Je découvre, près de #montpellier : Le Symposium du marbre sera de retour, du 14 juin au 6 juillet prochain, au domaine de Bayssan à Bézier
▻https://www.midilibre.fr/2019/02/13/beziers-le-symposium-du-marbre-reviendra-cet-ete-au-domaine-de-bayssan,801
Rappelons que l’objectif de ce symposium est de faire partager au public l’art de la sculpture, de valoriser la spécificité du marbre aux sept couleurs de l’Hérault. Des artistes réaliseront en taille directe, des œuvres originales et contemporaines en marbre de Saint-Pons-de-Thomières. Les œuvres seront ensuite installées dans les futurs Jardins de Méditerranée du domaine départemental près de l’échangeur de Béziers Ouest.
]]>La ville de Béziers condamnée pour concurrence déloyale et parasitisme envers un peintre
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/16/la-ville-de-beziers-condamnee-pour-concurrence-deloyale-et-parasitisme-enver
Une condamnation vient ternir l’image de Béziers (Hérault). La municipalité dirigée par Robert Ménard (proche du Rassemblement national) a été condamnée par le tribunal de grande instance de Marseille pour concurrence déloyale et parasitisme envers le peintre muraliste Jean Pierson, dans un jugement rendu jeudi 13 juin – dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu une copie dimanche 16 juin.
La ville de Béziers devra verser à M. Pierson 50 000 euros de dommages et intérêts en réparation des actes de concurrence déloyale et de parasitisme dont elle s’est rendue coupable en profitant du travail de cet artiste, dans le cadre de la réalisation d’un parcours de fresques historiques à travers la ville. La ville a, en outre, été condamnée à verser 4 000 euros à M. Pierson au titre des frais de justice.
L’artiste peintre, qui poursuivait aussi la ville pour contrefaçon de son œuvre au titre du droit d’auteur, a été débouté à cet égard, le parcours de fresques qu’il avait proposé à la mairie de Béziers et la scénographie de ce parcours ne pouvant être considérés comme une création, a estimé le tribunal.
« Une victoire pour tous les artistes auteurs »
M. Pierson poursuivait la ville de Béziers car il estimait que le parcours de fresques historiques réalisé à travers la ville à la suite d’un appel d’offres s’était largement inspiré du projet initial qu’il avait proposé à M. Ménard le 26 mai 2015. L’appel d’offres n’avait été lancé que le 15 juin 2015 et avait été finalement remporté par une autre association.
Dans sa plainte, M. Pierson estimait que les fresques finalement réalisées avaient été faites « avec les mêmes pigments et selon le même parcours et la même thématique » que ceux qu’il avait proposés dans son projet.
« Son projet, c’est quoi ? C’est de proposer une série de fresques dans Béziers. Quelle originalité ? C’est ce que font toutes les villes ! », avait rétorqué M. Ménard, auprès de l’AFP. « Il n’a qu’à essayer de faire breveter son idée par l’INPI [Institut national de la propriété intellectuelle]. »
Dans un communiqué transmis à l’AFP dimanche, M. Pierson a déclaré que ce jugement était « une victoire pour tous les artistes auteurs (…) régulièrement victimes de parasitisme artistique malgré des projets déposés, exploités sans bourse délier et sans leur accord, au mépris de leurs droits ».
]]>Je découvre donc qu’il n’y a pas que l’oignon doux des Cévennes dans la vie, il y a aussi l’oignon doux de Lézignan la Cèbe, dont on m’assure qu’il est encore plus doux :
▻http://www.escapadeslr.com/produits-regionaux-l-oignon-doux-de-lezignan-la-cebe-374.html
Produit à Lézignan près de Béziers, depuis au moins le XVIIème siècle, la ville se rebaptisant Lezignan de las Cebes en 1615, l’oignon doux de Lézignan se caractérise des autres oignons par son bulbe de forme aplatie et de couleur blanche ou jaune clair.
Appelé aussi cèbe de Lézignan, de l’occitan céba (oignon), c’est un oignon extrêmement doux dont la saveur sucrée conviendra aux plus récalcitrants.
Disponible de fin mai à septembre, la cèbe de Lézignan est idéale pour agrémenter les salades estivales mais elle se consomme également dans des préparations cuites qui permettront de renforcer sa saveur sucrée, comme l’oignon farcit de Lézignan.
Lézignan-la-Cèbe, c’est à 40 minutes à l’ouest de #Montpellier, à côté de Pézenas (ne pas confondre avec Lézignan-Corbières, entre Narbonne et Carcassonne). On vient d’en acheter 2 kilos, on va donc cuisiner avec ça dans les prochains jours.
]]>« Crosse en l’air » : l’insaisissable motif d’une histoire effilochée (France, 1789-1871)
▻https://www.cairn.info/revue-romantisme-2016-4-page-121.htm
Présenter son fusil crosse levée, et, surtout, canon pointé vers le bas, signifierait alors clairement : « nous refusons d’obéir à l’ordre de faire feu sur vous. » Geste apparemment si clair qu’il est compris bien au-delà des groupes socialistes, anarcho-syndicalistes ou antimilitaristes et devient emblématique de la plus célèbre mutinerie en temps de paix de la Troisième République : celle du 17e de ligne qui met en crosse en l’air à Béziers lors de la révolte du Midi viticole en 1907. Bien qu’aucun de ces mutins n’appartienne à un groupe révolutionnaire, tous s’emparent de ce geste pour signifier le sens de leur révolte, à savoir le refus de tirer sur les vignerons en lutte.
]]>Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !
▻https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1
Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.
Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.
Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.
Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : ▻http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-
Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?
▻https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616
]]>Après dix semaines de mobilisation, comment la police analyse le mouvement des « gilets jaunes »
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/26/apres-dix-semaines-de-mobilisation-comment-la-police-analyse-le-mouvement-de
Semaine après semaine, ils ont été au contact des « gilets jaunes », ils ont coordonné le maintien de l’ordre ou ils ont bénéficié des remontées d’information des services de renseignement : alors que l’acte XI de la protestation doit avoir lieu samedi 26 janvier, Le Monde a interrogé des policiers, des gendarmes, des préfets pour comprendre les tendances de fond qui structurent depuis novembre 2018 ce mouvement inédit.
Au-delà des analyses sociologiques et des chiffres de la mobilisation – imprécis et épars par nature –, nous avons cherché à identifier les grands pôles géographiques du mouvement et les différentes logiques de rassemblement à l’œuvre sur le territoire. Nous avons croisé le regard de gardiens de la paix proches du terrain, d’officiers issus de la hiérarchie intermédiaire, ou de fonctionnaires aux plus hautes responsabilités. Seules les sources syndicales ont toutefois pu être citées nommément, devoir de réserve oblige.
Deux mouvements parallèles : un la semaine, un le week-end
De l’avis unanime de nombreuses sources, deux mobilisations parallèles coexistent un peu partout en France, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », le 17 novembre 2018 : la première, la semaine, sur les ronds-points, avec des revendications très sociales ; la seconde, chaque samedi, lors des manifestations, avec des mots d’ordre beaucoup plus antisystème.
Néanmoins, la mobilisation en semaine, sur les ronds-points, symbole politique initial du mouvement, a fortement évolué ces dernières semaines. « La bascule a été constatée après les fêtes de Noël », précise un fonctionnaire. Les annonces du chef de l’Etat le 10 décembre sur le pouvoir d’achat ont satisfait une partie du mouvement. Les manifestants ont aussi, en parallèle, été progressivement évacués par les forces de l’ordre en raison du caractère illégal de leur occupation. La mobilisation s’est donc reportée sur les rassemblements du week-end, dans les villes.
Un certain nombre de « gilets jaunes » ont par ailleurs quitté les ronds-points, mais sont allés occuper des terrains de collectivités locales ou de particuliers ayant décidé de les soutenir. Ces « points de fixation », comme les appellent désormais policiers et gendarmes, sont très éparpillés. Ils réunissent un petit nombre de personnes et demeurent essentiellement le fait d’individus en recherche de lien social, parmi lesquels de nombreux retraités, affirme un haut gradé.
A Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), par exemple, vingt à trente « gilets jaunes » qui étaient les plus engagés se sont installés sur un terrain privé, à une centaine de mètres d’un rond-point d’accès à l’autoroute A51, qu’ils avaient occupé presque sans discontinuer du 17 novembre au 7 janvier, selon Guillaume Ryckewaert, secrétaire national du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI). Des ronds-points ou des sorties d’autoroute sont encore occupés régulièrement dans le reste du département et il y a parfois des opérations « péage gratuit », à Peyruis et à Sisteron, avec dix ou vingt manifestants.
Une protestation rurale qui s’est étendue aux villes petites et moyennes
A l’origine, le mouvement des « gilets jaunes » part du monde rural. Faute de transports publics, la contestation de la hausse des taxes sur les carburants envisagée à l’automne par le gouvernement y a en effet trouvé un écho particulièrement fort. Mais, au fil des semaines, dans de nombreux départements, les forces de l’ordre ont constaté un report progressif de la mobilisation sur les petites et moyennes villes, avec une extension du conflit à des personnes issues du tissu périurbain.
« De façon générale, la mobilisation parisienne a servi de prise de conscience, puis il y a eu un report sur la province », confirme un haut responsable de la sécurité intérieure.
Dans l’Est, par exemple, les grandes villes, comme Besançon, Strasbourg, Metz, ou Reims, sont restées plutôt à l’écart de la crise des « gilets jaunes ». Des tensions sont bien progressivement apparues à Mulhouse. Mais elles sont restées très inférieures à ce qu’ont connu de plus petites villes comme Bar-le-Duc, Dole, Forbach et Thionville, dont certaines sont très paupérisées et marquées au fer rouge par la désindustrialisation. Charleville-Mézières en particulier, a été confrontée à plusieurs épisodes de violences urbaines. Cette montée des tensions tiendrait notamment aux effectifs de police et de gendarmerie. A l’exception de la Moselle, les départements de la région sont moins bien dotés pour faire face à des événements impromptus.
Dans ce paysage, Nancy, qui est un grand pôle urbain, fait figure d’exception. Les violences ont débuté dès le 17 novembre 2018 et ont eu lieu ensuite chaque week-end. Le 22 décembre 2018, quelque 2 000 manifestants se sont rassemblés, et des fusées de clous et de billes ont été jetées sur les forces de l’ordre. Cette exception nancéienne pourrait s’expliquer par la position centrale de l’agglomération : une ville entourée de territoires plus enclavés, comme la Meuse ou les Vosges, d’où sont venus une partie des manifestants. Cette « régionalisation » du mouvement façon vases communicants a surtout été constatée dans l’Est à partir du 5 janvier.
Beaucoup de régions ont aussi observé un afflux de manifestants qui avaient initialement pris l’habitude de venir à Paris. Des personnes motivées à l’idée d’agir désormais plus localement, ou contraintes financièrement. Ainsi les autorités ont constaté des niveaux de mobilisation baissant par endroits, tandis que d’autres villes ont pris le relais, comme Nantes ou Rennes, entrées dans le mouvement plus tardivement.
Toulouse et Bordeaux : deux exceptions épicentres des violences
Si, en région, les petites et moyennes villes concentrent désormais la mobilisation et les dérapages, deux métropoles échappent aujourd’hui à cette règle : Toulouse et Bordeaux. Les forces de l’ordre sont certes habituées à la « tradition contestataire » d’extrême gauche de la première. Toulouse attire, qui plus est, tous les manifestants des villes lui étant périphériques ainsi qu’un certain nombre de jeunes issus des quartiers sensibles comme le Mirail. Mais le niveau de violence qui se cristallise inquiète désormais au plus haut niveau. Chaque samedi, la mobilisation toulousaine se scinde généralement en deux, avec d’un côté l’action des « gilets jaunes » « classiques », et en deuxième rideau, un « sur-appel à manifester » de l’extrême gauche, qui se prolonge parfois très tard dans la nuit.
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A Bordeaux, davantage connue pour son flegme bourgeois que pour ses éruptions de fureur, la récurrence des dégradations a davantage surpris les autorités. Le scénario se répète inlassablement chaque semaine depuis le 1er décembre. Le nombre de « gilets jaunes » ne faiblit pas et « pourrait continuer d’augmenter », anticipe même un haut gradé : ils étaient encore 4 000 pour l’acte X, samedi 19 janvier.
Parmi les casseurs récurrents identifiés par la police, les plus actifs sont les groupes d’extrême gauche, antifascistes et black blocs. Les interpellations montrent que Bordeaux agit comme un aimant pour tout le Sud-Ouest. La plupart des manifestants ne sont pas bordelais et viennent plutôt des départements alentour : des Landes, de Dordogne, de Charente-Maritime, et même des Pyrénées-Atlantiques, à deux ou trois heures de voiture.
« Chaque fois, c’est pareil, raconte un policier spécialisé dans le maintien de l’ordre en Gironde. Ils se regroupent, ils défilent, en passant par les quartiers les plus favorisés, et vers 17 heures, à la tombée de la nuit, les plus violents arrivent place Pey-Berland, où se situe la mairie. Ils font face aux forces de l’ordre et se mettent à tout dégrader. Ils s’attaquent à ce que représente la ville : un centre riche, entièrement rénové et un maire, Alain Juppé, qui a soutenu Macron. »
Bordeaux, symbole parfait d’un affrontement de classes qui sous-tendrait le mouvement des « gilets jaunes » ? « L’exclusion, ces dernières années, des petites et moyennes classes sociales a contribué à un sentiment antibourgeois qui se caractérise de temps à autre par des réflexions faites aux habitants aisés du centre de l’agglomération », note un officier de police, pointant les loyers devenus inaccessibles pour les salaires moyens, notamment sous l’effet de l’arrivée, à l’été 2017, de la ligne à grande vitesse, qui place désormais la ville à seulement deux heures en train de Paris.
Le Sud plus agité que le Nord
Même si certains militants « gilets jaunes » s’y essayent, difficile d’établir une cartographie très précise du mouvement, aux yeux de nombreuses sources policières. Seule chose évidente : de façon globale, la mobilisation apparaît nettement plus forte dans le sud de la France qu’au nord. Ainsi serait en train de se former une sorte d’arc méditerranéen très virulent, allant des « contreforts pyrénéens à la vallée du Rhône », en passant par Tarbes, Perpignan, Narbonne, Montpellier, Nîmes et Avignon, résume Christophe Rouget, secrétaire général adjoint du SCSI.
Une mobilisation parfois violente, qui peut passer inaperçue dans les médias, regrettent certains fonctionnaires. Comme à Nîmes, le 12 janvier, où se sont rassemblés tous les « gilets jaunes » d’Occitanie, soit plus de 1 250 manifestants dont 250 motards. Beaucoup de dégâts matériels ont été à déplorer, notamment sur des banques. C’est dans la région qu’a aussi eu lieu, dans la nuit du 18 au 19 décembre 2018, le spectaculaire incendie de la barrière de péage d’Agde-Bessan (Hérault) sur l’A9. Depuis, plus de 45 personnes ont été interpellées, 18 ont été mises en examen et 12 placées en détention provisoire.
A l’inverse, le nord de la France, et plus précisément la région des Hauts-de-France, qui cumule sur le papier tous les indicateurs socio-économiques de précarité, apparaît plus en retrait du mouvement. Même si la mobilisation n’y est pas absente – des rassemblements ont lieu régulièrement à Calais (Pas-de-Calais), Laon ou Soissons (Aisne) – « le Nord bouge moins que ce que l’on pouvait imaginer, il y a une forme de “paradoxe” du Nord », confirme David Le Bars, secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN). « A Amiens, il y a eu deux ou trois manifestations dures, mais depuis, c’est le retour à la normale. »
Le calme de Roubaix apparaît aussi comme une curiosité à de nombreux observateurs. Ils n’étaient qu’une quinzaine de « gilets jaunes », le 1er décembre, pour leur premier rassemblement… Deux hypothèses pourraient expliquer ce constat, aux yeux d’un cadre des services de renseignement. D’abord le fait que le département du Nord soit globalement assez urbain. Seconde explication possible selon lui : la précarité y est telle que les aides sociales peuvent jouer un rôle d’amortisseur. Le mouvement des « gilets jaunes » demeure majoritairement le fait d’actifs issus de la classe moyenne inférieure.
Une mobilisation qui demeure très « sporadique »
S’il donne l’impression d’une grande continuité depuis le début, le mouvement des « gilets jaunes » se traduit localement par un aspect très sporadique et une forte éruptivité. Certaines villes sont ainsi apparues dans les radars des autorités, avec parfois de soudains pics de violences, comme à Saint-Etienne, puis ont disparu, sans véritables explications. A l’ouest, des villes comme Tours, Le Mans, Caen ou Quimper font parler d’elles seulement depuis peu.
Au Puy-en-Velay, l’attaque de la préfecture le 1er décembre a ainsi laissé de profondes traces. « On ne comprend toujours pas ce qu’il s’est passé, raconte un officier de police local. On s’était préparé pour du maintien de l’ordre, mais on a eu une scène de guérilla urbaine. Et en face de nous, on avait nos voisins ! Il y avait quelques mecs d’extrême gauche et d’extrême droite, mais c’était surtout des quidams, des gens modestes venus de la campagne environnante. Il y a eu un effet de meute, un peu d’alcool aussi sans doute, mais ça ne justifie pas tout. »
La ville, qui a reçu des renforts en gendarmerie mobile importants par la suite, n’a plus connu de tels épisodes depuis. Les manifestants n’étaient plus que 200 à 300 pour l’acte X, le 19 janvier, alors qu’ils étaient 4 000 le 1er décembre 2018. Les groupuscules des extrêmes se sont eux déplacés dans d’autres villes. « Dans cette région où on a besoin de la voiture pour vivre, la revendication sur les carburants était légitime, mais maintenant il y a une lassitude, sans compter les dégâts économiques pour les commerçants », explique ce policier.
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L’ultragauche et l’ultradroite, plus aiguillons que moteurs
Depuis le début du mouvement, les groupes d’ultragauche et d’ultradroite sont visibles dans la plupart des rassemblements qui dégénèrent. Parfois, ils s’affrontent aussi entre eux. Le matin du 1er décembre, jour de l’apogée des violences à Paris, des militants d’extrême droite ont ainsi été vus en train de monter une barricade dans une avenue voisine de l’Arc de triomphe, tandis que des profils identifiés à l’extrême gauche tenaient le pavé sur le terre-plein central. Au fil des week-ends, ces individus se sont toutefois éparpillés sur le territoire, notamment à Nantes, Toulouse et Dijon – où existe un foyer anarchiste historique.
A Rennes, ville habituée aux soubresauts avec un fort noyau d’extrême gauche, le mouvement des « gilets jaunes » s’est ainsi déroulé dans le calme, les premiers temps. « Ça ne s’est radicalisé que depuis quinze jours, constate David Leveau, secrétaire régional Unité SGP Police FO, l’un des principaux syndicats de gardien de la paix. On a vu ressortir les nids d’ultragauche et les black blocs, alors qu’ils ne se mêlaient pas aux “gilets jaunes” au début. » Les revendications liées au prix des carburants ne correspondaient pas à leur logiciel idéologique, note une source policière haut placée, qui estime que leur ralliement au mouvement est un effet d’opportunité.
Une évolution sur le terrain dont témoigne aussi un policier de la brigade anticriminalité (BAC) : « Au départ, pendant les premiers samedis, c’était plutôt calme, on avait des contacts avec les manifestants, il y avait même un dialogue : ça nous a surpris vu le climat habituel à Rennes. Mais, maintenant, il y a une montée en puissance de la violence, avec des groupes d’extrême gauche virulents qui profitent de ça pour foutre le bordel. Ils viennent au contact, caillassent et vont se réfugier dans la foule en mettant des gilets jaunes. »
Une radicalisation préoccupante d’une partie des manifestants
La polémique sur les violences policières et l’usage du lanceur de balle de défense 40 mm (LBD 40) a également accentué les heurts sur le terrain, témoigne le même policier de la BAC à Rennes : « La violence augmente contre nous parce qu’il y a eu des blessés graves. Il y a beaucoup de “gilets jaunes” qui ont l’impression de ne pas être entendus ou d’être victimes d’interventions policières qu’ils ont du mal à comprendre. Alors ils s’en prennent à des organismes représentant l’Etat, à l’immobilier qui incarne la richesse ou à l’institution police. »
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Une contestation de l’action des forces de l’ordre qui touche l’ensemble du pays, même dans les zones n’ayant eu à déplorer aucune violence, ni d’un côté ni de l’autre. En Ardèche, par exemple – « où aucune grenade lacrymogène n’a été tirée depuis le début du mouvement », d’après une source policière –, le mouvement, principalement animé par des retraités, s’est durci, rapporte un gardien de la paix présent sur les ronds-points. « Au début, on discutait avec eux. Je me souviens d’une femme âgée à qui j’ai parlé pendant près de deux heures un samedi. Je la recroise un mois plus tard, elle ne me reconnaît pas, et elle se met à m’insulter de tous les noms… »
David Le Bars, patron du SCPN, le principal syndicat des commissaires, regrette aussi « cette espèce d’accoutumance à la violence verbale » ainsi que « le développement d’une rancœur nourrie d’une semaine sur l’autre dans l’affrontement avec les policiers ». « Beaucoup de violences physiques sont commises par des gens lambda », note un cadre des services de renseignement, qui estime cependant que ceux qui sont le plus actifs aujourd’hui étaient déjà souvent dans une forme de radicalité avant le début du mouvement, avec, par exemple dans le Sud, des pratiques issues des mouvements agricoles ou viticoles.
Les autorités craignent par-dessus tout que cette radicalisation n’aboutisse à des dérapages fatals. L’interpellation d’un « gilet jaune » équipé d’un pistolet chargé, mercredi 23 janvier, à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), et la découverte chez lui d’un arsenal d’armes ont réactivé la peur d’un passage à l’acte grave.
Des tentatives de récupération politique mais pas de lien direct avec le vote RN ou LFI
Le mouvement des « gilets jaunes » est, depuis ses débuts, l’objet de diverses tentatives de récupération politique. Qu’elles soient locales ou le fait de responsables nationaux. Un certain nombre de mots d’ordre du mouvement sont en effet en adéquation avec les thèses de La France insoumise (LFI) ou du Rassemblement national (RN). « Certains militants sont clairement là pour encourager la mobilisation, mais les “gilets jaunes” restent majoritairement un mouvement de citoyens, rappelle un haut fonctionnaire. Ce n’est ni l’ultradroite ni l’ultragauche qui structurent le mouvement. »
Dans le Sud, il a par exemple été constaté à plusieurs reprises sur des ronds-points que des personnes venant de bords politiques très opposés (RN et LFI) discutaient ensemble sans aucune difficulté, le tout en débattant de leur vote lors du scrutin présidentiel. Un constat qui fait dire aux forces de l’ordre ayant pu assister à ces échanges que les raisons les unissant étaient bien supérieures à leurs divisions politiques.
Dans certaines régions, récemment, les choses sont certes allées plus loin, avec des tentatives ponctuelles de « phagocytage » du mouvement par des représentants syndicaux ou issus de LFI. Mais celles-ci ont surtout contribué à attiser les tensions et à diviser la mobilisation, estime un commissaire de police parisien qui a travaillé à centraliser les nombreuses informations venant de ses collègues sur le terrain.
De même, la carte de France du vote RN ou LFI ne se superpose pas clairement avec le mouvement des « gilets jaunes », estiment la plupart des observateurs. La seule zone où cet emboîtement apparaît très visible concerne l’arc méditerranéen, ainsi que Bordeaux, où de nombreux manifestants viennent chaque week-end du Médoc voisin : un territoire très marqué par le vote RN.
Ce constat général n’empêche pas de trouver des concordances à l’échelle locale. Dans le Pas-de-Calais, début décembre, La Voix du Nord a ainsi réussi à rapprocher la carte des votes RN et LFI au premier tour de l’élection présidentielle 2017 avec celle des rassemblements de « gilets jaunes » dans le département. Aucun systématisme ne se dégageait pour autant.
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Un mouvement citoyen qui cherche à se structurer politiquement pour durer
Le mouvement des « gilets jaunes » a compris, avec l’hiver, les vacances scolaires, et les annonces du chef de l’Etat début décembre, qu’il devait s’organiser s’il comptait durer et obtenir plus. D’où son rapprochement récent, par exemple, avec les milieux syndicaux et l’appel à la grève générale, le 5 février, de la CGT. « On est passé d’une logique de sincérité à un besoin de fédération politique, abonde un cadre de la sécurité intérieure. Il ne faut toutefois pas forcément voir dans la structuration actuelle quelque chose d’organisé politiquement. »
Il y a surtout un besoin « d’auto-justification » du mouvement, selon ce fonctionnaire. Celle-ci passerait aujourd’hui par le besoin de fédérer les rancœurs autour de « personnalités politiques », telles que le président Emmanuel Macron ou le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner. Cette nécessité de resserrer les rangs passerait aussi par l’utilisation de la « victimisation », avec un vecteur tout trouvé : les violences policières. Cette « deuxième phase » du mouvement s’appuie enfin beaucoup sur le soutien affiché de l’opinion. Un soutien qui risque de s’effriter mais va sans doute durer sur le long terme, estime un haut responsable de la gendarmerie.
Une mobilisation très dépendante du charisme des leaders locaux
Si quelques profils ont crevé l’écran au niveau national, comme Eric Drouet, Maxime Nicolle ou Priscillia Ludosky, ou encore Ingrid Levavasseur, notamment par le biais des réseaux sociaux, le mouvement des « gilets jaunes » doit également sa réussite à l’émergence, parfois éphémère, de leaders ultra-locaux.
« Souvent, un abcès de fixation prend parce qu’il y a une ou deux personnes qui agrègent les autres et prennent de manière implicite la tête du dispositif », témoigne un policier chargé de dégager des ronds-points.
Quand l’un de ces chefs de file disparaît, le noyau se disloque en général assez rapidement. Ce cas de figure s’est présenté récemment à Béziers (Hérault), autour de la figure d’une femme. « Depuis son interpellation et sa condamnation à une forte peine de prison avec sursis, il y a un gros flottement sur le secteur », décrypte M. Ryckewaert, du SCSI.
Mais si certains policiers constatent un étiolement de ce type de blocages, d’autres estiment qu’après avoir atteint son étiage, la mobilisation des « gilets jaunes » est partie pour durer. Un enkystement et une détermination que le lancement du grand débat national par M. Macron ne semble pas encore avoir entamés. « C’est une grande séance de thérapie collective ce débat, c’est bien, mais quand les gens vont se rendre compte à la fin qu’ils ne sont toujours pas soignés, il va y avoir de la frustration », prédit une source policière de haut rang. Si le mouvement des « gilets jaunes » passe l’hiver et notamment la période actuelle de grand froid, les autorités craignent qu’il bourgeonne de plus belle au printemps.
]]>How We Built the World’s Prettiest Auto-Generated Transit Maps
▻https://medium.com/transit-app/how-we-built-the-worlds-prettiest-auto-generated-transit-maps-12d0c6fa502f
Villes disponibles
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Nicaragua
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Bordeaux
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Grenoble
Fougères
Le Mans
Lille
Lorient
Lyon
Marseille
Metz
Montpellier
Nancy
Nantes
Nice
Paris
Perpignan
Rennes
Strasbourg
Toulon
Toulouse
]]>Je te confirme qu’on a mis plus d’une heure pour aller à Saint Jean Vedas depuis l’ouest de Montpellier, alors que c’est la porte à côté : le « réseau secondaire » est totalement saturé
▻https://www.midilibre.fr/2018/12/15/gilets-jaunes-barrages-blocages-actions-manifestations-la-situation-en-reg
La circulation est interdite sur l’A9 en direction de l’Espagne, à la suite de l’occupation par les « gilets jaunes » de la bretelle d’accès à Agde (sortie 34). Vinci Autoroutes conseillent aux automobilistes de suivre la déviation obligatoire par l’A709 au Nord de Montpellier. Puis de sortir à Saint-Jean-de-Védas (sortie 32) et rejoindre l’A9 à Béziers Ouest (sortie 36) via le réseau secondaire.
]]>Mouvement lycéen : une cartographie inédite, Mattea Battaglia et Camille Stromboni
►https://www.lemonde.fr/education/article/2018/12/13/mouvement-lyceen-une-cartographie-inedite_5396741_1473685.html
L’effervescence, partie de la province et des petites villes, ne se structure pas selon les schémas traditionnels de mobilisation de la #jeunesse. On parle d’un réveil des enfants des « #gilets_jaunes ».
Les enseignants l’admettent volontiers : la mobilisation lycéenne qui s’est déployée dans le sillage des « gilets jaunes » les a pris de court. Pas seulement par la contagion rapide d’une académie à l’autre – jusqu’à 470 #lycées ont été perturbés sur 4 000 au total, dont 2 500 publics. Pas seulement par son installation dans la durée (deux semaines de #blocages) ou par ses excès de violence localisés [et ses #violences_policières généralisées, ndc] , d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à Orléans (Loiret) en passant par Blagnac (Haute-Garonne) ou Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Ce qui interpelle les observateurs de ce mouvement de jeunesse, qu’ils soient sociologues, proviseurs ou chercheurs, c’est bien sa géographie, alors qu’une nouvelle journée de #mobilisation s’annonce ce vendredi. Quelques exemples suffisent à dessiner ses contours inédits. A Paris, les grands lycées de l’Est – ceux du cours de Vincennes dans le 20e arrondissement notamment – n’ont pas joué le rôle moteur qu’ils endossent habituellement, contre la loi travail, la loi Fillon, le lycée Darcos, le contrat première embauche (CPE)… A Rouen, les chemins empruntés par les lycéens sont eux aussi venus rebattre la carte habituelle des mobilisations : plutôt que des établissements « bourgeois » de la rive droite, les premiers défilés sont partis des lycées plus populaires, de la rive gauche.
Les « enfants des “gilets jaunes” » ?
Les autres exemples avancés se résument, souvent, aux noms de villes de taille moyenne qui, jour après jour, ont vu leur jeunesse faire les gros titres de la presse locale : à Digne-les-Bains, chef-lieu des Alpes-de-Haute-Provence, un millier de lycéens sont descendus dans la rue. A Cambrai (Nord), ils étaient 600 à manifester. A Dijon, en Côte-d’Or, on en a recensé 200 devant le rectorat…
Est-ce une mobilisation des « enfants des “gilets jaunes” » ? Le réveil d’une frange de la jeunesse qui partage, avec ses parents, des fins de mois difficiles et un sentiment de déclassement ? C’est l’une des grilles d’analyse retenues. « Sur les ronds-points s’observe une cohésion intergénérationnelle, défend Michelle Zancarini-Fournel, historienne. On voit des #jeunes rejoindre des #retraités, c’est suffisamment rare pour être souligné. »
Nous l’avons vérifié dans plusieurs académies – dont Lille, Montpellier et Marseille – en épluchant la presse quotidienne régionale, en sollicitant les rectorats, mais aussi, au cas par cas, les personnels des établissements bloqués.
Dans l’académie de Lille, aux côtés des élèves lillois – ceux du lycée international Montebello, bloqué à répétition –, la jeunesse de Denain et de Liévin a, elle aussi, donné de la voix, parfois en endossant un gilet jaune, alors que le mouvement débutait à peine, le 30 novembre. Les lycéens de Cambrai, de Coudekerque-Branche, ou, dans le Pas-de-Calais, de Lens ou d’Oignies ont ensuite rejoint le mouvement, au fil de plusieurs journées de mobilisation nationale – lundi 3 décembre, jeudi 6, vendredi 7 ou encore le « mardi noir » du 11 décembre. « Se font entendre des territoires périurbains souvent très défavorisés, qui peinent à se relever de la crise de l’industrie, constate un universitaire lillois qui a souhaité garder l’anonymat [? ndc]. C’est relativement inédit. »
« Deux logiques se superposent »
On assiste à une possible « inversion des déclencheurs du mouvement », avance l’historien Claude Lelièvre : « L’effervescence n’est pas à Paris. Elle est en province et dans les petites #villes, ce qui ne veut pas dire qu’elle est périphérique », souligne-t-il.
Autour de Montpellier, parmi les premiers établissements mobilisés, se sont illustrés un #lycée_d’enseignement_professionnel agricole à Frontignan (Hérault) et un centre de #formation des #apprentis à Rodilhan (Gard). Devant ce CFA, le 5 décembre, une quarantaine d’#élèves ont installé un « barrage filtrant » en soutien aux « gilets jaunes ». Dans la foulée, plusieurs établissements nîmois se sont mobilisés. Le 7, le mouvement s’étendait, dans l’Hérault, à Montpellier, Lodève, Lunel, Agde, Sète…
Face aux débordements, la rectrice, Béatrice Gilles – anciennement en poste à Créteil – a appelé les #lycéens au calme. « Ce sont des zones très pauvres, très désocialisées que l’on voit s’animer, confirme l’universitaire montpelliérain Yann Bisiou. Pendant ce temps-là, certains grands lycées de Montpellier ne bougent pas. »
Il y a, depuis Mai 68, une forme de régularité dans la construction des mouvements de jeunesse qui semble aujourd’hui s’infléchir, abonde l’enseignant-chercheur Vincent Troger. « Un mouvement se déclenche toujours soit contre une réforme éducative, soit pour rejoindre une contestation sociale, explique-t-il. Dans le cas présent, les deux logiques se superposent. L’originalité est aussi là. » A Nantes, où il enseigne, Vincent Troger a ainsi le sentiment que plusieurs « lycées de la périphérie », contrairement aux mobilisations antérieures, ont joué le rôle de « moteurs ».
« L’étincelle est partie des #filières technologiques [cf. la lutte contre le contrat d’insertion professionnel (CIP) qui prévoyait en 1994 un salaire égal à 80 % du salaire de référence pour le spas insérés", jeunes, ndc] »
A Béziers (Hérault), Bruno Modica, professeur d’histoire, constate que la « vague » s’est élancée des lycées professionnels et polyvalents avant de gagner le centre-ville. « Ce sont les enfants des villages périphériques de Béziers qui se font entendre, dit-il, et pas les jeunes politisés ou les casseurs professionnels. »
Des casseurs, on a pu en voir à l’œuvre dans les académies de Créteil, Versailles et Toulouse notamment, là où l’institution a comptabilisé le plus de blocages ayant dégénéré. « Que les établissements de banlieue autour de moi se mobilisent, en soi, ça ne me surprend pas, confie un enseignant d’Aubervilliers, lui-même mobilisé. Mais à ce point-là, c’est du jamais-vu en éducation prioritaire depuis une dizaine d’années. »
Au sein même des lycées, c’est sur le profil des jeunes engagés qu’insiste Stéphane Rio, enseignant d’histoire à Marseille. « L’étincelle est partie des filières technologiques, de manière rapide et éruptive », témoigne-t-il. Ce professeur dit avoir d’abord vu sur les blocus des jeunes peu politisés, parlant autant d’eux que de leurs parents. Des adolescents qui n’ont pas toujours les codes des « bons élèves », ne réclament pas d’« AG », ne veulent pas nécessairement rejoindre les défilés. « Ils prônent le blocage pur et simple, observe-t-il, pour tenir le lycée comme on tient un rond-point. »
A la tête d’un lycée de Liévin (Pas-de-Calais), devant lequel une centaine de jeunes se sont relayés durant huit jours, ce proviseur ne dit pas autre chose : « Ce ne sont pas nos jeunes intellos qui sont en première ligne », lâche-t-il.
« Une crainte commune »
Dans l’académie de Marseille, où les débordements ont poussé à la fermeture préventive d’au moins cinq établissements, la jeunesse s’est d’abord illustrée à Martigues avant de battre le pavé dans la cité phocéenne, Aix, Gardanne, etc.
Ici comme ailleurs, disent les syndicalistes, il semble qu’un tournant ait été pris dans le sillage des interpellations de Mantes-la-Jolie (Yvelines) et des images des 151 jeunes agenouillés, les mains sur la tête, qui ont inondé les réseaux sociaux le 6 décembre.
Depuis, à écouter les enseignants, le mot d’ordre « proprement lycéens » résonne plus haut. « Les jeunesses se sont unies, reprend Stéphane Rio, pour dire leur crainte commune : que les réformes en cours – celles du lycée, du bac, de Parcoursup – accroissent des inégalités dont ils seront les premières victimes. »
« Le bac ne sera plus le même selon les établissements », martèlent-ils d’un blocage à l’autre. Et la sélection à l’entrée de l’université les laissera « sur le carreau ».
Ça sent quand même ce 68 que j’ai pas vécu, la libération de la parole et la prise de parti, la découverte de ce que les singularités créent de collectif si la situation s’y prête. Ça rappelle ces belles manifs qui comme l’ouvrier marche d’atelier en atelier dans et contre l’usine lycéens et collégiens manifestaient d’un établissement scolaire à l’autre, du technique au général ; ça rappelle La horde d’or, ce moment de la fin des ’60 où ceux qui étaient confinés aux formations techniques et professionnelles ont été mêlés aux étudiants, entrainant un bordel général qui a mis en cause toutes les fonctions productives
#scolarisés
▻http://ordadoro.info/?q=content/«-un-poignard-dans-le-cœur-de-la-ville-capitaliste-»
Gilets jaunes : l’équipe de BFM TV échappe à une tentative de lynchage à Toulouse Fabrice Valéry - France3 Régions - 24 Novembre 2018
▻https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/medias-midi-pyrenees/2018/11/24/gilets-jaunes-lequipe-de-bfm-tv-a-toulouse-echappe
Des manifestants ont dérapé ce samedi vers 16 heures place du Capitole. Les correspondants de BFM TV ont échappé à une tentative de lynchage. D’autres journalistes ont été conspués. A Béziers, des journalistes de Midi Libre ont été molestés.
C’est une marche de plus dans l’escalade anti-médias de certains manifestants du mouvement des « gilets jaunes ».
Ce samedi, l’équipe des journalistes correspondants de BFM TV à Toulouse a échappé à une véritable tentative de lynchage. « BFM collabo »
Vers 16 heures, alors qu’un millier de manifestants se trouvaient place du Capitole, environ 200 personnes s’en sont pris verbalement à des équipes de télévision, particulièrement aux deux journalistes de BFM TV, Jean-Wilfried Forquès et Maxime Sounillac.
Le micro du correspondant ne portait pas les couleurs de la chaîne info. Les journalistes étaient aussi accompagnés de deux agents de sécurité mais cela n’a pas empêché un petit groupe de tenter de s’en prendre physiquement aux journalistes.
« BFM collabo », « dégage » se sont mis à crier les manifestants comme on le voit sur cette vidéo, publiée sur la page facebook des Gilets jaunes à Toulouse
Il faut noter que plusieurs policiers présents alors à cet endroit ne sont pas intervenus pour protéger les journalistes.
Pris en chasse par des manifestants
« Ce qui s’est passé ensuite était une véritable tentative de lynchage » racontent plusieurs témoins.
La tension est montée brisquement d’un cran et les agents de sécurité sont intervenus pour faire sortir les deux journalistes de la place du Capitole. C’est alors, dans une rue adjacente, qu’une cinquantaine de manifestants ont « coursé » le correspondant de la chaîne à Toulouse. Un sprint pour sauver sa peau.
Le journaliste, séparé de son caméraman, a trouvé refuge dans une boutique dont la gérante a fermé les grilles. Il a ensuite fallu attendre pendant de longues minutes l’intervention des CRS qui ont chargé pour dégager les accès à la boutique et permettre au journaliste d’être évacué.
Le caméraman et le correspondant n’ont pas été blessés. « Jamais je n’ai senti autant de haine contre les journalistes » a témoigné Jean-Wilfried Forquès auprès de France 3. Journaliste aguerri, ayant couvert plusieurs conflits dans le monde quand il travaillait pour Sud Radio, il est le correspondant à Toulouse de BFM TV et RMC depuis dix ans.
A la suite de ce nouvel incident grave, des messages hostiles à la presse fleurissent sur facebook comme celui-ci :
BFM TV s’est fait dégager de la place du capitole « Toulouse » par le peuple
#BFMTVCOLABO
Après cet incident grave, les journalistes et la direction de BFM ont porté plainte.
Une plainte de l’équipe de CNews
Les journalistes correspondants de CNews (groupe Canal +) à Toulouse ont eux aussi essuyé des quolibets, des insultes et des jets de projectiles de la part de manifestants. Ils sont allés déposer plainte au commissariat de Toulouse.
Après une semaine de manifestations, les épisodes de ce type se multiplient, notamment en Occitanie.
Des incidents à Béziers, à Agde…
A Béziers, samedi, des journalistes de Midi Libre ont également été insultés, molestés et même frappés pour certains.
« Malgré l’intervention du chef d’agence, qui a tenté de dialoguer avec ces manifestants reprochant « aux médias d’être vendus à Macron », explique la société des journalistes de Midi Libre (SOJOMIL) dans un communiqué, l’un de nos confrères a reçu des coups, de nombreuses insultes ont été proférées, et la poignée de la porte a été cassée lorsque certains ont essayé d’entrer en force dans les locaux.
La SOJOMIL rappelle que les journalistes de Midi Libre travaillent en toute indépendance pour informer au quotidien leurs lecteurs du mouvement des gilets jaunes, depuis le départ, comme ils le font dans tous les domaines de l’actualité locale, régionale et nationale. A ce titre, toute pression verbale ou agression physique envers les journalistes de Midi Libre est inacceptable et sera systématiquement signalée aux autorités ».
D’autres journalistes, d’autres médias ont été aussi pris à parti par exemple à Agde dans des conditions extrêmement difficiles.
Stop !
On aura beau répéter, comme nous le faisons régulièrement sur ce blog, que s’en prendre physiquement aux journalistes est à la fois intolérable et contre-productif pour les manifestants, cela ne semble pas servir à grand chose.
On se contentera donc, modestement, d’apporter notre soutien à nos confrères de BFM TV à Toulouse et de Midi Libre à Béziers ainsi qu’à tous les journalistes qui tentent de faire leur travail sur un terrain qui devient de plus en plus hostile.
#BFM #Midi_Libre #Toulouse #CNews #médias #journalistes #presse dans le caniveau
]]> « Gilets jaunes » : 106.301 manifestants à travers toute la France, annonce le ministère de l’Intérieur
►http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/11/24/01016-20181124LIVWWW00009-en-direct-gilets-jaunes-suivez-la-journee-de-mobi
#MDR #Mort_De_Rire #Médias #information (Les chiffres sont ils assez précis ?) #christophe_castaner
]]>Procès de faucheurs anti-glyphosate : les défenseurs de l’intérêt général condamnés malgré la toxicité des #Pesticides
▻https://www.bastamag.net/Proces-de-faucheurs-anti-glyphosate-la-societe-civile-condamnee-face-a-une
Le 6 juin dernier, 12 faucheurs volontaires était jugés au tribunal correctionnel de Béziers pour une action anti-glyphosate. Ils s’étaient introduits dans un magasin de bricolage pour peinturlurer des bidons du pesticide RoundUp de Monsanto. Les prévenus ont finalement été condamnés à une faible amende. Mais face à l’ampleur de l’enjeu, celui d’un produit toxique pour la #Santé_des agriculteurs et de l’ensemble de la population, l’ancien président du Syndicat des avocats de France, Jean-Jacques Gandini, (...)
/ #Luttes_sociales, Quelle #Agriculture pour demain ?, Pesticides, #Justice, Santé , (...)
]]>Quand l’âne attaque ! | Réalités Biomédicales
▻http://realitesbiomedicales.blog.lemonde.fr/2018/07/28/quand-lane-attaque
Les attaques d’êtres humains par de gros animaux concernent le plus souvent des ours, des félins, des hippopotames, des requins, des crocodiles, plus rarement des zèbres. Des animaux domestiques peuvent également attaquer l’Homme, comme des chiens (pitbull, rottweiler, berger allemand, golden retriever) ou des chevaux. Il est en revanche bien plus rare qu’un âne s’en prenne à un être humain au point de le tuer. Un tel cas a été rapporté en mai 2018 par des médecins légistes australiens dans l’American Journal of Forensic Medicine and Pathology. Il concerne un homme de 65 ans qui circulait en moto sur une route de campagne. Son corps sans vie a été retrouvé. Deux ânes domestiques, un mâle et une femelle, d’une ferme voisine se trouvaient à proximité du cadavre.
A l’autopsie, la victime était porteuse de multiples lacérations et lésions de morsures provoquées par un animal. Celles-ci siégeaient au visage et du cuir chevelu. Des fractures de plusieurs côtes ont été notées, de même qu’une contusion pulmonaire. A l’avant-bras gauche porteur de lacérations, le radius et le cubitus étaient fracturés avec multiples fragments. L’os du bassin était également le siège d’une fracture. Des lésions de morsures étaient visibles à la cuisse gauche et au bras droit. Sur la fesse droite, les légistes ont observé deux abrasions semi-circulaires de 4 cm sur 6 cm. A l’aisselle droite, ils ont noté deux abrasions en arc de cercle de 5 cm sur 9 cm. Enfin, une lésion semi-circulaire de 3,5 cm était visible sur la joue gauche.
Le décès a été attribué à un traumatisme thoracique fermé, autrement dit sans plaie ouverte. Selon les légistes de l’université d’Adélaïde, un ou deux ânes ont été percutés par le motocycliste. Ces animaux l’ont ensuite traîné sur la route sur une distance de 50 mètres tout en le mordant et le piétinant.
Un moulage de la dentition des deux ânes a été réalisé. Les arcades dentaires correspondaient aux lésions de la victime, notent les auteurs qui soulignent qu’il n’a pas été possible de déterminer si la victime avait été mordue par un seul âne ou les deux. Ils précisent que le motocycliste avait un taux d’alcoolémie de 1,4 g/L qui aurait pu l’empêcher de se défendre efficacement.
En 2011, un décès imputable à une attaque par un âne avait été rapporté par des médecins italiens. Un homme de 65 ans avait été retrouvé mort dans la cour de sa ferme. Près du corps se trouvait un âne adulte, apparemment docile et non intéressé par le corps de son maître. Les enquêteurs avaient remarqué un filet de sang sur la lèvre inférieure de l’âne et avaient prélevé un échantillon.
La victime portait une plaie très profonde à la face antérieure du cou. Les médecins légistes ont constaté que la trachée avait été sectionnée et que le cartilage thyroïde du larynx était porteur de multiples fractures. Il s’en était suivi une hémorragie intra-trachéale. Une importante quantité de sang dans les lobes pulmonaires inférieurs avait été observée à l’autopsie. La cause du décès avait été attribuée à une hémorragie massive associée à une asphyxie par inhalation de sang dans les poumons.
Le cadavre portait par ailleurs de multiples abrasions cutanées sur le visage, le bras droit et le thorax. Plusieurs fractures de la main droite, sans doute des plaies de défense, ont également été notées.
Des empreintes dentaires de l’âne ont été réalisées. Il ressort que les lésions de morsures sur le corps de la victime correspondaient aux dents antérieures de l’animal. Par ailleurs, le sang prélevé sur la lèvre inférieure de l’âne était celui de la victime.
Cas pédiatriques
En 1976, un enfant âgé de deux ans et demi décédait en Israël après avoir été mordu en de nombreux endroits sur le corps par un âne appartenant à sa famille. Il présentait également des fractures de la jambe gauche. Le décès était survenu le lendemain de son hospitalisation. L’autopsie avait révélé une embolie graisseuse massive au niveau pulmonaire et cérébral. Cette complication, généralement consécutive à une fracture de membre inférieur, est due à la migration dans les vaisseaux sanguins de globules graisseux provenant de la moelle osseuse rompue et qui finissent par obstruer les capillaires des poumons et du cerveau.
En 2009, des chirurgiens orthopédistes de Bamako (Mali) ont rapporté deux cas de fractures ouvertes de jambe par morsure d’âne chez deux garçons de 11 et 13 ans. Une antibiothérapie, une vaccination antirabique et antitétanique avaient été réalisées. L’évolution avait été favorable dans les deux cas. L’âne qui avait mordu le plus jeune enfant était enragé. L’enfant avait été traîné sur plusieurs mètres. L’animal n’avait pas lâché prise malgré avoir reçu de nombreux coups de bâton. Il n’avait finalement succombé qu’après avoir reçu plusieurs coups de machette.
En 2002, des médecins de Ouagadougou (Burkina Faso) ont rapporté le cas d’un garçon de 9 ans qui avait eu deux paupières arrachées par la morsure d’un âne. La petite victime donnait à manger à l’animal quand un autre enfant avait donné un coup de bâton à l’animal. Celui-ci avait réagi en se ruant sur l’enfant qui le nourrissait, le mordant au visage et à la jambe gauche. L’enfant avait été pris en charge un mois plus tard en Europe par une équipe de chirurgiens ophtalmologistes et plasticiens. Ils avaient reconstruit la région palpébrale à partir d’un greffon prélevé sur la muqueuse buccale. Malgré la qualité des soins reçus, le résultat fonctionnel est resté catastrophique. L’enfant avait quasiment perdu son œil, l’acuité visuelle restant réduite à la seule perception lumineuse 18 mois plus tard.
Tous ces cas cliniques montrent que les morsures d’âne sont graves. Cet ongulé a la réputation d’être travailleur et docile. Il peut cependant devenir agressif lors de la période de reproduction. Aux conséquences fonctionnelles et esthétiques s’ajoute le risque de contracter la rage.
Pour conclure, signalons qu’en 2017 des chirurgiens urologues italiens ont rapporté le cas d’un jeune homme de 23 ans ayant subi une phalloplastie, intervention chirurgicale visant à reconstruire le pénis. A l’âge de 3 ans, il avait été mordu à travers ses vêtements par un âne au niveau des organes génitaux externes. La morsure avait entraîné une amputation partielle de la verge.
Marc Gozlan
]]>Je vais essayer de profiter de l’été pour documenter les (bons) endroits pour se tremper les fesses dans l’eau autour de #Montpellier…
]]>Chlordécone : les Antilles empoisonnées pour des générations, Faustine Vincent (Guadeloupe, envoyée spéciale de Le Monde)
La quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais sont contaminés par ce pesticide ultra-toxique, utilisé massivement de 1972 à 1993 dans les bananeraies. Une situation unique au monde.
Il a vu ses collègues tomber malades et mourir tour à tour sans comprendre. « Cancer, cancer, cancer… C’est devenu notre quotidien. A l’époque, on ne savait pas d’où ça venait », se souvient Firmin (les prénoms ont été modifiés) en remontant l’allée d’une bananeraie de Basse-Terre, dans le sud de la Guadeloupe. L’ouvrier agricole s’immobilise sur un flanc de la colline. Voilà trente ans qu’il travaille ici, dans ces plantations verdoyantes qui s’étendent jusqu’à la mer. La menace est invisible, mais omniprésente : les sols sont contaminés pour des siècles par un pesticide ultra-toxique, le chlordécone, un perturbateur endocrinien reconnu comme neurotoxique, reprotoxique (pouvant altérer la fertilité) et classé cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ce produit, Firmin l’a toujours manipulé à mains nues, et sans protection. « Quand on ouvrait le sac, ça dégageait de la chaleur et de la poussière, se rappelle-t-il. On respirait ça. On ne savait pas que c’était dangereux. » Il enrage contre les « patrons békés », du nom des Blancs créoles qui descendent des colons et détiennent toujours la majorité des plantations. « Ils sont tout-puissants. Les assassins, ce sont eux, avec la complicité du gouvernement. »
Lire aussi : La banane antillaise veut contrer sa rivale bio
▻https://lemonde.fr/economie/article/2017/03/06/la-banane-antillaise-veut-contrer-sa-rivale-bio_5089822_3234.html
La France n’en a pas fini avec le scandale du chlordécone aux Antilles, un dossier tentaculaire dont les répercussions à la fois sanitaires, environnementales, économiques et sociales sont une bombe à retardement. Cette histoire, entachée de zones d’ombre, est méconnue en métropole. Elle fait pourtant l’objet d’une immense inquiétude aux Antilles, et d’un débat de plus en plus vif, sur fond d’accusations de néocolonialisme.
Aux Antilles, le scandale sanitaire du chlordécone
▻https://lemonde.fr/planete/article/2010/06/22/aux-antilles-le-scandale-sanitaire-du-chlordecone_1376700_3244.html
Tout commence en 1972. Cette année-là, la commission des toxiques, qui dépend du ministère de l’agriculture, accepte la demande d’homologation du chlordécone. Elle l’avait pourtant rejetée trois ans plus tôt à cause de la toxicité de la molécule, constatée sur des rats, et de sa persistance dans l’environnement. Mais le produit est considéré comme le remède miracle contre le charançon du bananier, un insecte qui détruisait les cultures.
Les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique en seront aspergées massivement pendant plus de vingt ans pour préserver la filière, pilier de l’économie antillaise, avec 270 000 tonnes produites chaque année, dont 70 % partent pour la métropole.
La France finit par interdire le produit en 1990, treize ans après les Etats-Unis. Il est toutefois autorisé aux Antilles jusqu’en septembre 1993 par deux dérogations successives, signées sous François Mitterrand par les ministres de l’agriculture de l’époque, Louis Mermaz et Jean-Pierre Soisson. Des années après, on découvre que le produit s’est répandu bien au-delà des bananeraies.
Le ministère de l’agriculture mis en cause dans un rapport sur le chlordécone
▻https://lemonde.fr/planete/article/2010/08/24/le-ministere-de-l-agriculture-mis-en-cause-dans-un-rapport-sur-le-chlordecon
Aujourd’hui encore, le chlordécone, qui passe dans la chaîne alimentaire, distille son poison un peu partout. Pas seulement dans les sols, mais aussi dans les rivières, une partie du littoral marin, le bétail, les volailles, les poissons, les crustacés, les légumes-racines… et la population elle-même.
LE CHLORDÉCONE ÉTANT UN PERTURBATEUR ENDOCRINIEN, « MÊME À TRÈS FAIBLE DOSE, IL PEUT Y AVOIR DES EFFETS SANITAIRES »
SÉBASTIEN DENYS, DIRECTEUR SANTÉ ET ENVIRONNEMENT DE L’AGENCE SANTÉ PUBLIQUE FRANCE
Une étude de Santé publique France, lancée pour la première fois à grande échelle en 2013 et dont les résultats, très attendus, seront présentés aux Antillais en octobre, fait un constat alarmant : la quasi-totalité des Guadeloupéens (95 %) et des Martiniquais (92 %) sont contaminés au chlordécone. Leur niveau d’imprégnation est comparable : en moyenne 0,13 et 0,14 microgrammes par litre (µg/l) de sang, avec des taux grimpant jusqu’à 18,53 µg/l.
Pesticides : les preuves du danger s’accumulent
▻https://lemonde.fr/planete/article/2013/06/13/pesticides-les-preuves-du-danger-s-accumulent_3429549_3244.html
Or, le chlordécone étant un perturbateur endocrinien, « même à très faible dose, il peut y avoir des effets sanitaires », précise Sébastien Denys, directeur santé et environnement de l’agence. Des générations d’Antillais vont devoir vivre avec cette pollution, dont l’ampleur et la persistance – jusqu’à sept cents ans selon les sols – en font un cas unique au monde, et un véritable laboratoire à ciel ouvert.
Récolte dans une bananeraie de la propriété Dormoy, à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe), en novembre 2000.
Record du monde de cancers de la prostate
En Guadeloupe, à cause des aliments contaminés, 18,7 % des enfants de 3 à 15 ans vivant dans les zones touchées sont exposés à des niveaux supérieurs à la valeur toxicologique de référence (0,5 µg/kg de poids corporel et par jour), selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Un taux qui s’élève à 6,7 % en Martinique. Cette situation est là encore « unique », s’inquiète un spécialiste de la santé publique, qui préfère garder l’anonymat :
« On voit parfois cela dans des situations professionnelles, mais jamais dans la population générale. »
La toxicité de cette molécule chez l’homme est connue depuis longtemps. En 1975, des ouvriers de l’usine Hopewell (Virginie), qui fabriquait le pesticide, avaient développé de sévères troubles neurologiques et testiculaires après avoir été exposés à forte dose : troubles de la motricité, de l’humeur, de l’élocution et de la mémoire immédiate, mouvements anarchiques des globes oculaires… Ces effets ont disparu par la suite, car le corps élimine la moitié du chlordécone au bout de 165 jours, à condition de ne pas en réabsorber. Mais l’accident fut si grave que les Etats-Unis ont fermé l’usine et banni le produit, dès 1977.
Lire aussi : Guadeloupe : monstre chimique
▻https://lemonde.fr/planete/article/2013/04/16/guadeloupe-monstre-chimique_3160656_3244.html
Et en France, quels risques les quelque 800 000 habitants de Martinique et de Guadeloupe courent-ils exactement ? Les études menées jusqu’ici sont édifiantes – d’autres sont en cours. L’une d’elles, publiée en 2012 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), montre que le chlordécone augmente non seulement le risque de prématurité, mais qu’il a aussi des effets négatifs sur le développement cognitif et moteur des nourrissons.
Impact de l’exposition au chlordécone sur le développement des nourrissons
▻https://presse.inserm.fr/impact-de-lexposition-au-chlordecone-sur-le-developpement-des-nourrissons/3624
Le pesticide est aussi fortement soupçonné d’augmenter le risque de cancer de la prostate, dont le nombre en Martinique lui vaut le record du monde – et de loin –, avec 227,2 nouveaux cas pour 100 000 hommes chaque année. C’est justement la fréquence de cette maladie en Guadeloupe qui avait alerté le professeur Pascal Blanchet, chef du service d’urologie au centre hospitalier universitaire (CHU) de Pointe-à-Pitre, à son arrivée, il y a dix-huit ans. Le cancer de la prostate est deux fois plus fréquent et deux fois plus grave en Guadeloupe et en Martinique qu’en métropole, avec plus de 500 nouveaux cas par an sur chaque île.
Intrigué, le professeur s’associe avec un chercheur de l’Inserm à Paris, Luc Multigner, pour mener la première étude explorant le lien entre le chlordécone et le cancer de la prostate.
▻http://ascopubs.org/doi/abs/10.1200/jco.2009.27.2153
Leurs conclusions, publiées en 2010 dans le Journal of Clinical Oncology, la meilleure revue internationale de cancérologie, révèlent qu’à partir de 1 microgramme par litre de sang, le risque de développer cette maladie est deux fois plus élevé.
« Affaire de gros sous »
Entre deux consultations, Pascal Blanchet explique, graphique à l’appui : « Comme les Antillais sont d’origine africaine, c’est déjà une population à risque [du fait de prédispositions génétiques]. Mais là, la pollution environnementale engendre un risque supplémentaire et explique une partie des cas de cancers de la prostate. »
Urbain fait partie des volontaires que le professeur avait suivis pour son étude. Cet agent administratif de 70 ans, au tee-shirt Bob Marley rehaussé d’un collier de perles, reçoit chez lui, près de Pointe-à-Pitre. Son regard s’attarde sur ses dossiers médicaux empilés sur la table du jardin, tandis que quelques poules déambulent entre le manguier et sa vieille Alfa Roméo.
« J’AI ÉTÉ INTOXIQUÉ PAR CEUX QUI ONT PERMIS D’UTILISER CE POISON, LE CHLORDÉCONE. AUJOURD’HUI JE SUIS DIMINUÉ », CONFIE
URBAIN, OPÉRÉ D’UN CANCER DE LA PROSTATE
Quand il a appris qu’il était atteint d’un cancer de la prostate, Urbain s’est d’abord enfermé dans le déni. « C’est violent. On se dit qu’on est foutu », se souvient-il. Un frisson parcourt ses bras nus. « J’ai été rejeté. Les gens n’aiment pas parler du cancer de la prostate ici. » La maladie fait l’objet d’un double tabou : la peur de la mort et l’atteinte à la virilité dans une société qu’il décrit comme « hypermachiste ». « Mais les langues se délient enfin », se réjouit-il.
L’idée de se faire opérer n’a pas été facile à accepter. « Et puis je me suis dit : merde, la vie est belle, mieux vaut vivre sans bander que mourir en bandant ! » Il rit, mais la colère affleure aussitôt : « J’ai été intoxiqué par ceux qui ont permis d’utiliser ce poison, le chlordécone. Aujourd’hui je suis diminué. » Selon lui, « beaucoup de gens meurent, mais le gouvernement ne veut pas le prendre en compte. Si c’était arrivé à des Blancs, en métropole, ce serait différent. Et puis, c’est aussi une affaire de gros sous ».
Ce qui se joue derrière l’affaire du chlordécone, c’est bien la crainte de l’Etat d’avoir un jour à indemniser les victimes – même si prouver le lien, au niveau individuel, entre les pathologies et la substance sera sans doute très difficile. Mais l’histoire n’en est pas encore là. Pour l’heure, les autorités ne reconnaissent pas de lien « formel » entre le cancer de la prostate et l’exposition au chlordécone. Une étude lancée en 2013 en Martinique devait permettre de confirmer – ou non – les observations faites en Guadeloupe. Mais elle a été arrêtée au bout d’un an. L’Institut national du cancer (INCa), qui l’avait financée, lui a coupé les fonds, mettant en cause sa faisabilité.
La nouvelle est tombée sous la forme d’un courrier signé par la présidente de l’INCa à l’époque, Agnès Buzyn, devenue depuis ministre de la santé. Quatre ans après, Luc Multigner, qui pilotait l’étude à l’Inserm, reste « estomaqué » par les arguments « dénués de tout fondement scientifique » avancés par le comité d’experts pour justifier cette interruption. « Je les réfute catégoriquement, affirme le chercheur. Si on avait voulu empêcher la confirmation de nos travaux antérieurs en Guadeloupe, on ne s’y serait pas pris autrement », souligne-t-il.
Lire aussi : En Guadeloupe, des bananes sans pesticides
Cette histoire a rattrapé Agnès Buzyn depuis son arrivée au gouvernement. Interrogée en février à l’Assemblée nationale, elle a soutenu que l’étude pâtissait d’un « biais méthodologique » qui l’aurait empêchée d’être concluante. « Je me suis appuyée sur le comité d’experts pour l’arrêter », insiste auprès du Monde la ministre de la santé dans son bureau parisien. Elle assure toutefois que le gouvernement est « prêt à remettre de l’argent pour tout scientifique souhaitant monter une étude robuste » et qu’un appel à projets va être lancé.
Luc Multigner s’en désole : « Cela renvoie tout aux calendes grecques. C’est comme si tout le travail, l’énergie et les moyens financiers mis en œuvre ces quinze dernières années n’avaient servi à rien ! » Selon lui, « l’Etat n’est pas à la hauteur de la gravité du dossier ». Un sentiment largement partagé, tant le problème est géré au coup par coup et sans véritable stratégie depuis son irruption.
L’affaire du chlordécone surgit au tout début des années 2000 grâce à la mobilisation d’un ingénieur sanitaire, Eric Godard, de l’Agence régionale de santé (ARS) de Martinique. C’est lui qui, le premier, donne un aperçu de l’ampleur des dégâts en révélant la contamination des eaux de consommation, des sols, du bétail et des végétaux. Il est mis à l’écart pendant plus d’un an après sa découverte, mais des mesures sont prises : des sources d’eau sont fermées, d’autres traitées, et des zones entières sont interdites à la culture – étendues par la suite à la pêche.
« L’ETAT A MIS UN CERTAIN TEMPS À PRENDRE LA DIMENSION DU PROBLÈME ET À CONSIDÉRER L’ANGOISSE QUE ÇA POUVAIT GÉNÉRER AUX ANTILLES »
AGNÈS BUZYN, MINISTRE DE LA SANTÉ
Après cela, l’affaire semble tomber dans l’oubli. Il faut attendre qu’un cancérologue, Dominique Belpomme, dénonce un « empoisonnement » dans la presse nationale en 2007, provoquant une crise médiatique, pour que les pouvoirs publics s’emparent vraiment du sujet. Un premier plan national d’action est mis sur pied, puis un deuxième. Leur bilan est « globalement mitigé », constate un rapport d’évaluation, qui critique la « juxtaposition d’initiatives ministérielles distinctes », l’absence de coordination et le manque de transparence auprès de la population. Un troisième plan court actuellement jusqu’en 2020. Il encadre notamment les recherches pour mieux connaître les effets sanitaires du chlordécone.
« L’Etat a mis un certain temps à prendre la dimension du problème et à considérer l’angoisse que ça pouvait générer aux Antilles », admet Agnès Buzyn. Mais la ministre de la santé l’assure : « Avec moi, il n’y aura pas d’omerta. J’ai donné l’ordre aux Agences régionales de santé [ARS] de Martinique et de Guadeloupe d’être transparentes envers les citoyens. »
La consigne semble être mal passée. Dans une lettre adressée à la ministre le 23 janvier, un syndicat de l’ARS de Martinique dénonce les « pressions que subissent les agents pour limiter l’information du public au strict minimum », mais aussi les « manœuvres visant à la mise à l’écart du personnel chargé de ce dossier », dont l’expertise est pourtant « unanimement reconnue ». Et pour cause : l’un des agents ostracisés n’est autre qu’Eric Godard – encore lui –, qui doit son surnom, « M. Chlordécone », à sa connaissance du dossier.
En dire aussi peu que possible
Contacté, le directeur général de l’agence, Patrick Houssel, dément : « Il ne s’agissait pas de faire pression, mais de mettre en place une communication plurielle, pour qu’elle ne soit plus seulement faite par M. Godard. » De son côté, le ministère de la santé voit là un simple « problème interne de ressources humaines », et non une alerte.
En dire aussi peu que possible, de peur de créer la panique et d’attiser la colère. Pendant des années, les autorités ont appliqué cette stratégie au gré des nouvelles découvertes sur l’ampleur du désastre. Mais le manque de transparence a produit l’effet inverse. La suspicion est désormais partout, quand elle ne vire pas à la psychose : certains refusent de boire l’eau du robinet, la croyant, à tort, toujours contaminée. D’autres s’inquiètent pour les fruits, alors qu’il n’y a rien à craindre s’ils poussent loin du sol – le chlordécone disparaît à mesure qu’il monte dans la sève, ce qui explique que la banane elle-même ne soit pas contaminée.
Lire aussi : 23 juin 2010 : William Dab lance l’alerte sur le chlordécone
▻https://lemonde.fr/festival/article/2014/08/25/23-juin-2010-willam-dab-lance-l-alerte-sur-le-chlordecone_4475480_4415198.ht
L’inquiétude et la défiance envers les autorités se sont encore aggravées après la publication, en décembre 2017, d’un rapport controversé de l’Anses. L’agence publique avait été saisie pour savoir si les limites maximales de résidus de chlordécone autorisées dans les aliments étaient suffisamment protectrices pour la population. La question est brûlante, car un changement dans la réglementation européenne en 2013 a conduit – comme le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, l’a reconnu en janvier – à une hausse mécanique spectaculaire des limites autorisées en chlordécone pour les volailles (multipliées par dix) et pour les viandes (multipliées par cinq).
Or, dans ses conclusions, l’Anses estime que ces nouveaux seuils sont suffisamment protecteurs. Selon l’agence, les abaisser serait inutile, et il est « plus pertinent d’agir par les recommandations de consommation pour les populations surexposées » au pesticide. Elle le justifie par le fait que le problème ne vient pas des circuits réglementés (supermarchés), mais des circuits informels (autoproduction, don, vente en bord de route), très prisés par les habitants, en particulier les plus pauvres, mais où les aliments sont souvent fortement contaminés.
LA CARTOGRAPHIE DES ZONES POLLUÉES, RESTÉE CONFIDENTIELLE DEPUIS SA RÉALISATION EN 2010, A ENFIN ÉTÉ RENDUE PUBLIQUE FIN AVRIL POUR LES DEUX ÎLES
La population n’est pas la seule à avoir été choquée. Des scientifiques, des médecins, des élus et des fonctionnaires nous ont fait part de leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme un « tournant », « en contradiction totale » avec la politique de prévention affichée par les pouvoirs publics, visant au contraire à réduire au maximum l’exposition de la population au chlordécone.
Plusieurs d’entre eux soupçonnent le gouvernement de vouloir privilégier l’économie sur la santé, en permettant aux éleveurs de bœufs et de volailles de vendre leurs produits avec des taux de chlordécone plus élevés. De son côté, Agnès Buzyn reconnaît qu’« on a tous intérêt à ce que les seuils soient les plus bas possible », mais se dit « très embarrassée » pour en parler puisque « l’alimentation est de la responsabilité du ministère de l’agriculture ». Celui-ci n’a pas donné suite à nos demandes d’entretien.
La polémique a en tout cas obligé l’Etat à revoir sa stratégie. Son nouveau maître-mot : la communication. « Pour restaurer la confiance, il faut être transparent, affirme Franck Robine, préfet de la Martinique et coordinateur du troisième plan national sur le chlordécone. On n’a pas de baguette magique, mais on montre aux gens qu’on s’occupe du problème et qu’on partage avec eux les connaissances. » La cartographie des zones polluées, restée confidentielle depuis sa réalisation en 2010, a enfin été rendue publique fin avril pour les deux îles. Un colloque public sur le chlordécone se tiendra également du 16 au 19 octobre en Guadeloupe et en Martinique. Une première.
La mobilisation s’organise
Il en faudra toutefois davantage pour rassurer la population. Depuis le rapport controversé de l’Anses, la colère prend peu à peu le pas sur le fatalisme et la résignation. La mobilisation s’organise. Des syndicats d’ouvriers agricoles de Guadeloupe et de Martinique se sont associés pour la première fois, en mai, pour déposer une pétition commune auprès des préfectures. Ils réclament une prise en charge médicale et un fonds d’indemnisation pour les victimes. Une étude cherchant à établir les causes de mortalité de ces travailleurs, qui ont été les plus exposés au chlordécone, est en cours.
Des habitants font aussi du porte-à-porte depuis trois mois. « Même ceux qui n’ont pas travaillé dans la banane consomment des aliments contaminés, donc il faut qu’ils sachent ! », lance l’une des bénévoles. Les personnes âgées sont les plus surprises. Certains ignorent encore le danger auquel la population est exposée. D’autres sont incrédules. Harry Durimel, avocat et militant écologiste, raconte : « Quand je distribuais des tracts sur les marchés, les vieux me disaient : “Tu crois vraiment que la France nous ferait ça ?” Ils ont une telle confiance dans la République ! Mais ça bouge enfin, les gens se réveillent et prennent la mesure de la gravité de la situation. » D’autant qu’il n’existe, à l’heure actuelle, aucune solution pour décontaminer les sols.
Lire aussi : Pollution : la France va mesurer les pesticides dans l’air sur tout le territoire à partir de 2018
▻https://lemonde.fr/pollution/article/2017/11/28/pollution-la-france-va-mesurer-les-pesticides-dans-l-air-sur-tout-le-territo
Qui est responsable de cette situation ? La question est devenue lancinante aux Antilles. Des associations et la Confédération paysanne ont déposé plainte une contre X en 2006 pour « mise en danger d’autrui et administration de substances nuisibles ». « On a dû mener six ans de guérilla judiciaire pour que la plainte soit enfin instruite, s’indigne Harry Durimel, qui défend l’une des parties civiles. Le ministère public a tout fait pour entraver l’affaire. » Trois juges d’instruction se sont déjà succédé sur ce dossier, dépaysé au pôle santé du tribunal de grande instance de Paris, et actuellement au point mort.
Le Monde a pu consulter le procès-verbal de synthèse que les enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) ont rendu, le 27 octobre 2016. Un nom très célèbre aux Antilles, Yves Hayot, revient régulièrement. Il était à l’époque directeur général de Laguarigue, la société qui commercialisait le chlordécone, et président du groupement de producteurs de bananes de Martinique. Entrepreneur martiniquais, il est l’aîné d’une puissante famille béké, à la tête d’un véritable empire aux Antilles – son frère, Bernard Hayot, l’une des plus grosses fortunes de France, est le patron du Groupe Bernard Hayot, spécialisé dans la grande distribution.
Devant les gendarmes, Yves Hayot a reconnu qu’il avait « pratiqué personnellement un lobbying auprès de Jean-Pierre Soisson, qu’il connaissait, pour que des dérogations d’emploi soient accordées ».
« Scandale d’Etat »
Surtout, l’enquête judiciaire révèle que son entreprise, Laguarigue, a reconstitué un stock gigantesque de chlordécone alors que le produit n’était déjà plus homologué. Elle a en effet signé un contrat le 27 août 1990 avec le fabricant, l’entreprise Calliope, à Béziers (Hérault), « pour la fourniture de 1 560 tonnes de Curlone [le nom commercial du chlordécone], alors que la décision de retrait d’homologation [le 1er février 1990] lui a été notifiée », écrivent les enquêteurs. Ils remarquent que cette quantité n’est pas normale, puisqu’elle est estimée à « un tiers du tonnage acheté sur dix ans ». De plus, « au moins un service de l’Etat a été informé de cette “importation” », puisque ces 1 560 tonnes « ont bien été dédouanées à leur arrivée aux Antilles » en 1990 et 1991. Comment les douanes ont-elles pu les laisser entrer ?
D’autant que, « s’il n’y avait pas eu de réapprovisionnement, il n’y aurait pas eu de nécessité de délivrer de dérogations » pour utiliser le produit jusqu’en 1993, relève l’Oclaesp. Les deux dérogations accordées par les ministres de l’agriculture visaient en effet à écouler les stocks restants en Guadeloupe et en Martinique. Or ces stocks « provenaient de ces réapprovisionnements », notent les gendarmes. La société Laguarigue a justifié cette « importation » par une « divergence dans l’interprétation de la réglementation ». Yves Hayot ne sera pas inquiété par la justice : il est mort en mars 2017, à l’âge de 90 ans.
Contacté par Le Monde, l’actuel directeur général de l’entreprise, Lionel de Laguarigue de Survilliers, affirme qu’il n’a « jamais entendu parler de cela ». Il précise qu’il n’était pas dans le groupe à l’époque – il est arrivé en 1996 – et assure que Laguarigue a « scrupuleusement respecté les trois phases d’arrêt du chlordécone » concernant sa fabrication, sa distribution et son utilisation.
« LES DÉCISIONS PRISES À L’ÉPOQUE ONT PRIVILÉGIÉ L’ASPECT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL À L’ASPECT ENVIRONNEMENTAL ET À LA SANTÉ PUBLIQUE »
Les conclusions des enquêteurs sont quant à elles sans ambiguïté : « Les décisions prises à l’époque ont privilégié l’aspect économique et social à l’aspect environnemental et à la santé publique », dans un contexte concurrentiel avec l’ouverture des marchés de l’Union européenne. La pollution des Antilles au chlordécone est ainsi « principalement la conséquence d’un usage autorisé pendant plus de vingt ans. Reste à savoir si, au vu des connaissances de l’époque, l’importance et la durée de la pollution étaient prévisibles ».
Un rapport de l’Institut national de la recherche agronomique, publié en 2010 et retraçant l’historique du chlordécone aux Antilles, s’étonne du fait que la France a de nouveau autorisé le pesticide en décembre 1981. « Comment la commission des toxiques a-t-elle pu ignorer les signaux d’alerte : les données sur les risques publiées dans de nombreux rapports aux Etats-Unis, le classement du chlordécone dans le groupe des cancérigènes potentiels, les données sur l’accumulation de cette molécule dans l’environnement aux Antilles françaises ?, s’interroge-t-il. Ce point est assez énigmatique car le procès-verbal de la commission des toxiques est introuvable. »
▻http://institut.inra.fr/Missions/Eclairer-les-decisions/Etudes/Toutes-les-actualites/Chlordecone-aux-Antilles-francaises
Lire aussi : Le débat sur le rôle du hasard dans le cancer relancé
▻https://lemonde.fr/pathologies/article/2017/03/23/le-debat-sur-le-role-du-hasard-dans-le-cancer-relance_5099833_1655270.html
Le rapport cite toutefois l’une des membres de cette commission en 1981, Isabelle Plaisant. « Quand nous avons voté, le nombre de voix “contre” était inférieur au nombre de voix “pour” le maintien de l’autorisation pour les bananiers, dit-elle. Il faut dire que nous étions peu de toxicologues et de défenseurs de la santé publique dans la commission. En nombre insuffisant contre le lobbying agricole. »
Longtemps resté discret sur le sujet, Victorin Lurel, sénateur (PS) de la Guadeloupe, ancien directeur de la chambre d’agriculture du département et ancien ministre des outre-mer, dénonce un « scandale d’Etat ». « Les lobbys des planteurs entraient sans passeport à l’Elysée, se souvient-il. Aujourd’hui, l’empoisonnement est là. Nous sommes tous d’une négligence coupable dans cette affaire. »
]]>Complicité assassine : #Glyphosate. L’ #Assemblée refuse d’inscrire l’interdiction de l’herbicide dans la loi - L’Assemblée rejette l’interdiction des #pubs_alimentaires peu saines visant les #enfants.
▻https://www.ouest-france.fr/environnement/glyphosate/glyphosate-l-assemblee-refuse-d-inscrire-l-interdiction-de-l-herbicide-
▻http://www.francesoir.fr/actualites-politique/lassemblee-rejette-linterdiction-des-pubs-alimentaires-peu-saines-visant-
Les contenus sexuels dans la #publicité existent depuis longtemps. A juste titre, on les étudie souvent sous l’angle du #sexisme. Et si on les analysait aussi sous celui de la #sexualité ? Mais chut, lisez plutôt !
►https://sms.hypotheses.org/4063
#publicité, #sexe, #sexualité, #sexisme, #vendre, #vente, #pub, #marketing, #publicitaire, #porno_chic, #porn_studies, #acceptabilité, #communication
]]>Vendredi 2 février : LÀ-BAS en direct de Brest !
▻https://la-bas.org/4918
Après Béziers et Hayange, notre émission spéciale « Doléances et Résistances » s’installe à Brest, à Longueurs d’Ondes, 15ème édition du festival de la radio et de l’écoute. Rendez-vous vendredi 2 février à 20h30 au Quartz, scène nationale de Brest (square Beethoven, 60 rue du Château 29 210 Brest). Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.Continuer la lecture…
]]>Paye Ta Shnek on Twitter : « #féminicide Je viens d’envoyer une plainte pour apologie des violences faites aux femmes au Jury de Déontologie publicitaire contre l’immonde campagne de #Robert_Ménard, et j’invite tt le monde à en faire autant sur ce lien : ▻https://t.co/3jhHP6rAGc ▻https://t.co/vCqaDLAk3K »
▻https://mobile.twitter.com/PayeTaShnek/status/940171379458150400
#taré
]]>Enquête. Les écoles d’Espérance banlieues, un danger public
▻https://humanite.fr/enquete-les-ecoles-desperance-banlieues-un-danger-public-646259
Ces établissements portent une conception réactionnaire et rigoriste de l’éducation.
C’est un courriel de professeurs du Rhône qui a levé le lièvre : « Le numéro deux de la région Rhône-Alpes, Étienne Blanc (“Les Républicains” — NDLR), a assisté le 6 novembre à la cérémonie de remise des uniformes aux élèves d’Espérance banlieues Pierre-Bénite. » Suivaient quelques lignes décrivant ces écoles hors contrat, « fer de lance de la mouvance réac-républicaine », qui, « sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire », privilégieraient une approche « néocoloniale » de l’éducation avec « lever des couleurs » hebdomadaire au son de la Marseillaise et inscription dans le règlement intérieur de l’« interdiction de parler la langue des parents ». Des établissements gérés par « la droite catholique et réactionnaire », qui cherchent à s’implanter en banlieue, ciblant un public pour partie d’origine immigrée et/ ou de confession musulmane, du moment qu’il paie. Un réseau dont la gestion va « à l’encontre de (leur) vision d’une école émancipatrice », alertaient ces enseignants. Le ton grave du message, les mots alarmants sont partagés par toutes les personnes que nous avons interrogées sur le fonctionnement de ces écoles hors contrat. De Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à Marseille (Bouches-du-Rhône), en passant par Pierre- Bénite (Rhône), la fondation Espérance banlieues, parfois appuyée au plus haut sommet de l’État, organise son réseau dans le but – officieux mais dénoncé par de nombreux enseignants – de « dynamiter l’école publique ».
]]>Qu’est-ce qu’Irma a rasé ? | Entre les lignes entre les mots
▻https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/09/17/quest-ce-quirma-a-rase
▻https://secure.gravatar.com/blavatar/a3b1cc5dc5733d7f4309d47eda4caf8d?s=200&ts=1505658337
Saint-Martin. Une île de 93 km², soit à peu près la superficie de Béziers, dont la particularité est d’être politiquement divisée en deux parties : française, Saint-Martin, et hollandaise, Sint Maarten. Ces deux territoires dépendent de deux États européens distincts depuis le Traité du Monts des Accords en 1648, statuant leur partition. Suite au référendum du 7 décembre 2003, Saint-Martin est une collectivité d’outre-mer, classée Régions Ultra Périphériques (RUP). Autonome, ce territoire reste sous administration française avec la présence d’un préfet. Les 1er et 8 juillet 2007, il a élu son propre conseil territorial, ce qui lui permet de voter des lois dans des domaines de compétence définis et restreints, puisque l’État français reste souverain dans les principaux domaines régaliens comme la défense ou les affaires étrangères. Saint-Martin diffère en cela de Sint-Maarten, qui dépend des Antilles néerlandaises, et à ce titre fait partie des Pays et Territoires d’outre-mer (PTOM), ce qui lui donne droit de vote à l’Union européenne.❞
]]>▻https://lepressoir-info.org/spip.php?article983 - Le Pressoir
Mardi 12 septembre, toutes et tous dans la rue pour refuser la Loi Travail XXL et la misère sociale !
A Montpellier, le rendez-vous est donné à 10H30 sur l’esplanade du Peyrou. A Béziers, le rendez-vous est à 8h devant la sous-préfecture, puis un départ en bus pour Montpellier est prévu à 9h30.
#LePressoir #Montpellier #MédiasLibres #Mutu #EsplanadePeyrou #LoiTravail #FrontSocial #12Septembre
]]> Robert Ménard lâché en rase campagne La Marseillaise - Marine Desseigne - 1 Septembre 2017
Et son site boulevard voltaire frappé au portefeuille
▻http://www.lamarseillaise.fr/herault/politique/63236-robert-menard-lache-en-rase-campagne
Le maire est vertement critiqué par les responsables du FN. Son site, Boulevard Voltaire à Bézers, est aussi la cible d’activistes qui ont réussi à plomber ses recettes publicitaires.
La lettre ouverte de Robert Ménard à ses "amis du Front national" publiée le 22 août dernier dans les colonnes du Figaro lui avait déjà valu d’être vertement rabroué par les caciques du parti à la flamme. Lâché par sa famille politique, le maire de Béziers semble désormais aussi perdre du terrain sur le plan médiatique. Dans sa dernière édition, Télérama révèle en effet que Boulevard Voltaire, le site réactionnaire fondé par Robert Ménard et Dominique Jamet, a perdu ces derniers mois près de 500 annonceurs et donc une grande partie de son financement.
Aux manettes de ce vaste désistement, la branche française de Sleeping Giants. Ce groupe d’activistes, créé aux États-Unis suite à l’élection de Donald Trump, mène une campagne contre Breitbart News, le site ultra-conservateur de son ancien conseiller spécial, Steve Bannon (aujourd’hui remercié). Avec un slogan - « Stop au financement de la haine par la pub » - ils interpellent les annonceurs dont les publicités apparaissent (indépendamment de leur volonté) sur le site pour les convaincre de les faire retirer.
Le procédé, qui s’est avéré particulièrement payant, a été reproduit en France avec le site Boulevard Voltaire. Interpellées, de grandes enseignes ont fait la démarche de « black lister » le site : Carrefour, Nestlé, BNP Paribas, Citroën ou Decathlon. Selon les activistes de Sleeping Giants, contactés par Télérama, le site de Robert
Ménard aurait ainsi perdu 90% de ses recettes publicitaires. Un chiffre que Boulevard Voltaire refuse de commenter.
C’est donc un nouveau revers pour Robert Ménard. Après sa tentative ratée de création d’un mouvement transpartisan Oz ta droite (on se souvient du départ précipité de Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, les seules têtes d’affiche du FN à avoir accepté d’y participer), l’idée de tirer à boulets rouge sur Marine Le Pen - qu’il compare à « un leader de la CGT » et dont il remet en cause le leadership - l’a encore un peu plus isolé des rangs frontistes.
« Je croyais que "l’ami" Ménard serait plus modeste, prudent, et respectueux », l’a taclé Louis Alliot, vice-président du FN, compagnon de Marine Le Pen et récemment élu député dans les Pyrénées-Orientales. « Je serais curieux de savoir comment Ménard aurait gagné à Béziers sans le soutien de l’inefficace FN et de l’incompétente Marine Le Pen... », a commenté le sénateur maire de Fréjus David Rachline.
Mais peut-être la démarche de Robert Ménard vise-t-elle justement à prendre ses distances avec le FN ? Bien qu’élue députée dans la 6e circonscription de l’Hérault, Emmanuelle Ménard n’a pas engrangé autant de voix que son mari sur Béziers lorsqu’il a gagné la mairie en 2014 avec le soutien du parti frontiste (et face à l’inconséquence de la droite et de la gauche, déjà en déroute). L’érosion avait commencé dès les Départementales (même si Robert Ménard a réussi à faire élire ses candidats), puis aux Régionales.
A l’heure où le FN tente de se reconstruire suite à l’échec de la Présidentielle, à défaut d’avoir réussi à s’imposer dans le mouvement, Robert Ménard pense certainement assurer sa réélection en 2020 en se détachant de la flamme. Il ne faut pas s’y tromper : derrière les manoeuvres politiques, c’est la même idéologie qui est à l’oeuvre.
▻https://www.youtube.com/watch?time_continue=39&v=xtaaUrZ0Z6A
#Sleeping_Giants #publicité #publicité_programmatique #financement #boulevard_voltaire #robert_ménard #dominique_jamet #fn #front_national #emmanuelle_Ménard
]]>★ pARTage zapatiste ★
à Béziers les 9 et 10 juin 2017
▻http://lavoiedujaguar.net/%E2%98%85-pARTage-zapatiste-%E2%98%85-a
Après Dijon, la ZAD de Notre-Dame-des-Landes puis Paris, la tournée en France de l’exposition « pARTage zapatiste, œuvres des communautés zapatistes du Chiapas » fait une étape languedocienne à Béziers, les 9 et 10 juin, au centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) de la Cimade, 14, rue de la Rotonde.
Inauguration le vendredi 9 juin, de 18 h 30 à 22 heures.
Ouverture le samedi 10 juin, de 10 heures à 18 heures :
à midi, repas partagé ;
à 15 heures, conférence :
Construire nos propres mondes, à propos de l’autonomie zapatiste
avec Jérôme Baschet
#Béziers #zapatistes #exposition #Jérôme_Baschet #migrants #Cimade
]]>Ernest Renan
►https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Renan
« La nature a fait une race d’ouvriers. C’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice en prélevant d’elle pour le bienfait d’un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien »
(Ernest Renan, La Réforme intellectuelle et morale, 1871)
]]>Courriers de l’intérieur + Roger Knobelspiess + programme Fillon | L’envolée
▻http://lenvolee.net/emission-de-lenvolee-du-24-fevrier-2017
Courriers : Michèle, prisonnier sorti récemment (MA de Nîmes, CP de Béziers et Montpellier) / Lettre d’une famille d’un prisonnier « suicidé »
Tel : Olivier, pour Roger Knobelspiess, braqueur, acteur et écrivain, mort cette semaine
Chronique de Steph : Texte de loi sur la sécurité publique, condamnation des parloirs sauvages, l’amendement de Buffet, doublement des délais de prescription pénale (programme Fillon) Durée : 1h30. Source : Fréquence Paris Plurielle
►http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2017/02/lenvolee-17-02-24.mp3
]]>Béziers : tous les équipages de police secours en « burn out »
▻http://www.midilibre.fr/2017/02/26/tous-les-equipages-de-police-secours-en-burn-out-a-beziers,1471408.php
▻http://images.midilibre.fr/images/2017/02/26/c-est-la-bac-qui-assure-le-service-police-secours_2295743_667x333.j
Selon Bruno Bartocetti, président régional Unité SGP #police : "Les #maladies commencent à se déclarer d’une manière alarmante dans l’#Hérault après #Sète, #Agde c’est maintenant #Montpellier qui est au bord du KO et #Béziers.
Quelqu’un⋅es connaî⋅ent Quelqu’un⋅es dans cette « #zone » ?
]]>Tuer pour civiliser : au cœur du colonialisme
▻http://www.revue-ballast.fr/tuer-pour-civiliser-au-coeur-du-colonialisme
« Halte à la repentance ! » piaffent-ils en chœur de leurs perchoirs. « Les Français » n’auraient qu’une passion : « la haine de soi » pour mieux expier un passé dont ils ne sont plus fiers. Le siècle dernier fut celui des luttes d’indépendance ; l’affaire, puisqu’entendue, serait donc à classer — à l’heure où Eric Zemmour, jurant à qui veut l’entendre de l’évidence du « rôle positif » de la colonisation, caracole sur les étals des librairies ; à l’heure où Alain Finkielkraut, assurant que les autorités hexagonales ne firent « que du bien aux Africains », est sacré à l’Académie ; à l’heure où l’auteur de Vive l’Algérie française !, nous nommons Robert Ménard, a transformé la ville de Béziers en sujet d’actualité, les « vieilles lunes » n’ont-elles pas encore certaines choses à dire ? L’historien Alain Ruscio remonte le temps pour nous faire entendre ces voix qui, de gauche à droite, appelèrent à la guerre par souci de « pacification »
Commençons en 1580. Un penseur français, des plus fameux, écrit ces lignes, devenues célèbres, que les plus intransigeants anticolonialistes du XXe siècle n’auraient sans nul doute pas désavouées : « Tant de villes rasées, tant de nations exterminées, tant de millions de peuples passés au fil de l’épée, et la plus riche et belle partie du monde bouleversée pour la négociation des perles et du poivre ! […] Jamais l’ambition, jamais les inimitiés publiques ne poussèrent les hommes les uns contre les autres à si horribles hostilités et calamités si misérables. » On aura reconnu Michel de Montaigne, l’auteur des Essais.
Combien, depuis cette époque et ces lignes, à l’ombre des drapeaux des puissances colonisatrices, d’autres « villes rasées », de « nations exterminées », de « peuples passés au fil de l’épée » ? On pourrait se contenter de cette question, sans crainte d’être contredit, et entrer dans les détails et les descriptions, pour le moins horrible, des fusillades, des razzias, des décapitations, des corvées de bois, des tortures, des viols, de l’utilisation de l’aviation, des armes chimiques, du napalm… On pourrait citer mille auteurs qui protestèrent, de Victor Hugo (« L’armée faite féroce par l’Algérie ») à Anatole France, en passant par Albert Londres, André Gide, Malraux, Aragon, Sartre ou encore François Mauriac… On pourrait, certes. Mais nous resterions dans le comment ; nous devons plutôt tenter de comprendre le pourquoi.
]]>Je pose ça là, à toutes fins utiles, j’essayerai de le mettre à jour quotidiennement :
Liste des rassemblements en soutien à #Théo, contre les violences policières
Mis a jour : le samedi 18 février 2017 à 07:17
De Rémi à Adama, des ZAD aux quartiers, de Notre-Dame-Des-Landes à Aulnay-sous-bois, résistons face aux violences/viols/meutres de la police. Dans le coin plusieurs rendez-vous sont prévus :
!!! Appel à soutien de la Street Medics Nantes !!!
le 18 février à 16h au Palais de Justice de Nantes : rassemblement et prises de paroles d’orgas
les 17, 18 et 19 février à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes : Rencontres de lutte contre les persécutions policières
du 17 au 26 février lors de la Semaine des Resistances à Nantes (et un peu à la zad)
le 25 février à 15h à Nantes lors de la Manif Unitaire
Contact et infos de la Legal Team. Pour rappel à chaque fois qu’il y a des interpellation, c’est VRAIMENT IMPORTANT d’aller faire un relai de soutiens devant Waldeck (pour Nantes), même quelques petites heures, avec des douceurs (pain, café, chansons...) pour que les interpellé.e.s se sentent pas seul.e.s, lâché.e.s après la manif.
Liste de tous les rassemblements à venir (et passsés) plus bas. L’article est actualisé une à deux fois par jour. N’hésitez pas à laisser un commentaire si vous avez connaissance d’autres rassemblements, idéallement avec des liens sur des médias alternatifs, loin de facebook, mais bon, le principal est de faire tourner l’info (pensez quand même à vous protéger sur les sites qui vous pistent !)... Proposez aussi les liens vers des articles de comptes-rendus du coin ou d’ailleurs (à condition que les photos/video soient safe) et les textes qui vous ont parlé,
cagnotte en soutien aux inculpés d’Aulnay par ici
Deux sites pour aller plus loin :
– Désarmons-les ! un site d’informations sur les affaires de violences policières et leurs armes :
– L’ordre et la force : rapport d’enquête sur les violences policières en France (mars 2016)
Zyed et Bouna, Rémi, Adama... trop de morts ! Trop de blessures, de mutilations, d’humiliations.
Jusqu’à ce dernier affront, qui n’a rien d’un accident : THÉO A SUBIT A LA FOIS UN VIOL RACISTE ET DES VIOLENCES VOLONTAIRES.
Des terres à défendre aux quartiers à reprendre, de Aulnay aux zad ; dans les écoles, dans les usines, dans les manifestations :
Aux abords de chaque frontière,
REFUSONS les harcèlements, violences, meurtres de la Police,
RÉSISTONS aux oppressions systémiques de l’État,
AFFIRMONS que la solidarité n’est pas un crime...
RASSEMBLONS-NOUS !
#Theo #JusticePourThéo #JusticePourTous #PasdeJusticePasDePaix #Racisme #Répression #quartiers_populaires #banlieue
Liste des rassemblements en soutien à #Théo, contre les violences policières
villes : #Aulnay #Amiens #Angers #Annecy #Béziers #Bressuire #Bobigny #Boulogne-Sur-Mer #Caen #ClermontFerrand #Crest #Dijon #Grenoble #Istres #Lille #Lyon #LeMans #Marseille #Martigues #Montpellier #Nantes #Nîmes #Paris #Perpignan #Poitiers #Quimper #Rennes #LaRochelle #Roissy-en-Brie #Rouen #StEtienne #Tours #Toulouse #zad #NDDL et jusqu’à #Bruxelles & #Londres !
Les 17, 18 et 19 FÉVRIER : Rencontres de lutte contre les persécutions policières sur la zad de Notre-Dame-des-Landes : ►http://zad.nadir.org/spip.php?article4345
SAMEDI 18 FÉVRIER
11h, au Marché Barbès, devant le dépôt RATP à Paris 18e : déambulation : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53280
11h, Place Charles de Gaulle à Poitiers : rassemblement : ►https://poitiers.demosphere.eu/rv/1123
11h30, devant la Sous-Préfecture (Place du Général De GAULLE) à Béziers : rassemblement : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6627
13h30, Placette des Magnans CC le Prepaou à Istres : rassemblement : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30401
14h, Place de la Monnaie, Bruxelles : rassemblement :►https://bxl.demosphere.eu/rv/11301
14h Place Pierre Bouchard à Caen : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1208471419272845
14h rue de l’Arlequin à la Bruyère à Grenoble : ►https://grenoble.indymedia.org/2017-02-13-Appel-a-une-manif-deter-pour-Theo
14h , Place de la République à Perpignan : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/157104334796855
14h, à Saint Paul ( La Paillade) à Montpellier : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1908201076090828 (+ autre appel à 15h)
14h30, Place de la préfecture au Mans : rassemblement : ►https://sarthe.demosphere.eu/rv/1352 (+ autre appel à 15h)
14h30, place de la Fontaine à Clermont-Ferrand : ►https://www.facebook.com/events/1632288990400461
15h, Préfecture de l’Hérault Place des Martyrs de la Résistance à Montpellier : rassemblement : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6623
15h, place Gambetta à Amiens : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1871027239776023
15h, place de la mairie à Rennes : ►https://expansive.info/Rassemblement-mercredi-15-02-Manifestation-samedi-18-02-en-soutien-a-The et ►http://www.rennes-info.org/Manifestation-contre-les-violence
15h, Place du Ralliement à Angers : rassemblement : ►https://alter49.org/rv/4574
15h, Place Washington au Mans : rassemblement : ►http://lemanscipe.lautre.net/index.php/l'agenda/39-mobilisations/402-rassemblement-contre-les-violences-policieres-au-mans
15h, Prefecture De La Haute-Savoie à Annecy : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/1428737397177094
15h, Place de la République à Paris : rassemblement : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53197
15h, Place de Verdun à La Rochelle : ►https://nantes.indymedia.org/events/36927
16h, Palais de Justice de Nantes (Quai François Mitterrand) à Nantes : rassemblement : ►https://44.demosphere.eu/rv/806
18h, Le Rallumeur d’étoiles, quai Brescon à Martigues : débat : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30402
Du 17 au 26 FÉVRIER : A l’abordage ! Semaine des Résistances à Nantes (et un peu sur la zad de Notre-Dame-des-Landes aussi) : ►https://nantes.indymedia.org/articles/36821
Dimanche 19 FÉVRIER
14h, Salle Saint Bruno (9 rue Saint-Bruno) Paris 18è : réunion publique : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53288
Lundi 20 FÉVRIER : Journée mondiale de la justice sociale
18h au Carré d’Art à Nîmes : rassemblement : ►https://gard.demosphere.eu/rv/3825
18h, Place de la République à Paris : Rassemblement en mémoire des victimes de disparition au Mexique et dans le monde : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53158
20h au MK2 Quai de Loire à Paris 19 : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52748
Mardi 21 FÉVRIER
12h30, aux Quatre Chemins des Aygalades à Marseille : Marche à la mémoire d’Ibrahim Ali : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30409
18h , Annexe Turbigo de la Bourse du travail à Paris 3 : réunion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52385
18h30, au CICP (rue Voltaire ) à Paris 11 : conférence : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53100
Mercredi 22 FEVRIER
20h, École Normale Supérieure (ENS) (45 rue d’Ulm) à Paris 5e : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53266
Jeudi 23 FÉVRIER
18h place du Ralliement, à Angers : rassemblement contre les violences policières : ►https://lecercle49.wordpress.com/2017/02/17/la-parole-aux-quartiers-jeudi-23-fevrier-a-18h
18h, Place Jean Jaures à Tours : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/387608438281481
19h au Luttopia 003 (2 Avenue de Castelnau) à Montpellier : débat : ►https://herault.demosphere.eu/rv/6536
19h à l’Annexe Café (rue Léon Jamin) à Nantes : discussion : ►https://44.demosphere.eu/rv/770
19h, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne - Amphi 2B (12 place du Panthéon) à Paris 5e : soirée-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53202
Vendredi 24 FÉVRIER
20h, place des Terreaux à Lyon : Deuxième goûter d’anniversaire de l’état d’urgence : ►http://rebellyon.info/Deuxieme-gouter-d-anniversaire-de-l-etat-17453
Samedi 25 FÉVRIER
11h, metro Jean Jaurès à Toulouse : manifestation : ►https://www.facebook.com/events/1830443297173894
15h, croisée des Trams à Nantes : manif unitaire : ►https://nantes.indymedia.org/events/36922
15h, Place Victor Hugo à Grenoble : ►https://www.facebook.com/events/598790313665494
Dimanche 26 FÉVRIER
16h Place Pey Berland à Bordeaux : ►https://www.facebook.com/events/744456315719864
Mardi 28 FÉVRIER
18h , Annexe Turbigo de la Bourse du travail à Paris 3 : réunion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52551
Jeudi 2 MARS
18h sous l’ombrière à Marseille : ►http://www.millebabords.org/spip.php?article30405
Vendredi 3 MARS
20h30, Centre d’Animation (rue Mercoeur) à Paris 11 : projection-débat : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52516
Samedi 4 MARS
Hh ?, Paris 10e : marche pour Amadou Koumé, mort dans un commissariat en 2015 : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52010
15h, à la Librairie Nouvelle Réserve (rue du Maréchal Foch) à Limay : discussion : ►https://paris.demosphere.eu/rv/49849
6 au 10 MARS 2017 : Cour d’appel de Paris : procès en appel du policier qui a tué Amine Bentounsi d’une balle dans le dos en 2012 : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52009
Mardi 14 MARS
18h, Annexe Turbigo de la Bourse du travail -67 rue de Turbigo) à Paris 3e : Coordination contre la répression et les violences policières : ►https://paris.demosphere.eu/rv/52928
!!! Mercredi 15 MARS : journée internationale contre les violences policières !!!
17h : Gare Du Nord à Bruxelles : manifestation : ►https://bxl.demosphere.eu/rv/11389
Samedi 18 MARS
19h30, Salle Emeraude (11, place de l’Hôtel de Ville) à Bressuire : concert anti-répression : ►https://poitiers.demosphere.eu/rv/1112
Dimanche 19 MARS
10h, Metro Charles de Gaulle à Rennes : Pour la Justice et la Dignité pour résister aux violences policières : manifestation : ►https://rennes.demosphere.eu/rv/12054
14h, Nation, Paris, Marche pour la Justice et la Dignité ►https://paris.demosphere.eu/rv/52007
17 JUIN 2017
Paris 20e : marche pour Lamine Dieng, mort dans un fourgon de police en 2007 : ►http://www.anti-k.org/agenda/le-19-mars-une-marche-pour-la-justice-et-la-dignite
________________________
QUELQUES OUTILS UTILES :
– médias libres : ►http://mediaslibres.org - agendas militants ►https://demosphere.eu
– Guide d’autodéfense numérique : ►http://guide.boum.org
– Security in a Box - outils et tactiques de sécurité numérique : ▻https://securityinabox.org/fr/- comment utiliser facebook sans qu’il nous utilise : ►https://seenthis.net/messages/557942
– TOR (navigateur internet anonyme) : ►https://www.torproject.org/projects/torbrowser.html.en (pour utiliser facebook il faudra passer par là : ►https://www.facebookcorewwwi.onion )
– TAILS (une clef usb qui remplace temporairement le systeme d’exploitation de nos ordinateurs) : ►https://tailsfacile.blackblogs.org
– Obscura Cam (appli qui permet de flouter dès la prise de vue ou après) ►https://guardianproject.info/apps/obscuracam
et l’indispensable Guide du manifestant : ►https://gazettedebout.fr/wp-content/uploads/2016/07/Le-guide-pratique-du-manifestant-AvocatsDebout.pdf
________________________
RASSEMBLEMENTS PASSES :
Du 2 au 13 février, la révolte contre les violences et l’impunité policière dans le 93, le 95 et le 77, la révolte contre les violences et l’impunité policière dans le 93, le 95 et le 77
Retour sur le rassemblement insurrectionnel de Bobigny : ►https://paris-luttes.info/revolte-populaire-a-bobigny-appel-7539
Des manifestations un peu partout en France. ►https://lundi.am/JusticePourTheo-Des-manifestations-un-peu-partout-en-France
Vendredi 17 FÉVRIER
– 18h, Place Bara à Bruxelles : rassemblement : ►https://bxl.demosphere.eu/rv/11410
– 18h, au 58 Knightsbridge à Londres : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/227203117742566
– 18h , au métro Saint Sever à Rouen : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/370299690021489
– 18h place du Commerce à Nantes : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/174537399702255
– 18h, au Vieux-Port à Marseille : rassemblement : ►http://mars-infos.org/justice-pour-theo-adama-et-tout-2076
– 19h, Place Du Pont - Guillotière à Lyon : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/976629169138458
JEUDI 16 FÉVRIER
– 12h30, Place Dalton à Boulogne-Sur-Mer : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/187117281773274
– 16h, devant le tribunal de Bobigny (à confirmer) : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53162
– 17h , Salle 120 site des Tanneurs à Tours : projection-débat : ►https://www.facebook.com/events/1832445383644463
– 18h, devant les insurgés à Crest (26) ►https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1224403727673800&set=gm.1239302372813556&type=3&theater
– 18h, Place de Jaude à Clermont-Ferrand : Assemblée Générale : ►https://63.demosphere.eu/rv/222
– 19h30, Place Guichard à Lyon : rassemblement : ►https://www.facebook.com/events/123825748136331
MERCREDI 15 FÉVRIER
– 16h, Maison de la Culture, 2 Place Léon Gontier à Amiens : ►https://www.facebook.com/events/477749365946688
– 16h, gare de Roissy-en-Brie : rassemblement : ►http://paris-luttes.info/roissy-en-brie-rassemblement-7568
– 17h, Rue Lebastard à Rennes : ►https://nantes.indymedia.org/events/36925
– 17h30, Métro Saint Sever à Rouen : ►https://www.facebook.com/events/1100263606774812
– 18h, Place Saint-Cyprien, Toulouse (confirmé) : ►https://www.facebook.com/events/1302338126518798 ►https://iaata.info/Nouveau-rassemblement-Verite-et-Justice-pour-Theo-1874.html compte rendu : ►https://infosnadzieja.wordpress.com/2017/02/16/retour-sur-les-manifestations-en-soutien-a-theo-sur-toulous
– 18h, Place de la République à Lille : ►https://lille.demosphere.eu/rv/5011 et ►https://lille.indymedia.org/spip.php?article30633
– 18h à Barbes-Rochechouart, Paris : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53161 ►https://www.facebook.com/events/254417718316181 et ►https://www.facebook.com/events/1282226521868218 Compte rendu sur ▻https://paris-luttes.info/recit-de-la-soiree-du-15-fevrier-7571- 18h30, Place du Peuple, Saint-Étienne : ►https://www.facebook.com/events/1839047736337540
MARDI 14 FÉVRIER
– 18h, Place de Jaude à Clermont-Ferrand : AG lutte contre les violences policières : ►https://63.demosphere.eu/rv/220
– 19h - Au barricade à Montpellier : ►https://www.facebook.com/events/1176625795787251
LUNDI 13 FÉVRIER
– 12h30, Université Rennes 2 Hall L à Rennes ►https://expansive.info/Assemblee-generale-a-rennes-2-ce-lundi-13-fevrier-a-12h30-317 - 18h, Maison des Associations, 4 rue d’Arcole au Mans : Organisons la solidarité : ►https://sarthe.demosphere.eu/rv/1345
– 18h, RDV place de la République à Dijon : ►https://www.facebook.com/events/101753823680535
– 19h, Place Saint Corentin à Quimper : ►https://www.facebook.com/events/1618190448207408
DIMANCHE 12 FEVRIER
– Sur Lyon, rdv à Venissieux à 13h, devant le collège Elsa Triolet (3 Avenue de la Division Leclerc, tram T4 arrêt Vénissy). ►http://rebellyon.info/Rassemblement-face-aux-violences-17464
– Sur Bordeaux, dimanche à 14h, place de la victoire ►https://www.facebook.com/events/659664524240376
– Sur Paris, assemblée populaire à 17h à République : ►https://paris.demosphere.eu/rv/53131
SAMEDI 11 FEVRIER
– Sur Amiens à 15H00, Place Gambetta >> ►https://www.facebook.com/events/1564945750197176
– Sur Bayonne à 16h à la mairie ! ►https://www.facebook.com/events/1289908281095160
– Sur Bobigny, rassemblement à 16h devant le tribunal ►https://www.facebook.com/events/1311494865607126
– Sur Caen, 17h place Bouchard. Lire le compte-rendu de la manif ►https://nantes.indymedia.org/articles/36919
– Sur Chambéry, rdvà 16h30, fontaine des éléphants ►https://www.facebook.com/events/725388697627167
– Sur Lille, 18H, Place de Wazemmes à Lille. ►https://www.facebook.com/events/253807651731106
– Sur Lorient, 16h - Place A. Briand. ►https://nantes.indymedia.org/events/36886
– Sur Lyon, "Rassemblement le 11 février a 14h place du pont Guillotière ►https://rebellyon.info/Marche-Noire-Justice-pour-Theo-Justice-17472
– A 15h à Orleans place de Jeanne D’arc !!
– Sur Montpellier, rdv à 14h, place de la comédie ►https://www.facebook.com/events/1176625795787251
– Sur Nantes, samedi 11 février, 16H30, Préfecture ►https://nantes.indymedia.org/events/36855
– Sur Rouen, rdv à 16h30, à l’hôtel de ville ►https://www.facebook.com/events/650947681756420
– Sur Strasbourg à 15H00 Place Kléber >> ►https://www.facebook.com/events/319467755121384
– Sur Toulouse, rdv à 15h au Capitole ►https://www.facebook.com/events/255257351551478 ►https://iaata.info/Toulouse-demande-justice-et-verite-pour-Theo-Luhaka-1869.html compte rendu : ►https://infosnadzieja.wordpress.com/2017/02/16/retour-sur-les-manifestations-en-soutien-a-theo-sur-toulous
VENDREDI 10 FEVRIER
– Sur Grenoble, rdv à 18h, place Notre-dame : ►https://www.facebook.com/events/732152713625484
– Sur Marseille, rdv à 18h sur le vieux port ►https://www.facebook.com/events/1861513827395800
– Sur Paris, Rassem’Zbeul’ment à 18h au Forum des Halles (Place Carrée - Niveau -3)
– Sur Rennes à 18h, république ►https://nantes.indymedia.org/events/36856
MERCREDI 8 FEVRIER
– Sur Nantes, 18h, place Bouffay ►https://nantes.indymedia.org/articles/36833
– Sur Rennes à 20h, place Sainte-Anne ►https://nantes.indymedia.org/events/36835
MARDI 7 FEVRIER
– Sur Toulouse 18h place du Capitole ►https://iaata.info/Bref-retour-sur-la-manif-contre-les-violences-policieres-suite-a-l-agression
Ainsi va le monde (informations perfides, voire grivoises et parfois inventées). _ par Théophraste R. (Fabricant de ventilateur à m…). _
France
– Le candidat Manuel Valls déplore l’accident stupide dont a été victime l’ex-Premier ministre Manuel Valls, blessé à 6 reprises par une arme de calibre 49-3 qu’il manipulait imprudemment.
– Les syndicats politisés prennent les Franciliens en otage.
– Le chômage va baisser grâce à la loi favorisant les licenciements.
Il est déconseillé de subir à la fois des radiations à Fessenheim et à Pôle emploi.
– Pour sortir de prison, un affamé voleur de fromage postule naïvement pour la présidence du FMI.
– Les Balkanys se reposent dans leur Ryad de Marrakech.
– Cahuzac a fait appel.
– Ecarté de la présidence de la République, Sarkozy aurait déclaré qu’il disposerait ainsi de plus de temps au parloir.
– L’ex-ministre de Sarkozy, Kouchner, est toujours socialiste, mais en plus moderne que Jaurès.
– Un frondeur a été blessé au gros orteil par le projectile qu’il voulait jeter sur un éléphant du PS.
Etranger
. . . . . .
Lire la suite : ▻https://www.legrandsoir.info/ainsi-va-le-monde-informations-perfides-voire-grivoises-et-parfois-inv
Détraquements / C’est l’heure de l’mettre !
Ce Mercredi 23 Novembre 2016 à 18H30
►http://www.campuslille.com/index.php/entry/detraquements-c-est-l-heure-de-l-mettre
Tout semble détraqué. Mettons-nous un instant dans la peau d’un électeur socialiste, de classe moyenne, auditeur de France Inter, lecteur de Télérama, ancien soutien actif de Reporters sans Frontières (du temps du « courageux » Ménard). Adhérent de la CFDT. Juste-milieu, soucieux du bien public et de l’ordre dans les choses. Fervent défenseur de la laïcité et de la République, de ses lois, de ses traditions, de sa culture, de ses élections. Cet homme-là n’est plus chez lui. Il n’a plus aucun repère.
Sa République n’est plus qu’un mot creux devenu étranger à la masse de ses concitoyens. La laïcité est devenue une arme entre les mains des racistes. Partout, règnent le désordre, la confusion, l’insensé, les « extrémistes ». Le « dialogue social » est vomi par les rouges car il ne sert que trop visiblement les intérêts des riches trop visibles. Le journalisme s’humilie même à ses yeux. Ménard est parti à Béziers, Guetta reste à Washington, Jack Lang est figé au Grévin, Kouchner ne pleurniche plus sur un monde que BHL s’acharne à réduire à son image microscopique. Tout fout le camp.
Si au moins le chômage avait baissé un peu... Oh, pas pour lui... Mais histoire de conserver un semblant, l’idée de la gauche, l’illusion de l’illusion... Mais non. Rien. La culture petite-bourgeoise, au chaud dans ses pantoufles, et qui garantissait un mode de vie tout en nuances et en douceurs, est piétinée par la réalité. C’est trop injuste.
Et puis voilà. Ses éditorialistes se plantent jour après jour. Son peuple de citoyens raisonnables et « je ne suis pas d’accord avec vous mais nanani nanana » devient une masse inquiétante et imprévisible. Il a vécu le Brexit comme un soufflet. Trump comme une tragédie. Poutine est son cauchemar. Tous les repoussoirs le repoussent dans son petit coin. Plus aucun sondage ne dit vrai, tout semble détraqué. Et à quoi se raccrocher ? L’Europe ? Macron ? Catherine Deneuve, dernier rempart face au Mimolette-bashing ?
Le monde pouvait bien s’écrouler autour de lui, jadis, sous les coups des guerres qu’il soutient, du néo-colonialisme, et de la destruction sociale confondus dans un même ensemble qualifié de « valeurs de gauche », tant que son espace intellectuel intime restait sauf. Mais aujourd’hui, rien ne va plus. La machine qui produit du conformisme « de gauche » est détraquée. Le monde entier le fuit, et recherche le salut en dehors de ses schémas de pensée. Le monde entier ne le mérite sans doute pas.
Pourquoi nous soucions-nous de cette « gauche » fantomatique alors que tout autour glisse à droite ? Sans doute parce que le comique couche avec le tragique, et que l’un ne va pas sans l’autre...
L’Ephéméride (Saint effet Trump) commence à 2mn50
(Sans qu’un rapport évident puisse être trouvé avec ce qui précède nous recevions mercredi dans nos studios Laurence Delezenne, ouvrière smicarde licenciée de la Redoute pour avoir eu le tort d’être vivante en dehors de ses heures de travail, et Fabrice Peeters, délégué CGT de la Redoute : ▻http://www.nordeclair.fr/12175/article/2016-11-17/la-redoute-au-bout-du-bras-de-fer-laurence-delezenne-ete-licenciee ; dans notre « ¼ d’heure en Palestine », avant la Semaine à Cuba, vous écouterez avec intérêt l’entretien que nous eûmes avec Abdelhateem Wadi et son épouse Nassima. Vivant chichement sur la terre de leurs ancêtres, ils se défendent contre une sauvagerie raciste quotidienne. Avec une dignité et un courage typiquement palestiniens. Ils sont venus de Qusra, en Palestine occupée, un bourg dont Abdelhateem est le maire.
Il y a un cap à garder même quand tout semble se détraquer : c’est l’heure de l’mettre !)
#audio #radio #Radios_libres #Radio_Campus_Lille #Roubaix #CGT #Luttes #La_Redoute #Palestine #Cuba #médias #Ephéméride #Trump #médias #sondages #crise
]]>A quoi bon célébrer une journée des droits de l’enfant si la France ne les respecte pas ? | Bondy Blog
▻http://www.bondyblog.fr/201611201109/a-quoi-bon-celebrer-une-journee-des-droits-de-lenfant-si-la-france-ne-les-
A quoi bon célébrer ici une journée internationale des droits de l’enfant lorsque nous savons que la patrie des droits de l’homme, comme on l’appelle, a été condamnée, cinq fois, oui vous avez bien lu, cinq fois, en juillet 2016 par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir enfermé des enfants étrangers dans des centres de rétention administrative ? C’est précisément la violation de l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme par la France qui est sanctionnée : celui qui indique “nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants“. Rien que cela.
En janvier 2012, par exemple, la Cour européenne a condamné la France pour le placement en rétention pendant 15 jours de deux enfants de cinq mois et trois ans avec leurs parents. Et ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres. “La France compte parmi les trois seuls pays européens qui recourent systématiquement à la rétention de mineurs migrants accompagnés“, notaient alors les juges européens. Un mois plus tard, le 20 février 2012, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République écrivait ceci à deux associations, l’Observatoire de l’enfermement des étrangers et au Réseau éducation sans frontières : “Je veux prendre l’engagement, si je suis élu à la présidence de la République, à mettre fin dès mai 2012 à la rétention des enfants et donc des familles avec enfants”. En 2015, 105 enfants ont été placés en rétention par la France. 105 enfants.
C’est cette même France qui fait partie des 191 Etats ayant ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant. C’était en 1990. L’ambition affichée par les pays signataires était celle de promouvoir et de garantir la protection universelle à tout enfant relevant de leur juridiction, indépendamment notamment de leur nationalité. Visiblement, la France semble l’avoir oubliée.
Pour quelles raisons les autorités refusent de se conformer aux dispositions de deux traités internationaux érigés par nature au premier rang de la hiérarchie des normes ? Pourquoi continuent-elles à ne pas respecter les droits fondamentaux des enfants ?
L’Etat n’est pas seul coupable ici. Certaines collectivités, au premier chef desquelles, des communes, refusent de scolariser des enfants en raison de leur origine ethnique. Ainsi, récemment, le maire de Saint-Ouen, William Delannoy, en Seine-Saint-Denis, a tranquillement affirmé qu’il refusait de scolariser des enfants roms dans sa commune. D’ailleurs, d’autres municipalités agissent de la sorte sur le territoire national. Puisque ni le droit européen ni le droit international ne suffisent, faut-il ici rappeler ce que dit le droit français, notamment le Code de l’éducation qui indique à son article L131-1 : “L’instruction est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre six ans et seize ans” ? Qu’est ce que ces municipalités ne comprennent pas dans le mot “obligatoire” ? En France, en 2016, des enfants ont ainsi cours dans des camions grâce à des associations qui se battent pour donner une instruction à des mômes ostracisés par des mairies.
Comment ces enfants peuvent-ils se construire dans la dignité alors même que les autorités n’assurent pas leur protection au quotidien et nient leurs droits les plus élémentaires ? Si les autorités refusent si éhontément de respecter les droits de nos enfants, c’est bien le signe qu’il n’y a plus de limites.
Des violations graves du droit national et international qui décomplexent visiblement certains politiques à tenir des propos sans le moindre scrupule et sans le moindre respect pour les enfants de ce pays. A commencer par l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy qui n’hésite pas, dans sa course à la primaire, à faire son marché électoral sur le dos de certains enfants en leur suggérant de prendre “une double ration de frites” à la cantine s’ils ne mangent pas de porc. Sans parler de la stigmatisation des enfants musulmans à l’école par Robert Ménard, ou bien encore la suppression de l’accueil du matin dans les écoles pour les enfants des demandeurs d’emploi, par le même maire de Béziers.
On ne dit pas n’importe quoi lorsqu’il s’agit d’enfants. Ils doivent être protégés et préservés. Les enfants d’aujourd’hui sont les citoyens de demain. Ils ne comprennent pas forcément tout, mais la violence des mots, des comportements, le non respect de leurs droits les plus fondamentaux, ils sauront s’en souvenir. Si ce 20 novembre pouvait au moins servir à le rappeler.
]]>Manifestation de policiers : environ 500 personnes à Béziers
▻https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12594-manifestation-de-policiers-environ-500-personnes-a-beziers
Photo d’illustration@ AFP
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière une enveloppe de 250 millions d’euros pour tenter de calmer le mouvement de contestation.
Quelque 500 personnes dont la moitié environ de policiers se sont rassemblées lundi soir devant le commissariat de Béziers et la sous-préfecture voisine. "Citoyens avec nous", ont scandé les policiers qui avaient été rejoints par une trentaine de policiers municipaux et des pompiers, ainsi que des habitants de Béziers. Ils ont également chanté La Marseillaise. Aucune banderole n’était visible dans le rassemblement.
Le gouvernement espère calmer le mouvement. Face à la grogne des policiers qui se traduit depuis la mi-octobre par des manifestations souvent nocturnes, le gouvernement a annoncé la semaine dernière le (...)
]]>Contre les expulsions à Calais
▻http://zad.nadir.org/spip.php?article4148
Contre les expulsions à Calais (parole de réfugié syrien) « J’ai fui mon pays pour fuir les bombardements et les massacres, si j’avais su ce qui m’attendait en France, je serais resté là-bas . » (phrase d’une affiche officielle de la ville de Béziers et sentence de plus en plus communément admise) « Les migrants nous envahissent ! » - Depuis le continent, Calais est un point de passage privilégié vers l’Angleterre. Les camions de marchandises circulent en permanence. L’Eurostar file à toute allure par (...)
]]>MediaPorte : « J’échange réacs contre migrants »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/171016/mediaporte-j-echange-reacs-contre-migrants
Vidéo accessible dans l’article. © Mediapart Cette semaine, #Didier_Porte s’intéresse aux droites, jusqu’à la plus extrême, de celle qui veut gouverner à celle qui manifeste contre le mariage pour tous en passant par Béziers.
#France #élection_présidentielle_2017 #La_Manif_pour_tous #Les_Républicains #politique #primaire
]]>Décathlon retire en catastrophe sa publicité « spéciale migration » — RT en français
▻https://francais.rt.com/france/27620-decathlon-retire-publicite-speciale-migration-fusils
▻https://cdn.rt.com/french/images/2016.10/article/58010676c3618853778b45e2.JPG
On se demande pourquoi à Béziers !
]]>Affiches anti-migrants à #Béziers : le #parquet ouvre une #Enquête
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/131016/affiches-anti-migrants-beziers-le-parquet-ouvre-une-enquete
Une enquête a été ouverte par le parquet de Béziers après la campagne d’affichage hostile aux #migrants lancée par #Robert_Ménard, le maire d’extrême droite de Béziers. « Ça y est ils arrivent… Les migrants dans notre centre-ville », peut-on lire sur ces affiches.
]]>Béziers : La police des polices saisie après la mort d’un homme suite à son interpellation
▻http://www.20minutes.fr/montpellier/1929615-20160922-beziers-police-polices-saisie-apres-mort-homme-suite-inte
Coaching über alles
par Sébastien Navarro,
paru dans CQFD n°144 – juin 2016.
▻http://cqfd-journal.org/Coaching-uber-alles
Vulgaire. Outrancier. Provocateur. Soyons honnêtes : Marwanny nous malmène. L’impression de revivre ces épisodes de fin de banquet où l’alcool aidant, les blagues fusent dans une surenchère galopante. Au mal de côte et aux crampes des zygomatiques suivent immanquablement des moments de réflexivité. De qui ou de quoi rit-on ? Et surtout avec qui ? Si le rire est avant tout affaire de connivence et si on ne rit jamais autant que lorsqu’on égratigne les tabous, où situer les bornes dans une France post-Charlie avec des tristes sires de la trempe de Dieudonné ? Sexisme, pédophilie, racisme. Marwanny fout les mains dans le cambouis, aligne les pathétiques trombines de Séguéla, Elkabbach, Sarkozy et de… sa tante qui a voté Robert Ménard à Béziers. Plus tard, la bande annonce du blockbuster Socialiste Holocauste, nous clouera sur nos sièges. Imaginez un pastiche de Walking Dead avec un Jospin défiguré en chef zombie prônant une première république sociale-libérale des trépassés : « Un monde où la croissance pourrait enfin être éternelle, puisque tout est déjà détruit ! » « Mon travail, plaide Marwanny, c’est de déconstruire les discours du marketing, de la politique, de la publicité. Je joue beaucoup avec l’absurde, c’est moins plombant et puis surtout ça me permet d’aller vers des gens qui ne sont pas forcément des convaincus. »
]]>Les propositions de Ménard pour 2017 : du lourd !
▻http://lahorde.samizdat.net/2016/05/28/les-propositions-de-menard-pour-2017-du-lourd
Lu sur le blog Droite(s) extrême(s) : #Robert_Ménard ne veut pas seulement lancer un « mouvement citoyen » – baptisé « Oz ta droite » – à l’occasion des Rendez-vous de Béziers, qu’il organise du 27 au 29 mai. Le maire de la sous-préfecture de l’Hérault entend surtout porter une cinquantaine de propositions en vue de l’élection présidentielle de 2017, dont il [&hellip
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