city:argenteuil

  • « Finies les files d’attente... » La CAF ferme définitivement son accueil au public à Sarcelles et Argenteuil
    http://www.leparisien.fr/ableiges-95450/la-caf-ferme-definitivement-son-accueil-au-public-a-sarcelles-et-argenteu

    Finies les files d’attente à l’accueil de la caisse d’allocations familiales (#CAF) à Sarcelles et Argenteuil. Ce mardi, l’#accueil au public sera fermé et ce de manière définitive. Seuls les clients ayant un #rendez-vous pourront se rendre dans les locaux, qui n’étaient déjà plus ouverts que les mardis et jeudis.

    Les autres usagers devront d’abord se rendre sur le site www.caf.fr pour faire leurs démarches. Ceux ayant quelques difficultés avec l’informatique pourront toujours se rendre à la CAF mais ils ne seront accueillis que par une équipe dédiée aux conseils numériques, qui ne sera pas habilitée à donner des conseils techniques sur leur dossier. En 2013, les accueils du Val-d’Oise ont reçu près de 290 000 personnes.

    #austérité #allocataires #mise_à_distance #filtre #fabrique_du_non_recours

  • Le mensonge de trop de Caroline Fourest : la justice l’a bien condamnée pour diffamation - Mediapart - Aymeric Caron http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/010515/caroline-fourest-le-mensonge-de-trop

    Le 25 juin 2013, sur France Culture, Caroline Fourest avait remis en cause les propos de Rabia Bentot, une jeune musulmane voilée qui avait été agressée par deux hommes à Argenteuil le 20 mai 2013. Caroline Fourest avait laissé entendre que Rabia Bentot était une affabulatrice et que toute cette affaire n’avait sans doute rien d’une agression islamophobe.

    Elle avait affirmé que « la jeune femme n’a pas déposé plainte tout de suite », et que dans une interview télévisée « le père, pourtant absent au moment des faits, passe son temps à couper la parole à sa fille, pour donner sa version. Et là aussi c’est une version qui n’a pas arrêté de changer, dont la police d’ailleurs doute. Elle n’exclut pas un règlement de comptes familial, une opération punitive destinée à faire payer à la jeune femme son style de vie, jugé trop libre, ce qui changerait évidemment tout ». Quelques instants tard, Fourest évoquait même clairement la possibilité d’agressions « bidonnées ».

    La victime avait alors porté plainte et Caroline Fourest avait été condamnée en octobre dernier à verser 3000 euros de dommages et intérêts et 3000 euros de frais de justice.

    On pourra s’interroger sur les suspicions sélectives de Caroline Fourest : alors qu’elle remet en cause la réalité d’une agression subie par une femme voilée, elle s’est en revanche empressée de soutenir Amina, ex-Femen, lorsque celle-ci avait affirmé avoir été agressée en plein Paris par des islamistes (« Les petits tyrans misogynes qui ont attaqué Amina en plein Paris ne l’emporteront pas au paradis », s’était-elle empressé de réagir). Sauf que dans ce cas précis, l’agression d’Amina s’avèrera… imaginaire.

    Mais revenons à la chronique sur Rabia Bentot. Car c’est ici que va se dérouler sur le plateau d’On n’est pas couché un étonnant moment : Caroline Fourest rétorque avec aplomb qu’elle n’a pas été condamnée. Etonnement. L’affaire aurait-elle connu un rebondissement qui aurait échappé à tous ? Je lui demande alors si elle a gagné le procès en appel. Elle me répond que oui. Et quelques instants plus tard, excédée, elle tentera de détourner l’attention en choisissant la voie de l’invective en me traitant de « con ». Estomaqué, je choisis alors de cesser l’interview : à mes yeux, l’insulte coupe court à toute tentative de dialogue.

    Dans une interview donnée le lendemain à la presse écrite, Caroline Fourest ira plus loin encore en réitérant ses injures et en affirmant, notamment, que ma méthode consiste à « faire les poubelles d’internet et en faire état sur un plateau ».

    Nouvelle erreur de Caroline Fourest. Ce n’est pas dans les poubelles d’internet que je trouve mes informations. Contactés cette semaine, la Cour d’appel de Paris et Maître Hosni Maati, l’avocat de Rabia Bentot, confirment deux choses : Caroline Fourest a bien été condamnée le 22 octobre 2014 pour diffamation et l’affaire en appel n’a pas encore été jugée. Le bulletin de la Cour d’appel concernant la procédure dans le dossier BENTOT/FOUREST, qui m’a d’ailleurs été transmis, établit en effet qu’aucune date d’audience n’est encore fixée. Le dernier acte effectué dans cette procédure est une sommation de communiquer le 8 avril dernier.

    Ce n’est pas dans les poubelles d’internet non plus que l’on trouve le compte-rendu du jugement du Tribunal de Grande Instance de Paris, lequel dénonce le manque de sérieux de l’enquête de Caroline Fourest : « Caroline FOUREST se borne à produire quelques coupures de presse dont aucune n’évoque les faits sur lesquels elle appuie son imputation diffamatoire » . Il souligne que contrairement aux affirmations de Fourest, Rabia Bentot a porté plainte dès le lendemain de son agression, après avoir été soignée à l’hôpital d’Argenteuil et que « ses déclarations figurant dans ce procès-verbal quant aux faits dont elle a été victime, ne diffèrent pas du récit qu’elle donne lors de l’interview diffusée sur oumma.com, au cours de laquelle son père, loin de lui couper la parole, explique qu’il n’était pas présent et que c’est à sa fille de s’exprimer pour décrire les violences qu’elle a subies ».

    La justice a donc établi que Caroline Fourest a, au cours de sa chronique, déformé des propos et des faits. Exactement ce que je lui reprochais de faire au cours de notre échange sur le plateau d’On n’est pas couché. Mais en mentant délibérément pendant cette émission à propos d’une condamnation dont elle a fait l’objet, Caroline Fourest a franchi un pas supplémentaire. Aujourd’hui elle se répand, réitérant ses insultes et ses attaques personnelles à mon encontre, affirmant que je l’aurais empêché de parler du fond du livre.

  • Littérature et politique, le cas de Houellebecq

    « A 22 heures les deux candidats n’étaient toujours pas départagés, les derniers chiffres donnaient des estimations absolument identiques - cette incertitude évitant au candidat socialiste de faire une déclaration qu’on devinait difficile. Les deux partis qui structuraient la vie politique française depuis les débuts de la Vème République allaient-ils être balayés ? L’hypothèse était tellement renversante qu’on sentait que les commentateurs qui se succédaient à toute allure sur le plateau - et jusqu’à David Pujadas, pourtant peu suspect de complaisance envers l’islam, et réputé proche de Manuel Valls - en avaient secrètement envie. Passant d’une chaîne à l’autre avec une telle célérité qu’il paraissait jouir du don d’ubiquité, réussissant jusqu’à une heure avancée de la nuit d’éblouissants mouvements d’écharpe, Christophe Barbier fut sans conteste un des rois de cette soirée électorale, éclipsant aisément Renaud Dély, terne et morose devant un résultat que son journal n’avait pas prévu, et même Yves Thréard, d’ordinaire plus pugnace.

    Ce n’est qu’un peu après minuit, à l’heure où je terminais ma seconde bouteille de Rully, que tombèrent les résutats définitifs : Mohamed Ben Abbes, le candidat de la Fédération musulmane, arrivait en deuxième position avec 22,3 % des suffrages. Avec 21,9 %, le candidat socialiste était éliminé. Manuel Valls prononça une brève allocution, très sobre, où il saluait les deux candidats arrivés en tête, et ajournait toute décision jusqu’à la réunion du comité directeur du Parti socialiste. ...]

    [... » Les négociations entre le Parti socialiste et la Fraternité musulmane sont beaucoup plus difficiles que prévu. Pourtant, les musulmans sont prêts à donner plus de la moitié des ministères à la gauche - y compris des ministères clés comme les Finances et l’Intérieur. Ils n’ont aucune divergence sur l’économie, ni sur la politique fiscale ; pas davantage sur la sécurité - ils ont de surcroît, contrairement à leurs partenaires socialistes, les moyens de faire régner l’ordre dans les cités. Il y a bien quelques désaccords en politique étrangère, ils souhaiteraient de la France une condamnation un peu plus ferme d’Israël, mais ça la gauche leur accordera sans problème. La vraie difficulté, le point d’achoppement des négociations, c’est l’Education nationnale. L’intérêt pour l’éducation est une vieille tradition socialiste, et le milieu enseignant est le seul qui n’ait jamais abandonné le Parti socialiste, qui ait continué à le soutenir jusqu’au bord du gouffre ; seulement là ils ont affaire à un interlocuteur encore plus motivé qu’eux, et qui ne cédera sous aucun prétexte. La Fraternité musulmane est un parti spécial, vous savez : beaucoup des enjeux politiques habituels les laissent à peu près indifférents ; et, surtout, ils ne placent pas l’économie au centre de tout. Pour eux l’essentiel c’est la démographie, et l’éducation ; la sous-population qui dispose du meilleur taux de reproduction, et qui parvient à transmettre ses valeurs, triomphe ; à leurs yeux c’est aussi simple que ça, l’économie, la géopolitique même ne sont que de la poudre aux yeux : celui qui contrôle les enfants contrôle le futur, point final. Alors le seul point capital, le seul point sur lequel ils veulent absolument avoir satisfaction, c’est l’éducation des enfants.

    –- Et qu’est-ce qu’ils veulent ?
    –- Eh bien, pour la Fraternité musulmane, chaque enfant français doit avoir la possibilité de bénéficier, du début à la fin de sa scolarité, d’un enseignement islamique. Et l’enseignement islamique est, à tous points de vue, très différent de l’enseignement laïc. D’abord, il ne peut en aucun cas être mixte ; et seules certaines filières seront ouvertes aux femmes. Ce qu’ils souhaiteraient au fond c’est que la plupart des femmes, après l’école primaire, soient orientées vers des écoles d’éducation ménagère, et qu’elles se marient aussi vite que possible - une petite minorité poursuivant avant de se marier des études littéraires ou artistiques ; ce serait leur modèle de société idéal. Pär ailleurs, tous les enseignants, sans exception, devront être musulmans. Les règles concernant le régime alimentaire des cantines, le temps dévolu aux cinq prières quotidiennes devront être respectés ; mais, surtout, le programme scolaire en lui-même devra être adapté aux enseignements du Coran.

    –- Vous pensez que leurs pourparlers peuvent aboutir ?
    –- Ils n’ont pas le choix. S’ils échouent à conclure un accord, le Front national est certain de remporter les élections. Y compris s’ils y parviennent, d’ailleurs, il conserve toutes ses chances, vous avez vu les sondages comme moi. Même si Copé vient de déclarer qu’à titre personnel il s’abstiendrait, 85 % des électeurs UMP se reporteront sur le Front national. Ça va être serré, extrêmement serré : du 50-50, vraiment. « –- » Non, la seule solution qui leur reste, poursuivit-il, c’est de procéder à un dédoublement systématique des enseignements scolaires. Pour la polygamie d’ailleurs ils sont déjà parvenus à un accord, qui pourrait leur servir de modèle. Le mariage républicain restera inchangé, une union entre deux personnes, hommes ou femmes. Le mariage musulman, éventuellement polygame, n’aura aucune conséquence en termes d’état civil, mais il sera reconnu comme valide, et ouvrira des droits, par les centres de sécurité sociale et les services fiscaux.

    –- Vous êtes sûr ? Ça me paraît énorme...
    –- Absolument, c’est déjà acté dans les négociations ; c’est d’ailleurs parfaitement conforme à la théorie de la charia de minorité, qui est soutenue depuis longtemps par la mouvance des Frères musulmans. Eh bien, pour l’éducation, ça pourrait être un peu la même chose. L’école républicaine demeurerait telle quelle, ouverte à tous - mais avec beaucoup moins d’argent, le budget de l’Education nationale sera au moins divisé par trois, et cette fois les profs ne pourront rien sauver, dans le contexte économique actuel toute réduction budgétaire sera certaine de rallier un large consensus. Et puis, parallèlement, se mettrait en place un système d’écoles musulmanes privées, qui bénéficieraient de l’équivalence des diplômes - et qui pourraient, elles, recueillir des subventions privées. Evidemment, très vite, l’école publique deviendra une école au rabais, et tous les parents un peu soucieux de l’avenir de leurs enfants les inscriront dans l’enseignement musulman.

    –- Et pour l’université ce sera pareil « intervint son épouse. » La Sorbonne, en particulier, les fait fantasmer à un point incroyable - l’Arabie saoudite est prête à offrir une dotation presque illimitée ; nous allons devenir une des universités les plus riches du monde. ...]

    [... Replet et enjoué, fréquemment malicieux dans ses réponses aux journalistes, le candidat musulman faisait parfaitement oublier qu’il avait été un des plus jeunes polytechniciens de France avant d’intégrer l’ENA, dans la promotion Nelson Mandela - la même que Laurent Wauquiez. Il évoquait plutôt un bon vieil épicier tunisien de quartier - ce que son père avait été d’ailleurs, même si son épicerie était située à Neuilly-sur-Seine, et pas dans le 18ème arrondissement, encore moins à Bezons ou à Argenteuil.

    Plus que tout autre, rappela-t-il cette fois-ci, il avait bénéficié de la méritocratie républicaine ; moins que tout autre, il souhaitait porter atteinte à un système auquel il devait tout, et jusqu’à cet honneur suprême de se présenter au suffrage du peuple français. Il évoqua le petit appartement au-dessus de l’épicerie, où il faisait ses devoirs ; il ressucita brièvement la figure de son père, avec juste ce qu’il fallait d’émotion ; je le trouvais absolument excellent.

    Mais les temps, il fallait en convenir, poursuivit-il, avaient changé. De plus en plus souvent, les familles - qu’elles soient juives, chrétiennes ou musulmanes - souhaitaient pour leurs enfants une éducation qui ne se limite pas à la transmission des connaissances, mais intègre une formation spirituelle correspondant à leur tradition. Ce retour du religieux était une tendance profonde, qui traversait nos sociétés, et l’Education nationale ne pouvait pas ne pas en tenir compte. Il s’agissait en somme d’élargir le cadre de l’école républicaine, de la rendre capable de coexister harmonieusement avec les grandes traditions spirituelles - musulmanes, chrétiennes ou juives - de notre pays.

    Suave et ronronnant, son discours se poursuivit pendant une dizaine de minutes avant qu’on ne passe aux questions de la presse. J’avais remarqué depuis longtemps que les journalistes les plus teigneux, les plus agressifs étaient comme hypnotisés, ramollis en présence de Mohammed Ben Abbes. Il y avait pourtant, me semblait-il, des questions embarrassantes qu’on aurait pu lui poser : la suppression de la mixité, par exemple : ou le fait que les enseignants devraient embrasser la foi musulmane. Mais après tout n’était-ce pas le cas, déjà, chez les catholiques ? Fallait-il être baptisé pour enseigner dans une école chrétienne ? En y réfléchissant je me rendais compte que je n’en savais rien, et au moment où s’achevait la conférence de presse je compris que j’en étais arrivé exactement là où le candidat musulman voulait me mener : une sorte de doute généralisé, la sensation qu’il n’y avait rien là de quoi s’alarmer, ni de véritablement nouveau.

    Marine Le Pen contre-attaqua à midi trente. Vive et brushée de frais, filmée en légère contre-plongée devant l’Hôtel de Ville, elle était presque belle - ce qui contrastait nettement avec ses apparitions précédentes : depuis le tournant de 2017, la candidate nationale s’était persuadée que, pour accéder à la magistrature suprême, une femme devait nécessairement ressembler à Angela Merkel, et elle s’appliquait à égaler la respectabilité rébarbative de la chancelière allemande, allant jusqu’à copier la coupe de ses tailleurs. Mais, en ce matin de mai, elle semblait avoir retrouvé une flamboyance, un élan révolutionnaire qui rappelaient les origines du mouvement. Le bruit courait depuis quelque temps que certains de ses discours étaient écrits par Renaud Camus - sous la surveillance de Florian Philippot. Je ne sais pas si ce bruit était fondé, mais elle avait en tout cas fait des progrès considérables. D’emblée, je fus frappé par le caractère républicain, et même franchement anticlérical, de son intervention. Dépassant la référence banale à Jules Ferry, elle remontait jusqu’à Condorcet, dont elle citait le mémorable discours de 1792 devant l’Assemblée législative, où il évoque ces Egyptiens, ces Indiens « chez qui l’esprit humain fit tant de progrès, et qui retombèrent dans l’abrutissement de la plus honteuse ignorance, au moment que la puissance religieuse s’empara du droit d’instruire les hommes ».

    « Je croyais qu’elle était catho... me fit remarquer Myriam.
    –- Je ne sais pas, mais son électorat ne l’est pas, jamais le Front national n’a réussi à percer chez les catholiques, ils sont trop solidaires et tiers-mondistes. Alors, elle s’adapte. »..."

    #Houellebecq

  • Appel financier pour le film « Qui a tué Ali Ziri ? »
    http://collectif-ali-ziri.over-blog.com/2015/02/qui-a-tue-ali-ziri.html

    Le 11 juin 2009, Areski Kerfali, 61 ans et Ali Ziri, 69 ans sont interpellés par la police nationale d’Argenteuil, lors d’un contrôle routier. Ali Ziri quitte le commissariat dans le coma et décède à l’hôpital deux jours plus tard. L’explication donnée par la police et le procureur est : « décès suite à une malformation cardiaque ». Deux semaines après les faits, le juge d’instruction classe l’affaire sans suite. Un collectif d’habitants d’Argenteuil, Vérité et justice pour Ali Ziri se mobilise pour exiger une contre-expertise. L’autopsie révèle alors 27 hématomes et la mort par asphyxie suite à l’utilisation d’une technique d’immobilisation interdite depuis 2003.

    Durant cinq années, le cinéaste Luc Decaster a filmé le combat de tous ceux qui refusent le procès bâclé, après cette mort que certains considèrent comme un lynchage.

    Aujourd’hui, pour que le film arrive sur les écrans, il lui faut passer par trois étapes onéreuses mais indispensables : le mixage, l’étalonnage, et la distribution. Pour cela, il nous faut réunir la somme de 15000€. Nous aurions préféré obtenir un financement des institutions du cinéma et ne pas avoir à vous solliciter. Mais face à ces refus, nous avons besoin de vous pour que ce film, comme cette histoire, ne soit pas étouffé !

    #violences_d'état #police

    • http://collectif-ali-ziri.over-blog.com
      http://paris.demosphere.eu/rv/41073

      Projection débat « Qui a tué Ali Ziri ? »

      7 octobre, 20h - sortie nationale au cinéma St Michel à Paris.
      Le film sera suivi d’une rencontre en présence de l’équipe du film et du collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, de Monseigneur Gaillot, de Jessica Lefèvre, compagne d’Amadou Koumé, tué le 6 mars 2015 par la police à Paris.
      9 octobre en soirée - cinéma St Michel à Paris.
      rencontre avec Stéphane Maugendre, avocat de l’affaire Ali Ziri et président du Gisti (Groupe d’Information et de soutien des Immigrés).
      13 octobre en soirée - cinéma St Michel à Paris.
      rencontre avec Julie Heslouin d’Amnesty International ex chargée de campagne sur les violences policières en France.
      10 octobre, 20h30 - à Argenteuil au cinéma le Figuier Blanc, en partenariat avec l’Association pour la défense du cinéma indépendant des films d’auteurs et des salles arts et essai, de l’ATMF, Association des Travailleurs Maghrébins de France et le Collectif "Vérité et Justice pour Ali Ziri"

  • [ reprise des liens de http://seenthis.net/messages/328116 ]

    Aude : des coups de feu tirés sur une salle de prière à Port-la-Nouvelle
    http://www.midilibre.fr/2015/01/08/aude-des-coups-de-feu-tires-sur-une-salle-de-priere-a-port-la-nouvelle,110

    Rhône. Explosion près de la mosquée à Villefranche : la piste criminelle confirmée
    http://www.leprogres.fr/rhone/2015/01/08/explosion-pres-de-la-mosquee-a-villefrance

    Le Mans La mosquée des Sablons visée par des grenades et une balle [VIDÉO]
    http://www.lemainelibre.fr/actualite/le-mans-la-mosquee-des-sablons-visee-par-des-grenades-et-une-balle-08-0

    Charlie Hebdo : vandalisme raciste à la mosquée de Bayonne
    http://www.sudouest.fr/2015/01/09/charlie-hebdo-vandalisme-raciste-a-la-mosquee-de-bayonne-1791362-4018.php

    Une tête de sanglier découverte devant une salle de prière musulmane à Corte
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/2015/01/09/une-tete-de-sanglier-devant-une-salle-de-priere-musulma

    Rennes. Des tags sur une mosquée en construction, route de Vezin
    http://www.ouest-france.fr/rennes-des-tags-sur-une-mosquee-en-construction-route-de-vezin-3103609

    La mosquée de Poitiers taguée : le suspect interpellé parle d’un "acte imbécile"
    http://www.centre-presse.fr/article-360669-la-mosquee-de-poitiers-taguee-un-suspect-interpelle.htm

    Des impacts de balles sur un commerce et une mosquée de Vendôme (41)
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/2015/01/09/des-impacts-de-balle-sur-un-commerce-et-une-mosquee-de-

    Isère : Agression raciste en marge de la minute de silence pour « Charlie Hebdo »
    http://www.20minutes.fr/societe/1513199-20150108-isere-agression-raciste-marge-minute-silence-charlie-hebd

    Saint-Juéry (Tarn) : des coups de feu tirés contre la mosquée
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2015/01/09/saint-juery-tarn-des-coups-de-feu-tires-contre-la-mosqu

    AIN. A Ambérieu, des injures racistes placardées au milieu d’un rond-point
    http://www.leprogres.fr/ain/2015/01/08/a-amberieu-des-injures-racistes-placardees-au-milieu-d-un-rond-point

    Liévin : l’indignation après la profanation de la mosquée, mais « pas question de tomber dans le piège »
    http://www.lavoixdunord.fr/region/lievin-l-indignation-apres-la-profanation-de-la-ia35b54067n2591224

    Tirs sur la salle de prière musulmane- Port-la-Nouvelle (11)
    Publié le 09/01/2015
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/01/09/2025503-tirs-sur-la-salle-de-priere-musulmane.html

    Tarn : Des coups de feu tirés dans la nuit sur une mosquée près d’Albi
    09 Janv. 2015
    http://www.leparisien.fr/toulouse-31000/tarn-des-coups-de-feu-tires-dans-la-nuit-sur-une-mosquee-pres-d-albi-09-0

    Savoie : la piste criminelle est désormais privilégiée après l’incendie de la mosquée d’Aix-les-Bains
    Vendredi 09 janvier 2015
    http://www.francebleu.fr/infos/incendie/savoie-incendie-la-mosquee-d-aix-les-bains-2056894

    Bischwiller La nouvelle mosquée prise pour cible une troisième fois
    Hier 17:32
    http://www.lalsace.fr/actualite/2015/01/08/la-nouvelle-mosquee-prise-pour-cible-une-troisieme-fois

  • Argenteuil : non-lieu confirmé après la mort d’ Ali Ziri
    Maïram Guissé | 12 Déc. 2014
    http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/argenteuil-non-lieu-confirme-apres-la-mort-d-ali-ziri-12-12-2014-4369097.

    La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes (Ille-et-Vilaine) a confirmé le non-lieu dans l’affaire Ali Ziri , ce vendredi matin. Ali Ziri était un retraité algérien de 69 ans, décédé le 11 juin 2009 à l’hôpital, deux jours après une interpellation mouvementée par la police à la suite d’un contrôle routier pour état d’ivresse dans sa commune d’Argenteuil (Val-d’Oise).

    « Je prépare un pourvoi en cassation, réagit l’avocat de la famille, Stéphane Maugendre. C’est une véritable surprise. On avait un avocat général qui demandait l’infirmation du non-lieu et la réouverture de l’instruction. »

    Pas question de baisser les bras pour le conseil et la famille d’Ali Ziri. « On ira jusqu’au bout. On est sûr d’avoir raison car pour des affaires similaires, la Cour européenne des Droits de l’Homme a attaqué la France. Et là, ça sera pareil. » Le ministère public et les parties civiles disposent ainsi d’un délai de cinq jours pour se pourvoir en cassation s’ils l’estiment utile.

    La décision rendue ce vendredi confirme le non-lieu déjà rendu le 15 octobre 2012 par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Pontoise dans le dossier d’information ouvert contre X. « La chambre de l’instruction a considéré, contre l’avis du parquet général de Rennes, qu’il n’y avait pas lieu à procéder aux actes complémentaires d’instruction (notamment une reconstitution) demandés par l’un des avocats des parties civiles », commente le procureur général de la cour d’appel de Rennes.

    « Dans un arrêt longuement motivé, poursuit-il, la chambre de l’instruction a, en premier lieu, relevé que les expertises avaient établi que les hématomes constatés sur le corps d’Ali Ziri n’étaient pas à l’origine du décès, qui résulte de la conjugaison d’une pluralité de causes, parmi lesquelles une pathologie cardiaque préexistante et un état d’alcoolisation important. Ni la méthode utilisée par la police nationale pour extraire Ali Ziri du véhicule à l’arrivée au commissariat, ni son dépôt allongé à même le sol, menotté dans le dos, dans une salle d’audition, critiqués par la commission nationale de déontologie et de sécurité, ne sont la cause de son décès. La chambre de l’instruction observe en outre qu’il n’existe aucun élément permettant de supposer qu’à un moment ou à un autre, des coups auraient été portés volontairement par les forces de l’ordre sur la personne d’Ali Ziri. »

  • Caroline Fourest condamnée pour « diffamation » après ses propos sur une jeune fille voilée agressée à Argenteuil en 2013, Rabia Bentot - Arrêt sur images

    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-10-23/Agression-femme-voilee-Fourest-condamnee-id18116

    Caroline Fourest a été condamnée aujourd’hui par le tribunal de grande instance de Paris pour diffamation (…). Ce litige remonte au 25 juin 2013 et une chronique de Fourest intitulée « Faut-il être féministe pour dénoncer l’agression des femmes voilées ? ». Dans cette chronique, la journaliste mettait en doute les propos d’une jeune femme voilée, agressée quelques semaines plus tôt à Argenteuil : « C’est une jeune femme d’à peine 17 ans qui aurait été insultée, traitée de sale arabe et de sale musulmane par deux hommes, deux autres crânes rasés ayant porté des coups et arraché son voile. Cette fois aussi la jeune femme n’a pas déposé plainte tout de suite, il a fallu attendre que son père, en voyage à l’étranger, ne revienne accompagnée de militants du CRI (ndlr - Coordination contre le Racisme et l’Islamophobie) bien décidés à médiatiser l’agression, notamment sur le site communautariste Oumma.com, où le père, pourtant absent au moment des faits, passe son temps à couper la parole à sa fille, pour donner sa version. Et là aussi c’est une version qui n’a pas arrêté de changer, dont la police d’ailleurs doute. Elle n’exclut pas un règlement de comptes familial, une opération punitive destinée à faire payer à la jeune femme son style de vie, jugé trop libre, ce qui changerait évidemment tout ». Jugeant ces propos diffamants, la jeune femme en question, Rabia Bentot, a déposé plainte.
    La 17ème chambre du Tribunal de grande instance de Paris a donné aujourd’hui raison à Bentot et condamné Fourest à verser 3 000 euros de dommages et d’intérêts à la plaignante. Contacté par @si, Richard Malka, avocat de l’éditorialiste, confirme ces informations, même s’il ne comprend pas la décision : « Cette décision m’apparaît non fondée. Caroline Fourest était dans un débat d’idées complètement légitime, elle n’a pas cité le nom de la personne, elle a pris énormément de précautions oratoires en parlant au conditionnel. C’est une décision très restrictive en qui concerne la liberté d’expression et d’opinion ». Envisagent-ils de faire appel ? « Très probablement », répond l’avocat.
    Une précédente chronique de Caroline Fourest, à propos de globes oculaires prétendûment arrachés en Ukraine, avait retenu l’attention du... CSA, qui estimait que certaines informations n’avaient pas « fait l’objet de vérifications préalables suffisantes ».

  • Femmes voilées : à Argenteuil, les musulmans ne veulent plus « se laisser endormir »

    Attention, matière inflammable. « Il suffit d’un SMS et ça part en vrille. Les gens, surtout les jeunes, sont chauds bouillants. Ils n’en peuvent plus d’être endormis à chaque fois qu’il se passe quelque chose » : né à #Argenteuil, dans le Val d’Oise, ex-commerçant sur la Dalle, Mohamed Chanai, militant associatif, passé par la politique, impliqué dans la vie de la cité, fait partie des représentants de la communauté musulmane qui étaient reçus à l’hôtel de ville le 20 juin dans la matinée, en tant que vice-président de l’association gérant la mosquée de la Lumière.

    Tous avaient été conviés par le député-maire PS Philippe Doucet une semaine après l’agression, le 13 juin, d’une femme voilée enceinte, Leïla, qui après avoir été hospitalisée a perdu le bébé qu’elle portait. Objectif : faire retomber la pression, au paroxysme depuis quelques jours, en raison d’une inquiétante succession de faits.

    Moins d’un mois auparavant, le 20 mai, une autre femme, Rabia, portant un foulard, a été violentée, ce qui lui a valu sept jours d’incapacité temporaire totale. Cette attaque en a rappelé une précédente, cinq ans plus tôt, à coup de cutter, restée non élucidée. Dans ce climat délétère, les policiers ont effectué le 12 juin un contrôle sur une personne revêtue d’un niqab, recouvrant l’ensemble du corps et du visage. La jeune femme, Sofia, a été conduite au commissariat, ce qui a provoqué un début d’émeute en centre-ville, l’interpellation de deux personnes et l’usage du flashball par les forces de l’ordre. Une manifestation de protestation, organisée le 14 juin devant la mairie, a failli mal tourner. Un nouveau rassemblement, silencieux, est prévu le 22 juin dans l’après-midi devant la sous-préfecture avant le grand marché du dimanche qui attire au-delà des frontières de la ville.
    Mohamed Chanai en discussion avec Karim Ameur de l’association de la Lumière, après une réunion avec le maire d’Argenteuil.
    Des familles de victimes réticentes à communiquer, des associations en concurrence pour témoigner de leur indignation, des pouvoirs publics tardant à réagir, des policiers sur la sellette, une information judiciaire ouverte sur fond de soupçons : l’imbroglio est tel dans cette commune de 105 000 habitants de la banlieue nord qu’il n’est pas certain que l’invitation des deux victimes au ministère de l’intérieur le 20 juin dans la soirée suffise à apaiser les esprits dans un contexte de violences perpétrées par l’extrême droite et de désillusion après une année de quinquennat de François Hollande, candidat auquel les musulmans ont donné massivement leur voix.

    Aux abords de la mairie, à l’issue de la réunion, Mohamed Chanai salue les passants sur le trottoir et serre les mains des agents municipaux. « Ces actes racistes et islamophobes ne sont plus supportables », lance-t-il. « Ils doivent être pris en compte, dénoncés au plus haut niveau de l’État et faire l’objet de mesures spécifiques », ajoute-t-il. « On ne peut plus dire oui merci, comme tous ces béni-oui-oui », dit-il en référence aux autres représentants des mosquées qui viennent, comme lui, d’être reçus.
    Le vice-président du conseil du culte musulman Paris-Ouest 78-95, Sadek Abrous, se déclare « très satisfait » de la réunion, de même que de celle organisée la veille par le préfet. « Monsieur Doucet fait beaucoup pour la communauté musulmane de la ville. Argenteuil est un endroit tranquille. Le préfet nous a assuré que les enquêteurs faisaient tout pour retrouver les coupables. Ce n’est pas à nous de faire la loi, nous laissons la police et la justice faire leur travail », affirme-t-il.
    « Évidemment que la communauté s’inquiète, chacun se sent touché, évidemment que nous sommes en attente d’éclaircissements », concède Sabri Aboubakeur, de la mosquée Assalam, appelée Dassault par les riverains en raison de sa proximité avec une usine de l’avionneur. Mais lui aussi entend « laisser les autorités compétentes » faire leur travail. « Notre rôle est d’appeler à l’apaisement », enchaîne-t-il. Amor Meznane, de la mosquée Al-Ihssan, baptisée Renault, car située sur un ancien emplacement du concessionnaire, estime que les « débordements » sont dus à des « éléments extérieurs de la ville qui ont profité de la fracture entre les responsables des lieux de culte et la masse des fidèles ».

    « La communauté musulmane a peur et elle est en colère »
    L’évaluation faite de la situation par la plupart des responsables associatifs est beaucoup plus dramatique. Plus militant que prêcheur, Mohamed Chanai est convaincu que les musulmans des quartiers ont le sentiment d’être « méprisés et rejetés ». « La communauté musulmane a peur et elle est en colère », insiste-t-il.
    Le peu de reconnaissance des pouvoirs publics revient fréquemment dans les récriminations, ainsi que la gêne des responsables politiques à l’égard du terme islamophobie. Le « deux poids, deux mesures » est vécu comme une humiliation, le référent actuel étant la célérité avec laquelle Manuel Valls a dénoncé l’agression d’étudiants chinois en Gironde. En comparaison, nombreux sont ceux à relever son peu d’empressement à s’exprimer publiquement sur Argenteuil, une ville qu’il connaît pour y avoir été responsable de la section PS avant de se présenter, et d’échouer, aux élections législatives de 1997. « Vous lui demanderez s’il se souvient des petites roses que nous avons distribuées ensemble », glisse le représentant associatif.
    À l’intérieur de l’hôtel de ville d’Argenteuil.
    L’intervention de l’élu local est considérée avec plus de mansuétude. Membre de la gauche populaire, Philippe Doucet est crédité de ne pas avoir tergiversé sur la qualification islamophobe des agressions. En tardant à réagir, le gouvernement, lui, a laissé le terrain libre aux doutes distillés par différents médias sur la véracité des faits. Et si ces femmes mentaient ? Et si elles n’avaient été attaquées que pour leur sac ou leur portable ? Et si c’était un coup monté ?

    Les témoignages des victimes recueillis par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) sont pourtant limpides : l’agression de Leïla a eu lieu rue de Calais, alors qu’elle se rendait au laboratoire d’analyses médicales, non loin de l’hôpital d’Argenteuil. Seule ce matin-là, elle était en train de remettre son téléphone portable dans son sac quand elle s’est fait tirer par derrière par deux hommes qui « ont laminé son jilbeb, l’ont en partie dévêtue et lui ont coupé une mèche de cheveux ». Elle a reçu un coup de coude dans le ventre après avoir signalé qu’elle était enceinte. Rabia, elle, était dans le même secteur, elle rentrait chez elle, c’était plus tard dans la journée. Elle a été frappée au visage et à la tête « à coups de pieds et de poings » et son habit a également été déchiré. Des insultes islamophobes ont été proférées à son encontre, selon son récit.

    Interrogé par Mediapart, le préfet du Val d’Oise, Jean-Luc Névache, confirme qu’y compris du côté des autorités le caractère islamophobe des violences n’est plus contesté. « La seule raison pour laquelle Leïla a été agressée semble être qu’elle portait le voile. Les auteurs ne lui ont pas volé son portable, ils n’ont rien volé du tout d’ailleurs, ils lui ont donné un coup et sont partis en courant. Le caractère islamophobe de cette agression paraît avéré à 99,9 % », insiste-t-il. Ce ton affirmatif n’a pas toujours été de mise. Le haut fonctionnaire estime qu’il a fallu le temps de procéder à « toutes les vérifications nécessaires ».

    Les citations du procureur de la République de Pontoise reprises dans la presse ont elles aussi contribué à la confusion, puisqu’elles retiennent que la dernière victime, pour formuler sa plainte, n’a pas évoqué de « propos islamophobes » non plus que de « propos en lien avec sa religion au vu de son profil vestimentaire », sans préciser que l’absence de paroles ne déqualifie pas forcément les actes.

    L’annonce de l’ouverture d’une information judiciaire, le 19 juin, a en tout cas fini de convaincre les plus sceptiques et a été perçue, par la communauté musulmane et au-delà, comme la reconnaissance de la gravité des faits. De même, l’engagement du préfet du département de « lutter contre l’islamophobie » a rassuré.

    « Nous nous sommes retrouvés à une centaine à pourchasser un homme »
    Il n’en reste pas moins que la mise en cause par les médias de la parole des victimes est révélatrice, pour Marwan Muhammad, porte-parole du CCIF, d’un état d’esprit à l’égard de la population musulmane. « Les précautions oratoires inhabituelles, les “présumés” et les conditionnels utilisés plus que de raison ont jeté le doute sur les témoignages. Cela montre que le travail de déshumanisation des femmes musulmanes a fonctionné dans l’espace médiatique », déplore-t-il, tout en fustigeant les amalgames entre foulard et niqab.
    Signe d’une émotion palpable, les langues se délient facilement, même si la méfiance à l’égard des journalistes est perceptible. À proximité de l’hôtel de ville, un homme d’une trentaine d’années témoigne de la vitalité des rumeurs. « Je peux vous dire que ça tourne vite. Les gens sont à fleur de peau, ils commencent à s’auto-organiser. Ils sont derrière leur téléphone portable, prêts à intervenir à la moindre occasion. Il y a quelques jours, nous nous sommes retrouvés à une centaine à pourchasser un homme qui nous avait été signalé sans savoir qui c’était », raconte-t-il. Quant à son épouse, qui ne sort pas dehors sans hijab, elle n’ose plus aller faire ses courses ni même aller chercher ses enfants. Plusieurs femmes interrogées près de la gare parlent, elles, de cette « psychose » qui parcourt la ville.
    Ismahane Chouder est à la tête du Collectif des féministes pour l’égalité.

    Déjà secoué par le décès du militant anti-fasciste Clément Méric, le milieu associatif des quartiers populaires est en ébullition. Co-présidente du Collectif des féministes pour l’égalité, Ismahane Chouder est venue à Argenteuil le 19 juin au soir pour participer à une réunion organisée à l’espace Nelson Mandela afin d’« aider à construire la suite ». « Le mécontentement déborde largement Argenteuil. J’observe une colère sourde qui monte dans les banlieues en réaction à l’inertie et au black-out des politiques et des médias », affirme-t-elle. Des familles des victimes présentes ce soir-là ont accusé des représentants associatifs de récupérer leur souffrance. « C’est pour cela qu’il a été convenu que le rassemblement de samedi devant la sous-préfecture serait silencieux », indique-t-elle.

    « Nous aurons des pancartes sobres, “Stop à l’islamophobie” ou “L’islamophobie tue”, mais nous ne pouvons pas rester silencieux, ces victimes-là sont emblématiques d’un mouvement de fond contre les musulmans et en priorité les musulmanes », estime-t-elle, regrettant « l’ancrage d’un certain discours selon lequel le voile n’est pas français ». Pour elle, cette vision est légitimée au sommet de l’État. « Quand Valls déclare que le voile est un combat essentiel pour la République, il autorise des gens à mener cette bataille contre nous », dit-elle.

    Passer des mots aux actes : telle est l’intention d’Abdelaziz Chaambi de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), venu de Lyon pour cette rencontre au cours de laquelle un homme aurait distribué une centaine de bombes lacrymogènes aux femmes pour qu’elles se défendent. Réfractaire au « clientélisme » et au « paternalisme » municipal, le militant associatif demande la tenue d’une table ronde à l’échelon national sur les questions d’islamophobie « si l’on veut empêcher les voitures de brûler ».
    Femmes voilées : à Argenteuil, les musulmans ne veulent plus « se laisser endormir »

    « On a plus de blancs, de vieux et de classes moyennes qu’à Saint-Denis »
    Sans citer personne directement, le maire, entre deux rendez-vous, s’énerve contre « toutes les formes d’instrumentalisation ». « Je n’accepte pas que des personnes extérieures à la ville viennent faire le bazar », dit-il, ciblant les quelques « agitateurs » à l’origine du dérapage du rassemblement du 14 juin. « Ça a chauffé, ils s’en sont pris au commissaire, il y a eu des bagarres entres des Argenteuillais et d’autres », raconte-t-il, regrettant que sa ville ne soit pas présentée sous un jour plus attractif.
    « Argenteuil est un endroit tranquille », selon le vice-président du conseil du culte musulman Paris-Ouest.

    « Vous, les journalistes, vous ne parlez jamais des choses positives. Nous avons organisé une superbe promenade végétale dans les rues, on a fait venir des vaches, des loups et des poussins. Pourquoi cela ne vous intéresse pas ? » Il décrit les charmes d’une ville « en pleine mutation ». « On a plus de blancs, de vieux et de classes moyennes qu’à Saint-Denis. J’ai même des bobos, il y a d’ailleurs une agence spécialisée dans les lofts. En revanche, dixit le commissaire, on n’a que 9 ou 10 niqab en ville », avance-t-il. Puis il reprend sur les affaires qui secouent sa ville. Il reconnaît que la tension est à son comble, rappelle qu’il vient de créer un Conseil du vivre-ensemble réunissant les représentants des cultes et des associations laïques et promet l’instauration d’un « téléphone rouge » en cas d’agression islamophobe. « Je ne suis pas le shérif de la ville », insiste-t-il, mais il sait qu’il sera jugé sur la capacité des pouvoirs publics à interpeller les auteurs.
    Selon la description faite par Leïla auprès du CCIF, il s’agirait, dans son cas, de « deux personnes de type européen d’une trentaine d’années, rasés de près, l’un ayant une petit crête noire sur le crâne, l’autre plutôt musclé ». Philippe Doucet dit « ne pas croire à la thèse des skinheads ». « J’ai de tout à Argenteuil, des Portugais, de vieux Bretons, des Tamouls, des Pakistanais, j’ai même des personnes originaires du Bhoutan. Mais des skins, ça, j’ai pas », souligne-t-il.

    Il évite le terrain glissant de la police, en assurant qu’« il n’y a rien à leur reprocher », sauf peut-être « la manière dont s’est passé le contrôle de la femme en niqab ». Le maire indique avoir demandé des « éclaircissements » au préfet, ce que ce dernier infirme. Les opérations de ce type sont rares : à Argenteuil, le préfet en a recensé 19 depuis la mise en œuvre il y a deux ans de la loi interdisant le port du voile intégral dans la rue, sans qu’elles soient suivies d’incident. À l’exception donc de celle-ci, qui intervient moins d’un mois après l’agression d’une femme voilée qui a mis la commune en émoi.

    « Je demande par ailleurs le retour au vouvoiement qui semble s’être perdu ces derniers temps », ajoute l’édile. Au CCIF, Rabia, la première victime, a déclaré avoir été mal reçue au commissariat lorsqu’elle est venue porter plainte. Sofia a assuré avoir été bousculée verbalement par un officier de police alors qu’elle était prête à soulever son niqab et s’être retrouvée plaquée au mur avec son sac arraché. Elle a ensuite été conduite au poste, où elle raconte avoir été accueillie sous les applaudissements par les fonctionnaires de police. « Je n’ai aucun élément permettant d’affirmer que la déontologie n’a pas été respectée », indique le préfet. « Si des gens souhaitent protester, ajoute-t-il, il existe des procédures pour cela, qui ne sont pas les réseaux sociaux. » En l’absence de plainte déposée, les compte-rendus rédigés par les… policiers restent sa principale source d’information.
    Des morceaux de tissus ayant été saisis, les espoirs reposent désormais principalement sur les traces d’ADN. Le doute a changé de camp : pour éviter de donner libre cours aux soupçons, les enquêteurs ont intérêt ne pas « piétiner » trop longtemps...

    Carine Fouteau

    http://www.mediapart.fr/journal/france/210613/femmes-voilees-argenteuil-les-musulmans-ne-veulent-plus-se-laisser-endormi

  • Agressions islamophobes à Argenteuil : le silence tue
    http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/p/lorsquelle-entre-dans-un-commissariat.html

    À l’exception du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) [4], aucune des principales organisations politiques du pays n’a, à ce jour, publié ne serait-ce qu’un communiqué national pour dénoncer les agressions islamophobes d’Argenteuil [5]. Et aucun dirigeant politique d’envergure nationale, sans même parler de la Présidence ou du Gouvernement, n’a condamné ces violences racistes. Les plus optimistes estimeront que c’est parce que « l’affaire du RER D » encourage les responsables politiques à la (...)

  • Argenteuil : une jeune femme voilée victime d’une agression raciste - 06/06/2013 - leParisien.fr
    http://www.leparisien.fr/val-d-oise-95/argenteuil-une-jeune-femme-voilee-victime-d-une-agression-raciste-06-06-2

    Sous le choc. Ce jeudi matin, Rabia, jeune fille voilée de 17 ans, habitante d’Argenteuil, a du mal à cacher son traumatisme. Le 20 mai dernier, dans la rue du Nord, dans le quartier pavillonnaire des Coteaux, elle a été agressée par deux jeunes hommes. « Il était près de 21 heures, se remémore-t-elle. J’ai croisé deux personnes d’environ 30 ans.
    L’un d’eux m’a insultée. J’ai accéléré le pas car j’ai eu peur, mais les hommes ont fait demi-tour, l’un d’eux a arraché mon voile, m’a mise à terre puis m’a rouée de coups tout en me traitant de sale arabe, de sale musulmane, raconte cette étudiante en bac pro comptabilité. L’autre homme rigolait ».

  • Non-lieu dans le procès sur la mort en 2009 d’Ali Ziri après une garde à vue
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/17/non-lieu-dans-le-proces-sur-la-mort-en-2009-d-ali-ziri-apres-une-garde-a-vue

    Une ordonnance de non-lieu a été rendue dans l’affaire Ali Ziri, un retraité algérien de 69 ans mort en juin 2009 après un contrôle de police à Argenteuil (Val-d’Oise), a-t-on appris mercredi 17 octobre de source judiciaire. La famille dénonce une décision « incompréhensible ».

    Dans son ordonnance datée du 15 octobre, le juge qui enquêtait sur les circonstances de la mort du retraité « n’a établi aucun acte de violence volontaire qui aurait été la cause directe ou indirecte du décès », a précisé cette source, confirmant une information du Parisien. Dans son réquisitoire daté du 14 décembre 2011, le parquet avait également estimé que les policiers à l’origine de l’interpellation ne pouvaient pas être poursuivis.

    Ali Ziri avait été interpellé le soir du 9 juin 2009 avec un ami, Arezki Kerfali, 60 ans, à bord d’un véhicule que ce dernier conduisait. Fortement alcoolisés, les deux hommes avaient été transportés au commissariat d’Argenteuil et placés en garde à vue. Ali Ziri, tombé dans le coma, était mort deux jours plus tard, à l’hôpital d’Argenteuil. Une première autopsie avait conclu que des problèmes cardiaques et l’alcoolémie étaient les causes du décès. Mais une contre-expertise avait révélé la présence d’une vingtaine d’hématomes, dont certains larges de 17 cm.

    #violences_policières #impunité #racisme ?

  • Seconde mort d’Ali Ziri par Ornella Guyet
    http://cqfd-journal.org/Seconde-mort-d-Ali-Ziri

    Le 14 janvier dernier était une date importante : c’est dans le froid mais sous un ciel ensoleillé qu’a été inaugurée à Argenteuil une plaque en hommage au chibani Ali Ziri indiquant : « Ali Ziri, 69 ans, mort le 11 juin 2009, suite à son interpellation par la police nationale, ici-même. » Le seul précédent était une plaque en l’honneur de Malik Oussekine. Un geste d’autant plus fort que le procureur venait de requérir un non-lieu pour les policiers, qui sont toujours en poste au commissariat d’Argenteuil, alors même qu’Arezki Kerfali, ami d’enfance du chibani, arrêté avec lui et traîné dans son vomi au commissariat, doit, lui, passer devant le juge le 8 mars prochain pour « outrage ».

    Au-delà du symbole, il s’agissait surtout de réunir les différents collectifs Vérité et justice de France. « Localement, on n’arrive pas à faire que le pot de terre gagne contre le pot de fer, explique Omar Slaouti, du collectif Ali Ziri, et nous espérons que ce qui s’est joué aujourd’hui va consolider les rapports entre nous pour faire un front commun contre toutes les violences policières. »

  • La #police française épinglée par Amnesty International - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/30/la-police-francaise-epinglee-par-amnesty-international_1610984_3224.html

    Amnesty International France met en avant la mort de cinq personnes lors d’interpellations pour dénoncer « l’impunité » de certains policiers soupçonnés de violences et réclamer dans ces affaires des enquêtes « impartiales ».

    Ali Ziri, Algérien de 69 ans, mort par asphyxie en 2009 après un contrôle routier à Argenteuil (Val-d’Oise), ou Mohamed Boukrourou, Marocain de 41 ans mort d’une défaillance cardiaque lors de son interpellation en 2009 à Valentigney (Doubs) : leurs histoires illustrent des « problèmes structurels », notamment « l’impunité » de certains policiers

    Dans le cas d’Abou Bakari Tandia, Malien de 38 ans mort en 2004 après être « tombé dans le coma dans les locaux de la police » de Courbevoie (Hauts-de-Seine), la responsabilité est bien « judiciaire », dénonce son avocat, Me Yassine Bouzrou : « Les policiers mis en cause ne sont pas sous contrôle judiciaire, ils peuvent se voir, se mettre d’accord sur leur version. »

    #violences_policières #impunité #xénophobie

  • Permission de sortie (Le dernier blog)
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=17126

    Je reviens à mes portillons automatiques. J’avais déjà évoqué leur brutalité, j’avais raconté comment ils menaçaient de couper la ville d’Argenteuil en deux, et enfin, comment leur implantation dans ma ville avait totalement modifié le rapport des usagers à leur gare. J’ai aussi évoqué tous ces sujets dans un article paru le mois dernier dans le Monde Diplomatique1. Mais il y a du neuf. Je découvre que les portillons-automates peuvent être réglés différemment selon le niveau social des gens dont ils régulent le flux. (...)