city:abidjan

  • La France offre 2 milliards d’euros à la Côte d’Ivoire mais veut réduire le budget pour son armée et sa police
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13767-la-france-offre-2-milliards-d-euros-a-la-cote-d-ivoire-mais-veut-re

    FRANCE :....2 milliards pour la Côte d’Ivoire (ou pour les copains ? sociétés privées ?) mais pas d’argent pour l’armée française...

    Contributeur anonyme

    La France a décidé d’accorder un appui financier de 2,125 milliards d’euros (environ 1394 milliards FCFA) à la Côte d’Ivoire, sur la période 2017-2020. L’annonce a été faite par le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly (photo), au terme d’une mission française qui s’est déroulée à Abidjan, les 12 et 13 juillet 2017.

    Cet important engagement financier de la France envers la Côte d’Ivoire, permettra essentiellement de financer des projets dans « certains secteurs prioritaires inscrits au Plan National de Développement (PND) 2016-2020 » a déclaré le Premier ministre ivoirien.

    Ainsi, 725 millions d’euros (environ 475,5 milliards FCFA) seront (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Punish the smuggler or reward the smuggler? Recent refugee arrivals in Greece

    Media coverage of the refugee situation in Greece focuses heavily on the Syrians and secondarily on Afghans and Iraqis. While these are indeed the three most highly represented nationalities among asylum seekers in Greece, the past six to twelve months have seen a gradual shift.

    Fast forward to 2017, taking the period from 10 May to 27 June 2017, a total of 982 asylum seekers reached the island of Lesvos. The top nationalities were: DRC (202), Syria (160), Iraq (116), Afghanistan (61). The rest were from Iran, Kuwait (Bidoon), Palestine, Guinea, Eritrea, Mali, Burkina Faso, Morocco, Yemen, Togo, Gambia, Cameroon, Ivory Coast, Sri Lanka, Dominican Republic, Ghana, Sudan and Nigeria. One person each came from Bolivia, Cuba, South Africa, Haiti and Uganda. Similar trends are noted on the other islands which act as the entry point to Greece.

    Those of us acquainted with Moria reception and identification centre in Lesvos have noticed the nationality change among the new arrivals over the last two years: many more Africans and less Arabs. Groups of Syrians, Iraqis and Afghans are still coming grouped together, while Africans from different nationalities arrive in different groups with other nationalities. The smuggling fees vary according to nationality.

    One may wonder why people from Africa, whether northern or sub-Sahara, take the route to Europe through Greece, rather than the intuitively more direct route to Italy or Spain. A look at flight routes and visa regimes provides the answer. One may reach the Greek islands from as far away as central Africa, using Turkish Airlines, a Turkish visa and a smuggler picked at Istanbul airport or the Aegean coast, for less than 1,500 dollars total.

    Turkish Airlines has 200 destinations worldwide and at reasonable prices. For example, one way flight from Kinshasa to Istanbul costs 833 dollars, Abidjan to Istanbul, 709 dollars and Casablanca to Istanbul 458 dollars.

    Secondly, visas for Turkey are generally easily obtained. From the nationalities arriving in Lesvos in June, all except Cubans and Palestinians, depending on where they were registered, are exempt from any visa requirement or need only an electronic visa, easily obtained online for the cost of 20 dollars.

    Eritreans are often rejected asylum seekers from Israel, deported to Rwanda with cash, which they use to escape again through the Aegean route. Women from the Dominican Republic are usually trafficked to Turkey and once they manage to escape to Greece, seek assistance to return to their country. Citizens of sub-Saharan Africa come from a number of conflicts in the region, both internal and cross-border, including purges in the DRC and the Boko Haram. North Africans face chronic instability in their countries.

    https://www.opendemocracy.net/can-europe-make-it/fotini-rantsiou/punish-smuggler-or-reward-smuggler-recent-refugee-arrivals-in-greece

    #Grèce #mer_Egée #asile #migrations #réfugiés #parcours_migratoires #Turquie #routes_migratoires #Afrique #réfugiés_syriens #Turkish_airlines #visas #réfugiés_érythtréens

  • #Côte_d'Ivoire : les #médias_français portent une lourde responsabilité dans les dix ans de crise
    https://www.mediapart.fr/journal/international/100617/cote-divoire-les-medias-francais-portent-une-lourde-responsabilite-dans-le

    Laurent Gbagbo reçoit le ministre français des affaires étrangères Dominique de Villepin à Abidjan, le 1er février 2004. Paris avait déjà lâché le président ivoirien. © Reuters Arrêté en 2011, l’ancien président ivoirien #Laurent_Gbagbo est aujourd’hui jugé devant la Cour pénale internationale. Mais durant dix ans, la plupart des médias français ont épousé sans retenue la version officielle du gouvernement français et du camp de l’actuel président #Alassane_Ouattara. Pourquoi un tel aveuglement ? Explications.

    #International #rfi

  • #Côte_d'Ivoire : pourquoi #Ouattara a été le relais efficace des intérêts français
    https://www.mediapart.fr/journal/international/090617/cote-divoire-pourquoi-ouattara-ete-le-relais-efficace-des-interets-francai

    Sarkozy et Ouattara, une vieille amitié. L’ex-chef de l’Etat français s’est rendu à Abidjan en mars 2016. © Reuters L’actuel président ivoirien n’a cessé de bénéficier d’un soutien actif de la France et des organisations internationales. Proche de Nicolas Sarkozy comme de plusieurs dirigeants de gauche, Alassane Ouattara, qui fut directeur général adjoint du #FMI, a également ouvert le pays aux intérêts des grands groupes français. Troisième volet de notre série sur la situation en Côte d’Ivoire.

    #International #Bolloré #Bouygues #Gbagbo #Intérêts_fraçais

  • #Laurent_Gbagbo, ex-président ivoirien : j’accuse la France de #Chirac et de #Sarkozy
    https://www.mediapart.fr/journal/international/030617/hold-laurent-gbagbo-accuse-la-france-d-avoir-tout-fait-pour-le-renverser-p

    Laurent Gbagbo lors de l’ouverture de son procès devant la #CPI, en janvier 2016. © Reuters L’ancien président de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo, en détention provisoire depuis 2011 à la Cour pénale internationale à La Haye, affirme dans un entretien exclusif à Mediapart que la France de Jacques Chirac, puis de Nicolas Sarkozy, a systématiquement saboté sa présidence. Refusant une trop grande indépendance du pouvoir d’Abidjan, Paris n’a cessé d’œuvrer à son renversement.

    #International #Alassane_Ouattara #Côte_d'Ivoire #Françafrique #Villepin

  • En Côte d’Ivoire, l’acquittement de #Simone_Gbagbo cache un bras de fer avec la #CPI
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300317/en-cote-d-ivoire-l-acquittement-de-simone-gbagbo-cache-un-bras-de-fer-avec

    Simone Gbagbo en mai 2016. © Reuters Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien #Laurent_Gbagbo, a été acquittée dans un procès ouvert à Abidjan pour crimes contre l’humanité, et dont le déroulement a été très critiqué. Avec ce verdict, le pouvoir d’Alassane Ouattara envoie un message à la Cour pénale internationale, qui s’intéresse désormais aux alliés de l’actuel président.

    #International #Côte_d'Ivoire

  • En #Côte_d'Ivoire, l’acquittement de #Simone_Gbagbo cache un bras de fer avec la #CPI
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300317/en-cote-divoire-l-acquittement-de-simone-gbagbo-cache-un-bras-de-fer-avec-

    Simone Gbagbo en mai 2016. © Reuters Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président ivoirien #Laurent_Gbagbo, a été acquittée dans un procès ouvert à Abidjan pour crimes contre l’humanité, et dont le déroulement a été très critiqué. Avec ce verdict, le pouvoir d’Alassane Ouattara envoie un message à la Cour pénale internationale, qui s’intéresse désormais aux alliés de l’actuel président.

    #International

  • http://www.cadtm.org/Lettre-ouverte-a-Monsieur-Francois
    Lettre ouverte à Monsieur François Fillon qui a déclaré le vendredi 15 juillet 2011 à Abidjan : « J’appelle tous ceux qui continuent à vouloir évoquer les relations entre la France et l’Afrique en parlant de Françafrique à changer de vocabulaire. »


    http://www.cadtm.org/Lettre-ouverte-a-Monsieur-Francois
    #Françafrique

  • Ndongo Samba Sylla : « Le franc CFA est la preuve de la survivance des liens coloniaux »
    http://www.revue-ballast.fr/ndongo-samba-sylla-le-franc-cfa

    Samedi 7 Janvier 2017 : des manifestations ont lieu dans plusieurs grandes villes africaines et européennes. De Dakar à Paris, en passant par Abidjan, Bamako, Kinshasa ou Bruxelles, un front commun se mobilise pour exiger la fin du franc CFA. Un fait inédit qui questionne de nouveau les enjeux politiques et économiques autour de cette monnaie : les billets du franc CFA sont imprimés en France, à Chamalières, petite ville du Puy-de-Dôme ; son cours est fixé sur celui de l’euro ; 50 % des réserves de change des Banques centrales des États de l’Afrique de l’Ouest et Centrale sont déposées sur un compte du Trésor français. Le franc CFA — qui signifiait, à son origine en 1945, franc des colonies françaises d’Afrique — est le nom des deux monnaies communes à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale. Pour l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla, le franc CFA demeure une « monnaie coloniale ». Nous le rencontrons pour discuter répression monétaire, Françafrique et pistes de sortie de la zone franc .

    En France, les politiques du franc CFA restent mal connues, les critiques demeurent très fébriles, même au sein des mouvements progressistes. Comment expliquez-vous cela ?

    L’opinion publique française ne s’intéresse pas vraiment à l’Afrique. Son image de l’Afrique se réduit souvent aux clichés sur la corruption, les dictateurs, les maladies, la famine, etc. Elle a donc généralement tendance à voir l’Afrique sous un prisme déformateur. Le propos est malheureusement valable pour une large partie de la gauche française, une gauche pour qui deux termes paraissent choquants : impérialisme et nationalisme. Lorsqu’on évoque le terme d’impérialisme, on nous rétorque que l’impérialisme n’existe plus ou bien que nous avons toujours à la tête de nos États des dictateurs, des élites corrompues qu’on laisse nous tyranniser. Ce n’est plus l’impérialisme en tant que tel qui serait la cause de notre misère mais nos dictateurs. C’est ce qu’on entend souvent d’une certaine frange de la gauche.

    De quelle gauche parlez-vous ?
    Il m’est difficile de qualifier cette frange de la gauche en question. Mais je dirais, pour aller vite, la gauche pour qui l’impérialisme est une chose du passé. Quand on parle d’impérialisme, on nous reproche de trouver une excuse pour nos propres turpitudes, de tout mettre sur le dos de la colonisation. L’impérialisme prend différentes formes et ce qu’on nous décrit généralement comme des aspects anti-démocratiques n’est justement pas sans lien avec l’impérialisme. Des gens comme Paul Biya au Cameroun, Denis Sassou Nguesso en République du Congo, pourquoi sont-ils au pouvoir depuis plus de 30 ans ? Ce n’est pas parce que les Camerounais ou les Congolais les veulent au pouvoir mais parce qu’ils jouent un rôle stratégique dans le maintien des liens néocoloniaux avec la France et les grands groupes français. Peut-être en effet que ce n’est plus l’impérialisme ou le colonialisme passé, mais ce sont de nouvelles formes de domination qui existent et qui sont compatibles avec le maintien de régimes dits démocratiques. Le franc CFA est d’ailleurs la preuve la plus manifeste de la survivance de liens coloniaux.

    Maintenant, le deuxième terme : nationalisme. Lorsqu’on revendique notre droit à la souveraineté monétaire, les gens ont tendance à voir en ces revendications l’expression d’une attitude de fermeture sur soi, à la limite de la xénophobie. Le rapport que les pays Africains et les pays du Sud ont au nationalisme est différent du nationalisme tel qu’il a pu être pratiqué en Europe. En Europe, lorsqu’on parle de nationalisme, on pense xénophobie, totalitarisme, racisme. Dans le cas des pays africains, le nationalisme signifie, avant tout autre chose, que nous voulons et devons être souverains. C’est une réaction face à la permanence de l’impérialisme et son caractère totalitaire. Être souverain, ce n’est pas seulement entendre dire que nous sommes indépendants, que la France ne nous gouverne plus directement. Non, être souverain, c’est avoir la main mise, le dernier mot sur l’utilisation de nos ressources et sur notre politique économique. Le nationalisme africain, qui est la revendication d’un internationalisme réciproque, part du constat que ce n’est pas nous qui décidons des questions économiques et stratégiques. Il faudrait qu’un jour ou l’autre les Africains, les citoyens ordinaires africains, puissent eux-mêmes s’émanciper de la tutelle française ou occidentale. Le nationalisme, que suscite cet impérialisme, n’est pas un nationalisme agressif à l’européenne mais est un moyen d’affirmer que les pays africains ont un droit à s’autodéterminer.

  • Mobilisation contre le franc CFA en Afrique - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2017/01/08/mobilisation-contre-le-franc-cfa-en-afrique_1539883

    « Les panafricains organisent pour la première fois, de Paris à Dakar en passant par Abidjan, Ouidah, Londres et Bruxelles, une journée internationale de mobilisation sur le thème du franc CFA et la nécessité de se défaire de cette monnaie postcoloniale », selon le communiqué transmis à l’AFP à Abidjan. Les organisateurs qualifient l’événement de « mobilisation inédite et historique » et expliquent aussi que le « front contre le franc des Colonies Françaises d’Afrique (CFA) » se fera à travers des conférences pour dénoncer « les effets pervers de cette monnaie postcoloniale » et réclamer « la fin de la servitude monétaire ».

    #Françafrique #françafric

  • La polémique déclenchée par le voyage à Abidjan de Nicolas Domenach, payé par Manuel Valls, montre que des comportements, autrefois dans la norme, deviennent l’exception. Le journaliste dit pratiquer sa profession comme un « sport de combat rapproché ». Il reprend la formule « le contact et la distance » d’Hubert Beuve-Méry (fondateur du Monde – NDLR) mais revendique la volonté d’être d’abord au contact pour, ensuite, prendre de la distance. Beuve-Méry disait, lui, qu’il faut être l’un et l’autre. Il expliquait à ses journalistes qu’ils avaient le droit d’être invités par le pouvoir politique « à condition de cracher dans les plats ». Domenach, lui, s’est resservi : ce qu’il a écrit après ce voyage n’a rien d’original, ni d’indépendant, et dresse le premier ministre en présidentiable. Ce que Manuel Valls attendait.
    Politiques et journalistes, la connivence est irréversible :
    http://www.humanite.fr/politiques-et-journalistes-la-connivence-est-irreversible-629230

  • Projet de French Tech Hub Berlin - Frankreich in Deutschland
    http://www.ambafrance-de.org/Projet-de-French-Tech-Hub-Berlin

    Ces dernières années, l’écosystème de startups français a fait preuve d’un fort dynamisme, emmené par une nouvelle génération d’entrepreneurs, investisseurs, ingénieurs, designers et de nombreux autres talents rassemblés sous le nom deLa French Tech. Pour soutenir la formidable dynamique de ce collectif de talents entrepreneuriaux, le gouvernement a lancé en novembre 2013 un dispositif structurant en faveur de la croissance des startups françaises, l’Initiative French Tech.

    L’Initiative French Tech met en place le programme international des « French Tech Hubs » dont l’ambition est de structurer les communautés French Tech dans les grandes métropoles d’innovation dans le monde. Tout French Tech Hub souhaite créer et structurer des communautés Tech francophiles, faciliter le développement des startups françaises à l’étranger en accélérant les processus de mises en relation, et enfin faire découvrir la French Tech aux acteurs locaux.

    Onze communautés French Tech, dont la localisation géographique est accessible via le lien Internet http://hubs.lafrenchtech.com, ont été labellisées à ce jour à l’international.

    Kooperation-International : Berlin wird French Tech Hub
    http://www.kooperation-international.de/detail/info/berlin-wird-french-tech-hub.html

    La French Tech | Gouvernement.fr
    http://www.gouvernement.fr/en/la-french-tech

    About | French Tech Hub
    http://frenchtechhub.com/about

    Home | French Tech Hub
    http://frenchtechhub.com

    French Tech Abidjan
    http://abidjan.lafrenchtech.com
    Génial ! Avec l’aide de la France l’Allemagne récupérera sa place au soleil ! Grâce à la French-Tech on établira enfin l’axe Berlin-Abijan ;-)

    #startups #économie #France #Allemagne #ironie

  • #Soudan_du_Sud : Ban Ki-moon affligé par les conclusions de l’enquête sur la réaction de la #MINUSS aux violences à #Juba en juillet

    Le Secrétaire général de l’#ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré profondément affligé mardi par les conclusions de l’enquête sur les violences qui ont eu lieu à Juba, au Soudan du Sud, en juillet 2016, et sur la réponse de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS).

    « Le Secrétaire général a reçu le rapport du général à la retraite Patrick Cammaert concernant l’enquête spéciale indépendante sur les violences à Juba en juillet 2016 et sur les actions de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud, y compris sa réponse aux actes de violence sexuelle dans et autour des sites de protection de civils à la Maison des Nations Unies et à l’attaque contre le camp Terrain », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

    L’enquête spéciale révèle que la MINUSS n’a pas réagi efficacement aux violences en raison « d’un manque général de leadership, de préparation et d’intégration parmi les différentes composantes de la mission ». L’enquête spéciale révèle également que « les dispositions en matière de commandement et de contrôle étaient inadéquates, alors que les soldats de la paix maintenaient une attitude hostile au risque ».

    Selon l’enquête, ces facteurs ont contribué à l’incapacité de la MINUSS à répondre à l’attaque des soldats du gouvernement sur le camp Terrain le 11 juillet et à protéger les civils menacés. L’enquête spéciale n’a pas été en mesure de vérifier les allégations selon lesquelles les forces de maintien de la paix n’ont pas réagi aux actes de violence sexuelle commis directement devant eux les 17 et 18 juillet.

    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38413

    Synthèse du rapport (en) : http://www.un.org/News/dh/infocus/sudan/Public_Executive_Summary_on_the_Special_Investigation_Report_1_Nov_2016.pdf

    #domp #dpko #maintien_de_la_paix

    • L’ONU fait son autocritique au Soudan du Sud

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/11/02/l-onu-fait-son-autocritique-au-soudan-du-sud_5024038_3212.html

      Ses conclusions « accablantes » pour l’organisation ont fait une première victime : le commandant de la force des Nations unies au Soudan du Sud, qui compte 13 500 casques bleus sous ses ordres, le lieutenant-général kényan Johnson Mogoa Kimani Odienki, dont le secrétaire général a demandé la tête dans un geste très rare et symbolique pour l’ONU. La représentante spéciale du secrétaire général Ellen Margrethe Loj avait déjà pris les devants en annonçant sa démission dès la semaine dernière
      [...]
      Alexandra Novosseloff, chercheuse invitée au centre de la coopération internationale à l’université de New York, estime que « ces défaillances sont aujourd’hui la réalité du maintien de la paix ». Pour elle, la situation s’explique entre autres par « un Conseil de sécurité qui donne des mandats trop ambitieux au regard des moyens alloués, des Etats membres qui envoient des soldats qui n’ont souvent pas pris la mesure des situations dans lesquelles ils se retrouvent, et un secrétariat qui fait ce qu’il peut dans ces circonstances. »

    • http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/sangaris-c-est-fini-l-armee-francaise-reste-a-bangui-113329

      350 militaires français resteront présents dans le pays, répartis en trois composantes. Une partie d’entre eux servira au sein des casques bleus de la Minusma, notamment pour y mettre en oeuvre des drones tactiques SDTI qui ne sont pas sortis depuis le retour d’Afghanistan en juin 2012. Environ 80 militaires serviront au sein de l’EUTM-RCA, l’opération européenne de formation de l’armée locale. Enfin, un élément de soutien national restera présent. En cas de dégradation de la situation, des forces prépositionnées à Abidjan (43ème Bima) pourront intervenir.

  • Manuel Valls met sa tournée ouest-africaine au service de ses ambitions - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/manuel-valls-met-sa-tournee-ouest-africaine-au-service-de-ses-ambi

    Alors qu’il termine sa tournée en Afrique, Manuel Valls affiche sa sérénité et se présente de plus en plus comme un responsable politique à la stature présidentielle.

    Avec notre envoyée spéciale à Abidjan, Valérie Gas

    Manuel Valls ne s’attendait pas à un tel accueil en arrivant à cette station de pompage, près d’Abidjan. De la musique, et une séance de purification. « Puisse cette eau qui jaillira des vannes de cette station vous apportez la bénédiction qui verra la réalisation de toutes vos aspirations les plus profondes. »

     
    Alors, quand son homologue ivoirien, Daniel Kablan Duncan, l’appelle « Valls l’Africain », il jubile : « J’aime l’Afrique ! On a besoin de l’Afrique. » Et à l’issue de leur rencontre, c’est Alassane Ouattara lui-même qui poursuit les compliments : « Le Premier ministre Manuel Valls est un ami. Un ami à nous et également un ami de la Côte d’Ivoire. »

    Le plein de vitamines en Afrique

    « Je suis conscient du privilège qui est le mien, répond le chef du gouvernement français, non seulement d’être accueilli, pouvoir m’entretenir avec vous, qui avez fait tant pour la Côte d’Ivoire, pour sa réconciliation, pour la paix et pour son développement. Etre votre ami est évidemment un magnifique privilège. »

    Après son étape ivoirienne, Manuel Valls a le moral au beau fixe : « Je repartirai demain en France avec cette force que donne l’Afrique, et dans l’Afrique, cette force que donne la Côte d’Ivoire ! »

    Manuel Valls est plus fort au moment où François Hollande est au plus bas. En Afrique de l’Ouest, il a encore franchi une étape dans sa présidentialisation. Ce voyage, avec trois séquences à Lomé, Accra et Abidjan, lui a donné l’occasion de présenter sa vision de l’Afrique qu’il considère comme le « continent de l’avenir », donc de sortir des petits jeux politiciens du « bac à sable » pour s’intéresser aux grands enjeux de demain, une posture tout à fait présidentielle.

    → Relire l’interview RFI-France 24 : Manuel Valls sur RFI : « La démocratie s’installe progressivement » en Afrique

    Un jeu d’équilibriste

    La question est de savoir si Manuel Valls vise 2017 ou s’il pose des jalons pour 2022. La réponse dépend de la décision de François Hollande de se représenter ou pas. Et c’est en acceptant cette situation que Manuel Valls est loyal auprès du président de la République.

    Et cette loyauté, Manuel Valls a estimé en Afrique qu’elle ne pouvait être remise en cause par personne. Une fin de non recevoir auxtentatives de recadrage de François Hollande. Le Premier ministre joue une partition difficile, entre loyauté institutionnelle et ambition personnelle, car nul doute qu’il profite de cette séquence politique pour essayer de s’imposer comme le recours incontournable à gauche. Et ce déplacement en Afrique, où il a affiché sa sérénité et sa distance, est censé l’y aider.

  • Soupçons sur la Cour pénale internationale, par Francesca Maria Benvenuto (Le Monde diplomatique, avril 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/BENVENUTO/55185

    Le procès de Laurent Gbagbo révèle les failles de la juridiction

    Soupçons sur la Cour pénale internationale
    Le 21 mars 2016, la Cour pénale internationale a déclaré l’ancien vice-président congolais Jean‑Pierre Bemba coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre en Centrafrique. Mais c’est seulement son quatrième jugement en quatorze ans. Et les péripéties du procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, ouvert au début de l’année, entament son crédit déjà fragile.
    par Francesca Maria Benvenuto  
    Soupçons sur la Cour pénale internationale↑
     

    Jean-Charles Blais. – Sans titre, 1986
    ADAGP - Bridgeman Images - Musée Cantini, Marseille
    En ce 28 janvier 2016, la Cour pénale internationale (CPI) lève le rideau sur une nouvelle pièce de son répertoire : le procès de M. Laurent Gbagbo débute à La Haye. L’ancien président ivoirien est accusé de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Il comparaît avec son ancien ministre de la jeunesse Charles Blé Goudé. Trois mille personnes auraient péri durant les événements (1). Pour la CPI, il s’agit d’une « affaire d’envergure (2) » : M. Gbagbo est le premier ex-chef d’Etat à comparaître devant elle.

    Cependant, lors de la troisième journée d’audience, les avocats ne se livrent pas à la traditionnelle défense de leur client. Bien au contraire : ils accusent. Ils reprochent à la CPI de mener une procédure partiale et de vouloir protéger coûte que coûte un secret de Polichinelle : lors de la crise postélectorale, des crimes ont également été commis par les forces de M. Alassane Ouattara, alors adversaire de M. Gbagbo et actuel président de la Côte d’Ivoire. Or la procureure, la Gambienne Fatou Bensouda, n’a rien fait pour éclairer cette partie des événements. Elle s’est exclusivement consacrée à M. Gbagbo, poursuivi pour quatre chefs d’accusation : la répression de la marche pacifique du 16 décembre 2010 devant le bâtiment de la Radiodiffusion-télévision ivoirienne (RTI), l’attaque lancée contre la manifestation des femmes dans le nord d’Abidjan le 3 mars 2011, le bombardement du marché d’Abobo le 17 mars 2011 et les violences commises par ses partisans dans le quartier de Yopougon à Abidjan le 12 avril 2011.

    Après quatorze ans d’existence, la CPI fait figure d’accusée principale dans ce procès. La procédure lancée contre l’ancien président ivoirien agit comme un miroir grossissant des failles d’une juridiction qui, à sa naissance, avait pourtant suscité de grands espoirs. Sera-t-elle le tombeau d’un rêve séculaire : en finir avec l’impunité des autorités politiques et militaires jusqu’au sommet des Etats (3) ?

    Complémentaire des juridictions nationales, la CPI n’est compétente que si les poursuites se révèlent impossibles dans le pays concerné, soit parce que les autorités y mettent de la mauvaise volonté, soit parce que le système judiciaire national n’est pas en mesure de rendre efficacement la justice. Cette complémentarité a souvent été considérée comme une règle discriminatoire : les pays visés par les poursuites internationales sont les Etats les plus pauvres, les plus faiblement administrés, et notamment ceux du continent noir. Jusqu’en 2015, les procédures n’ont concerné que des Africains. C’est dans ce contexte que l’Union africaine a, lors de son sommet du 31 janvier 2016, accepté d’étudier l’idée d’un retrait collectif de ses Etats membres de la CPI.

    « Tribunal de l’Afrique » ?

    De surcroît, le procureur peut décider des enquêtes et des poursuites de façon discrétionnaire et sur la base de critères subjectifs. La sélection qu’il opère apparaît, en pratique, très suspecte : aucun crime international impliquant directement ou indirectement les Etats les plus puissants n’a encore fait l’objet d’investigations. Membre de la CPI depuis le 1er avril 2015, la Palestine a transmis une première série de documents au procureur concernant la colonisation israélienne en Cisjordanie, l’offensive contre Gaza en 2014 et le sort des prisonniers palestiniens. Mais aucune « situation », comme on dit dans le jargon de la CPI pour désigner les affaires traitées, n’a pour l’instant été déférée. Il en est de même pour les crimes commis en Irak en 2003 par les militaires ressortissants des Etats parties à la CPI, notamment le Royaume-Uni. Trois membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, ne reconnaissent toujours pas la CPI ; Israël non plus. Mais il suffit que l’Etat où les crimes ont été commis la reconnaisse, ou que l’accusé soit ressortissant d’un Etat partie, pour qu’elle soit compétente.

    A l’occasion de la procédure concernant la Côte d’Ivoire, les allégations de partialité se font de plus en plus vives. En 2013, Amnesty International évoquait déjà une « loi des vainqueurs (4) ». Plus récemment, Human Rights Watch soulignait l’importance primordiale de voir la CPI « progresser dans ses enquêtes sur les forces pro-Ouattara (5) ». Face aux crimes des partisans de M. Ouattara, « connus de tous », comme le dit l’avocat Emmanuel Altit, pourquoi la procureure reste-t-elle inactive ? Elle a notamment passé sous silence le rôle joué par les forces françaises dans la chute de M. Gbagbo et l’installation au pouvoir d’un homme politique connu pour son amitié avec le président d’alors, M. Nicolas Sarkozy. Aucun militaire ou civil français n’est d’ailleurs cité à la barre des témoins (6). Au printemps 2013, le dossier contre M. Gbagbo était si mince que la chambre préliminaire de la CPI avait demandé à la procureure des « preuves additionnelles », obligeant Mme Bensouda à revoir en toute hâte sa copie afin d’éviter un humiliant abandon des charges. Et Me Altit de lâcher les mots qui fâchent : « procès politique ».

    Le rôle de la France dans la chute de M. Gbagbo suscite de nombreuses interrogations. Le 2 février 2016, la juge d’instruction française Sabine Kheris a demandé le renvoi devant la Cour de justice de la République des anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier. Ils auraient permis la fuite de mercenaires biélorusses soupçonnés d’avoir bombardé le camp de Bouaké en 2004. Neuf soldats français de la force d’interposition avaient péri, et Paris avait profité de l’émotion suscitée par cette attaque trouble pour « riposter » en détruisant la flotte aérienne ivoirienne. Pour les partisans du président déchu, la France cherchait en fait un prétexte dans une stratégie visant à éliminer M. Gbagbo (7).

    La procureure Bensouda se contente de réclamer la patience, en indiquant que d’autres enquêtes seront diligentées. Elle invoque également le manque de moyens de la CPI : soixante enquêteurs seulement. De fait, des témoignages flous et contradictoires, des dossiers bouclés à partir d’informations de seconde main (des rapports d’associations, par exemple) conduisent régulièrement à l’abandon de procédures. Le Kényan Francis Muthaura et le milicien congolais Mathieu Ngudjolo Chui ont ainsi échappé au glaive de la justice internationale.

    La CPI a été conçue comme une « cour de sécurité (8) », un tribunal qui ne remplit pas seulement une fonction judiciaire. Elle est également dotée d’une finalité pacificatrice : les crimes relevant de sa compétence sont considérés comme menaçant « la paix, la sécurité et le bien-être du monde » (préambule du statut de Rome, qui la fonde). Mais, souligne Human Rights Watch, « comment peut-il y avoir réconciliation si la justice n’est pas impartiale (9) ? ». Que se passera-t-il en Côte d’Ivoire si M. Gbagbo est condamné sur des bases aussi fragiles ou si, après un acquittement spectaculaire, il rentre à Abidjan sous les vivats (10) ? L’attente sera cependant encore longue : le procès devrait durer quatre ans. Pour l’heure se déroule la première étape de la procédure : les interrogatoires des témoins de l’accusation.

    Mais l’odyssée procédurale de la Côte d’Ivoire révèle une autre faille : la dépendance de la Cour vis-à-vis de la coopération des Etats. Mme Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président, fait elle aussi l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, délivré le 29 février 2012, pour crimes contre l’humanité. Cependant, le gouvernement ivoirien refuse de remettre l’accusée à la Cour. En visite à Paris le 4 février 2016, M. Ouattara a même affirmé que la Côte d’Ivoire ne livrerait plus un seul Ivoirien à La Haye, la CPI ayant « joué le rôle qu’il fallait ». Mais comment expliquer que la justice nationale soit considérée comme opérationnelle pour Mme Gbagbo et pas pour son époux ? L’ancienne première dame a en effet été condamnée par un tribunal d’Abidjan, le 10 mars 2015, à vingt ans de réclusion pour « attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public ».

    Aucun procès ne peut débuter sans la présence de l’accusée. Or la Cour ne peut pas compter sur un service international de police. Plusieurs « situations » de la CPI demeurent donc en suspens en raison du manque de coopération des Etats concernés (11). Certaines affaires ont été clôturées faute d’avoir reçu des Etats des documents déterminants. M. Joseph Kony, milicien ougandais accusé de crimes contre l’humanité, reste ainsi « introuvable » depuis 2004. De même, l’abandon, en 2013, des poursuites à l’encontre de M. Uhuru Kenyatta, président du Kenya, est en partie dû à un manque de preuves, le gouvernement kényan ayant toujours refusé de remettre à la CPI certaines pièces du dossier. Le président soudanais Omar Al-Bachir, qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt, continue de mener une vie publique sereine et de se déplacer à l’étranger, même si, le 15 mars 2016, la Cour suprême sud-africaine a (tardivement) condamné le gouvernement pour avoir laissé échapper M. Al-Bachir, en visite en Afrique du Sud en juin 2015. Mais, indépendamment de ce manque de moyens, le procès Gbagbo souligne un certain amateurisme de la CPI. Le 5 février 2016, l’identité de témoins protégés a ainsi été révélée sur la chaîne publique du tribunal.

    Pour la journaliste Stéphanie Maupas, le procès Gbagbo illustre l’instrumentalisation politique de la justice pénale mondiale : « On a l’impression que les puissances locales ou internationales ont fait de la CPI un joker, observe-t-elle. Une carte diplomatique qu’ils peuvent brandir lorsqu’ils en tirent avantage. C’est le cas dans l’affaire Gbagbo et dans d’autres. Au final, ils ne font que fragiliser une institution qu’ils ont voulue et qu’ils financent (12). » Dans les procédures concernant la Côte d’Ivoire, la Cour a perdu beaucoup de son crédit. L’une des fonctions les plus importantes de la justice pénale internationale devrait être non seulement la répression des crimes, mais aussi et surtout la dissuasion et la prévention. Or cet objectif ne pourra être atteint que si l’organe des poursuites internationales est crédible et fiable. C’est par la certitude du châtiment qu’« on prévient le plus sûrement les crimes », écrivait le juriste italien Cesare Beccaria en 1764…

    Alors que cette défaite semble se confirmer, un petit succès se concrétise lui aussi, et l’optimisme vis-à-vis de la Cour pourrait resurgir. Le 26 janvier 2016, le président de la CPI a donné l’autorisation au procureur d’ouvrir une enquête sur les crimes qui auraient été commis « autour de l’Ossétie du Sud, en Géorgie, entre le 1er juillet et le 10 octobre 2008 ». Accusée plusieurs fois par l’Union africaine de mener une « chasse raciale » et de jouer le rôle de « tribunal de l’Afrique », la CPI tente enfin d’élargir son champ d’action. Mais il ne s’agit en l’occurrence que de la phase embryonnaire de la procédure internationale ; aucun suspect n’a encore été identifié.

    Après quatorze ans, la CPI ne saurait se retrancher derrière un manque d’expérience. Mais, depuis 2002, elle n’a rendu que quatre jugements, dont un acquittement. Sur les 18 suspects qui ont comparu, six ont bénéficié d’un non-lieu. Un bilan peu glorieux, alors que chaque année entre 100 et 130 millions d’euros lui sont alloués par les Etats membres.

    Seul l’abandon de toute tergiversation et de l’inertie procédurale pourrait faire regagner à la CPI un peu d’impartialité et de crédit. Si elle continue de faire la sourde oreille et s’obstine à n’entreprendre aucune poursuite à l’encontre des membres des forces pro-Ouattara, son sort sera très probablement celui d’un tribunal international purement symbolique, juge du petit nombre.

    Francesca Maria Benvenuto
    Avocate au barreau de Paris, docteure en procédure pénale comparée et droit international pénal.

  • Une hôtesse de l’air n’a pas cru une passagère qui se présentait comme médecin parce qu’elle était noire | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/126302/docteur-noir-discrimination-avion-etats-unis

    Lorsqu’un passager a fait un malaise dans un vol allant de Detroit à Minneapolis, Tamika Cross, une jeune gynécologue-obstétricienne, a proposé d’aider. Mais, dans un post publié sur Facebook, Cross a expliqué que l’hôtesse de l’air a refusé son aide, ne semblant pas croire qu’elle était qualifiée. L’hôtesse a ensuite demandé à voir son certificat de médecine, et c’est un médecin blanc qui a fini par assister le patient (et demandé des conseils à Cross).

    Tamika Cross, qui effectue sa résidence dans un centre médical de Houston au Texas, accuse désormais le personnel de la compagnie aérienne Delta de discrimination. La compagnie a déclaré qu’une enquête était en cours, et que le personnel demandait en général à voir des documents prouvant les qualifications des docteurs. Selon Cross, l’hôtesse s’est ensuite excusée et lui a proposé des miles gratuits en guise de dédommagement.

    #racisme #discrimination #santé

    • En août 1988, j’ai fait un malaise dans un avion de retour d’Abidjan, les stewards se sont précipités pour m’aider, c’était assez spectaculaire, un type de ma corpulence qui fait une crise d’épilepsie dans un avion, c’est hyper désordre, j’ai entendu le fameux message, y a-t-il un docteur dans l’avion ? , il y en avait deux, un Français et un Ivoirien, le Français m’a à peine adressé la parole et s’est immédiatement désintéressé de moi dès qu’il a vu qu’il y avait un autre candidat pour me venir en aide et il est retourné en première, l’Ivoirien a fait le reste du voyage avec moi au fond de l’avion.

      Je dois beaucoup à ce médecin ivoirien pour m’avoir, à force de discussions ce jour-là, mis, des années plus tard, sur une piste très intéressante dans ma première psychanalyse : le retour traumatique de ma petite famille de Côte d’Ivoire en 1967 dans des conditions d’angoisse quant à la santé de mon père, j’avais deux ans et demi, et à vingt trois ans j’étais en train de revivre le traumatisme de ce voyage enfoui.

  • Sur Cultures Monde (France Culture), une série de 4 émissions sur les ponts, la symbolique des lieux et les rapports pouvoir/espace :

    D’une rive à l’autre (1/4) : Turquie, Russie : ces ponts qui font nation
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-14-turquie-russie-ces-ponts-qui-font-nation

    Aujourd’hui premier volet de notre série sur les ponts. Ce matin direction la Turquie, à Istanbul, qui inaugurait le mois dernier le monumental pont Sultan Selim qui porte la marque du gouvernement AKP, et participe d’un récit national : celui du retour à l’Empire ottoman, ou de sa résurrection.

    D’une rive à l’autre (2/4) : Roi-Fahd, Allenby, Narva : des traits d’union géopolitiques
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-24-roi-fahd-allenby-narva-des-traits-dunion-geopoliti

    Aujourd’hui, nous irons du côté de l’Arabie Saoudite, de la Cisjordanie et de l’Estonie, afin de nous interroger sur l’importance que revêt, au niveau diplomatique et géopolitique, un pont à la frontière de deux nations : lien de dépendance, symbole d’oppression ou menace d’invasion.

    D’une rive à l’autre (3/4) : De Shangai à la rivière des perles : les méga-ponts made In China
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-34-de-shangai-la-riviere-des-perles-les-mega-ponts-ma

    Ce matin, et toujours dans le cadre de notre semaine dédiée au thème des ponts, nous allons nous intéresser aux gigantesques ponts asiatiques, notamment chinois, qui témoignent d’une véritable prouesse esthétique et technique et qui sont au cœur d’enjeux économiques majeurs. [...]
    Au-delà de la Chine, nous nous intéresserons également à l’Afrique, et en particulier à la Côte d’Ivoire dont les projets de ponts – achevés ou en cours – signent le renouveau d’un pays traversé par la guerre civile et les crises post-électorales. Le pont Henri-Konan-Bédié- du nom de l’ancien président-enjambant la lagune pour relier les communes de Cocody et de Marcory à la capitale Abidjan en est l’exemple le plus probant.

    D’une rive à l’autre (4/4) : Le pont de Mostar : Réconcilier les vivants
    http://www.franceculture.fr/emissions/culturesmonde/dune-rive-lautre-44-le-pont-de-mostar-reconcilier-les-vivants

    Ce matin, nous nous intéressons aux Balkans : là où les ponts ont des légendes, là aussi, où ils ont été des cibles directes de la guerre, avant d’être reconstruits pour panser les plaies et initier la réconciliation….

    #Ponts #Symbolique_des_Lieux #Villes_en_Guerre #Géographie #Aménagement_du_Territoire #Chine #Rivière_des_Perles #Côte_d_Ivoire #Abidjan #Kosovo #Mitrovica #Mostar #Bosnie_Herzégovine #Balkans #Arabie_Saoudite #Bahreïn #Cisjordanie #Estonie #Géopolitique #Jordanie #Russie #Turquie #Bosphore #Istanbul #Géographie_Des_Conflits #Guerre @Paix #Réconciliation #Architecture #Urbicide #Warchitecture

  • J-220 : une jeune femme commande, dans la librairie où j’ai mes habitudes, la Chambre claire de Roland Barthes. Je l’envie. J’envie sa jeunesse. J’envie qu’elle va découvrir ce livre magnifique, dès mardi soir, date de réception de sa commande, elle ne le sait pas encore mais c’est comme de lire, pour la première fois, un Tintin qu’on n’a pas encore lu, ou d’écouter un disque des Beatles qu’on n’a pas encore dans ses galettes, j’envie qu’elle s’engage dans l’apprentissage de la photographie, elle a dans les mains quelques exemplaires de la collection des photo-poches . Je me retiens in extremis de lui conseiller celui de Robert Frank, je ne voudrais pas faire mon vieux con.

    Sur la table des nouveautés du rayon photo, je jette un rapide coup d’œil sur une nouvelle monographie de Diane Arbus, apparemment les années qui précédent les portraits au 6X6, très beau volume pour ce que je peux en juger rapidement, certaines images on dirait du Robert Frank, même grain, même sauvagerie, en plus sauvage encore, les freaks déjà, mais la rue, encore un peu, le prix de ce très beau livre m’indique que cela devra être mon cadeau de Noël ― à cinquante-deux ans je continue de donner des suggestions de ce genre à mes vieux parents !, il y a une vingtaine d’années cela avait valu beaucoup d’amusement à mon père dans un supermarché de produits culturels, ancienne fédération d’achats pour cadres : « la personne qui cherchait le livre de photographies de prostituées de la Nouvelle Orléans est attendue au rayon photo », j’y repense chaque fois que je vois la tranche du livre de Bellocq dans ma bibliothèque― et puis mon regard, vaguement amusé tombe sur un cahier intitulé Le Cahier qu’il vous faut pour réussir vos photos d’un certain Henry Carroll, dont je dois dire que je n’ai jamais entendu parler. Et de fait je suis assez diverti de feuilleter ce livre d’exercices plutôt bien pensés, cela ne vaut pas le questionnaire de Joyce Neimanas à ses jeunes étudiants de première année ― qu’est-ce que j’aimerais retrouver ce questionnaire dans lequel on lisait des questions du genre quel genre de drogues vous pensez devoir prendre pour suivre ce cours, quelle est la chose la plus dangereuse que vous ayez déjà faite et celle que vous aimeriez faire etc… ―, mais c’est déjà très bien.

    C’est sans doute d’avoir envié la jeunesse de cette jeune femme qui allait bientôt lire la Chambre claire de Roland Barthes, je me décide à acheter ce livre en me donnant deux contraintes, répondre à chaque exercice avec des images déjà faites et en faire une manière de feuilleton en images de Qui ça ?

    Mon père au téléphone, tu ne voudrais pas t’inscrire sur les listes des pri-maires de la droite, comme cela tu peux contribuer à faire barrage à Sarkozy à la source, cela ne coûte que deux euros, je les prends en charge, ah et aussi il faudra que tu signes un papier à ton nom pour dire que tu te reconnais dans les valeurs de la droite, ma mère explose de colère derrière lui, Guy ― mon père s’appelle Guy ― c’est de la provocation, tu ne viendras pas te plaindre après. Eclats de rire de part et d’autre de la ligne téléphonique.

    Premier exercice de Henry Carroll : photographiez votre premier souvenir.

    Mon tout premier souvenir est celui d’une voiture bleue azur au bord d’une piscine à Abidjan en 1967. Et c’est à ce souvenir, tellement imprécis, que j’ai repensé en voyant les vieilles trabans en République Tchèque, en 2005.

    #qui_ca

  • L’artiste franco-ivoirien #Sidiki_Bakaba veut comprendre ce qui lui est arrivé en 2011 à Abidjan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/260916/l-artiste-franco-ivoirien-sidiki-bakaba-veut-comprendre-ce-qui-lui-est-arr

    Après une plainte déposée en France pour faire la lumière sur une partie du rôle joué par l’armée française en Côte d’Ivoire en 2011, lors du conflit postélectoral entre #Laurent_Gbagbo et #Alassane_Ouattara, l’avocat de Bakaba demande que soient entendus un officier français et l’ancien ministre de la défense #Gérard_Longuet.

    #International #Afrique #Côte_d'Ivoire #licorne

  • Paris-Abidjan, liaison dangereuse (1) : le procès Gbagbo éclaire les manipulations françaises
    https://www.mediapart.fr/journal/international/290816/paris-abidjan-liaison-dangereuse-1-le-proces-gbagbo-eclaire-les-manipulati

    Laurent Gbagbo à #la_haye. © Reuters Pas question, pour la France, de lâcher son emprise sur la Côte d’Ivoire, ancienne « colonie modèle » où elle conserve d’importants intérêts économiques et militaires. Le procès de l’ex-président #Laurent_Gbagbo devant la Cour pénale internationale révèle l’implication et les manœuvres de Paris. Premier volet de notre enquête sur ces troubles relations.

    #International #Afrique #Alassane_Ouattara #Blé_Goudé #Côte_d'Ivoire #CPI

  • « Probo Koala » : il y a dix ans, Abidjan suffoquait au milieu des déchets toxiques - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20160819-probo-koala-dix-ans-apres-abidjanais-font-toujours-frais-catastrophe?ns

    Il y a dix ans, le 19 août 2006, Abidjan la capitale économique ivoirienne se réveillait dans une puanteur insoutenable. Une odeur mortelle de produits déversés par le « navire poubelle » Probo Koala, dans différents sites de la ville. L’un des plus gros scandales environnementaux d’Afrique débutait, scandale dont la Côte d’Ivoire se remet aujourd’hui encore péniblement.

    #côte_d_ivoire #abidjan #probo_koala #déchets_toxique #pollution #environnement #paradis_fiscaux

  • « Probo-Koala » : drame écologique et bonnes affaires

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/19/probo-koala-drame-ecologique-et-bonnes-affaires_4984771_3244.html

    Lorsque le Probo Koala, un vieux tanker battant pavillon panaméen accoste au port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, une odeur méphitique se répand dans la ville. Nul n’y prête vraiment attention, ce samedi 19 août 2006.

    Les effluves s’échappent du navire vraquier bleu affrété par le géant suisse de négoce de matières premières, Trafigura, alors dirigé par son fondateur, le Français Claude Dauphin. En fait, les cuves du Probo-Koala sont remplies de déchets liquides toxiques qui seront déversés à la nuit tombée dans la décharge publique de la ville et sur une dizaine d’autres sites.

    Avec la complicité de ministres et de fonctionnaires corrompus, une société ivoirienne a été chargée par des intermédiaires de Trafigura d’effectuer cette sale besogne. Traiter ces déchets d’hydrocarbures a un coût élevé que la société de négoce est soupçonnée d’avoir voulu éviter, quitte à contourner les lois internationales, à semer la mort à Abidjan et à provoquer une catastrophe écologique.

    Près de 100 000 victimes

    Trois jours après son accostage, le Probo Koala quitte la capitale économique ivoirienne. Il laisse à quai une ville angoissée par la crise politico-militaire en cours depuis quatre ans, et des dizaines de milliers d’Abidjanais subitement frappés de maux de têtes, de diarrhées, de vomissements.

    Selon les autorités ivoiriennes, les 528 mètres cubes de déchets toxiques du Probo Koala ont causé la mort de dix-sept personnes et 43 000 intoxications. Près de 100 000 victimes ont assigné en justice Trafigura aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Mais le groupe suisse – chapeauté par une holding néerlandaise –, qui n’a cessé de nier toute responsabilité, n’a jamais été condamné et il a négocié l’abandon des poursuites par l’Etat ivoirien contre 152 millions d’euros.
    Dix ans plus tard, malgré la catastrophe du Probo-Koala, Trafigura n’a jamais quitté la Côte d’Ivoire et a habilement navigué dans les cercles de pouvoir sous la présidence de Laurent Gbagbo puis de son successeur, Alassane Ouattara.

    C’est d’ailleurs un neveu de ce dernier, Ahmadou Touré, qui dirige la filiale ivoirienne de la société Puma Energy, chargée des activités « aval » (raffinage, distribution, commerce) de Trafigura. Dès 2007, Puma Energy avait mis la main sur les infrastructures de stockage de carburants dans le port d’Abidjan.

    « L’impunité règne »

    « Cela peut sembler fou mais Trafigura est aujourd’hui en position de force en Côte d’Ivoire et dispose de passe-droit au sein du pouvoir, confie un acteur du secteur pétrolier ivoirien sous couvert d’anonymat. L’impunité règne et ils continuent à faire du business avec les responsables politiques pour qui le dossier Probo-Koala appartient au passé. »
    Puma Energy négocie actuellement le rachat du réseau de distribution de la société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (Petroci). Les liens familiaux de M. Touré avec le chef de l’Etat ivoirien ont-ils aidé ?

    « Nous travaillons avec de nombreux partenaires locaux et nous favorisons les talentueux entrepreneurs des pays dans lesquels nous travaillons », se défend une porte-parole de Puma Energy. L’entreprise compte parmi ses principaux actionnaires, outre Trafigura, la société pétrolière publique angolaise, Sonangol, régulièrement pointée du doigt pour des importants détournements au profit du clan du président José Eduardo Dos Santos – la firme est dirigée par sa fille depuis juin.

    « Comme en Angola, où Trafigura a le monopole sur l’approvisionnement du pays en carburant grâce à ses liens avec des proches conseillers du président, Puma Energy s’appuie en Côte d’Ivoire sur la famille au pouvoir », constate Marc Guéniat, spécialiste des questions pétrolières pour l’ONG suisse La Déclaration de Berne.
    Mais Trafigura, dont l’image a sévèrement été ébranlée, a désormais recours à de discrètes sociétés offshore, « indépendantes » mais « alliées » pour continuer à faire du négoce en Côte d’Ivoire. Il en va ainsi de Delaney Petroleum. Par l’intermédiaire de Mossack Fonseca, le cabinet d’avocats panaméen au cœur du scandale des « Panama papers », cette société a été enregistrée en 2008 aux îles Vierges britanniques mais établie à Dubaï où réside son directeur, l’Allemand Roald Goethe, 60 ans. Ce dernier a été porte-parole de Trafigura au lendemain de « l’incident » du Probo Koala et chargé du Nigeria où Delaney Petroleum a affrété de nombreux tankers.

    Un petit monde

    Selon les « Panama Papers », cette société a disposé d’un compte en banque au département Energie de la BNP Paribas à Paris et a lorgné sur le pétrole irakien en nommant un représentant à Bagdad. De quoi attirer l’attention du cabinet panaméen Mossack Fonseca qui, dans un mail interne daté du 1er août 2014, s’inquiète des liens entre Delaney Petroleum et la Iraqi Oil Tanker Company « liée au financement du terrorisme », selon les Nations unies (ONU) et l’Union européenne.
    Le patron de Delaney Petroleum, par ailleurs petit actionnaire de Puma Energy, est revenu cette année chez Trafigura. Il a pris en février la tête du département pétrolier Afrique, en remplacement de son ami Jean-Pierre Valentini qui avait été brièvement incarcéré à Abidjan au lendemain du scandale du Probo Koala, avec le fondateur de Trafigura M. Dauphin.

    L’univers du trading pétrolier en Afrique est un petit monde. A tel point qu’une autre société, sur laquelle Trafigura se serait appuyée pour se développer en Côte d’Ivoire, est domiciliée à la même adresse que Delaney Petroleum, à Dubaï. Il s’agit de Worldwide Energy, dirigée depuis sa création en 2007 par Frédéric Fatien. Cet homme d’affaires franco-ivoirien est également consul de Côte d’Ivoire aux Emirats arabes unis, ancien partenaire de M. Goethe au sein d’une société de bâtiment avec qui il a fondé une écurie de course automobile qui compte parmi les pilotes M. Valentini.

    Drôle de société que cette Worldwide Energy, fondée un an après le scandale du Probo Koala, et qui décroche d’emblée d’importants quotas d’exportations pétrolières au Nigeria et en Côte d’Ivoire auprès de la Petroci. Ce qui lui a valu d’être classée parmi les « sociétés mystérieuses ne pouvant être correctement identifiée », par Energy Compass, cabinet d’analyse risque du secteur pétrolier.

    Pétrole et politique s’entremêlent

    Un contrat avec la Société ivoirienne de raffinage (SIR), initialement attribué à Trafigura, est confié à Worldwide Energy en 2014 pour un montant de 200 millions de dollars (176 millions d’euros). Il s’agit d’exporter 25 000 tonnes de produits pétroliers par mois en échange de la livraison de deux tankers chargés de brut chaque année. Y a-t-il eu un accord entre Trafigura et Worldwide Energy ? Contacté, M. Fatien était injoignable et « inatteignable » selon son service de communication.

    Les liens entre Worldwide Energy et Trafigura semblent néanmoins étroits. La première a ainsi pris en charge pour le compte de la seconde 30 000 tonnes de pétrole transformé en « carburants aviation » par la SIR afin de le livrer au Nigeria en décembre 2014.

    Quelques mois plus tard, c’est l’inverse : Worldwide Energy a livré 650 000 tonnes de brut nigérian en échange de livraisons de produits raffinés par la SIR au Nigeria. « Worlwide Energy ne jouit pas d’un contrat SWAP [brut contre produits pétroliers] avec le Nigeria, on peut donc fortement se demander si cette société n’exécute pas un contrat obtenu par Trafigura », note un analyste pétrolier.

    La petite société de trading pétrolier est même devenue un important créancier de Petroci, à qui elle concède des prêts de dizaines de millions de dollars. En échange, elle se voit attribuer d’importants contrats d’exportation du brut, au grand dam de Glencore, concurrent anglo-suisse de Trafigura.

    Bien loin des hautes sphères où s’entremêlent pétrole et politique, des victimes attendent toujours leurs indemnisations. Une partie des 33 millions d’euros versés en 2009, sur décision de la justice britannique, par Trafigura à près de 30 000 victimes a été détournée par des responsables de Côte d’Ivoire. Des dizaines de milliers d’Ivoiriens se battent toujours pour percevoir leurs 1 150 euros de dédommagement.

  • À Lyon, les re-baptiseuses de rues ont encore frappé ! | Rue89Lyon
    http://www.rue89lyon.fr/2016/06/24/lyon-rues-rebaptisees-noms-femmes

    En sortant de chez eux ce matin, les habitants des Pentes de la Croix-Rousse ont dû croire qu’ils étaient mal réveillés : toutes les rues (ou presque) de leur quartier avaient changé de nom durant la nuit ! Les plaques bleues des noms de rues et de places portant des patronymes biens virils (place Morel, rue Flesselles, rue de La Tourette, rue Bodin…) cohabitent désormais avec des affiches roses collées sauvagement et rendant, elles, hommage à des femmes.

    Ce n’est pas la première fois que des féministes lyonnaises mènent ce type d’opération : en 2014 déjà, elles avaient tenté d’instauré un peu plus de parité dans une toponymie encore très masculine : seulement 2% des rues françaises portent un nom de femme…

    Parmi les femmes ainsi mises à l’honneur, il y a les revenantes, comme la célèbre Divine (« née Harris Glenn Milstead, actrice, chanteuse, drag-queen, modèle d’Ursula dans La Petite Sirène (Walt Disney), égérie des films de John Waters, « plus belle femme du monde« , 1945-1988« ) ou Clara Campoamor (« avocate et femme politique républicaine, activiste pour le suffrage des femmes en Espagne, 1888-1972« ), qui avaient déjà été célébrées lors de la précédente opération de collage sauvage, il y a deux ans.

    Il y a aussi les personnages de fiction, comme les héroïnes de bande dessinée Mafalda et Yoko Tsuno (« ingénieure japonaise en électronique, pilote d’hélicoptère, ceinture noire d’aïkido« ) ou encore le personnage de comédie inventé par Aristophane en 411 avant Jésus-Christ, Lysistrata, qui « impulsa la grève du sexe pour faire cesser la guerre » et à qui le metteur en scène Emmanuel Daumas et le dramaturge Serge Valletti redonnent justement vie sur la scène des Nuits de Fourvière à partir de demain et jusqu’à dimanche.

    Mais les initiatrices de ce projet n’ont pas voulu limiter leur hommage aux seules femmes occidentales, comme les suffragettes (« militantes du droit de vote des femmes au Royaume-Uni à partir de 1903, aux modes d’action basés sur la provocation, en rupture avec la bienséance des autres mouvements« ) ou Marie-Louise Giraud (domestique et femme de ménage qui fut guillotinée sous l’Occupation pour avoir pratiqué des avortements).

    Au contraire, elles ont choisi d’opérer un décentrage bienvenu en célébrant également les femmes en lutte sur d’autres continents que l’Europe ou l’Amérique du Nord. Alors que se tenait justement ce lundi 20 juin à l’École normale supérieure (ENS) de Lyon une conférence de Hourya Bentouhami plaidant « pour un féminisme décolonial« , de nombreuses féministes d’Afrique subsaharienne ont soudainement fait leur apparition sur les murs du premier arrondissement.

    Des féministes islamiques, arabes ou africaines

    C’est le cas de la rappeuse nigériane Zara Moussa (« pionnière du hip-hop féminin d’Afrique de l’Ouest, porte-parole des sans-voix et des droits des femmes« ) ou de la princesse légendaire Yennenga (« reine guerrière, grande cavalière en lutte contre le patriarcat, fondatrice du royaume Mossi, née entre le XIeme et le XVeme siècle en Afrique« ). D’autres femmes en lutte font également le lien entre le combat contre le sexisme et celui contre le colonialisme et l’impérialisme : elles sont honorées par la rue de la Marche des femmes de Grand-Bassam (« marche des femmes d’Abidjan pour faire libérer leurs maris indépendantistes en défiant à mains nues l’armée coloniale, 24 décembre 1949« ).

    Ce projet permet également de mieux faire connaître des féministes arabes et/ou islamiques telles que l’écrivaine marocaine Fatima Mernissi (1940-2015) ou l’activiste Haneen Maikey (« directrice du mouvement queer palestinien Al Qaws – lutte pour l’émancipation sexuelle et contre l’occupation israélienne« ).

    Bien d’autres femmes de tous les continents mériteraient d’être ainsi mises à l’honneur ; cette initiative a le mérite de donner un coup de projecteur à quelques-unes d’entre elles, en espérant qu’elle donnera envie de mieux connaître l’histoire et l’actualité des féminismes à travers le monde.


    Par Romain Vallet sur heteroclite.org
    Photos Stéphane Stoclet

    #femmes #féminisme #historicisation