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  • L’épidémie de #choléra qui touche le pays depuis quelques jours a créé une vague de panique en #Algérie. Pénuries, aliments boycottés, ruée vers les hôpitaux... Les Algériens semblent déconcertés depuis l’annonce de l’épidémie.

    L’épidémie de choléra qui touche six wilayas du pays (Bouira, Blida, Tipaza, Alger, Médéa et Aïn Defla) a engendré un vent de panique en Algérie. Les rumeurs sur l’origine de la maladie et la communication hésitante des autorités n’arrangent pas la situation.
    http://www.jeuneafrique.com/620691/societe/epidemie-de-cholera-les-algeriens-entre-panique-et-inquietude
    #épidémie

  • La république des « Fils de… » (1re partie) – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/07/29/la-republique-des-fils-de-1re-partie

    Frasques, voracité, prédation, succession… Rejetons conçus dans le dos de la République égalitaire, les enfants terribles de la nomenklatura sont les nouveaux seigneurs de cette« Algérie de papa », la version bâtarde de l’« Etat algérien restauré ». Pour désigner les fils de généraux et hauts gradés de l’armée, des services de sécurité, ministres, pontes de la haute administration…, l’humour populaire est intarissable de génie créatif : ouled al qiada, meqla, qaloi, chouaker, ouled douk douk, qemqoum, les rejetons des pontes font valoir chaque jour leur droit de cuissage sur les ressources du pays. De Toufik Benjedid à Saïd Bouteflika, de Adel Gaïd à Sid Ali Mediene, de Abdelmoumen Khalifa à Farid Bedjaoui, de Rym et Farès Sellal à Amine Zerhouni, de Réda Habour à Khaled Tebboune, des fils de Meziane au fils Ould Kaddour, des fille et fils de Saadani au fils Ould Abbès, de Amel Bouchouareb à Khaldoun et Sina Khelil…, des échantillons représentatifs de la caste de compradores et de fabricants d’hégémonie qui réécrit l’histoire d’un « seul héros, le pouvoir ». Plongée dans les dessous putrides de la reproduction en marche de la classe des dirigeants.

    Ils sont dans l’import-import (60 milliards de factures d’importation), dans l’immobilier (?), dans les « services » (12 milliards/an), dans la com’ et l’événementiel, les bureaux d’études, le consulting, les centres commerciaux et grandes surfaces, le catering, le contrôle et concessions automobiles, les franchises, les sociétés de gardiennage et de sécurité, 7 milliards de dollars que se partagent quelques sociétés appartenant à des généraux à la retraite et/ou en activité, comme celle d’un des fils de Gaïd Salah, Adel, et à des personnalités du gouvernement et de la haute administration, à l’image de Vigie Plus, société à 50 000 agents, apparentée au fils de l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Aucun créneau juteux, aucune opportunité d’affaires, aucun business florissant n’échappe à leur appétit vorace.

    Shootés à l’argent public, addicts aux privilèges et rente de « l’Etat pompeur », les « fils de » ont un « couloir vert » dans les ports, les tapis rouges des salons d’honneur, occupent des postes (fictifs de préférence, mais rémunérés en devises) dans les grandes compagnies (Air Algérie, Sonatrach…), postés dans les grandes capitales mondiales. Ils sont dans la diplomatie, dans les agences et organismes internationaux. Ils ont des ports secs pour cocaïne pure (fils du général Hamel) et quincaillerie de luxe, des flottes (navires de la Cnan rachetés en partie par Réda Habour).

    Ils sont dans le négoce des matières premières (Sina Khelil…), dans la distribution, souvent en situation de monopole (Mouloud Djebbar, fils du général M’henna Djebbar), « bien nés » et as du trafic d’influence, ils ont les clés des coffres-forts de l’Etat social, dépecés, en bandes organisées, lors des soirées banquet. D’affriolantes saisons algériennes pour une jet-set fâchée avec le Projet national et le principe d’égalité des chances.

    Boucherie du peuple vs caudillo du régime

    Kouba. « Marché des 13 salopards ». « La boucherie du peuple ». Il porte bien son nom, le très « modeste » magasin de Kamel « Le Boucher », gros sous-traitant présumé des cartels de la cocaïne, scellé depuis plus d’un mois. L’homme aux 701 kg de coke a entraîné dans sa chute spectaculaire deux caudillos du régime : Abdelghani Hamel et Menad Nouba, tout puissants patrons de la police et de la gendarmerie.

    Au ministère de la Défense, gros client de la viande importée par « le Boucher », deux généraux-majors, Boudouaour Boudjemaa, le directeur des finances, et Mokdad Benziane, directeur du personnel du MDN, sont éjectés, « admis à la retraite ». Le menu fretin (26 inculpés-1, le fils de l’ex-Premier ministre Tebboune) est envoyé au cachot. L’Algérie, ses attributs de pouvoir, ses autorités régaliennes, flirte dangereusement avec narco-Etat.

    Dans le Vieux Kouba, c’est encore la consternation. La colère. De l’incompréhension aussi. « Kouba, ce sont toutes ces personnalités qui ont fait l’histoire. De Ferhat Abbas qui y a vécu (en résidence surveillée) au colonel Mohamedi Saïd, de Cheikh Soltani à Ali Benhadj et j’en passe. Mais des ”cavés” comme ça, on en avait pas. » Yazid, spécimen de cette petite bourgeoisie de Kouba qui se sent « salie » par l’érection dans son paysage de ce sulfureux personnage. « Ce berani (étranger) qui a débarqué ici presque avec son seul vélo et qui s’achètera, en un temps record, pas moins de 26 villas. »

    A Alger, les gendarmes de la section de recherches ont mis au jour 22 promotions immobilières, dont les appartements de standing sont cédés à des hauts fonctionnaires de l’Etat. « L’homme aurait juré de raser toute la ville et de ne laisser au peuple de Kouba que l’Hôtel de la mairie pour ses papiers d’identité. » Au chemin Calvaire, dans le bas Kouba, il aurait offert quelque 130 milliards pour s’adjuger un djenane de 6000 m2. « La famille, une grande famille de militants nationalistes qui y résidait depuis plusieurs générations, voulait préserver la valeur patrimoniale de la résidence.

    Le Boucher ne voulait rien savoir. ”Dites-moi plutôt combien elle fait en longueur, combien en largueur et combien vous en voulez !” » Le Boucher a, selon ce riverain, mis tout le monde dans sa poche, « distribuant des cadeaux et liasses de billets par-ci, des kilos de viande par-là, offrant une voiture au commissaire, de petits pécules pour les fonctionnaires des mairies, de la daïra et de la wilaya et même des omra aux fidèles de la mosquée ».

    Le « gueux » quadra, fils d’un boucher venu de sa « gueuse » province de Palestro (Lakhdaria), s’est blanchi sous le harnais du pouvoir et de ses camorra. Sa résidence à Kouba, située en face du commissariat de police (qui n’a rien vu) ; les bureaux de ses sociétés à La Croix et à Aïn Naâdja ne désemplissaient pas de visiteurs de haut rang qui lui mangeaient avidement dans la main. « Les magistrats sont en train de compiler les écoutes téléphoniques et quelque 3 ans de vidéo-surveillance », rapporte la journaliste Salima Tlemçani, qui enquête sur l’affaire.

    Des enregistrements « compromettants pour la longue liste de personnalités civiles et militaires qui y apparaissent ». 30 ans après le scandale impliquant un des fils du président Chadli – en association avec un roturier du quartier La Montagne (Bourrouba) – dans la ruine d’une banque publique, l’affaire dite « Testosa » – du nom de la célèbre Ferrari Testarossa – a fait des « petits ». Beaucoup de « petits ».

    La patri Mohand Aziri e pour les riches, le patriotisme pour les pauvres

    Portrait d’un fils de… De l’élevage ovin dans les Hauts-Plateaux à la technologie de pointe, Lotfi Nezar est un entrepreneur aussi polyvalent que coriace. « Il est impitoyable en affaires », témoigne HKM*, un employé de SLC (Smart Link Communication), la « petite » boîte familiale devenue grande (plus de 150 employés), nichée au chemin Gadouche (Ben Aknoun) sur le domaine d’une ancienne coopérative militaire.

    PDG de la société, Lotfi, l’aîné, y est actionnaire au même titre que sa fratrie et son généralisme paternel, aussi président de son conseil d’administration. Pionniers dans la technologie wimax (solution internet haut débit par ondes hertziennes), les fils du général affichaient un carnet de commandes plein.

    Ses abonnés clients allant des ministères de la Défense, de la Santé, de l’Enseignement supérieur aux compagnies pétrolières (Becker, Schlumberger, Sonatrach…), les banques (BNP Paris Bas…), Alstom, Peugeot. « Une véritable machine à cash dont une partie des revenus générés est perçue en devise, en Espagne, notamment », décrit la gorge profonde. Le pouvoir, la réputation du père, le général Khaled Nezzar (sauveur de la République ou fossoyeur de son peuple, c’est

    selon), parmi les premiers promus sous Chadli au grade d’officier général, a fait exploser littéralement le plan de charge de la SPA, créée en 1997. « Aujourd’hui, les affaires tournent de moins en moins bien. A cause de la concurrence soutenue par deux autres fournisseurs de services, Anwar Net et Icosnet, tout aussi puissants et adossés à des pontes mais surtout à cause des déboires de la famille avec le clan présidentiel. » Le général a dû, selon la même source, rembourser quelque 40 milliards de crédits alors que d’autres ont vu leurs ardoises effacées. La patrie pour les riches, le patriotisme pour les pauvres.

    « Hna fi hna, el barani yasamhna »

    Déclinaison locale de « Entrepreneurs de progrès », la devise chère au FCE, le cercle des bonnes affaires sis à El Mouradia, au fond d’une impasse, rue Sylvain Fourastier, du nom du maire de Bir Mourad Raïs dans les années 1940. C’est ici, dans la proximité charnelle du pouvoir et de l’argent, à quelques centaines de mètres du Palais présidentiel, que se trouve la fine fleur du CAC 40 algérien, les Kouninef, Bairi, Mazouz, Benabdeslam, Benamar, Tahkout et consorts, empires biberonnés aux marchés publics.

    « 150 millions pour réserver sa place à la table du Premier ministre. » H. Imad*, témoin ulcéré par les turpitudes de cette business class « made in bladi », jeune loup de la finance, a été dans le staff de Ali Haddad, le président du Forum des chefs d’entreprise, le FCE. « Self made man » comme sait en « fabriquer » à la chaîne le cercle présidentiel, le patron du groupe ETRHB, petite société de BTP fondée en 1997, est propulsé, 20 ans après, à la tête d’un empire engrangeant quelque 400 millions de dollars de revenus annuel (Forbes). « Rebrab ? C’est rien. Mon chiffre d’affaires à moi, c’est 5 à 6 fois plus », se vanterait Ali Haddad.

    Le groupe Cevital, propriété d’Issad Rebrab, affiche un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars. Agence parapublique orientée vers la captation des contrats publics, le FCE possède sa version « fils de ». Jil FCE, ce pouls de jeunes entrepreneurs connectés aux centres de décisions. Comme Allégories, la boîte de com’ et événementiel, drivée par le tandem Lourari/Marhoun Rougab, fils de Mohamed Rougab, secrétaire particulier du président Bouteflika.

    C’est Allégorie qui, le 3 décembre 2016, a organisé, pour le compte du FCE, le Forum africain d’investissements et d’affaires au Centre international de conférences (CIC) et qui a tourné au fiasco. Ce jour-là, le gouvernement Sellal, arguant les « entorses au protocole », se retira, sous les regards médusés de centaines d’invités étrangers. « Tout n’a pas été dit sur cette affaire du CIC, raconte Imad. Il y avait une forme de mise en scène, puisque le gouvernement était la veille en possession du programme des interventions et aurait pu décliner sa participation. »

    Les enjeux se superposaient, selon lui. Dans les coulisses du CIC, aux manettes, ce fut Saïd Bouteflika, tout puissant frère et conseiller plénipotentiaire du Président. « Il fallait à la fois happer le destin de Lamamra, le MAE qui était présidentiable, saper l’autorité du gouvernement au profit d’un patronat paraissant tout puissant, et troisio, renverser la table des négociations des contrats qui s’amorçaient dans la salle (…). »

    Jeunesse dorée, jeunesse offshore

    De SwissLeaks à Panama Papers, une orgie à coups de centaines de millions de dollars. Les listings des propriétaires algériens de comptes dans les banques suisses (HSBC) et de sociétés offshore au Panama renseignent sur la fraude à grande échelle et sur les pratiques des faunes au pouvoir. Le scandale planétaire des Panama Papers est aussi celui de cette caste d’Algériens dont les fortunes mal acquises transhument à travers les paradis fiscaux, lavées, blanchies, « réinvesties ».

    Des Îles Vierges britanniques au Panama, des îles Caïman à la République suisse, de la Barbade à Maurice, de Hong Kong à Dubaï, la toute nouvelle plaque tournante du blanchiment de l’argent algérien. Aux Emirats, une société offshore, c’est 30 000 dollars de capital avec droit de succession garanti pour les ayants droit en cas de décès du propriétaire.

    Dans les Panama Papers, les Algériens y sont souvent en famille : les Khelil (Chakib), père, épouse et fils, les Sellal (père et fille), les Bouchouareb, les Habour, les Chadli, les frères Bedjaoui, les Zerhouni – entre autres cités –, paraissant en qualité de propriétaires, bénéficiaires et/ou ayants droit de sociétés offshore. Journaliste d’investigation, membre du réseau ICIJ – le Consortium international des journalistes d’investigation qui révéla le scandale Panama Papers –, Lyès Hallas a eu accès à certains documents fuités de la société fiduciaire panaméenne Mossack Fonseca.

    Ne se distinguant ni par des « compétences reconnues » ni par un « savoir-faire particulier », les « fils de », observe le journaliste, excellent par contre dans la « fructification des carnets d’adresses » de leurs parents, dans la mise en relation d’affaires d’entreprises étrangères intéressées par le marché algérien. Ils sont dans « l’intermédiation internationale ».

    Farid Bedjaoui, neveu de l’ancien ministre des Affaires étrangères, est de ceux-là. « Ce ne sont certainement pas les 75 000 dollars canadiens de revenus annuels générés par son ancienne société de négoce qui ont permis à Bedjaoui de s’offrir des tableaux de Salvador Dali ou des biens immobiliers à Montréal et à New York, mais, les placements de Sonatrach.

    Pourquoi n’a-t-il pas pu décrocher la gestion des portefeuilles de BP ou ExxonMobil, génie en placements financiers qu’il est ? » Impliqué dans les affaires Saipem, Sonatrach, SNC Lavalin (suit une longue liste), Farid Bedjaoui passe pour celui qui sait ouvrir les portes blindées des décideurs algériens, sécurisant, via un système de commissions/rétro-commissions, les gros contrats de compagnies étrangères.

    « Le drame de ce pays est que son élite dirigeante n’imagine pas son avenir, l’avenir de ses enfants, en Algérie. Son principal souci est de trouver des alternatives pour financer l’éducation, les soins ou s’offrir une douce retraite à l’étranger, parce que les salaires perçus ne sont pas en mesure de prendre en charge son train de vie. Comment un Pdg de Sonatrach qui touche 300 000 DA de salaire mensuel pourrait s’acheter une résidence à Neuilly-sur-Seine ? »

    Les Gated communities du Mont Sidi Yaya

    Mont Sidi Yaya… Hydra. Le « Beverly Hills » algérois, une houma branchée au grille-pain et à la compteuse à billets, n’a rien d’un quartier pour ouled bouchia. Gosses de riches, gosses de maqla (pontes) et résidus du lumpenprolétariat s’y côtoient intimement dans ce lit d’oued (oued Hydra) où la jet-set s’est offert, par flots d’argent ininterrompus, son quartier de « luxe »…

    Enfant de la cité Sellier, populace suspendue aux flancs des Crêtes, Nadir a vu le quartier se transfigurer. En seulement quelques années d’économie de bazar. « Vous voyez ce pâté de villas, désigne-t-il de la main. Elles appartiennent toutes à des généraux. Le terrain sur lequel elles sont construites devait accueillir à l’origine une coopérative pour enseignants. » Banques étrangères, restaurants sélects, magasins de grandes marques, Sidi Yahia est le quartier des affranchis du pouvoir et des franchises qui prolifèrent.

    Malgré les nombreux interdits dressés par la Banque d’Algérie qui proscrit le transfert des royalties au franchiseur (la maison mère détentrice de la marque). Comment s’y prennent-elles ? « D’abord, elles appartiennent toutes à de hauts responsables et/ou à leurs enfants, ensuite, elles contournent les obstacles de la BA en gonflant le prix d’achat ou en transférant les devises sous le prétexte de l’assistance technique. »

    Tout autour du quartier chic, des résidences gardées. Un phénomène urbanistique en pleine expansion. Des Gated Communities où gent aisée et gent du pouvoir s’inventent un « entre-soi », loin des masses qui menacent. Safar Zitoun Madani, spécialiste en sociologie urbaine, ne hurle pas au loin pour autant. Les Gated Communities sont un phénomène « universel ». De la Chine « communiste » à l’Afrique du Sud, du Maroc aux Etats de l’Amérique latine. Une tendance mondiale. L’implantation de ces bunkers hautement sécurisés renseigne toutefois sur les inégalités qui s’accroissent dans un pays. Des inégalités qui ne sont pas toujours justifiées d’un point de vue économique.

    Des « inégalités un peu honteuses » et un « enrichissement pas très transparent ». « Dans le cas algérien, dit le sociologue, il faut un peu le relativiser. Car ce qui le caractérise, c’est qu’avant l’indépendance, nos villes étaient extrêmement inégalitaires du point de vue de la répartition des populations dans l’espace. Il y avait d’un côté les quartiers européens, les quartiers mixtes et les quartiers musulmans où résidaient la majorité des Algériens.

    A l’indépendance, cette structure ségrégationniste, inégalitaire, a complètement explosé. Nos villes se sont mélangées, des populations d’origines modeste, moyenne, ont occupé des habitations situées dans les quartiers européens. Aujourd’hui, ce que l’on constate, c’est que les élites, notamment celles qui disposent des ressources, ne se retrouvent plus dans ce mélange. Alors, elles inventent des espaces d’entre-soi.

    On revient, en quelque sorte, contre l’absence de ségrégation, et par des formes inédites, à une nouvelle façon de ségréguer, de se séparer des autres. » Loin du Fahs algérois, la proche campagne d’Alger, naguère prisée par les bourgeoisies coloniales, ottomane et française, les quartiers de l’ancienne plaine de la capitale sont en plein dans le processus de « gentrification », mot désignant ces quartiers de la noblesse anglaise qui étaient à l’origine des quartiers populaires d’origine sociale modeste.

    Les opérations de relogement, de résorption de l’habitat précaire, menées au pas de charge, sur fond de spéculation foncière, immobilière, vident le Vieil Alger de sa population, au profit d’une autre. « Ce sont des processus sociologiques très courants. Ces quartiers, pour des raisons pratiques, leurs positions dans la ville, la présence d’opportunités, attirent une clientèle qui prend une coloration sociale bien particulière (…).

    Progressivement donc, il y a un remplacement de population. » Dans ce processus, précise le spécialiste, l’Etat n’y est pour rien : « Il n’y a pas de volonté derrière, pas de deus ex machina, pour délimiter les quartiers des riches des quartiers pauvres. Ce sont des processus objectifs. » Dans le plan d’urbanisme d’Alger, explique-t-il, qui n’est pas « ségrégatif », la volonté de vider les quartiers populaires n’y est pas.

    « Même si derrière un certain vocabulaire très technique, il y a la possibilité de comprendre que telle zone, par exemple, est destinée à une population fortunée. Mais il n’y a pas de volonté de déloger les gens du centre-ville, les populations pauvres et modestes pour la périphérie. Dans les plans, il n’y a rien de cela, dans la pratique, avec les opérations de relogement en cours. Effectivement, pour certains bidonvilles du centre-ville d’Alger, les populations sont relogées en périphérie. Est-ce qu’il y a une volonté de déportation de ces populations ? (…) »                                                                                                    Mohand Aziri                                                                                                                                                               https://www.elwatan.com/edition/actualite/la-republique-des-fils-de-1re-partie-28-07-2018

  • CE QU’A FAIT BOUMEDIENE POUR L’ALGERIE, – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/03/18/ce-qua-fait-boumediene-pour-lalgerie
    http://www.raina-dz.net/IMG/arton1600.jpg?1519303097

    Quand je vois ces bambins bien habillés qui descendent des voitures neuves ou des cars jaunes du ramassage scolaire pour s’engouffrer dans des écoles où l’enseignement est toujours gratuit, je pense inévitablement aux enfants de la colonisation ; je pense aux poux dans les cheveux, aux pieds nus pataugeant dans la boue, aux maladies, à la faim, à l’ignorance, au gourbi, au dénuement…

    Il faut dire à tous ceux qui s’évertuent à nous rappeler que nous avions raté le coche en 1962 qu’à cette date, l’espérance de vie des Algériens ne dépassait pas les 48 ans ! Elle était déjà, il y a quelques années, de 75 ans ! Ce résultat n’est pas le fruit d’une baguette magique ou d’une politique datant de quelques années seulement ! Pour en arriver là, il a fallu prémunir cet Algérien de toutes les épidémies mortelles. Il a fallu lui offrir une bonne prise en charge sanitaire, des médicaments gratuits, des produits de première nécessité à bas prix… Et ce n’était pas rien, au moment où les caisses de l’Etat étaient pratiquement vides et que le pays ne comptait que quelques ingénieurs et techniciens !

    Il a fallu tout créer ! En gommant tout ce qui a été fait depuis 1962, et malgré les insuffisances que nous sommes les premiers à relever dans ces colonnes, certains insultent la mémoire de ceux qui ne sont plus là et qui ont cru que le rêve était possible, qui ont bâti des écoles partout, des usines, des centres de santé dans les coins les plus reculés, qui ont tracé des routes et introduit le progrès aux quatre coins du pays ; n’insultons pas la mémoire de ceux qui ont consacré leur vie à planifier, étudier, réfléchir pour que le gaz de ville, privilège de deux ou trois centres, aille partout ; que l’électricité, totalement absente des foyers algériens, pénètre les cités populaires et les douars ; que l’eau potable, qu’on allait chercher dans les fontaines publiques, devienne un élément incontournable du milieu domestique ; que les fosses septiques soient bourrées de mortier et oubliées, au profit de réseaux d’assainissement modernes, que les salles de bains remplacent le hammam, que la télévision, captée par une infime minorité d’Algériens à Oran, Alger et Constantine, étende son réseau à tout le territoire national, à travers la diffusion hertzienne, puis par satellite. Dès 1975, l’Algérie utilisait le satellite pour porter le faisceau du programme national jusqu’au Hoggar et Tassili, devenant l’un des premiers pays au monde à avoir accès à cette technologie, utilisée, à l’époque, seulement par quelques opérateurs aux Etats-Unis, au Canada et en URSS ! Il a fallu former des enseignants, des ingénieurs agronomes, des techniciens dans le bâtiment et le génie civil, des pilotes, des gendarmes, des médecins, des infirmières, des chercheurs, des pétroliers, des urbanistes, et j’en passe.

    Je rêve souvent d’une Algérie qui produit tout ce dont elle a besoin ; je rêve d’une Algérie qui lance des fusées à partir de notre Sahara. Un ami m’a traité de fou ! Alors, comment devrais-je désigner ces visionnaires qui ont dressé le Barrage Vert, muraille d’arbres allant de Tébessa à El-Bayadh et que j’ai parcourue de long en large, rencontrant des jeunes, appelés sous les drapeaux, fiers de participer à une gigantesque œuvre d’édification nationale à l’heure où l’ANP plantait des arbres aussi ?

    Comment devrais-je appeler ces pionniers qui ont porté le goudron jusqu’à Tamanrasset, et bien au-delà, et tous ceux qui ont bâti des centaines de villages agricoles ?

    Comment devrais-je traiter ces bâtisseurs au long cours qui ont cru qu’il était possible de convoquer les deux génies japonais et brésilien de l’architecture mondiale pour leur confier les plans de deux bijoux universitaires trop souvent oubliés : Constantine et Bab Ezzouar et de cette soucoupe volante blanche posée sur le gazon du parc omnisports Mohamed-Boudiaf ?

    Comment qualifier ces promoteurs qui ont ouvert le pays à l’informatique, à une époque où cette science échappait encore au tiers-monde, faisant du CERI la première grande école supérieure d’Afrique formant des ingénieurs dans cette spécialité ?

    Comment traiter ces hommes qui ont cru qu’il était possible de nationaliser le pétrole et le rendre à son propriétaire ? Et ceux qui ont cru qu’il était possible de traiter le minerai de l’Ouenza ici, à El-Hadjar. Et le complexe est encore là, produisant cet acier dont nous avons tant besoin pour bâtir et bâtir encore !

    Comment traiter ceux qui ont eu l’idée folle de liquéfier le gaz et le mettre dans de beaux et grands méthaniers qui sillonnent le monde ?

    Comment qualifier ceux qui ont osé présenter un film algérien au festival de Cannes et cru en ses chances jusqu’au bout ? Et ceux qui ont introduit la réforme sportive dont les fruits avaient pour noms Madjer, Belloumi, Assad et tant d’autres ?

    Comment appeler ces fous qui ont placé quelques camions de la Sonacome dans la prestigieuse course du Paris-Dakar ? J’étais là et, sur les pistes brûlantes du désert, dans les forêts sénégalaises, la brousse nigérienne et les plateaux de ce qui s’appelait alors Haute-Volta (le Burkina actuel), j’ai vu notre véhicule national damer le pion à Saviem, Lan, Mercedes et tant d’autres marques prestigieuses. De petits chauffeurs du Grand Sud, nourris aux pois chiches, chauffés par quelques verres de thé à la menthe sirotés après les prières matinales : j’ai vu ces gars au cœur grand comme ça, mais sans étoiles, battre les plus prestigieux des pilotes de course !

    Comment appeler ceux qui avaient planifié la construction d’un réacteur nucléaire à Draria ? Et ceux qui en firent autant à Aïn Oussera, avec un centre beaucoup plus important, que les impérialistes voulaient bombarder à une époque où ils voyaient d’un mauvais œil les efforts d’émancipation de notre pays ? Je peux citer à l’infini la liste des « folies » qui ont permis à ce pays de se hisser au firmament de la légende tiers-mondiste, avant qu’un ouragan de force six n’emporte tous nos espoirs !

    Avant que la néo-bourgeoisie, fabriquée à l’usine de la contrefaçon, revancharde, égoïste, ne vienne détruire ce beau rêve. Par l’importation, option devenue stratégique après la destruction programmée de notre tissu industriel, cette nouvelle bourgeoisie parasitaire pille nos ressources financières et agit par tous les moyens pour retarder la nécessaire réindustrialisation du pays. Certains, consciemment ou inconsciemment, nous ressortent le disque rayé d’un prétendu mauvais virage que nous aurions raté en négligeant l’agriculture et le tourisme au profit de l’industrie ! L’agriculture socialiste envoyait, vers l’Europe, l’URSS et l’Amérique, des bateaux entiers d’agrumes, de dattes et de vin ! Et les premiers complexes touristiques algériens étaient les plus beaux du Maghreb. Notre pays recevait, à la fin des années 60, début 70, autant de touristes que le Maroc et la Tunisie. Par ailleurs, pour un pays qui compte autant de richesses naturelles, ce serait un crime de continuer à les exporter et l’option de les transformer ici est l’une des plus grandes batailles menées et gagnées par l’Algérie de Boumediène.

    Et quelle Algérie nous propose-t-on à la place de celle qui bâtissait et espérait ? Regardez autour de vous : une Algérie saignée par l’importation tous azimuts et la course folle à l’enrichissement par tous les moyens ; l’Algérie de l’agriculture des copains renflouée, sans résultats probants, à coups de milliards ; l’Algérie où les plus riches et les plus puissants s’envolent pour se faire soigner à l’étranger, alors que la majorité du peuple n’a droit qu’à des hôpitaux surchargés et sous-équipés ; l’Algérie du désespoir, du terrorisme, du grand banditisme, l’Algérie des harraga et des chômeurs qui s’immolent, une Algérie qui n’a même pas su prendre les devants pour détruire quelques nids de djihadistes à ses frontières méridionales, laissant cette tâche à l’armée française ! Pour une fois, je suis d’accord avec le Président Bouteflika qui aurait dit, s’adressant à M. Ayrault : « Soyez fiers de ce que vous avez fait au Nord-Mali. » Grâce à cette intervention, il y a moins de danger à nos frontières sud.

    Alors, cessez d’insulter les braves qui voulaient offrir autre chose à l’Algérien que des bagnoles importées, des gadgets importés, des joueurs importés et des… ouvriers importés !

    Le Soir d’Algérie

    par Maamar Farah                                           http://www.raina-dz.net/spip.php?article1600

  • Saïda en grève aujourd’hui contre les affrontements à Aïn el-Héloué - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1037900/saida-en-greve-aujourdhui-contre-les-affrontements-a-ain-el-heloue.ht

    Selon l’agence al-Markaziya, les combats ont opposé le Fateh, posté dans le secteur Barksat, aux islamistes de Isbat el-Ansar, postés à Safsaf, aux islamistes radicaux dirigés par Bilal Badr, positionnés à Tiré, aux partisans du général Mahmoud Issa, mieux connu sous le nom de Lino, installés dans la région des abattoirs (Maslakh), et aux Brigades des martyrs de Chatila, postés à Jabal Halib. Les tirs ont même débordé pour atteindre les quartiers voisins à Saïda, notamment la région de Sinik ou la rue de Hasbé, provoquant la panique des habitants, un incendie à proximité de la mosquée al-Farouk et des embouteillages monstres dans le secteur, vu que l’accès à certaines routes impraticables était interdit par les forces de l’ordre.

    Cette escalade a poussé de nombreux habitants à l’exode et les éléments armés à prendre le contrôle des ruelles du camp. Pour la seconde journée consécutive, les écoles et les commerces de Aïn el-Héloué ont fermé leurs portes, à l’instar de certains établissements situés dans les parages du camp. Les institutions de l’Unrwa, elles, ont interrompu les services à la population.

  • First Sahara desert snow in 40 years captured in photographs | The Independent
    http://www.independent.co.uk/news/world/africa/sahara-desert-snow-first-40-years-rare-photos-atlas-mountains-algeria

    An amateur photographer has captured rare and beautiful images of the first snowfall in the Sahara desert for nearly 40 years.

    Karim Bouchetata photographed the fleeting scene on Monday in the small Algerian town of Ain Sefra, which lies in the Atlas Mountains on the northern edge of the desert.

    In his images a thin layer of snow rests on deep orange dunes, where he said it stayed for about a day, and forms whirling patterns where the slopes are too steep for it to settle. Snow was reportedly last seen in Ain Sefra in 1979, when a half-hour snowstorm stopped traffic.

    #it_has_begun

  • Efforts en cours pour éviter des débordements à Aïn el-Héloué après le meurtre d’un Palestinien - Rania Raad Tawk - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/997374/efforts-en-cours-pour-eviter-des-debordements-a-ain-el-heloue-apres-l
    L’implantation progressive dans le camp d’une force palestinienne conjointe de sécurité de même que la coordination entre l’armée libanaise et les parties palestiniennes ont réussi jusqu’à aujourd’hui à maintenir un semblant de calme dans ce camp où la situation est complexe et où se mêlent des factions de plus en plus hétérogènes, en plus de l’affluence d’activistes non palestiniens soupçonnés de lien avec le Front al-Nosra ou avec d’autres formations opposées au régime du président syrien Bachar el-Assad depuis le début de la crise syrienne. Cette coordination vise surtout à empêcher que se répète le scénario de Nahr el-Bared (2007) ou d’autres épisodes de violences au sein du camp.

    Les groupes Esbat el-Ansar, dirigé par cheikh Abou Tarek el-Saadi, Ansar Allah et le Mouvement islamique des combattants de Jamal Khattab assurent un dialogue permanent entre les mouvements salafistes et les mouvements palestiniens conventionnels comme l’OLP ou le Hamas à l’intérieur du camp, et ce en coordination permanente avec la députée Bahia Hariri qui les a rencontrés mardi à Majdelyoun, près de Saïda, afin de trouver les moyens susceptibles de circonscrire l’incident d’hier et d’empêcher toute escalade.

  • Le dialogue s’ouvre sur fond de tensions entre le courant du Futur et le Hezbollah - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/999690/le-dialogue-souvre-sur-fond-de-tensions-entre-le-courant-du-futur-et-

    Le chef du courant du Futur, qui s’est rendu à Aïn el-Tiné dimanche soir, aurait confié au président de la Chambre qu’il avait « tout fait », actes à l’appui, pour faciliter un compromis autour de la présidentielle. Cela vaudrait autant pour son appui au député Sleiman Frangié que pour ses pourparlers – directs et indirects – en deux temps avec le chef du bloc du Changement et de la Réforme, le général Michel Aoun. Ayant fait preuve d’ouverture à toutes les possibilités, y compris les moins populaires, M. Hariri attendrait désormais que les autres parties proposent à leur tour des initiatives concrètes dans le sens du compromis, apprend-on d’un député du courant du Futur, qualifiant de « tiède » la rencontre avec M. Berry. C’est la même attente d’une initiative sincère que le chef du courant du Futur aurait adressée au chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, avec lequel il s’est entretenu hier soir.

    Cette position a du reste été communiquée hier par M. Hariri aux députés du bloc du Futur au cours d’une « réunion longue et franche », selon un participant. L’accent a été mis sur une nuance importante : la présidentielle étant la clé de voûte de la relance institutionnelle, c’est à elle que devrait se restreindre toute initiative de déblocage.

  • Après Zahlé, Aïn Dara lutte farouchement contre la « cimenterie » des frères Fattouche - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/995373/apres-zahle-ain-dara-lutte-farouchement-contre-la-cimenterie-des-frer

    Logique environnementale (dans ce cas, pourquoi s’opposer au recyclage du béton issu des destructions en Israel ? (oui, bien sûr, il y a des risques) Mais retrouver ici Joumblatt, l’un des principaux actionnaires de la cimenterie de Sibline, c’est plutôt une logique de fermeture du marché à quoi l’on assiste...

    La mégacimenterie, que les frères Fattouche cherchent à installer à Aïn Dara, dont les terrains sablonneux sont déjà exploités à outrance, est en fait un concasseur de débris urbains dont la matière première viendra, on s’en doute, de la Syrie voisine, quand l’heure de la reconstruction sonnera.

    Le comité d’initiative civile de Aïn Dara et la municipalité du village, appuyés par des personnalités politiques comme Walid Joumblatt et Samir Geagea, ont décidé d’unir leurs compétences pour lutter contre cette mégacimenterie qui s’étale sur une superficie de 1 200 000 mètres carrés, soit trois fois la cimenterie de Sibline, et dont le concasseur va produire un ciment plein de débris d’explosifs et de métaux lourds (plomb, cuivre, zinc, alliages divers), sans compter les additifs que l’on introduit aux matériaux de construction.

  • Au Liban-Sud, sursaut des indépendants et « nouvelle stratégie » communiste - Sandra NOUJEIM - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/987598/au-liban-sud-sursaut-des-independants-et-nouvelle-strategie-communist

    Même les milieux favorables au binôme Hezbollah-Amal reconnaissent les signes d’un mécontentement populaire. Ils tendent toutefois à l’attribuer strictement au Parti communiste libanais (PCL), ayant préservé au fil des années une autonomie variable à l’égard du Hezbollah et de Amal. Le parti aurait décidé cette année de refuser tout consensus avec ce tandem. « Notre consigne de vote est claire : combattre les listes du pouvoir, en l’occurrence les listes du Hezbollah et d’Amal », affirme à L’OLJ le responsable de la régionale de Nabatiyé au sein du PCL, Jamal Badran. Il confie que cette « nouvelle stratégie » sera mise en application à l’échelle nationale : « Nous comptons plaider pour la proportionnelle, à l’heure où les partis au pouvoir, y compris le Hezbollah (officiellement pour ce mode de scrutin, NDLR), feront tout pour nous ramener à la loi de 1960, les municipales ayant révélé leur baisse de popularité ».
    Dans un communiqué publié hier, le PCL a dit avoir « réalisé des résultats remarquables dans le Sud et à Nabatiyeh » : les listes soutenues par le PCL ont marqué six percées à Srifa, quatre à Adloun et Ansarié, trois à Kfarremane (le candidat du PCL ayant recueilli le plus grand nombre de votes), deux à Taybé (par Machhour Nahlé et Ahmad Marmar, ayant percé la liste rivale en 2010), une percée à Ansar, Zrarié, Deir al-Zahrani, Deir Seryane, Safad Battikh, Kfarhamam (par un partisan du PCL), et Tfahta. Le PCL a déclaré enfin la victoire des listes qu’il a soutenues à Aïn Baal, Habariyé (face à la Jamaa islamiya), Rachaya Fakhar (face au PSNS et au CPL) et Kfarchouba.

  • Les extrémistes gagnent du terrain. Le camp de Aïn el-Heloué glisse dans le giron de Daech
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/15950-les-extr%C3%A9mistes-gagnent-du-terrain-le-camp-de-a%C3%AFn-el-he

    Daech, comme le montrent les derniers rounds de violence dans le camp, infiltre Aïn el-Heloué par le biais de groupes palestiniens et de Syriens venus de Syrie ou d’autres factions déjà présentes sur place. L’influence de ces groupes, qui tentent d’attirer des clans et familles dans de nouveaux quartiers, connaît une véritable croissance. L’idéologie islamiste gagne du terrain, les bandes arrivées de l’étranger sont financées pour recruter des jeunes désœuvrés qui, appâtés par le gain, sont prêts à les suivre.
    Le camp de Aïn el-Heloué glisse graduellement dans le giron de Daech. La formation des « Jeunes musulmans », qui contrôle actuellement de nombreux quartiers, fraternise avec l’organisation terroriste. On cite spécialement ceux de Tira-Safsaf-Minchiyé, une partie de Hittin et le camp des Tawarek. Ce qui, au total, représente plus de la moitié de Aïn el-Héloué vivant désormais sous la coupe de Daech et al-Nosra. La carte de la répartition des groupes se présente comme suit :
    ♦ Oussama Chéhabi : rattaché au Front al-Nosra. Il dirige un groupe de 30 éléments.
    ♦ Bilal Badr : 50 éléments, favorable à al-Nosra.
    ♦ Haytham el-Chaabi : 40 disciples, al-Nosra.
    ♦ Mohammad el-Chaabi : Daech.
    ♦ Jamal el-Ramid surnommé el-Chichani : émir de Daech dans le camp.
    ♦ Hilal Hilal, à la tête du groupe militaire de Daech.
    ♦ Toufic Taha et Raëd Jawhar : ils mènent deux groupuscules liés à Daech.

    • La subversion de Mohammad Dahlan

      Selon un rapport qui a filtré d’une capitale européenne, Mohammad Dahlan s’est rendu en Arabie saoudite où il lui a été demandé d’agir pour assurer la domination du Front al-Nosra sur le camp de Aïn el-Heloué et de transporter ainsi la crise au cœur du fief du Hezbollah, le sud du Liban.

      Pour accomplir cette mission, les ressources financières sont disponibles puisque l’application du plan commence par la distribution de fonds et d’armes à celui qui rejoint al-Nosra.

      Rappelant l’épisode passé, lorsque Jamila, la femme de Dahlan, est arrivée dans le camp pour distribuer cinq millions de dollars, dont une grande partie a été versée à el-Lino, le rapport révèle que les principaux exécutants du plan, cette fois, sont Oussama Chéhabi et Bilal Badr, déjà affiliés à al-Nosra.

      Si le plan réussit à être implanté à Aïn el-Heloué, les Palestiniens vivront une troisième Naqba, insiste le rapport, après celles de 1948 et de 1967. La prise de contrôle du camp par al-Nosra signifie sa destruction, encore plus que Nahr el-Bared.

    • J’assure déjà de toute mon admiration les analystes qui, lorsque les camps palestiniens brûleront au Liban, broderont sur les thèmes usuels : la rue sunnite/les palestiniens humiliés, le sectarisme/paranoïa du Hezbollah, les fondements très grassroot/politiques des mouvements islamistes armés… et se fâcheront très fort quand on évoquera les magouilles et les financements saoudiens.

      les bandes arrivées de l’étranger sont financées pour recruter des jeunes désœuvrés qui, appâtés par le gain, sont prêts à les suivre

      […]

      Mohammad Dahlan s’est rendu en Arabie saoudite […] pour assurer la domination du Front al-Nosra sur le camp de Aïn el-Heloué et de transporter ainsi la crise au cœur du fief du Hezbollah […] les ressources financières sont disponibles […] distribution de fonds et d’armes à celui qui rejoint al-Nosra

      […]

      la femme de Dahlan, est arrivée dans le camp pour distribuer cinq millions de dollars

  • Entre le Hezbollah et le courant du Futur, le dialogue malgré tout - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/963742/entre-le-hezbollah-et-le-courant-du-futur-le-dialogue-malgre-tout.htm

    Le Liban est quand même un pays étonnant. Alors que la tension ne cesse de monter entre l’Iran et l’Arabie saoudite, le Hezbollah et le courant du Futur s’apprêtent à tenir lundi, sauf imprévu, une nouvelle séance de dialogue à Aïn el-Tiné. Même si le courant du Futur maintient le suspense et traîne un peu les pieds, le Hezbollah, lui, a confirmé sa participation à cette séance et les sources proches de Aïn el-Tiné assurent qu’elle aura lieu comme prévu, les réserves du Futur étant de pure forme.

  • Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed

    Par Amir Akef (Alger, correspondance) et Charlotte Bozonnet

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/23/algerie-mort-de-l-opposant-historique-hocine-ait-ahmed_4837377_3212.html#t3E

    « Ni Etat policier, ni Etat intégriste »

    Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hamam, en Grande Kabylie, Hocine Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf Fils de la Toussaint, les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française. Il est au Caire, quand la guerre d’indépendance commence le 1er novembre 1954. Il va devenir l’ambassadeur permanent du Front de libération nationale (FLN) auprès de l’ONU et représente le FLN à la conférence des non-alignés de Bandoung en avril 1955. Cette carrière de diplomate de la révolution est interrompue le 22 octobre 1956 par le détournement par l’armée française de l’avion qui le transporte, en compagnie d’autres dirigeants du parti, vers Tunis. Il restera en détention jusqu’en 1962.

    [...]

    La rupture est consommée lorsqu’il fonde le FFS (Front des forces socialistes), qui, le 29 septembre 1963, lève des troupes et organise l’insurrection en Kabylie. Arrêté le 19 octobre 1964, Aït Ahmed est condamné à la peine capitale pour « menées contre-révolutionnaires ». Il est transféré à la prison d’El-Harrach, d’où il s’évade le 30 avril 1966. Il dénonce alors Houari Boumediène, qui entre-temps, s’est emparé du pouvoir : « la dictature militaire a remplacé la dictature politique », dit-il.

    Il ne reviendra en Algérie qu’après les émeutes d’octobre 1988 qui ont contraint le régime à accepter une ouverture politique. En décembre 1991, alors que le coup d’Etat se prépare contre des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS), il défend le respect de la légalité constitutionnelle. Certains parmi les élites francophones lui reprocheront avec violence son slogan de « ni Etat policier, ni Etat intégriste ». « Certains pensent que le FFS demeure dans l’opposition systématique. Nous sommes pour le compromis et non pour la compromission », disait-il.

  • Le réseau d’espionnage israélien ouvre de nouvelles pistes au Liban - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/954129/le-reseau-despionnage-israelien-ouvre-de-nouvelles-pistes-au-liban.ht

    Selon les faits, la Sûreté générale a donc arrêté un Syrien de la famille Sayed qui réside à Saïda, dans le quartier dit de Jérusalem, c’est-à-dire près des domiciles de cheikh Maher Hammoud et Souhaib Hablé. Marié à une Libanaise (elle aussi a été arrêtée), Sayed a fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt pour vols et autres délits, mais il est en même temps lié à une partie de l’opposition syrienne installée à Istanbul, dont il toucherait un salaire. Lui et sa femme auraient donc été enrôlés pour travailler pour le compte des Israéliens par un Libanais habitant le village de Aïn Ebel et travaillant pour la Finul depuis trente ans. À partir du quartier général des Casques bleus à Naqoura, ce Libanais fait donc de fréquentes visites en Israël pour des missions de coordination coiffées par l’Onu. Selon l’enquête préliminaire, c’est à la faveur de ces visites qu’il aurait été enrôlé par un autre Libanais originaire de Aïn Ebel qui, lui, est désormais installé en Israël et occupe une fonction au ministère de la Défense. Il aurait donné à son compatriote des puces téléphoniques indépendantes du réseau libanais de télécommunications tout en lui demandant de recruter des agents au Liban dans le but de surveiller certaines personnalités et éventuellement d’effectuer des missions plus complexes.

    C’est ainsi que le fonctionnaire de la Finul aurait enrôlé Sayed et lui aurait demandé, pour commencer, de surveiller les déplacements et les domiciles des cheikhs Hammoud et Hablé connus pour leurs positions en faveur du Hezbollah et de la résistance, tout comme il aurait eu pour mission de surveiller les déplacements du directeur général de la Sûreté le général Abbas Ibrahim, notamment lorsqu’il se rend à son village Kaoussariyet al-Sayyad. Sayed devait suivre ses différents itinéraires et définir la composition du convoi qui l’escorte. Selon l’enquête préliminaire, l’objectif de ces surveillances serait de préparer des attentats contre les personnalités citées dans le but à la fois de susciter une discorde confessionnelle et de porter un coup au Hezbollah et à l’État libanais. Le général Ibrahim joue en effet un rôle déterminant dans la pacification des camps palestiniens, notamment celui de Aïn el-Héloué qui regroupe des factions palestiniennes hostiles entre elles et souvent incontrôlables.

  • Scarlett Haddad rappelle que l’arrestation et l’interrogatoire d’Ahmad Assir devraient permettre de livrer les réponses à des questions importantes, mais craint que les réponses ne sortent jamais… (je partage l’avis de Scarlett, je serais juste plus explicitement pessimiste : je pense que rien ne sortira jamais).

    Ahmad al-Assir pourrait bien garder ses secrets
    http://www.lorientlejour.com/article/940394/ahmad-el-assir-pourrait-bien-garder-ses-secrets.html

    Dans les milieux proches des familles des martyrs de l’armée tombés pendant la bataille de Abra, on craint de plus en plus des « arrangements » qui feraient d’Ahmad al-Assir un phénomène isolé sans ramifications régionales et internes. Pourtant, même récemment, au moment de son arrestation, il y a eu une confusion à Ersal, Tripoli et Saïda, ce qui montre bien que cet homme avait réussi à tisser un réseau assez large, avec des cellules dormantes un peu partout dans certains milieux sunnites. Il a donc été un moment porteur d’un vaste projet qui ne se limite pas au Liban. Pour ces milieux, l’histoire du phénomène al-Assir a commencé lorsque, après le déclenchement de la crise syrienne et l’échec des premiers pronostics sur la chute imminente du régime de Bachar el-Assad, germe l’idée de créer une force sunnite en mesure de recruter des jeunes et de les former militairement pour, à la fois, participer aux combats en Syrie aux côtés de l’opposition syrienne et pour défier le Hezbollah et le mettre en difficulté à travers l’incitation à une discorde entre les sunnites et les chiites.

    Ce n’est donc pas un hasard si les premiers discours d’Ahmad al-Assir étaient essentiellement dirigés contre le Hezbollah qu’il avait surnommé « le parti de Satan », et sa première initiative était de fermer la route reliant le Sud à la capitale, par un sit-in populaire, pour mettre en difficulté le Hezbollah et les chiites en général qui se déplacent entre le Sud et la banlieue de Beyrouth. Al-Assir avait même reçu des fonds importants pour monter son groupe, et comme les jeunes de Saïda étaient un peu récalcitrants à s’enrôler dans une milice, il a commencé à recruter ses partisans dans les milieux palestiniens, notamment à Aïn el-Héloué. Au début de son activité, Ahmad al-Assir bénéficiait d’une certaine sympathie dans des milieux politiques, médiatiques et populaires. Il recevait dans son quartier général établi à la mosquée Bilal ben Rabah des dirigeants du courant du Futur et d’autres partis politiques, alors que des responsables l’appelaient au téléphone. Les aides financières lui étaient transmises par des individus. Mais il n’existe pour l’instant aucune preuve que ces personnes étaient les intermédiaires d’États qui aidaient le cheikh dans son projet déstabilisateur. L’enquête pourrait bien ne pas aller au-delà des données élémentaires et considérer que ces individus agissaient de leur propre chef et utilisaient leurs fonds...

  • À Aïn el-Héloué, le calme sur le fil du rasoir - Patricia KHODER - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/919616/a-ain-el-heloue-le-calme-sur-le-fil-du-rasoir.html

    amedi dernier, le corps de Marwan Issa, des Brigades de la résistance du Hezbollah, a été retrouvé dans un parking du camp de Aïn el-Héloué. Marwan, né d’une mère palestinienne et d’un père libanais chiite, était connu pour se livrer au trafic d’armes à l’intérieur du camp.
    « Ce sont deux hommes, avec qui il avait fait des affaires, qui l’ont amené au quartier al-Tawarek de Aïn el-Héloué ; ils l’ont tué dans ce quartier et ont ensuite conduit sa voiture jusqu’à l’extrême sud du camp, l’abandonnant dans un parking. Ces deux hommes, Khaled Kawaj et Rabih Serhal, ont été remis par les factions palestiniennes aux autorités libanaises samedi », indique Maher Choubeita, secrétaire général du Fateh à Saïda qui siège à Aïn el-Héloué.

  • EHLG, 10 ans | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/ehlg-10-ans

    Euskal Herria n’est pas à libérer mais à construire. ELB, le syndicat des #paysans basques, y prend toute sa part. On ne peut pas dire qu’il avance masqué. Dès sa création, il ne cesse de réclamer une chambre d’#agriculture couplée à la création d’un département #Pays_Basque.

    Devant l’échec de l’institution propre à Iparralde, désirant répondre concrètement aux besoins immédiats d’une agriculture spécifique, il travaille à la mise en oeuvre d’un contre-pouvoir à la chambre d’agriculture départementale. Son ambition paraît inatteignable.

    Voilà pourtant dix ans qu’elle a pris corps et prospère. Elle est fondée sur la solidarité avec Hegoalde et le monde citadin, sur le respect de la terre fécondant une #agriculture_paysanne jusqu’alors inconnue. Euskal Herriko Laborantza Ganbara, outil original que se donnent les paysans basques, est de même nature que celui mis au service de l’euskara par l’ikastola. Touchant à notre identité profonde, l’élan populaire suscité est irréversible. L’adversaire en est conscient.

    Enfermés dans des schémas de pensée élaborés pour d’autres, préfets et administrateurs civils s’y déchaînent en serviteurs surannés d’une république décalée, d’un pouvoir coupé du réel. L’émergence d’une contre-société basque leur est insupportable. Toute une panoplie répressive se met donc en place : menaces aux maires et à leurs subventions traduites devant le tribunal administratif, déductions fiscales des donateurs rendues illégales, perquisition du siège d’Ainhice-Mongelos et des domiciles de ses dirigeants, procès au pénal de son président Michel Berhocoirigoin…

    Heureusement l’acharnement politique anti-basque se heurte à l’Etat de droit. Les uns après les autres les procès tournent à la déroute de ceux qui les ont lancés. Cette escalade liberticide touche à son paroxysme par la relaxe de Michel Berhocoirigoin par la Cour d’appel de Pau dans une fête collective faisant de lui un juste au sens de la résistance au nazisme. En dix ans, Laborantza Ganbara a mobilisé des dizaines de milliers d’heures de bénévoles, des salariés, des associations, des cabinets d’avocats, des militants anonymes, des élus, des syndicats … bref, un #mouvement_social s’est levé pour accompagner notre chambre d’agriculture alternative.


    Le paysage d’aujourd’hui en est modifié. Lurrama est devenu le grand moment de rencontre des mondes paysan et urbain de ce pays. Les collectivités locales confient études et expertises à Ainhice-Mongelos dont le préfet dénonça, il y a dix ans, l’acquisition avec “l’argent de l’étranger” par le syndicat ouvrier ELA. L’agriculture paysanne, ses #circuits_courts et ses AOC, l’agro-alimentaire accroché jusqu’au fond de nos vallées, l’installation de jeunes paysans et sa nouvelle structure de financement Lurzaindia, tout cela s’articule peu ou prou, autour de l’élan impulsé il y a dix ans.
    [...]
    Laborantza Ganbara est devenu une référence, un exemple à suivre, administrant de belle manière savoir-faire et génie propre de notre peuple. Salué en cours de route pour ses lettres de noblesse par de nombreuses personnalités telles Edgar Pisani, José Bové, Gérard Onesta, Corine Lepage, Danièle Mitterrand, Stéphane Hessel … Enbata, qui pas à pas, a suivi et relaté cette belle marche de reconquête d’Euskal Herria, sera, avec tous ses amis, le 17 janvier à Ainhice-Mongelos pour fêter ces dix ans.

    #alternatives_concrètes
    cc @rastapopoulos
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    • C’est tout frais ça vient de sortir : Portrait et évolution de l’agriculture du Pays Basque Nord, focus sur la montagne basque
      Tome 1 : https://www.scribd.com/document_downloads/253067387?extension=pdf&from=embed&source=embed
      quelques extraits de la conclusion

      Une agriculture qui résiste grâce à l’usage de la montagne...
      L’étude de l’évolution de l’agriculture de la montagne basque et du Pays Basque Nord nous montre une perte importante de fermes, d’actifs et de surfaces agricoles. Ces tendances sont inquiétantes pour l’avenir. Mais plusieurs indicateurs distinguent le Pays Basque Nord : par rapport à la France, alors que les pertes de surfaces agricoles y sont bien plus importantes, l’agriculture basque maintient nettement plus d’emplois sur ses fermes. Ce sont principalement les paysans âgés ou ayant peu d’activité qui disparaissent. Le Pays Basque Nord reste un territoire très agricole, avec un tissu dense de petites fermes et des #emplois nombreux (pour comparaison, si la surface moyenne des fermes était celle de la France, il y aurait deux fois moins de fermes au Pays Basque Nord). Cette réalité est largement due à la #montagne basque qui, non seulement, représente l’essentiel des fermes du Pays Basque Nord mais surtout perd moins de fermes, d’actifs et de surfaces que le reste du #territoire et installe plus de jeunes. En particulier les fermes ovines, très présentes en montagne, résistent mieux. La pratique de la #transhumance limite les besoins de surface autour des fermes, donc crée un tissu plus dense de fermes, une vie rurale plus dynamique. Elle permet de faire vivre, en proportion, 500 actifs de plus sur le territoire de la montagne basque. Elle maintient des espaces ouverts et une #biodiversité riche. La montagne basque est plus attractive, elle accueille plus de jeunes paysans que le reste du Pays Basque Nord. La montagne est bien le cœur de l’agriculture du Pays Basque Nord.

      … mais l’emploi agricole diminue avec l’augmentation des surfaces par exploitation
      Les surfaces agricoles disparaissent massivement à la fois par #artificialisation du #foncier, mais également par abandon de surfaces plus difficiles à travailler. Avec l’agrandissement des fermes, les terres moins productives sont abandonnées et la pratique de la transhumance diminue. Les fermes vont vers l’agrandissement (surfaces et #troupeaux) et la #spécialisation. Or ce sont les #petites_fermes qui sont les plus productives et les plus pourvoyeuses d’emplois (deux fois plus d’actifs à l’hectare dans les fermes de moins de 20 ha que dans celle de 20 à 50 ha et trois fois plus que dans celles de plus de 50 ha). Les petites fermes permettent plus facilement de maintenir des systèmes diversifiés qui font la spécificité de la montagne basque : #élevage mixte ovins-bovins et valorisation équilibrée de toute la palette des ressources herbagères (prairies, landes, estives...)

      Interpeller les politiques agricoles
      Les encouragements techniques, les politiques agricoles, l’agrandissement présenté comme un symbole de réussite, le financement de l’investissement etc. poussent à l’agrandissement des fermes. Le système d’aides agricoles notamment joue un grand rôle, avec des aides liées au nombre d’hectares, la prime ovine non plafonnée... Ce processus peut être jugé positif par certains, car il permettrait aux paysans de se sentir plus en sécurité par rapport à l’avenir. C’est oublier le poids des charges liées à l’agrandissement et à la tendance à l’intensification. Cela pose aussi des difficultés de transmission pour le paysan. Mais surtout, cette étude montre que l’agrandissement des fermes se traduit globalement pour le territoire par moins d’actifs agricoles, une moindre utilisation de la montagne, moins de #productivité moyenne à l’hectare, plus d’abandon des terres difficiles et des conditions de transmission des fermes moins favorables. Le territoire de la montagne basque dans sa globalité et avec lui le Pays Basque Nord, n’est-il pas en train de perdre de l’efficacité économique, sociale et environnementale, avec le processus d’agrandissement des fermes ?

      Aider les productions de qualité, l’usage de la montagne et les fermes les plus efficaces en terme économique, social et environnemental
      Les exploitations de moins de 20 ha sont celles qui ont le plus disparu entre 2000 et 2010 alors qu’elles emploient plus d’actifs, ont une productivité à l’hectare supérieure, exploitent de manière plus harmonieuse l’ensemble de l’espace et contribuent ainsi au maintien de territoires vivants et attractifs. L’essentiel des aides de la #PAC [http://seenthis.net/messages/263430 ] étant lié à la surface, les petites et moyennes fermes en bénéficient le moins alors qu’elles contribuent le plus à la performance économique sociale et environnementale. C’est pourquoi il nous paraît indispensable de renforcer les politiques aidant les petites et moyennes fermes, en particulier via le second pilier de la PAC, en établissant une priorisation des efforts financiers pour les petites fermes. Concernant les aides aux investissements, les planchers minimum, souvent trop importants pour des petites structures, doivent être abaissés et des choix pertinents réalisés sur les matériels à aider. Ces politiques d’aides doivent être conditionnées au maintien et à la création directe de l’emploi agricole. Concernant la filière ovin lait, il est indispensable de réserver les aides aux paysans engagés dans l’AOP Ossau-Iraty, dont la majeure partie se concentre dans la montagne et peut ainsi y transhumer. Cette valorisation de toutes les surfaces, particulièrement en montagne, présente un intérêt économique mais aussi environnemental et sociétal en contribuant à l’entretien des paysages. Pour les ovins comme pour les bovins, la pratique de la transhumance mérite d’être soutenue. Par ailleurs au niveau de la production, on ne peut que recommander de rechercher un certain optimum dans l’amélioration de la productivité qui mette en valeur tous les potentiels de chaque exploitation et réduise la dépendance aux intrants extérieurs pour permettre aux paysans de mieux vivre de leur métier. Il semble aussi pertinent de s’engager dans la voie de la recherche de valeur ajoutée par le biais de la transformation et de la commercialisation par les circuits courts, dans des démarches individuelles comme collectives. Le programme Leader pourrait participer à la structuration collective de la valorisation des produits de la montagne basque. Ces propositions sont certainement plus complexes que les recettes toutes faites qui encouragent à produire toujours plus en essayant de se soustraire aux conditions du milieu. Tenir compte de l’efficacité économique des systèmes de production ainsi que du milieu naturel et social dans lequel on vit, pour contribuer à l’enrichir dans le cadre d’un intérêt général et bénéfique à tous, est une des conditions fondamentales de l’agriculture paysanne. Dans ce domaine, il reste encore beaucoup à faire mais cela est un gage pour garantir un avenir à notre territoire

      et le tome 2 https://www.scribd.com/document_downloads/253066025?extension=pdf&from=embed&source=embed

      lien avec http://blog.ecologie-politique.eu/post/Pourtant,-que-la-montagne-est-belle%E2%80%A6
      cc @aude_v @odilon @nicolasm @tastybud

  • Rocket strikes eastern #Lebanon
    http://english.al-akhbar.com/content/rocket-strikes-eastern-lebanon

    A single rocket fired by suspected Syrian rebels struck an eastern Lebanese town on Wednesday, causing no casualties, state media reported. Lebanon’s National News Agency said the rocket hit the town of Ain Jawzeh, near #Britel, in the eastern #Bekaa Valley. The report added that it almost hit the home of Samir Darwish. It was the first attack of its kind on Lebanon by suspected rebels since mid April. Earlier in the day the NNA reported that Syrian warplanes launched a number of airstrikes at a rugged valley on the outskirts of the northeastern border town of Ersal. read more

    #Ain_Jawze #Top_News

  • Liban : un membre du Fateh abattu à Aïn el-Héloué - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/845067/liban-un-membre-du-fateh-abattu-a-ain-el-heloue.html

    Un membre du mouvement palestinien Fateh a été abattu dimanche dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué à Saïda (Liban-sud), a indiqué un responsable.

    […]

    Des proches de M. Saadi sont alors sortis dans la rue et ont ouvert le feu à l’aveugle tuant un passant, Ibrahim Abdel Ghani, âgé de 50 ans.

    L’assassinat de Mohammad Saadi survient deux jours après des affrontements entre le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas et les islamistes radicaux du camp.

  • Sex and the Syrian Revolution » CounterPunch: Tells the Facts, Names the Names
    http://www.counterpunch.org/2013/07/17/sex-and-the-syrian-revolution

    It was in Ain Tarma that Lina had a heart-to-heart conversation with her husband and it was that conversation which made her reconsider the very essence of her core beliefs – her vey faith. For Lina, Islam had always been there for her – to fall back on in times of need – to follow and be guided by in times of anguish and despair. It served as her protective clothing and the heart of her hearts.

    But she heard a different Islam from her husband, one that was alien, dark and perverted. The sheikh, who lived in Ain Tarma had urged everyone to Jihad, her husband told her, but Jihad apparently took on many faces. One could take arms and fight or one could help finance the fight and if neither were possible, then one could still do Jihad –”Jihad Al Nikah,” which translates roughly into English as sexual Jihad. One could and indeed should (for it was a God-ordained duty) marry the young widows of all the men who had lost their lives in the fight. In “Jihad Al Nikah” a man must marry up to four women. He could then divorce them in a short time, only to marry others! The divorced women , would also in turn, marry different men and so on and so on…

    Lina listened aghast to her husband’s explanation of Jihad and then she asked him a question which had irked her from the beginning, “What about Al Adeh?’’ she asked. Al Adeh is a period of approximately four months, where a divorced or widowed women isn’t allowed to marry in case she is pregnant with child. “Oh,” replied her husband flippantly. “The sheikh will find a fatwa for this.”

    It was very clear , that in this case of Jihad Al Nikah, the husband didn’t have to provide any financial assistance to his wives,

    the armed groups did that. They all received large amounts of sugar, rice and cooking oil – complements of Turkey.

  • Algérie : Le Comité national de défense des droits des #chômeurs prépare un grand rassemblement à l’Est
    http://www.elwatan.com/actualite/la-cnddc-prepare-un-grand-rassemblement-a-l-est-26-05-2013-215124_109.php

    A la place du bâton de la police, cette fois, les représentants du pouvoir ont eu recours à la stratégie de la peur pour soulever le barrage contre « les trublions étrangers ». C’est d’abord dans les mosquées de Aïn Beïda que cette stratégie a été entamée.

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    Violemment pris à parti par une bande de baltaguias, les militants membres de la Coordination nationale de la défense des droits des chômeurs ont été contraints vendredi d’annuler leur marche à Aïn Beida, dans le sud du pays, prévue initialement le lendemain.

    j’aurais bien ajouté la photo, qui montre tout autre chose que ce que dit le titre, une arrestation par la police, mais je sais pas le faire...., c’est là :
    Algérie :des « baltaguias » pour réprimer les chômeurs
    http://www.algerie-focus.com/blog/2013/05/26/algerie-des-baltaguias-pour-reprimer-les-chomeurs

    A Alger :

    « Nous manifestons pour la suppression du système du pré-emploi qui, après trois ans, nous laisse de nouveau chômeurs », a expliqué à l’AFP une jeune femme, qui s’est retrouvée bousculée par les forces de l’ordre déterminées à disperser les manifestants.

    http://www.afriqueexpansion.com/depeches-afp/9545-interpellations-musclees-de-manifestants-pour-lemploi-a-alger

    Les mesures précédemment prises par le gouvernement algérien pour répondre à la #mobilisation autrement que par diverses formes de #répression (police, imams, déshérités manipulés afin qu’ils attaquent les rassemblements) se sont jusqu’ici limitées à l’extension des capacités d’emprunts pour le développement de micro entreprises :
    http://www.maghrebemergent.com/politiques-publiques/algerie/item/23068-face-a-la-pression-des-chomeurs-le-gouvernement-algerien-mult

    #dette #auto_entrepreneur #baltaguias #hogra #imams

  • Ahmad Assir et la justice…

    La semaine dernière : Les partisans d’Assir annoncent l’arrestation d’un proche du cheikh salafiste
    http://www.lorientlejour.com/article/809361/les-partisans-dassir-annoncent-larrestation-dun-proche-du-cheikh-sala

    « Cheikh Hani Honeiné, l’un des principaux cheikh au sein de la mosquée Bilal ben Rabah à Saïda, a été arrêté par des membres des services de renseignement de l’armée, qui ont perquisitionné son bureau sans aucun mandat judiciaire », affirment les partisans d’el-Assir sur leur page Facebook.
     
    « L’arrestation était musclée, non justifiée et humiliante », poursuivent-ils, tout en précisant que cheikh Honeiné est le fils de Loubnane el-Izza, le garde de corps d’el-Assir qui avait été tué en novembre dernier lors d’un clash armé avec des partisans du Hezbollah dans le quartier al-Taamir (bastion du parti chiite), à Aïn el-Héloué, à proximité du camp de réfugiés palestiniens.

    Hier : Rival demos in Sidon banned as Assir arouses judicial ire
    http://www.dailystar.com.lb/News/Politics/2013/Apr-18/214160-rival-demos-in-sidon-banned-as-assir-arouses-judicial-ire.ashx

    In other developments, the general prosecutor of south Lebanon, Judge Samih Hajj, asked the police to provide him with a tape of Assir’s speech on April 12, in order to determine which legal measures to take against him, the National News Agency reported.

    The judiciary has the authority to take legal measures against anyone who insults the Lebanese Army, the judiciary and the president, a judicial source told The Daily Star.

    Dans la faille « Escroc salafiste », je voudrais le fils (il y a deux semaines) : Appeals court revokes move to drop case of Assir’s son
    http://www.dailystar.com.lb/News/Local-News/2013/Apr-06/212769-appeals-court-revokes-move-to-drop-case-of-assirs-son.ashx

    The Court of Appeals revoked Wednesday a decision by Military Investigative Judge Nabil Wehbe to drop the case against Salafist Sheikh Ahmad Assir’s teenage son Omar.

    The court also supported the decision of Military Prosecutor Saqr Saqr to refer the case to the military investigative judge to decide which party would be tasked with prosecuting him.