city:alger

  • De l’européocentrisme comme cache-sexe, et de l‘art de la prestidigitation en politique, Marieme Helie Lucas - Secularism is a Women’s Issue
    http://www.siawi.org/article10591.html

    pour faire suite à
    http://seenthis.net/messages/446338 (et d’autres posts)
    un point de vue qui voit dans les agressions de Cologne et ailleurs des " attaques concertées contre les #femmes dans l’espace public

    Les réactions ont été sans surprise : Occultation des faits, de leur coordination internationale et de leur magnitude aussi longtemps que possible par les gouvernements, leurs polices, et les media, sacrifiant comme à leur habitude les droits des femmes à la paix sociale. Levée préventive de boucliers à gauche et parmi un nombre important de féministes pour défendre les étrangers présumés ‘musulmans’ en tant que victimes potentielles de racisme (notons le glissement sémantique de ‘arabes’ ou ‘maghrébins’, une localisation d’origine géographique, comme les ont décrit les femmes agressées et la police, à ‘musulmans’.) Clameurs sécuritaires à l’extrême droite et premier passage à l’acte en Allemagne où s’est produit un pogrom anti bronzés, sans discrimination d’origine. Déni et racisme : Un schéma classique qui accompagne la montée de l’#extrême_droite_intégriste_musulmane en Europe depuis les années 80.

    Réminiscences :
    Centre de Tunis, rassemblement laïque et féministe anti Ben Ali : des groupes de jeunes intégristes (cela a été prouvé) entourent les manifestantes, majoritaires dans la manifestation, les isolent, les agressent sexuellement, touchant leurs sexes et leurs seins et les frappent violemment, malgré les efforts pour les protéger d’hommes de gauche qui sont venus en solidarité. La police regarde.

    Place Tahrir au Caire, lieu de rassemblement de la contestation anti gouvernementale : pour la première fois, les femmes saisissent cette occasion de prendre leur place de citoyennes ; elles sont nombreuses dans les manifestations ; des groupes de jeunes gens ( à quel degré inféodés aux Frères Musulmans ou manipulés par eux ?) agressent sexuellement des centaines de manifestantes (et des journalistes de la presse étrangère), des photos de presse les montrent partiellement dénudées, il y a des plaintes pour viols. La police fait chorus et s’en prend également aux manifestantes qu’elle bastonne très violemment, soumet à des ‘tests’ de virginité, etc... Cette politique de la terreur sexuelle se poursuivra au Caire pendant des mois, les organisations féministes mettent alors sur pied une carte électronique du Caire où sont signalées les agressions en temps réel pour que des équipes de sauveteurs ( hommes) parviennent sur les lieux à temps.

    Réminiscence plus ancienne encore : Alger, été 1969, 1er Festival Culturel Pan-Africain : place de la Grande Poste, des centaines de femmes sont assises par terre, occupant tout le large carrefour qui a été pour la circonstance interdit à la circulation automobile ; elles assistent à l’un des nombreux concerts gratuits offerts à la population de 5h de l’après midi à 4h du matin chaque jour pendant des semaines, manifestations culturelles auxquels les femmes sont très assidues ; la plupart portent le haïk blanc traditionnel de l’Algérois et ont emmené plusieurs enfants chacune. La nuit tombe peu après 8h30 et un cri s’élève : ‘en- nsa, l-ed-dar’, ‘les femmes à la maison’, repris par les centaines d’hommes qui assistent aussi au concert. Petit à petit et à regret, les femmes et les enfants quittent la place. Les hommes rient, triomphants, méprisants. Comme disaient les Nazis : ‘à l’église, à la cuisine, auprès du berceau’…La place dans l’espace public des célèbres femmes algériennes révolutionnaires de notre glorieuse guerre de libération est déjà, 7 ans après l’indépendance, clairement définie. Patriarcat et intégrisme, culture et religion, voguent main dans la main.

    Comme il est curieux que de tels liens ne soient pas faits avec l’affaire récente qui nous occupe ici, même par des féministes qui ont soutenu les femmes de la place Tahrir lorsqu’elles y furent agressées.
    C’est que l’Europe n’a rien à apprendre de nous, et que rien de ce qui se passe chez nous ne peut ressembler de près ou de loin à ce qui se passe en Europe. Par définition. On ne va quand même pas mélanger les torchons et les serviettes. Un racisme sous-jacent, non explicité dans la gauche radicale, admet implicitement la différence infranchissable entre les civilisés et les sous développés, leurs comportements, leurs cultures, leurs situations politiques. Et sous cette altérité essentialisée, gît une inavouable hiérarchie : la gauche radicale, dans son aveugle défense des réactionnaires ‘musulmans’, accepte implicitement qu’il est normal qu’une situation d’oppression engendre une réponse d’extrême droite chez les non-Européens… nous ne sommes clairement pas dignes, ou capables, d’y apporter des réponses révolutionnaires. (je ne développerai pas ici l’exportation de cette pensée aux élites de gauche en Asie et en Afrique)

    Cassandres inécoutées, nous nous égosillons pourtant depuis trois décennies à pointer du doigt des similitudes qui seraient éclairantes politiquement. Les algériennes surtout, qui ont fui la terreur intégriste des années 90, ne cessent de montrer les différentes étapes de la montée intégriste en Algérie, des années 70 aux années 90, et leur similitude avec ce qui se met en place en France et ailleurs en Europe : d’abord des attaques contre les droits légaux des femmes (pour demander un droit spécifique ‘musulman’ en matière familiale, une ségrégation sexuelle dans les hôpitaux, les piscines, etc..), conjointement avec des demandes particularistes en matière d’enseignement (cursus adapté, non laïque ) puis des attaques ciblées contre les contrevenantes indisciplinées (filles lapidées, brulées) et contre tout laïque rebaptisé ‘kofr’ (journalistes, comédiennes, Charlie), enfin des attaques indiscriminées contre tout comportement qui ne correspond pas à l’idéal intégriste (Bataclan, terrasses de café, match de foot, etc..). Tout ceci s’est développé suivant le même schéma, des années 70 aux années 90 en Algérie, en commençant de la même façon par mettre en cause les droits des femmes, et leur existence dans l’espace public, sachant trop bien que les gouvernements n’hésitent pas à monnayer les droits des femmes en échange du maintien d’une certaine paix sociale avec l’intégrisme.

    Mais l’Europe de gauche semble incapable de s’extraire de sa situation spécifique où les personnes d’origine émigrée et, parmi elles, les présumés ‘musulmans’, font effectivement face à des discriminations. Elle extrapole et exporte son analyse à la montée de l’intégrisme dans nos pays même, où pourtant les ’musulmans’ ne sont ni minoritaires ni discriminés sinon par leurs propres frères.

    • . . . . Les mous binoclards et bedonnants peuvent avoir des réactions brutales jusqu’à l’irrationnel quand ils veulent montrer que non, ils ne sont pas les lavettes crayonnées par les caricaturistes. Hollande cherchant à revêtir une armure à la Clemenceau ou à la Churchill . . . .

      Ici et là, on entend dire que la dérive sécuritaire actuelle signe que le pouvoir a perdu ses repères, qu’il ne sait plus où il va ni d’où il vient. C’est oublier la longue histoire de brutalité répressive du socialisme français. Qui a envoyé les CRS et les tanks de l’armée contre les mineurs lors des grèves de 1948, qui a fait ouvrir le feu ? Jules Moch, ministre de l’Intérieur socialiste. Qui disait en 1957 à Alger, « les exhibitionnistes du cœur et de l’intelligence qui montent la campagne contre la torture, je les voue à votre mépris » ? Robert Lacoste, socialiste, gouverneur général de l’Algérie. Qui a institutionnalisé, dans la foulée des lois Pasqua-Debré, la chasse aux sans papiers « clandestins » ? Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur socialiste du gouvernement Jospin. Valls et Hollande œuvrent dans la grande tradition social-démocrate où la lâcheté et l’hypocrisie vont de pair avec le mépris du peuple et la violence policière.

      Toujours aussi bon Eric Hazan !

      #PS #brutalité

  • Hocine Aït Ahmed, disparition d’un « géant » de l’Algérie
    http://www.rfi.fr/afrique/20151224-hocine-ait-ahmed-disparition-geant-algerie
    Publié le 24-12-2015

    Hocine Aït-Ahmed, décédé mercredi 23 décembre à 89 ans en Suisse, a combattu farouchement durant un demi-siècle le pouvoir des militaires en Algérie, après avoir été l’un des pères de l’indépendance. RFI a recueilli les réactions de ceux qui l’ont cotoyé, parfois dès le plus jeune âge.

    C’était le dernier des neuf « historiques ». Ceux qui ont décidé, en 1954, de déclencher la lutte de libération de l’Algérie, alors que le pays était encore une colonie française. Ali Haroun, un des fondateurs du Front de Libération national (FLN), l’a côtoyé lorsqu’adolescent, Hocine Aït Ahmed s’engage dans la guerre pour l’indépendance. « C’était l’intellectuel du groupe, se souvient-il. Tous les jeunes Algériens conscients souhaitaient être indépendants. C’était un garçon qui déjà au lycée était un être assez exceptionnel puisqu’il a été choisi comme le premier responsable de l’Organisation spéciale (OS), une organisation paramilitaire qui depuis 1947 préparait l’action armée qui s’est déclenchée en 1954. Il a représenté l’Algérie en guerre - qui n’existait pas encore internationalement - à la conférence de Bandoeng en 1955. »

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    Algérie : « Hocine Aït Ahmed était un militant aguerri et expérimenté »
    Par Laura Martel
    Diffusion : vendredi 1 janvier 2016
    http://www.rfi.fr/emission/20160101-algerie-hocine-ait-ahmed-etait-militant-aguerri-omar-benderra

    Aujourd’hui, vendredi 1er janvier, Hocine Aït Ahmed doit être enterré dans son village natal de Kabylie, à 160 km au sud-est d’Alger. Dernier survivant des neuf « fils de la Toussaint », les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la France le 1er novembre 1954, il avait rompu avec ses compagnons d’armes dès les premiers mois de l’indépendance pour devenir une figure emblématique de l’opposition, ce qui lui vaudra de passer une grande partie de sa vie en exil. Retour sur son parcours avec un de ses proches, Omar Benderra, consultant et Membre d’Algeria-Watch, association de défense des Droits de l’homme.

  • Algérie : mort de l’opposant historique Hocine Aït-Ahmed

    Par Amir Akef (Alger, correspondance) et Charlotte Bozonnet

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/12/23/algerie-mort-de-l-opposant-historique-hocine-ait-ahmed_4837377_3212.html#t3E

    « Ni Etat policier, ni Etat intégriste »

    Né le 20 août 1926 à Aïn El-Hamam, en Grande Kabylie, Hocine Aït-Ahmed était le dernier encore en vie des neuf Fils de la Toussaint, les chefs qui ont déclenché la guerre d’Algérie contre la puissance coloniale française. Il est au Caire, quand la guerre d’indépendance commence le 1er novembre 1954. Il va devenir l’ambassadeur permanent du Front de libération nationale (FLN) auprès de l’ONU et représente le FLN à la conférence des non-alignés de Bandoung en avril 1955. Cette carrière de diplomate de la révolution est interrompue le 22 octobre 1956 par le détournement par l’armée française de l’avion qui le transporte, en compagnie d’autres dirigeants du parti, vers Tunis. Il restera en détention jusqu’en 1962.

    [...]

    La rupture est consommée lorsqu’il fonde le FFS (Front des forces socialistes), qui, le 29 septembre 1963, lève des troupes et organise l’insurrection en Kabylie. Arrêté le 19 octobre 1964, Aït Ahmed est condamné à la peine capitale pour « menées contre-révolutionnaires ». Il est transféré à la prison d’El-Harrach, d’où il s’évade le 30 avril 1966. Il dénonce alors Houari Boumediène, qui entre-temps, s’est emparé du pouvoir : « la dictature militaire a remplacé la dictature politique », dit-il.

    Il ne reviendra en Algérie qu’après les émeutes d’octobre 1988 qui ont contraint le régime à accepter une ouverture politique. En décembre 1991, alors que le coup d’Etat se prépare contre des élections législatives remportées par le Front islamique du salut (FIS), il défend le respect de la légalité constitutionnelle. Certains parmi les élites francophones lui reprocheront avec violence son slogan de « ni Etat policier, ni Etat intégriste ». « Certains pensent que le FFS demeure dans l’opposition systématique. Nous sommes pour le compromis et non pour la compromission », disait-il.

  • Reçu via la mailing-list Migreurop:

    Compte-rendu journalistique d’une réunion qui s’est tenue dans les locaux d’Amnesty International (Alger), à l’initiative de la toute nouvelle Plateforme sur la migration en #Algérie (autour notamment de la LADDH), à l’occasion de la journée internationale des migrants.
    Quelques éléments de contexte et surtout plusieurs allusions aux expulsions (avant tout de Nigériens mais sans doute aussi d’autres Subsahariens) organisées ces derniers mois, avec le concours de la Croix-rouge algérienne. Le débouché de ces retours forcés était le "centre de transit" d’Agadez. Ce camp n’est pas cité dans l’article mais est au coeur de projets, européens notamment, d’identification, de tri, "d’accueil" mais aussi de renvois des migrants subsahariens, à la fois en transit vers le nord ou expulsés de pays limitrophes - Libye et Algérie principalement.

    Emmanuel

    http://www.elwatan.com//actualite/des-ong-donnent-l-alerte-la-dure-realite-des-migrants-en-algerie-19-12-2015

    Des ONG donnent l’alerte : La dure réalité des migrants en Algérie
    19.12.15 | 10h00

    Le nombre de victimes sur le chemin de la migration ne cesse d’augmenter.

    En mer, en plein désert et même dans les villes, le mouvement migratoire est une véritable tragédie, un drame humain qui remplit les pages et des médias, malheureusement pas assez pour toucher toutes les bonnes volontés et faire bouger les lignes. Des lignes qui sont de plus en plus visibles dans ces barbelés et les frontières fermées auxquels font face tous les jours des milliers de personnes fuyant guerre, misère et famine. Si l’Europe s’emmure et se barricade contre la détresse des autres, même au prix de voir plus de 3000 morts en mer (chiffre de l’année 2015), doit-on de ce côté de la Méditerranée taire et cacher cette souffrance ?

    Depuis que le monde est monde, les mouvements de personnes sont à l’origine des civilisations humaines ; comment aujourd’hui va-t-on au nom d’une suicidaire « préférence nationale » imposer des restrictions à la libre circulation des personnes ? Des questions qui ont figuré hier au cœur d’un débat organisé à l’initiative de la nouvellement créée Plateforme sur la migration en Algérie (PMA), et ce, à la faveur de la célébration chaque 18 décembre de la Journée internationale de la migration.

    Le siège d’Amnesty International qui a abrité cette rencontre semblait exigu pour contenir le nombre de participants. Des membres de la société civile, entre associations et défenseurs des droits de l’homme, ont décidé d’unir leurs efforts pour donner à la problématique de l’immigration une voix, un visage mais surtout un meilleur devenir. De pays émetteur de migration vers l’Europe, l’Algérie est devenue aussi une terre d’accueil de la migration notamment subsaharienne.

    Les migrants sont-ils bien accueillis ? Pas si sûr, répondent les différents intervenants. Maître Benissad, président de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), note que la législation algérienne n’est pas conforme aux conventions internationales traitant de la question de la migration. Il dénonce dans son intervention la stigmatisation du migrant et l’image négative que renvoient de lui certains médias.

    Difficile scolarisation des enfants

    Imène Benchaouche, coordinatrice du comité de coordination de la PMA, souligne pour sa part la difficulté d’avoir un chiffre exact sur le nombre de migrants en Algérie. « Des statistiques officielles parlent de 25 000 Subsahariens sur un total de 52 000 migrants, dont des Syriens. » Saliha Boucheloui, de l’ONG Caritas, tient à noter la difficile vie des femmes migrantes en Algérie, souvent sujettes à des agressions. « La mort en mer est difficile, mais il ne faut pas oublier non plus cette tragique et pénible traversée du désert…

    Si c’est déjà difficile pour une femme de vivre en Algérie, que dire du vécu de ces migrantes qu’on agresse parce qu’elles sont migrantes et sans droits », dit-elle. Et à Imène Benchaouche de reprendre la parole pour évoquer le cas des enfants de migrants en situation irrégulière : « Aucun enfant n’a été scolarisé dans un établissement public. Parmi ces enfants, beaucoup sont nés en Algérie, ont des actes de naissance mais n’ont pas accès à l’école. Avec Médecins du monde et le réseau Nada, nous avons pu en inscrire 25 dans des écoles à Alger, mais qu’en est-il des autres ? » Contrairement à ce qui se dit, l’immigration nigérienne n’est pas là que pour des raisons économiques.

    Les Nigériens, entre migration économique et fuite de la violence

    Dans une enquête effectuée par la LADDH, il a été établi que la majorité des migrants nigériens provient du sud du Niger et non pas des zones frontalières. « Le chaos libyen, la guerre au Mali et la présence de Boko Haram dans cette zone poussent les populations du Sud à émigrer vers le Nord. Nous sommes donc face à une immigration mixte et pas seulement économique. La situation géopolitique et les violences sont à l’origine de cette migration.

    Par ailleurs, les effets du changement climatique se font déjà ressentir au Niger qui est un des pays les plus pauvres de la région, ce qui explique aussi en partie ces exodes », indique Moumène Khelil de la LADDH. Ce dernier conteste les opérations de rapatriement de ces personnes en détresse et estime que la justification de demande de rapatriement émise par l’Etat du Niger ne peut être un argument.

    « On s’appuie sur la demande des autorités nigériennes comme si les personnes appartiennent à un Etat », dit-il avant de s’interroger sur le rôle ambigu du Croissant-Rouge algérien (CRA) dans cette opération « d’expulsion » qui ne dit pas son nom. « Nous sommes face à un problème d’éthique et une atteinte au droit d’asile… Quel est le fondement juridique de ces expulsions qui ne s’appuient sur aucun texte de loi ni de décision administrative ? Le CRA est-il dans son rôle quand il fait des opérations d’identification dans les rues ? Sert-il d’auxiliaire humanitaire aux autorités ? »

    Ce à quoi une représentante de ce même CRA répondra qu’il y a eu rapatriement à la demande des autorités nigériennes et le CRA l’a fait dans le respect de la dignité humaine. Une représentante d’une association s’occupant des migrants à Oran rétorquera en disant qu’il y a eu des opérations de « ramassage » même des immigrants en situation réglementaire. « Ces opérations de rapatriement ont été très entachées d’atteintes à la dignité des migrants », dit-elle.

    Abdelouahab Fersaoui, de l’association RAJ, a plaidé pour sa part pour une plus grande implication de la société civile en faveur des migrants. « L’approche sécuritaire n’est pas une solution. Il faut que la société civile s’organise pour créer un rapport de force, interpeller les gouvernants pour prendre en charge sérieusement la question de la migration. Nous nous devons de mieux nous organiser pour nous imposer sur le terrain de l’action sociale et politique », dit-il.

    Et à Abderrahmane Arar, du réseau Nada, d’appeler à la régularisation de la situation des ONG afin qu’elles remplissent au mieux leur rôle sur le terrain. « Il faut faire de la PMA un plaidoyer politique et juridique et arriver à faire promulguer une loi qui protège les migrants... Et d’ici là, il faut procéder à des actions permettant aux migrants au moins de travailler », note M. Arar. Le pas lent et hésitant, Marie Simone avance vers la tribune pour affronter l’assistance et raconter ses « trois ans de souffrance en Algérie ».

    Marie Simone ou la détresse d’une migrante

    Elle est Camerounaise et a 32 ans. Il y a trois ans, elle est arrivée en Algérie comme beaucoup d’autres migrants pour trouver une meilleure vie. « J’ai passé trois ans de souffrance, de misère, de galère, de discrimination et de racisme », dit-elle avec beaucoup d’amertume. Elle en arrive dans son récit à ce jour du 1er octobre dernier lorsque des bandits et criminels se sont attaqués à elle et ses amis. « C’était à Maghnia, nous avons été attaqués par des individus armés de machettes et un chien. Ils ont voulu nous dépouiller de notre argent et nos bijoux. Nous avons pris la fuite, ils ont lâché le chien sur moi, je n’ai pas pu fme sauver. »

    Marie Simone reprend son souffle avant de continuer : « Je croyais qu’ils allaient juste me voler, mais ils m’ont prise dans un buisson… » Elle pleure et demande pardon à l’assistance, comme si elle devait s’excuser pour ses larmes pourtant si légitimes après ce qu’elle a enduré. « A tour de rôle, ils sont passés sur moi », lâche-t-elle. Les yeux embués, la main tremblante, Marie Simone revit cette horrible scène, la raconte, la vomit.

    Elle a été tabassée et violée par plusieurs individus. Le cauchemar de Simone ne s’arrêta hélas pas là. Une fois à l’hôpital et demandant un certificat médical attestant de la preuve du viol, Marie Simone se voit rabrouée : « J’ai été rejetée par le médecin, on m’a refusé l’examen médical. » A la gendarmerie, la réponse n’est pas meilleure. On ose même lui poser la question : êtes-vous musulmane ou chrétienne ? Comme s’il y avait une différence à la détresse humaine en fonction des religions. « A la gendarmerie, on me dit qu’on ne peut rien pour moi… Je suis restée deux jours avec le sperme de mes agresseurs en moi. » Marie Simone ne se sent pas en sécurité.

    Après le viol, elle a été encore une fois agressée et encore une fois la prise en charge à l’hôpital est des plus honteuses. « Heureusement que j’ai rencontré des gens qui m’ont réellement aidée, notamment mon avocat qui est un vrai frère », dit-elle en guise d’espoir. Tel est un cas parmi d’autres attestant de la dure vie des migrants en Algérie. L’urgence de la prise en charge sérieuse et respectueuse des droits des migrants est plus que jamais posée. On ne peut critiquer le racisme ailleurs et le pratiquer ici. -

    Nadjia Bouaricha

    #migrations #réfugiés #asile

  • LA CHANSON EN 1986 - Atelier du Désir Novateur

    En France, #1986 voit le retour de la droite au pouvoir, la stratégie de #Mitterand visant à faire monter le Front national pour isoler la droite a été un échec. Le seul succès de Mitterand fut la baisse significative du vote communiste, il avait réussi à "plumer la volaille communiste"...
Côté #chanson, ce programme mettra en valeur les artistes qui ont exprimé l’air de ce temps-là et qui ne furent guère diffusés, avec une courte biographie de Carte de séjour, The Fugs, Michel Boutet & Pascal Auberson

    http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/adn/1986.MP3

    
En #1983, les #socialistes s’étaient attaqués aux bastions ouvriers à coups de vigoureuses « restructurations industrielles » : la combativité des travailleurs paraissait morte et les syndicats désorientés. Arrivé au pouvoir le gouvernement de M. #Jacques_Chirac, sûr de lui, imposait son train de réformes néolibérales (autorisation de licenciement, privatisations, loi sur l’audiovisuel, etc.) et envisageait d’autres mesures (prisons privées, non-remboursement de l’avortement, code de la nationalité, etc.). Cependant un puissant mouvement étudiant qui se lève contre le projet de #loi_Devaquet de reforme des université va casser cette belle dynamique. Dans les rangs des manifestants se mèlent de nombreux jeunes d’origine imigrée. La mort de #Malik_Oussékine par la police de Pasqua rassembla des centaines de milliers de personnes dans une manifestation silencieuse. (inspiré de : http://www.monde-diplomatique.fr/1987/01/RAMONET/39739 )



    #Carte_de_séjour était un groupe de musique français créé à Lyon en 1980, entre autres, par Rachid Taha.De par son histoire, sa musique, et son nom, ce groupe participa grandement à l’exposition et à la prise de conscience en France de la communauté française d’origine algérienne de seconde génération (les #Beurs).La chanson qui marquera un tournant dans la carrière du groupe sera l’emprunt et la réinterprétation de la chanson de Charles Trenet Douce France en 1986. Elle sera un choc aux visages des plus traditionnels. Elle sera le symbole d’une jeunesse métissée et anti-raciste. Elle portera sur le devant des questions sociétales, en pleine montée en France du Front national. Le groupe prône dans ce contexte identitaire difficile l’intégration et les fondements de la tolérance.



    Dans cette 1ère partie seront diffusés :
    

02’33 Carte de séjour : Douce France : Deux et demo, 1986
    
05’55 #Alain_Moisan : A la visite médicale : #Jehan_Jonas... vous connaissez ?, 1986
    
09’53 #La_Souris_Déglinguée : En Indo-Chine : #Eddy_Jones, 1986
12’43
    Marc Ogeret : Les quatre cavaliers : Berger de paroles, 1986




    A partir de 1981, #Ronald_Reagan délègue, par le biais de contrats, de nombreux services sociaux à des organismes sans but lucratif, dont le nombre va augmenter de 40 % pendant sa présidence.Contrairement à l’image que ses promoteurs se plaisent à donner de lui, le secteur associatif n’est donc pas seulement le fruit de l’engagement spontané des citoyens. Il est également le produit d’une stratégie concertée des gouvernements successifs pour se désengager des services sociaux à moindres frais : en plus d’embaucher des salariés peu protégés, les structures communautaires et caritatives reposent sur des millions de #bénévoles, dont le travail gratuit représente une économie annuelle de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Aujourd’hui, l’Etat américain est d’ailleurs le premier client (sous la forme de contrats) et le premier mécène (sous la forme de subventions) du quasi million d’organismes sans but lucratif, religieux ou non, qui œuvrent dans le domaine social.
    (tiré de : https://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/BREVILLE/51013 )



    The #Fugs, formé en 1963 par les poètes #Ed_Sanders et #Tuli_Kupferberg, est un groupe états-unien de rock satirique orienté politiquement . Il s’est impliqué contre la guerre du Vietnam puis après les années 80 dans les actions contre les guerre états-uniennes. Leurs chansons parlent de sexe, de drogue et de politique et, en conséquence, créent de fortes réactions dans certains milieux, en particulier le FBI....



    Dans cette 2ème partie seront diffusés :
    

18’19 The Fugs : Working for the yankee dollar : No more slavery, 1986

    22’12 #Anne-Marie_Gélinas : 4 $ de l’heure : idem, 1986
    
25’44 #Disappointed_a_few_people : La solitude : Dead in love, 1986

    

Le discours #néolibéral qui prend son essor dans les années 1980 relève d’une #propagande agressive et politiquement très orientée. En usant de tous les procédés (présentation tendancieuse de données statistiques, amalgames, simplismes, mensonges), il s’agit de faire des fonctionnaires de véritables #boucs_émissaires au service des visées néolibérales : réduction des budgets publics, privatisations, précarisation de l’emploi, remise en cause des retraites, etc. Essentielles à la mise en place de la société de marché, les principales fonctions de ce matraquage doivent être décrites, tant du point de vue des mécanismes de conditionnement de l’opinion que dans leurs effets réels sur l’Etat, les politiques publiques ou le mouvement social. Il s’agit, d’abord, de faire fonctionner au plus bas coût possible les services publics et faciliter ainsi, à plus ou moins long terme, leur privatisation. Publié en 1982, l’énorme best-seller de #François_de_Closets Toujours plus  ! avait déjà alimenté ce genre de thématique. A l’époque, révérence ou cécité, nul commentateur n’avait extrait de l’ouvrage cette phrase d’anthologie, mélange de stupidité et de cynisme : « Nous pouvons nous passer de journalistes, de médecins, de professeurs, de fonctionnaires, de cadres et d’ingénieurs, pas de créateurs d’entreprise. Aussi longtemps que la France misera sur l’économie de marché, elle devra tout faire pour favoriser les candidats à la fortune capitaliste. Et tant mieux s’ils ramassent de gros #dividendes. Il faut que l’audace paie . » ( librement inspiré de http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/BITOUN/8805 )



    #Michel_Boutet est né en 1951 quelque part en Poitou, très jeune il aide son père à la ferme et à dix ans, il transforme une ancienne écurie en théâtre. A dix-huit ans, il part en tournée durant les deux mois d’été comme chanteur et mime sur les plages normandes et bretonnes. Dans les années 70 il continue à touner et fait de nombreuses rencontres : #Bernard_Haillant, #Jean-Michel _Piton, #Patrick_Couton et #Paul_Meslet. Parallèlement à ses spectacles, il publie aussi des recueils de poèmes et de chansons, en 86 sort son 4ème album "Aime-toi"



    Dans cette 3ème partie seront diffusés : 


    32’50 #François_Bonneau : Le nanti : Les quinquagénaires, 1986

    37’02 #Michel_Boutet : Terril blues : Aime-toi, 1986
    
41’08 #Jean-René_Le_Nézet : Marie la folle : Ca n’a pas vraiment d’importance, 1986



    En 1982 #François_Mitterrand a pris des mesures très conséquentes visant à contraindre les médias à accorder une place importante à la médiatisation du #Front_National. François Mitterrand et #Jean-Marie_Le_Pen se connaissaient depuis longtemps, au point d’avoir été ensemble témoins de la défense des putschistes d’Alger (notamment, #Raoul_Salan) en 1962. L’avocat de la défense n’était autre que Jean-Louis Tixier-Vignancourt, ancien secrétaire général adjoint à l’Information de l’État français du gouvernement de #Vichy (1940-41) . C’est à sa demande, que Mitterrand est intervenu.

    
En 1965, Jean-Louis Tixier-Vignancourt sera candidat à la Présidence de la République avec Jean-Marie Le Pen comme directeur de campagne. Il appellera à voter pour François Mitterrand au second tour. Par la suite, Mitterrand bénéficiera systématiquement du soutien de l’extrême-droite et des nostalgiques de l’Algérie française.
    
François Mitterrand et le Parti Socialiste ont sciemment lancé, et poursuivi, une stratégie politicienne de soutien à la montée électorale du Front National visant à isoler la « droite » parlementaire.
Un effet qui se manifestera tout au long des deux mandats de François Mitterrand, et même sous Jacques Chirac lors des élections parlementaires de 1997 qui ont ouvert la voie à la formation du gouvernement de « #gauche_plurielle » de #Lionel_Jospin. Mais quel a été le bilan de cette « #gauche_plurielle » ?

    
En avril 2002, après cinq ans de « gauche plurielle » et de politique réactionnaire de « gauche » (#conseils_européens, casse de la fonction publique, record de privatisations...), Lionel Jospin paiera une première facture de la stratégie de promotion du Front National par son élimination au premier tour des élections présidentielles. Ce n’était qu’un début...



    #Pascal_Auberson est un chantauteur suisse, né à Lausanne en 1952 d’une mère pianiste et d’un père chef d’orchestre. Après des étude au Conservatoire de Genève en classe de percussions, puis la batterie avec #Kenny_Clark à Paris, il s’oriente vers la chanson, il commence par remporter le grand prix du festival de Spa avec des orchestrations jazzy et un interprétation possédant un swing, une clarté et une maîtrise rare. En 86, il participe à l’album collectif "Liberté" un 33t pour les droits de l’homme avec #Pauline_Julien, #Michel_Bühler, #Frédérik_Mey etc...



    Dans cette 4ème partie seront diffusés :


    48’26 Pascal Auberson : Il était brun, elle était blonde : Liberté, 1986
52’05 #Bruno_Ruiz : Conciergeries : L’homme vigile, 1986

    53’56 #Allain_Leprest : J’ai peur : Mec, 1986

    56’57 #Danielle_Messia : La chanson de Julia : Les mots, 1986

    Source  : http://www.campuslille.com/index.php/entry/la-chanson-en-1986 . Voir les liens web vers les artistes.


    ADN : Atelier du désir Novateur, dédié à la chanson francophone d’expression sociale et poétique.
    Peux être consacré à un thème, un(e) auteur(e), un(e) ACI ou une(e) interprète.
    Les artistes méconnus ou censurés sont privilégiés.

    http://www.campuslille.com/index.php/blogger/listings/adn1871

    #radio #audio #Chansons #Chanson_Française

  • France état d’urgence et dictature… Une centaine d’organisations dénoncent la dérive totalitaire française…
    http://www.brujitafr.fr/2015/12/france-etat-d-urgence-et-dictature-une-centaine-d-organisations-denoncent-

    La prochaine étape, nous l’avons dit et le répétons fera place aux rafles nocturnes, aux internements dans des camps/stades comme sous Pinochet, aux interrogatoires « musclés », aux « corvées de bois » si chère aux paras français de la bataille d’Alger...

  • Politiques urbaines et inégalités en #Méditerranée

    Les réflexions restituées dans ce numéro des Cahiers d’EMAM sont issues du workshop organisé à l’IRMC (Institut de recherches sur le Maghreb contemporain) de Tunis, les 28 et 29 mars 2014 par Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros. Intitulée « Politiques urbaines et production des inégalités socio-spatiales en Méditerranée à l’heure néolibérale : tendances de fond et évolutions en cours », cette rencontre correspondait à l’axe 1 de l’ANR Marges « Action publique et processus de marginalisation socio-spatiale ». Rappelons que l’ANR Marges (Les marges et la ville : entre exclusion et intégration), inscrite dans le programme « Métamorphose des sociétés : Inégalité/Inégalités », a démarré en 2013 et se poursuit jusqu’en 2016 (http://marges.hypotheses.org).

    La question des #marges urbaines ou des processus de #marginalisation n’est pas nouvelle, mais elle est relancée par le contexte actuel de montée des #inégalités. En particulier, la #mondialisation place les villes – et leurs territoires – au cœur des compétitions économiques internationales, où elles deviennent les lieux privilégiés des nouvelles formes d’échange et d’accumulation du capital. Cette recherche comparative sur des villes méditerranéennes du Nord et du Sud interroge les effets des transformations urbaines importantes que subissent ces #villes et, notamment les #ségrégations complexes qui se dessinent, accentuées par les crises économiques.

    Les analyses empiriques des actions publiques de mise aux normes des villes et des grands projets urbains, généralement financés par des investisseurs privés étrangers, montrent les bouleversements des règles du jeu urbain et des processus décisionnels, mais surtout les processus « d’annexion » des marges et, en déplaçant les anciens occupants vers la périphérie plus lointaine, la création de nouvelles marges. Rappelons que les marges urbaines sont envisagées ici comme une construction par les représentations et les pratiques de stigmatisation des acteurs dominants.

    Outre l’analyse des processus de marginalisation socio-spatiale dans le contexte actuel de la mondialisation où la logique néolibérale tend à devenir hégémonique, l’objectif est aussi de participer aux débats internationaux qui replacent les inégalités au centre de ceux sur la pauvreté et redonnent à la question sa dimension politique. Ce qui contribue, à notre sens, à interroger les rapports entre croissance économique et répartition des ressources.

    Enfin, au nom des coordinateurs de ce numéro – Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros – je tiens à remercier l’équipe de rédaction des Cahiers d’EMAM et en particulier Roman Stadnicki et Florence Troin, qui ont assuré la préparation à l’édition de ce numéro, cartographie comprise ; sans oublier François Fièvre qui a mis en ligne ces mêmes textes sur revues.org avant de s’atteler à la maquette papier de cet opus.

    Nora Semmoud

    Hend Ben Othman Bacha et Olivier Legros
    Introduction. Politiques urbaines et inégalités en Méditerranée [Texte intégral]
    Jean-François Troin
    Quand les « marges » territoriales, sociales et économiques bougent. Le rôle du #métro et des #tramways dans les métropoles maghrébines : quelques pistes de recherche [Texte intégral]
    When urban fringes are moving : the territorial, social and economic role of subway and tramways in Maghreb metropolis. Some research tracks.
    Nora Semmoud
    Les marges urbaines : un analyseur privilégié de l’urbanisme d’#Alger ? [Texte intégral]
    The urban margins : a privileged analyzer for Algiers’ urbanism ?
    Elisabetta Rosa
    #Aménagement urbain et marginalisation socio-spatiale. L’exemple des migrants #roms à #Turin [Texte intégral]
    Urban planning and socio-spatial marginalisation. The case of Roma migrants in Turin
    Hicham Mouloudi
    Quand les acteurs locaux mobilisent le droit pour s’opposer aux grands projets : l’exemple de l’aménagement de la vallée du #Bou_Regreg (Rabat-Salé) [Texte intégral]
    The project of the development of the BouRegreg valley facing local stakeholders : mobilizations, negotiations and compromises
    Nihal Durmaz
    Transformation urbaine par la loi « désastre » et réactions habitantes à #Tozkoparan et #Sarıgöl (#Istanbul) [Texte intégral]
    Urban transformation by the "disaster law" and reactions of inhabitants in Tozkoparan and Sarıgöl (Istanbul)
    Mourad Ben Jelloul
    Lotissements clandestins et accaparement frauduleux des domaines de l’État à la Corniche de #Bizerte : acteurs, enjeux et dimension territoriale [Texte intégral]
    Illegal and fraudulent grabbing areas of the State to the Corniche Bizerta : actors, issues and territorial dimension
    Roman Stadnicki
    Les Frères musulmans au pouvoir et la question urbaine en #Égypte : un rendez-vous manqué ? [Texte intégral]
    Ruling Muslim Brotherhoods and the Urban in Egypt : a missed opportunity ?
    Biographie des auteurs [Texte intégral]
    Résumés de thèses
    Julie Picard
    #Le_Caire des migrants africains chrétiens. Impasse migratoire et citadinités religieuses [Texte intégral]
    Saliha Ouadah
    Les pratiques et les représentations urbaines des couches moyennes dans la périphérie algéroise, Programme de Location-Vente « AADL » [Texte intégral]
    Anissa Boutemedjet
    Imagerie et quartier, entre pratiques des populations et action publique : le cas de la ville d’#Annaba en #Algérie [Texte intégral]
    Marc David
    Valeurs patrimoniales en situation diasporique. Au prisme du web : les identités judéo-marocaine et amazighe dans les processus de patrimonialisation de #Casablanca [Texte intégral]
    Comptes rendus
    Yoann Morvan
    Le #Téhéran des #quartiers_populaires. Transformation urbaine et société civile en République Islamique, de Mina Saïdi-Sharouz (dir.) [Texte intégral]
    Irène Salenson
    #Jérusalem 1900, la ville sainte à l’âge des possibles, de Vincent Lemire [Texte intégral]
    Olivier Legros
    L’Urbain en #Tunisie. Processus et projets, de Morched Chabbi [Texte intégral]
    Charlotte Jelidi
    Les Trois Médinas. #Tunis, #Alger, #Fès, de Alexandre Orloff et Salah Stétié [Texte intégral]

    https://emam.revues.org/1077
    #urban_matter #géographie_urbaine #revue

  • Alger : une opération d’expulsion-démolition provoque une émeute en banlieue est
    https://fr.squat.net/2015/12/05/alger-une-operation-dexpulsion-demolition-provoque-une-emeute-en-banlieue-

    Ce mercredi 2 décembre à Dergana, en banlieue-est d’Alger, une opération d’expulsion de bâtiments squattés a été ralentie par une émeute. Tôt dans la matinée, des affrontements ont eu lieu entre environ 150 flics anti-émeute et des jeunes opposé-e-s aux expulsions et aux démolitions de bâtiments. Des (...) — Actualités, expulsion, émeutes, Algérie, Afrique

  • Mali : Iyad Ag Ghali rejette l’accord de paix d’Alger - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20151117-mali-iyad-ag-ghali-rejette-accord-paix-alger-coordination-mouvement-azawad-touareg/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Au nord du Mali, l’accord de juin dernier signé entre le gouvernement malien et les groupes armés est censé avoir apaisé les tensions, mais il y a encore des dissidences. Le leader touareg islamiste, Iyad Ag Ghali, dans un document sonore authentifié ce week-end, rejette l’accord de paix signé par ses anciens alliés et il se montre menaçant.

    L’enregistrement sonore dure une vingtaine de minutes. Des spécialistes interrogés observent une radicalisation du discours de Iyad Ag Ghali. Dans l’enregistrement, il dénonce fermement la signature en juin dernier de l’accord de paix d’Alger par les groupes armés. C’est une manière, pour lui, de désavouer ses anciens camarades, membres de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), rébellion touarègue, qui ont signé cet accord.

    #djihadisme #mali #sahel

  • « Les loups sont entrés dans Paris »
    http://www.dedefensa.org/article/les-loups-sont-entres-dans-paris

    « Les loups sont entrés dans Paris »

    14 novembre 2015 – La guerre, c’est une chose sérieuse, qui vous apprend à vivre et vous apprend que la vie, ce n’est pas “se laisser vivre”, et que la vie c’est aussi la mort brutale apprise et survenue dans le quotidien des vies. Je le sais bien, ayant vécu dans les premières dix-huit années de ma vie, huit années de guerre, de 1954 à 1962 en Algérie. C’était justement la sorte de guerre qu’on affronte aujourd’hui (voir la bataille d’Alger de 1956-1957, la vraie pas le film), et qui vient de frapper durement Paris alors que Paris se refusait à la vivre vraiment (l’épisode “Je-suis-Charlie”, vécu comme un symbole malgré le sang répandu, n’a absolument pas la signification du carnage d’hier soir, justement à cause de cette dimension de carnage). C’est aussi la chanson de (...)

    • Les élites-Système n’ont pas versé une larme sur les 224 personnes tués dans le vol 9628, notamment parce que c’étaient des Russes, et que les Russes, hein, après tout...
      […]
      Ce n’est pas Bachar qui a fait ce qui s’est passé à Paris, mais ceux dont on espérait qu’ils auraient la peau de Bachar, et c’est Bachar que nous n’avons cessé de maudire comme ennemi de l’humanité.

  • Histoire de Judas : généreuse double culture dans un film pensé en banlieue
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2678

    Il est fastidieux de citer tous les échos de la communauté algérienne vivant à l’étranger. Mal-aimée, cette dernière est souvent disqualifiée du débat national. Pour certains propos autochtones, « les donneurs de leçons vivants à l’extérieur ont fui leur nation » sont des acharnés inutiles. Pourtant, comme le note dans son article, paru le 15 août, du New-York-Times AMIR JALAL Zerdoumi un musicien d’Alger installé aux Etats-Unis, ce sont les mêmes qu’on retrouve avec les « haragas » qui médisent « la lâche (...)

    4- 7ème art en salle et à la Télé.

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, #France,_immigration,_marche,_beurs,_discrimination,_racisme,_intégration, #immigration,_High-Tech,_recrutement,_Web,_Internet, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles, Maghreb, (...)

    #4-_7ème_art_en_salle_et_à_la_Télé. #censure,presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #France_Sarkozy_justice_politique_scandale_UMP_PS_PCF

  • Berbères, communauté vivant à l’étranger et nationalisme arabe en Algérie
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2673

    Lors du 60éme anniversaire, l’année passée, le 1er novembre algérien s’enorgueillit de la mémoire des martyrs et ce malgré les secousses du printemps, devenu une catastrophe terroriste régionale. Le pétrole était à plus 100 dollars. En 2015, la 61ème cérémonie du déclenchement de la guerre de libération revêt un caractère plus solennel. Les caisses de retentissement populiste remettent les pieds sur Terre, avec un baril à la moyenne des 50 dollars. A Alger on revient alors à la révision constitutionnelle (...)

    gouvernement, action, projet, exécutif gouvernemental, politique régionale, gouvernance, gestion, social,

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, Terrorisme , islamisme , Al-Qaeda , politique , , #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, Afrique, Monde Arabe, islam, (...)

    #gouvernement,action,_projet,_exécutif_gouvernemental,_politique_régionale,_gouvernance,_gestion,_social, #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #Terrorisme_,_islamisme,Al-Qaeda,politique, #Afrique,_Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #chômeurs,_emploi,_social,_syndicat,_revendication,_jeunesse,_travailleurs,_chômage #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société

  • Négociation ou intervention en #Libye, des voisins partagés, par Akram Belkaïd (avril 2015)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/BELKAID/52841

    En 2011, le gouvernement algérien avait déjà refusé de soutenir l’intervention aérienne de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) contre le régime de Mouammar Kadhafi. Cela lui a longtemps valu l’hostilité d’une grande partie des thuwar (« révolutionnaires »), qu’ils soient islamistes ou qu’ils gravitent actuellement dans l’entourage du général Khalifa Haftar. Mais aujourd’hui, pour les Libyens des deux camps, Alger tout autant que Tunis font figure de partenaires indispensables pour la recherche d’une solution pacifique. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/9835 via Le Monde diplomatique

  • Ministre des affaires étrangères algérien fouillé à Orly : la France évoque un incident « regrettable » - Le Parisien

    http://www.leparisien.fr/international/un-ministre-fouille-a-orly-alger-convoque-l-ambassadeur-de-france-19-10-2

    Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger, pour protester contre le traitement « inacceptable » dont a fait l’objet samedi le ministre algérien de la Communication, Hamid Grine, à l’aéroport d’Orly.

    (...)

    le ministre des Affaires étrangères s’est plaint directement au téléphone auprès de son homologue Laurent Fabius. (...) Lundi matin, le quai d’Orsay a réagi en évoquant un « incident particulièrement regrettable ».

    (...) Les médias locaux avancent (...) que Hamid Grine est « le troisième ministre algérien a être soumis à un tel traitement ». (...) [Ce] n’est pas sans rappeler la fouille approfondie dont avait été victime en mars 2014, à l’aéroport parisien de Roissy, le ministre marocain des Affaires étrangères.

  • Je suis l’Afrançaine
    http://contre-attaques.org/magazine/article/je-suis-l

    A quelques semaines de la marche de la dignité, Hanane Karimi, une des organisatrices, doctorante en sociologie, nous livre une tribune poignante et incisive, entre son parcours personnel et l’affirmation de la pluralité de ses identités. Hanane Karimi est l’Afrançaine. En 1958, Alger était la scène de cérémonies de dévoilement censées mettre en scène la démarche émancipatrice d’un tel geste. Il s’agit ni plus ni moins d’une stratégie colonialiste de ralliement des #Femmes à la culture impérialiste du (...)

    #Magazine

    / #carousel, #Tribunes, #France, Femmes, #Colonialisme, #Racisme

    « https://www.youtube.com/watch?v=3z1hWMwnBJI

     »

  • France culture, 5 RV autour des cartes :
    DES CARTES (1/5) : Cartes sensibles
    Toute cette semaine, Les Nouvelles Vagues explorent les nouveaux territoires de la carte. Nous ouvrons la semaine avec Emmanuel Ruben, romancier et géographe. Il publie simultanément un récit de voyage : Jérusalem terrestre (éd. Inculte) qui interroge son rapport aux cartes, et un essai : Dans les ruines de la carte (éd. Le Vampire Actif ) qui explore l’imaginaire cartographique, notamment en littérature.

    DES CARTES (2/5) : Les usages médiatiques de la carte
    Deuxième moment d’une semaine qui questionne les nouveaux territoires de la carte. Avec ceux qui les font : Véronique Malécot et Jules Grandin travaillent au service cartographie du Monde ; Benoît Martin est cartographe et doctorant de l’Atelier de cartographie Sciences Po Paris. Journaux papiers, site internet d’informations, utilisent de plus en plus de cartes. Pourquoi ? Par qui et comment sont-elles produites ?

    DES CARTES (3/5) : #Géolocalisation, combien se vendent nos trajets ?
    Chaque mercredi, Les Nouvelles Vagues étirent le thème hebdomadaire aux cultures numériques et aux écrans dans nos vies. Aujourd’hui, avec Vincent Roca, chargé de Recherche à l’INRIA (Institut National de Recherche dédié aux sciences du numérique), la carte est ainsi l’occasion de questionner la géolocalisation induite par de plus en plus d’applications technologiques, et la commercialisation des cartes de nos déplacements personnels.

    DES CARTES (4/5) : « Tournant spatial » et #cartographies_artistiques
    Quatrième temps d’une semaine qui réfléchit aux nouveaux territoires des cartes, avec Kantuta Quiros et Aliocha Imhoff, curateurs et fondateurs du collectif Le peuple qui manque. Depuis plusieurs années, ils lient leur production d’expositions et leurs réflexions théoriques, à des conceptions géographiques. En tant que commissaires, ils exposent les pratiques cartographiques de plusieurs artistes contemporains.

    DES CARTES 5/5 : Carte blanche cinématographique à #Fériel_Benzouaoui
    Aujourd’hui, nous sommes avec la jeune cinéaste Fériel Benzouaoui. En quatre extraits de films ou de séries TV, elle décline pour nous ses propres cartes. Avocate et documentariste franco-algérienne, elle réalise depuis plusieurs années des films qui s’intéressent de près aux notions de territoire et de déplacements urbains, aux taxis, aux embouteillages. Son moyen-métrage Alger après (2013) revient sur l’Algérie oubliée de la #carte_documentaire et de la carte des #Printemps_Arabes : elle embarque sa caméra à bord d’un taxi collectif de la capitale algérienne et donne la parole aux passagers.
    http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-0
    #cartographie #cinéma #art #cartographie_sensible
    signalé par @ville_en
    cc @reka

  • Boualem Sansal et l’enfumage du monde

    Se glisser dans les habits d’un devancier prestigieux est une tendance récurrente en littérature. C’est le cas de Boualem Sansal dont le dernier roman (1) fait écho au célèbre « 1984 » de George Orwell. Il ne s’agit pas ici de proposer une critique classique de cette fiction dont il se dit qu’elle a de fortes chances de décrocher le très prestigieux prix Goncourt (lequel sera décerné à Tunis au musée du Bardo…). Notons juste, mais ce n’est guère une surprise, que l’ouvrage est soutenu en France par l’habituelle campagne médiatique à propos de la « solitude » de l’auteur dans son pays d’origine, des « menaces » dont il fait l’objet de la part des islamistes ou de la « censure » que lui inflige le pouvoir algérien. Sous le ciel d’Alger-en-Saint-Germain, le quadriptyque « solitude – menace – fatwa - censure » est un excellent argument marketing pour attirer le chaland. Un bla-bla bienveillant, pour ne pas dire paternaliste, qui empêche de se pencher sérieusement sur la valeur littéraire du texte et, plus encore, sur sa pertinence politique.

    Entendons-nous bien. Un roman n’est absolument pas obligé de délivrer un message militant. C’est ce qu’a d’ailleurs trop longtemps ignoré la littérature algérienne d’expression française. Mais quand on a le culot de prétendre reprendre le flambeau d’Orwell, il est nécessaire de bien choisir son sujet car il s’agit tout de même de se projeter dans le futur. L’auteur de « La Ferme des Animaux » ( Animal Farm ) ou de « Hommage à la Catalogne » ( Homage to Catalonia ) a été autant un écrivain engagé qu’un visionnaire. Homme de son temps, combattant les armes à la main contre le franquisme en Espagne, il a su « voir loin » et anticiper la persistance et la mutation des systèmes totalitaires. Ainsi, « 1984 » et son fameux « Big Brother » ne sont pas uniquement la critique du nazisme ou du communisme. Cette inégalable mise en garde vaut encore pour notre époque où la propagande et la mise sous coupe réglée des individus n’est pas l’apanage des seules dictatures.

    Dans la marche de notre monde, il y a, d’un côté, le bruit et la fumée tandis que, de l’autre, on trouve les forces telluriques d’une puissance insoupçonnée qui préparent l’avenir de l’humanité. Dès lors, le choix est simple. On peut enfoncer des portes ouvertes et écrire une énième dénonciation de l’islamisme ce qui, entre autre, confortera les idées reçues à propos de la supériorité morale et politique de l’Occident face à un monde arabe en pleine déroute. Ce faisant, on participera à cette vaste supercherie qui tend à faire croire que le problème principal de la planète est le djihadisme et notamment les agissements du groupe Etat islamique (EI, communément appelée Daech).

    Bien sûr, il faut être clair dans son propos. Il est évident que l’EI est un danger et personne de censé ne peut nier le caractère sanguinaire et totalitaire de cette secte millénariste. Mais l’histoire regorge de multiples devanciers de « Daech », de ces forces du mal – si l’on veut s’en tenir à une approche binaire – qui finissent toujours pas être vaincues avant que n’en apparaissent de nouvelles. Le fond du problème c’est que la focalisation sur ce thème occulte ceux dont Orwell se serait certainement emparé s’il était encore vivant. Où va notre monde ? Qu’est-ce qui le menace, sérieusement ? L’intégrisme religieux ? Ah, que ce thème est bien utile… Débats, livres, dépenses militaires en hausse, lois liberticides, obsessions sécuritaires : pour faire oublier les courbes du chômage qui montent au ciel, l’explosion des inégalités, la mise au pas et la concentration des médias, le pouvoir croissant des multinationales au détriment des Etats et la persistance d’un déséquilibre mondial en matière de répartition des richesses, il n’y a rien de mieux que d’occuper le citoyen en aggravant sa peur.

    Une littérature se revendiquant d’Orwell devrait plutôt évoquer cette révolution technologique en cours qui menace à terme de priver des millions de personnes de travail. Elle devrait s’emparer de cette « uberisation » croissante de l’économie où la convergence entre internet et l’exigence d’une hausse sans fin de la productivité nous mène à une catastrophe sociale d’envergure. Nous vivons déjà dans un monde où de belles expressions comme « économie collaborative » signifient la destruction de milliers d’emplois, la disparition de la protection sociale et le retour du travail payé à la tâche. Bienvenue au dix-neuvième siècle ! Une littérature orwellienne devrait anticiper ces lendemains inquiétants que nous préparent, faute de vigilance politique et citoyenne, les progrès foudroyants de l’intelligence artificielle couplés à ceux de la robotique. Aujourd’hui, déjà, une vie privée et des données personnelles traçables en permanence et transformées en marchandises. Demain, des systèmes intelligents capables de s’auto-dupliquer et de supplanter l’homme ? De le mettre sous tutelle ? De le détruire ? L’auteur de cette chronique est ingénieur de formation et a toujours cru aux vertus du progrès technologique. Mais ce n’est pas une raison pour en éluder les menaces. L’emprise de la machine et « la fin de l’homme » après celle « du travail » est une possibilité que les œuvres d’anticipation du vingtième-siècle ont vu venir mais que la littérature récente persiste à ignorer. Il est peut-être temps de revoir « Le cerveau d’acier » (Colossus : The Forbin Project, 1970), film adapté d’un roman de Dennis Feltham Jones où deux supercalculateurs, l’un américain, l’autre soviétique, prennent « conscience » d’eux-mêmes et décident de détruire l’humanité. Science-fiction ? Pas si sûr…

    Pour en revenir au djihadisme, rappelons simplement qu’Al Qaeda a effectivement détruit les tours jumelles de New York et tué des milliers d’êtres humains mais relevons aussi que cette organisation et ses avatars n’ont certainement pas empêché que des milliards de dollars se déversent dans la Silicon Valley où se bidouille un futur inquiétant. Comment qualifier les années 2000 ? Celles de l’émergence de l’hyper-terrorisme ou bien alors celles du boom des « quatre fantastiques », ces GAFA, autrement dit Google, Apple, Facebook et Amazon, qui dominent le web ? Google, dont les deux fondateurs dépensent des millions de dollars dans le développement de l’intelligence artificielle… Et ce n’est pas un hasard si l’on retrouve ces mêmes personnages, et d’autres « entrepreneurs », aux sources de la recherche sur « l’amélioration » de l’humanité. Oh, pas toute l’humanité mais juste celle qui aura les moyens de payer pour vivre jusqu’à cent ans ou être débarrassées des maladies. Il y a quelques semaines, The Economist consacrait un article sur la thérapie génique avec ce titre édifiant : « Editing humanity » autrement dit, réviser, corriger ou encore améliorer l’humanité. Glaçant…

    Un nouvel ordre mondial, respectivement façonné par le marché, par des principes néolibéraux et libertariens, par une technologie de plus en plus intelligente et par un néo-eugénisme qui ne dit pas encore son nom, voilà ce qui se dessine dans un contexte où les démocraties perdent de leur vigueur et où la presse, exsangue, ne joue plus son rôle de vigie. Cela rend la littérature indispensable encore faut-il qu’elle ne participe pas à cet enfumage dilatoire qui nous fait croire que Daech est bien plus dangereux que des nanotechnologies échappant à tout contrôle. L’islamisme politique et ce qu’il charrie de bigoterie et de comportements régressifs méritent d’être dénoncés. Cela est fait de manière régulière. Quotidienne. Fort de sa notoriété, et souhaitant marcher sur les traces d’Orwell, Boualem Sansal aurait mieux fait de choisir un vrai sujet pour échapper au cadre culturel convenu dans lequel il est lui-même maintenu. Tout aussi important, il aurait pu mettre sa notoriété au service d’un objectif important, celui de permettre à ses propres concitoyens d’échapper aux débats éculés et de sortir de leur isolement intellectuel en prenant la mesure du monde tel qu’il menace d’évoluer.

    [ Akram Belkaïd, Le Quotidien d’Oran ]

    (1) 2084, Gallimard, 288 pages, 19,50 euros

  • « Paris-Alger, une histoire passionnelle »
    http://survie.org/billets-d-afrique/2015/249-septembre-2015/article/paris-alger-une-histoire-5008

    Livre de Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet, 15 avril 2015, édition Stock, 378 pages Voilà un ouvrage dont le sous titre tient les promesses. En démontrant comment l’émotion toujours influence la politique, les auteurs enquêtent sur les tenants et aboutissants d’une histoire commune unique. En considérant les dates marquantes officielles et officieuses de l’histoire partagée par la France et l’Algérie, ils dessinent les contours de la situation particulière de la Françalgérie dans la (...)

    #249_-_septembre_2015

    / #Algérie, #À_lire,_à_voir

  • Quelle #métropolisation pour #Alger ?

    Cet article propose une réflexion sur le projet de métropolisation de la ville d’Alger que les autorités nationales veulent faire accéder au rang de métropole méditerranéenne internationale. Les nombreux projets métropolitains lancés ces dernières années questionnent cependant la réponse aux besoins les plus courants des Algérois. Le retard d’insertion d’Alger dans le réseau métropolitain méditerranéen et les efforts d’adaptation aux exigences d’un statut métropolitain seront évoqués dans un premier temps. Dans un second temps, nous poserons la question de la suffisance des moyens développés pour faire accéder l’agglomération au rang de métropole fonctionnelle. Enfin, nous soulignerons qu’Alger entretient une relation déséquilibrée avec son arrière pays, ce qui pose la question du territoire de référence pour la planification de la métropolisation algéroise.

    http://mediterranee.revues.org/7267
    #urban_matter #Algérie #cartographie #visualisation

  • La défense des logiciels libres : un acte politique ? - Tutoriels et logiciels libres
    http://dutailly.net/la-defense-des-logiciels-libres-un-acte-politique

    Politique : relatif à l’État, qui a rapport à la société organisée. Première définition du mot quand on fait une recherche dans le dictionnaire du CNRTL (Centre National de Ressources Textuelles et lexicales).

    En ce moment je lis la biographie : Che Ernesto Guevara, une légende du siècle de Pierre Kalfon, Seuil 1998.

    L’auteur cite quelques phrases du discours d’Alger prononcé par le Che le 24 février 1965, à une époque où l’informatique n’est pas encore, même dans les récits de science-fiction, entrée partout. À une époque où les OGM n’existaient pas et où la brevetabilité du vivant n’était même pas pensable, à une époque où la notion de logiciel libre n’existait pas.

    Dans ce fameux discours, Ernesto Guevara réclame une : « conception totalement nouvelle des rapports internationaux » notamment des relations entre pays pauvres et pays riches.

    Pierre Kalfon relève les trois thèmes majeurs du discours, dont celui-ci : « mettre à la portée des pays sous-développés toute la technologie des pays avancés sans utiliser la méthode actuelle des brevets ».

    On est en plein dans les revendications des logiciels libres, à cette différence que cela concerne tout le monde, pays riches comme pays pauvres. Et c’est pour cela que, souvent, les logiciels libres sont traduits dans une époustouflante diversité de langues, même peu parlées.

    La défense et la promotion des logiciels libres sont-ils des actes politiques ? Oui, absolument.

  • Le plus grand tapis persan au Monde pour la mosquée d’Alger
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2636

    Le plus grand tapis couvrant le sol d’une mosquée dans le monde a également été fait en Iran. Actuellement c’est celui qui couvre une esplanade de 5700 mètres carrés dans la mosquée à Abu Dhabi est le seul à détenir de telles dimensions. Selon l’agence iranienne d’informations « IRNA », celui qui aura plus de 10.000 mètres carrés, sera confectionné pour la Grande Mosquée en construction à Alger. Et il bâtera donc le record retenu par le « Guiness » de 2012. Le chaos déclaré au coût approximatif d’un milliard (...)

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  • Où l’on découvre que l’Algérie était paradisiaque sous #Boumédiène (de Paris à Alger)
    http://www.larevuedesressources.org/ou-l-on-decouvre-que-l-algerie-etait-paradisiaque-sous-boumedi

    « Quand on évoque le nom de Boumédiène devant des intellectuels de gauche algériens, beaucoup vous répondent en larmes : « Ah quelle époque, c’était le temps de la cinémathèque, du Coq Hardi, de la Brasse, du Milk Bar et des Blacks Panthers ». Pour vous achever, ils vous sortent la formule « Alger était la Mecque des révolutionnaires ». C’était la Mecque tout court, et encore ! » Mohamed Kacimi, « Les folles nuits d’Alger », TGV Bruxelles-Paris. 25 Juin 2015. Où l’on découvre que l’Algérie était paradisiaque (...)

    #Chroniques_et contes de l’Agora

    / #Littérature, #Algérie, #Chronique, Mohamed Kacimi, #1978, #Pamphlet, Chroniques , (...)

    #Chroniques_et_contes_de_l'Agora_ #_Mohamed_Kacimi

  • Des migrants expulsés à la frontière algérienne

    Détenus au Centre d’accueil et d’orientation de #Ouardiya pendant neuf jours, un groupe de migrants se retrouvent expulsés et abandonnés à la frontière algérienne, par les autorités tunisiennes.

    https://inkyfada.com/2015/09/expulse-frontiere-migrant-algerie-ouardiya-tunisie
    #expulsion #asile #réfugiés #refoulement #renvoi #migrations #Algérie #Tunisie #visualisation #cartographie
    cc @reka