city:baby

  • Le mythe de l’horloge biologique, ou la coercition à la maternité – Egalitaria
    https://egalitaria.fr/2019/01/06/le-mythe-de-lhorloge-biologique-ou-la-coercition-a-la-maternite

    Une étude conduite sur une décennie et publiée en 2011 dans la revue académique Emotion confirme que le désir d’enfant se réveille souvent de manière abrupte et imprévisible, chez les femmes comme chez les hommes. Sauf que ce ne sont pas « les hormones » qui sont en jeu, mais bien l’exposition aux enfants ainsi que le désir d’expérimenter la parentalité, en tant qu’étape fondatrice de la vie d’adulte. En résumé, plus les individus ont l’occasion d’interagir avec des enfants et/ou d’observer les personnes de leur entourage devenir parents, plus leur désir d’enfant devient fort. Une étude suédoise réalisée en 2010 a d’ailleurs révélé que les femmes étaient plus susceptibles de tomber enceintes au moment où leurs collègues de travail commençaient à avoir des enfants. Mimétisme social ou véritable envie suscitée par l’observation de ses pairs ?

    Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la « nature » qui est le facteur prédéterminant dans notre désir d’avoir des enfants, mais bien la culture.

    #sociologie #maternité #corps #femmes

    • ça pourrait être celle-ci (mais vol. 12, issue 5, 2012 ! :

      Emotional regulation of fertility decision making: What is the nature and structure of “baby fever”? - PsycNET
      https://psycnet.apa.org/doi/10.1037/a0024954

      Brase, G. L., & Brase, S. L. (2012). Emotional regulation of fertility decision making: What is the nature and structure of “baby fever”? Emotion, 12(5), 1141-1154.

      Abstract
      Baby fever—a visceral physical and emotional desire to have a baby—is well known in popular culture, but has not been empirically studied in psychology. Different theoretical perspectives suggest that desire for a baby is either superfluous to biological sex drives and maternal instincts, a sociocultural phenomenon unrelated to biological or evolutionary forces, or an evolved adpatation for regulating birth timing, proceptive behavior, and life history trajectories. A series of studies (involving 337 undergraduate participants and 853 participants from a general population Internet sample) found that:
      (a) a simple scale measure could elicit ratings of desire frequency;
      (b) these ratings exhibited significant sex differences;
      (c) this sex difference was distinct from a general desire for sexual activity;
      and (d) these findings generalize to a more diverse online population.

      Factor analyses of ratings for desire elicitors/inhibitors identified three primary factors underlying baby fever. Baby fever appears to be a real phenomenon, with an underlying multifactorial structure.
      (PsycINFO Database Record (c) 2016 APA, all rights reserved)

  • Y’a comme un bémol
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-gant-de-toilette/y-a-comme-un-bemol

    Ce mois-ci, le Gant de Toilette vous propose un tour d’horizon des erreurs, fautes, coquilles, cocasseries et autres bourdes en chanson.

    La Playlist

    Kina – You’re mine Véronique Sanson – Chanson pour ma drôle de Eddy Mitchell – Boogie Woogie BabX – Silicone Baby Angèle Lombard – Sur le Mireille (extrait) Pandrezz – Takin’ you for a ride Gilbert Montagné – Sous les sunlight des tropiques Michel Sardou – Afrique Adieu (extrait) Michel Sardou – Le temps des colonies Alister – qu’est-ce qu’on va faire de toi ? Kenny Arkana – Clouée au sol Rook1e - forever’s a long time Johnny Hallyday - Les chiens de paille (extrait) Claude François – Cette année-là Renaud & Axelle Red – Manhattan Khaboul Youssou N’dour & Neneh Cherry – Seven Seconds David Bowie – Space Oddity Florent Pagny - (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-gant-de-toilette/y-a-comme-un-bemol_06476__1.mp3

  • Tristes épigones, espoir et sabotages
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2019/03/tristes-epigones-espoir-et-sabotages.html

    Lorsque Alexandre le Grand mourut à Babylone, les généraux et compagnons qui avaient participé à l’épopée se disputèrent sa succession. Appelés Diadoques, ils étaient souvent déchirés entre deux visions. Ils avaient été membres à part entière de la formidable...

    • Il semble que Washington ait passé la vitesse supérieure dans sa tentative de prise de pouvoir à Caracas. C’est très vraisemblablement un sabotage électromagnétique qui a provoqué l’énorme coupure de courant qui a touché le pays en fin de semaine dernière. Chose intéressante, Pékin, qui propose d’ailleurs d’aider Maduro à restaurer l’électricité, parle ouvertement d’attaque cybernétique et accuse indirectement les Etats-Unis. Le plan était d’ailleurs dans les tuyaux du Pentagone depuis quelques années.

      Et maintenant, ce sont des usines de retraitement d’eau et des terminaux pétroliers qui, par le plus grand des hasards bien évidemment, se mettent à exploser. Les Follamour de Washington ont une explication toute faite : c’est la corruption des années Maduro qui est responsable de cette « dégradation ». Douce coïncidence, ces catastrophes ont lieu simultanément, les usines, centrales électriques et dépôts pétroliers s’étant sans doute donné le mot pour arrêter de fonctionner en même temps !

      La guerre semble déclarée. Après le flop de la pression « humanitaire », les bras cassés américains ont passé la vitesse supérieure et entrepris une campagne de sabotage, tactique quelque peu suicidaire s’ils veulent installer l’auto-proclamé au pouvoir. La ficelle est en effet tellement grosse que leur pion risque de voir sa légitimité torpillée dans la population vénézuélienne. Même les euronouilles, l’air gêné, préfèrent regarder ailleurs , c’est dire...

  • T.C.-69 : Le monde est fou parce qu’il est en feu
    http://www.dedefensa.org/article/tc-69-le-monde-est-fou-parce-quil-est-en-feu

    T.C.-69 : Le monde est fou parce qu’il est en feu

    12 février 2019 – Diverses indications montrent que le “tourbillon crisique” (T.C.) qui sert de thème à cette rubrique atteint un point d’incandescence à force de rapidité dans son tournant d’enroulement sur lui-même. Nous avons moins besoin d’argumenter que de laisser les événements parler eux-mêmes, c’est-à-dire hurler à nos oreilles :

    Voici que s’avance la crise de « La plus grande redistribution de la richessede l’histoire – Des taxes négatives, des limites drastiques à la propriété privée et la destruction du dollar arrivent… et c’est le meilleur des cas », écrit la société de Conseil d’Investissement Indépendant SMC (Sovereign Man Confidential), parlant pour les USA comme pour le reste. Dans son style ironique et imagé, James Howard Kunstler décrit la (...)

    • Voici donc le leçon du passé de SMC : « La disparité des richesses et la montée ultérieure du socialisme ne constituent pas un phénomène nouveau ... Cela remonte aux anciens Sumériens, vers 4000 av. J.-C. L’ancienne tenue des registres sur des dalles de pierre montre comment le roi-prêtre au pouvoir a distribué les biens de la société à la population.

       » Le socialisme se reproduit à Babylone au milieu du XVIIIe siècle av. J.-C. quand le roi Hammourabi a effacé toutes les dettes de ses citoyens ... Puis en Égypte, en 323 av. J.-C. et en Chine, vers 145 avant JC ... Et encore dans la Rome antique sous Solon, quand il dévalua la monnaie, annula ses dettes et augmenta ses impôts (les riches payant 12 fois plus d’impôts que les pauvres).

       » Puis la Révolution française à la fin des années 1700 ... »

  • Les deux gilets jaunes ont été incarcérés mercredi soir, avec pour peine 3 mois de prison ferme et 6 mois de sursis avec obligation de travailler, plus 150 euros d’amende chacun. Encore une fois, la comparution immédiate a entraîné une condamnation sévère et envoyé les condamné dormir en prison.
    Ce mercredi 2 janvier, le tribunal de Foix (09) faisait comparaître deux hommes de 25 et 30 ans, pour dégradation avec incendie au péage de Pamiers et « occupation non appropriée du domaine routier » dans la soirée du 31 décembre.

    Au vu du casier non vierge des deux prévenus, l’avocat de la défense Me Baby leur a conseillé d’accepter la comparution immédiate, estimant qu’il pouvait « faire appel à l’humanité du tribunal » pour leur éviter l’incarcération immédiate (mandat de dépôt).
    Les deux prévenus sont précaires, l’un travailleur pauvre sans logement et l’autre intérimaire, et le tribunal ne va pas se priver de s’appuyer lourdement sur ce qu’il appel le « profil des accusés ». Ils ont tous deux quelques condamnations à leur casier pour larcins ou conduite sans permis. Procureur comme juge insistent en chœur sur « le niveau ras-des-pâquerettes des prévenus ». Ce à quoi un des deux rétorquera en fin d’audience « nous ne sommes pas des bêtes, nous ne nous arrêtons pas de penser ».

    La trentaine de soutiens dans la salle ne se montre pas révérencieuse face au tribunal et n’hésite pas à réagir. Une femme de l’assistance se fait sortir pour avoir répondu aux dires du procureur que l’usage du flashball était également une atteinte à la sécurité des personnes.
    Le procureur demande une peine de 8 à 9 mois de prison ferme pour les deux gilets jaunes.
    La défense n’était certes pas facile, les deux hommes ayant reconnu et raconté en détail les faits en garde à vue ; pour l’un d’entre eux après s’être fait mettre la pression par la police pour ne pas faire plonger son camarade seul.

    L’avocat opte pour une défense politique avec un discours sur la casse comme « moyen pour se faire entendre », n’hésitant pas à évoquer les faucheurs d’OGM ou même la ZAD de Notre-Dame-des-Landes comme exemple. Les derniers mots de l’avocat n’auront pas convaincu le tribunal : « donnez le message ferme qui convient, mais laissez la place à l’humanité » pour « laisser les condamnés retourner chez eux » . Raté !

    Solidarité avec les prisonniers et leurs proches et renforçons nos réflexes de défense avant, pendant et après les actions !

    http://lenvolee.net/a-foix-aussi-la-justice-envoie-des-gilets-jaunes-en-prison-pour-tuer-le-mo

    Les conseils de précautions de l’envolée :
    https://larotative.info/contre-la-repression-conseils-et-1631.html
    http://1libertaire.free.fr/GAVbrochure.pdf
    https://seenthis.net/messages/721535
    #lenvolée #prison #gilets_jaunes #comparution_immédiate #incarcération_immédiate #justice_de_classe #précarité #travail_obligatoire

  • Du haut de l’affiche au bas de la rue : l’incroyable parcours d’une championne
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/apres-la-boxe-le-smic


    Aujourd’hui je me réveille avec ce morceau de blues.
    Il est temps de mettre les pieds sur terre mon gars !
    https://www.youtube.com/watch?v=wGCKQDZ33VE


    My Baby She Rocks - Billy F Gibbons

    En regardant de quoi sa retourne sur franceculture.fr et les pieds sur terre par Sonia Kronlund :

    Huit fois championne du monde, Anne-Sophie Mathis est aujourd’hui agent de surveillance de la voie publique et distribue des PV dans les rues de Nancy. Elle raconte les combats de sa vie.

    Je n’ai pas encore écouté cette émission mais oui, la boxe et le blues sont comme 2 doigts de la main.
    #boxe #blues

  • Homo inc.orporated – Le triangle et la licorne qui pète

    Avec #Homo_Inc.orporated, #Sam_Bourcier poursuit la réflexion menée dans la trilogie des Queer Zones. Mariage, procréation, travail, patrie, les gais et les lesbiennes ont basculé dans la sphère de la reproduction et de la production. Que reste-t-il du sujet politique #LGBT lorsqu’il est défini par le #droit et le management de la #diversité ? Pas grand-chose. Raison pour laquelle les #queers et les #transféministes se mobilisent pour un agenda de #redistribution_économique et de #justice_sociale plus large que la simple demande d’#égalité et d’#intégration. Homo Inc.orporated propose une critique radicale de l’#homonationalisme et des politiques de l’#égalité_des_droits. C’est aussi une boîte à outils pour lutter contre le #néolibéralisme, avec une réflexion et de nouveaux moyens d’action sur les politiques du #savoir à l’#université, le genre comme #travail, la #grève_du_genre sans oublier le #gender_fucking !

    https://www.cambourakis.com/spip.php?article870
    #transféminisme #genre #livre

  • Les Natoufiens fabriquaient de la bière il y a 13 000 ans (avant l’arrivée de l’agriculture).

    Les premières preuves archéologiques de brassage de la bière à base de céréales avant même l’arrivée de l’agriculture proviennent des Natoufiens, des populations semi-sédentaires, vivant en Méditerranée orientale entre le Paléolithique et le Néolithique, après la dernière période glaciaire. Les Natoufians de la grotte de Raqefet ont collecté des plantes disponibles localement, stocké des graines maltées et fabriqué de la bière dans le cadre de leurs rituels.

    « (...) avec la production de bière, les vestiges de la grotte Raqefet offrent une image très vivante et colorée des modes de vie natoufiens, de leurs capacités technologiques et de leurs inventions. »

    (...) Les résultats indiquent que les Natoufiens ont exploité au moins sept types de plantes associés aux mortiers, notamment du blé ou de l’orge, de l’avoine, des légumineuses et des fibres libériennes (y compris le lin). Ils ont emballé des aliments végétaux dans des contenants en fibre et les ont stockés dans des mortiers à blocs. Ils ont utilisé des mortiers de roche-mère pour piler et cuire des aliments végétaux, et pour brasser de la bière à base de blé / orge, probablement servis dans des fêtes rituelles il y a 13 000 ans.

    Les modèles d’usure et d’assemblage microbotanique suggèrent que deux des trois mortiers à blocs examinés ont été utilisés comme conteneurs de stockage pour les aliments végétaux - y compris les malts de blé et d’orge. Ils étaient probablement recouverts de couvercles, probablement faits de dalles de pierre et d’autres matériaux. Les aliments ont probablement été placés dans des paniers en fibres libériennes pour faciliter leur manipulation. Les puits étroits et profonds peuvent avoir fourni des conditions fraîches convenant au stockage des aliments, en particulier pour la conservation des malts de céréales.

    En combinant les données sur l’usure et les résidus, le troisième mortier étudié a été interprété comme un récipient multifonctionnel destiné à la préparation des aliments, comprenant des aliments végétaux et de la bière à base de blé / orge, probablement avec des légumineuses et d’autres plantes.

    Les preuves de brassage de bière à la grotte de Raqefet, il y a 13 000 ans, constituent un autre exemple des complexes sociaux et rituels du Natouf. Le brassage de la bière peut avoir été, au moins en partie, une motivation sous-jacente à la culture de céréales dans le sud du Levant, confirmant l’hypothèse de la bière proposée par les archéologues il ya plus de 60 ans.

    #Préhistoire #Natoufiens #alcool #Asie #Moyen_Orient
    #Li_Liu #Stanford_University #Danny Rosenberg #University_d'Haifa
    #Hao_Zhao #Université_de_Zhengzhou
    #XXXLIEN27LIENXXX
    #13000BC

    A prehistoric thirst for craft beer
    https://www.elsevier.com/about/press-releases/research-and-journals/a-prehistoric-thirst-for-craft-beer

  • La jurisprudence sur le port du voile en France pourrait évoluer
    https://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2018/09/08/la-jurisprudence-sur-le-port-du-voile-en-france-pourrait-evoluer_535 ?

    La Cour de cassation va tenir compte de l’analyse du Comité des droits de l’homme de l’ONU sur l’affaire de la crèche Baby-Loup dont une employée voilée avait été licenciée.

    La France n’en a pas fini avec les suites de l’« affaire Baby-Loup ». La révélation fin août de la décision du Comité des droits de l’homme des Nations unies sur cette crèche associative a suscité un débat sur son éventuelle portée. Ce comité d’experts indépendants a livré le 10 août des « constatations » à l’opposé de ce que la justice française a dit sur le licenciement en 2008 pour faute grave de la directrice adjointe de l’établissement qui avait refusé d’enlever le foulard islamique.

    La justice française, par la voie de la Cour de cassation, avait définitivement tranché ce dossier en juin 2014 et validé ce licenciement, estimant qu’il ne résultait d’aucune discrimination religieuse mais de l’application du règlement interne qui imposait la neutralité à ses salariés.

    Le Comité des droits de l’homme n’est pas une instance juridictionnelle et ses décisions ne s’imposent donc pas à la France en droit. Il a été créé pour s’assurer de la mise en œuvre du pacte de l’ONU sur les droits civils, en vigueur depuis 1976, et dont la France est signataire. Les juristes qui le composent ne jugent pas les affaires dont des particuliers peuvent les saisir, mais font des « constatations » après avoir donné la parole aux différentes parties. Politiquement, la France peut néanmoins difficilement ignorer une telle décision qui lui reproche de ne pas respecter un pacte international qui l’engage.

    Surtout, la Cour de cassation va tenir compte de cette interprétation divergente du droit. Le premier président de la plus haute juridiction du pays, Bertrand Louvel, en a officiellement averti les magistrats du siège et du parquet lundi 3 septembre.

    « Pas une mesure proportionnée à l’objectif recherché »

    Lors du discours protocolaire d’installation de nouveaux magistrats à la Cour de cassation, M. Louvel a souligné que le Comité des droits de l’homme des Nations Unies « a constaté que notre assemblée plénière elle-même avait méconnu des droits fondamentaux reconnus par le Pacte international des droits civils et politiques dans l’affaire connue sous le nom de Baby Loup ». Et de poursuivre : « Même si cette constatation n’a pas, en droit, de force contraignante, l’autorité qui s’y attache de fait constitue un facteur nouveau de déstabilisation de la jurisprudence qui vient perturber, aux yeux des juges du fond, le rôle unificateur de notre Cour, qui plus est au niveau le plus élevé de son assemblée plénière. »

    Autrement dit, la justice devra se prononcer sur les situations qui lui sont soumises à la lumière des lois françaises, assez restrictives sur le port de signes religieux, de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour de justice de l’Union européenne, reconnaissant à la France une marge de manœuvre dans la conciliation du principe républicain de laïcité et du principe de liberté religieuse, et donc désormais de l’analyse du Comité de l’ONU.

    Concrètement, le Comité de l’ONU ne remet pas en cause la possibilité pour une entreprise d’imposer une neutralité religieuse à ses salariés, dès lors que l’activité le justifie et que les modalités d’application de cette mesure sont proportionnées. Mais il estime que « le port d’un foulard ne saurait en soi être considéré comme constitutif d’un acte de prosélytisme » et que la restriction imposée par la crèche Baby-Loup « n’est donc pas une mesure proportionnée à l’objectif recherché ». Il souligne en effet que la justice française n’a pas démontré dans cette affaire en quoi « le port d’un foulard par une éducatrice de la crèche porterait une atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants et des parents la fréquentant ».

    La question est de savoir si les juges chercheront dans leurs motivations à faire cette démonstration qui a fait défaut dans le dossier Baby-Loup, où si l’interprétation des lois sur les signes religieux va connaître un bouleversement.

  • « Le jour où on m’a reproché de ne pas habiller mon fils comme un garçon » – Baby Factory
    https://babyfactory.fr/temoignage/le-jour-ou-on-ma-reproche-de-ne-pas-habiller-mon-fils-comme-un-garcon

    – Au fait, dites-moi, pourquoi vous habillez Ed comme une fille ?

    – … (Je reste sans voix)

    – Vous vouliez une fille c’est ça ?

    – Non pas spécialement. On habille juste Ed avec les vêtements qui nous plaisent.

    – Ah bon. Mais c’est pas possible vous savez. Il ne faut pas l’habiller comme une fille. Nous quand il arrivait habillé comme ça on se moquait de lui, il ne faut plus que vous fassiez ça.

    – Je comprends ce que vous dites.

    – Bon très bien vous allez arrêter alors.

    Fin de discussion. Un autre parent est arrivé et je suis partie faire autre chose.

    #sexisme

  • Le meilleur album de tous les temps. Pas un morceau, pas une note, pas un mot d’Aretha n’est en trop ici.

    I Never Loved a Man the Way I Love You
    Aretha Franklin, mars 1967
    https://en.wikipedia.org/wiki/I_Never_Loved_a_Man_the_Way_I_Love_You

    https://www.youtube.com/watch?v=9tKKsqI919g

    1. Respect (chanson écrite par Otis Redding) - 0:00
    2. Drown in my own tears (chanson popularisée par Ray Charles) - 2:27
    3. I never loved a man (the way I love you) (chanson écrite pour l’occasion par Ronnie Shannon) - 6:34
    4. Soul serenade (chanson écrite par King Curtis, saxophoniste du groupe et chef d’orchestre en tournée) - 9:26
    5. Don’t let me lose this dream (chanson écrite par Aretha et son mari) - 12:05
    6. Baby, baby, baby (chanson écrite par Aretha et sa soeur) - 14:28
    7. Dr. Feelgood (Love is a serious business) (chanson écrite par Aretha et son mari) - 17:22
    8. Good times (chanson écrite par Sam Cooke) - 20:45
    9. Do right woman, do right man (chanson écrite pour l’occasion par Dan Penn et Chips Moman, leur premier grand succès) - 22:55
    10. Save me (chanson écrite par Aretha et sa soeur, et King Curtis) - 26:11
    11. A change is gonna come (chanson écrite par Sam Cooke) - 28:32

    Le disque, son premier pour la marque Atlantic, devait être enregistré aux studios FAME de Muscle Shoals, Alabama en janvier 1967, avec Aretha Franklin au chant et au piano et les musiciens locaux, c’était l’idée de Jerry Wexler, le producteur.

    Le premier jour, seule la chanson titre fut enregistrée et, en fin de soirée, un trompettiste blanc (Ken Laxton) fit une remarque raciste. Exigeant des excuses et ne trouvant pas de solution satisfaisante, Aretha Franklin annula la session et rentra à New-York.

    Le disque fut donc terminé à New-York, mais avec les musiciens (sauf Laxton, bien sûr) d’Alabama que Wexler fit venir sans le dire à Rick Hall, le directeur des studios FAME.

    On y retrouve les influences majeures d’Aretha Franklin : Sam Cooke, Ray Charles, mais aussi un hommage à la jeune star montante du sud des Etats-Unis, Otis Redding. On y trouve aussi 4 titres co-écrits par Aretha elle-même.

    De retour à Muscle Shoals, et avec l’aide de Wexler, les musiciens ouvrirent leur propre studio d’enregistrement, Muscle Shoals Sound Studio...

    #Aretha_Franklin #Musique #Soul

    • Aretha Franklin, respect éternel
      Jacques Denis, Libération, le 16 août 2018
      http://next.liberation.fr/culture/2018/08/16/aretha-franklin-respect-eternel_1672542

      La reine de la soul est morte ce jeudi à 76 ans. De l’église de son père au sommet des charts, sa voix a inscrit dans la légende des dizaines de tubes et porté haut les causes du féminisme et des droits civiques.

      « J’ai perdu ma chanson, cette fille me l’a prise. » Quand il découvre Respect, une ballade qu’il a écrite pour son tour manager Speedo Sims, Otis Redding ne peut que constater les faits face à Jerry Wexler, le pape de la soul music au label Atlantic. Ce jour-là, le chanteur sait que le titre paru deux ans plus tôt, en 1965 sur l’imparable Otis Blue, lui échappe. Pas sûr en revanche qu’il puisse se douter alors que ce hit fera danser des générations entières, porté par la voix de la papesse soul. Combien de soirées où cet hymne au féminisme débridé aura fait se lever toutes les femmes et filles, prises d’un doux délire  ! « La chanson en elle-même est passée d’une revendication de droits conjugaux à un vibrant appel à la liberté. Alors qu’Otis parle spécifiquement de questions domestiques, Aretha en appelle ni plus ni moins à la transcendance extatique de l’imagination », analysera Peter Guralnick, l’auteur de la bible Sweet Soul Music.

      Enregistrée le jour de la Saint-Valentin, la version d’Aretha Franklin, morte jeudi à 76 ans, est effectivement bien différente de celle du « Soul Father », qui vantait les mérites de l’homme allant au turbin et méritant de fait un peu de respect en retour. La jeune femme se permet d’y glisser quelques saillies bien senties  : « Je ne te ferai pas d’enfant dans le dos, mais ce que j’attends de toi, c’est du respect. » Le tout boosté par un chœur composé de ses sœurs Erma et Carolyn qui ponctue de « Ooh  ! » et « Just a little bit », donnant à l’histoire les faux airs d’une conversation complice entre femmes. Et de conclure par un tranchant  : « Je n’ai besoin de personne et je me débrouille comme une grande. » La suite, tout du moins d’un point de vue artistique, donnera raison à celle qui devint ainsi pour la postérité tout à la fois l’une des égéries des droits civiques et la visionnaire pythie d’une libération des mœurs.
      Dix-huit Grammy Awards

      « Cette chanson répondait au besoin du pays, au besoin de l’homme et la femme de la rue, l’homme d’affaires, la mère de famille, le pompier, le professeur – tout le monde aspire au respect. La chanson a pris une signification monumentale. Elle est devenue l’incarnation du "respect" que les femmes attendent des hommes et les hommes des femmes, le droit inhérent de tous les êtres humains », analysera-t-elle a posteriori dans son autobiographie, Aretha : From These Roots.

      Sa reprise de Respect n’était pas le premier succès de la native de Memphis. D’ailleurs, à l’époque, ce ne sera que le deuxième 45-tours de son premier album sous pavillon Atlantic, précédé par I Never Loved a Man (the Way I Love You) qui donne son titre à ce disque. Mais avec ce tube, bientôt suivi d’une quantité d’autres, elle se hisse vers des sommets à hauteur des mâles blancs qui dominaient l’époque. Coup double aux Grammy 1968 – les premiers d’une très longue série, dix-huit au total –, la chanson truste les charts pop, quatorze semaines au top des ventes afro-américaines où la concurrence est alors plutôt sévère, et intronise la « Soul Sister » (surnom emprunté à son précédent disque) en reine du genre  : « Queen of Soul », pas moins. Elle ne sera jamais détrônée.

      Pourtant l’album enregistré entre Muscle Shoals, l’usine à tubes d’Alabama, et New York, où elle dut se replier avec quelques musiciens sudistes, fut accouché dans la douleur, tel que relaté par un autre biographe émérite d’Aretha Franklin, le Français Sebastian Danchin (Portrait d’une natural woman, aux éditions Buchet Chastel). Toujours est-il que le 28 juin 1968, elle fait la une de l’hebdomadaire Time  : un simple portrait dessiné d’elle, discrètement barré d’un explicite The Sound of Soul. Cette année-là, elle est juste derrière Martin Luther King en termes de ­notoriété.

      Atteinte d’un cancer et officiellement rangée des hits depuis début 2017, la grande prêcheuse du respect est morte cinquante ans plus tard à Détroit, à 76 ans, devenue pour l’éternité celle dont un président des Etats-Unis (pas le moins mélomane, Barack Obama) a pu dire  : « L’histoire américaine monte en flèche quand Aretha chante. Personne n’incarne plus pleinement la connexion entre le spirituel afro-américain, le blues, le r’n’b, le rock’n’roll – la façon dont les difficultés et le chagrin se sont transformés en quelque chose de beau, de vitalité et d’espoir. »
      Premier disque

      Avant d’en arriver là, tout n’était pas écrit d’avance pour cette fille de pasteur, née le 25 mars 1942 dans le Sud profond, où la ségrégation fait force de loi. Grandie dans le giron de ce père homme de foi, Aretha Louise Franklin trouve sa voix à l’église, comme souvent. Elle a pour premier modèle son paternel, personnalité aussi sombre à la maison qu’auréolée de lumière sur l’estrade  : le pasteur Clarence LaVaughn Franklin enregistre et publie ses gospels sur la firme Chess, fréquente les stars (Sam Cooke, Jackie Wilson, Art Tatum…), enchaîne les tournées, au risque de délaisser le foyer où les enfants se débrouillent comme ils peuvent. D’autant que leur mère, Barbara Siggers, « immense chanteuse gospel » selon la diva Mahalia Jackson, a quitté le foyer au lendemain des 6 ans d’Aretha.

      Sept années plus tard, l’adolescente grave son premier disque, avec le chœur de la New Bethel Baptist Church, le sanctuaire au cœur du ghetto de Detroit où son père célèbre sa mission sur Terre. L’année qui suit, elle accouche d’un premier enfant, suivant là encore les traces du prédicateur, par ailleurs fornicateur à ses heures  : une des demi-sœurs de la jeune Aretha est le fruit de relations illicites avec une paroissienne de 13 ans  !
      Ferveur inégalée

      Avant 18 ans, Aretha a déjà deux enfants. Autant dire un sérieux handicap pour qui entend faire carrière en musique. C’est pourtant la même, certes délestée des bambins qui se retrouvent chez mère-grand Rachel, qui est castée par le talent-scout John Hammond. Elle a 19 ans quand elle débarque à New York pour intégrer l’écurie Columbia, où la future Lady Soul – autre surnom absolument pas usurpé – est censée suivre le sillon creusé par Lady Day, la femme au chihuahua Billie Holiday. Las, l’histoire ne se répète jamais, et malgré d’indéniables talents et de petits succès dont un bel hommage à Dinah Washington, une de ses références avouées, et un recommandable Yeah où elle tente déjà de faire siennes quelques rengaines empruntées à d’autres, celle qui sera plus tard la première femme à rejoindre le Rock’n’roll Hall of Fame ne parvient pas à se distinguer dans le jazz. Jusqu’à ce qu’elle franchisse le Rubicon, en passant chez Atlantic où, outre Jerry Wexler, elle trouve en Arif Mardin un directeur musical à son écoute.

      « Quand je suis allée chez Atlantic Records, ils m’ont juste assise près du piano et les tubes ont commencé à naître. » Il ne faudra jamais oublier qu’à l’instar d’une Nina Simone, Aretha Franklin était aussi une formidable pianiste. La liste des classiques enregistrés en moins de dix ans donne le tournis  : Baby I Love You, (You Make Me Feel Like) A Natural Woman, Think, (Sweet Sweet Baby) Since You’ve Been Gone, Chain of Fools, Until You Come Back to Me… Entre 1967 et 1974, la porte-voix d’une communauté chante ou déchante l’amour, en mode énervé ou sur le ton de la confidence sur oreiller, portée par des arrangements luxuriants ou dans ce dénuement propre à magnifier les plus belles voix sudistes (de Wilson Pickett à Sam & Dave). Dans cette série qui ressemble à une irrésistible ascension, chacun a ses favoris  : Call Me, par exemple, pas forcément le plus gros succès, demeure une ballade pour l’éternité où elle fait valoir toute la classe de son toucher sur les noires et ivoire. A moins que ce ne soit I Say a Little Prayer, le cantique écrit par Burt Bacharach et Hal David pour Dionne Warwick (qui se le fera chiper), tout en légèreté laidback. Qu’elle flirte volontiers avec la pop, reste fidèle à l’esprit de la soul ou mette le feu au temple frisco rock Fillmore West dans un live mémorable avec le terrible saxophoniste r’n’b King Curtis, son directeur musical assassiné quelques mois plus tard, la voix d’Aretha Franklin transcende toujours les sacro-saintes chapelles avec une ferveur inégalée. Celle héritée du gospel, la genèse de tout, auquel elle rend un vibrant hommage en 1972 avec Amazing Grace, un office avec le révérend James Cleveland qui devient le premier disque du genre à réussir la jonction avec le public profane.

      La série va pourtant s’arrêter au mitan des années 70, alors que Jerry Wexler s’apprête à quitter la maison mère pour rejoindre Warner Bros. A Change Is Gonna Come, pour paraphraser la superbe complainte qu’elle a empruntée à Sam Cooke dès 1967. Le disco triomphe, et bientôt le rap qui saura lui rendre hommage, à l’image de Mos Def revisitant One Step Ahead ou de Lauryn Hill s’investissant dans The Rose Is Still a Rose. Orpheline de son mentor, Franklin elle-même quitte en 1980 Atlantic pour Arista. La chanteuse ne s’en remettra pas, alors même qu’elle parvient à toucher un public rajeuni en étant au générique des Blues Brothers. Elle y chante en femme de ménage (mais chaussée de mules en éponge roses  !) Think, hymne à la liberté et à la féminité affirmée haut et fort (encore).

      Ombre d’elle-même

      La scène d’anthologie marque les esprits, mais dans la vraie vie, Aretha Franklin n’aspire qu’à des productions de plus en plus pompières, qui masquent par leur outrance l’essentiel  : ses exceptionnelles qualités d’interprète. Les interventions de jeunes musiciens comme Marcus Miller ou Narada Michael Walden n’y font rien, même si avec ce dernier elle parvient une nouvelle fois à toucher furtivement la place de numéro 1 des charts r’n’b.

      Si elle se fait rare en studio, si elle ne marque plus l’histoire de la musique, elle n’en demeure pas moins une icône pour les nouvelles générations. George Michael s’adonne ainsi à un duo – une spécialité de la diva, qui sans doute trahissait déjà un réel manque de renouvellement – avec celle qu’il considère comme une influence majeure. Toutes les chanteuses de nu soul prêtent allégeance à la première dame, qui de son côté s’illustre dans la rubrique mondanités. Elle traverse ainsi les années 90 en ombre d’elle-même, caricature de ses grands millésimes, qu’elle fructifie. Elle n’en reste alors pas moins une figure que l’on met aisément en couverture, affichant des looks pas toujours raccords, et au premier rang des chanteurs de tous les temps selon Rolling Stone.

      De come-backs avortés en retours guettés par des fans toujours en demande, rien n’y fait. La star, rentrée vivre à Detroit, attise pourtant les désirs et envies des jeunes producteurs : André 3000 d’Outkast et Babyface mettent même un album en chantier, alors que l’année d’après, en 2014, le festival de jazz de Montréal la fait remonter sur scène. Longue robe blanche, cheveux blonds, elle assure le show.

      Trois ans plus tard, elle est encore en blanc, mais considérablement amaigrie, pour un gala au profit de la fondation Elton John, à New York. Plus que de résurrection, cela sonne comme un concert d’adieux. Néanmoins, on gardera plutôt en souvenir le dernier grand moment d’une carrière hors norme de cette chanteuse  : le 6 décembre 2015 lors des prestigieux Kennedy Center Honors, elle entre en scène en manteau de fourrure, voix aussi sûre que son doigté au piano, pour interpréter (You Make Me Feel Like) A Natural Woman devant le couple Obama, auquel elle avait déjà fait l’honneur de chanter lors de son investiture en 2009. Comme la révérence d’une voix pas ordinaire, en tout point populaire.

      Jacques Denis

    • « Aretha Franklin a chanté son époque, avec son époque, et pour son époque »
      Isabelle Hanne, Libération, le 16 août 2018
      http://www.liberation.fr/planete/2018/08/16/aretha-franklin-a-chante-son-epoque-avec-son-epoque-et-pour-son-epoque_16

      Daphne Brooks, professeure d’études Afro-américaines à l’université Yale, revient sur la figure d’Aretha Franklin et sa place dans l’histoire musicale et nationale.

      Daphne Brooks, 49 ans, professeure d’études afro-américaines à l’université Yale, écrit sur la question raciale, le genre et la musique populaire. Elle a ­notamment travaillé sur le parcours d’Aretha Franklin pour son ­livre Subterranean Blues  : Black Women and Sound Subcultures (à paraître) et a donné plusieurs conférences sur la Queen of Soul, qu’elle a rencontrée à l’occasion d’une lecture à Princeton qui lui était dédiée. Elle s’intéresse ­particulièrement aux moments où les artistes Afro-Américaines se retrouvent à la croisée entre les ­révolutions musicales et la grande histoire nationale, Aretha Franklin étant la figure ty­pique de ces intersections.
      Que représente Aretha Franklin pour vous  ? Quels sont vos ­premiers souvenirs d’elle  ?

      J’ai grandi dans les années 70 en Californie, dans une famille qui écoutait de la musique en permanence alors qu’elle avait déjà acquis le statut de « Queen of Soul ». Elle a toujours été omniprésente dans mon monde.
      Comment est-elle devenue l’un des objets de vos recherches  ?

      La musique d’Aretha Franklin, c’est le son de la conquête des droits ­civiques, du Black Power, ce ­mélange de joie, de blackness, ce sens de la fierté, notre héritage afro-amé­ricain. Elle a su trans­mettre cette beauté intérieure dans ses chansons.
      Quels sont les liens entre Aretha Franklin et le mouvement de lutte pour les droits civiques  ?

      Ils sont nombreux. Son père, C.L. Franklin, était ce pasteur très célèbre à Detroit et son église, la New Bethel Baptist Church, un haut lieu du combat pour les droits civiques. Il galvanisait un public noir à travers ses sermons diffusés à la radio pendant les années 50 [puis commercialisés sur disque, ndlr]. Il accueillait Martin Luther King lors de ses séjours à Detroit. Aretha Franklin a d’ailleurs accompagné ce dernier à plusieurs manifestations et chanté lors de ses funérailles. Mais cette connexion ne se limite pas à ces liens familiaux. Sa musique, elle aussi, s’inscrit dans ce contexte historique. Il y a, bien sûr, son ADN gospel. Et pas seulement  : Respect, la chanson écrite par ­Otis Redding mais réinterprétée par Franklin en 1967, une année pivot [l’année du « Long, Hot Summer », une série d’émeutes raciales], est devenue instantanément un hymne des droits civiques, de l’émancipation des Noirs, du Black Power et du mouvement féministe. Trois ans plus tôt, en 1964, elle avait déjà ­enregistré Take a Look, dont les paroles avaient fortement résonné lors du « Freedom Summer », cet été où des centaines d’étudiants ont risqué leur vie pour inscrire des Noirs sur les listes élec­torales du Mississippi [« Lord, what’s happening / To this human race  ? / I can’t even see / One friendly face / Brothers fight brothers / And sisters wink their eyes […] / Just take a look at your children / Born innocent / Every boy and every girl / Denying themselves a real chance / To build a better world. »] Dans sa musique elle-même, elle a su articuler ce chagrin et ce regard sur l’humanité si propre à la soul music.
      Vous dites qu’elle n’a pas seulement été une voix des droits ci­viques, comme Nina Simone, mais qu’elle a également eu un impact sur le féminisme afro-américain  ?

      Aretha a chanté son époque, avec son époque, et pour son époque. Avec des chansons comme Natural Woman, elle s’est aussi exonérée d’une certaine image pour se ­connecter au mouvement féministe moderne, au féminisme noir. Très tôt dans sa carrière, elle s’est donné le droit de chanter les tourments émotionnels des Afro-Américaines avec tellement de genres musicaux différents  : c’était son appel à l’action, à l’émancipation des Noires aux Etats-Unis. Elle a chanté la ­bande-son complexe de la femme noire qui se réinventait. Elle montre que cette dernière peut être un ­sujet doué d’émotions complexes, d’une volonté d’indépendance… Toutes ces choses qui ont été si longtemps refusées aux Afro-Américains aux Etats-Unis. Elle a vraiment été dans la droite ligne du Black Power  : désormais, les Noirs montrent qu’ils n’ont pas besoin de s’excuser d’exister.
      Elle a aussi été cette icône aux tenues extravagantes, luxueuses, en perruque et fourrure. Peut-on dire qu’elle a participé à façonner une certaine féminité noire  ?

      Oui, mais comme d’autres activistes ou artistes noires, telle Diana Ross par exemple, qui ont en effet développé cette image de la beauté noire glamour, somptueuse. Mais elle a également montré, dans les années 70, une image plus afrocentriste, avec des tenues plus sobres et une coiffure afro.
      A bien des égards, Aretha Franklin est une synthèse des Afro-Américains...

      Elle est née dans le Sud, à Memphis (Tennessee), mais elle a grandi dans le Nord, à Detroit, dans le Michigan. Sa famille a fait comme des millions d’Afro-Américains au milieu du XXe siècle  : ils ont déménagé du Sud vers le Nord, ce phénomène qu’on appelle la Grande Migration [de 1910 à 1970, six millions d’Afro-Américains ont émigré du sud des Etats-Unis vers le Midwest, le Nord-Est et l’Ouest, pour échapper au racisme et tenter de trouver du travail dans les villes indus­trielles]. Elle a aussi su faire la synthèse ­entre tous les genres musicaux afro-américains, de la soul au r’n’b, de la pop au jazz. Aretha Franklin fait partie, fondamentalement, de l’histoire des Noirs américains. Elle appartenait à cette génération d’Afro-Américains qui a sondé l’identité noire, qui venaient du Nord comme du Sud, urbains comme ruraux, passionnés de jazz, de blues, de r’n’b et de pop. Le tout en se battant pour faire tomber les murs de la ­culture Jim Crow [les lois qui organisaient la ségrégation raciale] à travers l’agitation sociale et la performance artistique.
      Isabelle Hanne correspondante à New York

  • Un siècle avant Weinstein, les femmes dominaient Hollywood | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/158509/hollywood-dirige-femmes-annees-1920

    « Si ceci est un monde d’hommes, Hollywood est une ville de femmes, une ville d’Amazones modernes dirigées par de belles et astucieuses femmes qui, de leur trône de glamour, déploient via celluloïd leurs standards aux quatres coins de la Terre. Professionnellement, financièrement, socialement, elles dominent Hollywood, et donc l’industrie du cinéma. »

    Ces mots ne viennent pas d’une dystopie féministe pour ados. Non, ils ont été écrits dans un article intitulé « La Bataille des Sexes » du très sérieux magazine de cinéma Picture-Play… en 1934. C’est ainsi que commence cette histoire, comme une parenthèse en début de phrase, comme un moment enchanté et rare durant lequel les femmes avaient le pouvoir.

    Un système égalitaire

    Au début du siècle, en Amérique, si le théâtre, en tant que forme dominante de spectacle et de divertissement, était bien un monde d’hommes, le cinéma, lui, était une marge. Il n’était pas une profession « respectable ». Il n’était pas pris au sérieux. Les femmes, comme les juifs, y trouvaient donc un refuge, un lieu où elles et ils pouvaient s’exprimer, pratiquer des métiers dont elles et ils auraient été écartés d’emblée en raison de leur religion ou de leur sexe.

    En photo dans les pages du magazine Photoplay d’octobre 1916, Margery Ordway y était devenue « cadreuse aussi nonchalamment que d’autres filles seraient devenues sténographe, infirmière ou femme au foyer ». Citée par Lizzy Frank dans son essai Script Girls, la scénariste Beulah Marie Dix, créditée de dix films sur la seule année 1917, expliquait le fonctionnement d’Hollywood à ses débuts :

    « C’était très informel à cette époque. Il n’y avait pas de syndicats. Personne sur le plateau ne faisait ce pourquoi il avait été engagé. J’ai fait figurante, j’ai accroché des lumières et tous ceux qui ne faisaient rien réécrivaient les notes du réalisateur sur le scénario… J’ai passé aussi beaucoup de temps dans la salle de montage. »


    Beulah Marie Dix | Book news via Wikimedia

    Le système était égalitaire : la moitié des films sortis entre 1911 et 1925 étaient écrits par des femmes. Les deux sexes travaillaient côte à côte, sans discrimination. Celles qui le voulaient y arrivaient et obtenaient devant et derrière la caméra les métiers de pouvoir qu’elles ne trouvaient pas ailleurs, dans « ce monde d’hommes », productrice, réalisatrice, monteuse, costumière, scénariste, décoratrice et bien sûr actrice.

    « Pourquoi devrais-je être nerveuse ? J’ai vu des hommes avec moins de cerveau que moi s’en tirer très bien », répondait Cleo Madison à un journaliste avant de prendre les rennes de son premier film en tant que réalisatrice après être devenue une star en tant qu’actrice.
    La Française Alice Guy-Blaché, après avoir débuté comme secrétaire de Louis Gaumont, était par exemple capable, quelques années après avoir émigré aux États-Unis en 1907, de former en 1910 son propre studio (Solax) où, en tant que présidente et réalisatrice en chef, elle supervisait la production de près de 300 films et réalisait elle-même plus d’une vingtaine de longs-métrages.

    Lois Weber, elle, après avoir réalisé des films pour le bureau new-yorkais de Gaumont, s’installait à Los Angeles où elle ne tardera pas à devenir, en 1916, la réalisatrice la mieux payée du studio Universal. Dès l’année suivante, elle formait sa propre société de production pour traiter les sujets sociaux qui lui tenaient à coeur comme l’avortement (Where are my children ?), la peine de mort (The People vs. Joe Doe), la pauvreté (The Blot) ou l’addiction aux drogues (Hop, The Devil’s Brew).

    C’était à ses côtés, comme son assistante, que débutait Frances Marion, une jeune actrice et mannequin, autrefois dessinatrice publicitaire et correspondante de guerre, qui ne rêvait en fait que de raconter des histoires. À ses côtés, elle apprendra les rouages et mécanismes d’un système qui n’était pas encore tout à fait une industrie.

    Ce seront son amitié et sa parfaite alchimie avec la plus grande star de l’époque, Mary Pickford, qui scelleront son destin. L’actrice fera de sa meilleure amie sa scénariste attitrée et exclusive et propulsera sa carrière. Pour elle, Marion écrira vingt films entre 1912 et 1933, dont certains qu’elle dirigera elle-même. Au milieu des années 1920, à seulement 35 ans, Frances Marion gagnait déjà 3.000 dollars par semaine (l’équivalent de 40.000 dollars aujourd’hui) et beaucoup n’hésitait pas à attribuer le succès du studio MGM à ses seules prouesses, à une époque où l’on parlait à peine de « scénarios » et où les films étaient construits au jour le jour en suivant une feuille de route plus ou moins détaillée.

    « Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin »

    Frances Marion, scénariste

    Son influence était telle qu’elle pouvait en une scène transformer la vie d’une actrice. Marie Dressler, actrice de Vaudeville, qu’on disait finie et démodée, lui devait, par exemple, les plus belles années de sa carrière. Marion avait interviewé l’actrice en 1911 et ne l’avait jamais oubliée. En écrivant rien que pour elle des rôles sur-mesure (dans Min & Bill, qui lui vaudra un Oscar, ou Emma), Frances Marion fera de la vieille actrice sexagénaire, qui vivait dans une grande pauvreté une quinzaine d’années plus tôt, la star la mieux payée d’Hollywood au début des années 1930.

    « Je dois mon succès aux femmes. Contrairement à l’assertion que les femmes font tout en leur pouvoir pour contrecarrer les progrès des autres femmes, j’ai trouvé que c’était toujours celles de mon propre sexe qui m’avaient donné un coup de main quand j’en avais besoin », disait-elle.

    Aussi à l’aise dans le cinéma muet que dans le parlant, elle était la première femme à décrocher un Oscar du meilleur scénario, pour Big House en 1930, inventant même le sous-genre du film de prison et une grande partie de ce qui est, aujourd’hui, considéré, via des films comme Les Evadés ou Luke La Main Froide, comme des clichés. Cette année-là, ses films étaient nommés dans sept des huit catégories !

    Extrait de The Big House | warnerarchive

    Elle en gagnera un second deux ans plus tard pour The Champ, le mélodrame souvent référencé comme le premier grand film de boxe, un film qui installera, pour longtemps, le combat sur le ring comme une métaphore de l’adversité de la vie, celle que l’on retrouvera plus tard dans Rocky, Raging Bull ou Million Dollar Baby.

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    Une catégorie « homme » aux Oscars créée par galanterie

    De l’or, Greta Garbo en a elle-aussi gagné beaucoup. L’immigrée suédoise, qui ne parlait pas un mot d’anglais à son arrivée aux États-Unis en 1925, devenait, une décennie plus tard, la star la mieux payée d’Hollywood. Au prix d’amères négociations qui la virent menacer de retourner en Suède et de déclencher une grève, la jeune femme, seulement âgée de 24 ans, obtenait de la MGM une augmentation de son salaire hebdomadaire de près de 1300% ! Six ans plus tard, ayant réalisé avec succès, contrairement à de nombreuses autres actrices européennes, le passage du muet au parlant, elle gagnait la somme record de 270.000 dollars par film, loin devant John Gilbert, son amant devant et derrière la caméra, dont la voix, trop aiguë, ruinera la carrière à l’arrivée du parlant.

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille »

    Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures

    « Il est indéniable que les femmes dirigent Hollywood et qu’elles continueront de diriger tant qu’elles choisiront le divertissement pour leur famille et tant qu’elles continueront de constituer la grande majorité du public des cinémas », expliquait, en 1935 dans le magazine New Movie, Samuel Goldwyn, fondateur de Goldwyn Pictures.

    Pour le producteur, les femmes constituaient en effet plus de 70% de son audience. En 1934, un article de Screenland estimait même ce chiffre à 82%. Entre 1932 à 1938 (avec une parenthèse en 1934), c’étaient donc Marie Dressler, Shirley Temple, Janet Gaynor, Joan Crawford, Greta Garbo, qui étaient les stars les mieux payées d’Hollywood. Loin derrière, leurs homologues masculins.

    Le phénomène était tel que les premiers Oscars ne créeront deux catégories distinctes pour les acteurs et actrices que par galanterie pour ces messieurs, comme une forme de discrimination positive. Sans cette séparation, les Joan Crawford et Greta Garbo se seraient réparti l’ensemble des trophées. En 1936, par exemple, devant les performances exceptionnelles de Katharine Hepburn, Merle Oberon, Bette Davis ou Claudette Colbert, l’Académie était obligé de créer une sixième nomination pour les actrices tout en enlevant une pour les acteurs. Et les trois perdants ce soir là avaient joué dans le même film (Les Révoltés du Bounty) !
    Et la parenthèse enchantée se referma

    Évidemment, tout ceci était teinté d’un grand cynisme. Derrière le laconique et presque émancipateur titre de son édito, « Les Femmes dirigent Hollywood », Samuel Goldwyn ne se faisait pas grand défenseur de la cause féministe. Seule la cause capitaliste comptait. Une simple histoire d’offre et de demande, en fait. Tant mieux pour le salaire des femmes, autrices et actrices, tant pis pour les clichés misogynes.

    « En quoi les goûts cinématographiques différent entre les hommes et les femmes ?, demandait-il. Principalement dans le fait que les femmes sont des idéalistes et les hommes des réalistes. Les femmes sont plus intéressées par l’émotion que par les situations dramatiques qui donnent naissance à cette émotion. Elles voient les films avec leur “coeur” tandis que les hommes les voient avec leur “esprit”. »

    Après tout, ça restait un monde d’hommes. Et à mesure que les dollars commençaient à affluer de Wall Street, ils reprenaient le contrôle, relayant ces pionnières, Zoe Akins, Jeanie Macpherson, Beulah Marie Dix, Lenore Coffee, Anita Loos, June Mathis, Bess Meredyth, Jane Murfin, Adela Rogers St. Johns, Sonya Levien, Salka Viertel, aux notes de bas de pages de l’histoire d’Hollywood.

    Frances Marion, elle, après avoir publié en 1937 la première bible du scénariste « How to Write and Sell Film Stories », abandonnait ce métier qui lui avait tout donné, la fortune, le pouvoir et une liberté créative inégalée, mais qui, désormais, ne lui offrait plus rien. Dans ce nouveau système, être scénariste, c’était « écrire dans le sable avec le vent soufflant », disait-elle à propos de ce qui était devenu, pour de bon, une industrie avec le producteur en son centre. Un homme. Toujours.

    Alors, une décennie plus tard, aux réunions de la Guilde des réalisateurs, le présentateur commençait toujours son discours par un « Gentlemen and Miss Lupino », l’ex-actrice reconvertie, désormais bien seule.

    Quant à Greta Garbo, que le magazine Photoplay appelait en 1932, « une menace mortelle pour les acteurs-stars », elle abandonnait le cinéma en 1941. Avec la guerre approchant, le public n’en avait plus que pour les personnalités réconfortantes comme Mickey Rooney ou Bing Crosby, pour les héros virils et patriotes comme Humphrey Bogart, Roy Rogers et John Wayne.

    Le monde était fait pour les hommes. Désormais, Hollywood aussi. La parenthèse s’était refermée. Très violemment.

    #invisibilisation #femmes #historicisation #cinema #backlash #guerre

    • « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

      Simone de Beauvoir

  • David Dufresne : « Quelque chose a merdé quelque part » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/David-Dufresne-Quelque-chose-a

    Le rendez-vous a lieu au bistrot Le Sans Souci, rue Pigalle. C’est là que David Dufresne a établi son QG depuis qu’il s’est lancé dans le montage pour Arte d’un documentaire sur le quartier de Pigalle. L’homme s’est fait un nom dans le journalisme indépendant, avec des livres très informés et sortant des sentiers battus. Pour derniers ouvrages : Maintien de l’ordre – Enquête [1], Tarnac, Magasin général [2] et le très récent New Moon. Café de nuit joyeux [3]. Multi-usages, David Dufresne commet aussi des webdocumentaires, dont les remarqués Prison Valley en 2010 et Fort McMoney en 2013.

    Mais David et moi, c’est aussi une histoire personnelle. Je l’ai rencontré bien avant qu’il ne sorte son premier livre, au milieu des années 1980, alors que le rock alternatif explosait en France, avec Bondage Records, Bérurier Noir, Les Thugs, Mano Negra, etc. Je m’occupais alors du fanzine et du label On a Faim !. Et lui nageait dans les mêmes eaux, publiant le fanzine Tant qu’il y aura du rock et lançant le label Stop it Baby. Une belle histoire partagée. On s’était depuis perdu de vue, mais on avait grande envie de se revoir. La parution de New Moon en a fourni une parfaite occasion.

    @davduf

  • L’Inventaire d’inventions (inventées) | La contre allée

    http://www.lacontreallee.com/catalogue/linventaire-dinventions/linventaire-dinventions-invent%C3%A9es

    L’Inventaire d’inventions (inventées)
    Eduardo Berti, collectif Monobloque

    A quoi pourraient bien ressembler la machine à arrêter le temps, les boucles d’oreilles-réveil, le traducteur chien-humain, le livre infini, l’effaceur de mémoire... ces multiples inventions dont recèle la littérature ? Joueurs inventifs, Eduardo Berti et Monobloque nous en offrent un inventaire aux allures oulipiennes.

    On y retrouve le pianocktail de Boris Vian, le Baby HP du mexicain Juan José Arreola – un engin capable de transformer en force motrice l’inépuisable vitalité des enfants – , le GPS sentimental d’Hervé Le Tellier, la Kallocaïne de l’auteure et pacifiste suédoise Karin Boye – un sérum de vérité qui rendrait possible un système policier sans procès ni tribunaux-, la superficine du Russe Sigismund Kryzanowski – sorte de pommade miraculeuse qui s’applique sur les murs et qui a pour effet de rendre les pièces plus spacieuses. Sans oublier la machine à interrompre les prologues, créée spécialement pour l’occasion de cette édition par Enrique Vila Matas.

    Quelque part entre le fameux Catalogue des objets introuvables de Carelman et le Dictionnaire des lieux imaginaires de Manguel, se trouve désormais L’inventaire d’inventions (inventées).

    –-------

    Inventaire d’inventions (inventées)
    Eduardo Berti & Monobloque
    Résidence du 3 juillet au 26 août 2013

    http://www.la-marelle.org/eduardo-berti-avec-dorothee-billard-clemens-helmke-objets-imaginaires

    Les écrivains, parfois, inventent des objets, machines, dispositifs, qui n’existaient pas auparavant dans la réalité. L’auteur argentin Eduardo Berti se propose d’en réunir une soixantaine par l’écriture de textes, entre récit et portrait. Pour leur donner vie, Dorothée Billard et Clemens Helmke [Monobloque], dessinateurs et architectes franco-allemands, vont les dessiner, voire en fabriquer quelques-uns en papier…
    [Texte & arts plastiques]

    « Toute œuvre littéraire est une invention, mais certaines (les plus rétives au mimesis, les plus proches de ce qu’on appelle « fiction imaginative ») créent une forme qui, en même temps, héberge d’autres inventions que celle que la trame met en place. Les cas fameux abondent : depuis les nombreuses « machines à voyager dans le temps » de la science-fiction jusqu’à la « machine à écrire ce qui lui est dicté en caractères d’imprimerie » qui apparaît dans le roman Le Jouet enragé de Robert Arlt, des mille éclats d’imagination de Dino Buzzati à la « Sound machine » de Roald Dahl ou le « Baby HP » de Juan José Arreola.

    Les écrivains sont non seulement capables de donner vie à des personnages, des lieux ou des situations, mais aussi d’inventer des objets, machines, dispositifs qui n’existaient pas auparavant dans le monde. Certains, comme Jules Verne, Alphonse Allais ou comme le très imaginatif Gaston de Pawlowski (Inventions nouvelles & dernières nouveautés), n’ont été rien de moins que des visionnaires. Cela fait des années que je recueille, en lecteur passionné, nombre de ses inventions. Certaines sont ludiques, poétiques, presque impossibles… Avec le temps, cette récolte a fini par former une espèce de « musée des inventions fictives », contenant aussi quelques objets issus du cinéma ou d’autres formes d’art.

    #art #dorothée_billard

  • [Ressources humaines] L’actualité actuEL RH : Interdiction du voile au travail : les juges français se conforment aux règles européennes
    http://www.actuel-rh.fr/content/interdiction-du-voile-au-travail-les-juges-francais-se-conforment-aux-regl

    23/11/2017
    A- A+

    Hier, la Cour de cassation a adopté le raisonnement de la Cour de Justice de l’Union européenne concernant le port du voile islamique. Le licenciement d’une salariée pour refus d’ôter son voile lors des rendez-vous en clientèle est discriminatoire si le règlement intérieur de l’entreprise ne prévoit pas de clause de neutralité proportionnée aux objectifs poursuivis.
    Licenciée pour faute en 2009, cette ingénieure d’étude avait refusé de retirer son voile islamique lorsqu’elle se rendait en clientèle. Huit ans après son licenciement pour faute, la Cour de cassation vient finalement de lui donner raison, en déclarant que son licenciement était sans cause réelle et sérieuse. Dans un arrêt rendu le 22 novembre 2017, la chambre sociale de la haute Cour applique scrupuleusement le raisonnement adopté le 14 mars 2017 par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE avait alors répondu à la question préjudicielle posée par les juges français, en affirmant que la prise en compte du souhait de la clientèle de ne plus vouloir travailler avec une salariée voilée ne peut pas être considéré comme une « exigence essentielle et déterminante » justifiant une discrimination.

    Une clause intégrée au règlement intérieur
    La Cour de cassation souligne le fait que l’interdiction faite à la salariée de porter son foulard lorsqu’elle était en contact avec des clients ne résultait que d’un ordre oral, qui ne visait qu’un signe religieux déterminé. Ce faisant, l’entreprise a commis une discrimination, directement fondée sur les convictions religieuses de la salariée. Si une entreprise souhaite mettre en place une telle interdiction, la Cour exige qu’une clause de neutralité générale, « interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail » figure dans le règlement intérieur de l’entreprise (ou dans une note de service adjointe au règlement intérieur).

    La référence des juges au nouvel article L. 1321-2-1 du code du travail est explicite. Introduit par la loi Travail de 2016, ce texte permet aux entreprises privées d’inscrire dans leur règlement intérieur des clauses qui restreignent la manifestation des convictions des salariés « si ces restrictions sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché ». Même si cette règle ne pouvait être appliquée car les faits étaient antérieurs à l’entrée en vigueur de la loi, la Cour de cassation incite les entreprises à recourir à cette nouvelle possibilité. Et à se trouver ainsi en conformité avec le droit de l’Union européenne.

    Une exigence professionnelle essentielle et déterminante
    Cependant, toute clause de neutralité inscrite au règlement intérieur ne protège pas l’entreprise. Car une obligation en apparence neutre peut entraîner dans les faits, un désavantage particulier pour les personnes adhérant à des convictions. Dans ce cas, la restriction vestimentaire s’analyse en une discrimination indirecte. Cette dernière doit, pour être licite, répondre à une exigence professionnelle essentielle et déterminante constituée en raison de la nature de l’activité professionnelle ou des conditions de son exercice, comme l’impose la directive fixant le cadre européen en faveur de l’égalité de traitement (article 4, §1). L’objectif de la différence de traitement doit être légitime, et l’exigence proportionnée.

    Une caractéristique liée à la religion ne peut répondre à ces conditions que dans des cas très limités. Ainsi, dans le second arrêt rendu par la CJUE en mars 2017 (qui concernait une affaire belge) les juges européens ont considéré que la volonté de l’entreprise d’afficher une politique de neutralité politique, philosophique ou religieuse dans ses relations avec ses clients était un élément objectif pouvant fonder une obligation de neutralité vestimentaire. En revanche, la volonté de l’employeur de tenir compte des souhaits particuliers d’un client est une considération subjective. Dès lors qu’elle vise indifféremment toute manifestation de convictions, une politique de neutralité dans l’entreprise traite de la même façon tous les travailleurs. Attention toutefois, une telle politique est justifiée si elle s’applique uniquement à l’occasion des contacts avec la clientèle.

    La Cour de cassation s’inscrit dans une ligne logique après son arrêt Baby Loup, rendu le 25 juin 2014 en Assemblée plénière. Dans cet arrêt, elle avait admis comme légitime et proportionnée l’interdiction, pour les salariés d’une association en contact avec de jeunes enfants, de porter des signes religieux. La clause de neutralité générale était valide notamment car elle concernant une association employant seulement 18 salariés.

    Reclasser plutôt que licencier
    Autre point de la jurisprudence de la CJUE repris par la Cour de cassation : le comportement à adopter face au refus par le salarié de se conformer à la règle de l’entreprise. Ainsi, si la salariée refuse de retirer son voile lors de ses relations clientèle, l’entreprise doit d’abord rechercher si elle peut proposer à cette salariée un poste sans contact visuel avec les clients plutôt que d’opter pour un licenciement. Les juges tempèrent toutefois cette règle, en précisant que le choix doit être fait en tenant compte des contraintes inhérentes à l’entreprise, et de façon à ce que cette dernière ne subisse pas de charge supplémentaire.

    Laurie Mahé Desportes
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  • Qui est Ronan Farrow, le « tombeur » d’Harvey Weinstein ?

    http://www.lemonde.fr/cinema/article/2017/10/13/ronan-farrow-le-tombeur-d-harvey-weinstein_5200274_3476.html

    Fils de Woody Allen et Mia Farrow, le journaliste et juriste a recueilli des témoignages de victimes du producteur hollywoodien.

    Ronan Farrow, qui a publié dans le New Yorker les ­révélations qui ont fait un paria du producteur Harvey Weinstein, l’un des hommes les plus puissants d’Hollywood, n’est pas tout à fait un journaliste ordinaire. A 29 ans, il a déjà eu plusieurs carrières : diplomate, militant, avocat. Il est aussi fils de stars. Son père est Woody Allen. Sa mère Mia Farrow. Un couple orageux, dont la rupture, en 1992, lorsque le cinéaste est tombé amoureux de Soon-Yi, la fille adoptive de l’actrice, a fait les délices de la presse new-yorkaise à scandales.

    Ronan Farrow n’a jamais pardonné à son père ce qu’il a qualifié de « transgression morale », au point d’abandonner le prénom que le réalisateur lui avait choisi à la naissance – Satchel, comme son joueur de base-ball favori Satchel Paige. Depuis des années, le jeune homme n’a cessé de défendre ­Dylan, une autre de ses sœurs adoptives, qui a accusé Woody ­Allen de l’avoir agressée sexuel­lement alors qu’elle avait 7 ans. Avec leur mère Mia Farrow, la tribu fait corps à chaque fois que le réalisateur d’Annie Hall est invité pour un hommage. En 2015, lorsque son père a présenté son film L’Homme irrationnel à Cannes, Ronan Farrow a signé un texte dans le Hollywood Reporter qui expose son analyse de la couverture – ou la non-couverture – par la presse des accusations d’agressions sexuelles contre les puissants.

    Surdoué

    Quand Ronan-Satchel est né, en décembre 1987, à New York, la famille baignait dans un mélange de bohème multiethnique et de snobisme de l’Upper East Side. A la maternelle, l’enfant avait déjà un psychiatre. Très jeune, il était familier des gros titres et des paparazzis. Ses grands-parents étaient l’actrice irlandaise Maureen O’Sullivan, la Jane du Tarzan Johnny Weissmuller, et le réalisateur australien John Farrow, autre couple en dysfonctionnement chronique. Le fils de stars a toujours été surdoué. A 15 ans, il sortait de l’université Barnard, à New York, le plus jeune diplômé (en biologie et philosophie) de l’histoire de l’institution. A 16 ans, il était admis à la faculté de droit de Yale. A 21 ans, il passait le barreau de New York, tout en travaillant comme chargé du droit humanitaire à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants. « Je brûlais de faire mes preuves », a-t-il dit au magazine Esquire. Loin de « l’ombre imposante de parents célèbres ». A 23 ans, il rédigeait les discours de Richard Holbrooke, l’envoyé spécial de Barack Obama pour l’Afghanistan. Après la mort du diplomate, il est devenu le conseiller à la jeunesse de la secrétaire d’Etat Hillary Clinton.

    Ronan Farrow n’avait que 5 ans quand il a été pris dans le tumulte du divorce de ses parents. Mia Farrow, l’héroïne du Rosemary’s Baby de Polanski, a toujours mené une vie hors du commun. A 21 ans, elle a épousé Frank Sinatra, qui en avait trente de plus. En deuxième mariage, le compositeur et chef d’orchestre André Previn. Woody Allen l’a fait tourner dans treize de ses films, de Zelig à La Rose pourpre du Caire. Ils sont restés douze ans ensemble, mais ils ne se sont jamais mariés. Militante passionnée, courant d’expéditions humanitaires en séjours au Darfour, Mia Farrow a adopté 11 enfants, parmi les plus déshérités de la terre. En 1992, la tribu – et l’industrie cinématographique – a été secouée par un tremblement de terre lorsque Mia Farrow a découvert chez Woody Allen des photos d’une de ses filles adoptives, nue. Soon-Yi Previn, 21 ans, avait été adoptée en ­Corée à l’âge de 8 ans par Mia et André Previn. Elle a trente-cinq ans de moins que le cinéaste. La liaison a fait scandale.

    Une enquête de dix mois

    Dylan, 7 ans, n’a plus voulu voir son père adoptif. Le traumatisme n’a jamais disparu. Pour la Fête des pères, en 2012, Ronan a publié un Tweet sardonique. « Bonne Fête des pères. Ou, comme on dit dans ma famille, bonne fête des beaux-frères. »

    En 2013, après le département d’Etat, Ronan Farrow a été recruté par MSNBC, la chaîne câblée, pour une émission de l’après-midi censée s’adresser aux « millenials ». Il était trop sérieux. L’émission n’a duré qu’un an. Depuis 2015, il reste sous contrat avec NBC pour des grands sujets d’investigation. L’enquête sur les agressions sexuelles dont est accusé Harvey Weinstein lui a pris dix mois. Il y dénonce un système de couverture des agressions sexuelles à Hollywood, par la presse, les agents, les intermédiaires chargés des relations publiques, aboutissant à une « culture d’acquiescement ». Pourquoi a-t-il choisi de publier son scoop dans le New Yorker plutôt que sur la chaîne qui l’emploie ? Mercredi 11 octobre, les responsables de NBC ont nié avoir refusé son enquête par crainte de nuire à un homme aussi influent qu’Harvey Weinstein. L’enquête n’était « pas publiable en l’état », ont-ils affirmé. Interrogé – sur la même chaîne MSNBC –, Ronan Farrow a réfuté cette explication, soulignant que le New Yorker avait immédiatement accepté le dossier. Il s’est néanmoins gardé d’accuser directement la chaîne d’avoir cédé à des pressions.

    Dans son texte de 2015 au Hollywood Reporter, Ronan Farrow estime que la presse ne saurait s’exonérer de l’écoute des victimes au motif qu’il n’y a pas de plainte. « Notre rôle est encore plus important quand le système légal ne remplit pas sa mission auprès des vulnérables confrontés aux puissants, écrit-il. Souvent les femmes ne peuvent pas ou ne veulent pas porter plainte. Le rôle d’un reporter est celui de porteur d’eau pour elles. » Selon lui, une nouvelle génération de médias, « libérés des années de journalisme d’accès », commence à enquêter sur les agressions sexuelles commises par les « moguls » d’Hollywood ou d’ailleurs. « Les choses changent », assure-t-il.

  • « CNT People &Baby - Prud’hommes 12 octobre 2017 »

    Les membres de la section CNT People & Baby passeront en départage* aux Prud’hommes le jeudi 12 octobre. Nous vous invitons toutes et tous à venir soutenir les camarades engagées dans cette lutte depuis 2010. 7 ans c’est (très) long, mais avec l’appui et le soutien des camarades du syndicat et d’ailleurs, nous n’avons toujours rien lâché !

    https://vimeo.com/237266080?ref=tw-share

    • Très intéressant cette notion de cumul multitaches avec ce mot « charge mentale » qui est très fort. Le principe de burnout n’est pas loin.
      Il me semble qu’il se retrouve aussi quand une personne doit s’occuper d’un·e malade, cet·te accompagnant·e si elle n’est pas soutenue solidairement subit une forme d’épuisement dans la prise en compte de l’ensemble des contingences diverses qu’il faut gérer, en plus de sa douleur à voir se dégrader un être cher.
      D’où la nécessité de mettre en place avant des stratégies de ressources pour éviter l’épuisement, d’organiser avant, de dire avant, ça je peux le faire avec plaisir, et ça par contre non, ça va devenir réellement une charge trop lourde, donc soit je ne le fais pas, et il faut apprendre à dire non, soit effectivement je demande de l’aide.
      Cependant, franchir le pas pour demander de l’aide est difficilement accepté socialement, car culturellement celle qui se positionne en demande est jugée incapable. Même ici le « fallait demander » n’est pas entendu de la même manière suivant le genre.
      Le processus égalitaire n’étant jamais enclenché par le genre dominant, je pense qu’au contraire il est nécessaire d’apprendre à demander et d’exiger l’égalité de la répartition des tâches.

    • Sur FB, quand on est mal à l’aise avec cette BD, on dit des choses de ce genre :

      je trouve cette bd un peu trop basique dans son approche

      (homme qui écrit)

      ou on fait genre « je prends de la hauteur » :

      C’est un point de vue très intéressant mais la réalité n’est pas aussi simple.

      (homme qui écrit)
      ...

      Le sujet est bien plus complexe que ça en réalité.

      (homme qui écrit)

      Dans le fil en question, il y a tout de même une « première concernée » qui recadre, sans en avoir l’air...

      Je trouve que le point de vue d’Emma est très intéressant et ça m’a permis de relativiser : je pensais être la seule dans ce cas là ! Sans arrêt penser aux 1000 tâches domestiques, passer 2h à ranger une table car une tâche en appelle une autre et m’étonner de certaines questions qui semblent évidentes : story of my life. Cette BD je pense a le mérite d’ouvrir le débat dans le couple et de comprendre un peu le mécanisme psychique a l’œuvre. Effectivement j’ai l’impression que tout cela se met en place lors du 1er congé mater car avant les tâches (le peu qu’il y avait) étaient beaucoup plus partagées (ou peut être que comme il y en avait bcp moins cela me semblait moins fatigant je ne saurais dire)

      Et puis juste après :

      Sinon je conseille la lecture de ses planches de janvier sur le congé mat vu comme des vacances. Très clairement, comme elle je crois de moins en moins au Baby blues mais beaucoup plus à l’épuisement maternel.

      où l’on retrouve l’idée du #burn-out.

      Alors les hommes qui trouvent que c’est plus complexe que ça et que #cépapareil, je leur confirme que oui, c’est complexe, que chaque relation de couple est unique, mais que non, une BD n’a pas à rendre compte de cette complexité pour être déclarée comme valide. Et que s’ils pensent qu’ils ne sont pas représentatifs de la BD, et bien tant mieux : qu’ils fassent le nécessaire pour que leurs gamins en prennent de la graine et que les futurs hommes trouvent naturels de participer à toutes les tâches du foyer, y compris, par exemple, rester à la maison pendant 3 mois à la naissance de chaque enfant, jusqu’à ce que le congé mat’ soit terminé.

    • Mot disparu :
      Meme avec d’autres orthographes ? Le terme est pourtant revenu assez souvent, et c’est n’est pas la première apparition des BD d’ Emma.
      Edit : Mince, je n’avais pas vu que ton message avait 3 ans. Merci de l’avoir détéré Dror.

  • Spider Baby
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/family-affairs/article/spider-baby

    Jack Hill, 1964, US, 35mm, ANG ,81’

    L’histoire des trois enfants orphelins de la famille Merrye, atteints d’un syndrome de dégénérescence rare qui les fait régresser dans des cruautés perverses et les pousse au cannibalisme. Reclus à la campagne dans une maison isolée, ils vivent en compagnie d’un chauffeur qui leur sert de tuteur. Jusqu’au jour où leur oncle et leur tante venus de la grande ville leur rendent visite, attirés par la fortune familiale… Un choc frontal et sanglant est inéluctable. Politiquement incorrect, tenant de bout en bout sur un subtil équilibre entre comédie hilarante et film d’horreur diabolique, truffé de dialogues acides et de clins d’œil à d’autres films d’horreur de l’époque, « Spider Baby » est un modèle de ce que la série B américaine a pu faire de plus barré et (...)

  • The Baby
    http://www.nova-cinema.org/prog/2017/160-family-affairs/family-affairs/article/the-baby

    Ted Post, 1973, US, 35mm > video, VO ANG ,84’

    Rencontrez les Wadsworth, votre famille déviante américaine typique, où la sévère Mme Wadsworth, après avoir été abandonnée par son mari, maintient un contrôle serré sur ses deux filles psychotiques et Baby, son gentil poupon qui porte des couches culottes, marche à quatre pattes et dort dans un lit-cage… malgré son âge de 21 ans. Malgré ses caractéristiques inhabituelles, la famille réussit à vivre une vie discrète jusqu’à ce que Ann (Anjanette Comer), une travailleuse sociale obsessionnelle qui possède son propre secret familial, mène son enquête et s’intéresse de manière particulièrement zélée à Baby. Thriller mené par des femmes, « The Baby » encapsule les éléments essentiels d’un film culte. Un joyau caché des années 70, réalisé par l’auteur de films (...)

  • Blackphème Et Plezir
    http://www.radiopanik.org/emissions/le-gant-de-toilette/blackpheme-et-plezir

    Le Gant de Toilette écoute la télé et regarde la radio. Au menu extraits de films, de reportages autour du #Blasphème et du #Plaisir_au_féminin, le tout ponctué de musique pour une entrée toute en chaleur de votre journée sur les ondes panikéennes.

    Les films : La Vielle Qui Marchait Dans La Mer Garde À Vue

    Les Reportages : Peut-On Blasphèmer Dieu ? Le Plaisir Au Féminin Inch’Allah Mon Amour

    Musique :

    Lydia Lunch - Baby Faced Killer Sister Sledge - He’s The Greatest Dancer Michel Houellebecq - Célibataires Kazumi Yasui - Warui Kuse Los Belkings - Sabor Dulce Sophie Makhno - Obsessions 68 Erik Satie - Gymnopédies James Brown - People Get Up And Drive Your Funky Soul Betty davis - Shoo B Doop And Cop Him Alan Vega - Love Cry Gonjasufi - Krishna Punk Les Mc Cann and Eddie Harris - (...)

    #Le_Gant_de_Toilette
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/le-gant-de-toilette/blackpheme-et-plezir_03171__1.mp3