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  • Cyberprostitution : « Enfants et jeunes majeurs sont désormais les premières victimes »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/11/cyberprostitution-enfants-et-jeunes-majeurs-sont-desormais-les-premieres-vic

    La bataille idéologique opposant ces dernières années les partisans de la règlementarisation et ceux qui réaffirment que « la prostitution n’est ni un travail ni du sexe » est au cœur de profondes transformations de sociétés qui se numérisent à grande vitesse. Si ce débat fondamental a permis à une partie des associations de défense des « travailleurs du sexe » et aux acteurs de l’industrie pornographique de faire voir la réalité de leurs conditions d’exercice, l’internationale des proxénètes « autoentrepreneurs », elle, y a vu une aubaine sans précédent.
    Fondation Scelles

    Pour aboutir au paradoxe que les Etats comme l’Allemagne, l’Espagne ou la Nouvelle-Zélande, qui ont décidé d’encadrer légalement la prostitution, ont connu une explosion du phénomène et précipité l’extrême fragilisation des personnes prostituées. Les chiffres sont sans appel : à l’heure de #metoo, 99 % des personnes prostituées dans le monde sont des femmes, 48 % en Europe sont des enfants, 90 % de cette population réduite en esclavage sexuel souhaitent en sortir et le taux de mortalité est 10 à 40 fois supérieur dans les pays « libéraux » que dans les abolitionnistes. Dans le monde, la prostitution individuelle « choisie » ne s’élève à même pas 10 %.

    Partout très exposés aux réseaux sociaux, les mineurs et les jeunes majeurs sont désormais les premières victimes des systèmes d’exploitation 2.0. Mais leurs clients et proxénètes ont aussi rajeuni : les personnes vulnérables ou parfois seulement en quête d’identité sont pistées sur les communautés d’amis. Personne n’est à l’abri. Ni la jeune Nigériane sans papiers qui se retrouve happée par une « Authentic Sister » à smartphone et jetée sur les départementales françaises, ni la lycéenne de Paris ou Marseille amadouée par un « loverboy » au profil de gendre idéal qui la réduit en esclavage sexuel en quelques semaines dans une chambre louée en deux clics. Cette « invisibilisation » et la plasticité des systèmes de « recrutement » compliquent les réponses judiciaires et pénales des Etats.

    Partenaire des grands organismes de lutte contre la traite humaine, la Fondation française Scelles, résolument abolitionniste, s’attache tous les deux ans à radiographier tous les « systèmes prostitutionnels ». Son rapport 2019 fait l’effort d’un décryptage pointu de la bataille idéologique et de communication qui continue de diviser jusqu’aux féministes. Son président Yves Charpenel, ancien magistrat et membre du Comité consultatif national d’éthique, est aussi un fin connaisseur du continent africain. Il a répondu aux questions du Monde Afrique avant de s’envoler pour le Bénin.
    La prostitution organisée a toujours existé. Qu’est-ce qui a changé ?

    Yves Charpenel Les réseaux sociaux lui donnent une ampleur sans précédent. En dix ans, le défi est devenu planétaire. Aucun continent n’est épargné et aucun des 54 pays africains, les jeunes étant très connectés, n’échappent au phénomène. La prostitution prolifère au gré des crises : migrations trans et intracontinentales, terrorisme islamiste, tourisme sexuel, conflits, corruption policière, catastrophes naturelles fragilisent des populations forcées de se déplacer et paupérisées. La crise migratoire en Méditerranée, la plus importante depuis la seconde guerre mondiale, et la fermeture de l’Europe ont bloqué nombre de migrants en Algérie, au Niger, au Maroc, en Libye dans les conditions terribles que l’on sait. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) les estimait à 70 millions en 2017. C’est l’équivalent de la population française !
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    Les enquêtes d’Europol et d’Interpol ont établi le lien entre les parcours de migrants et les filières de traite en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Les Africaines subsahariennes, dont les Nigérianes, sont au cœur d’un trafic qui se noue dès le village, que les filles quittent pleines d’espoir pour un voyage en bateau payé par toute une communauté dont elles deviennent redevables. Dans les pays du Nord, les chiffres de racolage de rue sont en chute libre. L’immense majorité de la prostitution se fait via Internet et échappe aujourd’hui à la vue.

    Par ailleurs, les enfants échoués en Europe à la suite des bouleversements des « printemps arabes », de la crise au Mali qui gagne aujourd’hui le Burkina Faso et le Bénin, de Boko Haram au Nigeria, des Chabab en Somalie, le régime autoritaire érythréen, les conflits aux Soudans, et, évidemment, la guerre en Syrie, ont jeté sur les bateaux des dizaines de milliers de mineurs arrivés seuls par la Méditerranée. Beaucoup ont été directement absorbés par les réseaux de prostitution et, selon Europol, environ 10 000 d’entre eux ont carrément disparu de la circulation entre 2016 et 2018. Il n’y a pas si longtemps en France, des fillettes de 8 ans étaient mises en vente par l’Etat islamique sur Twitter pour être réduites en esclavage sexuel.

    Comment expliquez-vous le rajeunissement des clients et des proxénètes ?

    En Europe, le marché de la drogue est saturé et coûte trop cher pour un jeune qui veut « se lancer » dans un trafic lucratif. Il faut investir beaucoup d’argent pour accéder à la matière première et avoir des connexions avec des réseaux criminels très puissants et très dangereux. Les délinquants juste majeurs comprennent très vite que, malgré un arsenal judiciaire sévère, comme en France qui va jusqu’à quinze ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende, ils ne seront condamnés en première instance qu’à dix-huit mois et à 8 000 euros pour de premiers faits de proxénétisme. Ils ne font même pas appel et paient en trois semaines de recette. Certains mineurs, garçons ou filles, sont aussi passés de victimes de la traite sexuelle en Libye à proxénètes dans les rues des grandes capitales européennes pour survivre.

    Tout est « géré » via de faux comptes Facebook, Instagram, Snapshat ou Twitter, sur des sites de rencontres « entre adultes », véritables cache-sexes de réseaux de prostitution enfantine, dont les proxénètes contournent sans arrêt les filtres en euphémisant le vocabulaire employé pour proposer des services sexuels à une clientèle de plus en plus avertie. Le Web est devenu l’outil gratuit et discret du recrutement et de la gestion de la prostitution.
    Après le Sénégal et le Niger en 2018, vous partez au Bénin pour aider à former des administrateurs à la lutte contre la traite humaine. Pourquoi ?

    L’Europe, débordée par la crise de l’accueil, tente d’aider les pays d’origine de migration à traiter le mal à la racine. Ma mission a été initiée par l’Ecole de la magistrature et est soutenue par l’Agence française de développement [AFD, partenaire du Monde Afrique de 2015 à 2018]. Les gouvernements d’Afrique de l’Ouest et du centre sont confrontés au développement d’une traite transnationale et nationale. Depuis 2009, selon le HCR, la secte islamiste nigériane Boko Haram a poussé sur les routes de l’exil plus de 2,4 millions de personnes dans le bassin du lac Tchad, carrefour du Cameroun, du Tchad, du Nigeria et du Niger.

    Ces groupes djihadistes volent, violent et revendent femmes et enfants transformés en monnaie d’échange. Le Bénin commence à être touché par ces rapts. L’Agence nationale nigériane de lutte contre l’exploitation sexuelle (Naptip) a vu le pourcentage de trafic augmenté de 204 % en 2016. Dans le même temps, beaucoup de pays africains ont légalisé la prostitution, et l’on assiste à un véritable exode des jeunes filles de villages vers les grands centres urbains du continent.
    Face à la gravité de la situation, quelles réponses d’envergure peuvent-elles être apportées ?

    Quels que soient le pays et le continent, la réponse ne peut plus être seulement nationale, elle doit être transnationale. Les lois extraterritoriales permettent par exemple aux Etats comme la France, qui criminalisent le client prostitueur et non plus la victime prostituée, de poursuivre leurs ressortissants pour des faits d’exploitation sexuelle de mineurs commis à l’étranger. En 2016, un directeur de maison de retraite catholique a été condamné par la cour d’assises de Versailles à seize ans de prison pour avoir violé ou agressé 66 enfants au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte. C’est loin d’être un cas isolé. C’est une avancée notable dans la lutte contre le tourisme sexuel, dont beaucoup d’enfants africains sont victimes au Maroc, au Sénégal, en Gambie, pour ne citer que quelques pays.

    L’application de ces lois dépend cependant de la qualité de la collaboration entre les pays. L’augmentation vertigineuse des réseaux nigérians dans les pays européens par exemple est rendue possible par le manque de coopération d’Abuja sur le plan international. Mais il faut aller beaucoup plus long en rendant imprescriptible, assimilée à un crime contre l’humanité, l’exploitation sexuelle des mineurs. Cela permettrait de saisir des cours relevant du droit international.
    Quelles doivent être les exigences des Etats face aux grands hébergeurs de contenus Internet ?

    Les réflexions et les lois vont dans le sens d’engager la responsabilité civile et pénale des puissants Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (Gafam). Malgré leur attitude de défi vis-à-vis des Etats et la rapide adaptation des sites spécialisés qui se jouent des failles juridiques nationales, les Gafam ne peuvent se permettre un dégât d’image aussi considérable que d’être associés à la traite humaine.

    Les choses bougent donc et des victoires ont été remportées avec la fermeture, fin mai 2018, de la rubrique « Rencontres » du premier site français d’annonces Vivastreet, présent dans treize pays, ou l’arrêt par le FBI en avril 2018 pour « contribution au trafic sexuel » du géant américain Blackpage, spécialisé dans les services sexuels tarifés. Une course aux algorithmes pour filtrer les contenus est engagée. Sans l’émergence d’une gouvernance mondialisée d’Internet et une profonde prise de conscience de nos sociétés, on aura beau mettre face à face tous les clients condamnés face à des « survivantes » de la traite, on n’empêchera pas des Guinéennes de 15 ans d’être conduites en Uber dans un Airbnb de banlieue pour un viol tarifé « consenti » et « alternatif ».

  • A Addis-Abeba, le siège de l’Union africaine espionné par Pékin

    Il y a un an, les informaticiens du bâtiment, construit en 2012 par les Chinois, ont découvert que l’intégralité du contenu de ses serveurs était transférée à Shanghaï.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/01/26/a-addis-abeba-le-siege-de-l-union-africaine-espionne-par-les-chinois_5247521

    #union_africaine #chinafrique #espionnage #surveillance #Chine #Afrique #UA

  • South Africa police strangle Nigerian

    The Nigerian Union in South Africa on Thursday said that another Nigerian, Mr #Uchena_Eloh, has been killed in the Western Cape Province of that country.


    http://odili.net/news/source/2017/aug/17/504.html

    #violences_policières #police #violence #Afrique_du_sud #migrations #asile #réfugiés #racisme #xénophobie

  • Le renseignement britannique surveille aussi Israël de près
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/le-renseignement-britannique-surveille-aussi-israel-de-pres_5044882_4408996.

    On ne se méfie jamais assez de ses amis, surtout les plus proches. Officiellement, Israël et les deux agences de surveillance anglo-saxonnes les plus puissantes, l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine et son homologue britannique, le GCHQ (Government Communications Headquarters), sont unis par une sacro-sainte alliance. Intense du fait des enjeux de survie pour Israël, confiante au regard de l’excellence reconnue aux Israéliens en matière d’espionnage, et en forte croissance depuis dix ans, cette coopération unique a pourtant une face plus obscure.

    De nouvelles pièces, extraites par Le Monde, en collaboration avec le site The Intercept, des archives de l’ex-consultant de la NSA Edward Snowden confiées à Glenn Greenwald et Laura Poitras, dévoilent en effet l’ampleur de la surveillance des intérêts israéliens par le GCHQ. Les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique. Ces cibles apparaissent sous forme d’adresses électroniques ou de numéros de téléphone dans des rapports d’interception des techniciens du GCHQ, heureux de montrer qu’ils étaient parvenus à les identifier dans les flux de communications satellitaires entre le continent africain et le reste du monde. Au bas de chaque compte rendu, il est mentionné que la collecte peut désormais devenir automatique.

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    Espionnage d’Air France, d’Israël et de l’Autorité palestinienne : nouvelles révélations Snowden
    LE MONDE | 07.12.2016 | Par Martin Untersinger et Jacques Follorou
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/12/07/espionnage-d-air-france-d-israel-et-de-l-autorite-palestinienne-ce-qu-apport

    Les documents consultés par Le Monde montrent que les Britanniques ont espionné la diplomatie israélienne, aussi bien à Jérusalem qu’à l’étranger. Ils visaient aussi des sociétés privées du secteur de la défense, des organismes d’Etat chargés de la coopération internationale ou encore des centres universitaires connus pour leur très haut niveau scientifique.

    The Wall Street Journal et Der Spiegel avaient déjà montré que les services anglais et américains avaient surveillé les communications du premier ministre Benyamin Nétanyahou et celles du bureau du premier ministre Ehoud Olmert. Selon nos informations, les espions ratissent beaucoup plus large. Ils visaient des services de l’Etat, notamment ses diplomates. Parmi ces identifiants figurent ainsi le numéro de téléphone du numéro deux du ministère des affaires étrangères israélien ou encore les e-mails d’ambassadeurs en poste à Nairobi, au Kenya, et à Abuja, au Nigeria. Mais on trouve aussi parmi les cibles de ces agences des employés de sociétés de défense, comme Ophir Optronics, l’un des fleurons de la fibre optique et du laser, deux éléments-clés des armements modernes et des industries de pointe, ou encore des centres de recherche de l’université hébraïque de Jérusalem.

    Au Proche-Orient, la NSA et le GCHQ ne font pas d’exceptions : tout comme Israël, l’Autorité palestinienne a été mise sous surveillance serrée par les agences américaines et britanniques. Là encore, la NSA et son homologue britannique entretiennent pourtant d’étroites relations avec la monarchie jordanienne et l’Autorité palestinienne dans le domaine du renseignement. La NSA et l’EWD, le service de renseignement électronique jordanien, sont même de très proches alliés : « A lui seul, l’EWD fournit une grande part des noms d’individus ciblés par la NSA » dans cette région, reconnaît une note des services américains. Pourtant, dans les longues listes d’interceptions du GCHQ, se trouvent les coordonnées de la cour royale de Jordanie, du chef du protocole du roi et de l’ambassade de Jordanie à Washington.

    L’Autorité palestinienne a également fait l’objet d’une surveillance intensive, loin de se limiter aux hauts responsables. Fin 2008 et en 2009, le GCHQ a ainsi ciblé les communications du cabinet du secrétaire général de l’OLP et celles d’un grand nombre de délégations palestiniennes dans le monde. Notamment en France, en Belgique, au Portugal, au Pakistan, en Afrique du Sud ou en Malaisie. Des figures palestiniennes modérées étaient également espionnées : le Dr Ahmed Tibi, homme politique et député arabe israélien, chef du Mouvement arabe pour le renouveau, ou encore Ahmed Qoreï, premier ministre de l’Autorité entre 2003 et 2006. Autant d’éléments qui rappellent une règle ancienne de l’espionnage : les amis n’existent pas.

  • L’Afrique de l’Ouest ne veut plus être intoxiquée au diesel soufré

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/12/02/l-afrique-de-l-ouest-ne-veut-plus-etre-intoxiquee-au-diesel-soufre_5041897_3

    Pour faire face à la pollution préoccupante qui sévit dans les villes, cinq pays ont drastiquement durci les normes applicables aux carburants.

    L’Afrique de l’Ouest vient de franchir une étape décisive dans sa lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier, en particulier dans les centres urbains. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Togo ont décidé de proscrire les carburants à haute teneur en soufre, importés massivement dans la région. Cet engagement a été pris par les ministres de l’environnement des quatre pays à l’issue d’une réunion, le 1er décembre à Abuja, la capitale du Nigeria.

    « Les carburants à faible teneur en soufre sont produits en quantité largement suffisante dans le monde pour absorber la demande des pays émergents qui se dotent de standards stricts », a estimé Jane Akumu, responsable de l’Afrique au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), qui parrainait la réunion.

    Ces mesures font suite à l’émotion suscitée par la publication, en septembre, d’un rapport de l’ONG suisse Public Eye, qui dénonçait la vente massive en Afrique de carburants toxiques par des traders pétroliers notamment installés à Genève.
    Le Nigeria a ainsi pris l’option radicale de diviser par soixante, dès le 1er juillet 2017, la teneur en soufre autorisée dans le diesel, qui passera de 3 000 à 50 parties par million (ppm). Ce pays de 180 millions d’habitants constitue de loin le plus grand marché africain. Sa décision est un tournant qui va influencer toute la sous-région.

    Un problème mortel

    De nombreuses villes d’Afrique de l’Ouest accusent des niveaux de pollution de l’air qui dépassent, parfois largement, les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Des villes comme Lagos et Dakar affichent des taux de particules fines supérieurs à ceux de Pékin, pourtant connue pour son smog.

    De fait, la Chine s’alignera dès janvier 2017 sur les normes européennes, fixées à 10 ppm depuis 2009. L’Afrique, elle, est régie par les standards les plus faibles de la planète, avec des carburants 200 fois plus nocifs qu’en Europe. Onitsha, la ville la plus polluée du monde – elle est située au sud du Nigeria – connaît des niveaux dépassant les 500 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air (µg/m3). Par comparaison, le niveau est de 28 µg/m3 à Paris.
    Le problème est mortel. Une étude de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiée en septembre 2016 montre qu’en 2013, la pollution de l’air a causé 246 000 décès prématurés en Afrique, un nombre appelé à croître avec l’urbanisation galopante du continent. A cela s’ajoute la hausse massive des maladies respiratoires et cardiovasculaires.

    Le Ghana avait précédé le Nigeria en octobre, s’alignant lui aussi sur les recommandations du PNUE. A partir de mars 2017, l’ancienne colonie britannique n’importera que des carburants à faible teneur en soufre. S’agissant du diesel produit localement, les autorités ont imposé à la raffinerie nationale de se conformer au nouveau standard avant 2020. La Côte d’Ivoire et le Nigeria ont pris des mesures similaires, tout comme, en 2015, cinq pays d’Afrique de l’Est.
    Ces développements constituent un succès pour le PNUE qui, après être parvenu à faire de l’essence sans plomb un standard quasi universel, s’est attelé au soufre. Au contraire du plomb, qui est un additif, le soufre est naturellement contenu dans le pétrole brut. Mais celui-ci peut être raffiné de façon à atténuer ses effets nocifs sur la santé et l’environnement.

    Le problème des carburants à haute teneur en soufre est double. D’une part, ils sont intrinsèquement polluants en tant qu’émetteurs de dioxyde de soufre. D’autre part, la propriété corrosive du soufre détruit les technologies modernes de contrôle des émissions, comme les filtres à particule de diesel, accroissant les émissions de particules fines de même que celles d’autres polluants, comme l’oxyde d’azote ou le monoxyde de carbone. Ainsi, tout effort de réduction de la pollution liée au trafic routier passe d’abord par une limitation préalable du niveau de soufre admis.

    Des mélanges ultra-polluants effectués en mer

    Or plus de 50 % du diesel importé en Afrique de l’Ouest provient d’Europe. A eux seuls, les ports de la zone dite « ARA », qui regroupe Amsterdam, Rotterdam et Anvers, dotés d’importantes capacités de stockage et de raffinage, fournissent l’essentiel des volumes importés entre la Mauritanie et l’Angola.
    Bien que les carburants soient fortement réglementés au sein de l’Union européenne (UE), rien n’interdit l’exportation de diesel hautement soufré. Dans certains cas, les traders pétroliers suisses organisent le mélange en mer de carburants de qualité acceptable avec d’autres, ultra-polluants.

    La donne pourrait changer. L’enquête de Public Eye a déclenché de vives réactions au sein du conseil municipal de la ville d’Amsterdam, propriétaire du port. Les élus néerlandais ont adopté, mercredi 30 novembre, une motion exigeant du maire qu’il engage un dialogue avec le secteur pétrolier pour interdire la production et l’exportation de carburants ne répondant pas aux normes européennes.

    Il s’agit de réguler la pratique du « blending » (mélange). Ces méthodes, souvent légales, comportent leur part d’ombre, lorsqu’elles altèrent la qualité d’un carburant pour augmenter les bénéfices en profitant de la faiblesse des standards, comme en Afrique de l’Ouest.
    A en croire Public Eye, des négociants en pétrole genevois comme Trafigura et Vitol ont fait de cette activité leur modèle d’affaires. Derrière ces noms peu connus du grand public se cachent des mastodontes du commerce mondial possédant raffineries et cuves de stockages.

    En Afrique, ces firmes disposent de filiales spécialisées dans l’aval pétrolier, c’est-à-dire les activités d’importation et de distribution, opérant respectivement sous la marque Shell et Puma. A elles seules, ces deux enseignes contrôlent plus de 2 000 stations-service sur le continent. L’ONG suisse a prélevé des échantillons à la pompe dans huit pays d’Afrique : la teneur en soufre du diesel atteint jusqu’à 378 fois le niveau autorisé en Europe.

  • L’UE et la Tunisie commencent des #négociations en vue de faciliter la délivrance de #visas et la #réadmission

    La Commission et la Tunisie ont commencé aujourd’hui à Tunis la négociation en parallèle d’un accord destiné à assouplir les procédures de délivrance des visas de court séjour et d’un accord visant à établir des procédures de réadmission des migrants en situation irrégulière.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-16-3394_fr.htm

    #Tunisie #renvoi #asile #migrations #réfugiés #EU #UE #Europe #accords_de_réadmission

  • La multiplication des rébellions pétrolières au Nigeria complique toute négociation
    http://www.voaafrique.com/a/la-multiplication-des-rebellions-petrolieres-au-nigeria-complique-toute-negociation/3483708.html

    Lorsque les Vengeurs du Delta du Niger (NDA) ont annoncé qu’ils acceptaient de négocier avec le gouvernement d’Abuja, certains se sont pris à espérer en un retour à la paix dans le Sud pétrolifère du Nigeria.

    C’était oublier une myriade d’autres groupes armés qui se refusent, eux, à s’assoir autour d’une table.

    Certes, les attaques des NDA, sophistiquées et stratégiques, ont été les plus importantes et les plus médiatisées. Mais ces rebelles actifs depuis février ne sont pas seuls à occuper criques et mangroves.

    #nigeria #guerre #pétrole #rebellion #groupes_armés

  • The opposite of Brexit: African Union launches an #all-Africa_passport

    On June 13, two weeks before the United Kingdom voted to leave the European Union, the African Union announced a new “single African passport.” The lead-up discussion was much like the original debate on the European Economic Community, the E.U.’s predecessor. African passport proponents say it will boost the continent’s socioeconomic development because it will reduce trade barriers and allow people, ideas, goods, services and capital to flow more freely across borders.

    https://www.washingtonpost.com/news/monkey-cage/wp/2016/07/01/the-opposite-of-brexit-african-union-launches-an-all-africa-passport/?postshare=3601467391792824&tid=ss_tw-bottom
    #Afrique #passeports #ouverture_des_frontières #passeport (unique)
    cc @fil @reka

    • Un Schengen africain se met en marche

      Euractiv 5 juillet 2016
      http://www.euractiv.fr/section/aide-au-developpement/news/afrikanische-union-ein-schengen-fuer-afrika/?nl_ref=16184676

      Les 54 États membres de l’Union africaine veulent mettre en place un espace sans frontière semblable à Schengen, pour éliminer les visas du continent. Un article d’EurActiv Allemagne.

      Un nouvel accord de l’Union africaine (UA) prévoit de mettre en place une zone de libre-circulation sur l’ensemble du continent africain, d’ici 2018. En outre, une zone de libre-échange devrait voir le jour d’ici 2017 pour encourager le commerce intérieur et le développement socio-économique.

      Le contrôle des frontières en Afrique est devenu de plus en plus administratif. Or, le commerce panafricain et l’unité entre les citoyens africains en sont entravés. Plus de la moitié des pays du continent exigent un visa des Africains. Seuls 13 pays renoncent à ces démarches ou accordent un visa dès l’arrivée sur leur territoire. À titre de comparaison, les Américains sont autorisés à voyager dans 20 pays africains sans visa ou reçoivent un visa à leur arrivée.Les hommes d’affaires se plaignent depuis longtemps de la lourdeur des démarches administratives pour demander un visa. Même une fois surmonté cet obstacle, il faut souvent attendre un mois avant d’obtenir une approbation. Des difficultés qui nuisent au commerce.

      Selon le rapport de la Banque mondiale, les commerçants souhaitant exporter leurs produits dans un autre pays doivent souvent posséder plus de 1 600 autorisations et licences pour remplir les conditions de la douane. Le commerce au sein de l’Afrique est donc trop cher pour de nombreux Africains. Cela revient donc plus cher que le commerce en Asie de l’Est. Ainsi, l’Afrique est la région en développement la plus coûteuse. Les frais de transport, notamment par voie aérienne, sont si exorbitants que les vols vers d’autres continents sont moins chers que les vols à destination d’un autre pays africain.

      Beaucoup d’Africains rapportent d’ailleurs être intimidés par les services d’immigration et ne pas s’y sentir à leur place. Les médias citent souvent l’exemple du Nigérian Aliko Dangote, l’homme le plus riche d’Afrique, qui a été retenu à la douane sud-africaine parce qu’il ne trouvait pas son passeport, alors que ses employés américains ont passé la zone de contrôle sans difficulté. Grâce au nouveau passeport, ce genre de situations ne devrait plus se reproduire à l’avenir.

      Premiers succès

      Les efforts de l’Afrique pour permettre la libre-circulation des personnes, des denrées et des services, menés par des pays tels que le Rwanda, les Seychelles, le Ghana et l’île Maurice, commencent à porter ses fruits. Ces pays ont, en effet, déjà assoupli, voire aboli, les conditions d’obtention d’un visa. Toutefois, ce sont les blocs régionaux qui contribuent le plus à la libre-circulation au sein de leurs frontières.

      La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et la communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont mis en place des règles en faveur de l’ouverture des frontières. L’UA tente à présent de s’appuyer sur ces fondements pour construire un continent sans frontières. « Nous faisons un grand pas en avant vers une Afrique forte, riche et intégrée, stimulée par ses propres citoyens et qui prend une place mondiale méritée. »

      L’idéal d’une Afrique sans frontières était déjà présent dans l’Agenda 2063 de l’UA, mis en place pour un continent africain plus uni et plus intégré. Le sommet de l’UA à Kigali au Rwanda qui aura lieu en juillet pourrait représenter une avancée significative, dans la mesure où les chefs d’État et de gouvernement africains, ainsi que les représentants des États membres à l’UA, recevront les premiers nouveaux passeports électroniques.

      « Ce n’est pas n’importe quel document. C’est le résultat de longs voyages en Afrique à la recherche d’unité. C’est ce dont avaient rêvé les pères fondateurs panafricains », a souligné Martin Wesonga, conseiller pour l’intégration et les affaires étrangères en Afrique de l’Est. Il est convaincu, qu’après les tentatives infructueuses dans le cadre du plan Lagos et du traité d’Abuja, le nouveau passeport africain deviendra le document qui encouragera non seulement le dynamisme et le commerce intérieur du continent, mais fournira aussi une identité et une unité à plus de 3 000 groupes ethniques.
      L’UA n’est pas l‘UE

      Les opposants au projet avertissent toutefois que la stratégie comporte des risques. « Nous devons nous confronter à la réalité. L’Afrique ne peut être comparée à l’UE. Nous n’avons actuellement pas les capacités frontalières et militaires pour lutter contre des groupes terroristes tels qu’Al-Shabbaab », a toutefois signalé Victoria Lukoye, professeur de diplomatie à l’université de Nairobi. Selon elle, ces organismes se serviraient de l’ouverture des frontières à leurs propres fins et provoqueraient des dégâts énormes.

      « Et qu’en est-il de nos capacités médicales ? Comment réduire la diffusion de maladies telles qu’ébola si les épidémies peuvent facilement passer les frontières », s’est-elle interrogée. Elle a également pointé du doigt l’augmentation constante de la compétition sur le marché du travail et que « surtout dans les petits pays vont rencontrer des difficultés. Il faut bien y réfléchir et systématiquement adopter la voie de l’intégration ».

      L’Afrique se dirige donc vers une intégration selon le modèle européen. La libre-circulation, véritable pilier de l’Union européenne, a pourtant beaucoup souffert avec la crise des réfugiés et le débat du Brexit. Reste à savoir si l’Afrique contribuera à rétablir la paix en Europe.

      #visas

  • Nigeria Zaria killings: IMN releases names of 700 missing Shias as Zakzaky returns to Abuja
    http://www.ibtimes.co.uk/nigeria-zaria-killings-imn-releases-names-700-missing-shias-zakzaky-retur

    A Shia Muslim organisation has released the names and photographs of 705 people believed to be still missing following clashes with police in northern Nigeria in December 2015. The Islamic Movement in Nigeria (IMN) said the list features the names of “brothers and sisters” declared missing following an army attack in the city of Zaria, Kaduna state, between 12 and 14 December.

  • Économie : chute des réserves de change en mars au #Nigeria
    http://grigrinews.com/economie-chute-des-reserves-de-change-en-mars-au-nigeria/3067

    Actualités Afrique « 02/04/2015, Abuja, Nigeria : Les réserves de change du Nigeria ont chuté de 4,9% passant de 31,35 milliards de dollars en février à 29,79 milliards de dollars le 30 mars dernier. »(c) 2015 - Grigrinews.com

  • The Other White Saviors: Media’s Faith in the South African #mercenaries Fighting Boko Haram in #Nigeria
    http://africasacountry.com/the-other-white-savior-international-medias-faith-in-the-south-afri

    In the weeks leading up to the Nigerian election this weekend (official results expected sometime today), Reuters stirred up a lot of speculation with a report which claims the Abuja.....

    #AFRICA_IS_A_COUNTRY #Executive_Outcomes #JOURNALISM #South_Africa

  • Résultats provisoires Présidentielle au #Nigeria : Muhammadu Buhari légèrement en tête
    http://grigrinews.com/resultats-provisoires-presidentielle-au-nigeria-muhammadu-buhari-legerement-en-tete/3049

    Actualités Afrique « 31/03/2015, Abuja, Nigeria : Le candidat de l’opposition, Muhammadu Buhari, devance légèrement le président sortant, Good Luck Jonathan, selon des résultats provisoires de la présidentielle de samedi et dimanche. »(c) 2015 - Grigrinews.com

  • Cinq villes reprises aux mains de Boko Haram au #Nigeria
    http://grigrinews.com/cinq-villes-reprises-aux-mains-de-boko-haram-au-nigeria/2626

    « 03/02/2015, Abuja, Nigeria : les villes Nigérianes Gamboru ,Mafa, Mallam Fatori, Abadam et Marté ont été reprises aux mains de Boko Haram selon les autorités, avec l’aide de l’armée Tchadienne... »

  • Le Niger reçoit 540 tonnes d’aide humanitaire en provenance du #Nigeria
    http://grigrinews.com/le-niger-recoit-540-tonnes-aide-humanitaire-en-provenance-du-nigeria/2608

    « 30/01/2015, Abuja : Le Nigeria a envoyé 540 tonnes d’aide humanitaire matérielle aux Nigérians qui ont trouvé refuge au Niger, pays voisin, a rapporté jeudi dans un communiqué l’Agence nationale de gestion des situations d’urgence (NEMA). »

  • Épidémie de grippe aviaire au #Nigeria en provenance du Niger
    http://grigrinews.com/epidemie-de-grippe-aviaire-au-nigeria-en-provenance-du-niger/2525

    22/01/2015, Abuja, Nigeria : Le gouvernement béninois a interdit l’importation, la distribution et le transit de volailles, parties et abats de volailles congelés, poussins d’un jour, œufs, aliments de bétail ...

  • Des dizaines de militaires tués dans l’Etat de Borno au Nigeria
    http://grigrinews.com/des-dizaines-de-militaires-tues-dans-etat-de-borno-au-nigeria/2339

    « ABUJA, Nigeria - Des dizaines de soldats ont été tués dans une attaque lancée par des membres présumés de Boko Haram dans l’Etat de Borno dans le nord-est du Nigeria, ont rapporté dimanche les médias locaux, citant des sources de sécurité de haut rang. »

    #Afrique_de_l'Ouest

  • Liste des candidats à la prochaine présidentielle au #nigeria
    http://www.scoop.it/t/actualites-afrique/p/4034393650/2014/12/30/liste-des-candidats-a-la-prochaine-presidentielle-au-nigeria

    "Abuja, Nigeria - La Commission électorale nationale indépendante du Nigeria (CENI) a publié la liste des 11 candidats en lice pour l’élection présidentielle 2015."See it on Scoop.it, via Actualités Afrique

    http://img.scoop.it/24lU9-T1DlN9_kz4jr4Yszl72eJkfbmt4t8yenImKBV9ip2J1EIeUzA9paTSgKmv

  • #Nigeria’s baby boom
    http://africasacountry.com/nigerias-baby-boom

    Yesterday, a statement was credited to Bob Diamond, former CEO of Barclays, who is attending the World Economic Jamboree in Abuja. Mr. Diamond is credited with saying that, “Nigeria is the place to be if you want manufacture diapers.” Mr. Diamond is right on that count. But, that statement is not just about diapers, neither […]

    #OPINION

  • The Corporate Land Grab in Africa » CounterPunch: Tells the Facts, Names the Names
    http://www.counterpunch.org/2014/05/07/the-corporate-land-grab-in-africa

    Right now in Abuja, Nigeria, agribusiness corporations are courting African governments at the Grow Africa Investment Forum to“further accelerate sustainable agricultural growth in Africa”.

    That sounds harmless enough, until you know what it really means. Corporate interest in agriculture in Africa has certainly accelerated corporate control of land, seeds and water. But it has done little to support agriculture that will feed the continent.

    Rather than support family farming and smallholder agriculture, private sector investment in agriculture has resulted in grabbing land from communities – the land which they farm sustainably and rely on for their survival.

    #terres #Afrique

  • Emeutes au Nigéria
    https://www.lereveil.ch/emeutes-au-nigeria
    « Au #Nigéria, des grèves et des manifestations contre la montée du prix de l’essence ont eu lieu hier. Des dizaines de milliers ont défilé à #Lagos, capitale économique du pays. Une manifestation a également eu lieu dans la capitale #Abuja. A #Kanto, 14 personnes ont été blessées dans les affrontements qui ont commencé quand les manifestants ont essayé d’envahir le bureau du gouverneur, tentative qui n’a malheureusement pas réussie. »