le polar de braquage et transfigure le quartier qu’il explorait enfant en un jeu de lumières et de couleurs quasi abstrait. Porté par la famille d’acteurs de ses films précédents Histoire de Judas (2015) et Terminal Sud (2019), ce septième long-métrage met en scène une troupe de Robins des bois de cité et le prince saoudien qui volent pour assurer à leurs proches un avenir plus doux. Cette confrontation à l’issue fatale révèle l’impossibilité de s’en remettre au hasard dans une économie mondialisée et implacable. Rabah Ameur-Zaïmeche revient sur ce monde en ruines dans lequel la cohabitation se révèle impossible entre ceux pour qui tout s’achète et ceux pour qui tout se paie. RP

    https://justpaste.it/az67v

    #cinéma

    • Nous avons tout de suite pressenti l’occasion lumineuse de pouvoir mettre en valeur l’antagonisme entre les oligarchies et nous, pauvres prolétaires… Car nous le sommes tous, que nous soyons ouvriers, employés, paysans, cadres, à partir du moment où nous ne possédons pas les outils de production. Et le film cherche clairement à embrasser un seul prolétariat, par delà toutes nos différences d’âge, de genre, de religion

  • Brainwashed - Le sexisme au cinéma | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=k9kzMU8FKzw

    Disponible jusqu’au 03/12/2023
    #Sexisme #Cinéma #Arte
    Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu’un sexisme systémique guide la représentation des femmes au cinéma. Le septième art, « langage commun de la culture du viol » ?

    De Metropolis à Eyes Wide Shut en passant par The Breakfast Club, Il était une fois à Hollywood¸ After Hours de Scorsese ou même Titane, de Julia Ducournau, Nina Menkes analyse plus de 175 extraits de films sur une période allant de 1896 à 2020 en focalisant son attention sur les plans de femmes dans le cinéma de Hollywood (soit 80 % des contenus de « divertissement » diffusés à travers le monde) et d’ailleurs. L’essayiste et réalisatrice déconstruit chaque scène à partir d’éléments invariables : la relation sujet/objet, le cadrage, les mouvements de caméra et l’éclairage, soit les quatre paramètres qui permettent d’établir la « position narrative d’un personnage ». Elle fait ainsi apparaître une structure sexiste systémique dans l’ensemble de ces prises de vues, parfois même en décalage total avec le rôle attribué à l’actrice.

    Ça crève les yeux

    Hommes et femmes sont filmés différemment. De ce constat implacable et rigoureusement étayé, Nina Menkes met en évidence la réification des protagonistes féminines dans le cinéma, message plus ou moins conscient qui aboutit selon elle à un « langage commun de la culture du viol ». Car dans l’immense majorité des cas exposés, les femmes sont montrées à l’écran comme objet du regard, souvent silencieuses, décorrélées de leur environnement, fragmentées à l’image (poitrine, fesses...) et réduites à une simple fonction sexuelle. Le ralenti, par exemple, est utilisé pour les filmer en tant que corps sur lesquels le regard s’attarde, tandis qu’au masculin on n’y recourt que pour des scènes d’action. Désormais confronté à la critique féministe, le milieu du cinéma ne semble pas prêt à se réformer en profondeur. Fondée aussi sur l’une de ses conférences ("Sexe et pouvoir : le langage visuel du cinéma") et sur les témoignages d’actrices et d’essayistes, à l’instar de Laura Mulvey (qui a défini en 1975 le « male gaze », le « regard masculin »), la démonstration de Nina Menkes crève littéralement les yeux (et l’écran). La réalisatrice revient également sur sa propre expérience de spectatrice soumise à son corps défendant au diktat du male gaze pour nous interroger avec acuité : comment réinventer la représentation des femmes ?

    Documentaire de Nina Menkes (États-Unis, 2022, 1h43mn)

  • Brainwashed - Le sexisme au cinéma
    https://www.arte.tv/fr/videos/110260-000-A/brainwashed-le-sexisme-au-cinema

    Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu’un #sexisme systémique guide la représentation des femmes au #cinéma. Le septième art, « langage commun de la culture du viol » ?
    [...]
    Hommes et femmes sont filmés différemment. De ce constat implacable et rigoureusement étayé, Nina Menkes met en évidence la #réification des protagonistes féminines dans le cinéma, message plus ou moins conscient qui aboutit selon elle à un « langage commun de la culture du viol ». Car dans l’immense majorité des cas exposés, les femmes sont montrées à l’écran comme objet du regard, souvent silencieuses, décorrélées de leur environnement, fragmentées à l’image (poitrine, fesses...) et réduites à une simple fonction sexuelle. Le ralenti, par exemple, est utilisé pour les filmer en tant que corps sur lesquels le regard s’attarde, tandis qu’au masculin on n’y recourt que pour des scènes d’action. Désormais confronté à la critique féministe, le milieu du cinéma ne semble pas prêt à se réformer en profondeur. Fondée aussi sur l’une de ses conférences ("Sexe et pouvoir : le langage visuel du cinéma") et sur les témoignages d’actrices et d’essayistes, à l’instar de Laura Mulvey (qui a défini en 1975 le « #male_gaze », le « regard masculin »), la démonstration de Nina Menkes crève littéralement les yeux (et l’écran). La réalisatrice revient également sur sa propre expérience de spectatrice soumise à son corps défendant au diktat du male gaze pour nous interroger avec acuité : comment réinventer la représentation des femmes ?

    • Female gaze : outil partout concept nulle part @lucile https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-regard-culturel/le-regard-culturel-chronique-du-lundi-11-septembre-2023-7350822

      (…) Le cinéma confort

      Oui à peu près l’inverse de l’analyse filmique, et ce même si - et c’est troublant -, Nina Menkes emploie tout un tas de termes techniques : zoom, travelling, plan, découpage, point de vue etc. A l’appui, Bardot nue auprès de Piccoli dans Le Mépris, Rita Hayworth regardée par Orson Welles sur le bateau de La Dame de Shangaï, une scène de Raging Bull, dans laquelle des hommes parlent d‘une femme qu’on entend pas. Quel lien formel, quelle continuité contextuelle, la statistique règne en maîtresse, une statistique idiote et nue, décorrélée de sa nécessaire analyse. Tout ça pour montrer que l’expression d’un point de vue, en cinéma ce qu’on appelle la mise en scène, est dans le fond, une forme de manipulation nécessairement toxique, une manière de violenter le spectateur qui ne serait pas un homme hétérosexuel. C’est assez frappant cette manière de psychologiser l’analyse, d’ailleurs plusieurs psys sont interviewés pendant le film qui assènent des banalités effrayantes sur l’identification au personnage. La conclusion est tout à fait révélatrice, qui clame son espoir je cite “de retrouver son expérience intime à l’identique dans un plan de cinéma”. Bazardée avec le point de vue, la question complexe de l’identification, ramenée à une pure notion psychologique, confondue en fait avec la reconnaissance : ce qu’on appelle de ses vœux, c’est un cinéma où on se reconnaît en tous points, ce qu’on appelle un “safe space”, ce lieu du confort où l’on ne peut être que seul. J’y vois, à l’échelle de l’analyse filmique, tout un devenir-développement personnel de la théorie, et avec lui, un repli sur des valeurs individualistes peu compatible avec le combat.

    • @thibnton Intéressant mais le problème de ces très courtes trois minutes c’est que ça ne permet pas de dire pourquoi ça ne fonctionne pas, qu’est-ce que le contexte apporterait de plus ? Qu’est-ce que voudrait dire concrètement une analyse critique du rapport statistique ?

      Car dans l’histoire du male gaze, qui est effectivement statistique, peu importe qu’il y ait telle ou telle exception, tel ou tel contexte : c’est la régularité, la permanence, la quantité, le systémisme qui fait le problème, et non pas tel film précis, tel homme réalisateur précis ("not all directors" ?).

      Par ailleurs, il est difficile/problématique de reprocher le manque de critique cinématographique, à une critique qui est globale, culturelle, politique, donc qui n’est justement pas sur un plan artistique/esthétique.

      C’est peu ou prou comme si à une critique du système capitalisme en général, on opposait « oui mais il faut voire au cas par cas chaque patron, chaque entreprise à son contexte… », tu vois le problème ?

      En revanche, la critique du safe space à tout pris (alors que c’est pas le but d’une œuvre d’art, que ce soit film, littérature, peinture ou autre) me parait intéressante à développer… mais ne peut pas être argumentée pareil, qu’on considère qu’il y ait bien un male gaze systémique, ou pas.