• #Etienne_Balibar : #Palestine à la #mort

    L’instinct de mort ravage la terre de Palestine et #massacre ses habitants. Nous sommes dans un cercle d’#impuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La #catastrophe ira donc à son terme, et nous en subirons les conséquences.

    Les commandos du #Hamas, enfermés avec deux millions de réfugiés dans ce qu’on a pu appeler une « prison à ciel ouvert », se sont enterrés et longuement préparés, recevant le soutien d’autres puissances régionales et bénéficiant d’une certaine complaisance de la part d’Israël, qui voyait en eux son « ennemi préféré ».

    Ils ont réussi une sortie offensive qui a surpris Tsahal occupée à prêter main forte aux colons juifs de Cisjordanie, ce qui, de façon compréhensible, a engendré l’enthousiasme de la jeunesse palestinienne et de l’opinion dans le monde arabe.

    À ceci près qu’elle s’est accompagnée de #crimes particulièrement odieux contre la population israélienne : assassinats d’adultes et d’enfants, tortures, viols, enlèvements. De tels crimes ne sont jamais excusables par la #légitimité de la cause dont ils se réclament.

    Malgré le flou de l’expression, ils justifient qu’on parle de #terrorisme, non seulement à propos des actions, mais à propos de l’organisation de #résistance_armée qui les planifie. Il y a plus : il est difficile de croire que l’objectif (en tout cas le risque assumé) n’était pas de provoquer une #riposte d’une violence telle que la #guerre entrerait dans une phase nouvelle, proprement « exterministe », oblitérant à jamais les possibilités de #cohabitation des deux peuples. Et c’est ce qui est en train de se passer.

    Mais cela se passe parce que l’État d’Israël, officiellement redéfini en 2018 comme « État-nation du peuple juif », n’a jamais eu d’autre projet politique que l’#anéantissement ou l’#asservissement du peuple palestinien par différents moyens : #déportation, #expropriation, #persécution, #assassinats, #incarcérations. #Terrorisme_d'Etat.

    Il n’y a qu’à regarder la carte des implantations successives depuis 1967 pour que le processus devienne absolument clair. Après l’assassinat de Rabin, les gouvernements qui avaient signé les #accords_d’Oslo n’en ont pas conclu qu’il fallait faire vivre la solution « à deux États », ils ont préféré domestiquer l’#Autorité_Palestinienne et quadriller la #Cisjordanie de #checkpoints. Et depuis qu’une #droite_raciste a pris les commandes, c’est purement et simplement de #nettoyage_ethnique qu’il s’agit.

    Avec la « #vengeance » contre le Hamas et les Gazaouis, qui commence maintenant par des massacres, un #blocus_alimentaire et sanitaire, et des #déplacements_de_population qu’on ne peut qualifier autrement que de génocidaires, c’est l’irréparable qui se commet. Les citoyens israéliens qui dénonçaient l’instrumentalisation de la Shoah et se battaient contre l’#apartheid ne sont presque plus audibles. La fureur colonialiste et nationaliste étouffe tout.

    Il n’y a en vérité qu’une issue possible : c’est l’intervention de ladite communauté internationale et des autorités dont elle est théoriquement dotée, exigeant un #cessez-le-feu immédiat, la libération des #otages, le jugement des #crimes_de_guerre commis de part et d’autre, et la mise en œuvre des innombrables résolutions de l’ONU qui sont restées lettre morte.

    Mais cela n’a aucune chance de se produire : ces institutions sont neutralisées par les grandes ou moyennes puissances impérialistes, et le conflit judéo-arabe est redevenu un enjeu des manœuvres auxquelles elles se livrent pour dessiner les sphères d’influence et les réseaux d’alliances, dans un contexte de guerres froides et chaudes. Les stratégies « géopolitiques » et leurs projections régionales oblitèrent toute légalité internationale effective.

    Nous sommes dans un cercle d’impuissance et de calcul dont on ne sortira pas. La catastrophe ira donc à son terme, et nous en subirons les conséquences.

    https://blogs.mediapart.fr/etienne-balibar/blog/211023/palestine-la-mort

    #7_octobre_2023 #génocide #colonialisme #nationalisme

  • Guerre Israël-Hamas : à la faveur de la guerre, les colons israéliens accélèrent le dépeuplement de collines de Cisjordanie

    Des centaines de #Bédouins #palestiniens sont chassés de leurs terres. Une stratégie de déplacement orchestrée par les colons depuis 2017 et qui s’accélère de façon quasiment invisible depuis le 7 octobre.

    Il est parti à pied avec sa chemise sur le dos pour tout bagage, un chapeau en toile, son épouse, leurs enfants et leurs chèvres. Abed Kaabneh a abandonné sa demeure et ses biens : les colons et les soldats israéliens qui l’ont chassé avec ses voisins palestiniens du hameau de Wadi Al-Sik, en _Cisjordanie_occupée, le 12 octobre, ne leur ont pas laissé le temps d’emporter quoi que ce soit. Ce fut un petit déplacement forcé de population, presque invisible : 180 Bédouins palestiniens guidant 1 700 bêtes à travers les collines, jusqu’à la première ville qui les accueillerait.

    Leur sort ne pèse rien en #Israël, qui se consume dans son deuil après l’attaque menée par le Hamas, le 7 octobre. Quant aux Palestiniens, leurs yeux sont rivés sur #Gaza sous les bombes, ils ont peu de temps pour plaindre ces frères infortunés. « Les #colons se sont vengés contre nous de ce que le Hamas a fait dans le Sud, juge M. Kaabneh, et nous avons revécu l’histoire de nos grands-parents », le traumatisme fondateur de ces familles, la Nakba (« catastrophe »), durant laquelle près de la moitié des Palestiniens ont été chassés ou ont fui leurs terres, durant la guerre qui a accompagné la naissance de l’Etat d’Israël, en 1948.

    Le hameau d’Abed Kaabneh n’est pas un cas isolé. Depuis le 7 octobre, des colons israéliens, protégés et parfois assistés par l’armée, profitent du désordre actuel pour dépeupler des collines de #Cisjordanie. Ils ont presque achevé de vider de leur population clairsemée des crêtes montagneuses qui plongent dans la vallée du Jourdain à l’est de la route Allon, une traînée d’asphalte d’une trentaine de kilomètres, qui serpente dans ces paysages contorsionnés de calcaire blanc et d’épineux, et d’où la vue porte très loin, vers les montagnes de Jordanie. La première communauté avait été chassée dès l’été 2022. Cinq autres ont suivi, durant l’été, puis après l’attaque du Hamas.

    « Un militaire nous a donné une heure pour partir »

    Les mêmes agressions sont perpétrées, à un rythme inédit, dans le nord de la vallée du Jourdain et dans les collines du sud d’Hébron : des régions reculées, difficilement accessibles et contrôlées par l’armée israélienne. Depuis le début de la guerre, 545 personnes issues de 13 communautés d’éleveurs bédouins ont été contraintes au départ en Cisjordanie, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Le 19 octobre, plusieurs organisations de défense des droits humains israéliennes ont adressé une lettre à des diplomates occidentaux les appelant à aider « à stopper le nettoyage ethnique de bergers et fermiers palestiniens dans la vallée du Jourdain ».

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/21/guerre-israel-hamas-a-la-faveur-de-la-guerre-les-colons-israeliens-acceleren
    https://archive.ph/EJgmi

    #expulsions #colonisation #nettoyage_ethnique

    • « Les gens n’en peuvent plus » : à Jénine, « la petite Gaza », épicentre des tensions en Cisjordanie
      https://www.francetvinfo.fr/monde/palestine/reportage-les-gens-n-en-peuvent-plus-a-jenine-la-petite-gaza-epicentre-

      Au moment où les regards du monde entier sont tournés vers Gaza, avec la question des otages et d’une possible opération terrestre, Israël mène un autre front de la guerre. Des combats ont régulièrement lieu au nord des Territoires palestiniens, en particulier à Jénine, surnommée « la petite Gaza ». Car cette ville de Cisjordanie est un haut lieu de la résistance armée palestinienne, où l’armée israélienne effectue des incursions permanentes. Depuis le début de l’année, plus de 60 personnes ont été tuées, aussi bien des militants que des civils.

      Le cimetière « des martyrs du camp de réfugiés de #Jénine » est devenu malgré lui un passage obligé. Des pierres tombales encore blanches sont posées au sol, avec des drapeaux palestiniens et des portraits de jeunes gens armés. Ismail, un jeune habitant du camp, nous fait visiter. Il l’assure : tout le monde, ici, vient pleurer un père, un frère, un cousin ou une connaissance.
      « Je connais celui-ci, celui-là. Lui, nous étions dans la même équipe de foot, énumère Ismail. Ici, les Palestiniens sont en deuil permanent, surtout depuis deux ans. Il n’y a même plus de place pour que les martyrs soient enterrés. Alors un autre cimetière a dû être construit un peu plus bas. » Certaines des tombes ont même été creusées en avance, pour anticiper.

      « Quand ils viennent ici, ils se vengent » : en Cisjordanie, les #camps de #réfugiés palestiniens pris pour cible par l’armée israélienne
      https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/reportage-quand-ils-viennent-ici-ils-se-vengent-en-cisjordanie-les-camp

  • #Guerre #Israël - #Hamas : l’engrenage infernal

    Une #catastrophe_humanitaire se déroule sous nos yeux dans la bande de Gaza tandis qu’Israël bombarde l’enclave et prépare une #riposte_militaire. Nos invités ont accepté d’échanger dans notre émission « À l’air libre » alors que cette guerre les touche. Ou les terrasse.

    Les invités :
    #Nadav_Lapid, réalisateur ;
    #Karim_Kattan, écrivain ;
    #Jonathan_Hayoun, réalisateur ;
    #Rony_Brauman, médecin, essayiste.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z0OWMbWxhpg


    https://www.mediapart.fr/journal/international/171023/guerre-israel-hamas-l-engrenage-infernal

    #Gaza #7_octobre_2023 #à_lire #à_voir #vidéo
    #désespoir #désastre #impuissance #inquiétude #préoccupation #émotions #rage #médias #couverture_médiatique #couverture_politique #staus_quo #question_palestinienne #pogrom #mots #bombardements #eau #électricité #essence #réfugiés #déplacés_internes #IDPs #destruction #siège #catastrophe #Nakba #nouvelle_Nakba #évacuation #nourriture #famine #déportation #humiliation #paix #justice #droit_international #communauté_internationale #déshumanisation #sentiment_de_sécurité #sécurité #insécurité #apartheid #colonisation #nettoyage_ethnique #1948 #territoires_occupés #système_d'apartheid #double_régime_juridique #occupation_militaire #colonisation_civile #transferts_forcés_de_population #stratégie_de_désespoir #no_futur #actes_désespérés #lucidité #courage #étonnement #responsabilité #rationalisation #espoir #impasse #choc_électrique #trahison #traumatisme #terreur #cauchemar #cauchemar_traumatique #otages #libération_des_otages #guerre #autodestruction #suicide_national

    • Opinion. “Il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël”
      https://www.courrierinternational.com/article/opinion-il-est-peu-probable-que-l-occident-donne-indefiniment

      Les massacres commis par le Hamas dans le sud d’#Israël semblent avoir fait basculer les opinions publiques occidentales dans un soutien indéfectible à Tel-Aviv, estime ce journaliste israélien. Mais, à mesure que la situation des Palestiniens s’aggravera à #Gaza et en #Cisjordanie, ce soutien pourrait s’amenuiser.

      Le massacre de plus de 1 000 civils israéliens et l’enlèvement de dizaines d’autres servent désormais de base efficace à la diplomatie israélienne. Des pans importants des opinions publiques occidentales ont été révulsés par les tueries du 7 octobre et ont basculé. Mais pour combien de temps ?
      Pour le journaliste Amos Harel, du quotidien israélien de gauche Ha’Aretz, “il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël. L’État juif sait que la fenêtre d’action qui s’offre à lui n’est pas illimitée. Comme par le passé, il est difficile de synchroniser horloge militaire et horloge politique.”

      Pis, estime Amos Harel, deux États parmi les plus vieux pays arabes signataires d’un traité de paix avec Israël, l’#Égypte en 1979 et la #Jordanie en 1994, craignent de faire les frais de la contre-offensive israélienne, d’autant plus que la population du royaume hachémite est majoritairement d’origine palestinienne.
      “Jusqu’ici, cette dernière s’est montrée loyale envers Amman. Mais est-ce que cela durera indéfiniment ?”

      Enfin, la couverture médiatique de l’opération du #Hamas et de ses suites a relégué au second plan un autre problème : la Cisjordanie est également en proie aux violences. Près de 50 Palestiniens ont été tués la semaine dernière par des soldats israéliens et des colons juifs d’extrême droite.
      “La vraie menace réside en Cisjordanie, et il n’est pas certain que, malgré les slogans lancés par l’#extrême_droite présente au gouvernement, les #diplomaties_occidentales y soutiennent une répression israélienne d’une ampleur de Bouclier défensif [lancée par Ariel Sharon en avril 2002], qui avait vu Tsahal écraser et réoccuper les zones administrées par l’Autorité palestinienne”, soit 39 % des territoires autonomes #palestiniens de Cisjordanie.

  • « Les Palestiniens sont très difficiles à tuer » : le satiriste #Bassem_Youssef enflamme les réseaux sociaux

    Dans un long entretien avec le journaliste britannique Piers Morgan, le « John Stewart égyptien », qui vit désormais en Californie, mêle #humour_noir et défense de la Palestine. Son interview a déjà été visionnée par des millions de personnes.

    https://www.youtube.com/watch?v=l_XB5NZ-5Xc&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.jeuneafrique.co

    « Je connais vos positions et je les respecte, Piers. Je sais que vous êtes dans le bon camp. » L’interview de Bassem Youssef dans le talk-show de Piers Morgan, diffusée le 18 octobre sur #TalkTv – dernière-née de l’empire de Rupert Murdoch –, commençait sous les auspices les plus courtois. Elle a pourtant rapidement viré au match de boxe – les deux interlocuteurs, d’accord sur bien des points, ayant du mal à faire converger leur analyse du conflit qui oppose, depuis le 7 octobre, le Hamas et l’armée israélienne.

    Satiriste chevronné, Bassem Youssef est chirurgien cardiaque de formation. Il était devenu célèbre en Égypte grâce à son émission « Al‑Bernameg » (« The Show »), diffusée après la chute du président Hosni Moubarak en 2011 et suivie, jusqu’à son interdiction en 2013, par plusieurs dizaines de millions de téléspectateurs. Habitué des joutes verbales, l’homme, qui a dû s’exiler aux États-Unis, a l’art de la punchline accrocheuse et joue volontiers de la #provocation. Interrogé par Piers Morgan sur le conflit en cours, il commence par évoquer une interview récente, dans la même émission, du journaliste américain ultraconservateur Ben Shapiro.

    « Ben Shapiro est quelqu’un de très intelligent, je me fie à tout ce qu’il dit, et chez vous il a dit que la solution c’était de tuer autant de Palestiniens que possible », attaque Bassem Youssef face à un intervieweur interloqué. « Donc O.K., poursuit-il, je me fie à lui. Mais ma question c’est : Combien de ces “fils de pute”, comme il dit, faudra-t-il encore tuer pour que #Ben_Shapiro soit content ? »
    « Quel #taux_d_ change aujourd’hui pour les vies humaines ? »

    Mal à l’aise, le journaliste assure que M. Shapiro n’a jamais employé de tels termes, mais son invité poursuit sans se laisser perturber. « Les Palestiniens sont très difficiles à tuer, vous savez ? Ils ne meurent jamais ! Je le sais, j’en ai épousé une et j’ai essayé plusieurs fois, mais ça n’a jamais marché. En plus elle utilise les enfants comme boucliers humains. »

    Piers Morgan essaie de préciser les déclarations de Ben Shapiro, affirmant que celui-ci a effectivement estimé qu’il faudrait « tuer autant de terroristes que possible » avant de souligner que ceux-ci « utilisent leurs enfants comme boucliers humains ». Bassem Youssef exhibe alors à l’écran un diagramme qui représente, dit-il, le nombre de #victimes palestiniennes et israéliennes du conflit sur plusieurs années. Sans surprise, le déséquilibre est immense, même si la source des chiffres n’est pas précisée. « Je le répète, continue-t-il, je suis d’accord, il faut les tuer. J’ai juste une question : C’est quoi la proportion ? Quel est le taux de change, aujourd’hui, pour les vies humaines ? »

    « Mais alors, si vous étiez à la place d’Israël, comment réagiriez-vous aux attaques du 7 octobre ? », l’interrompt Piers Morgan, qui lui demande s’il est par ailleurs d’accord pour estimer que l’offensive du Hamas était d’une sauvagerie inédite. « Est-ce que je condamne le Hamas ? rugit l’humoriste. Oui, je condamne le Hamas. Je les déteste ! Donc, quant à votre question au sujet de ce que je ferais, voilà ma réponse : Je ferais exactement ce qu’Israël fait : tuer autant de gens que le monde m’autorise à le faire. Parce qu’on les laisse faire ! Mais j’ai une question pour vous. Disons que le Hamas est le problème et imaginons un monde sans Hamas. Tenez, la #Cisjordanie par exemple… Comment peut-on expliquer que là-bas aussi, même sans Hamas, il y a eu des milliers de Palestiniens tués ces dernières années… »

    « Un mauvais investissement »

    « Soyons clair, poursuit-il, inspiré. Admettons, le Hamas est le problème. Disons qu’ils n’existent plus. Bon, en Palestine, 20 % des habitants sont soumis au système répressif israélien et les autres survivent comme ils le peuvent, depuis des décennies. À votre avis, les gens seront-ils enclins à sympathiser avec ceux qui les oppressent, ou avec ceux qui résistent ? Bien sûr j’entends les gens de l’autre camp, qui nous expliquent qu’Israël est le seul pays qui avertit les civils avant de les bombarder. Comme c’est gentil de leur part ! J’en ai parlé avec la famille de ma femme, avec mon beau-frère qui vit à Gaza. J’ai demandé : “Quand Israël prévient que des frappes vont avoir lieu, est-ce vrai que le Hamas vous oblige à rester là ?” Il m’a dit : “Non !” Vous vous rendez compte, quel salaud de menteur ! »

    Tout à son idée, Piers Morgan persiste : que ferait Bassem Youssef à la place d’Israël ou de ses alliés ? « Disons que je me mets à la place d’un colon israélien, propose l’humoriste. D’abord, je m’adresse à mon Premier ministre Benyamin Netanyahou. “Vous nous avez promis la paix, mais le 7 octobre, quand le Hamas a attaqué, l’armée a mis des heures à intervenir. Vous avez fracturé notre société. Dans les kibboutz on dit que vous avez laissé faire pour justifier une future offensive massive sur Gaza !” » « Je suis citoyen américain, rappelle-t-il ensuite. Mon pays donne des milliards de dollars à Israël tous les ans. Si j’étais Joe Biden – qui a dit que c’était le meilleur investissement que son pays ait jamais fait – j’irais voir Benyamin Netanyahou et je lui chuchoterais à l’oreille :“j’ai fait un mauvais investissement.” »

    « Mais comment en sort-on ? » insiste l’hôte du talk-show, totalement dépassé par les propos de son invité. « Je ne sais pas, admet Bassem Youssef. Mais je me demande ce qu’espère Israël en écrasant Gaza sous les bombes. C’est quoi le but ? Pousser les civils à se tourner contre le Hamas ? C’est ce que font les terroristes : tuer pour semer la peur et pousser les gens à se retourner contre leurs autorités, par peur. Ça fait des années qu’Israël tue des milliers de Palestiniens, est-ce que ça a réglé le problème ? En quoi ce serait différent cette fois ? »

    Partagée par des milliers d’internautes sur X (anciennement Twitter), la vidéo ne cesse, depuis, de se répandre et de provoquer des réactions. Dont une majorité de commentaires enthousiastes venus d’internautes du Maghreb et du Moyen-Orient, qui ont le sentiment d’avoir trouvé, enfin, un porte-parole à la hauteur.

    https://www.jeuneafrique.com/1495233/politique/les-palestiniens-sont-tres-difficiles-a-tuer-le-satiriste-bassem-youss
    #satire #à_lire #à_voir #7_octobre_2023 #Israël #Palestine #Hamas #vidéo #humour
    via @isskein

    • Un autre extrait:

      PM : « Pourquoi tout le monde arabe veut constamment attaquer Israël sans sans offrir d’endroits où les Palestiniens pourraient aller ? »
      BY : « C’est exactement ce que Israël veut. (...) C’est la pire des solutions. Ce sont des Palestiniens, c’est leur terre et on leur enlève. (...) L’Europe compte 44 pays. Pourquoi n’accueilleraient-ils Israël ? »
      BY : « Pendant des années l’Occident nous a dit : ’Regardez-nous, nous sommes libéraux. Nous sommes pour les droits humains. Nous sommes tous égaux. Adoptez nos valeurs.’ Et soudainement vous ne voulez même pas d’un cessez-le-feu. Vous ne voulez pas dire à Israël d’arrêter. Soudainement, nous voyons McDonalds donner des repas gratuits à l’armée israélienne. Parce que rien ne vous ferait sentir mieux, après avoir tué un tas d’enfants palestiniens, qu’un Happy Meal. Israël est un pays raciste, qui applique l’apartheid, qui renvoie cette image brillante de sécularisme et de démocratie aux gens pour qu’ils acceptent tout ce qu’ils font, parce qu’ils voient les Palestiniens comme des êtres inférieurs. C’est toute la question. (...) C’est pourquoi nous posons la question : ’Où sont passés vos #valeurs ?’ Parce que c’est là le fonds du problème, ce n’est pas Hamas, ce n’est pas Palestine. C’est des gens qui nous perçoivent comme des êtres inférieurs. »

      https://twitter.com/realmarcel1/status/1720851283479810113

  • Sortir de l’enfer - La méridienne
    https://www.la-meridienne.info/spip.php?article22

    « Pourquoi une bombe lâchée sur un immeuble de Gaza, ça ne te fait rien ?, demandait l’autre jour une amie arabe à un Français de son entourage bouleversé, à juste titre, par l’attaque du Hamas, mais totalement indifférent au reste. Tu crois que c’est plus doux ? » C’est une vraie question.

    « D’une manière globale, je trouve que l’international est de moins en moins présent dans les discours de gauche. Chez les jeunes générations, l’internationalisme n’est pas toujours une évidence comme il l’était pour des générations plus anciennes », disait récemment la députée de La France insoumise Clémentine Autain à Mediapart, à propos d’une autre cause : la cause arménienne. C’est une explication possible. Mais on voit aussi (et ici je demande pardon à mes lecteur-ices concerné-es pour la brutalité du constat, même si je me doute que je ne leur apprends rien) les effets de longues années de déshumanisation et de diabolisation des musulman-es. Lentement mais sûrement, l’islamophobie et ses innombrables relais ont fait leur office, ils ont émoussé les sensibilités.

  • Analyse de la (non-) fourniture d’#eau à #Gaza par Israël comparée à la situation en #Cisjordanie
    Thread by jan_selby on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1712540135932440742.html

    Jan Selby
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    @jan_selby
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    One thing I will comment on is this from Israeli Energy Minister Israeli Katz: ’For years we supplied #Gaza with ... water ... instead of saying thank you, they sent 1000s of human animals to slaughter, murder, rape & kidnap babies, women & elderly’ 1/
    I won’t comment on the last bit, just on the point about water - as I know something about it ...2/
    First, Israel hardly supplies any water to Gaza even in normal times. The big issues as far as water supplies are concerned at the moment are not these supplies from Israel (only 10 mcm annually) but no power supplies, the destruction of Gaza’s power plant, 3/
    and the wider destruction of water and wastewater infrastructure. No power is crucial - no power for water delivery or wastewater treatment. No power is much more important than no water - with electricity/fuel Gaza’s can desalinate and get water from wells. Without it not. 4/
    The question of why Gaza gets so little water from Israel is also worth commenting on, as it perfectly illustrate much about Israel-Gaza-West Bank dynamics. It’s not because it doesn’t need it. It obviously does - it doesn’t rain that much in Gaza, 5/
    and there’s no way it should be self-sufficient in water. The reason it doesn’t receive much water from Israel is that Israel’s water networks bypass it, going round it to supply Israeli communities to the east and south. Just as in relation to ’security’, so also water: ...6/
    longstanding Israeli policy has been to cut Gaza off and hope that it sinks into the sea. 7/
    In case you are wondering why Israel should even supply Gaza with water, then also consider this: thr situation on the West Bank is the exact reverse! 8/
    It rains plenty in most of the West Bank, and as s result the West bank has plentiful groundwater resources. But there, Palestinians are forced to import water from Israel! The city of Ramallah now gets all of its water supplied by pipe from Israel. Annaul rainfall in Ramallah 9/
    is higher than London’s! But Israeli restrictions on Palestinian well drilling in the West Bank have meant that Palestinians have turned to Israel for piped supplies. And in this case, Israel has been happy to oblige. 10/
    There thus exists a crazy situation (even before recent events) where Gaza, which has meagre water resources and cannot be self-sufficient, hardly receives any water from Israel, whereas the West Bank, with its heavy rains, is compelled to import it - and uphill! 11/
    As final points, it’s also worth noting that this water isn’t just ’given’ by Israel, in two regards. First, it is paid for. The water received by the West Bank and Gaza alike is paid for by the Palestinian Authority. And second, ...12/
    much of this is water which, first in 1948-9 and then 1967 and by Israeli settlers, has been taken by force. Water is the conflict in microcosm. 13/
    This and related stuff is discussed in my book published last year. I don’t want to use this to self-publicise. But here it is anyway. With Gaza’s power plant on the cover, it seems appropriate to share right now. end 14/

    Divided Environments
    Cambridge Core - International Relations and International Organisations - Divided Environments
    https://www.cambridge.org/core/books/divided-environments/0621F20A4464C4E05BF76980BBF25D3F
    One last thing, as I should have been clear on why Israel is happy to supply water to the West Bank. 3 reasons: first, because Israel has got plenty of water and is happy to find markets for it; 15/
    Second because the water is supplied to West Bank Palestinian communities through water networks constructed for Israeli settlements; West Bank settlements and Palestinian towns and villages there have both been integrated into Israel’s national water supply network, ... 16/
    as part of its policy of de facto annexation. And third, because Israeli policy has been to try to keep the PA and Palestinian elites in the West Bank happy, to co-opt them, e.g. by providing a basic amount of water. The 2nd and 3rd factors do not apply in the case of Gaza. 17/
    As with water, so with the conflict’s overall political geography: Israeli policy to the West Bank has been to colonise and co-opt; whereas to Gaza it has been to isolate, imprison. And as a footnote: Whatever happens next, it’s hard to imagine this continuing. End 18/

  • La siccità e le politiche israeliane assetano i contadini palestinesi

    La crisi idrica ha stravolto l’economia del villaggio di #Furush_Beit_Dajan, in Cisgiordania: la tradizionale coltivazione di limoni ha lasciato spazio a serre di pomodori. E lo sfruttamento intensivo rischia di impoverire ulteriormente la terra

    Il telefono squilla incessantemente nello studio di Azem Hajj Mohammed. Il sindaco di Furush Beit Dajan, un villaggio agricolo nel Nord della Cisgiordania, ha lavorato tutta la notte per cercare di identificare due uomini del vicino villaggio di Jiftlik che, sfruttando l’oscurità, si sarebbero allacciati illegalmente alla rete di distribuzione idrica. Secondo la regolamentazione di epoca ottomana, gli abitanti di Furush Beit Dajan hanno diritto al 10% dell’acqua estratta dal pozzo artesiano situato a Nord del villaggio, mentre il 90% spetta a Jiftlik. Ma quando la pressione dell’acqua è bassa, alcuni residenti che ritengono di non riceverne abbastanza si allacciano illegalmente ai tubi, generando tensioni in questa comunità dove l’agricoltura è la principale fonte di reddito per nove abitanti su dieci.

    “Devo individuare rapidamente i responsabili e trovare una mediazione prima che il furto sfoci in un conflitto tra famiglie e che intervenga l’esercito israeliano -spiega il sindaco in un momento di pausa tra due chiamate-. Nessuno vuole autodenunciarsi. Dovrò visionare i filmati delle telecamere di sorveglianza, trovarli e andare a parlarci”, dice a un suo collaboratore. Il viso è segnato dalle occhiaie, dalla fatica e dallo stress accumulati per amministrare un villaggio la cui esistenza affoga in un paradosso: nonostante sorga su una ricca falda, l’acqua è centellinata goccia per goccia. Le restrittive politiche israeliane in materia, aggravate dalla siccità nella Valle del Giordano, hanno causato una profonda crisi idrica che ha stravolto l’economia del luogo, portando i contadini a optare per l’agricoltura intensiva.

    Se Azem Hajj Mohammed è così preoccupato è perché l’accesso all’acqua garantisce la pace sociale a Furush Beit Dajan. Il villaggio si era costruito una reputazione e una posizione sul mercato agricolo palestinese grazie alle floride distese di alberi di limone, piante molto esigenti in termini di fabbisogni idrici. “Il profumo avvolgeva il villaggio come una nuvola. L’acqua sgorgava liberamente, alimentava i campi e un mulino. I torrenti erano così tumultuosi che i bambini rischiavano di annegare”, ricorda l’agricoltore ‘Abd al-Hamid Abu Firas. Aveva diciannove anni quando nel 1967 gli israeliani consolidarono il loro controllo sul territorio e le risorse idriche in Cisgiordania dopo la Guerra dei sei giorni. Da allora, l’acqua ha iniziato a ridursi.

    Nel 1993 gli Accordi di Oslo hanno di fatto conferito a Israele la gestione di questa risorsa, che oggi controlla l’80% delle riserve idriche della Cisgiordania. Le Nazioni Unite stimano che gli israeliani, compresi i coloni, abbiano accesso in media a 247 litri d’acqua al giorno, mentre i palestinesi che vivono all’interno dell’Area C, sotto controllo militare, si devono accontentare di venti litri. Solo un quinto del minimo raccomandato dall’Organizzazione mondiale della sanità.

    Il progressivo esaurimento delle falde e le crescenti esigenze idriche delle vicine colonie israeliane di Hamra e Mekhora hanno spinto gli agricoltori a una scelta radicale: abbandonare le varietà di limoni autoctone per sostituirle gradualmente con le coltivazioni verticali e pomodori in serra, che presentano un rapporto tra produttività e fabbisogno idrico più alto. Secondo l’istituto olandese di Delft, specializzato su questi temi, per produrre una tonnellata di pomodori sono necessari mediamente 214 metri cubi d’acqua. La stessa quantità di limoni ne richiederebbe tre volte di più. L’acqua, tuttavia, ci sarebbe. La vicina colonia di Hamra -illegale secondo il diritto internazionale e costruita nel 1971 su terreni confiscati ai palestinesi- possiede una coltivazione di palme da dattero di 40 ettari: per produrre una tonnellata di questi frutti servono 2.300 metri cubi d’acqua, quasi dieci volte la quantità necessaria per la stessa quantità di pomodori.

    Le distese di campi di limoni hanno lasciato il posto a quelle che Rasmi Abu Jeish chiama le “case di plastica”. Il paesaggio è radicalmente mutato: il bianco delle serre ha sostituito il verde delle piante. Dei suoi 450 alberi di limone, il contadino ne ha lasciati in piedi soltanto 30 per onorare la tradizione familiare. Il resto dei suoi 40 dunum di terre (unità di misura di origine ottomana corrispondente a circa mille metri quadrati) sono occupate da serre.

    La diminuzione dell’acqua per l’irrigazione ha generato un cambiamento nei metodi di produzione, portando gli agricoltori ad aumentare le quantità di pomodori prodotte per assicurarsi entrate sufficienti. “Le monocolture rendono i contadini più vulnerabili alle fluttuazioni dei prezzi, più inclini a usare pesticidi e fertilizzanti per assicurarsi entrate stabili. Sul lungo termine questo circolo vizioso rende il terreno infertile e inutilizzabile per l’agricoltura”, avverte Muqbel Abu-Jaish, del Palestinian agricultural relief committees, che accompagna gli agricoltori del villaggio nella gestione delle risorse idriche.

    Senza l’ombra degli alberi di agrumi, anche le temperature registrate all’interno del villaggio sono aumentate, rendendo la vita ancora più difficile d’estate, quando nella Valle del Giordano si superano i 40 gradi. La mancanza di accesso all’acqua e la politica espansionistica dei coloni israeliani, aggravate dalla crisi climatica, hanno portato così l’agricoltura a contribuire soltanto al 2,6% del Prodotto interno lordo della Cisgiordania.

    Il cambiamento di produzione è stato affrontato con più elasticità dalla nuova generazione di agricoltori, non senza difficoltà. “Nonostante questa situazione abbiamo deciso di continuare. Il lavoro è diminuito molto ma qui non abbiamo altre possibilità. È come se senza l’acqua fosse sparita anche la vita. Dobbiamo adattarci”, racconta Saeed Abu Jaish, 25 anni, la cui famiglia ha ridotto i terreni coltivati da 15 a due dunum convertendoli interamente alla coltivazione di pomodori in serra. Oggi il villaggio fornisce circa l’80% dei bisogni del mercato palestinese di questo prodotto.

    Le difficoltà sono accentuate dall’impossibilità di costruire infrastrutture, anche leggere, per la raccolta e lo stoccaggio di acqua piovana. Tutto il villaggio si trova in Area C, sotto controllo amministrativo e militare israeliano, dove ogni attività agricola e di costruzione è formalmente vietata. Quando, nel 2021, il sindaco di Furush Beit Dajan ha fatto installare un serbatoio d’acqua per uso agricolo l’esercito israeliano si è mobilitato per smantellarlo nel volgere di poche ore. Come era accaduto ad altri 270 impianti idrici negli ultimi cinque anni.

    Il sindaco non può nemmeno avviare lavori di ammodernamento della rete idrica, risalente al mandato britannico terminato nel 1948. Dei nove pozzi da cui dipendeva il villaggio, la metà si sono prosciugati, mentre il flusso d’acqua di quelli restanti è diminuito inesorabilmente, passando da duemila metri cubi all’ora prima del 1967, a soli 30 metri cubi oggi, secondo il sindaco Azem Hajj Mohammed.

    Le restrizioni sull’erogazione dell’acqua in Cisgiordania hanno anche un’altra conseguenza, cruciale sul lungo periodo, in questo territorio conteso. Una legge risalente all’epoca ottomana e incorporata dal sistema legislativo israeliano permette infatti allo Stato ebraico di dichiarare “terra di Stato” tutti i campi palestinesi lasciati incolti per almeno tre anni. La carenza d’acqua, i costi, e la disperazione spingono così i contadini palestinesi ad abbandonare il loro terreni che, senza la possibilità di essere irrigati, non producono reddito e pesano sulle finanze familiari. “Non vedo possibilità di miglioramento nell’attuale status quo, con gli Accordi di Oslo che conferiscono il controllo dell’acqua ad Israele. Il numero di coloni aumenta costantemente mentre l’acqua diminuisce. Senza un cambiamento, la situazione non può che peggiorare”, analizza Issam Khatib, professore di Studi idrici e ambientali dell’Università di Birzeit.

    Adir Abu Anish ha 63 anni e coltiva ormai soltanto un sesto dei 50 dunum che possiede. Oltre alle serre di pomodoro, si è concesso di piantare delle viti che afferma essere destinate a seccarsi in un paio d’anni. Il torrente da cui si approvvigionava è contaminato dalle acque reflue provenienti dalla vicina città di Nablus, un caso di inquinamento che il sindaco ha portato in tribunale. All’ombra del suo vigneto, Abu Anish sospira: “Di solito i genitori lasciano in eredità ai loro figli possedimenti e ricchezze. Noi lasciamo campi secchi”.

    https://altreconomia.it/la-siccita-e-le-politiche-israeliane-assetano-i-contadini-palestinesi

    #sécheresse #crise_hydrique #Palestine #Israël #Cisjordanie #agriculture #serres #citrons #tomates #agriculture_intensive #eau #Jiftlik #accès_à_l'eau #réserves_hydriques #Hamra #Mekhora #irrigation #températures #colonies_israéliennes #paysage #puits #terres_d'Etat #Accords_d'Oslo #Nablus

  • Les dangereuses alliances de « Bibi » pour échapper à la justice anticorruption
    René Backmann | 28 août 2023 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/280823/les-dangereuses-alliances-de-bibi-pour-echapper-la-justice-anticorruption

    Pour sauver son pouvoir, fondé sur le mensonge, le racisme, le mépris du droit, la violence, la corruption, Nétanyahou s’est allié aux religieux et aux colons les plus fanatiques. Ruinant les derniers espoirs d’un dialogue avec les Palestiniens. (...)

  • Israël : l’extrême droite, produit du sionisme et de l’oppression des Palestiniens

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/04/02/israel-lextreme-droite-produit-du-sionisme-et-de-loppression (Lutte de classe, 30 mars 2023)

    Après trois mois de contestation et de manifestations hebdomadaires, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a reporté l’examen de son projet de réforme du système judiciaire au mois de mai, après les vacances parlementaires de la Pâque juive. La contestation de plus en plus massive avait fini par provoquer des fissures au sein de son propre parti, le #Likoud. #Netanyahou avait été contraint de limoger son ministre de la Défense après que celui-ci eut lui-même réclamé une «  pause  ».

    Face à l’ampleur de la mobilisation, Netanyahou a donc préféré reculer, prenant le risque de perdre le soutien des organisations ultranationalistes et religieuses d’extrême droite avec lesquelles il gouverne et dont il a besoin pour conserver une majorité à la Knesset, le Parlement israélien. Le principal d’entre eux, le parti Sionisme religieux, passé de 4 à 10 % des voix aux élections législatives de novembre 2022, est devenu la troisième force politique. Son dirigeant, #Bezalel_Smotrich, partisan du développement de la #colonisation juive en #Cisjordanie, et vivant lui-même dans une colonie, est devenu ministre des Finances. Il occupe aussi un ministère créé spécialement pour lui, au sein de celui de la Défense, afin de lui permettre d’appuyer la création de colonies juives en Cisjordanie. Partisan de l’annexion de la Cisjordanie dans un Grand Israël, il a déclaré, lors d’un déplacement à Paris, que pour lui «  les Palestiniens n’existent pas, parce que le #peuple_palestinien n’existe pas  ». Il ne cache pas son racisme, soutenant la ségrégation des femmes arabes et juives dans les maternités des hôpitaux et il se qualifie lui-même de «  fasciste homophobe  » (...)

    Le #sionisme, un programme colonial

    Naissance d’#Israël et expulsion des #Palestiniens en 1948

    Quand le mouvement travailliste était hégémonique

    Le poids croissant de l’#extrême_droite religieuse

    Les #accords_d’Oslo et le prétendu «  #processus_de_paix  »

    Netanyahou de plus en plus otage de l’extrême droite

    «  Défendre la démocratie  »… sans dénoncer l’#oppression des Palestiniens  !

    Il n’y aura pas de solution sans lutter contre l’#impérialisme

  • Pour savoir ce qui se passe actuellement en Cisjordanie. Presqu’aucun médias ne vous en parlera.

    Sur Twitter on peut suivre Taoufiq TAHANI, Enseignant-chercheur en Mathématique et Président d’honneur de l’Association France Palestine Solidarité, qui informe en temps réel.

    https://twitter.com/TaoufiqTahani/status/1633098371446480906?s=20

    L’armée israélienne vient de prendre d’assaut le camp de réfugiés de Jénine.
    Des témoins affirment que des missiles israéliens ont été tirés vers une maison dans le camp.
    La prise d’assaut à été précédée par l’introduction d’une unité d’élite à bord d’une camionnette banalisée.

    https://twitter.com/TaoufiqTahani/status/1633105821000237057?s=20

    L’armée israélienne revendique l’assassinat de 4 Palestiniens dans le camp de réfugiés de Jénine. Les Palestiniens parlent d’un mort, Mohammed Ghazaoui, 26 ans.
    L’immeuble sur la photo abritant des Palestiniens a été visé par au moins 2 missiles.

    #Israël #fascisme #Cisjordanie

  • Antonio Guterres (#ONU) : « Nous marchons, les yeux grands ouverts, vers une guerre plus large »

    La seule guerre que nous avons à mener, c’est la guerre pour nos intérêts de travailleurs ! Éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 13 février 2023

    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/la-seule-guerre-que-nous-avons-mener-cest-la-guerre-pour-nos-interet

    Depuis le 19 janvier, nous sommes engagés dans un bras de fer pour empêcher le report de l’âge de la retraite à 64 ans. Mais comment ne pas s’inquiéter, aussi, des bruits de bottes qui ne cessent de se rapprocher ?

    La #guerre_en_Ukraine menace toujours de dégénérer en déflagration généralisée. Aussi lourd de dangers, il y a l’affrontement économique et politique des deux géants que sont les #États-Unis et la #Chine. Celui-ci est déjà marqué d’une série d’actes guerriers. La semaine dernière, les États-Unis ont détruit un #ballon _chinois qu’ils accusaient d’#espionnage. En même temps, ils installaient quatre nouvelles bases militaires aux Philippines, à proximité d’une Chine encerclée par les bases américaines.

    Le secrétaire général de l’ONU, #Antonio_Guterres, s’en est alarmé : « Nous marchons, les yeux grands ouverts, vers une guerre plus large », a-t-il déclaré. C’est un fait : toutes les grandes puissances préparent la guerre en se réarmant à marche forcée. Elles ont même, désormais, avec l’Ukraine, un terrain d’entraînement. C’est là-bas que sont testés les canons et les missiles dernier cri, les chars et les drones bourrés de technologie.

    Qu’ils le veuillent ou non, tous les pays sont déjà pris au piège de cette guerre et de la rivalité sino-américaine. Plus les évènements s’envenimeront, plus ils seront sommés de choisir leur camp.

    Ici, la #propagande présente les États-Unis, l’#Otan et l’#Union européenne [#UE] comme des forces de paix garantes de la liberté, de la démocratie et du droit des peuples, quand la #Russie et la Chine seraient l’incarnation de la dictature et de l’oppression, autrement dit, l’axe du mal.

    C’est oublier que les puissances occidentales n’hésitent pas à fomenter des coups d’État et à appuyer des dictatures sanglantes, comme en #Arabie_Saoudite ou en Afrique, quand elles veulent exploiter et piller une région. Quand un régime leur est hostile, il n’y a pas de souveraineté qui tienne, elles envahissent le pays et le combattent, comme elles l’ont fait en Irak et en #Afghanistan. Pour soutenir #Israël, leur plus fidèle allié au #Proche-Orient, elles ferment les yeux sur la colonisation de la #Cisjordanie et enterrent le droit des #Palestiniens à disposer de leur propre État.

    Les relations internationales ne sont pas guidées par des valeurs morales, mais par la lutte permanente des grandes puissances pour l’accès aux #matières_premières, la captation de nouveaux marchés et pour la suprématie économique. Pas un km2 de la terre, des océans, et maintenant de l’espace, n’y échappe. C’est de ces rivalités-là que sont victimes, aujourd’hui, les Ukrainiens.

    Les dirigeants occidentaux exploitent les atrocités commises par l’armée russe pour chauffer l’opinion à blanc et pour qu’elle accepte, résignée, de s’engager davantage dans la #guerre.

    Comme s’il était possible de stopper le carnage en amenant toujours plus d’armes sur le terrain ! Et qui peut croire que #Joe_Biden ou #Emmanuel_Macron s’inquiètent des travailleurs et des pauvres d’Ukraine, quand ils montrent tous les jours qu’ils n’ont que faire des classes populaires de leur propre pays !

    En Ukraine, il s’avère, sans surprise, que les prétendus défenseurs du peuple se préoccupent d’abord et surtout de leur coffre-fort. Plusieurs proches de #Zelensky ont en effet profité de la guerre pour toucher des pots-de-vin. Jusqu’au ministre de la Défense qui a détourné des millions du budget de l’armée ! Et ce n’est rien à côté des profits empochés par les industriels de l’armement, #Dassault, #Thalès… mais cela nous rappelle que, si la guerre est une tragédie pour les peuples, elle est toujours une gigantesque affaire commerciale pour la #bourgeoisie.

    Alors, non au #bourrage_de_crâne va-t-en guerre ! Non à la livraison d’armes à Zelensky ! Non à l’augmentation des budgets militaires ! La guerre que se mènent les grandes puissances avec, aujourd’hui, la peau des Ukrainiens, et demain, peut-être avec la nôtre, n’est pas notre guerre !

    Nous, travailleurs, n’avons pas à choisir entre la grande bourgeoisie exploiteuse occidentale et les oligarques russes ou les nouveaux capitalistes chinois. Ils font partie de la même classe exploiteuse. Partout, c’est de cette classe qu’il faut nous protéger en défendant nos intérêts de travailleurs. Ici, nous avons à poursuivre notre combat contre la retraite à 64 ans, le recul de nos salaires et des #droits_ouvriers. Il faut le faire en ayant en tête la nécessité de reconstruire une force politique pour pouvoir, demain, refuser de servir de chair à canon dans la guerre que fomentent les capitalistes.

    #réforme_des_retraites #guerre_mondiale #lutte_de_classe

    • Provenant du direct du Monde sur le guerre en Ukraine :
      – Le Quai d’Orsay demande aux Français de quitter sans délai la Biélorussie
      – Le département d’état demande lui aux citoyens américains de quitter immédiatement la Russie
      – L’Otan signale que l’Ukraine « consommerait » plus de munitions que les pays de l’alliance peuvent en produire.

    • Une éditorialiste dans Les Échos du 15 février 2023 :

      La reprise des tensions dit plus que jamais que, pour les Etats-Unis, la guerre en Ukraine est une distraction au sens pascalien du terme et que la confrontation existentielle est bien celle qui les oppose à la Chine.

  • #Cisjordanie #Palestine #Israël #apartheid #ségrégation #colonialisme #discrimination #répression #internationalisme #Solidarité

    🛑 « Israël : L’apartheid se renforce, les Palestiniens en paient le prix »

    🛑 « Ségrégation territoriale et restrictions de déplacement, saisies massives de biens fonciers et immobiliers, expulsions forcées, détentions arbitraires, tortures, homicides illégaux… Un an après la sortie de notre rapport, les exactions commises par les autorités israéliennes sur les Palestiniens et Palestiniennes se sont encore aggravées (...) »

    ▶️ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.amnesty.fr/actualites/israel-apartheid-se-renforce-les-palestiniens

  • Israël veut durcir les règles d’entrée des étrangers en Cisjordanie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/04/israel-veut-durcir-les-regles-d-entree-des-etrangers-en-cisjordanie_6140181_

    Israël veut durcir les règles d’entrée des étrangers en Cisjordanie
    Les mesures, plusieurs fois reportées, devraient entrer en application le 5 septembre.
    Par Clothilde Mraffko(Jérusalem, correspondance)
    Publié aujourd’hui à 19h00, mis à jour à 19h00
    Prévue lundi 5 septembre, l’entrée en vigueur d’une série de mesures décidées par les autorités israéliennes va sévèrement restreindre l’entrée et le séjour des étrangers en Cisjordanie. Elles concernent les conditions d’accès à des visas qui sont limités à ce seul territoire occupé : leurs détenteurs ne peuvent pas circuler en Israël, ne peuvent pas se rendre à Jérusalem ou voyager par l’aéroport de Tel-Aviv. Les nouvelles règles pourraient notamment avoir de lourdes conséquences pour des milliers de conjoints de Palestiniens. (...)
    Famille, travail, bénévolat, études… Les 62 pages du document provisoire publié par le Cogat, l’organe militaire qui gère les affaires civiles des Palestiniens dans les territoires occupés, détaillent un ensemble de règles qui réduit considérablement les possibilités pour les étrangers de rester de longues périodes en Cisjordanie. Ces procédures « donnent autorité à l’armée israélienne pour microgérer la société palestinienne », a dénoncé en juin une pétition portée par l’ONG israélienne de défense des droits humains HaMoked. Un quota de 150 visas étudiants a par exemple été fixé. « Israël bénéficiant lui-même largement du [programme d’échange universitaire] Erasmus +, la Commission considère qu’il devrait faciliter et non entraver l’accès des étudiants aux universités palestiniennes », a réagi l’exécutif européen fin juillet, indiquant avoir exprimé « ses inquiétudes » à l’égard des nouvelles règles lors de réunions bilatérales avec des responsables israéliens.
    Aucun visa ne sera délivré pour des enseignants du primaire et du secondaire ni pour des professeurs invités ayant une double nationalité avec un pays arabe notamment. L’armée fixe en outre un quota pour des enseignants d’université « qui excellent dans des professions essentielles » et seront autorisés à venir pour une durée maximale de vingt-sept mois. « C’est une attaque frontale contre la liberté académique, juge Edouard Jurkevitch, professeur israélien de microbiologie à l’Université hébraïque de Jérusalem, auteur, avec dix autres collègues, d’une lettre en mars demandant à son recteur de protester contre ces mesures auprès du ministère de la défense israélien. (...)
    Les nouvelles procédures auraient dû entrer en vigueur en mai, puis début juillet. Elles ont été reportées au 5 septembre, notamment pour ne pas interférer avec la visite du président américain, Joe Biden, en Israël et en Cisjordanie durant l’été. Washington a engagé des discussions autour d’une exemption de visa pour les Israéliens aux Etats-Unis et négocie en échange l’amendement de certaines règles du Cogat. A quelques jours de l’entrée en application des nouvelles règles, le flou était encore total : une porte-parole de cet organisme a fait savoir au Monde que le document publié « n’était pas encore définitif ; les équipes travaillent activement à le compléter ». La pétition de l’ONG HaMoked déposée auprès de la Cour suprême en juin a été rejetée, au motif que le recours était « prématuré ». Selon le droit international, l’armée israélienne peut intervenir en Cisjordanie occupée uniquement pour servir ses besoins militaires ou pour le bien-être de la population palestinienne sous occupation. Les nouvelles procédures du Cogat ne répondent en rien à ces impératifs, selon les ONG. « La moitié des règles, concernant les conjoints, sert au contrôle démographique, en empêchant ces familles de vivre ici ; et l’autre moitié semble être destinée à isoler la société palestinienne. (...)
    Depuis 2020 et la pandémie de Covid-19, des restrictions de circulation se sont ajoutées et n’ont pas été levées. En plus du stress et du poids financier qu’engendrent ces incertitudes, les conjoints étrangers se sentent souvent mal compris de leurs représentations consulaires, à Jérusalem, où ils ne peuvent se rendre légalement, leur visa n’étant pas valide au-delà du mur de séparation. La solution est d’obtenir une réunification familiale et une carte d’identité palestinienne. La procédure peut prendre des années. Le Cogat affirme que les nouvelles procédures ont « pour but de formaliser les pratiques régissant l’entrée de chaque étranger désirant se rendre » en Cisjordanie. Les principaux concernés craignent de perdre la marge de manœuvre qu’autorise aujourd’hui le flou qui prévaut et leur permet de contester, souvent avec succès, certaines décisions devant les tribunaux israéliens. « Cela impacte la relation que j’ai à la Palestine, résume un jeune chercheur franco-palestinien qui a grandi en Cisjordanie mais n’a qu’un passeport français. A chaque fois que je pars, je ne sais pas si je vais revenir. La Palestine est de moins en moins chez moi : c’est dur psychologiquement. »

    #Covid-19#migration#migrant#israel#santementale#postcovid#circulation#palestine#cisjordanie#visa#regroupementfamilial#territoireoccupe#politiquemigratoire

  • Belgique : Amnesty fait rouler des vélos publicitaires contre « l’apartheid » en Israël
    https://fr.timesofisrael.com/belgique-amnesty-fait-rouler-des-velos-publicitaires-contre-lapart

    Les vélos présentaient des slogans tels que "L’apartheid c’est la ségrégation" ou "Il faut démolir l’apartheid, pas les habitations palestiniennes"

    L’organisation Amnesty International, engagée dans des efforts visant à dénoncer un prétendu « apartheid » en Israël, a, pour ce faire, fait rouler huit vélos publicitaires dans Bruxelles ce lundi, a rapporté l’ONG sur son site.

    L’action était organisée dans le cadre de la « Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale ».

    « Les vélos ont commencé leur parcours dès 7h45 ce matin aux endroits les plus fréquentés par les automobilistes et les piéton·nes pour ensuite investir des lieux symboliques comme le Palais royal, le Parlement fédéral, le rond-point Schuman, le Parlement européen et l’ambassade d’Israël », a rapporté Amnesty Belgique.

    Les vélos présentaient des slogans tels que « L’apartheid c’est la ségrégation » ou « Il faut démolir l’apartheid, pas les habitations palestiniennes ».

    « Avec cette action, nous voulons non seulement sensibiliser le public aux enjeux relatifs à ce crime d’apartheid, mais aussi faire pression sur Israël et nos autorités de façon globale pour qu’un terme soit définitivement mis à l’apartheid qu’Israël inflige au peuple palestinien », a expliqué Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.

    Une pétition en rapport avec cette action a été lancée en ligne sur le site internet de l’ONG.

    Le 1er février dernier, Amnesty a dévoilé un nouveau rapport lors d’une conférence de presse dans le quartier de Bab A-Zahara à Jérusalem, concluant qu’Israël appliquait une forme d’apartheid à l’encontre des Palestiniens en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et dans le monde entier, et, de manière plus significative et controversée, à l’encontre des Arabes israéliens.

    Le rapport, très critiqué, a notamment été rejeté par Israël, les États-Unis, le Royaume-uni et l’Allemagne.

    Paul O’Brien, directeur d’Amnesty International USA. (Crédit : Capture d’écran/YouTube)
    Mi-mars, Paul O’Brien, directeur d’Amnesty International pour les États-Unis, a lui déclaré que « nous sommes opposés à l’idée – et je pense qu’il s’agit là d’une partie existentielle du débat – qu’Israël doit être préservé en tant qu’État pour le peuple juif ».

    Il a été vivement critiqué par les responsables associatifs juifs américain.

    #palestine #israël #gaza #israel #bds #palestine_assassinée #occupation #colonisation #censure #racisme #cisjordanie #apartheid #boycott #Bruxelles #Amnesty_International #vélo #apartheid #ségrégation #discrimination #discrimination_raciale #guerre

    • Les Québécois de plus en plus méfiants envers les médias Annabelle Caillou
      https://www.ledevoir.com/culture/medias/689217/les-quebecois-de-plus-en-plus-mefiants-envers-les-medias

      La méfiance envers les médias — et particulièrement envers les journalistes — continue de croître dans la province : un Québécois sur deux craint que les professionnels de l’information tentent de l’induire en erreur en diffusant volontairement de fausses nouvelles. C’est ce que révèle le dernier coup de sonde du cabinet Edelman, qui a publié lundi le volet québécois de son baromètre annuel de la confiance envers les institutions. https://www.edelman.ca/fr/trust-barometer/barometre-de-confiance-edelman-2022

      Menée en ligne entre le 1er et le 24 novembre 2021 auprès de 1500 Canadiens, dont 1000 Québécois, l’enquête vient nous éclairer sur la perception des médias au sein de la population. Décryptage en quatre chiffres et en entrevue avec Martine St-Victor, directrice générale d’Edelman Montréal.

      56 % C’est le pourcentage de répondants québécois qui se disent préoccupés par le fait que les journalistes cherchent délibérément à les tromper en disséminant de l’information erronée ou largement exagérée.
      Il s’agit d’une augmentation de 9 points de pourcentage comparativement à 2021. « Ça me brise le cœur de voir cette méfiance envers le travail des journalistes. C’est aussi incroyable de voir à quel point l’expression “fake news” s’infiltre maintenant partout dès que quelque chose nous déplaît, dès qu’on nous contredit », déplore Mme St-Victor.

      59 % C’est le taux de confiance envers les médias au Québec, en baisse d’un point par rapport à la période prépandémie.
      Des quatre institutions analysées, les médias se retrouvent ainsi en queue de peloton, derrière les entreprises (63 %), les ONG (61 %) et le gouvernement (60 %). C’est toutefois un meilleur niveau que pour l’ensemble du Canada, où l’on fait confiance  à 52 % seulement aux médias, ou encore l’Australie (43 %), les États-Unis (39 %), la France (38 %) et le Royaume-Uni (35 %) , fait remarquer la directrice générale d’Edelman Montréal.

      41 % C’est le pourcentage de Québécois sondés qui considèrent les médias comme une force polarisante pour la société.
      À l’inverse, 35 % des personnes interrogées dans la province pensent que les médias peuvent être une force unificatrice. Mme St-Victor tient ici à mettre ces chiffres en parallèle avec le fait que 55 % des répondants estiment dans le même temps que leurs concitoyens ne savent pas mener un débat constructif et civilisé en cas de divergence d’opinions. « Oui, la polarisation vient des médias, selon eux, mais elle vient aussi du reste de la population. C’est une responsabilité collective, donc. Tout le monde le remarque sur les réseaux sociaux : le climat social est tendu, et personne n’aime ça. »

      62 % C’est le taux de confiance des Québécois interrogés envers les médias traditionnels, plus précisément.
      Il s’agit d’une baisse d’un point comparé à l’année précédente. Ce type de médias reste toutefois aux yeux des participants une meilleure source d’information que les moteurs de recherche (58 %), les médias de marque (42 %) et les médias sociaux (27 %).

      #Quebec #médias #crédibilité #propagande #manipulation #politique #journalisme #censure #presse #journullistes #merdias #journulliste #médiacrates #mass_merdias 

    • #Stratpol Bulletin N°74. Occident vs le reste du monde, hypersonique vs OTAN, Gamelins à la télé. 22.03.2022.
      _ Remarque : « La vérité est toujours la première victime de la guerre ! »

      https://www.youtube.com/watch?v=M4eZ9dui8lA

      Pas mal de choses intéressantes sur les progressions de l’Armée Russe. N’oublions pas qu’une censure officielle existe en Russie. Chez nous, elle est officieuse, et trés efficace.

      #ukraine #russie #guerre #crimée #otan #ue

    • J’aimes beaucoup les images de Poutine qui illustrent l’affichage des vidéos.
      Par exemple Poutine sur un tracteur.

      Notre macron vient d’essayer de s’y mettre avec un sweet-shirt noir, pas terrible.

  • Cisjordanie : Des véhicules palestiniens vandalisés par des extrémistes juifs Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/cisjordanie-des-vehicules-palestiniens-vandalises-par-des-extremis

    Des pneus ont été crevés et des graffitis, notamment des étoiles de David, ont été dessinés sur des véhicules à Qira ; les violences des extrémistes juifs sont en hausse


    Une voiture vandalisée dans le village palestinien de Qira, en Cisjordanie, le 23 janvier 2022. (Crédit : Police israélienne)

    Plusieurs véhicules ont été vandalisés dans le village de Qira, situé dans le nord de la Cisjordanie, dans la nuit de samedi, a annoncé la police dimanche matin dans un contexte de recrudescence des attaques commises par des Juifs extrémistes.

    Des graffitis sous forme d’étoile de David, ainsi que des slogans appelant à mettre un terme aux ordonnances administratives – ces ordonnances permettent à des suspects d’être placés en détention sans inculpation préalable – ont été dessinés sur les véhicules. Les pneus d’un certain nombre de voitures ont été crevés.

    La police a indiqué que les forces de sécurité se rendraient sur les lieux pour collecter des éléments susceptibles d’identifier les vandales.

    Ce genre d’actes perpétrés contre les Palestiniens et les forces israéliennes de sécurité est généralement désigné sous le nom d’attaques du « Prix à payer », leurs auteurs affirmant qu’elles viennent répondre à des violences palestiniennes ou à des politiques gouvernementales considérées comme hostiles au mouvement pro-implantation.

    Ces attaques visent notamment le recours à la détention administrative, qui permet aux autorités israéliennes d’appréhender des individus qui présenteraient une menace imminente sans mise en examen préalable ou autre forme de procès.

    De plus, les arrestations de ces extrémistes juifs sont excessivement rares. Les groupes de défense des droits de l’Homme déplorent un très faible nombre de condamnations, la majorité des charges retenues dans ce type de dossier étant finalement abandonnées.


    Une voiture vandalisée dans le village de Qira, en Cisjordanie, le 23 janvier 2022. (Crédit : Police israélienne)

    Ces derniers mois, des responsables du Shin Bet ont mis en garde contre une hausse de 50 % des violences commises par les extrémistes juifs.

    Ces actes de vandalisme perpétrés à Qira surviennent quelques jours après l’agression violente de Palestiniens et de militants de gauche dans le village de Burin, en Cisjordanie, qui ont été attaqués à l’aide de bâtons et de pierres. Six personnes ont été blessées et une voiture a été incendiée.

    Commentant cette attaque commise à Burin, le ministre de la Sécurité intérieure Omer Barlev a dit, dimanche, qu’il s’agissait de « l’action organisée d’un groupe terroriste ».

    #Israel #violence #Palestine #Cisjordanie #extrémistes #extrémisme #vandalisme #terrorisme #implantations

  • #israel : Les attaques contre les Palestiniens en hausse, mais la justice reste insaisissable Aaron Boxerman
    - Time of israel

    Les agressions violentes contre les Palestiniens en Cisjordanie ont augmenté de près de 50 % au cours de l’an passé, mais les arrestations et les inculpations ne suivent pas.

    AL-MUFAQARA, Cisjordanie – Des jets de pierres étaient venus troubler le calme de l’après-midi dans le minuscule village d’al-Mufaqara, en Cisjordanie, ce samedi de la fin du mois de septembre. Alors que les enfants, qui jouaient dehors, avaient couru en toute hâte se réfugier derrière les murs des habitations, un groupe d’attaquants israéliens masqués avait envahi ce village du sud des collines de Hébron, lançant une pluie de pierres sur les habitants, puis sur les maisons.


    Des habitants d’implantation masqués près du hameau palestinien d’al-Mufaqara dans les collines du sud de Hébron, le 28 septembre 2021. (Autorisation)

    Quand l’attaque s’était terminée, douze Palestiniens au moins avaient dû recevoir des soins médicaux – et le sentiment de sécurité ressenti jusque-là par les villageois avait disparu.

    « C’était démentiel. Pas une seule fenêtre du village n’a pas été brisée en petits morceaux », se souvient Mahmoud Hamamdeh, un résident.

    Selon des témoins israéliens et palestiniens, les violences avaient commencé quand un groupe d’Israéliens avait agressé un berger palestinien qui gardait son troupeau à proximité du village, infligeant des coups de couteau à plusieurs de ses moutons. Les Palestiniens étaient arrivés pour s’opposer aux attaquants israéliens – quelques-uns, parmi eux, étaient armés – et certains habitants du village palestinien avaient jeté des pierres. La situation avait ensuite dégénéré, les Israéliens brisant des panneaux solaires et retournant une voiture dans le hameau.

    Il semble que cela avait été des dizaines de Juifs israéliens qui avaient pris part à ces violences et à ces actes de vandalisme que les Palestiniens du secteur avaient qualifié d’épisode le plus grave qu’ils avaient connu, ces dernières années. Le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid avait, pour sa part, condamné l’attaque, évoquant un acte de « terrorisme ».

    Or, seuls deux Israéliens ont été jusqu’à présent mis en examen pour leur implication dans ces violences.

    Parmi les blessés, le petit-fils de Hamamdeh, Mohammed, âgé de trois ans, qui avait été blessé à la tête par une pierre qu’un Israélien avait jetée dans la maison. Il avait été évacué précipitamment vers l’hôpital israélien de Beer Sheva. Selon des témoins, les extrémistes israéliens avaient jeté des pierres sur l’ambulance qui emmenait le petit garçon.

    Les médecins ont fait savoir à la famille de Mohammed que l’enfant pourrait souffrir de séquelles cognitives à long-terme en raison du choc encaissé par son jeune crâne.

    « Il y a eu deux inculpations ? Mais comment cela est-il possible ? Il y avait des dizaines de partisans du mouvement pro-implantation qui nous ont attaqués ce jour-là ! Dites au monde que la ‘justice’, en Israël, va dans la mauvaise direction », s’insurge Hamamdeh au cours d’un entretien téléphonique, après l’annonce des mises en examen.

    Une vague de violences en plein essor
    Les responsables de la sécurité affirment qu’il y a eu, cette année, une hausse drastique des violences commises par des extrémistes juifs en Cisjordanie. En 2020, le Shin Bet avait enregistré 272 incidents violents sur ces territoires disputés ; et jusqu’à présent, il en a répertorié 397 pour tout 2021, alors que la fin de l’année arrive dans moins de deux semaines.

    Ces épisodes de violence se succèdent les uns après les autres dans les informations et dans les mains courantes de la police. Ce sont les mêmes noms qui reviennent encore et toujours : Burin, Burqa, Kafr Malik, Huwarra, al-Tuwani. Il n’y a que peu d’arrestations qui suivent et les tensions ne semblent jamais s’apaiser.

    Selon les statistiques qui ont été compilées par le groupe de défense des droits de l’Homme Yesh Din qui traque les violences nationalistes en Cisjordanie, 91 % des enquêtes policières portant sur des attaques commises par des Israéliens sur des Palestiniens ont été closes sans qu’aucune mise en examen n’ait eu lieu entre 2005 et 2019.


    Mohammad Bakr Hussein, 3 ans aurait été blessé par des pierres jetées par des habitants d’implantation israéliens dans le sud des collines de Hébron, le 28 septembre 2021. (Crédit : autorisation)

    Les extrémistes juifs ont fait des mois de septembre et octobre un moment de tensions accrues. C’est la période de la récolte des olives pour des centaines d’agriculteurs palestiniens de toute la Cisjordanie, qui se rendent alors dans les oliveraies situées hors des frontières de leurs villages, sur des terres qui sont souvent proches des implantations ou des avant-postes illégaux israéliens.

    Ces violences sont souvent l’œuvre des « Jeunes des collines », de jeunes Juifs ultra-nationalistes qui résident dans des avant-postes illégaux, aux côtés de leurs compagnons idéologiques. Certains ne vivent pas en Cisjordanie et sont de jeunes Israéliens qui habitent à l’intérieur du pays, qui ont réussi à passer entre les mailles du filet et qui se sont radicalisés.

    « Ce ne sont pas tous des habitants d’implantation ou des enfants de résidents d’implantation. Un grand nombre d’entre eux vient de l’intérieur de la Ligne verte », explique Dvir Kariv, un ancien commandant du Shin Bet qui s’est spécialisé dans le suivi du terrorisme juif. « Un grand nombre de ces jeunes rencontrent des problèmes chez eux, ils sont en échec scolaire et ils ont abandonné l’école, ou la structure qui les accueillait – et ils se retrouvent ainsi sur les collines ».

    Alors que certains des avant-postes juifs les plus extrémistes se trouvent à quelques mètres seulement des oliveraies palestiniennes, les « gangs » de jeunes israéliens peuvent passer très rapidement à l’attaque en espérant pouvoir fuir tout aussi vite, note le major-général à la retraite Eitan Dangot, membre de l’institut MirYam, un think-tank.

    « C’est la proximité, surtout ça : On parle ici d’une distance de 30 secondes, d’une minute. Si on n’est pas correctement préparés avec des unités présentes dans le secteur, alors il n’est pas possible d’y faire face. Et c’est cette même proximité qui leur permet de frapper et de disparaître ensuite », dit Dangot, qui a été responsable de la liaison israélienne avec les Palestiniens, une entité connue sous son acronyme, le COGAT, entre 2012 et 2014.


    Des Palestiniens ramassent des olives sur un arbre pendant la saison de récolte annuelle, près de la ville de Naplouse en Cisjordanie, le 23 octobre 2021. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)

    La police israélienne affirme que le nombre d’incidents diminue d’année en année, même si les mises en examen augmentent. Selon les chiffres officiels de la police, de 2019 à 2021, il y a eu une baisse de 61,1 % des attaques dites du « Prix à payer », au cours desquelles des résidents d’implantations extrémistes agressent des Palestiniens ou vandalisent leurs biens en réponse aux mesures prises par les autorités israéliennes à leur encontre. Ils affirment également que le nombre d’inculpations d’extrémistes juifs a doublé, passant de 16 à 32 au cours de l’année écoulée.

    Le Shin Bet et le ministère de la Défense ne sont pas d’accord avec ce tableau relativement favorable. Un haut responsable de la défense israélienne qui s’est entretenu avec le Times of Israël a souligné que la situation se détériorait et que les extrémistes s’enhardissaient.

    « Au cours des dernières semaines et des derniers mois, nous avons constaté qu’[ils] gagnent en force et se retranchent », a déclaré le responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat.

    « Quiconque parle sera puni »
    L’une des explications de cet écart est que les Palestiniens ne déposent souvent pas de plaintes officielles auprès de la police. Le sentiment dominant est que de telles affaires ont peu de chances d’aboutir, étant donné le faible taux d’inculpation d’Israéliens, même lorsque les incidents sont filmés et enregistrés.


    Une famille palestinienne de Huwarra constate les dégâts après une attaque par jets de pierres, qui aurait été commise par des habitants des implantations le 31 décembre 2020. (Crédit : Muataz Qasrawi)

    Les Palestiniens disent également craindre de se rendre à la police ; des rumeurs circulent selon lesquelles les Palestiniens qui déclarent avoir été attaqués ne seront plus autorisés à travailler en Israël. Le Shin Bet dément cette affirmation, mais les Palestiniens disent que la crainte de perdre les précieux permis a de toute façon un effet dissuasif.

    Ahmad, un Palestinien de Huwarra qui travaille en Israël, a déclaré qu’un groupe d’Israéliens masqués provenant d’une implantation voisine l’a attaqué non loin de sa ville natale fin octobre, le conduisant à l’hôpital.

    « Nous étions peut-être cinq. Ils sont descendus par dizaines des environs de Yitzhar. L’armée s’est contentée de nous observer depuis le sommet d’une colline voisine », a déclaré Ahmad.

    Décrivant l’incident et montrant des photos à l’appui de son récit, Ahmad a demandé à ne pas être identifié publiquement par crainte de représailles.

    « Quoi que vous fassiez, ne mettez pas mon nom complet, sinon ils me retireront mon permis. C’est bien connu qu’ils font ça. Quiconque parle est puni », a-t-il affirmé alors que le Times of Israël concluait une interview à son domicile par une journée pluvieuse de novembre.


    Des olives ramassées par des Israéliens de gauche et des activistes étrangers dans des oliveraies à proximité de la ville de Burin, en Cisjordanie, le 22 octobre 2018 (Crédit : Photo by ABBAS MOMANI / AFP)

    D’autres Palestiniens, comme Emad Zaban, un agriculteur de Burin, disent avoir déposé des plaintes auprès de l’Autorité palestinienne (AP), basée à Ramallah, qui est chargée de transmettre les demandes aux autorités israéliennes.

    Zaban affirme que les résidents d’implantations ont incendié ses oliveraies à plusieurs reprises. Mais lorsqu’il s’est adressé à la police israélienne, les agents ont déclaré que les plaintes ne leur avaient jamais été transmises.

    « D’une certaine manière, c’était mieux quand nous avions les ligues de village », a déclaré Zaban, faisant référence à une période où Israël exerçait un pouvoir militaire direct sur la Cisjordanie, avant la création de l’Autorité palestinienne dans les années 1990. « Maintenant, nous avons une Autorité impuissante au milieu, qui ne peut pas nous protéger. Où cela nous mène-t-il ? »

    « Les déraciner »
    Les attaques d’extrémistes juifs contre des Palestiniens en Cisjordanie, en particulier pendant la récolte annuelle des olives, se poursuivent sans relâche depuis des années. Les représentants du gouvernement ont parfois condamné la violence, mais les promesses de répression ont rarement été suivies d’une action concertée pour faire arrêter et poursuivre les auteurs présumés.

    Le nouveau gouvernement – une coalition hétéroclite de gauchistes, de centristes, de défenseurs d’implantations et d’islamistes – a envoyé des signaux contradictoires quant à sa volonté de s’attaquer au phénomène.

    Les partis de la coalition situés au centre et à gauche de l’échiquier politique ont déclaré qu’ils prendraient des mesures énergiques pour réprimer la violence extrémiste, mais la droite a violemment critiqué leurs déclarations, les jugeant exagérées. Le Premier ministre Naftali Bennett, partisan de longue date des implantations, était auparavant directeur général du Conseil de Yesha, un organisme regroupant les dirigeants locaux juifs de Cisjordanie.


    Naftali Bennett, chef du parti Yamina, lors d’une conférence du site d’information Srugim au-dessus du village bédouin de Cisjordanie Khan al-Ahmar, le 21 mars 2021. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

    Mais dans un geste rare, le ministre de la Défense, Benny Gantz, a convoqué fin novembre une réunion de hauts responsables de la sécurité, dont le commissaire de police Kobi Shabtai et le chef du Shin Bet Ronen Bar, pour discuter de la récente vague d’attentats.

    La déclaration de Gantz à l’issue de la réunion visait à trouver un juste milieu. Il a condamné les « crimes haineux », mais n’a jamais mentionné les mots « Israéliens », « Juifs » ou « Palestiniens ».

    « Ce qui commence par un arbre peut se terminer par des dommages corporels ou – le ciel nous en préserve – par la perte de vies humaines. Les crimes de haine sont la racine à partir de laquelle le terrorisme se développe et nous devons les éradiquer », a déclaré Gantz.

    Bien que la Cisjordanie soit la plus grande division de la police israélienne, elle compte le moins de postes. Selon le fonctionnaire, la police a demandé plus de personnel et de ressources en Cisjordanie pour faire face au problème. Des forces spéciales de l’armée israélienne sont également en train d’être créées pour faire face à la violence nationaliste juive, a déclaré le fonctionnaire.

    Le fonctionnaire a ajouté que la plupart des résidents des implantations ne soutenaient pas les actes de violence.

    « La grande majorité de cette communauté n’agit pas de manière violente, et elle comprend les raisons de la coexistence et du maintien du calme », a-t-il déclaré.

    L’une des figures de proue du mouvement des implantations Oded Revivi, qui dirige le Conseil régional d’Efrat, a souligné que la violence était le fait d’une poignée de personnes marginales, et a déclaré qu’elle était de loin inférieure aux attaques terroristes palestiniennes contre les Israéliens.


    Le maire d’Efrat, Oded Revivi, s’exprime lors d’une conférence de presse à Efrat, le 31 juillet 2019. (Gershon Elinson/Flash90)

    Revivi a déclaré qu’il espérait que les forces de l’ordre allaient sévir pour mettre fin à ce phénomène. Mais il a ajouté que le renforcement de la répression n’était qu’une partie de la solution.

    « Dans le passé, il y avait des cadres éducatifs, des cadres thérapeutiques. Des travailleurs sociaux et des conseillers étaient présents sur le terrain », a déclaré Revivi.

    « Pendant des années, le gouvernement israélien a travaillé pour s’occuper du bien-être et de l’éducation de ces personnes. Il a alloué des budgets à cet effet. Mais depuis un an et demi ou deux ans, ce financement a totalement disparu », a ajouté Revivi. Israël n’a pas eu de budget pendant ce laps de temps.

    Le gouvernement israélien actuel, y compris Gantz, prend au sérieux la montée apparente de la violence juive israélienne, a souligné le haut responsable de la défense israélienne au Times of Israël. Les actions des extrémistes peuvent nuire à la réputation d’Israël à l’étranger, ce qui a un prix diplomatique élevé.

    « Nous sommes convaincus – il n’y a aucun argument – que toute personne qui blesse un civil qui ne représente pas une menace agit de manière immorale, illégale et d’une manière qui peut déclencher la violence régionale – ainsi que nuire à Israël à l’étranger, vis-à-vis des pays amis, en particulier les États-Unis et l’Europe », a déclaré le responsable.

    La controverse renouvelée
    Cette semaine, la polémique a de nouveau éclaté. Le ministre de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, du parti Travailliste de centre-gauche, a suscité une vive réaction lorsqu’il a annoncé qu’il avait discuté de la « violence des résidents d’implantations » avec avec la numéro trois du département d’Etat américain, Victoria Nuland.


    G) Le ministre de la Sécurité Publique Omer Barlev lors d’une réunion à la Knesset, le 13 septembre 2021 et (D) le ministre de la Défense Benny Gantz lors d’une réunion à la Knesset, le 19 octobre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi ; Yonatan Sindel/Flash90)

    Mardi, Bennett a réprimandé Barlev – sans le citer nommément – en déclarant que, bien que des « éléments marginaux » existent parmi les Juifs vivant en Cisjordanie, « nous ne devons pas généraliser ces propos à une communauté entière ».

    « Les résidents des implantations sont le sel de la terre », a écrit sur Twitter la ministre de la Justice, Ayelet Shaked. « La violence dont il faut être choqué, ce sont les dizaines de cas de jets de pierres et de cocktails Molotov sur des Juifs qui se produisent chaque jour, simplement parce qu’ils sont Juifs, le tout avec les encouragements et le soutien de l’Autorité palestinienne. »

    Si quelques-uns des incidents les plus violents de ces derniers mois ont donné lieu à des arrestations et à des inculpations, la plupart de ceux qui ont participé à ce qui était apparemment des attaques de masse restent en liberté.

    Début novembre, une vingtaine d’Israéliens juifs sont descendus d’une colline près de l’implantation de Bat Ayin et ont attaqué des Palestiniens et des militants israéliens de gauche venus cueillir des olives, selon la police et des témoins.

    Alors que des hommes masqués et des adolescents se rassemblaient sur une colline voisine, le rabbin Arik Ascherman, qui faisait partie des Israéliens aidant les Palestiniens, a appelé l’armée et l’a prévenue que le groupe risquait d’être bientôt attaqué. Mais les forces de sécurité ne sont apparues qu’après le début de l’assaut, a déclaré Ascherman, un important militant des droits de l’homme.


    Le rabbin de gauche Arik Ascherman après une attaque présumée des habitants israéliens d’implantation près de Bat Yin, en Cisjordanie, le 12 novembre 2021. (Crédit : Shai Kendler)

    Les assaillants masqués, qui seraient des extrémistes israéliens, ont descendu la colline armés de gourdins et ont lancé des pierres sur le groupe, selon des témoins. Le coordinateur de la sécurité de Bat Ayin – un habitant de la ville responsable de la sécurité à l’intérieur de l’implantation – est visible sur les photos de la scène, observant l’incident depuis le sommet de la colline, armé d’un fusil.

    Après que les assaillants ont commencé à jeter des pierres sur les cueilleurs d’olives palestiniens, deux d’entre eux se sont séparés et se sont dirigés vers Neta Ben-Porat, une Israélienne qui avait commencé à les filmer. L’un d’eux s’est approché d’elle en brandissant un gourdin, a-t-elle raconté.

    « Pendant un instant, il a marqué une pause. Puis il m’a frappé à la tête avec son club. Puis dans ma jambe. Bien que j’aie commencé à saigner, ils ont continué à me frapper. Après cela, je n’ai aucun souvenir de l’attaque », a déclaré Ben-Porat, qui était l’un des au moins deux Israéliens battus pendant l’attaque, selon les procureurs et les témoins.

    « Je ne leur ai pas parlé, ni ne les ai provoqué, je n’avais pas d’arme. Je suis Israélienne, je suis Juive, je suis une femme – je ne pensais pas qu’ils me feraient quoi que ce soit », a déclaré Ben-Porat.

    Deux jeeps de police sont arrivées quelques minutes plus tard. Mais les officiers ont attendu deux minutes, alors que la plupart de la foule s’était dispersée, avant de sortir des véhicules, a déclaré Gil Hammerschlag, militant juif de gauche.

    Sur les vingt Israéliens qui, selon la police, ont participé à l’agression, un seul – l’un des deux hommes qui ont attaqué Ben-Porat – a été inculpé. Les procureurs l’ont identifié comme un Israélien de 19 ans originaire de Kiryat Ekron, dans le centre d’Israël.

    Trois Palestiniens ont ensuite été arrêtés pour avoir jeté des pierres pendant la mêlée, bien que Ben-Porat et d’autres militants aient déclaré qu’ils n’avaient commencé à lancer des pierres qu’au début de l’attaque.

    Un juge militaire leur a donné raison et a ordonné leur libération après plusieurs jours d’emprisonnement. Aucun lanceur de pierres israélien n’a été inculpé.

    « On a l’impression qu’on leur a donné la légitimité de tuer. Il n’y a pas d’autre façon de le dire », a déclaré Ben-Porat avec une frustration palpable.


    Des hommes masqués, qui auraient été des habitants d’implantations israéliennes, armés de bâtons pendant une attaque contre des Palestiniens qui récoltaient des olives aux abords de Surif, en Cisjordanie, le 12 novembre 2021. (Crédit : Shai Kendler)

    « Si nous avions été Palestiniens, bien sûr, auraient-ils même porté des accusations ? Nous savons tous que la réponse est non », a-t-elle ajouté.

    Spectateurs ?
    Ces images sont devenues si omniprésentes, si quotidiennes, qu’elles ont presque cessé d’être dignes d’intérêt : des soldats israéliens en uniforme vert qui se tiennent à l’écart tandis que des personnages masqués – portant souvent les vêtements à franges distinctifs [tsitsit] prescrits par la loi juive – lancent des pierres sur les maisons palestiniennes.

    Lors de l’attaque d’al-Mufaqara, on pouvait voir des soldats israéliens au loin, regardant les Israéliens lancer des pierres sur les maisons et les voitures de ce petit village de bergers. À Burin, des soldats ont assisté à la mise à feu de pans entiers de terres agricoles par des Israéliens masqués.

    En réponse, l’armée israélienne fait souvent valoir que les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux sont éditées de manière à tromper ceux qui les visionnent.

    « Je peux le dire par expérience : ces clips ne reflètent pas toujours l’histoire complète. Ils ne montrent pas ce qui s’est passé pendant l’incident dans son ensemble. Lorsque vous filmez un petit clip, vous voyez que le soldat ne répond pas – mais peut-être attend-il des renforts », a argumenté Dangot.

    Mais même si les soldats israéliens filment régulièrement des incidents violents en Cisjordanie pour leur usage interne, l’armée publie rarement des images pour étayer sa version des faits.

    Et personne ne conteste que la plupart des personnes impliquées dans ces incidents échappent à l’arrestation. Si la police finit par ouvrir un dossier, il est souvent classé en raison de l’incapacité à identifier les suspects ou de ce que les autorités considèrent comme un manque de preuves qu’un crime a en effet été commis.

    D’anciens officiers de l’armée affirment que le problème des soldats et des policiers qui restent à l’écart pendant les attaques est réel. Selon le major-général à la retraite Nitzan Alon, le phénomène découle d’une dissonance fondamentale dans la mission des troupes.

    « L’identité fondamentale des soldats est qu’ils sont là pour protéger les Juifs et les citoyens israéliens contre les attaques terroristes palestiniennes. Ils ne se considèrent pas comme une force de loi et d’ordre chargée de faire respecter l’état de droit pour toutes les communautés de la région », a déclaré Alon, qui a supervisé le commandement de l’armée israélienne en Cisjordanie de 2012 à 2015.

    De nombreux auteurs israéliens étant toujours en fuite, l’armée israélienne a pour politique de « coordonner » l’accès des Palestiniens à leurs bosquets. Pendant quelques jours prévus longtemps à l’avance, les Palestiniens arrivent pour récolter sous l’œil attentif des soldats israéliens, qui sont là pour protéger les Palestiniens des agressions.

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    Des Palestiniens inspectent leurs oliviers détruits dans le village de Qaryout, près de Naplouse, le 19 octobre 2013. (Crédit : Issam Rimawi/Flash90)

    « En général, je préfère y aller avec la coordination, afin de me sentir en sécurité », a déclaré Zaban, l’agriculteur de Burin.

    Cette année, le « jour de la coordination » de Zaban est tombé début octobre – bien trop tôt pour que ses olives soient mûres. Mais sentant qu’il n’avait pas d’autre choix, il a décidé de récolter quand même. Les olives, cueillies bien avant l’heure, n’ont pratiquement pas donné d’huile, selon Zaban.

    « J’ai subi des pertes massives cette année », a-t-il déploré.

    Lors d’un autre incident récent, des soldats ont accompagné des dizaines de résidents d’implantations sur un terrain de jeu à l’intérieur du village palestinien de Sussiya, dans les collines du sud de Hébron. Selon des militants israéliens de gauche présents sur les lieux, les résidents d’implantations ont éjecté les enfants palestiniens qui se trouvaient sur le terrain de jeu.

    Les soldats ont escorté les Israéliens sans se battre. Les résidents d’implantations se sont agités sur le terrain de jeu, entourés par l’armée. Ils sont restés dans l’aire de jeux pendant environ une demi-heure avant qu’on leur demande de rentrer chez eux, selon des témoins.


    Un soldat israélien se tient à l’écart alors que des habitants d’implantation entrent dans un terrain de jeu palestinien à Susiya, un hameau palestinien de Cisjordanie, le 6 novembre 2021 (Guy Butuvia).

    L’armée a déclaré que les clips et les photographies « ne reflétaient pas le déroulement de l’incident ». Les Israéliens locaux ont accusé les « gauchistes anarchistes », qui, selon eux, ont incité les Palestiniens à les attaquer.

    À al-Mufaqara, Mahmoud Hussein n’a guère de raisons d’être optimiste. Sa famille avait été informée que son petit-fils Mohammad pourrait souffrir de troubles cognitifs à long-terme en raison de l’hémorragie dans son cerveau, d’où la pierre l’a frappé.

    « L’armée est toujours du côté des colons. Sinon, ils auraient traqué les dizaines de personnes qui nous ont attaqués », a déclaré Hussein. « Quand c’est un gouvernement de colons, à quoi peut-on s’attendre ? »

    #violences #Palestine #Cisjordanie #colons #colonisation #justice #Juifs_israéliens #extrémistes_juifs #ultra-nationalistes #radicalisation #police_israelliene #Bébés #femmes #enfants (palestiniens)

  • #israel : La police filmée en train de placer une arme dans la voiture d’un Bédouin Stuart Winer
    NDR : Bédouin, donc un Palestinien
    https://fr.timesofisrael.com/la-police-filmee-en-train-de-placer-une-arme-dans-la-voiture-dun-b

    Les images de la caméra corporelle semblent montrer les officiers discuter de l’arme dans la boîte à gants avant qu’ils ne la trouvent réellement ; une plainte a été déposée.


    Capture d’écran de la vidéo montrant des officiers de la police israélienne fouillant la voiture d’un chauffeur bédouin qui, selon eux, avait un pistolet dans le véhicule. (Crédit : Treizième chaîne)
    Selon une vidéo diffusée dimanche par la télévision israélienne, la police aurait placé un pistolet dans le véhicule d’un automobiliste bédouin qui avait été arrêté après avoir parlé sur son téléphone portable au volant d’une voiture sans permis, ce qui a conduit à l’inculpation de l’homme pour une infraction bien plus grave liée aux armes à feu.

    Le conducteur, âgé de 19 ans et originaire du sud du pays, a été détenu pendant un mois en prison avant d’être finalement libéré samedi, après que son avocat a remarqué le tour de passe-passe suspect en visionnant les images de l’arrestation filmées par la caméra de la police, selon la Treizième chaîne.

    Une plainte a été déposée auprès du Département des enquêtes internes de la police (PIID), un organe du ministère de la Justice chargé d’enquêter sur les allégations d’abus commis par la police.

    La police a arrêté l’homme, qui n’a pas de casier judiciaire, après l’avoir vu utiliser son téléphone au volant. Un contrôle a révélé que la voiture n’était pas immatriculée. Les agents ont informé le conducteur qu’il serait arrêté et que la voiture serait confisquée, mais qu’ils en fouilleraient également le contenu.

    Dans une vidéo de la rencontre, on peut entendre un officier dire « où est le pistolet ? » et un autre policier, de l’autre côté de la voiture, répondre « dans la boîte à gants ».

    Quelques instants plus tard, un agent qui parlait directement au conducteur commence à l’interroger sur la boîte à gants encore fermée et sur ce qui pourrait s’y trouver. Le conducteur ne semble pas répondre à ces questions. Un autre agent, après avoir ouvert la boîte, montre alors à ses collègues le pistolet emballé dans un sac en plastique noir.

    « Ce n’est pas à moi », proteste alors le conducteur.

    Le conducteur a été arrêté et accusé de possession d’une arme à feu létale, l’acte d’accusation identifiant le pistolet comme étant de fabrication belge.

    Lorsque l’avocat du conducteur a demandé s’il pouvait écouter les enregistrements de la transmission radio de la rencontre, on lui a dit qu’ils avaient tous été supprimés, a rapporté la Treizième chaîne. Cependant, il a pu revoir les images de la caméra corporelle et a fini par donner l’alerte sur ce qu’il avait trouvé.

    Après un mois derrière les barreaux, le suspect a été libéré lorsque le procureur du district sud et le juge du tribunal de district de Beer Sheva, Naser Abu Taha, ont reçu les preuves vidéo samedi.

    Le ministère public a déclaré dans un communiqué que les détails de l’affaire avaient été transmis à la PIID.

    « Lorsque les résultats de l’enquête seront reçus, une décision sera prise quant à la suite à donner à l’affaire », a-t-il ajouté.

    Bien que l’affaire contre le suspect soit toujours ouverte, une source du bureau du procureur a déclaré à la Treizième chaîne que « de toute évidence, il y a un problème avec les enregistrements ; ils parlent d’eux-mêmes et l’affaire doit être classée. »

    La police israélienne a déclaré dans un communiqué que « pour ce qui est des revendications, elles doivent être examinées par les autorités compétentes ».

    L’incident est survenu alors que les autorités sont de plus en plus préoccupées par ce que les résidents locaux décrivent comme une anarchie dans le sud du pays et un manque d’application de la loi dans les communautés bédouines.


    Une vue des maisons de Sawaneen, un village bédouin non-reconnu dans le sud du désert du Negev en Israël, le 8 juin 2021. (Crédit : HAZEM BADER / AFP)
    En 2019 https://fr.timesofisrael.com/la-police-accusee-davoir-place-une-arme-chez-un-arabe-pour-un-tour , un homme de Jérusalem-Est a poursuivi la police pour avoir planté un fusil chez lui, qu’elle a ensuite « trouvé » dans le cadre d’un documentaire diffusé sur la chaîne publique israélienne.

    La police israélienne a présenté ses excuses à Samer Sleiman après qu’il est apparu que lors de l’incident de novembre 2018 – diffusé dans le cadre d’une série https://fr.timesofisrael.com/kan-retire-tous-les-episodes-de-son-docuserie-apres-lincident-de-l télévisée sur les forces de l’ordre dans la capitale – des agents avaient placé une arme à son domicile.

    Samer Sleiman a également affirmé plus tard avoir reçu un appel menaçant d’un homme s’identifiant comme un officier de police, l’avertissant de ne pas parler de l’incident aux médias.

    #palestine #israël #gaza #bds #palestine_assassinée #guerre #guerre_coloniale #occupation #colonisation #racisme #cisjordanie #apartheid #police #caméra #surveillance

     

  • Palestiniens agressés, voiture brûlée Par Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/dautres-residents-dimplantation-accuses-palestiniens-agresses-voit

    Un groupe de résidents d’implantation aurait attaqué samedi des Palestiniens et vandalisé des véhicules à l’extérieur d’une ville de Cisjordanie près de Ramallah, selon les médias palestiniens.


    Une voiture en feu près du village de Turmus Ayya en Cisjordanie, après qu’elle a été incendiée par des résidents d’implantation d’un avant-poste voisin, le 23 octobre 2021. (Crédit : capture d’écran : Twitter)

    Des Israéliens de l’avant-poste d’Adei Ad ont agressé des villageois de la ville voisine de Turmus Ayya alors qu’ils récoltaient des olives. Un homme a dû recevoir un traitement médical après avoir été aspergé de gaz poivré, a rapporté l’agence de presse officielle de l’Autorité palestinienne (AP), Wafa.

    Les résidents d’implantation auraient également mis le feu à une voiture et en auraient vandalisé trois autres.

    « Voilà à quoi ressemble le terrorisme », a tweeté le député Mossi Raz, du parti de gauche Meretz.

    Ces événements s’inscrivent dans le cadre d’une récente recrudescence des attaques de résidents d’implantation extrémistes, dont beaucoup ciblent spécifiquement les oliveraies palestiniennes dans le cadre de la récolte automnale des olives en Cisjordanie qui a débuté au début du mois.

    Dimanche, la police a arrêté deux suspects qui auraient donné des coups de bâton à deux soldats et attaqué un Palestinien devant Adei Ad la semaine dernière. L’agression a eu lieu après qu’un groupe de résidents d’implantation a détruit une oliveraie appartenant à des Palestiniens près d’un autre village palestinien proche de Ramallah.

    Par ailleurs, des procureurs ont déposé jeudi de rares actes d’accusation contre deux mineurs israéliens pour leur implication présumée dans une récente attaque au jet de pierres contre un village palestinien dans les collines du sud de Hébron, qui aurait fait au moins 12 blessés palestiniens, dont un garçon de trois ans.
    . . . . .

    #violences #agressions #vol #Palestine #israël #colonisation #implantation #terrorisme #palestine_assassinée #gaza #bds #israel #occupation #colonisation #racisme #cisjordanie #apartheid #boycott #sionisme #prix_à_payer

  • Al Jazeera English sur Twitter : “According to a study, Israeli authorities have uprooted 800,000 Palestinian olive trees in the occupied West Bank since 1967. Many Palestinian farmers require Israeli permits to access their land in restricted areas near illegal Israeli settlements” / Twitter
    https://twitter.com/AJEnglish/status/1449345589259407364

    #Palestine

  • #Eyal_Weizman : « Il n’y a pas de #science sans #activisme »

    Depuis une dizaine d’années, un ensemble de chercheurs, architectes, juristes, journalistes et artistes développent ce qu’ils appellent « l’architecture forensique ». Pour mener leurs enquêtes, ils mettent en œuvre une technologie collaborative de la vérité, plus horizontale, ouverte et surtout qui constitue la vérité en « bien commun ». Eyal Weizman en est le théoricien, son manifeste La Vérité en ruines a paru en français en mars dernier.

    https://aoc.media/entretien/2021/08/06/eyal-weizman-il-ny-a-pas-de-science-sans-activisme-2

    #recherche #architecture_forensique #forensic_architecture #vérité #preuve #preuves #régime_de_preuves #spatialisation #urbanisme #politique #mensonges #domination #entretien #interview #espace #architecture #preuves_architecturales #cartographie #justice #Palestine #Israël #Cisjordanie #Gaza #images_satellites #contre-cartographie #colonialisme #Etat #contrôle #pouvoir #contre-forensique #contre-expertise #signaux_faibles #co-enquête #positionnement_politique #tribunal #bien_commun #Adama_Traoré #Zineb_Redouane #police #violences_policières #Rodney_King #Mark_Duggan #temps #Mark_Duggan #Yacoub_Mousa_Abu_Al-Qia’an #Harith_Augustus #fraction_de_seconde #racisme #objectivité #impartialité #faits #traumatisme #mémoire #architecture_de_la_mémoire #Saidnaya #tour_Grenfell #traumatisme #seuil_de_détectabilité #détectabilité #dissimulation #créativité #art #art_et_politique

    • La vérité en ruines. Manifeste pour une architecture forensique

      Comment, dans un paysage politique en ruines, reconstituer la vérité des faits ? La réponse d’Eyal Weizman tient en une formule-programme : « l’architecture forensique ». Approche novatrice au carrefour de plusieurs disciplines, cette sorte d’architecture se soucie moins de construire des bâtiments que d’analyser des traces que porte le bâti afin de rétablir des vérités menacées. Impacts de balles, trous de missiles, ombres projetées sur les murs de corps annihilés par le souffle d’une explosion : l’architecture forensique consiste à faire parler ces indices.
      Si elle mobilise à cette fin des techniques en partie héritées de la médecine légale et de la police scientifique, c’est en les retournant contre la violence d’État, ses dénis et ses « fake news ». Il s’agit donc d’une « contre-forensique » qui tente de se réapproprier les moyens de la preuve dans un contexte d’inégalité structurelle d’accès aux moyens de la manifestation de la vérité.
      Au fil des pages, cet ouvrage illustré offre un panorama saisissant des champs d’application de cette démarche, depuis le cas des frappes de drone au Pakistan, en Afghanistan et à Gaza, jusqu’à celui de la prison secrète de Saidnaya en Syrie, en passant par le camp de Staro Sajmište, dans la région de Belgrade.

      https://www.editionsladecouverte.fr/la_verite_en_ruines-9782355221446
      #livre

  • Israël réalise des gains tactiques, mais le Hamas reste le vainqueur stratégique Par Avi Issacharoff

    1. Il existe un vaste fossé entre la manière dont Israël tente d’expliquer et de commercialiser l’opération « Gardien des murs » et la manière dont le Hamas parvient à présenter sa lutte menée contre Israël au public palestinien et arabe.

    Alors qu’Israël recherche et obtient des succès tactiques – tels que l’assaut aérien contre le réseau de tunnels, surnommé le « métro », du Hamas dans le nord de Gaza, le fait de détruire de hautes tours importantes pour le Hamas et les frappes contre les entrepôts d’armes et les lance-roquettes -, le Hamas obtient des succès stratégiques et acquiert la primauté dans les sphères palestinienne, arabe et même israélienne.

    Le Hamas a réussi quelque chose de sans précédent au cours des deux derniers jours : Outre ses propres barrages incessants en direction d’Israël, il a mobilisé des milliers de Palestiniens en Cisjordanie, provoqué des tirs de roquettes mineurs en provenance du Liban et de Syrie et, surtout, il a attiré les Arabes israéliens extrémistes dans sa bataille, comme en témoigne le spectacle d’Umm al-Fahm où des extrémistes se sont rassemblés pour proférer des menaces devant le moshav Mai Ami voisin. Ces signes violents, et d’autres attestant d’une escalade vers la guerre civile en Israël, sont considérés dans la sphère palestinienne comme des réalisations non négligeables du Hamas.


    Des membres des services de sécurité et d’urgence israéliens travaillent sur un site touché par une roquette tirée depuis Gaza à Ramat Gan, où un Israélien a été tué, le 15 mai 2021. (Gil COHEN-MAGEN / AFP)

    Il y a de plus en plus de morts à Gaza, environ 150 et plus, et une destruction généralisée. Mais les démolitions seront réparées grâce aux financements qataris que le gouvernement Netanyahu a continué à laisser entrer à Gaza.


    L’Armée de l’air israélienne bombarde des tunnels de Gaza, le 14 mai 2021. (Capture d’écran de l’Armée de l’air israélienne)

    Et quand on se souvient que 2 000 Gazaouis ont été tués lors de la guerre Gaza-Israël de 2014, le bilan actuel est minime en ce qui concerne le Hamas qui a constamment utilisé des civils comme boucliers humains, considérant la mort d’innocents palestiniens comme le moyen légitime de parvenir à ses fins.

    2. La réponse d’Israël à Gaza commence à s’épuiser. L’armée israélienne frappe d’innombrables cibles du Hamas, et obtient quelques résultats significatifs.

    Mais elle frappe également des civils, comme ce fut le cas au camp de réfugiés de Shati samedi à l’aube, où de nombreux membres de la famille Hatab ont été tués dans une frappe qui, selon des sources militaires israéliennes, visait une réunion de hauts responsables du Hamas.

    En outre, la probabilité qu’Israël puisse remporter une victoire symbolique et militaire n’est pas particulièrement réaliste. Le ciblage de telle ou telle installation militaire, chaîne de production de roquettes, centre de commandement ou commandant du Hamas ne changera pas la réalité globale.


    Le feu et la fumée montent de la tour Jala alors qu’elle est détruite lors d’une frappe aérienne israélienne après que Tsahal a averti les occupants de partir, à Gaza city, le 15 mai 2021 (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)

    Israël ne va pas remporter une victoire décisive dans cette manche. La seule possibilité d’afficher une victoire décisive est de prendre pour cible Mohammad Deif, le chef du terrorisme du Hamas, ou Yahya Sinwar, son chef à Gaza – mais il est probable que tous deux se cachent dans les profondeurs de la terre sous haute sécurité.

    Une autre option qui pourrait aboutir à une défaite du Hamas est une opération terrestre, mais personne – vraiment, personne – dans le leadership israélien ne veut y recourir.
    3. Il est toutefois nécessaire d’envisager les prochaines étapes, car même si cet épisode venait à se poursuivre, le prochain attend déjà au coin de la rue.

    La politique menée depuis 12 ans par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour tenter de contenir le Hamas, tout en le laissant se renforcer militairement sans craindre d’être inquiété, doit être reconsidérée.

    Il est impensable qu’Israël continue de laisser le Hamas s’améliorer et fabriquer ses roquettes en toute impunité, qu’il autorise l’aide du Qatar et d’autres pays à entrer dans la bande de Gaza, et toutes sortes d’autres formes d’aide humanitaire, – avec l’illusion que cela calmera le monstre ou que le Hamas se sentira dissuadé de le faire.

    Le Hamas démontre une fois de plus qu’il n’a absolument aucun scrupule à placer les habitants de Gaza en danger direct et à sacrifier toute amélioration mineure de la situation humanitaire dans la bande. Ce qu’il faut, c’est un changement conceptuel de la partie israélienne, y compris des attaques surprises même en période de calme.

    4. Jusqu’à ces deux derniers jours, la Cisjordanie était restée à l’écart de cette escalade. Seules quelques personnes étaient sorties pour manifester. Cela a changé vendredi, avec des protestations et des émeutes d’une ampleur jamais vue depuis des années. Nous n’assistons pas à une mobilisation du niveau de la première ou de la deuxième Intifada, mais il s’agit néanmoins de protestations de masse, qui ont fait au moins neuf morts.


    Un émeutier palestinien jette un pneu en feu sur un tas lors d’affrontements avec l’armée israélienne près de l’implantation juive de Beit El à proximité de Ramallah en Cisjordanie, le 14 mai 2021 (Crédit : ABBAS MOMANI / AFP)

    Il est peu probable que la période qui suivra la Journée de la Nakba de samedi – au cours de laquelle les Palestiniens ont marqué ce qu’ils appellent la « catastrophe » qui les a frappés au moment de la création d’Israël – se termine sans de nouvelles protestations. Voire pire.

    En effet, l’Autorité palestinienne et le Fatah pourraient considérer cet anniversaire comme une occasion, après avoir été laissés de côté par les événements à Gaza, de reprendre le dessus de la scène du leadership palestinien.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/israel-realise-des-gains-tactiques-mais-le-hamas-reste-le-vainqueu
    #nakba #Ramallah #Palestine #israël #israel #Gaza #Gazaouis #violence #Arabes_israéliens #bds #Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme #apartheid #gaz #énergie Tsahal l’#armée_israélienne #Liban #Syrie #Quatar #Cisjordanie

  • Des soldats israéliens tirent sur une voiture d’Israéliens, une enquête est en cours

    Des soldats de Tsahal ont ouvert le feu par erreur sur une famille israélienne qui traversait la vallée du Jourdain samedi, croyant que les passagers tentaient de les attaquer à la voiture-bélier lorsqu’ils ont accéléré pour éviter des pneus enflammés lancés sur la route par des émeutiers palestiniens.


    La famille rentrait chez elle dans l’implantation de Neve Daniel en Cisjordanie lorsque l’incident s’est produit.

    « Lorsque nous nous sommes approchés du village d’Al-Auja, nous avons vu des flammes sur la route, et nous avons immédiatement pensé que c’était un barrage routier palestinien et que nous allions être piégés et lynchés », a expliqué dimanche à la Douzième chaîne la mère, identifiée uniquement par son initiale « S ».

    « Nous étions terrifiés. Nous ne savions pas quoi faire. J’ai essayé de crier à mon mari de faire demi-tour, mais il ne l’a pas fait parce qu’il pensait qu’il y aurait peut-être un autre véhicule derrière nous », a-t-elle dit.

    La mère a raconté que son mari avait alors vérifié la circulation dans la voie d’en face et, comme elle était dégagée, il a décidé d’accélérer pour passer les flammes. Mais ils n’avaient pas remarqué le groupe de soldats de Tsahal de l’autre côté de la route.

    « Tout à coup, des soldats se tenaient devant nous et ils pensaient certainement que c’était une attaque à la voiture-bélier parce que nous roulions du mauvais côté de la route à grande vitesse, ce qui devait sembler suspect », a-t-elle expliqué. « Ils nous ont tiré dessus et j’ai crié à mon mari : ‘Ce sont des soldats !’ » Dès qu’il a compris, il s’est arrêté et nous leur avons crié que nous étions israéliens. »

    La mère a déclaré que les soldats avaient tiré sur le véhicule à la fois avec des balles réelles et des balles en caoutchouc, mais se sont arrêtés dès que le véhicule s’est immobilisé.

    « Je ne sais pas s’ils se sont arrêtés parce qu’ils nous ont entendus, ou parce qu’ils se sont rendu compte que nous étions israéliens, mais ça s’est arrêté d’un coup », a-t-elle déclaré. Bien qu’ils aient tiré de nombreuses balles sur la voiture où se trouvaient les deux adultes et leurs cinq enfants, personne dans la famille n’a été gravement blessé.

    « Les balles réelles se sont coincées dans les portières de la voiture et les balles en caoutchouc ont touché le pare-brise. Du verre a volé en éclats au-dessus de moi et j’ai été blessée », a déclaré la mère. « La fenêtre à côté de ma fille aînée à l’arrière s’est complètement brisée, mais heureusement elle n’a pas été blessée. Ma plus jeune fille, âgée d’un an et demi, a été très légèrement touchée et a quelques égratignures.

    L’armée israélienne a déclaré à la Douzième chaîne que l’incident s’était produit après qu’une émeute a éclaté près du village d’Al-Auja dans la vallée du Jourdain, lorsque des émeutiers ont jeté des pierres sur la route et allumé un pneu.

    Source : https://fr.timesofisrael.com/des-soldats-tirent-sur-une-voiture-disraeliens-une-enquete-est-en-

    #palestine #israël #gaza #israel #bds #palestine_assassinée #occupation #colonisation #cisjordanie #racisme #boycott #apartheid
    #armée_israélienne

  • Israeli Soldiers, Settlers, Killed Ten Palestinians In West Bank
    May 14, 2021
    https://imemc.org/article/israeli-forces-kill-6-palestinians-in-the-west-bank-on-friday

    Israeli soldiers killed, Friday, nine Palestinians and injured dozens, while paramilitary colonialist settlers also killed a young man, in several parts of the occupied West Bank, the Palestinian Health Ministry has reported and added that more than 500 Palestinians have been injured.

    The soldiers invaded the northern West Bank city of Nablus, in addition to Sbeih Mountain, and the villages of Salem and Asira al-Qibliya, east of Nablus, and Orif village, south of the city, killed four Palestinians and injured dozens during ensuing protests.

    Media sources said the soldiers killed Dr. Issa Barham , 40, a District Attorney with the Palestinian Public Prosecution Department, in Abu Sbeih Mountain in his town of Beita, southeast of Nablus.

    In addition, medical sources said the soldiers shot, and seriously a young man, identified as Malek Hamdan , 22, with live rounds to the chest, before he succumbed to his wounds in a hospital in Nablus.

    Malek, from Salem village near Nablus, was injured along with dozens of Palestinians during protests that took place after the soldiers invaded the village, and attacked protesters.

    In addition, Israeli colonialist settlers from Yitzhar illegal colony, infiltrated into the eastern area of Nablus, leading to protests, before the soldiers invaded it and shot two young men with live rounds in the abdomen and legs; one of them suffered a serious injury.

    The soldiers also killed Husam Asayra , 20, with a live round to the chest, during protests that took place after the soldiers invaded Asira al-Qibliya village and attacked protesters.

    In Orif village, the soldiers killed a young man, identified as Nidal Sayel Safadi , 30, after shooting him with a live round, after several army jeeps invaded the village, and attacked protesters.

    In Ramallah, in central West Bank, the soldiers killed Mohammad Rawhi Hammad , 30, after he reportedly attempted to ram soldiers with his car. The Palestinian is from Silwad town, northeast of Ramallah.

    The soldiers also killed Yousef Mahdi Nawasra , 27, from Fahma village, southwest of the northern West Bank city of Jenin, during protests near the Dothan Israeli military roadblock.

    In Salfit, in central West Bank, the soldiers invaded Marda village, north of the city, and killed a young man, identified as Sharif Khaled Salman , 37, during protest that took place when the soldiers invaded the village, in addition to killing Awad Ahmad Harb , 27, in Iskaka village, east of Salfit.

    Sharif had not been participating in protests, but was standing outside his home when he was shot by invading Israeli forces. His mother told reporters with Ma’an News Agency, “I cannot believe that Sharif was killed. Just hours ago, he woke me up from sleep to have coffee together. He left behind a pregnant wife and three daughters.”

    As tears streamed down her face, she told reporters, “I asked him to drink coffee with me, to drink it together, and to close the door for fear that his children, and his sister’s children might go out to the street, because the army was out in the street, and our home is located near the main street of the village. I fell asleep while I waited for him to drink his coffee. I was awakened by the sound of gunfire and screaming. I did not know that the bullets were fired at Sharif, to end his life. The occupation deprived me of my son for no reason, just as it has deprived so many mothers.”

    Furthermore, paramilitary Israeli colonists invaded, on Friday evening, the ar-Reehiyya village, south of the southern West Bank city of Hebron, and attacked dozens of residents, in addition to firing many live rounds at them, killing Ismael Jamal at-Tubasi , 23, with a live round to the head.

    In Jericho, in northeastern West Bank, the soldiers killed Mohammad Adel Abu Shqeir , 20, from the al-Qasab neighborhood, during protests that took place at the entrance of the city.

    In Tubas, in northeastern West Bank, the soldiers fired a barrage of gas bombs and concussion grenades at Palestinian protesters, causing many injuries, in addition to burning farmlands.

    Protests also took place at the Tayasir military roadblock, near Tubas, before the soldiers fired live rounds, rubber-coated steel bullets, and gas bombs.

    The soldiers also invaded the Al-Khader town, south of Bethlehem, and attacked Palestinians who marched near the al-Bawwaba area by the main Jerusalem-Hebron Road.

    It is worth mentioning that the Health Ministry in the West Bank has reported more than 500 injuries among the Palestinians, including nine who suffered life-threatening wounds.

    Updated:
    Israeli Forces Kill 6 Palestinians in the West Bank on Friday
    May 14, 2021, at 19:47 – – IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-forces-kill-6-palestinians-in-the-west-bank-on-friday

    According to the Palestinian Ministry of Health, Israeli troops invading the West Bank Friday killed 6 Palestinians and wounded 91. The invading troops shot live ammunition at Palestinians protesting the ongoing Israeli bombing of Gaza and takeover of Jerusalem. The soldiers killed two Palestinians in Salfit, one in Jericho, one in Ramallah, one in Nablus and one in Jenin.

    The Israeli troops invaded various areas with armored vehicles and fully loaded automatic rifles and other weaponry. Palestinian villagers (who have no army) confronted them with stones, shouting and marching with a determination to remain on their land and stop the Israeli invasion of their land. Many were shot by the invading army.

    Medical staff in the various treatment centers have reported the following injuries:

    Ramallah: 15 injuries (2 serious)
    Jericho: 3 injuries.
    Nablus: 27 (5 serious)
    Bethlehem: 5 injuries
    Hebron: 8 injuries
    Jenin: 8 injuries
    Salfit: 8 injuries
    Tulkarm: 12 injuries (1 serious)
    Qalqilya: 5 injuries, including a critical one with live bullets in the main artery.

    Most of those injured were shot by live ammunition.

    One of those killed was the younger brother of a journalist with Ma’an News Agency, identified as Issa Barham . Issa was shot by Israeli forces during an invasion of the “Jabal Sabih” area, south of the town of Beita, in the Nablus District. He was struck with four bullets in his body, and arrived at a hospital in Nablus, where he was pronounced dead soon after.

    The head of Urif village council, Mazen Shehadeh, confirmed that the two Palestinians killed in the Salfit District were from the villages of Marda and Sakaka, respectively. The one from Sakaka has not yet been identified, but is believed to be in his twenties. According to Shehadeh, the two were shot by Israeli forces in separate incidents in the two villages. They were taken separately to the Salfit Governmental Hospital, where they were pronounced dead.

    The man killed in Marda was a 37-year old father of three, identified as Sharif Suleiman, 37. He had not been participating in protests, but was standing outside his home when he was shot by invading Israeli forces. His mother told reporters with Ma’an News Agency, “I cannot believe that Sharif was killed. Just hours ago, he woke me up from sleep to have coffee together. He left behind a pregnant wife and three daughters.”

    As tears streamed down her face, she told reporters, “I asked him to drink coffee with me, to drink it together, and to close the door for fear that his children and his sister’s children might go out to the street, because the army was out in the street, and our home is located near the main street of the village. I fell asleep while I waited for him to drink his coffee. I was awakened by the sound of gunfire and screaming. I did not know that the bullets were fired at Sharif, to end his life. The occupation deprived me of my son for no reason, just as it has deprived so many mothers.”

    In Jenin, the Palestinian Ministry of Health identified the person killed in the protests as Yusef Atatreh , 25. He was killed by live ammunition fired by Israeli soldiers at the Dotan military checkpoint in the Jenin governorate.

    Mahmoud Al-Saadi, the head of ambulance and emergency in the Palestinian Red Crescent in Jenin, reported that Atatreh, from the village of Al-Tarm, was pronounced dead shortly after his arrival at Jenin Governmental Hospital. He was killed by a bullet that penetrated the main artery in his leg.

    In Hebron, 26-year-old, Ismail Jamal Al-Toubasi , was killed and 4 Palestinians were wounded when they tried to repel the invading Israeli army in the Al-Rayyah area and the Fur refugee camp, south of Hebron.

    His body was transferred to Abu Al-Hassan Al-Qassem Hospital in Yatta. (...)

    #Palestine_assassinée

    • En Israel, rien de nouveau - Julien Salingue - facebook

      Israël, les Palestinien·ne·s, les appels au « calme », l’oppression coloniale

      Le 10 mai dernier, en fin de journée, des groupes armés palestiniens, principalement liés au Hamas, ont tiré plusieurs centaines de roquettes depuis la bande de Gaza. Le matin de ce même 10 mai, les forces armées israéliennes étaient brutalement intervenues sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem (500 blessé·e·s) et le Hamas avait menacé de tirer des roquettes si lesdites forces armées ne se retiraient pas de l’esplanade — elles sont restées.

      https://www.youtube.com/watch?v=smZfQsE8K7o&feature=emb_logo

      Depuis on ne cesse d’entendre des appels au « calme », comme dans ce communiqué du ministère des Affaires étrangères français qui « appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais. » En clair, il faudrait revenir à la situation antérieure au 10 mai.

      Quelques chiffres pour illustrer le « calme » auquel certains se réfèrent :

      Entre le 1er janvier 2019 et le 10 mai 2021, au moins 167 Palestinien·ne·s ont été tués par les forces armées israéliennes (contre 12 Israélien·ne·s tués).

      Entre le 1er janvier 2019 et le 10 mai 2021, au moins 330 logements palestiniens ont été détruits par Israël, ce qui a mis près de 1200 personnes à la rue, dont 50% d’enfants.

      Entre le 1er janvier 2019 et le 10 mai 2021, plus de 11 500 Palestinien·ne·s ont été arrêtés par Israël, dont plus de 1500 mineur·e·s.

      Entre le 1er janvier 2019 et le 1er janvier 2021, le nombre de colons juifs en Cisjordanie est passé d’environ 438 000 à environ 475 000 (soit une augmentation de 8,5%). En incluant les colons de « Jérusalem-Est » (environ 230 000), la barre des 700 000 a donc été franchie.

      Entre le 1er janvier 2019 et le 1er avril 2021, plus de 1200 attaques ont été perpétrées par des colons contre des Palestinien·ne·s et/ou contre leurs biens (magasins, champs, etc.). Soit plus d’une par jour en moyenne.

      Ce qu’illustrent ces chiffres, que l’on pourrait multiplier, c’est la situation que vivent au quotidien les Palestinien·ne·s, faite de violences, d’expulsions, d’arrestations, de dépossession.

      Et au-delà des chiffres, on pourrait aussi parler des contrôles quotidiens au checkpoint pour quiconque veut/doit se déplacer, des humiliations infligées sur lesdits checkpoints, de l’omniprésence de l’armée israélienne, destinée à rappeler qui est le maître.

      Des contrôles quotidiens qui matérialisent l’absence totale de liberté de mouvement, laissée au bon vouloir des autorités israéliennes qui peuvent chaque jour arbitrairement changer les règles et interdire de déplacement n’importe qui.

      Sans oublier le blocus de la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 15 ans, avec deux millions de personnes enfermées dans un territoire de 365 km2, dont plus de la moitié vivent sous le seuil de pauvreté et 80% dépendent de l’aide alimentaire.

      Sans oublier les discriminations institutionnalisées contre les Palestinien·ne·s d’Israël et les Palestinien·ne·s de Jérusalem, à propos desquels Human Rights Watch parle désormais de « crime d’apartheid » — au même titre que les Palestinien·ne·s de Cisjordanie et de Gaza.

      Sans oublier les millions de réfugié·e·s palestiniens à qui Israël interdit de revenir sur leurs terres alors que, dans le même temps, les Juifs et Juives du monde entier sont régulièrement appelés à venir s’installer en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie.

      Voilà ce qu’ils appellent le « calme ».

      Cela s’appelle en réalité l’oppression coloniale.

      Et c’est contre cette oppression que les Palestinien·ne·s se révoltent, pour rappeler au monde qu’ils et elles ont des droits et qu’ils et elles n’ont pas l’intention d’y renoncer.

      Ils et elles méritent tout notre soutien, tandis que les tenants du « calme » colonial ne méritent rien d’autre que notre mépris.

      PS : Les divers chiffres viennent de B’Tselem (ONG israélienne), du Palestinian Prisoners Club (ONG palestinienne) de l’OCHA (département de l’ONU), du PCBS (bureau central des statistiques palestinien) et du CBS (bureau central des statistiques israélien).

      Source : https://pt-br.facebook.com/groups/batiamourtsou/?ref=group_header

      https://www.facebook.com/login/?next=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fjulien.slng%2Fposts%2F1022223187900

      #palestine #israël #gaza #israel #bds #palestine_assassinée #occupation #colonisation #cisjordanie #racisme #boycott #apartheid #hamas

    • Settlers shot Palestinian and mutilated his body as he lay dying
      https://www.972mag.com/ismail-tubasi-settler-violence-west-bank

      Ismail Tubasi was shot on Friday, May 14, just south of Hebron in the occupied West Bank. Tubasi, 27, from the Palestinian village of al-Rihiya, was transferred to a local hospital with severe wounds, where he was pronounced dead.

      According to evidence gathered by Local Call, it appears Tubasi was shot by Israeli settlers, who may have been accompanied by soldiers, after which he was brutally attacked with sharp objects as he lay incapacitated.

      According to two witnesses, settlers shot Tubasi after they began setting fire to Palestinian-owned fields and trees in al-Rihiya. The eyewitnesses said Tubasi and other Palestinians had headed to the fields to try and put out the flames. There, settlers armed with guns, axes, and batons began chasing him, after which the witnesses heard a number of gunshots. (...)

  • Quelle gouvernance des #eaux pour quelle construction étatique dans les territoires palestiniens ? : l’étude des constellations hydropolitiques des eaux douces et usées entre #adaptation, #fragmentation et #colonialité

    Cette thèse propose d’étudier la coproduction de la #gestion_de_l'eau et de l’#agriculture et des processus de formations étatiques en #Cisjordanie. Elle associe l’étude des discours, des constellations d’acteurs et des processus de #territorialisation qui façonnent et résultent de la gouvernance de la #terre et de l’eau. Elle se fonde sur des travaux de terrains en Cisjordanie et des concepts de la #critical_political_ecology. L’objectif de notre recherche est de comprendre les transformations socio-politiques des territoires investis par les discours sur l’efficience pour caractériser la fragmentation du pouvoir politique en Cisjordanie. Les alliances politico-économiques dans certains territoires jouent un rôle important dans la fabrication par le haut d’une structure étatique palestinienne, ignorant et fragilisant l’organisation sociale et politique traditionnelle. Dans le même temps, les territoires délaissés par l’#Autorité_palestinienne, les bailleurs et les investissements privés s’organisent autour de nouvelles formes de tenure de l’eau et de la terre. Cette thèse contribue ainsi à éclairer les effets des politiques et projets d’amélioration de l’efficience de l’#irrigation et leurs implications dans la formation d’une structure étatique en Cisjordanie.

    http://www.theses.fr/2020MON30008

    #Palestine #eau #eau_douce #eaux_usées #écologie_politique #thèse #doctorat #Jeanne_Perrier
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    Pour info, l’autrice de cette thèse n’a pas obtenu la qualif :
    https://twitter.com/Thesard_es/status/1370789575094849544

    ping @nepthys @reka

    • Les lois palestiniennes de l’eau : entre #centralisation, #décentralisation et mise en #invisibilité

      Cet article explore les processus de #réformes des lois palestiniennes de l’eau, en particulier la dernière loi de l’eau promulguée en 2014. Ces réformes législatives s’inscrivent dans un contexte international de modernisation des lois de l’eau, et dans un contexte national palestinien d’une réforme de la gestion de l’eau entamée en 2008. Celles-ci reprennent les idées clés formulées dans les Principes de Dublin en 1992. L’État et le concept d’efficience se retrouvent au cœur des dispositions des lois modernes de l’eau, et s’accommodent parfaitement du contexte conflictuel entre Israël et l’Autorité palestinienne.
      L’objectif de cet article est de déconstruire le processus de réformes de la gestion de l’eau palestinienne pour comprendre les véritables enjeux de pouvoir. Pour y parvenir, nous analyserons le contexte politique et discursif de production de la loi de l’eau palestinienne de 2014. Celle-ci a pour objectif de mettre en place une gestion plus démocratique des ressources en eau, notamment à travers un processus de décentralisation de l’Autorité palestinienne de l’eau vers de nouveaux acteurs, tels que les fournisseurs régionaux ou encore les associations d’usagers de l’eau. Cependant sa mise en œuvre s’avère un échec. Cet article montre comment elle a ignoré les constellations hydropolitiques locales et les enjeux de pouvoir entre les différents acteurs de cette gestion de l’eau.
      Le pouvoir de l’Autorité palestinienne de l’eau reste limité. Il se heurte à la réalité du pluralisme juridique, en pratique dans la gestion de l’eau palestinienne. L’occupation israélienne accentue ces difficultés. Cependant, les outils législatifs, tels que la loi de l’eau de 2014 et les récentes réglementations, permettent d’avancer petit à petit les pions d’une centralisation de la gestion des ressources en eau. Ainsi, les discours de décentralisation promus par les bailleurs de fonds et repris par l’Autorité palestinienne de l’eau pour justifier les réformes sur l’eau cachent une dynamique d’intégration verticale de la gestion des ressources en eau. Le règlement sur les associations d’usagers de l’eau en est exemple frappant. L’analyse des documents législatifs couplés aux stratégies palestiniennes et aux dynamiques internes nous permet de révéler ces dynamiques de centralisation qui menacent les pratiques locales de la gestion de l’eau.

      https://www.afd.fr/fr/ressources/les-lois-palestiniennes-de-leau-entre-centralisation-decentralisation-et-mise-en

    • Water driven Palestinian agricultural frontiers: the global ramifications of transforming local irrigation

      Water-driven Palestinian agricultural frontiers:the global ramifications of transforming local irrigation Julie Trottier1Jeanne PerrierCNRS, FranceUniversité Paul Valéry, FranceAbstractIn agricultural transformations, small scale farmer driven processes interact with globally driven processes. Donor-led or foreign investor-led irrigation development systematically interacts with local, farmer-led irrigation development. This article harnesses Kopytoff’s concept of ’interstitial frontier’to study such interactions. It discusses the shape an agricultural frontier may have and its interactions with local forms of water and land tenure. It discusses the manner in which changing access to water may spur the development of agricultural pioneer fronts. It distinguishes surface water driven, groundwater driven and wastewater driven agricultural frontiers. It then explores the manner such frontiers are transforming water tenure in the West Bank. This is an important aspect of the globalization of Palestinian society. The method this article develops is applicable elsewhere. Within interstitial frontiers, investors, whether local farmers or outsiders, enroll a globally maintained scientific discourse of efficient water use to secure donor funding. Meanwhile, they try developing clientelist ties with the authorities to secure their new access to water. The impacts on neighbouring, peasant-run irrigated systems, food security, housing security and many other mechanisms that sustain a society, are important and too often neglected

      https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-02103773v1