• Gérard Noiriel : « Les “#gilets_jaunes” replacent la question sociale au centre du jeu politique »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/11/27/gerard-noiriel-les-gilets-jaunes-replacent-la-question-sociale-au-centre-du-

    Historien et directeur d’études à l’EHESS, Gérard Noiriel a travaillé sur l’#histoire de l’immigration en France

    les « #professionnels_de_la_parole_publique » ont été particulièrement nombreux à s’exprimer sur le sujet.

    Je pense que le mouvement des « gilets jaunes » peut être rapproché de la manière dont Emmanuel Macron a été élu président de la République, lui aussi par surprise et sans parti politique. Ce sont deux illustrations du nouvel âge de la démocratie dans lequel nous sommes entrés, et que Bernard Manin appelle la « démocratie du public » dans son livre Principe du gouvernement représentatif, Calmann-Lévy, 1995).

    Les « gilets jaunes » qui bloquent les routes en refusant toute forme de récupération politique s’inscrivent confusément dans le prolongement du combat des #sans_culottes en 1792-1794, des #citoyens_combattants de février 1848, des #communards de 1870-1871 et des #anarcho_syndicalistes de la #Belle_Epoque.

    Ce qui frappe, dans le mouvement des « gilets jaunes », c’est la diversité de leurs profils, et notamment le grand nombre de femmes, alors qu’auparavant la fonction de porte-parole était le plus souvent réservée aux hommes. La facilité avec laquelle ces leaders populaires s’expriment aujourd’hui devant les caméras est une conséquence d’une double démocratisation : l’élévation du niveau scolaire et la pénétration des techniques de communication audiovisuelle dans toutes les couches de la société.

    Les luttes antifiscales ont toujours joué un rôle extrêmement important dans l’histoire populaire de la France. L’Etat français s’est définitivement consolidé au début du XVe siècle, quand #Charles_VII a instauré l’impôt royal permanent sur l’ensemble du royaume. Dès cette époque, le rejet de l’impôt a été une dimension essentielle des luttes populaires. Mais il faut préciser que ce rejet de l’impôt était fortement motivé par le sentiment d’injustice qui animait les classes populaires, étant donné qu’avant la Révolution française, les « privilégiés » (noblesse et clergé), qui étaient aussi les plus riches, en étaient dispensés. Ce refus des injustices fiscales est à nouveau très puissant aujourd’hui, car une majorité de Français sont convaincus qu’ils payent des impôts pour enrichir encore un peu plus la petite caste des ultra-riches, qui échappent à l’impôt en plaçant leurs capitaux dans les paradis fiscaux.

    « L’autre fois, il a dit qu’on était des #poujadistes. J’ai été voir dans le dico, mais c’est qui ce blaireau pour nous insulter comme ça ? » Ce témoignage d’un chauffeur de bus, publié par Mediapart le 17 novembre, illustre bien ce #rejet_populaire.

    J’ai analysé, dans la conclusion de mon livre, l’usage que le candidat Macron avait fait de l’histoire dans son programme présidentiel. Il est frappant de constater que les classes populaires en sont totalement absentes. Dans le panthéon des grands hommes à la suite desquels il affirme se situer, on trouve Napoléon, Clémenceau, de Gaulle, mais pas Jean Jaurès ni Léon Blum. Certes, la plupart de nos dirigeants sont issus des classes supérieures, mais jusque-là, ils avaient tous accumulé une longue expérience politique avant d’accéder aux plus hautes charges de l’Etat ; ce qui leur avait permis de se frotter aux réalités populaires.

    J’ai publié un livre sur le massacre des Italiens à Aigues-Mortes, en 1893, qui montre comment le mouvement spontané des ouvriers français sans travail (qu’on appelait les « trimards ») a dégénéré au point de se transformer en pogrom contre les saisonniers piémontais qui étaient embauchés dans les salins. Je suis convaincu que si les chaînes d’information en continu et les smartphones avaient existé en 1936, les journalistes auraient pu aussi enregistrer des propos xénophobes ou racistes pendant les grèves. Il ne faut pas oublier qu’une partie importante des ouvriers qui avaient voté pour le Front populaire en mai-juin 1936 ont soutenu ensuite le Parti populaire français de Jacques Doriot, qui était une formation d’extrême droite.

    Issus des milieux populaires, ils sont brutalement sortis de l’ombre. Leur vie a été bouleversée et ils ont été valorisés par les nombreux journalistes qui les ont interviewés ou filmés. Beaucoup d’entre eux vont retomber dans l’anonymat si le mouvement se donne des porte-parole permanents. Ce qui risque d’affaiblir la dimension populaire de la lutte, car il y a de grandes chances que ces représentants soient issus de la classe moyenne, c’est-à-dire des milieux sociaux ayant plus de facilité pour s’exprimer en public, pour structurer des #actions_collectives.

  • Comme une prière : à la mémoire de Zak Kostopoulos par Dimitris Alexakis

    Le vendredi 21 septembre 2018, Zak Kostopoulos, activiste #LGBTQI+, séropositif et drag queen (Zackie Oh), a été assassiné dans des circonstances atroces et à la vue de tous dans le centre d’#Athènes. Ce lynchage est le fait de « bons citoyens » qui ont agi sous la protection et avec le concours de la #police grecque. Ces faits ont été suivis d’une entreprise sans précédent de désinformation de l’opinion publique et de culpabilisation de la victime, notamment accusée par les assassins puis une grande partie de la presse d’avoir essayé de commettre un cambriolage, avant que cette version ne s’effondre à l’épreuve des témoignages et des vidéos recueillis depuis lors.

    « Je suis terrifiée par le fascisme qui monte, écrit C., sa vitesse. » « Je suis terrifiée par la pensée que nous ne saurons peut-être jamais ce qui t’est arrivé. » « Je suis terrifiée à la pensée que nous nous étions promis de nous retrouver bientôt pour que tu me maquilles et que nous avons fini par nous retrouver à tes obsèques. » « Je suis terrifiée à l’idée que tu t’es retrouvé seul, entièrement seul face au démon que tu redoutais tant, la haine. » « Je suis terrifiée quand je pense, je n’arrête pas d’y penser, que tu as laissé échapper ton dernier souffle entouré d’assassins qui voyaient en toi quelqu’un de dangereux ; dangereux, toi !? » « Je suis terrifiée par leur haine mais me souviens que tu arrivais à convertir tout ce qui te terrorisait en motif d’action. Et je te promets que tes assassins seront condamnés. Je t’en donne ma parole, notre parole à tou.te.s. La société que tu voulais, c’est nous qui allons la construire, même si c’est la dernière des choses que nous ferons jamais. »

    https://vacarme.org/article3181.html

    #Grèce #fascisme #paraétatique #citoyens #minorités #LGBT #gay #trans #lesbiennes #queer #assassinat #violence #désinformation #résilience #résistances #mouvement

  • Éveiller des consciences sous #état_d’urgence

    Autour de la Méditerranée, après les printemps arabes et l’élévation de la menace terroriste, ou après une phase de déstabilisation politique, les mesures sécuritaires fleurissent, avec dans certains pays, la proclamation de l’état d’urgence. C’est le cas en #Turquie, mais aussi en #Egypte et en #France, même si officiellement l’état d’urgence a pris fin le 1er novembre 2017. Le but n’est pas de comparer ces mesures, ni de mettre sur un plan d’égalité ces différents pays, mais de montrer comment les #sociétés_civiles, et les #citoyens réagissent et quelles actions ils mettent en place face à une escalade sécuritaire qui met à mal les #libertés individuelles et collectives.

    https://www.1538mediterranee.com/2018/01/30/eveiller-des-consciences-sous-etat-durgence
    #résistance

  • https://www.youtube.com/watch?v=Ih5HnS395Hs

    Dans un #gouvernement_représentatif, l’idéal, c’est que les #élus représentent les #citoyens. Or aujourd’hui, on en est encore loin. Forte #abstention, faible représentation des #classes_ouvrières, #parité loin d’être atteinte, etc. Et au centre de la crise : le système de #vote. Alors, n’est-ce pas le moment d’imaginer de nouveaux fonctionnements pour remettre en marche notre #démocratie ?

    • Struggling UK universities warn staff of possible job cuts

      Deteriorating balance sheets and political uncertainty blamed for redundancy threats.

      Universities are warning staff to prepare for redundancies in the new year as a result of deteriorating balance sheets and lowered forecasts for student recruitment, coupled with the uncertainty of Brexit and sudden shifts in government policy.

      In recent days more than half a dozen universities have told staff there could be job cuts in 2019, including members of the research-intensive Russell Group such as Cardiff University, while others are privately bracing for cuts later in the year.

      Universities are in the midst of reporting their financial results for 2017-18 and are monitoring student applications coming in for next year. Several have been alarmed by the projections they are seeing before a 15 January deadline for undergraduates.

      Insiders say universities are more likely to cut staff because of a number of other threats in the next 12 months, including the potential effect on international students of a no-deal Brexit, as well as cuts to tuition fees in England as a result of a review of funding ordered by Theresa May that will report early next year.

      “Knee-jerk cuts to staff will harm universities’ ability to deliver high-quality teaching and research and provide the support students need. Staff are already overstretched and asking those who remain to do even more is not a sustainable strategy,” said Matt Waddup, head of policy for the University and College Union (UCU).

      “Students repeatedly say they want greater investment in their staff as a top priority, yet the proportion of expenditure spent on staff has fallen. Cutting staff will send out entirely the wrong signal to potential students. Axing educators is obscene at any time, let alone during the current uncertainty when we need our universities firing on all cylinders.”
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      Among the group of universities that have gone public, the University of Reading told staff in an email on Monday evening that a voluntary redundancy scheme was being drawn up and would open in January.

      “I want to emphasise that voluntary redundancies are only one tool available to us,” wrote Prof Robert Van de Noort, the acting vice-chancellor, suggesting that staff should consider early retirement, reduced hours or changes to contracts to help to avoid compulsory redundancies.

      Reading’s accounts, published a few days ago, reveal that the university made a £20m loss for the financial year, including a £27m loss on its subsidiary in Malaysia. Reading’s balance sheet was brought into the black only by £36m of pension “remeasurements”.

      Van de Noort told staff: “There is no doubt that the year ahead will be difficult at times, but I am confident that as a university community we can address these difficulties and remain a leader in teaching and research in the UK and globally.”

      Despite Reading’s deficit, the previous vice-chancellor, Sir David Bell, saw his total pay rise by £10,000 to £329,000. Bell announced his departure this year and is now vice-chancellor of the University of Sunderland.

      At Cardiff, the vice-chancellor, Colin Riordan, has also written to staff telling them they will be offered voluntary redundancy from January. The university has said compulsory staff cuts “cannot be ruled out”.

      In a joint statement the Cardiff University branches of the Unite, Unison and UCU unions said: “We are astonished that Cardiff University staff are facing their third voluntary severance scheme in six years, and we are very worried that the vice-chancellor still refuses to rule out further compulsory redundancies.”

      At the University of Gloucestershire, based in Cheltenham, unions say they have been advised of more than 100 job cuts and other redundancies as a result of what the university called a “rebalancing” in challenging conditions.

      “There is a demographic fall in the number of 18-year-olds in the population, which is affecting demand for higher education, the level of tuition fees universities are permitted to charge home undergraduate students is capped by the government, and there is increasing competition for recruitment,” the university said.

      “At the same time, we are facing large increases in some of our costs, particularly external increases in what we are required to spend on staff pensions. The combined effect of these factors is that, in common with many other universities, our costs are rising faster than our income. That is not a situation we can allow to continue.”

      In Scotland, union members at Queen Margaret University in Musselburgh begin voting on Wednesday on strike action over the possibility of 40 job cuts – about 10% of its staff – although the university says it hopes to meet the number through voluntary redundancies.

      Other universities considering redundancies include Birkbeck, University of London and Bangor University in Wales.

      The university financial reporting season also reveals that some universities continue to thrive. The University of Oxford said its income topped £1.5bn for the first time in 2017-18, with an overall surplus of £150m.

      Oxford’s investments grew by £286m, which was £68m more than the previous year, while the Oxford University Press contributed a further £205m.

      The financial statements suggest the public controversy over vice-chancellors’ high rates of pay has had some effect, with many leading universities showing little or no growth in pay for their leaders.

      At the University of Manchester, where revenue topped £1bn for the first time, the total earnings of the vice-chancellor, Nancy Rothwell, fell from £306,000 to £276,000 owing to lower pension contributions.

      https://www.theguardian.com/education/2018/dec/11/struggling-uk-universities-warn-staff-of-possible-job-cuts

    • Bitter sweet citizenship: how European families in the UK cope with Brexit

      About 80,000 EU nationals have applied for British citizenship since the UK voted to leave the European Union. The decision has rarely been easy. On the contrary, it has often been perceived as “forced” or as an attempt to “take back control” of life amid the Brexit uncertainty, a new research has revealed.

      The contrasting feelings were highlighted in a study by “EU families and Eurochildren in Brexiting Britain”, a project by the University of Birmingham in cooperation with civil rights group the3million, Migrant Voice, and immigration barrister Colin Yeo.

      Researchers interviewed 103 families in the UK in which at least one of the partners is a non-British EU national. They wanted to understand how Brexit is impacting the decisions they make about their legal status.

      The study shows that while many are applying for naturalization, many more are still uncertain and “considering their options.” Better off and educated EU nationals from Western European countries are the most resistant to the idea of becoming British citizens as a solution to Brexit. This is especially true for Germans, “who feel like they somehow betray the European ideal in doing so,” says the report.

      Others, particularly from Eastern Europe, take a more pragmatic approach. Those who apply often do it to protect their children. But instead of being seen as “the culmination of a path to integration”, naturalisation often generates “feelings of un-belonging and of disintegration”.

      Lead author Nando Sigona, deputy director of the Institute of Research into Superdiversity at the University of Birmingham, discusses the research findings with Europe Street News.

      Why a research on families rather than individuals?

      We focused on families in which at least one of the partners is a non-British EU national because Brexit has legal implications for their rights and social implications for their choices. We wanted to explore the dilemmas these families face. For example, in a mix family ‘going back home’ is a complex issue: if you are a Polish-German couple who has met in the UK and speak English as main language, where is home? Probably in the UK.

      We also thought about their children, the next generation. Even pro-migration groups have been very utilitarian in their approach to European migrants. They say they are needed because they work hard, they are young and they contribute to the economy. I personally hate this narrative because I do not like to have a price tag on my head. And for children the situation is even more complicated: they are not productive, they use schools and services, and yet they are in the UK as legitimate residents. According to Migration Observatory, there are more than 900,000 children of EU parents (Ireland excluded) in the UK. How will British society look like in 20 or 30 years, when these children will be adult? What will be the impact of the way they have been treated? These are the questions we wanted to examine.

      Is this why the project refers to ‘Eurochildren’?

      Yes, but let’s not forget that in these families there are British nationals too. We could have called the project “British families with European heritage” and probably we would have got more attention from politicians who have a responsibility towards their citizens, those they do not treat as “others”.

      We usually refer to the 3.8 million EU nationals in the UK, according to the latest Eurostat data. But, as you say, many of them have British partners and children. How many people are really impacted by Brexit?

      It is almost impossible to know because of the way official data are collected. In case of dual nationality, the Office for National Statistics prioritises the British one so people disappear from the statistics on EU nationals. Our research also looked at the census data of the past 40 years, with children of earlier migrants now registered as British. The legacy of EU’s free movement in the UK is much larger that what people think.

      This means that no one knows how many people might or might not be protected by the withdrawal agreement – if there is one – or by the “settled status” scheme.

      The situation is so complicated. Within the same family different members may have different rights. The problem with European families is also that, when they moved to the UK, this was not part of the deal. Their legal status was not something they had to worry about. The government is now ignoring or underestimating this situation by imposing a retroactive bureaucratic monstrosity like the “settled status”. The risk is that many will be left out. The only solution would be to turn the process into a registration rather than an application, and to leave it open. Some people will be inevitably left out, but at least they won’t become unlawful.

      Based on your interviews, what has changed for these families since the Brexit vote?

      Most people feel unsettled because they failed to see Brexit coming. They did not think a majority would vote against the EU and they were not prepared for it. Secondly, they feel forced to consider their options and to make important decisions such as applying for British citizenship or leaving. The configuration of the family, for example whether or not the partners are from the same EU country, can make a difference for their opportunities. There is also a sense of being forced to define themselves. Previously mix families could reconcile their identities under a European umbrella, but Brexit is changing that. However, it is important to acknowledge that people have different feelings about the situation and to not monopolise their voices.

      Are the responses you received uniform across the UK?

      There are places where people feel more secure. London feels safer, respondents said, as a majority voted to stay in the EU, the environment does not feel hostile and there are long standing EU communities. In Scotland, the positive narrative coming from the government helped too. In contrast, people in areas with a strong leave vote felt very isolated. Outside big cities, where immigration is a fairly new phenomenon, Polish and Eastern Europeans in particular did not have established communities and social networks to support them in this hostile transition.

      Many of the people we interviewed were reflecting on neighbours and family members who voted for Brexit. It felt very personal. We heard of families avoiding Christmas meals and, in the most tragic situations, splitting up because the additional tension brought by Brexit pushed them beyond the tipping point. We have also seen tensions between parents and children, for example children asking parents not to speak their mother tongue in public or parents not speaking with their children in the native language because they do not feel safe. The Home Office and migration policies do not consider the reverberations within families of big geopolitical shifts.

      What is the approach of these families to naturalisation?

      Part of our respondents showed a lot of resistance to naturalisation. Especially those with higher social stardards do not want to be forced into it. Some who never felt the urge to become British eventually applied. Among the people who did so, there were often feelings of anger and frustration but this was seen as a strategy to secure the future of children, a sort of parental duty.

      A number of people said they have lost trust in the British government, they are sceptical about the settled status and they think naturalization is the safest option. Others want to retain the right to move freely in and out of the country: becoming British for them does not necessarily mean wanting to stay but keeping all options open for themselves and their children. A minority also said they want to be able to vote. But there are large groups who are not applying. Some cannot because their countries do not allow dual citizenship. The cost attached to the process is also a factor. There are strict eligibility criteria and the test is not easy. Citizenship is not a right: it is something you have to earn, pay for and deserve.

      What do you think of Michael Gove’s proposal to grant citizenship for free to EU nationals, if he becomes the leader of the Conservative Party and Prime Minister?

      Great, but I’d feel uncomfortable if this applies only to Europeans. Fees are unfair for everyone and the government makes a large profit from them. Fees should be cut and the process simplified in general, especially for children. It would guarantee their future status and it would be good for the country.

      Are there groups of EU nationals applying more than others?

      Central and Eastern Europeans started to apply for British citizenship early, before the EU referendum. They were already victim of the hostile environment and they felt negatively targeted by populist media, so they tried to secure their rights earlier on. Free movement is also fairly recent for them [the country joined the EU in 2004].

      For French, Spanish, Italian and German nationals there has been a 250-300% increase in applications since the referendum, but this is mostly because few were applying before June 2016. Before the Brexit vote they felt their position in Britain was fully secured.

      Who is not applying?

      There are people who cannot apply because they do not have regular jobs, they are from minorities, for example the Roma, they struggle with the procedure or cannot afford it. We heard of parents who had to prioritize which one of their children could apply for naturalisation, as they could not afford to pay for all. There were people at the margins before Brexit and they will be even more so when they will lose the protections of EU law.

      How do children feel about these changes?

      It depends on the age. Children up to 3 years old are usually shielded by their parents. The 5-6 years old are aware that something is going on and ask questions. Teenagers are aware and sometimes join the conversation, for example participating in demonstrations. Maybe they are more conflicted about family decisions. But kids are the ones normalising the situation trying to be like others.

      Is the European identity of these families at risk?

      Not necessarily. For the first time in Britain we see large numbers of European flags. In a sense, the European identity has become a topic of conversation. For many British citizens and policy makers the EU has only just been an economic project, but now it is a political one and this can further develop. The European heritage is not going to disappear. If anything, some of the people we interviewed started teaching their language to the kids or sending them to language schools. What is clear is that the EU is a topic we will have to confront for years to come. The issue of belonging will have repercussions that can go in many directions, depending on how things will settle. One of the challenges of this research is precisely that it is happening while event are unfolding.

      https://europestreet.news/bitter-sweet-citizenship-how-european-families-in-the-uk-cope-with-br

  • Gers / Le Marine show à la rencontre d’une France en souffrance | Politic Region Plateforme #citoyens #elus #Occitanie
    http://politicregion.fr/article/gers-le-marine-show-la-rencontre-dune-france-en-souffrance
    Voilà, voilà, cela traduit très exactement ce que je vois autour de moi depuis quelques années.

    Paul a 53 ans, il est agriculteur de père en fils, et a toujours voté socialiste. En 2017, son choix est fait, pour la première fois il glissera un bulletin de vote « Marine » dans l’isoloir. Pourquoi ? Comment ? L’homme attend l’ouverture des portes pour le meeting d’un soir, et se confie à nous : « Ils ont fait quoi les socialistes pour ma famille ? Rien ! Ici dans le Gers, tout ferme !! Les écoles, les commerces, les bureaux de poste ou du Trésor public … Hollande comme Sarko nous ont mis dans la m.... !! Je ne veux pas remettre le couvert, je veux leur dire stop ! Alors pourquoi pas Marine ? »

    #FN

  • Citoyens solidaires du 06 | Pour que la solidarité ne soit plus un délit
    http://asile.ch/2017/01/09/citoyens-solidaires-du-06-pour-que-la-solidarite-ne-soit-plus-un-delit

    En réponse à l’interpellation et aux poursuites judiciaires de citoyens ayant porté secours de manière désintéressée à des personnes réfugiées en provenance d’Italie, un comité de soutien aux citoyens solidaires des Alpes-Maritimes s’est constitué en ce début d’année 2017. Le manifeste du Comité de Soutien aux Citoyens Solidaires du 06 est à lire ci-dessous.

  • Philippe Meirieu : Modestes remarques sur le rôle des « pédagogues prétentieux »
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/25112016Article636156526083470927.aspx

    Disons-le tout net : alors que de « vrais politiques », réalistes et « en prise avec la grande majorité des Français », ont parfaitement compris que le choix de l’établissement et de son uniforme, les examens d’entrée égrenés à tous les niveaux de l’institution, les sanctions contre les « mauvais parents » et la mise en place d’une #orientation précoce, correspondent parfaitement à la montée d’un #individualisme, que nul, désormais, ne prend le risque de critiquer, les « pédagogues » sont tout simplement aujourd’hui des adeptes du « rapt d’enfants ». Ils sont là, tapis en embuscade, pour tenter d’assigner à l’#École une mission sociale… autant dire pour voler ostensiblement aux parents leur progéniture, pour former, autant que possible, des #citoyens capables de prendre en charge ensemble leur avenir quand, un peu partout, on voudrait simplement les voir « réussir », faire la fierté de leurs parents ébahis, se positionner dans la #hiérarchie sociale pour mettre en échec cette crainte du #déclassement qui tenaille tant de nos concitoyens.
     
    Que des « pédagogues » s’intéressent aux vertus de la mixité sociale, aux effets de l’entraide entre pairs et entre générations, à l’enrichissement que pourrait représenter, pour toutes et tous, des activités dites « manuelles »… que ces mêmes pédagogues veuillent, au-delà de l’indispensable #apprentissage des règles de la langue, donner à chacune et à chacun le goût de l’écrit et l’exigence d’une expression précise et rigoureuse, qu’ils veuillent faire de l’entrée dans la culture non un privilège mais un droit… voilà qui a de quoi inquiéter des politiques dont l’objectif premier reste, semble-t-il, de laisser entendre à chaque parent : « Vous allez enfin pouvoir choisir votre établissement pour vos enfants. Comme vous-mêmes, ils connaîtront les joies subtiles de « l’entre soi ». Votre fils ou votre fille ne risqueront pas de mauvaises fréquentations. Ils seront toujours triés sur le volet et n’auront pas à se préoccuper de ceux et celles qui, accidentés dans leur vie personnelle et sociale, pourraient avoir besoin d’eux. Soyez sereins : au royaume du » développement personnel », on ne leur demandera jamais de s’inscrire dans des collectifs pour faire l’expérience de la #solidarité. L’École de la République va devenir celle des familles, des ghettos et des clans. L’École de la culture pour tous celle de l’excellence pour quelques élus ». (1)

  • La guerre contre le terrorisme est arrivée chez nous, et voici pourquoi
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/la-guerre-contre-le-terrorisme-est-arriv-e-chez-nous-et-voici-pourquo

    Fondamentalement, nous vivons aujourd’hui dans un modèle de #capitalisme militaro-industriel qui se nourrit de #conflits sans fin. Sur le plan politique, les figures politiques #néolibérales s’appuient sur l’existence d’ennemis à l’étranger – et chez nous – pour créer des #citoyens dociles et craintifs. Si vous ne pouvez pas apporter la sécurité sociale et l’espoir pour l’avenir, la peur représente un très bon substitut. À l’étranger, de vastes #profits sont réalisés grâce aux ventes d’armes et à l’influence #politique liée sur les régimes des États clients. On se demande combien de ces régimes clients sont désormais #la_queue_qui_commande_la_tête.

    Les adversaires de ce modèle d’impérialisme tardif – et il y en a des millions dans le monde entier – ont mis en garde contre le fait que cela pourrait finalement apporter le #chaos et la #violence, non seulement dans les régions directement touchées, mais aussi en Occident. Nous ne pouvons pas bombarder les terroristes à l’étranger pour les précipiter dans l’oubli et espérer avoir la paix chez nous. Comme le stipule la troisième loi du mouvement de Newton, chaque action provoque une réaction égale et opposée.

    • Vote Leave’s position on EU and Irish citizens post-Brexit raises more questions than it answers

      On 1 June, Vote Leave issued a statement outlining its plans for a post-Brexit immigration policy. Among other matters, the statement sought to give reassurance on two status issues that would arise in the event of withdrawal: the position of resident EU citizens, and the future rights of Irish citizens. According to Bernard Ryan, their position on migrants’ rights after a Brexit raises more questions than it answers.

      http://blogs.lse.ac.uk/brexitvote/2016/06/07/vote-leaves-position-on-eu-and-irish-citizens-post-brexit-raises-more-q

    • Is Theresa May really threatening to deport Europeans?

      Does Theresa May really understand Brexit? Speaking to Robert Peston today, the Home Secretary seemed to be entertaining the idea of deporting European nationals staying in Britain. Or, almost as bad, using them as collateral in some negotiation with Brussels: a deeply worrying and, to me, revolting suggestion. But coming from the Home Secretary, we have no choice but to take it seriously.

      http://blogs.spectator.co.uk/2016/07/theresa-may-want-kick-europeans
      #expulsion #renvoi

    • The UK’s EU Referendum and the victimisation of the European migrant

      On June 23rd the citizens of the UK will have to decide whether Britain will remain a member of the EU, in one of the UK’s most important referendums since World War II. Arguably, a vote to leave would spell the beginning of a new era for Europe, which could compromise the sense of solidarity between European states and their citizens.

      http://lacuna.org.uk/migration/the-uks-eu-referendum-and-the-victimisation-of-the-european-migrant
      #migrants_européens

    • How politically viable are proposals for an EU immigration ’emergency stop’?

      Arguably the major stumbling block in Brexit negotiations concerns the relationship between membership of the Single Market, and the acceptance of EU provisions on the free movement of workers. A number of commentators have already analysed the options, and weighed up their feasibility. See for example the blog by Jonathan Portes on this, and a recent FT article. Here’s my take on the question. I pay particular attention to the question of political feasibility – both in terms of the EU’s potential to accept one of these deals, and its marketability to Leave voters concerned about immigration.

      https://christinaboswell.wordpress.com/2016/08/04/how-politically-viable-are-proposals-for-an-eu-immigrati

    • Glasgow University lecturer faces deportation despite being given government research grant

      Dr #Kevin_Parsons, who now lives in Bearsden with his wife and two children, has been ordered to leave the country by June 11 or risk being deported by the Home Office.


      http://www.glasgowlive.co.uk/news/glasgow-news/glasgow-uni-lecturer-faces-deportation-13094732#ICID=sharebar_faceboo

    • All the rights EU citizens in the UK are set to lose after Brexit

      LONDON — Theresa May on Monday released what she described as a “generous offer” to EU citizens living in the UK after Brexit. The plans, which will form part of the negotiations with the EU, were sold as offering Europeans living here rights which are “almost equivalent to British citizens”.

      http://static5.uk.businessinsider.com/image/59520e2b44e5a327008b48a8-1024/gettyimages-458367623.jpg
      http://www.businessinsider.fr/uk/all-the-rights-eu-citizens-in-the-uk-are-set-to-lose-after-brexit-20

    • Undocumented Germans? Diary of an EU citizen in the UK (22)

      The point here is that as a result of Brexit, the reverse may happen. But this time it will not affect only the citizens of the newer EU member states but potentially all EU 27 nationals. And while I’m sure that some kind of solution will be put in place so that EU nationals that currently live in the UK will be able to continue in some shape or form to live and work there, I am equally sure that these measures will leave some out. Recent data on detention and removal of EU nationals from the UK already show signs in this direction.

      https://nandosigona.info/2017/03/29/undocumented-germans-diary-of-an-eu-citizen-in-the-uk-22

    • ‘Not one of you any longer’: EU nationals’ Brexit uncertainty and mistrust

      The Brexit vote has plunged EU Nationals resident in the UK into uncertainty. For the first time many face profound feelings of rejection, betrayal and fear for their futures and those of their children and families. Whatever deal is struck during Brexit negotiations regarding the ‘settled status’ of EU nationals, the general trajectory of May’s Conservative Government on citizenship and immigration has been the deliberate and open pursuit of a ‘hostile environment’. The promotion of discrimination through bordering practices that permeate multiple areas of everyday life – housing, health, education, legal support and advocacy, banking services and work – has marginalised all migrants but also any person of colour. The Brexit campaign and vote has shattered the myth of Britain as an open, tolerant society.

      https://discoversociety.org/2017/12/15/not-one-of-you-any-longer-eu-nationals-brexit-uncertainty-and-mistr

    • EU citizen registration in UK could become ’#new_Windrush', say migration experts

      Critics warn many could be left without legal status to stay if settlement scheme fails.
      Migration experts have warned that the post-Brexit system for registering EU citizens living in the UK could become a new “Windrush scandal” as the scheme to register an estimated 3.5 million EU citizens living in the UK begins.

      From Monday, the third phase of testing will open to EU residents in the UK, who will be able to register for the new post-Brexit “settled status”. The Home Office is extending its live trial to all EU citizens who hold a valid passport and any non-EU citizen family members who hold a valid biometric residence card.

      Critics have warned that thousands could be left without legal status to remain in the UK if applications are not processed quickly and effectively.

      Maike Bohn, founder of the3million which campaigns for EU citizens in the UK to retain their existing rights after Brexit, warned trust in the government was low.

      “The Windrush people trusted the Home Office and many of them got deported because they were citizens but couldn’t prove it,” she said.
      Voters would back remaining in EU over May’s Brexit deal
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      The expansion of the scheme follows two “private” test phases. The second phase saw 29,987 applications submitted with 27,211 decisions made. Of those, no cases were refused. However, the second phase was open to 250,000 people in selected universities, health and social care bodies.

      The Home Office said 70% of applicants had been granted settled status with the remaining 30% granted pre-settled status, which is given to those who have been in the country for fewer than five years. There was positive feedback from 77% of applicants.

      The immigration minister, Caroline Nokes, said: “From the very beginning we have been clear that securing the rights of EU citizens living in the UK is our priority.

      “The report into the second private test phase of the EU settlement scheme shows clearly that we are well on track to deliver a system that will make it easy and straightforward for EU citizens to obtain status once we have left the EU.

      “We are now in a position to proceed with the wider public testing of the scheme, which will provide us with further valuable insight before the full launch of the system by the end of March. We are grateful to those individuals and organisations that have participated in the testing so far.”

      The rollout comes weeks after a series of bugs were exposed in the phone app, which does not work on iPhones, including complaints that the passport recognition function did not work on all Android models.

      Politicians, migrant thinktanks and charities have warned the UK could face “another Windrush” if the settled status scheme fails.

      Chai Patel, legal policy director at the joint council for welfare of immigrants, said: “EU citizens who do not pay to apply for settled status by 2021 will lose their right to live in the UK and become undocumented.
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      “This is a major obstacle in the way of achieving the government’s promise that every EU national currently in the UK will be welcome after Brexit. By charging a fee and by setting a time limit for applications the government is making it certain that some people will not get settled status.

      “And with 3 million to 4 million people needing to register, that means creating tens or hundreds of thousands of undocumented migrants overnight. The poor, the elderly, [and] those with illnesses or disabilities will be particularly affected as the government is failing to set aside enough resources to help them.

      “We therefore urge the government to do everything in its power to make sure everyone’s rights are protected after Brexit. Instead of creating a system that defaults to removing rights if a person does not pay for an application, the government should today grant a free and permanent legal right to stay to all EU nationals resident in the UK.

      “The Home Office should then provide a free and simple process by which people can obtain documents proving that right.”

      Jill Rutter, director of strategy for British Future and co-author of the report, said: “The Home Office must invest in getting the EU settlement scheme right from the start. Failure to do so could cause massive problems in years to come, on a far bigger scale than the ‘Windrush scandal’.

      “The application system should work simply and efficiently for the vast majority of EU citizens. But there will always be more complex cases where people find it harder to navigate the system or to prove their residency – and the sheer scale of this task means even a low rate of failure equates to tens of thousands of people.

      “The Home Office needs to make sure that people hear about the scheme, that it works well and that errors are remedied quickly when they are made. It must also overcome a legacy of mistrust created by the previous permanent residency scheme.

      “This is an important test for the Home Office. The stakes are high. Get it right and the UK sends a strong message that EU citizens are welcome and the government is in control. Get it wrong and the consequences are dire.”

      Ed Davey, Liberal Democrat home affairs spokesman, said: “No one seriously believes that the Home Office will be able to grant settled status to everyone who’s eligible within two years. Thousands will be left effectively undocumented and subject to Theresa May’s hostile environment.

      “Liberal Democrats demand better for the Europeans who’ve made their lives here and contribute so much to our economy, our public services and our society. They must not become the victims of a new Windrush scandal.”

      https://www.theguardian.com/politics/2019/jan/21/eu-citizen-registration-in-uk-could-become-new-windrush-say-migration-e

    • Brexit : contingents d’autorisations de séjour prévus pour les ressortissants du Royaume-Uni en cas de sortie de l’UE sans accord

      Le Conseil fédéral entend maintenir les étroites relations bilatérales nouées avec le Royaume-Uni au-delà du Brexit. En conséquence, il a arrêté, lors de sa séance du 13 février 2019, des règles d’admission qui seront applicables aux ressortissants britanniques au cas où le Royaume-Uni quitte l’Union européenne (UE) sans accord de retrait. À partir du 30 mars 2019, les Britanniques qui souhaitent entrer en Suisse pour y exercer une activité lucrative bénéficieront d’un contingent d’autorisations qui leur sera réservé. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) va préparer à cet effet, d’ici à fin mars 2019, une révision de l’ordonnance sur l’admission, le séjour et l’exercice d’une activité lucrative (OASA).

      Dans l’éventualité où le Royaume-Uni quitterait l’UE sans accord de retrait, l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) cessera de s’appliquer aux relations entre la Suisse et le Royaume-Uni dès le 30 mars 2019. À partir de cette date, les Britanniques seront alors en principe soumis au même régime que les ressortissants d’autres pays tiers. Pour ces derniers, l’exercice d’une activité lucrative est soumis aux conditions d’admission fixées dans la loi sur les étrangers et l’intégration (LEI). Au cas où le Royaume-Uni quitterait l’UE, non pas de manière désordonnée, mais en vertu d’un accord de retrait, les relations entre la Suisse et le Royaume-Uni continueraient, pendant une phase de transition qui durerait probablement jusqu’à fin 2020, d’être soumises aux dispositions actuellement en vigueur de l’ALCP.

      Dans le cadre de sa stratégie baptisée « Mind the Gap », le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance du 13 février 2019, de créer un contingent temporaire de 3500 autorisations de séjour en faveur des ressortissants britanniques qui exercent une activité lucrative. Il entend ainsi, d’une part, atténuer, tant pour notre économie que pour les cantons, l’impact du passage soudain des ressortissants du Royaume-Uni du régime de la libre circulation des personnes aux conditions s’appliquant aux ressortissant d’États tiers et, d’autre part, empêcher toute concurrence indésirable entre les citoyens britanniques et les ressortissants d’autres pays tiers. Par ailleurs, des discussions sont en cours au sujet de la conclusion d’un éventuel accord bilatéral entre la Suisse et le Royaume-Uni qui permettrait de déroger temporairement à certaines conditions d’admission visées par la LEI.
      Contingent de 3500 autorisations

      Les nombres maximums d’autorisations de séjour fixés en faveur des ressortissants britanniques seront utilisables durant la période du 30 mars au 31 décembre 2019. Le Conseil fédéral a pris sa décision aussi bien en tenant compte de la position des cantons et des besoins de l’économie qu’à la lumière des prescriptions de l’article sur l’immigration inscrit dans la Constitution fédérale depuis le 9 février 2014 (art. 121a Cst.).

      En tout, 3500 travailleurs devraient pouvoir être recrutés au Royaume-Uni cette année : 2100 au moyen d’une autorisation de séjour B et 1400 de plus sur la base d’une autorisation de séjour de courte durée L. Ces deux contingents apporteront à l’économie suisse la flexibilité dont elle a besoin.

      Ces contingents seront alloués trimestriellement aux cantons. Les autorisations de séjour ainsi octroyées ne seront provisoirement pas soumises à la procédure d’approbation, et seront donc délivrées sous compétence cantonale. Cette mesure tient compte de la situation extraordinaire du Royaume-Uni ; elle constitue une solution transitoire, dans l’attente d’une clarification du futur régime migratoire concernant cet État.

      D’ici à fin mars, le DFJP réalisera les travaux nécessaires à la révision de l’OASA et soumettra son projet au Conseil fédéral pour décision définitive.

      En décembre déjà, le Conseil fédéral avait approuvé un accord avec le Royaume-Uni portant sur les droits des citoyens suisses et britanniques après que le Royaume-Uni aura quitté l’UE (Brexit). Cet accord bénéficiera aux ressortissants suisses et britanniques qui ont acquis des droits (par ex. droits de séjour) en Suisse ou au Royaume-Uni en vertu de l’ALCP. Le Conseil fédéral entend ainsi garantir le maintien de leurs droits et obligations actuels après le Brexit.

      https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-73962.html

  • Juger les multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée

    http://www.alternatives-economiques.fr/juger-les-multinationales--droits-humains-bafoues--ressourc

    Des deltas de fleuves ravagés, des enfants forcés de travailler, des crimes de guerre facilités, voilà à quoi oeuvrent certaines multinationales comme #Monsanto, #Nestlé, #Shell ou #Elbit Systems, et que recense l’ouvrage coécrit par la journaliste Gabrielle Lefèvre et le juriste Eric David. Les auteurs proposent un manuel à destination des #militants, mais aussi des #citoyens désireux de comprendre comment se saisir du #droit, international ou national, pour contrer ces pratiques. L’originalité de cet ouvrage, parfois trop synthétique, réside dans l’éclairage du juriste qui vient scander chacune des parties, indiquant les textes juridiques convoqués - et leurs limites !

    En trois temps, on a ainsi un aperçu des grands scandales (#Bophal, #Rana_Plaza, etc.), un historique du lien entre l’ordre économique mondial actuel et le #colonialisme, et un éclairage sur le traité transatlantique #Tafta. Les auteurs ont voulu montrer que le droit reste un instrument à mobiliser contre les multinationales : ce n’est pas nécessairement l’impression qu’en retireront les lecteurs, tant les contournements des textes juridiques sont nombreux, et les condamnations dérisoires. Ils auront néanmoins un outil où revenir facilement chercher des références.

    Juger les #multinationales. Droits humains bafoués, ressources naturelles pillées, impunité organisée, par Eric David et Gabrielle Lefèvre
    Mardaga, 2015, 190 p. 16 euros.

  • Pour créer des emplois, il faut en supprimer … et pour gagner du temps, il faut arrêter sa montre !
    http://2ccr.unblog.fr/2016/02/18/pour-creer-des-emplois-il-faut-en-supprimer-et-pour-gagner-du-temps-il-f

    Dans nos pays florissants, il nous faut accepter l’idée que les #entreprises n’ont pas vocation à créer des #emplois, que notre niveau de #technologie n’a pas besoin du #travail de tout le monde. Or en France aujourd’hui 28 millions actifs nourrissent 68 millions autres. Demain l’on aura peut être besoin que de 10 millions. Nous serons donc bien contraints de faire face à cette modernité, malgré les emplois d’économies de remplacement. Ce n’est pas la #comptabilisation de l’existence qui nous apportera cela, mais bien l’idéologie #politique qui consiste à donner un sens à son existence. Or aujourd’hui nous en sommes au point zéro, ce qui donne des #citoyens qui ne se déplacent plus pour voter ou votent pour le pire, le fascisme. Pire, nous subissons la conséquence de l’effondrement d’une d’idéologie politique qui n’a pas été remplacée par une autre, si bien que les opposants à l’occident livrés à eux même ne trouvent plus pour nous affronter qu’une espérance dans la religion…

  • Le policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos est acquitté
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150116/le-policier-qui-tue-amine-bentounsi-dune-balle-dans-le-dos-est-acquitte

    L’avocat général avait requis cinq années de prison avec sursis. Mais la Cour d’assises de Bobigny a choisi d’acquitter Damien Saboudjian, ce policier qui avait tué un malfaiteur en fuite d’une balle dans le dos en avril 2012. Au nom d’une #légitime_défense qui avait pourtant été mise à mal pendant le procès.

    #France #Justice #Police

    • Médiapart nous dit aussi :

      Cette fois pourtant, la connivence entre la police et la justice ne pourra être dénoncée. C’est un jury populaire qui a pris la décision.

      Or en première instance des Cour d’Assises, le président et ses deux assesseurs participent aux votes lors des délibérations : les voix de ces trois magistrats comptent autant que celles des six jurés. À moins qu’il s’agisse de ne pas contrevenir à la loi qui exige de préserver le secret des délibérations, l’assertion de Médiapart ne s’embarrasse pas des faits, c’est l’un des sens du mot idéologie (#républicain #bourgeois).

      Pour ce qui est des jurés non professionnels, toute personne issue de l’immigration maghrébine ou africaine en a été écartée (récusées par la défense). De plus tout jury est, sauf accident, par définition soumis à l’idéologie dominante. Il est composé de #citoyens. La « société civile » n’est que le répondant de l’État. La « connivence » est structurelle. Il n’est pas trop tard pour lire le cours de Foucault, Naissance de la biopolitique.

      La mort du libéralisme, Laurent Jeanpierre
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3078

      La dernière mise à mort des théories critiques effectuée par Foucault concerne le discours qui oppose la « société civile » à l’Etat. Un tel clivage est, selon lui, illusoire et naïf car « il faut être très prudent quant au degré de réalité que l’on accorde à cette société civile. Elle n’est pas ce donné historico-naturel qui viendrait en quelque sorte servir de socle, mais aussi de principe d’opposition à l’Etat ou aux institutions politiques. La société civile, c’est comme la folie, c’est comme la sexualité. C’est ce que j’appellerai des réalités de transaction (...) » et l’Etat est à l’origine de sa constitution.

      Bref, il n’aura - pour l’instant - pas suffit que le parquet veuille montrer qu’un policier peut être sanctionné. La condamnation individuelle (un « instable », une « bavure »), exceptionnelle, aurait permis de renforcer la règle, c’est à dire la légitimité de la police.

      https://www.youtube.com/watch?v=t7n5fKIrUUU

  • Le livret citoyen, un dispositif de contrôle.

    Le travail et l’emploi sont des moyens de contrôle partiels et insuffisants. Comme l’a montré la création des « fichiers base élèves », il faut trouver d’autres prises sur l’expérience vécue, tout au long de la vie .

    Dans un modèle préexistant à la récente annonce de Hollande, le livret du #citoyen, il s’agit d’inculquer au #jeune de 18 ans des devoirs présentés comme conditionnant le droit aux droits (nulle mention parmi les divers textes constitutionnels cités du "droit à des moyens convenables d’existence ", par exemple.)
    http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/UserFiles/Files/Livret_du_citoyen-2-2.pdf

    Un autre s’adresse à l’#étranger, candidat à la naturalisation
    http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Accueil-et-accompagnement/Le-livret-du-citoyen

    Livret citoyen et service civique : De la mobilisation de l’Ecole à celle des jeunes
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/12012016Article635881777208869019.aspx

    Le président de la République a demandé l’extension de la Journée de la défense à une semaine entière. Il a annoncé la création d’un livret citoyen. Il a aussi promis de généraliser le #service_civique en commençant déjà par le tripler d’ici 2018. Pour les jeunes français [...] voici venu le moment de la mobilisation, des #devoirs et non plus des droits. Quatre ans après 2013, une nouvelle façon de dire que la #jeunesse est une priorité..

    Sur l’instauration d’un #livret_citoyen pour les 16/25 ans (soit précisément ces précaires interdits d’accès au RSA), Vincent Ollivier, avocat
    https://blogs.mediapart.fr/vincent-ollivier/blog/120116/sur-l-instauration-d-un-livret-citoyen-pour-le-jeune

    Ce faisant, il traduit d’ailleurs le souci qu’il a d’inscrire la France dans son histoire et de remettre au goût du jour une tradition injustement tombée dans l’oubli : celle du #livret_ouvrier. Apparu pour la première fois le 17 août 1781, sous la juste pression des ancêtres du MEDEF et d’ALLIANCE, il prenait la forme d’un petit cahier identifiant l’ouvrier, enregistrant ses sorties et ses entrées chez ses maîtres successifs lors de son tour de France.
    L’ouvrier était tenu de faire viser son dernier congé par le maire ou son adjoint, et de faire indiquer le lieu où il proposait de se rendre. Tout ouvrier voyageant sans être muni de ce viatique régulièrement tenu était réputé #vagabond, et pouvait être arrêté et puni comme tel.
    Ce petit opuscule a permis, n’en doutons pas, de mater, en ces temps troublés où les prolétaires s’imaginaient des droits, la revendication ouvrière et d’inculquer aux sans-dents le nécessaire respect dû au capital et à ceux qui le protègent.

    On ne peut donc que se féliciter de voir une si bonne idée remise au goût du jour.
    Certes, ce n’est pour l’heure que sous une forme édulcorée, puisqu’il faut malgré tout compter avec la résistance stérile de ceux qui ne manqueront pas de crier au scandale et de soutenir que les enfants n’ont pas être scrutés comme du bétail par l’Etat. Cependant, nul doute que le bon sens triomphera et que cette timide avancée vers un contrôle plus efficace de la graine de djihadiste qui encombre nos écoles prendra prochainement une ampleur de bon aloi.
    Dans cette perspective, je me permets de suggérer quelques améliorations au dispositif. Tout d’abord, il paraît insuffisant de n’inscrire sur ce carnet d’engagement que les actions positives accomplies par le jeune. Il faudra également y porter l’absence d’actions, laquelle témoigne à l’évidence d’une personnalité asociale, rétive au vivre ensemble, donc dangereuse par nature.

    Dans le même ordre d’idées, il serait stupide ne pas mentionner sur ce petit livret les mauvaises actions, les mauvaises paroles, voire les mauvaises pensées, dont le jeune se serait rendu coupable. Cela constituerait un outil si pratique de recensement des mauvais #citoyens que cela serait dommage de s’en priver.

    Dans le remarquable Le marxisme oublié de Foucault , Stéphane Legrand s’appuie sur La société punitive pour critiquer Surveiller et punir et diverses lectures patronales et/ou dépolitisantes de Foucault ; un extrait sur le contrôle souple permis par le livret ouvrier
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    La « société punitive », #coercitive et #disciplinaire, est celle qui cherche à atteindre la conduite et le corps en tant que supports de la #force_de_travail, sous prétexte de les viser comme source première des #illégalités punissables par la loi. Les mêmes tendances doivent être inhibées, qui conduisent à l’échafaud en passant par la #paresse ou l’errance°.

    Les principales procédures disciplinaires, à l’échelle sociale ou institutionnelle, s’ordonnent en effet à cet objectif. Qu’il s’agisse des livrets ouvriers°°, qui permettent à la fois d’inhiber la mobilité des travailleurs dépendants, d’en effectuer une surveillance constante et d’en opérer un « fichage » par le jeu des appréciations positives ou négatives ; des mesures contre l’ivresse ; du contrôle des finances ouvrières par l’#épargne ; des #visites_domiciliaires effectuées à la demande des conseils de Prud’hommes – tout un système se met en place qui cherche à organiser la surveillance la plus complète possible, une notation permanente et cumulative des irrégularités de conduite, un #contrôle souple°°°, un jeu de sanctions et de récompenses, une pression permanente faite de promesses et de menaces, c’est-à-dire un éventail large de protocoles disciplinaires ordonnés de manière prévalente au maintien et à la constitution des #rapports_de_production_capitalistes.

    ° On observe là la constitution d’un continuum moral entre les irrégularités de #comportements non punissables mais nuisibles et la criminalité punie par la loi, continuum que, tout au long du XIXe siècle, les discours psychiatrique et criminologique contribueront à renforcer. On en trouve encore la trace, à la fin du XIXe, dans cette formule idéaltypique du psychiatre Charles Féré : « L’oisiveté n’est pas plus légitime que l’incendie ; ne rien faire ou brûler ou consommer en superfluité amène nécessairement un retard dans l’accumulation des choses utiles, et par suite dans l’adaptation évolutive » (Charles Féré, Dégénérescence et criminalité, Félix Alcan, Paris, 1888, p. 102).

    °° Les livrets furent rétablis par la loi du 12 avril 1803 : l’ouvrier était tenu de le remettre à son employeur lors de l’embauche, et ce dernier y stipulait les dates d’embauche et de départ, l’emploi occupé, les avances faites sur salaires, etc. Regnault de Saint-Jean d’Angely, rapporteur de cette loi, y voyait un moyen de « garantir les ateliers de la désertion et les contrats de la violation » (cité par Yann Moulier-Boutang, in De l’esclavage au salariat. Economie historique du salariat bridé, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », Paris, 1998, p. 344, note 30). Jusqu’en 1832, la circulation de l’ouvrier sans son livret de travail est assimilée au vagabondage et punie comme telle, même si, par un accord de fait avec la police de la capitale, les ouvriers trouvés dans la rue sans livret de travail échapperont à l’arrestation s’ils peuvent exciper d’un livret d’épargne.

    °°°Un employeur pourra éviter le départ de ses ouvriers dans une période de pression à la hausse sur les salaires par le jeu des appréciations sur les livrets, aussi bien qu’en cas d’excès de main-d’œuvre en licencier pour ivrognerie ou vagabondage sans livret.

    #société_punitive #précaires #trajectoires_de_vie #population #biographie

  • Sommes-nous prêts ?
    #MaVoix
    Découvrons-nous, rencontrons-nous

    https://www.youtube.com/watch?v=3eQ4XrgBQBE

    Nous sommes de ceux qui n’arrivent plus à aller #voter la tête haute.

    Certains d’entre nous ne votent plus du tout, d’autres votent blanc, ceux qui votent encore le font par défaut, avec tristesse ou colère.

    Nous nous sentons piégés par un système politique qui ne nous respecte pas, ne nous entend pas, et depuis quelques temps nous dégoûte même par ses frasques, ses renoncements, ses promesses jamais tenues, ses mensonges, ses trahisons, son inhumanité.

    Nous sommes multiples.

    Nous sommes tous différents.

    Nous ne sommes pas d’accord sur tout. Et c’est ça notre richesse. Nos expériences de vie montrent qu’il y a tant de chemins pour atteindre des résultats concrets.

    Nous voulons expérimenter . Pas à pas.

    Nous sommes en mouvement.

    Nous avons arrêté de regarder vers le haut avec espoir. Il n’y a plus rien à attendre de ceux qui nous gouvernent. Nous en constatons l’échec, nous le disons sans haine, ni colère.

    Et finalement, ils échouent les uns après les autres, car les règles datent des siècles passés, elles ne sont plus adaptées.

    Nous ne voulons plus signer de chèque en blanc à des #partis_politiques.

    Nous allons construire une offre politique qui ressemble au monde que nous dessinons jour après jour : libre, connecté, coopératif, interdépendant, concret.

    Nous voulons que chacun de nos actes soit émancipateur pour nous tous.

    Nous voulons prendre notre place à la table des décisions .

    Nous voulons co-construire le monde tel que nous, les gens, l’aurons décidé.

    Nous nous mettons en marche de manière collective, horizontale, débarrassée des quêtes de pouvoirs personnelles et des postures partisanes stériles.

    Nous allons entrer à l’Assemblée Nationale.

    En juin #2017.

    Pas dans le poulailler, là où nous sommes parqués aujourd’hui, ou devant notre télé.

    Non, nous allons entrer pour de vrai. Gagner des sièges, des circonscriptions.

    Nous voulons faire entrer la Démocratie dans l’ère de la multitude, de l’interdépendance, du partage et de la coopération.

    Nous développons des méthodes et des outils d’#intelligence_collective pour donner à tous les #citoyens les capacités de s’approprier les enjeux, de se porter candidat, de proposer et de voter les #lois.

    Nous expérimenterons ces nouvelles pratiques en faisant élire lors de l’élection #législative de 2017 des #volontaires formés et tirés au sort qui relaieront les décisions de leurs électeurs pendant 5 ans.

    A plein de femmes et d’hommes, nous serons plus intelligents qu’un seul être humain. Surtout qu’il est prisonnier aujourd’hui à l’Assemblée des logiques de partis.

    Nos députés ne seront pas seuls face aux #lobbies ou aux experts. La force du nombre leur permettra d’affronter la puissance de l’institution.

    Emanation de leurs électeurs, députés aux milles visages, les nôtres, ils seront le prolongement de notre volonté individuelle.

    Nous déciderons collectivement ce que le député votera.

    Pas sur une loi.

    Non, sur toutes les lois.

    Pendant 5 ans. A chaque fois qu’un sujet nous passionnera.

    A chaque fois qu’une loi heurtera nos libertés, nos valeurs, nos principes.

    Plus jamais sans nous.

    Cette idée, c’est essayer la Démocratie au sens propre.

    En 2017 nous entrons à l’Assemblée avec suffisamment de sièges pour pouvoir démarrer une expérience inédite.

    Le monde se construit déjà avec nous. Où que nous soyons, nous avons déjà pris nos responsabilités. Dans nos vies professionnelles, associatives, dans nos familles, dans nos quartiers, nos immeubles, les conseils d’école, nous sommes déjà debout à donner le meilleur de nous-mêmes pour le #bien_commun.

    Comme énormément de Français, nous aimons la #politique, nous aimons débattre, nous aimons participer, nous voulons faire quelque chose qui nous dépasse.

    Dans le monde entier des mouvements naissent, répondant tous à la même soif de #Démocratie. Allemagne, Mexique, Argentine, Italie, Espagne, Islande, Grèce, Irlande, Canada, Tunisie et dans des villes et villages français.

    Partout dans le monde des initiatives portent la volonté des Peuples à prendre leur place à la table des décisions.

    Et nous, ici, sommes-nous prêts ?
    Rencontrons-nous

    #MaVoix - 2015

  • Mohammed bin Amin Al-Jefri : « L’accueil des réfugiés syriens reflète le respect de l’Union européenne des droits de l’Homme »

    Au cours de la réunion, Mohammed bin Amin Al-Jefri a évoqué la crise des réfugiés : « Depuis le début de la crise syrienne, nous avons accueilli 2,5 millions de #citoyens syriens dans notre pays » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que son pays « avait pris soin de ne pas les traiter comme des réfugiés ».

    http://www.europarl.europa.eu/news/fr/news-room/content/20150928STO94743/html/Mohammed-bin-Amin-Al-Jefri-%C3%A0-la-commission-des-affaires-%C3%A9t
    #terminologie #vocabulaire #Arabie_Saoudite #réfugiés #réfugiés_syriens #migrations #asile
    cc @sinehebdo

  • Aux #Pays-Bas, le premier jalon historique d’une #justice climatique
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/06/25/la-justice-condamne-les-pays-bas-a-agir-contre-le-rechauffement-climatique_4

    La salle d’audience de la cour du district de La Haye ne devrait pas revivre une telle effervescence de sitôt. Mercredi 24 juin, dans l’enceinte exceptionnellement bondée de ce tribunal, la justice a ordonné à l’Etat néerlandais de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le pays d’au moins 25 % d’ici à 2020 par rapport à 1990, donnant raison à l’ONG de défense de l’environnement Urgenda, à l’origine de cette action en justice. La décision, lue devant des dizaines de plaignants, fait date.

    « C’est un jalon dans l’histoire de la législation sur le #climat, mesure Wendel Trio, le directeur Europe du collectif Réseau Action climat. C’est la première fois qu’un gouvernement est ordonné de relever ses ambitions climatiques par un tribunal. » « La décision est historique, on franchit un cap dans la construction d’une justice climatique », confirme le spécialiste du droit de l’environnement Laurent Neyret.

    « Depuis le début des années 2000, une dizaine d’actions sur le thème du réchauffement climatique ont été intentées en justice aux Etats-Unis, poursuit le juriste français. Aucune d’elles n’a abouti, les juges considérant systématiquement qu’il n’était pas de leur ressort de traiter de ces questions. » Une analyse réfutée par le tribunal de La Haye. Pour les trois juges en charge du dossier, les effets dévastateurs des émissions polluantes ont bien été prouvés scientifiquement, le gouvernement doit donc agir pour protéger ses #citoyens : L’Etat doit « faire plus pour contrer le danger imminent causé par le changement climatique, étant donné son devoir de #protection de l’#environnement ».

    • Hague climate change judgement could inspire a global civil movement | Environment | The Guardian
      http://www.theguardian.com/environment/2015/jun/24/hague-climate-change-judgement-could-inspire-a-global-civil-movement

      “You have been negotiating all my life”, cried out 21-year-old Anjali Appadurai from the lectern of a UN climate change conference four years ago. The activist, speaking on behalf of her nation’s youth, could have speaking for anyone who has taken a mild interest in more than two decades of international negotiations on climate change and stood aghast as world leaders have failed to protect the most basic of human rights – to exist.

      But today, thanks to 886 Dutch citizens who decided to sue their government, all of that may change. We may not have to wait for the politicians to save us – the lawyers may step in instead. In the first successful case of its kind, a judge in the Hague has ruled that the Dutch government’s stance on climate change is illegal and has ordered them to take action to cut greenhouse gas emissions by a hefty 25% within five years.

      Lawyers say the precedent it sets could trigger similar cases all around the world. Already, in Belgium, 8, 000 citizens are preparing for a similar court case, with others pointing to another possible lawsuit in Norway. Although the case is only binding within the Netherlands, lawyers say that it will inspire lawyers and judges considering similar cases in many other countries.

      “It is remarkable,” said James Thornton, chief executive of environmental law organisation ClientEarth. “A major sophisticated European court has broken through a political and psychological threshold. For the first time a court has ordered the government to protect its citizens from climate change.”

  • Les tribus irakiennes, l’État islamique et la citoyenneté

    http://orientxxi.info/magazine/les-tribus-irakiennes-l-etat,0883

    En Irak, la perception du danger n’a jamais été aussi grande, avec l’émergence de l’organisation de l’État islamique, le jeu trouble de l’Arabie saoudite, l’ingérence toujours plus ostensible des Iraniens et les bombardements quotidiens de la coalition occidentale. Face à l’absence d’État et au démantèlement des institutions irakiennes par l’invasion américaine en 2003, les tribus jouent un rôle essentiel là où la sécurité, la justice et la politique ont disparu.

    L’État irakien est une coquille vide. Il est donc contraint de décentraliser ses pouvoirs, de gré ou de force, au profit de milices chiites d’un côté et des tribus de l’autre. . . .

    #Irak #tribus #institutions #citoyens #citoyenneté

  • La civilisation libérale réalise le fondement social de tout régime totalitaire - L’Etat, Bernard Charbonneau, 1949

    C’est dans l’#économie libérale que s’est élaboré le plus efficacement le monde totalitaire. Dès le début du XIXème siècle la centralisation politique s’est renforcée d’une organisation économique qui tendait à concentrer la puissance en un seul point d’où dépendait tout le reste. Ainsi s’est formée une #humanité habituée à subir, et à subir sans comprendre, pour laquelle le mot de #liberté s’est vidé progressivement de tout contenu. Si nous considérons la tendance de la #technique actuelle à réserver la connaissance à une minorité de spécialistes comme elle réserve la puissance à quelques patrons ou directeurs, sa tendance à s’étendre méthodiquement à tout, sans autre principe que celui de l’efficacité pratique, alors nous pouvons bien affirmer qu’en dehors de toute volonté politique consciente le monde libéral tendait bien à devenir un monde totalitaire, où la #démocratie sociale devenait aussi absurde que la démocratie politique.

    La démocratie tend au partage de la vérité et de la puissance entre tous les #citoyens, la technique tend au #monopole de la vérité autant qu’à celui du pouvoir. Nous payons chaque perfectionnement d’une complication et d’une contrainte, - le tout est de savoir si ce perfectionnement vaut ce prix. Comme le rouage s’ajoute au rouage, l’explication s’ajoute à l’explication, et dans la mesure où l’organisation englobe de nouveaux domaines, elle multiplie les interférences. Ainsi, le sens commun à tous les hommes ne suffit plus, l’individu ne peut plus réaliser la condition de base de toute démocratie : une connaissance élémentaire de ses intérêts matériels, car ceux-ci dépendent d’une foule d’éléments qu’il ne peut plus atteindre directement. Pour juger sérieusement de son #salaire, il lui faut désormais connaître le mécanisme de la #monnaie, le système fiscal, l’économie française et sa situation dans l’économie européenne : une #culture politique et juridique du niveau de la licence en #droit. Dans ces conditions le citoyen ordinaire n’essaie même plus de comprendre, il se jette sur l’explication que lui prépare la #propagande ; atrophiant son aptitude à s’expliquer, la complexité du monde actuel le livre au simplisme du #slogan. Plus les techniques deviennent hermétiques et rigoureuses, plus leur vulgarisation devient vulgaire : l’image ou l’incantation qui s’adresse aux nerfs de la foule compense la formule mathématique qui s’adresse à l’intellect du technicien.

    Submergé par la multiplicité des faits où l’économie complique la #politique et la politique l’économie, l’individu se détourne d’un #pouvoir qui n’a plus de sens pour lui ; sa condition étant d’être dépassé, sa réaction est de s’abandonner. Dans la #nation, dans l’#armée, dans le parti, et dans un #syndicalisme bureaucratisé, il n’est plus qu’un rouage habitué à subir l’impulsion d’un état-major d’administrateurs. Le sens commun - et son représentant le Parlement - n’a plus d’autorité ; dans une société technicisée, ce sont les bureaux qui gouvernent. Le Parlement n’est que le mensonge [...] qui permet aux hommes d’esquiver le problème posé par la fin du bon sens.

    Partout où pénètre la technique recule la liberté, car à la différence de la pensée libérale, ses vérités sont sans appel et leur exécution automatique. La technique comme la #loi impose à tous la même discipline, et partout où elle s’établit, s’établit la loi qui peut seule rendre ses applications possibles : la discipline totalitaire dans ce qu’elle a d’apparemment légitime ne fait qu’exprimer en clair la discipline industrielle. Ainsi sous le couvert du #libéralisme, l’évolution économique réalise dans la vie quotidienne des individus la condition fondamentale du #régime_totalitaire : la démission de l’homme, qu’il s’agisse de l’#indifférence atone du plus grand nombre à des déterminations qui les dépassent ou de la participation frénétique de quelques-uns.

    [...] L’#impuissance individuelle mène au culte de la puissance collective. Quand l’#individu se tourne vers lui-même, il ne trouve qu’incertitude, vide et débilité ; mais quand il considère le monde qui le domine il voit triompher la force. Tout le dissuade de chercher l’autorité autant que le pouvoir en lui-même pour le tourner vers la puissance collective. Tandis que se dressent toujours plus haut des buildings ; dans la fissure de la rue passe l’individu, perdu dans la foule, mais suivi par les contraintes de l’argent et de la loi comme par son ombre ; et sur lui s’effondrent guerres et révolutions, qu’il ne peut que suivre. Alors écrasé, il compense ses complexes d’infériorité individuelle par ses complexes de supériorité collective : celle de sa nation, de son parti ou de sa classe. La révolte de l’individu alimente ainsi les forces qui l’anéantissent.

    #système_technicien #brown_tech

    • Le régime totalitaire vient comme un voleur ; il nous surprend à coup sûr parce-que nous l’attendons monstrueux alors qu’il n’a rien d’étonnant. Progressivement, dans le calme de ce que nous croyons être le temps normal, il s’est adapté à nous, et surtout nous nous sommes adaptés à lui. Il n’est plus loin ; au jour le jour il a déjà fait presque tout le chemin et il n’a plus qu’un pas à faire pour être là.
      [...] Le mal totalitaire n’est pas un fléau étranger qui fondra sur nous à la fin des temps, il grandit en nous dans le silence. Dans la vie quotidienne et dans l’esprit - ou plutôt dans l’absence d’esprit qui y préside : plus que dans nos fureurs, dans notre ennui ; plus que dans nos crises, dans nos petites habitudes. C’est là qu’il nous faudra le découvrir et le combattre. Tout homme doit se préparer à ce jour, et ce jour c’est aujourd’hui.

      #totalitarisme

    • Celui qui voudra résister le moment venu doit savoir qu’il ne sera pas placé d’un coup en face du choix. Le régime totalitaire consacrera l’état de fait plus qu’il ne rompra avec lui ; il nous aura lentement possédés de l’intérieur plus qu’il ne nous forcera de l’extérieur. [...] Songeons que notre régime totalitaire ne se présentera pas sous l’uniforme de l’envahisseur, mais dans l’exaltation de la puissance nationale ; non comme une subversion, mais un effort vers l’ordre universel. En apparence il sera moins un déchaînement de haine que l’irrésistible jaillissement d’un hymne de fraternité ; une unanimité dans laquelle le refus de l’individu ne sera plus affirmation légitime mais scandale.

    • Relu encore à l’instant.

      « perfectionnement » me semble ici très bon et très juste, mais « technique », « la technique » (ne parlons pas du « sens commun » et du « bon sens ») ne passent décidément pas.

      Termes décidément bien trop fourre-tout, qui recèlent autant sinon plus de problèmes cruciaux qu’ils n’apportent de clarifications - en particulier, dans ce que les premiers participent d’un dualisme « nature » vs « artifice » non dit ni assumé qui vient conditionner l’entendement beaucoup trop à mon goût.. (comme on le peut constater régulièrement dans les prises de position des militants « anti-industriels » qui se réclament de ce même Charbonneau).

      de même, l’emploi des catégories « totalitaires » et « libéralisme » me semble ici des plus casse-gueule - et aujourd’hui dépassé pour essayer de saisir les rapports sociaux que nous vivons.

    • Je suis assez d’accord sur l’opposition nature vs artifice, opposition que dépasse le concept d’#écoumène (dont les techniques humaines sont partie prenante cf http://seenthis.net/messages/166201). Cela dit quand Charbonneau parle de technique (même si c’est pas explicite) il parle de technique hétéronome, qui s’autonomise et échappe à la maîtrise commune, par opposition à l’outil convivial (concept forgé plus tard par Illich).
      Sur le glissement vers le totalitarisme en revanche l’analyse de Charbonneau me semble garder sa pertinence. Je trouve que le dernier paragraphe mentionné donne un éclairage saisissant à « l’esprit charlie » et aux derniers propos bellicistes de l’exécutif.

    • @paulo merci

      @koldobika

      Je me suis plongé il y a des mois dans tout ce que j’ai pu lire de Berque sur le web (il y a de la matière), et c’est passionnant, mais je pense que, de par sa singularité dans le paysage intellectuel, (en tout cas, dans le mien), c’est un auteur qui mérite d’être médité et digéré. Je n’ai pas fini d’y revenir.
      Son point de vue déplacé par rapport à la tradition occidentale « classique » et l’étendue de sa culture sont stimulants par l’emploi créatif qu’il en fait, et la notion d’écoumène m’a évidemment beaucoup plu.

      Mais il me semble que son travail reproduit néanmoins des biais fondamentaux, à travers une forme - c’est ce qu’il me semble y lire, je reste néanmoins prudent - d’humanisme universaliste abstrait. Par exemple, je n’ai pas lu chez lui de réflexion sur les rapports humains, les rapports sociaux de domination, (lesquels mettent pourtant en scène la notion de nature de façon récurrente) - j’ai l’impression qu’il y a là l’habituel point aveugle masculin et blanc, aisé, que l’on rencontre trop souvent. Dans ce que j’ai lu, les rapports de domination - sexe, race, exploitation économique - sont quasi-absents, sinon, pour les derniers, du point de vue de leurs conséquences écologiques. Je peux me tromper et avoir manqué cela. Mais j’aimerais les voir explicitement pris en compte : il font partie du milieu, de « l’écoumène », non ? Nous n’appréhendons pas le milieu tou-te-s depuis le même point.

      Pour se déprendre un peu plus du piège de ce dualisme nature-culture, pour être intellectuellement mieux armés face à lui, à défaut de prétendre en finir, les travaux de Colette Guillaumin, qui partent justement des rapports de domination, et en particulier d’appropriation, et qui lient la catégorie « nature » et son emploi à ces rapports sociaux, me semble ouvrir des pistes plus intéressantes dans ce qu’elle proposerait une explication matérialiste de l’existence de cette catégorie - la « nature » ne devant alors son caractère distinct, extérieur... qu’au fait de son appropriation par les humains. Mais là aussi, c’est une lecture que j’ai besoin de digérer - et aussi, en partie, de parvenir à mettre la main dessus (bouquins épuisés, hélas).

    • @martin5 c’est vrai qu’il manque tout ce pan social chez Berque, et ça donne à son propos quelque-chose de très universitaire, qui aime bien causer au calme d’un salon. Autant il a une approche très « habitée » de la question du paysage, autant pour ce qui est des rapports sociaux c’est l’angle mort, ça donne l’impression qu’il parle du rapport d’un humain isolé avec le monde, ou alors d’une culture mais en n’en retenant que la situation géographique et historique et pas les rapports sociaux ni de genre, tout juste aborde-t-il les modes de production, à gros traits.
      J’ai déjà vu passer le nom de Colette Guillaumin, à l’occasion j’en lirai un bout (j’ai déjà une trop grosse pile de bouquins à lire qui m’attend, je m’en sors pas).

    • Du coup je suis retourné plus en profondeur à un autre de ses bouquins, plus récent, que j’ai sous la main (#Le_jardin_de_Babylone), lu il y a trop longtemps.
      Il me semble que Charbonneau - outre des formulations chrétiennes fatigantes : « fils d’Adam » toi même, Bernard ! y donne à lire sans masque la rigidité et les limites d’une pensée banalement conditionnée par les concepts auxquels elle a recours. Si dans un court prologue il semble admettre l’historicité de celui de « nature », c’est ensuite pour en faire à nouveau un absolu et recourir au détour d’un chapitre ou d’un autre à celui de « nature humaine ». Il ne s’agit pas seulement de nature vs technique hétéronome, mais bien d’une incapacité à penser les animaux humains en termes de rapports sociaux, avec leur plasticité, leur historicité.
      Sitôt qu’il s’aventure un peu trop sur ce terrain là, comme p 171 de l’édition de l’EdN :

      si le progrès est illimité, la nature humaine, heureusement, reste immuable : on ne nous a pas encore proposé un superman avec un troisième oeil et des pinces greffées

      (j’italise)
      ,
      la rigidité du paradigme chrétien dans lequel il patauge semble le réduire à recourir immédiatement à une caricature grossière - celle que l’on retrouve, intacte, chez PMO, Escudero, etc, et avec laquelle se complaisent leurs soutiens. Il me semble qu’une pensée engluée dans le dualisme nature vs artifice/technique se condamne à tomber dans ce travers - se privant de la capacité à envisager les rapports sociaux, et donc les pratiques, dans toute leur profondeur en termes de production historique, pratiquant parmi elles une coupure... artificielle entre prétendus « naturels » et soi-disant "artificiels" , absolutisant nécessairement une conception particulière de l’"humain". Sur ce sujet, la confrontation avec la pensée d’une #Hannah_Arendt (#Condition_de_l'homme_moderne) me semble assez éclairante quant à l’espèce d’archaïsme dont on peut dire qu’il caractérisait déjà à l’époque la pensée de Charbonneau.
      Comme si le renoncement à un ancrage dogmatique tel que le sien était pour lui voué à menacer la capacité de juger le présent !

      Incidemment, l’évocation de la pêche et de la chasse est pour lui l’occasion de pages consacrées à une impudente apologie de la prédation et de l’appropriation conçues comme le rapport le plus intime possible avec "la nature" , qui après tout passait peut-être inaperçue il y a quelques décennies ? (Mais qui me semble remarquablement consistante avec la critique que fait Colette Guillaumin du concept de nature comme face mentale, idéologique, de pratiques d’appropriation, comme avec la critique qu’esquisse #Florence_Burgat dans #Pourquoi_l'humanité_est_elle_carnivore )

      je cite :

      La relation du chasseur et du pêcheur à la nature est totale , parce qu’elle est une relation active . L’employé parisien qu’hypnotise le jeu de son bouchon le long des quais de la Seine est plus près de la vie primitive que le touriste qui contemple les glaciers du Spitzberg

      .
      (p 179, même édition, et j’italise à nouveau)

      L’a priori complaisant quant à une conception de « la vie primitive » se donne à lire sans fard ni doute...
      La suite qui, au prétexte de condamner « l’errance moderne », méprise grossièrement le nomadisme, n’est pas meilleure.

      Le lyrisme torrentiel et la verve de l’auteur dissimulent donc à mon sens très efficacement la superficialité et les a-priori avec lesquels sa pensée entre, comme pensée (de fait, fort peu) dans la foisonnante description qu’il donne du moment historique qu’il se trouve vivre : si son regard de chrétien contribue assurément à lui conserver une vive sensibilité à la brutalité des changements imposés par l’industrialisation, si sa culture de chrétien lui fournit la palette pour la peindre d’une façon des plus saisissantes (je ne lui conteste évidemment pas cela), se référer à lui en ignorant le lieu tout de même particulier, et lui même problématique et critiqué, depuis lequel son regard se porte , se référer à lui en ignorant ses biais, ses points aveugles pose un problème qu’il me semble nécessaire de souligner , puisqu’il s’avère qu’aujourd’hui encore, beaucoup de celleux qui disent s’en inspirer ne le remarquent pas, puisqu’ellils se satisfont de les reproduire quasiment à l’identique.

      Je ne leur reproche pas de lire ni de s’inspirer d’un auteur chrétien : après tout, je ne me cache pas de m’être abondamment nourri des écrits de Léon Bloy, Georges Bernanos, Simone Weil,... Jacques Ellul et Bernard Charbonneau himself, pour n’en citer que quelques un-e-s.
      Je leur reproche de le faire en perdant de vue que ceux-ci sont critiquables, aussi précieux et féconds soient-ils ; et que pour y nourrir notre pensée, nous ne sommes en rien tenus de l’encager dans ce qui fut leur paradigme.

  • Un mandarin empêtré dans le numérique - Authueil est bien le seul que je connaisse qui a tendance à se gauchifier avec le temps...
    http://authueil.org/?2015/03/24/2291-un-mandarin-empetre-dans-le-numerique

    Nous avons juste un nouvel exemple, caricatural, de ce qu’est l’#élite française. Un refus d’être contrôlé, et un #mépris plus que souverain pour tout ce qui ne vient pas de la #caste. Regards #citoyens sont des « manants » qui viennent importuner un seigneur de la Cour. Que le #peuple se taise et laisser donc les Grands faire leurs petites #affaires entre eux. La #Transparence semble être un concept totalement étranger à son mode de pensée. Il accepte éventuellement de laisser filtrer quelques informations, mais à condition d’en contrôler la teneur et la diffusion. La justification sur le ton « mais ce n’est pas bien grave », ça fait pas grand chose par #médecin, et puis, on a bien droit à nos petits dédommagements, c’est juste ahurissant. Ce que Regards citoyens dénonce, c’est juste d’énormes flux financiers entre les #laboratoires et les médecins, avec un problème évident de #collusion, car tous les médecins ne touchent pas la même somme, loin de là. Derrière, il y a un problème de transparence dans un domaine, la #Santé, où les répercussions peuvent être gravissimes. Les scandales se suivent pourtant régulièrement. Mais non, pour Guy Vallancien, on vient ennuyer quelques braves médecins pour de petits pourboires...