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  • Syrie : l’opération turque vise les groupes « terroristes », dit Erdogan - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/1021410/syrie-loperation-turque-vise-les-groupes-terroristes-erdogan.html

    Erdogan a retrouvé (provisoirement ?) le sens des réalités géopolitiques...

    Le président Recep Tayyip Erdogan a assuré jeudi que l’intervention turque en Syrie ciblait « les organisations terroristes », deux jours après avoir affirmé qu’elle visait à en finir avec le régime de Bachar el-Assad, suscitant l’agacement de Moscou.

    « La cible de l’opération +Bouclier de l’Euphrate+ n’est pas un pays ou une personne, ce sont les organisations terroristes », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant des élus locaux à Ankara, alors que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov se trouve en Turquie.
    « Que personne n’ait de doute sur cette question que nous évoquons régulièrement. Que personne ne commente ce que nous disons d’une manière différente », a-t-il ajouté dans son discours retransmis par la télévision.

    Le chef de l’Etat turc semble ainsi revenir sur des déclarations faites mardi dans lesquelles il avait affirmé que l’opération turque lancée en août dans le nord de la Syrie n’avait qu’un seul objectif : « Mettre fin au règne du tyran Assad (...) et rien d’autre ».

  • Le même jour, à un an d’écart, la #Russie obtient sa revanche et arrête la #Turquie aux portes d’al-Bab.
    Par Elijah J. Magnier : @EjmAlrai
    https://elijahjm.wordpress.com/2016/11/30/le-meme-jour-a-un-an-decart-la-russie-obtient-sa-revanche-et-arr

    L’action de l’armée de l’air syrienne (SyAF) est directement liée, coordonnée et décidée par une structure militaire commune, présidée par un général russe, afin d’éviter des tirs ou des incidents entre alliés. Pour les mêmes raisons, la Russie coordonne avec la coalition dirigée par les EU la plus grande partie du trafic aérien au-dessus de la #Syrie. Le commandement russe doit assurer la sécurité de ses forces navales et au sol avec une protection d’artillerie et aérienne puisqu’elle agit dans divers endroits et sur différentes villes réparties dans toute la Syrie. Par conséquent, toutes les frappes aériennes et les actions de reconnaissance ou sorties de drones doit faire l’objet d’un accord avant tout décollage. Faisal al-Miqdad, le ministre des affaires étrangères a annoncé clairement : “Ceci s’est produit en Syrie. La Turquie n’a qu’à s’en prendre à elle-même”.

    [...]

    Damas a refusé son accord officiel à l’entente russo-turque concernant Jarablus parce que la Syrie n’avait pas confiance en le leader turc et voulait garder de bonnes relations avec les #Kurdes. Moscou n’a jamais donné son accord pour qu’Ankara étende sa présence militaire et contrôle le triangle Jarablus-Manbij-al-Bab ou même aille jusqu’à Raqqah.

    La présence de forces turques à la porte d’al-Bab représentait pour l’armée syrienne basée à Alep une menace stratégique venant de la porte est. La présence de forces turques et de leurs substituts à 2 km d’al-Bab fit comprendre qu’ISIS pourrait retirer des forces de la ville sans le moindre combat, comme cela a été le cas à Jarablus. Ankara prétend que l’objectif de ses forces en entrant à al-Bab est d’empêcher les Kurdes de former une fédération.

    Mais ni Damas ni la Russie ne toléreront que la Turquie prenne le contrôle d’al-Bab. Les Russes ont livré une escadrille de Su-24M2, déployé des missiles sol-air S-300 et S-400 et encouragé le Président syrien à imposer à la Turquie, pour la première fois depuis la création des deux états, de nouvelles règles d’engagement (ROE) et des lignes rouges.

    Une escadrille de l’aviation syrienne, suivie d’une escorte de protection, a ciblé un convoi militaire turc à la porte d’al-Bab le matin du 24 novembre, tuant trois soldats turques. La Russie était en alerte, prête à lancer ses missiles en cas de réaction turque. C’était la seconde confrontation turco-syrienne depuis le mois dernier. La première a eu lieu au-dessus de la frontière turco-syrienne quand deux F-16 ont violé l’espace aérien syrien. Ils se sont trouvés face à quatre MIG qui ont pointé leurs missiles sur les avions turques. Les radars des F-16 ont informé les pilotes des F-16 qui ont reçu l’ordre de rentrer à leur base. C’était la première fois que la Syrie imposait sa souveraineté dans son espace aérien. La Russie ne tolérera plus aucune violation et les F-16 d’Ankara n’ont plus le droit de survoler la Syrie.

  • Turkey entered Syria to end al-Assad’s rule: President Erdoğan - MIDEAST
    http://www.hurriyetdailynews.com/turkey-entered-syria-to-end-al-assads-rule-president-erdogan.aspx

    The Turkish military launched its operations in Syria to end the rule of Syrian President Bashar al-Assad, President Recep Tayyip Erdoğan said Nov. 29.

    “In my estimation, nearly 1 million people have died in Syria. These deaths are still continuing without exception for children, women and men. Where is the United Nations? What is it doing? Is it in Iraq? No. We preached patience but could not endure in the end and had to enter Syria together with the Free Syrian Army [FSA],” Erdoğan said at the first Inter-Parliamentary Jerusalem Platform Symposium in Istanbul.

    “Why did we enter? We do not have an eye on Syrian soil. The issue is to provide lands to their real owners. That is to say we are there for the establishment of justice. We entered there to end the rule of the tyrant al-Assad who terrorizes with state terror. [We didn’t enter] for any other reason,” the president said.

    On Aug. 24, the Turkish Armed Forces launched an operation in Syria, the Euphrates Shield operation, with FSA fighters to ostensibly clear the country’s southern border of both the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) and the Syrian Kurdish Democratic Union Party (PYD) forces, which Ankara considers as a terrorist group linked to the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK).

    Last week, a total of six Turkish troops, of them four in a suspected Syrian government attack, and two in ISIL attacks, were killed in three separate attacks from Nov. 24 to 26.

  • Erdoğan bloque l’aide humanitaire vers Alep-Kedistan
    http://www.kedistan.net/2016/11/30/erdogan-bloque-aide-humanitaire-alep

    @Ad Nauseam - Quelques jours après les bombardements du régime de Damas à l’encontre de militaires turcs, Erdoğan bloque l’aide humanitaire pour Alep-Est. Les dissensions entre Damas et Ankara apparaissent importantes. Au moment où le régime de Bachar Al-Assad lance un assaut de grande ampleur contre la partie (...)

    #Kedistan / #Mediarezo

  • Pour la #FIDH, l’Europe a les moyens de faire pression sur Erdogan
    https://www.mediapart.fr/journal/international/281116/pour-la-fidh-l-europe-les-moyens-de-faire-pression-sur-erdogan

    Dans un entretien à Mediapart, le nouveau président de la Fédération internationale des droits de l’homme estime qu’il faut lever l’accord UE-Turquie sur les #réfugiés et abroger l’état d’urgence en France. Il énumère les pistes à la disposition de l’Union européenne pour arrêter les dérives d’Ankara, parmi lesquelles son exclusion du Conseil de l’Europe.

    #International #accord_UE-Turquie #Dimitris_Christopoulos #Donald_Trump #Egypte #état_d'urgence #europe #Hongrie #Loi_renseignement #Pologne #turquie

  • Syrian war threatens to escalate as Turkey accuses Damascus of attacking its troops - World Socialist Web Site
    http://www.wsws.org/en/articles/2016/11/25/syri-n25.html

    Syrian war threatens to escalate as Turkey accuses Damascus of attacking its troops
    By Jordan Shilton
    25 November 2016

    Turkey’s Prime Minister and armed forces both accused the Syrian regime of Bashar al-Assad Thursday of conducting an airstrike on Turkish troops in the vicinity of al-Bab in the country’s north, resulting in three casualties.

    The incident threatens to escalate already sharp tensions between Ankara and Damascus into all-out war, posing the very real risk of direct clashes between the major powers.

    #syrie #turquie

  • #TURQUIE Israël-Erdogan « droit dans ses bottes » à la télévision israélienne et rigole
    http://vilistia.org/archives/12752

     Mercredi 23 novembre 2016 Erdogan « droit dans ses bottes » à la télévision israélienne Interviewé hier 21 novembre, par la chaîne 2 de la télévision israélienne, à l’occasion du rétablissement des relations diplomatiques entre Ankara et Tel-Aviv, le président … Lire la suite →

    #ISRAËL

  • Erdogan : la Turquie peut rejoindre l’Organisation de Shanghai au lieu de l’UE débris occidentaux
    http://vilistia.org/archives/12745

    12:11 20.11.2016(mis à jour 18:40 20.11.2016) Il ne faut pas « faire une fixation » sur l’adhésion à l’UE. Faute d’Europe, Ankara envisage de rejoindre l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), coparrainée par la Russie et la Chine. Erdogan se dit « déçu » … Lire la suite →

    #TURQUIE_RUSSIE_IRAN_OCS

  • LA TURQUIE PEUT DIRE NON À L’UE ET SE RAPPROCHER DE LA RUSSIE
    http://vilistia.org/archives/12739

    20.11.2016 Turquie Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré qu’Ankara envisageait l’adhésion à l’Organisation de coopération de Shanghai (ci-après – OCS) comme une alternative réelle à l’Union Européenne Erdogan a dit : « Après le Brexit il est possible … Lire la suite →

    #TURQUIE_RUSSIE_IRAN_OCS

  • Des revers en cascade - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/des-revers-en-cascade.html
    http://i1.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/11/fabius-jean-marc-ayrault-francois-hollande-11-fevrier-2016-paris.jpg?resize=6

    Achat d’hélicoptères américains par la Pologne, rejet de la résolution française sur la Syrie à l’ONU, annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris : courant octobre, en quelques jours, notre diplomatie a connu trois revers majeurs, dont elle s’offusque, alors même qu’elle en porte l’entière responsabilité en raison de la politique erratique conduite par nos dirigeants.
    Des revers en cascade

    La « trahison » polonaise n’a surpris que ceux qui ne s’intéressent pas à ce pays, car il est clair que la défense de ses intérêts nationaux – et sa défiance légitime à l’égard de son voisin russe – a toujours conduit Varsovie, depuis 1991, à privilégier l’alliance avec Washington plutôt que la solidarité européenne. On ne peut guère reprocher aux Polonais de nous l’avoir caché, car ils ont montré à plusieurs reprises, sans ambigüité aucune – notamment sur le dossier ukrainien – de quel côté leur cœur penchait. Mais nos politiques se bercent d’illusions. Non seulement ils n’ont pas voulu tenir compte de cette évidence, mais pire, ils se sont persuadés que notre refus de livrer deux navires amphibies Mistral à la marine Russe – sous la pression américaine – conduirait notre partenaire européen à choisir notre offre. Bien sûr, il n’en a rien été et l’annulation de la visite présidentielle à Varsovie comme les critiques du ministre des Affaires étrangères illustrent à quel point nos dirigeants ont pris leurs désirs pour la réalité… laquelle semble totalement leur échapper.
    L’émotion de nos gouvernants au sujet de la bataille d’Alep en est un autre exemple. Leur « révolte » face aux « exactions » des forces russes et syriennes se fonde sur une vision totalement partiale de la situation, diffusée par les médias occidentaux.
    A Alep, tout ceux qui connaissent la situation de terrain savent que les djihadistes d’Al-Nosrah pilonnent quotidiennement depuis plusieurs années les quartiers dont la population est restée fidèle au gouvernement de Damas[1] – ciblant prioritairement les quartiers chrétiens -, faisant de nombreuses victimes innocentes ; mais sans doute ces vies ont-elles moins de valeur que celles de ceux qui soutiennent les djihadistes. En effet, les témoins locaux confirment que tous les quartiers bombardés par les aviations russe et syrienne sont ceux dans lesquels la population a pris ouvertement parti pour les islamistes et où flotte ostensiblement le drapeau de Daech… ce que le médias ne nous montrent jamais[2].
    Cette présentation totalement déformée de la réalité est insupportable. Pourtant elle est à l’origine des envolées lyriques et outragées de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, qui se sont même montrés menaçants à l’égard de Moscou. Voir nos autorités réagir à partir d’éléments aussi faux conduit à s’interroger sur leur connaissance réelle du dossier ou leur indépendance d’esprit vis-à-vis de Washington. De plus, ces positions de Matamore ne sont d’aucun effet. Les dirigeants français ont peut être l’illusion d’être des acteurs entendus et écoutés ; mais il n’en est rien. Ils sont aussi insignifiants qu’inaudibles. Notre proposition de résolution à l’ONU a été rejetée et nous ne sommes même plus invités aux négociations internationales sur la Syrie à Genève.
    En toute logique, devant l’hostilité manifestée à son égard par nos gouvernants, les menaces de poursuivre Moscou devant la Cour pénale internationale (CPI), la surenchère de nos médias qui font du Poutine Bashing leur sport favori et la présentation totalement partiale du conflit syrien, le président russe a décidé d’annuler sa visite dans notre pays, jugeant le contexte peu favorable à des discussions sereines. Cette décision semble avoir pris au dépourvu notre président qui pensait pouvoir tancer son homologue russe sans que celui-ci ne réagisse, puis sans doute l’accueillir pour lui faire la leçon.
    Une perception des faits totalement orientée
    Il n’est pas question de faire l’apologie de Vladimir Poutine ou de Bachar El-Assad, ni de nier que la guerre tue, à Alep ou ailleurs ; mais il est bon de rétablir certaines vérités qui sont délibérément dissimulées par les stratèges de la communication américains et les médias Mainstream à leur service.
    Depuis qu’ils sont devenus l’unique superpuissance, les Etats-Unis n’ont cessé de prendre des libertés vis-à-vis du droit international. Pourtant, rares ont été les médias à dénoncer leurs méfaits et les ONG ou les Etats les ayant menacé de poursuites juridiques internationales ou déclaré qu’ils en porteraient la responsabilité devant l’histoire. Rappelons quelques faits :
    – l’invasion illégale de l’Irak – passant outre le véto de la ONU -, laquelle a permis la naissance de Daesh et a provoqué la mort et la désolation dans ce pays, faisant plus de victimes encore que la dictature de Saddam Hussein. Cette action a tout autant violé le droit international que l’action russe en Crimée ;
    – les nombreuses victimes collatérales des frappes de drones dans le cadre de la Global War on Terrorism (GWOT)[3] ;
    – la légalisation la torture et la multiplication des arrestations extra-judiciaires (Rendition) et des prisons secrètes dans le cadre de la GWOT ; la généralisation de l’espionnage de leur population et de leurs alliés. Pourtant ni l’une ni l’autre de ses mesures n’ont été d’une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme ;
    – le soutien à l’Arabie saoudite et au Qatar – deux Etats qui exportent leur islam radical archaïque dans le monde et soutiennent les djihadistes -, à la confrérie des Frères musulmans – dans le cadre du « printemps arabe » – et aux djihadistes liés à Al-Qaïda pour renverser le régime syrien.
    Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Ces pratiques concernent aussi plusieurs de leurs alliés.
    L’Arabie Saoudite, non contente d’exporter le wahhabisme de par le monde et d’avoir soutenu les djihadistes, est intervenue au Bahrein à l’occasion du printemps arabe (2011) pour mater une révolte populaire sans que personne ne s’en offusque. Elle semble pourtant incapable d’assurer la sécurité des pélerins se rendant à La Mecque pour le hadj, ainsi qu’en témoignent les incidents à répétition survenus ces dernières années ayant entrainé la mort de centaines de croyants. Surtout, depuis dix-huit mois, elle a déclenché une guerre sanglante au Yémen (opération Tempête décisive), laquelle semble ne pas intéresser grand-monde, contrairement au conflit syrien.
    Depuis mars 2015, une coalition internationale[4] menée par Riyad s’attache à remettre au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabo Mansour Hadi, afin d’empêcher l’installation d’un régime chiite à sa frontière méridionale. Dans ce conflit, les Saoudiens sont aidés par les Etats Unis qui leur fournissent armement, renseignements et ravitaillent leurs avions. Les combats ont déjà provoqué plus de 10 000 morts dont beaucoup de civils. L’Arabie saoudite bombarde systématiquement les infrastructures du pays – y compris les hôpitaux – et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de Yéménites n’ont plus de quoi se nourrir ; trois millions ont fui les zones de combat. Le 8 octobre dernier, les avions saoudiens ont pris pour cible une cérémonie funéraire à Sanaa, tuant au moins 140 personnes et en blessant 500. Ces frappes relèvent pleinement d’un crime de guerre ; pourtant aucun Etat occidental ne l’a signalé ni n’a protesté. Tout juste les Américains ont-ils fait savoir qu’ils allaient reconsidérer leur soutien aux Saoudiens dans ce conflit.
    A noter également que plusieurs milliers de véhicules Toyota ont été achetés par les pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis et Jordanie) pour être livrés à l’État islamique,en Syrie et en Irak. C’est le constructeur japonais, accusé à tort de commercer avec Daesh, qui a révélé la liste de ses principaux clients dans la région. Ainsi, 22 500 véhicules auraient été vendus aux Saoudiens, 32 000 aux Qataris et 11 650 aux Emiratis. Puis, selon des informations provenant des services russes – à considérer naturellement avec circonspection -, l’armée jordanienne aurait facilité le transfert de ces véhicules en Syrie et en Irak. Une fois encore, les dénonciations de ce soutien des monarchies pétrolières à l’Etat islamique, sont rares.
    La Turquie est dirigée par un président membre de la confrérie internationale des Frères musulmans, qu’il a soutenu en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie à l’occasion des « printemps arabes ». Erdogan a aussi longtemps laissé à Daesh la libre utilisation de son territoire pour son approvisionnement et ses opérations en Syrie et en Irak. Par ailleurs, il ne cesse de renforcer son pouvoir personnel – dans le but de devenir président à vie – et d’encourager l’islamisation de la société. A la suite d’une tentative avortée de coup d’Etat contre lui[5], il s’est livré à une gigantesque purge afin de liquider ses opposants et d’installer ses affidés. C’est-à-dire que l’un des pays membre de l’OTAN est dirigé par un islamiste radical aux tendances despotiques, bafouant les droits de l’homme, sans que cela ne choque personne ni ne remette en cause notre politique à l’égard d’Ankara. Et l’on parle toujours d’une éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne… Rappelons également, les forces turques ont pénétré illégalement dans le nord de la Syrie et de l’Irak et occupent une portion du territoire de ces deux Etats sans que la communauté internationale ne trouve à y redire.
    Les faits ci-dessus montrent sans ambiguïté que le droit international est, depuis quinze ans, davantage bafoué par Washington et ses obligés que par Moscou ou Damas ; et que les victimes civiles du « camp de la liberté » sont tout aussi innocentes et bien plus nombreuses que celles qui tombent lors des opérations russo-syriennes. Mais dès lors que des actions de force sont américaines ou alliées de Washington, elles sont, par essence, « justes, légitimes et utiles ». Seuls ceux qui n’appartiennent pas à ce camp ou qui ne soutiennent pas cette politique sont coupables : Moscou, Damas, Téhéran, etc.
    Il faut le réaffirmer sans cesse : contrairement aux idées reçues, la société de l’information dans laquelle nous vivons n’a que très marginalement permis d’améliorer la qualité et l’objectivité des données à la disposition du public. Au contraire, en dépit de la multiplication des canaux médiatiques, leur concentration entre les mêmes mains permet encore davantage de manipulation des faits qu’avant son émergence. Les événements actuels en sont la flagrante illustration.
    La provocation délibérée du Russian Bashing
    Pour envenimer la situation, dirigeants politiques, responsables militaires et journalistes occidentaux ne cessent d’évoquer la montée en puissance de la menace russe et le retour d’une nouvelle Guerre froide… voire pour certains, le spectre d’une nouvelle guerre mondiale[6] !
    Mais le Russian Bashing impulsé par les milieux anglo-saxons ne reflète pas la réalité. Rappelons que le budget de la défense des Etats-Unis (près de 600 milliards de dollars) est de très loin le premier au monde et qu’il est supérieur aux budgets cumulés des dix pays qui le suivent ; la Russie (avec un budget de moins de 70 milliards de dollars) n’arrive elle-même que loin derrière la Chine et l’Arabie saoudite. Moscou dépense ainsi pour sa défense huit fois moins que Washington. La « menace » doit donc être fortement relativisée. Elle est pourtant largement utilisée par Hillary Clinton dans le cadre de sa campagne présidentielle, comme si elle cherchait par avance à remettre en cause une éventuelle victoire de Donald Trump… avec le soutien des hackers russes !
    Il convient également de réfuter la soi-disant volonté hégémonique de Moscou. Poutine n’a d’autre but que de mettre fin aux humiliations répétées dont son pays a été victime depuis vingt ans et au grignotage de ses marges. Il n’accepte plus sans réagir que la Russie soit provoquée ou que ses intérêts soient bafoués. Pourtant, c’est aujourd’hui Moscou qui apparaît comme « fauteur de troubles ».
    A l’opposé, il faut être aveugle pour ne pas mesurer le comportement impérialiste croissant de Washington, tant par ses interventions extérieures qui ne résolvent rien, que par l’application extraterritoriale de son droit au monde entier.
    Bien sur, il ne fait aucun doute que de tels propos seront immédiatement qualifiés de « pro Poutine » et que leur auteur sera accusé d’être un relais de l’influence russe. En effet, c’est une technique régulièrement utilisée ces dernières années que de mettre systématiquement en doute l’objectivité et l’indépendance de ceux qui critiquent la politiqueMainstream. Ainsi, les médias nous rebattent régulièrement les oreilles au sujet des réseaux d’influence russes en France – ce qui est une réalité, tout comme l’espionnage de Moscou -, mais sans jamais parler des réseaux d’influence et d’espionnage infiniment plus puissants des Américains
    Nous vivons une période difficile dans laquelle les esprits sont l’enjeu des stratégies des uns et des autres et où les médias sont devenus un véritable champ de bataille. En la matière, par leur maîtrise des canaux de communication mondiaux, les Etats-Unis disposent d‘un net avantage ; ils ont réussi à imposer leur vision du monde, laquelle répond à la promotion et la défense de leurs intérêts… mais en rien à ceux de la démocratie ni de l’Occident – et surtout pas de la France. Ils ont également réussi à convaincre que leur point de vue était « la » vérité objective et que tous ceux qu’ils désignent comme leurs adversaires sont le « mal ». Evidemment, la réalité est quelque peu différente. Mais nos élites ne semblent pas le percevoir.
    Pour nous Français, l’enjeu n’est pas Moscou, Damas ou Alep, ni Poutine ou Bachar. Il est de retrouver une indépendance de vue et une objectivité d’analyse que nous avons abandonnées depuis plus d’une décennie et d’échapper à la vision sectaire du monde qu’imposent les Américains.
    D’autant plus qu’à la différence des Britanniques, nous ne reconnaissons ni ne cherchons à analyser nos erreurs. Le parlement du Royaume Uni a publié, en juillet et en septembre dernier, deux rapports remettant en cause la décision de David Cameron d’intervenir en Libye, jugeant que les informations l’ayant conduit à lancer cette opération étaient infondées. Qu’avons nous fait en France ? Strictement rien ! Interviewé par la presse, Nicolas Sarkozy a persisté, déclarant qu’il avait pris alors « la bonne décision ».
    *
    La très grande majorité des spécialistes de géopolitique, des relations internationales et des diplomates nous répètent à l’envi depuis un quart de siècle que le monde a changé. Certes. Cela est indéniable. Nous le mesurons chaque jour.
    Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la grille de lecture sur laquelle ils fondent leur analyse. Elle est restée, pour l’essentiel, basée sur des critères d’évaluation datant de la Guerre froide : le bien, la vérité et la justice sont américains ; le mal, le mensonge et l’injustice demeurent russes ou iraniens. D’où leurs jugements erronés et leurs conseils inadaptés pour la conduite des politiques étrangères européennes… et les erreurs à répétition de celles-ci.
    Le monde évolue donc plus vite que les analyses qu’en font ces « experts » et les choses ont changé de manière bien plus profonde qu’ils ne l’observent, même si des constantes demeurent. C’est pourquoi il est nécessaire d’adopter une nouvelle lecture de la situation internationale afin d’essayer de redonner à la France – et plus largement l’Europe – la boussole dont elle semble démunie.
    Seule lueur de lucidité dans ce sombre tableau, le remarquable rapport récemment publié par les députés Pierre Lellouche et Karine Berger, relatif à l’application extraterritoriale du droit américain[7]. Voilà enfin une réflexion de fond sur un sujet stratégique pour notre économie et nos entreprises, auquel le gouvernement ne s’est guère intéressé, en dépit des affaires BNP et ALSTOM. A lire absolument.
    Eric Denécé | 04-11-2016
    [1] Il convient également de rappeler que depuis cinq ans la population fidèle au régime n’a cessé d’être ciblée par les djihadistes : coupures d’eau et d’électricité, bombardements, blocus du ravitaillement, assassinats, enlèvements, tortures…
    [2] Voir à ce sujet l’excellente analyse de Richard Labévière : http://prochetmoyen-orient.ch/mossoul-alep-la-diagonale-du-fou
    [3] Outre les frappes de drones – qui créent plus de terroristes qu’elles n’en éliminent – ces frappes ont eu lieu à plusieurs reprises en Afghanistan à l’occasion fêtes de mariage, faisant chaque fois une centaine de victimes civiles. Rappelons également que les forces aériennes américaines ont bombardé, le 3 octobre 2015, un hôpital à Kunduz, en Afghanistan, faisant 42 morts et 37 blessés, parmi lesquels des membres Médecins sans frontières ; et qu’elles ont tué une centaine de soldats syriens, mi-septembre 2016, dans un bombardement effectué « par erreur », ce qui a par ailleurs permis à Daesh de s’emparer d’une position stratégique.
    [4] Elle comprend une dizaine de pays arabes et sunnites : les membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman excepté), le Maroc, la Jordanie, le Soudan et l’Egypte.
    [5] La genèse de cet événement n’est toujours pas claire. De fortes suspicions existent quant à la parfaite connaissance de ce complot par Erdogan, qui pourrait avoir laissé faire afin de procéder à une purge radicale dans tous les domaines de l’appareil d’Etat.
    [6] Cf. Alain Rodier, « Autour des conflits syriens et irakiens : Etats-Unis et Russie, ils sont tous devenus fous ! »,Note d’actualité n°456, www.cf2r.org, octobre 2016.
    [7] Pierre Lellouche et Karine Berger, Rapport d’information des commissions des Affaires étrangères et des Finances sur L’Extraterritorialité de la législation américaine, Assemblée nationale, Paris, 5 octobre 2016.
    Source : http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/une-lecon-meritee.php

  • Combats entre rebelles syriens près de la frontière turque
    http://www.boursorama.com/actualites/combats-entre-rebelles-syriens-pres-de-la-frontiere-turque-3602a6992e6df

    BEYROUTH, 14 novembre (Reuters) - Des combats entre groupes
    rebelles rivaux ont éclaté lundi dans la ville d’#Azaz, près de
    la frontière syro-turque, accentuant les divisions entre
    insurgés alors que les forces de Bachar al Assad assiègent les
    quartiers d’Alep-Est.

    Les affrontements ont opposé le Front du Levant, un groupe
    de l’Armée syrienne libre (ASL) soutenue par la #Turquie, a
    d’autres factions de l’ASL ralliées aux islamistes d’Ahrar al
    Cham, ont dit des sources dans les deux camps.

    Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), le
    Front du Levant a perdu dans la bataille son quartier général et
    plusieurs postes de contrôle. Un responsable du groupe a indiqué
    que des combattants participant à l’offensive contre le groupe
    Etat islamique (EI) à Al Bab avaient dû être rappelés en renfort
    à Azaz.

    Les affrontements ont incité Ankara à fermer le poste
    frontière d’Oncupinar, un axe d’approvisionnement majeur entre
    la Turquie et les territoires contrôlés par les insurgés dans le
    nord de la #Syrie.

    Ces combats pourraient avoir des répercussions jusqu’à #Alep,
    à 60 km plus au sud, où les groupes impliqués dans les combats
    sont aussi représentés et se sont récemment affrontés pour le
    contrôle de positions et de stocks d’armes.

    A Azaz, Ahrar al Cham et le groupe Nour al Dine al Zinki,
    affilié à l’origine à l’ASL mais qui combat de plus en plus aux
    côtés des islamistes voire des djihadistes comme ceux du Front
    Fateh al Cham (ex-#Front_al_Nosra) à Alep, ont dit avoir lancé
    une campagne visant à « nettoyer » le nord de la Syrie des groupes
    agissant de manière mafieuse.

  • Trump déjà actif en Syrie & alentours ?
    http://www.dedefensa.org/article/trump-deja-actif-en-syrie-alentours

    Trump déjà actif en Syrie & alentours ?

    Le président Obama, qui a si aimablement reçu son successeur Donald Trump, semblerait décidé selon DEBKAFiles (14 novembre) à tenter d’empêcher ce qui semblerait s’ébaucher, selon la même source, comme une alliance Moscou-Ankara-Trump pour conduire une offensive anti-Daesh avec prise de la ville de Raqqa par des forces terrestres turques soutenues par l’aviation russe. (Selon DEBKAFiles, Trump voudrait que Raqqa soit pris avant son inauguration du 20 janvier 2017.) Pour ce faire, Obama renverserait radicalement une politique vieille de cinq ans et aurait ordonné la livraison de matériels ultrasophistiqués (missiles antichars et sol-air) aux milices kurdes-syriennes pour bloquer l’offensive turque et ainsi contrecarrer l’alliance déjà signalée.

    La même (...)

  • #Martin_Schulz : « Un fossé chaque jour plus profond se creuse entre la #turquie et nous »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/141116/martin-schulz-un-fosse-chaque-jour-plus-profond-se-creuse-entre-la-turquie

    « Il faut maintenir la coopération » avec Ankara sur les réfugiés, estime le président du #Parlement_européen, qui évoque également un Tafta en « stand-by » après la victoire de Trump et tire les leçons de l’affaire Barroso. L’Allemand, possible candidat à sa réélection en janvier, s’explique sur l’accord passé entre conservateurs et sociaux-démocrates pour faire tourner la machine bruxelloise.

    #International #Allemagne #commission #Donald_Trump #europe #FN #grande_coalition #Jean-Claude_Juncker #José_Manuel_Barroso #migrants #social-démocratie

  • Une diplomatie aberrante qui met la vie des Français en danger Retour de Syrie. par Alain Corvez mercredi 9 novembre 2016, par Comité Valmy - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/une-diplomatie-aberrante-qui-met-la-vie-des-francais-en-danger-ret

    Unediplomatie aberrante
    qui met la vie des Français en danger

    Retour de Syrie.

    Invité par l’association Ahfad Ashtar –Les descendants d’Ashtar, ou Astarté, la déesse assyrienne de l’Amour et de la Fécondité, présidée avec une inlassable énergie par le Dr. Ayssar Midani -, à venir donner une conférence à l’université de Damas sur la géopolitique régionale et mondiale de la guerre en Syrie, j’ai passé quatre jours intensément riches en rencontres et échanges chaleureux avec des Syriens de tous milieux et origines, heureux de voir un Français ( J’étais accompagné du journaliste et écrivain Richard Labévière, grand connaisseur de l’Orient compliqué, souvent ostracisé par les médias officiels pour cette raison même) exprimer des vues différentes du gouvernement français sur la crise tragique entretenue en Syrie par les Occidentaux, c’est-à-dire les Etats-Unis et ses alliés, ou plutôt ses affidés, européens.

     

    Le fond du sujet est là : le terrorisme qui dévaste la Syrie, contre lequel elle résiste héroïquement avec l’aide de ses alliés, est le même que celui qui menace directement la France et ses voisins européens, sans compter la Russie et la pauvre Afrique qui n’en peut mais de l’incohérence de notre politique. Il est temps de prendre conscience de cette réalité sanglante et d’y faire face en changeant radicalement d’attitude vis-à-vis des états qui luttent contre lui en première ligne : Syrie, Iran, Russie, Irak, aidés par le Hezbollah libanais et en arrière-plan la Chine. Cette dernière, qui a conclu récemment des accords militaires avec Damas, sait que plusieurs centaines de ses ressortissants Ouïgours se battent avec les terroristes islamiques, notamment dans les quartiers est d’Alep.

     

    Ces états et le Hezbollah ne se battent pas contre DAESH, Al Nosra- devenu Fatah al Sham pour permettre aux organismes de Washington de le considérer comme un « modéré »-, ou les centaines d’autres brigades islamistes aux échanges osmotiques continus, simplement pour respecter une alliance ancienne mais pour défendre leurs propres intérêts nationaux essentiels, sachant bien qu’ils sont la cible suivante de ces organisations terroristes dont tous les experts savent aujourd’hui qu’elles sont sous contrôle des services états-uniens depuis l’époque de la guerre afghane contre l’URSS.

     

    Les EU n’ont jamais eu peur de l’Europe qu’ils ont sous leur emprise depuis la fin de la guerre avec le plan Marshall. Mais après avoir craint l’URSS, ils ont aussitôt après son effondrement considéré qu’ils avaient une mission quasi divine de faire adopter par la planète entière les codes et les normes du mode de vie américain. Suivant les conseils de Zbignew Breszinski exposés dans son œuvre magistrale « Le grand échiquier », il fallait empêcher une quelconque puissance de dominer ou contrôler l’Eurasie, région essentielle, cœur du continent recelant les ressources énergétiques indispensables aux économies du monde.

     

    Un rapport secret des agents de la CIA à leur Centrale datant de 2006, dévoilé par Wikileaks depuis, explique au sujet de la Syrie que le Président Bachar el Assad a depuis son accession à la présidence en 2000 engagé son pays dans des réformes politiques, sociales, économiques, financières, apporté Internet et revu le statut de la presse, tout en continuant la politique laïque de son père, et connaît de ce fait une adhésion de la majorité de la population. Comme cette politique laïque et arabe de défense des droits des Palestiniens et des nombreux réfugiés irakiens qu’il héberge est contraire aux intérêts des Etats-Unis et d’Israël, les agents recommandent de s’appuyer sur les Frères Musulmans syriens qui sont, bien que matés et étouffés depuis les années 80, la seule organisation politique structurée susceptible de porter un jour la révolte pour renverser le pouvoir. Il faut donc être en contact de sympathie avec eux et leur apporter toute l’aide possible.

     

    Ce document est d’une clarté telle qu’on se demande pourquoi si peu d’experts en ont parlé, car enfin, il dévoile clairement la stratégie étatsunienne pour l’ensemble du monde arabe : porter l’Ikwan au pouvoir partout par des révolutions qu’ils savent présenter comme des révolutions démocratiques qu’on appellera « printemps arabes ». On verra d’ailleurs en 2011 que les monarchies du Golfe amies de Washington ne furent pas touchées par cet élan populaire et démocratique, en dehors de Bahreïn où la révolte de la majorité chiite fut écrasée dès le début dans le sang par l’armée séoudienne.

    Califat ottoman et Union Européenne

    Afin qu’aucune force ne s’oppose à leur contrôle des richesses énergétiques immenses de la région, le plan états-unien pour le Moyen-Orient est de favoriser partout l’accession des Frères Musulmans au pouvoir, et, à défaut, d’y créer ou entretenir le chaos afin qu’aucune force étatique ne leur soit hostile. Ce plan rencontre en outre les intérêts stratégiques d’Israël qui se félicite de n’avoir aucun état arabe solide contre lui. Il rencontre aussi les ambitions turques de rétablir un califat ottoman sur les ruines des états-nations de la région : l’AKP, parti des Frères Musulmans au pouvoir à Ankara est l’outil d’Erdogan pour mettre en œuvre cette politique islamiste à vues impériales. Aujourd’hui l’armée turque est présente sur les territoires syrien et irakien sans autorisation des gouvernements et profite de sa complicité militaire avec les Etats-Unis pour lutter contre l’irrédentisme kurde, l’épine qui la torture en permanence.

     

    Madame Boutheina Chaabane, la Conseillère du Président Assad me fit remarquer avec une grande pertinence qu’il existait une analogie frappante entre le plan de califat ottoman d’Ankara et le plan de l’Union Européenne, Bruxelles s’évertuant à supprimer les états-nations d’Europe pour établir un ensemble supranational sur les ruines de tous les particularismes nationaux et les cultures qui les expriment. De fait, si la mondialisation est une réalité géographique, sociologique et politique incontournable, le mondialisme est l’idéologie soutenue par la finance internationale qui, s’appuyant sur la première puissance économique et militaire mondiale, vise à détruire toutes les entraves à son appétit prédateur de conquête de biens - frontières, états forts – pour laisser la libre concurrence marchande sans obstacles, ainsi qu’il est écrit dans les traités fondateurs de l’UE, thuriféraire de la concurrence libre et non faussée, appuyée sur une Défense absolument engerbée dans l’OTAN. Le capital doit pouvoir placer ses avoirs pour le plus grand rendement n’importe où, y compris en Chine devenue une économie capitaliste toutefois contrôlée par une direction centralisée, sans autre régulateur que les marchés, et sans état fort qui s’y oppose, au détriment en premier lieu de l’économie états-unienne anémiée ; c’est ce que dénonce Donald Trump qui veut forcer les plus grands fonds de pension, essentiellement basés à Wall Street et à la City, à rapatrier leur avoirs pour les injecter dans l’économie intérieure : on comprend que tout le système se déchaîne contre lui mais aussi que les citoyens le soutiennent contre vents et marées.

     

    Dès la fin de la dernière guerre mondiale, les Etats-Unis ont su créer un glacis européen à leur service face à la menace soviétique en Europe. Après la chute de l’URSS, en 1990-91, n’ayant plus aucun rival dans le monde, ils ont considéré que c’était leur rôle, presque de façon messianique, d’apporter à l’ensemble de la planète les bienfaits du mode de vie américain. Mais depuis vingt-cinq ans la Russie, sous la houlette de Vladimir Poutine, est sortie des cendres où Boris Eltsine l’avait enfouie, et s’affirme désormais comme un pôle civilisationnel ancré sur la foi orthodoxe, et une puissance émergente, au même titre que l’Inde, la Chine et l’Iran sur d’autres valeurs spirituelles. Les BRICS prennent corps un peu plus chaque jour et s’organisent dans des projets économiques, financiers, politiques et stratégiques, notamment avec l’immense projet de nouvelle route de la soie et de ceinture maritime. La suprématie totale états-unienne est finie, même si elle est encore la première puissance économique et militaire du monde, pour combien de temps ?

     

    Les experts avisés de Washington l’ont compris et deux courants s’affrontent qui s’expriment dans la campagne actuelle :

     

    ceux qui veulent adapter les EU au monde nouveau en cessant les interminables guerres, même celles menées avec les soldats d’alliés dociles, et en négociant de nouveaux équilibres avec le monde,
    et ceux qui refusent ce déclin pourtant inexorablement réel, en cherchant à prolonger une suprématie impossible, créant au minimum le chaos pour empêcher les adversaires supposés de s’imposer. Le dollar, devenu monnaie de papier qui finance leur dette abyssale mais non plus leur économie, doit rester la monnaie universelle et les velléités des BRICS de s’en affranchir doivent être combattues, y compris par des opérations militaires apportant ce chaos.

     

    Désinformation.

    Pour atteindre leurs objectifs les Etats-Unis disposent de médias chargés de défendre la stratégie états-unienne partout dans le monde. Dépendant de la Maison Blanche, le « Bureau of Public Diplomaty : Bureau de diplomatie publique », appellation en forme de litote, dispose d’un budget énorme pour créer les scénarios qui présentent les Etats-Unis comme les défenseurs du droit et des libertés et justifient ses interventions militaires dans ce but. Les agences de presse relaient ces scénarios, ainsi que de nombreuses ONG financées par de généreux capitalistes et chargées, sous couvert de sentiments humanitaires, de dénigrer les opposants et d’encenser les Etats-Unis. Des mensonges éhontés sont diffusés, comme on l’a vu dans la description médiatique de la bataille d’Alep. Les médias décrivent la bataille de Mossoul comme la reprise par Bagdad et ses alliés d’une ville martyre conquise par Daesh en 2014, tandis qu’à Alep serait le siège et l’attaque brutale de l’armée syrienne aidée par ses alliés contre ses propres habitants massacrés sous les bombes !

     

    L’emploi d’armes chimiques par les rebelles, aidés en cela par l’Arabie et la Turquie, a été plusieurs fois imputé à l’armée syrienne avec diffusion de photos et vidéos de civils innocents victimes de cette barbarie, mais pas de combattants terroristes : quel gain tactique aurait l’armée syrienne à tuer des civils innocents ? Le mensonge a pourtant été répété par les gouvernements états-unien, britannique et français, encore récemment à l’ONU.

     

    La Russie subit aussi cette désinformation depuis le début de son intervention militaire en septembre 2015 et encore récemment dans les combats d’Alep. Mais peu de journalistes ont repris l’information de l’attaque aérienne des avions états-uniens sur les positions de l’armée syrienne à Deir el Zor le 17 octobre dernier, tuant plus de 80 soldats syriens et permettant à Daesh de monter un assaut coordonné avec l’attaque pour prendre la position syrienne. « Une erreur » d’après le commandement états-unien !

     

    Les médias contrôlés sont devenus l’arme de destruction massive la plus efficace pour déformer la réalité et manipuler les opinions publiques. Toutes les campagnes électorales aux Etats-Unis et en Europe, notamment en France, en sont l’illustration désolante.

     

    Dans cette ambiance tragique, la résistance de la Syrie, aidée par ses alliés, à la volonté occidentale de renverser le pouvoir légal en soutenant les terroristes islamistes par tous les moyens restera un exemple historique. C’est en effet en Syrie que le destin du monde a changé : les renversements successifs et rapides de Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Egypte, Kadhafi en Libye n’ont pas été suivis du renversement de Bachar el Assad, comme je l’avais prédit, écrit et répété, parce que les conditions socio-politiques n’étaient pas comparables. En avril 2013 j’avais d’ailleurs intitulé une analyse :

     
     

    « La crise syrienne : révélateur tragique
    de la naissance du nouvel ordre mondial. »

    Les vrais journalistes ont d’ailleurs commencé à dénoncer les mensonges éhontés sur la Syrie, même si certains ont du mal à s’émanciper de la propagande qui présente Bachar el Assad comme un tyran sanguinaire qui se maintient au pouvoir en massacrant son peuple avec l’aide d’une clique minoritaire. Si des erreurs initiales ont peut-être été commises à Deraa en 2011 dans la répression du soulèvement, c’est parce que les premières victimes de ces manifestations soi-disant pacifiques ont été des membres des forces de l’ordre et que le gouvernement savait par qui ces mouvements étaient manipulés. Comment aurait-il pu tenir bientôt six ans contre ces hordes fanatiques s’il ne disposait pas d’un fort soutien populaire, dans la population sunnite même qui ne veut pas des barbares au pouvoir. Les experts le savent d’ailleurs et c’est pourquoi ils ne veulent pas d’une solution politique et d’un vote libre. L’aura du Président, qui montre dans cette lutte tragique des qualités d’homme d’état et de courage, est grandie par cette adversité surmontée que les honnêtes gens lui reconnaissent.

     

    Résistance.

    Il existera une analogie future entre la Résistance française à l’invasion nazie et la résistance syrienne aux hordes barbares venues de toutes les régions du monde. Le peuple syrien que j’ai rencontré ne veut pas dire de quelle religion ou ethnie il est mais il se groupe derrière son Président en espérant le retour d’une situation normale. Rappelons que l’armée est composée majoritairement de soldats sunnites.

     

    Le Mufti de la République, Mohammed-Badreddine Hassoun, la plus haute autorité sunnite du pays, m’explique la nécessité de faire la différence entre les lois de l’état, qui sont des lois de contrainte pour permettre la vie harmonieuse en société, et les lois de Dieu qui sont des lois d’adhésion à l’Amour prôné par le Créateur. Je lui réponds en lui disant que Jésus est le fondateur de l’idée de la séparation de l’église et de l’état avec sa réplique aux Pharisiens : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Il m’approuve et m’explique que la réunion des hauts dignitaires religieux de l’islam organisée cette année à Grozny par Poutine, avec la présence des responsables égyptiens d’Al Azhar, a été un moment important dans la dénonciation de la doctrine sectaire et terroriste du wahhabisme. En définitive, mes multiples rencontres avec les Syriens, responsables ou simples citoyens m’ont laissé l’impression d’un pays uni derrière ses dirigeants pour faire face à l’adversité. Les différences sociales, religieuses ou ethniques, se sont même effacées dans cette lutte commune.

     

    J’ai rencontré un des dix députés kurdes du Parlement syrien, M. Omar Oussi, proche d’Ocalan, qui m’a assuré que cette crise a renforcé leur hostilité avec la Turquie et que la paix revenue, les Kurdes syriens seront des fidèles du gouvernement de Damas qui les défend contre les ambitions turques dans leur région du Rojava.Ils se démarquent des partis politiques kurdes irakiens qui ne sont d’ailleurs pas d’accord entre eux.

     

    C’est pourquoi je ne crois pas à la réalisation d’une Syrie fédérale après cette crise tragique. Le sentiment national est présent dans la majorité du peuple.

     

    Lutte contre le terrorisme.

    La menace terroriste en Europe, et particulièrement en France, est désormais trop forte pour que nous ne prenions pas immédiatement les mesures pour la combattre efficacement.

     

    Nous devons nous rapprocher de ceux qui la combattent en première ligne, et mettre en demeure les états qui l’utilisent à des fins stratégiques de cesser tout soutien à cette plaie.

     

    Nous devons reprendre des relations diplomatiques avec Damas, mesure préalable indispensable à la reprise d’échanges de renseignements avec les services syriens, les mieux renseignés du monde sur les réseaux terroristes et coordonner nos actions avec les Russes et les Iraniens qui ont aussi des informations précises sur l’organisation de ces nébuleuses criminelles.

     

    Il est probable que les réseaux de Daesh, en voie de subir une défaite militaire sur les terrains syrien et irakien, vont demander à leurs candidats au suicide dont ils ont une réserve inépuisable en Europe et particulièrement en France, de commettre des attentats encore plus meurtriers que ceux que nous avons déjà connus. Je le dis ici et maintenant avec force : il serait criminel de ne pas chercher à déjouer ces attentats en s’informant auprès des services de renseignement étrangers qui peuvent permettre de déjouer une action terroriste en préparation.

     

    Dans la campagne présidentielle qui commence en France, si un nouvel attentat majeur se produit, le peuple français demandera des comptes aux politiques qui n’auront pas su les protéger en raison de l’obsession idéologique de vouloir renverser le gouvernement légal de Damas. La vie de nombreux Français est en jeu.

     

    Alain Corvez.
    Novembre 2016

    http://www.comite-valmy.org

  • #turquie : la liquidation du parti pro-kurde, avant le parti unique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051116/turquie-la-liquidation-du-parti-pro-kurde-avant-le-parti-unique

    La justice turque a enclenché vendredi la liquidation du principal parti politique du mouvement kurde, le #HDP. Ankara opte pour une stratégie du pire, censée permettre au président #Recep_Tayyip_Erdogan de s’imposer comme le maître absolu de la Turquie.

    #International #purges

  • #turquie : la liquidation du parti kurde, avant le parti unique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051116/turquie-la-liquidation-du-parti-kurde-avant-le-parti-unique

    La justice turque a enclenché vendredi la liquidation du principal parti politique du mouvement kurde, le #HDP. Ankara opte pour une stratégie du pire, censée permettre au président #Recep_Tayyip_Erdogan de s’imposer comme le maître absolu de la Turquie.

    #International #purges

  • Turkey’s military has begun deploying tanks and other armored vehicles to the Iraqi border

    ANKARA (Reuters) - Turkey’s military has begun deploying tanks and other armored vehicles to the town of #Silopi near the Iraqi border, in a move the defense minister said on Tuesday was related to the fight against terrorism and developments across the border.


    http://www.businessinsider.com/r-turkish-military-deploy-tanks-military-vehicles-to-iraqi-border-a

    #Irak #Turquie #frontières #militarisation #armée

  • En #turquie, plus aucune dissidence n’est tolérée
    https://www.mediapart.fr/journal/international/011116/en-turquie-plus-aucune-dissidence-n-est-toleree

    Trois jours ont suffi pour donner aux Turcs le sentiment d’entrer dans une nouvelle phase de leur histoire. Mise au pas des universités, arrestation des dirigeants du quotidien #Cumhuriyet, les autorités d’Ankara ont confirmé que les voix dissidentes ne seraient plus tolérées dans leur nouvelle Turquie.

    #International #HDP #médias #opposition #presse #Proche-Orient #Recep_Tayyip_Erdogan

  • Turquie : arrestation du rédacteur en chef du quotidien d’opposition « Cumhuriyet »
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/10/31/turquie-arrestation-du-redacteur-en-chef-du-quotidien-d-opposition-cumhuriye

    La police turque a fait une descente, lundi 31 octobre à l’aube, aux domiciles de plusieurs journalistes du quotidien d’opposition Cumhuriyet. A Istanbul, le rédacteur en chef, Murat Sabuncu, a été arrêté. A Ankara, le journaliste Güray Öz a été interpellé. En revanche, les policiers n’ont pas trouvé chez lui Akin Atalay, le président du directoire, qui séjourne actuellement à l’étranger.

    Treize mandats d’arrêt ont été émis contre les journalistes du quotidien, soupçonnés, selon le procureur d’Istanbul, de connivence avec deux organisations terroristes : le mouvement de Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’Etat du 15 juillet, et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit en Turquie).

  • Islamic State v. al-Qaida
    Owen Bennett-Jones
    http://www.lrb.co.uk/v38/n21/owen-bennett-jones/islamic-state-v-al-qaida

    For Paul Rogers, violent jihadism is a symptom first and foremost of global inequality, a revolt from the margins by people who see no evidence that increases in total global wealth are a benefit to them. On the contrary, improvements in education and mass communication only mean that they can appreciate more clearly the extent of their disadvantage and marginalisation. In that sense they are not all that different from the Naxalites in India, the Maoists in Nepal and Peru and the Zapatistas in Mexico.

    There are other, on the face of it more surprising, non-religious sources of jihadi violence. The jihadists may have severely disrupted the international system of nation states, but they have had support in doing so from ‘enemy’ governments. The story of the United States and Saudi Arabia helping Osama bin Laden fight the Soviets in Afghanistan is now familiar. Iran supported Zarqawi in Iraq, tolerating his slaughter of Shias because he offered the most effective opposition to the US occupation of Iraq. Syria took the same view, allowing al-Qaida in Iraq’s fighters to slip across the border. One of Hillary Clinton’s leaked emails reveals that as recently as 2014 she believed Qatar and Saudi Arabia were providing ‘clandestine financial and logistic support’ to IS. Turkey also helped both organisations in Syria in the hope that they would oust Assad. Even Assad himself helped them. Calculating that the jihadists would not have the strength to oust him, he released them from jail, bought oil from IS and bombed the Free Syrian Army while leaving IS positions alone. Assad’s idea was to scare either the Americans or the Russians into defending his regime. Putin took the bait.

    These policies generally turn sour. A direct line can be drawn from American support for the Afghan Mujahidin to 9/11. Iran’s backing of Zarqawi may have helped Tehran gain influence in the power vacuum left by America’s withdrawal from Iraq, but the Iranians now find themselves having to raise militias to confront IS. Assad and Erdoğan both believed that, having used the violent jihadis to further their purposes in Syria, they could dispose of them when they were no longer needed. Whether that will be as easy as Ankara and Damascus hope remains an open question.

    There is another aspect to these machinations. Governments of all types reckon it is better to export violent jihadism than to experience it at home. The Saudis have been the most brazen advocates of this policy but before 9/11 many Middle Eastern governments complained that the UK offered sanctuary to Islamists in the hope that London would not be attacked. And papers captured in Osama bin Laden’s Abbottabad hideout revealed that the chief minister of Punjab, Shahbaz Sharif, offered al-Qaida a restoration of good relations with the Pakistan government in return for no attacks in his province.

    #apprentis_sorciers #mėdiocrité_meurtrière

  • Turkey’s New Maps Are Reclaiming the Ottoman Empire | Foreign Policy

    http://foreignpolicy.com/2016/10/23/turkeys-religious-nationalists-want-ottoman-borders-iraq-erdogan

    In the past few weeks, a conflict between Ankara and Baghdad over Turkey’s role in the liberation of Mosul has precipitated an alarming burst of Turkish irredentism. On two separate occasions, President Recep Tayyip Erdogan criticized the Treaty of Lausanne, which created the borders of modern Turkey, for leaving the country too small. He spoke of the country’s interest in the fate of Turkish minorities living beyond these borders, as well as its historic claims to the Iraqi city of Mosul, near which Turkey has a small military base. And, alongside news of Turkish jets bombing Kurdish forces in Syria and engaging in mock dogfights with Greek planes over the Aegean Sea, Turkey’s pro-government media have shown a newfound interest in a series of imprecise, even crudely drawn, maps of Turkey with new and improved borders.

    Turkey won’t be annexing part of Iraq anytime soon, but this combination of irredentist cartography and rhetoric nonetheless offers some insight into Turkey’s current foreign and domestic policies and Ankara’s self-image. The maps, in particular, reveal the continued relevance of Turkish nationalism, a long-standing element of the country’s statecraft, now reinvigorated with some revised history and an added dose of religion. But if the past is any indication, the military interventions and confrontational rhetoric this nationalism inspires may worsen Turkey’s security and regional standing.

    #turquie

  • Turquie : le rétablissement de la peine de mort va être soumis au Parlement, a indiqué le président Erdogan - RFI

    http://www.rfi.fr/contenu/ticker/turquie-le-retablissement-peine-mort-va-etre-soumis-parlement-indique-le-president-er/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_alerte-info&ns_campaign=em

    Rien n’est jamais acquis, rien n’est jamais gagné #régression #droits_humains #peine_de_mort

    Turquie : le rétablissement de la peine de mort va être soumis au Parlement, a indiqué le président Erdogan

    Recep Tayyip Erdogan a ajouté que les critiques formulées à ce sujet par l’Occident « ne comptent pas ». « Notre gouvernement soumettra cela (le rétablissement de la peine de mort) au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l’approuvera et, quand cela arrivera devant moi, je le ratifierai », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours à Ankara en réponse à la foule qui réclamait cette peine pour les pustchistes de juillet. Il n’a pas précisé de calendrier.

  • La Turquie ne vivra plus à l’heure de l’Europe
    http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2016/10/28/la-turquie-ne-vivra-plus-a-l-heure-de-l-europe_5022158_4497271.html

    En conservant l’heure d’été toute l’année, la Turquie a choisi de se mettre au rythme des pays du Golfe. Au grand dam des hommes d’affaires et des amateurs de ballon rond.

    Inquiétude aussi dans le monde du football. « Imaginons un match Angleterre-Turquie disputé à Londres. Il débutera à 21 h, selon l’horloge britannique, soit minuit à Istanbul. Donc je devrai attendre minuit pour le suivre à la télé. Où est l’économie d’énergie ? », vitupère Selim Gunes, un maçon du quartier de Besiktas, fan du club du même nom, dont le stade, refait à neuf, s’impose face au Bosphore. Sans parler des effets néfastes sur l’horloge biologique des joueurs, dont les performances pourraient s’en ressentir.

    Alignement sur La Mecque et Médine

    D’autres se réjouissent, les masses pieuses et conservatrices qui servent de socle au Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur, au pouvoir depuis 2002), jubilent à l’idée de vivre à l’unisson avec les frères du Golfe et de l’Arabie saoudite.

    Si tant est que les « masses pieuses » ne soient pas fan de foot ! Quelle caricature de la société turque !!

    • Mais l’effet le plus surprenant du gel horaire est attendu à #Chypre, l’île de la Méditerranée qui vit divisée depuis 1974. Au nord de l’île, la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée, reconnue seulement par la Turquie, a annoncé son intention de vivre à l’heure d’Ankara tandis que, au sud, la République de Chypre, membre de l’UE depuis 2004, restera à l’heure de Bruxelles.

      ça c’est beaucoup plus drôle que les effets néfastes sur l’horloge biologique des joueurs de ballon.

  • La #turquie est devenue la championne d’Europe de l’emprisonnement
    https://www.mediapart.fr/journal/international/241016/la-turquie-est-devenue-la-championne-deurope-de-lemprisonnement

    L’envolée des statistiques carcérales - près de 200.000 places de prison- n’a pas attendu la tentative de putsch de juillet et la répression d’Ankara. Ce pays a fait le choix, non dénué d’arrière-pensées économiques, du « tout-prison ».

    #International #prisons #Proche-Orient #Recep_Tayyip_Erdogan #système_carceral