city:angoulême

  • Quand l’extrême droite identitaire bretonne en pince pour l’Ovalie
    https://nantes.indymedia.org/articles/35574

    Les identitaires bretons investissent… dans le rugby. Plus exactement dans le Rugby club de #Vannes, premier club breton à évoluer au niveau professionnel (ProD2, deuxième Division). Le promu du Morbihan a d’ailleurs fait des débuts plutôt honorables avec une victoire inaugurale le 26 août contre Montauban (23-20) et une défaite sur le fil face à Angoulême (22-23), le 2 septembre. Le XV breton avait donc à cœur de relever la tête vendredi 9 septembre, face à Agen, dans son Stade de la Rabine. Las ! Ils ont concédé le match nul (19-19), malgré un bel esprit combatif . Mais si ce match était particulier, c’était pour des raisons extrasportives : la rencontre devait en effet concrétiser un partenariat d’un genre lui aussi inédit avec Breizh-info.com… un site de l’extrême droite identitaire bretonne. (...)

    #antifascisme

  • Au temps bordélique de la chevalerie
    http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2016/07/29/au-temps-bordelique-de-la-chevalerie/#xtor=RSS-32280322

    Primée au concours des jeunes talents a Angoulême en 2014 et créatrice de la revue trimestrielle aussi drôle que graphique Bien, Monsieur, Juliette Mancini publie son premier livre. Sobrement intitulé De la chevalerie, il propose une sorte de petit traité … Continuer la lecture →

    #Non_classé

  • Quelques mots sur Blade II dont j’avais déjà parlé : https://seenthis.net/messages/353330*

    En fait je l’ai revu hier soir. Il est toujours aussi bien. C’est du film haribo, on peut s’en goinfrer toute la journée et plusieurs fois par jour, ça passe. Je vous jure ! Essayez !
    *Sur l’action et particulièrement les films d’actions d’aujourd’hui.

    Le cinéma c’est voir et entendre, entendre et voir @intempestive .
    Dans l’idée d’un film d’action que doit-on percevoir ? Et sentir ? on doit voir et entendre l’action. Et peut-être du coup laisser le cinéma faire son tour de passe-passe projection-identification-répulsion.
    C’est à dire encore à peu près, ne pas essayer de prendre le spectateur, le secouer dans tous les sens devant un écran super géant et sur-découper à mort (et toujours en vain) les scènes d’action en imaginant qu’il va s’agir de faire VIVRE l’action au sens le plus plat du terme. Faire ceci c’est vraiment avoir une piètre idée du cinéma. C’est vraiment faire du visuel au sens le plus vide et communicationnel du terme.
    Et Guillermo ne fait pas ça, c’est ça qui est très bien. C’est sûre pour des amis de mes parents ça semblera sur-découpé mais ils n’ont pas vu les Jason Bourne. Il y a vraiment pire !
    On pourrait dire qu’un combat va vite et, pour bien le filmer, il ne faut pas tenter de faire ressentir cette vitesse, il faut s’attacher à placer méticuleusement la caméra pour saisir l’action des corps. Si un combat va vite et qu’on veut saisir bien chaque geste, évidemment, le montage ira vite.
    Mais ce n’est pas la vitesse du montage qui créera l’action. Et ça, Blade II l’a compris.

    Une réflexion sur le sexisme dans les films
    Je me disais ça à propos de nos derniers échanges.
    Je pense qu’il est risqué de faire un film où quelques personnages mettent en jeu la sexualité. ça doit être extrêmement dur de ne pas se faire, dans ce cas, épingler par quelques-uns et quelques-unes d’entre nous.
    Ce que je veux dire c’est qu’énormément de films hollywoodiens sont étiquetés sous le label ne-parle-pas-de-ça. Blade II par exemple, parle de la filiation, du rapport au père mais c’est un putain de gros film d’action et pareil pour des milliers d’autres films. Pourtant je ne suis pas loin d’affirmer que le simple fait d’être un film de studio américain et de ne traiter aucunement des questions de sexualité, de culture du viol et de féminisme n’empêche pas d’être tout à fait diffuseur de cette culture du viol. « Ca n’empêche pas » et même, est-ce que ça ne cautionnerait pas carrément ?
    #action #montage #découpage #culture_du_viol #sexualité #féminisme @mad_meg @aude_v


  • Ma famille entre deux terres, Nadja Harek, 2015

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Samedi 30 avril 10h du matin. Levé tôt, super motivé pour voir un film de Nadja Harek qui avait fait un film pour l’expérience des 100 jours en 2012 à laquelle j’avais participé. J’avais pas mal aimé son film (improvisé mais joyeux et efficace http://www.100jours2012.org/blog/2012/02/27/32 et plus généralement www.100jours2012.org ça dure à peine 5h si on veut voir l’intégrale. Moi j’ai fait le 58 il n’est pas terrible.).

    A quels films il m’a fait penser
    Il m’a fait pensé au film que j’ai monté au Créadoc à Angoulême. Il s’appelle : Pour des figues de Barbarie de ma camarade Hind Dadssi. J’aimerai beaucoup vous le montrer.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    L’un des frères de la narratrice, le plus jeune je crois. Notre cerveau est rempli d’images télévisuelles. A tel point qu’on ne s’en rend pas du tout compte. Voir ce jeune homme d’une image archi méga occidentale (les cheveux, l’habillement, la manière de s’exprimer) m’a étonné. Premier choc de ce film. Constater qu’une part de ce fameux retour est impossible.
    Entendre le père de la narratrice expliquer que c’est habituel : après avoir travaillé en France, beaucoup retournent au pays pour vivre leur retraite. C’est vraiment la première fois que j’entends ça. Je crois connaître beaucoup de personnes dont les parents sont nés en Algérie et aucun et aucune ne sont repartis vivre au bled.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    Le frère de la narratrice qui a choisi de divorcer (peut-être le même, je ne sais plus très bien). Sa parole et son choix semblent profonds. On aimerait que le film s’attarde la-dessus. Mais c’est le cas de tant de séquences dans ce film. De la mort d’un fils, au désaccord du couple, les 52 minutes semblent être un très mauvais format pour tout ce que Nadia aurait voulu dire. C’est la principale chose que j’ai à reprocher à ce film : un échantillon vaste de la famille de Nadia. À la fin je me suis demandé : « Quelle question pose ce film ? » suivant le principe qu’un bon film est un film qui pose une question. Certes la problématique de chaque personnage a un rapport avec la question de l’exode, mais jamais fouillée. Vu l’intimité que Nadia partage avec chacun des membres de sa famille, j’aurai voulu qu’elle s’intéresse à un membre. Un seul.
    … Enfin oui ! Quand j’y pense... Son père qui a eu une vie en Savoie, la vie d’ouvrier, le racisme latent, sa femme qu’à du attendre dans son pays. La fille mariée avec un quelqu’un de portugais. Un grand frère décédé, un plus jeune qui se marie avec une fille algérienne et qui divorce en survolant de très loin le mot hypocrisie. Alors qu’on voit le mariage et on voit leur visage à tous les deux. Il y avait de quoi faire un super film.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A Hind c’est sûr.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Ne nous laissons pas séduire par les sujets des films. En tous cas moi j’essaie de pas.

    https://www.youtube.com/watch?v=dUcVZdAWthg


    #comptoir_du_doc #rennes #documentaire #ma_famille_entre_deux_terres #nadja_harek #2015 #cinema #critique_a_2_balles

  • Les Inrocks - On a listé les pires initiatives pour la Journée des droits des femmes
    http://www.lesinrocks.com/2016/03/07/actualite/on-a-liste-les-pires-initiatives-pour-la-journee-des-droits-des-femmes-1

    6) Le concours de repassage et de pole dance à Angoulême

    Les 12 et 13 mars sera organisé à Angoulême un “Salon de la femme”, histoire de prolonger cette fameuse “journée de la femme”, avec des exposants plutôt axés mode, beauté et cuisine, ainsi qu’un concours de repassage, une démonstration de pole dance, et des go-go danseurs.

    Angoulême à encore un bel écho national ; le concours de repassage transcende la presse locale et fait parler de lui ! C’était l’admr qui avait suggéré l’idée ; mais c’est loin d’être le seul problème de ce salon… Si encore c’était de l’humour idiot… mais même pas… donc, pour quelque peu s’en excuser, ils corrigent le tir en disant que le concours est aussi pour les hommes…

    Il y a eu un petit mouvement de contestation sur facebook à base de selfies et de doigts d’honneurs devant les grandes affiches de ce salon qui donne une certaine vision « de la femme »…

    #récupération #8mars #angoulême #femmes

    • Et puis tout bascule  : immédiatement après avoir annoncé que le fauve d’or, la palme de la BD, était remis à Arsène Schrauwen (l’Association), Richard Gaitet, le maître de cérémonie, explique que tout ça était une farce, que la vraie remise des prix va commencer. « Personne n’avait été prévenu, explique Sam Souib­gui, directeur éditorial de Komikku et faux gagnant. On se disait que c’était une répétition, qu’ils n’allaient quand même pas oser changer les noms. » La suite semble interminable. Killofer, patron de ­l’Association  : « Olivier Schrauwen [l’auteur du fauve d’or bidon] et moi, on n’a pas compris du tout. Certains faux prix devenaient de vrais prix, on se demandait si on allait vraiment avoir le fauve d’or. Des mots comme "stupidité intégrale" me viennent aujourd’hui à l’esprit. »

      La consternation gagne Twitter  : des auteurs comme Boulet ou Benoît Peeters ne cachent pas leur déception. « C’est d’une cruauté infâme, ajoute Sam Souibgui de Komikku. Les éditions Cornélius ont hurlé de joie quand ils ont gagné leur faux fauve. On était tous heureux, on avait les larmes aux yeux, et on s’est fait humilier. Heureusement que mes auteurs n’étaient pas là, je n’avais pas à expliquer cet humour de merde à la française… Le pire, c’est quand le maître de ­cérémonie a invité les ­gagnants à monter sur scène pour la photo et a ­demandé, hors micro, aux perdants de sortir. »

    • La deuxième couche, des fois que la première n’est pas fait assez mal ! Non seulement les auteurs sont cons et naïfs mais surtout c’est la faute au net !
      http://www.sudouest.fr/2016/02/01/festival-de-la-bd-d-angouleme-le-canular-qui-ne-passe-pas-2259765-813.php

      Hier, Franck Bondoux s’est expliqué sur le « couac ». Le délégué général du festival revendique « le droit à l’impertinence ». Pour lui, il était clair qu’il s’agissait d’une blague : « Le présentateur était un Fantasio qui annonçait la remise des Fauves à des félins et un Grand Prix finalement donné à une femme de 2,50 mètres. Cela n’a duré que 8 minutes et 17 secondes sur une cérémonie de 1 h 40. Toutes les grandes cérémonies, des Césars aux Golden Globes, pratiquent l’autodérision. Le problème, c’est la dictature du tweet. »

      http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/31/festival-de-bd-d-angouleme-le-mea-culpa-de-l-auteur-du-canular_4856851_44202
      Excuses de Gaitet, il en manque (Pôl Scorteccia) dans sa liste …

  • Angoulême : le Prix Couilles au Cul fait grincer des dents

    http://bibliobs.nouvelobs.com/bd/20160128.OBS3566/angouleme-le-prix-couilles-au-cul-fait-grincer-des-dents.html

    J’ai eu l’idée de l’appeler ‘‘Prix Couilles au Cul’’ pour faire parler de lui, sourit son inventeur, Yan Lindingre, dessinateur et rédacteur en chef de « Fluide Glacial ». Soyons honnête, si je l’avais appelé ‘‘Prix Liberté Chérie’’, ça barberait tout le monde…

    un commentaire @l_l_de_mars ? ^^

    PS : http://culturebox.francetvinfo.fr/43e-festival-international-de-la-bd-d-angouleme/angouleme-la-tunisienne-nadia-khiari-laureate-du-prix-couill

  • (1) Pour ou contre un sexe des bulles ? - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/01/27/pour-ou-contre-un-sexe-des-bulles_1429251

    Curieux interview en deux partie, une partie qui parle de la prostate, de la part de féminité des prostates et des conseils qu’une prostate donne sur le vrai combat que doivent mener les femmes. A la fin un texte de Tanxx , c’est pour cette partie que je met le lien.

    La logique des détracteurs de l’action du Collectif des autrices à Angoulême a de quoi me laisser pantoise : ainsi, il n’y aurait eu qu’une seule femme Grand Prix parce que le travail des autrices ne serait pas digne d’une telle reconnaissance, et par-dessus le marché il faudrait avaler cette énorme couleuvre que nous, autrices, serions sexistes ?

    « On ne va pas réécrire l’histoire » nous lâchait un Bondoux dédaigneux sur le plateau de Canal+, aux prises avec le « problème féminin ». Qu’il est pratique d’oublier que l’histoire est écrite par des hommes, que le neutre est masculin, que le simple fait du nombre réduit d’autrices dans ce métier est conditionné par la misogynie qui infiltre le moindre recoin de cette société-là. Une femme ne peut pas être autrice, elle est illustratrice, subordonnée, faire-valoir, accessoire. Quand la grande Brétecher est enfin reconnue, c’est un lot de consolation « anniversaire » qui lui échoit.

    Pour être autrice et reconnue comme telle, il ne faudra pas se contenter de faire seulement de bons livres, mais d’excellents. L’effort qu’il faut pour qu’une femme réussisse à se faire une place dans ce milieu est inimaginable pour un homme : ce qu’il obtient « naturellement », une autrice devra l’arracher et essuyer les humiliations constantes pour ça. Elle aura à prouver qu’elle n’est ni idiote, ni superficielle, que ce qu’elle produit est un travail, et non pas un hobby. Elle devra faire face aux questions indiscrètes, aux remarques dégueulasses, au dénigrement de son travail, à la réduction de celui-ci : une femme se raconte forcément, quand l’homme réfléchit universellement. Un homme abandonnerait très vite dans de telles conditions, il se révèle tellement fragile quand les facilités se dérobent.

    C’est ce que j’entends dans ce concerto des hommes outrés qu’on se montre aussi têtues à vouloir être enfin reconnues pour notre travail : laissez-nous tranquilles, y’a pas de sexisme, on adore les femmes, eh pardi : on en a. Il n’y aurait tellement pas de misogynie dans ce métier que des hommes se sentent en danger quand des femmes montent au front pour la dénoncer. Cette réaction est une sorte de loi de Lewis en soi. Il n’y aurait tellement pas de misogynie dans ce métier que j’ai dû rêver les innombrables blagues graveleuses qui ont fleuri sur les Facebook de mes collègues depuis l’éclatement du scandale. Une sorte de 8 mars en continu, comme si affronter vraiment la misogynie était trop gênant, on préfère s’y enfoncer avec délice, créer un prix « couilles au cul » et penser le décerner à une femme.

    Quand le travail des autrices sera lu pour ce qu’il est, en soi, et non pas comme production de femmes dans un milieu d’hommes comme on adore le rappeler à la moindre entrevue. Quand on arrêtera de prétendre que les livres n’ont pas de sexe et dans le même temps affirmer que s’il n’y a pas de femme Grand Prix c’est parce qu’elles n’en sont pas dignes. Quand on cessera d’interroger les autrices uniquement pour parler de sexisme dans leur milieu. Quand on abordera un travail d’autrice sans condescendance, sans paternalisme, sans drague, sans conseil malvenu et sans hauteur, d’égal à égale. Quand enfin sera levé le soupçon sur le travail des autrices, quand on cessera de parler de sensibilité féminine, de trait féminin, d’histoire féminine, de légèreté féminine, de préoccupations féminines. Quand on cessera d’enlever du sens aux ouvrages d’autrices et d’en rajouter dans les livres d’auteur équivalents. Quand enfin les autrices pourront s’exprimer sans rappel constant à leur sexe, alors - et seulement alors - on pourra parler d’égalité dans ce milieu.

    Comme il n’y a que les riches pour dire que l’argent ne fait pas le bonheur, il n’y a que des hommes pour prétendre que le sexe ne change rien à rien, et il n’y a que des auteurs pour mépriser les honneurs. Nous voulons nous aussi nous payer le luxe de dédaigner cette reconnaissance, nous voulons nous aussi pouvoir refuser notre participation à la grande mascarade, et nous montrer aussi odieuses que nos confrères si ça nous chante.

    #BD #angouleme #FIBD #sexisme

  • Relativement à ça : http://seenthis.net/messages/446983

    Tout ça (les nombreux commentaires auxquels a conduit ce billet) ne nous dit pas : qu’est-ce qu’on fout à Angoulême cette année, où nous serons tous ? (le nous très hétérogène des dessinateurs et éditeurs de bandes dessinées)
    Qu’est-ce qu’on invente pour signifier de façon claire, visible, à l’institution Festival, la façon dont on reçoit sa conception du monde ? Est-ce qu’on va juste signer nos bouquins comme si rien ne s’était passé ? Ça m’énerve, parce que je sens que j’atteins mon seuil d’imagination (je ne sais pas faire grand-chose d’autre que des dessins ou des textes, faut bien le dire).

    Les idées qui me traversent l’esprit me semblent tantôt connes, tantôt irréalisables, tantôt les deux : convaincre tous les éditeurs de ne montrer sur les tables que les livres des auteures qu’ils publient, ne présenter en signature que des auteures.
    Ridiculiser la vision du monde genrée en s’habillant tous en bleu pour les garçons, en rose pour les filles.
    D’un autre côté, à part quelque chose d’aussi énorme, visible, qu’est-ce qui aurait du sens, du poids ? Imprimer un truc qui serait présent sur tous les stands, distribué à l’entrée pour les éditeurs ? Distribuer des centaines de paires de moustaches postiches pour nos camarades femmes afin de faciliter leur intégration sociale dans un milieu de connards ? (ça y est, je recommence à avoir des idées à la con. Une minute sérieux, et ça redevient débile.)
    Trouver quelque chose, d’ici 12 jour, le mettre en place, ça pourrait être compliqué, mais ça me parait important.
    Déjà, collecter assez vite des idées. D’ici (Seenthis) ou de la liste du Terrier, ça ne me parait pas être très efficace. Je n’ai pas de blog, pas de FB, pas de Twitter, rien qui ressemble à une lisibilité dans un quelconque réseau. Bref, si vous avez aussi des idées pour faire circuler des idées, ça accompagnerait idéalement vos idées.

  • Et du rap vegan et anti-spéciste, you know ? Je découvre Res Turner, un grapheur et rappeur de Poitiers/Angoulême, qui ne ne limite pas à ça car en fait c’est aussi un putain de freestyler et dans le haut du panier de plein de match d’impro (et finaliste de l’émission incroyable talent apparemment, aussi).

    RES TURNER- EARTHLINGS
    https://www.youtube.com/watch?v=J_HnK42UvWU

    RES TURNER « La fable de la morlette » (Farid de la morlette)
    https://www.youtube.com/watch?v=ARKUYaLCj4I

    RES TURNER - IMPRO TV 2 + Réponse à Maitre Gims
    https://www.youtube.com/watch?v=butBhJPebl8

    La plus grosse impro freestyle bag de l’histoire des EOW - RES TURNER - Finale France 2015
    3 ou 4 punchlines par objets !
    https://www.youtube.com/watch?v=v_BSYE7CQng

    #musique #rap #hip-hop #vegan #anti-spécisme #Res_Turner #freestyle #improvisation

  • FIBD d’Angoulême : organisateurs sexistes aujourd’hui, complices de l’apartheid hier...

    Après une victoire contre l’entreprise française Orange, dans le domaine du Désinvestissement, voici maintenant une victoire contre l’entreprise israélienne Sodastream, dans le domaine du Boycott... Encore une victoire pour la Campagne BDS en France... l’année 2016 commence bien....

    Le Festival de BD d’Angoulême abandonne Sodastream
    La Campagne BDS France, Communiqué de presse, le 13 janvier 2016
    http://lettertoangouleme.tumblr.com/release

    Victoire pour BDS : le Festival de BD d’Angoulême abandonne son partenariat avec Sodastream
    Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 13 janvier 2016
    http://www.lecourrierdelatlas.com/1072413012016Victoire-pour-BDS-le-Festival-de-BD-d-Angouleme-aba

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Boycott #Bande_Dessinée #Angoulême #FIBD #Sodastream #victoire

    • Tardi (5 Prix à Angoulême et Grand Prix en 1985), Lewis Trondheim (2 Prix à Angoulême, Grand Prix en 2006, et créateur de la mascotte du FIBD), Joe Sacco (Prix à Angoulême en 2011), Guy Delisle (Prix à Angoulême en 2012), Willem (Grand Prix d’Angoulême en 2013), Peter Blegvad (Prix à Angoulême en 2014), Jaime Hernandez (Prix Eisner en 2014 et Prix du Los Angeles Times en 2014), Alison Bechdel (Prix MacArthur 2014), Sarah Glidden, Ben Katchor, Kate Beaton, Ernest Pignon-Ernest, Siné, Wozniak...

  • Je signale à @soupherbe et @intempestive que je suis bloquée par @l_l_de_mars depuis un an pour avoir osé lui faire remarquer que sa revue « le pré carré » est a 100% masculine tout pareil que le festival d’Angoulême.
    La voilà la #domination masculine en action. Lè lievre tout ce qui l’intéresse c’est son gros nombril de fat.
    http://seenthis.net/messages/347543
    Et c’est un récidiviste dans la silenciation des femmes.
    http://seenthis.net/messages/269817
    #misogyne_en_action et il ose se dire féministe lol !!! Il doit croire que feministe Ca veux dire parler a la place des femmes et pas oublier de les humilier et de les insultées au passage.
    http://seenthis.net/messages/448489
    Non mais Le lièvre il aime bien les femmes, il m’a avoué un jour qu’il a deja parler de Platon a l’une d’elle ....

    • #merci @mad_meg je te trouvais bien discrète sur ce coup là. #deja_vu et rien à dire puisque, dommage, ma colère avalée jusqu’à la lie me fait perdre toute curiosité de voir …

      Aux grands hommes les grands dommages garde tes hommages (et ta bite) et la boucle aveugle tourne stupidement sur elle même pour faire diversion, les femmes sont donc si jolies quand elles dansent.
      Je ne veux pas nourrir mon désespoir qui s’exprime si mal. Et les hommes qui se disent féministes j’ai arrêté. Qu’ils regardent ailleurs pendant que le monde avance, qu’ils se branlent sans moi de delueuse et guettary, sniffant leurs pensées dégueulant de quant à soi qui rassurent leur confort misme et leur sexisme. Voila ce que j’entends résonner et je préfère me taire. Mais dans ce pays là, les aveugles sont reines, sois rassurée.

    • Bon je découvre cette histoire de blocage après ces échanges sur le sommaire de la revue Pré Carré. Comme mon nom d’auteur figure encore dans le comité éditorial du bouzin, je me sens forcément un peu concerné. Déjà avoir pointé la non-mixité du sommaire du 5 n’a pas été complètement vain, puisqu’à partir de là on a lancé une invitation à écrire à des auteures qu’on avait hésité à inviter (sans considération de genre) et que Cathia Engelbach écrit depuis pour la revue. Voir ici le sommaire du 6, le suivant : http://precarre.rezo.net/?p=1505.
      Ensuite t’avoir bloqué pour ça je considère que c’est une connerie, clairement. Je ne dis pas que j’ai bien vécu ces échanges, mais je ne dirais pas non plus que j’en ai gardé un quelconque ressentiment à ton égard, j’en étais resté à ton « je ne suis pas votre ennemie », et en effet non, tu ne l’es pas. Ca n’a pas empêché ton très beau bouquin chez Timeless de rentrer dans ma bibliothèque.
      Je vais pas cacher que je suis assez dubitatif sur le texte de L.L de Mars sur Angoulême, qui ne me paraît ni si bien gaulé ni si bienvenu. Ceci dit dans une vision globale des luttes, je pense que son activité d’auteur est toujours pertinente, critiquable - sur ce point de non-mixité de la revue entre autres - mais incomparable à l’activité du festival d’Angoulême, puisque tu fais le parallèle. Non Pré Carré, si c’est quelque chose, c’est pas du tout comme le festival d’Angoulême, dans ce que la revue produit.

  • « Tout est rentré dans l’ordre, les mecs ont le contrôle à Angoulême »
    Julie Maroh, Slate, le 8 janvier 2016
    http://www.slate.fr/story/112471/julie-maroh-angouleme-ordre-mecs-controle

    Le Grand Prix est mort (tribune et dernière pensée)
    Julie Maroh, Coeurs-forêts, le 11 janvier 2016
    http://www.juliemaroh.com/2016/01/11/le-grand-prix-est-mort-tribune-et-derniere-pensee

    http://seenthis.net/sites/857631

    #Bande_Dessinée #Angoulême #FIBD #Femmes #Féminisme #Sexisme #BD_égalité #Julie_Maroh

  • désespérément monosémique | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/8547#comment-189

    @soupherbe

    article publié en réponse à des remarques, pourtant, rendues absentes (ce qui permet de les altérer sans risque. Rien de plus facile que de prendre le dessus sur un adversaire imaginairement minuscule )

    à quoi, du coup, je répond, forcément, puisque tout est né ici, sur Seenthis, dans les commentaires à l’article http://seenthis.net/messages/446983

    «  Aussi quand on semble découvrir que je ne suis pas une imbécile parce que je me mets à écrire est assez révélateur : je suis une idiote par défaut, et je dois prouver que ça n’est pas le cas. [...] »

    Tu te trompes. Cette attaque violente contre un dessin instrumental et paresseux, je l’ai déjà servie, par exemple, à un parterre de dessinateurs masculins, pour les mêmes raisons, lors d’une table ronde à un festival ( Festival de bd engagée , à Cholet, je ne sais plus l’année mais Neaud et Willem étaient sur le même plateau), au cours de laquelle je démolissais le boulot d’une dizaine de dessinateurs satiriques, tous des hommes, et notamment parmi mes confrères, évidemment.
    C’est une affaire politique autour du dessin, ce n’est pas une question genrée.
    Ça t’arrange de croire qu’il s’agit d’un problème homme/femme, j’en suis désolé mais absolument pas. Je suis féministe, je n’ai aucune raison d’accepter cette lecture truquée de mes remarques.

    C’est bien ton dessin par lequel je t’avais supposée hâtivement imbécile ; un dessin imbécile, donc, en lui-même, un dessin sans finesse, démonstratif, une camelote — remarque que tu ne trouves « goujate » qu’à la condition de l’avoir genrée, justement, ce qui est une remarque sexiste de ta part à mon égard — tout comme il m’arrive de supposer, par le dessin également, imbéciles un bon paquet de dessinateurs. Pour lesquels je peux aussi me tromper. ils sont peut-être, comme toi, moins cons que leur dessin.

    Ton dessin n’est pas direct, contrairement à ce que tu dis. Il est lourd, académique, décoratif, poseur et donc, contrairement à toi, timide et sinueux. Tout sauf « direct ». Les conventions de ce fameux « alternatif » ne sont rien d’autre qu’un pompiérisme. Quand à ce que j’aurais à dire du dessin, ça ne tient pas en dix lignes, tant pis. Je t’invite à lire les trois derniers numéros de Pré Carré pour t’en convaincre. Tu peux aussi ignorer ce travail d’écriture sur le dessin, évidemment, et continuer à m’imaginer tel que ça t’arrange.

    Comme tu n’as pas supporté les commentaires sur ton propre site relativement au billet précédent, et ceci parce qu’ils écorchaient un peu trop lisiblement tes certitudes aprioriques que tu as de comprendre à qui tu as affaire, je double celui-ci sur Seenthis où tout ça est né, au fond, et ça ne disparaitra pas dans le cosmos : il n’est pas question que je me laisse implicitement instrumentaliser par un quelconque silence là-dessus.
    Je t’ai proposé de parler de ça en se rencontrant, ce qui est une proposition honnête, moins absurde qu’un fight dans des coms. C’est évidemment toujours valable. Je suis à Angoulême cette année, par exemple, on peut très bien s’engueuler à propos de dessin si tu le désires.

    Tanx, il va falloir te faire à l’idée que pour causer de ton dessin, je me fous absolument que tu sois une femme ou un homme. Aucun des hommes que j’ai envoyés chier à ce jour parce que je les prenais pour des rigolos en matière artistique n’a supposé que son sexe avait un rapport quelconque avec mes remarques. Je t’invite à en faire autant.

    –-----------------------
    Ça n’est pas la première fois qu’on me pense idiote (et à me le dire frontalement dans la plus parfaite goujaterie).
    cette remarque n’est pas QUE sexiste : elle vise aussi à t’autopersuader que tu me connais depuis toujours, que tu m’as déjà affronté sous d’autres formes, bref, à me nier.

    • Et sur twitwi :

      Et donc LL de mars poste un commentaire encore plus insultant et pense savoir mieux que moi comment je conduis mon taf.

      Aka : il n’a pas bien lu que mon texte ne parle pas que de lui => il illustre pile dans ce que je décrivais, qu’une femme ne peut pas réfléchir... et se contente de réagir.

      Et aussi, grand moment de LOL, il affirme être féministe. comme ça, easy, les doigts dans le nez

      bref, je vais finir mon dessin

    • Tant pis. On ne renonce pas si facilement à une certitude. Trouver de l’esprit à quelqu’un qu’on avait pris pour un imbécile, en être surpris, s’en vouloir de l’avoir rapidement enfermé dans un bloc sans complexité, c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Tanx.
      Ce que je dis sur un dessin, qu’il s’agisse du sien ou d’autres qui s’engouffrent dans les mêmes impasses, n’est pas une « insulte ». Il y a une vraie bêtise du dessin politique à ne rien produire, il y a une vraie imbécilité du dessin de presse de gauche à se fourvoyer dans les modes de la communication efficace et immédiate et se rendre incapable d’inventer des mondes, de changer des formes. Mais je ne vais pas reproduire ici tout ce que j’ai pu déjà dire dans l’entretien avec le Monde Libertaire (lié dans l’autre article).
      Enfin bon, il reste toujours Twitter pour combattre des dragons qui n’existent pas...

    • Oui alors franchement je sais pas vraiment pourquoi je me mêle de ça en public, peut-être parce que des gens que j’aime bien s’engueulent. Pourquoi je mets mon nom officiel de dessinateur, je sais pas trop non plus, bref. Pour autant que ça vaille quelque chose, voici mon avis.

      Même si je connais LLdM, le ton « professoral » (je sais pas trop quoi mettre comme mot) du gars qui s’est fait une opinion définitive et totalement appuyée sur une réflexion sans faille et qui va t’expliquer derechef comment tel sujet doit être abordé (je caricature un peu), ce ton possède un potentiel d’agacement assez considérable en ce qui me concerne, et j’imagine que ça peut faire le même effet sur d’autres gens. Après je le connais, je sais que ses propos sont loin de ne contenir que du vent enrobé d’ourlets aux vocables choisis et que son but n’est pas de t’aplatir sous le flot de ses démonstrations et qu’il est ouvert à la discussion (aussi couillonnement cliché que l’expression puisse être) . Mais ça sonne quand-même souvent comme des démonstrations définitives et irréfutables et ça peut être très vexant.

      Tanxx elle se fait quand-même engueuler très souvent par tout un tas de gens qui n’ont (pour ce que je peux en juger) pas souvent raison et qui la prennent de haut sous divers prétextes, entre autres parce que c’est une femme féministe (et je pense vraiment que ce n’est pas le cas de LLdM). Je comprends assez bien qu’elle puisse en avoir pas mal raz la casquette des donneurs de leçons (réels ou présumés) et qu’elle ait pas trop envie de continuer à causer avec quelqu’un qui lui explique posément mais très brutalement que son dessin, dans lequel elle balance sûrement une bonne partie de son énergie, est un dessin imbécile.

      Dites à n’importe quelle personne qui met de l’énergie dans quelque chose depuis longtemps que le résultat est imbécile, ça ouvre pas des masses la porte au dialogue, même sur d’autres sujets. Evidemment on peut le penser et vouloir le dire, mais y a la manière. Enfin bref.

      Sinon, de manière plus globale, je pense que nous autres garçons devrions un peu plus la fermer et laisser causer les filles quand il s’agit de féminisme, même si ce qu’on a a dire n’est pas idiot, même si ça nous tient à cœur, même s’il est difficile de s’abstenir de briller. Et comme je suis conscient du paradoxe d’écrire un message pour m’enjoindre à ne plus en écrire, je cesse céans (donc j’essaierai de ne pas répondre aux éventuels autres commentaires, même si je suis souvent coupable de vouloir avoir raison).

    • @ibnalrabin

      Même si je connais LLdM, le ton « professoral » (je sais pas trop quoi mettre comme mot) du gars qui s’est fait une opinion définitive et totalement appuyée sur une réflexion sans faille et qui va t’expliquer derechef comment tel sujet doit être abordé (je caricature un peu), ce ton possède un potentiel d’agacement assez considérable en ce qui me concerne, et j’imagine que ça peut faire le même effet sur d’autres gens.

      Les formes sont une source infinie de malentendus, de toute façon. Mais une position tranchée, brutale, ne signifie pas qu’elle est surplombante (la guerre, pour moi, c’est le corps à corps, la hauteur des corps empoignés, ce n’est pas le ciel des idées lâchant ses petites bombes à la con). C’est d’autant malvenu pour juger de ma position qu’elle est, socialement, et très volontairement, désinstitutionnalisée, sans aucune forme d’autorité légitimante pour accompagnatrice. Disons que, pour la suite de ce que tu dis et qui, justement, considère le ton, il y a une petite chose éclairante, tout de même :

      Tanxx elle se fait quand-même engueuler très souvent par tout un tas de gens qui n’ont (pour ce que je peux en juger) pas souvent raison et qui la prennent de haut sous divers prétextes,

      précisément, à propos des formes de mélodies personnelles et de leur cause, et c’est peut-être la chose qui ne vient pas tout de suite à l’esprit tellement on imagine le planant intello si loin loin loin dans le ciel des idées que rien ne le touche, ne l’effleure, hé bien il se trouve que dans mon milieu de connards finis, d’analphabètes, de branleurs contents d’eux, celui de la bande dessinée, je me fade depuis toujours, tous les jours que Dieu fait, la bonne vieille haine anti intello contre laquelle j’ai pris l’habitude de me blinder à mort sans quoi je ne foutrais plus rien depuis longtemps.
      Il n’y a pas une parole de moi excédant les trois mots un peu longs, pas une planche un peu pas assez ceci, un peu trop cela, pas un dessin un peu trop indéchiffrable par une truite, qui ne vienne armer un jugement définitif sur ces saloperies de prétentieux qui viennent nous emmerder avec leurs théories compliquées et inutiles, alors que la bd et la vie, la vraie, c’est le rock’n’roll, les choses simples et les saucisses grillées. Mon ton, donc, ce fameux ton légèrement rugueux, il s’est poli le tranchant là-dessus depuis que j’ai rencontré l’adversité, la bonne vieille lourdeur des hommes, c’est-à dire depuis toujours.

      Dites à n’importe quelle personne qui met de l’énergie dans quelque chose depuis longtemps que le résultat est imbécile, ça ouvre pas des masses la porte au dialogue, même sur d’autres sujets. Evidemment on peut le penser et vouloir le dire, mais y a la manière. Enfin bref.

      oui.

      Sinon, de manière plus globale, je pense que nous autres garçons devrions un peu plus la fermer et laisser causer les filles quand il s’agit de féminisme,

      non
      même si on risque de se planter, même si on est aveugles à la plupart de nos propres comportements débiles, hautains, d’un vieux fond de pot misogyne qui colle toujours au fond, même si il est infiniment plus simples de minimiser les situations coercitives, violentes, quand on est né du bon côté de la domination, on a quand même le devoir de l’ouvrir et de soutenir nos camarades, parce que sinon, jamais ça ne marchera. Quitte à se faire engueuler si on est à côté.
      J’ai été guéri de toute tentation de laisser la lutte féministe aux femmes - ce serait quoi, une sorte de tact, de retrait poli, de sentiment d’illégitimité ? - en devant batailler dans d’autres circonstances, devant l’antisémitisme : j’ai vu pendant des années qu’à chaque fois qu’un juif relevait une évidence antisémite, il était renvoyé à la paranoïa du juif qui voit le mal partout. Et qu’un non-juif prenne ce type de position le renvoyait invariablement à la question de la légitimité sous la forme : pourquoi ça t’intéresse tant, t’es pas juif ? ou qu’est-ce que t’en sais, t’es pas juif ? Toute position, de toute façon, étant intenable, alors il n’y a rien à perdre à se placer du côté de la victime. Ne pas le faire serait se comporter comme une merde. Je vais pas me priver de soutenir mes potes kurdes sous le prétexte que je ne suis pas kurde. Et en l’occurrence, pour ce qui est du sexisme, ça me ferait bien chier de fermer les yeux sur les comportements sexistes que je rencontre sous le prétexte de... De quoi d’ailleurs, que ça me regarde pas ?
      Le féminisme séparé ? Bon sang mais si on n’a pas ça à faire ensemble, alors, qu’est-ce qu’on a à faire ensemble ?

      Et comme je suis conscient du paradoxe d’écrire un message pour m’enjoindre à ne plus en écrire, je cesse céans (donc j’essaierai de ne pas répondre aux éventuels autres commentaires, même si je suis souvent coupable de vouloir avoir raison).

      Merci d’être passé. On aurait sans doute des circonstances moins agonistiques de se rencontrer à nouveau ici. J’espère.

    • on a quand même le devoir de l’ouvrir et de soutenir nos camarades, parce que sinon, jamais ça ne marchera

      Cette phrase, toute seule, me parait plutôt vraie, et il me semble que les femmes féministes sont généralement contentes aussi quand elles rencontrent ce comportement.

      Le truc c’est qu’il y a une différence entre l’ouvrir pour soutenir (= pro-féminisme, ami, à côté dans la lutte), et l’ouvrir pour conseiller de comment les choses devraient être faites autrement (= mansplaining).

      Après bien sûr, je distingue le fait de donner des conseils/critiques autour du féminisme, et le fait de donner des conseils/critiques sur le travail de la personne en général. Mais des fois c’est lié, ou ça peut être perçu comme étant lié, de manière légitime.

      + la forme effectivement, et ça on pourrait en parler longtemps aussi : tout le monde n’a pas adopté de manière volontaire les Règles de Crocker : https://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Daniel_Crocker#R.C3.A8gles_de_Crocker
      Ce n’est pas parce qu’on accepte possiblement pour soi-même ce genre de communication que c’est le cas pour les autres.
      Et donc en conséquence, je ne suis pas d’avis qu’on s’exprime de la même manière suivant les interlocuteurices : sans pour autant dénaturer le fond, il y a un certain nombre de choses (je ne suis pas présomptueux au point de dire « tout ») que l’on peut dire et exprimer de plusieurs manières différentes suivant à qui on s’adresse, si on connait bien la personne ou pas, si on connait sa manière à elle de communiquer ou pas, et suivant l’effet voulu aussi (choquer, informer, amorcer un réel dialogue, etc).

    • @rastapopoulos d’accord avec tout ça. Me faudrait beaucoup de temps pour détailler, pas à pas, notamment dans ce cas de figure - celui qui découle d’une prise personnelle de parole, publiquement, cherchant à superposer, comme un problème articulé, le phallocentrisme d’une institution et son conservatisme artistique et qui s’est développée peu à peu dans une attaque violente, par moi, de positions devant le dessin, qu’il s’agisse du cas particulier de Tanxx ou de n’importe quelle autre façon de redistribuer de la norme dans un cadre prétendument insoumis ; du temps parce qu’il recouvre plusieurs étapes dans la considération des uns par les autres et le déplacement de leurs positions, graduellement, à mesure que l’objet de la critique se déplace également (et que les sujets y sont pris, avec tout ce que ça implique d’affects). Je n’ai pas, là, dans les jours qui viennent, ce temps (ça ne veut pas dire que ça n’arrivera jamais, hein) mais je peux au moins dire ceci :
      Il n’y a rien dans ma position qui ressemble à un conseil donné sur le dessin et sur la façon de le considérer. Je marque sans détour mon adversité totale à une famille du dessin dans laquelle, que je le veuille ou non, tant que je travaillerai avec des groupes politiques, je baigne. Un conseil ne serait pas que patelin et salement condescendant, il serait - au moins fantasmatiquement - du même côté . Je n’ai laissé croire à aucun moment que j’étais du même côté du dessin. J’ai dit en revanche que dans la lutte, il y a un nombre considérable de choses qui nous réunit. Bon.
      Après ça, que Tanxx ne veuille plus entendre l’éventualité que je sois féministe parce qu’elle fait de ces attaques sur le dessin la conséquence d’une position séparée, qu’est-ce que je peux y faire ? C’est raté, c’est raté. Là-dessus, Ibn al rabin ne s’y trompe pas : la sécheresse de mes attaques sur quelque chose d’aussi viscéral que ce au service de quoi on met l’essentiel de sa vie rendrait bien compliquée une autre conversation... ll faudrait développer des trésors d’invention pour trouver un mode, à deux, de parole évacuant ce qui nous sépare au profit de ce qui nous rapproche. Elle ne le désire pas, je comprends très bien, je n’ai rien fait pour rendre ça franchement simple. Mais j’ai fait depuis quelques années de cette question du dessin comme sillage d’effectivité un point central de mes positions éthiques, politiques, artistiques. C’est ma forme de la guerre (et non pas la forme de ma guerre ).

    • Et encore Tanxxx, à ma connaissance, elle a encore jamais fait de time lapse , parce que là elle aurait pu entendre le @l_l_de_mars au sommet de sa forme. #private_joke

      Non ce qui m’interloque depuis le début de ce débat, c’est de constater à quel point un point de vue, certes exprimé de façon pas hypertendre (et encore il n’est pas question de time lapse), est à ce point inaudible. L’argument qui dit que quand on met ses tripes sur la table on n’a pas besoin d’entendre que les tripes en question elles ne sont pas fraîches n’est pas très sérieux je trouve. Si on met ses tripes sur la table, on s’en tape complètement que d’autres pensent qu’elles soient pas hyper fraîches ou pas.

      Et il n’est pas interdit non plus de se tromper, même si cela prend du temps. Cela fait déjà 14 ans que j’échange avec @l_l_de_mars et nous ne sommes tendres ni l’un avec l’autre, et je considère que je bénéficie beaucoup de cette discussion, quand bien même elle s’exprime parfois dans le cadre intraitable de la liste de discussion du Terrier, en comparaison duquel les épreuves digitales des Logos club, c’est vraiment de la petite mousse, et cela m’a amené un certain nombre de fois tout de même de prendre conscience de points aveugles dans mon travail, par exemple je ne serais jamais assez reconnaissant de @l_l_de_mars de m’avoir finalement fait admettre qu’il était urgent d’abandonner le bloc-notes du Désordre, et c’était tout particulièrement pas facile à attendre (et cela a de fait pris beaucoup de temps) que dans l’enceinte de droite j’entendais très bien le concert de louanges à propos d’un truc dont je comprends avec le recul que j’y perdais TOUT mon temps. Et il y d’autres exemples de cela.

      Et il y a d’autres exemples de cela en sens inverse, comme un certain dessin dont @l_l_de_mars ne se rendait pas compte qu’il fût potentiellement antisémite.

      Finalement Tanxxx pourrait comprendre que ses pires ennemis sont ceux qui lui chantent que non, vraiment ses dessins ils sont trop de la balle qui tue, ans comprendre que de tels concerts émanent de personnes qui chantent faux sans le savoir et qui en plus ne savent même pas lire la partition.

      Je dois avoir eu beaucoup de chance pour être tombé, dans ma formation, sur des professeurs qui ne me faisaient aucun cadeau (parmi lesquels le quatuor infernal Barbara Crane, Bart Parker, Robert Heinecken en peu de mots, mais tous très bien choisis et pas tous polis et Joyce Neimanas — tout en douceur, mais avec des déflagrations ultérieures impressionnantes)(et d’autres encore moins caustiques, mais qui tout de même me le servaient straight , Frank Barsotti, Rita De Witt, Karen Savage, Ray Martin...) , du coup quand je suis au travail, mes émotions restent au seuil du garage.

      Moi je dis, à Angoulème, allez prendre des cafés et des bières, parlez, et envoyez-moi la note des bières et des cafés.

  • Il est pas mal question depuis deux, trois jours, de la recomposition du prix du festival d’Angoulême, après la départ de Sattouf de la liste des nominés. Vous êtes, je suppose, déjà au courant de tout ça.

    Bon. Jusqu’ici je me suis toujours foutu royalement de ces prix à la con, je ne suis pas concerné par leur existence, qu’il s’agisse de BD ou de mérite agricole.
    Mais là, un truc me parait bizarre :
    Bon, comme tout le monde, j’imagine, j’ai du coup jeté un oeil à la liste des grands prix précédents. On ne peut pas dire que les femmes s’y bousculent non plus pendant 40 ans. Et tant que j’y suis, je serai assez curieux de voir les fameuses listes des nominés pendant ces 43 dernières années, pour voir si, par hasard, ce désert ne serait pas, au fond, la coutume.
    Où je veux en venir ? Là : cette année, il appert que ce truc dont tout le monde se fout depuis 43 ans - le sexisme de ce prix, celui du monde éditorial et institutionnel de la bande dessinée - hé bé là tout le monde est drôlement soucieux de son éthique. Partout en ligne, dis-donc. Dingue.

    Le monde entier de la bédée se serait-il enfin mis à lire Butler et Preciado ? Sans déconner ?.. Si ça pouvait être vrai...
    Ma question n’est donc pas « Pourquoi que y’a pas de femmes dans la liste ? », parce que la seule chose vraiment nouvelle sous le soleil, c’est « Pourquoi que d’un coup tout le monde est féministe ? » (alors que toute l’année, j’entends dire exclusivement des saloperies sur les féministes, sur le ton patelin du « Oui oui c’est important, bien sûr, les femmes, tout ça, mais y’a les manières quand même et les féministes, hein, ils les ont pas » et du « Quand même, faut pas pousser, c’est pas l’Iran ici » etc. J’apprends que dalle aux seenthisiens)
    Sattouf est-il le premier à avoir amorcé ce mouvement en se retranchant de la liste ? J’en sais rien et je m’en fous (* les commentaires qui ont suivi cet article me révélèrent une chronologie de la prise de position publique et de son relai médiatique également lourde de sens, en vérité, par des saloperies de journalistes toujours en mal d’incarnation et, au passage, d’incarnation virile ) ; mais y’en a un, donc, qui a dit un truc.
    Hop. C’est public.
    Après, que reste-t-il à faire aux autres, pris dans le cadre de cet énoncé, pour ne pas avoir l’air de petites merdes quand ils sont :

    a) Des auteurs concernés par le prix et mis en lumière comme éventuels complices silencieux

    b) Des femmes auteurs qui s’en branlent toute l’année mais qui d’un coup sont toutes très très Tanxx dans leur tête

    c) Des journalistes de mes deux qui sont juste des journalistes de mes deux ?

    d) Des pangolins

    On peut y ajouter les féministes légitimement agacés d’un coup de voir que leur lutte, dont tout le monde se fout, d’un coup tout le monde s’en fout plus pour au moins, oula !, une bonne quinzaine de jours, hein, avant que ça reparte de plus belle dans le rien.

    Que tous les pignoufs du coin trouvent l’occasion à peu de frais de se donner l’air concerné par des trucs, histoire de gagner des points d’éthique publique, voilà qui ne m’étonne pas. Faux-derches.
    Maintenant que ça c’est posé, c’est pas ça qui va résoudre le problème épineux du choix pour raccommoder le manteau du roi nu... De quel tiroir sortiront les auteures de la liste du futur, vu les endroits glauques où les éditeurs s’obstinent à les ranger depuis toujours ces publications féminines, à savoir le tiroir femme qui cloisonne et recloisonne un ordre du monde masculin et remasculinisé ? (je parle bien du problème auquel nous renvoie ce prix et son cadre particulier, qu’il a consolidé depuis 43 ans).
    Ceci invitera plutôt à un constat général, montrant assez vite que si les femmes qui font des bandes dessinées sont nombreuses, et de plus en plus, elles ont peu de chance de rentrer dans les critères d’eligibilité de ce prix.
    Qui sont-elles, et que sont-elles devant ces critères ?
    Bon, il y a évidemment nos chères vivantes disparues (vous me direz, on a bien élu Watterson, hein) du genre Claveloux (qui ne fait plus que de l’illustration à ma connaissance depuis belle lurette) ou Rita Mercedes, idole de mon adolescence (belle réapparition à l’Asso après tant d’années de disparition de notre champ disciplinaire).
    Je ne suis pas chez moi pour mettre le nez dans ma bibliothèque, mais on peut se rappeler que pas mal de trucs ont été tués dans l’œuf depuis les années 70, rejet, épuisement etc. personnels ou collectifs ( je pense à l’expérience géniale de « Ah ! Nana ! » https://clio.revues.org/4562 ), chemin désertifié duquel ressort invariablement la toute petite famille sans cesse nommée pour masquer le vide angoissant : Cestac, Brétécher, Montellier, Puchol, Goetzinger.

    restent :

    -- les saloperies à la pelle dont la merdicité girly est coresponsable de la situation désastreuse dans laquelle se tient la bande dessinée féminine. Je ne veux nommer personne, je refuse toute distinction hiérarchique dans un tel tas de caca, mais quand Bagieu monte au créneau, franchement, je luis suggèrerais plutôt de s’acheter un miroir (à l’époque de "Ah Nana ! , on lui aurait caillassé la gueule, si vous voulez mon avis). Elles sont à la bd faite par des femmes ce qu’un Van Hamme est à celle faite par des hommes, une taule. En lauréer une seule serait une contreperformance désastreuse, un effet rigoureusement opposé à celui désiré, un entérinement dans une partition du monde déjà bien écrasante.

    -- la palanquée d’auteures brillantes qui ont contre elles leur trop petite biblio pour un festival qui mesure le talent à la tonne de papier imprimé ( et également un autre petit gros handicap, qu’elles ont de commun avec la liste suivante, vous verrez) : Joanna Hellgren, Aurélie William-Levaux, Debbie Dreschler, Juhyun Choi, Delphine Duprat, Dominique Goblet, Isabelle Pralong, etc. il me faudrait une page entière de ce forum pour les évoquer ; ce sont elles, les femmes qui agrandissent chaque jour la compréhension et les formes de la bande dessinée. Avec ou pas un travail marqué par la féminité comme question, comme objet de leurs récits - aucune raison, sinon sexiste, de l’attendre systématiquement, ce qui pourtant est le cœur battant des critiques de livres féminins - , mais jamais incarnant ces polarités de genres qui nous tuent à petit feu et qu’il va bien falloir liquider un jour ou l’autre (Haraway, viens à notre aide !). Comment un quarteron de vieux schnocks pourrait-il simplement les VOIR ?

    -- les auteures historiques géniales, comme Aline Kominsky, Phoebe Gloeckner, Trina Robbins, Julie Doucet etc. : copieuses, pourrait-on dire, hein, mais toujours trop invisibles et pas assez populaires (entendez : aimables et lisibles par des singes) pour un festival aveugle depuis la fin des années 80 à toute modernité (à quelques très rares exceptions près, et à la condition que les auteurs aient arraché péniblement un peu d’intérêt du grand public ou qu’on leur doive également quelques œuvres dites "populaires" : Crumb - en 1999, bon sang ! - Blutch, Spiegelman - en 2011, ah ah ah ah - Willem - et on se souvient du scandale qui en découla chez les vrais-amateurs-de-bédé...).

    Ce qui veut dire que ce pauvre festival, prix au piège de ses propres catégories débiles (grosse biblio, succès populaire) va devoir aller chercher Montellier ou Goetzinger pour donner du sens à cette soudaine, belle, profonde, prise de conscience générale. Ce retour de conscience artificiel des zozos du festival va produire de façon éblouissante, visible comme un furoncle sur un nez de menteur, un agrandissement du problème qu’il prétendra résoudre. Y’a pas de quoi se réjouir.

    Bon, c’est un prix, un foutu prix de mes deux, avec son cadre, ses références, ce n’est pas un indice sociologique d’une activité. En gros : il y a zéro raison pour que ce club soit une référence spéculaire d’un état réel de la création. On lui reproche de ne pas être un juste outil d’optique, alors que ce n’est pas un outil d’optique du tout. Malheur à qui mérite un prix ! Soyez fières, mes soeurs, d’être invisibles à ces vieux connards !

    Évidemment, c’est plus simple pour moi d’affirmer que ce prix est une merde dont je ne voudrais pour rien au monde, parce que mon sexe me range d’emblée du bon côté des nominables. Mais un prix, justement, couronne un certain état du monde établi dans son hégémonie (monde que je réprouve, notamment dans ses catégories de genres et sa normativité sexiste) ; il faut être le dernier des cons pour croire qu’un prix distingue quelque chose. Un prix ne traverse rien, un prix patine en surface. Un prix bégaye une société. Ceux qui en reçoivent feraient bien de garder toujours ça dans un coin de leur petite tête creuse et se demander ce qu’ils ont fait pour mériter ça.

    Pour dire ça plus rapidement : les femmes qui font des bandes dessinées, depuis un bon paquet d’années maintenant, font, au quotidien, sa modernité (raison pour laquelle une célébration de Goetzinger ou de Montellier n’aurait été représentative de RIEN). Ce festival et son prix célèbrent une vision archaïque de la bande dessinée. Il se trouve qu’à archaïsme, archaïsme et demi : la momification phallique fait partie du paquetage. Ce qui nous préoccupe aujourd’hui est pris dans cette équation.

    –--------------

    j’apprends à la dernière minute, le temps de rédiger ce texte, la décision du festival qui a trouvé l’ultime pirouette pour ne rien rendre visible du problème le plus profond, celui qu’il porte en lui par ses propres catégories, en renvoyant à d’autres le choix d’une position à prendre ( http://www.bdangouleme.com/934,la-parole-aux-auteur-e-s ). Sauvés par le joker démocratie !
    Que dire d’autre que « Ah ah ah ah ah » ?

    #féminisme #bande_dessinée #modernité

    • M’est avis que la pitoyable pirouette démocratique vient d’une tardive prise de conscience de l’impasse : allonger la liste avec quelques noms de femmes, ou même refaire une liste paritaire, ne pouvait plus légitimement apparaître aux concernées que comme une insulte.
      D’ailleurs Montellier leur a préventivement renvoyé le prix à la gueule :

      Le festival a-t-il redouté que certaines sélectionnées refusent à leur tour de faire partie de cette liste, comme l’ont fait une dizaine d’auteurs hommes au cours des quarante-huit dernières heures ? C’est fort possible. Contactée alors que son nom commençait à circuler sur Internet, Chantal Montellier nous disait ceci ce matin : « Il n’est pas question que j’accepte ce truc ! Cela ressemble à une aumône. Le festival décide de rajouter six femmes ; pourquoi pas douze tant qu’on y est, comme pour les huîtres ? En plus, il n’y a pas le moindre mot de repentance face à ce qui reste et restera une goujaterie. »

      http://www.lemonde.fr/bande-dessinee/article/2016/01/07/le-festival-de-bande-dessinee-d-angouleme-invite-finalement-les-auteurs-a-vo

    • Dans ma chronologie personnelle, le monsieur qui a déclaré en premier qu’il se retirait n’a fait que réagir à la réaction initiale du collectif d’autrices à ce sujet. Je n’ai pas les liens sous la main, je ne fais qu’ajouter ma petite pierre au sujet. J’ai vu en direct, sur mon fil Facebook, le post de l’auteur apparaître avec le compteur de « J’aime » de quelques dizaines, et augmenter chaque seconde jusqu’à beaucoup, et à ce moment là, j’avais déjà pris connaissance du communiqué du fameux collectif.

    • Sattouf qui a été le premier à se retirer de la liste avait déjà été primé l’an passé et ça m’a bien fait marré ce geste « grand seigneur » de mes deux ovaires. http://seenthis.net/messages/446157
      J’ai regardé tout ça mollement, ce festival n’est qu’une piètre foire commerciale parmi d’autres. J’espère que les femmes « pressenties » renverront à leur juste condition ce ramassis de vieux schnocks décrépis : aux oubliettes. Ils me font penser à ses indécrottables sénateurs qui s’accrochent à leur siège et à leurs privilèges mais que personne ne prend plus au sérieux.

    • Puisque tu parles de la qualité de ce festival, j’ajoute que j’ai toujours été surpris par les choix réalisés années après années... sachant que je ne dois pas posséder plus de 1 ou 2 albums « grand prix »... sur les quelques centaines de BD présentes sur mes étagères... Par exemple, y-a un Zep qu’on m’a offert un jour...

      Je digresse. L’autre jour, je cherchais de la BD érotique... avec dans l’idée de trouver de la BD érotique écrite par une femme... Rien trouvé dans les catalogues en ligne... Que des mecs, vulgaires et craignos...

    • tout ça s’est finit comme d’hab : culpabilisation de la part de l’éditeur pour mézigue, renvoi aux féministes de la responsabilité de la merde. ce sont les féministes qui font chier à ouvrir leurs gueules quand quelque chose craint, mais l’objet de notre colère n’est jamais plus qu’un « texte philosophique » ou « une simple erreur d’un camarade pas si méchant tu sais bien », et j’en passe. Et aussi ce qui m’a frappée c’est le silence de nos chers camarades par ailleurs : regardons ailleurs. Le désengagement par le silence. La désapprobation de notre parole en nous ignorant tout simplement, même quand on s’adresse à eux directement. On veut bien être proféministes, mais attention, tant qu’on vise ailleurs, pas les potos. Le sens du texte « le prix à payer » sur A contrario ainsi que le mien, c’était ça, aussi. L’ineffable joie de voir des copains (lol) te tourner le dos quand le vent féministe souffle dans le mauvais sens. Le bonheur inégalable d’avoir le choix entre travailler pour des connards ou ne pas avoir de travail, donc pas de sous (tu vois ce que je voulais dire par « erreur de travailler sur la bas des convictions », hin).

      https://soupherbe.wordpress.com/2015/06/02/652

      mais aussi, pour répondre directement à ce fil de discussion : http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/8518

      Tu sais LL de Mars, j’ai fait ma tanx aussi avec CQFD pour qui tu travailles. Je me suis barrée parce qu’une personne s’est montré très paternaliste à mon égard sur une question pour le moins dérangeante dans les colonnes de ce journal. J’ai appris après coup que beaucoup dans l’équipe était d’accord avec moi, mais personne ne me l’a fait savoir, et j’ai claqué la porte en me croyant encore seule. Prendre tout le monde de haut quand le féminisme devient un sujet parce que le vent change de sens, mais ne pas voir la misogynie sous son propre nez, ça n’est pas spécialement avant-gardiste non plus. Peut être que tu l’ignorais. Peut être pas. Peut-être que tu n’en avais après tout rien à foutre, vu l’estime que tu sembles me porter.
      Y’a une chose que j’ai apprise avec le féminisme : c’est que les femmes disparaissent dans le silence, et que les hommes font beaucoup de bruit dès qu’ils se pètent un ongle ou qu’il s’agit de montrer à quel point ils brillent sur tous les sujets, même ceux qu’ils ne maitrisent pas.

      Voilà. j’ai encore fait ma tanx.

    • @monolecte Mais où est-il écrit « faire sa tanx » dans ce texte de L.L. de Mars ? La seule occurrence que je trouve c’est : « b) Des femmes auteurs qui s’en branlent toute l’année mais qui d’un coup sont toutes très très Tanxx dans leur tête ». Alors je ne dis pas qu’il n’y a rien à dire, mais entre être "très très Tanxx dans leur tête" et "faire sa tanx", je crois qu’il y a une marge et une interprétation qui s’emballe, ce débat part mal.

    • @odilon @soupherbe
      je ne sais pas si Tanx laissera ce commentaire que je viens de laisser sur son liste, mais je tiens à faire entendre ce que je pense de ces lectures empressées et falsifiantes de mes positions. Il serait bon de lire les textes au lieu de les fantasmer.

      « Mauvaise interprétation, hâtive, aveuglée par des certitudes aprioriques : nulle part je ne parle de "faire sa Tanx", mais bien de l’étrange mouvement public de zozos qui se foutent absolument de tout problème sexiste toute l’année et qui d’un seul coup se sentent "tanxx". Ce qu’ils ne sont pas. Tu lis trop vite, mal, et tu conclues à côté.
      Je n’aime pas ton travail, effectivement, qui est à mille kilomètres de ce que j’attends d’un dessin politique : je le trouve sage, décoratif, collé au pire de la camelote rock avec un zeste d’école américaine. Trop joli pour être honnête, pas assez offensif, désespérément monosémique - donc terriblement condescendant puisque tu prends tes lecteurs pour des cons à qui il faut tout dire d’un coup sans ambiguïté. Je sais pas, peut-être par crainte qu’ils s’imaginent une dissonance politique ? Sinon pourquoi ? Voilà pour ton dessin qui, contrairement à toi, n’a rien à dire.
      C’est dommage parce que je suis quasi systématiquement de ton côté sur tes positions politiques quand je te lis. Nous partageons infiniment plus d’idées que tu ne peux l’imaginer.
      Quand à CQFD, j’ignorais absolument cette histoire, ce n’est pas la peine de fantasmer autre chose. Je vis dans un trou, à 1000 kilomètres de Marseille, je ne connais rien de la cuisine interne du canard. J’ai moi-même cessé de bosser pour le canard pendant trois ans, agacé par les positions antisémites que véhiculait la lecture de Shlomo Sand ou encore certains strips abjects de Berth. Je suis revenu pour des raisons charnelles, car j’aime ces gens même quand ils déconnent, se trompent, me blessent sans l’imaginer.
      Te trompe pas d’ennemi. »

    • @soupherbe N’en étant pas certain, j’ai fait comme ça.

      Mes positions devant ton dessin ne changent rien à ce que je pense de tes textes et des positions, des choix, qu’ils soutiennent. C’est de mon point de vue un problème politique qui nous sépare, sans aucun doute, le rapport au dessin, mais c’est probablement un des seuls.
      Je ne doute pas que nous ayons un jour l’occasion d’en causer, dans un festival ou ailleurs. Il n’y a aucune espèce d’animosité personnelle, de truc affectif à la con dans ce que je te dis (ceci pour ton « Peut-être que tu n’en avais après tout rien à foutre, vu l’estime que tu sembles me porter. » qui est particulièrement mal vu. Et je n’en ai pas rien à foutre, du tout, de la façon dont on traite les femmes dans ce pays, dans mon corps de métier comme dans tous les autres cadres sociaux).

    • @intempestive non, ça n’a rien d’impeccable, c’est de la cécité totale. Son dessin est parfaitement dissociable, hélas, de ce qu’elle dit, et c’est bien là le foutu problème : son dessin est parfait sur un t-shirt de gland ou sur un poster d’ado avec la conscience politique d’un coucou. Il est cool. Sympa. Rock. Propre et lisible tout joli drôlement bien fait. Il n’offense rien, ne fait rien bouger, est invisible dans la galerie des fétiches habituels de la quincaillerie punkouillarde mort-née, en plus élégant toutefois. Il n’en est pas de même pour ses choix politiques, ses positions, la façon de tenir ces positions fermement, de refuser les catégories soigneuses où se disposent discours et corps, qui en irritent plus d’un, prennent la tête de l’ado avec la conscience politique d’un coucou, embarrassent le cool, le sympa, et même le rock (cette vieille merde muséale à la con).
      Je réponds à ça également sur le site de Tanx. Si on part sur cette voie - à savoir la schize entre le dessin politique et ce qu’il veut soutenir - on pourrait causer longtemps. J’ai déjà donné (trop), me suis assez fritté contre ça dans les cadres, précisément, politiques et éditoriaux où je me bats et me débats. Je préfère renvoyer dans ce cas à l’entretien avec le monde libertaire*, qui ne parlait pratiquement que de ça, ou l’article sur la caricature dans CQFD (qui a précisément été bien mal reçu par certains camarades empêtrés dans cette schize)

      *http://www.le-terrier.net/lestextes/lldm/entretienmonde_libertaire.html vers la fin, à partir de la question "— ... Oh et puis si, une question tout de même : ça renvoie à quoi pour toi quand on parle « d’engagement » ? "

    • @biggrizzly si tu cherches des bds érotiques faites par des femmes, ça ne manque ni de monde, ni de qualité. Céline Guichard, Nicole Claveloux, jusqu’à Aude Picaut, pourtant pas du tout ma tasse de thé dans ses autres productions, qui a dû faire le seule album digne d’être lu (j’ai pas encore vu le Anouk Ricard, ceci dit) de la collection plutôt bourrine BDcul des Requins Marteaux. Chez la géniale Alice Lorenzi (trop rare), la dimension érotique des planches est éblouissante, également chez Anke Feuchtenberger ; récemment, j’ai vu passer la dernière publication de Tomoko, un collectif féminin épatant tenu par Eglantine Ruault, et il y a un merveilleux récit érotique de Amandine Meyer ( https://tomokoeditions.wordpress.com).

    • @lxs_amigxs

      Et ce lait-fraise, on se le boit quand, tou-te-s autour d’une table, pour discuter de nos désaccords, s’excuser de nos maladresses par mails interposés, et rigoler un bon coup ? Ce soir, c’est apéro pour la sortie du numéro 139. C’est con, ç’aurait été une belle occasion. Une prochaine ? En attendant, nous, on vous kiffe ! Waouf. Waouf.

    • @intempestive

      le premier en détournant des codes graphiques connus

      Là j’ai comme un doute. Tant justement le peu que je connaisse de son univers graphique ressemble au contraire à des choses que je vois ça et là depuis plus de trente ans, même si je ne suis pas un très grand connaisseur en matière de bande dessinée, mais aux Arts Déco dans les années 80 je suis à peu sûr d’avoir vu les mêmes choses en sérigraphie, en graffitti, en illus et en bandes dessinées. Pour moi il n’y a pas détournement, mais adhésion et reconduction au contraire des codes graphiques en question.

      Récemment j’ai vu passer un signalement de @soupherbe dans lequel Tanxxx exprimait ses doutes quant à sa maîtrise technique qui l’avait coupée de ponts anciens, je me demande si je ne suis pas d’accord avec ça. Et du coup, Tanxxx (si j’ai bien compris que tu suivais ce fil), il me semble que tu pourrais être sur la voie d’un vrai renouveau. Moins de technique, plus de laché et cela pourrait faire des vraies étincelles.

      En revanche, je suis d’accord avec @l_l_de_mars sur le fait que le courage intellectuel de Tanxxx est juste extraordinaire, j’ai souvenir de sa joute contre cet abruti de Siné, j’étais admirateur ! Et dune manière plus générale les signalements et les positions de @soupherbe sont très souvent très judicieux. Par exemple ils m’instruisent régulièrement de copies conformes en matière de sexisme entre le milieu de la bande dessinée (que je trouve fort adolescent en plus, comme s’il devait y avoir un postulat de congruence entre le lecteur présumé et l’auteur ) et celui de la photographie (qui là est carrément illéttré).

      Et enfin

      le second en allant en terre inconnue

      . Tu peux même dire d’une façon tellement systématique que c’en est un peu fatigant.

    • @intempestive

      je suis (honnêtement) désolé, à ceci :
      "Et prendre le dessin pour un medium, c’est précisément ce que je ne fais pas
      -- peux-tu développer ? ça m’intéresse"

      de devoir répondre non, ou plus exactement, non, pas ici, pas court, pas dans le cadre d’un forum etc. Pourquoi ? Parce que c’est l’objet principal de mon travail d’écriture depuis plus d’un an - « Qu’est-ce que dessiner ? » , notamment dans ma discipline, la bande dessinée - que je suis encore en plein dedans (aujourd’hui-même, par exemple) que le troisième volet va être publié dans le prochain Pré Carré après les deux premiers (dans les n°5 et 6), que je dois encore bosser un an pour les deux derniers et que je ne veux pas saloper le travail.
      Mais sur cet aspect de la question (le dessin comme médium) je peux te renvoyer vers un texte déjà fait - un peu long, sans doute, mais il parle finalement de plein d’autres problèmes de ce genre, liés à des conceptions instrumentales du dessin et de la bande dessinée - qui a été mis en ligne ici : http://precarre.rezo.net/?attachment_id=1667 (c’est le pdf nommé "mccloud")
      C’est un peu chien comme méthode, mais j’ai déjà tellement de mal à écrire ce gros machin que je ne prends aucun risque de m’en dégoûter pour l’instant par trop de dérives.

      Aussi, ceci : quand tu dis "Tanxxx, telle que je comprends ses dessins jusqu’ici, envoie des tirs de bazooka dans tout ce qu’il y a à détruire (les inégalités de genre, de classe, d’origine supposée ou réelle), empruntant pour cela aux codes des comics , du punk, des fanzines et autres formes d’expression populaire.", je pense c’est une erreur de prendre tout ça pour des formes d’expression populaire ; ce sont les formes muséographiées, desséchées, momifiées, de vieilles expressions populaires, qui sont devenues un académisme, un pompiérisme évitant, justement, d’avoir à se poser toute question sur ce qu’est qu’un dessin politique.

    • @jef_klak

      Cette évolution de démocratie directe semble aujourd’hui satisfaire tout le monde.

      Exercice oulipien : tenter, en modifiant le moins de choses possible dans cette phrase, de rétablir la vérité.

      Je propose par exemple

      Cette parodie de démocratie directe semble aujourd’hui ne tromper personne

      ou

      Cet exercice de communication semble aujourd’hui amuser beaucoup de monde

      ou encore

      Cette évolution de démocratie directe semble aujourd’hui faire rire tout le monde. (plus petite correction)

    • Le lien du meo culpo n’était là qu’à titre informatif ;-)

      Et puis, comme dit l’autre « l’émotion est passée », l’hystérie a pris fin, on peut reparler entre hommes sérieux à présent, et vous verrez bien ah ah ah ah en laissant libres les gens, ils feront le pire et n’éliront que des hommes (sérieux).

    • « Publier des collections « féminines » est misogyne. Cela crée une différenciation et une hiérarchisation avec le reste de la littérature, avec l’universalité des lectures qui s’adresseraient donc – par opposition – au sexe masculin. Pourquoi le féminin devrait-il être hors de l’universel ? »

      voilà ce que je lis, et à quoi je souscris complètement, dans la Charte des créatrices de bande dessinée contre le sexisme , et ce que m’inspire, a priori, la création d’une collection qui s’appelle « Traits féminins ». Je me sens mal d’entendre le créateur d’une telle collection soliloquer sur Femmes et bande dessinée .

    • @l_l_de_mars Oui, il y a cette limite, entre autres, chez Thierry Groensteen. Il y a aussi celle de l’approche académique, historiciste et soit-disant neutre, qu’il choisit d’adopter lors de sa conférence. J’ai néanmoins proposé le lien, dans cette discussion sur seenthis, parce qu’il présente de nombreuses auteures de BD, dont beaucoup sont peu connues. Je me disais que ça pouvait permettre des découvertes.

    • C’est indiscutablement clair.
      « NB de dernière minute : non, LL de Mars je ne publierai pas ton énième message, trouve toi quelqu’un d’autre à aller faire chier avec ta prose qui tombe à côté. Tu ne sais pas lire, regarde bien il y a une phrase très importante au tout début de ce texte. Pour te faciliter la tâche je viens de la mettre en gras. EN GRAS. voilà, tu as lu ? bien. Maintenant ouvre ton blog et va y raconter tes salades et épargne moi ta suffisance, ça me fera des vacances. Et aussi : non j’ai pas particulièrement envie d’en discuter à angoulême ou ailleurs. Bon vent. »

      @soupherbe Le « Tu ne sais pas lire, regarde bien il y a une phrase très importante au tout début de ce texte. » est malhonnête, la phrase n’était pas là avant ma réponse, ni en gras, ni en maigre.
      Je n’ai pas de blog, pas de FB, pas de compte Twitter, donc pour la diffusion de salades, hé bien te voilà mieux armée que moi pour la caricature.
      Ok pour le silence, si c’est ce que tu veux. Tant pis.

    • Je ne suis personne et mon avis est insignifiant, mais peut-être fera-t-il plaisir à Tanxx dont j’aime le dessin autant que les idées.

      Les critiques de LL de Mars, outre leur ton extrêmement violent, sont subjectives. Il peut ne pas trouver les dessins de Tanxx à son goût, mais je trouve étrange qu’il affirme qu’il est « évident » (objectivement) que les dessins DOIVENT être offensifs et polysémiques.

      Outre que je trouve que c’est, en partie, le cas de ceux de Tanxx, on peut aussi rebondir sur un autre des commentaires de LL de Mars : selon lui, son dessin est « cool » alors que ses choix politiques sont « offensifs ».

      Peut-être justement que c’est le contraste entre les deux qui en fait la force ou l’une des forces ? Peut-être qu’un dessin offensif défendant une idée offensive devient illisible ou moins lisible ?

      C’est juste une hypothèse de néophyte. Je vous laisse entre spécialistes...

    • Merci @sinehebdo. Je les aime bien, moi,aussi, les dessins de Tanx.

      Pour suivre ce que disais @intempestive, on peut apprécier des boulots différents, les Bérus et Peter Brötzman. Un peu de punk, ça révolutionne peut-être pas la musique (et c’est peut-être aussi encore à voir) mais ça fait plaisir. (et sans convoquer Saint Gattaleuze)

      Si tu prends les premiers The Ex, c’est du Crass, et pourtant, ils ont fait des choses incroyables, avec le temps, avec Tom Cora, avec d’autres, avec des musiciens de partout.

      On peut peut-être lui lâcher la grappe à Tanx avec les exigences de révolution graphique et la laisser bosser. Sur ce, je vais voir comment me procurer des croutes au coin des yeux vol.1. , tiens.

    • @bob_ardkor Ok, merci pour le lien. J’ai pas lu le livre de Guillon, en qui sur pas mal de point j’ai une certaine confiance intellectuelle, je me réserve pour l’instant le droit de ne rien trancher à cet égard.
      Pourquoi ? Parce que si les déclarations d’un Matzneff du genre « Les petits garçons de onze ou douze ans que je mets ici dans mon lit sont un piment rare » sont d’une violence assez rare et me font frissonner (la toute-puissance des adultes m’a toujours pétrifié d’angoisse, notamment sur leurs propres enfants), je me rappelle tout de même certains points important :
      – d’une part, je souscris pleinement aux analyses de Serge André en la matière ( http://www.oedipe.org/fr/actualites/pedophilie ), qui sont aussi fines et complexement abordées que le sujet le mérite.
      – Je me souviens aussi qu’à 13 ans, je ne pensais qu’à baiser du matin au soir comme une otarie. J’aurais sauté sur n’importe quel oui. Évidemment, je suis bien conscient qu’on peut désirer un truc inconnu sans comprendre ce qu’implique l’expression et la satisfaction de son désir. Mais il n’existe rien d’universel qui s’appellerait "l’enfant de 13 ans". J’ai l’orgueil de croire en ma singularité à 13 ans comme à 50.
      – Ma première partenaire sexuelle avait plus de 30 ans, j’en avais 15. Légalement, comment l’aurait-on jugée, elle que j’ai outrageusement draguée derrière son comptoir ?
      – Je note également qu’à 18 ans j’ai eu une amante qui en avait 14 (et vu qui je suis, ça aurait tout aussi bien pu être un garçon ; je précise parce que l’article veut en venir - avec raison - à la pratique des corps, aux contraintes physiques que ça implique). Légalement, j’étais un adulte. Nous nous aimions, nous baisons évidemment dès qu’une opportunité se présentait.
      – Et j’ajoute pour finir que quand on généralise à fond les baluches la pédophilie, ça peut devenir également ça :
      http://www.le-terrier.net/polis/aufil/degenere .
      On voit bien tout ce que la question peut instrumentaliser comme désir de société.
      C’est donc une question que je ne peux pas, que je ne sais pas aborder d’une façon générale, mais bien au cas par cas. Je ne sais pas à quel moment j’étais ou je n’étais plus un enfant. Je ne sais pas où est le curseur. Je sais ce qu’est un viol, une violence, une contrainte, un abus, je ne peux pas imaginer, a priori, que le consentement d’une personne de 10 ans à une personne de 10 ans son aînée soit autre chose que de la soumission, mais après cette chaîne de certitudes, où poser le foutu curseur ? Moi, franchement, je ne sais pas. Bon. J’aurai sûrement l’occasion de lire le bouquin, je verrai.

    • @supergeante @intempestive

      Pour suivre ce que disais @intempestive, on peut apprécier des boulots différents, les Bérus et Peter Brötzman. Un peu de punk, ça révolutionne peut-être pas la musique (et c’est peut-être aussi encore à voir) mais ça fait plaisir. (et sans convoquer Saint Gattaleuze)

      Si tu prends les premiers The Ex, c’est du Crass, et pourtant, ils ont fait des choses incroyables, avec le temps, avec Tom Cora, avec d’autres, avec des musiciens de partout.

      Hmm... Comme nous abordons une question complexe, l’air de rien... J’entends ce que tu dis, Supergeante, mais cette façon d’aborder la question laisse imaginer qu’on pourrait la contourner en douceur par une sorte de gradation quantitative, quand j’essaie d’évoquer un écart radical et qualitatif. Bon. C’est sans doute difficile de faire entendre que ce qui est sans grande importance pour certains est crucial pour d’autres (notamment parce que nous n’avons pas tous les mêmes usages , et tout particulièrement de la musique) ; évidemment, nous ne plaçons pas non plus l’urgence au même endroit, ne mobilisons pas toutes nos forces pour les mêmes objectifs. De mon point de vue, cette question de l’invention de formes est inconditionnelle, et ce n’est pas une question d’objet (de finalité ) mais de trajet (de vie ) ; il y va d’ailleurs pour moi de la musique comme du dessin, ça me pose devant le même type de conditions d’apparitions sociales, de sillages, de trajectoires, pour faire court : de devenirs. Rien de ce que je peux faire politiquement - et surtout ce qui n’a aucun rapport immédiat avec l’art, tout ce que je fais en dehors de mon atelier, avec mes camarades - n’aurait plus le moindre sens pour moi désarticulé de ces enjeux-là (et surtout parce que ces questions sont bâclées par mes camarades eux-mêmes, renvoyées à des pratiques instrumentales, militantes, de l’image comme de la musique, ce qui est en parfaite contradiction avec l’urgence affirmée ailleurs d’inventer un monde anti-autoritaire, joyeux, ivre). Comme ce n’est pas vraiment l’endroit pour vous tartiner sur la musique ce que j’ai pu lier plus haut de textes sur le dessin, je vous ai mis en ligne un autre travail, en bandes dessinées, qui évoque ces questions tout en produisant discrètement, loin des énoncés bavards du dialogue affirmés, une forme. Ce livre aurait pu s’intituler « Crâne comme critique de la tête de mort ». C’est là : https://www.academia.edu/20202122/dialogue_de_morts_%C3%A0_propos_de_musique

    • @intempestive

      J’en reviens à ma conviction que nous ne nous situons pas tou·te·s au même endroit (je ne dis pas au même niveau , ce qui impliquerait une hiérarchie, mais au même endroit) des luttes et de la création (ce qui va de paire), et que c’est une bonne chose. Et également qu’il y a de l’invention non seulement dans les nouvelles formes, mais aussi dans le mash-up, le cut-up, le détournement.

      attention, il y a un malentendu, je pense : il ne s’agit pas d’un problème technique (dessiner excède le dessin ), ce qui veut dire que la formule « il y a de l’invention non seulement dans les nouvelles formes, mais aussi (c’est moi qui souligne) dans le mash-up, le cut-up, le détournement. » sous-entend que ces pratiques de montage ne sont pas des pratiques impliquées dans la question de la forme nouvelle, qu’elles en sont exemptées par un mode de composition qui serait plus neutre que, par exemple, ses matériaux ; mais c’est faux. Il y va du montage comme du reste, il y a de l’invention et de l’académie dans le collage, le mash up, etc. (de la même manière que la question de la contemporanéité de la musique n’est pas liée à son instrumentarium, que ce n’est pas un problème de lutherie. Une musique pompière est réalisée chaque jour avec les plus sophistiqués des synthés pour la plupart des films. La musique révolutionnaire de Jean-Luc Guionnet est faite avec un saxophone)

    • Oui, précisément, et cela ouvre bien des questions éthiques et politiques (desquelles il va être difficile de discuter sur le fil d’un forum...), par exemple : en quoi peut-on l’exiger d’autrui ? En quoi l’invention est-elle universalisable ? A quelle aune l’invention se définit-elle ? Une société de philosophes (ou d’artistes, ou d’autrices/teurs) est-elle souhaitable ?

      @intempestive Oui, excuse-moi, je n’ai pas répondu à ça, alors que c’est important. Entends bien que quand je dis « de mon point de vue », il s’agit de réexprimer les enjeux d’un rapport à l’art, à ses différentes manifestations, et que c’est bien dans le cadre du dessin, notamment du dessin politique qui n’a pas plus de raison pour moi de se retrancher derrière les énoncés qu’il est censé soutenir que tout autre dessin (sinon il n’est que l’alibi publicitaire de ces énoncés). Je ne dis rien de général sur un mode social, ce n’est pas une déclaration systémique. C’est sur le terrain de ces enjeux que j’invoque l’inconditionnalité de l’abandon à l’inconnu du dessin . Pour le reste... Non, je ne vois aps en quoi une société de philosophes ou d’artistes est souhaitable, je ne vois pas ce qu’il y aurait de souhaitable à une société « souhaitée » (homogène, congruente, harmonique etc.). Je veux une société ou le paresseux, l’idiot, l’ennemi, ait sa place, circule sans qu’on lui assigne une forme adéquate. Je ne veux pas, par exemple, d’une société où pour tenir debout politiquement, chacun ait le devoir d’être politique (même si je pense que le silence est une composante majeure du discours !). Bon, évidemment, comme tu le dis toi-même, un forum n’est pas l’endroit possible pour être justes, précis, attentifs aux détails etc.
      Restent les cafés !

  • Florence Cestac sur Angoulême : « Il faut monter au créneau contre le sexisme en BD » - leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Culture/Florence-Cestac-il-faut-monter-au-creneau-contre-le-sexisme-en-BD-767239

    Oui bien sûr, mais c’est l’avis du directeur du festival d’Angoulême qui est un crétin total.

  • « Mais je ne doute pas » que les cons ça ose tout… Manuel Valls : le ralentissement de la croissance est « lié aux conséquences des attentats »
    http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/manuel-valls-le-ralentissement-de-la-croissance-est-lie-aux-consequences-des-

    Manuel Valls s’est exprimé ce vendredi, depuis Angoulême, sur l’annonce par l’Insee d’un ralentissement de la croissance. Selon lui, il serait essentiellement dû aux conséquences des attentats. « C’est pour cela que nous devons soutenir les secteurs du tourisme, du commerce, de la restauration qui font face à ces conséquences. Mais je ne doute pas que les Français vont retrouver le chemin des spectacles, des restaurants et des grands magasins », a affirmé le Premier ministre.

  • Perquisition administrative chez des maraîchers bio : « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? »
    http://www.bastamag.net/Perquisition-administrative-chez-des-maraichers-bio-Ils-s-attendaient-a-qu

    Le 24 novembre, le préfet de Dordogne a ordonné la perquisition d’une ferme du Périgord vert. A la recherche de « personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste », les gendarmes ont fait chou blanc. Sur les 1233 perquisitions administratives menées en France, les abus commencent à s’accumuler. La ferme d’Elodie et Julien, à mi-chemin entre Périgueux et Angoulême, figure dans une plaquette de l’office de tourisme au chapitre « vente directe de fruits et légumes ». (...)

    #Décrypter

    / #Atteintes_aux_libertés, Peut-on échapper à l’espionnage généralisé ?, #Surveillance_et_biométrie

    #Peut-on_échapper_à_l'espionnage_généralisé_ ?

    • Le pire c’est que plus le chiffre de perquisitions annoncé est grand, plus c’est valorisant pour le gouvernement qui « fait des choses » dans l’opinion. Ceci bien sûr grâce aux #médias de masse et de propagande qui ne nous éclairent absolument pas sur la nature des affaires ou des perquisitionnés ...

    • Comme les maraîchers bio demandent des explications, les forces de l’ordre invoquent l’état d’urgence et leur montrent un ordre de perquisition signé par le préfet Christophe Bay (voir ci-dessous). Selon ce papier, faisant référence aux attentats du 13 novembre et à « la gravité de la menace terroriste sur le territoire national », « il existe des raisons sérieuses de penser » que chez eux « peuvent se trouver des personnes, armes ou objets susceptibles d’être liés à des activités à caractère terroriste ». « Ils s’attendaient à quoi, des légumes piégés ? », plaisante Elodie après coup. Installés depuis trois ans et demi en Dordogne, Julien et sa compagne ont une fille de deux ans, vendent des légumes de saison à la Biocoop et le samedi au marché.
      « Le G8, les manifestations pour l’environnement, ça ne vous dit rien ? »

      Pendant deux heures quarante, les gendarmes fouillent chaque pièce en regardant « dans les placards, les coffres, la bibliothèque, les recoins, les boîtes », détaille Elodie. Ils semblent « très intéressés par les petits carnets, les coupures de presse. Les livres moins. » Et demandent quelle surface fait la ferme, s’il y a des appentis. L’un d’eux prend les choses particulièrement au sérieux. « Il nous dit : “le G8, les sommets européens, les manifestations pour l’environnement, ça ne vous dit rien ?” et mentionne aussi la Cop21. Visiblement, la perquisition a un rapport avec nos activités militantes. »

    • On doit tous être fichés comme des islamogauchistes, là, et comme des soutiens au terrorisme... dans la mesure où on se pose des questions, et qu’on se sent impliqués dans le fait qu’il y a des problèmes non-résolus dans le monde.
      Dans l’idéal, on ne devrait pas se sentir impliqués. On ne devrait que se contenter de vivre comme on nous le demande : travailler, consommer, regarder la télé, et communier autour du fait divers de la journée... et obéir aux ordres.

    • Sur le personnage, le préfet de la Dordogne, ex-préfet de l’Aude, #Christophe_bay
      https://blogs.mediapart.fr/resf/blog/090912/prefecture-de-laube-le-royaume-du-pere-et-de-la-mere-ubu-recit-dun-a

      Bien que Christophe BAY soit content de ses titres, « Préfet de l’Aube, Chevalier de la Légion d’honneur, Chevalier de l’Ordre National du Mérite et ancien directeur adjoint de l’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant », sa secrétaire générale Catherine HÉNUIN essaie de le convaincre d’exceller dans le zèle et de mener une course effrénée aux chiffres, ce qui lui permettrait, entre autres avantages, de recevoir la médaille et la prime du "meilleur préfet expulseur".

      Pour cela, il lui faut trouver son souffre-douleur, chose qui n’a pas été difficile.La famille EMINI est une proie facile.

      Qui peut bien êtrela famille EMINIpour justifier un tel traitement ? La famille EMINIest composée d’Idriz, de son épouse Mizafere actuellement enceinte de quatre mois, tous deux albanais de nationalité serbe et de leurs deux enfants, Emir âgé de 6 ans et Ezra âgée de 4 ans. Une famille sans histoire mais qui a fui son pays pour sauver sa peau et trouver protection dans un pays qui fut un temps, le pays des droits de l’Homme et du citoyen.

    • Cette impression se confirme lorsque les gendarmes évoquent enfin « un truc tangible », une action à laquelle Elodie et Julien ont participé il y a trois ans contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes : le blocage du péage autoroutier de Mussidan. « Je ne pense pas avoir fait une seule manif depuis », résume la maraîchère. « La petite a deux ans. Je ne veux pas jouer la Sainte Nitouche, mais manifestation ou pas, qu’est-ce qui justifie ça ? » Le gendarme zélé explique aux habitants de la ferme « qu’avec l’état d’urgence, tout rassemblement est interdit, et qu’organiser une manifestation est illégal ». Elodie demande : « Si vous trouvez un papier disant que j’organise une manifestation, vous m’arrêtez ? » La réponse est oui. Mais ils ne trouvent rien de tel.

      Tiens on pourrait aussi interdire les manifestations rétroactivement, pendant qu’on y est.
      (oui je fais du #mauvais_esprit mais ça commence à faire)

  • Sexisme dans la BD : 147 dessinatrices s’insurgent - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2015/09/08/sexisme-dans-la-bd-147-dessinatrices-s-insurgent_1378207

    Cette idée leur est venue en 2013 lorsque Lisa Mandel a contacté une trentaine d’auteurs « pour recueillir toutes les questions qui leur ont été posées "sur le fait d’être une femme dans la bd" et ce dans le but de préparer l’événement parodique "Les hommes et la bd" (depuis culte !) pour le FIBDI 2014 [le festival d’Angoulême, ndlr]. » En 2015, quand une autre dessinatrice, Julie Maroh, est approchée pour participer une expo collective pour la « BD des filles », c’est la goutte d’encre qui fait déborder le flacon. Elles décident de s’organiser plus sérieusement, d’où le lancement de ce site web.
    Contre le sexisme ordinaire et le marketing genré

    Les nombreux témoignages publiés montrent le « sexisme ordinaire » subi par les auteures, de la part des libraires, des éditeurs, des lecteurs, des journalistes, etc. Les témoignages sont très variés, plus ou moins longs. « J’en ai marre des expos et prix pour « la BD de femme ». Ça fait expo ou prix « handisport ». […] Ça crée un fossé. Ça différencie encore plus, nous éloigne de nos confrèreS, appuie sur les différences, au lieu de voir les similitudes. Nous sommes auteurs point barre », juge ainsi Marion Montaigne. « J’ai accepté une fois d’être exposée parmi une sélection purement féminine, ils avaient baptisé ça « Bulles de femmes ». J’ai été mal à l’aise tout le week-end, tellement l’exposition n’avait ni queue ni tête (ah, tiens…) vu que nos styles et les thèmes abordés n’avaient rien à voir », ajoute de son côté Aude Picault.

    Reste maintenant à changer vraiment les mentalités et notamment le « marketing genré ». « Le marketing genré connaît des jours extrêmement fertiles, et l’édition y trouve son compte, reconnaît en effet Oriane Lassus. Pas nous, c’est clair et c’est une bonne chose de le faire savoir. »

    #genre #femmes #femme #féminisme #BD

  • A Rennes, l’eau redevient un bien commun
    http://www.reporterre.net/A-Rennes-l-eau-redevient-un-bien-commun

    A partir du 1er juillet, les ménages de Rennes ont vu leur facture baisser, les dix premiers mètres cubes d’#eau étant gratuits. Au-delà, plus la consommation sera importante, plus le prix du mètre cube augmentera. Chaque rennais consomme actuellement 54m3 d’eau en moyenne par an. En ce qui concerne les entreprises, elles ne bénéficieront plus d’un tarif dégressif avec la consommation, il sera maintenant constant.

    Ces mesures répondent à deux objectifs : garantir l’accès à l’eau et préserver la ressource. Rennes suit ainsi l’exemple de dix-sept autres villes, comme Brest, Evry ou Angoulême, afin d’expérimenter ces tarifs, encadrés par un décret de 2013. De son côté, Grenoble creuse l’aspect social de l’accès à l’eau avec un séminaire organisé le 2 juillet prochain.

    Rennes Métropole, elle, veut atteindre un tarif unique de l’eau d’ici 2020 pour l’ensemble des 56 communes du bassin rennais. A l’heure actuelle, il existe 16 prix différents allant de 1,996 € à 3,243 € le mètre cube d’eau. L’outil mis en place pour y parvenir est une société publique locale de l’eau (SPL). Le passage de relais entre Veolia et la SPL a eu lieu en avril dernier.

    Recherche cartographique par le prix du service de l’eau au m³
    http://www.services.eaufrance.fr/base/recherche/geo/prix-eau

  • Quatre jeunes Azuréens « anti-Charlie » invités à visiter le camp d’Auschwitz
    http://www.brujitafr.fr/2015/02/quatre-jeunes-azureens-anti-charlie-invites-a-visiter-le-camp-d-auschwitz.

    Cherchez l’erreur… Pour avoir perturbé la minute de silence ou pour avoir soutenu les terroristes, ils ont été « invités » à visiter le camps d’Auschwitz. Les premières victimes étaient avant tout des dessinateurs, pourquoi ne pas les convier à une visite du festival de la bande dessinée à Angoulême ? Il y a également eu au moins un policier, le second étant soit-disant sans rapport direct avec l’affaire… Autant leur faire visiter les locaux d’Orphéopolis.

    La question est donc : Pourquoi directement la visite d’un camp de concentration ?

    C’est la dernière initiative du conseil général des Alpes-Maritimes à l’adresse des scolaires ayant perturbé la minute de silence au lendemain des attentats de début janvier ou manifesté de la solidarité envers les tueurs des journalistes de Charlie Hebdo.

    Signalés pour de telles (...)