• A Hollywood, un accord entre scénaristes et studios devrait mettre fin à la grève qui dure depuis près de cinq mois

    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/25/a-hollywood-un-accord-entre-scenaristes-et-studios-va-mettre-fin-a-la-greve-

    L’accord de principe de trois ans, conclu après cinq jours intenses de négociations, doit être approuvé par le conseil d’administration et les membres de la guilde. En revanche, aucun accord n’a été annoncé pour les acteurs en grève.

  • Le cinéma, anatomie- RP Dimanche
    https://www.revolutionpermanente.fr/Le-cinema-anatomie

    « Anatomie nous a réappris à voir le cinéma pour ce qu’il est, un agencement d’images et de sons, un moyen de faire apparaître le monde », une critique cinéma par Nicolas Vieillescazes, traducteur et directeur des éditions Amsterdam. - RPDimanche-2023-09-17 / Culture, Cinéma, Critique cinéma, Dimanche (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

    • La juxtaposition est illustrée à merveille dans la scène de dispute, qui, par son insoutenable durée, saisit, comme seuls Cassavetes, Pialat et Bergman l’avaient fait auparavant, la cruauté des rapports de couple, où chacun, campant sur sa position, se retrouve à la fois bourreau et victime, s’adonne à l’outrance et à l’injustice, balance, presque à son insu, à la seule fin de faire mal, des horreurs qui n’auraient jamais dû remonter à la surface. Mais au fond, peu importe que Samuel soit foncièrement incapable de terminer un livre, ou que sa femme soit si dominatrice qu’elle l’ait empêché de devenir le grand écrivain, ou qu’à l’inverse elle l’ait, comme elle le répète, toujours soutenu. Peu importe : l’interprétation psychologique, bien que possible car suscitée par le cadre judiciaire où l’on tente d’établir des « profils » (c’est-à-dire d’unifier la variété des traces dans une identité), est ici sans objet. La scène, en faisant coexister deux interprétations contraires des mêmes faits, deux positions antagoniques entre lesquelles il nous sera à jamais impossible de trancher, n’est que le paroxysme de la disjonction perceptive sur lequel le film se fonde et dont il ne cesse d’explorer différentes combinaisons.

      Par exemple, la disjonction entre le son et l’image. À la barre, Daniel rapporte les propos que son père lui a tenus un jour qu’ils étaient en voiture : apparaît alors le visage en gros plan de Samuel (vu, sans doute, du point de vue de Daniel) mais la voix qui semble sortir de sa bouche est celle, parfaitement synchrone, de l’enfant qui témoigne dans le présent du récit. Plus troublant encore, quand est diffusé au tribunal l’enregistrement audio de la dispute entre Samuel et Sandra, la bande-son semble elle-même sécréter une image qui ne se rattache au point de vue d’aucun personnage mais pourrait correspondre à la vérité des faits ou, à l’inverse, être seulement inférée par un public imaginaire avide de connaître le fin mot de cette histoire – celui du tribunal, celui que nous sommes –, un peu comme, dans Blow Out de Brian De Palma (1982), le son émis par l’éclatement du pneu, peut-être dû à l’impact d’une balle, vient susciter l’image hypothétique de l’événement et ainsi, donner complétude et cohérence à la scène matricielle qui obsède le protagoniste. Or ici, à l’instant où la dispute atteint son point culminant, où les mots de reproche cèdent la place aux cris, aux gémissements et aux coups, Triet enlève l’image et nous ramène dans la salle d’audience où sa caméra se focalise sur le visage décomposé de la juge en train d’écouter cet enregistrement.

      #cinéma #Justine_Triet #couple #incertitude

    • « Anatomie d’une chute » dépasse le million de spectateurs en salles, à défaut de représenter la France aux Oscars
      https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/23/anatomie-d-une-chute-depasse-le-million-de-spectateurs-en-salles-a-defaut-de

      Le film de Justine Triet dépasse déjà largement la dernière Palme d’or française, « Titane » (306 293 entrées en 2021), au box-office.

      https://seenthis.net/messages/1004434

  • Rocker
    https://de.wikipedia.org/wiki/Rocker_(Film)

    Rocker ist ein Fernsehfilm aus dem Jahr 1972 von Klaus Lemke, der auch das Drehbuch zum Film schrieb.

    Produktionsland Deutschland
    Originalsprache Deutsch
    Erscheinungsjahr 1972
    Länge 85 Minuten
    Altersfreigabe
    FSK 16
    Stab
    Regie Klaus Lemke
    Drehbuch Klaus Lemke
    Produktion Hans Kaden,
    Willi Segler
    Kamera Bernd Fiedler,
    Anna Harnisch
    Schnitt Jutta Brandstaedter
    Besetzung
    Gerd Kruskopf: Gerd
    Hans-Jürgen Modschiedler: Mark Modschiedler
    Paul Lys: Uli Modschiedler
    Dennis O. Heinrich: Frank Murnau
    Marianne Mim: Sonja
    Heidrun Rieckmann: Ulis und Marks Schwester
    Ole Jürgens: Rocker
    Joe Ebel: Rocker
    Michael-Thomas Krannich
    Dieter Lennssen
    Thomas Dunker
    Marianne Quast
    Walter Zahn
    Eva Pampuch
    Mitglieder der Hamburger Rockergruppe „Bloody Devils“
    ...
    Der Film wurde von TV-Union Berlin im Auftrag des Zweiten Deutschen Fernsehens im Herbst 1971 produziert. Seine Erstausstrahlung war am 2. Februar 1972 im ZDF. Die Darsteller sind Laien und treten in ihrer Rolle in einigen Fällen unter ihrem bürgerlichen Namen auf, was für die Authentizität des Films von entscheidender Bedeutung ist. Schauplatz ist im Wesentlichen der Hamburger Kiez. Klaus Lemke verwendete dieselbe Handlung später als Grundlage für seinen Film Die Ratte von 1993.

    Zu Beginn des Films sieht man ein Mitglied der Rocker-Gang, das auf einem BMW-Chopper fährt, dessen Tank im gleichen Stars-and-Stripes-Design lackiert ist wie der des Captain-America-Harley-Choppers, der 1969 im epochalen Biker-Film Easy Rider von Hauptdarsteller Peter Fonda gefahren wurde. Die Mitglieder der Rocker-Gang „Bloody Devils“ fahren, abgesehen von einer vereinzelten Moto Guzzi V7 Special, in Rocker ausnahmslos auf 500er bis 750er Zweizylinder-BMW-Boxer-Motorrädern der frühen 1950er bis Anfang der 1970er Jahre, wobei vor allem die älteren BMW-Modelle zum einen Teil zu Café Racern im Stil der englischen Rocker und zum anderen zu Choppern im Custombike-Look der US-amerikanischen Outlaw Biker nachträglich umgebaut sind.

    In der Szene, in der Gerd in seinem Zimmer sitzend in einem Fotoalbum blättert und dabei den Song Jingo von Santana hört, woraufhin sich sein Vater über die Lautstärke der Musik und Gerds Herumgammelei beschwert, hängt dort an der Wand ein großes Poster von Schauspieler Marlon Brando in seiner Rolle als Outlaw-Bikergang-Anführer Johnny Strabler in dem legendären Motorrad-Film Der Wilde von 1953. Womit diese Szene ostentativen Herumlungerns als Kult den stärksten Hinweis auf reminiszente Männlichkeitsgesten und -riten einer Biker-Subkultur gibt, wie sie bereits in Kenneth Angers okkultem Camp-Klassiker Scorpio Rising von 1963 comichaft ironisch überzeichnet wurden.

    Die Fernfahrerkneipen-Szene, in der ein von Gerd zuvor provozierter älterer Arbeiter, der selbst eine Greaser-Frisur im subkulturellen Style der Café Racer fahrenden englischen Rocker der 1950er bis 1960er Jahre trägt, Gerds davor abgestellte, kultisch mit viel Chrom zum Chopper umgebaute alte BMW anschließend mit einem schweren Kieslastwagen gezielt vorwärts wie rückwärts überrollt und als erbärmlichen Schrotthaufen zurücklässt, findet sich ähnlich auch in Rolf Wilhelm Brednichs 1990 erschienener Legendensammlung Die Spinne in der Yucca-Palme als moderne Sage von der „Rache des Lastwagenfahrers“[1] auf. Das gleiche Thema findet 1977 im Film Ein ausgekochtes Schlitzohr mit Burt Reynolds Verwendung. Obwohl Dieter Hallervorden 1974 in seiner Hauptrolle in Der Springteufel ebenfalls unter Beweis gestellt hatte, derartig soziopathische Begegnungen verstörend darstellen zu können, fällt sein zusammen mit Kurt Schmidtchen als Rocker inszenierter Sketch dieser „Lastwagenfahrer“-Legende in der von 1975 bis 1980 im deutschen Fernsehen ausgestrahlten Serie Nonstop Nonsens vergleichsweise nur albern aus.

    Alle Motorradfahrer fahren erlaubterweise ohne Helm, da eine allgemeine Helmpflicht für Motorradfahrer in Deutschland erst 1976 eingeführt wurde.

    In Bezug auf die Authentizität der im Film Rocker gebrauchten Sprache urteilte der Regisseur Dominik Graf in dem Dokumentarfilm Auge in Auge – Eine deutsche Filmgeschichte, gedreht von Filmwissenschaftler Hans Helmut Prinzler und Filmkritiker Michael Althen, von 2008: „Das sind so Filme, die muss man beschützen, die muss man behalten, die muss man bewahren. Es könnte sein, dass die irgendwann nie mehr ausgestrahlt werden […] Mit dem Film archiviert der Klaus Lemke ja auch eine Sprache, die es nicht mehr gibt […]“.

    #cinéma #Allemagne #Hambourg

  • L’acteur sénégalais Seydou Sarr, vedette inattendue de la Mostra de Venise
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/15/l-acteur-senegalais-seydou-sarr-vedette-inattendue-de-la-mostra-de-venise_61

    L’acteur sénégalais Seydou Sarr, vedette inattendue de la Mostra de Venise
    Le comédien de 18 ans a remporté le Prix du meilleur espoir pour son rôle dans « Moi, Capitaine », de Matteo Garrone, où il interprète un jeune homme migrant illégalement vers l’Italie.
    Par Olorin Maquindus
    Publié hier à 17h03
    Vêtu d’un splendide basin aux rayures roses et blanches, Seydou Sarr monte sur la scène du Palais du cinéma de Venise en larmes, samedi 9 septembre. Il vient de remporter le Prix du meilleur espoir pour son rôle dans le film Moi, Capitaine, de Matteo Garrone. Le Sénégalais de 18 ans est la nouvelle révélation de la 80e édition de la Mostra de Venise. Visiblement déstabilisé, il prononce quelques mots : « Merci, merci à tous, je suis si heureux… Je n’ai pas de paroles. »
    Il y a un an, l’acteur vivait encore à Dakar, où, comme beaucoup de ses camarades, « il rêvait d’être footballeur », raconte sa sœur aînée, Ndeye Sarr, interrogée par Le Monde Afrique. Il n’envisage pas de carrière artistique, mais est tout de même sensible aux arts de la scène : c’est la passion de sa mère, qui a enseigné l’art dramatique au centre culturel de Thiès, à 60 km à l’est de Dakar. « Ce don, il l’a reçu de notre mère », renchérit Ndeye Sarr. « Elle m’a enseigné le chant et le goût de la musique. Je lui dois sans doute encore plus que je ne le pensais avant ce prix », a confessé l’acteur devant les journalistes présents lors de la conférence de presse. Néanmoins, Seydou Sarr n’a jamais pris le moindre cours de théâtre lorsqu’il se présente à une audition. Un réalisateur italien cherche des non-professionnels pour jouer dans son prochain film : c’est Matteo Garrone, et il choisit Seydou Sarr.
    Dans ce qui deviendra Moi, Capitaine, le jeune homme incarne un Sénégalais migrant illégalement vers l’Italie. Au côté de Moustapha Fall (qui joue le personnage de Moussa), il rencontre le désert à l’hostilité impitoyable et des passeurs qui ne le sont pas moins. Sur leur route infernale, ils débarquent en Libye – « Vous êtes en Libye, soit vous avez de l’argent, soit vous allez en prison », l’informe un homme –, y traversent l’horreur des centres de détention et subissent la torture.
    Seydou et son compagnon Moussa ne fuient pas une guerre civile. Ce sont simplement deux jeunes comme tant d’autres qui veulent découvrir le monde. Et devenir des rappeurs célèbres : « Les Blancs vont venir nous demander nos autographes », dit Seydou à Moussa. C’est leur rêve, mais une fois arrivés en Libye, la véritable galère commence. L’œuvre s’appuie sur des témoignages authentiques et des histoires réellement vécues. En particulier celle de Kouassi Pli Adama Mamadou, un jeune Ivoirien qui a fui pour échapper à la faim et à la guerre civile qui a déchiré son pays jusqu’en 2011 et qui travaille aujourd’hui comme médiateur interculturel en Italie.
    Pourtant, l’odyssée dont Seydou se proclame le « capitaine » dépasse le documentaire, portant une dimension non dénuée d’abstraction fantasmagorique, à l’instar des épopées de la Grèce antique racontées par Homère. Cette dimension est même assumée par Matteo Garrone, à qui l’on doit une adaptation cinématographique de Pinocchio, en 2019. « Il y a beaucoup de Pinocchio dans le voyage de Seydou et Moussa : eux aussi veulent se rendre dans ce qu’ils rêvent d’être le Pays des jouets et vont découvrir malgré eux la violence d’un monde peuplé de malfaisants prédateurs », a confié le réalisateur à la revue italienne Ciak.
    Pour Seydou Sarr, le tournage fut en tout point initiatique. Si son personnage porte le même nom que lui, leurs trajectoires n’ont rien de commun. Le jeune acteur n’a jamais envisagé de migrer en Europe et a avoué n’avoir auparavant « aucune conscience véritable des risques et des souffrances que pouvait représenter une telle traversée du désert et de la mer, parsemée d’atrocités et de tragédies sordides ». C’est une route bien plus dégagée que celle de son personnage qui s’offre à lui après ce prix à la Mostra de Venise.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#cinema#migrationirreguliere#interculturel#italie

  • Rabah Ameur-Zaïmeche : « Alors se pose la question , quel Arabe préfère-t-on être ? » - AOC media
    https://aoc.media/entretien/2023/09/08/rabah-ameur-zaimeche-alors-se-pose-la-question-quel-arabe-prefere-t-on-etre

    Avec Le Gang des Bois du Temple, en salles depuis le 6 septembre, Rabah Ameur-Zaïmeche remixe le film de banlieue avec le polar de braquage et transfigure le quartier qu’il explorait enfant en un jeu de lumières et de couleurs quasi abstrait. Porté par la famille d’acteurs de ses films précédents Histoire de Judas (2015) et Terminal Sud (2019), ce septième long-métrage met en scène une troupe de Robins des bois de cité et le prince saoudien qui volent pour assurer à leurs proches un avenir plus doux. Cette confrontation à l’issue fatale révèle l’impossibilité de s’en remettre au hasard dans une économie mondialisée et implacable. Rabah Ameur-Zaïmeche revient sur ce monde en ruines dans lequel la cohabitation se révèle impossible entre ceux pour qui tout s’achète et ceux pour qui tout se paie. RP

    https://justpaste.it/az67v

    #cinéma

    • Nous avons tout de suite pressenti l’occasion lumineuse de pouvoir mettre en valeur l’antagonisme entre les oligarchies et nous, pauvres prolétaires… Car nous le sommes tous, que nous soyons ouvriers, employés, paysans, cadres, à partir du moment où nous ne possédons pas les outils de production. Et le film cherche clairement à embrasser un seul prolétariat, par delà toutes nos différences d’âge, de genre, de religion

  • Brainwashed - Le sexisme au cinéma | ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=k9kzMU8FKzw

    Disponible jusqu’au 03/12/2023
    #Sexisme #Cinéma #Arte
    Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu’un sexisme systémique guide la représentation des femmes au cinéma. Le septième art, « langage commun de la culture du viol » ?

    De Metropolis à Eyes Wide Shut en passant par The Breakfast Club, Il était une fois à Hollywood¸ After Hours de Scorsese ou même Titane, de Julia Ducournau, Nina Menkes analyse plus de 175 extraits de films sur une période allant de 1896 à 2020 en focalisant son attention sur les plans de femmes dans le cinéma de Hollywood (soit 80 % des contenus de « divertissement » diffusés à travers le monde) et d’ailleurs. L’essayiste et réalisatrice déconstruit chaque scène à partir d’éléments invariables : la relation sujet/objet, le cadrage, les mouvements de caméra et l’éclairage, soit les quatre paramètres qui permettent d’établir la « position narrative d’un personnage ». Elle fait ainsi apparaître une structure sexiste systémique dans l’ensemble de ces prises de vues, parfois même en décalage total avec le rôle attribué à l’actrice.

    Ça crève les yeux

    Hommes et femmes sont filmés différemment. De ce constat implacable et rigoureusement étayé, Nina Menkes met en évidence la réification des protagonistes féminines dans le cinéma, message plus ou moins conscient qui aboutit selon elle à un « langage commun de la culture du viol ». Car dans l’immense majorité des cas exposés, les femmes sont montrées à l’écran comme objet du regard, souvent silencieuses, décorrélées de leur environnement, fragmentées à l’image (poitrine, fesses...) et réduites à une simple fonction sexuelle. Le ralenti, par exemple, est utilisé pour les filmer en tant que corps sur lesquels le regard s’attarde, tandis qu’au masculin on n’y recourt que pour des scènes d’action. Désormais confronté à la critique féministe, le milieu du cinéma ne semble pas prêt à se réformer en profondeur. Fondée aussi sur l’une de ses conférences ("Sexe et pouvoir : le langage visuel du cinéma") et sur les témoignages d’actrices et d’essayistes, à l’instar de Laura Mulvey (qui a défini en 1975 le « male gaze », le « regard masculin »), la démonstration de Nina Menkes crève littéralement les yeux (et l’écran). La réalisatrice revient également sur sa propre expérience de spectatrice soumise à son corps défendant au diktat du male gaze pour nous interroger avec acuité : comment réinventer la représentation des femmes ?

    Documentaire de Nina Menkes (États-Unis, 2022, 1h43mn)

  • Brainwashed - Le sexisme au cinéma
    https://www.arte.tv/fr/videos/110260-000-A/brainwashed-le-sexisme-au-cinema

    Analysant avec rigueur plus de 175 extraits de films, la réalisatrice Nina Menkes montre qu’un #sexisme systémique guide la représentation des femmes au #cinéma. Le septième art, « langage commun de la culture du viol » ?
    [...]
    Hommes et femmes sont filmés différemment. De ce constat implacable et rigoureusement étayé, Nina Menkes met en évidence la #réification des protagonistes féminines dans le cinéma, message plus ou moins conscient qui aboutit selon elle à un « langage commun de la culture du viol ». Car dans l’immense majorité des cas exposés, les femmes sont montrées à l’écran comme objet du regard, souvent silencieuses, décorrélées de leur environnement, fragmentées à l’image (poitrine, fesses...) et réduites à une simple fonction sexuelle. Le ralenti, par exemple, est utilisé pour les filmer en tant que corps sur lesquels le regard s’attarde, tandis qu’au masculin on n’y recourt que pour des scènes d’action. Désormais confronté à la critique féministe, le milieu du cinéma ne semble pas prêt à se réformer en profondeur. Fondée aussi sur l’une de ses conférences ("Sexe et pouvoir : le langage visuel du cinéma") et sur les témoignages d’actrices et d’essayistes, à l’instar de Laura Mulvey (qui a défini en 1975 le « #male_gaze », le « regard masculin »), la démonstration de Nina Menkes crève littéralement les yeux (et l’écran). La réalisatrice revient également sur sa propre expérience de spectatrice soumise à son corps défendant au diktat du male gaze pour nous interroger avec acuité : comment réinventer la représentation des femmes ?

    • Female gaze : outil partout concept nulle part @lucile https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-regard-culturel/le-regard-culturel-chronique-du-lundi-11-septembre-2023-7350822

      (…) Le cinéma confort

      Oui à peu près l’inverse de l’analyse filmique, et ce même si - et c’est troublant -, Nina Menkes emploie tout un tas de termes techniques : zoom, travelling, plan, découpage, point de vue etc. A l’appui, Bardot nue auprès de Piccoli dans Le Mépris, Rita Hayworth regardée par Orson Welles sur le bateau de La Dame de Shangaï, une scène de Raging Bull, dans laquelle des hommes parlent d‘une femme qu’on entend pas. Quel lien formel, quelle continuité contextuelle, la statistique règne en maîtresse, une statistique idiote et nue, décorrélée de sa nécessaire analyse. Tout ça pour montrer que l’expression d’un point de vue, en cinéma ce qu’on appelle la mise en scène, est dans le fond, une forme de manipulation nécessairement toxique, une manière de violenter le spectateur qui ne serait pas un homme hétérosexuel. C’est assez frappant cette manière de psychologiser l’analyse, d’ailleurs plusieurs psys sont interviewés pendant le film qui assènent des banalités effrayantes sur l’identification au personnage. La conclusion est tout à fait révélatrice, qui clame son espoir je cite “de retrouver son expérience intime à l’identique dans un plan de cinéma”. Bazardée avec le point de vue, la question complexe de l’identification, ramenée à une pure notion psychologique, confondue en fait avec la reconnaissance : ce qu’on appelle de ses vœux, c’est un cinéma où on se reconnaît en tous points, ce qu’on appelle un “safe space”, ce lieu du confort où l’on ne peut être que seul. J’y vois, à l’échelle de l’analyse filmique, tout un devenir-développement personnel de la théorie, et avec lui, un repli sur des valeurs individualistes peu compatible avec le combat.

    • @thibnton Intéressant mais le problème de ces très courtes trois minutes c’est que ça ne permet pas de dire pourquoi ça ne fonctionne pas, qu’est-ce que le contexte apporterait de plus ? Qu’est-ce que voudrait dire concrètement une analyse critique du rapport statistique ?

      Car dans l’histoire du male gaze, qui est effectivement statistique, peu importe qu’il y ait telle ou telle exception, tel ou tel contexte : c’est la régularité, la permanence, la quantité, le systémisme qui fait le problème, et non pas tel film précis, tel homme réalisateur précis ("not all directors" ?).

      Par ailleurs, il est difficile/problématique de reprocher le manque de critique cinématographique, à une critique qui est globale, culturelle, politique, donc qui n’est justement pas sur un plan artistique/esthétique.

      C’est peu ou prou comme si à une critique du système capitalisme en général, on opposait « oui mais il faut voire au cas par cas chaque patron, chaque entreprise à son contexte… », tu vois le problème ?

      En revanche, la critique du safe space à tout pris (alors que c’est pas le but d’une œuvre d’art, que ce soit film, littérature, peinture ou autre) me parait intéressante à développer… mais ne peut pas être argumentée pareil, qu’on considère qu’il y ait bien un male gaze systémique, ou pas.

  • « Alam », les quatre cent coups en Palestine
    > Jean Stern > 30 août 2023 > Orient XXI
    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/alam-les-quatre-cent-coups-en-palestine,6671

    (...) On pourrait croire au début qu’Alam, le premier long-métrage du cinéaste palestinien Firas Khoury, a l’indolence des garçons adolescents qui en sont les protagonistes. Pourtant ce film palestinien traitant du nationalisme et de son symbole le plus commun, le drapeau, celui qui opprime comme celui qui libère ou qui est supposé le faire, a une profondeur qui le rend tout sauf apathique. Au-delà d’un amusant scénario et de dialogues bien sentis, son véritable sujet porte sur l’Histoire, celle que l’on vit comme celle que l’on enseigne, avec son lot de dissimulations et de mensonges. (...)

    #cinéma_palestinien

  • « J’avais le dos rempli de piqûres » : l’enfer de Nawal, piquée par des punaises de lit au cinéma UGC Bercy Inès Chaïeb - Le Parisien

    Il y a deux semaines, une habitante du XIIe arrondissement de Paris s’est fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance au cinéma de Bercy Village. Si une employée nous a confirmé la présence de ces nuisibles dans l’établissement, ce dernier n’a pas fermé ses portes.

    À l’UGC de Bercy Village (Paris XIIe), Nawal Z. fait presque partie des meubles. Depuis vingt et un ans, cette habitante du quartier se rend cinq à six fois par semaine au sein de ce cinéma. Mais ça, c’était jusqu’au 17 août, où elle affirme s’être fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance.

    Les punaises de lit, qui mesurent entre 5 et 7 mm, peuvent pondre 7 à 9 œufs par jour. (Ilustration) LP/Archives

    Ce jour-là, la « cinéphile et cinéphage » comme elle se décrit, réserve une place pour « La Voie royale », salle 17, siège i08. Pendant la projection du film, la femme de 53 ans sent qu’elle se fait piquer. « Sur le moment, je n’ai pas pensé à des punaises de lit. Le siège que j’avais réservé était très abîmé. Je me suis dit que c’était peut-être de simples puces », se rappelle-t-elle.

    En sortant, « j’avais le dos et les bras couverts de piqûres », raconte la fonctionnaire, photos à l’appui. En rentrant, elle met immédiatement ses vêtements à la machine à laver mais oublie d’en faire de même pour son sac en tissu. « Pendant les jours qui ont suivi, je me grattais au sang, je ne dormais pas de la nuit. »

    Après une première prise de contact peu fructueuse avec le service client, l’habitante du XIIe arrondissement décide de se rendre directement sur place, quelques jours après, pour en savoir plus. « Les employés m’ont tous confirmé que les salles sont infestées de punaises de lit, qu’ils ont reçus plusieurs signalements, affirme Nawal. Ça m’a mis en rage de me dire que le cinéma est au courant du problème et qu’ils ne ferment même pas les salles. »

    #Cinema Les salles impaires en bas, @UGCcinemas @ugcdistribution de #Bercy Village sont infestées de punaises de lit, ATTENTION ‼️‼️‼️#Paris12
En DM ici, on vous remercie de l’info, mais PAS un mot de regret, ni aucune excuse. RIEN. 
La direction du ciné ne traite PAS les salles. https://twitter.com/Nawal_/status/1695428567386017863/photo/1
    -- Nawal ⚡️ (@Nawal
    ) August 26, 2023 _

    Interrogée, une employée nous confirme également la présence de ces nuisibles. « Nous avons reçu plusieurs signalements et les salles concernées sont traitées », affirme-t-elle, lapidaire.

    Aucun dédommagement de la part du cinéma
    « Après cet échange avec les jeunes employés, je suis rentrée chez moi en catastrophe pour vérifier mes meubles. J’ai retrouvé plusieurs punaises sur les coussins de mon canapé, dans ma chambre… », explique-t-elle. « J’ai parsemé de la terre de diatomée partout chez moi, mon appartement ne ressemble plus à rien. » En parallèle, elle a également fait appel à un expert pour éliminer les punaises de lit. Le devis est estimé à 450 euros minimum.

    « Dans tous les contacts que j’ai eus avec le service client ou la directrice de l’UGC Bercy, on ne m’a jamais proposé de me dédommager, ni pour les frais de traitement ni mon abonnement annuel UGC. La seule chose que l’on m’a proposée, c’est de m’offrir une place », se désole Nawal Z. Depuis, l’addict au ciné a décidé à contrecœur de résilier son abonnement. « Cela peut paraître bête, mais ça a été une décision très dure à prendre pour moi. C’était une vraie passion et depuis ce qu’il s’est passé, je suis traumatisée. Je ne pense pas remettre les pieds dans une salle de cinéma pour l’instant. »

    C’est finalement par les réseaux sociaux que Nawal a exorcisé sa peine, notamment par un tweet dans lequel elle dénonce ce qui lui est arrivé. « Pour moi, c’est trop tard, mais je ne veux pas que ça arrive à d’autres personnes », conclut-elle. Contactée, la direction de l’établissement n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    #parasites #mousses #punaises de lit #fauteuils de #cinéma #infection #nuisibles

    Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/javais-le-dos-rempli-de-piqures-lenfer-de-nawal-piquee-par-des-punaises-d

  • Conrad Veidt aus „Das Cabinet des Dr. Caligari“ – der ewige Dämon
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/der-ewige-daemon-conrad-veidt-aus-das-cabinet-des-dr-caligari-li.37

    31.8.2023 von Bettina Müller - Kollektives gebanntes Starren auf Berliner Kino-Leinwände im Jahr 1920. Expressionistische Bühnenbilder, die äußerst bedrohlich wirken, und dann die alles entscheidende Frage: Wer oder was schleicht da oben durch die Nacht und drückt sich an der Wand entlang?

    Es ist eine große und schlanke Gestalt, fast wirkt sie katzenhaft, ist aber auch irgendwie mit einer Aura der Einsamkeit umflort. Gleichzeitig spürt man diese latente Bedrohung, die von ihr ausgeht. Und dann ist da auch noch dieses sargartige Gebilde, in dem das Wesen namens „Cesare“ schläft, und das von dem mysteriösen Dr. Caligari als Jahrmarktsattraktion durch das Land gekarrt wird.

    Was niemand ahnt: Auf Geheiß des „Doktors“ mordet Cesare. Und als der in einer Szene die großen, schwarz umrandeten Augen zum ersten Mal nach langem tiefem Schlaf öffnet, fällt eine Kinobesucherin in Ohnmacht. Der Schock sitzt tief.

    Es war vor allem diese Rolle, die den Schauspieler Conrad Veidt dem Kino-Publikum sehr eindrücklich nahe brachte und die sich nachhaltig im Unterbewusstsein festkrallte. Man war verstört und gleichzeitig fasziniert von diesem ungewöhnlichen Schauspieler. Der Film spiegelte das Verzerrte der Zeitumstände und die zerstörten Biografien der Menschen auf eine neue Art und Weise wieder.

    Die Weimarer Republik lag in ihren Anfängen und stürzte dabei aber schon von einer Krise in die andere. Der expressionistische Stummfilm war geboren, der Angst und Entsetzen in düsteren Bildern kongenial auf die Leinwand bannte. Es war wirklich alles aus den Fugen geraten.

    Für Conrad Veidt wurde es mit der Zeit schwierig, sich von diesem dämonischen Image wieder loszusagen, das vor allem eben durch diesen Film entstanden war. Dass er ursprünglich Theaterschauspieler war, rückte zunehmend in den Hintergrund. Es sollte ihm tatsächlich nie wieder gelingen, dieses düstere Image abzulegen.

    Hinzu kam, dass das nicht zuletzt auch von der Filmproduktion gepflegt wurde, die Veidt auch auf zeitgenössischen Starpostkarten – führend war dabei der Berliner Ross-Verlag – als bestimmten Typus verkauften, was sich im Bewusstsein der Zuschauer, die noch nicht so wirklich zwischen der Alltagsrealität und der Kinowelt unterscheiden konnten, mit der realen Persönlichkeit Veidts vermischte.

    Gerne zeigte man ihn mit einer Zigarette in der Hand, zwar war er elegant gekleidet, aber wirkte durch die schwarz umrandeten Augen, die einen Hauch von Drogenkonsum andeuteten, eher dekadent und verrucht. So wurde umso mehr auch der „dämonische Blick“ betont, der ihm stets nachgesagt wurde.

    In der allerersten Biografie Veidts, die Paul Ickes 1927 über ihn schreiben würde, versuchte der Autor, ihn als eigentlich ganz normalen Menschen zu porträtieren. Als jemand, der natürlich dem ausschweifenden Berliner Lebensstil entsagte und stattdessen den Abend lieber bei seiner Familie verbrachte.

    Nachdrücklich betonte Veidt selber darin auch, dass er ganz und gar undämonisch sei. Aus dieser ersten Biografie wurden dann aber auch gewisse familiäre Schwierigkeiten deutlich, die sich auf sein weiteres Leben ausgewirkt haben mögen: eine übergroße Nähe zu der Mutter und ein eher distanziertes Verhältnis zum Vater.
    Vom Hochtaunus nach Berlin

    Schon früh versuchte sich Veidt selber an einer Legendenbildung und setzte zum Beispiel das falsche Gerücht in Umlauf, er sei in Potsdam geboren worden. Auffallend schweigsam war er vor allem, was die Herkunft seines Vaters und dessen Familie anging. Denn die war unglamourös und passte eben auch nicht zu dem Bild, das sich die Kinozuschauer von dem Schauspieler machen sollten.

    Ein uraltes Kirchdorf im Hochtaunus in einer sehr waldreichen Gegend war die Heimat der Familie Veidt: Rod an der Weil, wo Steinbeilfunde darauf schließen ließen, dass sich dort bereits in der Jungsteinzeit Menschen angesiedelt hatten. Lediglich um die 135 Einwohner hatte das Dorf „Rode uff der Wilen“ im Jahr 1511, 1279 wurde es zum ersten Mal als „Rode“ erwähnt.

    Noch heute ist der Familienname „Veidt“ im Kreis weit verbreitet. Hans Walter Conrad Veidt wurde am 22. Januar 1893 als Sohn des Feldwebels Philipp Heinrich Veidt und dessen Ehefrau Amalie Marie Anna geb. Göhtz geboren, und das eben nachweislich in Berlin.

    Der Vater, ursprünglich Zimmermann, war 1880 zum Militär eingezogen und 1887 zum Feldwebel ernannt worden. Im selben Jahre heiratete er in Berlin Anna Göhtz, zeitgleich hatte er sich stets an seiner Regimentsschule weitergebildet.

    Doch es sollte anders kommen, als der ehrgeizige Philipp Veidt es sich ausgerechnet hatte. Kurz nach der Geburt seines Sohnes schied er am 31. August 1893 als Invalide aus dem aktiven Militärdienst aus, behielt aber die Berechtigung, weiter in der Militär-Verwaltung arbeiten zu dürfen.

    Am 21. April 1896 wurde er Kanzlei-Hilfsarbeiter beim Kaiserlichen Gesundheitsamt in Berlin. Stationen, die sich dem Lebenslauf aus seiner Personalakte als Kanzleisekretär entnehmen lassen, die im Bundesarchiv aufbewahrt wird.

    Ein Jahr später, da war Conrad gerade vier Jahre alt, attestierte ihm der Berliner Arzt Dr. Hugo Flatow eine „hochgradige Nervosität einer Influenza“ und empfahl „zu seiner Wiederherstellung einen sofortigen vier bis sechs-wöchentlichen Urlaub“. Keine einfachen Umstände im Hause Veidt, doch am 1. Juli 1905 schien die Gesundheit des Vaters weitestgehend wieder hergestellt gewesen zu sein und Philipp Veidt wurde zum Geheimen Kanzleisekretär im Reichsschatzamt ernannt.

    Für ihn, den strammen preußischen Soldaten, war der Berufswunsch seines Sohnes vermutlich ein Desaster, waren schon die schulischen Leistungen des Sohnes auf dem Gymnasium nicht berauschend gewesen. Stattdessen hatte Conrad seine Freizeit lieber ständig in der Nähe des Deutschen Theaters in der Hoffnung verbracht, einmal dort vorsprechen zu dürfen.

    Als dieser Traum eines Tages dann tatsächlich wahr wurde, er dem legendären Max Reinhardt vorsprechen durfte und er schließlich seine erste Statistenrolle erhielt, gab es für ihn kein Zurück mehr. Der Erste Weltkrieg unterbrach die künstlerischen Ambitionen, die Veidt sinnvoll nutzte, indem er Fronttheater spielte.

    Philipp Veidt erlebte den Erfolg seines Sohnes nicht mehr. Am 22. Juni 1917 wurde er tot in seiner Wohnung in der Salzburger Str. 5 in Berlin-Schöneberg aufgefunden. Als Todesursache war im Sterbebuch der Alt-Schöneberger Kirche „Gasvergiftung“ eingetragen.

    Ein tragischer Tod, der – ebenso wie die Herkunft der Familie Veidt – bis heute in keiner Biografie genannt wurde. Als Conrad Veidt dann durch Max Reinhardts Bruder Edmund erneut ans Deutsche Theater vermittelt wurde, war das der Beginn seiner steilen Karriere in Deutschland.

    Physiognomie und Ausstrahlung, alles schien perfekt in die Zeit der Weimarer Republik zu passen. Zeitweise gehörte Veidt in den 1920er-Jahren zu den beliebtesten Filmstars – hinter den heute fast vergessenen Schauspielern Harry Piel, Otto Gebühr und Harry Liedtke, positionierte er sich im Ranking einer Filmzeitschrift in den Jahren 1923 bis 1926 auf Rang 4.

    Dabei gab sein Privatleben stets Anlass zu Spekulationen: Veidt heiratete insgesamt dreimal, wobei böse Zungen stets behaupteten, dies sei nur dem Versuch geschuldet gewesen, seine unzähligen weiblichen Fans nicht mit dem Wissen zu verstören, dass er eigentlich homosexuell sei.

    Das Gerücht hatte sich besonders seit dem Film „Anders als die anderen“ hartnäckig gehalten, einer der unzähligen sogenannten Aufklärungsfilme des Regisseurs Richard Oswald, in dem Veidt einen homosexuellen Musiklehrer spielte, der sich in seinen Schüler verliebte und am Ende Selbstmord beging.
    Emigration 1933

    Unkonventionelle Rollen mit oft heiklen Themen, die dritte Ehefrau Halbjüdin, und vor allem sein Ruf als Gegner des neuen Regimes führten 1933 schließlich zu seiner Emigration nach England. Vor allem mit dem Film „Jew Suess“ – nicht zu verwechseln mit dem antisemitischen Machwerk „Jud Süß“ von Veit Harlan – einem historisches Drama, in dem Veidt als Süß Oppenheimer, Minister des württembergischen Herzogs, für die Gleichberechtigung der Juden an dessen Hof kämpft, machte er sich bei den deutschen Machthabern noch unbeliebter.

    Die weitere Konsequenz: 1938 nahm Veidt die britische Staatsbürgerschaft an. Einer seiner in Deutschland kaum bekannten englischen Filme, „The Passing of the Third Floor back“ (Der Fremde vom dritten Stock), den man zum Beispiel bei YouTube sehen kann, zeigte in gewisser Weise auch das ewige Dilemma eines Schauspielers, dem sein Image wie Pattex anhaftete, sodass es weiter auf seine Rollen Einfluss nahm.

    Veidt spielte darin einen mysteriösen Fremden, der in einer schäbigen Londoner Pension die Geschicke der Bewohner zu beeinflussen schien. Das machte er in einer Szene ohne Worte und lediglich durch einen langen hypnotisierenden Blick, der die junge Pensionsbewohnerin davon abhalten sollte, die von ihrer Mutter erzwungene Ehe mit einem unsympathischen Geschäftsmann einzugehen.

    Bis zum Ende wurde die wirkliche Identität Veidts darin nicht aufgelöst, sie blieb, wie er Zeit seines Lebens selber, rätselhaft und ambivalent. 1940 übersiedelte Veidt schließlich nach Amerika, wo er vor allem 1942 durch die Mitwirkung am Hollywood-Klassiker „Casablanca“ auffiel, in dem er schon wieder den bad guy spielen musste, den bösen Deutschen, auch bedingt durch den hörbaren Akzent, der ihm noch weniger Spielraum als sonst ließ.

    Ein Jahr später erlag er am 3. April 1943 beim Golfspiel einem Herzinfarkt. Conrad Veidt, dessen Filmografie über 100 Rollen beinhaltet, hat seine Heimat nach der Emigration nicht mehr wiedergesehen. Die Urne mit seinen sterblichen Überresten fand ihre letzte Ruhe in London. Die Nachricht vom Tod der Persona non grata Conrad Veidt durfte in Deutschland nicht gemeldet werden.

    #Allemagne #cinéma #histoire #biographie #acteur

  • Bandes originales et cinéma de genre - Ludovic Villard
    https://www.cinezik.org/dossiers/affguide.php?titre0=bandes-originales-et-cinema-de-genre

    Dans cet ouvrage, Ludovic Villard (musicien qui a enregistré une soixantaine de projets musicaux sous le nom de Lucio Bukowski entre 2007 et 2023) explore l’évolution de la musique dans le cinéma de genre entre 1960 et 1982, une période marquée par des collaborations étroites entre réalisateurs et compositeurs. Il examine comment la musique a acquis un rôle essentiel dans l’élaboration des films, soulignant leur caractère inventif et souvent contestataire. L’auteur traverse divers genres cinématographiques, du Nouvel Hollywood aux films de science-fiction, en passant par les gialli italiens, les yakusa eigas japonais et les westerns spaghettis, mais aussi le cinéma de David Lynch. Il revient sur 100 bandes originales marquantes, parmi lesquelles celles de Lalo Schifrin pour « Bullitt », Ennio Morricone pour « La Rançon de la peur », Isaac Hayes pour « Shaft », François de Roubaix pour « Le Samouraï », John Carpenter pour « Assaut » ou encore Tangerine Dream pour « Sorcerer ». L’ouvrage comprend une analyse musical de nombreux films, essentiellement issus des decennies 1960 (37 films) et 70 (38 films), avec trois compositeurs représentés trois fois (Ennio Morricone, Lalo Schifrin, Bernard Herrmann), suivis de Jerry Goldsmith, Klaus Schultze, Eduard Artemyev, les Goblin (2 films), et avec majoritairement des productions américaines.

    @arno :)

    #musique #cinéma #bande_originale #score #années_60 #années_70 #livre

  • William Friedkin, réalisateur de « L’Exorciste », est mort
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/08/07/william-friedkin-realisateur-de-l-exorciste-est-mort_6184736_3246.html

    William Friedkin, réalisateur de « L’Exorciste », est mort

    L’Américain, oscarisé en 1972 avec le film « French Connection », est décédé à 87 ans.

    Le Monde
    Publié aujourd’hui à 19h31

    Le cinéaste américain Willian Friedkin est mort lundi 7 aoûtà Los Angeles, a déclaré sa femme Sherry Lansing au média américain The Hollywood Reporter. Il avait 87 ans. Célèbre pour son film d’horreur L’Exorciste (1973), il avait remporté deux Oscars - meilleur réalisateur et meilleur film - en 1972 avec le film French Connection, décrivant le réseau d’importation d’héroïne depuis la France

    L’exorciste, pour moi un chef d’œuvre absolu du genre. Je l’ai vu alors que je n’avais pas l’âge et j’ai été fortement impressionné, comme tout le monde à l’époque. Mes gamins l’ont vu sur le web, ils étaient ados, aussi, et l’ont trouvé complètement nul, sans que ça leur fasse le moindre effet.

  • #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

    • ATHÉNA : LE FILM QUI MET EN COLÈRE, MAIS PAS POUR LES BONNES RAISONS
      https://contre-attaque.net/2022/09/24/athena-le-film-qui-met-en-colere-mais-pas-pour-les-bonnes-raisons

      Athéna était la déesse de la guerre et de la sagesse, c’est aussi le nom d’un quartier imaginaire de banlieue parisienne, et pas une marque de slips. Le réalisateur du film est Romain Gavras, un « fils de » issu des beaux quartiers de Paris. Son travail est de réaliser des publicités pour Vuitton ou Dior entre deux films fantasmant la misère. Son esthétique : clair-obscur à la lueur des flammes, caméra au poing et plan-séquence. Coté technique, c’est réussi : on en prend plein la vue. Une overdose d’images travaillées et de l’adrénaline pour ne pas avoir le temps de réfléchir.

      Scénario : quasiment absent. Un pur déluge de violence nihiliste à partir d’un « drame familial ». Abdel le militaire est le gentil, le modéré, celui qui fait confiance à la justice. Karim est le jeune enragé, il a des choses à prouver et veut sa vengeance. Il veut tuer du flic. Quant à l’aîné, Mokhtar, c’est un dealer cocaïnomane ultra-violent qui travaille avec des policiers corrompus. Autour de ce trio charmant, les jeunes du quartiers communiquent essentiellement par hurlements monosyllabiques et coups de latte. Il n’y aura aucune profondeur des personnages, aucune figure d’identification. Le seul qui semble vaguement raisonnable et sympa est, paradoxalement, le chef des policiers : Mourad, un gradé noir qui tente de calmer le jeu et rendre justice.

      Dans Athéna, les « jeunes de quartiers » lancent des parpaings et des explosifs sur des CRS débordés et terrorisés, qui subissent sans broncher et envoient de temps en temps un peu de gaz qui n’a aucun effet. Les forces de l’ordre, pourtant lourdement protégées, prennent feu, reculent, s’enfuient, face à des ados qui dansent en tirant des feu d’artifice. Lorsqu’ils chargent, les CRS font mouliner leurs matraques en l’air. Il n’y a pas de LBD alors que c’est cette arme ultra-précise qui permet à la police de mutiler des adolescents dans les quartiers à 40 mètres de distance. Précision technique : le réalisateur montre un modèle de « Flash-Ball compact » en plastique, qui n’est plus utilisé depuis les années 1990 et qui semble indolore. Les centaines de mutilés par des tirs de balles en caoutchouc et de grenades explosives apprécieront le réalisme de la répression.

      depuis que le couscous est « le plat préféré des français » on a (ré)appris à épicer le nanar

      #fils_de #publicitaire #cinéma

  • “Sound of Freedom”, le film à succès qui réjouit les complotistes américains
    https://www.telerama.fr/cinema/sound-of-freedom-le-film-a-succes-qui-rejouit-les-complotistes-americains-7

    Il faut dire que Sound of Freedom a tout pour plaire à la droite la plus conservatrice et conspirationniste, qui prospère dans les États du Middle West et du Sud. Il y a tout d’abord la personnalité de Tim Ballard, un « héros » américain à la religiosité exacerbée (il est mormon et a neuf enfants), qui a, d’ailleurs, utilisé les réseaux QAnon pour financer son ONG. Il y a, ensuite, le sujet même du film : la lutte contre la pédophilie est une obsession de longue date des réseaux conspirationnistes, comme l’a rappelé sur Twitter l’universitaire Marie Peltier : « C’est en réalité un vieil imaginaire, profondément ancré dans l’antisémitisme, qui refait surface, analyse cette professeure à l’institut supérieur de pédagogie Galilée de Bruxelles et spécialiste du complotisme. Le postulat : les “élites” seraient à la tête ou a minima couvriraient des réseaux pédocriminels. »

    Pour rappel, les partisans de QAnon sont persuadés qu’une guerre secrète oppose Trump aux élites démocrates de la finance, des médias et de Washington qui seraient à la tête de réseaux satanico-pédophiles et tortureraient des enfants pour leur soutirer de l’adrénochrome, une substance rajeunissante… Jim Caviezel, l’acteur principal – et par ailleurs catholique intégriste – de Sound of Freedom, a lui même repris ces accusations lors de sa tournée de promotion du film sur les médias pro-Trump (comme la télé en ligne Real America’s Voice), accusant notamment les agences de renseignement américaines de couvrir les réseaux pédophiles…

  • Hashima : La mémoire de l’histoire

    https://liminaire.fr/au-lieu-de-se-souvenir/article/hashima

    Hashima, c’est ainsi que ce lieu se nomme. On dit également Gunkanjima, l’île navire de guerre, forteresse industrielle désaffectée. Située au large des côtes de Nagasaki, au Japon. Il ne reste que la mémoire de l’histoire. Et ce seul mot pour la nommer Hashima. L’île déserte. J’y retourne parfois en rêve. Sur place, j’entends des voix dans la nuit. Dans la rumeur de la mer qui encercle l’île. Et le vent qui siffle au loin, qui envahit tout.

    (...) #Écriture, #Poésie, #Vidéo, #Cinéma, #Film, #Photographie, #Japon, #Art, #AI, #IntelligenceArtificielle, #Dalle-e, #Récit, #île (...)

  • „Sie sind scheiße“ : „Secret Invasion“-Star nimmt beliebtes Marvel-Team auseinander
    https://www.kino.de/serie/secret-invasion/news/sie-sind-scheisse-secret-invasion-star-nimmt-beliebtes-marvel-team-auseinander


    L’anti-super-héro des Avengers les enfonce à fond. On apprend des choses étonnantes sur l’équipe du film dans cette critique de la nouvelle oeuvre après Avengers : Endgame .

    6.7.2023 Eileen Melzer, - „Secret Invasion“-Schauspieler Ben Mendelsohn war nicht zurückhaltend, seine Meinung über ein fantastisches Marvel-Quartett freiheraus kundzutun. Um welches Team es sich dabei handelt und wer laut Mendelsohn der beste Charakter im Marvel Cinematic Universe sei, erfahrt ihr hier.

    #cinéma #super-héros #vengeurs #Avengers

  • The Big Parade(大阅兵) 1986 | Chen Kaige(陈凯歌)
    https://www.youtube.com/watch?v=A9jpqJDw-p4

    A titre de comparaison avec https://seenthis.net/messages/1006116 (长津湖)

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Big_Parade_(1986_film)

    The Big Parade (simplified Chinese: 大阅兵; traditional Chinese: 大閱兵; pinyin: Dà Yuèbīng) is a 1986 Chinese film directed by Chen Kaige. It is the story of a tough drill sergeant and his raw recruits, and was photographed by Zhang Yimou.

    Today, the film stands somewhat in the shadows to Chen Kaige’s better-known works, including his directorial debut Yellow Earth and the Palme d’Or winning Farewell, My Concubine.

    Background
    The Big Parade is often seen as an exploration of the relationship of collectivism versus individualism. At the time, however, some western critics, including the New York Times, took the film at face value, seeing it as propagandist and describing it as a “boot camp” film. The New York Times, in particular, derided the film as a “Recruiting Poster for Collective Action.” If critics felt that this was merely China’s newest propaganda film, this was due in part to the heavy hand of the Chinese Film Bureau. Originally, Chen had not shot an actual parade to conclude his film, only obscure silhouettes of soldiers against a sunset, an artistic decision that shocked “both army and censors.” Even forcing the director to insert more traditional imagery, censors nevertheless withdrew the film from the 1987 Cannes Film Festival without explanation.

    Despite its apparent support of collectivism, some scholars have noted a more ambiguous subtext to the film, suggesting that the film’s imagery is less simplistic than such early reviews suggested. As one scholar writes, Chen explores the relationship between the collective and the individual, but wants to leave the relationship ambiguous. Another Chinese film scholar, Zhang Yingjin, also sees a subtext of criticism of the Chinese notion of its own nationhood, even as the film’s rhetoric veers towards the propagandist.

    Cinematography
    One aspect of the film that is not in dispute, however, is Zhang Yimou’s photography. The New York Times wrote upon the film’s American screening in 1988 that it was “[Zhang’s] photography that lifts The Big Parade out of the rudely fashioned trench of its story.” Zhang would go on to become a major film director himself, directing his debut, Red Sorghum, in 1987.

    #Chine #cinéma

  • The Battle At Lake Changjin
    https://www.youtube.com/watch?v=LrxD2skTrvw

    Le message est clair : Le parti communiste chinois et l’L’Armée populaire de libération ont investi 200 millions de USD dans un film dont le succès témoigne du soutien du peuple chinois pour son armée. Le film raconte une bataille de la guerre de Corée et le triomphe des Chinois sur les troupes yankees.

    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Battle_at_Lake_Changjin

    The Battle at Lake Changjin (Chinese: 长津湖) is a 2021 Chinese war film co-directed and co-produced by Chen Kaige, Tsui Hark and Dante Lam, written by Lan Xiaolong and Huang Jianxin, and starring Wu Jing and Jackson Yee. It was commissioned by the Central Propaganda Department of the Chinese Communist Party as part of the Party’s 100th anniversary celebrations. The film depicts the story of the Chinese People’s Volunteer Army forcing U.S. forces to withdraw in a fictionalized retelling of the Battle of the Chosin Reservoir during the Korean War.

    The Battle at Lake Changjin is the most expensive film ever produced in China, with a budget of $200 million. The film grossed $913 million at the worldwide box office, making it the second-highest-grossing film of 2021, the highest-grossing Chinese film of all time, the highest-grossing non-English film, and the second highest-grossing film in a single market. A sequel to the film, The Battle at Lake Changjin II, was released on 1 February 2022.

    The film’s historical inaccuracies garnered controversy in some countries, including South Korea. The film has been described as propaganda.

    Commentaires sur Youtube :

    TacticalPause

    Former US marine here, loved this movie, kinda fun seeing how the Chinese depicted us in this film. I’m feeling extra villainous right now.

    Je pense que l’intérêt du film s’arrête là. Dans un autre commentaire l’utilisateur sugarbeets nous rappelle la folie sanglante du général MacArthur.

    sugarbeets

    A superb film with great producers and directors. The story should emphasize the lack of weapons and ammunitions in the PLA due to the treachery of Stalin ( USSR ) because they were not in friendly terms with China. Most of the military supply were from the captured or left behind munitions by the U.S., Japanese and the KMT Army at the end of WW2 and the subsequent Civil War when the KMT army loss and fled to Taiwan. During the Korean War, hundreds of thousands of PLA died due to lack of munition, food, medicines, cold exposure ( an unusually cold winter ),
    Gen. MacArthur wanted to destroy China with 50+ Atomic Bombs ( wipe China off the map ) a very cruel strategy. Thank our MERCIFUL GOD , the U.N. strongly vote against it as well as President Truman. Finally, Gen. MacArthur was fired by the President for insubordination because he strongly insisted on using massive A-bomb attack to destroy the whole China including all the women & children. Only a MAD AND EVIL MAN can do such a thing. If MacArthur really carried out the 50+ Thermonuclear bombing , we don’t know what the after effects might be to the EARTH. One thing for sure is that Russia ( USSR ) will be affected and maybe MacArthur also planned to destroy RUSSIA AS WELL ! The Earth for sure will be affected and we don’t know to what extent. “MAYBE ANOTHER MASS EXTINCTION !” And this ignorant World considered the U.S. as a BENEVOLENT COUNTRY at the end of WW2. IT’S A MAD, MAD, MAD, MAD WORLD !

    Nous connaissons les réalisateurs Chen Kaige, Tsui Hark et Dante Lam pour des oeuvres plus raffinées. Ici ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme. Pourtant je trouve Dunkirk de Christopher Nolan plus touchant, mais je ne suis ni Chinois ni Américain.

    #Chine #Corée #USA #cinéma #guerre

  • [L’Oeil Carnivore] Et pourquoi sont-ils si méchants ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/l-oeil-carnivore/et-pourquoi-sont-ils-si-mechants

    Émission #105 de l’œil carnivore avec Damien et Corentin.

    Au menu :

    Les podcasts « Un bon moment » de Kian Kojandi et Navo et « L’heure indue » de Johann Roques. Les jeux « Mechabellum », « Chicory : a A Colorful Tale » et « Planet of Lana » La #série « Mr Inbetween » Le morceau « Michel » de #mc_circulaire Le film #spiderman_:_across_the_spidervers Et le livre de #bolchegeek « Le syndrome Magneto : Et si les méchants avaient raison ? »

    #cinéma #podcast #jeux_vidéo #mr_inbetween #chicory_:a_a_colorful_tale #planet_of_lana #un_bon_moment #le_syndrome_magneto:_et_si_les_méchants_avaient_raison ? #mechabellum #l'heure_indue #cinéma,podcast,série,jeux_vidéo,bolchegeek,spiderman_:across_the_spidervers,mr_inbetween,chicory:a_a_colorful_tale,mc_circulaire,planet_of_lana,un_bon_moment,le_syndrome_magneto:_et_si_les_méchants_avaient_raison ?,mechabellum,l’heure_indue
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/l-oeil-carnivore/et-pourquoi-sont-ils-si-mechants_16020__1.mp3

  • Livre : Netflix, l’aliénation en série, de Romain Blondeau

    En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer #Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.

    (Le Seuil)

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    Société : "Netflix - l’aliénation en série"
    https://information.tv5monde.com/international/societe-netflix-lalienation-en-serie-1241080

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    « Netflix, l’#aliénation en série » – Manifeste pour les œuvres de demain
    http://maze.fr/2022/12/netflix-lalienation-en-serie-manifeste-pour-les-oeuvres-de-demain

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    L’aliénation Netflix : les séries, mieux que la magie noire
    https://actualitte.com/article/106951/edition/l-alienation-netflix-les-series-mieux-que-la-magie-noire

    Le paysage audiovisuel mute à grande vitesse, et même son vocabulaire a changé : on ne parle plus de scénarios, de projets, mais de contenus destinés à alimenter les plateformes. Cet exode vers l’industrie du streaming peut s’entendre : les sources de financements traditionnelles se sont taries, et les salaires pratiqués par Netflix sont deux à trois fois supérieurs à ceux du #cinéma.

    Mais il s’accompagne aussi d’un changement de paradigme inquiétant. En quelques années, les guichets de financements d’un film se sont convertis à leur tour aux codes de la série : des scénaristes de télé sont apparus dans les comités d’investissement de longs-métrages, et l’on s’est mis à exiger des films la même efficacité narrative que les séries.

    Le streaming infuse dans nos manières de fabriquer le cinéma, lui-même paniqué par sa propre mortalité.

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    « Netflix, l’aliénation en série » : un pamphlet contre la plate-forme numérique
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/09/15/netflix-l-alienation-en-serie-un-pamphlet-contre-la-plate-forme-numerique_61

    L’argument central du texte de Blondeau tient à la mise en parallèle de l’emprise croissante de Netflix sur la #création et la consommation de fictions en images (séries et longs-métrages) et le triomphe des thèses économiques défendues par Emmanuel Macron. Pour l’auteur, #Reed_Hastings et le président français sont des jumeaux idéologiques, « fans de la destruction créatrice ». Selon lui, c’est grâce à cette proximité que Netflix a pu déborder les défenses naturelles que lui opposait l’organisation du financement du cinéma et de l’audiovisuel français, réussissant même à en devenir le bénéficiaire.

    #capitalisme #audiovisuel #capitalisme_de_l'attention