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  • Ce que révèle l’enquête judiciaire sur les agissements du cimentier Lafarge en Syrie

    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/09/20/ce-que-revele-l-enquete-judiciaire-sur-les-agissements-du-cimentier-lafarge-

    « Le Monde » a eu accès à l’enquête sur les activités de Lafarge qui tentait de préserver sa cimenterie en Syrie pendant la guerre civile. Des responsables ont reconnu le versement de sommes à l’EI.

    Une date suffit à condenser le parfum de soufre qui émane de ce dossier. Le 29 juin 2014, l’organisation Etat islamique (EI) proclame l’instauration du « califat » : un immense territoire à cheval entre l’Irak et la Syrie bascule « officiellement » sous le joug de l’organisation terroriste. Le même jour, à Rakka (Syrie), un cadre d’une usine du cimentier français Lafarge, située dans le nord du pays, informe par mail ses supérieurs qu’il a pris rendez-vous avec un « responsable de l’Etat islamique » pour négocier la sécurité des employés du site.

    Ce rendez-vous surréaliste marque le point culminant d’un engrenage commencé trois ans plus tôt. Depuis son implantation en Syrie, fin 2010, Lafarge n’a qu’une obsession : maintenir coûte que coûte l’activité de son usine de Jalabiya, à 87 kilomètres de Rakka, quitte à financer indirectement des organisations terroristes. Une aventure industrielle hasardeuse qui se conclura de façon dramatique, le 19 septembre 2014, par la prise de la cimenterie par les troupes de l’EI.

    Après la révélation de ce scandale par Le Monde, en juin 2016, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, en octobre 2016, faisant suite à une plainte du ministère des finances pour « relations financières illicites entre la France et la Syrie ». Dans cette enquête confiée aux douanes judiciaires, que Le Monde et Le Canard enchaîné ont pu consulter, les neuf principaux responsables de Lafarge – fusionné en 2015 avec le suisse Holcim – et de sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS) ont été entendus.

    Leurs auditions décrivent de l’intérieur les mécanismes qui ont entraîné l’entreprise dans ce naufrage judiciaire et moral. Elles racontent, mois par mois, l’entêtement d’un groupe aveuglé par une obsession : ne pas abandonner la cimenterie LCS, promise à l’appétit destructeur des belligérants, afin de conserver un avantage stratégique dans la perspective de la reconstruction du pays.

    Cette enquête révèle deux faits majeurs. Tout d’abord, la décision du leader mondial des matériaux de construction de rester en Syrie a reçu l’aval des autorités françaises, avec lesquelles le groupe était en relation régulière entre 2011 et 2014. Ensuite, les responsables de l’usine ont omis de préciser aux diplomates le prix de leur acharnement : plusieurs centaines de milliers d’euros versés à divers groupes armés, dont 5 millions de livres syriennes (20 000 euros) par mois à l’EI.

    La conclusion des douanes est sans appel : Lafarge a « indirectement » financé des groupes « terroristes », par le truchement d’un intermédiaire, produisant au besoin « de fausses pièces comptables ». Et si seuls trois responsables ont avoué avoir eu connaissance de ces pratiques, « il est tout à fait vraisemblable que d’autres protagonistes aient couvert ces agissements », dont l’ex-PDG du groupe, Bruno Lafont, le « directeur sûreté », Jean-Claude Veillard, et « certains actionnaires ».

    Aucun de ces responsables n’a été amené à s’expliquer devant un tribunal à l’issue de cette enquête. Mais les investigations suivent leur cours. Une information judiciaire, ouverte le 9 juin 2017 pour « financement du terrorisme » et « mise en danger d’autrui » après une plainte déposée par l’ONG Sherpa, a été élargie, le 23 juin, aux faits visés par le travail des douanes.

    2008-2010 : le pari de Lafarge en Syrie

    L’engrenage qui a conduit Lafarge à se compromettre dans le conflit syrien débute à la fin des années 2000. En 2008, le cimentier, qui vient de racheter la société égyptienne Orascom afin de renforcer son implantation dans la région, valide la construction d’une usine dans le nord de la Syrie, près de la frontière turque. Deux ans plus tard, la cimenterie LCS sort de terre. L’investissement s’élève à 680 millions de dollars, l’amortissement est prévu sur vingt ans. Mais l’histoire va quelque peu bousculer ces prévisions comptables.

    Mars 2011 : le début des troubles

    L’usine vient à peine de commencer sa production de ciment quand d’importantes manifestations embrasent le sud du pays et se propagent rapidement aux principales agglomérations. En relation avec les autorités françaises, les responsables du groupe décident de rester.

    « On est informés, forcément. On avait vu ce qui s’était passé pour les “printemps arabes”, mais on était dans l’incapacité totale d’anticiper et de prévoir », explique l’ancien PDG de Lafarge Bruno Lafont, devant les enquêteurs des douanes judiciaires. « L’usine est au nord, près de la frontière turque, très isolée. Au début, et pendant toute l’année 2011, il ne se passe absolument rien », tempère Bruno Pescheux, PDG de LCS jusqu’en juin 2014.

    Tout au long de son aventure syrienne, Lafarge est resté en contact permanent avec l’ambassade de France à Damas – qui sera fermée par Nicolas Sarkozy en mars 2012 –, puis avec l’ambassade de France en Jordanie. Jean-Claude Veillard, un ancien fusilier marin dans les forces spéciales et les commandos, est également en relation avec la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).

    « Jean-Claude avait de bons contacts avec les services, notamment la DGSE », explique Eric Olsen, ancien DRH, puis directeur général de Lafarge. Il « me tenait informé des mouvements des Kurdes et de l’Armée syrienne libre, poursuit-il. Je comptais sur l’expertise et la protection de l’Etat français pour nous tenir au courant ».

    Chaque mois, au siège de Lafarge à Paris, un comité de sûreté réunissant les opérationnels, le département juridique, l’assurance, le directeur du siège et les ressources humaines fait le point sur les pays où le groupe est implanté, dont la Syrie.

    Mai 2011 : les premières sanctions

    Le 9 mai 2011, le Conseil de l’Union européenne (UE) adopte un embargo sur les armes et le pétrole syriens. Celui-ci sera étendu le 18 janvier 2012 pour un ensemble élargi de matériaux, notamment certains ciments. A cette époque, Lafarge, dont le marché est local, ne s’estime pas concerné par les sanctions. « D’après ce que j’avais compris, explique Bruno Pescheux, il s’agissait essentiellement de prohibition d’exportations depuis la Syrie vers l’UE. Or, nous étions dans l’autre sens, on importait. »

    Décembre 2011 : Total quitte la Syrie

    Le 1er décembre, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme déclare la Syrie en état de guerre civile. Quatre jours plus tard, le pétrolier Total annonce son départ du pays. Dans les mois qui suivent, Air liquide et les fromageries Bel plient bagages à leur tour. Fin 2012, Lafarge est le dernier groupe français présent en Syrie.

    « Pourquoi Lafarge reste en Syrie ?, demandent les enquêteurs aux responsables du cimentier.

    – On pouvait toujours fonctionner en sécurité et en conformité. Donc on a continué, répond laconiquement Bruno Lafont.

    – Mais en janvier 2012, la situation dégénérait…, intervient l’enquêteur.

    – Ce n’est pas ce que disait le Quai d’Orsay, insiste Christian Herrault, ancien directeur général adjoint opérationnel du groupe. Le Quai d’Orsay dit qu’il faut tenir, que ça va se régler. Et il faut voir qu’on ne peut pas faire des allers-retours, on est ancrés et, si on quitte, d’autres viendront à notre place… »

    Juillet 2012 : l’évacuation des expatriés
    A l’été 2012, l’armée du régime perd le contrôle de la frontière turque. A l’ouest, la zone passe sous l’emprise des Kurdes du Parti de l’union démocratique (PYD), à l’est, sous celle de l’Armée syrienne libre et de divers groupes islamistes. La ville de Kobané, à 55 kilomètres de l’usine, est tenue par les Kurdes, tandis que Manbij, à 66 kilomètres, est sous le contrôle des rebelles.

    « Cette nouvelle redistribution des cartes ne vous fait-elle pas craindre pour vos salariés et votre usine ?, s’enquiert l’agent des douanes.

    – Un peu, oui, répond M. Lafont. Mais, là encore, je me fie à ce que mes collaborateurs me disent. »

    Les « collaborateurs » de M. Lafont semblaient pourtant bien au fait des risques encourus par le personnel du site. « On a même interrompu l’usine à l’été 2012, faute de sûreté suffisante », relate M. Pescheux. Le directeur de la cimenterie demande alors aux employés chrétiens et alaouites de ne plus venir travailler, pour raison de sécurité. Les expatriés – une centaine de salariés sur plus de 300 – sont quant à eux exfiltrés du pays en juillet 2012.

    A partir de la fin de l’été, seuls les employés sunnites et kurdes sont autorisés à continuer à travailler sur le site. Afin de limiter les trajets, de plus en plus périlleux, leur patron leur demande de se domicilier à Manbij, ou d’emménager directement dans la cimenterie. M. Pescheux, lui, déménage ses bureaux de Damas au Caire, en Egypte, d’où il dirige l’usine à distance, en toute sécurité.

    Malgré la dégradation de la situation, le directeur de LCS justifie devant les enquêteurs la décision de maintenir l’activité du site avec le personnel local : « L’idée était de préserver l’intégrité de l’usine en la faisant fonctionner, même de manière discontinue. On voulait éviter la cannibalisation de l’usine, qui serait arrivée si elle avait été perçue comme à l’abandon. »

    Davantage que le profit immédiat – la production de ciment a rapidement chuté, passant de 2,3 millions de tonnes en 2011 à 800 000 tonnes en 2013 –, c’est la volonté acharnée d’occuper le site dans la perspective de la reconstruction du pays qui motivera les décisions du groupe. A cette date, personne, au sein de l’entreprise, pas plus qu’au Quai d’Orsay, ne semble anticiper la tragédie dans laquelle la Syrie est en train de sombrer.

    Septembre 2012 : une « économie de racket »

    A la fin de l’été 2012, la situation dégénère. « L’économie de racket a commencé en septembre ou octobre 2012 », se souvient M. Herrault. En septembre, deux responsables du groupe, Jean-Claude Veillard, le directeur de la sûreté, et Jacob Waerness, gestionnaire de risque sur le site de l’usine LCS, se rendent à Gaziantep, en Turquie, pour y rencontrer des milices de l’opposition syrienne.

    « Il était très clair qu’elles étaient indépendantes et ne voulaient pas se coordonner. Et il était très clair qu’elles voulaient taxer ce qui passait par les routes, poursuit M. Herrault. C’était clairement du racket, même si c’était les “bons” qui rackettaient. Tous les six mois, on allait voir le Quai d’Orsay, qui nous poussait à rester.

    – Vous vous souvenez du nom de ces milices ?, demande l’enquêteur.

    – Ah non, elles changent d’allégeance… Ce qui était un peu fou, c’est que toutes ces milices étaient alimentées en armes et argent par le Qatar et l’Arabie saoudite, sous le regard américain, sans aucun discernement. On aime bien mettre des noms sur les choses, mais là-bas rien n’est si simple… »

    A l’issue de la réunion de Gaziantep, LCS missionne un ancien actionnaire minoritaire de l’usine, Firas Tlass, pour monnayer la sécurité de ses employés sur les routes. Entre septembre 2012 et mai 2014, cet homme d’affaires – fils de l’ex-ministre de la défense du président Bachar Al-Assad, ayant fait défection au régime – se voit remettre entre 80 000 et 100 000 dollars par mois pour négocier avec les groupes armés qui tiennent les checkpoints autour de l’usine.

    A cette période, l’Etat islamique en Irak, ancêtre de l’EI, n’a pas encore fait irruption dans la guerre civile syrienne. L’usine est en revanche encerclée par les milices kurdes et des groupes islamistes, dont le Front Al-Nosra. Selon le directeur de l’usine, M. Pescheux, il n’existait pas de liste précise des destinataires des fonds versés par Firas Tlass : « Ceux qui gardaient un checkpoint pouvaient changer d’allégeance », assure-t-il.

    Octobre 2012 : neuf employés kidnappés

    En octobre 2012, neuf employés de l’usine sont pris en otage. Le directeur sûreté de Lafarge, M. Veillard, raconte : « Ces employés alaouites avaient été écartés de l’usine pour leur sécurité confessionnelle. Ils étaient au chômage technique, à Tartous [dans l’ouest de la Syrie]. Ils étaient payés jusqu’au jour où le DRH de l’usine leur a demandé de venir percevoir leur salaire à l’usine. Les neuf employés sont venus en bus, via Rakka, et se sont fait enlever par des Kurdes, puis [ont été] revendus à des milices locales. Lafarge a payé 200 000 euros, en livres syriennes. »

    Avril 2013 : Lafarge, « c’est le drapeau français »

    Début 2013, le pays bascule dans une nouvelle ère. Le 6 mars, Rakka est prise par différents groupes islamistes, dont le Front Al-Nosra, qui prête allégeance à Al-Qaida et tombe donc sous le coup des sanctions du Conseil de sécurité de l’ONU. Un mois plus tard, le 9 avril, l’Etat islamique en Irak, qui s’est implanté en Syrie, se rebaptise « Etat islamique en Irak et Levant » (EIIL). Le groupe prend le contrôle de Rakka le 13 juin.

    « Comment Lafarge peut-elle conserver une usine dans cette guerre qui devient de plus en plus sale, qui dégénère ? demande un enquêteur aux dirigeants du groupe.

    – C’est là où on se pose la question si on reste ou pas, répond le PDG, Bruno Lafont. On commence à penser qu’on va se replier. On a eu des feedbacks de nos gars. On pouvait visiblement continuer.

    – Ce qu’il faut comprendre, c’est que lorsque cette guerre a commencé, l’usine venait de démarrer, insiste le patron de l’usine, Bruno Pescheux. On pensait que quand tout serait fini, il y aurait au moins une cimenterie qui pourrait fournir du ciment pour reconstruire la Syrie…

    – On allait voir, tous les six mois, l’ambassadeur de France pour la Syrie [à Paris], et personne ne nous a dit : “Maintenant, il faut que vous partiez”, précise Christian Herrault. Le gouvernement français nous incite fortement à rester, c’est quand même le plus gros investissement français en Syrie et c’est le drapeau français. Donc oui, Bruno Lafont dit : “On reste.” »

    Octobre 2013 : « Daech s’inscrit dans le paysage »
    Le 11 octobre 2013, le Conseil européen confirme les sanctions à l’encontre de certaines entités terroristes, dont le Front Al-Nosra, Al-Qaida et l’EIIL. « Pourquoi Lafarge a pris le risque de rester en Syrie, où ces trois organisations sont présentes ? », demande l’enquêteur. La réponse du directeur général adjoint opérationnel est un pur modèle de rationalisation économique :

    « On gérait les risques par cette économie de racket, et il n’y a pas eu de phénomène marquant jusqu’à fin 2013 », explique Christian Herrault, oubliant au passage l’enlèvement de neuf employés alaouites de l’usine un an plus tôt.

    « Quel est ce phénomène marquant ?

    – Daech s’inscrit dans le paysage. Ils affichent la volonté de taxer les routes. Un des chefs se réclamant de Daech convoque Bruno [Pescheux] et Jacob [Waerness] à Rakka (…). C’est Firas [Tlass], ou un de ses hommes, qui y va et voit la situation. Daech vient dans la liste des racketteurs, ça fait 10 % des sommes, dont la moitié était pour les Kurdes.

    – A ce moment-là, que vous dit le Quai d’Orsay ?

    – Pas de changement de leur position. Encore une fois, pas de solution intermédiaire, soit on partait, soit on restait. Le rackettage de Daech, c’était l’équivalent de 500 tonnes… Sachant qu’on a trois silos de 20 000 tonnes… Est-ce qu’on va tout plier pour 500 tonnes ? »

    C’est l’ancien actionnaire minoritaire M. Tlass qui sera chargé de payer les groupes armés en utilisant le cash de l’usine. Pour entrer ces dépenses dans la comptabilité, « on utilisait des notes de frais que je signais “frais de représentation”, explique M. Herrault. Donc là, c’était les notes de Bruno [Pescheux], mais il n’y avait rien dessus, il n’y avait aucun nom de milice. »

    Bruno Pescheux, lui, se souvient avoir vu les noms de Daech et du Front Al-Nosra mentionnés sur des documents :

    « Avez-vous vu le nom de Daech ? demande l’enquêteur.

    – Oui, répond le directeur de l’usine.

    – Avez-vous une idée du montant prévu pour Daech ?

    – De l’ordre de 20 000 dollars par mois. »

    Juin 2014 : un rendez-vous avec l’organisation Etat islamique
    A l’été 2014, l’EIIL contrôle le nord-est de la Syrie et fait une percée vers l’ouest. Le 29 juin, l’organisation proclame le « califat » et se baptise « Etat islamique ». Au sud de l’usine, les combats font rage entre le Front Al-Nosra et l’EI, qui est aux prises avec les Kurdes au nord du site. L’étau se resserre : à 500 mètres de l’usine, un checkpoint marque la sortie de la zone kurde ; à 20 kilomètres, un barrage signale l’entrée de la zone contrôlée par l’EI.

    Ce 29 juin, le nouveau responsable sûreté de l’usine, un ancien des forces spéciales jordaniennes qui a remplacé M. Waerness, envoie un mail au DRH local, avec le directeur de LCS, M. Pescheux, en copie : « Je viens d’arriver de Rakka. Le responsable de l’Etat islamique est toujours là, il est à Mossoul en ce moment. Notre client de Rakka m’a arrangé un rendez-vous avec lui, concernant nos expatriés au Pakistan et en Egypte. Une fois que j’aurai l’autorisation, je vous informerai. »

    « Pourquoi aller voir cette personne de l’El ?, demande l’enquêteur au directeur de l’usine.

    – L’idée était de dire : pour faire fonctionner cette usine, les locaux ont beaucoup de mal. L’idée était de faire revenir des expats pour les épauler, mais il fallait garantir leur sûreté : pas de kidnapping ou de choses comme ça », répond M. Pescheux.

    Juillet 2014 : « La situation autour de l’usine a empiré »
    Début juillet, l’El attaque les Kurdes à Kobané, à 50 kilomètres de la cimenterie. Les combats font plusieurs centaines de morts. Le 8 juillet, le responsable jordanien de la sûreté de l’usine envoie un mail alarmiste à M. Pescheux, qui a été versé au dossier par la plainte de Sherpa :

    « La situation autour de l’usine a empiré après que le camion-suicide a explosé au checkpoint du PYD [parti kurde] hier, à minuit. C’était à 10 kilomètres à l’est de l’usine, les quatre passagers ont été tués. L’Etat islamique a commencé une campagne discrète contre le PYD dans notre région (…). Le PYD a établi de sérieuses mesures de sécurité autour de l’usine, et a demandé la fermeture et l’évacuation de l’usine. »

    « A ce moment-là, on me dit que la situation est de plus en plus difficile. Je sais, à ce moment-là, qu’on va partir », assure Bruno Lafont. Le directeur sûreté du groupe, M. Veillard, est moins alarmiste : « Pour moi, l’attentat à 10 kilomètres n’existe pas. Il n’y a rien autour de l’usine. Le premier village doit être à 30 kilomètres. Maintenant, c’est peut-être un type qui s’est fait sauter. En aucun cas, il n’y avait un risque pour les employés et l’usine. »

    Le 17 juillet, un responsable de l’usine envoie pourtant un nouveau mail sans équivoque au PDG de LCS : « Notre personnel à l’usine est très perturbé et inquiet. Ils se sentent comme des prisonniers au sein de l’usine (…). L’EI est en train de s’emparer du contrôle de l’entrée de l’usine et n’autorise personne à entrer ou sortir (…). Nous ne sommes pas capables de rassurer nos employés (…). Nous avons besoin de votre aide pour régler cette question avec nos voisins. »

    27 juillet 2014 : l’usine interrompt sa production

    A la fin du mois de juillet 2014, la dégradation de la situation militaire contraint la cimenterie à interrompre son activité. Malgré les injonctions du chef militaire kurde d’évacuer les lieux, LCS reprendra pourtant la production cinq semaines plus tard.

    15 août 2014 : « J’ai fait la recommandation de fermer l’usine »

    Le 15 août 2014, une résolution de l’ONU interdit toute relation financière avec les groupes terroristes présents en Syrie, pouvant être « considérée comme un appui financier à des organisations terroristes ». « Que s’est-il passé chez Lafarge à ce moment-là ? », s’enquiert un enquêteur des douanes.

    « Frédéric [Jolibois, qui a remplacé Bruno Pescheux à la tête de LCS] envoie un mail au service juridique pour la conduite à tenir. Il faut voir que Daech n’avait alors rien fait en dehors de la Syrie, il n’y avait pas eu Charlie, le Bataclan… C’était alors une affaire syrienne, relativise M. Herrault. Je précise au service juridique que Daech, vers le 16 août, est bel et bien une organisation terroriste. Ce que je sais, c’est que rien n’a été payé après le 15 août. »

    La directrice juridique de Lafarge est consultée. Elle explique aux douaniers : « J’ai été informée sur deux points (…). Le deuxième était : l’Etat islamique demande des taxes aux transporteurs. Peut-on traiter avec ces transporteurs ? C’était en août 2014. L’avis juridique a été rendu début septembre 2014 et était très clair : oui, il y a un risque juridique. J’ai fait la recommandation de fermer l’usine. »

    1er septembre 2014 : le laissez-passer de l’EI

    Malgré l’avis de la direction juridique, l’usine se prépare à reprendre ses activités. Un laissez-passer pour ses clients et transporteurs, daté du 1er septembre 2014 et tamponné par le gouverneur de l’El à Alep, a été versé au dossier. Son contenu laisse entendre que l’usine a passé un « accord » avec l’EI : « Au nom d’Allah le miséricordieux, les moudjahidine sont priés de laisser passer aux barrages ce véhicule transportant du ciment de l’usine Lafarge, après accord avec l’entreprise pour le commerce de cette matière. »

    9 septembre 2014 : reprise de l’activité

    Passant outre les injonctions du commandant kurde, l’usine reprend sa production le 9 septembre. Le lendemain, son nouveau directeur, M. Jolibois, se rend à l’ambassade de France en Jordanie. Selon le compte rendu qu’a fait l’ambassade de cet entretien, il réaffirme la volonté du groupe de se maintenir en Syrie pour « préserver ses actifs et ses activités futures ».

    Le directeur de LCS assure aux autorités françaises que Lafarge « ne verse rien au PYD ou à l’Etat islamique ». Il reconnaît seulement que les « transporteurs locaux » doivent obtenir des laissez-passer « sans impliquer l’usine ou Lafarge », ce qui semble contredit par l’exemplaire daté du 1er septembre qui a été retrouvé. Le compte rendu de l’ambassade conclut : « Jolibois ne semblait pas particulièrement inquiet des conséquences, pour la sécurité de l’usine et de son personnel, de la présence de l’Etat islamique à quelques kilomètres d’Aïn-Al-Arab [nom arabe de Kobané]. »

    « Nous sommes à cinq jours d’une attaque décisive de l’El dans la région. Comment pourrait-on caractériser ces déclarations : un manque de lucidité, la cupidité ou business as usual ?, s’enquiert l’agent des douanes.

    – Je ne suis pas au courant, élude le PDG, M. Lafont. Je pense qu’il faut poser la question à M. Jolibois. Je ne sais pas de quoi il était au courant. »

    Dans leur rapport de synthèse, les douanes s’étonnent des réponses systématiquement évasives du PDG de Lafarge : « Bruno Lafont disait tout ignorer des pratiques de son personnel en Syrie (…). Il serait tout à fait étonnant que M. Lafont n’ait pas demandé à son équipe de direction d’avoir un point précis de la situation d’une cimenterie dans un pays en guerre depuis plusieurs années. »

    Le jour de l’entretien de M. Jolibois à l’ambassade de France en Jordanie, ce dernier a en effet envoyé un mail à plusieurs responsables du groupe, à Paris, évoquant un plan d’évacuation de l’usine : « La semaine prochaine, Ahmad [le directeur sûreté de l’usine] partagera notre plan d’évacuation avec le département de sécurité de Lafarge, et il devrait être en mesure de nous envoyer la version à jour d’ici deux semaines. » L’usine sera attaquée dix jours plus tard…

    19 septembre 2014 : l’attaque de l’usine

    Le 18 septembre, un employé de l’usine est informé d’une attaque imminente de l’EI et en fait part à son patron. Le directeur de l’usine envoie par mail ses dernières consignes de sécurité. Il suggère de « préparer des matelas, de la nourriture, de l’eau, du sucre, dans les tunnels techniques de l’usine ». « Si les affrontements arrivent à l’usine, déplacer les équipes dans les tunnels et attendre », précise-t-il.

    Quelques heures plus tard, les troupes de l’EI sont aux portes de l’usine. La plupart des employés sont évacués en catastrophe par bus vers Manbij. Mais le plan d’évacuation est défaillant. Les bus ne reviennent pas à l’usine. Une trentaine d’employés bloqués sur place doivent s’enfuir par leurs propres moyens, entassés dans deux véhicules abandonnés sur le site. L’usine sera prise d’assaut dans la nuit.

    Quatre employés de Lafarge sont arrêtés par l’EI pendant l’évacuation, et retenus en otage une dizaine de jours. Parmi eux, deux chrétiens arrêtés dans un des bus affrétés par Lafarge sont contraints de se convertir à l’islam avant d’être relâchés.

    Le 21 septembre, un employé en colère écrit un mail au directeur de la cimenterie : « Nous vous demandons fermement de commencer une enquête afin de vérifier les faits suivants (…). Après plus de deux ans de réunions quotidiennes portant sur la sécurité, qui est responsable de l’absence de plan d’évacuation de l’usine de notre équipe, et qui a abandonné plus de trente de nos braves employés une heure avant l’attaque de l’El et l’explosion du réservoir de pétrole ? »

    Quelques jours plus tard, M. Jolibois se félicitera pourtant, dans un mail envoyé au groupe, du succès de l’évacuation : « Malgré la complexité de la situation et l’extrême urgence à laquelle nous avons été confrontés, nous avons réussi à sortir nos employés de l’usine sains et saufs. Les choses ne se sont probablement pas déroulées telles que nous les avions planifiées ; néanmoins, nous avons atteint le but principal. Lafarge Cement Syria n’est pas morte. Je suis convaincu que nous gagnerons la dernière bataille. »

  • Pas de reconstruction de la #Syrie avec #Assad au pouvoir, assure Johnson
    https://fr.news.yahoo.com/pas-reconstruction-la-syrie-avec-assad-au-pouvoir-052326247.html

    NEW YORK (Reuters) - Les #Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France et d’autres pays réclamant le départ du président syrien Bachar al Assad ne soutiendront pas la reconstruction de la Syrie s’il n’y a pas de transition politique à Damas, a prévenu lundi le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson.

    Le groupe des « #amis_de_la_Syrie », qui rassemble des pays occidentaux et arabes, s’est réuni lundi à New York en marge de l’Assemblée générale de l’#Onu alors que le conflit syrien concentre moins l’attention cette année que la crise nord-coréenne et l’avenir de l’accord sur le nucléaire iranien.

    « Nous pensons que la seule façon d’aller de l’avant est d’entamer un processus politique et de dire clairement aux Iraniens, aux Russes et au régime Assad que nous ne soutiendrons pas la reconstruction de la Syrie tant qu’il n’y aura pas un tel processus politique et cela signifie, comme le stipule la résolution 2254 (de l’Onu), une transition et le départ d’Assad », a insisté Boris Johnson.

    Les « amis de la Syrie » réclament une relance du processus de Genève sous l’égide des #Nations_unies, qui a été marginalisé par les négociations menées à Astana par la Russie, l’Iran et la Turquie depuis la chute d’Alep.

  • Syria trends

    http://www.synaps.network/syria-trends

    http://www.synaps.network/data/files/organization/147266/image/derivative/scale~1200x1200~screenshot-1505045576-69.png?1502116153

    Satellite imagery has been used in various publications to illustrate the magnitude of destruction of Syrian cities such Aleppo, Homs, Dayr Zor and Raqqa. One promising but underexploited form of such imagery is that provided by light signatures: maps that capture the average intensity of nighttime illumination in a given locality. By way of example, Synaps has been exploring a set of free images, representing monthly nightlight averages spanning April 2012 to July 2017, made available by the National Oceanic and Atmospheric Administration, a branch of the United States Department of Commerce. While such images are by nature abstract and impressionistic, they can nonetheless provide valuable insight into the social, political and economic trends that have transformed—and continue to transform—the country.

    #syrie

  • Syria’s child face of Aleppo still caught in the middle a year on - CNN
    http://edition.cnn.com/2017/09/06/middleeast/omran-daqneesh/index.html

    Syria’s child face of Aleppo still caught in the middle a year on

    CNN se dépatouille comme elle peut de sa désinformation à propos de Omran Daqneesh... « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose comme disait l’uatre. »

    http://spanish.almanar.com.lb/122384

    #syrie #propagande #désinformation

  • Panique : Netanyahou, l’Iran et le Hezbollah
    http://www.dedefensa.org/article/panique-netanyahou-liran-et-le-hezbollah

    Panique : Netanyahou, l’Iran et le Hezbollah

    A la lumière de la confirmation avec les effets psychologiques et politiques à mesure de la victoire syrienne de Deir ez-Zour, le long commentaire ci-dessous d’Alastair Crooke sur la “panique Netanyahou” prend une singulière importance. Les Syriens d’Assad ont, avec l’aide des Iraniens et surtout du Hezbollah, et le soutien aérien massif de la Russie, emporté une victoire stratégique qui marque évidemment un tournant dans le conflit syrien, et sans doute un tournant décisif. Le concours du Hezbollah dans cette bataille, comme dans la majeure partie du conflit, constitue un élément majeur de ce conflit, et l’une des préoccupations fondamentales de Netanyahou.

    Crooke analyse dans toute son ampleur la très difficile situation du Premier ministre israélien qui (...)

    • Une attaque aérienne israélienne la nuit dernière, contre une position syrienne proche de la frontière libanaise avec des missiles air-sol tirés d’avions israéliens ayant pénétré prudemment l’espace aérien libanais (et pas syrien), signale cette extrême nervosité israélienne, mais sans convaincre de l’efficacité de la chose. Les Israéliens ne sont pas en position de force. Selon plusieurs sources, les Russes tiennent complètement l’espace aérien de la région, notamment avec l’arrivée de cinq avions d’alerte et de contrôle de l’espace aérien à très grandes capacités Beriev A-50 désormais basés en Syrie. D’autre part, DEBKAFiles signale que le Hezbollah devrait être conduit à changer complètement ses tactiques et sa stratégie suite aux victoires remportées en Syrie, ce qui rend complètement caduc le scénario utilisé par les forces armées israéliennes dans des manœuvres en cours pour ttester ses capacités de l’emporter sur le Hezbollah : « In the remaining seven days of the exercise, the IDF still has a chance to update its scenario », écrit ironiquement DEBKAFiles.

    • L’article d’Alaistair Crooke pointé par dedefensa

      The Reasons for Netanyahu’s Panic – Consortiumnews
      https://consortiumnews.com/2017/09/01/the-reasons-for-netanyahus-panic

      The increasingly “not to be” constituency of the Middle East has a simpler word for Netanyahu’s “#ethnic_nationalism.” They call it simply #Western_colonialism. Round one of Chas Freeman’s making the Middle East “be with Israel” consisted of the shock-and-awe assault on Iraq. Iraq is now allied with Iran, and the Hashad militia (PMU) are becoming a widely mobilized fighting force. The second stage was 2006. Today, Hizbullah is a regional force, and not a just Lebanese one.

      The third strike was at Syria. Today, Syria is allied with Russia, Iran, Hizbullah and Iraq. What will comprise the next round in the “to be, or not to be” war?

    • @simplicissimus : Pour aller dans ton sens, le timing israélien est intéressant, juste après le désencerclement de Deir-Ezzor, commepour dire on est là. Et il vient appuyer, si l’on peut dire, le rapport de l’ONU accusant - same player shoots again - la Syrie d’attaque chimique.

    • “Just to be clear: if 2006 marked a key point of inflection, Syria’s “standing its ground” represents a historic turning of much greater magnitude. It should be understood that Saudi Arabia’s (and Britain’s and America’s) tool of fired-up, radical Sunnism has been routed. And with it, the Gulf States, but particularly Saudi Arabia are damaged. The latter has relied on the force of Wahabbism since the first foundation of the kingdom: but Wahabbism in Lebanon, Syria and Iraq has been roundly defeated and discredited (even for most Sunni Muslims). It may well be defeated in Yemen too. This defeat will change the face of Sunni Islam.
      Already, we see the Gulf Cooperation Council, which originally was founded in 1981 by six Gulf tribal leaders for the sole purpose of preserving their hereditary tribal rule in the Peninsula, now warring with each other, in what is likely to be a protracted and bitter internal fight. The “Arab system,” the prolongation of the old Ottoman structures by the complaisant post-World War I victors, Britain and France, seems to be out of its 2013 “remission” (bolstered by the coup in Egypt), and to have resumed its long-term decline.”

    • If Israel did strike Syrian arms facility, it may have shot itself in the foot

      www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.811226

      While Thursday’s alleged attack may have seen Israel widen its definition of what it deems a threat, it may give Iran an excuse to increase its military presence and lead Russia to declare Syrian airspace a no-fly zone

      By Zvi Bar’el | Sep. 7, 2017 | 10:20 PM

      The Syrian Scientific Studies and Research Center is the code name for part of the Syrian unconventional weapons industry. The center, better known by its French acronym CERS, is commanded by a Syrian general. It is also responsible for Syria’s chemical weapons manufacturing plants, which are reportedly located in three separate sites: Two near Damascus and the third close to the city of Masyaf, northwest Syria, only about 70 kilometers (43 miles) from the Khmeimim Russian Air Force base near Latakia.

      According to official Syrian reports, Israeli planes attacked CERS from within Lebanese territory early Thursday morning. The reports do not provide details of the damage to the facility and what it made. But an official statement said the attack was meant to raise the morale of Islamic State fighters after they suffered serious casualties in the fighting around Deir ez-Zor. According to President Bashar Assad’s regime in Syria, Israel not only founded ISIS, it also aided in its recent operations.

      It is not completely clear whether this facility, where they manufacture long-range missiles and artillery shells, also continues to assemble chemical weapons shells. But if Israel knows about such production at the plant, then there is no doubt the United States and Russia know about it too.

      We can assume Israel informed Washington before the attack and received the necessary nod of approval. As far as Russia is concerned, meanwhile, it seems Israel decided to attack from within Lebanese territory to avoid the need to coordinate its operation with the Russians – as is required from the understandings between the two air forces whenever Israel sends fighter jets into Syrian territory – and to prevent the information from leaking out.

      This was not the first alleged Israeli aerial attack in Syrian territory, of course. But the timing is quite interesting. It comes after Russia threatened to veto any UN Security Council resolution that describes Hezbollah as a terrorist organization, and a short time after Prime Minister Benjamin Netanyahu met with Russian President Vladimir Putin in Sochi – a meeting Netanyahu returned from without any Russian commitment to bring about an Iranian pullback from Syrian lands.

      As Russian Foreign Minister Sergey Lavrov has said, Russia has made a commitment that Israel’s security interests will not be harmed as a result of the establishment of de-escalation zones in Syria.

      But the Russian interpretation of the meaning of harming Israel’s security interests is not necessarily the same as Israel’s definition. Given that the presence of Hezbollah forces in Syria is seen as a threat to Israel, how much more so is the presence of pro-Iranian forces deployed near Israel’s eastern border on the Golan Heights, as well as in the area near Daraa in southern Syria?

      At the same time, Russia – which itself does not define Hezbollah as a terrorist organization – would find it difficult to force the group’s forces out of Lebanon. That’s mainly because of Iran’s position that sees Hezbollah as an essential foundation for preserving its influence in Lebanon and as an important tactical force in the Syrian war. Unlike in Lebanon, where Iran needs Hezbollah to force the hand of the Lebanese government when necessary, Iran’s influence on the Assad regime is direct and in no need of intermediaries.

      Russia, which has acted to limit Iran’s freedom of operation in Syria, recognizes that it must coordinate its actions with Iran if it wishes to fulfill its aspirations to stabilize Assad’s rule.

      The Aleppo lesson

      Russia has already learned its lessons from Aleppo, when it thought it could implement the cease-fire agreement that was reached at the end of last year without coordinating with Iran – and then realized that the Shi’ite militias and Hezbollah were preventing rebel soldiers from boarding the buses that were meant to take them out of the city, on Iran’s orders.

      The Iranian explanation was that because Tehran was not a partner to the agreement, it was not obligated by it. Russia has avoided Syrian negotiations since then, whether local or international, without Iranian participation.

      The attack on the weapons facility, especially one suspected of producing chemical weapons, is seemingly an act that should not cause an aggressive Russian response. Four years ago, Russia convinced then-President Barack Obama at the last minute not to attack Syria for its use of chemical weapons in Aleppo, and in return co-signed a tripartite agreement in which Syria agreed to destroy or send to Russia its entire chemical weapons inventory. Now, Russia may attempt to prove that the facility did not produce such weapons, but it is doubtful it will strain itself too much in doing so.

      By the way, that 2013 agreement included chlorine gas too, which the Syrian army still continues to use.

      Russia also understands that Israel’s alleged attack on the suspected chemical weapons plant, similar to the U.S. cruise missile strikes on Syria after the chemical weapons attack in Khan Sheikhun in April, is considered to be a legitimate action by the international community.

      Even Russia made it clear back in 2013 that it would not object to an attack on chemical weapons stores if the UN decided on such a step, and if it is proved Syria did use such weapons.

      The new element in the latest attack – if Israel did indeed carry out such an attack – is that Israel now defines what it sees as a threat in a much broader sense.

      The question is whether Russia will accept this definition as part of Israel’s strategic worldview – which sees Syria as a threatening enemy state. Russian agreement to expanding that definition could grant Israel approval for other attacks – such as against Syrian Air Force bases, or even against Syrian ground forces, with the argument that they are considered a threat.

      And so, if until now there was a red line between the Russian and Israeli air forces, this time the attack could lead at the very least to Russia imposing stricter “aerial discipline” on Israel. If this happens, Russia could declare that any foreign planes entering Syrian airspace would be considered a legitimate target for the Russian Air Force, except for coalition planes fighting against the Islamic State.

      Saving the United States

      From Washington’s perspective, Israel has pulled its chestnuts out of the fire. Following numerous reports on the renewed use of chlorine gas by the Syrian army, the Americans would have been forced to act. And this could have caused its relations with Russia to deteriorate even further.

      But the “service” Israel has provided to Washington just sinks it even deeper into the Syrian arena. This time, not only as an interested observer knocking on the doors of the superpowers in order to promote its own security interests, but as an active partner whose military presence adds yet another component to the array of forces (which already includes Russia, Iran, Turkey and Syria).

      But the Israeli element could threaten to spoil Russia’s plans. For example, Iran, Turkey and Russia are about to establish a security zone in the Idlib province, where most of the militia forces of the Al-Shams Front (formerly Nusra Front), which is affiliated with Al-Qaida, are concentrated. This is a region where Iran and Turkey have opposing interests, even though both are interested in a cease-fire.

      Turkey wants to use this region as a strategic base for military operations against the Syrian Kurdish regions that border Turkey. Iran sees Idlib province as a strategic outpost to serve as a base for its control of Syria. All three countries are planning a combined attack against the rebel centers, if Russia is unable to enforce a cease-fire according to the model that was built in the southern provinces.

      It would seem Israel has no real interest in the Idlib province, except for the concern about Iran’s expansion and settling in there. But the takeover of Idlib – like the military campaign in Deir ez-Zor in southeastern Syria, where ISIS continues to rack up losses – is preparing the diplomatic channels for a permanent agreement.

      Russia is striving to demonstrate control of Idlib and Deir ez-Zor by the end of next week, when the representatives of the various parties in the Syrian civil war are set to meet in the Kazakh capital of Astana. The Russians want to present such a takeover as proof of a total victory by the Syrian regime, a victory that would destroy the opposition groups’ tools for applying pressure.

      Syrian-Russian control of these two provinces would strengthen the diplomatic working assumption that Assad will continue to be Syrian president, especially since opponents of his regime in Europe, the United States and Turkey – and even Saudi Arabia – have nearly completely withdrawn their demands to remove him as a precondition to any negotiations.

      Such a result would obligate Israel to be a partner, even if only indirectly, in the process of establishing a new Syrian government; in the debate over the status of Iran and Hezbollah in Syria; and the guarantees that Russia, and not the United States, can provide in response to the possible threats resulting from such an agreement.

      Double-edged sword

      Israel may very well conclude that the greater its military involvement in Syria, whether through sporadic attacks or by tightening its military ties to rebel groups, it more it will strengthen its position when the time comes to formulate a political settlement.

      But such a view can be a double-edged sword. It will grant Iran a wonderful excuse to increase its military presence in Syria; Russia may reduce or even eliminate its aerial coordination with Israel and declare Syrian airspace a no-fly zone; and Hezbollah could turn the Golan Heights into a legitimate front against Israel as part of its balance of deterrence with it.

      There is a big difference between the ability to attack specific targets and a permanent situation of two hostile fronts, one facing Syria and the second Lebanon – especially when Israel’s most important backer, the United States, is sunk deep inside itself and does not want to intervene at all.

  • AL-JINAH MOSQUE
    US airstrike in Al-Jinah, Syria: Architectural assessment confirms building targeted was a functioning mosque, US misidentification possibly the cause for civilian casualties.

    http://www.forensic-architecture.org/case/al-jinah-mosque
    https://www.youtube.com/watch?v=mOyihqEOfYA

    Summary
    Forensic Architecture has undertaken an architectural analysis of the March 16th 2017 US Airstrike in Al-Jinah, Syria. We conducted interviews with survivors, first responders and with the building’s contractor, and examined available and sourced videos and photographs in order to produce a model of the building both before and after the strike. Our analysis reveals that, contrary to US statements, the building targeted was a functioning, recently built mosque containing a large prayer hall, several auxiliary functions, and the Imam’s residence. We believe that the civilian casualties caused by this strike are partially the result of the building’s misidentification.

    The Al-Jinah Mosque Complex Bombing — New Information and Timeline
    https://www.bellingcat.com/news/mena/2017/04/18/al-jinah-new-info-and-timeline

    Bellingcat exchanged information with Forensic Architecture and Human Rights Watch. Both of which carried out separate investigations into the attack. All multimedia information has been archived by the Syrian Archive.

    On March 16, 2017, around 18:55 local time, a United States (US) airstrike targeted the Sayidina Omar ibn al-Khattab mosque, where reportedly almost 300 people had gathered for the Isha’a night prayers and a religious lecture. The airstrike completely destroyed the northern side of the mosque complex near al-Jinah in Syria’s Aleppo governorate. Thirty-eight bodies, including five children, were recovered from the rubble, according to the Syria Civil Defence, a search and rescue group operating in opposition-held territories better known as the “White Helmets”.

    There is no doubt that the US conducted the attack. Initial open source information already hinted towards US involvement as we detailed in our initial report, and the US Central Command (CENTCOM) claimed responsibility for the strike, saying it targeted “an Al Qaeda in Syria meeting location,” killing “dozens of core al Qaeda terrorists” after extensive surveillance. They incorrectly referred to the location of the attack as the Idlib governorate, but later confirmed to Bellingcat that they meant that the strike occurred near al-Jinah in the Aleppo governorate. A US military spokesperson claimed that the US had taken “extraordinary measures to mitigate the loss of civilian life”. The Pentagon released a post-strike image of the site, and said they “deliberately did not target the mosque at the left edge of the photo”. Instead, they claimed, a partially-constructed community hall was targeted.

    However, one pressing question remained: is this building a mosque or a meeting hall? New information, collected by both Forensic Architecture and Human Rights Watch, reveals that the building targeted was a functioning, recently built mosque containing a large prayer hall, several auxiliary functions, and the Imam’s residence. Bellingcat believes that the civilian casualties caused by this strike are partially the result of the building’s misidentification.

  • A Deir Ezzor, Bachar écrase Daech - RipouxBliqueDesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/09/a-deir-ezzor-bachar-ecrase-daech.html

    Que n’a-t-on entendu sur cette armée syrienne qui, au moment où j’écris ces lignes, brise l’étau de Daech autour de Deir Ezzor ! Vilipendée par les médias occidentaux, accusée des pires atrocités, qualifiée de milice à la solde d’un clan, elle donne une claque mémorable à tous ces vautours qui l’ont accusée de servir un pouvoir “criminel” alors qu’elle combattait une vermine que les dirigeants occidentaux, ces lâches, ont nourrie au grain pendant tant d’années.
    Deir Ezzor ! Depuis trois ans, la Garde républicaine y résiste héroïquement aux assauts des mercenaires sponsorisés par tous les traîtres que compte le monde arabe. Cernée de toutes parts, elle assurait la protection des 200 000 civils restés dans la capitale provinciale malgré la violence des combats. Aujourd’hui, c’est fini ! La jonction est faite entre cette unité d’élite et les troupes du Tigre, le général Souhail Al-Hassan, ce héros de la Syrie moderne qui ne sera pas dans nos manuels d’histoire mais qui figure déjà parmi les libérateurs du pays de Cham.
    Au terme d’une brillante offensive menée dans trois directions à partir du nord-ouest, de l’ouest et du sud-ouest, les positions de Daech dans le vaste désert syrien ont été anéanties par le feu roulant des forces syriennes et alliées. La vallée de l’Euphrate en ligne de mire, ces unités mobiles ont taillé en pièces la piétaille wahhabite, elles l’ont laminée en quelques semaines. Spectaculaire, cette bataille du désert fut un succès décisif, aussi important que la libération d’Alep des griffes des milices extrémistes soutenues par l’Occident au début de l’année 2017.
    Cette victoire restituera à l’Etat syrien le contrôle de ses frontières orientales, tarissant les sources d’approvisionnement du conglomérat terroriste et opérant la jonction avec les forces armées irakiennes afin de prendre en tenailles les dernières poches terroristes. Plus largement, cette victoire militaire contribuera à rétablir la souveraineté syrienne sur l’ensemble du territoire national. C’est essentiel, car cette souveraineté restaurée est le préalable indispensable, avec l’élimination des bandes terroristes, à une réconciliation nationale voulue par le gouvernement syrien afin de mettre fin au bain de sang.
    Avec la libération imminente de Deir Ezzor, la farce tragique de l’Etat islamique va connaître son dernier acte en Syrie. Pendant des années, cette organisation criminelle a bénéficié de la duplicité occidentale, elle a traficoté avec la Turquie d’Erdogan et copieusement sous-traité les intérêts saoudo-qataris. Elle a prospéré sur le double-jeu américain, la lâcheté européenne et le cynisme des richissimes potentats du Golfe. Désormais, c’est fini ! L’hydre takfiriste va rendre l’âme sous les coups d’un Etat souverain qui a subi tous les assauts, enduré toutes les trahisons, mais qui lui administre en ce moment même la raclée du siècle.
    Quelle gifle pour les guignols de la politique et les charlatans de l’expertise ! Pendant qu’ils lui crachaient dessus, la Syrie de Bachar Al-Assad a fait le boulot, elle a tordu le cou à Daech ! Ces menteurs professionnels disaient que “Bachar ne combat pas Daech”, répétant cette absurdité comme un mantra. Ils disaient même que Bachar avait “créé Daech” de toutes pièces. Maintenant ils ont l’air fin, ces politiciens opportunistes, ces experts à la noix ! Qu’ils aillent à Deir Ezzor, ils y verront une armée nationale, une armée de conscrits qui libère son pays de l’occupation étrangère. Visiblement, ils ne savent pas ce que c’est, ou plutôt ils ne veulent pas le savoir. Pauvre Occident ! Héroïque Syrie.

  • La mort subite du diplomate russe, cette étrange « épidémie » qui a frappé 7 fois en moins d’un an
    https://www.crashdebug.fr/international/13935-la-mort-subite-du-diplomate-russe-cette-etrange-epidemie-qui-a-frap

    ... La purge entre les USA et Russie est un conditionnement de l’opinion publique en vue de la 3e guerre mondiale

    Contributeur anonyme

    Depuis l’assassinat de l’ambassadeur de Russie en décembre dernier, c’est plus d’une dizaine de hauts dignitaires russes qui sont morts dans des conditions parfois clairement suspectes, même si les déclarations officielles se veulent rassurantes.

    Si le décès le 19 décembre 2016 d’Andrei Karlov, l’ambassadeur russe en Turquie assassiné par un fanatique islamique servant dans la police ankariote est facilement compréhensible - son meurtrier voulait se venger des opérations militaires menées par Moscou en Syrie, particulièrement à Alep -, ce n’est pas le cas pour beaucoup d’autres de ses collègues servant au sein de l’administration russe et plus (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Quand l’État islamique recherche la taupe d’Alep
    https://www.mediapart.fr/journal/international/240817/quand-l-etat-islamique-recherche-la-taupe-d-alep

    Portrait cagoulé du sniper français qui faisait office de garde du corps d’Abou Obeida. © DR Agents provocateurs en Syrie et enquêtes de moralité en Europe : les services secrets de l’État islamique ont recours, comme le révèle le deuxième volet de la série de Mediapart, aux plus vieilles recettes du contre-espionnage pour déjouer les tentatives d’infiltration de la part des services occidentaux. Un luxe de précautions qui ne met pas l’organisation terroriste à l’abri d’un agent double.

    #International #Abou_Moussab_al-Zarqaoui #Abou_Obeida #Al-Qaida #Ali_Moussa_al-Shawak #CIA #DGSI #Etat_islamique #Iliass_Azaouaj #Jejoen_Bontinck #Jihadi_John #KGB #Khalid_Zerkani #Mehdi_Nemmouche #Mohammed_Emwazi #Najim_Laachraoui #otages #Oussama_Atar #Reda_Bekhaled #Salim_Benghalem

  • Le concret de la guerre : les enjeux de la privatisation plus ou moins partielle des services publics au profit de mafias locales, dans le contexte d’une guerre civile en passe de s’achever (les Libanais connaissent bien ce type de questionnement). Ici, l’électricité. A Alep, décision de hausse des taxes sur le diesel, hausse de 60% éventuellement répercutée sur les "consommateurs". Pour l’heure, la décision a été abandonnée, mais la vraie solution passe par la création d’une nouvelle ligne à haute tension entre Hama et Alep. Problème, un tronçon de la ligne (30 kms) passe en territoire "rebelle"...

    Quelqu’un, sans doute le citoyen syrien, rebelle ou non, va payer....

    مرة أخرى : وزارة الكهرباء تضع المليارات « تحت رحمة المسلّحين » | الأخبار
    http://al-akhbar.com/node/281864

  • La propagande et la guerre de l’information ont tenu une place essentielle dans la bataille d’Alep – par Christophe Ayad – Souria Houria – Syrie Liberté – سوريا حرية
    https://souriahouria.com/la-propagande-et-la-guerre-de-linformation-ont-tenu-une-place-essentie

    une stratégie de « dés­information permanente » a été mise en œuvre pour briser le réduit rebelle alépin, en plus « du siège, des bombardements aveugles, de l’usage d’armes chimiques et de bombes incendiaires ». A Alep, l’information a été élevée au rang d’arme de guerre. Plus encore que sa barbarie sanguinaire, là est la spécificité du régime de Bachar Al-Assad.

  • Evacuations à la frontière syro-libanaise : le Hezbollah à la manœuvre - Moyen-Orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20170801-evacuations-frontiere-syro-libanaise-le-hezbollah-manoeuvre?ref=fb

    C’est la première évacuation de combattants et de civils syriens organisée au Liban depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011. Il s’agit de deux opérations distinctes.

    La première concerne quelque 500 jihadistes de l’ex-Front al-Nosra, des membres de leurs familles et d’autres civils, qui ont choisi de partir avec eux. Au nombre de 8000, ces personnes vont se diriger mardi vers la province d’Idleb, en empruntant un itinéraire passant par le territoire syrien. Les convois seront escortés par des véhicules du Croissant rouge syrien.

    Dès leur arrivée à Alep, les jihadistes relâcheront 8 combattants du Hezbollah. Trois d’entre eux ont été capturés lors des combats de la semaine dernière au Liban, et 5 autres ont été faits prisonniers dans la région d’Alep, fin 2016.

    L’autre opération concerne 500 combattants d’une brigade de l’Armée syrienne libre, Saraya Ahl al-Cham, et 2 500 membres de leurs familles. Ils ont choisi de revenir dans leurs villes et villages du Qalamoun syrien, non loin de l’endroit où ils sont réfugiés depuis des années.

    C’est le Hezbollah libanais qui a joué les intermédiaires avec le gouvernement syrien pour conclure l’accord permettant le retour de ce groupe. Ces rebelles conserveront leurs armes légères après s’être engagés à cesser le combat contre l’armée syrienne.

  • Conséquences de la guerre sur l’économie syrienne : les régions, et parfois même à des échelles plus réduites, vivent chacune leur économie. Ex, dans le paragraphe ci-dessous : la région d’Idleb est une zone-libre pour les marchandises turques ; les gouvernorats de l’est (Deir-Ezzor, Hasaka, Rakka), autrefois grenier à blé de la Syrie, ne sont même plus capables de fournir aux besoins de la population qui rsete sur place ; les industriels d’Alep bricolent dans de petits ateliers ou sont partis ; même constat dans les zones soumises au pouvoir central. C’est le règne de l’économie de la guerre et de la violence.

    الاقتصاد السوري « يتباعد » جغرافياً : سوق ونموذج لكل منطقة | الأخبار
    http://al-akhbar.com/node/281043

    لم تعد إدلب خضراء كما كانت توصف قبل سنوات الحرب، فمدنها تحولت إلى مناطق حرة للبضائع والسلع التركية، ومحافظات الجزيرة الثلاث (الحسكة، دير الزور والرقة) التي كانت بمنزلة الخزّان الاستراتيجي لغذاء 23 مليون سوري، غدت اليوم عاجزة عن إطعام ما تبقى من أبنائها المقيمين فيها، وصناعيو حلب الذين كان يخشاهم الشرق، تحوّل بعضهم إلى أصحاب بسطات وورش صغيرة، وبعضهم الآخر لم يجد أمامه من مخرج سوى الهجرة. حتى المناطق الخاضعة لسيطرة الحكومة فقدت جزءاً كبيراً من هويتها وأنشطتها الاقتصادية لمصلحة ما بات يعرف باقتصاديات العنف أو الحرب.

  • Aleppo’s limping recovery shows limits of battered Syrian state
    http://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-aleppo-idUSKBN1AB142
    https://s4.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20170726&t=2&i=1194466726&w=&fh=545px&fw=&ll=&pl=&sq=&r=LYN

    Seven months after the army drove rebels from their stronghold in the Syrian city, the state looks paper thin there, with most services seen by Reuters provided by residents or with help from international aid agencies or local charities.

  • La bonne adresse pour un vrai repas syrien : Chez vous, à la maison ou tout autre lieu à votre concenance ! Invitez vos proches et découvrez à la maison, un repas divin, un festival de couleurs et de saveurs syriennes

    A Lille, Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Bareuil, Croix, Wasquehal, Mouvaux, Bondues, Linselles, La Madeleine, ... dans la Métropole Européenne :

    Je vous raconte. Invité chez des amis dans la métropole de Lille, j’y ai découvert leur savoureux voyage parmi les spécialités de Syrie.

    Le nectar de la gastronomie syrienne, préparé maison sous nos yeux par Wafaa, traiteure à domicile.

    Plutôt que de se faire livrer un menu gastronomique syrien, mes amis ont demandé à Wafaa de venir cuisiner ses mets magnifiques chez eux.

    Ce fut un dîner très copieux aux mille saveurs orientales. Un repas syro-libanais composé de recettes de Damas et d’Alep à base d’ingrédients naturels et frais.


    Mes enfants végétariens ont trouvé leur bonheur, avec ce plat très complet aux nombreuses textures et saveurs : les pâtes et les lentilles apportent de la douceur, la coriandre relève le goût, tandis que les oignons frits et le pain grillé viennent compléter chaque bouchée. Ne vous fiez pas à son apparence, ce plat est un vrai délice qui se sert chaud ou froid, selon les goûts et les saisons.

    Nous avons apprécié :
    Les entrées froides et chaudes ( mezze, Hommos, beaucoup de verdure, et le caviar d’aubergines grillées, Mouhamara, ...)
    Les plats exotiques , brochettes d’agneau, de poulet, des variétés de grillades
    Et les desserts ! Les crêpes syriennes garnies de crème et pistaches, à déguster avec un sirop à la fleur d’oranger. Un délice (pour gourmets et gourmands !)

    Nous avons vécu une fête ensoleillée très réussie !

    Traiteur syrien à domicile dans la métropole Européenne de Lille, Wafaa nous régale de sa cuisine syrienne.

    Pour commander les menus syriens de Wafaa , rendez-vous sur le site : https://anotherchef.com/menu?nationality=syrienne&locality=Lille

    Vous pourrez y découvrir les menus qu’elle propose et choisir la date à laquelle elle viendra les cuisiner chez vous. Offrez à vos invités une expérience qui sort de l’ordinaire, faites-leur découvrir une cuisine délicieuse et authentique et profitez d’une rencontre humaine enrichissante avec votre chef Wafaa.

    https://blog.anotherchef.com/2017/05/18/portrait-wafaa-chef-a-domicile-syrienne-et-traiteur-a-lille

    #Wafaa, #spécialités_de_Syrie, #Syrie, #menus-syriens, #cuisinier_à_domicile, #Traiteur_à_domicile, #repas_syrien, #gastronomie_syrienne, #repas_syro-libanais, #recettes_de_Damas,
    #Lille, #Roubaix, #Tourcoing, #Marcq-en-Bareuil, #Croix, #Wasquehal, #Mouvaux, #Bondues, #Linselles, #La_Madeleine, #MEL,

  • Media Lens - Mass Media Siege: Comparing Coverage Of Mosul and Aleppo
    http://www.medialens.org/index.php/alerts/alert-archive/2017/852-mass-media-siege-comparing-coverage-of-mosul-and-aleppo.html

    When Russian and Syrian forces were bombarding ’rebel’-held East Aleppo last year, newspapers and television screens were full of anguished reporting about the plight of civilians killed, injured, trapped, traumatised or desperately fleeing. Syrian President Bashar al-Assad and Russian leader Vladimir Putin, both Official Enemies, were denounced and demonised, in accordance with the usual propaganda script. One piece in the Evening Standard described Assad as a ’monster’ and a Boris Johnson column in the Telegraph referred to both Putin and Assad as ’the Devil’.

    As the respected veteran reporter Patrick Cockburn put it:

    ’The partisan reporting of the siege of East Aleppo presented it as a battle between good and evil: The Lord of the Rings, with Assad and Putin as Saruman and Sauron.’

    This, he said, was ’the nadir of Western media coverage of the wars in Iraq and Syria.’ Media reporting focused laser-like on ’Last calls (or messages or tweets) from Aleppo’. There were heart-breaking accounts of families, children, elderly people, all caught up in dreadful conditions that could be pinned on the ’brutal’ Assad and his ’regime’; endless photographs depicting grief and suffering that tore at one’s psyche.

    By contrast, there was little of this evident in media coverage as the Iraqi city of Mosul, with a population of around one million, was being pulverised by the US-led ’coalition’ from 2015; particularly since the massive assault launched last October to ’liberate’ the city from ISIS, with ’victory’ declared a few days ago. Most pointedly, western media coverage has not, of course, demonised the US for inflicting mass death and suffering.

    As Cockburn pointed out, there were ’many similarities between the sieges of Mosul and East Aleppo, but they were reported very differently’.

  • Aerial Imperialism: Syrian Ruinscapes and Vertical Media
    https://www.failedarchitecture.com/aerial-imperialism-syrian-ruinscapes-and-vertical-media

    “Drone videos of the heavily bombed Syrian cities of Homs, Aleppo and Jobar were first recorded and broadcasted online by Russian state media outlets like Russia Today news and Ruptly. ‘Invited’ by the Assad regime (and in violation of popular Syrian sovereignty), Russia’s infinite access to Syrian ground and air space has enabled the Russian state media to capture the least obstructed and most controlled visual documentation of the war space. The drone videos were the first high-quality aerial representation of the large-scale destruction in these Syrian cities. Millions of internet users together with news platforms from all corners of the political spectrum shared these videos, but very few people paused to evaluate the footage or point at its inherent banality and irony: Why would the very military power that has taken part in the mass bombardment, destruction, killing and displacement of Aleppo, Homs and Jobar fly drones over these cities and document its very own footprints of militarised violence? What purpose would such images serve for an imperial power like Russia?”

  • .:Middle East Online:: :.
    http://www.middle-east-online.com/english/?id=83810

    Taline Menassian still trembles when she steps into the Aleppo Armenian Society’s open-air cafe, shaken by memories of the rockets that once rained down on the Syrian city’s front line.

    The eatery in Midan, Aleppo’s main Armenian district, was shuttered for four years after violence reached the city in 2012.

    But it reopened in June, six months after the government recaptured all of the city.

    Nian-nian mais quand on aime #alep

  • Israel’s Relations with the Syrian Rebels: An Assessment :: Aymenn Jawad Al-Tamimi
    http://www.aymennjawad.org/20017/israel-relations-with-the-syrian-rebels

    With this overview of the dynamics in these border areas, it remains to be asked what exactly are the Israeli goals and interests here. Much of the recent analysis has used the terminology of a “buffer zone” in relation to Israel’s border policies, meaning that the goal is to create an area of allied or “friendly” forces that will keep elements considered active threats to Israel away from the borders.[61] In this regard, the main threats are thought to be Iran and allied militias such as Lebanon’s Hizballah, the concern being that were the regime to regain full control over Quneitra governorate, Iran and its allies would have free access to this territory to build a Golan “resistance” front against Israel, which would at minimum entail the threat of small-scale attacks to harangue Israeli forces in the Golan and “test the waters,” so to speak, and at worst a full-scale invasion of Israeli territory.

    It may in fact not be necessary for Iran to station its own personnel or members of foreign client forces in Quneitra in the future: It could well realize aspirations to build a “resistance” front in the area by “native proxy” through the multiple Syrian Hizballah groups that have arisen in the course of the civil war. Broadly speaking, Syrian Hizballah groups can be divided into two types: larger movements like Liwa al-Baqir, which claims 4,000 fighters[62] and has developed considerable networks within Aleppo province, and small-scale “special operation” groups that deploy to a number of different fronts depending on military needs and a sense of crisis. Some of these small Syrian Hizballah outfits have deployed to the Quneitra front,[63] though there is no evidence that they have done so to prepare for an imminent attack on Israel. In a future scenario of the development of a broader “resistance” along the Golan, these smaller groups may well be a key actor to threaten Israel.

    A related source of concern has centered on the Druze village of Hadr, in that Samir al-Quntar–a Hizballah commander of Druze origin–and Farhan al-Sha’alan–an NDF commander originally from the Druze village of Ein Qiniyya in the Golan Heights–were trying to build a “resistance” movement in Hadr in order to target Israel.[64] Both men were killed in a suspected Israeli airstrike in December 2015. No hints have emerged since of the revival of such a project.

    Yet the case of Hadr actually shows that the “buffer zone” narrative, while seemingly convincing in its simplicity, does not fully account for Israel’s approach towards these border areas. On the general level, it is certainly true that in a choice between regime and rebel control over towns like Jubatha al-Khashab, the preference is that rebel forces should control them. With Hadr, however, Israel’s concern is that the village should not fall into rebel hands, despite concerns about Hizballah using it as a base for recruitment of personnel to target Israel. This position has arisen in deference to the sentiments of the Druze community in Israel and the Golan Heights, who understandably fear the fate of their co-religionists should the village ever fall to the rebels. Muru Hawran demonstrated an awareness of this lack of Israeli willingness to see Hadr fall, elaborating, “All that is happening is an international game at the expense of Syrian blood: settling of accounts.”[65] In a similar vein, he was clear that he still considered Israel to be an enemy state, but justified Fursan al-Jawlan’s acceptance of aid through Israel on the grounds that it is better to do so than to “destroy oneself.”[66]

  • Ça y est, la pétition en réaction à la déclaration de Macron sur la Syrie est en ligne : Monsieur le Président, maintenir Assad, c’est soutenir le terrorisme
    http://www.liberation.fr/debats/2017/07/02/monsieur-le-president-maintenir-assad-c-est-soutenir-le-terrorisme_158105

    Avec cette magnifique perle : Deir Ezzor, Raqqa et Idleb donnés comme exemples d’« expériences démocratiques » et de « véritable terreau [pour une ] une transition politique »…

    Il existe des alternatives à Bachar al-Assad en Syrie. L’insurrection issue des groupes qui ont manifesté pacifiquement en 2011 pour la fin de la dictature continue de résister. Daraya, Douma, Alep, Deir Ezzor, Raqqa, Homs, Deraa, Idleb et bien d’autres villes insurgées ont mis en place leurs propres conseils locaux et ont organisé des élections pour leur gestion. Ce sont ces expériences démocratiques qui constituent le véritable terreau pour que puisse émerger une transition politique.

    Et puis « l’insurrection issue des groupes qui ont manifesté pacifiquement en 2011… » qui « continue de résister », magnifique.

    Le texte est en fait une compilation des truismes de la rébellitude syrienne :

    C’est bien l’abandon de l’insurrection par l’Occident qui a donné à des groupes jihadistes l’occasion de prospérer dans une partie de la Syrie.

    et évidemment :

    Le régime ne s’est pas contenté de créer le chaos permettant la prolifération de groupes jihadistes : il a adopté une stratégie délibérée et active consistant à faciliter leur implantation sur le territoire et à éliminer dans le même temps les franges les plus démocratiques de l’insurrection.

    • @aude : si ça aurait dû être aussi brillant que l’ingérence en Libye, j’aime autant pour les Syriens qu’on les en ait dispensés de cet amical et désintéressé soutien, comme le sont toujours nos interventions, au seul bénéfice des droits de l’homme et du reste ! Pour être tout à fait complet, Aude, la France s’est plus d’une fois « ingéré » dans le conflit syrien, militairement et diplomatiquement pour s’en tenir à ces deux seuls domaines.

  • Arte | Allemagne : des idées pour reconstruire Alep
    https://asile.ch/2017/07/03/arte-allemagne-idees-reconstruire-alep

    Comment permettre l’accès à l’électricité à toute la population ? Où faut-il construire des rampes pour permettre aux nombreux handicapés de se déplacer ? Voilà les questions qui préoccupent Hussein Almohamad. Ce réfugié syrien est professeur associé à l’université de Giessen en Allemagne. Il travaille sur un vaste projet de reconstruction d’Alep, sa ville natale meurtrie par […]

  • Allemagne : des idées pour reconstruire Alep

    Comment permettre l’accès à l’électricité à toute la population ? Où faut-il construire des rampes pour permettre aux nombreux handicapés de se déplacer ? Voilà les questions qui préoccupent Hussein Almohamad. Ce réfugié syrien est professeur associé à l’université de Giessen en Allemagne. Il travaille sur un vaste projet de reconstruction d’Alep, sa ville natale meurtrie par six ans de guerre.

    http://info.arte.tv/fr/reconstruire-alep-depuis-lallemagne

    #géographie #reconstruction #Alep #solidarité #guerre #conflit #post-conflit

  • Les feux de forêt en Méditerranée : un faux procès contre Nature | Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2005-4-page-289.htm
    Pas tout lu

    Le caractère pyrophile de la végétation méditerranéenne est le résultat d’une longue évolution qui remonte au moins au Néolithique. L’intensification des #incendies, liée au développement des #cultures et à la nécessité d’ouvrir des espaces de #pâturage pour les #troupeaux_domestiques, a largement contribué à diffuser les chênes sempervirents et les pins méditerranéens, au détriment parfois de forêts caducifoliées préexistantes comme l’a démontré A. Durand (1998) pour le Languedoc. En Espagne, parmi les nombreux gisements anthracologiques analysés par J.-L. Vernet (1997, p. 129), celui de la Cova de Cendres (province d’Alicante) est l’un des plus représentatifs de la transformation ancienne des #paysages_forestiers_méditerranéens par le feu. Vers 7 500 BP, la végétation de cette région ibérique se composait d’une chênaie verte, accompagnée par un chêne caducifolié (probablement le chêne faginé). L’exploitation de la chênaie, ainsi que la pratique de l’élevage et de l’agriculture, se sont traduites par une première phase d’ouverture des peuplements vers 6 000 BP. L’utilisation du feu est signée par l’apparition de bio-indicateurs pyrophiles comme le #pin_d’Alep. La substitution de la chênaie par une pinède à pin d’Alep n’apparaît qu’au début du #Néolithique, entre 6 000 et 4 500 BP. Elle est liée en grande partie à la multiplication des incendies d’origine humaine. La répétition des feux durant le #Chalcolithique et l’âge du Bronze, entre 4 000 et 3 000 BP, a provoqué l’expansion d’un matorral composé de #pyrophytes (ciste, romarin, lavande, bruyère multiflore) au détriment de la #pinède.

    #incendies #forêt #Méditerranée #agriculture #climat