city:ankara

  • #Russophobia : nouveau sport des lourds médias des grands argentiers
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article3024

    Effet Poutine, héritage de l’anticommunisme primaire ou bien clé pour une nouvelle idéologie de l’hégémonie occidentale ou atlantiste. La mort dernièrement de l’ambassadeur russe à Ankara, abattu par un proche de l’EI (#ISIS) constitue à elle seule le reprise d’une vieille méthode des médias qui sont maintenant entre les mains des argentiers. La « Russophobie » est apparue à l’égard de la littérature, mais certainement l’Union Soviétique fut l’objet de l’argumentaire à relents ségrégationnistes. Essayons de (...)

    Internet et entreprises qui soumettent des articles pour des liens retours.

    / censure, presse, journaux, dictature, expressions, liberté, journaliste, poète, poésie, livre, écrits, #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale, #crise,_capitalisme,_économie,_justice,_Bourse, Obama, USA, (...)

    #Internet_et_entreprises_qui_soumettent_des_articles_pour_des_liens_retours. #censure,presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté #_journaliste,_poète,_poésie,_livre,_écrits #Obama,_USA,_Israël,_Proche-Orient,_Palestine #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion,_perdition #Chine,_réforme,_développement,_environnement,_Asie, #arts,culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias #Russie,_Poutine,_Europe_de_l’Est,

  • Syrie : une « ligne de sécurité » à Al-Bab entre rebelles et régime, selon un journal tuc - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1035078/syrie-une-ligne-de-securite-a-al-bab-entre-rebelles-et-regime-selon-u

    Les forces du régime de Damas et les rebelles soutenus par Ankara ont établi une « ligne de sécurité » à Al-Bab en Syrie pour éviter tout affrontement dans la ville qu’ils tentent de reprendre au groupe Etat islamique (EI), a rapporté un quotidien turc mardi.

    Al-Bab, située dans la province d’Alep (nord), est actuellement encerclée d’une part par les rebelles syriens soutenus par l’armée turque, et de l’autre par les forces du régime de Bachar al-Assad.
    Pour éviter tout affrontement, cette « ligne de sécurité », d’une largeur allant de 500 mètres à un kilomètre, a été instaurée au sud d’Al-Bab. Les forces rivales qui tentent de reprendre la ville à l’EI échangent occasionnellement aussi pour prévenir tout incident, écrit le quotidien Hürriyet.

    Comme le osuligne rai al-yom qui reprend lui aussi l’info (http://www.raialyoum.com/?p=621731), cela suppose des contacts poussés entre les forces turques et syriennes, sous l’égide des Russes, avec sans doute un accord à la clé.

  • #Asli_Erdogan : « Les institutions de la démocratie turque vont totalement s’effondrer »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110217/asli-erdogan-les-institutions-de-la-democratie-turque-vont-totalement-s-ef

    Asil Erdogan, février 2017. © Nicolas Cheviron Arrêtée à l’été 2016 sur des accusations de sédition terroriste, l’écrivain et journaliste turque Asli Erdogan est devenue le symbole des milliers de victimes des purges menées par Ankara. Relâchée fin décembre, après 133 jours de détention, elle revient sur les conditions de son emprisonnement et une liberté au goût amer.

    #International #Droits_de_l'homme #kurdes #Littérature #Moyen-Orient #Prison #Recep_Tayyip_Erdogan #turquie

  • L’université, le savoir, désormais classés “terroristes”-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/02/11/universite-savoir-desormais-terroristes

    @Ad Nauseam - Le décret n° 686 du 7 février 2017, a prononcé le licenciement à nouveau, entre autres de 4 464 employéEs du secteur public, et 330 membres de l’université, dont 72 de l’Université d’Ankara. Universitaires, étudiantEs, syndicats et diplôméEs, ont donc décidé de résister. Et la police était là ! Bien sûr. (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • L’Université d’Ankara résiste aux purges !-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2017/02/10/universite-ankara-resiste-aux-purges

    @Ad Nauseam - Le décret n° 686 du 7 février 2017, prononce le licenciement, à nouveau, de 4 464 employéEs du secteur public dont 2 585 dans l’éducation nationale, et 330 universitaires. Dans le lot, l’Université d’Ankara, voit 72 de ses enseignantEs et chercheurEs liquidéEs. Trop c’est trop ! Universitaires, (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • #Syrie : Moscou et Ankara s’entendent pour « coordonner » leurs frappes - France 24
    http://www.france24.com/fr/20170112-syrie-turquie-russie-frappes-coordination-terroristes-etat-islami

    La #Russie et la #Turquie ont signé un accord spécifiant les mécanismes pour « coordonner » leurs frappes aériennes en Syrie lorsque les deux pays visent des « cibles terroristes », a annoncé, jeudi 12 janvier, le ministère russe de la Défense.

  • Les relations américano-russes au cœur des enjeux régionaux - Scarlett HADDAD - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1028709/les-relations-americano-russes-au-coeur-des-enjeux-regionaux.html

    Les choses ne se sont toutefois pas exactement déroulées comme l’escomptait l’administration américaine, puisque les autorités russes ont finalement décidé de ne plus attendre la conclusion d’un accord avec les Américains et de donner le feu vert aux forces du régime syrien et à leurs alliés pour reprendre le contrôle total de la ville d’Alep, après avoir plus ou moins neutralisé la Turquie, principale partie étrangère concernée par la région d’Alep.
    La source diplomatique étrangère à Beyrouth estime que le prix à payer a été assez cher, puisqu’au lendemain de la victoire stratégique d’Alep pour Moscou et ses alliés en Syrie, l’ambassadeur de la Russie à Ankara a été assassiné d’une façon spectaculaire. Selon la source précitée, André Karlov (l’ambassadeur assassiné) était un des stratèges russes de la victoire d’Alep. Il faisait partie d’une cellule diplomatico-sécuritaire qui supervise les développements sur le terrain syrien et il était connu sous un nom de code précis. L’assassinat de Karlov serait donc en liaison directe avec les développements du terrain syrien, mais aussi avec le rapprochement russo-turc qui s’est traduit par la reprise du contrôle d’Alep par les forces du régime syrien et leurs alliés. Il y a trois jours, c’était au tour du consul russe à Athènes Andréï Malanine d’être retrouvé mort dans son appartement et selon la source précitée, il ferait partie du même groupe que celui de l’ambassadeur Karlov. Même si, jusqu’à présent, peu de détails ont été donnés sur les deux enquêtes, la source diplomatique étrangère à Beyrouth estime que les deux affaires seraient liées et qu’il s’agirait d’une guerre sécuritaire menée contre la Russie, d’une part pour lui faire payer le prix de son intervention déterminante en Syrie et d’autre part, pour l’empêcher d’aller trop loin dans des ententes régionales, notamment avec la Turquie, au sujet du dossier syrien. En principe, après l’assassinat de son ambassadeur à Ankara, le président russe aurait dû prendre des mesures contre la Turquie, ou en tout cas lui adresser des critiques publiques et violentes.

    Scarlett Haddad nous fait dans le #complotisme ?

    #liban #syrie

    • C’est la (grosse) limite à l’exercice qui consiste à faire parler des « sources diplomatiques » ou des « sources des services de renseignement » systématiquement anonymes.

  • Syria prepared for new round of violence: over 85% of belligerents are excluded from the ceasefire
    https://elijahjm.wordpress.com/2017/01/09/syria-prepared-for-new-round-of-violence-over-85-of-belligerents

    The main reason for this war preparation and the ceasefire rejection is the exclusion of the main groups who represent tens of thousands of militants. These are: the “Islamic State” (ISIS), Al-Qaida (Nusra/Fateh al-Sham) and similar jihadist groups, plus pro-Turkey Ahrar al-Sham.

     

    Despite the agreement on the ceasefire between Moscow and Ankara, essential countries involved in the Syria war, i.e. Saudi Arabia and Qatar, were excluded from the first round of the Astana peace talks and did not delegate their wishes to Turkey to negotiate on their behalf. These Middle Eastern countries refuse, to-date, to raise the white flag, and they still enjoy significant influence over tens of thousands of militants fighting in Syria, demonstrating the failure of the Russian-Turkish meeting in Kazakhstan. The exclusion of the US and Europe is also a factor presaging an unsuccessful outcome, a by-product of Russia’s pressing determination to end the Syrian conflict. Turkey has not said its last word: it has not committed to abide by Russia’s terms in reaching the end of the war in Syria. Moreover it has refrained from imposing on its proxy, Ahrar al-Sham, the signature and agreement on the ceasefire, and abandoning the choice of war: this despite the loss of Aleppo.

     

    Also, Damascus and its allies consider Russia is in too much of a hurry, trying to reach an immature political compromise for fear of being stuck in the Syrian quagmire. The “Afghanistan nightmare” seems to dominate the Russian politicians, causing the failure of two out of three ceasefires “imposed” by Russia these last months. It looks as if – at least according to Damascus and its allies – the third ceasefire is will fail dramatically, simply because conditions and circumstances for its success are absent.

  • Ankara et Bagdad renouent le dialogue sur le dos du #PKK
    http://www.lemonde.fr/moyen-orient-irak/article/2017/01/09/ankara-et-bagdad-renouent-le-dialogue-sur-le-dos-du-pkk_5059688_1667109.html

    C’est cependant en lien avec la situation intérieure turque que se trouvait l’un des principaux enjeux de la visite de M. Yildirim en Irak, prolongée dimanche à Erbil, la capitale du #Kurdistan irakien autonome, à savoir l’implantation du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans la région du mont Sinjar, à une centaine de kilomètres à l’ouest de Mossoul.

    Menant une guerre émaillée de brèves accalmies contre l’Etat turc depuis 1984, cette organisation a repris en 2015 la lutte armée contre Ankara. Après avoir secouru les populations yézidies kurdophones visées en août 2014 par des massacres de masse perpétrés par l’EI à #Sinjar, les forces du PKK y ont pris racine.

    Massif montagneux isolé au cœur de la plaine mésopotamienne, le mont Sinjar occupe en effet un emplacement stratégique, situé dans le prolongement des régions que le PKK et ses alliés locaux contrôlent dans la #Syrie voisine où ils combattent l’Etat islamique avec le soutien non démenti des #Etats-Unis et de la coalition internationale.

    A Sinjar, l’organisation kurde a pu mettre sur pied des milices locales yézidies, affiliées au PKK et encadrées par des membres expérimentés de l’organisation, souvent originaires de #Turquie. Or, ces groupes armés ont pu bénéficier d’un certain soutien financier de la part du gouvernement central irakien qui se révéla être une source supplémentaire de contentieux entre Bagdad et la Turquie et d’inquiétude pour les autorités d’Erbil qui ont œuvré à rapprocher les positions. « Le rapprochement entre la Turquie et Bagdad est le résultat d’un processus auquel les autorités du Kurdistan irakien ont contribué activement », déclare Safin Dezayi, le porte-parole du Kurdistan irakien.

    La présence du PKK à Sinjar est vue d’un mauvais œil par les #Kurdes d’Irak qui entendent exercer un contrôle exclusif sur cette région et refusent que le PKK y conteste leur influence. Dans cette région ravagée par l’EI et les combats qui l’en ont délogé, les factions kurdes présentes à Sinjar voient ainsi leurs rivalités locales entrer dans le prolongement des rapports de force entre puissances régionales. « Le gouvernement régional du Kurdistan et la Turquie souhaitent la même chose à Sinjar : le départ du PKK et le passage des forces locales affiliées par le PKK sous le contrôle d’autorités reconnues et légitimes. Nous pensons que le gouvernement central irakien est sur une position similaire », indique M. Dezayi.

    #Irak

  • U.S. military aid is fueling big ambitions for Syria’s leftist Kurdish militia
    https://www.washingtonpost.com/world/middle_east/us-military-aid-is-fueling-big-ambitions-for-syrias-leftist-kurdish-militia/2017/01/07/6e457866-c79f-11e6-acda-59924caa2450_story.html

    Toujours aussi fantastiques les #MSM étasuniens : pour calmer les craintes et des Turcs et des Arabes quant aux gains territoriaux des Kurdes (qui vont au-delà des zones traditionnellement kurdes), les Étasuniens arment des forces comprenant des Arabes dit l’article, mais en même temps les Etasuniens reconnaissent que lesdites forces sont largement dominées par les Kurdes....

    To assuage Turkish concerns and avert tensions between Arabs and Kurds, the U.S. military is channeling weapons and ammunition to an umbrella organization called the Syrian Democratic Forces (SDF), which includes Arab fighters as well as the Kurds. The goal, the U.S. military says, is to build an Arab force capable of taking and holding Arab cities such as Raqqa, thereby diluting the influence of the Kurdish fighters.

    [...]

    U.S. officials acknowledge, however, that the Kurds constitute more than three-quarters of the SDF coalition and are leading the fight on the front lines, making them the biggest beneficiary of U.S. military assistance.

    • L’entente turco-russe compromet les desseins autonomistes des Kurdes de Syrie
      http://www.france24.com/fr/20170108-kurdes-syrie-turquie-russie-erdogan-autonomie-manbij-al-bab-ypg-r

      Après Al-Bab, c’est à 50 km à l’Est de là, dans la ville de Manbij, ancien bastion de l’EI désormais contrôlé par les milices kurdes, qu’est établi le prochain objectif de l’offensive turque « Bouclier de l’Euphrate ». Le président turc Recep Tayyip Erdogan, nouvel allié de Vladimir Poutine, a fait le serment de la reprendre aux Kurdes et de les repousser vers le Sud, loin de la frontière, de l’autre côté de l’Euphrate. Avec un nouveau feu vert russe ?

      « En #Syrie, la #Turquie s’est enlisée dans la tourbière d’al-Bab »
      https://fr.sputniknews.com/international/201701091029504957-syrie-turquie-al-bab

      Les projets d’Ankara de lancer une offensive à Manbidj sont irréalistes. Dans une interview à Sputnik, un responsable du Parti de l’union démocratique kurde a commenté l’opération turque en Syrie et a évoqué entre autres l’opération de libération de Raqqa.

      [...]

      Et de pointer de bonnes relations du PYD et de la Russie, pays qui accueille un bureau de représentation des Kurdes syriens.

    • Trois articles publiés dans le même journal de référence montrent que les histoires de « piratages » se suivent et se ressemblent chaque fois qu’une grande puissance décide qu’un pays ou un autre est devenu son « ennemi ».

      1. D’Erich Lichtblau, journaliste du New York Times : L’augmentation des attaques électroniques met en danger la sécurité des États-Unis.
      Publié le 17 janvier 2003, le pays était l’Irak et le leader était Saddam Hussein.
      . . . . . .
      2. De Nicole Perlroth, journaliste du NYT : Attaques de cyberespionnage liées à des pirates
      Publié le 29 mai 2014, le pays était l’Iran.
      . . . . . .
      3. D’Erich Lichtblau, journaliste du NYT : Les systèmes informatiques de la Campagne de Clinton seraient piratés par .
      Publié le 29 juillet 2016, le pays était la Russie et le leader était Vladimir Poutine.

      . . . . . .
      Source : https://www.legrandsoir.info/l-ennemi-du-jour-se-rend-toujours-coupable-de-piratage.html

    • @kassem merci de l’info le conflit n’est pas près de se tarir hélas cette immense et belle région va encore souffrir comme leurs peuples...Algérie tentative du Mak dr provoquer des troubles ; http://www.afrique-asie.fr/menu/maghreb/10704-les-internautes-font-echec-aux-tentatives-d-importer-le-printemps BHL avait lancé aux algériens qu’eux aussi auraient droit à un « printemps arabe » (un hiver nucléaire quand on voit le Lybie et Syrie) et par facebook les algériens ont bloqué ces troubles ..Du jamais vu ..

    • @bce_106_6 tout a fait cousu de fil blanc, et les Usa avaient aussi accusé la Chine, et la Corée du Nord avant de se rétracter..Ils osent tout ils ont tant perdu la face avec la chute de Clinton face a Trump qui ne pensait pas être élu Les médias mainstream ont perdu la bataille sinon la guerre .

    • The Battle for al-Bab Is Bringing U.S.-Turkish Tensions to a Head
      Fabrice Balanche | January 9, 2017
      http://www.washingtoninstitute.org/policy-analysis/view/the-battle-for-al-bab-is-bringing-u.s.-turkish-tensions-to-a-he

      Helping Erdogan take the city could greatly decrease the civilian death toll and preserve U.S.-Turkish cooperation in Syria, but Washington will still need to decide what to do with the Kurds, its other key ally against the Islamic State.

      On January 5, Turkish president Recep Tayyip Erdogan threatened to close Incirlik Air Base to the international coalition against the Islamic State, citing the lack of U.S. support for his efforts to take the IS-held Syrian city of al-Bab. That battle will likely force Washington to make some hard choices about which ally is most important in the anti-IS campaign — Turkey or the Kurds.
      AL-BAB PROVING MORE DIFFICULT THAN JARABULUS

      Since November 14, the Turkish army and allied Syrian rebel forces have been advancing on al-Bab. By December 10, they had entered the city’s western suburbs, seizing Sheikh Aqil hill on December 20. Turkish forces likely assumed that this position would allow them to put IS under fire and compel the group to flee, much like it did during the battle for Jarabulus.

  • L’héritage du « démocrate » - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/01/l-heritage-du-democrate.html

    Ainsi se terminent les deux mandats de Barack Obama : aucun des objectifs stratégiques de l’Empire états-unien n’a été atteint, mais le président termine en prenant diverses mesures contraignantes et répressives. 
    Qu’adviendra-t-il lorsque qu’un anti-impérialiste lui succédera à la Maison-Blanche ?

    A la veille de la passation de pouvoirs à la Maison-Blanche, 2017 s’ouvre avec le massacre terroriste en Turquie, deux semaines après l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara, perpétré le jour précédant la rencontre à Moscou entre la Russie, l’Iran et la Turquie pour un accord politique sur la Syrie ; rencontre dont étaient exclus les États-Unis. Engagés, dans les derniers jours de l’administration Obama, à créer la plus grande tension possible avec la Russie, accusée même d’avoir subverti, avec ses « malins » hackers et agents secrets, l’issue des élections présidentielles qu’aurait dû gagner Hilary Clinton. Cela aurait assuré la poursuite de la stratégie néo-con, dont la Clinton a été l’artisan pendant l’administration Obama.

    Celle-ci se termine à l’enseigne de l’échec des principaux objectifs stratégiques : la Russie, envoyée dans les cordes par la nouvelle Guerre froide déclenchée par le putsch en Ukraine et par les sanctions consécutives, a pris Washington par surprise en intervenant militairement en soutien de Damas. Ce qui a empêché que l’État syrien fut démantelé comme celui libyen et a permis aux forces gouvernementales de libérer de vastes zones contrôlées pendant des années par al-Nosra (al-Qaïda), Daesh, et d’autres mouvements terroristes fonctionnels à la stratégie USA/Otan. Approvisionnés en armes, payés avec des milliards de dollars par l’Arabie saoudite et autres monarchies, à travers un réseau international de la CIA (documenté par le New York Times en mars 2013) qui les faisait arriver en Syrie à travers la Turquie, avant-poste Otan dans la région.

    Mais maintenant, devant l’évident échec de l’opération, qui a coûté des centaines de milliers de morts, Ankara s’en sort en ouvrant une négociation avec l’intention d’en tirer le plus grand avantage possible. À cet effet, il ravaude les rapports avec Moscou, qui étaient arrivés au point de rupture, et prend ses distances avec Washington.

    Un affront pour le président Obama. Celui-ci, cependant, avant de passer le bâton de commandement au nouvel élu, Donald Trump, tire ses dernières cartouches.

    Cachée dans les plis de l’autorisation de la dépense militaire 2017, signée par le président, se trouve la loi pour « contrecarrer la désinformation et propagande étrangères », attribuées en particulier à Russie et Chine, laquelle confère d’ultérieurs pouvoirs à la tentaculaire communauté de renseignement, formée de 17 agences fédérales. Grâce aussi à une allocation de 19 milliards de dollars pour la « cyber-sécurité », elles peuvent faire taire n’importe quelle source de « fausses nouvelles », sur jugement incontestable d’un « Centre » ad hoc, assisté par des analystes, journalistes et autres « experts » recrutés à l’étranger. Ainsi devient réalité l’orwellien « Ministère de la Vérité » qui, pré-annonce le président du parlement européen Martin Shultz, devrait être aussi institué par l’UE.

    Sortent aussi potentialisées par l’administration Obama les forces spéciales, qui ont étendu leurs opérations secrètes de 75 pays en 2010 à 135 en 2015.

    Dans ses actes conclusifs l’administration Obama a rappelé le 15 décembre son soutien à Kiev, dont elle arme et entraîne les forces, bataillons néo-nazis compris, pour combattre les Russes d’Ukraine.

    Et le 20 décembre, en fonction anti-russe, le Pentagone a décidé la fourniture à la Pologne de missiles de croisière à longue portée, avec capacités pénétrantes anti-bunker, armables aussi de têtes nucléaires.

    Du démocrate Barack Obama, Prix Nobel de la paix, reste à la postérité l’ultime message sur l’État de l’Union : « L’Amérique est la plus forte nation sur la Terre. Nous dépensons pour le militaire plus que ne dépensent ensemble les huit nations suivantes. Nos troupes constituent la meilleure force combattante dans l’histoire du monde ».

    Manlio Dinucci
    Traduction 
    Marie-Ange Patrizio

    Source 
    Il Manifesto (Italie)

  • Turkey blames sabotage, cyberattacks from US soil for power cuts — RT News
    https://www.rt.com/news/372957-turkey-power-grid-hacking

    Sabotage of underground powerlines and cyberattacks originating in the US were contributing factors in the power outages which Istanbul and other parts of Turkey have been experiencing since last week, the country’s energy minister said.

    “Yesterday, we faced an intense, US-originated cyber attack. These attacks have been carried out systematically on different parts of the Energy Ministry, but we have repelled them all,” Turkish Energy Minister Berat Albayrak said in an interview with A Haber TV.

    He added that ministry staff responding to power cuts discovered sabotage of underground lines in three districts of Istanbul.

    #Turquie #Electricité #Complot

    • Et pour quelques éléments d’explications moins complotistes : privatisation, météo, géopolitique, incompétence de l’État...

      Turkey’s energy watchdog EPDK imposes two-month cap on power prices
      http://energy.economictimes.indiatimes.com/news/power/turkeys-energy-watchdog-epdk-imposes-two-month-cap-on-power-prices/56386439

      ANKARA: Turkey’s energy watchdog EPDK imposed a two-month cap of 500 liras per megawatt hour on electricity prices on Friday after prices rose to their highest level in years.

      Turkey’s daily natural gas consumption has risen to record highs since December, largely due to colder-than-usual weather triggering higher power consumption.

      The day-ahead electricity price at Turkey’s energy exchange (EPIAS) rose to 586 lira ($162) per megawatt hour last month with hourly prices as high as 1,900 lira, data from the exchange showed. Such levels were the highest in years, traders said.

      In a decision announced in the Official Gazette on Friday, Turkey’s EPDK said a 500 liras ($138.06) per megawatt hour cap would be imposed on electricity prices from January 6 to March 1, 2017.

      “With this decision, the EPDK is attempting to protect the consumer, supplier and producer from prices rising and falling unpredictably, and reduce the effects of seasonal weather conditions on energy prices,” the EPDK said in a statement.

      Day-ahead power price in EPIAS on Friday stood at 176.03 lira per MWh, data on its website showed.

      Traders have criticised poor supply planning and lack of coordination by the state energy authorities.

      State pipeline operator Botas has cut 75 percent of supplies to gas-fired power plants and advised industrial firms to cut non-critical output.

      In addition to mounting demand triggered by persistent cold weather, Turkey decided not to set its clocks back as usual this winter which led to a rise in electricity consumption rather than the planned energy savings.

  • Istanbul Maps
    http://www.istanbulurbandatabase.com/#

    Istanbul Urban Database is an accessible, interactive mapping platform for historians, architects, city planners and other researchers to examine and contribute to the collective memory of Istanbul. This project is a sustainable platform that blends a wide range of historical data, and is the most comprehensive online archive of Istanbul’s urban history.

    The project is an ongoing digital humanities project developed by Nil Tuzcu, a researcher at MIT Department of Urban Studies and Planning, and Harvard Mellon Urban Initiative. The project is being developed in collaboration with Professor Sibel Bozdogan, Gul Nese Dogusan Alexander, and Marysol Rivas Brito.

    The platform presents a series of historical maps, aerial imagery, historical photos, geographical features like historical transportation routes, as well as many points of interest such as the historical beaches of Istanbul. Users can selectively examine historical maps or superimpose multiple maps with adjustable transparency values, and overlay georeferenced features to the base maps. The project also provides a tool for side-by-side comparison of two maps from different times, allowing users to examine in detail the changes took place over time. The Istanbul Urban Database can be used on its own or be integrated into other projects. This is a unique approach to history research: focusing not only on the examination of archives but also supporting seamless integration with ongoing historical research. An API is currently being developed for serving and exporting different layers, so that the database can serve an even wider range of interests and purposes.

    Istanbul Urban Database currently has 8 categories: base maps, transportation, photos, major roads, spaces of everyday life, housing, master plans, and growth: Base maps include aerial photos, Jacques Pervititch insurance maps which were drawn between 1921 and 1946, and several Ottoman era maps provided by the Harvard Map Collection.

    The transportation layer currently hosts 1922 city transportation layers: ferry lines, train lines and tramway lines. Major roads are presented as a different category because of their impact on city growth. Both transportation and major roads layers were studied and drawn by Harvard Mellon Urban Initiative researchers.

    The master plans layer presents the archive of Henri Prost, a renowned French architect and urban planner, who was invited to Istanbul by Mustafa Kemal Ataturk to develop the city’s master plan. Although Prost stayed briefly in Turkey from 1936 to 1951, his master plans had a long term impact on city’s redevelopment.

    The spaces of everyday life category includes beaches, casinos, movie theaters and patisseries that reflect the modernization of Istanbul in the mid-century. This category also presents spaces that no longer exists

    #Istanbul #Cartographie

  • Face à #Daech, la #turquie « entre dans le dur »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060117/face-daech-la-turquie-entre-dans-le-dur

    En revendiquant l’attaque meurtrière menée durant la nuit du réveillon contre une boîte de nuit stambouliote, Daech confirme que les opérations militaires turques dans le nord de la Syrie touchent désormais ses intérêts vitaux et que, à moins d’un retrait des troupes d’Ankara, il poursuivra en sol turc une guerre asymétrique aux conséquences potentiellement dévastatrices pour la Turquie.

    #International #Moyen-Orient

  • Les zigzags d’Erdogan sur le dossier syrien
    Par Georges Malbrunot Mis à jour le 01/01/2017
    http://www.lefigaro.fr/international/2017/01/01/01003-20170101ARTFIG00108-les-zigzags-d-erdogan-sur-le-dossier-syrien.php

    Après avoir servi de base arrière aux djihadistes et aux groupes rebelles anti-Bachar el-Assad, la Turquie a basculé dans le giron russo-iranien.

    La Turquie n’en finit pas de payer pour sa politique syrienne aventureuse. Longtemps base arrière des groupes rebelles anti-Bachar el-Assad, y compris des plus radicaux, Ankara se retrouve aujourd’hui dans le camp de ceux - Russie et Iran - qui les combattent chez son voisin syrien, tout en ayant renoncé à faire partir du pouvoir - à court terme du moins - l’homme fort de Damas. Ces zigzags ne font qu’alimenter la rancœur de ses nombreux ennemis, en particulier les djihadistes de Daech qui ont multiplié les attentats sur son territoire.

    La Turquie devient le passage obligé des volontaires étrangers en partance pour un nouveau djihad

    (....) abonnés

  • Les #Kurdes syriens font les frais de la nouvelle entente russo-turque
    http://www.lemonde.fr/syrie/article/2016/12/30/les-kurdes-syriens-font-les-frais-de-la-nouvelle-entente-russo-turque_505559

    Pendant que Moscou et Ankara finalisaient l’accord de cessez-le-feu pour la Syrie, l’agence turque Dogan annonçait le bombardement par l’aviation russe, dans la nuit de mercredi 28 à jeudi 29 décembre, de cibles de l’organisation #État_islamique (EI) à Al-Bab, dans le nord de la #Syrie, où l’armée turque est en opérations. C’est la première fois que la #Turquie, membre de l’OTAN, reçoit l’appui aérien de la #Russie.

  • Dans le numéro de janvier 2017, en kiosques
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01


    Le monde selon Donald Trump ; unilatéralisme tous azimuts des États-Unis ; « Mon voisin vote Front national » ; l’icône de la démocratie birmane ménage les militaires ; « révolution des bougies » à Séoul ; le double défi de la gauche brésilienne ; trafics d’influence en Afrique ; les Yézidis, éternels boucs émissaires ; « terra nullius », une fiction tenace ; quand Le Corbusier redessinait Paris ; Ankara et Téhéran, alliés ou concurrents ? Entre l’Allemagne et la Turquie, l’enjeu des réfugiés ; prostitution, la guerre des modèles ; Matteo Renzi se rêve en phénix ; la résistance wallonne, bluff ou brèche ? Pluie de critiques sur les casques bleus ; William Morris, esthète révolutionnaire ; mais que fait la police ? (…)

  • Müjgan Ekin avait « disparu » en garde à vue depuis 2 mois | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2016/12/26/nouvelles-mujgan-ekin-disparue-liberee

    Müjgan Ekin avait “disparu” en garde à vue depuis 2 mois
    Brèves, Répression d’Etat décembre 26, 2016 Kedistan
    disparu

    Müjgan Ekin, militante féministe, présentatrice et productrice de la chaîne kurde Özgür Gün, et membre du Conseil Municipal de Sur, quartier historique de Diyarbakır récemment rasé, avait “disparu” après sa mise en garde-à-vue à Ankara le 24 novembre.

    Son père Esat Ekin, a annoncé aujourd’hui, lors d’une conférence de presse organisée dans les locaux du IHD (Association des Droits Humain) que Müjgan a été libérée après avoir subi des tortures pendant 48 jours, à Jerablus.

    Müjgan, libérée curieusement à Jerablus, ville sous contrôle de l’armée turque, a réussi à contacter sa famille par téléphone, le 11 décembre. La famille a pu de nouveau contacter Müjgan, pour confirmer sa libération, seulement le 25 décembre.

    “Vous le savez, nous avions appris que Müjgan avait été enlevée le 24 novembre à Ankara, devant les caméras de sécurité et des témoins. Le Procureur de la République avait été sollicité sans aucun résultat. On nous a fait savoir, qu’elle a été relâchée à Jerablus, après avoir été torturée par la police pendant 48 jours”.

    Son père a transmis le message de Müjgan en soulignant que la plus grande raison de sa libération est le fait que son cas ait été relayé par certains médias et les réseaux sociaux, et qu’elle ait été soutenue par les organisations de société civile et par le peuple. “Si le peuple ne m’avait pas soutenue, vous retrouveriez mon cadavre. Je vous remercie.”

    Le Co-président du IHD Öztürk Türkdoğan en rappelant les disparitions de Hurşit Külter, Taşkın Yasak, et les polémiques qui avaient suivi leur réapparition a ajouté :

    “Je ne veux pas entrer dans des polémiques. Nous ne pouvons qu’être heureux de ne pas constater des cas de disparition sous garde-à-vue dans ce pays. Les cas de Hurşit Külter, Taşkın Yasak et Müjgan Ekin ont démontré que des garde-à-vue non enregistrées se déroulent. Sur ce sujet, le gouvernement doit prendre des dispositions et faire des enquêtes efficaces car il s’agit là des crimes d’état”.

    En effet, lors de ces libérations, plutôt que s’en réjouir, certains avaient questionné sur le “pourquoi” de ces libérations, comme si la règle était pour toutE militantE qui se respecterait la mort en “martyr”. Le Co Président du HDP a voulu célébrer la vie et sa libération, plutôt que céder au culte “des morts en héros” sous la torture, qui a la vie dure.

    Öztürk a également souligné que le sort de centaines de personnes restait encore inconnu à ce jour.

    “Nous demandons les nouvelles de ces disparuEs tous les samedis depuis des années. Notre lutte continuera tant que la Turquie ne remplira pas ses engagements internationaux et que le sort de ces personnes disparues aura été clarifié et les auteurs traduits devant les tribunaux.”

    La famille de Müjgan souligne à juste raison l’importance justement, d’organiser des solidarités pour faire libérer les “otages” et les victimes de disparition en garde à vue, en faisant connaître leurs noms, leurs visages, leur vie, le plus largement possible. Et cela n’est pas valable que pour la Turquie, comme le démontre l’importance des publications sur les réseaux sociaux. Elles prolongent une habitude qui s’était installée dans les années 1980, puis 90 en Turquie de “crier son nom” le plus fort possible et le plus de fois possible lors des arrestations devant témoins.

    Toutes les campagnes de soutien ont donc leur importance.

    Les lettres qu’on envoie aux prisonnierEs otages, même avec la censure, témoignent de soutiens extérieurs et font entrer une flamme à l’intérieur des geôles. Les pétitions, les partages sur les réseaux sociaux, l’établissement de “listes” d’otages, les tours de veille devant les prisons, sont également autant de démarches de fourmis qui peuvent sauver des vies ou contribuer à faire libérer des prisonnierEs, même sous le pire des régimes.

    Nous l’écrivions déjà pour Hurşit Külter, si l’on considère qu’unE défenseurE des droits humains est plus utile pour la communauté humaine, vivantE, plutôt que représentéE mortE dans un cadre en bois, on se doit de tout faire pour arracher des libérations, ou obtenir des nouvelles de “disparuEs”.

  • Ambassadeur russe tué à Ankara : la Turquie interdit la diffusion d’informations
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/12/27/ambassadeur-russe-tue-a-ankara-la-turquie-interdit-la-diffusion-d-informatio

    Il est désormais interdit, en Turquie, de diffuser des informations concernant l’assassinat de l’ambassadeur russe à Ankara la semaine dernière, a rapporté, mardi 27 décembre, l’agence de presse gouvernementale Anadolu, relayant la décision du tribunal d’Ankara.

    Cette interdiction reste valable jusqu’à la fin de l’enquête policière, précise l’agence, et concerne tant les images de l’assassinat, largement relayées par la presse internationale, que les informations relatives aux suspects, aux témoins et à la victime.

    Le tribunal d’Ankara répond ainsi à une requête du procureur général, expliquant que la diffusion de ces informations pourrait porter préjudice à l’enquête et à la sécurité nationale.

    S’il n’a pas été précisé pourquoi cette interdiction survient une semaine après l’assassinat du diplomate russe Andreï Karlov, elle fait toutefois suite à la publication lundi d’une longue interview de la sœur de l’assassin par le quotidien Hürriyet.

    La jeune femme y expliquait que son frère, Mevlüt Mert Altintas, 22 ans, avait subi un « lavage de cerveau » lors de son passage à l’école de police. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait rapidement associé l’assassin au réseau du prédicateur musulman Fethullah Gülen, à qui il impute le coup d’Etat manqué du 15 juillet. Une accusation tempérée par la Russie, qui considérait qu’il était encore trop tôt pour tirer ce type de conclusion.

  • « La politique turque n’est ni ottomane ni islamiste », par Olivier Roy Le chercheur décrypte la... - justpaste.it
    https://justpaste.it/11sbw

    Même si la tension avec Moscou a culminé en novembre 2015 avec la destruction d’un avion militaire russe par l’aviation turque – attaque attribuée aujourd’hui à des… pilotes gülenistes ! –, les conditions du retournement d’Ankara étaient en place.

    Le coup d’Etat de juillet 2016 a joué un rôle d’accélérateur, même s’il reste bien des zones d’ombre. D’un seul point de vue technique, la formidable épuration de l’armée (surtout les armes « techniques » comme l’aviation) et de l’appareil sécuritaire rend l’armée turque incapable de jouer un rôle décisif dans la Syrie du nord, et surtout pas face à la coalition russo-iranienne (qu’on pense à la faiblesse de l’Armée rouge décapitée par les purges de 1937 face à la petite Finlande en 1939).

    On peut aussi évoquer une paranoïa anti-américaine où Barack Obama se voit accuser de soutenir Fethullah Gülen, l’inspirateur du mouvement Gülen – exilé aux Etats-Unis depuis 1999 – et les Kurdes, c’est-à-dire les deux ennemis mortels aux yeux d’Erdogan. On peut enfin tout simplement attribuer le revirement brutal à un cynisme stratégique, où l’on revient à une bonne vieille realpolitik.

    Mais dans tous les cas, d’un seul coup, la Turquie abandonne à leur sort les révoltés arabes sunnites syriens qu’on avait pourtant utilisés pour empêcher les Kurdes syriens d’occuper le terrain, et surtout on laisse Alep, ville ottomane s’il en fût, se faire détruire par l’aviation russe et les troupes chiites. C’est bien et le rêve néo-ottoman et la solidarité sunnite qui sont morts à Alep.

    C’est cela que l’assassin de l’ambassadeur russe est venu rappeler, même s’il s’est bien gardé de mettre en cause Erdogan. Et cet abandon de ce qui constituait largement l’imaginaire du régime doit résonner aussi parmi les militants du parti ou même, et surtout, parmi l’électeur moyen de l’AKP. Certes, beaucoup renâclaient devant l’accueil des réfugiés syriens (qui portent sur des millions de personnes en Turquie), et beaucoup auraient hésité à mourir pour Alep.

    On savait aussi qu’il n’y a pas de diplomatie « islamiste » et que la référence aux intérêts nationaux pour rejeter l’aventure extérieure aurait certainement été comprise. Mais écarter d’un revers de main la solidarité islamique et l’héritage ottoman porte un coup à l’image du sultan et laisse ouverte la question de la redéfinition du rôle de la Turquie dans la région.